12sept 12
Dans cette note il est question de mes journées, d’une magnifique interview de Joseph Stiglitz, de ma visite à Pétroplus, de la prestation de François Hollande à TF1. Puis d’une nouvelle triste. Et enfin de mon avis sur une chicaya de série B à propos du choix de la date de la manifestation du 30 septembre. Comme c’était trop long déjà j’ai dû renoncer à d’autres choses que j’ai mitonné en suivant les débats du Parlement européen.
Ce billet est illustré par des portraits d'ouvriers de Pétroplus lors de la visite de l'usine le 10 septembre 2012. Photos : S. Burlot.
Ma journée du mardi a commencé dans un éblouissement. J’ai lu l’interview magnifique de Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, réalisée par Pierre Ivorra et Clotilde Mathieu dans « « L’Humanité » du jour. Quel formidable point d’appui ! Y a-t-il quelque chose dans ce qu’il dit qui ne confirme tout ce que nous avons dit, écrit et argumenté depuis des mois et des mois ? Que ce soit à propos de la crise actuelle, de l’absurdité des politiques d’austérité, de la nature de classe des intérêts qui se confrontent en ce moment, tout va dans notre sens ! « L’Humanité » met en exergue cette appréciation qu’il formule et que nous pouvons signer : « L’austérité est un désastre ». Je crois que je vais me précipiter pour acheter son dernier livre « Le Prix de l’inégalité ». De ce que je lis dans l’interview, je retrouve l’idée fondatrice des travaux de Jacques Généreux dans « La Grande régression » et sa thèse sur la machine à faire « dissociété » qu’est le capitalisme de notre temps. J’y trouve le pari inverse de celui fait par les Sarkozy et les Hollande concernant la baisse du coût du travail et la flexibilité comme solution à la crise. J’y devine le volontarisme concret qui anime le livre de Généreux, « Nous on peut ! », qui vient d’ailleurs d’être édité en livre de poche ! Je reprends deux extraits de cet entretien que je crois spécialement taillé pour nous aider dans nos tâches de conviction dans les jours à venir.
« L'Humanité » : Comment expliquer l'acharnement à imposer des politiques d'austérité un peu partout alors qu'elles sont injustifiables économiquement ».
Joseph Stiglitz : « C'est pour moi un véritable mystère. Nous avons expérimenté de telles politiques d'austérité des dizaines de fois et, à chaque fois, cela a été un échec. En 1929 cela a été le cas avec le président des États-Unis Herbert Hoover qui a transformé l'effondrement de la bourse en une grande dépression. Plus récemment, le FMI a fait pareil dans le Sud-Est asiatique et en Argentine et cela a été un désastre. La plupart des pays européens qui ont engagé politique d'austérité sont maintenant en récession ; l’Espagne, la Grèce sont en dépression. Compte tenu toutes ces expériences, la possibilité pour les politiques d'austérité de réussir parait minime. La plus forte probabilité est que l'économie cesse de croitre, les recettes fiscales cessent d'augmenter, les dépenses sociales et le chômage continuent d’augmenter et que au final, les améliorations budgétaires espérées ne soient pas au rendez-vous ».
« L’Humanité »: Suffit-t-il qu'il y ait un bon état pour sortir de la crise ? »
Joseph Stiglitz: « C'est complexe, car, qu'entendez-vous par un « bon état » ? On peut avoir un État bien intentionné qui ne comprend rien à l'économie ou qui croit que l'austérité ça fonctionne. Mais s'il met en œuvre une politique d'austérité, aussi bien intentionnée soit-il, il est probable que le résultat ne sera pas bon. D'un autre côté, si vous avez un État qui reflète l'intérêt des banquiers, on peut être certain qu'il sera incapable de sortir de la crise d'une manière qui serait profitable à la plupart des citoyens. »
Je trouve que mon emploi du temps à une tendance, de nouveau, à se remplir beaucoup trop vite. Les journées se remplissent plus qu'il n'est raisonnable. Ainsi lundi, je commençais le matin par l'émission d'Europe 1, suivi d'un déplacement en Normandie pour aller soutenir les camarades de Pétroplus, retour à Paris, suivi d'un nouveau départ pour rejoindre la session parlementaire à Strasbourg ! Pourtant si je m'agace de voir le retour de cette sorte d'hyperactivité, quand je prends le détail, je ne regrette rien, je me réjouis de tout ce qui a eu lieu.
J’ai donc pris le train gare Saint-Lazare pour aller à Rouen et ensuite sur le site de Pétroplus. L’idée vient de la semaine précédente. Laurence Sauvage, la secrétaire nationale chargée des luttes, m'avait dit, après ma visite chez Sodimédical, qu’il fallait aussi tenir compte du moral des Pétroplus. Elle les sentait atteints. On a donc appelé les camarades. « On peut venir vous voir ? ». Réponse rapide et chaleureuse : oui ! Il y a plusieurs raisons à ce type de déplacement de ma part. La première est humaine. A l’occasion de rencontres comme celles que nous avons eues en pleine campagne électorale, où toute l'attention se concentrait sur le sujet, se créent des liens humains au hasard d'un regard, d'une main sur l'épaule, d'un éclat de rire ou d'un moment d'émotion commune. Il ne faut pas effacer cette réalité. Au-delà de tout ce qui nous motive et des raisons que nous avons d'être là, qui ne sont pas, bien sûr, d'ordre sentimental, il n'empêche qu'après tout, et au bout de tout, c'est le souvenir de cette fraternité qui nous aide le mieux pour la suite du chemin à faire. Revenir après les élections, alors qu'on ne vous demande plus rien, c'est une façon de marquer du respect pour ce qu'ont été ces moments auparavant. D'ailleurs sur place c'est bien comme cela que c'est ressenti. Et c’est une façon de prouver que cette campagne n’était pas pour nous une adition de coups de communication mais une construction politique de masse inscrite dans la durée. En revenant, je montre que notre conception n’est pas celle du cirque médiatique !
La seconde raison est que la lutte de Pétroplus est une lutte d'intérêt général. Plus que jamais la capacité de disposer de moyens de raffinage important en France correspond à une nécessité pour notre indépendance et pour la maîtrise de nos approvisionnements. N'est-ce pas spécialement le cas quand tout l'univers résonne des échos des dangers qui mûrissent au Moyen-Orient ? Je n'en dis pas plus. Mais je crois me faire bien comprendre. Il y avait 23 raffineries en France, il n'y en a plus que neuf. Ce n'est pas du tout une bonne situation que de dépendre à ce point des importations pour les produits finis dans un domaine stratégique. La troisième raison est que l'évolution du dossier nous apprend beaucoup de choses, mieux que de longs discours et que bien des lectures. Je ne vais pas faire un rapport complet sur ce thème. Je note juste quelques images à ce sujet.
Voici la première. La capacité totale de production en France est de 60 millions de tonnes de produits finis. Il vient de s'ouvrir une unité de production en Inde, qui n'est pourtant pas du tout un pays producteur de pétrole, pour une quantité de 67 millions de tonnes. Cette raffinerie n'a pu ouvrir qu'à la condition expresse que pas un litre de ses productions ne soit vendu en Inde. Tout est pour l'exportation. Le grand déménagement du monde montre ici à quel point il est une stratégie pour la profitabilité du capital au détriment de toutes les exigences sociales et écologiques. Pensez aux chemins dangereux que parcourent ces produits indiens. Imaginez les milliers de kilomètres de pipeline, les bateaux pleins à ras bord, dont les cargaisons vont faire le tour de l’Europe en mer et finir dans la Manche au milieu d'une multitude d’autres bateaux pour décharger enfin les produits dans les cuves des… raffineries désaffectées ! Quelle folie ! Autre image : celle des administrateurs chargés de liquider Pétroplus et qui multiplient les embûches pour rendre impossible l'arrivée d'un nouvel acquéreur. A qui le crime va-t-il profiter ? Enfin, ultime spot. En ce moment Pétroplus qui n'a plus ni actionnaire, ni patron a été remis en route par les ouvriers. Ceux-ci ont dû pour y arriver surmonter d'innombrables problèmes techniques. Mais la raffinerie raffine ! Et elle fait en ce moment beaucoup de profit compte tenu de la remontée du prix de l'essence. Quelle drôle d'histoire !
En ce moment tant de situations paraissent étranges. Ainsi ce dimanche soir. Hollande à TF1. Je ne sais pas si tout le monde a compris tout de suite le sens de ce qu’annonçait François Hollande dimanche soir sur TF1. Pour la gauche, c’est un événement politique de plus grande ampleur que le « tournant de la rigueur » de 1983. Un événement bien plus violent. En 1983 on entra dans une nouvelle logique en croyant que ce serait provisoire. Trois dévaluations, un emprunt forcé et un contrôle des changes avaient eu raison du gouvernement de l’union de la gauche. Ici rien de tel. Il n’y a d’ailleurs aucune surprise. François Hollande peut dire sans mentir qu’il avait bel et bien tout annoncé pendant la campagne électorale. Ce sera vrai. Absolument vrai. Et nous étions seuls à décrypter le sens de ce qu’il disait alors. Il avait bel et bien annoncé le plan de retour aux 3% dans le délai qu’il a confirmé à TF1. Mais pendant la campagne nous étions seuls à chiffrer ce que cela voulait dire. Les naïfs et les enfumeurs professionnels s’indignaient en cadence contre nos « accusations » et « procès d’intention ». Et maintenant ? Nos chiffres sont confirmés. Il s’agit bien d’une ponction d’au moins 33 milliards d’euros. Je dis « au moins ». Car si l’objectif veut être tenu, compte tenu de la récession que cela va aggraver, les recettes fiscales vont diminuer. Par conséquent les ponctions devront être augmentées d’autant. Pour chaque dixième de point de croissance perdu (0,1 point), il faut ajouter environ 1 milliard de coupes supplémentaires à la saignée. Donc si la croissance n’est que de 0,5 %, il faudra trouver 7 milliards supplémentaires. La ponction globale sera alors comprise entre 37 et 40 milliards ! Cela représente un retrait équivalent aux dépenses annuelles de la branche famille de la Sécu. C’est-à-dire au total de 38 milliards de prestations familiales que constituent les allocations familiales, les aides au logement et l’allocation adulte handicapé ! Ou encore au total de la richesse annuelle produite par la Bulgarie ou la Tunisie !
Je fais ces comparaisons pour donner un contenu concret à l’importance de ce qui s’annonce. Car pour l’instant l’ampleur de la ponction n’est pas bien comprise. Les chiffres sont trop abstraits pour cela. On peut cependant en donner encore une unité de mesure. Elle sera politique. Il s’agit du double du total des deux plans de rigueur de Fillon en 2011. Le premier, en août, avait couté 11 milliards, le second en novembre 7 milliards. Deux fois pire que la droite. Mais vous avez été prévenus, sans aucune ambiguïté, ici même et dans tous les discours et écrits des responsables du Front de Gauche pendant toute la campagne. Je laisse respirer un grand coup les amis du « vote utile » qui seraient de passage sur cette note. Dites « merci » à la presse éthique et indépendante qui vous a aidé à croire aux bobards que vous aviez envie d’entendre.
La seule nouveauté c’est qu’enfin on connaît la répartition de « l’effort ». La prétendue « justice » de sa répartition est un trompe l’œil de plus. Car les deux tiers sont mis à la charge du peuple. C’est en effet un nouvel enfumage de ne compter à ce titre que les 10 milliards de la part supplémentaire d’impôt « sur les ménages ». Car les 10 milliards de dépenses publiques ajournées, de postes dans la fonction publique supprimés, tout cela c’est autant de services en moins pour ceux qui ont besoin et dépendent d’une façon ou d’une autre de ces services ! Des services en moins, dont parfois on ne peut se passer, et qu’il faudra aller chercher ailleurs, beaucoup plus chers, sur ses deniers. 10 milliards de dépenses d’état supprimées, combien d’emplois indirects détruits ? La baisse des dépenses de l’Etat, ce sont des indemnités chômage de plus, des salaires de moins, du mal vivre supplémentaire. Et le rasoir comporte une deuxième lame.
Car si l’on examine la méthode pour la part prise par l’impôt « sur les ménages » on voit tout de suite cette deuxième lame. Certes on entend beaucoup parler des souffrances des hypers riches. On entend moins les autres, pour l’instant. On doit pourtant prévenir que ça va faire mal. Par exemple le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Cela signifie que des personnes payeront plus d’impôt sans que leur revenu n’ait augmenté. François Fillon avait déjà utilisé le procédé dans son plan de novembre dernier. En avril, dans « l’Express », François Hollande critiquait cette mesure comme « ce qu’il y a de plus injuste » et annonçait qu’il ne la « garderait pas ». Pourtant il avait déjà annoncé son objectif de retour aux 3%, à marche forcée. Donc il savait qu’il bloquerait lui aussi le barème de l’impôt ! Mais il ne risquait rien. Personne ne lui posait aucune question d’aucune sorte sur les économies qu’il comptait faire. Et à présent ? Qui lui pose des questions sur ce qu’implique concrètement la généreuse « décote » annoncée sur les deux premières tranches de revenu ? Il s’agit, paraît-il de protéger les « classes moyennes ». Mais la troisième tranche qui, elle, sera gelée, commence à 11 897 euros de revenu par an. Soit 991 euros par mois ! Quel genre de classe moyenne trouve-t-on à 991 euros par mois ? A trente euros au-dessus du seuil de pauvreté on est donc « classe moyenne » pour le nouveau gouvernement ? A l’autre bout de la chaîne, c’est aussi étonnant.
La taxe à 75% au-delà de un million de revenus par an est donc provisoire. La réforme visait les revenus excessifs. Elle est devenue « provisoire ». Les revenus excessifs ne seront plus excessifs ensuite ? Et cette réforme provisoire ne concerne pas les revenus du capital, même à titre provisoire. Seuls les salariés qui gagnent un million d’euros par an seront concernés. Etrange catégorie sociale ! Un exemple va permettre de mieux comprendre de quoi il s’agit. Dans le cas de Bernard Arnault, le futur nouveau belge, seul son salaire de 10 millions d’euros par an est concerné. Pas les 200 millions de revenus de capital qu’il touche par ailleurs. Méditez ce que ces sommes veulent dire.
Etonnante demande de Jean-Christophe Cambadélis à ce propos. Il propose que soit constituée une commission d’enquête sur la fraude et l’évasion fiscale. Personne ne l’aura informé que cette commission a déjà été constituée et qu’elle a produit son rapport sous l’autorité du sénateur Eric Bocquet du Front de Gauche. Il estime à 50 milliard le coût de ce type de fraudes et suggère des mesures pour faire face. De mon côté, lors du meeting de Rouen, en mars dernier, j’avais déjà présenté les propositions du Front de Gauche. Il s’agissait par exemple de l’obligation de résider fiscalement en France pour exercer une responsabilité exécutive dans une entreprise française. Même exigence à propos des sportifs professionnels à qui il serait interdit de représenter la France quand ils n'y sont pas domiciliés fiscalement. Je proposais aussi de développer les peines économiques : interdiction d'exercer pour les professions libérales, fermeture de l'accès à la commande publique pour les entreprises. Et bien sûr nous avions mis au point notre proposition de soumettre à l'impôt sur le revenu tous les résidents français à l'étranger. On se souvient que, après que Copé se fut bien moqué de moi sur le sujet, Sarkozy avait repris pourtant le même mécanisme. Nous avions pointé que les flux financiers entre la France et les paradis fiscaux pouvaient être coupés par une interdiction très simple à mettre en œuvre.
Enfin je veux encore mentionner que nous voulons durcir les poursuites pénales contre les cabinets et les banques qui organisent l'évasion fiscale. Cela peut se faire en passant de la poursuite pour complicité de « fraude fiscale », aujourd'hui simple délit, aux poursuites pour « blanchiment d'activité illicite » qui est un crime. Je mentionne tout cela pour que l’on se souvienne en permanence que notre campagne fut celle de la radicalité concrète. Nous sommes prêts à faire de nos objectifs une politique de gouvernement. Nous sommes une alternative gouvernementale à gauche.
La tristesse cette semaine, parmi nous, c’est la mort de l’un des nôtres. Il s’agit de Yann Cochin. C’était un salarié d’EDF et un syndicaliste de Solidaires-Energie. Cet homme, je l’ai connu un jour de grève de la faim contre un licenciement abusif à EDF en décembre 2010, le jour même de noël où je suis allé le voir sur le lieu de lutte. C’était un militant politique venu du trotskisme. Il avait quitté le NPA pour prendre sa part avec le groupe qu’il avait fondé, Convergences et Alternative, à la construction du Front de Gauche. Après l’épisode de la grève de la faim, la maladie fut détectée. Je ne le savais pas le jour où on s’est vu pour de bon, pour se parler, de part et d’autre d’une table, la fourchette à la main. Lui c’était un homme contenu. Un visage grave que le sourire transformait en une seconde. J’étais anxieux de cette discussion car Yann était un dirigeant trotskiste de haut niveau de culture politique. Son autorité morale était très respectée, je le savais. C’est lui qui me mit à l’aise. Je pense qu’il agissait de même d’une façon générale avec ses interlocuteurs. Rien de tout cela ne vaudrait que j’en parle puisque je l’ai connu si peu en dehors de ces circonstances certes un peu denses mais si limitées à échelle d’une vie consacrée au combat révolutionnaire.
Mais je veux retenir pour notre profit commun le sens de la responsabilité dont il se sentait investi. C’est cela qui signale une élite humaine. Il aurait pu rester sur son piédestal moral, dans sa routine au NPA. Il avait tout remis en cause de ces sortes de confort pour aller là où sa conscience politique lui montrait un devoir. Pour finir nous avons parlé de notre âge, de notre expérience politique, de nos échecs et de notre goût intact du combat. On conclut sur le devoir que cela nous créait à l’égard de nos tâches et de la génération militante suivante. Je ne m’attendais pas à une discussion sur ce terrain avec lui. C’est lui qui en a eu l’initiative. J’avais oublié à quel point les militants venant de « l’extrême gauche » sont, eux aussi, âpres et exigeants dans tous les domaines qu’ils abordent. Et les questions de la morale de vie et d’engagement n’échappent pas à la règle. Celui-là dégageait une esthétique de vie en parlant des principes qu’il énonçait. Je pense que ce message compte autant que le programme politique que nous portons et autant que tous nos combats particuliers. La lutte est une reconstruction de soi. Ce gars-là était spécialement bien reconstruit. Ça prouve que c’est possible. Vivons et luttons, nous serons meilleurs pour nous même et pour les autres. Et n’attendez pas que les copains n’y soient plus pour voir la personne qui palpite sous la bure du militant.
Voilà une polémique qui m'amuse beaucoup et qui m'attriste en même temps. J'apprends dans « Le Parisien » que certains dirigeants du PC auraient à se plaindre de mes « mauvaises manières ». J'aurais, est-ce possible, voulu imposer une date pour la manifestation de la fin du mois de septembre contre le traité européen. La grande « enquêtrice » qui a révélé cette « affaire » a juste oublié une des règles de l'éthique journalistique. Il s'agit de l'obligation de vérifier les affirmations que les uns font sur les autres. Mais comme m'a dit un de ses collègues: « Celle-là on connait ses méthodes ». Dont acte. En me consultant elle aurait pu apprendre que je ne me suis jamais mêlé de la date de cette manifestation. Pourquoi l’aurais-je fait ? La date s'est en réalité imposée toute seule par un raisonnement simple à comprendre. Nous avions intérêt à avoir la date la plus tardive pour tenir compte de l'effort militant qu’il faut déjà fournir, quinze jours avant, pour la tenue de la Fête de l'Humanité qui est pour nous un événement central. D'un autre côté, nous ne devions en aucun cas dépasser la date du 2 octobre car c'est la reprise de la session parlementaire ordinaire au cours de laquelle le traité va être mis en discussion. Ce point particulier souleva l'unique discussion qui aura jamais eu lieu sur le sujet, à supposer que l'on puisse appeler cela une "discussion", car l'échange ne dura pas plus de cinq minutes. Pierre Laurent proposait que l'on retarde d'une semaine, si c'était possible. J'en étais d'accord. Mais cela conduisait au 9 octobre. J'ai donc soulevé le risque que nous manifestions après le vote. Cela aurait mécaniquement affaibli la mobilisation. Et cela aurait changé la nature du rassemblement : nous serions passés d’une manifestation contre l'austérité pour exiger le rejet du traité ou le référendum, à une manifestation de pure dénonciation du gouvernement. De plus, on percutait la journée nationale d'action de la CGT et de la confédération européenne des syndicats ! On comprend donc facilement que ce n'était pas possible. Ce fut le seul moment où fut discutée la date du 30 septembre, laquelle, je le rappelle, s'imposait d'elle-même pour des raisons pratiques. S'il y a eu une hésitation entre le samedi et le dimanche, elle fut, elle aussi, de très courte durée. D'abord parce que le dimanche est considéré par tous comme plus confortable pour organiser une manifestation nationale. Ensuite parce que nous savions que le 29, samedi, a lieu la mobilisation nationale des travailleurs de l'industrie automobile. J'ai d'ailleurs reçu une invitation de Philippe Poutou pour m'y rendre! La vérité est donc que personne en particulier n'a proposé la date du 30 septembre. Quant à moi je ne suis jamais occupé du calendrier et je n'avais aucune raison de le faire. Je me suis contenté d'écouter, d'acquiescer et de reprendre à mon compte. Franchement : où pouvait bien être l'enjeu pour moi? A aucun moment je n'ai constaté, ni senti qu'il y avait un enjeu sur cette question. Ensuite, lors de la réunion de la coordination des organisations qui ont décidé de préparer cette manifestation, la question de la date est réapparue. Aucun d'entre nous et surtout aucun de mes proches ne fit non plus de cette question un enjeu. Ce n'est d'ailleurs pas nous qui avons arrêté finalement la date, mais le collectif, si mes informations sont bonnes. Bref toute cette affaire est un pur pipeau. Mais je ne peux mettre en cause la presse. J'ai bien lu que des dirigeants communistes m'impliquaient dans cette curieuse histoire corne-cul. C’est spécialement stupide de se tirer une balle dans le pied de cette façon le jour même de la conférence de presse pour lancer la manifestation. Quoi que nous disions à présent, le mal est fait. En réalité, je pense être une nouvelle fois le prétexte d'une bataille d’influence qui ne me concerne pas. Certes, j'ai le dos large. J'ai déjà vécu cela après notre score aux élections législatives. Sans crier gare, les mêmes me rendirent responsable de la situation, alors que je n'avais pas du tout dirigé cette campagne et que mon départ sur Hénin-Beaumont était une décision collective et unanime de l’ensemble de la direction politique du Front de Gauche ! Je précise que j'étais parfaitement d'accord moi aussi pour y aller : pour moi, les dirigeants politiques doivent aussi recevoir leur galon du suffrage universel, gagnant ou perdant. J'avais déjà agi de cette manière en abandonnant mon mandat de sénateur obtenu comme tête de liste gauche plurielle avec les socialistes, les communistes, les Verts et les radicaux de gauche. J’ai choisi de présenter ma candidature pour le Parlement européen sous notre propre étiquette de Front de Gauche. Je le faisais de nouveau en partant pour Hénin-Beaumont, en dépit de la difficulté, sans autre état d'âme autre que la fatigue immense que je ressentais. Je crois donc utile de siffler la fin de ce mauvais feuilleton du « choix de la date ». Il faut jouer collectif en toutes circonstances et ne pas battre sa coulpe sur la poitrine des autres. Je crois utile de rappeler au bon sens. Seuls les socialistes et la droite, rivés au traité sur lequel ils auront à rendre des comptes électoraux ont intérêt à des problèmes entre nous. Et la futilité des prétextes ne les arrêtera pas. Ne tombons pas dans le panneau. La manifestation du 30 septembre est placée sous l’autorité d’un collectif large. Suivons ses consignes ! L’enjeu est immense ! Le succès de la manifestation est un test de la combativité de notre peuple face à l'austérité. Car le traité c’est l’austérité, tout le monde doit et va l’apprendre. C’est surtout l’échec programmé de tout projet de mieux vivre. Nous allons être nombreux à battre le pavé, j’en suis certain si chacun consacre son énergie à construire et à rassembler. Quel que soit notre résultat tout sera fait pour le minorer. Ne donnons pas en plus des verges pour nous faire battre. Et j’apprécierais qu’on cesse de faire de ma personne le sujet obsessionnel à l'aune duquel devrait s'apprécier toute chose ou tout plan de carrière.
C'est la première fois que je suis la première à découvrir le nouveau billet. 0 lecteur; 0 message! C'est aussi vertigineux que l'espace infini des pôles! Bon. Maintenant,je vais le lire!
Et rappelez-vous, la gauche doit crier son "non" !
Quelle similitude troublante dans l'actualité des pays européens comme la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal...
Et plus tard ? La France si le TSCG est ratifié, avec la situation décrite par Salvador Allende au Chili en décembre 1972 soit, moins d'un an avant le coup d'état de Pinochet (11 septembre 1973).
Salvador Allende, le 4 décembre 1972 devant l'ONU
"Nous sommes face à un véritable conflit entre les multinationales et les États. Ceux-ci ne sont plus maîtres de leurs décisions fondamentales, politiques, économiques et militaires à cause de multinationales qui ne dépendent d'aucun État. Elles opèrent sans assumer leurs responsabilités et ne sont contrôlées par aucun parlement ni par aucune instance représentative de l'intérêt général."
Notre NON au referendum de 2005 doit être reconduit, amplifié et surtout respecté par notre gouvernement.
C'est le message que nous devons rappeler par la manifestation du 30 septembre à Paris.
Excellente note comme d'hab, mais tout de suite le plus urgent. Bonne idée que d'acheter le livre de Stiglitz évoqué ici mais aussi penser à acheter le précédent "Le triomphe de la cupidité" (disponible en format poche) où il explique comment et pourquoi la crise financière de 2008 s'est produite. Magistral ! et dans quelques semaines paraîtra en France le dernier livre de Paul Krugman "End this depression now !" où il dénonce précisément les erreurs ayant entouré la mise en place de l'Euro et l'aberration des politiques actuelles suivies en Europe en dépit des évidences et l'aveuglement à tirer les leçons du passé.
Ces bouquins peuvent paraître rébarbatif mais je vous assure qu'ils se lisent comme des romans et offrent de fantastiques clés de lecture et de décryptage de l'actualité.
Bonjour à tous
Les journaliste toujours pareil, il recherche à faire du mal. pour détourner l'attention sur les vrais problèmes.
Jean-Luc a commencé avec courage et détermination depuis le début du Front de Gauche (voire avant) de remettre à leurs places les journalistes qui font de la désinformation alors qu'ils doivent nous informer, attirer notre attention sur l'essentiel !
Jamais poser les bonnes questions, que du bla bla, Jean Luc doit se battre pour se faire entendre, leur marcher sur les pieds et élever la voix pour faire entendre les positions du Front de Gauche.
Jean luc est toujours en lutte, il ne ménage pas ses efforts, comme dab'.
Quand à Hollande sur TF1, à la sortie des studios, il était très satisfait de lui, très souriant. Pas moi, car toujours fidèle à lui, même, sana consistance. déjà SON
Excellente bafouille Jean Luc ! Toujours un énorme plaisir de lire tes mots.
En parlant de J. Stiglitz, je vous recommande de visionner le replay du "Ce soir ou jamais" d'hier.
On croise les doigts pour Karlsruhe et surtout, soyez massivement présent le 30 septembre (pour ceux qui n'ont pas la possibilité d'y aller par leur propres moyens, des centaines de bus sont prévus en province)
On lâche rien, camarades !
Je souhaiterais tout d'abord commenter le dernier point de votre billet: les propos mensongers d'une journaliste concernant le choix de la date de la manifestation et, si l'on peut dire, votre caprice à ce sujet. Une stratégie basique des campagnes, politiques ou autres, est évidemment de déconsidérer le chef de l'autre parti. (Disons le porte-parole, pour ne pas fâcher les susceptibilités.) On ne va pas étudier ses idées car ce serait leur faire de la publicité mais on va dénigrer le détail, la façon de faire, la petite histoire quand la grande histoire, celle des hommes martyrisés, continue à naître sous nos yeux. Ah! Il est vrai que disserter sur le choix d'une date, c'est judicieux. Cela évite de dire ce qu'est le TSCG! Que Hollande dans son interview n'ait pas une fois parlé du TSCG est le comble! Mais quelle est cette faute! Refuser d'informer les citoyens! La grande question est évidemment :comment vont se comporter les socialistes face à ce vote. ils se sont déjà abstenus pour le MES, décision révoltante, et ils vont voter pour le TSCG? Il n'y a donc plus de patriotes chez les socialistes? Tous vos efforts pour porter à la connaissance des citoyens les faits et la réalité politique ont eu un immense impact. N'en doutez pas. La campagne présidentielle a donné à des millions de gens qui se désintéressaient de la politique le goût de redevenir attentif et actif. Dans toute la France des comités FdG se réunissent avec tous les citoyens de tous bords. Ce mouvement est venu de cette campagne. Dans mon village le 20 septembre, nous faisons une réunion d'information sur le TSCG. Votre ardeur incessante donne de l'ardeur aux autres.
En ce qui concerne Petroplus ou Henin-Beaumont, campagne aux superbes discours où vous avez évoqué le métissage de ce Nord, né au fond des mines, et la lutte des communistes pour un mieux-vivre commun, votre présence chaleureuse auprès de ces gens malheureux, le plaisir de savoir que vous faites parler d'eux est un enrichissement collectif. Eux se sentent aidés et nous, nous sommes informés et nous communiquons.
Vous menez une belle action. La masse des critiques qui l'entoure en est la marque. "You're very dangerous, you, the pittbull poetry lover!"
A propos de poésie...
Je ne vois pas comment on peut sous entendre, supposer, imaginer que nous puissions ne pas être dans l'opposition a ce gouvernement.
Rien, ni dans la manière, ni dans les actes, ni dans les finalités qui ne sont même pas énoncées ne nous lie au pouvoir en place.
Concernant le présent billet, et a propos de la polémique qui t'amuse beaucoup, je n’ai pas senti beaucoup d'humour à te lire mais bien plus une amertume et un besoin de te justifier dont on se fout royalement.
Mais c'est vrai que nous ne sommes pas a ton poste de combat et que tu dois pour ta propre gouverne y être attentif.
Enfin concernant le traité j'aurais une demande à te faire JL Mélenchon. Peux tu nous expliciter le fonctionnement monétaire de notre économie, les raisons de son absurdité, pas simplement en termes de lutte de terrain, ça nous en sommes plus ou moins convaincus, mais en terme de fonctionnement mécanique, afin de pouvoir imaginer ce que changer de système suppose comme remise en question et plus avant comme remise en cause complète.
Car si nous sommes convaincus qu'une politique d'austérité ne produira que de la pauvreté et donc de l'aliénation de classe encore plus violente, qu'avons nous a proposer qui ne soit pas du replâtrage capitaliste pour fonctionner sur un autre mode.
Ce que je ressens est peut être partagé par d'autres. Le monde politique et son occupation journalière (que tu évoques) éloigne ceux qui le compose du raisonnement simple sur lequel s'appuient les idées neuves, celles qui arriveront réellement à infléchir ce système capitaliste. A te lire je ne sens pas cette lutte contre le capital, mais juste la lutte contre les effets du capital.
Et si nous constatons qu'à droite comme a gauche (l'officielle, celle dont on ne veut pas) la finalité semble la même, a savoir une gestion de la finance qui dirige l'économie, nous n'avons pas l'espérance d'un semblable démarche en nous liant au FdG.
Nous avons besoin d'idées claires sur ce qu'il faut changer demain et pas seulement de motivations pour nous battre aujourd'hui contre les méfaits du capital.
C'est dans ce sens que ma demande prend sens. Éclaire-nous dans un prochain billet du fond même de ce qui crée la dette à tous les niveaux. C'est cette dette qui constitue le point central de la lutte des classes que nous sommes en train de perdre.
Et personne sur ce site je suppose ne veut croire cette lutte irrévocablement perdue.
Hier soir, l'émission "désintox" sur Arte a abordé le sujet de ton intervention à la raffinerie (prorata 80% diesel/20% essence consommé en France).
Merci Jean-luc
J'ai énormément apprécie ton attitude vis-a-vis de Revel et compagnie. Stiglitz confirme nous avons raison, les passéistes, les hommes du 18éme siecle ce ne sont pas nous. Quand tu traites la clique médiatique de réactionnaire tu es très gentil et mesuré avec eux. Dans les actes de tous les jours nous constatons un retour à l'ancien régime (y compris avec les immigrés de Coblence) et nous sentons dans notre cou leur envies de moyen age, ah quelle était belle l’époque du servage, de la dime et des corvées. Déjà on se braquer, racketter par les grandes compagnies anonymes. T'as pas d'argent pour finir le mois, c'est pas grave tu paieras des agios plus des frais a la banque et puis à ton créancier (selon le principe moins tu peux payer plus tu paye).
Chers camarades, il me semblais avoir compris que les élections étaient une étape avant la suite du mouvement populaire pas seulement contre un traité ou une saloperie mais pour imposer une politique se justice.
A bientôt
glurp
Fidèle à lui même, sans consistance. Déjà son programme avec si peu d'ambition, il réussit à le gommer. Ayrault lui renie ses positions lorsqu'il était dans l’opposition.
Bel hommage à cet homme Yann Cochin
Fraternellement
Colette
Oui, restons unis et pour les jaloux: sachons profiter de la dynamique insufflée par Jean-Luc, elle sert l'avancée des idées du Front de Gauche!
Je suis troublée d'intervenir si tôt sur ce blog, mais l'actualité est si dense,tant de choses se télescopent !
Les mesquineries que vous relatez au sujet de la date de la manif,ne doit pas vous atteindre,elles sont petites et tellement en deça de se qu'attendent les militants et la situation.
J'ai été heureuse hier d'entendre et de lire dans l'huma les analyses de ce prix nobel en économie.Mais chose consternante ça ne trouble en aucune manière les tenants de la ligne austéritaire,ils continuent leur litanie comme si rien n'était.prenant ainsi la lourde responsabilité de nous envoyer dans le mur.
Ceux qui ont voté Hollande de peur de voir le FN en deuxième position,ont pris le risque de mettre au pouvoir une poltique qui risque (si nous ne parvenons pas a inverser les choses)de faire resurgir des réflexes de rejets.
La statégie de lutte,pour donner une autre direction a l'Europe est donc fondamentale.Tout le reste n'est que blabla!
Les concsiences sont déjà entrain de se réveiller,la campagne éléctorale en a été une phase déterminante.
Nous sommes nombreux a nous remettre en marche,en agissant partout où nous sommes pour faire valoir une aute logiqe,et je peux dire sans prétention ;que je sents une écoute bienveillante et sans commentaire suite à nos interventions.
Toujours l'oscillation allant de la personne physique à la globalité où les faits prennent sens et portent les convictions, sur un fond de mises au point éclaircissant la noirceur des réalités. Merci pour ce billet, bonne monnaie complémentaire.
Les pluies récentes comblent quelques fissures de sols craquelés, mais sont insuffisantes pour laver les affronts faits aux peuples luttant pour la dignité, larmes d'impuissance face aux grandes injustices.
Les choix "d'austérité" sont ciblés aux vulnérables, ils ne visent pas ceux qui se nichent aux paradis: les industries de luxe flirtant avec la luxure se portent bien, restent une base qu'il ne faut pas remettre en question, sinon, misère tout s'effondre. Donc ces choix ne sont pas un désastre...pour tout le monde. Il ne s'agit pas de rigueur,tous les terriens ne subissent pas le même traitement.
Ce "désastre" profite..Il conduit à la violence, donc vente d'armes, destructions-constructions-spéculations, emplois dans la police (privée), l'armée..
Tous les choix effectués le sont par des êtres humains, que l'on aimerait souvent qualifiés d'inhumains, mais il n'êmpêche que ce sont des humains. Savoir les projets délirants pas du délire très mince, de dirigeants de super banks: devenir le Maître du monde, des frissons passent mais ils caressent aussi des bénis oui oui et des dénis non-non.
Il faudrait pouvoir placarder sur les murs ce billet expliquant ce qui se passe chez Petroplus et qui est révélateur de la privatisation de la France qui n'a plus aucune autonomie (ni énergétique, ni alimentaire, ah elle a l'arme nucléaire, celle qui tue plus vite que son ombre) et qui sera livrée pieds et poings liés au marché transatlantique, à moins que les USA ne sombrent d'ici là dans un guerre d'indépendance..
Bravo aux salariés qui se battent, hélas de ci de là trop ont cru au chant des sirènes du vote utile..mais les responsabilités ne peuvent qu'être partagées, il faut avancer et dans la bonne direction.
Le 30 septembre, que par les routes d'Europe convergent les partisans de l'Europe des peuples, dans le respect des nations, pour une construction politique sociale et écologique dominant les foires financières!
De notre Belgique, nous observons, analysons et comprenons!
Merci au front de gauche et à son porte drapeau!
Bien à vous tous
Mystère et boulle de gomme ! Allons Joseph Stiglitz le : "....c'est pour moi un véritable mystère." Personne ne peut croire que vous placez les mécanismes du désastre dans un mystère à relent religieux, les livres de Naomi Klein, de Noam Chomsky et toutes les recherches d'un Freud, Lacan, Freire, Bourdieu et Lordon et Généreux et Mélenchon...j'arrête les plus de 2000 caractères restants ne peuvent révéler toute la liste fort longue, et en comptant tous les prolètaires qui le vivent à la seconde en état de veille et qui debout luttent pour qu'effectivement le désastre ne s'étale pas et soit stoppé sur le champ.
Mais ça fait du bien que vous confirmiez les mêmes analyses que nous et que nous avons dans le champ Politique - nous on peut et -prenez/prenons le pouvoir.- l'audace de le proposer à la population, en France,mais comme les coupables de ce désastre s'évissent à l'internationale et transcontinentale c'est bien à l'universel de tradition révolutionnaire qui est concernè. Aux U.S.A. Canada,Québec, et....
Oui il fallait préciser l'enfumage soporifique mais combien mensonger à faire passer à la caisse ceux et celles qui produisent les richesses, que ce nouvel élu de cette cinquième obsolète nous assène en refusant les débats pour notre avenir et de notre souveraineté populaire. La facture est pire que sous l'Ex.
Toutes et tous à la Manif du 30.
Cette baisse sondagière prouve que le Peuple n'y croit pas, alors actions et Debout, en marche contre le désastre.
Le vote "utile"... sans commentaire!
Loin de connaître l'agenda de toutes les manifestations sociales, j'avoue être rassuré que la date du 30 ait finalement été maintenue car je me suis organisé pour modifier mes jours de repos et acheter mes billets de train dès que l'appel a été lancé par Jean-Luc.
Les journalistes ne sont pas vraiment sérieux, cela n'est pus une nouvelle, toujours à la recherche du "buz" pour vendre leur feuille de choux.
Merci pour cette lecture.
Austérité, euraustérité = enlisement dans la crise capitaliste et désastre social ! soit.Plus que jamais les porte-paroles du FG et principalement JL Mélenchon - puisque le pouvoir médiatique en décide ainsi - ont raison de crier au loup. Mais est-ce suffisant pour redonner la volonté de se battre pour un avenir meilleur à des millions de gens désespérés, fatalistes ou déçus de ne pas voir changer les choses en mieux pour eux et pour la France? Que peuvent bien penser les salariés de PSA Aulnay, Fralib etc..; qui sont "lâchés" par les politiciens socialistes qu'ils ont majoritairement installés au pouvoir. Ils les voient parader avec le Medef et appeler à "l'effort" des petites gens comme le faisaient il n'y pas si longtemps les politiciens de droite ! Certes, les salariés sont gens raisonnables et savent bien que le changement ne peut pas être réalisé en cent jours d'autant que la droite a laissé le pays dans un triste état. mais tout de même ! Hollande nous refait la promesse du bonheur dans deux ou trois ans et non plus "maintenant"... si nous sommes sages et prêts à accepter de perdre notre emploi, d'être précaires et mal payés enfin d'être un peu plus tondus ! J'entends déjà certains qui disent que si nous n'avions pas donné le pouvoir aux socialistes nous n'aurions pas à nous plaindre aujourd'hui de leur politique...
Vertigineux et significatif qu'un homme comme Stiglitz, américain et pendant la 1ère partie de sa vie partisan sans restriction du capitalisme, soit interviewé par l'Humanité, journal fondé par Jaurès, incarnation du diable aux yeux d'une certaine paranoïa américaine ! Nous ne sommes pas d'accord sur tout avec lui, bien sûr, mais sur suffiamment de choses pour le considérer comme un allié objectif. Cette situation n'est pas nouvelle dans l'Histoire. Aux heures sombres de la dernière guerre, des hommes de tous horizons, surmontant de nombreux désaccords, se sont alliés pour abattre un ennemi commun. Des "nations unies" dans la même détestation de la "bête immonde", que tout séparait, ont combattu ensemble. En France, cela a donné le programme du CNR, préparé et intégralement appliqué par des hommes ayant appris à se connaître dans la Résistance, allant de la droite républicaine aux communistes, en passant par les gaullistes et les démocrates chrétiens. Pourquoi ce retour en arrière ? Parce qu'il est évident, sans vouloir dramatiser pour le plaisir, que nous vivons des moments, dans un genre différent, aussi graves, où la démocratie et les possibilités de vivre décemment sont la cible des ultras et des sociaux libéraux, unis dans le même projet fou de tout casser ce qui fait que la vie vaut d'être vécue. On peut faire siennes, totalement ou sur certains points, les analyses de Marx, tout en reconnaissant l'intérêt de celles de Keynes. Le programme du CNR, sans invalider Marx, a retenu bien des leçons du keynésianisme retirées du krach de 1929, pur produit du capitalisme sauvage "des renards libres dans le poulailler libre". On peut dire exactement la même chose du programme du Front de Gauche et nousn'avons pas à en rougir. On ne passe pas directement de la 1ère à la 5è sans caler le moteur. C'est cette vision d'un capitalisme qui devient fou s'il est livré à lui même,non seulement sans aucun contre pouvoir, mais avec "des élus fantômes" qui n'ont plus leur mot à dire, qui réunit des citoyens comme nous et des hommes de bonne volonté comme Stiglitz. Ce n'est pas un hasard si Reagan et Thatcher, qui ont donné le signal de la grande régression au début des années 80, ont commençé par virer de la Banque Mondiale et du FMI, tous les keynésiens, pour les remplacer par des "experts" ultra libéraux, intégristes et déjantés.
Arianne Walter Ah! Il est vrai que disserter sur le choix d'une date, c'est judicieux. Cela évite de dire ce qu'est le TSCG!
Tout juste, l'article du Parisien du moins son auteur reléguait à la fin l'essentiel sans bien sûr le développer: "En effet, sur le fond, tous sont d’accord pour rejeter le traité."
Et il est vital de rester unis sur ce fond-là, l'union, la seule force dont nous disposerons, si nous y parvenons car elle est encore en construction, et peut-être, comme la paix, en éternelle construction.
Qu'attendions-nous de Hollande et de son gouvernement ? Rien. Ou du moins pas grand-chose. Sarkozy a été battu par le pire candidat de la gauche. Alors quel doit être notre combat ? Se poser en tant que force d'opposition et essayer de faire passer en force nos revendications ? De quelle manière ? L'autre alternative serait de faire en sorte que ce gouvernement réussisse pour empêcher la droite de revenir dans 5 ans... Mais l'aider à réussir quoi ? Tout ce que ce gouvernement nous propose a le goût amer des années Sarkozy à 80%... Bien sûr j'opte pour la première solution, et je serai dans la rue le 30 septembre, mais je suis très très pessimiste...
Patricia, tu verras que le 1er Octobre il fera très beau....même s'il pleut à verse.
Oui tout se passe comme nous l'avions prévu,Hollande fait du Hollande, et méme un peut moins de ce qui n'était déjà pas beaucoup, mais pas seulement .Ils'est passé quelque chose ses derniers 15 jours, depuis l'invitation à l'Elysée de la mafia du cac 40.Malgrés les gages donnés (smic non augmenté, aucune mesure pour contrer les licenciements) et signer des deux mains, comme l'a exigé Parisot, le traité merkozy le ton a changé.De quelles menaces le président a t il eut peur, de quelle chantage a t il été l'objet ,,? Ne soyons pas naif, les Arnault ,Peugeot Bouygue, Bettencourt et consort jouent des centaines de milliards dans l'affaire, on est loin des 0,5 d'augmentation du smic,ils sont prét et capable de tout et méme du pire, cela aussi nous le savions.N'avions nous pas dit qu'avec l'élection de Mélenchon, nous aurions besoin de la rue pour faire respecter la volonté du peuple nous étions et restons les seuls à pouvoir le faire,Hollande est seul, tout seul, son premier cercle est véreux au service des parasites.Contre notre plein gré ne sommes nous pas contraint une seconde fois de sauver le soldat Hollande (la premiere pour lui éviter la défaite annoncée, aprés sa campagne catastrophique de deuxieme tour qui ma conduit à voter pour lui, comme beaucoup sur ce site)Précision utile ce n'est pas pour Hollande que nous devons le faire, mais pour les millions de français, pour les salariés de Peugeot, sodimécale,Doux les fralib,d'arcelor et tous les autres abandonnés par ce pouvoir qui s'est coupé des moyens d'actions possibles, aprés la calamiteuse session parlementaire de juillet ou il fallait frapper trés fort ;lA RUE pour sauver le changement , quel destin ! mais il faut le faire pour que la révolution citoyenne vive et demain triomphe
Permettez-moi d'apporter ma contribution sur cette histoire de date du 30 septembre. Nous étions aux estivales du Front de Gauche à Saint-Martin d'Héres les 25 et 26 août. Le 26 août il y a eu un meeting commun où 9 personnes se sont exprimées dont Pierre Laurent et JL Mélenchon. La date du 30 septembre a été annoncée par Pierre Laurent et JL Mélenchon!
Alors qu'on arrête de salir JL Mélenchon! Au FdG on a des objectifs communs et en avant. ! et attention à l'intox de ces journalistes qui cherchent à dénaturer le vrai débat.
Merci de votre soutien à Pétroplus, merci de nous redonner une lecture plus éclairée des évènements et des acteurs politiques,je prends beaucoup de plaisir à vous lire et à vous écouter, je salue votre détermination et votre courage ainsi que les dirigeants des autres partis du Front de gauche. Ce qui se passe est fascinant et j'espère que tous ceux qui ont voté pour vous au premier tour seront à la manif du 30/9. mais y aura-t-il d'autres manifs dans d'autres villes, manifs de soutien aussi à la grande?
Je suis fière d'avoir soutenu votre candidature alors que tout le monde ou presque autour de moi la pensait irréaliste, utopique, j'en passe et des meilleures....
J'ai aussi entendu Joseph Stiglitz, ce grand Monsieur Nobel de l'économie en 2001 reprendre quasiment mots pour mots ce que vous marteliez dans vos discours à propos des politiques d'austérité, et j'avoue que cela me fait chaud au cœur de constater que nous ne sommes pas des extra terrestres !
Maintenant, comme l'a souligné dans sa question Frédéric Taddei lors de son interview à Monsieur Joseph Stiglitz, comment expliquer que tant de gens le lise et l'écoutent mais ne l'entendent pas ? J'avoue que c'est pour moi aussi, un grand mystère....J'espère que les gens finirons par prendre conscience du désastre qui nous arrive si nous devions persister dans cette voie et que nous pourrons enfin retrouver le chemin de la raison et de l'espoir.
Continuez à vous battre, cher Jean Luc, nous sommes à vos cotés pour mener ce combat, et encore merci pour ce que vous faites.
D
Merci Jean-Luc Mélenchon pour ce billet, et surtout, surtout restons unis.
Un vrai régal cette "campagne" de Joseph Stiglitz que j'ai vu à plusieurs reprises dans diverses émissions. Il valide une à une les thèses du Front de gauche. C'est presque surréaliste de voir les journalistes lui demander des solutions que nous avions, et surtout de voir leurs réactions, toutes plus respectueuses, attentionnées.... On pourrait croire que les journalistes sont d'accord et pensent que les solutions de Joseph Stiglitz sont les bonnes, incroyable ! Lorsque vous les leur exposiez ils vous riaient au nez !
Un petit mot aussi pour dire que j'ai bien éliminé Sarkozy au second tour, en étant pourtant certain qu'on irait dans le même mur avec Hollande. Mon choix s'est en fait porté sur les avancées sociétales que le PS est décidé à mettre en oeuvre : Euthanasie, mariage pour tous,...
Le reste de la politique du gouvernement va en effet, nous mener droit au désastre.
@ tous
La nouvelle vient de tomber, la cour constitutionnelle allemande valide. L'austérité va pouvoir continuer.
Journée pluvieuse de septembre.
Le parti socialiste va être dirigé sous peu par un repris de justice : Harlem Désir, condamné (prison avec sursis + une amende) pour avoir encaissé des salaires fictifs. Elle est pas belle la morale en politique ! J'aimerais au moins une remarque à ce propos de la commission Jospin-Bachelot (qui sont grassement payés pour remettre un rapport sur la moralisation de la vie politique). On peut rêver, n'est ce pas ?
Vivement la 6eme !
Tout se passe comme prévu avec Hollande, malheureusement. Nous le savions et nous savons ce qu'il nous faut faire. Informer et encore informer, pour que notre nombre croisse inexorablement. Le 30 Septembre peut revêtir le rôle d'une répétition générale.
Je confirme par l'avis d'impôt 2012 que je viens de recevoir la saignée qui va frapper les plus démunis.
Lisez bien messieurs les bourgeois médiacrâtes et sociaux-technocrates combien touche un ouvrier à la retraite et combien le nouveau pouvoir va lui arracher dans la survie de sa famille (ma compagne est au chômage et nous élevons un enfant en bas âge). Allons-nous devoir emprunter et à quel taux pour payer la fourniture de fuel (1 € le litre) pour nous chauffer cet hiver ? Nous avons la haine !
Revenus 2010: j'ai déclaré 14170 €. Montant de l'impôt : 0
Revenus 2011: j'ai déclaré 14414 €. Montant de l'impôt: 159 €.
@David JV
Surtout ceux qui annoncent la météo pour complaire à ceux qui la font vont sans doute taire autant qu'il leur sera possible la condition, le garde-fou, c'est à dire la limite financière imposée par les juges allemands à la contribution allemande au MES, alors que nous, nous n'en garderons que la folie un puits sans fond.
"Dans le même temps, les juges suprêmes allemands, qui siègent à Karlsruhe, ont fixé une limite à l'implication financière de l'Allemagne dans le financement du MES, stipulant qu'elle ne devait pas excéder sa part au capital du fonds, soit 190 milliards d'euros."
Et aussi "(...)Une augmentation de ce montant ne sera possible qu'avec l'approbation du Parlement allemand, ont précisé les juges, réclamant que Bundestag (chambre basse) et Bundesrat (chambre haute) soient pleinement informés de toutes les discussions.(...)"
Source
Gardons notre énergie pour les semaines qui viennent, nous en aurons besoin ! Cette polémique sur le 30 septembre est infondée puisque la date à été annoncée lors des Estivales, je confirme, j'y étais....! Jean Luc se bat, et son combat nous stimule, et donne envie de se donner à fond ! Merci pour ton énergie camarade,et la foi communicative que tu mets au service de tes convictions !
Nos adversaires sont férus de dilemmes entre nous et les recherchent pour les publier ! Vous faîtes bien de nous le rappeler car parfois on lit de drôles de sous-entendus aussi dangereux pour notre unité. Comme dit le dicton "quand tu ris ton ennemi pleure et quand tu pleures ton ennemi rit".
Merci pour toutes vos explications qui nous aident à mieux répondre aux autres... et à nous mêmes !
Camarade,
Si ton emploi du temps te le permet, les salariés d'Ethicon à Auneau, victimes d'un licenciement boursier, souhaiteraient te rencontrer.
N'hésite pas. Laurence à les contacts.
Au sujet des prélèvements en impôts décidés par F Hollande. Qui a fait roi F Hollande ? Pire que la droite. Et ce n'est qu'un début.
Décision cour constitutionnelle de Karsruhe. Les juges donnent le feu vert au gouvernement allemand, qui implicitement dirige l'euroland et l'Europe. Tant que la situation actuelle sera maitrisée par l'Allemagne il ne bougeront pas.
Concernant la décision de la Cour allemande sur le MES:
Participation limitée par les juges à ne pas dépasser 190 milliards d'euros (= la somme dèjà consentie, du reste) sans passer par l'autorisation votée du parlement, et que les deux chambres soient préalablement informées des discussions, ce qui par contraste nous renvoie en France (mais aussi à combien d'autres pays signataires dans le même cas?) à l'absence de contrainte quant à l'information à donner aux représentants du peuple concernant les "besoins"éventuels du MES, ni l'exigence de demander leur avis?!
@ Jean-Luc (et à tous)
"Je crois que je vais me précipiter pour acheter son dernier livre : « le prix de l’inégalité ». De ce que je lis dans l’interview, je retrouve l’idée fondatrice des travaux de Jacques Généreux dans « la grande régression » et sa thèse sur la machine à faire « dissociété » qu’est le capitalisme de notre temps."
Bonjour Jean-Luc et merci pour ce nouveau billet.
Plutôt que de lire J. Stiglietz, avec qui, je le pense, nous ne pouvons que partager l'analyse sur le coté stupide de pratiquer l'austérité en période de récession, je t'invite plutôt à allez découvrir celui de Richard Heinberg intitulé "la fin de la croissance". Car, si le diagnostic semble évident, la question qui se pose est clairement quoi faire après ? Or, à ce sujet, 2 écoles/approches s'affrontent pour ceux qui ne l'auraient par remarqué:
- La 1ère, dite classique/néolibérale : ne rien faire et laisser faire. On sait ou cela mène, on y est ! Et comme tu le souligne, J. Généreux en fait la brillante description dans la Grande Régression, on y reviendra pas.
- La seconde dite "Keynesienne" : l'Etat doit agir pour relancer la croissance et ce par le financement de projet, par l'investissement, et surtout pas en coupant dans les dépenses sociales, au contraire. Joseph Stiglietz appartient à cette seconde école.
Or, et c'est précisément pour cela que je mettrais pour ma part un bémol à ton enthousiasme quand à son intervention, ces 2 écoles semblent passer totalement à coté d'un aspect fondamental du problème :
- La croissance 1° ne reviendra jamais du fait des limites des ressources, environnementales et enfin de l'échec même de ce système qui a besoin de toujours plus de dettes (publiques et privées) pour avancer.
- La croissance ne doit pas revenir car le modèle est mort, tout comme l'homme le sera s'il continue dans cette voie.
A ce sujet, ce livre que je te conseille fortement est particulièrement lumineux tant par la démarche scientifique de son auteur que par la pertinence des analyses ou par l'effort qui est fait pour rendre accessible ce qui ne l'est pas (= éducation populaire).
Donc, que peut on faire ? Remettre "l'humain d'abord" au centre du fonctionnement de la nouvelle société à laquelle nous aspirons et cela suppose une société de progrès sans croissance ! Soit, sortir l'emploi salarié de son rôle central (revenu minimum d'existence), démocratiser la politique en la dé-proffessionalisant, inciter fiscalement à la simplicité volontaire par l'autolimitation de la consommation, la partage du travail ET des savoirs faire, la ralentissement de la vie économique, et de la vie tout court.
Dire "l'humain d'abord" c'est bien évidemment tout cela même si cela en chagrinera ou fera rire plus d'un !
Il faut bien comprendre que le progrès humain qui va de pair avec le développement économique qui équivaut à la croissance, ce qui veut dire augmentation du PIB, c'est à dire de la consommation, donc des revenus, tout cela doit parvenir à son terme...sauf à poursuivre une chimère, ce que font les défenseurs la plus sincères du développement durable et autre campagnes de greenwashing.
Le seul changement que nous voyons est celui d'une accélération vers le mur.
Celle ci est donnée par un gouvernement de "gauche"...
Le ras le bol enfle aussi vite, nous en sommes a devoir faire une mobilisation/information tous azimut en 2 semaines, c'est un effort considérable !...
Le pesant silence de F H sur TF1 sur le futur TSCG et les diversions médiatiques pour éviter tout débat sont des méthodes de voyous et de parjures vis a vis de notre constitution !
Moi aussi je suis stupéfait de constater qu'une infime minorité tente par tous moyens (et ils sont considérables) de nous conduire vers un véritable servage a leur seul profit...
Le seul levier que nous avons est le nombre, il paraitrait même qu'avec un levier, on pourrait soulever le monde...
Il faut chasser des esprits que rien est possible, il faut que les consciences passent de la résignation a l'espoir et de l'espoir a la conviction : c'est notre boulot !
La résignation n'est que le résultat de la propagande, mais ce n'est pas la propagande qui remplit le caddie, éduque ou soigne les gens...
Les acquis foutent le camp, les rendements fous engendrent chômage de masse et misères, le "beau" modèle ultra-libéral ne peut plus nous la jouer paradis sur terre...
Je sent autour de moi un questionnement fécond qui enfle, les yeux s'ouvrent sur un désastre a très court terme dont personne ne veut, ni pour soi, ni pour ses gosses !
Ne ménageons pas notre peine, le bras de fer n'est pas pour demain, il est la devant nous,maintenant !
Il est impératif que notre FdG soit unit, il est notre bien le plus précieux, car il représente la seule issue par le haut.
Le 30, Soyons l'étincelle qui rallume pour le nombre cet espoir, affirmons haut et fort que nous ne reviendrons plus au statut de serfs ou d'esclaves d'une caste folle !
Demandons des comptes, exigeons la démocratie, c'est nous le peuple et la nation !
Le changement ce n'est plus maintenant, ok, alors c'est tout de suite !
La trouille doit changer de camp !
On ne lâche plus rien !
François Hollande est un gentil Corrézien consensuel qui a été élu par la grosse machine bipartidaire. Cette sorte de dalaï-lama (enfant innocent mis sur le trône) veut faire plaisir à tous mais ne fâcher personne. Il commence par emmener dix de ses ministres dans une petite sortie de jumelage avec le MEDEF et le voilà maintenant lié à ces puissants par la sympathie humaine. Sans vouloir faire de mal, il s'engage dans un mécanisme fatal en se croyant malin et de pouvoir amadouer ces requins.
A la télé, il n'a pas voulu faire allusion à nous, pensant qu'il arriverait à s'en sortir bien mieux en étant centriste et neutre de couleur. Il s'interdit de se déclarer de gauche tellement il respecte sa fonction de président de tous les Français. Bon sang, il pourrait assumer, quand même !
Té ! Raffarin et Copé sont en train de redevenir gentils et républicains (à la radio). Le vent tourne.
bonjour a tous
Le désastre à grands pas, il n'y a qu'à regarder les infos. Il y a 5mn Lenglet (l'homme aux graphiques) qui nous vante les bienfaits du MES, Suez qui demande une augmentation de prix du gaz (blocage des prix 2011 remis en cause par le conseil constitutionnel), la situation du CH de Caen, les licenciements etc. Et ils y mettent le paquet en explications pour nous le faire accepter, le désastre.
Ils auraient tort de se gêner, ils vont dans le sens du pouvoir ancien et actuel. En effet plus une tête ne dépasse au gouvernement, Hamon, Montebourg aux abonnes absents. Hollande, Ayrault, tournent le dos a leurs prises de positions lorsqu'ils étaient dans l'opposition.
OK, on a éliminé au 2ieme tour sans aucune illusion (il y en aurait qui auraient choisi Hollande dès le premier tour même convaincus des positions du Front de gauche). Merci pour le rapport de forces, j’espère qu'ils se sont ressaisis. Il leurs faut donc arriver a créer des brèches dans le Front de gauche et de l’élargissement de l’unité d'action a d'autres organisations pour le refus de cette politique néfaste et c'est la qu'entre en jeu certains journalistes avec leur articles et insinuations pour mettre le doute dans les têtes. Alors faisons tout pour ne pas leurs donner le grain a moudre.
Il ne reste pas trop de possibilités à part la révolution citoyenne, démocratique et pacifique si possible. Il faut donc trouver l'antidote au bourrage de crâne quotidien d’où qu'il vienne. Car quand il vient des suppôts du capitalisme c'est déjà difficile vu que c'est le système mondial, mais quand cette politique et ce bourrage de crane est pratiqué par des gens qui se présentent comme la seule gauche
bonjour les dégâts. Donc pas de cadeau pour ces gens-la.
Les idées du Front de Gauche sont aujourd'hui l'honneur de la République, la voix des Droits de l'Homme !
Si la République a un avenir, il s'appelle Front de Gauche.
Allons-y, n'ayons pas peur, disons-leur que l'argent n'est pas tout, qu'il y a des femmes et des hommes derrière les chiffres.
Çà suffit de gouverner à l'aveuglette et au Y'a qu'à.
Oui, c'est difficile à Jean-Luc Mélenchon d'éviter la personnalisation et tout ce qui va avec, mais tous ensemble, nous avons aujourd'hui de quoi rappeler la République à elle-même.
Encore une autre analyse claire et enrichissante, merci beaucoup. Comme beaucoup d'autres, je suis choqué mais pas surpris par la politique du gouvernement, une politique qui va inéluctablement mener au désastre social et économique. De plus, il y a raison de s’inquiéter de l’impact politique à long-terme sur les chances électorales du Front de Gauche. Je m’explique :
Il me semble qu’il y a, dans l’opinion publique, une certaine réticence de confier la gestion de l’Etat aux partis de gauche, causée par une multitude de facteur (rôle des media, idée-reçue idiote selon laquelle la droite est plus proche du patronat donc serait plus compétente en matière économique, erreurs des gouvernements de la gauche libérale du passé…) Une des stratégies de la gauche libérale consiste alors en cherchant le centre, à ne pas ‘choquer’ des électeurs dites ‘modérés’.
Pourtant, cette approche des petits pas sans audace et sans mise en question des structures du capitalisme de notre époque ne sert à rien et ne produit guère les résultats espérés, pour des raisons bien connues. Mais cet échec de la gauche molle est interprété par pas mal de gens comme un échec de toutes formes de politique de gauche. De plus, il peut être présenté comme une preuve que le programme gouvernemental modéré allait déjà trop loin – ce qui risque de nuire au Front de Gauche qui défend un programme plus ambitieux et révolutionnaire.
Du coup, le grand défi est de surmonter ces idées, d’expliquer pourquoi une politique de gauche modéré se heurte aux réalités sociales et économiques et est donc vouée à l’échec tandis qu’une approche plus radicale qui vise à transformer la donne sociétale ne l’est pas. Il va de soi que ce travail de mise en question des idées hégémoniques est dur, mais il me semble qu’il est le seul moyen de faire avancer notre cause et d’éviter les catastrophes sociales et écologiques de l’avenir.
De Joseph Stiglitz, il faut lire aussi La grande désillusion. C'est déjà ancien (2002) mais sans doute aucune leçon n'en a été tirée depuis par les gouvernants et autres branleurs d'"intelligence économique".
@ EGR
" Il va de soi que ce travail de mise en question des idées hégémoniques est dur, mais il me semble qu’il est le seul moyen de faire avancer notre cause et d’éviter les catastrophes sociales et écologiques de l’avenir."
Oui. La seule solution comme tu le dis, c'est "d'investir" dans l'éducation populaire...mais c'est long et il y a autre chose : la nécessité d'une révolution citoyenne ne viendra pas de la génération du papyboom (désolé pour ceux présents sur ce site qui en font partie...mais vous n'êtes pas à mon sens représentatifs)...Pour en avoir un paquet dans mon entourage (dont mes parents) et de gauche depuis des lustres, ils ont quand même une facheuse tendance à faire comme Libération avec l'age : vote utile et fatalisme. ça me bouffe !
La rébellion ne pourra se faire sans les jeunes qui sont bien moins c.... et inféodés au système qu'il n'y parait et qui ne demande souvent qu'à avancer et faire bouger les choses pour peu qu'on puisse les y aider et, d'abord, leur permettre de s'informer.
@Invisible
Au PS, comment il suffit de remplacer un "devrait" par un "va" et un "serait" par "sera" pour tuer la démocratie…
"C'est officiel, le député européen Harlem Désir, premier signataire de la motion majoritaire pour le congrès de Toulouse, va prendre la tête du parti. Guillaume Bachelay sera son numéro deux... Il revient maintenant aux militants du Parti Socialiste, par leur vote, d'en décider…"
Ha d'accord, il y a quand même une espèce de vote, là respect, c'est démocratique ! Ben tu vois Invisible, la succession du gentil Corrézien consensuel est assurée… Et tout cela dans la plus grande transparence !
Ayant constaté que très peu de gens connaissaient le nouveau traité (le TSCG) qui va être soumis en octobre au vote du parlement, encore moins ce qui va en découler par la suite et affecter durablement la vie de mes concitoyens, je crois qu'avant cette ratification il leur est dû une explication de texte.
Les grands médias n'en parlent pas, ou très peu, et sans jamais rentrer dans les détails, alors que contrairement à ce qu'affirmé notre président à la télé, il n'y aura pas d'embellie en 2014, ni les années suivantes, car après l'objectif des 3% de déficit pour 2013, il nous faudra considérablement serrer nos ceintures afin d'atteindre les 0,5%, contraints par la règle d'or (traité Merkel-Sarkozy) imposée par le TSCG.
Un scénario à la grecque se dessine en France. Une spirale vers la misère, qui sera votée par une majorité des députés et sénateurs socialistes (qui subissent une pression du gouvernement et du PS pour ratifier ce traité), et bien sûr ceux de l'UMP qui adhèrent à l'idéologie libérale. Tout ça de la manière la plus discrète possible : pas de vagues, surtout pas de vagues !
Il nous faut donc, dans un soucis d'éducation populaire, rapide et massive, exiger des grands médias une explication de texte sur ce traité (ainsi que sur le scandale du MES), et un débat contradictoire entre un de nos leaders (du non !) et un des leaders ouiouiste (ils sont nombreux, donc pas difficiles à trouver). A nous de faire savoir pourquoi nous exigeons un référendum.
Je propose que le 30 septembre, jour de la grande manif, une ou des délégations se rendent sur le, ou les lieux de médias dans Paris (tf1, journaux, radios), et interpellent les rédactions pour demander ce grand débat. Afin de marquer les esprits, je propose qu'on y aille en gueux, en esclaves, en misérables, en ce à quoi ils vont transformer le peuple de France en quelques années si nos élus ratifient le traité.
L'idée suit son chemin, et l'organisation de cette délégation est en cours. On lâche rien !
Bonjour Jean-Luc et mille merci pour tout ce que tu dis et écris... De tout coeur avec toi dans ce grand cri de Liberté, Egalité, Fraternité... J'y ajouterai Amour et Jusrice. Tout est là, le reste n'est que masturbation mentale. Par rapport à ces mots tu es clair et cohérent, vrai et passionné, et c'est cela le plus important. Sortons de nos égos pour un autre monde sans égo.
Fraternellement à toi dans cette énergie qui nous unit tous.
Hasta siempre
Ce traité c'est beaucoup plus que l'austérité et les conséquences qui vont avec : c'est l'acte de capitulation (et sans combattre en plus) de la démocratie (c'est à dire de la souveraineté du peuple) face aux banques et aux parasites qui s'empiffrent style Arnault et autres. Relisez, plusieurs fois si nécéssaire, ce que je viens d'écrire : vous ne serez plus un citoyen souverain, mais le sujet des banques via la dictature de Bruxelles !
Alors on se bat entre nous ou bien on les fout dehors ? Faut pas seulement résister, faut gagner et nous avons déjà remporté de grandes victoires aux dernières élections,ne l'oublions pas. Nous sommes la seule force politique à avoir autant progressé. Alors on continue, chacun dans son petit cercle de vie, on parle, on explique on argumente.
Vive la République, à bas la dictature !