28sept 12
Dans cette note je traite de ma participation à la lutte des salariés de Sanofi à Toulouse. Un cas caricatural de prédation capitaliste sur une activité de très haut niveau de qualification intellectuelle et pratique. Puis je fais le point sur le débat à propos du traité européen et sur la préparation de la manifestation de dimanche 30 septembre contre le traité européen et contre l’austérité. J’étais en train de boucler ma note lorsqu’est arrivée l’information concernant le projet de budget présenté en conseil des ministres. Je commence donc par quelques appréciations sur le sujet. L’analyse de détails viendra quand je disposerai du document complet. Mais avec ce qu'on découvre il y a déjà de quoi penser que tout cela est bien mal parti.
Ce billet est illustré par les portraits de quelques salariés de Sanofi, en lutte à Toulouse dont le site est menacé est menacé alors que le groupe Sanofi est fortement bénéficiaire. Photos : S. Burlot
Les grandes orientations du projet de budget 2013 sont donc connues. Sous réserve d'un examen plus approfondi une fois les documents issus du conseil des ministres rendus publics, voici ce qu'on peut déjà en dire. Pour les recettes, le budget 2013 est un budget inadapté pour riposter à la violence de la finance. Les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail, contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les "revenus d'activité" et pas les revenus du capital. A l’inverse, le gel du barème de l'impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros par mois. Enfin l’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.
Voyons pour les dépenses. Ce sera un budget d'austérité. En dehors des ministères dits "prioritaires" (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée. En effet les postes créés dans l'Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, – 650 dans le logement et autant dans l'écologie, – 7200 postes dans La défense etc.) Au total, le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d'euros des dépenses publiques. Dans le détail les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c'est-à-dire qu'elles baisseront du montant de l'inflation soit près de 2%. C'est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d'intervention (subventions) baisseront de 7%.
On nous l’a assez dit : ce budget 2013 s'inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Mais il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts. C’est cohérent avec le traité Sarkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que le gouvernement Ayrault prévoit une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB. C’est la confirmation de ce j’avais dénoncé pendant la campagne lorsque François Hollande s’était engagé à respecter la règle des 3% de déficit en 2013.
Jeudi j'étais à Toulouse. Je participais au treizième rassemblement des salariés de Sanofi contre la fermeture du pôle toulousain de cette grande entreprise de la chimie pharmaceutique. J'étais l'invité de l'intersyndicale. Je m'arrête un instant sur ce point. Je suis parfaitement conscient du fait que ma présence en soutien dans une lutte prend très vite un caractère assez spécial compte tenu de la place particulière que m'a donné la dernière élection présidentielle. Et comme mon intention est d'appuyer les luttes du mouvement social et non de les perturber, je m'astreins donc à quelques règles simples. Je ne me déplace jamais sans une invitation formelle à être présent. Cette invitation doit être le fait d'un syndicat ou de l'assemblée des travailleurs elle-même. Quand c'est l'intersyndicale qui le fait, la situation est idéale. Ce fut le cas à Toulouse. Je me suis donc rendu au point de rassemblement devant l’entreprise puis en cortège vers le rond-point où il se plantait un arbre pour marquer la volonté d’enracinement des salariés et de leur entreprise. Un mot ici pour dire combien j’étais heureux de cette plantation d’arbre. Car les syndicalistes évoquèrent à son sujet l’exemple et le souvenir de la plantation des arbres de la liberté pendant la grande révolution de 1789.
Le cas de cette lutte me paraît bien des façons tout à fait exemplaire de la période dans laquelle nous vivons. La direction de l'entreprise a prévu une grosse vague de licenciements. Pourquoi ? Il n'y a aucune raison liée à la production. Le pôle de Toulouse qu'il s'agit de fermer ne connaît aucun dysfonctionnement. Il est à l'origine de quelques-unes des plus brillantes mises au point pharmaceutiques de l'entreprise. Par exemple c'est là qu'a été mise au point la molécule qui a donné ensuite un médicament, le PAVIX, qui a été ensuite le deuxième chiffre d'affaires du groupe mondial. Il a encore produit cette année deux des six molécules mises au point par le groupe. L'unique raison de supprimer du personnel est de parvenir à un plus haut niveau de redistribution des bénéfices vers les actionnaires. C'est aussi simple que cela et aussi grossier. Il s'agit de passer de 35% de reversement des bénéfices aux actionnaires à 50%. Peu importe ici pour moi de décrire les arguments spécieux avec lesquels les dirigeants de l'entreprise enrobent le massacre. Ce qui coupe les jambes quand on examine le détail du dossier c'est de voir comment la financiarisation d'une entreprise se construit et la détruit. Toute la chaîne de la production des molécules depuis le choix des projets à traiter jusqu'à la mise en route des procédures devant déboucher sur son utilisation concrète, tout est re-formaté par l'obsession de la rentabilité et du profit sans aucune considération particulière pour les bienfaits, petits ou grands, pharmaceutiques. Dans ce cas si particulier on voit comment la productivité inventive et créative de personnel ultra qualifié et super diplômé est totalement encadrée et donc limitée par un paramètre extérieur sans aucun rapport avec le sujet du travail engagé : le profit ! Ce n'est pas tout. Les conditions caricaturales dans lesquels ce processus s'opère sont du niveau d'une brochure de propagande. Imaginez que les deux plus hauts responsables de l'entreprise sont des libéraux avérés, l'un d'entre eux ayant été successivement conseiller de George Bush puis de Nicolas Sarkozy, sans aucune qualification particulière pour la chimie pharmaceutique. Les deux sitôt nommés se sont accordés d'extravagantes et pharaoniques augmentation de salaire et de revenus. Ils ont aussi déménagé le siège de l'entreprise pour le placer dans un endroit prestigieux sur les Champs-Élysées. Ils ont fait installer un restaurant de luxe à leur usage avec un chef cuisinier étoilé !
Le tableau a profondément bougé en ce qui concerne le rapport de la gauche avec le traité européen. On se souvient comment nous avons été accusé de « diviser la gauche ». A présent c’est bel et bien François Hollande et son impayable Jean-Marc Ayrault qui sont clairement identifiables comme les plus grands communs diviseurs de la gauche. Car enfin, qui soutient ce texte ? Pas les partis du Front de Gauche, évidemment ! Pas Europe-Ecologie-Les-Verts, on le sait assez. Pas le MRC de Chevènement. Et, bien-sûr, pas les organisations trotskistes comme le NPA, le POI ou Lutte Ouvrière. Pas les syndicats non plus. Aucun n’approuve le texte. Aucun ! Qui soutient le texte alors ? Le PS ? Même pas ! La pantalonnade du vote du bureau national du parti acclamant le texte s’est joué devant des bancs vides. La gauche du parti était allée voir ailleurs pendant la cérémonie votive. Donc ce n’est même pas tout le PS qui soutient le texte. Ça se verra dans les votes. Le PS ne fera passer le traité qu’avec les voix de sa motion majoritaire et grâce à la droite. La droite c’est normal qu’elle approuve un texte qu’elle a écrit et signé de la main de son chef ! Un fait à mettre en rapport avec toutes les leçons de morale amplement données par cette petite équipe pleine de mépris et d’arrogance pour tout ce qui n’est pas à ses ordres !
La motion approuvée par 70% du conseil fédéral d’Europe-Ecologie-Les-Verts n’est pas un texte de surface. Il aborde le fond. Et ce qu’il dit a une signification qui porte loin. Dans cette motion, EELV « se prononce contre la ratification du TSCG, dont une lecture stricte ne répondra pas durablement aux crises auxquelles est aujourd’hui confrontée l’Union européenne et constitue un obstacle à la transition écologique ». C’est un point décisif. Pour le parti Vert, le traité n’est pas seulement un mauvais moment. C’est un « obstacle » pour l’avenir et « un traité inadapté et facteur potentiel d’aggravation des troubles ». Nous partageons totalement ce point de vue. EELV va même plus loin et « exprime le vœu que dans la préparation du budget 2013, l’objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% soit différé ». C’est aussi ce que dit Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, non ? Enfin, le conseil fédéral d’Europe-Ecologie « soutient les mouvements sociaux européens de lutte contre l’austérité, en particulier l’alter Summit et les mobilisations appelées par la confédération européenne des syndicats ». A la lecture de cette dernière phrase, on ne comprend pas bien pourquoi Europe-Ecologie n’appelle pas au « mouvement de lutte contre l’austérité » qu’est la manifestation du 30 septembre à Paris. Mais peut-être n’y a-t-il pas besoin d’appel de la direction d’EELV. Car il y a déjà un appel de plusieurs centaines d’écologistes pour la manifestation du 30. Dimanche, les écolos des luttes seront dans la rue. C’est cela qui compte !
En tous cas les Verts auraient bien tort de se laisser impressionner quand Daniel Cohn-Bendit dénonce leur incohérence. Ils peuvent au contraire lui demander des comptes ! Car qui en effet sinon lui a le premier expliqué que le traité ne valait rien ? Mais peut-être personne ne lit-il ce qu’écrit Cohn-Bendit à la direction des Verts. Je leur propose donc l’extrait qui compte à ce sujet. Il s’agit d’une tribune parue dans le journal « Le Monde » le 25 février de cette année sous le titre : « Le Mécanisme européen de stabilité : la bourde historique de la gauche ». Comme on le comprend, il s’agissait déjà d’une admonestation en forme de fessée. Elle était signée par Jean-Paul Besset, Alain Lipietz, Shahin Vallée et Daniel Cohn-Bendit soi-même. Ça commençait fort : « A l'Assemblée nationale, les députés de la gauche française et des écologistes ont commis le 21 février une bourde historique : ils ont fait le choix de s'opposer ou de s'abstenir lors du vote sur la ratification du traité créant un outil de solidarité à l'égard des pays de la zone euro qui ne peuvent plus emprunter, le Mécanisme européen de stabilité (MES). » Le texte déroulait ensuite plusieurs arguments. Et c’est alors qu’on a pu lire ces phrases où l’on apprenait qu’il fallait voter le MES mais pas le traité européen parce que celui-ci est nuisible. Voici ce qu’écrivait Cohn-Bendit : « Que reproche-t-on au MES ? Il y aurait une bonne raison, son couplage avec un autre traité, à venir : le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l'Union (TSCG), qui instituerait la " règle d'or " dictée par la chancelière allemande, Angela Merkel. Ce couplage a été "convenu" par la déclaration des gouvernements du 9 décembre 2011 et n'a pas plus de valeur légale. Nous sommes contre le TSCG, nous l'avons combattu et, d'ici qu'il soit ratifié, de l'eau coulera sous les ponts. Mais ce couplage ne figure pas dans les articles du traité MES : la déclaration du 9 décembre 2011 est seulement évoquée dans ses " considérants " ! Une fois le MES ratifié, une fois le TSCG rejeté, le MES existera et il faudra renégocier le TSCG. ». En toute logique la question que devrait poser aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit serait de savoir si le texte a été renégocié favorablement. Ce n’est pas ce qu’il fait. Son argumentation ne porte donc pas sur le fond du sujet mais sur la forme de la décision à prendre. Dans cette circonstance c’est lui qui est dans la posture politicienne au prix de l’incohérence. Et les Verts peuvent lui répondre en s’appuyant sur ses propres arguments.
Je ne finis pas ce tour d’horizon sans évoquer un autre renfort. Quelqu’un qui a pourtant avalé toutes les couleuvres pour garder son pré carré. Il s’agit de Jean-Pierre Chevènement. Il a également confirmé que les quatre parlementaires du MRC voteraient contre le traité. « Pour deux raisons principales : premièrement, l'effet récessionniste qu'aura assurément l’application de ce traité dans toute l'Europe ; deuxièmement, la dépossession réelle des pouvoirs du Parlement qu'il entraîne. ». Tout cela, c’est exactement ce que nous disons. Mais ce n’est pas tout ce que dit Chevènement. Il y a mieux. Pour alimenter la légitimité de son propos, il cite un extrait de l’accord signé le 9 mars 2012 entre le MRC et le Parti Socialiste. Voici ce que contient ce document signé par Martine Aubry, au nom du PS : « Les deux partis conviennent que le traité européen tel qu'il a été convenu par le sommet du 30 janvier 2012 et signé le 2 mars dernier est inacceptable. La vision purement budgétaire et disciplinaire qui est celle du traité déboucherait sur une austérité et une récession généralisée ». Les parlementaires PS qui s’opposent encore au traité sont donc en fait cohérents avec la ligne de leur parti au moment de l’élection.
En fait l’isolement de la direction socialiste est total. Pas seulement sur la scène française. Tous les syndicats européens s’opposent aussi au traité. Dans un communiqué de presse publié le 2 mars, « la Confédération européenne des syndicats dénonce l'adoption du traité de l'austérité permanente » et elle « rappelle qu’elle est opposée au nouveau traité qui vient d’être signé par 25 pays lors du Sommet européen. Ce traité imposera davantage d’austérité budgétaire en Europe et empêchera la relance de l’emploi ». Cette position n’a pas varié après le sommet européen de juin où François Hollande prétend avoir « réorienté la construction européenne ». Suite à ce sommet, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « Le pacte pour la croissance ne prévoit rien de vraiment nouveau. A part une augmentation du capital de la Banque européenne d’investissements, il s’agit d’une utilisation améliorée des fonds européens et d’une mise en œuvre de programmes déjà existants. Rien ne nous permet, hélas, d’espérer que les plans d’austérité vont être stoppés. Ces plans, pourtant, ont été socialement désastreux et économiquement inefficaces ». Cette opposition au traité est relayée en France par les principaux syndicats : CGT, FO, Solidaires, FSU et même la CFDT. Le gouvernement Ayrault méprise aussi cette unanimité syndicale. Pourtant il passe son temps à vanter le « dialogue avec les partenaires sociaux ». Bonne blague ! La seule force sociale qui soutient le traité est le MEDEF. Laurence Parisot, sa présidente, l’a dit clairement dans « Le Monde » du 28 août 2012 : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le signer des deux mains ». François Fillon, ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a utilisé exactement la même expression dans Le Figaro du 13 septembre : « Tout le monde à l’UMP votera le traité des deux mains ».
C’est là un autre fait décisif. Certes, François Hollande divise la gauche. Mais il rassemble toute la droite ! C’était le cas dès le 3 juillet, au moment de la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée nationale. Ce jour-là, Christian Jacob, président du groupe UMP s’était réjoui : « Où est la renégociation du traité de stabilité européenne ? Nulle part, fort heureusement ! ». Juste après lui, Jean-Louis Borloo pour la droite centriste avait félicité le gouvernement : « Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, de commencer par vous adresser un satisfecit. Le premier renoncement, le premier reniement de votre action politique est en réalité salutaire. (…) Merci, donc, d’avoir bien voulu d’une ratification rapide dans les termes exacts du document signé par le Président de la République française de l’époque. C’est nécessaire. Le plus vite sera le mieux ». Depuis, Jean-François Copé sur France Info le 3 septembre est allé dans le même sens : « Je voterai le texte et je serai intransigeant sur la stricte application de la réduction des déficits par le gouvernement ». Puis Philippe Marini, président UMP de la commission des finances du Sénat, dans Le Monde du 14 septembre : « Soyons logiques. Le TSCG a été négocié par Nicolas Sarkozy et nous l'avons défendu. François Hollande avait dit qu'il renégocierait le traité, il n'a pas été en mesure de le faire. En termes de cohérence politique, il faut assumer ce que nous avons défendu ». Et dimanche 23 septembre sur Europe 1, François Bayrou a, à son tour, félicité le gouvernement : « François Hollande s’est engagé à plus de discipline budgétaire. Il s’est rangé derrière le traité budgétaire européen, que je soutiens (…) Cela va dans la bonne direction. ». François Hollande est aujourd’hui le seul capable de mettre d’accord Fillon et Copé qui s’écharpent pour la présidence de l’UMP. Et aussi Jean-Louis Borloo et François Bayrou en concurrence pour incarner la droite centriste.
Dès lors, les socialistes ont bien du mal à trouver des arguments. Ils racontent donc n’importe quoi ! Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée. Le 18 septembre, il a déclaré : « Ce n’est pas un débat pour ou contre un traité mais c’est un débat de soutien ou non au président de la République qui est posé ». Ah bon ? Pourtant le vote porte sur une loi de ratification, pas sur une motion de censure ni un vote de confiance au gouvernement et encore moins au président. A-t-il seulement réalisé l’absurdité de ces propos ? Si voter « oui » au traité c'est soutenir Hollande, alors Copé, Fillon et Parisot soutiennent Hollande ! Dans l’absurdité, Elisabeth Guigou n’est pas en reste. Dans le JDD du 18 septembre, elle a déclaré : « Je n'aime pas, enfin, nous n'aimons pas ce traité. Simplement, je dis qu'il n'est pas nécessaire d'aimer un traité pour le ratifier ». Voici une parlementaire de la République qui préconise de voter à l’aveugle, sans regarder le contenu et même contre sa conviction profonde ! Le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve est lui aussi à court d’arguments. Dans « Libération », il explique que « le traité est un sujet d’hier. On ne va pas focaliser sur un texte qui est un héritage ». Etrange argument. Car ce traité, comme tout texte de loi, concerne l’avenir. De plus, celui-ci est conclu pour une durée illimitée. Et il prévoit l’obligation d’inscrire la règle d’or dans le droit national d’ici 2013. C’est donc bien de demain qu’il s’agit, et pas d’hier. Il le sait bien. C’est donc un embrouilleur.
Depuis 2005, nous sommes habitués aux arguments catastrophistes des partisans du « oui ». Généralement, ils montrent leur grande fébrilité et leur incapacité à convaincre. On se souvient de Ségolène Royal affirmant en 2005 que si le non l’emportait, elle serait obligée de « privatiser les cantines scolaires ». Le gouvernement a renoué avec la méthode. Ainsi ce même Bernard Cazeneuve a expliqué sur Public Sénat que « demander une renégociation de ce traité aujourd’hui, c'est bloquer le fonctionnement de l'Union européenne ». Il lui reste à apprendre que le TSCG n'est pas un traité de l'Union Européenne. C’est un traité international, distinct du droit de l’Union européenne. Pourquoi ? Parce que deux Etats membres de l'UE ne l'ont pas signé : le Royaume-Uni et la République Tchèque. Et il lui reste aussi à apprendre que l’article 14 du traité prévoit que pour entrer en vigueur, le TSCG n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro. La France, ni aucun état en particulier, ne peut donc pas le bloquer.
Mais dans les arguments bidons et les malhonnêtetés intellectuelles, la palme revient à Jean-Marc Ayrault. Il n’a cessé de mentir sur ce traité. Après avoir affirmé que « les lignes avaient bougé », il a reconnu dans une interview à Mediapart que « juridiquement c’est vrai, le texte reste le même » que celui signé par Nicolas Sarkozy. Mais qu’est-ce qu’un traité si ce n’est un texte « juridique » ? Dans la même interview, il affirme que « la conséquence logique » de l’opposition au traité budgétaire, « c’est la sortie de l’euro ! ». Là encore c’est un mensonge. D’abord parce que comme je viens de le dire, le traité n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro pour entrer en vigueur. Il prévoit donc qu'on peut être dans l'euro sans le ratifier. Ensuite, ce faux-argument revient à considérer que l’euro est la propriété de madame Merkel et du gouvernement conservateur allemand. Enfin, la phrase d’Ayrault signifierait que la monnaie « euro » n’est compatible qu’avec une politique : l’austérité. Or une monnaie n’est qu’un outil. Et elle peut donc être mise au service d’une autre politique. D’autant que ce qui conduit tout droit à la sortie de l’euro, c’est la poursuite de la politique sauvage d’austérité comme en Grèce. Mais tout est dit à propos de ce personnage méprisant et arrogant quand il n’a pas d’autre réponse à propos de ma position sur le traité que cette pauvre réplique de politicien à la ramasse : « J’aime ce qui marche, pas seulement l’incantation, la mise en scène. En 1992 il était un des orateurs les plus lyriques sur le traité de Maastricht. Moi je préfère la constance plutôt que les coups politiques qui d’ailleurs ne marchent pas souvent. » Ce qui marche ? Qu’est ce qui marche ? La politique d’austérité ? Quand au traité de Maastricht, on connaît la musique ! Ayrault a été chercher l’argument chez Le Pen. Vous connaissez ma réponse à ce sujet, je ne vous l’inflige pas une fois de plus. Ce qui est intéressant c’est de voir le niveau du personnage. La vérité est qu’il ne lit rien, ne connaît rien. Il ne sait donc rien à propos des arguments contre le traité actuel. Il est donc incapable de répondre à quoi que ce soit de précis. Il est d’ailleurs incapable de dire quoi que ce soit en faveur du traité. Il est juste capable de faire des phrases contre les personnes. L’incantation c’est lui ! Il devrait aller à Florange expliquer son truc qui marche ! Ou bien à Pétroplus, ou à Sanofi, ou à Sodimédical ! Il y a un grand problème avec cette gauche sectaire et Ayrault est une bonne partie du problème !
La manifestation du 30 est dorénavant l’œuvre d’un large arc de force. Au fil des heures l'information remonte sur Manuel qui centralise pour le compte du collectif tout ce qui peut permettre d'évaluer la situation en vue de la manifestation du dimanche. Le nombre des associations et des syndicats qui appellent à marcher le 30 septembre s'étoffe dans toutes les directions. Lundi par exemple ce fut un bel événement d'apprendre que la CGT-cheminots se joignait à nous. Puis ce fut le DAL (droit au logement). Au cours de la semaine passée, l'événement, cela avait été une motion du conseil régional Nord-Pas-de-Calais condamnant à une très large majorité le traité européen. Depuis, j'ai appris que dans de nombreuses collectivités des élus ont voulu porter cette question à la connaissance de leurs assemblées. Que leurs interventions aient donné lieu ensuite à des votes ou pas n'est pas le plus important. Ce qui compte c'est la stupeur de ceux qui apprennent que leur budget local est aussi visé par le traité. En effet le « déficit public » dont il est question dans le traité et que François Hollande veut ramener en dessous de 3 %, inclus les comptes des collectivités locales et de la sécurité sociale. L'austérité va donc se répandre comme une logique invariante d'échelle, dans tous les compartiments de la vie du pays, jusqu’au moindre recoin, le plus petit village. La maladie qu'elle va déclencher et qu'elle va se propager atteindra tout le monde partout et jusque dans la vie quotidienne la plus élémentaire de chacun. Le mécanisme de transmission de l'austérité d'État à celle des collectivités va se construire à partir de l'édiction de nouvelles règles d'attribution pour les dotations de fonctionnement que sert l'État. Il a commencé à se mettre en place. Les budgets de « rigueur» sont en place déjà un peu partout. Le premier investisseur du pays va être bientôt en panne totale. Il y a donc deux catégories face à cela : ceux qui sont complices par leur silence ou leur soumission et ceux qui ne se résignent pas. Ceux là agissent. Par exemple en manifestant le 30 septembre.
Donc la liste des organisations qui appellent à la manifestation s’allonge. Pour les syndicats j’ai noté la CGT Cheminots comme je l’ai dit. Mais aussi la CGT Finances, la CGT Educ'action, la CGT Equipement-environnement, la CGT Livres (Filpac), la CGT Personnels des Organismes Sociaux, la CGT-FSA, la CGT Fonctionnaires (UGFF), et l’Union Régionale CGT d'Ile-de-France (URIF CGT). Pour la FSU, il y a la FSU-Île de France,la FSU Culture (SNAC-FSU), la FSU Administration Scolaire (SNASUB-FSU), la FSU Enseignement Supérieur (SNESUP-FSU), le SNU Pôle Emploi FSU, la FSU Territoriaux (SNUITAM FSU), la FSU Service Public de l'Emploi (SNUTEFI FSU), la FSU Assistance Sociale (SNUCLIAS FSU), l’EE(Ecole Emancipée) FSU. Avec SUD Solidaire je trouve en plus de l’organisation nationale tout entière, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud Banque Populaire / Caisse d'Epargne (BPCE),l’ Union Syndicale de la Psychiatrie. Et il y a aussi CFF (SPUCE CFDT). Je crois que cette liste n’est pas exhaustive. Pour les associations et collectifs voici la liste dont je dispose à cette heure : Association Internationale de Techniciens, les Experts et Chercheurs (Aitec-IPAM),Agir ensemble contre le Chomage (AC!), Association Nationale des Elue-e-s Communistes et Républicains, Attac, Comité pour l'Annlutation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale (Cedetim-IPAM), Convergence services publics, Collectif National Droits des Femmes (CNDF/CADAC), Démocratie Réelle Maintenant ! Paris, Collectif des Associations Citoyennes, Droit au Logement (DAL), Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF), Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Femmes Egalité, Jeunes Communistes, Les efFRONTé-e-s, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire des luttes, Marches Européennes, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Transform!, Union des Familles Laïques (UFAL), Utopia, et « La gauche par l’exemple » le réseau des élus du Parti de Gauche et citoyens.
Pour clore ce chapitre, j’y ajoute un argument que je tire d’un travail du groupe parlementaire de la Gauche unie européenne – gauche verte nordique (GUE-NGL) au Parlement européen, le groupe dans lequel je siège. Il vient de rendre publique une expertise juridique qui prouve que le Traité budgétaire (TSCG) est contraire au droit européen au plan formel comme au plan matériel. Le constat du Professeur Andreas Fischer-Lescano est clair et argumenté. D’abord la forme que prend le TSCG empêche son application. Mais surtout, sur le fond, les choix en matière de « gouvernance », le « frein à l'endettement » et les sanctions automatiques, sont contraires au droit de l'Union. Le rapport pointe notamment le fait que les droits du Parlement européen y sont bafoués car « La commission n'est pas suffisamment soumise à un contrôle démocratique dans le cadre de l'exécution du traité fiscal». C'est un argument nouveau. Il plaide évidemment en faveur du rejet de ce traité dans nos assemblées. Je profite de cette nouvelle mention du niveau européen de notre engagement de combat pour signaler que de nombreux élus et responsables politiques de la Gauche européenne seront avec nous à la manifestation du 30 septembre à Paris.
@ Octobre (101)
Bien d'accord avec toi aussi, j'avais arrêté d'écouter FI depuis près de deux ans et depuis quelques semaines je m'y remets un peu en différé j'écoute "Sur les épaules de Darwin" et Mermet. Cela sera intéressant lundi à 15h, bon je l'écouterai après participé à nos préparatifs de combat. Je crois que le flot de ceux qui vont rejoindre le Front de Gauche n'est pas prêt de se tarir. Au passage, pendant que vous êtes au chaud, merci de relire le commentaire 86 et n'hésitez pas à signer. On a besoin de soutien moral pour faire le siège de Sanofi mercredi prochain, si on pouvait y aller avec dix mille signatures cela marquerait le coup!
Salut et fraternité. Ciao Viva!
Sur rue89, dès le départ, à 14h30 à Nation, Jean-Luc Mélenchon a revendiqué sur son compte Twitter le chiffre de 50 000 au départ de Nation. On lâche rien !
Le Yéti @yetiblog 50000 ? Chais pas, mais noir de monde. Bcp
On verra la fin.
En attendant, de voir des images de la manif, on peut s'amuser à faire de l'éducation populaire sur le site de France Inter, page de JF Achilli, émission Tous Politiques.
De retour. Sur la manif j'ai croisé le carré de tête vers 15h15 devant la Salpêtrière et je suis revenu pour rejoindre la queue de la manf en vélo à nation. La fin du cortège à quitté la place de la nation vers 16 h15 donc plus deux heures après le début de la manif. La foule était dense, beaucoup de pancartes PCF, PG et CGT, solidaires et NPA et Ga, FSU étaient là mais en moins grand nombre ainsi que les autres composantes du FdG. Je n'ai remarqué aucun badge, pancarte ou banderole PS ou EELV. Si certains étaient sans doute présents, ils n'étaient pas visibles. Donc une manif familiale, bon enfant et quoiqu'en disent certains commentateurs politiques, réussie. Un point d'appui en tout cas pour les mobilisations à venir. Un point faible : pas assez de jeunes.
Quelle déception, (pour le pouvoir), il devait y avoir un manifestant, un certain Jean-Luc Mélenchon et ils sont plus de 80 000. Pourtant le secret avait été bien gardé, jusqu'a la dernière minute. Le beau temps, sans doute ! Ayrault au rapport.
Coucou camarades et camarade Mélenchon, voici les chiffres officiels nous sommes plus de 100 000 personnes répartie sur 5Km de cortège. On lâchera rien. Résistance !
Super et une déclaration unitaire qui vient de tomber pour poursuivre : après le 30 septembre on continue. Voir ici et tract unitaire ici.
Je viens d'écouter Pierre Laurent sur France Inter. Formidable ! Je n'en ai pas loupé une parole. Il a été parfait tout du long. Très très bonne idée que ce soit lui qui s'exprime et non pas Jean-Luc à l'issue de la manif. Je suis contente et fière de notre Front. Les gens verront que nous ne tenons juste par un "tribun qui a du talent", mais que c'est bien plus puissant que ça. Jean-Luc, demain matin à 8h20, sur France Inter, dites-leur bien qu'on est pour l'Europe.
Les radios et télés publiques ont presque été les pires aujourd'hui. France 2 et 3 quasi quedalle, ils ont titré sur les faits divers, FI et France Info se sont réjouis (trop tôt) de la "faible" mobilisation, à 13H pour FI, pour France Info, nous n'étions que 15000. La plus honnête a été BFM TV, faut le faire. Bon, après ils ont dû rectifier, on peut qd même pas mentir longtemps sans que ça se sache, et enfin il y a eu Pierre Laurent sur FI, égal à lui même, très calme et constructif. On attend JL Mélenchon demain sur la même radio.
Bravo à tous ceux qui ont participé à la manifestation malgré les kms, l'argent et la fatique.
Belle manifestation. Beau Soleil. Plein de beau drapeaux. Salut a Gilles Langoureau, qui vient souvent sur ce blog que j'ai salué place d'Italie. Salut aux camarades rencontré au café qui sont montés tôt ce matin du var et qui on encore quelques heures de train. Bon retour.
On les lâchera pas les austèritaires !
Et voilà, le journal de France Inter et de France 2 ouvrent sur les arrestations des handballeurs. Heureusement que nous étions nombreux et ne comptions pas sur ces guignols pour qu'ils parlent de nous.
Très belle manif cet aprèm. Les drapeaux rouges sont toujours là, comme promis.
Plus de 80 000 personnes ont manifestées a Paris contre le TSCG, et donc on apprend que 7 Handballeurs ont été arrêtés au sortir d'un match.A grand renfort de caméra et de commentaires. C'est cool non ?
Au journal de France 3, voici l'annonce : "Manifestation contre l'Europe de l'austérité." Et voilà l'travail.
Merci Invisible pour l'info, en effet Pierre explique clairement les enjeux qui se profilent à l'horizon et donne les solutions qui deviendront incontournables, à moins de finir comme la Grèce et devoir vendre l'île de Noirmoutier et pourquoi pas la Corse et les Dom-Tom pour accueillir les pauvres nantis qui ne peuvent plus accoster leurs yachts dans ce port trop étroit, en sachant que ces "villas flottantes" agrandissent leurs dimensions parallèlement à la montée du chômage. Il est donc souvent intéressant que plusieurs voix du Front de Gauche s'expriment car chacun ou chacune est complémentaire de l'autre avec une approche d'explication différente.
@LucieK à 20h05
"Et voilà, le journal de France Inter et de France 2 ouvrent sur les arrestations des handballeurs"
Tu peux ajouter LCI, ITV, BFM. 5'd'ouverture de journal ce soir à 19h30 sur le hand. Quant au journal de la 3 (journal des retraités) une couche de plus à la fin, puisque c'est l'info du jour. Ils ont eu du pot avec cette histoire d'handballeurs, ils se sont tous jettés comme des chats maigres sur cette info et sans concertation. Bien étalée, comme la confiture quand il n'y en a plus. C'est bien la preuve que le journalisme est une science. Reste tout de même des espaces que l'on ne nous donne pas, mais que l'on obtient par la rue. Sur FI à 18h00 / 19h00 Pierre Laurent a été remarquable de pédagogie, de clarté et de maîtrise de soi. Un grand Pierre Laurent. Avec 80 000 personnes sur 5 Km ont va certainement tenir la une pendant 3 mois, puisque les caricatures à 250 personnes ont fait la une pendant une semaine. Suis-je bête, Aphatie en a vu que 15 000 de sa fenêtre. (Il va finir par l'avoir sa légion...) Demain JL Mélenchon est au 7/9 de FI il va certainement nous raconter ce magnifique dimanche.
Beaucoup, beaucoup de monde, sur place circulait le "au moins 90 000 personnes" malgré la chape de plomb médiatique, c'est une belle réussite. Mais y en a un qui commence sérieusement à me taper sur le système, un ministre du renoncement programmé qui non content de s'imposer chez Bourdin vendredi, récidive ce soir sur F2 et est invité à commenter (ça il sait faire comme au Medef, l'action, la lutte pour l'instant on a pas vu je crois que ça n'est pas dans ses cordes) la grande manif d'aujourd'hui. Une honte, un pur organe de propagande. Montebourg récupère la manifestation du 30, je dois dire que je ne l'ai pas vu venir celle là.
Bonsoir à tous !
Ce fût une bien belle journée de manifestation et j'en profite pour suggérer à Mr Mélenchon, de faire remarquer, demain matin, sur FI, que le FN se dit opposé au TSCG et qu'il demande soit disant un référendum mais quelle action ce parti a t-il entrepris ? Encore un coup de com'mais dans les faits, rien, que du vent. Les seuls véritables opposants au TSCG, c'est le Front de gauche.
Bonsoir Pit,
La vérité et c'est ce qui est bien chez elle, c'est que même si on la nie ou on l'ignore, elle reste et restera toujours la vérité ! Bravo à tous, bravo pour l'éducation citoyenne, seule issue pour les peuples.
Amis, camarades, cette marche a déjà et aura un grand retentissement sur les autres peuples.
Ce soir, vous confirmez que la France et surtout son peuple continue ses luttes contre l’inacceptable. Vive l'Europe des peuples. France belle et rebelle c'est ainsi que je t'aime.
Merci au FdG et à tous ceux qui marchent au nom de tous.
Chapeau bas à tous les manifestants qui ont contribué à ce succes majeur ! Enorme manif, un gros regret, aucune video en direct était disponible. Certes ceux qui n'ont pas pu y participer ont tenu la tranchée ici ou là, dans une discussion, un forum, une assoc. On ne lâche rien !
@ric Hunter
Le FN n'est pas là pour proposer une alternative constructive, il est là pour faire diversion en semant la division et la haine afin d'en récolter les fruits pourris, tout cela avec la bénédiction médiatico politique. Imaginez un peu s'ils avaient mis prés de 100 000 personnes ds la rue, on en aurait entendu parler au moins pendant 1 mois. Comme avait trés bien dit Jean-Luc Mélenchon, ces gens là rentrent dans les foyers par la télé, c'est tout, sans télé, ils ne sont rien. Et s'il y a bien une preuve qu'ils servent le système, c'est bien celle là !
@ tous
Quel bonheur de nous être retrouvés en cette magnifique journée d'automne. Voyage depuis Lyon avec ma femme et mon frère, arrivée à Nation vers 13h40. Bof quelques milliers de personnes tout au plus. On attend, on attend, ambiance festive et bon enfant, on attend. Au bout d'une heure et demi, je me rend compte que le cortège est en fait parti depuis des lustres ! Mais ça n'avançait pas tellement il y avait de monde. La folie. Sur le Boulevard Diderot ou en passant la Seine, des manifestants à perte de vue devant, derrière. Au moins 100.000, sans problème.
La lutte continue, on lâche rien !
Jacksparow (119) dit vrai. Ceux qui ne pouvait être à la manif aujourd'hui on "tenu la tranchée" ici et là sur les forum. Votre camarade Sniper68 en faisait partie,bien qu'il aurait voulu y être mais été occupé à la maison. Par contre Sniper68 sera bien à Mulhouse le 9 octobre derrière nos syndicats pour dire "Nein" à l'infâme TSCG. En tout camarades et camarade Mélénchon on lachera rien face aux austéritaires qui auront bientôt que Socialisme que non, si jamais le Président Hollande signe ce traité made in Merkozy.
J'approuve complètement le dernier argument. Ce traité est un rideau de fumée. Les vrais modifications se font en ce moment même dans le droit européen avec le six-pack qui est déjà en place et le two-pack qui est en négociation et qui n'est rien d'autre que l'institutionalisation de la règle d'or dans le droit européen... Mais bon, oui, il faut manifester contre l'austérité, c'est certain, mais est-ce qu'on ne se trompe pas de cible ?
La différence sous l'ancien gouvernement et le nouveau, avant les journaleux essayaient de ne pas parler des manifs, sous celui là, ils n'en parlent pas du tout ! le changement c'est maintenant. C'est honteux ! A peine quelques secondes de prises de vue au 20h.
Courage à tous.
Nous nous sommes retrouvés, les 4 millions du premier tour, même plus puisque des partis et associations rejoignent le mouvement de Résistance pour un Programme Alternatif. Une très belle manifestation politique qui pose avec force les limites à cette gouvernance nous entraînant vers le pire. C'est maintenant que tout continue, avec le changement en Urgence pour bloquer tout licenciement et conquérir des avancées telles : les salaires, l'emploi avec CDI, et les actions dans les entreprises stratégiques, et elles le sont toutes, des droits nouveaux aussi bien dans la gestion du personnel que dans les décisions pour la vie de l'entreprise.
Non seulement nous serons vigilants pour les votes au Parlement et aussi très actifs dans les solidarités dans les luttes à venir. 9 octobre, puis le 11 pour les retraites, ça promet pour élargir le mouvement.et qu'un jour ces journalistes fassent sans pression réactionnaire des directions/média leur boulot en conscience et d'honnêteté intellectuelle rendant compte de la réalité.
La base de la citoyenneté révolutionnaire s'élargit, c'est le principal.
A quand une manifestation à l'échelle nationale et non parisienne ? Et même à l'échelle européenne ?
@ Mat.
J'imagine que la stratégie des réponses du Front de Gauche, face à la brutalité néo-libérale qui est implantée désormais solidement, semble "trop" humaniste et désuète. Nous sommes tous partant pour la révolution, encore faut-il le déclencheur... il viendra forcément.
Bonsoir Jean Luc, bonsoir à tous
Je suis d'accord, une manif de gauche, sous un gouvernement de gauche c'est nouveau, mais rien de changé chez les médias, silence presque total. Mais pas grave, malgré tout l'info, dépasse largement l'Europe. Félicitation à tous ceux qui ont eu l'heureuse initiative de cette marche qui fut un énorme succès, preuve de cette immense travail, mené tambour battant, et qui a permis la mise en route, grâce aussi au collectif, à coordonner, unir et élargir toutes les actions pour demander un référendum, et bien sur tout les militants, un pas important a été accompli aujourd'hui. j'espère que l'on te verra bientôt chez Bourdin et demain j'écouterai Daniel Mermet sur France Inter à 15 h, bravo aussi à Pierre Laurent pour son passage à France Inter et à Tous. La lutte continue.
Cordialement
Colette
Je lis régulièrement avec beaucoup d'intérêt tous vos commentaires et liens, merci à tous.
Je suis tombée, en zappant, sur l'excellente émission d'Europe Hebdo du 27/09 qui traite du TSCG, de Monsanto et de l'état de la Grèce. "Peut-on se passer du traité budgétaire européen ?" C'est court, précis et intelligemment argumenté, notamment par le vert Christophe Lamberts. Bravo à Kathia Gildet (LCP) et François Beaudonnet (Public Sénat). Quel contraste avec le verbiage indigne des relais de propagande qui continuent sur toutes les ondes comme si de rien n'était. Vous l'avez aperçu vous le changement ?
Merci à ceux qui nous ont représenté à la manif. A quand un soulèvement européen ?
La Manif-fique! magnifique car sous un ciel d'une luminosité exceptionnelle les gens étaient beaux du sentiment d'accomplissement, beaux de ce savoir et de cette détermination qui orientent la vie vers une autre société, un autre monde inéluctablement. Les médias peuvent bien poursuivre leur travail servile de silence, ce faisant c'est eux-mêmes qu'ils musellent. Leurs frêles barricades ne résisteront pas à la Révolution citoyenne qui est en route.
Comment ça pas d'évènement prévu?
Jean-Luc Mélenchon est sur France Inter les copains!
Ce matin sur FI on était 40 000. Encore un tit effort et on aura le vrai chiffre. Que faut-il faire pour-être vu sur les médias, tout casser ? Des affrontements avec la police? C'est incroyable quand même ce déni.
Toujours nos amis les médias… au JT de France 2 hier soir, la manif fut présentée comme un « coup médiatique » de Jean-Luc Mélenchon destiné à regagner de l’influence après son échec aux législatives. Pas un mot sur le TSCG. Ce matin sur France Inter, « quelques milliers de manifestants hier à Paris ». La bataille médiatique n’est pas finie. Entendu souvent hier à 13 h place de la nation « on se sera pas très nombreux aujourd’hui », dites les gars, ça n’est pas parce que les médias nous enfument en permanence qu’il faut commencer à y croire et sombrer dans le pessimisme.
Bravo à toutes celles et ceux qui ont pu venir, bravo à Jean-Luc Mélenchon on lâche rien !
France inter et Cohen. Comment fait Jean Luc pour ne pas taper sur Cohen qui assène ses idées comme des vérités ? Vivement l'émission de Daniel Mermet ! Bon là je coupe France inter, c’est insupportable.
Carole, une des 40 000 manifestantes ou une des 80 000 ? En tout cas nous étions très nombreuses et nombreux et ça a fait du bien. Oui j'ai manifesté contre le traité et contre le gouvernement Hollande qui va signer ça sans aucune discussion.
Bonjour Amis,
Oui magnifique ! Un soleil radieux. Joyeux et déterminés nous l'étions, et 80 000 bien sûr. Jean-Luc est en ce moment sur Inter. Mais vraiment il va falloir faire quelque chose. Ce traitement médiatique est indigne et révoltant. Cependant, il s'agit là aussi d'une directive européenne ! Toutes les manifs espagnole, portugaise, grecque ont subi le même sort, voire même censurées. Nous ne sommes plus en démocratie. Il faut bien se rendre à l'évidence. Quand Jean-Luc est arrivé, une nuée de journalistes l'ont entouré durant plus de 20 mn. Pour quel résultat ? Rien à la télé, si peu sur les ondes. Au retour, nous nous sommes arrêtés sur l'autoroute. La caissière du service restauration qui venait de traiter à elle seule l'arrivée d'une dizaine d'autocars m'a demandé pourquoi nous avons manifesté "Pour les retraites ?" m'a-t-elle dit. Après m'avoir écoutée elle me dit : "on ne sait rien, on n'en entend pas parler". Voilà. Tout est dit. Il faut faire quelque chose !
@luluc que faut-il faire pour-être vu sur les médias, tout casser ?
Réponse, rien et tout à la fois ! rien parce-que tous les médias appartiennent à des groupes financiers donc nos ennemis potentiels et tout parce-que pour le moment la masse du peuple à bien du mal à comprendre notre place sur l'échiquier politique et que ses besoins sont ailleurs ! et je m'explique.
Les 5 besoins de base de tout être humain sont: manger,boire,dormir,chaleur, et sexe ! et comme l'a prouvé A Maslow, l'homme ne peut rien construire (en l’occurrence pour le sujet qui nous intéresse et qui est celui d'appartenance à un groupe le FdG pour ne pas le citer) si l'un de ces besoins n'est pas pleinement satisfait. Comme la grande partie de notre peuple qui pourrait voter pour nos idées crève de faim, la politique lui passe largement au dessus de la tête, comme en plus un appartement chaud ou il pourrait dormir au chaud lui manque il s'en fout de la politique, comme en plus les ménages tiennent de moins en moins bien du fait souvent du manque d'argent, l'amour donc le sexe devient bien difficile et là aussi ta politique tu peux l'oublier !
Donc comme tu le vois même si tu peux par hasard ou par erreur avoir un reportage sur les manifestations comme celle d'hier, le peuple n'est pas prés de s'intéresser à notre idée politique !
De plus les partis qui tiennent le haut du pavé ont tous en commun un sujet qui les rassemble, exemple le FN tient parce qu'il est contre les immigrés, la droite classique tient car elle est contre la gauche, le ps tient parcequ'il est contre la droite, et nous là dedans quel est le sujet qui nous rassemble ? on n'est contre rien et en plus on ne tape pas sur ce gouvernement qui va tous nous faire crever en votant pour ce fameux traité, et tu voudrais rassembler ? n'y compte pas, notre beau rêve doit se réaliser par la masse et c'est celle-ci qu'il faut avoir avant d'aller plus avant ! le rêve ne nourrit pas, notre démarche est trop intellectuelle pour que la masse s'en préoccupe, donc le premier point c'est de regrouper sur un sujet qui est d'être contre le FN ça Jean-Luc Mélenchon le fait bien, ensuite contre la droite et le FdG le fait bien, MAIS.....il faut aussi que l'on soient contre cette politique que nous mène le gouvernement actuel et pour le moment on les ménage comme la chèvre et le chou donc dans un flou qui ne regroupe pas !
Tu veux regrouper le peuple demain commence par les nourrir, et les loger, la suite viendra...
Bravo Jean-Luc pour tes mises au point ce matin sur France-Inter. Par rapport au 1er ministre j'ai hâte de voir un débat entre lui et toi. Cela permettrait de faire les mises au point absolument indispensable. Mais je doute fort qu'il accepte ce débat. Continuons nos explications car il est indispensable de mobiliser notre peuple qui ne voit toujours pas les dangers de la ratifications du traité !
On ne lâche rien!
" Où sont passés les 1000 milliards (10 puissance 9) monsieur Beytou ? " demande Jean-Luc Mélenchon. Réponse : silence, l'omerta sur la haute finance , les flux et les reflux des pompes à finance gavant toujours les mêmes les très gros actionnaires privés. C'est pour récupérer et faire le suivi des comptes et de prouver que cette histoire de la dette qui est réelle est instrumentalisée pour nous faire subir les diktats et les pouvoirs uniques des ultra-libéraux que notre mouvement a plein d'avenir. Ce qui nous enlève, nous libère de toute la culpabilité qui est infusée à longueur d'antenne, y a pu d'argent, vous dépensez trop, vous ne travaillez pas, ah non c'était avec l'ex, vous ne paierez pas d'impôts en promesse, et vous ne voulez pas payer et faire défaut. En justice la normalité voudrait en effet de ne pas payer la dette organisée pour le seul bénéf des banques privées de nous mettre le garrot à l'infini. Un traitement curatif et de choc que la B.C.E. prête directement, donc un changement radical maintenant et en urgence de la politique financière de cette banque centrale dite " indépendante",ce qui est un élément de langage et encore un complètement mensonger, car dépendant du capital et favorisant la pompe pour ces banques privées.
Plus que jamais la lutte continue.
Ce matin, sur France Inter, JL Mélenchon a expliqué que les remboursements de la dette (50 M) ne représentent que 2% du PIB alors qu'un ménage peut s'endetter jusqu'à 30 %. Un auditeur lui a fait remarquer (justement) qu'un ménage rembourse intérêts et capital alors que dans la démonstration, Jean-Luc Mélenchon ne prend que les intérêts. (Ceci dit, en comptant le tout sur 7 ans, ça ne fait toujours que 12%) On nous explique aussi souvent que les emprunts courent sur 7 ans. Mais on ne remboursera pas 1800 M sur 7 ans puisqu'on ne rembourse que 50 M par an. Tout ceci pour dire qu'au-delà des arguments fondés (bonne dette, dette illégitime, investissement nécessaire, prêt direct de la BCE), il est difficile pour un militant de convaincre le Français lambda qui est d'accord pour ne pas dépenser plus que ce qu'on possède et qu'il est normal de rembourser la dette.
Pas facile...
Bonjour Monsieur Mélenchon
Je ne dirai pas que vous voir à la télé me réjouit, ça vous le savez déjà ! Je viens de lire votre billet - un grand merci pour tout ce que vous expliquez très clairement - que nous vivions sous la houlette d'un gouvernement inconséquent j'en suis convaincue ! je m'étais réjouie un peu vite de la nomination de monsieur Ayrault, un Homme sérieux et intègre - manque de chance...ce gouvernement continue la politique de Sarkozy, non seulement dans le domaine économique, mais encore dans le domaine social ! ne m'étant jamais fait d'illusions sur le PS pour le coup j'ai clairement " engueulé " des ami(e)s qui ont voté Hollande...par pétoche ! déboulonner Sarkozy était bien ce que nous voulions et malheur...son successeur ne vaut pas mieux, si ce n'est qu'il est moins agité ! Il donne le temps au temps...en faveur de la haute finance ! qu'il s'agisse de montebourg (complètement impuissant) ou de walls ( sarkophile avéré) ce gouvernement Hollande a déjà signé sa défaite aux prochaines élections nationales ! enfin, à mon avis - le danger est immense, que le FN qui se réjouit grandement prenne les manettes...et je ne terminerai pas sans dire encore une fois que tous les médias, télé, journeaux, radios, font le pressing pour un retour de NS (compter le nombre d'invitations à la tribune télé) Leur parti pris bien affiché est destiné à orienter les gens hélas nombreux qui ne comprennent rien à la politique, dans le sens qui leur convient ! Les Municipales arrivent...va falloir serrer les rangs ! encore merci à vous et à vôtre équipe pour l'immense travail de conscientisation que vous menez - Pensez aussi à vous ménager ;-)
Je ne sais si le TSCG relève ou non de la stratégie du choc, mais il est manifeste que certains la réclament : j'entendais à la radio des importants qui "pédagogisaient" sur la nécessité d'un "choc de compétitivité". Scientifiquement parlant, la notion de "choc de compétitivité" m'échappe, comme sans doute à tous les économistes. Mais je crois en comprendre le sens : il faut "casser" le mouvement ouvrier en France, comme Thatcher le fit en Grande Bretagne dans les années 1980. Le bilan économique de cette politique fut il brillant ? On voit bien qu'il s'agissait d'autre chose, une sorte de puérilité bourgeoise. Les importants sont des enfants de trois ans. Il faut leur apprendre à composer avec le réel.
Ce matin effectivement Jean-Luc Mélenchon a utilisé deux chiffres qui ont pu perturber les auditeurs, d'où la question fondée de l'un d'entre eux qui sous entendait que Jean-Luc Mélenchon ne prenait en compte dans ses calculs que les intérêts de la dette et non sa totalité. En effet n'avancer que les intérêts de la dette (50 milliards) me semble peu pertinent et la démonstration qui en découle sur les 2% aussi. Par contre ramené sur 7 ans (titre de dette sur 7 ans), les 12,5% donnés aussi par Jean-Luc Mélenchon ce matin me semblent plus pertinents et me paraissent plus comparables avec les 30% pour les ménages.
Bonjour à toutes et tous. Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas entendu l'intervention de Jean-Luc ce matin sur France Inter. Bon visionnage.
Un commentaire en marge, sur l'usage des mots "prédation" et "prédateur". C'est très à la mode, mais en général à tort et à travers. Le "prédateur" serait ce qu'il y a de pire sur le plan moral, l'incarnation du mal. Je ne vous rappelle pas le sens du mot. Je le fus moi-même pas plus tard qu'hier en dégustant un saucisson d'Espagne. Nous le sommes tous, presque tous les jours. Il n'y a aucun mal dans la prédation, dans le sens où il n'y a aucune empathie mais simplement une nécessité (ou au pire une pulsion) biologique. Prêter à un prédateur une certaine jouissance dans la souffrance de sa proie, c'est une projection anthropomorphique. Que la pauvre bête ait souffert quand on l'a égorgée n'augmente pas mon plaisir de manger du saucisson, bien au contraire -j'évite d'y penser. Quant à l'usage du mot "prédateur" lorsqu'on parle d'inceste, de viol, de pédophilie, etc. comme cela se fait beaucoup de nos jours... on est au-delà du contresens. On parle de phénomènes typiquement humains que l'on qualifie par une place dans la chaîne alimentaire, comme pour les naturaliser... bref, du grand n'importe quoi.
Je crois que nous sommes tous d'accord ici pour être vigilants sur le sens des mots.
Enfin, sur France Inter Monsieur Mélenchon répond aux auditeurs.
@ Jean-Luc
Je t'ai écouté ce matin sur FI.
Evidemment, les questions pièges de l'insupportable Cohen, évidemment. Je te trouve régulièrement brillant dans tes interventions et billets mais là, sur le raisonnement économique (dette remboursement), désolé mais je ne t'ai pas trouvé bon et même contre productif pour plusieurs raisons :
1° - Tu sors un raisonnement par analogie de la dette de l'Etat avec les ménages alors que nous les militants (et toi aussi, et Jacques Généreux), on se tue à dire que ce n'est pas du tout la même chose ! Dire que c'est la même chose, c'est un argument de droite, même d'extrême droite et, aujourd'hui, du Parti Socialiste Libéral. En effet, les ménages ne peuvent pas jouer sur les recettes, uniquement sur les dépenses contrairement à l'Etat. Une différence fondamentale, parmi tant d'autres (rôle de l'investissement public, retombées sur l'économie...),
2° - Notre dette est de 1800 milliards dont 1700 milliards environ d'intérêts ! On comprend vite que que le "pb de la dette", est un pb de type de mode de financement et donc de taux d'intérêts !
3° - On a assez dit pendant la campagne qu'il convenait de faire un audit citoyen de la dette pour examiner ce qu'il y avait dedans puisque la crise économique est la conséquence de la crise financière causée par les banques, rejoignant en cela des mouvements populaires et "lucides" comme ATTAC, les économistes attérés...etc. Et là, à la question de Cohen "pensez-vous comme d'autres à vos cotés qu'il ne faut pas payer une partie de la dette", vous répondez "non" (?) et poursuivant : "il faut relancer l'activité". Même si c'est vrai, quel dommage de ne pas rentrer dedans sur cette histoire de dette. L'heure est à la radicalisation de la lutte et donc des solutions ! ne pas payer une partie de la dette est une question de souveraineté populaire...c'est juste, légitime, moral...bref, normal !
Du coup, cela ne simplifie pas la tâche des militants...car évidemment, dans les mass médias, tous les mensonges, les erreurs, les approximations, les manipulations et contre vérités sont possibles pour les partis majoritaires, mais pour le FdG : pas de droit à l'erreur ! Nous devons donc être irréprochables sous peine de de pas être crédibles.
Je suis conscient de la difficulté de l'exercice : très peu de temps pour répondre, brillamment à une question stupide mais vous excellez dans ce type d'exercice, d'où ma déception de ce matin.
Qu'il était difficile hier soir de ne pas parler de la manifestation, c'est pourtant le tour de force qu'onT réussi BFM et ITélévision pour qui l'information du jour n'était pas celle des 60 ou 80 000 manifestants dans la rue mais celle des joueurs de handball, cette information tournait en boucle comme un vieux disque rayé. Encore un petit effort et ces gens vont arriver au niveau de Fox News. Ainsi va l'information au royaume de France, le monarque a du être satisfait.
Sur LCP ce matin, comme d'habitude, causerie entre gens de droite et de centre droit, avec des commentaires toujours aussi faiblars. La journaliste du Figaro s'est même permise de féliciter le travail accompli par Chérèque sur les retraites, après avoir vomi son fiel habituel sur Jean-Luc Mélenchon, on a les amis qu'on mérite. Pour notre part, on aurait souhaité que ce syndicaliste mette toute son énergie pour dénoncer la fraude-évasion fiscale massive des 600 milliards par an, plutôt que de venir en "support" aux oligarchies financières qui cherchent à nettoyer le peu qui reste dans les poches du peuple.
Maintenant battons nous pour exiger la suppression de la loi scélérate de 73, pour exiger la fin de la fraude-évasion fiscale massive, le retour de la cagnotte de 25 à 36 000 milliards planqués frauduleusement dans les paradis gris depuis 30 ans. De l'argent, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup ! Ceux qui se taisent son complice.
La manifestation d'hier est un succès : il suffit de lire l'éditorial de Nicolas Demorand pour s'en rendre compte. Que celles et ceux qui se demandaient à quoi peut servir une manifestation, "un petit tour et puis s'en vont", prennent le temps de le lire.
Mais qui a dit que c'était noir de monde ?.. C'était rouge de monde !
Bonjour à Tous
Hier peu de médias pour couvrir la manif très réussie, propagande du jour, les Français disent oui à 64 % pour le nouveau traité Européen. Ils mettent le paquet, pour mentir. D'abord sourds et menteurs. Pour un parti qui devrait être avec le peuple, voilà que l'on aura autant de mal à les combattre. Je reprécise, que si il fallait revoter PS, je le referai, car ce n'est qu'une 1ere étape.
Cordialement à tous
Colette