14sept 12

Pourquoi Chavez ?

Et maintenant, c’est la Fête !

Ce billet a été lu 55  722 fois.

Version augmentée du 17 septembre 2012

hum-10La Fête est finie. Pour ce que j'en ai vu et vécu c'est une réussite. Mais je sais bien que ce mot ne va pas de soi pour une telle entreprise. Des millions d'euros sont mobilisés et, jusqu'à la dernière minute, c'est un enjeu pour le journal « L'Humanité » de savoir si les comptes seront bouclés en équilibre. Je ne sais pas si ce sera le cas. Je n'ai pas d'information à ce sujet.

En illustration de ce billet, une série de photos de Remy Blang sur le stand du Parti de Gauche à la Fête de l'Humanité 2012.

J'ai pris l'habitude, dorénavant, d'observer l'approche du jour de la Fête sur le visage du patron de l'événement : Patrick Le Hyaric. La tension qui monte en lui lui sculpte le visage. C'est un homme réservé d'habitude, au point de paraître lunaire quoiqu'il soit assez facile d'arriver à le faire sourire. Mais avant la Fête, je mesure le poids des angoisses qu'il porte à la tension de ses traits. Mercredi dernier, assis ensemble pour un petit café au bar des députés européens, je bavardais avec lui. Sitôt que vint le thème de la Fête, il retrouva en une seconde les traits si caractéristiques de cette angoisse particulière. J'évoque cet aspect de ce personnage parce que cela me permet de revenir sur la dimension humaine de tout ce que nous entreprenons. Déformés par la mentalité si spéciale des années 90, une mentalité consumériste qui a aussi contaminé l'univers des militants, beaucoup ont perdu parfois, et même souvent, la perception du rôle crucial des personnes qui se sont mises à la tâche et du poids de la responsabilité dont elles se sentent investies. Et il en va de même pour nous plus modestement quand il leur arrive d'installer notre grand stand à la Fête. Plusieurs centaines de camarades sont mobilisées. Sur certains postes de travail, il y a un roulement. Sur d'autres non, ce n'est pas le cas. Ainsi quand telle camarade, institutrice de son état, décide de proposer ses services pour faire des crêpes pendant quelques heures et qu'elle se voit entraînée, en quelque sorte, à rester clouée sur cette production pendant trois jours au rythme des demandes enchaînées d'estomacs insatiables mais si pressés ! Et puis, roulement ou pas, il y a les tâches lourdes, très lourdes, qui mobilisent pour quelques heures, dans un coup de feu si violent, toute l'équipe de la cuisine et du service parmi laquelle je reconnais toutes sortes de camarades jeunes et plus âgés que je côtoie le reste de l'année dans leur fonction municipale, professionnelle ou militante. 

Responsable depuis deux ans du déroulement de l'ensemble de la vie de ce stand, Pascale le Néouannic y tient un rôle de chef d'orchestre. Elle doit non seulement s'assurer que chaque poste de travail est tenu et respecte son roulement, mais aussi que chacun des débats politiques organisés s'enchaîne dans les meilleures conditions possibles et aux heures prévues. J'ai pu observer qu'il existait dorénavant une équipe qui l'entoure. J'ai noté le renouvellement générationel. J'ai bien vu comment les cadences se sont intensifiées et accélérées. Sous la poigne de fer de Maryvonne, le poste de distribution de matériel militant fonctionne comme une horloge, sans pause ni trêve. A côté, le stand de notre librairie débite à longueur de journée et l'exercice des dédicaces permet d'humaniser la diffusion. Tout ce que produit notre collection « politique à gauche » aux éditions Bruno Leprince se diffuse à une vitesse incroyable. C'est dire combien est immense la soif d'apprendre qui nous entoure. Les années grises sont finies, bel et bien. Toutes générations confondues, jeunes, étudiants et anciens retraités s'ébrouent l'esprit ! Leur appétit est celui de connaisseurs. Des titres que l'on jurerait ailleurs "improbables" partent comme des petits pains. Ainsi ce « hum-102Robespierre, reviens ! » dont les 300 exemplaires disponibles sur le stand se sont tous vendus en deux jours. J'aime par-dessus tout la confusion des rôles et la modestie militante. Ainsi quand je découvre que le serveur du bar est un étudiant en philosophie à bac+6 et que la jeune femme qui l'aide est une sociologue.

Ainsi chaque fois que je croise une femme ou un homme de notre équipe, que l'on reconnaît à son foulard rouge ou à son bac, distribuant des tracts, jouant des sketches dans la rue, préparant les chaises pour le débat avec Jacques Généreux, avec Martine Billard et Aurélie Trouvé, avec Marc Dolez, avec Gabriel Amard et Jean-Luc Touly, je sais que toutes ces « petites mains » constituent à la fois une élite humaine et des personnages hors du commun, puisqu'ils sont là. J'ai fini par admettre qu'il valait mieux, pour le confort de tous, qu'une équipe particulière soit organisée pour s'occuper de moi. Tout pose problème avec moi. Comment pouvoir m'isoler pour me détendre, où me placer pour préparer mes interventions, rite auquel je ne veux jamais manquer, par respect pour ceux qui vont devoir m'écouter parfois beaucoup trop longtemps. Comment assurer que mes déplacements ne perturbent pas tout l'environnement, comment se garantir contre mon étourderie ou cette habitude perturbante que j'ai de m'arrêter sans cesse pour discuter avec tous ceux qui veulent m'interpeller, comment m'arracher à ces séances de photographies ou ces dialogues impromptus où je mets parfois beaucoup trop de passion avec des interlocuteurs qui ne sont pas moins déterminés que moi. Je rougis d'avoir à vous dire que tout ceci mobilise au moins une dizaine de camarades, entre l'escouade de service d'ordre, la surveillance des lieux où je me trouve, la collecte puis le tri des lettres, numéros de téléphone, carte de visite et cadeaux si gentils et souvent si émouvants que l'on me fait sans cesse, au fur et à mesure de mes allées et venues. J'arrête là la collection des images qui me viennent à l'esprit au moment de dicter ces lignes. Car dorénavanthum-12 je dicte. Les programmes de reconnaissance vocale ont fait assez de progrès pour que cela soit possible. Et quand bien même j'ai perdu ma voix dans les discours que j'ai prononcés, la machine n'en a cure et suit mes mots, tranquillement.

Dans cette Fête j'ai rechargé mes batteries. J'ai pu goûter le décalage qui existe entre ce qu'en disent quelques médias venimeux et ce qu'en perçoit le grand nombre qui se trouvait là. Les persiflages de quelques apparatchiks qui voulaient se donner de l'importance en jouant un rôle de courtisans de Pierre Laurent, pour s'en faire les champions contre moi, ont certes beaucoup nui au travail que nous avions à accomplir lui et moi comme tous les autres. Deux jours d'images négatives sont le prix à payer pour leur insondable stupidité et leur goût des jeux de cours, sur le modèle fourni d'habitude par le Parti socialiste. Cela nous a, bien sûr, contraints à des séances un peu ridicules, et surtout jouées, d'embrassades et de compliments souvent très gênants pour moi qui ai horreur de tout ce qui s'apparente de près ou de loin à ce genre d'exercice. Ces petits jeux ont permis à des commentateurs qui n'attendaient que cela, décidés, d'enfoncer un coin dans la préparation de la manifestation du 30 septembre. Je crois que nous allons surmonter tout cela. Car sur les bases de notre mouvement, d'après tout ce que j'ai pu voir sur place, la manoeuvre est déjouée. Les regards sont acérés. Personne ne s'est laissé prendre au piège. À présent, la Fête étant finie, toute notre énergie est concentrée sur la réussite de la manifestation. Malheur à qui se met en travers de ce chemin ! Il faut jouer collectif maintenant ! Il n'y a parmi nous, certes, aucun César mais non plus aucun parti guide ni, par délégation, aucune coterie cheftaine ! Les centaines de contacts que j'ai pu avoir sur la Fête m'ont appris que par dizaines les unions locales et les unions départementales de maints syndicats, les sections et les cellules des organisations du Front de Gauche, partout, consentent des efforts immenses pour organiser sérieusement et massivement la manifestation. C'est à cela que nous devons préparer tous, sans réserve ni arrière-pensée, ce que nous hum-137allons faire le 30 septembre, qui sera un signal politique d'importance majeure, non seulement pour notre pays, mais pour l'Europe qui regarde. J'ai bien senti avec les unes et les autres, celui-ci, celle-là, au fur et à mesure de mes dialogues, que cette dimension était bien perçue de tous. J'ai confiance.

****

Dans cette note  je prends mon temps pour argumenter mon soutien à Hugo Chavez. Le faisant, je voudrais contribuer à la résistance morale contre les flots de mensonges et d’ordures qui sont déversés sur lui et son action par de très suspects « journalistes » et beaucoup de gens qui répètent sans savoir toujours de quoi ils parlent, comme le font Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly, hélas. Puis je polémique au sujet de Nicolas Baverez et de son dernier livre, dont les bonnes feuilles découvertes dans le « Figaro Magazine » m’ont exaspéré.

La Fête de « l’Humanité » est désormais un événement identifiant pour le Parti de Gauche. Comme pour des milliers de militants du PCF, ceux du PG se préparent des semaines à l’avance, organisent leur montée, donnent des rendez-vous sur la Fête, prévoient leur emploi du temps et leurs itinéraires sur place. Pour quelques-uns d’entre nous, la date de la Fête est un repère pour la publication de nos livres. Cette année on dédicacera de nouveau beaucoup. Les semaines qui précèdent sont donc celles d’intenses et ardents bouclages. Quelques-uns doivent aussi préparer des débats et des exposés. On y met la ferveur et le trac de jeunes gens, quel que soit son âge. Pour ma part, je bouclerai mon bagage sitôt que j’aurais fini ces lignes pour me préparer à vivre trois jours et deux nuits sur place. A peine rentré de Strasbourg, je repars donc. J’ai deux interventions à faire. L’une avec Pierre Laurent au stand du Front de gauche à propos de la Sixième République, l’autre au stand du Parti de Gauche sur le thème de la Révolution Citoyenne. J’ai aussi un large programme de rencontres de toutes sortes de délégations qui ont voulu me rencontrer et aussi de visites à des stands des partis du Front de Gauche et à ceux de l’Amérique du sud. C’est de la fatigue en vue, après cette semaine si dense. Mais c’est aussi une énorme moisson hum-155d’émotions, d’apprentissages et de choses à voir qui va se faire. J’en ai besoin à cette étape de la rentrée où il faut plus que jamais prendre soigneusement le pouls de ceux que je dois représenter ensuite.

Ce n’est pas au Parlement de Strasbourg que j’aurai eu ce type de contacts. Une fois de plus je n’y ai pas eu une seconde de temps de parole. J’ai pris ma revanche rageuse en rédigeant trente explications de vote, un record en une séance pour moi. Cette semaine, le Parlement européen a réussi la gageure de nous faire voter sur 38 textes et plusieurs centaines d’amendements en moins de trois heures. Une fois n’est pas coutume, la moitié de ces textes avait une valeur législative. Il va sans dire que pour mon équipe et moi, étudier l’ensemble de ces textes a représenté un travail abrutissant. Tous sont écrits dans un langage bureaucratique, traduits d’un mauvais anglais, quand on a la chance de recevoir les traductions à temps. Vous retrouverez tout cela sur mon blog Europe, comme d’habitude, avec les notices descriptives pour chaque texte soumis au vote. Je n’en dis pas davantage à cet instant. Il y a eu le discours sur l’état de l’union prononcé par Manuel Barroso à l’occasion de cette session. Il marque selon moi une étape dans le processus de désagrégation du pilotage européen. Barroso s’est en effet longuement épanché sur les objectifs du futur selon le mode verbeux qui est le sien. Mais cette fois-ci, cet homme dont on dit qu’il parle huit langues pour ne rien dire avait quelque chose à dire. Il a évoqué l’horizon de 2014 et les élections européennes : il y aurait à cette occasion une proposition de nouveau traité. Il a évoqué l’idée d’une fédération d’Etats nations. Je ne crois pas un mot de cela. Je pense qu’il accompagne une situation de fait. Madame Merkel veut un nouveau traité. Et tous les autres protagonistes doivent en tenir compte du point de vue de leur propre position ou de la place de l’institution qu’il représente. Le président de la Commission, Manuel Barroso, ne veut pas laisser l’initiative au Conseil ni, d’une manière ou d’une autre, aux Etats. C’est sa fonction qui veut ça. Ensuite, il y a une autre raison. Il connaît, comme nous tous, ce que voudra madame Merkel : le renforcement de « l’ordo liberalis », c’est-à-dire davantage de chaînes institutionnelles qui contiennent toute décision politique en matière économique. Cela c’est la hantise des « petits pays » et celle des dirigeants qui voient le désastre s’avancer. Mais c’est aussi une façon pour l’Allemagne de s’approprier l’Europe. D’où l’importance de bâtir des hum-178contre-feux « démocratiques », c’est-à-dire des moyens de combattre cette main mise qui s’exerce sous couleur d’orthodoxie budgétaire. En ce sens le discours de Barroso est un indicateur du niveau de tension que le gouvernement allemand a créé en Europe.

Le bon moment de ces quatre jours sur place, ce fut la réunion de rentrée des militants du Parti de Gauche du département. Je les admire beaucoup compte tenu du travail qu’ils ont accompli pour installer notre présence et la développer dans un environnement réputé difficile, où l’extrême-droite est très puissante. Depuis notre rassemblement en mai dernier pendant les législatives, quand nous avons rempli d’une foule joyeuse et de drapeaux rouges la place de Broglie, les nôtres sur place crachent le feu. Les adhésions arrivent car l’enthousiasme est communicatif. Nous sommes désormais cent cinquante cotisants ici. La jeune génération est là. On tient le bon bout. Je leur ai fait un rapport politique à l’ancienne sur la situation politique, nos tâches et notre plan de travail. Puis on m’a annoncé qu’il y aurait entre un et trois cars pour la montée sur la manifestation du 30 septembre contre le traité européen et l’austérité. Un signe clair de bonne santé et de combativité, car ce n’est pas simple de hum-23s’imposer de nouveaux sacrifices financiers en ce moment !

Comme prévu le mois de septembre est le mois de l’antichavisme militant dans la presse liée aux nord-américains. « Le Monde » a encore battu un record de manipulation en laissant son « journaliste », le terroriste repenti Paolo Paranagua, faire un papier manipulateur de dénonciation du soi-disant antisémitisme des chavistes. « Le Monde » a toujours battu des records sur ce sujet. Pourquoi ? Etrange rédaction ! L’auteur de l’essentiel des papiers contre la gauche latino passe son temps à pleurnicher que « Cuba lui a fait perdre sa jeunesse», ce qui n’est guère professionnel. A cela s’ajoute une « envoyée spéciale », Marie Delcas, qui, d’une manière certes plus contournée, publie des « reportages » à charge. Le journal ne vous dira pas qu’elle ne s’appelle pas en réalité Marie Delcas. Ni qu’elle n’est pas journaliste mais professeur d’université. Ni qu’elle n’est pas «envoyée spéciale» à Caracas mais qu’elle vit, et milite, à Bogota. Mais ce sont des détails, n’est-ce pas. Le lecteur qui croit son « journal de référence » ignore qu’il lit des papiers stéréotypés, recopiés directement de la presse locale de droite et des ragots qui circulent dans les apéritifs mondains des ambassades. Un ambassadeur de France en Amérique latine peut s’en souvenir. Un jour il reçut à sa descente d’avion le sieur Paolo Paranagua, grand « journaliste » qui se sert de sa carte de journaliste du « Monde » comme d’autres de leur carte de police ! Lequel Paolo le repenti, après un bavardage mondain, conclut avant de s’en aller : « C’est exactement ce que j’ai écrit cette nuit dans l’avion ». Oui ce «journaliste» avait déjà écrit son article avant d’arriver ! Il hum-24s’apprêtait à rajouter des guillemets dans sa prose pour la faire prendre en charge par son interlocuteur. Mais celui-ci le refusa, constatant qu’il avait fait semblant d’entendre le contraire de ce qui lui avait été dit ! Ça c’est du journalisme « de terrain ». Il y avait un témoin, bien sûr. D’autant moins enclin à me donner raison qu’il n’est pas de mon bord. Mais il fut assez scandalisé du procédé pour me le faire raconter.

Le repenti répète en cadence ses bobards et ses confrères se fient à son patronyme pour le croire vraiment journaliste du cru et connaisseur de la situation. Dès lors, chacun reprend, sans autres vérification les refrains sur cet Hugo Chavez qui « musèle » ou « censure » les médias de son pays. Un pur mensonge. La presse vénézuélienne est libre d’insulter chaque jour le président, son parti et sa politique, ce qu’elle fait chaque jour avec un acharnement émouvant de constance ! Il n’existe aucun journal chaviste à Caracas ! On peut même se demander pourquoi le nombre de concessions hertziennes FM aux chaînes de radio privées a davantage augmenté que pour les radios publiques ou communautaires. En 1998, à l’élection de Chavez, on comptait 342 concessions dont 331 à des chaînes privées et 11 à des chaînes publiques. En 2010, on en comptait 791 dont 466 à des chaînes privées, 82 à des chaînes publiques, 243 à des chaînes communautaires. C’est tout aussi flagrant pour les concessions hertziennes de TV. En 1998, on comptait 40 concessions dont 32 à des chaînes privées et 8 à des chaînes publiques. En 2010, on en comptait 111 dont 61 à des chaînes privées, 13 à des chaînes publiques et 37 à des chaînes communautaires. Chavez a donc favorisé la pluralité des médias. La presse est plus libre et diverse au Venezuela qu’en France. C’est un fait, pas une opinion. Notez d’ailleurs que l’interdiction de la censure est consacrée dans la Constitution prétendument « totalitaire » qu’a fait adopter Chavez.

A l’inverse on se demandera quelle est le bénéfice de notre forme si particulière de liberté de la presse si elle répète dans tous les titres les mêmes éléments de langage ! Pourquoi ce flot de d’insultes qui fleurissent invariablement dans les articles sur Hugo Chavez. Voyez ces derniers mois. En juillet dernier, Libération n’hésitait pas à titrer « Chavez vers un nouveau mandat, malgré son bilan ». Le journal présentait son opposant de droite comme un « démocrate », sans informer ses lecteurs qu’il était de la droitehum-30 dure, participant au putsch contre Chavez en 2002 et candidat commun de la droite, l’extrême-droite et du parti socialiste local dont le dernier président a été mis en prison pour corruption avant l’élection de Chavez ! Mieux : le mois précédent, le journal avait donné la parole à ce candidat, Capriles, lui accordant un label de respectabilité surprenant pour un journal de gauche. Il le questionna sur l’insécurité « première préoccupation des Vénézuéliens » sans mentionner une seule fois que l’Etat de Miranda dont Capriles est gouverneur est l’Etat le plus dangereux du pays et celui où la criminalité a le plus augmenté ! De manière générale, le président Chavez n’est jamais présenté en termes fussent neutres. Il est « tonitruant », c’est l’adjectif le plus fréquemment accolé à son nom dans les médias français, voire « belliqueux » (Le Figaro) ou carrément « autoritaire » au Nouvel Observateur, chez l’ami de vacances de la famille Le Pen. On y invente même que les chiffres de son bilan sont « impossibles à vérifier » (Le Figaro), on y dénonce que « ses allocutions présidentielles que toutes les télévisions et radios doivent diffuser en direct, lui permettent de déjouer la régulation sur le temps d'antenne autorisé à chaque candidat ». Il suffirait pourtant aux journalistes du « Figaro » de suivre les médias vénézuéliens pour savoir que le président Chavez n’a pas augmenté le nombre ni la durée de ses interventions présidentielles. Bien au contraire : il a arrêté son programme hebdomadaire « Alo Presidente ». Quant à la couverture médiatique des candidats, elle est plus favorable à la droite de Capriles, plus de 50%, qu’à Chavez à l’heure actuelle ! Sur certaines chaînes comme Globovision, la chaîne d’information 24h/24 qui refusait de retransmettre les images des manifestations contre le putsch de 2002, on atteint même un pourcentage de 50% pour Capriles et d’à peine 13% pour Chavez !

Dans ce contexte, quel crève-cœur de lire les attaques d’Eva Joly qui taxe sa politique d’« autoritarisme tropical » ! Et Daniel Cohn-Bendit ! Il préfère l’autoritarisme du traité MES et du traité Merkozy, sans référendum, à la démocratie vénézuélienne : « Si le modèle de démocratie, c'est Chavez, pour moi, c'est merci et au revoir ! »… Savent-ils vraiment l’un et l’autre de quoi ils parlent ? Car le bilan d’Hugo Chavez ce sont aussi de grandes avancées démocratiques. Elles ont été permises par la mise en place d’un processus constituant en 1999. La nouvelle Constitution a été soumise à référendum et approuvée par 71,8% des votants avec un taux record de participation populaire, le 15 décembre 1999. Outre l’exemplarité du processus d’assemblée constituante et de référendum mis en œuvre, plusieurs avancées démocratiques contenues dans cette constitution se distinguent particulièrement. La première d’entre elle est le référendum révocatoire de mi-mandat. Il permet au peuple de destituer n'importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le Président lui-même, une fois la moitié de son mandat effectué. Il suffit pour cela que la moitié des électeurs inscrits sur la circonscription électorale concernée (dans le cas du président : le pays tout entier) en fassent la demande. Si un nombre d’électeurs égal ou supérieur à celui qui a permis à la personne d’être élue vote pour sa révocation, celle-ci est effective ! Par exemple pour retirer son mandat de député hum-32à Jean-Marc Ayrault, il suffirait de 28 000 voix plus une ! Ayrault ne proposera jamais un tel pouvoir au citoyen. Mais Chavez l’a fait. Et il y a été lui-même soumis ! Un tel référendum révocatoire contre lui a été organisé en 2004. Il l’a gagné ! Alors Daniel Cohn-Bendit, tu dis « au revoir » si c’est cette démocratie-là ?

De même, la nouvelle Constitution établit que tout sujet d’importance nationale, municipale ou de quartier peut-être soumis à référendum consultatif si 10% des inscrits de la circonscription concernée le demandent. Les accords et traités internationaux peuvent également être soumis à référendum approbatif pour peu que 15% du corps électoral national le demande. Et en effet, sur initiative de 10% du corps électoral national, les lois peuvent être soumises à référendum abrogatif. Chère Eva Joly, toi qui demande comme moi un référendum sur le nucléaire, et même un référendum sur le traité budgétaire européen, tout compte fait ne préfèrerais-tu pas ce régime démocratique à l’autoritarisme « normal » qui prévaut chez nous ?

Mais ce n’est pas tout, chère Eva, cher Dany ! Il n’y a pas qu’en matière de participation citoyenne que la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela est révolutionnaire. Elle l’est aussi parce qu’elle contient une forme de « règle verte ». Elle établit ainsi des « droits environnementaux ». Voyez plutôt : « C’est un droit et un devoir de chaque génération que de protéger et de préserver l'environnement pour elle-même et pour le monde futur. Tout le monde a le droit individuel et collectif de jouir d'une vie et un environnement sûrs, sains et équilibrés sur le plan écologique. L'État doit protéger l'environnement, la biodiversité, les ressources génétiques, les processus écologiques, les parcs nationaux et les monuments naturels et autres domaines d'importance écologique particulière (…) C'est une obligation fondamentale de l'État, avec la participation active de la société, que d'assurer que la population puisse vivre dans un environnement non pollué où l’air, l’eau, les sols, les côtes, le climat, la couche d'ozone, les espèces vivantes où l'air, eau, sols, sont spécialement protégés, conformément à la Loi. » (article 127) De fait, qu’elle y soit inscrite ou non, dans tout contrat entre la République Bolivarienne et des personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, « l'obligation de conserver l'équilibre écologique, de permettre l'accès à la technologie et son transfert selon des conditions mutuellement convenues et de restaurer l'environnement à l'état naturel si celui-ci s'avérait altéré » est considérée comme inclue. Pas de regrets pour vos hum-34paroles injustes, ô vous, hautes autorités morales de la démocratie et de l’écologie ?

Terminons par les petits répondeurs automatiques de la bonne presse. Le chic des « journalistes » qui transmettent la propagande nord-américaine sur Hugo Chavez est qu’ils ne se préoccupent pas de la cohérence ni du suivi de leurs « arguments ». Il y a quatre ans, tous les titres de presse français firent au moins une brève sur l’instauration d’une « présidence à vie » au Venezuela, et de la constitution d’un « parti unique ». Jean-Patou et Marie Gentiane se faisaient un devoir de répéter cette information avec l’air indigné qui convient, dans toutes les réunions de section du PS. Alors ? Où est la présidence à vie dans un pays qui doit voter pour désigner son prochain président parmi sept candidats ? Où est le parti unique dans un pays qui en compte quarante-deux ? Mais qui se soucie vraiment, parmi ces bavards, de la vérité ? La chaine du conditionnement fonctionne à plein régime. Elle part des Etats-Unis. Ils ne se résignent pas à voir leur échapper la première réserve de pétrole mondial qui est à leur porte. Putsch et tentatives d’assassinat n’ayant rien donné, c’est le régime du choc frontal permanent. Sur place, sociaux-démocrates, droite et extrême droite ont un candidat commun depuis trois élections présidentielles. Tous les rayons paralysants habituels sont dégainés en permanence : ennemi de la liberté de la presse, anti sémite, corrompu, Chavez est affublé de tous les vices du catalogue diabolique officiel. Que pas un de ces mots n’aient un rapport avec la réalité, peu importe. Les amis de tous les putschistes du Paraguay, du Honduras et ainsi de suite n’en ont cure ! Qu’ils soient aussi les défenseurs de combien de hauts lieux de la démocratie, de la tolérance et de la hum-65lutte contre l’antisémitisme comme le Koweït, Bahreïn, le Qatar, et d’individus comme le « président » afghan Ahmed Karzaï et combien d’autres de cet acabit, où est le problème ? Chacun son camp. L’hostilité à Hugo Chavez, comme à Rafael Correa constitue une adresse politique où l’on partage ses repas avec les plus vils parmi les puissants de la terre et les plumes à gages les plus méprisables. 

Je ne finis pas pour aujourd’hui sur ce chapitre sans vous donner aussi des raisons de vous savoir du bon côté de la barricade sociale au Venezuela. Ce samedi 1er septembre, le salaire minimum a été augmenté de 17,25%. Cette hausse du salaire minimum n’a rien d’un exceptionnel « cadeau électoraliste » contrairement à ce que prétendent l’opposition et leurs copistes dans les médias internationaux. La hausse du salaire minimum est l’une des composantes essentielles de la politique mise en place par Hugo Chavez depuis son arrivée au pouvoir. Celui-ci a été multiplié par 20 depuis 1998. Il atteint aujourd’hui l’un des plus hauts niveaux d’Amérique latine : 2047 bolivars, 476 dollars, complétés par les bons alimentaires d'Etat, permettant aux 4 millions de vénézuéliens touchant le salaire minimum de bénéficier mensuellement de 3000 bolivars en tout, soit 698 dollars. Cette composante de la politique d’Hugo Chavez est l’un des volets de la lutte acharnée qu’il mène contre la pauvreté depuis son arrivée au pouvoir. Près de 50% du budget de l’Etat (45,7% du budget en 2010) y est dédié. Dans les faits, alors que la pauvreté progresse en Europe (+11% depuis 2004 en France), elle a baissé de plus de 20% au Venezuela. Les inégalités reculent elles aussi. Le coefficient de Gini, coefficient qui mesure les inégalités, a montré un recul formidable de l’inégalité dans le pays. Quant au chômage, contrairement, là encore, à l’Europe où il atteint des taux record, il a baissé de plus de 40% sous Chavez.

Pour notre bonheur, je finis par le plus important : l’éducation. Le bilan des 13 ans de « révolution bolivarienne » ne tient pas dans la seule réduction des inégalités de revenus. Le gouvernement a aussi très largement mis l’accent sur l’éducation de la population. En 2005, grâce à la mission Robinson, le Venezuela a officiellement éradiqué l’analphabétisme. Il en reste 3 millions en France, sans que cette comparaison n’émeuve le moindre donneur de leçon ! La scolarisation des enfants a augmenté de 90% en 13 ans. Aujourd’hui de 97% des enfants sont scolarisés dans l’enseignement primaire. Le nombre d’étudiants à l’université a, lui, été multiplié par trois passant de 738.285 en 1998 à 2.293.914 en 2010. Des taux qui correspondent à la promesse faite par Chavez de faire du Venezuela « une grande salle de classe ». De fait aujourd’hui, de la maternelle à l’université, la moitié de la population étudie !

Maintenant je polémique. Comme on le sait, les « très importants » et « très intelligents » affectent toujours ce mépris amusé qui est le masque de leur caste pour balayer nos arguments. Nous sommes les exagérés, ils sont les omniscients. Que leur politique se traduisent partout par un désastre, que nulle part au monde, jamais, leur médecine ait donné un autre résultat que des désastres et des souffrances inutiles, tout cela ne les affecte d’aucune manière. Une caricature de cet état d’esprit bouffi qui additionne les allégations sans démonstration, les poncifs les plus éculés de la doxa libérale est ce malheureux Nicolas Baverez, face contrite de la jubilation morbide devant les désastres. « Réveillez-vous ! », couine avec arrogance ce cauchemar ambulant, pour titrer son dernier livre. Ce document regorge d’idées nouvelles auxquelles personne n’avait pensé avant cela : réduire les dépenses des Etats, réduire les dépenses sociales, augmenter la productivité du travail, flexibiliser le marché du travail. Ce document innove surtout en montrant que la concurrence des pays émergents, de la Chine et de l’inde, par exemple, est un problème majeur. Enfin il nous fait douche froide révélatrice en nous démontrant que notre pays n’est qu’une ruine vétuste et incapable. Tant de nouveautés, dans le contexte actuel, suscite un vif intérêt dans les médias de droite qui lui consacrent d’amples pages de bonnes feuilles et autres commentaires louangeurs. L’effet de rabâchage est garanti. Qui sommes-nous pour oser dire que ce n’est là qu’une pitoyable et grossière reprise des refrains les plus rabâchés de ces dix dernières années, sans une seule nouveauté. C’est donc un document de propagande purement conjoncturel, voiture balai des politiques d’austérité, sans originalité. Il est surtout intellectuellement consternant puisqu’il s’émancipe de toute leçon tirée des multiples mises en application qui ont produit le résultat calamiteux que nous avons sous les yeux. Pas un des grands esprits qui lui tendent micros et stylos ne pense à le confronter aux faits. Voici donc quelques antidotes. Je vous propose un petit florilège de citations d’imbéciles dans notre genre qui sont de l’avis exactement opposé au sien. Bien sûr aucun ne saurait prétendre à l’omniscience de « môoossieur » Nicolas Baverez. Aucun d’entre nous ne peut lui proposer de jouissance supérieure à sa morbide jubilation à dénigrer notre pays et les efforts des travailleurs qui le font vivre. Mais cela peut vous aider à respirer entre deux séances de fumigènes déclinistes.

Voyez par exemple quel ignorant est cet Amartya Sen, Prix Nobel d'économie 1998 ! Comment ose-t-il déclarer en juillet dernier, contre l’avis de Nicolas Baverez : « Le soi-disant programme d'aide européen pour les économies en difficulté insiste sur des coupes draconiennes dans les services publics et les niveaux de vie. (…) Ces politiques attisent la division. (…) La prise de décision sans discussion publique – une pratique courante dans la mise en œuvre de la politique financière européenne – est non seulement anti-démocratique, mais inefficace. » Et ce débile de Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001 ! Qui va lui offrir le livre de Baverez pour l’aider à se « réveiller » ? Comment a-t-il pu déclarer au forum de Hong-Kong en janvier dernier: « L'obstination des dirigeants européens dans l'ignorance des leçons du passé est criminelle ». Ou pire, en mai dernier: « Les pays qui tendent à un budget équilibré sont contraints de faire des coupes dans leurs dépenses en raison de la chute de leurs revenus fiscaux – un "déstabilisateur automatique" que l'Europe semble vouloir adopter en toute inconscience. » Pour ne rien dire de ses absurdes déclarations récentes au journal « L’Humanité ». N’oublions pas encore un prétentieux qui n’a pas assez lu Nicolas Baverez notre « décliniste » national. Je parle de Paul Krugman, Prix Nobel d'économie 2008. Ce malheureux n’a-t-il pas osé affirmer à propos du pacte d’austérité budgétaire : « Le paquet fiscal forcera les pays à poursuivre des politiques d'austérité qui ont pourtant déjà montré leur inefficacité. » Il est vrai que ses erreurs tendent à se répéter. A propos du référendum en Irlande, en mai dernier il avait déliré: « J'ai beaucoup réfléchi, ce n'est pas facile. Je leur conseillerais de voter non. » Son aveuglement fait de la peine. Sur le "pacte de croissance" de l'UE vanté par Hollande, il aurait vraiment mieux fait de lire Baverez avant d’oser dire comme dans « Der Spiegel » : « C’est un pistolet à eau contre un rhinocéros qui charge. Ce sont des choses ridicules et insignifiantes ». Il va de soi que Xavier Timbeau, ce dangereux gauchiste, directeur du département analyse et prévision de l'Office français de conjoncture économique, OFCE, devrait être condamné à apprendre par cœur l’œuvre de Nicolas Baverez pour avoir osé déclarer à Médiapart : « Quand on combine ce qui se passe au niveau français et européen on arrive à une stratégie perdant perdant qui aggrave la situation, on rentre dans cette décennie perdue pour l'Europe dont nous allons payer très cher les conséquences ». Qui ira réveiller Nicolas Baverez et ses semblables qui nous mènent au désastre ?


321 commentaires à “Et maintenant, c’est la Fête !”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Poncet dit :

    Une fois n'est pas coutume, je vais me joindre au concert des critiques. Ou plutôt, des sceptiques. " (...) la moitié de la population étudie" au Venezuela. Et l'autre moitié produit ? A moins que beaucoup ne produisent et étudient en même temps ? Ou que la rente pétrolière suffise à faire du Venezuela un pays d'étudiants ?
    Pour le moins, l'information manque de précision. Telle quelle, elle n'est pas crédible.

  2. j-jour dit :

    Jean-Luc Mélenchon,
    Vous insistez dans le discours des journées parlementaires sur l'idée qu'avec l'élection de François Hollande, "nous avons gagné". Bien qu'ayant finalement voté pour lui au second tour, à aucun moment, je n'ai eu le sentiment d'"avoir gagné" avec la victoire de Hollande. Et quand je vois clairement expliquer dans cette vidéo par un des économistes atterrés ce qu'implique ce dispositif du nouveau Traité européen que ce gouvernement s'apprête à nous faire subir, sans même que le Président de la République Française ne daigne en dire un mot lors de ses passages télévisés, je regrette d'avoir été complice de la promotion de ce gouvernement, sentiment que la politique de Valls à l'égard des Roms me fait aussi éprouver.

  3. Jean-François91 dit :

    @203 Poncet

    Il faut aussi regarder de près la structure démographique du pays.
    Si 44% de la population a entre 5 et 24 ans et si des programmes de formation pour adultes sont offerts en grande quantité...
    Il serait enrichissant d'en savoir plus.

  4. Cathar(31) dit :

    Pour des infos en profondeur sur le Venezuela, les programmes sociaux en cours, les politiques conduites, voir ici. Des infos et des données au plus près du terrain, qu'un DCB ou autre journaliste touristique ignoreront du haut de leur superbe, tellement imbibés qu'ils sont de leur "supériorité" européo-centriste.
    A Jean-François (205) et Poncet (203): du vécu pour illustrer en quoi consistent concrètement les programmes mis en oeuvre par le gouvernement bolivarien: cet ami vénézuélien, la cinquantaine, parti en pleine adolescence, sans avoir pu terminer ses études, de sa campagne pour vivoter dans la grande Caracas de petits cours de musique de-ci de-là; quelques années après l'arrivée de Chavez il a pu bénéficier de cours techniques en échange de l'exploitation de lopins de terre mis à disposition dans son village natal... Dignité retrouvée, humanité restaurée, ne serait-ce qu'avec ce petit diplôme de technicien agricole qui lui a permis de démarrer une nouvelle vie plus sûre, plus confiante...

  5. DAVID JV dit :

    @ j-jour
    "Jean-Luc Mélenchon, Vous insistez dans le discours des journées parlementaires sur l'idée qu'avec l'élection de François Hollande, "nous avons gagné"."

    Oui, je comprends ce que tu veux dire. Et moi non, plus, je n'ai pas l'impression d'avoir "gagné". Pour autant, Jean-Luc a raison d'exprimer cette "victoire" car cela permet de légitimer nos attentes, nos demandes nous, les "ayants-droits" de la victoire, nous, qui avons fait la victoire.
    La volonté du peuple a été de placer la barre à gauche au sortir de plus d'une décennie de cap à droite. Donc, il est stratégiquement important de replacer les choses de la sorte, dans cette perspective.
    Excellente intervention de Jean-Luc Mélenchon aux journées parlementaires, je souscris.

  6. Courrierlecteur dit :

    Bon, faut pas le dire... Par moments, j'ai vraiment l'impression que quelqu'un est en train de lire par dessus mon épaule, quand je rédige un message "limite", miraculeusement il prend une bien étrange direction. C'est pas plus mal. "Ardent à la lutte!" Il y a du travail. Si on ne réagit pas avec ce traité austéritaire, on va se retrouver dans une "belle" Merkhollandozy.

  7. citoyenne21 dit :

    Perso je préfère qu'on soit perçus comme des ayant-droits que comme des cocus ! Hollande n'est sur le trône que par rejet de Sarkozy, point barre ! et nous n'avons, nous électeurs FdG, que contribuer à faire tomber Sarko ! Que les électeurs socialistes se réveillent une bonne fois pour toute et cessent de se réfugier dans le déni ! Hollande va réaliser ce que Sarkozy n'a pas eu le temps de faire ! Il se le dit même au sein des Ministères, dont l'enveloppe budgétaire de certains va être gravement amputée en 2013 et ça commence à faire mouche ! "pire que Sarkozy", on peut entendre....

  8. Thierry_M dit :

    @ Jean-Luc.
    Tu nous expliques la politique mise en œuvre par Chavez, analyse de l’homme politique.
    J’entretiens par l’intermédiaire de la messagerie de Libé, une correspondance avec un Français qui vit au Venezuela depuis treize ans. Voici sa réponse sur le quotidien de la population.

    Vous me demandiez si on vivait mieux avant Chavez, en toute objectivité, oui.
    Les plus pauvres sont moins nombreux.
    Pour les pauvres la situation s'est même dégradée. Le salaire n'arrive plus à assurer le panier de la ménagère (enquêtes officielles). L'accès à l'école est plus difficile (coût des uniformes, des matériels scolaires). Le coût des uniformes et chaussures réglementaires, matériels scolaires, PAR ENFANT est d'environ 1400 Bs. Le salaire moyen 1800 Bs !
    Je ne parle pas de l'inflation !
    Tout est importé et évalué en dollar (entre temps on exècre le dollar). Il y a trois ans, le samedi le dollar est à 2,150 Bs. Chavez annonce que le lundi suivant le dollar sera à 4,3 Bs.... ce qui fût fait!
    Je vous laisse imaginer l'impact sur les ménages, 80% des besoins étant importés.
    La classe moyenne basse : sa situation s'est dégradée nettement.
    La dégradation est moins forte dans la classe moyenne haute.
    La bourgeoisie et haute bourgeoisie : peu ou pas affectée.

    Je viens enfin de trouver des lames de rasoir.... après plus de 4 mois!
    Vous n'allez pas me croire, c'est pourtant la réalité : environ 24 euros les 4 lames! Si on ramène le prix par rapport au "SMIG" vénézuélien, cela correspondrait, pour un smicard français, à payer 125 euros les 4 lames de rasoir
    Qu'en dites-vous ?

    Que dois-je faire des deux informations ?

  9. Poncet dit :

    Thierry_M, relisez vous, votre commentaire est incohérent.
    Quant à l'analyse d'une personne qui parle de "classe moyenne", elle me fait rire... la structure de la répartition des richesse suit une courbe sur laquelle une "classe moyenne" ne peut exister que s'il y a une politique de forte redistribution des richesses. Sinon, la "pente naturelle", celle d'une société où la liberté de s'enrichir est totale, c'est une courbe asymptote à l'axe des abscisses pour 80% de la population, et asymptote à l'axe des ordonnées pour les 20% restant. Au milieu, il n'y a rien.
    J'ignore quelle est la réalité de la répartition des richesses au Venezuela. Sans doute beaucoup plus inégalitaire qu'en France, et certainement pas de la faute à Chavez. Mais, quoiqu'il en soit, s'il existe vraiment une "classe moyenne", c'est que Chavez a réussi à imposer des mesures de redistribution.

  10. j-jour dit :

    @Thierry_M
    A propos du Vénézuela, qui croire "en tout objectivité" La CEPAL selon ce site?
    "La CEPAL, l´organisme des Nations Unies chargé de mesurer le développement économique et social en Amérique Latine, reconnaît dans son rapport de janvier 2012 les réussites du Venezuela en matière de réduction de la pauvreté.
    Selon la CEPAL, le Venezuela est le deuxième pays d’Amérique latine dans la liste de ceux qui ont réduit la pauvreté au cours des 12 dernières années, derrière l’Equateur qui entre 1991 et 2010 l´a fait reculer à 26,4%. Ces données provenant d’un organisme internationalement reconnu contrastent avec celles des centres d’étude de l’opposition vénézuélienne qui, sans référence empirique valide ou fiable, maquillent les données pour conclure que dans notre pays, la pauvreté s’est aggravée.(...)"

  11. Chantal Charles dit :

    Combien vous avez raison d'insister sur l'union du FdG ! J'ai honte en tant que communiste de ce" retour à la maison ", je le vis continuellement dans notre tout petit comité, comme il est difficile de s'entendre de se comprendre, l'enjeu est tellement important que nous n'avons d'autres choix, "le parti des non encartés" aura raison contre ces luttes intestines improductives, mais l'actualité économique devra mettre tout le monde d'accord c'est pour cela que nous militons. Quoi qu'il en soit, sans vous rien n'aurait été possible, nous vous devons tout et tant pis pour les grincheux ! Que notre manif soit un succès et que personnes ne trainent les pieds surtout, amicalement.

  12. christine dit :

    Merci à Chantal Charles de savoir dire ce que "je voulais dire", mais sans savoir le faire. Je vis la même situation dans ma section et non dans ma cellule -ce qui est plus important pour ceux qui connaissent- quel tristesse.
    C'est quand même bien de savoir exprimer ce que l'on ressent ! Courage Mélenchon, sans toi nous n'aurions pas fait 11%.
    T'es un politique ! tu sais comment ça se passe.

  13. Antraigues dit :

    Vénézuela : en effet, ne faut- il pas se méfier des témoignages du genre "l'anonyme qui habite sur place", bien entendu invérifiables, et trouvé sur la messagerie de "Libé", (vous savez le journal qui tirait à boulet rouge sur le FdG)...
    J'ai pour ma part entendu des témoignages qui disent exactement le contraire.

  14. citoyenne21 dit :

    Je trouve que venir au FdG quand on n'est ni une ex-socialiste, ni une ex-communiste, ni une ex quoi que ce soit d'ailleurs, c'est plus simple à gérer je pense que pour les dogmatiques ! au moins je sais pourquoi je suis ici et je ne m'embarrasse pas des points de vues des uns et des autres ! Moi aussi je pense que sans la manière vaillante de Jean-Luc Mélenchon, d'avoir porté les idées du Fdg, il est peu certain qu'on aurait pu décoller et qu'on continuerait à exister encore après les élections ! Et les Chassaigne et autres y ont contribué aussi à leur manière ! alors stop aux querelles intestines !

  15. turmel jm dit :

    Chantal Charles, Christine
    Allons allons. Je suis des vôtres et je vous crois sur parole. J'ai également entendu cela ici et là dans deux stands à la fête de l'Huma (j'ai dit le reste gentiment mais fermement). Il vous suffit de regarder autour de vous, et d'écouter également ailleurs que chez nous, ce n'est absolument pas la mentalité dominante. Parlez en aux camarades du Nord pas de Calais qui avaient voté en grande majorité pour notre Dédé national et qui aujourd'hui sont fier et heureux de récolter les fruits du travail en commun FdG avec JL Mélenchon.
    L'heure mes amies doit être à la lutte et à l'espérance. Allez les copines, nous allons faire tout ce qui est en autre pouvoir pour réussir la manif du 30 septembre. ok?
    Je me permet de vous embrasser, et nous ne lâchons rien!

  16. christine dit :

    turmel jm
    Trop gentil, t'inquiètes, je serai là le 20 en plus je travaille à la CGT ! ça me fait toujours de la peine pour ceux qui se donnent du mal tu comprends.
    Merci de ta réponse rapide pour nous remonter le moral !

  17. ermler dit :

    @ Thierry M (12h20)
    Il est étrange le message de votre correspondant au Vénézuela. Rien que le début :
    Vous me demandiez si on vivait mieux avant Chavez, en toute objectivité, oui.
    Les plus pauvres sont moins nombreux. Pour les pauvres la situation s'est même dégradée

    En résumé : On vivait mieux avant, les pauvres sont moins nombreux, mais leur situation s'est dégradée ! C'est quoi cette bouillie incohérente ?
    125 euros les quatre lames de rasoir ! A ce prix là, tous les pauvres sont forcément barbus ! Non ?
    Donc le peuple vénézuelien vit moins bien qu'avant mais il est tellement bête que, depuis dix ans, il vote massivement pour ceux qui l'ont apprauvri !
    Ce qu'affirme votre correspondant sur l'aggravation de la pauvreté et l'accès à l'éducation est radicalement infirmé par toutes les études. Alors j'ai quelque doutes sur "l'objectivité" de votre "correspondant". Pas vous ?

  18. ventdebout-38 dit :

    Soyez réaliste. Sans, au minimum une grève générale et illimitée, nous n'arriverons à pas grand chose.

  19. Thierry_M dit :

    @ Poncet – j-jour – Antraigues
    Je ne fais que rendre public un échange privé. Cette personne répond à la question posée, avec sa perception propre de la vie là-bas. Je sais très bien qu’elle ne porte pas Chavez dans son cœur.
    Lorsque l’on donne le prix de lames de rasoir, ça parle à tout le monde j’espère.
    J’ai souhaité porter à la connaissance de Jean-Luc et de vous tous, ces quelques lignes.
    Ma question est toujours posée. Jean-Luc vient de passer quelques semaines dans le pays, il doit connaitre le prix des choses de la vie courante.
    Comment traiter ce genre d’information.
    @ ermler, j’ai eu la même réflexion. Mais il dit « Les plus pauvres », puis « Pour les pauvres ».
    On n’est pas obligé d’acheter des lames, les anciens se rasaient avec le couteau.

  20. DAVID JV dit :

    @ Thierry_M
    Ton truc tuyau, c'est du pipeau joué par quelqu'un qui parle en plus pour d'autres (les plus pauvres). Mais qui est il pour le faire et surtout pourquoi les élections constituent, les unes après les autres, un démenti formel de ce qui est affirmé dans ce message. Ca ne tient pas la route une seconde, franchement.
    On sait parfaitement ceux qui rejettent la politique de Chavez : c'est l'ancienne classe bourgeoise dominante, celle qui détient les médias et maîtrise l'information d'ailleurs. Comme c'est curieux !
    Quand à Libération, faut il te rappeler ce que ce journal a à son actif ? Te souviens-tu la campagne présidentielle, les articles qui conspuaient le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon ? Et qui exhibaient la lepénisation des esprits ? Qui se faisaient les chantres du vote utile ?
    Il est un fait aujourd'hui que les médias "de gauche" (entre guillemets hein !) ont une fâcheuse tendance à préférer l'hypothèse d'une montée de l'extrême droite que de notre Front ! C'est lamentable ! Regarde la ligne éditoriale de Charlie Hebdo, tant du temps de P. Val qu'aujourd'hui, tous les membres du cercle de l'oratoire, soi disant de gauche et en même temps proche des néo-conservateurs. C'est pas dingue ça ?
    Pour l'ensemble de ces raisons, je me permets donc de remettre assez radicalement en cause les propos que tu cites dans ton post.
    "Les temps sont flous" comme disait Dutronc.
    Gardons le cap !

  21. Courrierlecteur dit :

    @Thierry_M dit:19 septembre 2012 à 17h48
    "Comment traiter ce genre d’information*." (Perfide* sur le Vénézuéla)

    Il existe une encyclopédie qui se nomme Wikipédia. Chacun peut y apporter sa contribution, à condition d'avoir des sources fiables. Il n'est pas sûr qu'avec la source des informations qui sont communiquées sur le Vénézuela dans les messages de Thierry_M 19 septembre 2012 à 12h20 et 19 septembre 2012 à 17h48 cela suffise à modifier les informations que l'on peut lire dans cette encyclopédie: "en termes de revenus par habitant, il dépasse largement la Colombie et se hisse au niveau du Brésil et du Mexique."[...]"Grâce aux exportations d'or noir, les caisses de l'État sont pleines et les centres commerciaux ne désemplissent pas. Le pouvoir d'achat au Venezuela est largement plus élevé que dans les autres pays sud-américains tels que l'Équateur ou le Pérou. Les prix des denrées de base sont fixés par l'État..."
    Qui sait? Ce prétendu correspondant du Vénézuéla rédige peut-être ses messages depuis Montretout?

  22. libre62 dit :

    Trop excellent sur Europe 1, Jean-Luc Mélenchon comme à son habitude, défenseur des libertés dans le respect de chacun et se plaçant avec le Front de Gauche comme le recours à gauche dans une vraie démocratie! On lâche rien!

  23. Peska dit :

    Beaucoup pensent que La Pen se frotte les mains et qu'après avoir contribué à la défaite de Sarkozy, elle n'attend plus que celle de Hollande pour se baisser et ramasser le pouvoir. Erreur ! C'est Sarkozy qui a semé ensemencé le champ et récoltera. Sarkozy qui unira droite extrême et extrême droite.

  24. Ne perdons pas notre temps avec ce témoignage selon lequel les vénézuéliens étaient bien plus heureux avant Chavez. Sa fiabilité est de 0 sur 20. C'est évidemment de la grosse propagande avec ses gros sabots. A nouveau je vous invite à lire les deux pleines pages consacrées au Vénézuela dans le Monde Diplomatique de septembre (pages 18 et 19) écrites par un universitaire vénézuélien, qui sait de quoi il parle et ne pratique aucunement le culte de la personnalité. Le sérieux incontestable du journal (un des seuls vraiment fiable en France) est un gage supplémentaire de sérieux. De plus cet article fourmille de faits et de chiffres, attestés par des organismes reconnus internationalement. Il démontre aussi à quel point le mensonge est l'arme préférée des opposants au régime. On parle aussi abondamment du candidat (de la CIA) qui se présente contre Chavez. Croyez moi, "y a pas photo ! ". Je me permets de vous conseiller de mettre sans hésiter ce "témoignge" à la poubelle, et de passer à autre chose !

  25. libre62 dit :

    @ ceux qui ne l'ont pas encore visionné, le discours aux journées parlementaires d'hier:
    lien

  26. Cécile 63 dit :

    @ventdebout 17h42
    Soyez réaliste. Sans, au minimum une grève générale et illimitée, nous n'arriverons à pas grand chose.
    Tu as peut-être raison sur le TSCG en lui-même, mais les actions de mobilisation et le fait d'écrire à nos chers parlementaires peut avoir un impact sur certains pour qui la pilule est vraiment grosse à avaler. D'après Médiapart, il y aurait un enjeu sur la loi organique imposant la règle d'or qui sera votée en même temps que le TSCG. En effet, les députés UMP pourraient ne pas voter cette loi organique au prétexte qu'ils voulaient une inscription de la règle d'or dans la Constitution elle-même (ce serait un peu idiot, mais ne sous-estimons pas les incohérences de la politique politicienne). Et puis la FSU appelle (enfin) à manifester le 30. Elle "a pris contact avec les organisations syndicales qui rejettent la ratification de ce traité (CGT, SOLIDAIRES, UNEF) et les rencontrera prochainement pour échanger sur les nécessaires débats et actions communes" et " pèsera dans cette rencontre pour élargir l’arc syndical des signataires de l’appel « Non à l’austérité permanente - Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe »" Donc, si on continuait à ne rien lâcher en essayant d"éviter de démotiver les troupes?

  27. Diogene dit :

    @Cecile63 227
    Bien d'accord avec toi !
    La grandeur de la tache et surtout le calendrier très serre ne rendent pas les choses faciles. Un certain découragement peut tenter certains. Le combat n'est pas une fête, mais nous savons pourquoi et pour qui nous le faisons, c'est ça qui donne l'élan nécessaire ! Rien que de penser a nos voisins Grecs, Espagnols, Portugais me donne chaque jour cette force. Ceux qui veulent précipiter les peuples dans la misère sociale et a la confiscation de leurs droits fondamentaux misent sur la résignation. Seule la prise de conscience du plus grand nombre peut changer la donne, c'est pourquoi il ne faut pas baisser les bras et continuer notre travail : il n'est pas nécessaire, il est vital ! Ne baissez ni les bras ni les yeux, ne lâchons rien.

  28. marechal dit :

    On a beaucoup parlé ici du 30 septembre, à la fête de l'Huma les autocollants partisans "je manifeste" étaient visibles. Très bien. Pourquoi diable avons nous mis de côté le 21 ? Ah si quelquefois la stratégie de com du FdG pouvait être ce que la sardine est à l'huile...
    Questions. Il y a combien de militants du PG qui bouent ici ? Combien de militants frustrés qui n'ont pas de nouvelles de leur comité pour prévoir le 30 ? Oui je sais y a pas de tunes etc... et alors ? Dans mon œil y a une prunelle assez précieuse pour voir quand ça patine sur place, elles sont où les affiches pour le 30 ?

  29. Fabien dit :

    Un propos toujours aussi stimulant et enlevé, merci à vous.
    Mais je vous trouve tout de même bien indulgent envers Cohn-Bendit. Contrairement à Eva-Joly - qui à ma connaissance ne s'était encore jamais exprimée sur le sujet- c'est un récidiviste de l'attaque bête et méchante contre Chavez (je me souviens en particulier d'une assimilation particulièrement sotte entre Chavez et Orban, censée être insultante...pour le second!), et plus généralement contre tout ce qui prétend égratigner un tant soit peu l'ordre néo-libéral. Pour le réfuter, votre plume se ferait presque caressante!
    Je m'explique mal les raisons d'une telle bienveillance. Je comprends qu'on apprécie le bagoût du personnage, mais cela ne doit pas faire oublier ses prises de position. Alors? Est-ce un effet générationnel? Derrière le vernis pseudo-libertaire du bonhomme, je vois surtout l'un des plus aveugles partisans de l'Europe libérale, défenseur depuis des lustres d'une vision de l'écologie qui surtout n'effraie pas les possédants. Y-a-t-il autre chose? Je serais fort aise de le savoir.

  30. crussolrouge dit :

    Je ne serai pas à Paris le 30 septembre! Je constate que peu d'affiches appellent à cette manif et surtout je ne comprends pas qu'il ait été exclu d'organiser des manifs régionales, locales.

  31. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Au sujet du traité, pour récapituler, si je comprends bien (sinon merci à vous de m'éclairer) les comptes publics ne vont-ils pas être livrés aux spéculateurs? Derrière ces spéculateurs peuvent très bien œuvrer des puissances étrangères dont l'intérêt est tout à fait contraire à celui de la France ou à celui de l'Europe. L'intérêt d'un spéculateur "ordinaire" n'est pas forcément non plus de relancer l'activité économique de la France, mais bien au contraire de l'affaiblir, de l'appauvrir, pour pouvoir racheter entreprises, patrimoine français etc... à moindre coup, et pouvoir aussi réduire à l'état d'esclavage les forces de travail.
    L'argent n'est-il pas le nerf de la guerre?
    La signature de ce traité qui implique la perte de la souveraineté économique de la France, n'est-ce pas là de la Haute Trahison? Une atteinte à la sureté (économique) de l'État?
    Peut-être est-il naïf de croire que tous les députés ne sont pas des traîtres, ou des étourdis, qu'ils ont une indépendance de vote, et qu'ils réfléchissent bien avant de dire oui à un traité "qui n'est pas parfait"?

  32. citoyenne21 dit :

    A Marechal qui s'interroge de ce que font les comités FdG, De mon côté, ils ont mis le paquet, affiches et tracts reçus par mail et modèles de lettres à envoyer aux députés et sénateurs avec leurs coordonnées + réunion prévue pour expliquer le TSCG ! N'est-il pas fait la même chose partout, là je n'en sais rien ! Par contre rien n'empêche de transférer les documents reçus aux gens d'autres régions dont on a les adresses mail...

  33. Ouilya dit :

    Quand je pense que je ferais la route depuis le Nord à genoux pour cette manifestation mais avec un déambulateur c'est hors de question. Alors, quand je lis des posts tel celui de crussolrouge, ça m'agace.
    Depuis chez moi, j'affiche à mes fenêtres les explications du traité, ce qu'il implique d'une manière simplifiée, les dates des manifestations et le pourquoi. Car plutôt que de râler sur le manque d'affiche, je le fais moi-même.
    Et ceux qui critiquent, qu'est-ce qu'ils attendent des autres qu'ils pourraient faire eux-même ?
    C'est pourtant clair, n'attendez pas les consignes.
    fraternellement.

  34. lilou 45 dit :

    Nouveaux crachats de DCB sur Chavez et Jean- Luc ce matin sur RMC. Ce bourgeois de la fausse gauche a un fumet qui sent de plus en plus la bennes à ordures.

  35. On peut lire un article sur la situation avant Chavez au Venezuela sur mon site : "I. Chavez, le Vénezuela, « Le Monde » et la Révolution…" parmi les articles et § 8. Actualités d'ailleurs à l'époque, le président était social-démocrate et membre de l'Internationale socialiste.

  36. Invisible dit :

    Moi, il me semble que c'est évident : choisir, c'est renoncer. Donc faire une grosse grosse grosse manif à Paris, c'est renoncer à en faire des moyennes en province. C'est un choix, c'est aussi un pari. Qui ne tente rien n'a rien. De nos jours, tout le monde veut tout. Ben non, c'est pas possible. Faut arrêter de se comporter en consommateur. Moi, je ne mets pas d'affiche à ma fenêtre car je suis trop poltronne, mais j'abreuve mes correspondants par mails, qu'ils le veillent ou non, d'infos (sélectionnées au mieux, résumées, pré-mâchées) sur Mélenchon, sur le traité, sur le 30. Ça doit souvent les barber, mais au moins, ils ne pourront pas dire que personne ne les avait prévenus.

  37. Invisible dit :

    J'avais oublié : le meilleur média c'est nous.
    Autre mantra Front de Gauche : si tu ne t'occupes pas de politique, la politique s'occupera de toi. Et aussi : si vous faites les moutons, vous serez tondus.
    On ne gagnera pas en une fois. On ne fait que démarrer.

  38. Pierre dit :

    (Ceci est une réflexion personnelle.) Les médias dominants sont en général le véhicule de la doxa, ce n'est rien de le dire. Enfin! Le camarade Jean-Luc pose le camarade Chavez en cas d'école de la résistance aux médias, indépendamment du fait du côté inspirateur de la personne. Je relie cela à son (Jean-Luc Mélenchon) appréciation de l'apparition de nouvelles caricatures dans Charlie-Hebdo (voir Libé) et au commencement d'attaque de Paul Ariès (voir site PG) contre Soral et son outil de propagande "Egalité et Réconciliation" (voir son discours avec San Giorgio et particulièrement le passage sur la chasse : là, il se coupe, c'est un beauf'). Sans oublier les reformulations répétées, les démontages d'idées reçues (parce que données ! et par qui donc?), les demandes de précision aux interviewers divers etc. du toujours même camarade Jean-Luc Mélenchon quand il passe dans les médias parlés ou télévisuels. Tout cela, et bien d'autres choses que vous aurez remarquées de vos côtés, me semble être le début de la mise en forme d'une critique plus générale du système médiatique. Voilà ce qui me semble se jouer en cet instant.
    Dans cet esprit, je me suis bien régalé à la lecture de Pierre Bourdieu déjà cité ("Sur la télévision suivi de L'Emprise du journalisme", comme avant-goût, bouquin), au visionnage de "L'Abécédaire" de Gilles Deleuze (par exemple, aux chapitres G comme gauche, R comme Résistance et aussi quand il parle du "devenir-révolutionnaire" et de l'avenir des révolutions qui sont deux concepts opposés), Normand Baillargeon, déjà cité sur ce blog me paraît aussi très tonique ("Manuel d'autodéfense intellectuelle", bouquin); sans oublier Noam Chomsky déjà cité ("La Fabrique du consentement/Manufacturing consent" en vidéo), François Brune (pas le curé, l'autre!, dans "De l'Idéologie aujourd'hui", bouquin), le site Acrimed (Action Critique Médias) etc etc. Pour la petite histoire, je précise que je n'ai pas fait beaucoup d'études et me considère comme un autodidacte. Et, in fine, quelques slogans comme un quizz : Yes, we can! /Voilà l'homme tout entier s'en prenant à sa chaussure alors que c'est son pied le coupable/(...) du mieux que je peux et du peu que je mieux/ Les aristocrates à la lanterne/ Je vous ai lu ce matin, Monsieur, d'un derrière distrait.
    Salut et fraternité.

  39. marechal dit :

    @ Citoyenne 21
    Merci de m'avoir répondu ma belle camarade de combat, et content d'apprendre qu'en pleine cambrousse ça se bouge le popotin
    @ Ouilya
    Tatata, si tu crois que je dis ça pour le simple plaisir de râler camarade tu te trompes : la consigne "n'attendez pas les consignes" c'est bien beau, mais dit moi : comment ce fait-il que devant un événement aux enjeux si importants les affiches grands formats ne soient pas de la fête et à paris et en Banlieue comme aux présidentielles ? Les comités PG terrassé par le PS aux législatives sont-il moribonds à ce point ? (c'est le cas du mien semble -t-il...)
    Question :
    Il en est où l'argent pour refaire de belles affiches à coller partout ? il y a eut des sous de reverser depuis les présidentielles. Et autant que je sache ces deniers devraient servir à la lutte et à être visible du quidam...sinon il va croire quoi le quidam encore ? ; qu'on se gratte la nouille avec ? le "tous pourri" et tutti quanti sera à nouveau sa référence ? il nous observe le quidam faute d'avoir des oreilles...du moin il me semble...
    Et il serait fort regrettable de disposer des moyens de nous faire entendre sans les utiliser.
    N'est-ce pas ?

    Et puis quoi ? moi je veux bien en coller des affiches de ma propre facture avec mes moyens rien qu'à moi c'est pas le problème, et quand j'aurai plus assez de format A4 je collerait volontier des post it sur la tête des somnambules dans le métro de paname... c'est évident que je vais faire comme ça, c'est tellement efficace...
    pour l'instant je m'occupe de convaincre ceux qui ont un peu de braise entre les oreilles pour propager l'humain d'abord, bref je fais comme tous le monde ici. Mais c'est d'une autre chose dont je parle : je parle d'un travail d'équipe digne de ce nom sur le plan national avec nos moyens "d'ayants droits ".
    Autre question :
    Et le 21 au panthéon c'est pour le décor ?

  40. J-jour dit :

    Y aura-t-il une vie et une liberté politiques dignes de ce nom si le TSCG passe? Quand j'entends Jean-Luc Mélenchon nous prévenir contre la police politique à laquelle seraient soumis tous les comptes de France et de Navarre, quand j'écoute Jacques Généreux nous avertir d'un crime contre la démocratie de l'adoption d'un tel traité: "A quoi sert de voter pour un gouvernement qui ne sera pas souverain pour décider ce qui est à l'origine de la démocratie la collecte des impôts et l'usage des fonds publics?", je me dis que la conséquence logique et l'acte symbolique nécessaire seraient de brûler notre carte d'électeur si le TSCG passe. Que cela représenterait quelque chose de concrètement signifiant pour ceux pour qui la mise en place de ce système mortifère paraît relever d'un monde théorique qui ne les atteindra pas.

  41. Michel Berdagué dit :

    Entendu Madame Guigou ce matin : ce traité n'est pas bon, issu de l'héritage de l'Ex, c'est pas nous, mais c'est : oui !
    Logique quand t'es pas d'accord tu approuves, c'est comme certains écolos qui se contorsionnent dans un langage de bois vert à se flageller, ah certains bagages sont lourds à porter.
    N'importe qui entendant ça, rejette encore plus la politique et le politique au moins ces délires et pourrait regarder vers une Alternative à cette U.E. sacrée et taboue question pouvoir financier dictatorial.
    Nous, en "normal" de pouvoir actuel, ne pouvons qu'être entendu mais comme cela demande un effort, nous sommes vigilants que les gagnants ne soient pas les pires.
    C'est pour cela que l'opposition à ce traité pour une U.E. des Peuples au pouvoir et le 30 doit envahir la rue et en masse.
    Nous allons marquer l'Hexagone à Gauche.

  42. Privatisation de la SNCF la honte, ils délocalisent eux aussi et suppriment des emplois, et ils font venir des polonais pour la maintenance.Là Hollande ne peut rien faire et Montebourg non plus? Mais où nous mène-t-on? On rêve. A quand les facteurs polonais en vélo voire à pied et tout le reste. La ficelle est grosse Mr Mélenchon que l'on vous tend, et plus tôt que prévu. Le bruit et la fureur et le tumulte qui gronde c'est pour maintenant ? Déjà la téléphonie, les assurances, la médecine, l'automobile,etc. C'est retour vers le passé, le moyen-âge.

  43. B.BALLESTER dit :

    Voilà c'est fait, je viens de poster sur 3 grands médias publics(France2, France3 et France Inter) un demande d'explication, un débat au sujet du TSCG. Il a suffit de quelques lignes et quelques minutes. Je vous invite à en faire de même.
    Quand je vois mes contemporains et leur fonctionnement, je suis d'accord pour que notre démarche se fasse par des exemples au sein de la communauté européenne, elle passera mieux auprès du grand public.

  44. Poncet dit :

    Un mot à propos de la privatisation de la SNCF, puisque l'on en parle (ce sera à l'ordre du jour du parlement en 2013). Cette opération est dissimulée derrière la création d'un "gérant de l'infrastructure unifié" (GIU), c'est à dire la disparition de Réseau Ferré de France (créé en 1997) et la réintégration dans une structure de la SNCF, de ses fonctions. D'une certaine façon, la fédération des cheminots est satisfaite puisqu'elle demandait cela depuis 1997. Différence par rapport à avant : le réseau est désormais ouvert aux entreprises "ferroviaires" (en fait ce ne sont que des tractionnaires) concurrentes. Il faut donc que ce GIU-SNCF soit "indépendant" de l'entreprise ferroviaire-SNCF. Ce serait tout à fait possible dans le cadre de l'établissement public qu'est la SNCF, puisqu'il existe déjà une structure indépendante, la DCF (direction des circulations ferroviaires). Mais par un tour de passe-passe dont nos élites sont coutumières, elles nous expliquent que la création de ce GIU implique la transformation de la SNCF en société anonyme, comme l'est devenue la DB et pour être "eurocompatible". Il y a donc deux sujets, dont l'un (l'objectif fondamental) risque d'être occulté par l'autre.

  45. rodfab dit :

    Bonjour,
    En écoutant diverses interventions FdG dans les médias je me rends compte qu'il faut faire attention à ne pas utiliser la Novlangue de l'adversaire. Il ne faut plus dire dette publique ou déficits publics, ce sont des mots négatifs. Il faut les remplacer par exemple par: investissements publics, fonctionnement public. C'est dur d'être pour une dette mais il n'en est pas de même d'un investissement.

  46. HYBRIS dit :

    Un nouveau jeu.
    Lundi soir vers 19 30 sur RTL, l’émission « On refait le monde », animée par le très délicat M-O Fogiel. Autour du thème « Selon un sondage, en 2012, 2/3 des Français voteraient NON à Maastricht », quatre concurrents s’affrontaient. Outre P.Lescure, un ex de la télé branchouille, le trio de contestataires bien connus, A.Duhamel, Y.Thréard, R.Cayrol. Le jeu consistait à discourir tant et plus sur le thème sans jamais prononcer les mots tabous éliminatoires. En l’espèce pour expliquer le revirement d’opinion des Français, il ne fallait à aucun prix, sous peine d’exclusion, évoquer les concepts d’Europe libérale, d’Europe sociale ou des mots approchants. Eh bien rassurons tout le monde, nos quatre facétieux amis ont tous surmonté cette épreuve avec brio.
    On a juste envie de leur dire : c’est très bien les gars, continuez comme ça. Vous croyez que ça va durer toujours. Vous vous trompez lourdement…
    .

  47. Courrierlecteur dit :

    @rodfab à 14h17
    "attention à ne pas utiliser la Novlangue de l'adversaire."

    Très juste. Dans mon esprit de non économiste, l'expression "gestion des comptes publics" m'interpelle beaucoup plus que "gestion de la dette". De même, abandon de souveraineté économique, comptes publics entre les mains de spéculateurs (plutôt que entre les mains de Banques ou de financiers).

  48. Poncet dit :

    Excellent, Hybris. D'accord avec toi. Qu'ils continuent comme ça, c'est bon pour nous.

  49. Les cathos disent parfois que "les voies du Seigneur sont impénétrables". Les oligarques pourraient dire que les voies de l'ultra libéralisme sont impénétrables et très diverses selon les pays. Il faut vraiment que les citoyens aillent eux mêmes aux infos en étant leurs propres jouirnalistes, pour y voir clair. Le but est le même : vider la démocratie de tout contenu réel, priver ainsi les politiciens de tout moyen de faire prévaloir l'intérêt général, afin que les privilégiés se remplissent toujours plus les poches. Aux Etats-Unis, ils n'ont aucun scrupule et affichent brutalement la couleur. Le républicain Romney a comme objectif le "dépérissement de l'Etat " non que la clase ouvrière ait pris le puvoir, mais les 1% ! Il veut donc confier toutes les missions de l'Etat au privé et, concernant les affaires sociales, à la charité. Ne nous leurrons pas : l'oligarchie internationale veut aboutir au même résultat en Europe et a d'ailleurs fait d'immenses "progrés" en ce sens (qui sont en bon français des régressions et des reculs) ; mais, ne pouvant annoncer la couleur car ça ferait peur,elle avance masquée et entoure tous ses projets d'un épais rideau de fumée. L'hypocrisie, la manipulation, le mensonge sur les intentions vraies, sont cruciales pour endormir le peuple. Qu'il s'agisse du TSCG, de la privatisation de la SNCF, c'est toujours la même tactique de maipulation. Tout est embrouillé sciemment. Les textes et déclarations sont incompréhensibles, les journalistes, compétents ou complétément ignares peu importe, appellent à la rescousse des "experts" et ceux- ci "expliquent" au bon peuple le contraire de ce qui va se passer. Le temps que les bonnes gens comprennent, on est passé à l'arnaque suivante. C'est ainsi, au fil du temps, qu'on réalise que la République est dans le caniveau. Mais comme le cadavre bouge encore, et que cela dérange ces messieurs oligarques, il faut lui mettre une balle dans la nuque. C'est la raison d'être du TSCG.

  50. j-jour dit :

    Quelle belle transmission, pédagogique et vivante, d'informations sur le TSCG par un si jeune homme Mathhias Tavel!


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive