14sept 12
Version augmentée du 17 septembre 2012
La Fête est finie. Pour ce que j'en ai vu et vécu c'est une réussite. Mais je sais bien que ce mot ne va pas de soi pour une telle entreprise. Des millions d'euros sont mobilisés et, jusqu'à la dernière minute, c'est un enjeu pour le journal « L'Humanité » de savoir si les comptes seront bouclés en équilibre. Je ne sais pas si ce sera le cas. Je n'ai pas d'information à ce sujet.
En illustration de ce billet, une série de photos de Remy Blang sur le stand du Parti de Gauche à la Fête de l'Humanité 2012.
J'ai pris l'habitude, dorénavant, d'observer l'approche du jour de la Fête sur le visage du patron de l'événement : Patrick Le Hyaric. La tension qui monte en lui lui sculpte le visage. C'est un homme réservé d'habitude, au point de paraître lunaire quoiqu'il soit assez facile d'arriver à le faire sourire. Mais avant la Fête, je mesure le poids des angoisses qu'il porte à la tension de ses traits. Mercredi dernier, assis ensemble pour un petit café au bar des députés européens, je bavardais avec lui. Sitôt que vint le thème de la Fête, il retrouva en une seconde les traits si caractéristiques de cette angoisse particulière. J'évoque cet aspect de ce personnage parce que cela me permet de revenir sur la dimension humaine de tout ce que nous entreprenons. Déformés par la mentalité si spéciale des années 90, une mentalité consumériste qui a aussi contaminé l'univers des militants, beaucoup ont perdu parfois, et même souvent, la perception du rôle crucial des personnes qui se sont mises à la tâche et du poids de la responsabilité dont elles se sentent investies. Et il en va de même pour nous plus modestement quand il leur arrive d'installer notre grand stand à la Fête. Plusieurs centaines de camarades sont mobilisées. Sur certains postes de travail, il y a un roulement. Sur d'autres non, ce n'est pas le cas. Ainsi quand telle camarade, institutrice de son état, décide de proposer ses services pour faire des crêpes pendant quelques heures et qu'elle se voit entraînée, en quelque sorte, à rester clouée sur cette production pendant trois jours au rythme des demandes enchaînées d'estomacs insatiables mais si pressés ! Et puis, roulement ou pas, il y a les tâches lourdes, très lourdes, qui mobilisent pour quelques heures, dans un coup de feu si violent, toute l'équipe de la cuisine et du service parmi laquelle je reconnais toutes sortes de camarades jeunes et plus âgés que je côtoie le reste de l'année dans leur fonction municipale, professionnelle ou militante.
Responsable depuis deux ans du déroulement de l'ensemble de la vie de ce stand, Pascale le Néouannic y tient un rôle de chef d'orchestre. Elle doit non seulement s'assurer que chaque poste de travail est tenu et respecte son roulement, mais aussi que chacun des débats politiques organisés s'enchaîne dans les meilleures conditions possibles et aux heures prévues. J'ai pu observer qu'il existait dorénavant une équipe qui l'entoure. J'ai noté le renouvellement générationel. J'ai bien vu comment les cadences se sont intensifiées et accélérées. Sous la poigne de fer de Maryvonne, le poste de distribution de matériel militant fonctionne comme une horloge, sans pause ni trêve. A côté, le stand de notre librairie débite à longueur de journée et l'exercice des dédicaces permet d'humaniser la diffusion. Tout ce que produit notre collection « politique à gauche » aux éditions Bruno Leprince se diffuse à une vitesse incroyable. C'est dire combien est immense la soif d'apprendre qui nous entoure. Les années grises sont finies, bel et bien. Toutes générations confondues, jeunes, étudiants et anciens retraités s'ébrouent l'esprit ! Leur appétit est celui de connaisseurs. Des titres que l'on jurerait ailleurs "improbables" partent comme des petits pains. Ainsi ce « Robespierre, reviens ! » dont les 300 exemplaires disponibles sur le stand se sont tous vendus en deux jours. J'aime par-dessus tout la confusion des rôles et la modestie militante. Ainsi quand je découvre que le serveur du bar est un étudiant en philosophie à bac+6 et que la jeune femme qui l'aide est une sociologue.
Ainsi chaque fois que je croise une femme ou un homme de notre équipe, que l'on reconnaît à son foulard rouge ou à son bac, distribuant des tracts, jouant des sketches dans la rue, préparant les chaises pour le débat avec Jacques Généreux, avec Martine Billard et Aurélie Trouvé, avec Marc Dolez, avec Gabriel Amard et Jean-Luc Touly, je sais que toutes ces « petites mains » constituent à la fois une élite humaine et des personnages hors du commun, puisqu'ils sont là. J'ai fini par admettre qu'il valait mieux, pour le confort de tous, qu'une équipe particulière soit organisée pour s'occuper de moi. Tout pose problème avec moi. Comment pouvoir m'isoler pour me détendre, où me placer pour préparer mes interventions, rite auquel je ne veux jamais manquer, par respect pour ceux qui vont devoir m'écouter parfois beaucoup trop longtemps. Comment assurer que mes déplacements ne perturbent pas tout l'environnement, comment se garantir contre mon étourderie ou cette habitude perturbante que j'ai de m'arrêter sans cesse pour discuter avec tous ceux qui veulent m'interpeller, comment m'arracher à ces séances de photographies ou ces dialogues impromptus où je mets parfois beaucoup trop de passion avec des interlocuteurs qui ne sont pas moins déterminés que moi. Je rougis d'avoir à vous dire que tout ceci mobilise au moins une dizaine de camarades, entre l'escouade de service d'ordre, la surveillance des lieux où je me trouve, la collecte puis le tri des lettres, numéros de téléphone, carte de visite et cadeaux si gentils et souvent si émouvants que l'on me fait sans cesse, au fur et à mesure de mes allées et venues. J'arrête là la collection des images qui me viennent à l'esprit au moment de dicter ces lignes. Car dorénavant je dicte. Les programmes de reconnaissance vocale ont fait assez de progrès pour que cela soit possible. Et quand bien même j'ai perdu ma voix dans les discours que j'ai prononcés, la machine n'en a cure et suit mes mots, tranquillement.
Dans cette Fête j'ai rechargé mes batteries. J'ai pu goûter le décalage qui existe entre ce qu'en disent quelques médias venimeux et ce qu'en perçoit le grand nombre qui se trouvait là. Les persiflages de quelques apparatchiks qui voulaient se donner de l'importance en jouant un rôle de courtisans de Pierre Laurent, pour s'en faire les champions contre moi, ont certes beaucoup nui au travail que nous avions à accomplir lui et moi comme tous les autres. Deux jours d'images négatives sont le prix à payer pour leur insondable stupidité et leur goût des jeux de cours, sur le modèle fourni d'habitude par le Parti socialiste. Cela nous a, bien sûr, contraints à des séances un peu ridicules, et surtout jouées, d'embrassades et de compliments souvent très gênants pour moi qui ai horreur de tout ce qui s'apparente de près ou de loin à ce genre d'exercice. Ces petits jeux ont permis à des commentateurs qui n'attendaient que cela, décidés, d'enfoncer un coin dans la préparation de la manifestation du 30 septembre. Je crois que nous allons surmonter tout cela. Car sur les bases de notre mouvement, d'après tout ce que j'ai pu voir sur place, la manoeuvre est déjouée. Les regards sont acérés. Personne ne s'est laissé prendre au piège. À présent, la Fête étant finie, toute notre énergie est concentrée sur la réussite de la manifestation. Malheur à qui se met en travers de ce chemin ! Il faut jouer collectif maintenant ! Il n'y a parmi nous, certes, aucun César mais non plus aucun parti guide ni, par délégation, aucune coterie cheftaine ! Les centaines de contacts que j'ai pu avoir sur la Fête m'ont appris que par dizaines les unions locales et les unions départementales de maints syndicats, les sections et les cellules des organisations du Front de Gauche, partout, consentent des efforts immenses pour organiser sérieusement et massivement la manifestation. C'est à cela que nous devons préparer tous, sans réserve ni arrière-pensée, ce que nous allons faire le 30 septembre, qui sera un signal politique d'importance majeure, non seulement pour notre pays, mais pour l'Europe qui regarde. J'ai bien senti avec les unes et les autres, celui-ci, celle-là, au fur et à mesure de mes dialogues, que cette dimension était bien perçue de tous. J'ai confiance.
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Dans cette note je prends mon temps pour argumenter mon soutien à Hugo Chavez. Le faisant, je voudrais contribuer à la résistance morale contre les flots de mensonges et d’ordures qui sont déversés sur lui et son action par de très suspects « journalistes » et beaucoup de gens qui répètent sans savoir toujours de quoi ils parlent, comme le font Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly, hélas. Puis je polémique au sujet de Nicolas Baverez et de son dernier livre, dont les bonnes feuilles découvertes dans le « Figaro Magazine » m’ont exaspéré.
La Fête de « l’Humanité » est désormais un événement identifiant pour le Parti de Gauche. Comme pour des milliers de militants du PCF, ceux du PG se préparent des semaines à l’avance, organisent leur montée, donnent des rendez-vous sur la Fête, prévoient leur emploi du temps et leurs itinéraires sur place. Pour quelques-uns d’entre nous, la date de la Fête est un repère pour la publication de nos livres. Cette année on dédicacera de nouveau beaucoup. Les semaines qui précèdent sont donc celles d’intenses et ardents bouclages. Quelques-uns doivent aussi préparer des débats et des exposés. On y met la ferveur et le trac de jeunes gens, quel que soit son âge. Pour ma part, je bouclerai mon bagage sitôt que j’aurais fini ces lignes pour me préparer à vivre trois jours et deux nuits sur place. A peine rentré de Strasbourg, je repars donc. J’ai deux interventions à faire. L’une avec Pierre Laurent au stand du Front de gauche à propos de la Sixième République, l’autre au stand du Parti de Gauche sur le thème de la Révolution Citoyenne. J’ai aussi un large programme de rencontres de toutes sortes de délégations qui ont voulu me rencontrer et aussi de visites à des stands des partis du Front de Gauche et à ceux de l’Amérique du sud. C’est de la fatigue en vue, après cette semaine si dense. Mais c’est aussi une énorme moisson d’émotions, d’apprentissages et de choses à voir qui va se faire. J’en ai besoin à cette étape de la rentrée où il faut plus que jamais prendre soigneusement le pouls de ceux que je dois représenter ensuite.
Ce n’est pas au Parlement de Strasbourg que j’aurai eu ce type de contacts. Une fois de plus je n’y ai pas eu une seconde de temps de parole. J’ai pris ma revanche rageuse en rédigeant trente explications de vote, un record en une séance pour moi. Cette semaine, le Parlement européen a réussi la gageure de nous faire voter sur 38 textes et plusieurs centaines d’amendements en moins de trois heures. Une fois n’est pas coutume, la moitié de ces textes avait une valeur législative. Il va sans dire que pour mon équipe et moi, étudier l’ensemble de ces textes a représenté un travail abrutissant. Tous sont écrits dans un langage bureaucratique, traduits d’un mauvais anglais, quand on a la chance de recevoir les traductions à temps. Vous retrouverez tout cela sur mon blog Europe, comme d’habitude, avec les notices descriptives pour chaque texte soumis au vote. Je n’en dis pas davantage à cet instant. Il y a eu le discours sur l’état de l’union prononcé par Manuel Barroso à l’occasion de cette session. Il marque selon moi une étape dans le processus de désagrégation du pilotage européen. Barroso s’est en effet longuement épanché sur les objectifs du futur selon le mode verbeux qui est le sien. Mais cette fois-ci, cet homme dont on dit qu’il parle huit langues pour ne rien dire avait quelque chose à dire. Il a évoqué l’horizon de 2014 et les élections européennes : il y aurait à cette occasion une proposition de nouveau traité. Il a évoqué l’idée d’une fédération d’Etats nations. Je ne crois pas un mot de cela. Je pense qu’il accompagne une situation de fait. Madame Merkel veut un nouveau traité. Et tous les autres protagonistes doivent en tenir compte du point de vue de leur propre position ou de la place de l’institution qu’il représente. Le président de la Commission, Manuel Barroso, ne veut pas laisser l’initiative au Conseil ni, d’une manière ou d’une autre, aux Etats. C’est sa fonction qui veut ça. Ensuite, il y a une autre raison. Il connaît, comme nous tous, ce que voudra madame Merkel : le renforcement de « l’ordo liberalis », c’est-à-dire davantage de chaînes institutionnelles qui contiennent toute décision politique en matière économique. Cela c’est la hantise des « petits pays » et celle des dirigeants qui voient le désastre s’avancer. Mais c’est aussi une façon pour l’Allemagne de s’approprier l’Europe. D’où l’importance de bâtir des contre-feux « démocratiques », c’est-à-dire des moyens de combattre cette main mise qui s’exerce sous couleur d’orthodoxie budgétaire. En ce sens le discours de Barroso est un indicateur du niveau de tension que le gouvernement allemand a créé en Europe.
Le bon moment de ces quatre jours sur place, ce fut la réunion de rentrée des militants du Parti de Gauche du département. Je les admire beaucoup compte tenu du travail qu’ils ont accompli pour installer notre présence et la développer dans un environnement réputé difficile, où l’extrême-droite est très puissante. Depuis notre rassemblement en mai dernier pendant les législatives, quand nous avons rempli d’une foule joyeuse et de drapeaux rouges la place de Broglie, les nôtres sur place crachent le feu. Les adhésions arrivent car l’enthousiasme est communicatif. Nous sommes désormais cent cinquante cotisants ici. La jeune génération est là. On tient le bon bout. Je leur ai fait un rapport politique à l’ancienne sur la situation politique, nos tâches et notre plan de travail. Puis on m’a annoncé qu’il y aurait entre un et trois cars pour la montée sur la manifestation du 30 septembre contre le traité européen et l’austérité. Un signe clair de bonne santé et de combativité, car ce n’est pas simple de s’imposer de nouveaux sacrifices financiers en ce moment !
Comme prévu le mois de septembre est le mois de l’antichavisme militant dans la presse liée aux nord-américains. « Le Monde » a encore battu un record de manipulation en laissant son « journaliste », le terroriste repenti Paolo Paranagua, faire un papier manipulateur de dénonciation du soi-disant antisémitisme des chavistes. « Le Monde » a toujours battu des records sur ce sujet. Pourquoi ? Etrange rédaction ! L’auteur de l’essentiel des papiers contre la gauche latino passe son temps à pleurnicher que « Cuba lui a fait perdre sa jeunesse», ce qui n’est guère professionnel. A cela s’ajoute une « envoyée spéciale », Marie Delcas, qui, d’une manière certes plus contournée, publie des « reportages » à charge. Le journal ne vous dira pas qu’elle ne s’appelle pas en réalité Marie Delcas. Ni qu’elle n’est pas journaliste mais professeur d’université. Ni qu’elle n’est pas «envoyée spéciale» à Caracas mais qu’elle vit, et milite, à Bogota. Mais ce sont des détails, n’est-ce pas. Le lecteur qui croit son « journal de référence » ignore qu’il lit des papiers stéréotypés, recopiés directement de la presse locale de droite et des ragots qui circulent dans les apéritifs mondains des ambassades. Un ambassadeur de France en Amérique latine peut s’en souvenir. Un jour il reçut à sa descente d’avion le sieur Paolo Paranagua, grand « journaliste » qui se sert de sa carte de journaliste du « Monde » comme d’autres de leur carte de police ! Lequel Paolo le repenti, après un bavardage mondain, conclut avant de s’en aller : « C’est exactement ce que j’ai écrit cette nuit dans l’avion ». Oui ce «journaliste» avait déjà écrit son article avant d’arriver ! Il s’apprêtait à rajouter des guillemets dans sa prose pour la faire prendre en charge par son interlocuteur. Mais celui-ci le refusa, constatant qu’il avait fait semblant d’entendre le contraire de ce qui lui avait été dit ! Ça c’est du journalisme « de terrain ». Il y avait un témoin, bien sûr. D’autant moins enclin à me donner raison qu’il n’est pas de mon bord. Mais il fut assez scandalisé du procédé pour me le faire raconter.
Le repenti répète en cadence ses bobards et ses confrères se fient à son patronyme pour le croire vraiment journaliste du cru et connaisseur de la situation. Dès lors, chacun reprend, sans autres vérification les refrains sur cet Hugo Chavez qui « musèle » ou « censure » les médias de son pays. Un pur mensonge. La presse vénézuélienne est libre d’insulter chaque jour le président, son parti et sa politique, ce qu’elle fait chaque jour avec un acharnement émouvant de constance ! Il n’existe aucun journal chaviste à Caracas ! On peut même se demander pourquoi le nombre de concessions hertziennes FM aux chaînes de radio privées a davantage augmenté que pour les radios publiques ou communautaires. En 1998, à l’élection de Chavez, on comptait 342 concessions dont 331 à des chaînes privées et 11 à des chaînes publiques. En 2010, on en comptait 791 dont 466 à des chaînes privées, 82 à des chaînes publiques, 243 à des chaînes communautaires. C’est tout aussi flagrant pour les concessions hertziennes de TV. En 1998, on comptait 40 concessions dont 32 à des chaînes privées et 8 à des chaînes publiques. En 2010, on en comptait 111 dont 61 à des chaînes privées, 13 à des chaînes publiques et 37 à des chaînes communautaires. Chavez a donc favorisé la pluralité des médias. La presse est plus libre et diverse au Venezuela qu’en France. C’est un fait, pas une opinion. Notez d’ailleurs que l’interdiction de la censure est consacrée dans la Constitution prétendument « totalitaire » qu’a fait adopter Chavez.
A l’inverse on se demandera quelle est le bénéfice de notre forme si particulière de liberté de la presse si elle répète dans tous les titres les mêmes éléments de langage ! Pourquoi ce flot de d’insultes qui fleurissent invariablement dans les articles sur Hugo Chavez. Voyez ces derniers mois. En juillet dernier, Libération n’hésitait pas à titrer « Chavez vers un nouveau mandat, malgré son bilan ». Le journal présentait son opposant de droite comme un « démocrate », sans informer ses lecteurs qu’il était de la droite dure, participant au putsch contre Chavez en 2002 et candidat commun de la droite, l’extrême-droite et du parti socialiste local dont le dernier président a été mis en prison pour corruption avant l’élection de Chavez ! Mieux : le mois précédent, le journal avait donné la parole à ce candidat, Capriles, lui accordant un label de respectabilité surprenant pour un journal de gauche. Il le questionna sur l’insécurité « première préoccupation des Vénézuéliens » sans mentionner une seule fois que l’Etat de Miranda dont Capriles est gouverneur est l’Etat le plus dangereux du pays et celui où la criminalité a le plus augmenté ! De manière générale, le président Chavez n’est jamais présenté en termes fussent neutres. Il est « tonitruant », c’est l’adjectif le plus fréquemment accolé à son nom dans les médias français, voire « belliqueux » (Le Figaro) ou carrément « autoritaire » au Nouvel Observateur, chez l’ami de vacances de la famille Le Pen. On y invente même que les chiffres de son bilan sont « impossibles à vérifier » (Le Figaro), on y dénonce que « ses allocutions présidentielles que toutes les télévisions et radios doivent diffuser en direct, lui permettent de déjouer la régulation sur le temps d'antenne autorisé à chaque candidat ». Il suffirait pourtant aux journalistes du « Figaro » de suivre les médias vénézuéliens pour savoir que le président Chavez n’a pas augmenté le nombre ni la durée de ses interventions présidentielles. Bien au contraire : il a arrêté son programme hebdomadaire « Alo Presidente ». Quant à la couverture médiatique des candidats, elle est plus favorable à la droite de Capriles, plus de 50%, qu’à Chavez à l’heure actuelle ! Sur certaines chaînes comme Globovision, la chaîne d’information 24h/24 qui refusait de retransmettre les images des manifestations contre le putsch de 2002, on atteint même un pourcentage de 50% pour Capriles et d’à peine 13% pour Chavez !
Dans ce contexte, quel crève-cœur de lire les attaques d’Eva Joly qui taxe sa politique d’« autoritarisme tropical » ! Et Daniel Cohn-Bendit ! Il préfère l’autoritarisme du traité MES et du traité Merkozy, sans référendum, à la démocratie vénézuélienne : « Si le modèle de démocratie, c'est Chavez, pour moi, c'est merci et au revoir ! »… Savent-ils vraiment l’un et l’autre de quoi ils parlent ? Car le bilan d’Hugo Chavez ce sont aussi de grandes avancées démocratiques. Elles ont été permises par la mise en place d’un processus constituant en 1999. La nouvelle Constitution a été soumise à référendum et approuvée par 71,8% des votants avec un taux record de participation populaire, le 15 décembre 1999. Outre l’exemplarité du processus d’assemblée constituante et de référendum mis en œuvre, plusieurs avancées démocratiques contenues dans cette constitution se distinguent particulièrement. La première d’entre elle est le référendum révocatoire de mi-mandat. Il permet au peuple de destituer n'importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le Président lui-même, une fois la moitié de son mandat effectué. Il suffit pour cela que la moitié des électeurs inscrits sur la circonscription électorale concernée (dans le cas du président : le pays tout entier) en fassent la demande. Si un nombre d’électeurs égal ou supérieur à celui qui a permis à la personne d’être élue vote pour sa révocation, celle-ci est effective ! Par exemple pour retirer son mandat de député à Jean-Marc Ayrault, il suffirait de 28 000 voix plus une ! Ayrault ne proposera jamais un tel pouvoir au citoyen. Mais Chavez l’a fait. Et il y a été lui-même soumis ! Un tel référendum révocatoire contre lui a été organisé en 2004. Il l’a gagné ! Alors Daniel Cohn-Bendit, tu dis « au revoir » si c’est cette démocratie-là ?
De même, la nouvelle Constitution établit que tout sujet d’importance nationale, municipale ou de quartier peut-être soumis à référendum consultatif si 10% des inscrits de la circonscription concernée le demandent. Les accords et traités internationaux peuvent également être soumis à référendum approbatif pour peu que 15% du corps électoral national le demande. Et en effet, sur initiative de 10% du corps électoral national, les lois peuvent être soumises à référendum abrogatif. Chère Eva Joly, toi qui demande comme moi un référendum sur le nucléaire, et même un référendum sur le traité budgétaire européen, tout compte fait ne préfèrerais-tu pas ce régime démocratique à l’autoritarisme « normal » qui prévaut chez nous ?
Mais ce n’est pas tout, chère Eva, cher Dany ! Il n’y a pas qu’en matière de participation citoyenne que la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela est révolutionnaire. Elle l’est aussi parce qu’elle contient une forme de « règle verte ». Elle établit ainsi des « droits environnementaux ». Voyez plutôt : « C’est un droit et un devoir de chaque génération que de protéger et de préserver l'environnement pour elle-même et pour le monde futur. Tout le monde a le droit individuel et collectif de jouir d'une vie et un environnement sûrs, sains et équilibrés sur le plan écologique. L'État doit protéger l'environnement, la biodiversité, les ressources génétiques, les processus écologiques, les parcs nationaux et les monuments naturels et autres domaines d'importance écologique particulière (…) C'est une obligation fondamentale de l'État, avec la participation active de la société, que d'assurer que la population puisse vivre dans un environnement non pollué où l’air, l’eau, les sols, les côtes, le climat, la couche d'ozone, les espèces vivantes où l'air, eau, sols, sont spécialement protégés, conformément à la Loi. » (article 127) De fait, qu’elle y soit inscrite ou non, dans tout contrat entre la République Bolivarienne et des personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, « l'obligation de conserver l'équilibre écologique, de permettre l'accès à la technologie et son transfert selon des conditions mutuellement convenues et de restaurer l'environnement à l'état naturel si celui-ci s'avérait altéré » est considérée comme inclue. Pas de regrets pour vos paroles injustes, ô vous, hautes autorités morales de la démocratie et de l’écologie ?
Terminons par les petits répondeurs automatiques de la bonne presse. Le chic des « journalistes » qui transmettent la propagande nord-américaine sur Hugo Chavez est qu’ils ne se préoccupent pas de la cohérence ni du suivi de leurs « arguments ». Il y a quatre ans, tous les titres de presse français firent au moins une brève sur l’instauration d’une « présidence à vie » au Venezuela, et de la constitution d’un « parti unique ». Jean-Patou et Marie Gentiane se faisaient un devoir de répéter cette information avec l’air indigné qui convient, dans toutes les réunions de section du PS. Alors ? Où est la présidence à vie dans un pays qui doit voter pour désigner son prochain président parmi sept candidats ? Où est le parti unique dans un pays qui en compte quarante-deux ? Mais qui se soucie vraiment, parmi ces bavards, de la vérité ? La chaine du conditionnement fonctionne à plein régime. Elle part des Etats-Unis. Ils ne se résignent pas à voir leur échapper la première réserve de pétrole mondial qui est à leur porte. Putsch et tentatives d’assassinat n’ayant rien donné, c’est le régime du choc frontal permanent. Sur place, sociaux-démocrates, droite et extrême droite ont un candidat commun depuis trois élections présidentielles. Tous les rayons paralysants habituels sont dégainés en permanence : ennemi de la liberté de la presse, anti sémite, corrompu, Chavez est affublé de tous les vices du catalogue diabolique officiel. Que pas un de ces mots n’aient un rapport avec la réalité, peu importe. Les amis de tous les putschistes du Paraguay, du Honduras et ainsi de suite n’en ont cure ! Qu’ils soient aussi les défenseurs de combien de hauts lieux de la démocratie, de la tolérance et de la lutte contre l’antisémitisme comme le Koweït, Bahreïn, le Qatar, et d’individus comme le « président » afghan Ahmed Karzaï et combien d’autres de cet acabit, où est le problème ? Chacun son camp. L’hostilité à Hugo Chavez, comme à Rafael Correa constitue une adresse politique où l’on partage ses repas avec les plus vils parmi les puissants de la terre et les plumes à gages les plus méprisables.
Je ne finis pas pour aujourd’hui sur ce chapitre sans vous donner aussi des raisons de vous savoir du bon côté de la barricade sociale au Venezuela. Ce samedi 1er septembre, le salaire minimum a été augmenté de 17,25%. Cette hausse du salaire minimum n’a rien d’un exceptionnel « cadeau électoraliste » contrairement à ce que prétendent l’opposition et leurs copistes dans les médias internationaux. La hausse du salaire minimum est l’une des composantes essentielles de la politique mise en place par Hugo Chavez depuis son arrivée au pouvoir. Celui-ci a été multiplié par 20 depuis 1998. Il atteint aujourd’hui l’un des plus hauts niveaux d’Amérique latine : 2047 bolivars, 476 dollars, complétés par les bons alimentaires d'Etat, permettant aux 4 millions de vénézuéliens touchant le salaire minimum de bénéficier mensuellement de 3000 bolivars en tout, soit 698 dollars. Cette composante de la politique d’Hugo Chavez est l’un des volets de la lutte acharnée qu’il mène contre la pauvreté depuis son arrivée au pouvoir. Près de 50% du budget de l’Etat (45,7% du budget en 2010) y est dédié. Dans les faits, alors que la pauvreté progresse en Europe (+11% depuis 2004 en France), elle a baissé de plus de 20% au Venezuela. Les inégalités reculent elles aussi. Le coefficient de Gini, coefficient qui mesure les inégalités, a montré un recul formidable de l’inégalité dans le pays. Quant au chômage, contrairement, là encore, à l’Europe où il atteint des taux record, il a baissé de plus de 40% sous Chavez.
Pour notre bonheur, je finis par le plus important : l’éducation. Le bilan des 13 ans de « révolution bolivarienne » ne tient pas dans la seule réduction des inégalités de revenus. Le gouvernement a aussi très largement mis l’accent sur l’éducation de la population. En 2005, grâce à la mission Robinson, le Venezuela a officiellement éradiqué l’analphabétisme. Il en reste 3 millions en France, sans que cette comparaison n’émeuve le moindre donneur de leçon ! La scolarisation des enfants a augmenté de 90% en 13 ans. Aujourd’hui de 97% des enfants sont scolarisés dans l’enseignement primaire. Le nombre d’étudiants à l’université a, lui, été multiplié par trois passant de 738.285 en 1998 à 2.293.914 en 2010. Des taux qui correspondent à la promesse faite par Chavez de faire du Venezuela « une grande salle de classe ». De fait aujourd’hui, de la maternelle à l’université, la moitié de la population étudie !
Maintenant je polémique. Comme on le sait, les « très importants » et « très intelligents » affectent toujours ce mépris amusé qui est le masque de leur caste pour balayer nos arguments. Nous sommes les exagérés, ils sont les omniscients. Que leur politique se traduisent partout par un désastre, que nulle part au monde, jamais, leur médecine ait donné un autre résultat que des désastres et des souffrances inutiles, tout cela ne les affecte d’aucune manière. Une caricature de cet état d’esprit bouffi qui additionne les allégations sans démonstration, les poncifs les plus éculés de la doxa libérale est ce malheureux Nicolas Baverez, face contrite de la jubilation morbide devant les désastres. « Réveillez-vous ! », couine avec arrogance ce cauchemar ambulant, pour titrer son dernier livre. Ce document regorge d’idées nouvelles auxquelles personne n’avait pensé avant cela : réduire les dépenses des Etats, réduire les dépenses sociales, augmenter la productivité du travail, flexibiliser le marché du travail. Ce document innove surtout en montrant que la concurrence des pays émergents, de la Chine et de l’inde, par exemple, est un problème majeur. Enfin il nous fait douche froide révélatrice en nous démontrant que notre pays n’est qu’une ruine vétuste et incapable. Tant de nouveautés, dans le contexte actuel, suscite un vif intérêt dans les médias de droite qui lui consacrent d’amples pages de bonnes feuilles et autres commentaires louangeurs. L’effet de rabâchage est garanti. Qui sommes-nous pour oser dire que ce n’est là qu’une pitoyable et grossière reprise des refrains les plus rabâchés de ces dix dernières années, sans une seule nouveauté. C’est donc un document de propagande purement conjoncturel, voiture balai des politiques d’austérité, sans originalité. Il est surtout intellectuellement consternant puisqu’il s’émancipe de toute leçon tirée des multiples mises en application qui ont produit le résultat calamiteux que nous avons sous les yeux. Pas un des grands esprits qui lui tendent micros et stylos ne pense à le confronter aux faits. Voici donc quelques antidotes. Je vous propose un petit florilège de citations d’imbéciles dans notre genre qui sont de l’avis exactement opposé au sien. Bien sûr aucun ne saurait prétendre à l’omniscience de « môoossieur » Nicolas Baverez. Aucun d’entre nous ne peut lui proposer de jouissance supérieure à sa morbide jubilation à dénigrer notre pays et les efforts des travailleurs qui le font vivre. Mais cela peut vous aider à respirer entre deux séances de fumigènes déclinistes.
Voyez par exemple quel ignorant est cet Amartya Sen, Prix Nobel d'économie 1998 ! Comment ose-t-il déclarer en juillet dernier, contre l’avis de Nicolas Baverez : « Le soi-disant programme d'aide européen pour les économies en difficulté insiste sur des coupes draconiennes dans les services publics et les niveaux de vie. (…) Ces politiques attisent la division. (…) La prise de décision sans discussion publique – une pratique courante dans la mise en œuvre de la politique financière européenne – est non seulement anti-démocratique, mais inefficace. » Et ce débile de Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001 ! Qui va lui offrir le livre de Baverez pour l’aider à se « réveiller » ? Comment a-t-il pu déclarer au forum de Hong-Kong en janvier dernier: « L'obstination des dirigeants européens dans l'ignorance des leçons du passé est criminelle ». Ou pire, en mai dernier: « Les pays qui tendent à un budget équilibré sont contraints de faire des coupes dans leurs dépenses en raison de la chute de leurs revenus fiscaux – un "déstabilisateur automatique" que l'Europe semble vouloir adopter en toute inconscience. » Pour ne rien dire de ses absurdes déclarations récentes au journal « L’Humanité ». N’oublions pas encore un prétentieux qui n’a pas assez lu Nicolas Baverez notre « décliniste » national. Je parle de Paul Krugman, Prix Nobel d'économie 2008. Ce malheureux n’a-t-il pas osé affirmer à propos du pacte d’austérité budgétaire : « Le paquet fiscal forcera les pays à poursuivre des politiques d'austérité qui ont pourtant déjà montré leur inefficacité. » Il est vrai que ses erreurs tendent à se répéter. A propos du référendum en Irlande, en mai dernier il avait déliré: « J'ai beaucoup réfléchi, ce n'est pas facile. Je leur conseillerais de voter non. » Son aveuglement fait de la peine. Sur le "pacte de croissance" de l'UE vanté par Hollande, il aurait vraiment mieux fait de lire Baverez avant d’oser dire comme dans « Der Spiegel » : « C’est un pistolet à eau contre un rhinocéros qui charge. Ce sont des choses ridicules et insignifiantes ». Il va de soi que Xavier Timbeau, ce dangereux gauchiste, directeur du département analyse et prévision de l'Office français de conjoncture économique, OFCE, devrait être condamné à apprendre par cœur l’œuvre de Nicolas Baverez pour avoir osé déclarer à Médiapart : « Quand on combine ce qui se passe au niveau français et européen on arrive à une stratégie perdant perdant qui aggrave la situation, on rentre dans cette décennie perdue pour l'Europe dont nous allons payer très cher les conséquences ». Qui ira réveiller Nicolas Baverez et ses semblables qui nous mènent au désastre ?
Bonsoir Maréchal,
Tatata, si tu crois que je dis ça pour le simple plaisir de râler camarade tu te trompes...
Ce n'est pas vous spécialement que je visais mais une impression générale, merci de m'avoir fait sourire avec "Tatata". En fait, vous avez raison, après la fête de l'Huma, il aurait été bon d'afficher le plus possible, car le nombre de gens qui ignorent jusqu'à la présence du fameux traité est incroyablement élevé, je le constate tous les jours. On peut toujours interpeller par mails à partir de leur blog, l'encadrement du FdG. La liste est sur ce site, je vais m'y employer dès à présent.
Fraternellement Maréchal ;-))
Le 20 septembre 1792, il y a 220 ans aujourd'hui, en avant du village de Valmy, une petite armée de 20 000 soldats français força les 100 000 prussiens, autrichiens et traitres émigrés à faire demi tour, alors que la route de Paris paraissait ouverte et sa mise à sac, promise par Brunswik dans son fameux manifeste, paraissait acquise. Pour la premiere foi ce jour là, nos grands anciens ont tenu sous le feu, sans reculer, malgré les boulets, pour la premiere foi de l'histoire une armée de volontaires du peuple a fait reculer une armée de professionnels aux ordres de la monarchie. Bel anniversaire que celui-là : le lendemain la monarchie fut abolie et la Premiere République proclamée. Pourtant pas un mot dans la médiacratie, on comprend pourquoi quand des députés de gauche (rions un peu) s'apprêtent à voter la capitulation de la souveraineté budgetaire (donc de la souveraineté tout court) de la France.
Alors hardi les gars, et comme ils criaient à Valmy : vive la Nation !
La spécificité de l’éléphant socialiste est de tromper énormément, François Hollande n’échappe pas à cette règle d’or (ou plutôt règle d’âne comme le préconise notre génial économiste et camarade Jacques Généreux). La novlangue du Parti Socialiste est basée sur un principe de double-sens qui a pour effet d’un coté de rassurer les marchés, et de l’autre d’utiliser une forme de populisme trompeur afin d’éviter l’hémorragie dans le troupeau des moutons de base ou de mulets œillérés, ou encore des veaux dont parlait de Gaulle, au choix… Dès fois qu’ils seraient tentés de devenir de véritables socialistes et se diriger vers le Front de Gauche.
Que ça fait du bien ce rappel de l'Armée citoyenne mettant en fuite les pros/experts cinq fois plus nombreux en coalition contre la Révolution, il faut voir encore que ceux de l'ancien régime nantis n'ont pas hésité avant la fuite de faire le coup de feu avec les plus "forts" sur le (traité /manifeste) papier. Lorsque beaucoup disent qu'autour d'eux un nombre important ne savent même pas l'existence de l'ignoble traité, on peut se demander ce qu'est cette modernité. Y a comme un très grave malaise.
Debout et marchons....
Vraiment clair les explications du traité de Cohn-Bendit ce matin chez Bourdin (vas reviser tes cours de com blaireau). Franchement qu'il se réécoute, ça ressemble à rien ce qu'il raconte. Je vais arrêter de perdre mon temp à écouter ce noeunoeu vomir sa haine sur Jean-Luc Mélenchon et Chavez. Le seul truc vrai dans ce blabla c'est le moment où il se demande si il a pas vieilli, devrait réécouter les bourgeois de Brel. Je commence à me faire peur moi qui ne me reconnaît ni dieu ni maître je m'entend tenir des propos de groupie sur Jean-Luc. Faut que je me reprenne, je finirai bien par trouver un petit désaccord avec mon porte parole (y pas le feu). En tout cas merci aux équipes pour le travail de décodage de ce piège à con du TSCG et à la patience, pédagogie de Jean-Luc. Pauvres écolos. On a les portes paroles qu'on mérite. Il aura vraiment fini de me convaincre de monter à Paris le 30, ce vieux rabougri de Cohn-Bendit. Laisser ce naze décider de l'avenir de l'Europe, faudrait vraiment être suicidaire !
Nous sommes les enfants de Valmy, nous poursuivons le même combat que nos anciens. Les lumières ne s'éteindront pas, comme le dit JL, nous sommes les éclaireurs. Nos rassemblements pendant la campagne présidentielle ont été les premiers coups de canon de notre force. Le FdG se renforce depuis. Nos idées font leur chemin, l'actualité souligne chaque jour la pertinence de notre programme, c'est déjà un énorme travail réalise malgré l'euthanasie médiatique. Un citoyen informe de ce qui se trame ne peut que grossir nos rangs, et c'est ainsi que la marée brise les plus hautes digues.
Vive la 6 eme, vive la nation. Nous on peut car on le veut !
L'intervention de Jean-Luc Mélenchon aux journées parlementaires du Front de Gauche est publiée sur le blog : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/18/aux-journees-detude-des-parlementaires-du-front-de-gauche/
Ardents à la lutte !
La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité de Europe 1 soir mercredi 19 septembre est publiée sur le blog :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/19/invite-de-europe-1-soir-4/
Ardents à la lutte !
Ouf ! M. Papaandréou vient de trouver du travail : A Harvard pour un salaire de 46 000 euros il va pouvoir parler de la crise grecque, en outre il va devenir conseiller d'Obama sur la situation grecque.
Comme quoi il suffit de s'activer un peu , on ne comprend pas qu'il y ait encore des chômeurs sur la terre ! Les gars de PSA n'ont plus qu'à en prendre de la graine.
Je trouve la communication autour de la manifestation du 30 pas très efficace. A vrai dire, il faut la chercher, et si on la cherche, c'est qu'on sait déjà qu'elle existe.
J'ai appris cette semaine qu'elle aura lieu à Nation. Après, savoir l'heure... je tomberai dessus surement par hasard cette semaine.
Les médias s'intéressent plus cette semaine au virage traditionnel des libéraux de centre gauche au pouvoir : la sécurité. Un jour Tobira se transforme en juge hyperpuissante, le lendemain ineffable Valls rejoue son sarko de service, ensuite on discute de la liberté d'expression et de l'islamisation diabolique qui mange les petits enfants. Enfin bref, on ne parle pas de l'impuissance du PS à appliquer une justice sociale dans ce pays. Et personne ne sait ce qu'il y a dans ce traité à 20 ans de Maastricht.
La possibilité d'un référendum doit arriver aux oreilles de ceux qui sont concernés, donc tout le monde.
Avec ces médias, c'est pas gagné...
J'ai adoré "les admonestations de l'adjudant de chambrée..."
Vive La VIème ! Vive La Sociale !
Bonjour,
Magnifique exemple d'éléments de (double) langage de Jean-Marc Ayrault, diffusés dans toute la presse du 19 septembre, pour tenter jeter de la poudre au yeux avec une règle d'or en "vote massif": "Traité budgétaire européen. Jean-Marc Ayrault veut un « vote massif »" (ou comment dire une chose: "faire bouger les lignes", et son contraire:"[...]mise en œuvre fait encore l’objet d’âpres négociations à Bruxelles."):
"D’autre part, le gouvernement répète qu’à défaut d’avoir renégocié le texte du traité, l’élection de François Hollande « a fait bouger les lignes » en Europe. En témoignent les mesures décidées au sommet européen de juin sur le paquet de croissance, la taxe sur les transactions financières ou la supervision bancaire, même si leur mise en œuvre fait encore l’objet d’âpres négociations à Bruxelles."
En fait, c'est la même sérénade que le changement ("Chant je mens"): On nous dit que ça change ou que ça bouge, mais rien ne change, rien ne bouge, sauf pour aller dans le mauvais sens.
@ afournier
Il n'y a rien à attendre des médias concernant le 30. Si tu débarques pas sur Terre aujourd'hui, ça ne doit pas te surprendre. Le premier média: c'est nous!
Alors fais comme moi: colle des affiches (tu les chopes à l'Usine ou tu te les fais expédier en province), tracte (idem) et fais du porte à porte dès que t'as 5 minutes muni de l'excellent numéro de "A Gauche" spécial TSCG.
Bref, remuons ciel et terre pour que le 30 passe le moins inaperçu chez nos concitoyens (même si nous sommes 1 million les médias nous ignoreront, peut-être même que Johnny se cassera un ongle ce jour là et il fera les gros titres du 20h).
Attention, il semble que le site "Place au Peuple" fasse de nouveau l'objet d'attaque de "hackers" qui nous veulent surement du bien. Une façon de tenter de contrer la mobilisation du 30 septembre ? Tout les coups semblent permis, mais est-ce étonnant ?
Est-ce ici le lieu pour informer que le 30 septembre, un car partira à 10h. de Valenciennes (rendez-vous devant le Musée des Beaux Arts) pour covoiturer celles et ceux qui veulent participer à la manifestation parisienne ?
Pour faire face à la campagne contre le Traité SCG je me suis contrainte à le lire pour en comprendre la logique sinon la technicité et l'association qui m'est venue est celle des indiens d'Amérique consentant à signer des traités dont les règles truquées ont conduit au rapt de leur territoire, à leur anéantissement.
Qui plus est, me vient le lapsus "traitré".
Plus que jamais nous sommes à la merci de notre ignorance avec la complicité servile des grands médias qui font silence, détournent l'attention, qui loin d'éclairer éteignent toute tentative d'intelligibilité, toute lueur d'espoir de contrarier l'inéluctable.
Plus que jamais l'idée que notre raison s'imposera inéluctablement parce qu'un tel système ne peut qu'imploser et surtout nous savons ce qu'il faut faire du moment que nous faisons l'effort de comprendre, de nous éclairer mutuellement.
Michèle, félicitations pour ton courage. Lors d'avant le traitre traité il y a plus de 20 ans j'avais "prélévé" aux docs/infos/documentation de Bercy un exemplaire du projet Maastrichiste, et le donner à qui de Droit. Un peu plus tard, en véritable rat de bibliothèque, j'ai passé des heures dans un lieu consacré à cette europe pour lire les différentes pontes de ces oligarques/techno/dogmatiques libéraux qui mutaient au pire enfumage pour le Peuple. J'étais accompagné par un super-diplomé, au bout de qqs heures, la nausée et un profond dégout. c'est incompréhensible et pourtant très simple dans la dangerosité des conséquences.
Pour 2005 un travail remarquable, ensemble, a été fait, le texte analysé, décortiqué, et expliqué, avec tous les arguments malgré le matraquage médiatique et journalistique incessants orienté en béniouioui, et nous avion eu du temps pour se mobiliser.se bouger le popotin sans chapelle partisane.
Là les pouvoirs de droite et solfériniste ne veulent surtout pas un éclairage serein, un vrai débat (ça ils évitent un max) pour à leur guise se complaire dans des manoeuvres infâmes et des trahisons qu'ils sont en train de nous faire ingurgiter en catimini, déjà pour le vote en début d'année ils voulaient le faire incognito, non nominatif, honteux.
C'est dire que la tâche est rude. Cependant personne ne pourra dire ne rien savoir de ce qui se trame, bien sûr en essayant de le lire mais aussi de lire les décryptages nécessaires et existants.
Rien de tel qu'une campagne d'explication pour un référendum.
Mais chut, l'omerta sévit.
Jean-Luc présent dans ce lieu européen a dénoncé à plusieurs reprises le déroulement spécial matraqueur des textes pondus et en qqs heures à traduire et le discuter, des équipes que nous saluons ne sont pas de trop.
Patrck Le Hyaric a écrit et dévoilé les articulations dangereuses, toi maintenant qui nous compare au sort des indiens en Amérique, dans des réserves,surveillés anéantis avec alcool et marchés de dupes, c'est vraiment pas la fête.
Oui la raison pour une immense manifestation du rapport de force le plus fort. Le Peuple en marche.
pour repondreà a fournier 261 il me semble avoir vu dans Paris lors du we de la fete de l huma que la manif est à 13h30 à Nation J espère que vous serez nombreux, moi pour des raisons familiales je ne peux remonter à Paris depuis Bordeaux ce jour là Cest un crève coeur pour moi Tous ensemble
Pourquoi ne pas faire des rassemblements devant les Mairies de la République pour toutes et tous , sans consigne, avec l'immense Manifestation ce sera ensemble,
Le site Place au Peuple est ranimé. Onglet pour le 30 septembre, onglet pour les réunions publiques. Le discours de Jean-Luc Mélenchon y est accessible. Je ferais juste une remarque c'est que la photo d'illustration pour ce discours ne correspond absolument à son climat. Jean-Luc y est totalement calme, concis, pédagogique alors que la photo nous le montre théâtral et exalté. Quand on visionne ce discours, on se dit : "Tiens, mais ce n'est pas le président de la République ? Pourquoi ?". Faut croire qu'en ce bas monde, l'absurdité est reine. On a au pouvoir des fantoches qui jouent un rôle de composition...
"Ce n’est pas au Parlement de Strasbourg que j’aurai eu ce type de contacts. Une fois de plus je n’y ai pas eu une seconde de temps de parole."
Comment ? Mais un véritable scandale ! Le jour où tu seras prêt Camarade, que le temps de parole plein et entier te sera donné dans cet hémicycle-là, préviens-nous ! Idéalement un direct retransmis sur le net pourrait être le moyen de taper du poing sur la table bruxello-strasbourgeoise :-) en préambule référendaire s'entend.
Un petit bijou dans les abîmes du site du PS : discours de JM Ayrault en 2008 pour demander le référendum.
Bon anniversaire la République !
Il y a quelques temps que je n'étais pas revenu sur ce blog. Excusez-moi, mais franchement, il n'y a pas mieux à faire que de restaurer de vieux mythes sur la régénérescence du socialisme en Amérique latine, de trouver des vertus démocratiques et avant-gardistes à Chavez ou Castro (allez donc interroger leurs populations, ou relisez "l'automne du patriarche" malgré les ambiguïtés personnelles de Marquez), de valoriser la démocratie plébiscitaire (à travers la sacralisation du referendum -pour mémoire la gauche l'a toujours dénoncé depuis Napoléon III ou de Gaulle qui l'a ressuscité...). C'est un peu (beaucoup) de temps perdu... J'aimeraisque la gauche du PS ne se réduise pas au PCF ou au NPA -à leurs réflexes notabilières ou boutiquiers- mais pas non plus au seul Jean-luc Mélenchon, en dépit de ses qualités... Cette personnifaction exarcébée, le résumé facilité de la gauche du PS à des formules gouailleuses ou à l'emporte-pièce (amusantes sans doute sur l'instant, mais sur l'instant seulement), et cet attachement affectif un peu trop fort pour ne pas en être inquiétant, y compris pour lui-même... Bref, tout cela tourne en rond, alors qu'il y a tellement à réfléchir et à dire pour faire vivre une démocratie véritable, sociale, économique et culturelle... collective, un peu plus digne de ce nom... Il y faut avant tout des rapports de force, ils restent à construire ; le salut n'est pas nécessairement dans la reproduction à gauche de la stratégie du FN à droite...
@Mahé à 14h01
"Bref, tout cela tourne en rond, alors qu'il y a tellement à réfléchir et à dire pour faire vivre une démocratie véritable, sociale, économique et culturelle... collective, un peu plus digne de ce nom..."
Avez-vous lu le programme "L'Humain d'abord" (télechargeable gratuitement sur ce site)? Qu'en pensez-vous?
Ce matin petite sortie au marché local et rural, avec pétitions et tracts sur le traité.2enseignementsun bonne accueil et des signatures de personnes trés diverses,les refus proviennent des gens plutot d'accord sur la démarche,mais refusant de voir leur nom apparaitre, sans doute une réminescence de 39_45 ! Et puis il y a des militants du ps à qui "on" a sugggéré qu'une victoire du non serait un désaveut pour le président (se prendrait-il pour Sarkozy ?),Ainsi il n'est plus question du traité mais de François II .C'est pourquoi je propose aux parlementaires du F D G de déposer un projet de loi supprimant les électionsà venir, municipales européennes régionales et évidemment la présidentielle de 2017 pour éviter tout e confusion pour ne pas nuire à " notre" président.Ensuite nous rentrons chez nous en attendant le déluge.Giscard et son club de l'horloge avait bien raison, dans les années 70 il y avait trop de démocratie dans les pays dit dévelloppés,40 ans ont été nécessaire pour régler cette question. Cest normal que ce "visionnaire" ait été appellé pour rédiger la constitution de 2005, que le peuple ingrat a retoqué.Une autre leçon est à tirer,c'est le role indispensable et complicedu clan fasciste et du vote "utile" pour que rien ne change, permettant ce coup d'état des banksters qui doit échouer
Pour répondre à 266 augustin robespierre, l'annonce des départs de cars, covoiturage, trains, pour la manifestation du 30 septembre se fait sur le site unitaire http://www.stopausterite.org/ D'autres infos, actions à mener etc. y sont mises à jour.
Il y a de "verts" qui brillent. L'argument peut aussi renforcer le front du non au traité, au PS:
Eva Joly (EE-LV) a jugé vendredi sur LCI possible d'être contre le nouveau traité européen tout en restant au gouvernement. Alors que son collègue eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit considère qu’il y a incompatibilité, l’ex-candidate à l’Elysée (2,31%) a commenté : «Je pense qu’il se trompe. On peut être au gouvernement et être contre ce traité. Le traité ne fait pas partie de nos accords, nous avons fait campagne pour» la «renégociation du traité, tout comme François Hollande», a-t-elle poursuivi.(Libération)
Toute ressemblance avec un personnage existant...
Homo erectus est cueilleur de fruits et de racines, mais aussi charognard et chasseur de petits animaux et de plus gros, comme les éléphants. Il est le premier à avoir domestiqué le feu, il y a 400 000 ans. Grâce à ce dernier, il a pu fabriquer des outils plus performants, cuire ses aliments et dans une certaine mesure se réchauffer et tenir à distance les prédateurs.
Il a amélioré les techniques de taille, étendu la gamme des outils : il a réalisé les premiers bifaces et hachereaux, dont on a trouvé de nombreux spécimens en Afrique et en Eurasie. Les outils façonnés par Homo erectus révèlent l'existence de comportements nouveaux dans la lignée humaine : l'élaboration d'outils symétriques et une forte adaptation des outils aux conditions locales et aux besoins humains.
Les bifaces présentent souvent une double symétrie qui ne semble pas uniquement liée à l'amélioration technique de l'outil, mais indique un souci esthétique certain. Par ailleurs, la comparaison des outils taillés par Homo erectus dans les différentes régions du monde qu'il a parcourues montre une grande variabilité de ses capacités techniques.
Eh oui c'est beaucoup de temps, Mahé... quelques progrès ce sont matérialisés, même s'il restera toujours de l'ouvrage.
On a l'impression de préparer une opposition pour plus tard, plutôt que de participer à une opposition tout de suite. Quelles que soient les alertes qui sont exprimées par les ayants droit de la récente victoire sur la droite, le gouvernement réclame le soutien à sa politique en prenant garde de cacher ce qu'il fait. Les députés et le peuple habitué à suivre vont jouer le jeu qu'on leur impose, les réformes structurelles arrivent.
Qu'est-ce que la république ? la propriété d'un gouvernement représentatif qui en fait ce qu'il veut, où la maison commune du peuple d'une nation ?
Des gens occupent notre maison, une bande d'envahisseurs, de courtisans et de renégats, ils se préparent à la vendre à leurs puissants alliés qui sont les maîtres de maisons concurrentes, et qui se moquent de notre peuple comme de leur première spéculation.
Et nous, on croit qu'on proteste énergiquement !
L'énergie va nous manquer quand on n'aura plus rien, on ne sera pas plus forts grâce à "l'effet nécessité", au contraire
Si l'expression populaire ne peut faire plus que de manifester pendant 2 heures puis de rentrer à la maison pour essayer de se voir aux infos, le changement est pour JAMAIS.
Le grondement de la foule fait peur aux technocrates, quand il ne vient plus de derrière les grilles de protection qu'il ont installé. Camarades, il faut envisager de s'occuper de ces grilles, elles contiennent notre élan.
La magnifique capacité d'analyse et de pédagogie de nos représentants prendra trop longtemps pour inverser la vapeur, et dans le train qui va dérailler a pris place tout ce qu'on aime.
Que les ingénieurs et les professeurs passent maintenant aux travaux pratiques avec leurs étudiants et leurs équipes, c'est ce que veut dire l'humain d'abord
Peut être aurions nous du dire à ce gouvernement "puisqu'avec ce traité vous laissez à d'autres le pouvoir, à quoi bon vous élire? nous ne voterons plus pour vous".
D'après les médias, Marine Le pen "passe à l'offensive". Dans une interview au Monde elle pourfend l'Islam dans une croisade échevelée, tout en utilisant une langue de bois bien à elle, aussi " fourchue " que celle de ses alliés ultra libéraux, qu'elle fait mine de combattre. Elle se drape, en effet, dans le drapeau de la laïcité,dont elle n'a que faire lorsqu'il s'agit des cathos intégristes qui menacent de mort les médecins pratiqant l'IVG. Tout est bon pour ne pas parler du TSCG. J'ai appris également aujourd'hui que le Conseil Constitutionnel allait se pencher sur le cas de la corrida. Après les seins nus de je ne sais plus qui, il ne reste plus que le sexe des anges pour distraire le bon peuple des vrais problèmes. Rien de nouveau sous le soleil, puisque à la veille de sa chute, alors que les armées turques étaient sous ses remparts, le gratin intellectuel de l'Empire bysantin n'avait rien de mieux à faire que de discuter de savoir combien d'anges pouvaient tenir sur une tête d'épingle (ça ne s'invente pas).
@ 275 Mahé
1° J'ai toujours trouvé très amusant ceux qui trouvent nulles nos idées et nos propositions et qui eux, ne proposent rien. Lisez les 89 pages de notre programme et dites nous ce que vous proposez à sa place. Je suis impatient de faire une étude comparée.
2 ° Le Front de Gauche n'est pas "la gauche de la gauche", il est la gauche, il est le nouveau Parti Socialiste ! Quant à l'autre parti, le social libéral, à chacun selon son humeur et ses convictions propres, de le placer où bon lui semble et de le qualifier comme il le mérite.
Quand je vous disais que le clan DSK est là. Que Ses copains au gouvernement l'attendent. Il viens de termine une interview à I télé. Parait qu'il n'est plus dans l'action, mais dans la réflexion ! Pauvre fille.
Le Front de gauche au Panthéon cet après-midi. Dire qu'à Valmy on était déjà à un contre cinq.
Citoyen 93
Merci pour le lien, citoyen. Tout notre combat est dans le dicours que tient notre porte parole Jean-Luc Mélenchon. ça change de la petite musique fétide que l'on nous sert à longueur d'écrans ! vive la Nation, vive la République, à bas la réaction !
Alors Copé, ça te gêne pas de faire tapis avec Mussoloni et Goebbels ? Ben non camarades, ça le gêne pas! Vous savez maintenant pourquoi nous nous battons. Aux dernieres élections nous avons remporté notre Valmy à nous. La prochaine c'est Fleurus, une terrible tuerie (la guerre est toujours épouvantable) mais à son soir les mêmes ennemis qui n'avaient que reculé à Valmy, s'enfuirent dans le plus grand désordre.
On lâche rien !
Un million de personnes (10% de la population du pays) ont manifestés au portugal le 15 septembre, la plus grosse manif depuis la fin de la dictature. ça bouge sérieux, là bas, si on lit ça, on comprend bien pourquoi. C'est ce qui nous attend dans peu de temps, après ratification du TSCG. ça mérite d'être divulgué pour que les gens comprennent. Ils étaient un million au Portugal, des millions en Espagne, à Madrid et Barcelone. Devons nous attendre d'être dans la même misère pour être des millions ? r.v. le 30, on lâche rien.
Merci Jean-Luc pour cette joyeuse illumination subtile du haut des hauteurs de Valmy.
@ mahé (14h01) et à son commentaire "critique".
Il y a quelques temps que je n'étais pas revenu sur ce blog.
Ca se voit ! Vous devriez le lire plus souvent et plus attentivement. Ca vous éviterait les formulations "à l'emporte pièce".
- Examiner les expériences americano-latines de Chavez et autres ce n'est pas "restaurer un vieux mythe", encore moins exalter je ne sais quel "avant-gardisme". Vos formules datent un peu et ici personne n'utilise ces mots-là. Si vous ne mesurez pas ce qu'il y a de radicalement nouveau, inédit dans ces révolutions citoyennes-là, c'est que vous avez manqué quelques trains. Je vous invite à vous informer, non seulement sur ce blog mais sur les articles sérieux du monde diplo, Politis et bien d'autres encore dont je n'ai hélas pas les références sous la main mais dont nos amis ne manqueront pas de vous envoyer les liens.
- Certes les référundum-plebiscites napoléonniens (I et III) nous on laissé de mauvais souvenirs. Mais vous souvenez-vous qu'un siècle et demi s'est écoulé depuis ? Avez-vous entendu parler de la VI e république qui est tout le contraire d'un régime césarien et où il y aurait tout à gagner à ouvrir bien grandes les portes à l'expression populaire - y compris (mais pas seulement) par voie référendaire ?
- Vous n'aimeriez pas que la vraie gauche se réduise au PC, au NPA et à Mélenchon ? Moi non plus. Il ne tient qu'à nous, à vous d'en élargir l'espace.
- "Formules gouailleuse, à l'emporte-pèce", "amusantes" dites-vous ? Vous réduisez la parole du Front de gauche et son candidat à de si pauvres épithètes ?! Vous devriez faire l'effort de dépasser le zapping télévisuel. Tous les discours de Mélenchon son consultables sur ce blog, écoutez-en au moins un en entier et vous jugerez si ce n'est que de la "gouaille" ou de "l'emporte-pièce". Par ailleurs, comme d'autres ici, je vous invite à lire "l'Humain d'abord" dont vous n'avez visiblement jamais entendu parler.
- Quant à votre parallèle avec le FN, je vous laisse le soin de le développer dans un autre post, car - sauf à vous suspecter de vous alimenter aux sources grossières et imbéciles des dessins de Plantu - je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Cher Mahé, bougez-vous un peu, informez-vous, sortez de vos clichés paresseux et... revenez nous voir quand vous voudrez ! Vous serez le bienvenu !
A mon avis, s´il n´y avait qu´un discours de Jean Luc Mélenchon à retenir, ce serait celui au stand du parti de gauche à la fête de l´humanité.... en deux mots : un discours généreux.
En route pour la sixième république qui sera, je l´espère, le premier pas vers la première" universelle" qui nous débarassera peut être enfin de tous les drapeaux et autres oripeaux du même acabit.
Bonjour Amis, Le discours de Jean-Luc lors de l'anniversaire de la République devrait être soumis à l'étude de tous les collégiens de France. Emplie d'histoire, d'humanité, de poésie, cette bataille de Valmy racontée sous la pluie par Jean-Luc restera dans ma mémoire.
Bon, là nous sommes partis pour un week-end Le Peniste sur toutes les ondes. Il faut voir "comme" ! Ce fracas médiatique contraste comme à l'habitude avec le silence tonitruant qui avait entouré les Estivales du Front de Gauche.
J'ai écouté Montebourg sur Médiapart hier soir ! Oups ! De reniements en "passons à autre chose" en bifurquant vers "ce n'est pas dans mes attributions, posez la question au ministre Untel", il a piapiaté dans son style et s'est cantonné dans l'enfumage. Les questions des journalistes de Mediapart étaient pourtant très pertinentes. Ils ne changeront plus ! Tout est entre nos mains de résistants.
Des indignés espagnols ont occupé hier la bourse de Madrid. Un appel à manifester massivement le 25 septembre devant et autour du parlement fait le tour du pays, exigeant la démission du gouvernement et la rédaction d'une assemblée constituante populaire. Le tout dans le plus assourdissant silence de nos médias ! Eux non plus ne lâchent rien !
Le TSCG démonté brillamment avec même une pointe d'humour (faut le faire pour un tel texte !) et avec beaucoup de vigueur, c'est Mathias Tavel effectivement lors des remue-méninges de cet été en vidéo (flux donné par j-jour à 251).
Sur le site stopaustérité donné par Pascale en 278, en prime : la possibilité d'interpeller en 2 mn par courriel et dans les formes les élus de notre département à propos du futur vote du traité.
Mon post n'est pas de "l'entre-congratulation" dénoncée par une camarade sur ce blog, mais 1) la manifestation d'une reconnaissance (dans les deux sens du mot) à des militants qui peuvent aussi en aider d'autres sur ce blog et 2) un petit indicateur de qualité pour agir et diffuser contre le TSCG, rappelé aux autres internautes qui nous rejoindraient sur la page actuelle, faute de temps.
"Des indignés espagnols ont occupé hier la bourse de Madrid..."
Ils nous montre l'exemple indispensable à suivre. Mais peut-être sont-ils tout simplement moins lâche que les Français.
Si France Inter n'existait pas, il faudrait l'inventer.Ce matin"débat" sur le traité,avec deux enfumeurs,en accord avec Sarkozy Merkel depuis rejoint par " notre "président.Un grand moment de néant. Ces massacreurs de la démocratie vont avoir quelques difficultés s'ils se retrouvent un jour devant nos arguments.Le déferlement médiatique n'y suffira pas et l'échec de Hollande face à Merkel, confirmé par Fillon, trop heureux de démontrer l'incapacité du nouveau pouvoir a imposer d'ajouter la moindre virgule dans ce traité totalitaire, montre bien le besoin de s'appuyer sur le peuple que seule la voie référendaire permet, pour construire une autre europe.Les banksters ou le chaos Hollandeou doit vite choisir
L'histoire de la vraie France n'est vraiment pas contée, pour des gosses qui n'ont fait que l'école primaire. Cet anniversaire du 21 septembre 1792 en 3 dimensions grâce à vous : merci ! ça nous redonne confiance au petit peuple qui n'a que sa bonne volonté et pas d'armes intellectuelles pour argumenter sa révolte. Et faire la révolution contre la monarchie des privilèges et celle imposée par le TSCG ! Vive Vlamy et vous dans ce FdG...
@Ventdebout
Il n'y a pas de lâcheté particulière des Français, il y a tout simplement une situation qui, du fait de l'inertie du modèle protecteur français, est socialement un peu moins pénible que dans nombre d'autres pays et également une tradition politique qui s'appuie sur le projet et l'idéologie (sans sens péjoratif). Or la résignation, le reniement, l'atonie de la plupart des partis politiques déteint pour le moment sur l'ensemble de la population. C'est justement pour changer cela que le Front de Gauche s'emploie à repolitiser les citoyens, qui n'ont d'ailleurs plus vraiment droit à ce titre quand ils se désintéressent de la politique. C'est aussi la grande faiblesse des indignés de par le monde que d'avoir jeté avec l'eau du bain des partis politiques sclérosés, la politique elle même. Mais en revanche, l'appel en Espagne à la formation d'une constituante est un élément très favorable à une repolitisation de la contestation, qui sera aussi le gage de son succès.
@ sergio (10h10):
"l'entre-congratulation" dénoncée par une camarade sur ce blog
Si c'est de moi qu'il s'agit (post 117 du 17 septembre, 7h46), cela ne s'applique certainement pas à tout ce qui peut être fait pour partager les infos, nous entraider et nous motiver dans notre combat contre le TSCG, bien au contraire! J'ai effectivement exprimé mes doutes sur le fait de nous "entre-féliciter de notre clairvoyance face à la propagande médiatique", mais cela concernait uniquement Chavez. Et ceci justement parce que cet effort de désintox sur le gouvernement vénézuelien (nécessaire par ailleurs) nous est demandé à un moment où nous avons bien assez de boulot sur le traité européen, dans un contexte d'enfumage généralisé de la part du PS et avec très peu de moyens. Cette critique sur la stratégie vient aussi du fait que je suis dans un comité où l'on compte les militants actifs sur les doigts d'une seule main, ce qui n'est probablement pas le cas ailleurs. Mais pour nous, cela fait beaucoup pour nos p'tits bras et nous ne pouvons pas mener tous les combats en même temps. Donc, haro sur le TSCG!, et on verra le reste après...
Je veux cependant apporter une nuance (importante) à mon post d'il y a 5 jours. J'avais l'impression, comme beaucoup, que ce genre de décisions stratégiques venait principalement de Jean-Luc. J'ai compris depuis que le fonctionnement de nos instances est beaucoup plus collégial que ce qu'il apparaît au premier abord, Jean-Luc étant un "outil " (précieux et particulièrement efficace) dont l'utilisation est décidée en commun en recherchant le consensus sur la meilleure stratégie à adopter. Je remplace donc la fin de mon post 117 par: "Les membres des instances décisionnelles, aussi intellectuellement brillants, politiquement "culturés "et humainement riches soient-ils, ne sont que des femmes et des hommes. Et des femmes et des hommes, ça se trompe. Et quand ils se tromperont, qui le leur dira?"
Cette interrogation (saine, me semble-t-il, dans une formation politique jeune et encore en construction) étant exprimée, sus au TSCG et tous à Paris le 30!
Faire des erreurs, se tromper, c'est dans la nature des choses ou plutôt en culture d'honnêteté intellectuelle ; ici beaucoup ne se sont pas gênés pour critiquer, s'interroger, sur la tactique et stratégie pour ces élections législatives Tu abordes un point essentiel pour toutes et tous : se bouger..., en effet même parmi nos troupes une certaine passivité se manifeste et surtout en regard des très actifs, pas bougistes mais actifs et efficaces, tout dépend des caractères, oui dans des groupes il y en a toujours des plus actifs que d'autres et là de veiller que tout ne repose pas sur ces "performants" mais que des présents et présentes aient leur place pour parler, intervenir, agir et être comme hier devant le Panthéon -sous une pluie de fin d'été- lors de la célébration des 220 années qui en regard du temps est tout jeune, surtout qu'il y a à construire.
Comme nous aimons le débat, et la dialectique et surtout savoir que personne ne possède la vérité et encore moins La Vérité un champ immense est offert pour que chaque citoyenne et citoyen trouve sa place : - Le: " là où c'était devrais-je advenir " si connu pourrait se vivre en société Républicaine la Sixième, en prenant en compte l'Humain d'abord et pour certains politiques le seul.
C'est vrai que dans des assemblées citoyennes des prises de parole en boucle des 8 ou 9 composantes du FdG peuvent empêcher l'expression de la citoyenneté.
En effet c'est là que nous gagnerons : écoute et discussions des propositions et doléances du Peuple éclairé, instruit et critique pour que personne en bureaucratie de pouvoir souvent patriarcal avec relents religieux accapare la parole, et ne puisse s'imposer pour nous mettre en soumission. les têtes dures.
Sans consigne Manifestons le 30, ce n'est pas de l'indignation c'est de l'action pour....
Merci pour les réponses à mon post. Je n'ai pas lu L'Humain d'abord, c’est vrai. Ca ne m’a pas empêché de voter FdG, pour faire vivre autre chose sur la carte politique, si possible… Il importe bien sûr d'avoir un programme et des références doctrinales. (Mais tant qu'à faire, à Chavez je préfère Allende, et José Mari à Castro... Et en toutes circonstances, je n’aime ni les modèles ni les références figées). Placer "l'humain" au cœur –les droits de l'homme ou du citoyen je préfère, je n’ai pas d’appétence religieuse- est un combat de tous les jours ; mais il peut être aussi un progrès de tous les jours, sans attendre la résurrection des soldats de l'an II... (j’aimerais entendre des soutiens, parfois, par exemple à Taubira, quand la droite s’y acharne comme bientôt aux heures « glorieuses » de Salengro …). Pour répondre à emler (4h50) : mes attaches sont en Tunisie, j'en reviens. Je "m'y suis bougé" comme j'ai pu, mes amis et ma famille tunisienne aussi. "L'Humain d'abord" y est un combat de tous les jours. Le pire, on connaît ; ça ne garantit rien malheureusement, et sûrement pas le meilleur. C’est là le sens de ma référence au FN : pas une équivalence populiste "à la Plantu", imbécile en effet, mais le souhait, plutôt que la fabrique "attentiste" d’une alternative, de la recherche d’une tension productive, et pourquoi pas créative, entre toutes les gauches. Cela suppose bien sûr des rapports de force, mais aussi d'éviter de produire des fossés insurmontables - ce n'est pas évident, j'ai envie d'y croire pourtant, ce doit être la force de la gauche en France. On est nombreux à vouloir autre chose ; évitons svp les enfermements, la quête de modèles, d'un messie ou du Salut, et on sera plus nombreux encore... Il importe aussi d'élargir l'audience, d’être compris dans ses stratégies, et si possible d'agir sur l'existant - dés à présent. Amitiés
Magnifique discours de JL Mélenchon au Panthéon.
C'est notre futur Président
@obermeyer (287)
"Un million de personnes (10% de la population du pays) ont manifestés au portugal le 15 septembre, la plus grosse manif depuis la fin de la dictature. ça bouge sérieux, là bas, si on lit ça, on comprend bien pourquoi. C'est ce qui nous attend dans peu de temps, après ratification du TSCG. ça mérite d'être divulgué pour que les gens comprennent. Ils étaient un million au Portugal, des millions en Espagne, à Madrid et Barcelone. Devons nous attendre d'être dans la même misère pour être des millions ? r.v. le 30, on lâche rien."
Le problème c'est que, peu importe le nombre de manifestants, le rouleau compresseur des processus totalitaires que sont l'UE et l'euro avance et avancera toujours et laminera souveraineté et économie productive ainsi que l'ensemble de l'état providence. Le Portugal est dans une situation catastrophique sur le plan de l'économie productive au même titre que la Grèce, l'Espagne qui comme lui ont choisi volontairement l'économie de services, le tourisme, la construction de logements aujourd'hui vides et les sièges sociaux des banques et mutuelles. N'ayant aucune capacité de relancer l'activité par la production et bien, ces pays surendettés sont perdus s'ils restent plus longtemps dans l'UE et conservent l'euro comme monnaie unique. Bref, le sursaut passera par la reconquête de souveraineté monétaire et nationale et par la (re)constitution d'une économie productive compétitive capable de dégager de fortes valeurs ajoutées et de créer des emplois durables et engager le désendettement. Mais aucun dirigeant ou parti de gauche y compris de gauche radicale mais aussi de droite tant au Portugal qu'en Espagne ou encore en Grèce (à l'exception du PC Grec) ne veut sortir leur pays et leur économie de l'UE et l'euro.
Les millions de manifestants Portugais ou Grecs et Espagnols hier n'ont pas de débouchés politiques nationaux car aucun parti ne leur propose la reconquête de la souveraineté nationale et populaire. Comme je l'ai dit au tout début de mon commentaire, le processus européen lamine tout et ce qui guette ce n'est pas la révolution mais le découragement, la réaction, les cures d'austérité.
Le traité TSCG n'est que la conséquence des choix de Maastricht pour tous les pays adhérents à ce traité et à son processus d'intégration et d'unicité. Sortir de l'UE et de l'euro, voilà la révolution à accomplir !