14sept 12
Version augmentée du 17 septembre 2012
La Fête est finie. Pour ce que j'en ai vu et vécu c'est une réussite. Mais je sais bien que ce mot ne va pas de soi pour une telle entreprise. Des millions d'euros sont mobilisés et, jusqu'à la dernière minute, c'est un enjeu pour le journal « L'Humanité » de savoir si les comptes seront bouclés en équilibre. Je ne sais pas si ce sera le cas. Je n'ai pas d'information à ce sujet.
En illustration de ce billet, une série de photos de Remy Blang sur le stand du Parti de Gauche à la Fête de l'Humanité 2012.
J'ai pris l'habitude, dorénavant, d'observer l'approche du jour de la Fête sur le visage du patron de l'événement : Patrick Le Hyaric. La tension qui monte en lui lui sculpte le visage. C'est un homme réservé d'habitude, au point de paraître lunaire quoiqu'il soit assez facile d'arriver à le faire sourire. Mais avant la Fête, je mesure le poids des angoisses qu'il porte à la tension de ses traits. Mercredi dernier, assis ensemble pour un petit café au bar des députés européens, je bavardais avec lui. Sitôt que vint le thème de la Fête, il retrouva en une seconde les traits si caractéristiques de cette angoisse particulière. J'évoque cet aspect de ce personnage parce que cela me permet de revenir sur la dimension humaine de tout ce que nous entreprenons. Déformés par la mentalité si spéciale des années 90, une mentalité consumériste qui a aussi contaminé l'univers des militants, beaucoup ont perdu parfois, et même souvent, la perception du rôle crucial des personnes qui se sont mises à la tâche et du poids de la responsabilité dont elles se sentent investies. Et il en va de même pour nous plus modestement quand il leur arrive d'installer notre grand stand à la Fête. Plusieurs centaines de camarades sont mobilisées. Sur certains postes de travail, il y a un roulement. Sur d'autres non, ce n'est pas le cas. Ainsi quand telle camarade, institutrice de son état, décide de proposer ses services pour faire des crêpes pendant quelques heures et qu'elle se voit entraînée, en quelque sorte, à rester clouée sur cette production pendant trois jours au rythme des demandes enchaînées d'estomacs insatiables mais si pressés ! Et puis, roulement ou pas, il y a les tâches lourdes, très lourdes, qui mobilisent pour quelques heures, dans un coup de feu si violent, toute l'équipe de la cuisine et du service parmi laquelle je reconnais toutes sortes de camarades jeunes et plus âgés que je côtoie le reste de l'année dans leur fonction municipale, professionnelle ou militante.
Responsable depuis deux ans du déroulement de l'ensemble de la vie de ce stand, Pascale le Néouannic y tient un rôle de chef d'orchestre. Elle doit non seulement s'assurer que chaque poste de travail est tenu et respecte son roulement, mais aussi que chacun des débats politiques organisés s'enchaîne dans les meilleures conditions possibles et aux heures prévues. J'ai pu observer qu'il existait dorénavant une équipe qui l'entoure. J'ai noté le renouvellement générationel. J'ai bien vu comment les cadences se sont intensifiées et accélérées. Sous la poigne de fer de Maryvonne, le poste de distribution de matériel militant fonctionne comme une horloge, sans pause ni trêve. A côté, le stand de notre librairie débite à longueur de journée et l'exercice des dédicaces permet d'humaniser la diffusion. Tout ce que produit notre collection « politique à gauche » aux éditions Bruno Leprince se diffuse à une vitesse incroyable. C'est dire combien est immense la soif d'apprendre qui nous entoure. Les années grises sont finies, bel et bien. Toutes générations confondues, jeunes, étudiants et anciens retraités s'ébrouent l'esprit ! Leur appétit est celui de connaisseurs. Des titres que l'on jurerait ailleurs "improbables" partent comme des petits pains. Ainsi ce « Robespierre, reviens ! » dont les 300 exemplaires disponibles sur le stand se sont tous vendus en deux jours. J'aime par-dessus tout la confusion des rôles et la modestie militante. Ainsi quand je découvre que le serveur du bar est un étudiant en philosophie à bac+6 et que la jeune femme qui l'aide est une sociologue.
Ainsi chaque fois que je croise une femme ou un homme de notre équipe, que l'on reconnaît à son foulard rouge ou à son bac, distribuant des tracts, jouant des sketches dans la rue, préparant les chaises pour le débat avec Jacques Généreux, avec Martine Billard et Aurélie Trouvé, avec Marc Dolez, avec Gabriel Amard et Jean-Luc Touly, je sais que toutes ces « petites mains » constituent à la fois une élite humaine et des personnages hors du commun, puisqu'ils sont là. J'ai fini par admettre qu'il valait mieux, pour le confort de tous, qu'une équipe particulière soit organisée pour s'occuper de moi. Tout pose problème avec moi. Comment pouvoir m'isoler pour me détendre, où me placer pour préparer mes interventions, rite auquel je ne veux jamais manquer, par respect pour ceux qui vont devoir m'écouter parfois beaucoup trop longtemps. Comment assurer que mes déplacements ne perturbent pas tout l'environnement, comment se garantir contre mon étourderie ou cette habitude perturbante que j'ai de m'arrêter sans cesse pour discuter avec tous ceux qui veulent m'interpeller, comment m'arracher à ces séances de photographies ou ces dialogues impromptus où je mets parfois beaucoup trop de passion avec des interlocuteurs qui ne sont pas moins déterminés que moi. Je rougis d'avoir à vous dire que tout ceci mobilise au moins une dizaine de camarades, entre l'escouade de service d'ordre, la surveillance des lieux où je me trouve, la collecte puis le tri des lettres, numéros de téléphone, carte de visite et cadeaux si gentils et souvent si émouvants que l'on me fait sans cesse, au fur et à mesure de mes allées et venues. J'arrête là la collection des images qui me viennent à l'esprit au moment de dicter ces lignes. Car dorénavant je dicte. Les programmes de reconnaissance vocale ont fait assez de progrès pour que cela soit possible. Et quand bien même j'ai perdu ma voix dans les discours que j'ai prononcés, la machine n'en a cure et suit mes mots, tranquillement.
Dans cette Fête j'ai rechargé mes batteries. J'ai pu goûter le décalage qui existe entre ce qu'en disent quelques médias venimeux et ce qu'en perçoit le grand nombre qui se trouvait là. Les persiflages de quelques apparatchiks qui voulaient se donner de l'importance en jouant un rôle de courtisans de Pierre Laurent, pour s'en faire les champions contre moi, ont certes beaucoup nui au travail que nous avions à accomplir lui et moi comme tous les autres. Deux jours d'images négatives sont le prix à payer pour leur insondable stupidité et leur goût des jeux de cours, sur le modèle fourni d'habitude par le Parti socialiste. Cela nous a, bien sûr, contraints à des séances un peu ridicules, et surtout jouées, d'embrassades et de compliments souvent très gênants pour moi qui ai horreur de tout ce qui s'apparente de près ou de loin à ce genre d'exercice. Ces petits jeux ont permis à des commentateurs qui n'attendaient que cela, décidés, d'enfoncer un coin dans la préparation de la manifestation du 30 septembre. Je crois que nous allons surmonter tout cela. Car sur les bases de notre mouvement, d'après tout ce que j'ai pu voir sur place, la manoeuvre est déjouée. Les regards sont acérés. Personne ne s'est laissé prendre au piège. À présent, la Fête étant finie, toute notre énergie est concentrée sur la réussite de la manifestation. Malheur à qui se met en travers de ce chemin ! Il faut jouer collectif maintenant ! Il n'y a parmi nous, certes, aucun César mais non plus aucun parti guide ni, par délégation, aucune coterie cheftaine ! Les centaines de contacts que j'ai pu avoir sur la Fête m'ont appris que par dizaines les unions locales et les unions départementales de maints syndicats, les sections et les cellules des organisations du Front de Gauche, partout, consentent des efforts immenses pour organiser sérieusement et massivement la manifestation. C'est à cela que nous devons préparer tous, sans réserve ni arrière-pensée, ce que nous allons faire le 30 septembre, qui sera un signal politique d'importance majeure, non seulement pour notre pays, mais pour l'Europe qui regarde. J'ai bien senti avec les unes et les autres, celui-ci, celle-là, au fur et à mesure de mes dialogues, que cette dimension était bien perçue de tous. J'ai confiance.
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Dans cette note je prends mon temps pour argumenter mon soutien à Hugo Chavez. Le faisant, je voudrais contribuer à la résistance morale contre les flots de mensonges et d’ordures qui sont déversés sur lui et son action par de très suspects « journalistes » et beaucoup de gens qui répètent sans savoir toujours de quoi ils parlent, comme le font Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly, hélas. Puis je polémique au sujet de Nicolas Baverez et de son dernier livre, dont les bonnes feuilles découvertes dans le « Figaro Magazine » m’ont exaspéré.
La Fête de « l’Humanité » est désormais un événement identifiant pour le Parti de Gauche. Comme pour des milliers de militants du PCF, ceux du PG se préparent des semaines à l’avance, organisent leur montée, donnent des rendez-vous sur la Fête, prévoient leur emploi du temps et leurs itinéraires sur place. Pour quelques-uns d’entre nous, la date de la Fête est un repère pour la publication de nos livres. Cette année on dédicacera de nouveau beaucoup. Les semaines qui précèdent sont donc celles d’intenses et ardents bouclages. Quelques-uns doivent aussi préparer des débats et des exposés. On y met la ferveur et le trac de jeunes gens, quel que soit son âge. Pour ma part, je bouclerai mon bagage sitôt que j’aurais fini ces lignes pour me préparer à vivre trois jours et deux nuits sur place. A peine rentré de Strasbourg, je repars donc. J’ai deux interventions à faire. L’une avec Pierre Laurent au stand du Front de gauche à propos de la Sixième République, l’autre au stand du Parti de Gauche sur le thème de la Révolution Citoyenne. J’ai aussi un large programme de rencontres de toutes sortes de délégations qui ont voulu me rencontrer et aussi de visites à des stands des partis du Front de Gauche et à ceux de l’Amérique du sud. C’est de la fatigue en vue, après cette semaine si dense. Mais c’est aussi une énorme moisson d’émotions, d’apprentissages et de choses à voir qui va se faire. J’en ai besoin à cette étape de la rentrée où il faut plus que jamais prendre soigneusement le pouls de ceux que je dois représenter ensuite.
Ce n’est pas au Parlement de Strasbourg que j’aurai eu ce type de contacts. Une fois de plus je n’y ai pas eu une seconde de temps de parole. J’ai pris ma revanche rageuse en rédigeant trente explications de vote, un record en une séance pour moi. Cette semaine, le Parlement européen a réussi la gageure de nous faire voter sur 38 textes et plusieurs centaines d’amendements en moins de trois heures. Une fois n’est pas coutume, la moitié de ces textes avait une valeur législative. Il va sans dire que pour mon équipe et moi, étudier l’ensemble de ces textes a représenté un travail abrutissant. Tous sont écrits dans un langage bureaucratique, traduits d’un mauvais anglais, quand on a la chance de recevoir les traductions à temps. Vous retrouverez tout cela sur mon blog Europe, comme d’habitude, avec les notices descriptives pour chaque texte soumis au vote. Je n’en dis pas davantage à cet instant. Il y a eu le discours sur l’état de l’union prononcé par Manuel Barroso à l’occasion de cette session. Il marque selon moi une étape dans le processus de désagrégation du pilotage européen. Barroso s’est en effet longuement épanché sur les objectifs du futur selon le mode verbeux qui est le sien. Mais cette fois-ci, cet homme dont on dit qu’il parle huit langues pour ne rien dire avait quelque chose à dire. Il a évoqué l’horizon de 2014 et les élections européennes : il y aurait à cette occasion une proposition de nouveau traité. Il a évoqué l’idée d’une fédération d’Etats nations. Je ne crois pas un mot de cela. Je pense qu’il accompagne une situation de fait. Madame Merkel veut un nouveau traité. Et tous les autres protagonistes doivent en tenir compte du point de vue de leur propre position ou de la place de l’institution qu’il représente. Le président de la Commission, Manuel Barroso, ne veut pas laisser l’initiative au Conseil ni, d’une manière ou d’une autre, aux Etats. C’est sa fonction qui veut ça. Ensuite, il y a une autre raison. Il connaît, comme nous tous, ce que voudra madame Merkel : le renforcement de « l’ordo liberalis », c’est-à-dire davantage de chaînes institutionnelles qui contiennent toute décision politique en matière économique. Cela c’est la hantise des « petits pays » et celle des dirigeants qui voient le désastre s’avancer. Mais c’est aussi une façon pour l’Allemagne de s’approprier l’Europe. D’où l’importance de bâtir des contre-feux « démocratiques », c’est-à-dire des moyens de combattre cette main mise qui s’exerce sous couleur d’orthodoxie budgétaire. En ce sens le discours de Barroso est un indicateur du niveau de tension que le gouvernement allemand a créé en Europe.
Le bon moment de ces quatre jours sur place, ce fut la réunion de rentrée des militants du Parti de Gauche du département. Je les admire beaucoup compte tenu du travail qu’ils ont accompli pour installer notre présence et la développer dans un environnement réputé difficile, où l’extrême-droite est très puissante. Depuis notre rassemblement en mai dernier pendant les législatives, quand nous avons rempli d’une foule joyeuse et de drapeaux rouges la place de Broglie, les nôtres sur place crachent le feu. Les adhésions arrivent car l’enthousiasme est communicatif. Nous sommes désormais cent cinquante cotisants ici. La jeune génération est là. On tient le bon bout. Je leur ai fait un rapport politique à l’ancienne sur la situation politique, nos tâches et notre plan de travail. Puis on m’a annoncé qu’il y aurait entre un et trois cars pour la montée sur la manifestation du 30 septembre contre le traité européen et l’austérité. Un signe clair de bonne santé et de combativité, car ce n’est pas simple de s’imposer de nouveaux sacrifices financiers en ce moment !
Comme prévu le mois de septembre est le mois de l’antichavisme militant dans la presse liée aux nord-américains. « Le Monde » a encore battu un record de manipulation en laissant son « journaliste », le terroriste repenti Paolo Paranagua, faire un papier manipulateur de dénonciation du soi-disant antisémitisme des chavistes. « Le Monde » a toujours battu des records sur ce sujet. Pourquoi ? Etrange rédaction ! L’auteur de l’essentiel des papiers contre la gauche latino passe son temps à pleurnicher que « Cuba lui a fait perdre sa jeunesse», ce qui n’est guère professionnel. A cela s’ajoute une « envoyée spéciale », Marie Delcas, qui, d’une manière certes plus contournée, publie des « reportages » à charge. Le journal ne vous dira pas qu’elle ne s’appelle pas en réalité Marie Delcas. Ni qu’elle n’est pas journaliste mais professeur d’université. Ni qu’elle n’est pas «envoyée spéciale» à Caracas mais qu’elle vit, et milite, à Bogota. Mais ce sont des détails, n’est-ce pas. Le lecteur qui croit son « journal de référence » ignore qu’il lit des papiers stéréotypés, recopiés directement de la presse locale de droite et des ragots qui circulent dans les apéritifs mondains des ambassades. Un ambassadeur de France en Amérique latine peut s’en souvenir. Un jour il reçut à sa descente d’avion le sieur Paolo Paranagua, grand « journaliste » qui se sert de sa carte de journaliste du « Monde » comme d’autres de leur carte de police ! Lequel Paolo le repenti, après un bavardage mondain, conclut avant de s’en aller : « C’est exactement ce que j’ai écrit cette nuit dans l’avion ». Oui ce «journaliste» avait déjà écrit son article avant d’arriver ! Il s’apprêtait à rajouter des guillemets dans sa prose pour la faire prendre en charge par son interlocuteur. Mais celui-ci le refusa, constatant qu’il avait fait semblant d’entendre le contraire de ce qui lui avait été dit ! Ça c’est du journalisme « de terrain ». Il y avait un témoin, bien sûr. D’autant moins enclin à me donner raison qu’il n’est pas de mon bord. Mais il fut assez scandalisé du procédé pour me le faire raconter.
Le repenti répète en cadence ses bobards et ses confrères se fient à son patronyme pour le croire vraiment journaliste du cru et connaisseur de la situation. Dès lors, chacun reprend, sans autres vérification les refrains sur cet Hugo Chavez qui « musèle » ou « censure » les médias de son pays. Un pur mensonge. La presse vénézuélienne est libre d’insulter chaque jour le président, son parti et sa politique, ce qu’elle fait chaque jour avec un acharnement émouvant de constance ! Il n’existe aucun journal chaviste à Caracas ! On peut même se demander pourquoi le nombre de concessions hertziennes FM aux chaînes de radio privées a davantage augmenté que pour les radios publiques ou communautaires. En 1998, à l’élection de Chavez, on comptait 342 concessions dont 331 à des chaînes privées et 11 à des chaînes publiques. En 2010, on en comptait 791 dont 466 à des chaînes privées, 82 à des chaînes publiques, 243 à des chaînes communautaires. C’est tout aussi flagrant pour les concessions hertziennes de TV. En 1998, on comptait 40 concessions dont 32 à des chaînes privées et 8 à des chaînes publiques. En 2010, on en comptait 111 dont 61 à des chaînes privées, 13 à des chaînes publiques et 37 à des chaînes communautaires. Chavez a donc favorisé la pluralité des médias. La presse est plus libre et diverse au Venezuela qu’en France. C’est un fait, pas une opinion. Notez d’ailleurs que l’interdiction de la censure est consacrée dans la Constitution prétendument « totalitaire » qu’a fait adopter Chavez.
A l’inverse on se demandera quelle est le bénéfice de notre forme si particulière de liberté de la presse si elle répète dans tous les titres les mêmes éléments de langage ! Pourquoi ce flot de d’insultes qui fleurissent invariablement dans les articles sur Hugo Chavez. Voyez ces derniers mois. En juillet dernier, Libération n’hésitait pas à titrer « Chavez vers un nouveau mandat, malgré son bilan ». Le journal présentait son opposant de droite comme un « démocrate », sans informer ses lecteurs qu’il était de la droite dure, participant au putsch contre Chavez en 2002 et candidat commun de la droite, l’extrême-droite et du parti socialiste local dont le dernier président a été mis en prison pour corruption avant l’élection de Chavez ! Mieux : le mois précédent, le journal avait donné la parole à ce candidat, Capriles, lui accordant un label de respectabilité surprenant pour un journal de gauche. Il le questionna sur l’insécurité « première préoccupation des Vénézuéliens » sans mentionner une seule fois que l’Etat de Miranda dont Capriles est gouverneur est l’Etat le plus dangereux du pays et celui où la criminalité a le plus augmenté ! De manière générale, le président Chavez n’est jamais présenté en termes fussent neutres. Il est « tonitruant », c’est l’adjectif le plus fréquemment accolé à son nom dans les médias français, voire « belliqueux » (Le Figaro) ou carrément « autoritaire » au Nouvel Observateur, chez l’ami de vacances de la famille Le Pen. On y invente même que les chiffres de son bilan sont « impossibles à vérifier » (Le Figaro), on y dénonce que « ses allocutions présidentielles que toutes les télévisions et radios doivent diffuser en direct, lui permettent de déjouer la régulation sur le temps d'antenne autorisé à chaque candidat ». Il suffirait pourtant aux journalistes du « Figaro » de suivre les médias vénézuéliens pour savoir que le président Chavez n’a pas augmenté le nombre ni la durée de ses interventions présidentielles. Bien au contraire : il a arrêté son programme hebdomadaire « Alo Presidente ». Quant à la couverture médiatique des candidats, elle est plus favorable à la droite de Capriles, plus de 50%, qu’à Chavez à l’heure actuelle ! Sur certaines chaînes comme Globovision, la chaîne d’information 24h/24 qui refusait de retransmettre les images des manifestations contre le putsch de 2002, on atteint même un pourcentage de 50% pour Capriles et d’à peine 13% pour Chavez !
Dans ce contexte, quel crève-cœur de lire les attaques d’Eva Joly qui taxe sa politique d’« autoritarisme tropical » ! Et Daniel Cohn-Bendit ! Il préfère l’autoritarisme du traité MES et du traité Merkozy, sans référendum, à la démocratie vénézuélienne : « Si le modèle de démocratie, c'est Chavez, pour moi, c'est merci et au revoir ! »… Savent-ils vraiment l’un et l’autre de quoi ils parlent ? Car le bilan d’Hugo Chavez ce sont aussi de grandes avancées démocratiques. Elles ont été permises par la mise en place d’un processus constituant en 1999. La nouvelle Constitution a été soumise à référendum et approuvée par 71,8% des votants avec un taux record de participation populaire, le 15 décembre 1999. Outre l’exemplarité du processus d’assemblée constituante et de référendum mis en œuvre, plusieurs avancées démocratiques contenues dans cette constitution se distinguent particulièrement. La première d’entre elle est le référendum révocatoire de mi-mandat. Il permet au peuple de destituer n'importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le Président lui-même, une fois la moitié de son mandat effectué. Il suffit pour cela que la moitié des électeurs inscrits sur la circonscription électorale concernée (dans le cas du président : le pays tout entier) en fassent la demande. Si un nombre d’électeurs égal ou supérieur à celui qui a permis à la personne d’être élue vote pour sa révocation, celle-ci est effective ! Par exemple pour retirer son mandat de député à Jean-Marc Ayrault, il suffirait de 28 000 voix plus une ! Ayrault ne proposera jamais un tel pouvoir au citoyen. Mais Chavez l’a fait. Et il y a été lui-même soumis ! Un tel référendum révocatoire contre lui a été organisé en 2004. Il l’a gagné ! Alors Daniel Cohn-Bendit, tu dis « au revoir » si c’est cette démocratie-là ?
De même, la nouvelle Constitution établit que tout sujet d’importance nationale, municipale ou de quartier peut-être soumis à référendum consultatif si 10% des inscrits de la circonscription concernée le demandent. Les accords et traités internationaux peuvent également être soumis à référendum approbatif pour peu que 15% du corps électoral national le demande. Et en effet, sur initiative de 10% du corps électoral national, les lois peuvent être soumises à référendum abrogatif. Chère Eva Joly, toi qui demande comme moi un référendum sur le nucléaire, et même un référendum sur le traité budgétaire européen, tout compte fait ne préfèrerais-tu pas ce régime démocratique à l’autoritarisme « normal » qui prévaut chez nous ?
Mais ce n’est pas tout, chère Eva, cher Dany ! Il n’y a pas qu’en matière de participation citoyenne que la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela est révolutionnaire. Elle l’est aussi parce qu’elle contient une forme de « règle verte ». Elle établit ainsi des « droits environnementaux ». Voyez plutôt : « C’est un droit et un devoir de chaque génération que de protéger et de préserver l'environnement pour elle-même et pour le monde futur. Tout le monde a le droit individuel et collectif de jouir d'une vie et un environnement sûrs, sains et équilibrés sur le plan écologique. L'État doit protéger l'environnement, la biodiversité, les ressources génétiques, les processus écologiques, les parcs nationaux et les monuments naturels et autres domaines d'importance écologique particulière (…) C'est une obligation fondamentale de l'État, avec la participation active de la société, que d'assurer que la population puisse vivre dans un environnement non pollué où l’air, l’eau, les sols, les côtes, le climat, la couche d'ozone, les espèces vivantes où l'air, eau, sols, sont spécialement protégés, conformément à la Loi. » (article 127) De fait, qu’elle y soit inscrite ou non, dans tout contrat entre la République Bolivarienne et des personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, « l'obligation de conserver l'équilibre écologique, de permettre l'accès à la technologie et son transfert selon des conditions mutuellement convenues et de restaurer l'environnement à l'état naturel si celui-ci s'avérait altéré » est considérée comme inclue. Pas de regrets pour vos paroles injustes, ô vous, hautes autorités morales de la démocratie et de l’écologie ?
Terminons par les petits répondeurs automatiques de la bonne presse. Le chic des « journalistes » qui transmettent la propagande nord-américaine sur Hugo Chavez est qu’ils ne se préoccupent pas de la cohérence ni du suivi de leurs « arguments ». Il y a quatre ans, tous les titres de presse français firent au moins une brève sur l’instauration d’une « présidence à vie » au Venezuela, et de la constitution d’un « parti unique ». Jean-Patou et Marie Gentiane se faisaient un devoir de répéter cette information avec l’air indigné qui convient, dans toutes les réunions de section du PS. Alors ? Où est la présidence à vie dans un pays qui doit voter pour désigner son prochain président parmi sept candidats ? Où est le parti unique dans un pays qui en compte quarante-deux ? Mais qui se soucie vraiment, parmi ces bavards, de la vérité ? La chaine du conditionnement fonctionne à plein régime. Elle part des Etats-Unis. Ils ne se résignent pas à voir leur échapper la première réserve de pétrole mondial qui est à leur porte. Putsch et tentatives d’assassinat n’ayant rien donné, c’est le régime du choc frontal permanent. Sur place, sociaux-démocrates, droite et extrême droite ont un candidat commun depuis trois élections présidentielles. Tous les rayons paralysants habituels sont dégainés en permanence : ennemi de la liberté de la presse, anti sémite, corrompu, Chavez est affublé de tous les vices du catalogue diabolique officiel. Que pas un de ces mots n’aient un rapport avec la réalité, peu importe. Les amis de tous les putschistes du Paraguay, du Honduras et ainsi de suite n’en ont cure ! Qu’ils soient aussi les défenseurs de combien de hauts lieux de la démocratie, de la tolérance et de la lutte contre l’antisémitisme comme le Koweït, Bahreïn, le Qatar, et d’individus comme le « président » afghan Ahmed Karzaï et combien d’autres de cet acabit, où est le problème ? Chacun son camp. L’hostilité à Hugo Chavez, comme à Rafael Correa constitue une adresse politique où l’on partage ses repas avec les plus vils parmi les puissants de la terre et les plumes à gages les plus méprisables.
Je ne finis pas pour aujourd’hui sur ce chapitre sans vous donner aussi des raisons de vous savoir du bon côté de la barricade sociale au Venezuela. Ce samedi 1er septembre, le salaire minimum a été augmenté de 17,25%. Cette hausse du salaire minimum n’a rien d’un exceptionnel « cadeau électoraliste » contrairement à ce que prétendent l’opposition et leurs copistes dans les médias internationaux. La hausse du salaire minimum est l’une des composantes essentielles de la politique mise en place par Hugo Chavez depuis son arrivée au pouvoir. Celui-ci a été multiplié par 20 depuis 1998. Il atteint aujourd’hui l’un des plus hauts niveaux d’Amérique latine : 2047 bolivars, 476 dollars, complétés par les bons alimentaires d'Etat, permettant aux 4 millions de vénézuéliens touchant le salaire minimum de bénéficier mensuellement de 3000 bolivars en tout, soit 698 dollars. Cette composante de la politique d’Hugo Chavez est l’un des volets de la lutte acharnée qu’il mène contre la pauvreté depuis son arrivée au pouvoir. Près de 50% du budget de l’Etat (45,7% du budget en 2010) y est dédié. Dans les faits, alors que la pauvreté progresse en Europe (+11% depuis 2004 en France), elle a baissé de plus de 20% au Venezuela. Les inégalités reculent elles aussi. Le coefficient de Gini, coefficient qui mesure les inégalités, a montré un recul formidable de l’inégalité dans le pays. Quant au chômage, contrairement, là encore, à l’Europe où il atteint des taux record, il a baissé de plus de 40% sous Chavez.
Pour notre bonheur, je finis par le plus important : l’éducation. Le bilan des 13 ans de « révolution bolivarienne » ne tient pas dans la seule réduction des inégalités de revenus. Le gouvernement a aussi très largement mis l’accent sur l’éducation de la population. En 2005, grâce à la mission Robinson, le Venezuela a officiellement éradiqué l’analphabétisme. Il en reste 3 millions en France, sans que cette comparaison n’émeuve le moindre donneur de leçon ! La scolarisation des enfants a augmenté de 90% en 13 ans. Aujourd’hui de 97% des enfants sont scolarisés dans l’enseignement primaire. Le nombre d’étudiants à l’université a, lui, été multiplié par trois passant de 738.285 en 1998 à 2.293.914 en 2010. Des taux qui correspondent à la promesse faite par Chavez de faire du Venezuela « une grande salle de classe ». De fait aujourd’hui, de la maternelle à l’université, la moitié de la population étudie !
Maintenant je polémique. Comme on le sait, les « très importants » et « très intelligents » affectent toujours ce mépris amusé qui est le masque de leur caste pour balayer nos arguments. Nous sommes les exagérés, ils sont les omniscients. Que leur politique se traduisent partout par un désastre, que nulle part au monde, jamais, leur médecine ait donné un autre résultat que des désastres et des souffrances inutiles, tout cela ne les affecte d’aucune manière. Une caricature de cet état d’esprit bouffi qui additionne les allégations sans démonstration, les poncifs les plus éculés de la doxa libérale est ce malheureux Nicolas Baverez, face contrite de la jubilation morbide devant les désastres. « Réveillez-vous ! », couine avec arrogance ce cauchemar ambulant, pour titrer son dernier livre. Ce document regorge d’idées nouvelles auxquelles personne n’avait pensé avant cela : réduire les dépenses des Etats, réduire les dépenses sociales, augmenter la productivité du travail, flexibiliser le marché du travail. Ce document innove surtout en montrant que la concurrence des pays émergents, de la Chine et de l’inde, par exemple, est un problème majeur. Enfin il nous fait douche froide révélatrice en nous démontrant que notre pays n’est qu’une ruine vétuste et incapable. Tant de nouveautés, dans le contexte actuel, suscite un vif intérêt dans les médias de droite qui lui consacrent d’amples pages de bonnes feuilles et autres commentaires louangeurs. L’effet de rabâchage est garanti. Qui sommes-nous pour oser dire que ce n’est là qu’une pitoyable et grossière reprise des refrains les plus rabâchés de ces dix dernières années, sans une seule nouveauté. C’est donc un document de propagande purement conjoncturel, voiture balai des politiques d’austérité, sans originalité. Il est surtout intellectuellement consternant puisqu’il s’émancipe de toute leçon tirée des multiples mises en application qui ont produit le résultat calamiteux que nous avons sous les yeux. Pas un des grands esprits qui lui tendent micros et stylos ne pense à le confronter aux faits. Voici donc quelques antidotes. Je vous propose un petit florilège de citations d’imbéciles dans notre genre qui sont de l’avis exactement opposé au sien. Bien sûr aucun ne saurait prétendre à l’omniscience de « môoossieur » Nicolas Baverez. Aucun d’entre nous ne peut lui proposer de jouissance supérieure à sa morbide jubilation à dénigrer notre pays et les efforts des travailleurs qui le font vivre. Mais cela peut vous aider à respirer entre deux séances de fumigènes déclinistes.
Voyez par exemple quel ignorant est cet Amartya Sen, Prix Nobel d'économie 1998 ! Comment ose-t-il déclarer en juillet dernier, contre l’avis de Nicolas Baverez : « Le soi-disant programme d'aide européen pour les économies en difficulté insiste sur des coupes draconiennes dans les services publics et les niveaux de vie. (…) Ces politiques attisent la division. (…) La prise de décision sans discussion publique – une pratique courante dans la mise en œuvre de la politique financière européenne – est non seulement anti-démocratique, mais inefficace. » Et ce débile de Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001 ! Qui va lui offrir le livre de Baverez pour l’aider à se « réveiller » ? Comment a-t-il pu déclarer au forum de Hong-Kong en janvier dernier: « L'obstination des dirigeants européens dans l'ignorance des leçons du passé est criminelle ». Ou pire, en mai dernier: « Les pays qui tendent à un budget équilibré sont contraints de faire des coupes dans leurs dépenses en raison de la chute de leurs revenus fiscaux – un "déstabilisateur automatique" que l'Europe semble vouloir adopter en toute inconscience. » Pour ne rien dire de ses absurdes déclarations récentes au journal « L’Humanité ». N’oublions pas encore un prétentieux qui n’a pas assez lu Nicolas Baverez notre « décliniste » national. Je parle de Paul Krugman, Prix Nobel d'économie 2008. Ce malheureux n’a-t-il pas osé affirmer à propos du pacte d’austérité budgétaire : « Le paquet fiscal forcera les pays à poursuivre des politiques d'austérité qui ont pourtant déjà montré leur inefficacité. » Il est vrai que ses erreurs tendent à se répéter. A propos du référendum en Irlande, en mai dernier il avait déliré: « J'ai beaucoup réfléchi, ce n'est pas facile. Je leur conseillerais de voter non. » Son aveuglement fait de la peine. Sur le "pacte de croissance" de l'UE vanté par Hollande, il aurait vraiment mieux fait de lire Baverez avant d’oser dire comme dans « Der Spiegel » : « C’est un pistolet à eau contre un rhinocéros qui charge. Ce sont des choses ridicules et insignifiantes ». Il va de soi que Xavier Timbeau, ce dangereux gauchiste, directeur du département analyse et prévision de l'Office français de conjoncture économique, OFCE, devrait être condamné à apprendre par cœur l’œuvre de Nicolas Baverez pour avoir osé déclarer à Médiapart : « Quand on combine ce qui se passe au niveau français et européen on arrive à une stratégie perdant perdant qui aggrave la situation, on rentre dans cette décennie perdue pour l'Europe dont nous allons payer très cher les conséquences ». Qui ira réveiller Nicolas Baverez et ses semblables qui nous mènent au désastre ?
Coucou mes chers camarades et camarade Mélenchon, j'ai cru entendre une rumeur comme quoi la journaliste Caroline Fourest fut prise à parti à la fête de l'Huma par des camarades. C'est incroyable. Va-t-elle se réfugier chez Yann Barthès ? Concernant le blackout des médias samedi et dimanche, camarades vous avez raison, ce fut à vomir (mention spécial à BfmTv et I>Tv qui parlait plus des photos nues de Kate Middleton, que d'être dans les allées des mythiques stand des camarades).
Sinon toujours pas la vidéo du meeting de notre camarade Mélenchon comme chaque année (depuis la "Présidentielle"), parce que "Libé" en a parlé dans ses colonnes.
Attention aux inattentifs qui, comme moi, suivent les réactions sans relire le billet. Celui-ci a été augmenté de quelques notes de Jean-Luc Mélenchon sur la Fête de L'Humanité.
Quel dommage d'apprendre qu'il y a eu des surcharges de travail pour certains, pour assurer le bon déroulement de la Fête. Mea culpa, je ne suis pas encore encarté, et je ne vois pas comment les sympathisants comme moi, prêts à donner un coup de main, auraient pu être contactés.
Je commence sérieusement à envisager de renier mon engagement de ne pas m'engager dans un mouvement politique.
D'un autre côté, j'ai joué de la plume dans les forums et cette activité a peut-être aussi son utilité pour parasiter des articles et positiver les actions du FdG avec surtout, en ce moment, la promotion de la marche du 30 septembre.
Pour revenir à la Fête, elle est belle cette photo (Figaro etc...) pleine de gaité, où l'on voit les co dirigeants du FdG en train de chanter joyeusement. Elle contredit, sans problèmes, les rumeurs perfides de division.
C.Fourest à fait son lit de la posture qu'on lui connait. Après on peut dire que c'est souvent un peu creux, je trouve. Ce qui est sur c'est que ce qui s'est passé lui profitera, et occultera bien des choses qui se sont dites à la fête de l'Huma. On est victime de l’étouffoir médiatique, ce serait bien à notre tour d'en faire autant et de ne pas parler de ça ici, enfin AMHA
[Edit webmestre : En effet. Le Parti de Gauche à publié un communiqué qui résume notre analyse de cet incident et me permet de mettre un terme à tout débat sur cette question qui n'a pas sa place ici.]
Nous nous sommes fait voler notre 18 mars par "l'affaire Mehra", faisons en sorte de ne pas nous faire voler notre 30 septembre par "l'affaire du film : L'innocence des musulmans"
Salut Jean-Luc,
Trois jours de fête magnifique et magique. Un seul nuage, pour moi, je ne comprends pas ton absence sur la scène au moment du meeting de clôture. Certes, c'est le directeur de l'Humanité qui fait le discours, quoique, on peut changer les habitudes des fois un peu sclérosées, mais un grand salut de ta part, tes arguments et ton ton de conviction auraient sans doute mieux soulevé l'enthousiasme et la force nécessaire à la mobilisation du 30 septembre. Dommage, un grand salut à toi.
Cher Jean Luc,
L'Allemagne n'est pas le seul pays européen mais la démocratie européenne actuelle est celle de la droite capitaliste. Nous allons céder le pire aux générations futures, si cela n'évolue pas vers l'humain d'abord!
Le Figaro tire à boulets rouges sur Chavez! C'est un honneur pour lui et toute son équipe et surtout pour son peuple, dont ce quotidien idéologique plus que logique, ne se soucie même pas. Quant à ce genre d'articles ils ne sont que la partie visible des droites capitalistes et antidémocratiques qui veulent tous les pouvoirs.
Pauvre Daniel Cohn Bendit, depuis quelques années il défend des idées qu'il avait combattues. Et encore une girouette de plus du gauchisme parmi tant d'autres. Comme Harlem Désir qui est passé à la pensée unique du PS et de sa carrière. Ainsi ils n'ont plus rien à nous proposer pour envisager des jours meilleurs.
Que sont devenus nos anciens amis politiques? Ont-ils succombé au veau d'or du pouvoir, de l'argent, des honneurs, sans oublier le sexe pour les plus tordus.
Tes articles me sont une source d'information importante, car que nous reste-t-il de la liberté de nous informer et de comprendre les êtres et le monde?
A bientôt ici et à Paris le 30!
Très bon papier de Jean-Luc Mélenchon, je suis ravi que vous prenniez position publiquement pour Chavez.
En revanche il ne faut surtout pas négliger le rôle des USA dans la diabolisation de Chavez, les services de renseignements américains CIA sont ceux qui étaient derrières la droite pour fomenté le coup d'état contre le président. Ces même USA qui sont derrière une bonne partie de tous les coups d'état survenus en Amérique latine de Guevarra aux contras et de Allende à Chavez. Sans oublier évidemment le soutien à des "rebelles" dans au moyen orient ou dans les balkans.
Bonsoir Amis, Bonsoir Jean-Luc, Merci Jean-Luc pour ces mots ajoutés et rendant hommage aux militants courageux qui mettent la main à la pâte. Merci aussi pour ces paroles d'union et d'entente inébranlable réconfortantes en ces temps si durs médiatiquement. Mais nous sommes habitués à décrypter la méchanceté des médiacrasses. Et ils se retrouveront "grosjean comme devant" le 30 septembre. Le peuple leur donnera une belle leçon de démocratie. Nous sommes même capables maintenant de donner des cours d'économie politique à tous ces beaux perroquets paresseux. Oui la Fête de l'Huma a toujours été une fête magnifique de fraternité et de solidarité. Mais cette année, elle avait une couleur particulière. J'avais l'impression en regardant (sur le web) cette foule immense que le temps était suspendu, que couvait une envie de faire front tous ensemble et qu'un immense cri allait résonner dans tout le pays : Résistance !
@Jean-Luc Mélenchon
"Les persiflages de quelques apparatchiks qui voulaient se donner de l'importance en jouant un rôle de courtisans de Pierre Laurent, pour s'en faire les champions contre moi, ont certes beaucoup nui au travail que nous avions à accomplir lui et moi comme tous les autres..."
Qui sont ces apparatchiks ? Qui vous font sur-jouer. Moi, j'ai vraiment cru qu'il n'y avait pas de problème de leadership au FdG. Chacun à sa place. Les apparatchiks, quelques soient leurs investissements ou qualités ont toujours été castrateurs. Derrière eux rien ne pousse. Je n'ai jamais connu de porte-parole comme Jean-Luc. Il le dit lui même: "j'appartiens au patrimone du FdG". Ne cassons pas la dynamique que nous avons créée. Les carrièristes votre tour viendra !
@Naïf
Non, le tour des carriéristes ne viendra pas. Car si le FdG arrive au pouvoir, la constituante fera en sorte que la notion de carrière politique n'existe plus. Servir la collectivité est un sacerdoce épuisant qui ne peut supporter le cumul des mandats et une présence de plus de 10 ou 15 ans aux responsabilités.
Ainsi, jeudi, en acceptant d’acheter des titres de dettes, la Banque centrale européenne a, pour la première fois, admis que le problème prend ses racines dans les spéculations faites sur les dettes plus que sur ces dettes elles-mêmes. C’est une véritable avancée : les dépenses publiques des Etats n’apparaissent plus comme l’unique mal de l’Europe!
C'est signé Barbara Romagnan, députée PS, dans un article mentionné par Cyril07 sur cette page et dans lequel elle explique pourquoi elle ne votera pas le TSCG.
Je me réjouis de lire ce type de dissidence et en même temps, je ne peux m'empêcher de me dire "mais quelle naïveté, quel manque de culture, d'informations sur le sujet". Et ces personnes sont censées décider pour nous, ça me mets hors de moi ! Mais c'est leur boulot bons sang, de se renseigner sur ce qu'il y a concrètement dans le communiqué de Mario Draghi, de le comprendre, de l'expliquer aux gens !
Il fait bon de te lire Jean-Luc. Si bon.
Je n'étais pas à la Fête ce weekend (au sens propre seulement), alors j'ai eu le fol espoir de voir des images, des commentaires, même rapides, sur nos médias.
Bulletin de France-Info de 20h30 dimanche soir. Pas un mot. Un reportage sur la Fête de la Rose dans l'Aisne avec Harlem Désir, devant une foule énorme d'au moins 50 personnes, un reportage passionnant sur Xavier Bertrand qui ne sera pas candidat. Pas un mot sur la Fête de l'Huma et ses 500 000 visiteurs.
Puis, en guise de confirmation, un petit tour sur I-Télé et BFM TV. La même soupe, les mêmes non-évènements.
Vous avez dit "dictature" pour qualifier le Venezuela ?
Rarement la fête de l'huma n'aura été occultée par les médias comme cette année , je prend ça comme un énorme encouragement a continuer ce qui a l'air de perturber nos adversaires...
Quand aux précisions apportées par JL sur les apparatchiks, je pense que nos camarades du PC sauront apprécier a leur juste valeur leurs "apports" a notre combat, je ne me fait aucun soucis.
Pour Chavez et le Venezuela, le progrès social que l'on peut quantifier est un réel progrès, mais la droite sud-américaine et son " patron" les USA, continueront leurs attaques car ce modèle est leur ennemi, leur crainte étant d'être un jour " contamine" par le progrès social qui implique de fait une redistribution des richesses. Notre avenir se jouera par nos futures alliances avec les " partageux".
Bravo aux camarades qui se sont tant donnes pour la fête de l'huma, a nous de donner aussi pour la mobilisation le 30 !
Serrons nous les coudes, l'impossible est un possible que l'on ne veut pas ! Et nous on veut et on peut.
Amitiés fraternelles,
Je ne sait pas si cela a déjà été posté
Discours de Jean-Luc Mélenchon à la Fête de l'Humanité, samedi 15 septembre 2012 au stand du Parti de Gauche.
@Nicks à 20h36
"...Servir la collectivité est un sacerdoce épuisant qui ne peut supporter le cumul des mandats et une présence de plus de 10 ou 15 ans aux responsabilités."
Hum, 10 ou 15 ans c'est le temps d'une belle carrière politique. Quant à servir la collectivité c'est aussi s'assurer de la compétence des élus. L'art en politique est difficile tant le milieu est complexe. Certes, c'est un travail d'équipe qui nécessite des qualités d'expertise, de la pratique de la délégation mais aussi de l'expérience. Soit, ce sont les élus qui durent et deviennent experts ou bien ce sont les experts qui font le travail de loobies ou des politiques. Pour avoir été élu aux DP, CHSCT ou CE je sais que la période de probation et d'apprentissage est égale à 2 ou 3 ans. Donc l'élu commence a être opérationnel à partir du deuxième mandat. Pour un Maire ou n'importe quel président de région ou de département s'il n'a pas derriere lui quelques années en politique il va vite être confronté à des aspects juridiques ou comptables qu'il n'avait pas envisagé. C'est à ce titre que je me pose la question de la pertinence d'un tirage au sort des futurs responsables que d'aucuns seraient enclins à proposer comme solutions à notre système de représentativité. Quant aux critères permettant d'alimenter un vivier de futurs prétendants je vous fou mon billet qu'ils discrimineront d'une telle façon que l'on retrouva les mêmes qui font de la politique aujourd'hui. Et ça ne me gêne pas.[...]
@christian de B à 19h43
"Pauvre Daniel Cohn Bendit, depuis quelques années il défend des idées qu'il avait combattues."
Suite sur le carriérisme. L'avantage de bien connaître les hommes politiques (qui font carrière) c'est que celui là; il ne m'amuse pas depuis 42 ans. Ce que je sais de lui c'est qu'il est constant dans sa lutte contre le parti communiste, qui le lui rend bien par ailleurs. Avec lui, c'est clair depuis le début. Il sert d'élément de diversion dans tous les domaines. Sauf dans les recettes de cuisine. C'est le trubilion utile. Et en ces temps troubles il est encore utile. Je me demande qui peut l'écouter encore, il ne s'écoute pas lui même.
Formidable intervention à la fête de l'huma, JL Mélenchon, vous êtes toujours plus convaincant, j'apprends toujours. Merci à Luluc pour le lien.
Hasta la victoria !
je rentre juste à Bordeaux de 4 jours à Paris dont 3 à la fete de l'Huma. C'est vraiment le rendez vous populaire. J'ai rencontré des gens formidables de Dijon, du Lot et Garonne, de Bretagne. Quelle belle rencontre humaine. Malgré la morosité due à la crise, j'ai trouvé quand meme une joie de vivre, de communiquer. J'ai trouvé la manif très émouvante et j'ai été admirative de la détermination et du courage des gens de Doux, Sodimédica et les autres. Les rencontres et débats auxquels j'ai assistés étaient fort interessants. Merci à Jean Luc, Pierre Laurent, Christian Picquet, O Dartigolles, Alexis Corbieres pour leur accessibilité, pour m'avoir dédicacé mon livre.
Un discours maitrise et tres revolutionnair. On en prend plein le coeur et l'esprit.
A gauche toute!
flo dit: à 22h20
"Formidable intervention à la fête de l'huma, JL Mélenchon, vous êtes toujours plus convaincant,"
Tout à fait d'accord. Discours intelligent et pédagogique sur la révolution citoyenne. A diffuser sans modération. (1h20'sans être gavé); A la question quel est le rôle de JL Mélenchon au sein du FdG ? JL répond "je fais du Mélenchon comme vous vous faites ce que vous savez faire". C'est déjà beaucoup.
La vidéo du discours de Jean-Luc Mélenchon à la Fête de l'Huma "En marche vers la révolution citoyenne" est publiée sur le blog : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/15/discours-a-la-fete-de-lhumanite-2012/
Ardents à la lutte !
Sur France-Culture cette "information" sur les élections au Vénézuela aux matinales.Je résume : Chavez qui avait près de 10 points d'avance dans les sondages est en baisse, Pourquoi ? son bilan calamiteux la corruption généralisée en sont la cause et le "clientélisme" avec l'argent du pétrole touche ses limites, bref, le peuple en a marre et malgré une presse d'Etat à la botte de Chavez, le candidat d'opposition remonte.
Source une journaliste dont j'ai oublié le nom.. du courrier international il me semble. (à vérifier toutefois)
Qu'en penser ? Je me suis demandé s'il ne s'agissait pas pour Capriles et ses soutiens d'une tactique avec la complaisance de grands médias internationaux : après les avoir alimenté d'intox, il s'agit de les reprendre et les servir en "retour" aux vénézueliens comme de fines analyses d'organes de la presse libre et sérieuse des pays démocratiques.
Alors pourquoi pas une "motion/pétition" adressé au peuple vénézuelien pour le féliciter de 13 ans de démocratie et leur dire notre espoir de les voir continuer, en rappelant le bilan qu'en fait Jean-Luc ? Il ne faut pas que le peuple vénézuelien se sente isolé, il faut qu'il sache que nous sommes fiers et admiratifs et finalement plutôt jaloux. Il faudrait être capable de le leur faire savoir, de France métropolitaine, mais aussi de Martinique et Guadeloupe par exemple.
Pour ceux qui comme moi n'ont pas pu voir et entendre tout ce qu'ils voulaient à la fête de l'Huma, et surtout pour ceux qui n'ont pas pu venir tout court, il y a déjà ça. Je cherche encore vidéos ou audios de rattrapage, si quelqu'un a un lien.
1h22 de bonheur, de joie et de luttes, debout, pour le 30 et les suivants enfin l'humanité visible.
Re coucou camarades "zapping" et "lulu", merci pour vos liens sur le formidable meeting du camarade Mélenchon lors de la fête de l'huma de cette année. On lâche(ra) rien.
Rdv le 30 septembre 2012 et le 9 octobre, derrière nos syndicats pour exiger le référundum du changement contre le "T.S.C.G".
Merci Jean-Luc !
Il y a des discours qui feront dates. Celui-ci que tu viens de prononcer à la fête de l'huma restera graver dans l'histoire politique française comme fondateur de l'éco-socialisme à la période charnière que nous vivons actuellement. Brillant, visionnaire. On en sort le coeur et le moral regonflés à bloc, on attendra pas les consignes !
Il faut un raz de marée humain le 30 !
De retour sur Lyon après ma première fête de l'Huma! Comme il était agréable et apaisant de se retrouver presque exclusivement parmi des gens de gauche!
Merci pour le petit clin d’œil M. Mélenchon: je fais partie de ces bénévoles qui se sont retrouvés au stand "crêpes" plus longtemps que prévu! Même si les nuits ont été courtes j'ai aussi "rechargé mes batteries" Que de rencontres! Je pense à Maryline, la sociologue, à Léonora, à la jeune étudiante en cinéma, à la dame qui m'a appris à faire la pâte à crêpes sans grumeaux, à la petite bibliothécaire, au cuisinier pour l'occasion de dimanche matin et à bien d'autres encore! Merci les camarades!
Merci également aux 4 jeunes qui ont participé au débat "au printemps de quoi rêvaient-ils?" au Chapiteau des amis et dans lesquels je me suis reconnue.
J'ai eu la chance aussi d'être tout près de l'estrade où vous nous avez parlé de la révolution citoyenne. Moi même étudiante, j'ai été très touchée par vos mots sur les étudiants qui ne peuvent rembourser leurs dettes. Tant de mes amis sont dans cette situation ou au chômage...
En bref cette fête nous aura permis de faire un peu plus nôtre cette parole de Camus dans l'Homme révolté, "je me révolte, donc nous sommes"
RV le 30 septembre!
Merci encore, on lâche rien!
J'ai participé moi aussi à ma première fête de l'humanité.
Trois jours intensifs mais quelle joie de participer à tous ces débats, Rousseau et la République, la Révolution Française,le débat sur l'Europe austéritaire. Merci aux organisateurs de cette belle fête citoyenne. J'ai assisté à votre discours au stand du PG, bel hommage à l'Incorruptible, qui est dans mon coeur depuis très longtemps. Beaucoup d'émotion à chanter la Marseillaise tous ensemble.
Me voici toute remontée pour le 30.
Monsieur Mélenchon, la situation va s'accélérer sous très peu et je crains que nous ne terminions l'année avec un effondrement total de l'économie, début de l'année prochaine avec un peu de chance. Faites votre enquête, vous verrez! Vous devez, dès maintenant, considérer les différents scénarii auxquels nous risquons d'être confronté. Nous pourrions être contraint, en trois à quatre mois, de sortir de l'U.E. et de créer une nouvelle monnaie. Pensez combien François Hollande ressemble à Louis XVI!
Merci Jean-Luc pour ton intelligence politique ! Je me sens un peu moins bête et un peu plus armé après ces lignes sur le Vénézuela et ces citations d'économistes, même les prix nobel disent ce que tu disais pendant toute la campagne sur les ondes. Encore une fois tu es à la pointe de notre combat et ça donne du courage de sentir l'énergie qui te porte et de lire les analyses qui nous permettent d'y voir plus clair.
Allez, on lâche rien !
@ 180 theuric
"Faites votre enquête, vous verrez! Vous devez, dès maintenant, considérer les différents scénarii auxquels nous risquons d'être confrontés."
Jean-Luc n'aura pas à se donner cette peine. Il sait déjà et depuis belle lurette, ainsi que les dirigeants et les partisans du FdG un peu curieux, ce qu'il convient de faire. Tous les scénarii sont décrits au chapitre 4 du livre de Jacques Généreux "Nous on peut" (pages 113 à 138). Intitulé du chapitre : " Faut -il sortir de l'euro ? Comment s'affranchir de l'eurolibéralisme sans sortir de l'Union européenne ? ". Tous les cas de figure sont étudiés, y compris l'éclatement de la zone euro (voir le § " les options possibles face à un éventuel éclatement de la zone euro" (page 130). J'extrais cette phrase, que personnellement j'ai répété partout où il m'a été possible de le faire (et je continue, y compris ici, ce qui est un peu dommage...) : " Ce n'est pas l'euro qui engendre la crise, mais le capitalisme et les politiques ultra libérales ".
On peut d'ailleurs dire, et je ne manque pas de le faire, la même chose de l'Union européenne.
Dommage aussi, sans vouloir être trop méchant, que certains, se croient obligés de réinventer tous les jours l'eau chaude ou le fil à couper le beurre.
Oui, bravo à toutes celles et ceux qui se sont dépensé sans compter pour la fête de l'Huma. Puis je me permettre une modeste suggestion ? Ne faudrait - il pas éviter de choisir la même date que les journées européennes du patrimoine ?
Bien à vous tous.
@ Theuric
je crains que nous ne terminions l'année avec un effondrement total de l'économie
Bienvenue au club ! Et oui, c'est scénario possible, ou cela peut prendre un peu plus de temps, à voir.
Je rejoins Jean-Louis CHARPAL et t'invite à aller lire du Généreux...sans oublier "la grande Régression".
L'urgence, c'est d'aller faire de l'éducation populaire ! comme le dit d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon dans on speech de la fête de l'huma. Ce qui est déjà un acte révolutionnaire.
Je ne souhaite pas la politique du pire, mais peut être qu'un effondrement global serait "malheureusement une bonne nouvelle" (sic) vu l'incapacité qu'ont nos sociétés à remettre en cause leur mode de vie et de développement.
Me comprendra qui peut.
Inventer l'eau chaude pour éviter la douche froide, c'est humain. Tout le monde ne peut pas être bien au courant de tout et l'essentiel c'est d'être un partisan.
Dans cet ordre d'idée, parlant beaucoup du traîté avec le plus de gens possible, je vois que l'ignorance à ce sujet est pratiquement totale. Ayant des échanges avec des élus, je vois qu'ils croient sincèrement que le leurre "pacte de croissance" est de nature à nous donner les moyens de faire évoluer le traité lui-même, qu'on ne va pas se faire avoir et qu'il faut y aller !
Seule une sorte d'avant garde décrypte la finalité de l'inscription du système libéral dans les constitutions ou lois organiques....
Les protestations, même exeptionnelles comme à la fin du mois, n'empêcheront pas l'adoption du projet par une majorité qui ne risque pas d'arrêter sa fuite en avant. ('voir l'espagne !)
Le front de gauche progresse superbement mais pas assez vite pour empêcher l'aboutissement de la victoire de la droite dans la lutte des classes, après il faudra vraiment une guerre pour avoir le changement. (risque majeur dixit Jean Luc à la création du PG)
Dès le mois d'octobre, il faut faire monter en puissance tous les modes d'expression et de contestation possible
Eclaireur tu l'es camarade Jean-Luc et sais transmettre en insufflant intelligence, connaissance et amour dans l'autre qui t'écoute. Tes discours et celui-ci que j'écoute enfin, sont un miracle de bonheur tant ils éclairent et libèrent en même temps.
Exactement comme tu le soulignes, loin de rendre fan de toi ils invitent à être fan de citoyenneté.
Cqfd, les médiacrates loin de nous éclairer sur la question cruciale du traité opèrent un détournement d'attention sur le Vote des immigrés qui devient tout juste maintenant la question cruciale. Cela renvoie à l'opération "vote utile". Mais comme nous sommes à fond d'ici octobre et que le 30 ça va dérouler ils peuvent faire manip nous on fait manif.
C'est quand même la panique à bord de la frêle embarcation, v'là que les sondes météo indiquent,avant sauve-qui-peut, toute une bourrasque sondagière pas piquée des hannetons, rappel : le Capt'aine doit rester à bord coûte que coûte,, évacuer du radeau en perdition les bagages accompagnés pour peut-être sauver la frêle esquisse, d'ailleurs dans les tempêtes ravageuses un "redoutable" non pas sous-marin d'attaque -quoique sur les flux et financiers les très modernes radars internationalistes sont au point avec tout l'armement sophistiqué et simple à la fois- mais un FdG sachant opérer contre toutes ces intempestives déréglementations climatiques est prêt indemne de toute soumission/carrièriste. C'est la chute finale remplacée avec brio par la Lutte finale.
Depuis que ce gouvernement et moult promus pour des appels à l'aide et en courbettes intempestives se sont vautrés chez Medef dans le pré-carré de l'Ex-premier, le sieur Fillon qui ne voulait pas quitter le chic 7ième de Panam, rien ne va plus.
Comme le rappelle Jean-Luc à la session parlementaire toute neuve pas grand chose signifiante et de réelle Gauche n'a marqué le territoire, ça commençait mal avec rien ou presque. Nous ne nous étions pas trompés.
Alors mystère,oui, pourquoi avoir perdu déjà plus de 120 jours pour constater la réalité sociale très peu et de beaucoup libérale mutante ultra ?
Bon il y a une grande cession de rattrapage le 30, venez toutes et tous. Ceci n'est pas une consigne mais une obligation.
J'ai été déçu par la fête de l'Huma.
Je n'y ai pas retrouvé la ferveur du rassemblement de la Bastille.
Ou sont passées les pancartes pour le 6 ème république ?
La bataille contre le référendum ne peut pas se substituer au programme partagé du front de gauche...
Bonjour,
De retour de la Fête de l'Humanité, je suis moins optimiste pour une participation massive des membres du PC pour le 30 septembre. C'est du moins l'impression ressentie au vue des banderoles du Front de Gauche qui se faisaient plus rares cette année... j'espère que je me trompe.
Je n'ai pu assister qu'à l'agora du vendredi où participaient François Delapierre et Patrick Le Hyaric, dans un vacarme quasi inaudible. Je faisais partie des militants "petites mains" dans notre stand républicain espagnol.
Il m'a été impossible de goûter à une crêpe... c'est dire le monde qu'il y avait au stand du PG.
on résiste et on ne lâche rien
Brillante intervention de Jean Luc Mélenchon aujourd'hui midi, en direct sur LCP, à l'occasion des journées parlementaires.
Il intervient à la 54ème minute de cette vidéo. Jugez plutôt.
Nous avons beaucoup de travail pour faire connaitre les dommages du TSCG sur les classes travailleuses : or ce travail d'éducation populaire fait pleinement partie de notre horizon politique de Révolution citoyenne qui remet le peuple au poste de commande. Car nous, contrairement à une grande partie PS, nous ne méprisons pas le peuple !
Merci encore !
Les grands médias occultant la fête de l'huma, nous parlent des seins de kate.
A ce propos, nous constatons que la justice est beaucoup plus rapide quand il s'agit de grands de ce monde, plutôt que de traiter les affaires de patrons voyous où les salariés ne sont pas payés. Je craint qu'ils appliquent la même méthode quand nous défilerons le 30 (la muselière, y'aura 5mn aux infos du soir, 3 mn le lendemain et fini). Ils feront tout pour occulter le débat public sur le traité et le referendum .
Refusons ce diktat. Emparons nous des médias du service public, afin qu'ils retrouvent leur place au service de la démocratie. Inndons les de courriers pour demander un débat sur le traité et ses enjeux, aux heures de grande écoute, tout de suite, avant la ratification, avant la manif !
En résistance
Je reformule mon dernier commentaire car je suppose que s'il n'est pas passé c'est sans doute parce que je me serais mal expliqué et que le webmestre aura préféré l'évincer plutôt que de gérer une discussion inutile.
A la suite du commentaire de Dom (17 septembre à 19h41) j'avais appuyé sa réflexion en ajoutant que la médiacratie aux ordres venait de trouver une manière supplémentaire de noyer le poisson "TSCG" en polémiquant sur l'aspect tardif de la mise en œuvre la proposition de François Hollande concernant "le droit de vote des étrangers aux élections locales" (ce qui ne veut rien dire en soi).
Je voulais juste exprimer mon dégoût envers ce quatrième pouvoir qui est devenu la première propagande de l'oligarchie, qu'elle soit représentée par l'UMP ou par le PS, qu'importe, puisqu'elle emploie les mêmes moyens pour faire oublier aux français les enjeux qui vont être signés derrière leurs dos dans le but de les réduire à l'esclavage accepté. On les amuse avec quelques jeux du cirque ou si ce n'est pas la période en insistant sur un fait divers et si ce n'est pas suffisant en créant de toutes pièces une polémique qui fera oublier au peuple qu'il se fait engrosser malgré lui.
Ne croyons pas bêtement que les media ne connaissent pas les enjeux du TSCG... bien au contraire.
Excellent discours de Jean-Luc Mélenchon, à l'occasion des journées parlementaires sur LCP. Très clair (comme d'habitude) Discours tellement riche d'arguments contre le traité "austéritaire", qu'il serait bien d'en retrouver des extraits par écrit (notamment au sujet des conséquences catastrophiques pour la Grèce et bien sûr aussi, au sujet des conséquences effroyables pour toutes les collectivités territoriales françaises, jusque dans la moindre petite commune)
Plus soporifique par contre, est l'intervention du "blablateux" de service (dont j'ai oublié le nom) qui explique ensuite ce qu'a voulu dire Jean-Luc Mélenchon, au sujet du traité, et les arguments de François Hollande en faveur du traité (du bla bla incompréhensible... pour faire sérieux, qui produit un effet inverse quand on connait un minimum le sujet)
Enfin, une magnifique réplique de Jean-Luc Mélenchon, dans l'interview à la suite du discours (vers101.40) Au sujet de son vote pour Hollande:
Le journaliste:"Vous avez choisi au 2éme tour..."
Réponse de Jean-Luc Mélenchon:
"Au deuxième tour on élimine... Par exemple, je me souviens d'un vote où il y avait à choisir entre Chirac et Le Pen. J'espère que vous n'allez pas croire parce que j'ai voté Chirac, j'étais d'accord avec lui? Non ! Bien sûr!Je voulais éliminer Monsieur Le Pen"
Écrire aux média, pourquoi pas, ça soulage en tout cas. C'est la n ième fois que je le fais pour demander des débats sur le tscg et pas plus tard que ce soir avant de venir sur le blog de Jean Luc. Bon on peut s’illusionner, à part recevoir une réponse automatique signée Bérénice du service auditeur d'inter, on aura pas autre chose. Il faut juste constater que l'ORTF est de retour. FI "la voix est libre" ou "la voie de son maitre " ?
Le décalage entre le vécu du plus grand nombre et l'autisme tant du gouvernement que des grands médias est si grand que je ne voit que 2 futurs possibles : a court terme, l'anesthésie générale, l'angoisse du lendemain et la soumission ou a plus long terme, la révolte qui pourrait virer brun si nous n'avons pas le temps de diffuser le vrai projet de gauche que nous portons.
Je pense que nous sommes juste a ce moment ou les gens bougent ou se mettent la tête dans le sable.
Le moral des citoyen est K.O., l'avenir a été hypotheque, confisque par une caste et parmis les plus faibles, le plus grand nombre ne nous connait pas ou alors de manière tellement déformée par les médias qu'ils auraient presque peur du FdG. Notre défi quotidien est la,toujours et toujours éclairer, poser les questions qui font réfléchir...
le besoin de justice sociale, de démocratie est bien le souhait du plus grand nombre, notre programme répond a ces attentes mais tout est fait pour éviter cette rencontre entre la masse et le FdG. cette digue de propagande libérale est ce qui nous sépare car au final, combien seraient avec nous déjà ? Je me suis laisse dire que les digues pouvaient se faire saper par de petites écrevisses, un petit trou plus un petit trou et encore un petit trou...
En parlant de trou, Libération a perdu toute la pub de LVMH, gros trou dans sa trésorerie en perspective, et c'est tant mieux, la pub sert surtout a payer des salaires de dingues aux rédacteurs en chef mais les met aussi au pas, un journal doit vivre de sa plume et de ses lecteurs, peut être qu'ils seront obliges de faire leur boulot car maintenant ils vont avoir besoins de lecteurs et ne plus être un panneau de pub a louer...j'en jubile d'avance...
Un beau soleil sur les drapeaux rouges le 30 !
Le gouvernement en place était bien prêt à gouverner conformément à leur conception,sa réponse face au rejet du TSCG et de la méthode consistant à le faire passer en catimini,est donné pour aujourd'hui en attendant mieux, par le ministre délégué aux affaires européennes Bernard Cazeneuve(pas sur).
En substance:"le gouvernement ne peut pas appeler au référendum sur tous les sujets","il ne faut pas ajouter de la crise à la crise","cela conduirait à bloquer les mécanismes de solidarité en faveur des pays qui souffrent".
Compte tenu du masque sous lequel ils se sont fait élire je les croient pires que leurs prédécesseurs.
Ami et camarade Jean-Luc, tu parles de "désinvolture" pour décrire l'attitude du gouvernement (discours "journée parlementaire" du 18 sept.). Le mot "négligence" serait plus opportun, à mon avis. Mes collègues, ce matin, m'ont dit ne rien savoir de ce nouveau traité européen. On a pris 5 minutes pour en parler. Un moment court, mais intense et utile. Ici, dans notre hôpital gériatrique, on aime pas les négligences faites aux autres. A bientôt. Le 30 septembre.
188- Duparquet Alain
"La bataille contre le référendum ne peut pas se substituer au programme partagé du front de gauche"
"Contre" ? Ou "pour" le référendum ?
Excellente démonstration de calme et de sérénité aux journées parlementaires, de Jean-Luc Mélenchon, pour parler de cet abominable traité TSCG avec les conséquences désastreuses qu’il engendrerait, s’il venait à s’appliquer. Pour ma part le petit passage que j’ai relevé et qui démontre bien dans quelles contradictions ce gouvernement est entrain de s’empêtrer :
Sur la focalisation du moment, sur le vote des étrangers aux élections locales."Pourquoi tout d'un coup, cette question apparait-elle et parait-elle aussi urgente aux uns et aux autres, qu'il faille oublier l'autre question au combien brûlante, des renoncements à la souveraineté populaire, que conclu le pacte européen, quelle est la logique qui veut que ceux-ci veulent étendre la citoyenneté à de nouvelles personnes, au moment où ils s'apprêtent à la réduire pour tous, en adoptent le pacte budgétaire Européen. Quelle cohérence entre ces deux attitudes? Il n'y en a pas! C'est bien la preuve que c'est un leurre." Concernant le fait de solliciter pour ne pas dire harceler davantage les médias pour obtenir que l’on débatte à des heures de grandes écoutes sur des sujets importants tels que le TSCG, je pense que cela pourrait avoir un impact positif, à condition que nous soyons nombreux à agir au même moment et dans le même sens. A ce sujet le 11 septembre dernier à 19h20mn a eu lieu une émission sur l’Europe&le vote du traité Européen sur France Inter en présence de Patrick Le Hyaric. Le seul opposant réel parmi les quatre participants à ce débat avec deux intervenants au téléphone. Cette émissions est disponible en réécoute et lorsque l’on constate le nombre d’émissions disponibles proposées en réécoute, on peut peut-être en déduire que d’avoir réclamer celle-ci en particulier, y a été pour quelque chose (?) Ou bien c’est l’importance du sujet traité qui a fait la décision (?) Toujours est-il que les positions du PS,EELV et le PPE m’ont laissées avec un dégout profond, tellement ces personnes ne mesurent pas le niveau de souffrances, ainsi que le désastre vers lequel ils vont nous précipiter. De toute manière ceux là et tous ceux qui auront permis cela auront des comptes à rendre un jour ou l’autre.
Bien vu, comme angle d'attaque (ou de riposte) de répondre à un leurre (vote des étrangers) par "c'est un leurre..." Cela donne comme titre dans la presse de droite (Le Point) "Traité européen : Mélenchon déplore une panne de débat".
Autre angle d'attaque important, (relevé dans le discours des journées parlementaires) la responsabilité et l'indépendance de vote des députés. Il suffit de se rendre sur le site de l'Assemblée Nationale pour trouver en argument de responsabilisation et d'indépendance de vote, la définition (très importante!) du mandat de député:
"Chaque député, bien qu'élu dans un cadre géographique déterminé, est le représentant de la Nation tout entière."
"[...]à l'Assemblée nationale et dans sa circonscription, chaque député agit et parle au nom de l'intérêt général et non pas au nom d'un parti politique, d'un groupe d'intérêt ou d'une région."
Cette définition du mandat de député est à mettre en relation avec les déclarations (socialistes) suivantes:
- "Traité européen : aucune liberté de vote pour les députés PS, selon Bruno Le Roux" (les Echos du 4 septembre)
- Grosse bourde rectifiée (?) par Bernard Cazeneuve qui, tout en exhortant mardi "les dirigeants du Front de gauche et du PCF à "ne pas ajouter de la crise à la crise" en s'opposant à la ratification du traité budgétaire européen." déclare: "chacun est libre et fait ce qu'il doit faire en conscience". (Le Point)
A noter la réaction de Jérôme Guedj (député PS) mis en avant (à 6h30) à la une du Nobs: "Le traité européen est déjà caduque".
Chez les Verts, la coupe est pleine de belles réflexions profondes comme celle-ci: "Liberté de vote ou abstention, dans les deux cas, on dit aux gens qu’on n’a pas de position sur l’Europe. On passe encore pour des cons."(Nobs)
En résumé, les lignes semblent commencer à bouger. Il va être bien difficile aux responsables élus, qui ont une conscience politique, de se comporter comme des moutons. Il commence aussi à être difficile au gouvernement d'éviter le débat démocratique par des leurres.
On lâche rien! Ardents à la lutte !
Aux journées parlementaires de notre Front de Gauche utile et indispenable pour dévoiler le non-dit et rendre visible ce qui est caché, et dénoncer les manoeuvres de leurres, d'os à ronger et appeau et dés pipés, Jean Luc Mélenchon a dévoilé,argumenté tous les éléments pour comprendre ce réel qui est tellement important pour la République et ses Institutions que les tenants de cette Europe des financiers et Commission et compères sont prêts à tout.
D'ores et dèjà ils ont perdu la bataille, et lorsque votre interlocuteur vous dit ne rien savoir de ce traité infâme, et ce après la Victoire du Non en 2005, Versailles et son Congrès, notre campagne, soit il est scotché devant les images d'experts mortifères et autres, devant des jeux plus ou moins débiles, soit il est dans une île déserte, soit il fait l'autruche en se bouchant les oreilles. Beaucoup des " je ne sais pas" doivent être tout penauds de constater que nous avions vu juste dans cette gouvernance d'alternance qui ressemble aux blancs bonnets, et qu'en pleine campagne beaucoup nous donnaient des leçons de voter pour l'"élu". ça doit-être un sacré effort de le reconnaître, il faut voir certains en discussion sur le terrain avec arrogance nous le faire savant en nous cataloguant dans le dessin assassin.
Nous avons perdu du temps, pas le FdG mais le Peuple, populaire sans populisme exacerbé donc notre pays pour le dynamisme, et l Europe respirable à construire.
Il est encore temps le 30.