08sept 12

Un front du peuple contre le traité européen

Ça bouge profond !

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Dimanche soir, donc, le nouveau Président de la République va s’exprimer. On peut dire que sa parole est attendue. Une ambiance plus que morose se constate de tous côtés. Les erreurs de stratégie depuis l’élection ont profondément dégradé déjà le rapport de force avec le MEDEF. Il est à présent plus arrogant et revendiquant que jamais. Le sentiment donné d’un gouvernement irrésolu, l'image d'accointances et de connivences laissée par l'université d'été du MEDEF inaugurée par le premier ministre lui-même, flanqué de dix cireurs de bottes, la progression du chômage et la cherté de la vie pour cette rentrée, tout cela, quand bien même les causes et les responsabilités en sont-elles différentes, fusionne pour provoquer une mise à distance sévère. Le changement est froid. Le peuple ne s'est pas approprié ce gouvernement. Il n'est pas seulement distant ! Il y est presque indifférent. C’est le pire. Les difficultés qui en résultent, la dégradation du rapport de force qui en est la conséquence, tout cela joue aussi contre. Car il n'est pas vrai que nous pouvons nous nourrir des difficultés des socialistes. Ceux qu'ils démobilisent sont ensuite si difficiles à remotiver !

Dans cette ambiance, la perspective de la manifestation nationale à Paris le 30 septembre est un point d'appui en même temps qu'un pare-feu contre la morosité et le découragement. On se souvient que Pierre Laurent et moi avons lancé cette idée au nom du Front de Gauche en conclusion de nos estivales à Grenoble, à la fin du mois d'août. Notre intention n'était pas de procéder à une démonstration de force du Front de Gauche en tant que tel. Cet objectif aurait eu sa légitimité. Mais il était trop limité à nos yeux. Notre intention était de fonctionner, une fois de plus, conformément à notre conception du rôle « d'éclaireur » du mouvement de masse que nous voulons être. Dès lors notre proposition est arrivée sur la table de toutes les organisations syndicales et politiques de gauche. En fait l'idée était déjà dans les têtes avant même que nous en parlions. Notre initiative a donc été plutôt un déclencheur. Notre objectif politique est en passe d’être atteint. Il s'agit d'assurer la continuité de la bataille que nous menons contre la mutation austéritaire de l'Union européenne et contre sa volonté de constitutionnaliser le libéralisme. C’est une constante depuis le projet de Constitution présentée en 2005 et rejeté par 55 % des Français. Pour dire les choses dans notre vocabulaire, cela s'exprime ainsi : le Front de Gauche a vocation à faire naître un front du peuple. Cet accouchement ne se fait pas en une fois. Il se produit chaque fois que, sur une initiative, un front large, très large, d'organisations de la diversité du mouvement social, d'associations et de syndicats, peut se constituer pour porter ensemble, chacun dans sa spécificité et son identité, un projet qui fait converger les forces. C'est pourquoi il était si important à nos yeux que la prise en charge de l'organisation et de la conduite des opérations soit faite par un collectif le plus large possible dans lequel nous ne chercherons d'aucune façon à occuper le premier rôle. Ce n'est pas modestie ou timidité de notre part. C'est parce qu'il s'agit d'agir en toute circonstance conformément à l'objectif d'auto-organisation du mouvement populaire tel que nous le croyons nécessaire pour faire face aux tâches politiques immenses qui se dessinent devant nous du fait de la catastrophe que déclenche la politique des libéraux en Europe. Mardi soir une large rencontre a eu lieu à la faveur d'une réunion du collectif pour un audit de la dette, où se retrouvent un très grand nombre d'organisations politiques, syndicales et associatives, autour d'Attac et de la fondation Copernic. Les discussions ont permis de déboucher sur un appel commun à l’action le 30 septembre. La manifestation nationale à Paris sera donc prise en charge par le collectif des signataires. Tous ceux qui ont participé à la rédaction du texte d’appel n'ont pas encore donné leur signature. En effet, leurs instances ont encore à se réunir pour se prononcer. Mais compte tenu du délai extrêmement bref dont nous disposons, l'appel a déjà été édité avec une liste de « premiers signataires ». Dès le début de la semaine qui vient, de nouvelles signatures sont attendues.

Dès lors, toutes les organisations de base du Front de Gauche, tous nos amis, partout où ils se trouvent, isolés ou en groupe, sont appelés à se mobiliser derrière l'appel du collectif pour organiser une montée massive le 30 septembre. Prenons conscience du fait qu'il s'agit là d'un événement de très grande portée. L'ampleur du collectif qui se constitue, cette diversité et, en même temps, sa détermination, donnent un signal politique très fort au pays. Nous prouvons qu'il n'existe pas qu’une seule politique possible pour faire l’Europe, comme cherchent à le faire croire sans cesse les partisans de la politique d'austérité. Nous prouvons que nous ne sommes pas résignés et que tous les calculs qui misent sur notre ignorance des enjeux où sur notre faiblesse sont vains. Nous affirmons aux yeux de toute l'Europe la permanence d'un refus qui s'est constitué dès 2005 et qui s'est, depuis, sérieusement approfondi. En ce sens notre manifestation donne aussi un point d'appui aux autres peuples d'Europe. Ici, en France, nous apportons la preuve au gouvernement que les problèmes que nous posons sont assez graves et assez profondément ressentis pour qu’une telle large union se constitue et qu'elle soit entendue par des milliers de manifestants. Le nouveau gouvernement issu d'une défaite de la droite ne peut l'ignorer, il ne peut passer à côté, il ne peut le mépriser. La demande de référendum n'est d'ailleurs pas une mise au pied du mur puisqu'elle laisse ouverte la décision à prendre, en la confiant au peuple.

Quoi qu'il en soit le mouvement est lancé. Il intervient deux jours avant l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. Les députés du Front de Gauche déposeront alors une motion référendaire sur le traité lorsqu'il viendra en discussion comme le permet le règlement de l'Assemblée nationale. Et comme d'ailleurs le fit la dernière fois, à l'occasion de l'adoption du traité de Lisbonne, Jean-Marc Ayrault lui-même au nom du groupe socialiste ! Je crois que la puissance de notre mobilisation de rues influencera considérablement le vote de chacun des députés au moment où cette motion sera présentée puis, si elle est battue, au moment du vote du traité lui-même. Ce n'est donc pas un baroud d'honneur que nous faisons le 30 septembre. Nous marquons en quelque sorte notre territoire. Ou bien il est entendu par ceux qui ont le pouvoir aujourd'hui ou bien il fournira le quart demain d'une majorité de gauche alternative.

Jeudi, j'étais dans le Pas-de-Calais. Une petite équipe de militants m'entourait depuis la gare de Lille où je suis arrivé jusqu'au marché de Libercourt où j'avais rendez-vous, dans la 11e circonscription du département. Comme on le sait, j'avais promis de venir « donner un coup de main » après l'élection législative. Je suis bien certain que peu de gens ont cru que j'allais réellement le faire. D'ailleurs sur place plus d'un commerçant ou d'un passant sur le marché m'a fait la remarque narquoise : « Vous êtes là ? Pourtant il n'y a pas d'élections en ce moment ! » Voilà qui en dit long sur la perception qu'ont localement tous ces gens de leurs élus politiques. On les voit au moment des élections et le reste du temps ils restent confinés dans leur rôle officiel : inauguration en tout genre, audience sur rendez-vous, serrage de paluches conventionnels. Leur nouveau député, « l'homme qui connaît les dossiers locaux » selon l'expression de Martine Aubry, n'échappe guère à ce style. Au contraire. Comment pourrait-il en être autrement ? Déjà vice-président du conseil régional, vice-président de la communauté d'agglomération, maire de Carvin, le voilà donc par-dessus le marché député ! On observera avec intérêt comment il compte respecter la décision du référendum militant des socialistes en 2009 qui prévoit : « Tout élu à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai de trois mois après la tenue du scrutin ». Pour se conformer à cette décision il devrait démissionner avant le 17 septembre prochain de ses trois fonctions de maire, vice-président du conseil régional et vice-président du comité d'agglomération ! En tout cas, son bilan de début de mandat montre qu'aucun des « dossiers locaux » de sa triple casquette n'a trouvé d'importance nationale dans son activité. C'est pourquoi il n'a posé aucune question orale, aucune question écrite, aucune proposition de loi, aucune proposition de résolution ni fait aucune intervention en séance publique. À titre de comparaison sur la même période, Marc Dolez, député du Front de Gauche dans le Nord a déposé cinq propositions de loi et posé 60 questions écrites aux ministres. J'en reviens à ma présence sur ce marché de Libercourt. Symboliquement j'y lançai ma campagne contre le traité européen en compagnie de Laurence Sauvage, responsable nationale du Front des luttes au Parti de Gauche. Plusieurs militants communistes m'entouraient comme on le devine. Inutile de préciser qu'un certain nombre de caméras et de micros était également là. Mais en quantité et en comportement raisonnable. Ce fut le grand changement pour moi compte tenu de ce que j'avais vécu ici même pendant la campagne des élections législatives. Je ne vous cache pas que d'instinct, et sans que je puisse vraiment vous expliquer pourquoi, c'est surtout l'idée de retrouver ce mur de photographes, de caméras et de gens qui se bousculaient autour de moi en piétinant et renversant tout autour d'eux qui me glaçait le plus. Cette fois-ci, tout fut bon enfant.

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Le premier citoyen qui vint à ma rencontre portait une plainte terrible : la caisse de sécurité sociale de la commune va être fermée ! Cela signifie que les gens qui avaient l'habitude de s'y rendre devront aller dorénavant jusqu'à Lens ! Comment le feront-ils ? Tout le monde n'a pas de voiture et il n'y a pas de transport en commun ! Sitôt qu'il a eu exposé cette affaire, l'homme se vit entouré de plusieurs personnes que le sujet intéressait au plus haut point. « Mais comment on va faire ? », « Moi je ne savais pas ça ! Pourquoi n'en parlent-ils pas à la télévision ? ». Et ainsi de suite. Tel est le visage quotidien et ordinaire de la politique d'austérité ! En bavardant avec l'une et l'autre j'ai constaté que personne n'avait jamais entendu parler du prochain traité européen ni de son vote. Une journaliste me demanda même si c'était vraiment sérieux de ma part de venir parler de ce sujet alors que les gens s'intéressent surtout aux « questions de proximité ». On ne saurait mieux dire de quel mépris sont entourés ces gens du commun. On les suppose incapables de comprendre l'importance des décisions qui vont se prendre. On les devine impuissants à comprendre qu’elles vont conduire en particulier à ce que leur proximité soit si gravement perturbée ! Pour répondre à la question qu'on me posait, je la reformulai à haute voix et je fis publiquement ma réponse de même. Je conclus en disant : « Les citoyens sont toujours prêts à donner leur avis et à réfléchir aux problèmes qui nous sont posés à tous. Mais encore faut-il qu'on se donne le mal d'en parler et d'expliquer. Pourquoi n'y a-t-il aucun débat, aucune information systématique de données à propos du prochain traité ? Comme il est compliqué à lire ! Comme il est compliqué à comprendre ! Pour tout le monde, et même pour moi qui suis pourtant davantage habitué à ce genre de littérature, c'est difficile. Alors comment voulez-vous que les gens qui n'en ont jamais entendu parler et à qui on n’explique rien, puissent s’intéresser spontanément à la question ! » Autour de moi tout le monde hochait de la tête. « Il ne faut pas mépriser les citoyens ! » ai-je dit. J'ai peut-être été trop modéré dans cette circonstance. J'aurais dû ajouter : « il ne faut pas non plus leur mentir ». C'est pourtant ce que fait Jean-Marc Ayrault chaque fois qu'il s'exprime sur le traité.

Comment peut-il dire aujourd'hui que ce traité serait inoffensif ? N'est-ce pas lui qui écrivait le 22 février dernier, sur son blog, que ce traité était un « carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l'austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro ! » Il dénonçait dans ce document une « politique d'austérité permanente et généralisée ». Dès lors comment peut-il aujourd'hui affirmer : « Il n'y a pas d'inscription dans le marbre de cette obligation d'équilibre budgétaire » dans le traité ! En proférant ce mensonge sur France Inter le 2 septembre dernier, pouvait-il ignorer que l'article 3 du traité institutionnalise bel et bien la règle d'or ! Il interdit, en toutes lettres, en effet tout déficit de plus de 0,5 % de la richesse du pays. Voici le texte, abscons, qui le proclame : « La situation budgétaire des administrations publiques d'une partie contractante est en équilibre ou en excédent. Cette règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l'objectif à moyen terme spécifique à chaque pays avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut ». Comment Jean-Marc Ayrault peut-il avoir ensuite déclaré tout aussi tranquillement : « Le Parlement garde sa souveraineté budgétaire » ? Le traité prévoit tout autre chose. D'abord que c'est la Commission qui propose le calendrier de baisse du déficit de chaque État. Puis il ordonne qu'un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5 % de déficit structurel. Ensuite le traité exige que cette règle de déficit soit contrôlée par des institutions « indépendantes » et que des sanctions quasi automatiques soient infligées aux états qui ne respecteraient pas cette règle. Comment Jean-Marc Ayrault peut-il affirmer que l'indépendance budgétaire du pays est préservée quand le texte du traité prévoit, à son article six, que tous les programmes d'emprunts d'État doit d'abord être soumis à l'approbation de la Commission Européenne ? Je ne mentionne ici que quelques aspects de cette opération d’enfumage permanent à laquelle se livrent les partisans du traité. J'affirme que tout est fait pour empêcher que qui-que-ce-soit puisse se saisir en connaissance de cause du problème posé par ce texte. Dès son élaboration, déjà, on a clairement vu le mode opératoire des enfumeurs. Le traité a changé trois fois de nom. L'évolution du texte n'a pas toujours été signalée à mesure que l'information finissait par circuler. Enfin, la traduction dans une autre langue que l'anglais n'a vraiment rien eu d'instantané ! Pour ma part, avec mes assistants, nous avons eu les plus grandes difficultés à suivre ce qui se passait au fur et à mesure que des bruits couraient sur l'avancement de la préparation du texte. Je raconte tout cela du mieux que je peux, dans le livre que je publie avec Céline Menesses. Si telle est ma situation, alors on devine qu'elle est celle des braves gens du marché de Libercourt dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais ! Et il faudrait recommencer tous les jours pour presque chaque information donnée sur l’Europe. Ainsi de cette histoire bidon de l’aide de la BCE aux Etats en souffrance par le biais de rachat de leur titre de dette. Un contre-sens complet s’installe.

Voyons cela de près. La Banque centrale européenne en annonçant qu'elle rachèterait des titres de la dette des états est censée faire un geste d'aide dans leur direction. C'est une lecture très superficielle de ce qui est en train de se passer. En fait la BCE achète ces titres de dette souveraine sur le « second marché ». Ce « second marché » désigne non pas un lieu mais un type d'acquisition. Dans ce cas, la BCE rachète aux banques privées les titres de dette que celles-ci possèdent après avoir prêté aux états souverains. Donc rien ne change dans le circuit de financement. La BCE continue de prêter aux banques privées à 1% et celles-ci continuent de prêter à 7%, 8%, 9% et même 17% aux Etats. Puis la Banque centrale rachète leurs titres de dette aux banques privées. Si l'on veut bien y réfléchir avec attention, on peut considérer que c'est surtout une bonne affaire pour les banques privées. En effet elles se débarrassent de titres d'emprunt qu'elles considèrent elles-mêmes comme menacés de ne pas être payés. Car si elle prête à un taux aussi élevé aux Etats concernés, c'est bien parce qu'il y a une « prime » pour le risque de ne pas être payé. En revendant ces titres d'emprunt « pourris » à la Banque centrale européenne, on peut considérer que les banques vendent du « papier » suspect contre de l'argent bien réel et garanti par la BCE. C'est là une première raison de ne pas prendre les vessies pour des lanternes. En rachetant des titres de dette sur le « marché secondaire » la BCE permet surtout aux banques d'assainir leurs comptes. Dans le cas qui nous occupe, nous avons une deuxième raison de ne pas considérer cette initiative comme un cadeau fait aux Etats souverains. En effet la BCE conditionne ces rachats sur « le marché secondaire » à une clause de conditionnalité. Laquelle ? La voici : la BCE n'intervient que si l'État concerné par les titres de dette achetables sur le marché secondaire accepte de se soumettre à un plan de secours. Ce plan de secours c'est évidemment le fameux MES qui l’administre ! Cela signifie que la Banque centrale oblige l'État concerné à se soumettre au contrôle et restriction de toutes sortes qu'implique pour un État le fait d'en appeler au MES ! Comprenez-vous ? Ainsi ce qui est présenté comme un beau geste pour « aider » un État est en réalité un moyen de l'obliger à se soumettre au dispositif austéritaire européen et à perdre tout contrôle sur la gestion de son budget. Ainsi, dans le cas de l'Espagne, alors qu'elle fait tout pour éviter d'être entraînée dans la spirale du MES, la décision de la BCE est un véritable coup de poignard dans le dos. Car si l'Espagne ne demande pas d'aide au MES cela sera « interprété » par les marchés comme un refus de s'astreindre aux véritables mesures d'austérité que ceux-ci jugent nécessaire ! Et cela conduira donc à une élévation de la prime de risque. Et donc une élévation des taux d'intérêt qui lui seront accordés par les banques privées pour ses emprunts d'État. Voici une nouvelle démonstration de ce que "solidarité" veut dire pour la BCE et l'Europe libérale !

Ce qui est frappant à présent, au niveau européen c’est aussi l’élargissement du front du refus ! En Allemagne il atteint le cœur du Parti social-démocrate et du Parti Vert lui-même ! Au Parlement, le groupe SPD a certes voté pour le TSCG avec 116 voix pour. Mais pour la première fois, 23 sociaux-démocrate ont rompu la discipline de groupe. L'ancienne ministre de la justice de Schröder, Herta Däubler-Gmelin (SPD, 1998-2002) prône un référendum. Elle est à l'origine du recours déposé devant la Cour constitutionnelle, appuyé par 12.000 signatures et un député SPD, Peter Danckert. Elle critique le TSCG du point de vue démocratique, comme atteinte à la souveraineté du Bundestag sur le budget national, et comme un traité dont la sortie n'est pas réellement possible (cf. http://www.taz.de/!96404/). C’est un changement de cap remarqué, car en novembre 2003 elle s'était opposée à une modification constitutionnelle allemande qui voulait permettre un droit référendaire à propos du TCE. La contagion a touché large.  La Fondation Friedrich Ebert, proche du SPD, équivalent de la Fondation Jean Jaurès en France, a publié une note très critique assez surprenante venant d’une telle institution. Elle déclare : « la crise financière internationale de 2007-2008 a montré, à quel point l'intervention étatique est importante. Malgré cette reconnaissance, les traités européens et pactes européens mettent l'accent sur la limitation des options financières » (cf. http://library.fes.de/pdf-files/id/ipa/09130.pdf). Le mouvement s’étend de façon moléculaire en profondeur dans le pays. Ainsi quand l'intercommunalité bavaroise de Munich ("Bayerischer Städtetag") pointe le danger d'un traité d'austérité pour l'état des finances des collectivités. Son porte-parole (SPD) précise que « cette nouvelle règle d'or renforcée peut imposer aux collectivités locales de renoncer à 14 milliards de ré-endettement par an ».

Les Verts eux aussi sont atteints. Cohn-Bendit se garde bien de le dire, mais le Bureau national des Verts allemands n'a voté le TSCG qu'à 40 voix contre 37 ! Du jamais vu !  Au Parlement, le groupe a voté par 54 voix pour, 9 contre et 3 abstentions. Le député Uwe Kekeritz, dans une explication de vote devant le Bundestag déclare : « Je regrette de voter contre la direction donnée par mon parti, mais je ne peux soutenir un traité international potentiellement incompatible avec notre Constitution [...] en outre, trop d'austérité produit encore plus de dette ». La députée Monika Lazar dans une explication de vote devant le Bundestag : « Des Européens convaincus ne peuvent adopter un traité qui menace l'Europe et l'Euro ». Le député Hermann Ott dans la presse : « Le Traité menace la Constitution et les droits sociaux ». Je ne les cite pas tous mais tous disent des arguments de même gravité ! On est donc loin, très loin de l’unanimisme auquel essaient de faire croire les officiels français de droite ou du PS ! Ce n’est pas tout. Hors les murs du parlement et alors même que le texte a été voté en pleine soi-disant « renégociation » du traité, une campagne, "Fiskalpakt-Stoppen" (stopper le TSCG) s'est mise en place en Allemagne. Elle organise des actions de protestation devant le Parlement et mène une bataille d'information à propos du TSCG (avec un site d'information ici). Elle repose surtout sur Attac Allemagne. Mais d’autres poids lourds sont là. Ainsi les jeunes du syndicat IG Metall, les jeunes du syndicat Verdi, les jeunes Verts, les jeunes sociaux-démocrates, la Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF en Allemagne), syndicat de jeunes travailleurs issus de l'immigration turque et kurde en France et en Allemagne, le "mouvement des salariés chrétiens". Nous ne sommes donc ni seuls, ni déclinants. Tout l’inverse.

Je reviens à mon petit périple dans le Pas-de-Calais. Mon récit ne serait pas complet si je ne mentionnais, au moins pour information, puisque j'en suis là, les autres moments de mon activité. En particulier celui qui fut spécialement émouvant. En début d'après-midi je me suis rendu à la chapelle ardente qui se tenait en mairie de Lens en hommage à son ancien maire tout juste décédé : André Delélis. C'était un militant socialiste que j'ai connu lorsqu'il était sénateur. Mais la véritable raison de mon respect pour lui, ce n'est certainement pas la longue liste des fonctions et honneurs qu'il a eus dans sa vie. Et encore moins les réalisations locales, certes sans doute nombreuses et remarquables, mais dont je ne sais rien je l’avoue. Je tique un peu quand je vois quelques-uns des beaux esprits de la région l’y réduire dans leurs hommages d’autant plus ambigus qu’ils l’avaient souvent sauvagement combattu. Non, ce que j’aimais dans ce personnage est d’un autre ordre. C'était son caractère opiniâtre de tête dure, rebelle et guerrier quand il le fallut. Je ne peux oublier comment il fut, contre l’avis des Mauroy et des Guy Mollet, en son temps, un partisan de l'union de la gauche. A cette époque, l'anticommunisme était à peu près la seule idéologie par laquelle l'ancienne SFIO justifiait son existence. Il fallait avoir du caractère à ce moment-là. Il en eu. Il en a fallu ensuite encore beaucoup à l'occasion de ce congrès de Metz du parti socialiste, en 1979, quand se jouait la pérennité de la ligne d'union de la gauche. La droite du parti socialiste et la plupart des bonzes aujourd'hui au pouvoir dans le Nord-Pas-de-Calais la combattaient ! Jeune délégué au congrès alors, je regardais comme des héros ceux qui avaient tenu tête dans le cœur du vieux mouvement socialiste contre les droitiers et les opportunistes. Du coup, j'ai été très ému d'être accueilli sur place par la fille d'André, et, davantage encore, par les paroles de fraternité qu'elle m'a adressées. Pour elle du moins, et comme lui me l’avait fait savoir, mon combat est un combat socialiste au sens générique du terme. Rien à voir avec ce qui en porte le nom dans ce secteur !

Là-dessus j'ai repris la route en direction d'Hénin-Beaumont. Sur place m'attendait, chez le restaurateur kurde de la ville, un groupe de camarades. Il s’agissait d'avancer la réflexion sur l’université populaire que nous voudrions faire naître dans le secteur. Didier Andreau porte l’idée et les militants communistes, nombreux pour cette rencontre, sont très chauds pour avancer. Des copains cheminots sont descendus de Lille pour voir ça de plus près et offrir leur participation. Ambiance bonne franquette qui montre quelle richesse est disponible sur place dès qu’il s’agit de faire de la politique pour de bon, pour de vrai, loin des magouilles et pratiques pourries dont le PS a accablé ce secteur. Puis, le soir venu, après avoir été faire une rencontre avec les camarades du PCF d'Hénin Beaumont, j'ai animé une réunion nombreuse de militants et de sympathisants. Ça se passait dans la commune d'Oignies. Sur le pas de porte de la salle, une courtoisie républicaine que j'ai appréciée : la présence du maire socialiste, Jean-Pierre Corbiset, venu me saluer. À 21 heures, après deux interventions bien trop longues, nous sommes repartis en trombe pour prendre le train de nuit à Arras. Nous y fûmes à temps. Les adieux sur le quai furent une nouvelle fois ceux de la fraternité des militants. Pourquoi raconter tout cela ? Je vais montrer comme tout tient à peu de choses quand il s'agit d'agir.

Pour l'essentiel, rien ne donne davantage d'énergie que de se retrouver pour des discussions sans enjeu de pouvoir, sans cachotteries, sans calculs de toutes sortes. Juste des rencontres où l'on croise des idées et propositions d'action. Alors ce qui vient aux lèvres des uns et des autres paraît si fécond ! Ainsi, comme on abordait la question de la transmission des savoirs dans une université populaire, l'échange, qui paraissait d'abord technique prit, bien vite, une dimension philosophique et politique très profonde. André et  les autres camarades qui avaient eu à en connaître, nous amenèrent sur un thème qui n'était d'abord pas prévu. Celui de l'échange des savoirs. L'expression désigne bien de quoi il s'agit. Mais quand on passe à la pratique on constate souvent que beaucoup ne se croient  pas du tout porteurs de savoirs qui auraient un intérêt pour les autres. Si bien que tout commence par une sorte d'évaluation qui, à elle seule, transforme déjà ceux qui y participent. Ce premier résultat éclaire comment la démarche produit une estime de soi qui ira s'accroissant à mesure que l'université populaire transmettra ensuite des savoirs. Ceux qui s'impliquent dans cette démarche ne sont donc pas seulement remplis de nouvelles connaissances au fur et à mesure. Ils se transforment bien plus profondément que par la seule diffusion en eux de ce qu'ils ont appris. Un camarade donna l'exemple obtenu par un travail de cette sorte sur un groupe de parents d'élèves en difficulté d’autorité parentale avec leurs propres enfants. Cette première réussite sur la question, l'assurance qu'ils conquirent, tout cela se projeta intégralement ensuite dans une volonté de s'engager dans toutes sortes de problèmes et de questions collectives dont il n'aurait pas imaginé d'abord qu’elles les concernaient aussi. Ainsi, la contribution de l'éducation populaire au processus d'acquisition d'une conscience politique et d'une volonté d'agir n'est donc pas seulement impliquée par la nature des savoirs mis en partage mais par la transformation qu'ils opèrent sur la perception que les individus ont d’eux-mêmes. Je crois que nous pouvons en dire autant de toute action de gauche et toute démonstration de force collective sur des idées. Comme le 30 septembre.


226 commentaires à “Ça bouge profond !”
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  1. B.BALLESTER dit :

    C'est de la haute voltige. Notre président n'évoque nullement la TSCG (la journaliste non plus d'ailleurs) et en masquant cette taxe, il se cache derrière la cour des comptes qui lui aurait demandée de faire des économies, donc il dit suivre ses instructions et donne rendez_vous aux français en 2014 pour un France redressée; Au passage, puisque la cour des comptes ne lui en a pas parlé, il ne parle pas des économies que la TSCG (env.65 Mds) lui imposera pour 2013/14, afin de tenir les 0,5% de déficit.
    Aprés les J.O, j'ais l'impression de participer au grand Pintatlon, on nous prends pour des pintades.

  2. Diogene dit :

    Un président normal :
    Pour les roms, les décisions de justices doivent s'appliquer... Pour les Fralib apparemment il ne doit pas être au courant. Beau laïus sur les "entrepreneurs" sur les seules épaules desquels repose l'activité et la création des richesses. Pour les petits, circulez, rendez vous dans cinq ans car on sait ce qui est bon pour vous...
    Le costume est décidément trop grand pour notre Président, il est vrai que c'est une belle promotion pour lui. Je ne l'ai pas trouve très a l'aise, plutôt hésitant même, certains mots étant peu habitues a franchir ses lèvres. Le 30 devra lui montrer que son régime " duncan" ne peut s'appliquer au pays. La souveraineté ne se négocie pas par un pacte.
    Pour rire un peu, la (trop) grosse rosette de grand commandeur de la Légion d'Honneur aurait du faire pencher son cœur a gauche mais a cause du collier de cet ordre il n'a fait que courber l'échine. Nous sommes gouvernes par des comptables a un moment ou il faudrait des Robespierre !
    Allez on ne lâche rien !

  3. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis ! Moi non plus je n'ai pas eu la force de regarder Hollande mais les infos qui me parviennent de twitter semblent désespérantes. Il parait qu'on n'a pas évoqué le traité. Hallucinant ! Jean-Luc excellent au grand jury. Les journalistes ont essayé la cacophonie mais seul Jean-Luc était audible. Un gros bol d'oxygène. A demain pour d'autres aventures sur Europe 1.

  4. Mika 63 dit :

    Bravo Jean Luc
    Avant élection 75% sur les hauts revenus sans tranches juste pour essayer de couper l'herbe sous les pieds du Front de Gauche ils reviennent sur leur annonce précipité pas prévu du tout une preuve qu'ils voulais surtout pas que se soit la vrais gauches qui arrivent des fois que.... Seul leurs importaient le Pouvoir et l'argent qui va avec (le choix exclusif pour TF1 ce soir en est gros signe évident comme pour leurs participations a l'université d'été du MEDEF montrant bien comme çà de quels bords ils vont pencher récompensant ainsi l'arnaque des primaire socialiste ouvert a tout partis) on apprend ce soir que la rigueur va être de mise jusqu'au moins 2014 avant que le traité Européen ne change tout et alourdissent notre peine a tous... la France pas d'Argent ? Alors pourquoi on voit l'utilisation de l'argent de nos impôts dans le financement de mercenaires non identifié en Syrie dans une aide représentant pour la France 150 millions d'Euros juste pour faire de l'ingérence Étatique sous couvert de l'Otan ? Tout comme si la Syrie se le permétrer avec les corses envers la France ?) Courage tous a la manif pour notre référendum populaire afin de leurs montrer que le peuple n'est plus dans leurs consensus médiatique de borgnes.
    Pueblos Unido Camaradadaiste

  5. Arno dit :

    J'habite dans cette région et je me réjouis d'apprendre ici la création d'une université populaire en projet à Hénin Beaumont ainsi que de la participation de Didier Andreau qui a apporté quelques précisions ici-même (commentaire 61 / presque 62 !)
    Le 31 janvier dernier, à l'Assemblée nationale, lors d'un débat public à propos de l'éducation populaire face aux représentants des candidats des partis dits de "gauche" (FdG, PS, EELV, PRG), un animateur d'Hénin Beaumont se plaignait qu'à partir de 17h, les jeunes ne rencontrent plus que les "relais" du FN. Je vous invite à lire le compte-rendu journalistique de cette séance où l'on peut entendre une véritable commande politique des assos d'éducation populaire adressée par une salle.
    Mais il faut être attentif à ce que signifie ces "échanges de savoir" très sérieusement : reconnaître à chacun la valeur de son expérience n'est que le début de la constitution d'un savoir. La tragédie des universités populaires à l'heure actuelle est de transformer rapidement l'or en plomb, quand elles ne deviennent pas des sortes d'université du temps libre inoffensives, ou des lieux de consommation même dite militante (1 intellectuel à la tribune, 1 public docile), une cellule d'endoctrinement, ou encore une célébration égotique de philosophes endimanchés, et cela ne construit en rien de l'éducation populaire. Conséquence : le public s'en détourne durablement et l'initiative est grillée pour au moins 10, 20 à 30 ans. Il est nécessaire de construire un projet d'éducation populaire dont l'université est une partie visible mais pas la totalité du travail entrepris de politisation.
    Le propos de Didier sur cette page rassure et il invite d'ailleurs à aller plus loin. En région NPDC aussi, il existe des militants d'éducation populaire qui n'ont pas renoncé à bâtir une véritable proposition d'éducation populaire, exigeante, tournée vers la pratique, l'action collective et l'émancipation. Le Pavé sont nos amis. Mais ce travail de forçat pour continuer à faire exister ces propositions éducatives à l'époque de la LOLF, la RGPP, et les marchés publics, éloigne la possibilité pour eux de constituer soigneusement des Universités populaires.
    Bref il y a des alliés en région. Le billet de M. Mélenchon, le commentaire de Didier forment un bon début, l'appel est entendu. Ca mériterait de faire amplement passer le message, cet appel à la construction, en région et en France.

  6. Michel Berdagué dit :

    Tu parles d'un somnifère, pour essayer d'endormir y a rien de tel, c'est afflgeant, j'ai du rester éveillé grâce à l'excellente prestation de Jean-Luc une 1/2 heure plus tôt, qui sait ce revel ?
    Bon aucun doute il pourra tranquillement, normal ,inaugurer et porter les chrysanthèmes, couper les crdons pour les comices et autres lorsque un vivant Front de Gauche sera nommé 1er Ministre car au temps des tempêtes et de la fureur financière il va être obligé de faire appel à "l'Humain d'abord".

  7. marie-luce dit :

    FH sur TF1 sociale démocratie à fond. Bref la totale, heureusement que E. Coquerel (sur une chaine d'information) a remis les pendules à l'heure.

  8. Chistine dit :

    Je n'ai pas eu moi non plus le courage de regarder Hollande sur Tf1. La comparaison avec la prestation brillante de Jean-Luc est terrible pour Hollande, d'après les échos ci -dessus.
    Vite la 6ème République.

  9. flo dit :

    Comme je n'ai pas la téloche, je n'ai pas vu le capitaine de pédalo, apparemment je n'ai rien raté.
    A midi par contre, j'ai entendu Joseph Stiglitz sur France Inter. En comparaison, ce dernier passe pour un gauchiste. Un comble !

  10. Zinga dit :

    A ceux qui disent ne pas avoir eu le courage de regarder 20 minutes d'intervention du président, j'avoue que ça me laisse perplexe !? comment ne pas prendre un tant soi peu sur soi pour se faire une opinion ad minima ! ?
    Ça me fait le même effet quand je parle des idées et propositions de JL Mélenchon autour de moi et que l'on me rétorque qu'il a surtout une grande gueule, sans n'avoir jamais été sur un des sites du FdG concernant Jean-Luc Mélenchon (dont ce cher blog), ou meeting, ou lu un de ses essais et ou surtout zapper quand il s'exprime sur un média !
    Bizarre...
    Je salue JL Mélenchon pour sa parfaite maîtrise de son sujet ce soir sur RTL, et si jamais des opposants ont pris la peine de l'écouter au lieu de se fier à quelques tweets partisans et malveillants, je serai parfaitement ravie !

  11. joan pere dit :

    Bonsoir,
    Le lien du grand jury RTL-LCP du Dimanche 9 septembre 2012 et donc de aujourd'hui.

  12. Dominique dit :

    Bonjour à tous et merci à toi Jean-Luc pour ces analyses qui nous aident à comprendre quand du matin au soir la machine médiatique des "chiens de garde" n'a de cesse de nous manipuler pour nous imposer l'idée que l'austérité est la seule politique,possible. J'avais moi aussi pris du repos,et un peu,de distance mais je reviens, avec mes petits moyens, pour me lancer dans la bataille politique. Notre force c'est notre conviction et notre engagement autour de notre programma "l'Humain d'abord"'et Jean Luc ne peut rien faire seul. Alors on continue, on se bat car on veut,gagner !

  13. Odile dit :

    Ce soir, en France, la misère est partout. Dans cet immeuble-taudis de Seine Saint-Denis qui s'enflamme et tue de pauvres gens. Mais aussi dans ce Président de la République qui s'emploie à simuler sur toute la ligne. Il n'y a rien à espérer de cet individu. Que les ministres continuent à feindre la bonne volonté et les belles paroles qui vont avec... ce simulacre d'action politique ! Le 30/09 on prend l'Elysée. Il craint le Medef ? il a peur que les riches quittent le pays ? Il se fout de nous. Le jour où il aura encore plus peur de la vrai Gauche est imminent. Par pitié, pas de Manif "plan-plan" le 30. C'est fini ce temps-là. je n'en peux plus de tant d'injustice et de mépris. Valls pourra s'amuser avec les compagnies de CRS si cela l'excite. Qu'il ose.

  14. Jean Jolly dit :

    J'ai écouté en différé sur RTL l'interview de Jean-Luc. Sans tomber dans le laudatif béat dont je ne suis pas coutumier, j'avoue que la prestation fut exemplaire face aux pitbulls gardant la niche payée par leurs maitres ultra-libéraux.
    Il est impossible de commenter ou de résumer l'ensemble de cet interview, aussi j'ai spécialement savouré l'interprétation de l'arnaque commise par Mario Draghi et relayée par la médiacratie comme étant le "sauvetage de l'euro et donc de l'Europe"... pipeau.
    A l'époque de la "Cosa Nostra" ça s’appelait "blanchir l'argent sale", mais désormais nous savons tous que la mafia n'existe plus depuis que Al Capone est décédé et puis Mario Draghi est un honnête ancien directeur de l'honorable banque Goldman Sachs... il parait même que les renards ne mangent plus de poules.

  15. @ 104 Diogene dit (citant Hollande ce soir)
    " Beau laïus sur les "entrepreneurs" sur les seules épaules desquels repose l'activité et la création des richesses..."

    En voilà une belle niaiserie ! Qui produit les richesses dans une entreprise ? Les ouvriers, employés, techniciens, cadres, ingénieurs. Que serait elle et que ferait-elle sans eux ? Rien ! La preuve irréfutable : en 36 et 68, moments de grève générale illimitée, le pays était paralysé. Et que seraient toutes ces personnes si d'autres "non productives" d'après le dogme, mais indispensables au plan des réalités, ne les avaient en amon instruites, vaccinées, soignées, secourues, tranportées ? Elles seraient illéttrées, "inemployables", malades ou décédées. Une entreprise, comme une nation, est un tout ou chacun est utile et respectable, et ne peut vivre sans services publics de qualité. Par contre, on peut fort bien se passer, dans les grosses entreprises, de ces dirigeants sur payés qui mettent en péril, par leurs prélèvements indécents, la santé de l'entreprise et ne sont là que pour détourner un maximum de fric au profit des actionnaires parasites. Ceux- là sont parfaitement remplaçables par des cadres plus compétents qu'eux et soucieux avant tout d'économie réelle et non virtuelle de casino !
    NB : si j'ai bien compris, Hollande, ce soir c'était "bonne nuit les petits". En tout cas, merci aux camarades qui se sont dévoués.

  16. Rémi dit :

    L'intervention sur RTL a été époustouflante. Devant les injonctions libérales des suppôts du système, vous avez été brillant et surtout intransigeant. Bravo M. Mélenchon.
    Je suis à deux doigts de prendre ma carte au PG, mais après avoir écouté le sieur Hollande ce soir, je veux être sûr et certain que vous avez coupé le cordon jusqu'à la dernière fibre avec ces traîtres libéraux. Les appeler sociaux-libéraux, ou fausse gauche, ou centre-droit, ou tout ce que vous voudrez, mais ne les étiquetez plus de gauche. Oui, c'est une complainte.
    Un électeur du Front de gauche qui en a gros sur la patate quand il entend dans la même phrase gauche et PS.

  17. Jean Jolly dit :

    Non, je n'ai pas le courage de me farcir une heure de balivernes "hollandaises", je viens déjà de me taper vingt minutes du discours mensonger de Moscovici aux plénières de la Rochelle, c'est déjà un exploit en soi.
    @ Rémi.
    Sans me tromper Jean-Luc a prononcé plusieurs fois "social-libéralisme" pour qualifier la politique de ce gouvernement.

  18. Colette de Villeparisis dit :

    Bonsoir à Tous
    Dur, dur d'écouter Hollande, c'est plat et pas à la hauteur pour un Président. Contente de l'intervention de Clémentine Autain sur une autre chaine.
    Excellent Jean Luc à la radio, le jour et la nuit comme d'hab'avec FH qui m'a semblé mal à l'aise à la 1ère question de la journaliste sur les critiques du "presque rien". FH est resté muet comme une carpe sur le nouveau traité européen. Il est aussi sourd que Sarko. Ceci dit je ne regrette pas d'avoir viré Sarko et fait un vote républicain au 2ème tour, mais cela va être rude. On a beau dire, Jean Luc chut pas trop fort, croyez vous qu'il serait écouté si il n’élevait pas la voix ou s'il laissait les médias l'étouffer. J'attends la vidéo, car à la radio cela n'a pas toujours été au top.
    Fraternellement
    Colette
    PS : ça bouge profond, hyper contente, c'est notre seule chance que ca change le cour de l'histoire

  19. Rémi dit :

    @Jean Jolly
    Oui, mais ce soir sur RTL Jean-Luc a dit "On a gagné les élections". J'ai eu un frisson dans le dos.

  20. Jean Jolly dit :

    @ Rémi.
    C'est le coté joueur et ironique de Jean-Luc. Je ne veux en aucun cas t'influencer, perso je n'ai entendu parler de lui qu'en 2008, la seule gauche pour moi était la LCR devenue le NPA, et puis je suis tombé par hasard sur une intervention de Jean-Luc Mélenchon (je ne me souviens plus de laquelle) qui m'a scotché, mais comme je me méfiais de tout ce qui venait du PS je me suis mis à rechercher les écrits et les vidéos le concernant et ceci pendant pratiquement un an, en remontant sur des années, pour pouvoir cerner le bonhomme ainsi que le PG, j'ai passé des centaines d'heures à décortiquer tous ces documents pour trouver la faille liée traditionnellement au politicien professionnel... Rien, je n'ai rien trouvé de corrompu chez cet homme, j'avoue que ça m'a choqué puisque j'étais persuadé que tous les politiciens professionnels étaient des pourris obligatoirement, surtout dans la haute fonction, rien à voir avec Olivier Besancenot, Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud qui ne vivent pas de la politique mais pour la politique.
    Je ne crois ni en un dieu, ni en un maitre, pas même en un "César" mais j'ai découvert un type qui croit en l'humanité, y a consacré sa vie, est capable d'aboutir et ça me suffit pour continuer à me battre pour mon espèce.
    Pour revenir à l'expression "On a gagné les élections", c'est une vérité car nous pouvons désormais mettre la pression sur ce gouvernement qui se dit de "gauche socialiste" mais n'ose pas affronter les véritables responsables de nos malheurs. Il y avait bien sur la solution de laisser passer l’excité pour pouvoir entreprendre une révolution sanglante mais je ne suis pas convaincu de la méthode ni du résultat. Enfin bon, c'est à la vraie gauche de démontrer par les arguments qu'elle est La solution.

  21. JCM31 dit :

    D’abord, Une heure d'interview avec encore une fois des recadrages clairs et précis concernant l'actualité du moment. La seule chose que ces médiocres ailleurs ont retenu et diffusé: "ces gens la sont des parasites" Voilà comment ils manipulent les gens et il n'y aura que ceux qui auront pu écouter ce soir Jean-Luc Mélenchon sur LCI&RTL, pour rectifier.Ces méthodes ne sont pas dignes d'une démocratie. Tout juste après David François l'illusionniste en a enfumé quelques uns hier soir sur TF1. Il a clairement déclaré qu'il y aurait des moyens que pour l'éducation pour la justice et la sécurité pour les autres "circulez y a rien à voir". Il est balaise le type. Comment ce qui ne marche pas ailleurs pourrait-il fonctionner pour la France? Que ce soit la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Irlande tous sont entrain de souffrir et d'avaler des couleuvres à n'en pas finir avec la baisse des retraites, des allocations chômage, baisse de salaire, déréglementation des contrats de travail ainsi que des remises en causes du Code du travail et des conventions collectives, avec toutes les autres saloperies et sanctions financières qui accompagnent l’application du TSCG. Bref, tout ce qui ne fonctionne pas ailleurs avec super Hollande ça va fonctionner. Sauf que de tout cela, pas un mot ce soir de l'homme normal, quedale, nada, l'illusion parfaite pour tous ceux qui ne veulent pas s'intéresser ou ne croient pas à la plus énorme escroquerie du siècle que les banksters,ces voyous ces parasites qui pourrissent tout autour d'eux nous réservent.Ce soir Il nous annonce qu’il viendra régulièrement pour nous informer. Mais de quoi ? Qu’il sera pieds& poings liés par le TSCG. Combien ce soir, auront gobé le tour de passe passe? Et cette potiche de journaleuse qui semblait ignorer complètement l'arnaque du TSCG. Comme j'ai loupé le début de l'interview, je me suis dit ce n'est pas possible, j'ai du louper un passage. Non non, Clémentine Autain dans une analyse parfaite a confirmé mes craintes peu après. Rien hier soir, sur le TSCG et de sa ratification définitive en octobre prochain.C'est hallucinant. A cet instant, il n'est pas prévu que je puisse m'y rendre, mais j'espère que la manifestation du 30 septembre prochain sera à la hauteur du foutage de gueule, qu'ils nous font subir. Ils nous prennent vraiment pour des demeurés "Super Hollande, le compte à rebours, c'est maintenant!" J'attends aussi avec impatience le résultat de l’équivalent en...

  22. Diogene dit :

    @ Jean Louis CHARPAL  115
    Dans le processus de production des richesses, l'entrepreneur seul est peu de chose. Sauf pour notre président qui a déjà envoyé ses rois mages vers l’étoile du MEDEF, si je puis me permettre cette icône, pardon, cette image (si tu as le courage d'écouter son intervention TV tu le constateras par toi-même). C'est édifiant. Pas un mot sur le TSCG, c'est juste que la cour des comptes a dit qu'il fallait faire des économies, a se demander si je n'ai pas  rate une élection pour leur déléguer un tel pouvoir. Mais promis, ça ira mieux plus tard, pas maintenant ! Plus tard. Un beau numéro de voltige solferinien !
    Amitiés fraternelles

  23. Automne dit :

    @Rémi, pour le message 111
    Salut, que tu prennes ta carte au PG ou non, moi perso ça m'est egal, l'important c'est que tu t'engages, et de la façon qui te convienne. Pour en revenir à la place du PS dans la gauche.. (centre-gauche pour moi, quoique entre les roms, la compétitivité, il faudrait également m'expliquer ce qu'il en reste (à droite aussi il y a des gens qui soutiennent le vote des étrangers dans les élections locales, et même le mariage homosexuel !).
    J'ai jamais été autant remontée contre le PS que depuis ces 2 dernières années, et ça ne va pas en s'arrangeant au fil des mois...
    Cependant, je ne veux pas franchir le pas de les exclure (dans ma représentation à moi) de la gauche, et cela pour 2 raisons principales :
    - La place dominante qu'ils occupent. J'aimerais de tout coeur que le FG passe devant, que nos idées soient enfin reconnues à leur valeur mais on en est pas là ; et, si on refaisait l'élection demain, avec un PS exangue ou explosé par ces contradictions en 2 ou 3 morceaux, c'est la droite qui serait reconduite. Les électeurs prêts à faire le saut dans l'inconnu que représente l'élection d'un FG sont encore bien trop peu nombreux. (Et les thèses nationalistes basées sur des slogans réducteurs sont bien plus faciles à vendre...). Avoir un gouvernement qui rompte avec la logique libérale est une nécessité absolue ; pour autant, nous ne pouvons jouer cette partie à la légère, les conséquences pourraient être dramatiques selon moi. Il est nécessaire d'arriver à une certaine maturation de l'opinion, que les idées de gauche soient partagées par une majorite de nos concitoyens, avant de pouvoir chasser le PS du classement à gauche. (et pourtant moi je trouve qu'il ne devrait même plus porter le nom de socialiste !)
    - La 2ème raison : je crois qu'il reste encore quelques personnes à gauche au PS (le vote du MES à l'assemblée en a compté une quinzaine), et puis les militants, les électeurs... certains agissent de bonne foi, même si je regrette qu'ils ne nous aient pas (encore ? :-)) rejoint...
    Bon, c'était mes pensées là-dessus, mais entre nous, ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule à être révoltée par l'orientation du PS, et leur communication (on dirait qu'ils ont beaucoup appris du passage de Sarkozy !)
    Un grand salut à toi, et à tous les autres

  24. Michèle dit :

    Soporifique dans le réel! Oui je me suis vraiment endormie pendant que mon Président pour lequel j'ai voté, expliquait enfin ce qu'il prévoit pour la France. J'apprends qu'il n'a pas parlé du TSCG et que ce n'est pas un cauchemar mais la réalité!
    Alors me revient à l'esprit l'article dans Médiapart, "Sarkozy-Hollande, l'anormale continuité" à la fin duquel est cité l'historien Jacques Julliard proche du pouvoir actuel, mais dans l'expectative: "...besoin d'hommes nouveaux qui n'aient pas peur du peuple." J'ai idée que c'est de sa propre peur dont il parle, également attribuée à la gauche au pouvoir. S'agit-il, de fait, d'une peur ou d'un sens de la supériorité et de la main-mise? Ou s'agit-il d'une peur prémonitoire car le peuple ne va pas se laisser faire fort de sa vraie gauche de rassemblement dont vous avez été Jean-Luc, le porte parole vif et déterminé sur RTL juste avant TF1?

  25. Automne dit :

    En me relisant, j'ai peur de ne pas m'être exprimé assez clairement sur la place dominante du PS, et sa dénonciation immédiate, genre "nous ne vous reconnaissons plus comme appartenant à la gauche". Mérité, cela constituerait de plus un message fort à leur adresse. Je crains cependant que cela ne nous isole encore plus, il est encore trop tôt pour qu'une majorité d'électeurs de gauche s'y reconnaîtaisse, et le PS et la médiacratie aurait beau jeu de nous présenter - encore ! - comme des exagérés.
    J'espère qu'on n'aura pas à attendre x plans de rigueur pour que les français prennent conscience de l'orientation catastrophique des sociaux-libéraux. Mais en cet instant nous devons composer avec une majorité qui vient d'être élue, "ils se disent de gauche ? Chiche !" ou sous-forme interrogative "le changement, c'est quand ?, ect. Selon moi, la rupture complète avec le PS représente un risque trop grand à ce stade.

  26. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis ! Ecouter Hollande ? Non merci ! Pourquoi m'infligerai-je un tel supplice ? Je n'attends plus rien de ce gouvernement. Perso, je sais déjà que la CSG va faire baisser mes revenus et que l'impôt va le grever. Je ne suis pas parmi les smicards ou les chômeurs ou les précaires qui eux aussi à partir de 900 euros par mois vont devoir passer à la caisse. Mais au bout du compte, je me retrouverai comme eux. Et vous me demandez d'écouter Hollande ! Non merci ! Les infos passent par ici et par le réseau social et par l'Huma. Tout le reste n'est qu'enfumage. J'ai entendu les salariés désespérés de Doux ce matin. L'un a dit : il faut faire la révolution et ressortir la guillotine. C'est excessif, certes mais l'esprit y est. Ras le bol ! En avant le 30. J'y serai. Bravo Jean-Luc sur Europe 1 ce matin aussi.

  27. libre62 dit :

    @Jean Jolly (120) 2h23
    j'ai découvert un type qui croit en l'humanité

    Au delà de l'émotion que suscite ton commentaire pour avoir eu la même démarche (mais seulement début 2012), confirmation de notre part: après les mêmes recherches pour "trouver la faille", rien...et j'ajouterais pour compléter que c'est notre Jaurès du 21ème siècle: même combat, même idéal! La parole au peuple, le porte-parole du peuple, tout ça va ensemble. Donc oui on veut un referendum! La manif du 30 doit être décisive!

  28. pichenette dit :

    Echangeons quelques trucs. En chantant il est possible de garder ouvert notre capacité d'écoute pour nous faire notre propre appréciation mentale, physique, intellectuelle,
    ainsi avoir en tête "Je suis normaaal, voilà ma gloire, mon espérance et mon soutien, je suis n.." (sur l'air d'un "quantique"),
    en écoutant notre Valeureux Représentant du Pays, apaise; oui nous l'aimons, oui nous allons hiberner pendant deux ans, pour ne plus avoir à consommer et nous réveiller par son baiser magique, bizarre ce mot baiser, bizarre, mais c'est normal.
    Petits, moyens, ne jouez pas dans la Cour des Grands, vous n'y trouverez pas votre compte, restez petits, gentils, pas méchants sauf avec les voleurs de poules..
    Bienheureuse écoute hier soir dimanche, une bonne musique, des paroles percutantes, de l'humour, de la profondeur, de la hauteur, encouragement pour aller à l'assaut de la démocratie pour la santé du pays. Col ouvert, franchissement des montagnes! Merci, Salut et Fraternité! (sur LCI)
    Ainsi revigoré, averti, la petite chanson en tête "je suis n...." tambour et trompette, la Cour, le Roi silence (mais non pas hôpital, soins gommés): oulala, miracle, partout la sècheresse, mais il n'est question que de croissance, hum, sans doute des philtres vont être distribués. Mais oui sur les marchés, pour y avoir droit juste un gros boulet à chaque pied, une camisole chimique, allelluia, sauvé par le philtre du sac d'or et infos filtrées
    Et les commentaires offusqués des responsables coupables qui viennent de lâcher les rênes!
    Ce qui est combattre, ce n'est pas tel ou tel parti ou les banques en général, ou.. MAIS les choix dévastateurs pour le pays qu'ils portent, c'est le capitalisme financier qui est mortifère, c'est la désinformation qui est un immense danger, c'est le repli sur soi qui gangrène. Oui il faut se forcer à tout écouter. Oui à la sobriété pour tous, les riches pillent la planète et les petits chéris jouent ensuite aux mécènes, On pollue à mort et on sponsorise le sport!
    Oui à la mesure, à la cohérence.
    Un autre truc, "le journal l'âge de faire" donne pas mal d'idées de projet pour transmettre paroles, actions. Dans un entretien à un magazine d'éducation, A Jacquard, un grand Monsieur discret, dit:" tout ce que l'on devient est fonction des rencontres que l'on fait, tout se transmet par l'exemple. Le but de l'éducation est de rendre efficace la transmission...Ce qui compte, c'est de s'améliorer soi-même...

  29. Espéranza dit :

    Aprés avoir écouté le grand jury RTL j'ai voulu rester sur une bonne impression,redoutant ou pas se qu'allait dire Hollande. Pour nous ce n'est pas un scoop,mais j'imagine la douche froide pour ceux qui ont voté pour un changement. L'explication sur la géo statégie a été pour certain une découverte, c'est vrai qu'il faut élargir le champ de la réflexion du pourquoi du comment. Ce n'est pas une question de gentils et de méchants. C'est une autre vision de l'Europe qu'il nous faut faire partager.
    Question: qui du PS va aller à la fête de L'Huma ? J'ai des frissons !

  30. Michel Berdagué dit :

    Automne, sûr ils ont la trouille, certains pensent que plus ça va mal plus la Révolutio se fera, en attente que d'autres bougent, vote utile alors qu'ils nous certifient en vrai et coeur sur la main qu'ils approuvent notre programme, même rencontré un prof de philo d'accord sur nos propositions et en l'état ne vote pas pour nous parce que c'est vrai, il faut dire que ça matraque dur et la langue,lalangue, la parole et les discours mensongers et pervers, écoute ce Revel c'est l'exemple du matraquage bille en tête formaté un max : vous n'avez aucune solution vous êtes dans l'éructation, l'incantatoire et il a fallu un tel savoir faire de Jean-Luc pour développer les solutions humaines du FdG. Un honnête homme aurait révélé : Vos solutions attaquent les financiers qui se font en dormant un max de pognon, même que certains veulent s'expatrier en emportant le magot mais suite aux conseils de ses avocats d'affaires et pénalistes certifient de payer tous ces impôts, ne pensez -vous pas que la tranquilité normative en sera dérangée, puis et - que pensez-vous des certitudes que ce sont les patrons qui "donnent " du travail et eux seuls - n'y a-t-il pas un relent de féodalité ?
    Eh bien malgré le mensonge des non solutions que nous portons, Jean-Luc a pu avec un brio remarquable exprimé les seules solutions pour l'Hexagone et ses habitants : ces solutions connues visent le pouvoir absolu qu'ont ces fuites en avant ne se mortifiant qu'au fric, complètement accro. contre l'intérêt général,
    C'est vrai que les titres des livres les font paniquer - qu'ils s'en ailllent tous -, et - Nous, on peut - surtout qu'il est précisé depuis et devant les réactions, nous avons affiné, partir oui en laissant le magot volé aux créateurs de richesse dans par exemple un Pôle Public financier et bancaire pour apporter du crédit/financement non spéculatif aux activités.
    gagnant-gagnant,donnant-donnant, gnan-gnan ça fait très contrat où les seuls gagnants sont ceux qui ont tous les pouvoirs, des illusionnistes graves.

  31. luluc dit :

    Un petit lien pour réécouter Jean Luc ce matin sur Europe 1.

  32. Antigone 34 dit :

    Voici une réflexion que l'on doit se poser car s'il s'agit, en créant le FdG d'une stratégie de rupture, il faut que nous sachions les obstacles qui sont sur le chemin par qui et pourquoi.

  33. D'après les échos que j'en ai, Hollande a démontré hier qu'il maitrisait parfaitement l'art de la désinformation, condition incontournable pour être adoubé par l'oligarchie. Quand quelque chose gène, on en parle pas. Le TSCG va considérable ment accélérer " l'ultra libéralisation " du pays et sa clochardisation, ainsi que l'émasculation, se voulant irrréversible, de notre République. Le meilleur moyen de ne pas informer les français, afin qu'ils ne puissent se prononcer en citoyens responsables, est de leur cacher jusqu'à l'existence même du problème. En langue de bois ultra libérale, ça s'appelle "dire la vérité au français " ! Aucun risque que les médias ne lèvent ne serait ce qu'un coin du voile, puisqu'ils ont été achetés précisément pour que les citoyens ne se mêlent pas de ce qui les regarde. Il me semble qu'on pourrait résumer l'intervention d'hier par cette phrase : " Nous sommes au bord du gouffre, et nous allons faire un grand pas en avant". C'est ce qu'un député de la IIIè République avair déclaré, probablement après avoir abusé d ela buvette. Dans la même veine, Sapin a déclaré: " Il ne s'agit pas d'austérité, mais de sérieux budgétaire". Un grand comique celui-là... Les 8 millions de pauvres, ceux qui ne peuvent prendre 3 repas par jour, se loger correctement ou qui renoncent aux soins de plus en plus, apprécieront le " sérieux " de ce Gouvernement !
    Concernant la prestation (remarquable) de Jean-Luc sur LCI, il était couru d'avance, compte tenu des règles figurant dans le " manuel du parfait petit désinformateur" qui est la bible des écoles de journalisme, que pas un mot ne serait dit sur le TSCG et les fumisteries et fourberies de la BCE. Seule a été retenue qu'Arnault et ses semblables étaient des parasites. Cela étant, Jean-Luc a eu parfaitement eu raison de parler ainsi, car c'est bien ce que sont ces gens là, qui détournent à leur seul profit les richesses produites par leurs salariés. Ces derniers peuvent fort bien se passer de ces parasites, mais pas l'inverse. Voilà en quoi consiste, mais cette fois pour de vrai, "dire la vérité " aux français.
    @ Jean Jolly : très chouette (et émouvant aussi, pourquoi ne pas le dire ?) ton message 120. Merci

  34. Ne pas croire que l'enlisement du gouvernement Hollande alimente automatiquement les troupes du FdG !
    Dans un groupe de fonctionnaires moyens, sportifs, à la pause, on parle de l'actu et le propos dominant était : "oui, avec les étrangers, va falloir se calmer. On en est à trois millions de chômeurs, ça peut plus durer" etc. Discours MLP. Notre rôle est de montrer notre présence à gauche. Il y a une alternative à gauche, et dans l'immédiat : fête de l'Huma, et manif du 30.

  35. Pascale dit :

    Suite à l'interview ce matin sur Europe 1, JL.Mélenchon a raison : La 3e tranche du barême commence bien à 11 896 € (donc 991€/mois) et va jusqu'à à 26 420 euros. Source. Ces journalistes qui ne vérifient pas leurs propos et croient tout savoir !

  36. Bravo,Mr Mélenchon de clouer au pilori tous ces corrompus journaleux, je pense que leur silence impuissant en dit long lorsqu'ils se font moucher de fort belle façon. Continuez ils vont fléchir car leurs mensonges surgiront au grand jour. La tranche d'imposition du nain toxique et bien la 3ème l'autre ne l'a pas enlever au contraire il taxe autant que l'UMP les pauvres. Gardez votre énergie si précieuse pour le futur.

  37. Michel Berdagué dit :

    A propos des tranches d'impôts, ça rappelle Lenglet avec ses courbes vraies et bidouillées de telle sorte pour effacer l'argumentaire par une autre échelle, lui il a eu une promo, bientôt ce journaliste aura plein d'avenir il a apporté le doute et la confusion. Remède: un démenti explicite et information et rectification de l'erreur du journaliste et de sa direction, c'est un minimum pour tout lien social nettement rompu avec ces erreurs/ rumeurs.
    Dans la presse écrite il existe un droit de réponse, là audio-visio, tout y passe même le pire.
    Merci à Antigone 34 qui en toute objectivité et en vérité nous informe des pensées où la subjectivité et pas que ça est présente, surtout le pouvoir articulé avec le patriarcat où le religieux n'est jamais loin pour nous goupillonner.
    Ah ces dites révolutions toutes religieuses au moyen/proche orient, leçons de l'Histoire : avant d'engager toute action révolutionnaire une préparation par des réflexions et idées contradictoires mettant le religieux a sa place c-à-d non publique doit -être mûrement élaborée.

  38. jean ai marre dit :

    @ 110 Zinga
    Ça me fait le même effet quand je parle des idées et propositions de JL Mélenchon autour de moi et que l'on me rétorque qu'il a surtout une grande gueule, sans n'avoir jamais été sur un des sites du FdG concernant Jean-Luc Mélenchon (dont ce cher blog), ou meeting, ou lu un de ses essais et ou surtout zapper quand il s'exprime sur un média !

    Pas mieux, tout est dit.
    La qualité des hommes et femmes de gauche, c'est la tolérance, c'est ce qui nous fait différent.

  39. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Le chant "je mens", c'est maintenant! Rien sur le traité budgétaire européen dans la dernière intervention télévisée du Président. Rien sur le projet de loi organique, rien sur la création d'une "autorité" au-dessus d'un Président élu ("Haut conseil des finances publiques") qui sera soumis au Parlement en octobre par le gouvernement. Mensonge par omission; mensonge pour fuir le débat démocratique; mensonge par mépris de la démocratie. Mensonge pour dépecer peu à peu, par petits lambeaux, la démocratie, le pouvoir au Peuple. Traité européen, projet de loi organique, tout cela va engager le(s) gouvernement(s), bien au-delà de ce quinquennat, à obéir à la finance. La finance est en train de se payer notre tête, avec sa dette abyssale. Si on laisse faire, c'est le financier qui va régner en maître absolu, avec sa Règle d'or, impitoyable, en guise de sceptre, pour flageller les avancées sociales et mettre les démocraties à sa botte. Résistons!

  40. JCM31 dit :

    "Suite et fin du post 121*3h32mn"Avec un petit complément,car si il y en a qui se sont assoupi durant la prestation de François 1ér,moi c'est après que j'ai eu l'effet inverse et il aurait fallut attendre 7h58mn pour pouvoir poster la suite qu'il manquait,et mon insomnie ne c'est pas prolongée jusque là.Donc pour en revenir à mon commentaire,je me posais la question du vote de l’équivalent au TSCG en Allemagne ces jours prochains.Si les députés allemand reviennent à la raison, Il aura bonne mine le blaireau avec sa clique ensuite. Par contre ce que je crains, si le pire passe, cela voudra dire que la bataille sera encore plus rude&ardue et qu'il faudra avoir les nerfs solides pour garder le contrôle de soi. Heureusement que le FdG et le blog de Jean-Luc Mélenchon ont le mérite d'exister, car c'est une véritable bouée de secours à laquelle je m'accroche souvent, sachant qu'à l'autre bout il y a l'espoir pour un avenir meilleur pour tous, l’échange, la fraternité et surtout l'Humain d'abord. Quant à Jean-Luc,il nous prouve encor ce matin sur Europe 1 que c’est l’homme providentiel sincère et entier avec un caractère forgé dans la passion et aux épreuves de notre temps avec des qualités de cœur peu communes, comme on les apprécie au Front de Gauche et que l’on a du mal à retrouver parmi ce monde politique obscur de carriéristes. Je me retrouve beaucoup également dans ce que dit Jean Jolly sur Jean-Luc et son parcourt.Comme il le disait haut etfort dans un de ses discours enflammé « ça vaut le coup d'essayer » On ne lâchera RIEN.

  41. citoyenne21 dit :

    Au moins avec Hollande au pouvoir, les électeurs socialistes ne se feront plus d'illusions ! ce sera dur pour tout le monde (en attendant un vrai renversement populaire) et encore bien plus pour les gens ayant déjà été sabrés par Sarkozy mais le FdG existe et a passé un cap suffisant pour avoir les capacités de s'opposer efficacement !
    Chacun apprendra sur le tas si nous devions faire face à des situations nous obligeant à se dépasser et notre point fort c'est que cela pourra être coordonné (et non pas se transformer en chaos) vu qu'on a un porte-parole et un programme qui répondra à la situation !
    Moi j'attends l'instant où Hollande, incapable de trouver une issue favorable au redressement de notre pays et le peuple lui réclamant des comptes, sera bien obligé de déclaré forfait et à nous l'aventure...

  42. Invisible dit :

    C'est plié. Ce matin aux infos de 9h à France Inter, on a eu un résumé du truc : Marine Le Pen pense qu'on va vers l'austérité. Mélenchon aussi. Si on rajoute à ça l'extrait de de TF1 montrant un JL Mélenchon chauffé au rouge et éructant des idéologies bolcheviques, on voit que le peuple qui somnole n'est près de capter ce qui se passe. Le système se défend bien. Les médias sans se consulter font le boulot de colmatage de ce qui se passe chez nous. Tout le mal qu'on se donne ! Tout le remue-méninge ! Tous ces efforts d'analyse, de réflexion, de théorisation et hop ! La Le Pen lit tout ça en diagonale, en fait un petit topo et les journaleux lui octroient la paternité de la pensée. C'est consternant.
    Ramons, ramons, et ramons malgré tout. Car la société est poreuse et notre poussée pousse. Nous infléchissons le courant malgré la réaction (des réac). Certes, nous n'en retirons jamais la gloriole ni aucune reconnaissance mais notre présence est indispensable à cette société. Nous sommes importants. Nous sommes les rouges et, aussi paradoxal que ça puisse paraître, nous sommes l'âme de ce pays, son creuset d'idées et d'humanité. Actuellement, toute nouveauté part de chez nous. Les autres se démènent pour que ça ne soit pas dit. Ça fait mal, mais ça prouve notre importance.

  43. MP 37 Langeais dit :

    Extrapolations
    Hier, sur le marché de Langeais, nous avons en quelques deux heures recueilli 55 signatures à la pétition demandant un référendum sur le pacte budgétaire européen. Imaginons que nous faisions en une seule fois cette opération dans les 36 000 communes de France, c'est au total 1 900 000 signatures recueillies ! Osons. Aux actes citoyens !

  44. ventdebout-38 dit :

    Nous serons tous d'accord pour dire que le TSCG et les futurs soi-disant accords entre les syndicats et Medef sur la flexibilité et le coût du travail vont mettre la France et son Peule à poil.
    Avec une douzaine d'autres personnes, nous nous sommes dit que nous allions agir lors de la manif- du 30 septembre et pour ne pas avoir une ènième fois une "ballade pépère" que personne ne retiendrait, nous allions faire en sorte de la marquer d'un évenement bien visible. C'est pourquoi, nos pancartes reprendront ce slogan qui est une affirmation: Le TSCG met la France et son Peuple à poil ! Et sous nos pancartes nous serons donc en slip. Avis à ceux qui veulent AGIR.
    De plus, cela provoqura un événement dans les médias de tous pays.

  45. mgarand dit :

    C'est net et sans bavure, bravo, et même trois fois bravo Monsieur Mélenchon :
    - Bravo sur l'organisation le 30 septembre du refus de capituler : le Front de Gauche se met bien au service d'un Front du Peuple. C'est essentiel et de bonne augure.
    - Bravo sur le démontage de l'opération fumeuse de rachat des dettes souveraines jugées pourries par les banques. Quand elles auront suffisamment saigné un Etat avec des taux d'usuriers, elles pourront refiler la dette à la BCE qui elle soumettra l'Etat à ses conditions. Le tout est bien huilé entre deux acteurs complices du pillage organisé, car ce pillage des Etats est bien l'objectif de la "crise".
    - Bravo encore et peut-être surtout, car c'est fondamental, sur le bien fondé de refaire de la politique autrement, notamment par l'éducation populaire, la co-éducation populaire qu'engendre le "troc" des savoirs. Dire au gens qu'il peuvent c'est essentiel, en tout cas démonter les discours de ceux qui prétendent qu'il n'y a rien de possible que leur solutions de "sachants" est indispensable. Occasion de vérifier encore cette remarque de Mark Twain : "on ne leur avait pas dit que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
    Ceux qui ont peur du pouvoir des citoyens le savent bien, il ne faut surtout laisser naître des espoirs, il faut toujours au contraire faire peur: l'espoir mobilise, la peur tétanise.

  46. Jaques dit :

    Merci pour cette note explicative très intéressante sur le TSCG et le rachat des titres par la BCE. Très instructif. Concernant l'Université populaire à Hénin-Beaumont, c'est une excellente idée à mon avis. Il ne faut pas hésiter à impliquer massivement le peuple, même les âmes égarées dans le vote FN. En restant entre soi on ne gagne pas de terrain, en ouvrant massivement nos portes à tous, on peut espérer sensibiliser des gens qui s'étaient donnés dans les bras du démon frontiste, et assister à une réflexion politique et remise en cause de leur vision politique.

  47. Xavier dit :

    Qui pourrait m'expliquer pourquoi Jean-Luc dit (ce matin sur Europe1 avec l'accord de Bruce Toussaint) que Hollande ne veut pas aligner la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail? J'aimerais une mise au point sur cette question car j'ai cru comprendre que cela fait partie de ce qu'il a annoncé hier soir.

  48. Invisible dit :

    @Vendebout.
    Un 30 septembre, ça peut le faire. Faut voir avec la météo. Mais tu sais, se mettre à poil, de nos jours, ça commence à devenir banal. Le calendrier des uns ou des autres, la promo d'une marque de lingerie, une performance d'artiste, on a déjà vu tout ça. Ce n'est pas pour t'embêter que je le dis, mais ça se réfléchit, ce genre de truc.

  49. Jean Jolly dit :

    @ ventdebout-38.
    Bravo, toutes les idées de slogans sont bonnes à prendre, je ne sais pas si c'est passé inaperçu mais celui de Courrierlecteur, un peu plus haut, est génial : Le chant "je mens", c'est maintenant !. Je le vois déjà sur une pancarte en reprenant l'affiche originale de campagne de François Hollande et disséminé tout le long du cortège pour bien frapper les esprits.
    Que se vayan todos !

  50. citoyenne21 dit :

    Moi aussi, j'ai entendu Hollande dire qu'il comptait aligner la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail et c'est même bien le seul moment de son intervention d'hier où j'ai été interpellée !


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