08sept 12

Un front du peuple contre le traité européen

Ça bouge profond !

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Dimanche soir, donc, le nouveau Président de la République va s’exprimer. On peut dire que sa parole est attendue. Une ambiance plus que morose se constate de tous côtés. Les erreurs de stratégie depuis l’élection ont profondément dégradé déjà le rapport de force avec le MEDEF. Il est à présent plus arrogant et revendiquant que jamais. Le sentiment donné d’un gouvernement irrésolu, l'image d'accointances et de connivences laissée par l'université d'été du MEDEF inaugurée par le premier ministre lui-même, flanqué de dix cireurs de bottes, la progression du chômage et la cherté de la vie pour cette rentrée, tout cela, quand bien même les causes et les responsabilités en sont-elles différentes, fusionne pour provoquer une mise à distance sévère. Le changement est froid. Le peuple ne s'est pas approprié ce gouvernement. Il n'est pas seulement distant ! Il y est presque indifférent. C’est le pire. Les difficultés qui en résultent, la dégradation du rapport de force qui en est la conséquence, tout cela joue aussi contre. Car il n'est pas vrai que nous pouvons nous nourrir des difficultés des socialistes. Ceux qu'ils démobilisent sont ensuite si difficiles à remotiver !

Dans cette ambiance, la perspective de la manifestation nationale à Paris le 30 septembre est un point d'appui en même temps qu'un pare-feu contre la morosité et le découragement. On se souvient que Pierre Laurent et moi avons lancé cette idée au nom du Front de Gauche en conclusion de nos estivales à Grenoble, à la fin du mois d'août. Notre intention n'était pas de procéder à une démonstration de force du Front de Gauche en tant que tel. Cet objectif aurait eu sa légitimité. Mais il était trop limité à nos yeux. Notre intention était de fonctionner, une fois de plus, conformément à notre conception du rôle « d'éclaireur » du mouvement de masse que nous voulons être. Dès lors notre proposition est arrivée sur la table de toutes les organisations syndicales et politiques de gauche. En fait l'idée était déjà dans les têtes avant même que nous en parlions. Notre initiative a donc été plutôt un déclencheur. Notre objectif politique est en passe d’être atteint. Il s'agit d'assurer la continuité de la bataille que nous menons contre la mutation austéritaire de l'Union européenne et contre sa volonté de constitutionnaliser le libéralisme. C’est une constante depuis le projet de Constitution présentée en 2005 et rejeté par 55 % des Français. Pour dire les choses dans notre vocabulaire, cela s'exprime ainsi : le Front de Gauche a vocation à faire naître un front du peuple. Cet accouchement ne se fait pas en une fois. Il se produit chaque fois que, sur une initiative, un front large, très large, d'organisations de la diversité du mouvement social, d'associations et de syndicats, peut se constituer pour porter ensemble, chacun dans sa spécificité et son identité, un projet qui fait converger les forces. C'est pourquoi il était si important à nos yeux que la prise en charge de l'organisation et de la conduite des opérations soit faite par un collectif le plus large possible dans lequel nous ne chercherons d'aucune façon à occuper le premier rôle. Ce n'est pas modestie ou timidité de notre part. C'est parce qu'il s'agit d'agir en toute circonstance conformément à l'objectif d'auto-organisation du mouvement populaire tel que nous le croyons nécessaire pour faire face aux tâches politiques immenses qui se dessinent devant nous du fait de la catastrophe que déclenche la politique des libéraux en Europe. Mardi soir une large rencontre a eu lieu à la faveur d'une réunion du collectif pour un audit de la dette, où se retrouvent un très grand nombre d'organisations politiques, syndicales et associatives, autour d'Attac et de la fondation Copernic. Les discussions ont permis de déboucher sur un appel commun à l’action le 30 septembre. La manifestation nationale à Paris sera donc prise en charge par le collectif des signataires. Tous ceux qui ont participé à la rédaction du texte d’appel n'ont pas encore donné leur signature. En effet, leurs instances ont encore à se réunir pour se prononcer. Mais compte tenu du délai extrêmement bref dont nous disposons, l'appel a déjà été édité avec une liste de « premiers signataires ». Dès le début de la semaine qui vient, de nouvelles signatures sont attendues.

Dès lors, toutes les organisations de base du Front de Gauche, tous nos amis, partout où ils se trouvent, isolés ou en groupe, sont appelés à se mobiliser derrière l'appel du collectif pour organiser une montée massive le 30 septembre. Prenons conscience du fait qu'il s'agit là d'un événement de très grande portée. L'ampleur du collectif qui se constitue, cette diversité et, en même temps, sa détermination, donnent un signal politique très fort au pays. Nous prouvons qu'il n'existe pas qu’une seule politique possible pour faire l’Europe, comme cherchent à le faire croire sans cesse les partisans de la politique d'austérité. Nous prouvons que nous ne sommes pas résignés et que tous les calculs qui misent sur notre ignorance des enjeux où sur notre faiblesse sont vains. Nous affirmons aux yeux de toute l'Europe la permanence d'un refus qui s'est constitué dès 2005 et qui s'est, depuis, sérieusement approfondi. En ce sens notre manifestation donne aussi un point d'appui aux autres peuples d'Europe. Ici, en France, nous apportons la preuve au gouvernement que les problèmes que nous posons sont assez graves et assez profondément ressentis pour qu’une telle large union se constitue et qu'elle soit entendue par des milliers de manifestants. Le nouveau gouvernement issu d'une défaite de la droite ne peut l'ignorer, il ne peut passer à côté, il ne peut le mépriser. La demande de référendum n'est d'ailleurs pas une mise au pied du mur puisqu'elle laisse ouverte la décision à prendre, en la confiant au peuple.

Quoi qu'il en soit le mouvement est lancé. Il intervient deux jours avant l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. Les députés du Front de Gauche déposeront alors une motion référendaire sur le traité lorsqu'il viendra en discussion comme le permet le règlement de l'Assemblée nationale. Et comme d'ailleurs le fit la dernière fois, à l'occasion de l'adoption du traité de Lisbonne, Jean-Marc Ayrault lui-même au nom du groupe socialiste ! Je crois que la puissance de notre mobilisation de rues influencera considérablement le vote de chacun des députés au moment où cette motion sera présentée puis, si elle est battue, au moment du vote du traité lui-même. Ce n'est donc pas un baroud d'honneur que nous faisons le 30 septembre. Nous marquons en quelque sorte notre territoire. Ou bien il est entendu par ceux qui ont le pouvoir aujourd'hui ou bien il fournira le quart demain d'une majorité de gauche alternative.

Jeudi, j'étais dans le Pas-de-Calais. Une petite équipe de militants m'entourait depuis la gare de Lille où je suis arrivé jusqu'au marché de Libercourt où j'avais rendez-vous, dans la 11e circonscription du département. Comme on le sait, j'avais promis de venir « donner un coup de main » après l'élection législative. Je suis bien certain que peu de gens ont cru que j'allais réellement le faire. D'ailleurs sur place plus d'un commerçant ou d'un passant sur le marché m'a fait la remarque narquoise : « Vous êtes là ? Pourtant il n'y a pas d'élections en ce moment ! » Voilà qui en dit long sur la perception qu'ont localement tous ces gens de leurs élus politiques. On les voit au moment des élections et le reste du temps ils restent confinés dans leur rôle officiel : inauguration en tout genre, audience sur rendez-vous, serrage de paluches conventionnels. Leur nouveau député, « l'homme qui connaît les dossiers locaux » selon l'expression de Martine Aubry, n'échappe guère à ce style. Au contraire. Comment pourrait-il en être autrement ? Déjà vice-président du conseil régional, vice-président de la communauté d'agglomération, maire de Carvin, le voilà donc par-dessus le marché député ! On observera avec intérêt comment il compte respecter la décision du référendum militant des socialistes en 2009 qui prévoit : « Tout élu à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai de trois mois après la tenue du scrutin ». Pour se conformer à cette décision il devrait démissionner avant le 17 septembre prochain de ses trois fonctions de maire, vice-président du conseil régional et vice-président du comité d'agglomération ! En tout cas, son bilan de début de mandat montre qu'aucun des « dossiers locaux » de sa triple casquette n'a trouvé d'importance nationale dans son activité. C'est pourquoi il n'a posé aucune question orale, aucune question écrite, aucune proposition de loi, aucune proposition de résolution ni fait aucune intervention en séance publique. À titre de comparaison sur la même période, Marc Dolez, député du Front de Gauche dans le Nord a déposé cinq propositions de loi et posé 60 questions écrites aux ministres. J'en reviens à ma présence sur ce marché de Libercourt. Symboliquement j'y lançai ma campagne contre le traité européen en compagnie de Laurence Sauvage, responsable nationale du Front des luttes au Parti de Gauche. Plusieurs militants communistes m'entouraient comme on le devine. Inutile de préciser qu'un certain nombre de caméras et de micros était également là. Mais en quantité et en comportement raisonnable. Ce fut le grand changement pour moi compte tenu de ce que j'avais vécu ici même pendant la campagne des élections législatives. Je ne vous cache pas que d'instinct, et sans que je puisse vraiment vous expliquer pourquoi, c'est surtout l'idée de retrouver ce mur de photographes, de caméras et de gens qui se bousculaient autour de moi en piétinant et renversant tout autour d'eux qui me glaçait le plus. Cette fois-ci, tout fut bon enfant.

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Le premier citoyen qui vint à ma rencontre portait une plainte terrible : la caisse de sécurité sociale de la commune va être fermée ! Cela signifie que les gens qui avaient l'habitude de s'y rendre devront aller dorénavant jusqu'à Lens ! Comment le feront-ils ? Tout le monde n'a pas de voiture et il n'y a pas de transport en commun ! Sitôt qu'il a eu exposé cette affaire, l'homme se vit entouré de plusieurs personnes que le sujet intéressait au plus haut point. « Mais comment on va faire ? », « Moi je ne savais pas ça ! Pourquoi n'en parlent-ils pas à la télévision ? ». Et ainsi de suite. Tel est le visage quotidien et ordinaire de la politique d'austérité ! En bavardant avec l'une et l'autre j'ai constaté que personne n'avait jamais entendu parler du prochain traité européen ni de son vote. Une journaliste me demanda même si c'était vraiment sérieux de ma part de venir parler de ce sujet alors que les gens s'intéressent surtout aux « questions de proximité ». On ne saurait mieux dire de quel mépris sont entourés ces gens du commun. On les suppose incapables de comprendre l'importance des décisions qui vont se prendre. On les devine impuissants à comprendre qu’elles vont conduire en particulier à ce que leur proximité soit si gravement perturbée ! Pour répondre à la question qu'on me posait, je la reformulai à haute voix et je fis publiquement ma réponse de même. Je conclus en disant : « Les citoyens sont toujours prêts à donner leur avis et à réfléchir aux problèmes qui nous sont posés à tous. Mais encore faut-il qu'on se donne le mal d'en parler et d'expliquer. Pourquoi n'y a-t-il aucun débat, aucune information systématique de données à propos du prochain traité ? Comme il est compliqué à lire ! Comme il est compliqué à comprendre ! Pour tout le monde, et même pour moi qui suis pourtant davantage habitué à ce genre de littérature, c'est difficile. Alors comment voulez-vous que les gens qui n'en ont jamais entendu parler et à qui on n’explique rien, puissent s’intéresser spontanément à la question ! » Autour de moi tout le monde hochait de la tête. « Il ne faut pas mépriser les citoyens ! » ai-je dit. J'ai peut-être été trop modéré dans cette circonstance. J'aurais dû ajouter : « il ne faut pas non plus leur mentir ». C'est pourtant ce que fait Jean-Marc Ayrault chaque fois qu'il s'exprime sur le traité.

Comment peut-il dire aujourd'hui que ce traité serait inoffensif ? N'est-ce pas lui qui écrivait le 22 février dernier, sur son blog, que ce traité était un « carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l'austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro ! » Il dénonçait dans ce document une « politique d'austérité permanente et généralisée ». Dès lors comment peut-il aujourd'hui affirmer : « Il n'y a pas d'inscription dans le marbre de cette obligation d'équilibre budgétaire » dans le traité ! En proférant ce mensonge sur France Inter le 2 septembre dernier, pouvait-il ignorer que l'article 3 du traité institutionnalise bel et bien la règle d'or ! Il interdit, en toutes lettres, en effet tout déficit de plus de 0,5 % de la richesse du pays. Voici le texte, abscons, qui le proclame : « La situation budgétaire des administrations publiques d'une partie contractante est en équilibre ou en excédent. Cette règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l'objectif à moyen terme spécifique à chaque pays avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut ». Comment Jean-Marc Ayrault peut-il avoir ensuite déclaré tout aussi tranquillement : « Le Parlement garde sa souveraineté budgétaire » ? Le traité prévoit tout autre chose. D'abord que c'est la Commission qui propose le calendrier de baisse du déficit de chaque État. Puis il ordonne qu'un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5 % de déficit structurel. Ensuite le traité exige que cette règle de déficit soit contrôlée par des institutions « indépendantes » et que des sanctions quasi automatiques soient infligées aux états qui ne respecteraient pas cette règle. Comment Jean-Marc Ayrault peut-il affirmer que l'indépendance budgétaire du pays est préservée quand le texte du traité prévoit, à son article six, que tous les programmes d'emprunts d'État doit d'abord être soumis à l'approbation de la Commission Européenne ? Je ne mentionne ici que quelques aspects de cette opération d’enfumage permanent à laquelle se livrent les partisans du traité. J'affirme que tout est fait pour empêcher que qui-que-ce-soit puisse se saisir en connaissance de cause du problème posé par ce texte. Dès son élaboration, déjà, on a clairement vu le mode opératoire des enfumeurs. Le traité a changé trois fois de nom. L'évolution du texte n'a pas toujours été signalée à mesure que l'information finissait par circuler. Enfin, la traduction dans une autre langue que l'anglais n'a vraiment rien eu d'instantané ! Pour ma part, avec mes assistants, nous avons eu les plus grandes difficultés à suivre ce qui se passait au fur et à mesure que des bruits couraient sur l'avancement de la préparation du texte. Je raconte tout cela du mieux que je peux, dans le livre que je publie avec Céline Menesses. Si telle est ma situation, alors on devine qu'elle est celle des braves gens du marché de Libercourt dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais ! Et il faudrait recommencer tous les jours pour presque chaque information donnée sur l’Europe. Ainsi de cette histoire bidon de l’aide de la BCE aux Etats en souffrance par le biais de rachat de leur titre de dette. Un contre-sens complet s’installe.

Voyons cela de près. La Banque centrale européenne en annonçant qu'elle rachèterait des titres de la dette des états est censée faire un geste d'aide dans leur direction. C'est une lecture très superficielle de ce qui est en train de se passer. En fait la BCE achète ces titres de dette souveraine sur le « second marché ». Ce « second marché » désigne non pas un lieu mais un type d'acquisition. Dans ce cas, la BCE rachète aux banques privées les titres de dette que celles-ci possèdent après avoir prêté aux états souverains. Donc rien ne change dans le circuit de financement. La BCE continue de prêter aux banques privées à 1% et celles-ci continuent de prêter à 7%, 8%, 9% et même 17% aux Etats. Puis la Banque centrale rachète leurs titres de dette aux banques privées. Si l'on veut bien y réfléchir avec attention, on peut considérer que c'est surtout une bonne affaire pour les banques privées. En effet elles se débarrassent de titres d'emprunt qu'elles considèrent elles-mêmes comme menacés de ne pas être payés. Car si elle prête à un taux aussi élevé aux Etats concernés, c'est bien parce qu'il y a une « prime » pour le risque de ne pas être payé. En revendant ces titres d'emprunt « pourris » à la Banque centrale européenne, on peut considérer que les banques vendent du « papier » suspect contre de l'argent bien réel et garanti par la BCE. C'est là une première raison de ne pas prendre les vessies pour des lanternes. En rachetant des titres de dette sur le « marché secondaire » la BCE permet surtout aux banques d'assainir leurs comptes. Dans le cas qui nous occupe, nous avons une deuxième raison de ne pas considérer cette initiative comme un cadeau fait aux Etats souverains. En effet la BCE conditionne ces rachats sur « le marché secondaire » à une clause de conditionnalité. Laquelle ? La voici : la BCE n'intervient que si l'État concerné par les titres de dette achetables sur le marché secondaire accepte de se soumettre à un plan de secours. Ce plan de secours c'est évidemment le fameux MES qui l’administre ! Cela signifie que la Banque centrale oblige l'État concerné à se soumettre au contrôle et restriction de toutes sortes qu'implique pour un État le fait d'en appeler au MES ! Comprenez-vous ? Ainsi ce qui est présenté comme un beau geste pour « aider » un État est en réalité un moyen de l'obliger à se soumettre au dispositif austéritaire européen et à perdre tout contrôle sur la gestion de son budget. Ainsi, dans le cas de l'Espagne, alors qu'elle fait tout pour éviter d'être entraînée dans la spirale du MES, la décision de la BCE est un véritable coup de poignard dans le dos. Car si l'Espagne ne demande pas d'aide au MES cela sera « interprété » par les marchés comme un refus de s'astreindre aux véritables mesures d'austérité que ceux-ci jugent nécessaire ! Et cela conduira donc à une élévation de la prime de risque. Et donc une élévation des taux d'intérêt qui lui seront accordés par les banques privées pour ses emprunts d'État. Voici une nouvelle démonstration de ce que "solidarité" veut dire pour la BCE et l'Europe libérale !

Ce qui est frappant à présent, au niveau européen c’est aussi l’élargissement du front du refus ! En Allemagne il atteint le cœur du Parti social-démocrate et du Parti Vert lui-même ! Au Parlement, le groupe SPD a certes voté pour le TSCG avec 116 voix pour. Mais pour la première fois, 23 sociaux-démocrate ont rompu la discipline de groupe. L'ancienne ministre de la justice de Schröder, Herta Däubler-Gmelin (SPD, 1998-2002) prône un référendum. Elle est à l'origine du recours déposé devant la Cour constitutionnelle, appuyé par 12.000 signatures et un député SPD, Peter Danckert. Elle critique le TSCG du point de vue démocratique, comme atteinte à la souveraineté du Bundestag sur le budget national, et comme un traité dont la sortie n'est pas réellement possible (cf. http://www.taz.de/!96404/). C’est un changement de cap remarqué, car en novembre 2003 elle s'était opposée à une modification constitutionnelle allemande qui voulait permettre un droit référendaire à propos du TCE. La contagion a touché large.  La Fondation Friedrich Ebert, proche du SPD, équivalent de la Fondation Jean Jaurès en France, a publié une note très critique assez surprenante venant d’une telle institution. Elle déclare : « la crise financière internationale de 2007-2008 a montré, à quel point l'intervention étatique est importante. Malgré cette reconnaissance, les traités européens et pactes européens mettent l'accent sur la limitation des options financières » (cf. http://library.fes.de/pdf-files/id/ipa/09130.pdf). Le mouvement s’étend de façon moléculaire en profondeur dans le pays. Ainsi quand l'intercommunalité bavaroise de Munich ("Bayerischer Städtetag") pointe le danger d'un traité d'austérité pour l'état des finances des collectivités. Son porte-parole (SPD) précise que « cette nouvelle règle d'or renforcée peut imposer aux collectivités locales de renoncer à 14 milliards de ré-endettement par an ».

Les Verts eux aussi sont atteints. Cohn-Bendit se garde bien de le dire, mais le Bureau national des Verts allemands n'a voté le TSCG qu'à 40 voix contre 37 ! Du jamais vu !  Au Parlement, le groupe a voté par 54 voix pour, 9 contre et 3 abstentions. Le député Uwe Kekeritz, dans une explication de vote devant le Bundestag déclare : « Je regrette de voter contre la direction donnée par mon parti, mais je ne peux soutenir un traité international potentiellement incompatible avec notre Constitution [...] en outre, trop d'austérité produit encore plus de dette ». La députée Monika Lazar dans une explication de vote devant le Bundestag : « Des Européens convaincus ne peuvent adopter un traité qui menace l'Europe et l'Euro ». Le député Hermann Ott dans la presse : « Le Traité menace la Constitution et les droits sociaux ». Je ne les cite pas tous mais tous disent des arguments de même gravité ! On est donc loin, très loin de l’unanimisme auquel essaient de faire croire les officiels français de droite ou du PS ! Ce n’est pas tout. Hors les murs du parlement et alors même que le texte a été voté en pleine soi-disant « renégociation » du traité, une campagne, "Fiskalpakt-Stoppen" (stopper le TSCG) s'est mise en place en Allemagne. Elle organise des actions de protestation devant le Parlement et mène une bataille d'information à propos du TSCG (avec un site d'information ici). Elle repose surtout sur Attac Allemagne. Mais d’autres poids lourds sont là. Ainsi les jeunes du syndicat IG Metall, les jeunes du syndicat Verdi, les jeunes Verts, les jeunes sociaux-démocrates, la Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF en Allemagne), syndicat de jeunes travailleurs issus de l'immigration turque et kurde en France et en Allemagne, le "mouvement des salariés chrétiens". Nous ne sommes donc ni seuls, ni déclinants. Tout l’inverse.

Je reviens à mon petit périple dans le Pas-de-Calais. Mon récit ne serait pas complet si je ne mentionnais, au moins pour information, puisque j'en suis là, les autres moments de mon activité. En particulier celui qui fut spécialement émouvant. En début d'après-midi je me suis rendu à la chapelle ardente qui se tenait en mairie de Lens en hommage à son ancien maire tout juste décédé : André Delélis. C'était un militant socialiste que j'ai connu lorsqu'il était sénateur. Mais la véritable raison de mon respect pour lui, ce n'est certainement pas la longue liste des fonctions et honneurs qu'il a eus dans sa vie. Et encore moins les réalisations locales, certes sans doute nombreuses et remarquables, mais dont je ne sais rien je l’avoue. Je tique un peu quand je vois quelques-uns des beaux esprits de la région l’y réduire dans leurs hommages d’autant plus ambigus qu’ils l’avaient souvent sauvagement combattu. Non, ce que j’aimais dans ce personnage est d’un autre ordre. C'était son caractère opiniâtre de tête dure, rebelle et guerrier quand il le fallut. Je ne peux oublier comment il fut, contre l’avis des Mauroy et des Guy Mollet, en son temps, un partisan de l'union de la gauche. A cette époque, l'anticommunisme était à peu près la seule idéologie par laquelle l'ancienne SFIO justifiait son existence. Il fallait avoir du caractère à ce moment-là. Il en eu. Il en a fallu ensuite encore beaucoup à l'occasion de ce congrès de Metz du parti socialiste, en 1979, quand se jouait la pérennité de la ligne d'union de la gauche. La droite du parti socialiste et la plupart des bonzes aujourd'hui au pouvoir dans le Nord-Pas-de-Calais la combattaient ! Jeune délégué au congrès alors, je regardais comme des héros ceux qui avaient tenu tête dans le cœur du vieux mouvement socialiste contre les droitiers et les opportunistes. Du coup, j'ai été très ému d'être accueilli sur place par la fille d'André, et, davantage encore, par les paroles de fraternité qu'elle m'a adressées. Pour elle du moins, et comme lui me l’avait fait savoir, mon combat est un combat socialiste au sens générique du terme. Rien à voir avec ce qui en porte le nom dans ce secteur !

Là-dessus j'ai repris la route en direction d'Hénin-Beaumont. Sur place m'attendait, chez le restaurateur kurde de la ville, un groupe de camarades. Il s’agissait d'avancer la réflexion sur l’université populaire que nous voudrions faire naître dans le secteur. Didier Andreau porte l’idée et les militants communistes, nombreux pour cette rencontre, sont très chauds pour avancer. Des copains cheminots sont descendus de Lille pour voir ça de plus près et offrir leur participation. Ambiance bonne franquette qui montre quelle richesse est disponible sur place dès qu’il s’agit de faire de la politique pour de bon, pour de vrai, loin des magouilles et pratiques pourries dont le PS a accablé ce secteur. Puis, le soir venu, après avoir été faire une rencontre avec les camarades du PCF d'Hénin Beaumont, j'ai animé une réunion nombreuse de militants et de sympathisants. Ça se passait dans la commune d'Oignies. Sur le pas de porte de la salle, une courtoisie républicaine que j'ai appréciée : la présence du maire socialiste, Jean-Pierre Corbiset, venu me saluer. À 21 heures, après deux interventions bien trop longues, nous sommes repartis en trombe pour prendre le train de nuit à Arras. Nous y fûmes à temps. Les adieux sur le quai furent une nouvelle fois ceux de la fraternité des militants. Pourquoi raconter tout cela ? Je vais montrer comme tout tient à peu de choses quand il s'agit d'agir.

Pour l'essentiel, rien ne donne davantage d'énergie que de se retrouver pour des discussions sans enjeu de pouvoir, sans cachotteries, sans calculs de toutes sortes. Juste des rencontres où l'on croise des idées et propositions d'action. Alors ce qui vient aux lèvres des uns et des autres paraît si fécond ! Ainsi, comme on abordait la question de la transmission des savoirs dans une université populaire, l'échange, qui paraissait d'abord technique prit, bien vite, une dimension philosophique et politique très profonde. André et  les autres camarades qui avaient eu à en connaître, nous amenèrent sur un thème qui n'était d'abord pas prévu. Celui de l'échange des savoirs. L'expression désigne bien de quoi il s'agit. Mais quand on passe à la pratique on constate souvent que beaucoup ne se croient  pas du tout porteurs de savoirs qui auraient un intérêt pour les autres. Si bien que tout commence par une sorte d'évaluation qui, à elle seule, transforme déjà ceux qui y participent. Ce premier résultat éclaire comment la démarche produit une estime de soi qui ira s'accroissant à mesure que l'université populaire transmettra ensuite des savoirs. Ceux qui s'impliquent dans cette démarche ne sont donc pas seulement remplis de nouvelles connaissances au fur et à mesure. Ils se transforment bien plus profondément que par la seule diffusion en eux de ce qu'ils ont appris. Un camarade donna l'exemple obtenu par un travail de cette sorte sur un groupe de parents d'élèves en difficulté d’autorité parentale avec leurs propres enfants. Cette première réussite sur la question, l'assurance qu'ils conquirent, tout cela se projeta intégralement ensuite dans une volonté de s'engager dans toutes sortes de problèmes et de questions collectives dont il n'aurait pas imaginé d'abord qu’elles les concernaient aussi. Ainsi, la contribution de l'éducation populaire au processus d'acquisition d'une conscience politique et d'une volonté d'agir n'est donc pas seulement impliquée par la nature des savoirs mis en partage mais par la transformation qu'ils opèrent sur la perception que les individus ont d’eux-mêmes. Je crois que nous pouvons en dire autant de toute action de gauche et toute démonstration de force collective sur des idées. Comme le 30 septembre.


226 commentaires à “Ça bouge profond !”
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  1. Florence dit :

    Merci pour continuer ce travail d'éducation populaire et pour cette façon juste de défendre l'intérêt du plus grand nombre. Nous serons nombreux le 30 septembre, nous ne lâchons rien. Comment certains peuvent-ils croire un seul instant qu'on puisse faire taire les personnes qui se sont réveillées d'autant que nous allons à notre tour réveiller les autres. Non ! nous n’accepterons pas de nous plier aux exigences de Mme Merkel. Nous voulons vivre.

  2. ducono69 dit :

    C'est très bien d'afficher les interventions médias de Jean-Luc Mélenchon, mais ne pourrait on pas prévenir aussi de celles des autres camarades quand ils sont invités ? C'est suffisamment rares pour ne pas les rater !

  3. 112 dit :

    Peut-on imaginer une autre façon de protester contre le TSCG que la manifestation prévue le 30 septembre ?
    Est-ce que les autres pays européens ont prévu de protester contre ce TSCG ?
    Connaissez-vous des sites qui se consacrent à expliquer ce qu’est ce TSCG, qui lancent le débat de façon approfondie ? Ce serait bien qu’un site franco allemand (ou d’autres nations) existe sur ce sujet, quitte à devoir utiliser l’anglais.

  4. jacquelin dit :

    J’aime bien la fin du billet.
    "...Ainsi, la contribution de l'éducation populaire au processus d'acquisition d'une conscience politique et d'une volonté d'agir n'est donc pas seulement impliquée par la nature des savoirs mis en partage mais par la transformation qu'ils opèrent sur la perception que les individus ont d’eux-mêmes. "

    J’ajouterai que cette transformation si elle a lieu donne le sentiment d'avoir sa place et sa part à prendre dans l'évolution a opérer. On parle finance, banque, traités. Merci Jean-Luc Mélenchon de nous éclairer ces faces politiques qui nous échappent assez aisément, même si a force de le relire on est persuadés de l'ineptie d'une politique d'austérité. Surtout que sur le fond il ne s'agit ni plus ni moins qu'une lutte de classes orchestrée par ceux qui profitent de la situation.
    Sans partir sur mes grands chevaux favoris (le capital, les rapports sociaux, les rapports de distribution, le profit..), j'aimerai poser une petite question qui va dans ce sens d'éducation populaire.
    Le petit préalable nécessaire à la question est celui ci. Supposons trois acteurs économiques bien précis : un vendeur d'une maison, un acheteur potentiel, un banquier. A l'étape n°1, la richesse globale monétaire de ces trois acteurs est égale a zéro, la seule valeur proposée est le prix de vente de la maison. Etape n°2 un acheteur est intéressé et contacte le banquier afin d'acquérir la maison par le biais d'un emprunt. La richesse monétaire globale est toujours nulle. En 3eme étape, le prêt est accordé, la vente est effectuée. L'acheteur a une dette à rembourser, le banquier une créance à recouvrir, et le vendeur dispose du prix de vente sur son compte. La monnaie a été créée et peut maintenant circuler dans tout le circuit économique. Mais, y'a un mais, le remboursement, en quoi consiste-t-il ? Le prêt certes mais avec des intérêts. Et voici donc la question qui va vous faire perdre la raison.
    Si on trouve d'où vient la monnaie suite au prêt bancaire, d'où provient la monnaie qui correspond aux intérêts ? Elle n'a pas été crée par le banquier qui n'a versé sur le compte du vendeur que la valeur de l'emprunt.
    Le principal écueil du fonctionnement économique actuel vient de cette création monétaire due à l'intérêt versé. Ce qui est parfaitement lié d'ailleurs avec les dettes des états. Il y aurait pourtant pour éviter cette situation une solution toute simple.
    A vous de jouer.

  5. alinber dit :

    @jacquelin
    d'où provient la monnaie qui correspond aux intérêts ?

    Du travail de l'acheteur/emprunteur, non?

  6. luz11 dit :

    Me revoilà parmi vous et surement le 30 à Paris.Dans notre petite ville nous allons le 20/09 faire une réunion avec toutes les organisations de gauche pour travailler en commun!Allez maintenant il est temps de bouger!

  7. jacquelin dit :

    @ alinber
    Certes l'emprunteur travaille et de ses petites mimines crée la réelle richesse du pays,
    Mais cela n'explique pas d'où est venu, par qui a été créé la monnaie correspondant à l'intérêt. Cette monnaie n'existe pas au moment de l'achat, et pourtant elle existera après le remboursement.
    Qui créé la monnaie de l'intérêt ?
    Reprend l'exemple que je t'ai donné avant la question, 3 acteurs, un emprunt pour acheter, un acte d'achat. On peut supposer que le vendeur donne de l'argent a l'acheteur pour des travaux qu'il effectue pour lui, il puise donc pour payer dans son compte en banque, mais globalement il n'y a que la valeur de la vente de la maison qui a été mise en circulation. La valeur du raisonnement tient à la considération globale de toute l’économie. Tous les banquiers confondus, avec tous les emprunts contactés, tous les acheteurs et tous les vendeurs, n’ont profité que d’un seul moment de création monétaire, correspondant au principal de l’emprunt.
    De Diou ! Pis, les intérêts, d’où qu’y viennent ?

    [Edit webmestre : C'est un blog politique ici, pas votre cour de récréation. Alors vous exprimez votre point de vue, si possible en rapport avec les thèmes abordés dans billet de Jean-Luc Mélenchon, mais vous cessez d'infantiliser vos interlocuteurs et de donner des leçons que personne ne vous demande, et surtout de cette façon.]

  8. Doudou dit :

    Après avoir vu les dernières interventions de Hollande et Jean-Luc Mélenchon, et malgré la gravité de la situation, j'ai ri de bon cœur à cette lecture, et souhaite vous la faire partager.

  9. jacquelin dit :

    Et bien justement sacré nom de nom, cher webmestre, rien ni personne ne les créé et provoque la situation de dette générale au niveau des nations. Sans sortir de ce principe de création monétaire partielle nous n'iront nulle part. Rien ne servira de lutter contre les traités quels qu’ils soient. La création monétaire partielle a elle seule suffira a maintenir le travail des hommes dans la dépendance du circuit financier. Si discussion politique il doit y avoir, au delà des ronds de jambes et autres congratulations inutiles, la simple prise de conscience que notre système tient uniquement par la fuite en avant de création de nouveaux emprunts pour rembourser principal et intérêts des précédents, et augmente par la même la dette globale de la nation. Sans fin.
    On peut toujours lutter pour un référendum, lutter pour que le MES ne soit pas accordé, pour que le TSCG passe à la casserole, si nous n'avons pas d'autre ambition révolutionnaire que de nous montrer en force sans réfléchir a l'inflexion du système en lui même, rien n'y fera. Aucun replâtrage ni incartades n'aboutiront a quoi que ce soit. Nous devons abolir par la loi cette création monétaire qui ne provoque qu'un endettement global des nations.
    Si vous appelez ça des propos hors du champ politique du forum, alors libre a vous. Mais on est au nœud du fonctionnement financier. Que personne ne veut avouer. Et pour cause. La remise en question du principe de l'intérêt versé éradique l'hégémonie bancaire pour placer la richesse au niveau du travail de la nation. Nous devons en passer par là.

  10. Courrierlecteur dit :

    @Jean Jolly (10 septembre 2012 à 14h06)
    "Ardent la lutte!"
    Si ce pavé, balancé dans la soupe de rigueur qu'on nous sert chaque jour, à toutes les sauces, pour nous faire avaler la pilule de l'austérité, peut servir... Je suis heureux qu'il trouve preneur pour la manifestation du 30 septembre. On lâche rien ! Résistance !

  11. jpp2coutras dit :

    @doudou
    Excellente digression sur les shows télé récents en écho au billet vitaminé de Jean-Luc Mélenchon ! c'est bon l'humour pour inciter ceux qui le peuvent à se montrer le 30, déterminés et conquérants! à relire au petit déjeuner avant la manif.
    Par contre personne ne semble étonné que le président vienne prêcher uniquement sur le média néolibéral par excellence et non au palais comme not'bon roi Zébulon 1er ?
    Résistance et pédagogie populaire pour muscler notre prise de conscience de l'agression! merci au FdG

  12. Brandon dit :

    Oui je crois vous avoir compris ! Oui je crois vous avoir compris ! J'ai compris ! J'ai compris ! J'ai compris ! (à propos du rachat de la dette par la BCE)
    La différence avec ce que Mélenchon proposait quand il parlait, lui aussi, de permettre à la BCE de racheter les dettes publiques, c'est que cela allait avec le fait que la BCE avait alors le droit de prêter directement aux Etats. Dit autrement, c'est après avoir dit que la BCE doit être autorisée de prêter directement aux Etats qu'il a dit, par exemple, que si la dette de la Grèce était rachetée par la BCE, le problème serait reglé depuis longtemps. Donc ce n'est simplement pas le rachat qui était, selon lui, une bonne chose, mais le rachat direct qui allait avec la possibilité de la BCE de prêter aux Etats.
    N'empêche, sans les conditions imposées pour permettre ce rachat, ce rachat rendrait la situation certes absurde, mais un peu moindre, non ?
    Nous mettrons le gril sur le feu, et sur le gril les côtelettes. Quand le gril sera sur le feu, le feu cuira les côtelettes.

  13. marj dit :

    Sur France inter, Les journalistes qui pensent à peu près tous pareils dans l'émission "Le téléphone sonne" sont dans un numéro de contorsion face à la plupart des intervenants en colère contre la "trahison"du gouvernement Hollande (eh oui certains espéraient...)!
    L'unique réponse à cette colère par l'assemblée de journaleux vaut son pesant de cacahuètes " Acceptez sagement de vous serrer la ceinture brave peuple et ça ira mieux demain !" Et dans le rôle du plus grand faux cul de service, je nomme Thomas Legrand...

  14. Victor dit :

    Concernant la venue prochaine d’un richissime Français en terre belge, je déplore le manque de sérieux et d’intelligence de certains citoyens de ce petit pays, faut-il le rappeler, qui était, il n’y a pas si longtemps, sur une liste reprenant les pays considérés comme paradis fiscaux. L’argumentaire pour la défense de ce malheureux exilé est dans sa totalité résumé à l’argent qu’il va faire entrer dans le royaume. Faut-il également vous remémorer que quatre partis, démocratiques, se partagent le pouvoir depuis des lustres par des alliances contre-nature, par compromis et par loyauté. Le problème du changement de nationalité ne semble guère interpeler ceux-là qui, ébloui par les 40 milliards d’euros, pensent que cet argent fera le plus grand bien à l’économie, mais surtout, se préoccupent fort peu de l’unité de leur pays qui a été mise à sac par ces mêmes partis qui ont subdivisé ce magnifique petit état en frontières linguistiques, communautaires et politiques et que l’unité belge ne se retrouve que lors d’un match de foot à la télé ou lors des faits graves.
    Les dommages sont plus considérables qu’il n’y parait Mr Mélenchon, « ils » sont parvenus à faire entrer dans les ménages les idées de profits et de libéralisme à tout va. A cela viendra s’ajouter les imbécilités telles que « il vaut mieux accueillir celui-là plutôt qu’un kosovar ! ». Et voilà, cqfd, l’argent, le pouvoir et la haine, la vraie recette du capitalisme ?

  15. zéphir dit :

    Bravo M. Mélenchon pour vos explications on ne peut plus concises sur les vrais enjeux qui se cachent derrière le rachat de la dette, le TSCG... Nous sommes déjà de nombeux Belges à vouloir nous joindre à la manifestation du 30 car chez nous, peu de politiciens parlent du traité (Quant à le remettre en question, personne n'y songe). Certains (à droite surtout) préfèrent dérouler le tapis rouge (?) pour accueillir M. Arnault... et ses 41 milliards (à part cela, les patrons et leurs complices banquiers nous répètent depuis des années - par média interposés -que la Belgique est championne d'Europe en matière de rage taxatoire !)
    Ce transfert de faux patriotes est, comme vous l'avez dit, humiliant pour nous. Merci aussi pour cette intervention.
    Camarades du FdG, ici aussi nous comptons sur vous. Solidaires !

  16. Rémi dit :

    @ Jean Jolly et Automne
    Merci d'avoir pris le temps de répondre à mon indignation, ça fait chaud au cœur.
    Jean, j'ai été stupéfait par la description de ton parcours, c'est quasiment le mien, à deux ans près (c'est en 2010 que j'ai découvert par hasard J-L.Mélenchon). Je ne reproche rien au personnage. La niaque, l'opiniâtreté, la pédagogie, le lâche-rien face aux journaleux, et surtout le programme l'humain d'abord, bref une gauche décomplexée (enfin!)..etc. Tout ça colle à fond avec l'idée que je me fais d'un projet et d'un représentant dignes de ce nom.
    J'avoue que j'ai été vraiment révolté, révulsé par les propos de Hollande d'hier soir. Alors forcément, entendre des sortes d'appels du pied de la part de Mélenchon vers cette "gauche" me fait hérisser le poil. Si c'est de l'ironie, peut-être n'est-elle pas assez visible ?
    Après, il s'agit peut-être en effet d'une question de stratégie politique dont je ne suis pas au fait, j'avoue avoir du mal à saisir.
    Par exemple, en Grèce, est-ce que Syriza avait le même comportement vis-à vis du Pasok pour presque gagner les élections ? Faut-il délibérément -ou non- laisser le gouvernement PS appliquer une politique d'austérité pour que le Front de gauche devienne officiellement la vraie alternative progressiste concrète aux yeux de la population ? Et puis ce soir, sur France inter, entendre les auditeurs manifester leur sentiment de trahison après avoir voté pour le PS, je me suis dit que c'est le moment pour se démarquer définitivement d'eux, de devenir les ayants-droits de la colère populaire, avant que celle-ci ne se tourne vers la mauvaise colère FN ?
    Bref, je me pose des tas de questions..
    Bien à vous également.

  17. naif dit :

    jacquelin dit à 18h36
    "On peut toujours lutter pour un référendum, lutter pour que le MES ne soit pas accordé, pour que le TSCG passe à la casserole, si nous n'avons pas d'autre ambition révolutionnaire que de nous montrer en force sans réfléchir a l'inflexion du système en lui même, rien n'y fera..."

    Je pense qu'en luttant contre le MES et le TSCG nous luttons également et en même temps contre ce systéme. Chaque grain de sable dans les rouages de leur mécanique financière retardent, freinent et compliquent leurs finalités. C'est bien ce que nous faisons depuis que les luttes existent. La voie démocratique n'est pas un long fleuve tranquille.
    J'ai regardé et écouté JL Mélenchon au grand jury. Je ne suis pas d'accord quand aux envolées humanistes qui sont censées attendrir le chaland et destabiliser l'adversaire. Au cinéma, on appelle ça dérouler de la pellicule. Moi je lutte pour mes intérêts. Et mon intérêt c'est l'intérêt de n'importe quel quidam. Bien vivre, éduquer correctement mes enfants, nous nourrir, nous loger, se vêtir, s'épanouir, se soigner. Et pour y arriver dans ma situation juridique de salarié et de citoyen, j'ai intérêt à la solidarité avec mes concitoyens. J'ai intérêt à fraterniser avec eux, à me battre avec eux. Ce n'est pas la philanthropie qui m'anime mais bien mon intérêt de classe. L'humanisme n'est pas plus durable ou supportable au soleil que la misère. L'humanisme se nourrit d'abord de tous les sens repus. Les belles incantations n'émeuvent que le poëte et son lecteur. Aussi profond est le message, il ne dure que le temps de l'émotion. Puis il fait jour et je dois me lever. Je dois, c'est mon intérêt. N'est-ce pas plus pédagogique ?
    Cela n'empêche pas mon soutien à tout ce qui a été dit par JL dans cette émission. Normal, Il est le porte parole de mes....

  18. Zapping dit :

    La vidéo de jean-Luc Mélenchon sur Europe 1 ce matin est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/10/invite-de-la-matinale-deurope-1-5/

    Ardents à la lutte !

  19. Jean Jolly dit :

    @ Rémi.
    Si tu savais à quel point j'use mon frein, je comprends ton impatience et la partage, je bous parfois intérieurement de la pitrerie médiatique et du mépris qu'ils ont envers le peuple... cette espèce de masse confuse qui se satisfait d'un toit, d'un bout de pain, d'un peu d'amour et d'eau fraîche (je traduis bien sûr la caricature que se font les "puissants" en pensant à nous). Malgré les apparences trompeuses nous avons pris le dessus, les braconniers fuient déjà le territoire en pensant que les proies sont les mêmes partout, qu'ils s'en aillent et bon vent... ils vont revenir la queue entre les pattes dès que nous aurons mis de l'ordre et que le pays respirera de nouveau. Nous sommes tous dégoûtés de la mafia légale qui s'est installée partout à travers le monde, ne dit-on pas "la pieuvre" pour la nommer ? Mine de rien nous coupons un par un les tentacules qui nous enserrent et finalement il ne restera que le tronc que nous enverrons aux oubliettes de l'histoire. Pour conserver un moral d'acier il faut tenir compte de la durée d'un quinquennat comparativement à celle d'une génération tout en sachant qu'il peut se passer bien des choses en cinq ans... surtout dans le contexte actuel, une allumette libérale de trop et la poudre prend feu.

  20. Courrierlecteur dit :

    @ Remi, Jean Jolly, Automne...
    J'ai le même parcours (depuis mars). Comme vous, j'ai décortiqué, cherché les failles, je n'ai pas trouvé. Je peux même avouer (la honte) avoir payé 1 euro pour voter à la primaire socialiste. Depuis mars, je m'éveille peu à peu à la politique. Plus je m'éveille, plus j'ai l'impression de vivre un cauchemar. Enfin, ce serait un cauchemar si je n'avais pas connaissance d'un réseau d'éveillés. Ce qui est réjouissant, c'est de se découvrir et de voir des "nouveaux éveillés" comme vous, comme moi, qui ne lâchent rien (sauf les pavés dans la mare de l'hypocrisie).

  21. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Les Citoyens semblent un brin résignés face à l'UE et à l'euro qui continuent leur processus totalitaire. Les instances européennes avancent et avancent encore dans l'intégration et l'unicité (traité TSCG et programme "Draghi" de la BCE) en fossoyant la souveraineté des États-Nations et aussi la structure existante des économies productives.
    Le système n'est pas viable mais coûte que coûte les instances politiques et bancaires communautaires cherchent à sauver l'euro, la monnaie unique !
    Nos Concitoyens sont un peu refroidis par l'idée des référendums sur les questions européennes car ils ont en mémoire le TCE de 2004 (qu'ils ont refusé à près de 55 %) qui s'est représenté trois ans plus tard sous la forme de traités (TUE et TFUE) qui ont même amplifié l'esprit et le contenu du TCE.
    En UE, plus que tout ailleurs, la nature a horreur du vide !
    La proposition du plan de rachat des dettes par la BCE s'est faite au mépris des propres institutions européennes (il est vrai que la BCE est totalement indépendante et souveraine et fait donc comme bon lui semble !) mais aussi au mépris des processus en cours que sont le FESF provisoire et son successeur le MES.
    A terme, le joli plan "Draghi" ce sera la "planche à billet" pour régler la question des dettes des États et la sollicitation durable et à lourde charge des contribuables notamment Français !
    L'ultime étape du processus déclenché lors du Traité de Rome (1957) sera le Grand Marché Transatlantique le 1er janvier 2015 avec le parlement transatlantique et le marché libre et concurrentiel le plus débridé (les brevets, licences, l'éducation, etc...seront touchés et mis en concurrence) le tout sur une vaste zone planétaire allant de Vancouver à Nicosie ! Les Nations ne seront plus qu'un lointain souvenir !
    N'est-il pas temps de rompre avec ce processus totalitaire (l'UE, l'euro) et de regagner notre [la France] pleine et entière souveraineté et indépendance ? En un mot allons-nous choisir la souveraineté ou la vassalité ?
    Pour terminer, vous avez dit sur RTL-LCI que si le Traité de Maastricht se représentait et bien "vous ne le revoteriez pas..." C'est Fort bien... mais pourquoi ne pas en tirer toutes les conséquences et les choix politiques en proposant (et en l'intégrant au programme du FdG) la sortie de la France de l'UE et de la monnaie unique (l'euro) (qui sont les fondements du Traité de Maastricht) ?

  22. pit dit :

    Pas un jour sans que les peuples ne soient agressés. Encore 10 milliards de plus demandés par l'immonde troïka aux Grecs, qui demande en sus,semaine de 6 jours (6 ème jour non rémunéré) au nom de leur fumeuse rentabilité, baisse des retraites, des prestation sociales etc etc.....et en France les soc lib nous mènes tout droit à cette chienlit. Leurs crises,si on les laissent manœuvrer nous mènent à la soumission. Alexis Tsipras prévoit le soulèvement. Et nous ? C'est quand ? On se chauffe à la fète de l'huma et on fait une répétition générale le 30....

  23. Automne dit :

    @Rémi, Bonjour, merci égalemt de ton retour,
    Très jeune je me suis intéressée à la politique, et Jean-Luc Mélenchon, de par son orientation clairement à gauche, et de par sa constance, avait déjà attiré mon attention en 97, où son ministère lui donnait une -petite- visibilité. Je le suivais donc de loin jusqu’en 2009, à ce moment-là m’est apparue non plus seulement la continuité dans les idées, mais aussi la continuité d’actions.
    Je ne suis pas moi non plus au faîte des stratégies politiques, ayant un simple rôle de citoyen (attentif) depuis des années (à mon tour, depuis 1 an et 1/2, je m’implique progressivement dans l’action). J’ai eu besoin d’écouter pendant plusieurs mois la campagne du FG (tout en multipliant les sources) pour être convaincue du bien-fondé de cet engagement. La langue de bois, les revirements étant banalisés en politique depuis des lustres, l’idéologie libérale se répandant insidieusement en chacun de nous, le relai des médias (la crise de la finance qui devient une crise de la dette), ect, ont fait que j’ai eu besoin de recul, et cela même en étant bien convaincue de la bonne direction des solutions proposées et de l’intégrité de ceux qui les portaient.
    Pour te dire que la conviction ne s’emporte pas en un jour, c’est un long processus qui doit mûrir en chacun. (Les libéraux nous brutalisent avec leurs idées toutes faîtes, et nous les rejetons au plus profond de nous > nous ne devons surtout pas tomber dans cette brutalité envers ceux de nos compatriotes qui ne partagent pas notre avis. L’écoute, la logique, les arguments raisonnés sont nos seules armes.)
    Après, je ne suis pas pour avoir un rapport tiède avec le PS et l’orientation qu’ils préconisent, loin de là ! Au contraire, il ne faut rien laisser passer, et se faire entendre sur chaque point important qui va à l’encontre d’un vrai programme de gauche. L’important je pense est de s’affronter à eux sur le concret.
    Et quand une majorité de gens seront d’eux-mêmes convaincus que le PS n’appartient plus à la gauche comme il le prétend, il sortira automatiquement de ce classement.. En tant que citoyen, nous pouvons participer à cette clarification mais je pense qu’il serait dangereux que le FG en fasse une position officielle. Je fais confiance au PG, et au FG pour la stratégie (durant la campagne, il m’est arrivé à 3-4 reprises de m’interroger sur des positionnements, après coup je leur ai donné raison).
    Michel Berdagué: je soutiens la tactique de Jean-Luc Mélenchon d'enfoncer les portes à coups de...

  24. Diogene dit :

    F.H va donc devoir trouver 30 Milliard d'€, enfin 36 avec les "oublis" de l'ère Sarkozyen tablant sur une croissance de 0,8% ce qui n'est pas gagne. Pour donner une échelle :
    Bénéfice de TOTAL = 10 milliard€/an depuis pas mal d'années
    Fortune de Mr Arnaud = +/- 36 milliard d'€
    Imposition des revenus  du capital au même niveau que les revenus du travail = +/- 50 milliard d'€...
    Ne parlons pas du montant des exonérations de "charges" dont bénéficient les grosses entreprises sans réelle contrepartie. Ne parlons pas non plus de la soi-disant lutte contre les paradis fiscaux qui aspirent hors de l'économie réelle des centaines de milliard d'€ par an. Ne parlons pas non plus des aides au sauvetage des banques, toujours la pour se faire éponger leurs pertes par l'état.
    La loi du toujours plus pour le capital se traduit par la loi du toujours moins pour les autres. Une captation de richesse produite jamais vue dans l'histoire. Robespierre revient ! Ils sont devenus fous !
    Je rêve d'un 30 comme a la Bastille, comme au Prado : détermine, fraternel et donnant l'élan joyeux de ceux qui visent le bonheur !

  25. jnsp dit :

    @jacquelin 10 septembre 2012
    Sur la forme c'est discutable sur le fond ça fait plaisir de vous lire. J'ai peu d'espoir que vous soyez entendu. 
    De même je ne suis pas très satisfait des explications de Jean Luc Mélenchon concernant les rachats sur le marché secondaire des dettes. Quelques questions:
    - Lorsque la grèce emprunte 100 € à 10% sur 3ans, quelle est la valeur du titre au moment de l'émission ?
    - Lorsque la BCE rachète ce titre combien paie-t-elle ? à qui ?
    - Une fois ce titre acquis est-ce la BCE qui va encaisser les intérêts de ce titre ?
    - Si la BCE rachète ce titre et le détruit la Grèce par exemple doit-elle 100 € de moins ?
    - Les mille milliards dont il est souvent question ont-ils été prétés aux banques ? ou donnés ?
    J'espère que quelqu'un pourra répondre à ces questions.

  26. danj dit :

    Je n'ai pas d'idole (sauf en musique Bruce Springsteen...). Mais je viens de visionner l'intervention de Jean Luc Mélenchon au Grand Jury sur RTL. Merci à lui pour ses explications claires, concises et pour sa pédagogie (n'aurait-il pas été enseignant dans une vie antérieure.?). Quelle bouffée d'air pur au milieu de cette pollution déversée heure après heure par tous les médiacrates de France et de Navarre. Pour celles et ceux qui ont quelque chose entre les oreilles visitez le Blog de Paul Jorion. Plein de choses à apprendre. Ai regardé ce soir "Mots Croisés". Que faisait Paul Laurent au milieu de ce cortège de néo-libéraux? Bien fade je l'ai trouvé et le regrette amèrement. Rendez-vous à la Fête de l'Huma et au 30 septembre. Amitiés à tous.

  27. Poncet dit :

    Caleb Irri (11)
    "Le problème c'est qu'une manifestation, de quelque importance qu'elle soit, n'aura aucune prise sur un gouvernement qui n'écoute pas le peuple mais les marchés...".

    C'est une question importante. La fonction ou du moins l'effet premier d'une manifestation n'est pas d'agir sur un gouvernement mais de faire prendre conscience à ceux qui y participent, de leur puissance collective. À l'âge où l'on commence à s'intéresser à la politique, je ne croyais pas à l'action collective ou plutôt : je n'imaginais même pas quelque chose de cet ordre. Et puis j'ai vécu mes premières grandes manifestations. Je me souviendrai toujours de la sensation que j'ai éprouvée alors. "Nous ne sommes rien, soyons tout!".
    Alors seulement, l'hypothèse du contre-pouvoir et de ses institutions devient possible.

  28. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Je voudrais être optimiste et malgré ce fonctionnement naturel chez moi, je n'y arrive pas ! je ne vois pas l'arrivée d'un référendum, et si il arrive avec la grâce de dieu, j'ai bien peur que la bêtise humaine, ou le désintérêt, de nos concitoyens fasse pencher le résultat du mauvais coté ! alors je cherche quoi faire pour non plus nous faire entendre, l'ami Jean-Luc Mélenchon le fait très bien, non je cherche quoi faire pour faire changer les idées de ce gouvernement !
    Bien sur je pourrais essayer de faire sauter un viaduc par ci par là, ou alors faire sauter une écluse sur la seine en aval de Paris pour que son lit soit sec à coté de notre dame, ou alors refaire ce que nos parents ont fait pendant la guerre pour em....der les allemands, mais même si cela peut être voyant le gouvernement aurait toujours le beau rôle ! et je finirai ma vie en prison ce qui ne doit pas être agréable ! non je crois que nous n'avons comme solution qu'une bonne gréve générale, sans trains, sans camions, et sans approvisionnements des commerces ! ainsi tous les citoyens s'intéresseraient à la raison de ce blocage et qu'assurément les discussions et négociations avec ce gouvernement iraient bon train !
    Pourtant pour que cette grève générale soit efficace il faut qu'elle aie lieu avant la signature du fameux traité, et c'est pour bientôt ! j'espère que ce 30 septembre avec tous les amis réunis, le collectif pourra fixer une date pour cette action, croyez moi le gouvernement réfléchira en deux fois avant de passer en force ce traité !, et oui si il le faut il faudra menacer nos alliés que nous allons reprendre le franc comme monnaie et garder sa parité avec l'Euro, et nous séparer de la BCE en redonnant à la banque de France la gestion de notre monnaie et la remise en route de notre planche à billets, car on n'a jamais vu une économie investir sans faire de crédits, pas plus qu'un industriel grand ou petit prévoir de développer son chiffre d'affaires sans investir dans de nouveaux outils de production, oui à la relance, mais oui obligatoirement aux crédits en masse pour relancer notre économie, je me refuse à devoir me plier aux Golman et Saxe voici ce que je tenais à vous dire ce matin !

  29. Je ne comprends pas du tout cette nécessité de tout embrouiller, au sujet de la dette, alors que le problème comme la solution sont, j'ose le dire, extrêmement simples. Le problème, expliqué très clairement par Jacques Généreux (mais aussi par de nombreux économistes) et maintes fois par Jean-Luc au fil de ses billets et de ses interventions, provient du fait que les ultra libéraux, pour faire du fric et pour faire peur aux peuples, ont décidé de façon scandaleuse que les Etats devraient emprunter leur propre monnaie à des banquiers-spéculateurs privés, à des taux délirants, plutôt qu'aux banques centrales à des taux faibles, voire nuls si besoin est. On peut ensuite se livrer, pour étaler sa science et épater la galerie, à toutes sortes de considérations techniques : c'est politiquement inutile et démotivant. Quant à la fumisterie récente de la BCE, elle est tout aussi simple : les banksters sont "récompensés", d'après le dogme, des risques qu'ils prennent, en encaissant des intérêts proportionnels aux dits risques encourus. La BCE n'a donc rien de plus à faire en "ultra libéralie".La seule chose qu'elle devrait faire, dans un autre monde où on ne marcherait plus sur la tête, c'est prêter aux Etats à taux faibles ou nuls. Au lieu de ça, elle intervient après coup, pour venir au secours des banksters pour qu'ils ne perdent pas d'argent. C'est une honte absolue : les banquiers ont le droit de fixer des taux usuraires, qui enfoncent les Etats, et comme ceux-ci sont étranglés par les banksters, c'est la BCE qui rachète leurs créances devenures pourries du fait de leur rapacité. La BCE devient caution des spéculateurs ! C'est une escroquerie pure et simple. Cela étant il est réducteur et très dangereux de ne dénoncer dans l'ultra libéralisme "que" la problèmatique de la dette, si importante qu'elle soit, car c'est occulter que ce système est global et totalitaire. La circulation sans aucun contrôle des capitaux, des biens et services, les inégalités abyssales de revenus, le massacre des services publics, les niches, l'évasion, la fraude fiscales, la dictature médiatique, j'en passe et des pires, constituent un tout "cohérent". Je suis ulcéré qu'on puisse dire qu'il n'est pas utile de lutter contre le TSCG et le MES, car on laisserait sans combattre graver dans le marbre le suicde de notre République démocratique et toutes les tares du système ci-dessus résumées.

  30. joello dit :

    Et si la lumière venait de l'Allemagne... cf Mediapart.
    A part que le titre devrait utiliser le mot "sauver la démocratie en Europe " plutôt que renverser...

  31. teresa dit :

    FH ne tient pas compte des autres mais de lui et sa bande. Pas démocratique du tout ! Il veut changer l'image d'un Président ? Qu'il commence par discuter et agir avec ses opposants de gauche. Il n'en sera jamais capable, sauf par la force de nos actions avec le peuple. Le front du peuple se construit pour la 6ème République plus efficace que leur dictat. Comme la droite ! Voyez le TSCG. C'est son affaire. Il n'en parle pas et ne veut pas que le peuple s'en mêle, surtout pas nous. Le 30 il va prendre une bonne claque bien méritée. Ouf !
    Tous approuvent vos interventions sur les ondes, sans élections à l'horizon, mais le FN guette pour tout détériorer vos propos et recentrer sur lui les feux de la rampe, comme d'hab !

  32. obermeyer dit :

    Hollande est un menteur : après les 35 milliards d'économie pour 3% du déficit, encore combien de sacrifices pour atteindre 0,5%prévu par le traité ? un scénario à la grecque nous attend, une spirale infernale vers la misère une fois le traité ratifié. Hollande le sait, et donc nous ment cyniquement.
    Ok avec lola 37 (18h18). Comme ils nous enfument dans les médias (ils parlent de tout sauf du traité), il nous faut mettre la pression sur les grands médias nationaux, et exiger une explication sur le TSCG à une heure de grande écoute, suivi d'un débat contradictoire (Mélenchon-Moscovici ?) sur les conséquence de la ratification et la demande du référendum. Et tout ça avant le vote au parlement. Je propose que le 30, une délégation (seulement quelques milliers) manifeste devant les locaux de France télé et qu'on interpelle les journalistes, hhabillés en esclaves serait encore plus marquant. Une émission sur le traité serait un vrai sujet d'éducation populaire rapide et massive, mettrait la pression sur les élus et ferait comprendre ce qui nous attends à tous ceux très nombreux qui n'y pigent rien. Rendez vous le 30.

  33. Jean-François91 dit :

    @179 Jean Louis CHARPAL
    Excellent résumé de la situation financière !
    La souveraineté monétaire et économique est le cœur du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Les ordo-libéraux qui ont construit cette Europe-là ont volé cette souveraineté aux peuples.
    Ils n'ont pu le faire qu'avec le consentement à plusieurs reprises des ex-socialistes devenus (sociaux-?)libéraux. Les pervers ont joué sur la naïveté et sur l'euro-béatitude. Aujourd'hui le paravent de la naïveté européiste ne peut plus être utilisé.
    Après plus de vingt ans le désastre politique et social ne peut plus être caché. Le cynisme de l'oligarchie de l'UE est clair.
    Si les sociaux-libéraux devaient nous ligoter un peu plus serré dans les filets des spéculateurs, ils n'ont aujourd'hui AUCUNE excuse. Combien de temps encore pouvons-nous faire mine d'attendre qu'ils reviennent à gauche ?

  34. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Dans, L'Huma aussi, "La riposte unitaire est lancée contre le pacte budgétaire européen"
    Une multitude d'arguments contre le pacte budgétaire européen, à diffuser largement. (Appel à la mobilisation)

  35. Marie dit :

    Comment avoir envie de bouger quand on voit ce qui se passe en Grèce, décrit sur le site "Greek crisis" ? Voyez comment évolue Syriza, comment les neonaeis trouvent un appui dans la population ! Je suis découragée. Quel bien peut-on espérer ? Et ne parlons pas de notre président. Il place si soigneusement ses pas dans les traces de son prédécesseur que c'en est pitoyable et grotesque!

  36. Jack MAZAUD dit :

    Ou est passé " L'Humain d'abord"? Notre programme est il devenu si ringard que nous n'osons plus nous y référer (ou si timidement) ? Alors que les mesures prises,envisagées, ou annoncées par F Hollande et ce gouvernement social démocrate s'inscrivent toutes dans la logique du système que nous voulons abattre, que les médias, aux ordres, ne cessent de rabâcher les directives libérales dans le cadre de la pensée dominante unique, faisons nous tout le nécessaire pour ouvrir les yeux à nos concitoyens ? La perspective de la 6éme République est elle rangée aux oubliettes ? Amis et camarades, démontons chacune des décisions du gouvernement Ayrault qui s'inscrit dans la logique capitaliste, en lui opposant systématiquement les propositions de "L'Humain d'abord". Appuyons nous sur ce qui reste encore en mémoire de notre programme dans la conscience du peuple après la campagne des présidentielle et celle des législatives pour faire évoluer l'opinion dans le sens de nos idées, sinon ces mots du poète allemand H. Heine risquent bien de devenir réalité: "J'ai semé des dents de dragon, et j'ai récolté des puces."
    On ne lâche rien!

  37. naif dit :

    obermeyer dit à 9h40
    "...Je propose que le 30, une délégation (seulement quelques miliers) manifeste devant les l.locaux de France télé et qu'on interpelle les journalistes..."

    J'aime bien cette idée d'aller devant les sièges de tous les grands médias. TF1, France Télévision, Europe 1... On trouvera bien 500 personnes pour faire un théâtre de rue, du style "théâtre de l'opprimé" d'Augusto Boal devant chaque sites. Si ça pouvait faire le Buzz comme on dit.

  38. pierre dit :

    Si j'ai bien tout compris, la commission européenne par le truchement de la BCE, anticipe un probable référendum qui rejetterait le traité européen, si un quelconque pays utilisait ce procédé. Dans les urnes on dit non, et il suffit au gouvernement en place de demander de l'aide sur le marché secondaire pour appliquer quand même le MES. Si les bureaucrates mettaient autant d'ardeur à s'occuper de nous comme ils le font pour leurs manigances. Nous serions de nouveau au paradis terrestre!

  39. alain bobards dit :

    Ce qui me révolte, chez Hollande et le PS, c'est qu'ils sont en train de torpiller l'Europe, par pur dogmatisme. Personnellement, ce que j'attends de ce gouvernement (je risque d'attendre longtemps), c'est qu'il pose, au niveau européen, la question d'une fiscalité européenne, passage obligé de l'Europe sociale et industrielle. Je suis profondément européen, pas de cette Europe libre-échangiste, mais d'une Europe armée pour se faire entendre et respecter

  40. jacques bounoume dit :

    "Rassurer les marchés", voilà donc le cap de la politique du PS ! Faire 30 milliards de coupes sombres dans le budget de la nation, détruire encore un peu plus la puissance et le pouvoir de l'état (donc du peuple), pour rassurer les marchés ! Les "marchés" c'est le faux nez utilisé par la propagande quotidienne pour parler des banques. C'est à dire pour parler de marchands de vent, qui créent et nous prêtent de l'argent fictif que nous remboursons avec le produit de notre travail, donc du vrai argent. Le procédé en lui même confine déjà à l'escroquerie pure et simple (vente de vent), mais en plus ces gens là assaisonnent cela de pur gangsterisme. Exemple récent (mais moins présent chez les propagandistes télés que les aventures de DSK). La manipulation du libor et probablement de l'euribor par les banques qui nous font la morale à jet continu. En résumé : "rassurer les marchés " donc se plier à leurs diktats, revient à gouverner la France en obeïssant à un ramassis de gangsters internationaux. Point à la ligne.
    FH fait une politique dictée par des gansters !

  41. naif dit :

    Chez "Atlantico" le journal internet de Pierre Guyot (RTL, Europe 1) et les Dassier et consort (TF1...) ça grenouille sévère. La fourmillère est en train de prévoir un gros orage. Une occasion de plus pour ne de pas les rater le 30 septembre.
    Pensez-vous, JL Mélenchon a identifié quelques parasites (B.Arnaud et les autres) et voila que le microcosme est en pâmoison. Les pôvres il confondent l'homme et ses actions. Pire, ils confondent légalité et morale, intelligence et "intelligence financière". Si ils avaient, ces mécréants, une once ou un échantillon de ce qu'ils admirent ils s'apercevraient vite que le parasite est dépendant de son hôte, et qu'à ce titre B.Arnaud et ses semblables n'existent que parce que nous existons tels que nous sommes. Si nous lui permettons (malgré nous, puisqu'ils avancent masqués) de s'enrichir, qu'il admette aussi qu'on puisse lui retirer cette permission. Surtout depuis que nous avons pris conscience qu'un homme/femme normalement constitué ne peut obtenir autant de richesses par sa seule intelligence sans nuire à autrui.

  42. Michel Berdagué dit :

    Jacques bounoume
    Tout ce que tu articules, développes, c'est clair et les mots sont précis, oui de les qualifier de banksters, pour certains, de gangsters, et de mafieux, ou de caste voire de classe ou de poignée de 1% ce n'est pas l'existence de grands truands qui gènent,c'est quand ces mêmes très connus prennent le pouvoir dans tous les secteurs de notre vie, dans nos institutions, pour abattre toute République d'Egalité de Droits.
    Là le Droit c'est la loi des mafieux , un groupe de financiers véreux, et heureusement pas tous.
    Si des hommes politiques de droite ou de gauche ne déconcent pas ce fait c'est de leurs complicités qu'il s'agit et avec circonstances aggravantes par connaissance des mécanismes mafieux en discourant soit sur leur moralisation soit lles certifiant invisibles.tout en sachant leurs nocivités, leurs délits voire leurs crimes.
    L'enjeu de ce traité est là, Jean-Luc, Jean-Louis toi et beaucoup avancent des analyses de la réalité qui est rejoint par le réel.- ça fait mal car nous avons été dans les écoles de la République où les valeurs que nos professeurs enseignaient n'étaient pas celle de l'argent pour écraser l'autre, souvent de se renseigner, s'informer, examiner les mécanismes, nous n'y croyons pas tellement que c'est gros.
    Je pense que beaucoup savent tout cela mais comme il a été dit c'est l'aventure avec comme toute aventure !
    : l'inconnu ; alors on vote utile,en sachant que le peu du peu, les petits pas pour reculer, les couchages répétitifs réformateurs des alternances ne marchent pas mais on vote pour eux....plus grave détournement de tout espoir pour se morfondre en sacrifice.
    Comme le dit souvent Jean-Luc à propos de l'inflation : " un peu d'inflation contrôlée, vaut mieux que la mort certaine sans inflation."
    Alors beaucoup et toutes et tous,debout, à la Manifestation que couchés,morts, devant des maîtres esclavagistes .

  43. Fred dit :

    Cher monsieur Mélenchon,
    Vous voilà devenu "un chasseur de riches", "un parasite de la démocratie", "un lider maximo", n'importe quoi! En tout cas vous dérangez vraiment ce petit monde qui tient absolument à ce que nous nous endormions dans la désespérance d'un monde bloqué. Continuez! Poursuivez votre effort de pédagogie et de décrytage d'informations que nous ne comprendrions pas sans vous. On est fiers de vous!

  44. jacques bounoume dit :

    Je pense que le combat et le rassemblement doivent s'effectuer sur des bases différentes de droite/gauche, nous n'en sommes plus là, mais bien sur des bases d'un front de résistance républicain contre le coup d'état que le monde des banques et des parasistes qui vont avec (hein Arnault !) sont en train de nous imposer, avec leurs complices de l'UMP et du PS.

  45. Diogene dit :

    Les dernières interventions de J.L. dans les médias ont été pleine de propositions concrètes et de critiques justifiées.
    Malgré tout, cela permet a J.L de diffuser nos propositions, et les citoyens sont plus attentifs maintenant qu'au beau milieu du maelström de la campagne électorale, nos idées font leur chemin...
    Les chiens de garde ont pense que cela était bon car cela nuisait au P.S., mais au final, cela profite surtout aux idées du FdG ! L'arroseur arrosé.
    Donc, avec l'échéance du 30 qui arrive, je vous prédit qu'ils vont nous ressortir une MLPen en seule opposante au TSCG afin de continuer le brouillage des cartes dans l'esprit des citoyens.
    Sachons anticiper et nous positionner clairement afin d'éviter un amalgame "extrême" gauche/droite par les médias.
    La diabolisation du FdG est utile a Tous nos adversaires, ne nous faisons pas d'illusions.
    La sainte trouille va bientôt frapper !

  46. Gautier Daniel 16 dit :

    Je viens de lire dans l'Huma de ce jour l'interview de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, ex-directeur de la banque mondiale et accessoirement ancien conseiller du Président Clinton, qui vient d'écrire un livre intitulé "Le prix de l'inégalité". L'analyse de cet éminent personnage se rapproche de la nôtre quant à comprendre que nos démocraties sont toutes entières au service des plus riches et que les banques ne jouent pas leur rôle au service des citoyens et qu'il faut les réguler. Mais aussi qu'il faut redistribuer les richesses, en redonnant du pouvoir d'achat au peuple, sinon on va droit dans le mur !
    La manifestation du 30 septembre aura pour moi un sens fondamental, celui de montrer que cette capacité de mobilisation de la gauche véritable que nous avons connue lors des grands rassemblements du FdG avant la Présidentielle est de nouveau en marche et "ne sera que l'écume de la grande vague" révolutionnaire pour une véritable démocratie au service des peuples.

  47. Ludovic dit :

    Bonjour à tous,
    Quelqu'un a-t-il trouvé un lien pour voir la vidéo de l'intervention de notre cher président de la République sur TF1 à la suite de l'excellente interview de Jean-Luc Mélenchon sur RTL (j'ai la chance de ne pas avoir de télé) ? Les réponses étaient bonne mais les questions intéressantes ont eu du mal à arriver, heureusement que Jean-Luc a réussie à diriger le "débat", j'ai même cru que c'était lui qui présentait à un moment. Bien joué!
    Merci à vous

  48. 112 dit :

    @ Marie 186 à 11h05
    J'ai trouvé que le texte ci-dessous pourrait vous redonner courage ou espérance :
    « L'idéologie fataliste et immobilisante qui anime le discours néolibéral parcourt librement le monde. Avec des airs de postmodernité, elle insiste pour nous convaincre que nous ne pouvons rien contre la réalité qui, d'historique et sociale, passe pour être ou devenir "quasi naturelle". Des phrases comme "la réalité est ainsi même, que pouvons-nous faire ?" ou "le chômage dans le monde est une fatalité de la fin du siècle" rendent compte de cette idéologie et de son indiscutable volonté immobilisatrice. De son point de vue, cette idéologie n'offre qu'une seule sortie pour la pratique éducative : adapter l'apprenant à cette réalité qui ne peut être changée. II en découle la nécessité de l'entraînement technique indispensable à l'adaptation de l'apprenant, à sa survie. Ce livre est un choix décisif contre cette idéologie qui nous nie et nous humilie en tant qu'être humain. Il nécessite que le lecteur ou la lectrice s'y investisse dans une attitude critique avec une curiosité croissante. » Paulo Freire, 4e de couverture de Pédagogie de l’autonomie. 1991

  49. dan dit :

    Draaghi Président de la banque européenne. Monti, comme le précédent ex-dirigeant de la Goldman Sachs.
    La BCE qui rachète des dettes pourries à condition que le pays passe par le MES, donc autant de sacrifices en vue pour ledit pays. Hollande qui anticipe déjà avec 30 milliards de nveaux sacrifices pour 2013.
    Un nouveau traité anti-démocratique parce qu'il nie le Parlement qui ne serait plus libre de voter son Budget et donc toute politique progressive.
    Un référendum, une manif : Pourquoi pas. Mais à mon avis il faudra poursuivre toute une éducation populaire. Après on y verra plus clair, car la situation n'est pas prête de s'arranger dans les mois à venir...

  50. Chantal Charles dit :

    Entre "se reposer et rester libre" le Front de Gauche a choisi d'agir sur tous les Fronts donc il nous faut récupérer ce qui nous a été volé et plus encore vu le préjudice néanmoins ce qui parait évident aux tête éclairées ne l'ai pas pour la majorité du peuple qui rêve d'une France sans émigrés houuuuuuuu ! et beaucoup pensent qu'il faut attendre que le nouveau gouvernement se mette au travail (purée il l'a fait et déjà bien mal mais bon) cette fois c'est sérieux et le boulot ne va pas manquer bon courage aux militants et que ceux qui se contentent de n'être que sympathisant s'impliquent enfin !ils connaitrons de belles joies ferons de belles rencontres, militer c'est avant tout exister, merci Mr Mélenchon pour ce que vous êtes et ce que vous faites.


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