28sept 12

Entre manifestation et budget : agir pour ne pas subir !

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sanofi_01Dans cette note je traite de ma participation à la lutte des salariés de Sanofi à Toulouse. Un cas caricatural de prédation capitaliste sur une activité de très haut niveau de qualification intellectuelle et pratique. Puis je fais le point sur le débat à propos du traité européen et sur la préparation de la manifestation de dimanche 30 septembre contre le traité européen et contre l’austérité. J’étais en train de boucler ma note lorsqu’est arrivée l’information concernant le projet de budget présenté en conseil des ministres. Je commence donc par quelques appréciations sur le sujet. L’analyse de détails viendra quand je disposerai du document complet. Mais avec ce qu'on découvre il y a déjà de quoi penser que tout cela est bien mal parti.

Ce billet est illustré par les portraits de quelques salariés de Sanofi, en lutte à Toulouse dont le site est menacé est menacé alors que le groupe Sanofi est fortement bénéficiaire. Photos : S. Burlot

Les grandes orientations du projet de budget 2013 sont donc connues. Sous réserve d'un examen plus approfondi une fois les documents issus du conseil des ministres rendus publics, voici ce qu'on peut déjà en dire. Pour les recettes, le budget 2013 est un budget inadapté pour riposter à la violence de la finance. Les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail, contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les "revenus d'activité" et pas les revenus du capital. A l’inverse, le gel du barème de l'impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros sanofi_00par mois. Enfin l’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.

Voyons pour les dépenses. Ce sera un budget d'austérité. En dehors des ministères dits "prioritaires" (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée. En effet les postes créés dans l'Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, – 650 dans le logement et autant dans l'écologie, – 7200 postes dans La défense etc.) Au total, le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d'euros des dépenses publiques. Dans le détail les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c'est-à-dire qu'elles baisseront du montant de l'inflation soit près de 2%. C'est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d'intervention (subventions) baisseront de 7%.

On nous l’a assez dit : ce budget 2013 s'inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Mais il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts. C’est cohérent avec le traité Sarkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que lesanofi_02 gouvernement Ayrault prévoit une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB. C’est la confirmation de ce j’avais dénoncé pendant la campagne lorsque François Hollande s’était engagé à respecter la règle des 3% de déficit en 2013.

  • C’est un contre-sens économique qui va aggraver la récession. Le montant de l’austérité du gouvernement Ayrault correspond a plus de deux fois les plans Fillon de 2011. Nombre d’économistes, de banquiers, de syndicalistes comme la Confédération européenne des syndicats, disent que cela va asphyxier l’activité. Le FMI estime que le retour à 3% de déficit va créer 300 000 chômeurs de plus.
  • Le résultat de ce type de politique est connu par les exemples grec, espagnol et portugais où les sociaux-libéraux l’ont appliquée : contraction de l’activité, hausse du chômage et des dépenses sociales d’indemnisation, baisse des rentrées fiscales et donc augmentation des déficits et de la dette.

Jeudi j'étais à Toulouse. Je participais au treizième rassemblement des salariés de Sanofi contre la fermeture du pôle toulousain de cette grande entreprise de la chimie pharmaceutique. J'étais l'invité de l'intersyndicale. Je m'arrête un instant sur ce point. Je suis parfaitement conscient du fait que ma présence en soutien dans une lutte prend très vite un caractère assez spécial compte tenu de la place particulière que m'a donné la dernière élection présidentielle. Et comme mon intention est d'appuyer les luttes du mouvement social et non de les perturber, je m'astreins donc à quelques règles simples. Je ne me déplace jamais sans une invitation formelle à être présent. Cette invitation doit être le fait d'un syndicat ou de l'assemblée des travailleurs elle-même. Quand c'est l'intersyndicale qui le fait, la situation est idéale. Ce fut le cas à Toulouse. Je me suis donc rendu au point de rassemblement devant l’entreprise puis en cortège vers le rond-point où il se sanofi_03plantait un arbre pour marquer la volonté d’enracinement des salariés et de leur entreprise. Un mot ici pour dire combien j’étais heureux de cette plantation d’arbre. Car les syndicalistes évoquèrent à son sujet l’exemple et le souvenir de la plantation des arbres de la liberté pendant la grande révolution de 1789.

Le cas de cette lutte me paraît bien des façons tout à fait exemplaire de la période dans laquelle nous vivons. La direction de l'entreprise a prévu une grosse vague de licenciements. Pourquoi ? Il n'y a aucune raison liée à la production. Le pôle de Toulouse qu'il s'agit de fermer ne connaît aucun dysfonctionnement. Il est à l'origine de quelques-unes des plus brillantes mises au point pharmaceutiques de l'entreprise. Par exemple c'est là qu'a été mise au point la molécule qui a donné ensuite un médicament, le PAVIX, qui a été ensuite le deuxième chiffre d'affaires du groupe mondial. Il a encore produit cette année deux des six molécules mises au point par le groupe. L'unique raison de supprimer du personnel est de parvenir à un plus haut niveau de redistribution des bénéfices vers les actionnaires. C'est aussi simple que cela et aussi grossier. Il s'agit de passer de 35% de reversement des bénéfices aux actionnaires à 50%. Peu importe ici pour moi de décrire les arguments spécieux avec lesquels les dirigeants de l'entreprise enrobent le massacre. Ce qui coupe les jambes quand on examine le détail du dossier c'est de voir comment la financiarisation d'une entreprise se construit et la détruit. Toute la chaîne de la production des molécules depuis le choix des projets à traiter jusqu'à la mise en route des procédures devant déboucher sur son utilisation concrète, tout est re-formaté par l'obsession de la rentabilité et du profit sans aucune considération particulière pour les bienfaits, petits ou grands, pharmaceutiques. Dans ce cas si particulier on voit comment la productivité inventive et créative de personnel ultra qualifié et super diplômé est totalement encadrée et donc limitée par un paramètre extérieur sans aucun rapport avec le sujet du travail engagé : le profit ! Ce n'est pas tout. Les conditions caricaturales dans lesquels ce processus s'opère sont du niveau d'une brochure de propagande. Imaginez que les deux plus hauts responsables de l'entreprise sont des libéraux avérés, l'un d'entre eux ayant été successivement conseiller de George Bush puis de Nicolas Sarkozy, sans aucune qualification particulière pour la chimie sanofi_04pharmaceutique. Les deux sitôt nommés se sont accordés d'extravagantes et pharaoniques augmentation de salaire et de revenus. Ils ont aussi déménagé le siège de l'entreprise pour le placer dans un endroit prestigieux sur les Champs-Élysées. Ils ont fait installer un restaurant de luxe à leur usage avec un chef cuisinier étoilé !

Le tableau a profondément bougé en ce qui concerne le rapport de la gauche avec le traité européen. On se souvient comment nous avons été accusé de « diviser la gauche ». A présent c’est bel et bien François Hollande et son impayable Jean-Marc Ayrault qui sont clairement identifiables comme les plus grands communs diviseurs de la gauche. Car enfin, qui soutient ce texte ? Pas les partis du Front de Gauche, évidemment ! Pas Europe-Ecologie-Les-Verts, on le sait assez. Pas le MRC de Chevènement. Et, bien-sûr, pas les organisations trotskistes comme le NPA, le POI ou Lutte Ouvrière. Pas les syndicats non plus. Aucun n’approuve le texte. Aucun ! Qui soutient le texte alors ? Le PS ? Même pas ! La pantalonnade du vote du bureau national du parti acclamant le texte s’est joué devant des bancs vides. La gauche du parti était allée voir ailleurs pendant la cérémonie votive. Donc ce n’est même pas tout le PS qui soutient le texte. Ça se verra dans les votes. Le PS ne fera passer le traité qu’avec les voix de sa motion majoritaire et grâce à la droite. La droite c’est normal qu’elle approuve un texte qu’elle a écrit et signé de la main de son chef ! Un fait à mettre sanofi_05en rapport avec toutes les leçons de morale amplement données par cette petite équipe pleine de mépris et d’arrogance pour tout ce qui n’est pas à ses ordres ! 

La motion approuvée par 70% du conseil fédéral d’Europe-Ecologie-Les-Verts n’est pas un texte de surface. Il aborde le fond. Et ce qu’il dit a une signification qui porte loin. Dans cette motion, EELV « se prononce contre la ratification du TSCG, dont une lecture stricte ne répondra pas durablement aux crises auxquelles est aujourd’hui confrontée l’Union européenne et constitue un obstacle à la transition écologique ». C’est un point décisif. Pour le parti Vert, le traité n’est pas seulement un mauvais moment. C’est un « obstacle » pour l’avenir et « un traité inadapté et facteur potentiel d’aggravation des troubles ». Nous partageons totalement ce point de vue. EELV va même plus loin  et « exprime le vœu que dans la préparation du budget 2013, l’objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% soit différé ». C’est aussi ce que dit Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, non ? Enfin, le conseil fédéral d’Europe-Ecologie « soutient les mouvements sociaux européens de lutte contre l’austérité, en particulier l’alter Summit et les mobilisations appelées par la confédération européenne des syndicats ». A la lecture de cette dernière phrase, on ne comprend pas bien pourquoi Europe-Ecologie n’appelle pas au « mouvement de lutte contre l’austérité » qu’est la manifestation du 30 septembre à Paris. Mais peut-être n’y a-t-il pas besoin d’appel de la direction d’EELV. Car il y a déjà un appel de plusieurs centaines d’écologistes pour la manifestation du 30. Dimanche, les écolos des luttes seront dans sanofi_06la rue. C’est cela qui compte !

En tous cas les Verts auraient bien tort de se laisser impressionner quand Daniel Cohn-Bendit dénonce leur incohérence. Ils peuvent au contraire lui demander des comptes ! Car qui en effet sinon lui a le premier expliqué que le traité ne valait rien ? Mais peut-être personne ne lit-il ce qu’écrit Cohn-Bendit à la direction des Verts. Je leur propose donc l’extrait qui compte à ce sujet. Il s’agit d’une tribune parue dans le journal « Le Monde » le 25 février de cette année sous le titre : « Le Mécanisme européen de stabilité : la bourde historique de la gauche ». Comme on le comprend, il s’agissait déjà d’une admonestation en forme de fessée. Elle était signée par Jean-Paul Besset, Alain Lipietz, Shahin Vallée et Daniel Cohn-Bendit soi-même. Ça commençait fort : « A l'Assemblée nationale, les députés de la gauche française et des écologistes ont commis le 21 février une bourde historique : ils ont fait le choix de s'opposer ou de s'abstenir lors du vote sur la ratification du traité créant un outil de solidarité à l'égard des pays de la zone euro qui ne peuvent plus emprunter, le Mécanisme européen de stabilité (MES). » Le texte déroulait ensuite plusieurs arguments. Et c’est alors qu’on a pu lire ces phrases où l’on apprenait qu’il fallait voter le MES mais pas le traité européen parce que celui-ci est nuisible. Voici ce qu’écrivait Cohn-Bendit : « Que reproche-t-on au MES ? Il y aurait une bonne raison, son couplage avec un autre traité, à venir : le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l'Union (TSCG), qui instituerait la " règle d'or " dictée par la chancelière allemande, Angela Merkel. Ce couplage a été "convenu" par la déclaration des gouvernements du 9 décembre 2011 et n'a pas plus de valeur légale. Nous sommes contre le TSCG, nous l'avons combattu et, d'ici qu'il soit ratifié, de l'eau coulera sous les ponts. Mais ce couplage ne figure pas dans les articles du traité MES : la déclaration du 9 décembre 2011 est seulement évoquée dans ses " considérants " ! Une fois le MES ratifié, une fois le TSCG rejeté, le MES existera et il faudra renégocier le TSCG. ». En toute logique la sanofi_07question que devrait poser aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit serait de savoir si le texte a été renégocié favorablement. Ce n’est pas ce qu’il fait. Son argumentation ne porte donc pas sur le fond du sujet mais sur la forme de la décision à prendre. Dans cette circonstance c’est lui qui est dans la posture politicienne au prix de l’incohérence. Et les Verts peuvent lui répondre en s’appuyant sur ses propres arguments.   

Je ne finis pas ce tour d’horizon sans évoquer un autre renfort. Quelqu’un qui a pourtant avalé toutes les couleuvres pour garder son pré carré. Il s’agit de Jean-Pierre Chevènement. Il a également confirmé que les quatre parlementaires du MRC voteraient contre le traité. « Pour deux raisons principales : premièrement, l'effet récessionniste qu'aura assurément l’application de ce traité dans toute l'Europe ; deuxièmement, la dépossession réelle des pouvoirs du Parlement qu'il entraîne. ». Tout cela, c’est exactement ce que nous disons. Mais ce n’est pas tout ce que dit Chevènement. Il y a mieux. Pour alimenter la légitimité de son propos, il cite un extrait de l’accord signé le 9 mars 2012 entre le MRC et le Parti Socialiste. Voici ce que contient ce document signé par Martine Aubry, au nom du PS : « Les deux partis conviennent que le traité européen tel qu'il a été convenu par le sommet du 30 janvier 2012 et signé le 2 mars dernier est inacceptable. La vision purement budgétaire et disciplinaire qui est celle du traité déboucherait sur une austérité et une récession généralisée ». Les parlementaires PS qui s’opposent encore au traité sont donc en fait cohérents avec lasanofi_08 ligne de leur parti au moment de l’élection.

En fait l’isolement de la direction socialiste est total. Pas seulement sur la scène française. Tous les syndicats européens s’opposent aussi au traité. Dans un communiqué de presse publié le 2 mars, « la Confédération européenne des syndicats dénonce l'adoption du traité de l'austérité permanente » et elle « rappelle qu’elle est opposée au nouveau traité qui vient d’être signé par 25 pays lors du Sommet européen. Ce traité imposera davantage d’austérité budgétaire en Europe et empêchera la relance de l’emploi ». Cette position n’a pas varié après le sommet européen de juin où François Hollande prétend avoir « réorienté la construction européenne ». Suite à ce sommet, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « Le pacte pour la croissance ne prévoit rien de vraiment nouveau. A part une augmentation du capital de la Banque européenne d’investissements, il s’agit d’une utilisation améliorée des fonds européens et d’une mise en œuvre de programmes déjà existants. Rien ne nous permet, hélas, d’espérer que les plans d’austérité vont être stoppés. Ces plans, pourtant, ont été socialement désastreux et économiquement inefficaces ». Cette opposition au traité est relayée en France par les principaux syndicats : CGT, FO, Solidaires, FSU et même la CFDT. Le gouvernement Ayrault méprise aussi cette unanimité syndicale. Pourtant il passe son temps à vanter le « dialogue avec les partenaires sociaux ». Bonne blague ! La seule force sociale qui soutient le traité est le MEDEF. Laurence Parisot, sa présidente, l’a dit clairement dans « Le Monde » du 28 août 2012 : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le sanofi_09signer des deux mains ». François Fillon, ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a utilisé exactement la même expression dans Le Figaro du 13 septembre : « Tout le monde à l’UMP votera le traité des deux mains ».

C’est là un autre fait décisif. Certes, François Hollande divise la gauche. Mais il rassemble toute la droite ! C’était le cas dès le 3 juillet, au moment de la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée nationale. Ce jour-là, Christian Jacob, président du groupe UMP s’était réjoui : « Où est la renégociation du traité de stabilité européenne ? Nulle part, fort heureusement ! ». Juste après lui, Jean-Louis Borloo pour la droite centriste avait félicité le gouvernement : « Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, de commencer par vous adresser un satisfecit. Le premier renoncement, le premier reniement de votre action politique est en réalité salutaire. (…) Merci, donc, d’avoir bien voulu d’une ratification rapide dans les termes exacts du document signé par le Président de la République française de l’époque. C’est nécessaire. Le plus vite sera le mieux ». Depuis, Jean-François Copé sur France Info le 3 septembre est allé dans le même sens : « Je voterai le texte et je serai intransigeant sur la stricte application de la réduction des déficits par le gouvernement ». Puis Philippe Marini, président UMP de la commission des finances du Sénat, dans Le Monde du 14 septembre : « Soyons logiques. Le TSCG a été négocié par Nicolas Sarkozy et nous l'avons défendu. François Hollande avait dit qu'il renégocierait le traité, il n'a pas été en mesure de le faire. En termes de cohérence politique, il faut assumer ce que nous avons défendu ». Et dimanche 23 septembre sur Europe 1, François Bayrou a, à son tour, félicité le gouvernement : « François Hollande s’est engagé à plus de discipline budgétaire. Il s’est rangé derrière le traité budgétaire européen, que je soutiens (…) Cela va dans la bonne direction. ». François Hollande est aujourd’hui le seul capable de mettre d’accord Fillon et Copé qui s’écharpent pour la présidence de l’UMP. Et aussi Jean-Louis Borloo et François Bayrou en concurrence pour incarner la droite sanofi_10centriste.

Dès lors, les socialistes ont bien du mal à trouver des arguments. Ils racontent donc n’importe quoi ! Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée. Le 18 septembre, il a déclaré : « Ce n’est pas un débat pour ou contre un traité mais c’est un débat de soutien ou non au président de la République qui est posé ». Ah bon ? Pourtant le vote porte sur une loi de ratification, pas sur une motion de censure ni un vote de confiance au gouvernement et encore moins au président. A-t-il seulement réalisé l’absurdité de ces propos ? Si voter « oui » au traité c'est soutenir Hollande, alors Copé, Fillon et Parisot soutiennent Hollande ! Dans l’absurdité, Elisabeth Guigou n’est pas en reste. Dans le JDD du 18 septembre, elle a déclaré : « Je n'aime pas, enfin, nous n'aimons pas ce traité. Simplement, je dis qu'il n'est pas nécessaire d'aimer un traité pour le ratifier ». Voici une parlementaire de la République qui préconise de voter à l’aveugle, sans regarder le contenu et même contre sa conviction profonde ! Le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve est lui aussi à court d’arguments. Dans « Libération », il explique que « le traité est un sujet d’hier. On ne va pas focaliser sur un texte qui est un héritage ». Etrange argument. Car ce traité, comme tout texte de loi, concerne l’avenir. De plus, celui-ci est conclu pour sanofi_11une durée illimitée. Et il prévoit l’obligation d’inscrire la règle d’or dans le droit national d’ici 2013. C’est donc bien de demain qu’il s’agit, et pas d’hier. Il le sait bien. C’est donc un embrouilleur.

Depuis 2005, nous sommes habitués aux arguments catastrophistes des partisans du « oui ». Généralement, ils montrent leur grande fébrilité et leur incapacité à convaincre. On se souvient de Ségolène Royal affirmant en 2005 que si le non l’emportait, elle serait obligée de « privatiser les cantines scolaires ». Le gouvernement a renoué avec la méthode. Ainsi ce même Bernard Cazeneuve a expliqué sur Public Sénat que « demander une renégociation de ce traité aujourd’hui, c'est bloquer le fonctionnement de l'Union européenne ». Il lui reste à apprendre que le TSCG n'est pas un traité de l'Union Européenne. C’est un traité international, distinct du droit de l’Union européenne. Pourquoi ? Parce que deux Etats membres de l'UE ne l'ont pas signé : le Royaume-Uni et la République Tchèque. Et il lui reste aussi à apprendre que l’article 14 du traité prévoit que pour entrer en vigueur, le TSCG n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro. La France, ni aucun état en particulier, sanofi_12ne peut donc pas le bloquer.

Mais dans les arguments bidons et les malhonnêtetés intellectuelles, la palme revient à Jean-Marc Ayrault. Il n’a cessé de mentir sur ce traité. Après avoir affirmé que « les lignes avaient bougé », il a reconnu dans une interview à Mediapart que « juridiquement c’est vrai, le texte reste le même » que celui signé par Nicolas Sarkozy. Mais qu’est-ce qu’un traité si ce n’est un texte « juridique » ? Dans la même interview, il affirme que « la conséquence logique » de l’opposition au traité budgétaire, « c’est la sortie de l’euro ! ». Là encore c’est un mensonge. D’abord parce que comme je viens de le dire, le traité n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro pour entrer en vigueur. Il prévoit donc qu'on peut être dans l'euro sans le ratifier. Ensuite, ce faux-argument revient à considérer que l’euro est la propriété de madame Merkel et du gouvernement conservateur allemand. Enfin, la phrase d’Ayrault signifierait que la monnaie « euro » n’est compatible qu’avec une politique : l’austérité. Or une monnaie n’est qu’un outil. Et elle peut donc être mise au service d’une autre politique. D’autant que ce qui conduit tout droit à la sortie de l’euro, c’est la poursuite de la politique sauvage d’austérité comme en Grèce. Mais tout est dit à propos de ce personnage méprisant et arrogant quand il n’a pas d’autre réponse à propos de ma position sur le traité que cette pauvre réplique de politicien à la ramasse : « J’aime ce qui marche, pas seulement l’incantation, la mise en scène. En 1992 il était un des orateurs les plus lyriques sur le traité de Maastricht. Moi je préfère la constance plutôt que les coups politiques qui d’ailleurs ne marchent pas souvent. » Ce qui marche ? Qu’est ce qui marche ? La politique d’austérité ? Quand au traité de Maastricht, on connaît la musique ! Ayrault a été chercher l’argument chez Le Pen. Vous connaissez ma réponse à ce sujet, je ne vous l’inflige pas une fois de plus. Ce qui est intéressant c’est de voir le niveau du personnage. La vérité est qu’il ne lit rien, ne connaît rien. Il ne sait donc rien à propos des arguments contre le traité actuel. Il est donc incapable de répondre à quoi que ce soit de précis. Il est d’ailleurs incapable de dire quoi que ce soit en faveur du traité. Il est juste capable de faire des phrases contre les personnes. sanofi_13L’incantation c’est lui ! Il devrait aller à Florange expliquer son truc qui marche ! Ou bien à Pétroplus, ou à Sanofi, ou à Sodimédical ! Il y a un grand problème avec cette gauche sectaire et Ayrault est une bonne partie du problème !

La manifestation du 30 est dorénavant l’œuvre d’un large arc de force. Au fil des heures l'information remonte sur Manuel qui centralise pour le compte du collectif tout ce qui peut permettre d'évaluer la situation en vue de la manifestation du dimanche. Le nombre des associations et des syndicats qui appellent à marcher le 30 septembre s'étoffe dans toutes les directions. Lundi par exemple ce fut un bel événement d'apprendre que la CGT-cheminots se joignait à nous. Puis ce fut le DAL (droit au logement). Au cours de la semaine passée, l'événement, cela avait été une motion du conseil régional Nord-Pas-de-Calais condamnant à une très large majorité le traité européen. Depuis, j'ai appris que dans de nombreuses collectivités des élus ont voulu porter cette question à la connaissance de leurs assemblées. Que leurs interventions aient donné lieu ensuite à des votes ou pas n'est pas le plus important. Ce qui compte c'est la stupeur de ceux qui apprennent que leur budget local est aussi visé par le traité. En effet le « déficit public » dont il est question dans le traité et que François Hollande veut ramener en dessous de 3 %, inclus les comptes des collectivités locales et de la sécurité sociale. L'austérité va donc se répandre comme une logique invariante d'échelle, dans tous les compartiments de la vie du pays, jusqu’au moindre recoin, le plus petit village. La maladie qu'elle va déclencher et qu'elle va se propager atteindra tout le monde partout et jusque dans la vie quotidienne la plus élémentaire de chacun. Le mécanisme de transmission de l'austérité d'État à celle des collectivités va se construire à partir de l'édiction de nouvelles règles d'attribution pour les dotations de fonctionnement que sert l'État. Il a commencé à se mettre en place. Les budgets de « rigueur» sont en place déjà un peu partout. Le premier investisseur du pays va être bientôt en panne totale. Il y a donc deux catégories face à cela : ceux qui sont complices par sanofi_14leur silence ou leur soumission et ceux qui ne se résignent pas. Ceux là agissent. Par exemple en manifestant le 30 septembre.

Donc la liste des organisations qui appellent à la manifestation s’allonge. Pour les syndicats j’ai noté la CGT Cheminots comme je l’ai dit. Mais aussi la CGT Finances, la CGT Educ'action, la CGT Equipement-environnement, la CGT Livres (Filpac), la CGT Personnels des Organismes Sociaux, la CGT-FSA, la CGT Fonctionnaires (UGFF), et l’Union Régionale CGT d'Ile-de-France (URIF CGT). Pour la FSU, il y a la FSU-Île de France,la  FSU Culture (SNAC-FSU), la FSU Administration Scolaire (SNASUB-FSU), la FSU Enseignement Supérieur (SNESUP-FSU), le SNU Pôle Emploi FSU, la FSU Territoriaux (SNUITAM FSU), la FSU Service Public de l'Emploi (SNUTEFI FSU), la FSU Assistance Sociale (SNUCLIAS FSU), l’EE(Ecole Emancipée) FSU. Avec SUD Solidaire je trouve en plus de l’organisation nationale tout entière, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud Banque Populaire / Caisse d'Epargne (BPCE),l’ Union Syndicale de la Psychiatrie. Et il y a aussi CFF (SPUCE CFDT). Je crois que cette liste n’est pas exhaustive. Pour les associations et collectifs voici la liste dont je dispose à cette heure : Association Internationale de Techniciens, les Experts et Chercheurs (Aitec-IPAM),Agir ensemble contre le Chomage (AC!), Association Nationale des Elue-e-s Communistes et Républicains, Attac, Comité pour l'Annlutation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale (Cedetim-IPAM), Convergence services publics, Collectif National Droits des Femmes (CNDF/CADAC), Démocratie Réelle Maintenant ! Paris, Collectif des Associations Citoyennes, Droit au Logement (DAL), Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF), Les Économistes Atterrés, Fondation sanofi_15Copernic, Femmes Egalité, Jeunes Communistes, Les efFRONTé-e-s, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire des luttes, Marches Européennes, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Transform!, Union des Familles Laïques (UFAL), Utopia, et « La gauche par l’exemple » le réseau des élus du Parti de Gauche et citoyens.

Pour clore ce chapitre, j’y ajoute un argument que je tire d’un travail du  groupe parlementaire de la Gauche unie européenne – gauche verte nordique (GUE-NGL) au Parlement européen, le groupe dans lequel je siège. Il vient de rendre publique une expertise juridique qui prouve que le Traité budgétaire (TSCG) est contraire au droit européen au plan formel comme au plan matériel. Le constat du Professeur Andreas Fischer-Lescano est clair et argumenté. D’abord la forme que prend le TSCG empêche son application. Mais surtout, sur le fond, les choix en matière de « gouvernance », le « frein à l'endettement » et les sanctions automatiques, sont contraires au droit de l'Union. Le rapport pointe notamment le fait que les droits du Parlement européen y sont bafoués car « La commission n'est pas suffisamment soumise à un contrôle démocratique dans le cadre de l'exécution du traité fiscal». C'est un argument nouveau. Il plaide évidemment en faveur du rejet de ce traité dans nos assemblées. Je profite de cette nouvelle mention du niveau européen de notre engagement de combat pour signaler que de nombreux élus et responsables politiques de la Gauche européenne seront avec nous à la manifestation du 30 septembre à Paris.


306 commentaires à “Entre manifestation et budget : agir pour ne pas subir !”
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  1. Nina dit :

    Manifestation réussie ! C'était pas gagné ! C'était sans compter sur l'info parasite d'hier soir. La grande affaire des joueurs de hand (ils ont dû souffler les journaleux, se dire chouette on va pouvoir parler d'autre chose!). Heureusement, Pierre Laurent brillant hier sur France inter.

  2. GP dit :

    @DAVID JV
    Je comprends ce que tu veux dire, mais je tempèrerais ton commentaire sur plusieurs points :
    – d'abord, comme tu le dis, l'exercice doit pas être simple ; trouver le bon angle en quelques secondes face à 4 journalistes qui ont décidé de pointer les contradictions (ce qui est un peu leur boulot), franchement ça doit être chaud et je trouve toujours légèrement prétentieux de reprocher à quelqu'un comme Jean-Luc Mélenchon qui se retrouve régulièrement en première ligne de ne pas être au top (ce que tu ne fais pas) ;
    – ce que l'on peut reprocher à la comparaison dette publique-dette du particulier, c'est de comparer le rapport à la dette d'un État avec celui du crédit immobilier ou de consommation : un État fixe lui-même ses recettes jusqu'à une certaine mesure (tu l'as dit), un État ne meurt jamais, un État est garant de l'intérêt commun et un État dispose de la puissance publique (police, armée), alors qu'un particulier « subit » ses revenus, peut disparaître, et n'est garant que de son bien-être (pour faire vite). Mais si le rapport à la dette est radicalement différent, le mode de calcul du taux d'endettement peut être le même ; et à ce titre, Jean-Luc Mélenchon a raison de marteler qu'il est débile de rapporter un stock à un flux. L'argument « les gens rêveraient d'avoir un découvert de 25 € en fin de mois » au moment des retraite était excellent.
    – sur la cohérence générale et les contradictions que pourraient relever les journalistes, franchement ça me cause pas de tracas : il suffit de voir leur tête quand les arguments (pourtant rabâchés) leur sont servis pour comprendre qu'ils les découvrent (cf. dans Questions d'info récemment). Ils sont pourtant payés pour connaître le raisonnement de leurs invités, mais ne font que réciter ce qu'ils entendent partout — paresse intellectuelle, quand tu nous tiens !

  3. atome dit :

    @David JV
    Là on voit que l'éducation économique porte ses fruits, les militants, les sympathisants comprennent maintenant mieux que nos porte paroles l'hérésie ne ce monde libéral.
    Derrière mon poste ce matin je fulminais, et ton post David me rend confiant, nous sommes nombreux à comprendre

  4. mathias95 dit :

    Bravo pour le "J'accuse" devant les Beittoun, Cohen et Getta ce matin qui continuent à faire les ânes pour recevoir leur dose de foin ! Brillante démonstration sur tous les sujets, la perversité du système financier qui nous mène à la ruine avec la complicité d'une grande partie de la classe politique dont on se demande si elle est vendue ou totalement inconsciente, et bien sur encore une fois pour Chavez devant la mauvaise foi évidente de Cohen qui n'en peu plus de se faire ramasser, attention il va finir par faire une déprime.

  5. Michel Berdagué dit :

    Oui depuis des mois et des mois et des années nous nous sommes formés à y voir plus clair dans les "rhétoriques" les évidences débitées qui n'en sont pas, bref nous nous sommes formés grâce à l'éducation populaire s'inscrivant dans la réalité. Si bien que nous savons quoi d'ailleurs ? eh bien que c'est possible et d'une rugence absolue que les finances doivent êtgre redéployées pour les activités et là nous entrons en lutte flagrante avec la doxa qui est instituée en dogme pour les puissants possédants et par eux.
    Il faut être gonflé pour se prononcer pour une Alternative et qui est sûre de stopper ces " naturels" voire qui tombent du ciel, destins où il ne faut rien changer au système dit le seul unique.
    L'argent avec le profit pour ceux qui spéculent et sont au parfum (d'ailleurs les joueurs jouant à toyus les coups l'on gagne est signifiant et peut s'étendre au système) est le noeud et " ils" feront tout que l'on soit ignorant des flux en travaillant plus pour être au bout du compte licencié en dit dégraissage,variable d'ajustement donc objet aux mains des décideurs uniques.
    Nous allons conquérir des nouveaux Droits et ensemble !

  6. sylvie47 dit :

    Bonjour à vous
    Nous étions un petit groupe de 20 personnes et sommes partis d'Agen samedi soir vers 20h30 arrêt à Montauban pour 2h00, on en profite pour un picnic par terre, on espère être nombreux et que les gens se sentent concernés.
    On prend le train vers 23h00 on dort mal sur les fauteuils inclinables, on tourne, on vire, on pense à la journée qui s'annonce. Arrivée à paris 6h30 du matin: petit déjeuner, douche et promenade. Enfin on arrive à Nation vers 12h. Y a pas grand monde on s'inquiète, mais on croise des gens de toute la France, de tous horizons, on discute, on espère que les Français vont se réveiller et comprendre la gravité de la situation. 13h00/13h30 d'un seul coup la place se noircit, des bus entiers déversent des gens sur la place, ça s'organise, ça chante, ça se colore. On est heureux d'être là et d'avoir le sentiment de contribuer à notre petit niveau d'avoir fait grossir le cortège, il fait beau, on marche, on marche on est fatigué, on accuse le coup, mais on va jusqu'au bout, jusqu'à la place d'Italie. En route on a croisé Pierre Laurent, il accepte de faire une photo, on est content on est nombreux, sur la longue avenue on ne distingue ni l'avant du cortège, ni l'arrière. Vraiment on est heureux! Voilà il faut vite prendre le métro, direction Montparnasse notre train démarre vers 18h00. On arrive à la maison vers 23h00 crevé mais avec le sentiment d'avoir porté un coup fort et pour en être sûr on allume la télé BFM TV : quelle surprise ! L'alerte info est l'interrogatoire des handballeurs. Sur quelle planète on vit? C'est plus important d'informer les Français que des handballeurs ont éventuellement triché que de leur dire que 80 000 au moins se sont fait leur porte parole pour dénoncer un traité anti démocratique? Faut croire que oui! Sur ce je me couche vidée mais encore plus motivée.
    Parmi nous il y avait 1 jeune de 20 ans et beaucoup de personnes de plus de 50 ans qui ont tenu le coup et le rythme sans se plaindre, alors moi avec mes 40 balais je ne pouvais pas dire que j'avais mal aux pieds.
    Nous devons nous mobiliser y a urgence.
    Merci à vous de me lire.

  7. Mycroft dit :

    Le MRC et les socialistes sincères avec nous contre le TSCG!
    Les députés du MRC devraient rejoindre le front uni contre l'austérité et s'apparenter à la GDR (avec nos députés du FdG) pour répondre à l'européisme capitulard des socio-libéraux soutenant un traité (TSCG) "inepte et dangereux" (dixit même JM Ayrault sur son blog en date du 5 décembre 2011). Non à l'opportunisme et vive la République !

    @ 135 Lilly54
    Pour le "TSCG", tu dis : "Cependant, il s'agit là aussi d'une directive européenne !" Ce n'est pas une "directive", car le TSCG n'est pas du droit dérivé des traités de l'Union Européenne. Nous pourrions d'ailleurs si c'était une directive contester la bureaucratie bruxelloise (La Commission), même si le parlement européen est en "coproduction". En fait, une directive européenne (malgré le peu de démocratie du processus décisionnel européen) aurait été préférable à ce nouveau traité international. Le TSCG a été voulu et décidé, donc discuté, par les chefs d'Etat. C'est la volonté de Merkel, point. De la folie de la droite conservatrice allemande, approuvée par le faible Sarkozy (le capitulard) que veut nous vendre de l'anti-Ayrault de Hollande par un vote plébiscitaire d'élus (voter pour ou contre Hollande) ; d'où la question inepte posée ce matin sur France Inter : "pour ou contre Hollande" la manifestation du 30 septembre. Le TSCG était le merkozy, c'est le markollandréouisme désormais en action !
    Heureusement, très bonne intervention de Pierre Laurent hier à la radio. Il est posé et ce format lui va bien pour développer nos propositions. Rien à voir avec les appels de Bayrou et des médiacrates à Monti - l'homme qui produit de la destruction de richesse (-2,4% du PIB en ce moment) ! Ils sont fous les austéritaires !

    @ DAVID JV 147
    Tu as raison. J'appuie ton commentaire. Jean-Luc a été très bien et mais c'est difficile dans ce type de "grand oral" ou il faut répondre en quelques secondes à des affirmations péremptoires. Nous devons tous progresser, c'est sûr. Mais, ensemble, nos argumentaires s'améliorent. Je suis certain que les questions de ce matin serviront aux économistes du FdG ainsi qu'à des militants comme toi pour répondre encore plus efficacement tant à nos adversaires qu'à ceux en recherche de compréhension des enjeux actuels et des solutions alternatives à la "pensée unique".

  8. marianne31 dit :

    Quand on voit le muselage de la presse en France, on peut avoir des doutes sur notre démocratie. Et ce sont ceux la (medias qui ne veulent pas parler de l'opposition au traité et qui mentent sur la participation a la manifestation) ce sont ceux la qui voudraient donner des leçons de démocratie a Chavez. Cette omerta médiatique donne envie d'envahir le Sénat, l'Elysée et le parlement. Plus que résistance c'est révolution maintenant c'est intenable.

  9. robin des voix dit :

    Des cancrelats ces journalistes. La prochaine fois dites-leurs : "et maintenant comptez sur vos doigts: "1+1=2". La richesse produite de la France et 2 milles milliards, les 49 milliards c'est les intérêts. Vous avez beau leur répéter ils n'y comprennent rien pourtant on n'a pas fait l'ENA. C'est parce qu'ils font partie de leur médiacrassie. Tout ça c'est des histoires pour nous faire avaler le plan de Merkozy.

  10. Super manif hier et moment de ferveur militante. L'immense colonne des cars filant sur Paris était impressionnante. Un moment, on a cru que le peuple souverain avait pris le pouvoir. Les cars rassemblés près de Paris se voyaient ouvrir la route par des motards de la police; plus de feux rouges, ni d'embouteillage jusqu'à la Nation. Dommage qu'on ait pas été jusqu'à l'Elysée (lol). Arrivés, nous découvrons un monde fou, mais pas fou dans sa tête. Une certaine colère, de la détermination, mais aussi la joie d'être ensemble et l'espoir qu'un jour, inéluctablement, nous verrons le bout du tunnel. Parce que la roue tourne, y compris pour le système, et que c'est dans le sens de l'Histoire. Sur le trajet, un panneau de circulation " Regarder d'abord à gauche et ensuite à droite". Rires et photos avec nos drapeaux rouges.Le soleil est de la partie, nous n'avons pas bronzés idiots. Au retour dans le car, Pierre Laurent sur France Inter. Ecoute très attentive. Questions idiotes, réponses intelligentes. Ils ont bien du mérite, ceux qui parlent pour nous ! Ensuite, débat sur les fameuses suites de la manif. Nous sommes conscients que le traité risque de passer quand même. Mais ce qui compte c'est que le peuple français fasse savoir, en même temps que les autres peuples d'Europe, qu'il ne veut plus des saignées permanentes pour rien. Le TSCG, c'est mettre un pilote automatique à un avion qui déjà fonçait droit sur la montagne. Mécaniquement, les choses vont encore s'aggraver (misère, chômage, injustices, services publics à la dérive etc...). Les "suites" s'imposeront d'elles mêmes à nous : combattre le système, ne rien lâcher, ne jamais baisser les bras. Ce traité a vocation à disparaître un jour. Le plus tôt sera le mieux. Ne faisons pas les étonnés face aux médias. Comme le disait une chanson de la Résisitance " Radio Paris ment " (air connu). Ces médias sont l'arme principale des dominants, ils l'utiliseront à fond, jusqu'au bout. A nous de faire circuler, inlassablement et par tous moyens, les vraies infos et à faire pression sur les médias pour les faire reculer. En attendant, comme en Argentine, une refonte complète, par la Loi, transformant le système de désinformation en système d'information, libre et pluraliste.

  11. Pobiéda dit :

    Quoi qu’en disent nos détracteurs, la manifestation a été un immense succès. Certes, notre marche n’empêchera pas la signature du Traité. Mais nous avons mobilisé des gens venus des quatre coins de la France, parfois au prix de sacrifices immenses. D’autres n’ont malheureusement pas pu venir pour des raisons financières. Non, il ne s’agissait pas juste d’un rassemblement autour d’une personne, comme certains journalistes se plaisent à le répéter. Il y avait là le Front de Gauche et toutes ses composantes, mais aussi la société civile, des associations, des organisations syndicales. Nous avons montré au PS que nous étions là, prêts à descendre dans la rue dès que le gouvernement attaquera nos acquis sociaux, nos conditions de travail. Nous continuons notre lutte. Il y a une solution politique et économique au-delà de l’UMP-PS et je suis sûre que notre combat se prolongera dans les mois à venir. De toute manière, nous n’avons pas le choix si nous voulons échapper à cette dictature des marchés. Peut-être manquait-il des citoyens lambda. Certains manifestants l’ont déploré hier sur France Info. Bien sûr, les journalistes se sont emparés de ces déclarations avec un bonheur immense. Pour résumer, il y avait du monde, mais nous étions entre nous. C’est oublier un peu vite la dynamique de campagne et que de nombreuses personnes présentes dans le cortège n’aurait imaginé défiler à Paris le 30 septembre pour lutter contre le Traité. J’en fais partie. Novice dans le domaine, on pourra me reprocher mon excès d’enthousiasme, mon manque de réalisme. Dans mes activités de terrain, je me rends compte aussi du chemin qui reste à parcourir. Parfois la réalité dans les comités de département n’est pas très réjouissante. Mais ses rassemblements permettent aussi de repartir du bon pied, de voir qu’il y a en France des gens qui partagent les mêmes idées, que nous ne sommes pas isolés face à ce monde de brut, que nous refusons la fatalité, qu’il y a encore un espoir. Cette manifestation a montré que nous existions et de plus en plus nous le montrerons. Il va falloir expliquer sans relâche ce qui nous distingue du PS, pour éviter les amalgames avec ce parti. Et surtout il faudra continuer à se mobiliser tous ensemble. On lâche rien !

  12. Diogene dit :

    Je suis fier de la mobilisation d'hier !
    Mais avec nos médias, si la grande revolution se produisait aujourd'hui, dans les campagnes on serait encore sous la monarchie... A qui profite le crime (car c'en est un) encore une fois ?
    Il y a le réveil après l'anesthésie, mais nos bons "docteurs" jugent qu'il est mieux pour nous de la prolonger encore. Juste le temps pour eux de dépouiller le patient avant qu'il n'ouvre les yeux. Continuons le combat car au réveil, la colère va être telle qu'un bon nombre ira chez les bruns, ce qui ne gênerait en rien la finance qui a toujours su s'accommoder de la peste. Je crois que c'est la notre plus grand défi que nous allons tous relever.
    Pas grave les déceptions, les mensonges de l'adversaire, il ne fera aucun cadeau : chaque pas que nous faisons réduit la distance, et surtout, on ne lâche rien !
    La terre est ronde et ce n'est pas un traite qui va la rendre plate !

  13. MICHEL D dit :

    Je visionne les réponses de J.Luc ce matin sur FI.Un régal de le voir moucher ces malhonnêtes qui déversent leurs certitudes à longueur d'antennes, avec une suffisance désarmante. Quel souffle d'air frais, d'intelligence et de conviction ! Merci J.Luc pour tes batailles.
    Je n'écoute plus aucune radio et zappe à la télé pour le cas ou quelque chose d'intéressant adviendrait. J'ai honte pour tous ces politiques qui répètent en boucle leurs inepties. Ils ne croient pas un mot de ce qu'ils racontent. Pourquoi cette conception de la politique ne provoque-t-elle pas plus de révolte ?

  14. eric91 dit :

    Selon l'article de Libé, Jean-Luc Mélenchon taperait trop fort sur les socialistes provoquant un réflexe de repli défensif chez eux et fournissant aux moins abrutis d'entre leurs députés (là c'est moi qui parle...) un fumeux prétexte pour voter l'adoption du TSCG. Plus loin est indiqué qu'au PCF, on craindrait également une trop grande cassure d'avec le PS en vue des élections municipales...
    Je pense que toutes celles et ceux que j'ai côtoyés avec bonheur hier entre Nation et Italie n'ont que faire de ces boniments, et veulent croire à une parole honnête, claire et humaniste telle que celle du PG. Tant pis pour le politiquement correct et les calculs politiciens alambiqués qui nous amènent là où nous en sommes, cad pas loin de voir le monstre hideux de l'autre "folle" bientôt éligible.
    Très nombreux hier, pas assez encore ! Que c'était bon de surprendre ici et là des bribes de conversations, des attitudes, des déterminations, des motivations toutes partagées. Le beau visage de cette Marianne au bonnet phrygien qui accepte une photo, puis se perd dans la foule.
    Le battage de l'affaire des paris des handballeurs occupant tous les écrans hier n'est sans doute pas le fait du hasard. La mise en scène de l'arrestation des joueurs, le choix de la date sont sans aucun doute une manœuvre parfaitement pilotée pour dresser un écran de fumée masquant l'ampleur de la manifestation d'hier et privant d'une parole si redoutée ses participants. Une preuve sûre de la malhonnêteté de ce gouvernement qui ne vaut pas mieux que le précédent et une preuve aussi de ce qu'il redoute vraiment le mouvement qui grandit. Il est grand temps de faire se rejoindre les contestations de nos amis grecs, espagnols, portugais, italiens et de tous les autres.
    Et si pendant la durée du débat nous ne martelions qu'une seule exigence : celle d'un référendum sur le TSCG serait-ce une ânerie ?
    Merci Jean-Luc de rester en tête de notre révolte et de porter toujours nos grands espoirs d’Humanité.

  15. JONATHAN dit :

    Bonjour les ami(e)s!
    Ah! Quelle magnifique journée d'automne que ce dimanche ensoleillé de septembre où la France combattante est venue, par dizaines et dizaines de milliers, signifier à ce gouvernement social-décadent son refus absolu de l'austérité. On ne se lasse jamais de voir tous ces visages souriants autant que déterminés. Ceci dit il est vrai que ça manquait un peu de jeunes même s'il y avait encore une fois un énorme peloton de la jeunesse communiste. Au reste, si tout le monde convient qu'il faut d'autres manifs, un certain nombre aussi ne sont pas prêts à refaire le voyage de Paris dans ces conditions. Autrement dit, le temps des manifestations gentillettes et inoffensive qui n'inspirent que les moqueries et le mépris des puissants est passé. La prochaine fois, marchons d'un pas sûr vers le temple de la représentation nationale afin de déclarer à nos mandataires notre façon de voir les choses. Ou bien alors, pourquoi ne pas envisager une coordination entre les différents mouvements européens en lutte?
    Vive la Sociale!

  16. Patrice C. dit :

    Bonjour,

    Jean Luc Mélenchon ce matin sur france inter : ici

  17. Chistine dit :

    Bravo pour votre intervention ce matin sur France Inter, la palme de l'indigence journalistique revient à Patrick Cohen, car concernant Beittoun, on voit que c'est un libéral qui s'assume.
    Mais avec Cohen, c'est toujours le même discours lassant à deux balles. C'est si visible que çà en devient grotesque, c'est reparti comme lors des présidentielles.
    Magnifique manifestation hier, près de quatre heures de cortège.
    On ne lâchera rien.

  18. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Une seule solution pour les employés d'Arcelor, l'arrêt immédiat des deux autres usines du groupe, et ceci jusqu'à la nationalisation de cette filière ! Croyez moi en dehors de deux ou trois dirigeants qui se sauveraient la queue entre les jambes pour retrouver Mital, tous les acteurs de la filière seraient capables de faire tourner le groupe ! les acheteurs seraient les mêmes, la fabrication serait la même et les vendeurs seraient les mêmes, avec un avantage certain c'est qu'ils retrouveraient Mital en face comme concurrent, et là j'espère qu'ils feraient tout pour que ce tueur d'usines paie cher son assassinat français. Allez Arcelor lancez le mouvement de la grève générale, et on va bien voir si l'état est de notre coté ou celui de Mital ! ceux qui crèvent de faim vous donnerons encore bien un morceau de pain pour vous aider dans votre lutte, c'est au pied du mur.....

  19. jorie dit :

    J'y étais comme beaucoup d'entre vous. J'peux dire que j'en ai marre se marcher autant avec Hollande qu'avec Sarko. Et hier,c'était absolument une "longue marche". Un cortège de + de 5 km. 80 000 ? j'en sais rien, à mon avis, d'après le rassemblement de la Bastille en mars, cette marche ci de 3h était épuisante et plus longue. Lorsque je suis retournée au point de départ, absolument crevée, j'ai remarqué que le cortège au point de départ continuait toujours ! Donc à mon sens, je pense qu'on dépassait largement les 80 000 ! Plein de collectifs nous accompagnaient. Le peuple commence à comprendre les enjeux. Au niveau local, on a plus de mal à intéresser les gens. Quant aux médias, la une sur le handball, sur des faits divers et à peine 2 min pour notre manif! France inter ce matin, 4 chacals à la fois sur le dos de Jean-Luc Mélenchon. Il s'en est bien tiré comme d'hab. A propos de la dette générale invoquée par un auditeur, il faut simplement rappeler que cette dette rassemble la dette légitime et la dette illégitime (contractée à cause des taux d'intérêt cumulés) mais au total cette dette intégrale représente 12.5% du PIB. Les intérêts annuels 2.5%. Ce n'est donc pas la cata (pensons à notre endettement privé), secundo, le retour à l'équilibre théorique correspond à des renoncements d'investissements dont on a besoin pour relancer l'activité, c'est impératif si on veut absorber le chômage massif et récupérer des recettes pour l'état. Jean-Luc Mélenchon a bien répondu en insistant sur que l'état a été sciemment ruiné pour augmenter la dette! (cadeaux fiscaux, exos, niches)

  20. DAVID JV dit :

    @ Christine
    "Mais avec,Cohen,c'est toujours le même discours lassant à deux balles.C'est si visible que çà en devient grotesque, c'est reparti comme lors des présidentielles."

    Parles pour toi. Parles pour nous. Mais ce n'est pas vrai pour une immense majorité de gens.
    La désintoxication médiatique est un processus difficile pour celui qui s'y adonne. Beaucoup de personnes réagissent, qu'on le veuille ou non il faut bien l'admettre, de la même manière que COHEN ("mais on a plus d'argent...!" "mais il faut de la discipline"...etc) ; la propagande néo-libérale a littéralement fait des ravages dans les représentations collectives des problèmes et des solutions qui s'y appliquent. Jean-Luc dans ses billets et interventions et nous tous, luttons pour rétablir un certain nombre de vérités et détruire des arguments purement idéologique mais vécus par les auditeurs comme non idéologiques !
    Je le constate tous les jours dans mon entourage perso et pro...

    D'ailleurs et pour info, le documentaire "Les nouveaux chiens de garde" qui permet grandement de prendre conscience de l'intox néo libérale tous azimuts dans les médias sort en DVD le 4 décembre prochain : se sera vraiment très très utile pour nous pour faire avancer nos idées avec des projection débats possibles dans les asso ou à domicile car d'abord il faut couper le cordon ombilical de la propagande médiatique, sinon, rien n'est possible à mon avis. (@WM : merci de laisser cette info importante à mon sens même si un peu hors sujet)

  21. mercure40 dit :

    Je n’ai pas pu, malheureusement, participer à la manifestation de ce dimanche, j’ai essayé de la suivre sur tous les médias possibles sur internet, c’est vrai seul BFM TV a fait preuve d’un semblant de démocratie médiatique, Rue89 et twitter m'a fourni les renseignements que j'attendais sur le nombre de manifestants. Pour les autres Médias, Publics en tête, le non-dit ou le déni ont été de mise. Quel changement, quelle différence de ton, quel respect du pluralisme, depuis le que le chef d’état de droite a été battu par un socialiste ! Quelle belle démocratie que la nôtre ou la pensée unique règne en maitre. Il est vrai que la question de l’auditeur de ce matin sur FI a du être jouissive pour Cohen et ces acolytes. 4 journalistes pugnaces, mordants bref opposé à leur invité. Ils le sont moins me semble-t-il lorsqu’ils reçoivent des gens plus proches de ceux à qui ils servent la soupe, on ne mord pas la main qui vous nourrit. Si la gouvernance de la France a «changé» ce qui reste à prouver, tout le reste est encore en place et les chiens de garde sont toujours à leurs places. Manifestez braves gens ! La caravane passe et les chiens aboient sur ceux qui dérangent leurs plans. Ne lâchons rien, un jour viendra… inéluctablement.

  22. JJV dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    pour vous aider voici ce que j’ai trouvé sur internet (source démocratie et socialisme) pour 2010 montant du remboursement de la dette : 133.5 milliards d’euros réparti comme suit : 50.5 milliards en intérêts et 83 milliards d’euros en capital. Je peux me tromper mais je pense que cela fait environ 6,675 % (à vérifier). Nous sommes donc de toute façon très loin des 91 % d’endettement que l’on veut nous imprimer dans la cervelle. Comme autre argument qui prouve que les riches ne servent qu’à eux même : montant de la fraude fiscale et sociale en France en 2011 : 4 milliards €. Montant de l’évasion fiscale même période : 30 à 80 milliards € (et on ne sait pas tout) en tout cas si Mr Hollande cherche 30 milliards…une très bonne journée à vous. Présidons

  23. Cerise dit :

    La critique systématique, irrespectueuse, devient démagogique, et me pose problème. Qui est vexé ?
    1) Le suffrage universel a choisi le candidat PS, et a chassé Sarko et sa bande. Ils ruent, trépignent (les copains et les coquins du grand capital, et des grands privilégiés) prêts à partir à la chasse, frustrés du pouvoir, égoïstes, étrangers, sourds et aveugles à la France qui travaille et qui souffre. Ce sont eux nos grands adversaires, les prédateurs.[...]
    2) Faîtes et ayez confiance dans ce gouvernement de gauche, (il faut du temps- c'est mon choix) qui construit petit à petit, et qui demande les efforts nécessaires en essayant d'être justes. Proposez, projetez.
    3) Cessez le Feu contre le gouvernement. On n'est pas des casseurs. On juge sur les actes, le résultat décidera.

  24. Claudius dit :

    La prochaine fois il faudra organiser la manif autour de la maison de la radio, comme ça peut être qu'ils la verront et qu'ils en parleront ces faux culs de la télé.
    Ou alors directement à Bruxelles avec les Grecs et les Espagnols et tous les autres, histoire de faire masse puisque 100 000 ça compte pour du beurre!

  25. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    @Cerise
    J'espère que vous allez avoir quelques réponses, qui seront j'espère polies pour vous quant à moi je trouve que de supporter un gouvernement qui va se mettre à genoux, donc nous vendre à des technocrates financiers même pas élus ! c'est tout simplement un scandale ! désolé et vivement la 6ième

  26. libre62 dit :

    La prochaine fois, oui, la prochaine fois, fini la manifestation gentillette! D'accord avec ceux qui veulent être vus, entendus, reconnus par les médias et le gouvernement. Car la fin de la manif était en queue de poisson (dispersion sans regroupement, dommage) : la prochaine fois, tous avec nos casseroles et nos cuillères et tapons, tapons, devant l'Assemblée, ou tout autre lieu stratégique, maison de la radio, pourquoi pas. C'est un moyen, y en a-t-il d'autres?

  27. FORT dit :

    Un compte rendu détaillé de la manif du30 septembre serait le bienvenu svp ! Les médias préfèrent les faits divers.

  28. eric91 dit :

    @libre62
    Je partage ton opinion sur la fin de la manif. J'avais déjà ici émis l'idée qu'il fallait ajouter à la mobilisation un sens : celui déjà adopté par les Espagnols, de défiler et s'installer devant les deux assemblées et pourquoi pas à proximité de l'Elysée (les champs Elysées auraient du mal à être interdits par la police). Dommage d'avoir raté l'occasion de cette forte mobilisation pour la rendre encore plus symbolique et incontournable par les médias, pardon la Propaganda Staffel (service de propagande du IIIème Reich mais dénomination convenant parfaitement aux mass medias français contemporains). Non seulement il faut créer l'évènement mais il faut aussi le rendre visible par tous.
    Considérons que celle d'hier était le dernier avertissement sans frais.
    L'humain d'abord.

  29. Diogene dit :

    @ Cerise 175
    Notre Front n'est pas membre de ce gouvernement, de fait, son indépendance et la constance de ses positions/propositions n'a pas change. La critique exprimée a ce gouvernement est amplement justifiée, certains la trouverait même trop douce. Nous ne confondons pas les Apparatchiks du PS et leurs électeurs.
    La politique et la démocratie ne doivent pas être atones entre les échéances électorales, le dialogue est la règle : le gouvernement nous doit son poste et le président aussi. Ils le savent et font mine de l'ignorer, c'est faire preuve d'un mépris double d'une immense bêtise. Au train ou vont les choses, explique-moi en quoi la gauche peut se retrouver avec le pouvoir actuel ? Quels intérêts sont t ils préserves par lui ? Certainement pas ceux qui par tradition naïve ou peur bien agencée (le vote utile) croient voter a Gauche en votant PS. La casse sociale et sociétale est aujourd'hui portée par un gouvernement PS, il n'est pas question de rester muets et d'attendre "le béret a la main", et si cela te parait démagogique de notre part, ta position me parait bien naïve (a minima). Un gouvernement de gauche pourrait au contraire s'appuyer sur le peuple pour changer la donne, il serait suivi, mais en l'état, nous n'avons fait que la première étape de notre programme qui était de sortir la droite libérale, tout le reste est encore a venir. Les masques tombent et suivent les sondages d'opinions favorables a ce gouvernement.
    Être oblige d'associer ses voix a celle de la droite libérale pour faire passer le TSCG négocie par Sarkozy et Merkel après avoir promis de le renégocier (autre reniement) n'a pas trop l'air de t'interpeller, moi si.
    Allez, je te retrouverai a terme avec la gauche (la vraie), a très bientôt donc Cerise.

  30. Michel Berdagué dit :

    C'est une vraie catastrophe pour la Lorraine, pour la France et surtout pour le Prolétariat, la classe ouvrière touchée dans sa fonction et dans son savoir faire.
    C'est le temps des cerises et les propositions se trouvent dans le Programme'l'Humain d'abord'élaboré par le Front de Gauiche. Plate-forme a minima pour naviguer normal et s'en sortir, il y avait tellement de propositions que tous lesmédia avec l'aval des politiques ont falsifié, menti; et pour l'élu solfériniste refusé tout débat, de peur que le Peuple s'aperçoive de la supercherie et des contradictions entre le Bourget et la City.
    Oui @ Alain Tétard à 14h13 ce 1 octobre, un ainé proposant des actions pour ne pas subir, est en phase avec l'innovation comme solution pour se prendre en charge et conserver l'outil de production et de travail et de notre indépendance pour le secteur stratégique de l'acier, car en cas de troubles nous serons dépendants dans un secteur clé, cela va avec notre présence dans cet Otan avec le marché G.M.T. transatlantique avec toutes les conséquences d'être allié à une seule politique.
    Encore une fois à entendre les Camarades ouvriers très qualifiés, ils ne vont pas baisser la garde se retrousser les manches encore et les mains dans le cambouis montrer non seulement la Résistance au pire mais de faire tourner l'Entreprise, car ce propriètaire à part d'empocher nos subventions faillit en tant qu'entre-preneur.- mais très compétitf pour casser et rafjler.
    Solidarité complète et active du Front de Gauche pour le monde du travail. Une manifestation des plus des 4 millions active et sur place ferait la jonction avec hier.

  31. Ludovic dit :

    Beau rassemblement hier!
    J'étais sur place tôt et vers 13h je ne nous trouvais pas nombreux a Nation! J'ai eu peur, mais quelle belle surprise de se retourner devant la gare d'Austerlitz et de ne voir ni le début, ni la fin du cortège! Quelle surprise le soir même en cherchant l'info sur ma tablette en gare, des tricheurs au handball par ci, et par là. Point trop d'enthousiasme pour le rassemblement. Je me suis demande si nous étions sur la même planète que ces journaliste, leurs préoccupations me paressent bien futiles à côté de ce que nous réclamons, dans l'intérêt de tous! Comme par hasard, le petit sondage de circonstance qui sort au même moment. Comme ça on peu dire qu'ils manifestent pour un référendum alors que le peuple et d'accord... perte de temps et d'argent! Le comble c'est Ayrault, à la radio qui dit que les Français méritent qu'on leur dise la vérité, et bien sur cette vérité c'est que si on refuse le traité c'est la fin de l'euro! (Ça doit être dans les lignes introuvables qui ont changées) je croyais que la ligne de conduite c'était surtout pas un mot sur le sujet, on sait jamais, si personne dit rien, la trahison passera inaperçue. Sale menteur! Raison de plus pour continuer à protester, en plus l'ambiance était sympa!

  32. Armand Barbentane dit :

    Bonjour,
    Je te souhaite, camarade Jean-Luc un peu de repos après tous ces préparatifs et ces enchaînements. Bientôt, souhaitons le la victoire du bloc chaviste avec la reconduction d'Hugo Chavez! Du succès de ce diable "rouge", l'atlermondialiseme (ou "démondialisation" démocratique et écologique) dépend et nos succès en France (rien de tel que l'existence d'une alternative démocratique à l'impérialisme pour nos propres succès, sur notre ligne d'un socialisme républicain révolutionnaire : la 6ème République !

    @ Eric91
    Les municipales ne cristallisent pas grand chose. Le PS a besoin du Front de Gauche et vice versa. Le PS ne sera pas "tout puissant" après la rigueur! Il aura peut être plus besoin du PCF et des vaillants pgistes et de tous les autres citoyens engagés pour garder à gauche des municipalités ou en conquérir. Depuis un certain temps, il est d'usage d'avoir des listes d'union de la gauche aux municipales (c'est le principe et il peut y avoir des exceptions, avec en général fusion des listes pour s'opposer à la droite). Les articles sur la "frilosité" sont donc des bobards pour foutre la zizanie! L'enjeu en 2014 sera la reconduction du FdG aux européennes (pas les municipales) et ce sera l'autonomie conquérante de notre unité politique (face au PS) dans la diversité de nos histoires et de nos parcours. Le PCF a dominé la gauche de 1945 à 1978 (33 ans), puis a cédé la place en 1981 (36 ans). Nous sommes à la fin du cycle PS débuté en 1981 dont 2014 marquera les 33 ans et 2017 les 36 ans! L'avenir appartient au Front de gauche qui invente dans sa diversité militante et avec ses responsables l'avenir de la gauche française!
    On ne lâche rien!
    Pour la Grèce, l'endettement de ce pays s'élèvera en 2013 à 346,2 milliards d'euros, soit 179,3% du PIB ! Plus qu'au début de la crise! Bravo l'austérité depuis 2 ans! L'économie grecque se contractera de -3,8% du PIB et le chômage devrait atteindre 24,7%! Merci au PASOK et à la droite grècque pour ces merveilleux résultats! La presse pourrait faire des articles de fond sur ces résultats patents au lieu de critiquer Chavez, Mélenchon etc. en cirant les bottes des puissants! Vive le libre arbitre et non à la pensée unique totalitaire !

  33. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis,
    @mycroft (158) Bien sûr tout le monde aura compris ce que j'entendais par "directive européenne" concernant le silence des médias. Je vais remplacer pour toi cette expression par "entente cordiale entre médias européens".
    Aujourd'hui ma Lorraine martyrisée reçoit le dernier coup fatal avec la fermeture de Florange. Notre fleuron sidérurgique est mort mais l'Europe de l'Acier l'avait condamné depuis bien longtemps. Petite fille de mineur, petite fille et fille de sidérurgistes je l'ai vu périr et périr avec elle toute ma région. Ils prennent leur temps, mais ils y parviennent. Ma ville vient de voir fermer son lycée professionnel, dernier acte après 20 ans. A ceux de PSA et à tous les salariés menacés je délivre ce message : "Ne les croyez pas, la friche restera friche comme sont restés en friches les sites sidérurgiques lorrains malgré toutes les promesses des politiciens à la ramasse."

  34. jacquelin dit :

    Oui, on était nombreux.
    On a fait la fête, on a fait de la musique, on a chanté. Y'avait du monde plein les boulevards. Mais je vois une différence avec nos voisins espagnols. Nous on arrive avec des perruques, des beaux drapeaux, de belles banderoles, du matos tout flambant, des guitares et des slogans bien rodés, qui finalement sonnent creux. On se casse la voix et le soir tout finit en eau de boudin. Tout le monde rentre chez soi sans bruit, ceux qui sont venus de loin reprennent le car ou le train. On en parle dans le train, on se congratule, on élucubre. Et la télé, la radio, font des entre filets. Rien ne s'est passé. Mais dans les discours il y a un pessimisme non exprimé. On n'y croit pas. Hollande ne changera rien.
    Pis les espagnols, a Madrid, ils font des pancartes avec des bouts de cartons, y'a pas de drapeaux tout neufs ou très peu. Et ça finit immanquablement par une friction avec les forces de police. Ils sont beaucoup plus déterminés que nous parce que réellement juste au bord du gouffre. Qu'en penser ? On le veut vraiment ce changement ? Si Mélenchon ne parle pas de révolution, pourquoi n'y penserions nous pas nous même. Parce que finalement, si le principe de faire plier ceux de la finance s'applique a nos envies, pourquoi ne pousserions nous pas nos propres rangs vers ce qui nous anime au fond de nous : tout changer.
    Jean-Luc Mélenchon, écoute ce cri du peuple : il veut ne pas seulement garantir son avenir, il veut tout changer ! Pendant qu’il en est encore temps. Pas seulement des mesures de gouvernement, non, tout. Rompre la digue qui protège les nantis en criant notre envie de les renverser. Ce rêve nous anime et nous ne savons pas le crier. On ne gagnera pas contre Hollande et son gouvernement sans le bousculer. On ne ralliera pas les journaleux a notre cause si on ne les emmène pas dans ce même tourbillon de liberté qu'on veut voir s'établir. Est ce qu'on a vraiment les choses pour faire le grand remue ménage ?

  35. Je viens de voir une phrase géniale de Coluche sur le forum de "placeaupeuple" : " On ne peut pas dire la vérité a la télé : Il y a trop de monde qui regarde. »
    @ 174 Cerise
    Votre conception de la démocratie n'est pas la mienne et, je me permets de le dire, pas la nôtre. Un citoyen ou une citoyenne, n'est pas un petit mouton soumis, prêt à la tonte, qui a juste le droit de choisir qui, pendant 5 ans, va le tondre comme bon lui semble. Ce n'est pas un consommateur de démocratie, qu'on sort du placard pour les élections et qu'on range aussitôt après.Il a un "métier" : observer, critiquer, proposer. Cela 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Les élus du peuple ont des comptes à rendre à la Nation et en cas de trahison peuvent être, au final, remerciés par elle et pas forcément "poliment".
    NB : @ 181 Michel Berdagué : " C'est le temps des cerises". Excuse, moi, très cher camarade,mais tu as fait de l'humour involontaire. J'ai bien ri, quoique dans ton message, tu abordes un sujet très sérieux qui ne donne aucune envie de rigoler et je partage ton point de vue.Cela dit, belle chanson du temps de la commune !

  36. Suis-je la seule à avoir remarqué hier, place d'Itale, les 10 cars de CRS, ce qui est peut-être normal, mais surtout le fait que les casques et les boucliers étaient sortis ? Les lacrymos étaient en place dans les poches des gilets. Bon, les petits (c'était surtout des jeunes) auront pris le soleil, comme nous !
    Sinon, oui, nous étions plus nombreux qu'à Bastille. Et pour avoir navigué dans tous les sens dans le cortège pour faire mes 150 photos, je puis dire que de la jeunesse, il y en avait ! Tous âges, toutes origines… 150 photos, 1 photo pour 1 000 manifestants. Honnête, non ? Bonjour de l'Allier à tous, et ici comme ailleurs, on n'a pas l'intention de lâcher quoi que ce soit.

  37. luluc dit :

    Pour tout ceux qui n'était pas à la manif et même pour ceux qui y étaient une petite vidéo.

  38. Invisible dit :

    Merci à tous ceux qui ont fait le déplacement. Merci.
    Après avoir enchainé Villeurbanne, Bastille, Le Capitole et le Prado, nous, on étaient un peu "séchés". Heureusement qu'on est nombreux et qu'on peut se passer le relais.
    Ici, quand tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place !

  39. renault dit :

    Superbe manif parfaitement fondée jusqu'à l'organisation même de l'assemblée des Indigné-e-s Place d'Italie qui a comme clôturé la journée...
    Cependant, pathétique fut la mise en scène antisionniste fomentée en marge de la dite assemblée avec éructeur excité, pseudo photographe et coordinateur ostentatoirement satisfait.

  40. Menjine dit :

    @jacquelin
    Je pense qu'aussi les Espagnols sont bien plus nombreux que nous à être mobilisés dans l'action.
    Non seulement à Madrid avec les Indignés, mais dans les Autonomies sur des bases anti- austérité mais aussi anti- pouvoir centralisé. Il y a les syndicats, qui selon les régions y vont dispersés, au Pays Basque la semaine dernière le mouvement était appelé par les syndicats Basques mais pas par les grands syndicats "Espagnols", CCOO par exemple.
    Je crois que la journée d'hier en France et l'ampleur de la manif. a montré que nos capacités de mobilisation redeviennent plausibles, mais nous sommes encore loin du compte.
    Beaucoup de divergences, non pas d'analyse sur le Traité sur sa nocivité,ses implications, ses conséquences, beaucoup sont d'accord, mais fondamentalement on sent des réticences sur l'opportunité de rester dans l'Euro, la possibilité de fonder avec les forces actuelles une Europe sociale. Du coup je crois qu'une grande partie de ceux qui analysent clairement la nocivité du TSCG ne s'est pas mobilisée, une sorte d'écoeurement, de lassitude et d'engluement dans les difficultés s'est installée. Plus d'un citoyen a compris qui était le triste sire Hollande, clone de son compère Papaandréou. Montebourg a montré ses capacités car tout le monde a vu ses limites: ce n'est pas pour autant que les gens se sont bougés. Trois millions pour les retraites et on a battu en retraite en attendant les élections, après les élections, 100 000 ou 150 000 cela ne veut pas dire grand chose. Ce que cela veut dire, c'est que nous qui avons bougé,nous allons devoir non seulement expliquer, mais clarifier, peut-être bouger aussi nos analyses, revenir sur l'Euro et sa défense, et surtout réussir à faire marcher les autres.
    J'aimerais m'enthousiasmer, mais je suis ce soir bien dubitative pour ne pas dire pessimiste.

  41. Trinita dit :

    Bonjour. Je ne suis d'aucun parti, ni syndicat, et d'aucune association, et j'ai tenu à être présent hier. Pas uniquement contre ce traité, mais pour que l'on se voit, que l'on se montre. Je pense ne pas avoir été le seul dans ce cas. J'ai été ravi de voir tout ce peuple. Euh... ce Peuple. Mais, au risque de passer pour le rabat-joie de service, je dois avouer une petite déception : Je n'ai pas vibré, je n'ai pas senti de réelle unité. Ca ressemblait parfois à un défilé de drapeaux avec des gens en-dessous. (Pour résumer, hein). Mais je comprends que d'autres aient pu vibrer, ressentir ce "quelque chose", avec les arrivées en car, par exemple.
    Et puis, il y a un côté "gâchis". Toutes ces dizaines de milliers de personnes... Dans les 12ème et 13ème arrondissements. Nos gueules en auraient eu bien plus - de gueule - dans les 8ème et 16ème. L'Elysée, le siège parisien du FMI, la villa Montmorency... Peut-être est-ce l'anticipation d'une interdiction qui pousse à (toujours ?) éviter ces quartiers. Alors, réservons-les nous pour les jours où nous passerons outre les déclarations à la Préfecture, non ? Peut-être ne sommes-nous pas encore en colère.
    Je ne souhaite pas de violence, mais je voudrais tellement éviter que nous, les citoyens éclairés (hé hé, mais non je n'suis pas prétentieux), ne nous fassions déborder par les abrutis de toutes sortes, (genre la peuple qui s'en prend au peuple).
    Place d'Italie, je suis resté pour l'assemblée organisée à l'initiative du mouvement dit "des Indignés". Pour info, la place a été évacuée vers 18h30. (Je crois qu'il était prévu que ça se termine à cette heure-ci). Il nous a été dit que nous pouvions aller dans le petit square d'en-face... D'où nous avons très vite été délogé par des CRS et gendarmes, (au moins ?) aussi nombreux que les "manifestants", qui voulaient nous "diriger" vers le métro. Nous, dangereux citoyens souhaitant discuter, réfléchir...

  42. jean ai marre dit :

    @ 139 Gilbert Delbrayelle
    il est difficile pour un militant de convaincre le Français lambda qui est d'accord pour ne pas dépenser plus que ce qu'on possède et qu'il est normal de rembourser la dette.

    Tout à fait, et il faut en finir avec les argumentaire à la Raffarin que l'argent de l'état se gère comme celui des ménages !
    Pour faire bref, pour le budget de l'état, le gouvernement peut agir sur les dépenses et sur les recettes. En plus, il y a un système parallèle qui interfère c'est le privé. Il est normal que certains postes soient déficitaires si c'est pour le bien public.
    Pour les ménages il en est autrement, puisque les recettes (revenus) sont fixes, et que la seule marge de manoeuvre ce sont les dépenses. Les ménages subissent les augmentations de la vie et leurs fluctuations viennent déséquilibrer le budget familial. Même pour ce qui est obligatoire, santé et éducation le ménage ne peuvent s'endetter, d'où les coupes sombres. Pour les ménages où est le poste investissement, qui pour les entreprises et l'état représente une projection d'augmentation de recettes futures ?
    Donc, il ne faut rentrer dans ce discours. Y prêter le flan c'est à coup sûr jouer le jeu de la désinformation. Je préfère donner en échange le monopoly, où on fait de l'argent avec l'argent, où c'est toujours le plus gros qui l'emporte.

  43. lemetayerv dit :

    Ben moi comme je l'avais décidé, je me suis rendue à la place de la Comédie sur Montpellier mais à 15H au lieu de 13. Il y avait une animation intercité avec les villes jumelées. J'ai déhambulé avec mon message "non au traité d'austérité, oui au référendum populaire". J'ai réussi à discuter avec un chef d'entreprise mais pas à propos de ce sujet "les jeunes c'est tous des fainéants qui veulent pas travailler...". Les badeauds évitaient dans la majorité de croisé mon regard ou de lire le message. D'autres m'ont interpelé pour savoir de quoi je parlais, j'ai à peine ouvert la bouche, qu'ils ont dit qu'ils s'en foutaient, d'autres ont essayé de comprendre en mode "fast food explication" et on dit ouai, ouai. Sinon, la promenade et les animations scéniques étaient sympas, il faisait beau, et comme je suis optimiste, je me suis dit que les Héraultais devaient être tous à Paris. Bonne continuation dans les luttes !

  44. Ouilya dit :

    Un grand merci à luluc pour le lien !
    Merci à tous pour vos écrits, votre juste colère et votre franche détermination car j'attendais ça depuis que j'ai 15 ans et j'ai l'âge de Jean-Luc, c'est vous dire l'espoir qui m'anime pour la première fois. Cette marche va déclencher une très grande colère, j'espère qu'elle sera européenne. Tous ensemble nous sommes tout, isolés nous ne sommes rien alors soyons prudents, ne nous fions qu'à nous-mêmes.
    Merci à vous tous.

  45. sylvie47 dit :

    @trinita
    Merci d'être venu faire grossir les rangs; Il est vrai que 5 kms à hurler, marcher etc... quand on est fatigué c'est pas évident, et je te rejoins dans ta proposition de défiler dans les beaux quartiers et mettre en place des"actions" qui marquent les esprits... mais cela pourrait être encore une fois interprété comme du fanatisme comuniste.. je crois qu'on doit continuer à mobiliser les gens les informer: pourquoi pas envisager de nouveaux meetings comme à l'époque de la campagne? On paierait l'entrée à un prix raisonnable pour aider à financer? Je crois vraiment au terrain tout le monde ne peut pas se permettre de se déplacer comme je l'ai fais avec des amis, cela a un coût et nécessite de l'organaisation,de la fatigue,etc... et cela permettrait de toucher le plus de monde possible..
    Avoir?

  46. vigilance rouge dit :

    Moi ce qui m'agace c'est le discours de soumission généralisée assumé des médias : soumission aux lois économiques qui nous ont plongés dans les galères et dans les soutes du capitalisme depuis pratiquement le moment où il est apparu (il y eut très tôt des révoltes contre cette manière de produire) soumission à la parole foireuse des "économistes médiatiques" (toujours les mêmes), soumission à la parole des "politiques professionnels" (comme les économistes médiatiques, toujours les mêmes, à droite, à la gauche dite de "gouvernement", les fameux "responsables", gestionnaires de pacotille qui auraient en horreur de changer quoi que ce soit à ce barnum), soumission à la paresse, à la lâcheté, soumission au confort, soumission à leurs habitudes de travail et de pensée, bref soumission au capitalisme, pourtant pas très vaillant... quand je dis "pas très vaillant" ce n'est pas tant par sa domination actuelle (faute de mieux, faute d'imagination, faute de communisme...) que par les effets et les bienfaits qu'il croit apporter au plus grand nombre, ce qui pourtant n'a jamais fait partie, à mon sens, de ses objectifs.

  47. sylvie47 dit :

    @ cerise
    Je te comprends, au fond, d'avoir du mal a admettre que Hollande n'est pas si à gauche que ça sinon ça se verrait, et c'est dur de faire le deuil de ses illusions...
    quant à ta remarque sur les proportionnelles Mr Hollande oublie un peu vite à mon goût qu'il a été élu grace aux reports des voix des élécteurs du front de gauche.. si c'était à refaire je ne le referais plus contrairement à certains de nos amis car je préfère m'abstenir de voter et prendre le risque que ce soit la droite qui passe mais au moins on sait à quoi s'attendre que de voter pour quelqu'un qui se dit de gauche et qui en réalité continue une politique de droite entrainant des dommages pour la gauche... au moins la droitye avec sa politique fait remonter la gauche, cette dernière lui fait du tort....
    voila, continue a t'informer, à t'ouvrir sur les explications données sur le traité et à bien observer ce qui se passe afin de pouvoir te faire ta propre opinion...
    a bientôt j'espère

  48. lemetayerv dit :

    Comme certains d'entre-nous, je suis pour investir les bâtiments des grandes instances publiques. Mairies, préfectures, les radios, les maisons de presse. Même si cette marche n'est pas négative et montre le début d'un mécanisme organisé. Il serait bien de commencer à cibler pacifiquement bien sûr. Juste pour voir ci ce coup ci ils nous voient bien, ces médiacrates, technocrates, bureaucrates, aristocrates. Par contre j'ai lu sur place au peuple 2012, des actions pour le 6 et 7 octobre dans toute la France ? C'est pas un peu tard pour informer et surtout mobiliser ? Et pour quoi faire. Pourrions avoir plus d'infos. Merci à qui peut. Vive la lutte fraternelle !

  49. lenormand dit :

    Réflexions après un après-midi entre Nation et porte d Italie.
    Je m'oppose au futur traité européen à cause de l'austérité qu'il apportera bien sûr mais également pour la mise sous tutelle de notre pays qu'il comporte. Et hier qu'ai-je constaté ? Au milieu des drapeaux rouges pas un drapeau bleu-blanc-rouge. L'internationale chantée mais pas une marseillaise (chant révolutionnaire pourtant). Vous avez honte de votre pays, de son histoire ?
    Une chose est sûre, la gauche du PS et quelques "cocus" PS ne suffiront pas à obtenir un referendum. Une union des républicains refusant la gouvernance de la commission européenne, des puissances de l'argent est indispensable, type CNR. Il est temps que des responsables politiques quittent leurs oeillères, se parlent, autrement le PS et l'UMP ont encore de beaux jours.

  50. Wilson dit :

    C'était une belle manif. Le plus beau aura été de nous voir tous après le pont d'Austerlitz (comme la rue montait). Sans discours, mais la presse trouve encore le moyen de taper sur Jean-Luc Mélenchon, et en personnalisant le mouvement. C'est rageant. Maintenant je suis plus que d'accord avec les avis disant qu'une manifestation à l'échelle de plusieurs pays d'Europe donnerait une grande avancée à nos idées. ça dépasserait le cadre nationnal, les partis politiques nationnaux, ça clouerait le bec à la presse médisante pour un long moment. Ajouter à cela que le FN ne peut pas en faire autant, nous montrerions que nous sommes les seuls à pouvoir unir pour une autre Europe. Unissez les peuples !


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