28sept 12

Entre manifestation et budget : agir pour ne pas subir !

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sanofi_01Dans cette note je traite de ma participation à la lutte des salariés de Sanofi à Toulouse. Un cas caricatural de prédation capitaliste sur une activité de très haut niveau de qualification intellectuelle et pratique. Puis je fais le point sur le débat à propos du traité européen et sur la préparation de la manifestation de dimanche 30 septembre contre le traité européen et contre l’austérité. J’étais en train de boucler ma note lorsqu’est arrivée l’information concernant le projet de budget présenté en conseil des ministres. Je commence donc par quelques appréciations sur le sujet. L’analyse de détails viendra quand je disposerai du document complet. Mais avec ce qu'on découvre il y a déjà de quoi penser que tout cela est bien mal parti.

Ce billet est illustré par les portraits de quelques salariés de Sanofi, en lutte à Toulouse dont le site est menacé est menacé alors que le groupe Sanofi est fortement bénéficiaire. Photos : S. Burlot

Les grandes orientations du projet de budget 2013 sont donc connues. Sous réserve d'un examen plus approfondi une fois les documents issus du conseil des ministres rendus publics, voici ce qu'on peut déjà en dire. Pour les recettes, le budget 2013 est un budget inadapté pour riposter à la violence de la finance. Les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail, contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les "revenus d'activité" et pas les revenus du capital. A l’inverse, le gel du barème de l'impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros sanofi_00par mois. Enfin l’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.

Voyons pour les dépenses. Ce sera un budget d'austérité. En dehors des ministères dits "prioritaires" (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée. En effet les postes créés dans l'Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, – 650 dans le logement et autant dans l'écologie, – 7200 postes dans La défense etc.) Au total, le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d'euros des dépenses publiques. Dans le détail les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c'est-à-dire qu'elles baisseront du montant de l'inflation soit près de 2%. C'est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d'intervention (subventions) baisseront de 7%.

On nous l’a assez dit : ce budget 2013 s'inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Mais il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts. C’est cohérent avec le traité Sarkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que lesanofi_02 gouvernement Ayrault prévoit une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB. C’est la confirmation de ce j’avais dénoncé pendant la campagne lorsque François Hollande s’était engagé à respecter la règle des 3% de déficit en 2013.

  • C’est un contre-sens économique qui va aggraver la récession. Le montant de l’austérité du gouvernement Ayrault correspond a plus de deux fois les plans Fillon de 2011. Nombre d’économistes, de banquiers, de syndicalistes comme la Confédération européenne des syndicats, disent que cela va asphyxier l’activité. Le FMI estime que le retour à 3% de déficit va créer 300 000 chômeurs de plus.
  • Le résultat de ce type de politique est connu par les exemples grec, espagnol et portugais où les sociaux-libéraux l’ont appliquée : contraction de l’activité, hausse du chômage et des dépenses sociales d’indemnisation, baisse des rentrées fiscales et donc augmentation des déficits et de la dette.

Jeudi j'étais à Toulouse. Je participais au treizième rassemblement des salariés de Sanofi contre la fermeture du pôle toulousain de cette grande entreprise de la chimie pharmaceutique. J'étais l'invité de l'intersyndicale. Je m'arrête un instant sur ce point. Je suis parfaitement conscient du fait que ma présence en soutien dans une lutte prend très vite un caractère assez spécial compte tenu de la place particulière que m'a donné la dernière élection présidentielle. Et comme mon intention est d'appuyer les luttes du mouvement social et non de les perturber, je m'astreins donc à quelques règles simples. Je ne me déplace jamais sans une invitation formelle à être présent. Cette invitation doit être le fait d'un syndicat ou de l'assemblée des travailleurs elle-même. Quand c'est l'intersyndicale qui le fait, la situation est idéale. Ce fut le cas à Toulouse. Je me suis donc rendu au point de rassemblement devant l’entreprise puis en cortège vers le rond-point où il se sanofi_03plantait un arbre pour marquer la volonté d’enracinement des salariés et de leur entreprise. Un mot ici pour dire combien j’étais heureux de cette plantation d’arbre. Car les syndicalistes évoquèrent à son sujet l’exemple et le souvenir de la plantation des arbres de la liberté pendant la grande révolution de 1789.

Le cas de cette lutte me paraît bien des façons tout à fait exemplaire de la période dans laquelle nous vivons. La direction de l'entreprise a prévu une grosse vague de licenciements. Pourquoi ? Il n'y a aucune raison liée à la production. Le pôle de Toulouse qu'il s'agit de fermer ne connaît aucun dysfonctionnement. Il est à l'origine de quelques-unes des plus brillantes mises au point pharmaceutiques de l'entreprise. Par exemple c'est là qu'a été mise au point la molécule qui a donné ensuite un médicament, le PAVIX, qui a été ensuite le deuxième chiffre d'affaires du groupe mondial. Il a encore produit cette année deux des six molécules mises au point par le groupe. L'unique raison de supprimer du personnel est de parvenir à un plus haut niveau de redistribution des bénéfices vers les actionnaires. C'est aussi simple que cela et aussi grossier. Il s'agit de passer de 35% de reversement des bénéfices aux actionnaires à 50%. Peu importe ici pour moi de décrire les arguments spécieux avec lesquels les dirigeants de l'entreprise enrobent le massacre. Ce qui coupe les jambes quand on examine le détail du dossier c'est de voir comment la financiarisation d'une entreprise se construit et la détruit. Toute la chaîne de la production des molécules depuis le choix des projets à traiter jusqu'à la mise en route des procédures devant déboucher sur son utilisation concrète, tout est re-formaté par l'obsession de la rentabilité et du profit sans aucune considération particulière pour les bienfaits, petits ou grands, pharmaceutiques. Dans ce cas si particulier on voit comment la productivité inventive et créative de personnel ultra qualifié et super diplômé est totalement encadrée et donc limitée par un paramètre extérieur sans aucun rapport avec le sujet du travail engagé : le profit ! Ce n'est pas tout. Les conditions caricaturales dans lesquels ce processus s'opère sont du niveau d'une brochure de propagande. Imaginez que les deux plus hauts responsables de l'entreprise sont des libéraux avérés, l'un d'entre eux ayant été successivement conseiller de George Bush puis de Nicolas Sarkozy, sans aucune qualification particulière pour la chimie sanofi_04pharmaceutique. Les deux sitôt nommés se sont accordés d'extravagantes et pharaoniques augmentation de salaire et de revenus. Ils ont aussi déménagé le siège de l'entreprise pour le placer dans un endroit prestigieux sur les Champs-Élysées. Ils ont fait installer un restaurant de luxe à leur usage avec un chef cuisinier étoilé !

Le tableau a profondément bougé en ce qui concerne le rapport de la gauche avec le traité européen. On se souvient comment nous avons été accusé de « diviser la gauche ». A présent c’est bel et bien François Hollande et son impayable Jean-Marc Ayrault qui sont clairement identifiables comme les plus grands communs diviseurs de la gauche. Car enfin, qui soutient ce texte ? Pas les partis du Front de Gauche, évidemment ! Pas Europe-Ecologie-Les-Verts, on le sait assez. Pas le MRC de Chevènement. Et, bien-sûr, pas les organisations trotskistes comme le NPA, le POI ou Lutte Ouvrière. Pas les syndicats non plus. Aucun n’approuve le texte. Aucun ! Qui soutient le texte alors ? Le PS ? Même pas ! La pantalonnade du vote du bureau national du parti acclamant le texte s’est joué devant des bancs vides. La gauche du parti était allée voir ailleurs pendant la cérémonie votive. Donc ce n’est même pas tout le PS qui soutient le texte. Ça se verra dans les votes. Le PS ne fera passer le traité qu’avec les voix de sa motion majoritaire et grâce à la droite. La droite c’est normal qu’elle approuve un texte qu’elle a écrit et signé de la main de son chef ! Un fait à mettre sanofi_05en rapport avec toutes les leçons de morale amplement données par cette petite équipe pleine de mépris et d’arrogance pour tout ce qui n’est pas à ses ordres ! 

La motion approuvée par 70% du conseil fédéral d’Europe-Ecologie-Les-Verts n’est pas un texte de surface. Il aborde le fond. Et ce qu’il dit a une signification qui porte loin. Dans cette motion, EELV « se prononce contre la ratification du TSCG, dont une lecture stricte ne répondra pas durablement aux crises auxquelles est aujourd’hui confrontée l’Union européenne et constitue un obstacle à la transition écologique ». C’est un point décisif. Pour le parti Vert, le traité n’est pas seulement un mauvais moment. C’est un « obstacle » pour l’avenir et « un traité inadapté et facteur potentiel d’aggravation des troubles ». Nous partageons totalement ce point de vue. EELV va même plus loin  et « exprime le vœu que dans la préparation du budget 2013, l’objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% soit différé ». C’est aussi ce que dit Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, non ? Enfin, le conseil fédéral d’Europe-Ecologie « soutient les mouvements sociaux européens de lutte contre l’austérité, en particulier l’alter Summit et les mobilisations appelées par la confédération européenne des syndicats ». A la lecture de cette dernière phrase, on ne comprend pas bien pourquoi Europe-Ecologie n’appelle pas au « mouvement de lutte contre l’austérité » qu’est la manifestation du 30 septembre à Paris. Mais peut-être n’y a-t-il pas besoin d’appel de la direction d’EELV. Car il y a déjà un appel de plusieurs centaines d’écologistes pour la manifestation du 30. Dimanche, les écolos des luttes seront dans sanofi_06la rue. C’est cela qui compte !

En tous cas les Verts auraient bien tort de se laisser impressionner quand Daniel Cohn-Bendit dénonce leur incohérence. Ils peuvent au contraire lui demander des comptes ! Car qui en effet sinon lui a le premier expliqué que le traité ne valait rien ? Mais peut-être personne ne lit-il ce qu’écrit Cohn-Bendit à la direction des Verts. Je leur propose donc l’extrait qui compte à ce sujet. Il s’agit d’une tribune parue dans le journal « Le Monde » le 25 février de cette année sous le titre : « Le Mécanisme européen de stabilité : la bourde historique de la gauche ». Comme on le comprend, il s’agissait déjà d’une admonestation en forme de fessée. Elle était signée par Jean-Paul Besset, Alain Lipietz, Shahin Vallée et Daniel Cohn-Bendit soi-même. Ça commençait fort : « A l'Assemblée nationale, les députés de la gauche française et des écologistes ont commis le 21 février une bourde historique : ils ont fait le choix de s'opposer ou de s'abstenir lors du vote sur la ratification du traité créant un outil de solidarité à l'égard des pays de la zone euro qui ne peuvent plus emprunter, le Mécanisme européen de stabilité (MES). » Le texte déroulait ensuite plusieurs arguments. Et c’est alors qu’on a pu lire ces phrases où l’on apprenait qu’il fallait voter le MES mais pas le traité européen parce que celui-ci est nuisible. Voici ce qu’écrivait Cohn-Bendit : « Que reproche-t-on au MES ? Il y aurait une bonne raison, son couplage avec un autre traité, à venir : le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l'Union (TSCG), qui instituerait la " règle d'or " dictée par la chancelière allemande, Angela Merkel. Ce couplage a été "convenu" par la déclaration des gouvernements du 9 décembre 2011 et n'a pas plus de valeur légale. Nous sommes contre le TSCG, nous l'avons combattu et, d'ici qu'il soit ratifié, de l'eau coulera sous les ponts. Mais ce couplage ne figure pas dans les articles du traité MES : la déclaration du 9 décembre 2011 est seulement évoquée dans ses " considérants " ! Une fois le MES ratifié, une fois le TSCG rejeté, le MES existera et il faudra renégocier le TSCG. ». En toute logique la sanofi_07question que devrait poser aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit serait de savoir si le texte a été renégocié favorablement. Ce n’est pas ce qu’il fait. Son argumentation ne porte donc pas sur le fond du sujet mais sur la forme de la décision à prendre. Dans cette circonstance c’est lui qui est dans la posture politicienne au prix de l’incohérence. Et les Verts peuvent lui répondre en s’appuyant sur ses propres arguments.   

Je ne finis pas ce tour d’horizon sans évoquer un autre renfort. Quelqu’un qui a pourtant avalé toutes les couleuvres pour garder son pré carré. Il s’agit de Jean-Pierre Chevènement. Il a également confirmé que les quatre parlementaires du MRC voteraient contre le traité. « Pour deux raisons principales : premièrement, l'effet récessionniste qu'aura assurément l’application de ce traité dans toute l'Europe ; deuxièmement, la dépossession réelle des pouvoirs du Parlement qu'il entraîne. ». Tout cela, c’est exactement ce que nous disons. Mais ce n’est pas tout ce que dit Chevènement. Il y a mieux. Pour alimenter la légitimité de son propos, il cite un extrait de l’accord signé le 9 mars 2012 entre le MRC et le Parti Socialiste. Voici ce que contient ce document signé par Martine Aubry, au nom du PS : « Les deux partis conviennent que le traité européen tel qu'il a été convenu par le sommet du 30 janvier 2012 et signé le 2 mars dernier est inacceptable. La vision purement budgétaire et disciplinaire qui est celle du traité déboucherait sur une austérité et une récession généralisée ». Les parlementaires PS qui s’opposent encore au traité sont donc en fait cohérents avec lasanofi_08 ligne de leur parti au moment de l’élection.

En fait l’isolement de la direction socialiste est total. Pas seulement sur la scène française. Tous les syndicats européens s’opposent aussi au traité. Dans un communiqué de presse publié le 2 mars, « la Confédération européenne des syndicats dénonce l'adoption du traité de l'austérité permanente » et elle « rappelle qu’elle est opposée au nouveau traité qui vient d’être signé par 25 pays lors du Sommet européen. Ce traité imposera davantage d’austérité budgétaire en Europe et empêchera la relance de l’emploi ». Cette position n’a pas varié après le sommet européen de juin où François Hollande prétend avoir « réorienté la construction européenne ». Suite à ce sommet, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « Le pacte pour la croissance ne prévoit rien de vraiment nouveau. A part une augmentation du capital de la Banque européenne d’investissements, il s’agit d’une utilisation améliorée des fonds européens et d’une mise en œuvre de programmes déjà existants. Rien ne nous permet, hélas, d’espérer que les plans d’austérité vont être stoppés. Ces plans, pourtant, ont été socialement désastreux et économiquement inefficaces ». Cette opposition au traité est relayée en France par les principaux syndicats : CGT, FO, Solidaires, FSU et même la CFDT. Le gouvernement Ayrault méprise aussi cette unanimité syndicale. Pourtant il passe son temps à vanter le « dialogue avec les partenaires sociaux ». Bonne blague ! La seule force sociale qui soutient le traité est le MEDEF. Laurence Parisot, sa présidente, l’a dit clairement dans « Le Monde » du 28 août 2012 : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le sanofi_09signer des deux mains ». François Fillon, ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a utilisé exactement la même expression dans Le Figaro du 13 septembre : « Tout le monde à l’UMP votera le traité des deux mains ».

C’est là un autre fait décisif. Certes, François Hollande divise la gauche. Mais il rassemble toute la droite ! C’était le cas dès le 3 juillet, au moment de la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée nationale. Ce jour-là, Christian Jacob, président du groupe UMP s’était réjoui : « Où est la renégociation du traité de stabilité européenne ? Nulle part, fort heureusement ! ». Juste après lui, Jean-Louis Borloo pour la droite centriste avait félicité le gouvernement : « Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, de commencer par vous adresser un satisfecit. Le premier renoncement, le premier reniement de votre action politique est en réalité salutaire. (…) Merci, donc, d’avoir bien voulu d’une ratification rapide dans les termes exacts du document signé par le Président de la République française de l’époque. C’est nécessaire. Le plus vite sera le mieux ». Depuis, Jean-François Copé sur France Info le 3 septembre est allé dans le même sens : « Je voterai le texte et je serai intransigeant sur la stricte application de la réduction des déficits par le gouvernement ». Puis Philippe Marini, président UMP de la commission des finances du Sénat, dans Le Monde du 14 septembre : « Soyons logiques. Le TSCG a été négocié par Nicolas Sarkozy et nous l'avons défendu. François Hollande avait dit qu'il renégocierait le traité, il n'a pas été en mesure de le faire. En termes de cohérence politique, il faut assumer ce que nous avons défendu ». Et dimanche 23 septembre sur Europe 1, François Bayrou a, à son tour, félicité le gouvernement : « François Hollande s’est engagé à plus de discipline budgétaire. Il s’est rangé derrière le traité budgétaire européen, que je soutiens (…) Cela va dans la bonne direction. ». François Hollande est aujourd’hui le seul capable de mettre d’accord Fillon et Copé qui s’écharpent pour la présidence de l’UMP. Et aussi Jean-Louis Borloo et François Bayrou en concurrence pour incarner la droite sanofi_10centriste.

Dès lors, les socialistes ont bien du mal à trouver des arguments. Ils racontent donc n’importe quoi ! Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée. Le 18 septembre, il a déclaré : « Ce n’est pas un débat pour ou contre un traité mais c’est un débat de soutien ou non au président de la République qui est posé ». Ah bon ? Pourtant le vote porte sur une loi de ratification, pas sur une motion de censure ni un vote de confiance au gouvernement et encore moins au président. A-t-il seulement réalisé l’absurdité de ces propos ? Si voter « oui » au traité c'est soutenir Hollande, alors Copé, Fillon et Parisot soutiennent Hollande ! Dans l’absurdité, Elisabeth Guigou n’est pas en reste. Dans le JDD du 18 septembre, elle a déclaré : « Je n'aime pas, enfin, nous n'aimons pas ce traité. Simplement, je dis qu'il n'est pas nécessaire d'aimer un traité pour le ratifier ». Voici une parlementaire de la République qui préconise de voter à l’aveugle, sans regarder le contenu et même contre sa conviction profonde ! Le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve est lui aussi à court d’arguments. Dans « Libération », il explique que « le traité est un sujet d’hier. On ne va pas focaliser sur un texte qui est un héritage ». Etrange argument. Car ce traité, comme tout texte de loi, concerne l’avenir. De plus, celui-ci est conclu pour sanofi_11une durée illimitée. Et il prévoit l’obligation d’inscrire la règle d’or dans le droit national d’ici 2013. C’est donc bien de demain qu’il s’agit, et pas d’hier. Il le sait bien. C’est donc un embrouilleur.

Depuis 2005, nous sommes habitués aux arguments catastrophistes des partisans du « oui ». Généralement, ils montrent leur grande fébrilité et leur incapacité à convaincre. On se souvient de Ségolène Royal affirmant en 2005 que si le non l’emportait, elle serait obligée de « privatiser les cantines scolaires ». Le gouvernement a renoué avec la méthode. Ainsi ce même Bernard Cazeneuve a expliqué sur Public Sénat que « demander une renégociation de ce traité aujourd’hui, c'est bloquer le fonctionnement de l'Union européenne ». Il lui reste à apprendre que le TSCG n'est pas un traité de l'Union Européenne. C’est un traité international, distinct du droit de l’Union européenne. Pourquoi ? Parce que deux Etats membres de l'UE ne l'ont pas signé : le Royaume-Uni et la République Tchèque. Et il lui reste aussi à apprendre que l’article 14 du traité prévoit que pour entrer en vigueur, le TSCG n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro. La France, ni aucun état en particulier, sanofi_12ne peut donc pas le bloquer.

Mais dans les arguments bidons et les malhonnêtetés intellectuelles, la palme revient à Jean-Marc Ayrault. Il n’a cessé de mentir sur ce traité. Après avoir affirmé que « les lignes avaient bougé », il a reconnu dans une interview à Mediapart que « juridiquement c’est vrai, le texte reste le même » que celui signé par Nicolas Sarkozy. Mais qu’est-ce qu’un traité si ce n’est un texte « juridique » ? Dans la même interview, il affirme que « la conséquence logique » de l’opposition au traité budgétaire, « c’est la sortie de l’euro ! ». Là encore c’est un mensonge. D’abord parce que comme je viens de le dire, le traité n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro pour entrer en vigueur. Il prévoit donc qu'on peut être dans l'euro sans le ratifier. Ensuite, ce faux-argument revient à considérer que l’euro est la propriété de madame Merkel et du gouvernement conservateur allemand. Enfin, la phrase d’Ayrault signifierait que la monnaie « euro » n’est compatible qu’avec une politique : l’austérité. Or une monnaie n’est qu’un outil. Et elle peut donc être mise au service d’une autre politique. D’autant que ce qui conduit tout droit à la sortie de l’euro, c’est la poursuite de la politique sauvage d’austérité comme en Grèce. Mais tout est dit à propos de ce personnage méprisant et arrogant quand il n’a pas d’autre réponse à propos de ma position sur le traité que cette pauvre réplique de politicien à la ramasse : « J’aime ce qui marche, pas seulement l’incantation, la mise en scène. En 1992 il était un des orateurs les plus lyriques sur le traité de Maastricht. Moi je préfère la constance plutôt que les coups politiques qui d’ailleurs ne marchent pas souvent. » Ce qui marche ? Qu’est ce qui marche ? La politique d’austérité ? Quand au traité de Maastricht, on connaît la musique ! Ayrault a été chercher l’argument chez Le Pen. Vous connaissez ma réponse à ce sujet, je ne vous l’inflige pas une fois de plus. Ce qui est intéressant c’est de voir le niveau du personnage. La vérité est qu’il ne lit rien, ne connaît rien. Il ne sait donc rien à propos des arguments contre le traité actuel. Il est donc incapable de répondre à quoi que ce soit de précis. Il est d’ailleurs incapable de dire quoi que ce soit en faveur du traité. Il est juste capable de faire des phrases contre les personnes. sanofi_13L’incantation c’est lui ! Il devrait aller à Florange expliquer son truc qui marche ! Ou bien à Pétroplus, ou à Sanofi, ou à Sodimédical ! Il y a un grand problème avec cette gauche sectaire et Ayrault est une bonne partie du problème !

La manifestation du 30 est dorénavant l’œuvre d’un large arc de force. Au fil des heures l'information remonte sur Manuel qui centralise pour le compte du collectif tout ce qui peut permettre d'évaluer la situation en vue de la manifestation du dimanche. Le nombre des associations et des syndicats qui appellent à marcher le 30 septembre s'étoffe dans toutes les directions. Lundi par exemple ce fut un bel événement d'apprendre que la CGT-cheminots se joignait à nous. Puis ce fut le DAL (droit au logement). Au cours de la semaine passée, l'événement, cela avait été une motion du conseil régional Nord-Pas-de-Calais condamnant à une très large majorité le traité européen. Depuis, j'ai appris que dans de nombreuses collectivités des élus ont voulu porter cette question à la connaissance de leurs assemblées. Que leurs interventions aient donné lieu ensuite à des votes ou pas n'est pas le plus important. Ce qui compte c'est la stupeur de ceux qui apprennent que leur budget local est aussi visé par le traité. En effet le « déficit public » dont il est question dans le traité et que François Hollande veut ramener en dessous de 3 %, inclus les comptes des collectivités locales et de la sécurité sociale. L'austérité va donc se répandre comme une logique invariante d'échelle, dans tous les compartiments de la vie du pays, jusqu’au moindre recoin, le plus petit village. La maladie qu'elle va déclencher et qu'elle va se propager atteindra tout le monde partout et jusque dans la vie quotidienne la plus élémentaire de chacun. Le mécanisme de transmission de l'austérité d'État à celle des collectivités va se construire à partir de l'édiction de nouvelles règles d'attribution pour les dotations de fonctionnement que sert l'État. Il a commencé à se mettre en place. Les budgets de « rigueur» sont en place déjà un peu partout. Le premier investisseur du pays va être bientôt en panne totale. Il y a donc deux catégories face à cela : ceux qui sont complices par sanofi_14leur silence ou leur soumission et ceux qui ne se résignent pas. Ceux là agissent. Par exemple en manifestant le 30 septembre.

Donc la liste des organisations qui appellent à la manifestation s’allonge. Pour les syndicats j’ai noté la CGT Cheminots comme je l’ai dit. Mais aussi la CGT Finances, la CGT Educ'action, la CGT Equipement-environnement, la CGT Livres (Filpac), la CGT Personnels des Organismes Sociaux, la CGT-FSA, la CGT Fonctionnaires (UGFF), et l’Union Régionale CGT d'Ile-de-France (URIF CGT). Pour la FSU, il y a la FSU-Île de France,la  FSU Culture (SNAC-FSU), la FSU Administration Scolaire (SNASUB-FSU), la FSU Enseignement Supérieur (SNESUP-FSU), le SNU Pôle Emploi FSU, la FSU Territoriaux (SNUITAM FSU), la FSU Service Public de l'Emploi (SNUTEFI FSU), la FSU Assistance Sociale (SNUCLIAS FSU), l’EE(Ecole Emancipée) FSU. Avec SUD Solidaire je trouve en plus de l’organisation nationale tout entière, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud Banque Populaire / Caisse d'Epargne (BPCE),l’ Union Syndicale de la Psychiatrie. Et il y a aussi CFF (SPUCE CFDT). Je crois que cette liste n’est pas exhaustive. Pour les associations et collectifs voici la liste dont je dispose à cette heure : Association Internationale de Techniciens, les Experts et Chercheurs (Aitec-IPAM),Agir ensemble contre le Chomage (AC!), Association Nationale des Elue-e-s Communistes et Républicains, Attac, Comité pour l'Annlutation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale (Cedetim-IPAM), Convergence services publics, Collectif National Droits des Femmes (CNDF/CADAC), Démocratie Réelle Maintenant ! Paris, Collectif des Associations Citoyennes, Droit au Logement (DAL), Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF), Les Économistes Atterrés, Fondation sanofi_15Copernic, Femmes Egalité, Jeunes Communistes, Les efFRONTé-e-s, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire des luttes, Marches Européennes, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Transform!, Union des Familles Laïques (UFAL), Utopia, et « La gauche par l’exemple » le réseau des élus du Parti de Gauche et citoyens.

Pour clore ce chapitre, j’y ajoute un argument que je tire d’un travail du  groupe parlementaire de la Gauche unie européenne – gauche verte nordique (GUE-NGL) au Parlement européen, le groupe dans lequel je siège. Il vient de rendre publique une expertise juridique qui prouve que le Traité budgétaire (TSCG) est contraire au droit européen au plan formel comme au plan matériel. Le constat du Professeur Andreas Fischer-Lescano est clair et argumenté. D’abord la forme que prend le TSCG empêche son application. Mais surtout, sur le fond, les choix en matière de « gouvernance », le « frein à l'endettement » et les sanctions automatiques, sont contraires au droit de l'Union. Le rapport pointe notamment le fait que les droits du Parlement européen y sont bafoués car « La commission n'est pas suffisamment soumise à un contrôle démocratique dans le cadre de l'exécution du traité fiscal». C'est un argument nouveau. Il plaide évidemment en faveur du rejet de ce traité dans nos assemblées. Je profite de cette nouvelle mention du niveau européen de notre engagement de combat pour signaler que de nombreux élus et responsables politiques de la Gauche européenne seront avec nous à la manifestation du 30 septembre à Paris.


306 commentaires à “Entre manifestation et budget : agir pour ne pas subir !”
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  1. @ 230 Claude Andrée
    " Oui, bien d'accord avec vous pour trouver agaçant certains commentaires. Eh les camarades, c'est précisément sur quoi ils comptent nos néolibéraux, la résignation généralisée."
    @ 236 Lilly54
    "J'y étais et j'ai vu la foule et le meilleur. Je suis quelque peu irritée par les observations négatives de certains. Il est indispensable pour des raisons de sécurité que la foule se disperse à la fin de la manif et que chacun rejoigne son autocar."

    D'accord avec vous. Quand les peuples d'Europe et donc le peuple français sont pris à la gorge par des politiques imbéciles relevant du sadisme social, il y autre chose à faire que des discussions sur le sexe des anges. La manif de dimanche a été un succès qui en appelle d'autres. C'est ce qu'il faut retenir. Il ne s'agit pas de tomber dans un optimisme béat, mais de nous donner des raisons de continuer le combat engagé, de toute façon incontournable. Certains propos cafardeux, dépressifs, voire déclinistes à la Baverez, sont à mon sens stratégiquement et psychologiquement erronés. Je conseille à ceux qui veulent garder ou entretenir leur moral de lire L'Humanité d'hier sur la mobilisation de dimanche.
    Cela étant, merci à Menjine (@ 244) pour son rappel historique fort intéressant.
    Mais tout cela m'amuse d'autant plus que, lorsque Jean-Luc dans son prochain billet tirera toutes les leçons de la mobilisation de dimanche, soulignera à quel point nous avons touchés des citoyens de tous horizons y compris étrangers, que cette action n'est qu'une première étape qui ouvre la voie à de nombreuses actions à venir, reliée de plus en plus aux autres peuples européens, tous ici, dans la foulée, oublierons instantanément, et peut-être regretterons, leurs chipotages et rallierons son "panache rouge ". Et ce sera très bien ainsi !

  2. charlotte mourlhon dit :

    Tout à fait d'accord "le fil rouge" c'est un acte de mépris envers les inquiétudes des français, un déni du peuple. Le combat continue.
    Amitiés

  3. veaux-ronget dit :

    Bonjour, @252
    Exprimer des ressentis (tristesse), c'est humain et ce n'est pas forcément négatif. On se sent mieux après et ca repart !
    Amicalement

  4. Menjine dit :

    @gp91
    Sur le symbolisme des couleurs, et l'exposé à la Pastoureau, d'accord avec les remarques.
    Mais la réalité c'est que le drapeau européen se réfère explicitement à la couleur de la vierge Marie, de l'avis de Arsène Heitz, le peintre strasbourgeois qui a inventé le drapeau.
    Il a dit s'être inspiré de "l'introit" de la messe de l'Assomption du 15 Août qui dit "Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles". 1 Ce drapeau, censé représenter (je cite) « les valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples qui le composent" (le=le conseil européen) a été adopté le 9 décembre 1955.
    Mais, et là, cela devient savoureux, l'histoire surdétermine le côté "tala" du symbole (va-"t-a la" messe, comme on disait dans l'argot étudiant de ma jeunesse), le décret instituant le drapeau a été antidaté d'un jour pour que cela tombe le jour de l'Immaculée Conception, le 8 Décembre. Si cela ne pose pas au moins problème à certains, que te faut-il ? Si on dit qu'une autre Europe est possible (ce dont tous parmi les gens vraiment de gauche, sont loin d'être convaincus), il faudra bien réfléchir aussi à la valeur de ces symboles, et changer de drapeau, même s'il peut plaire esthétiquement, ou sentimentalement (?). Les valeurs mariales n'étant pas pour beaucoup d'entre nous gens de vraie gauche des valeurs spirituelles et morales auxquelles se référer !

  5. rv42 dit :

    Bonjour, je reviens sur le traitement par les médias de la (magnifique!) manif de dimanche. Effectivement comme j'ai pu lire dans certains commentaires, l'interpellation des handballeurs ne me semble pas être une pure coincidence. J'ai eu l'occasion d'entendre dimanche sur rmc un consultant (malheureusement je ne me souviens plus qui précisemment) qui était surpris que cette interpellation intervienne si brusquement. En effet pour anticiper l'info, il avait demandé au Président de Montpellier s'il "craignait que des joueurs soient interpellés dimanche après le match, et celui ci lui avait affirmé que c'était impossible il en avait eu la garanti de source policière. Cela signifie donc que la décision a été prise à un niveau supérieur (le match s'est déroulé à Paris ce qui facilite cette possibilité) et qu'il pourrait bien s'agir d'un écran de fumée organisé pour occulter la manif.
    Quand je pense à tout ce monde et surtout à tout ceux qui aurait bien voulu (dont je fais parti) mais qui pour diverses raisons n'ont pu le faire, et quand je vois le mal que d'autres se donnent pour nous faire taire, cela démontre que notre mouvement est en bonne marche. Vive le Front de Gauche ! Vive la lutte !

  6. Michel Berdagué dit :

    Cette U.E. actuelle se manifeste par une main-mise des financiers contre les Peuples ne pouvant plus décider de leur avenir, ils n'ont eu de cesse de nous faire adapter à leur unique vision, c'est -à-dire surtout que rien ne change dans cette fuite en avant financière pour faire perdurer l'étant. D'où Balladur, dur dur " faites des sacrifices" avant nous avions eu le Barre avec ses 3 plans d'austérité avant 1981, et il y a qqs mois le curé plus moral que l'instit, ça c'est la droite et ses extrêmes, mais là où ça clive un max ce sont ces socio-démo-libéraux qui normalement sont pour la Laïcité, la raison, de mettre les religions dans la sphère privée et uniquement, et qui sont en idée pour le matérialisme en référence à Jaurès entre autres, et pour le socialisme, eh bien ça tangue dans l'embarcation frêle, et en impasse. Pour tous ceux-là il leur faut du religieux pour la soumission de subir comme ne pouvoir plus agir mais là où ça pose un grave problême à la Gauche ce sont les solférinistes , là il y a un sacré malaise dans la culture et civilisation car d'être pour cette constitution en 2005 où le religieux n'était pas à sa place, le clivage est encore là en 2012.
    13 députés Socialistes voteraient contre et 2 abstentions, vivement que Valls change de nom de son parti, dans ce bleu étoilé virginal on y verrait un peu plus clair.
    Agissons en Résistance.

  7. rayana dit :

    c'était une belle manif, du soleil et de la joie, de l'espoir et un sentiment d'élargissement de la lutte.
    même si les médias n'en parle pas beaucoup, et souvent pas en bien, on sent que nos idées se diffusent lentement dans l'esprit des gens. on est de plus en plus visibles, cohérents et rassembleurs. une grande force de gauche se fait sentir sur des questions communes à tous. dans peu de temps, la réalité prouvera que nous avions raison, ce qui permettra de bousculer dans toute l'europe l'ordre austéritaire établi.
    on lâche rien !

  8. Poncet dit :

    Je ne vais pas épiloguer sur la symbolique des couleurs. Mais le drapeau de l'Union européenne a été choisi à l'occasion d'un processus de construction dont les peuples ont été totalement absents, et ce délibérément. Il ne sera jamais le drapeau de l'Europe que nous voulons.
    Autre chose, un article très amusant dans Libération : La règle d'or, un lapsus collectif ? La conclusion se veut politique, mais je ne la partage pas totalement. La cause de ce lapsus collectif est un des problèmes. Ils se sont plantés ? Tant pis pour eux. Faisons flèche de tout bois. Ne croyons pas que cette erreur nous épargnera une politique d'austérité, mais dans les manifestations qui s'ensuivront, nous saurons ridiculiser leur suffisance en exigeant sur moult banderoles que le déficit public ne soit jamais inférieur à 0,5% du PIB.

  9. Poncet dit :

    Merci pour le commentaire de Menjine (256). L'explication officielle est très édulcorée, mais précise bien que les 12 étoiles n'ont rien à voir avec le nombre d'Etats membres.
    L'explication officielle

  10. tersa dit :

    C'est Nouveau. On parle déjà d'une autre gauche, donc de nous. Depuis que le FG existe, et là, la rivière a débordé au-delà de leurs colmatages et leurs barrages médiatiques ! Ils ne pourront plus la maîtriser à présent, et ce dimanche, si certains rêvaient d'entendre les grondements de chutes d'eau, toutes les petites et grandes rivières de France se déversaient dans le lit de la Seine, comme en 1789! Avec le bruitage de 2012.
    Le bouche à oreille, les tracts, affiches, vidéo, nos paroles et contacts, sont le cri de notre cœur et celui des humains d'abord. Ils ne peuvent rien contre la Liberté de penser et de dire. A nous ce pouvoir! Un rassemblent très amplifié de citoyens divers, en marche sur 5 k ms, n'a pas le même impact qu'un Meeting où l'on fait du surplace avec à l’appui une prise de parole commune! Nous sommes tous là ensemble et c'est notre force. Nos élus passent à la télé parfois et sont reconnus dans la rue, ovationnés. Tant mieux ! D'autres de gôche frôlent les murs.

  11. keriel dit :

    bonjour à tous,
    Il est malheureusement très probable que le TSCG sera voté par les chambres dans des conditions qui en disent long sur l'état de notre démocratie. Voir par exemple dans Ouest France de ce jour les raisons du vote en faveur du TSCG des députés socialistes représentants du peuple de la région Ouest. Cela traduit un manque de culture générale et économique, certainement le résultat d'une grande paresse intellectuelle et d'une absence d'esprit critique. Affligeant et consternant. Ce déni de démocratie, il faudra bien le caractériser. Je propose que dès lors que le peuple ne sera pas consulté par référendum et le traité voté sans vrai débat (ni à l'assemblée, ni public), nous nous adressions au président Hollande par le "roi "Hollande ou sa" majesté" Hollande.
    Salutations républicaines

  12. Critique dit :

    Bonjour à tous,
    C’est étonnant de voir la proximité des diagnostiques du FdG et de ceux de F. Lenglet dans son dernier livre. Certaines conclusions sont certes différentes mais c’est intéressant. Bien sûr, on pourra légitiment reprocher à M Lenglet sa défense mezzo voce de ces derniers diagnostiques lors de la présidentielle. Ce qui contribua à l’atmosphère unanimement « austèrienne » de la campagne.
    Bien cordialement,

  13. Respect dit :

    Non au racket des retraités ! Non à la ratification du TSCG !
    Dimanche 9 septembre, François Hollande annonce un plan de rigueur de 30 milliards d'euros pour l'an prochain. Jeudi 13 septembre, Didier Migaud, président PS de la Cour des Comptes, propose de récupérer 12 milliards d'euros supplémentaires sur les retraités. Selon le président de la Cour des Comptes, les retraités seraient des privilégiés ! Alors que la moitié des retraites sont inférieures à 1300 euros… Alors que depuis deux ans, les retraités ont déjà subi le report au 1er avril de la revalorisation annuelle des pensions, le gel des tranches d'impôt sur le revenu, la suppression de la demi-part pour enfants à charge… Alors qu'ils sont les principales victimes de la position des franchises sur les actes médicaux et les boîtes de médicaments… Le président de la Cour des Comptes en demande encore plus. Pour lui, il faut encore taxer les retraités en supprimant l'abattement de 10 % dont bénéficient les retraités, en relevant le taux de la CSG à 7,5 %, en exonérant les majorations de pensions pour les parents de trois enfants.
    Cette politique honteuse, qui s'en prend maintenant aux retraités, c'est celle des diktats de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international). C'est celle qui développe la misère en Grèce, au Portugal, en Espagne. Non au racket des retraités !
    Mercredi 19 septembre, le projet de ratification du traité européen de TSCG est à l'ordre du jour du conseil des ministres. Sa fonction est d'instaurer l'austérité permanente.
    Mardi 2 octobre, l'Assemblée nationale a été saisie de ce projet de loi. Après la signature du TSCG par Sarkozy et Merkel le 2 mars dernier, François Hollande avait promis qu'il renégocierait le traité. En fait aucune ligne du traité n'a été modifiée. Il a simplement été rajouté un plan de relance de 120 milliards dont 80 milliards existaient déjà (120 milliards est une goutte d'eau par rapport aux 14 000 milliards produits par l'Europe).
    Demander la création d’un « nouveau traité européen et d’une refonte des statuts et des missions de la BCE ». Rejoignez les militants de toutes tendances qui ont constitué des comités. Écrivez aux députés pour qu'ils votent contre la ratification du TSCG. Pour défendre aussi notre école, notre poste, notre sécurité sociale, nos hôpitaux, nos collectivités.

  14. Il est toujours utile de revenir aux questions de fond. Dans l'hebdo du Parti de Gauche, " A Gauche ", Laurent Maffeïs ("La maladie de l'austérité") fait l'inventaire des ravages que vont connaître tous les secteurs de la vie économique et sociale. C'est hallucinant ! Ce qui est incroyable c'est l'application avec laquelle des gens que je préfère ne pas qualifier, car je deviendrais très grossier, organisent sciemment, avec méthode et application, une crise de 1929 artificielle. Il faut quand même le faire ! Ce sera un vrai massacre : récession garantie, entrainant une hausse du chômage importante, niveau de vie de millions de gens déjà pauvres, en chute libre, au point qu'on se demande si des gens vont encore pouvoir manger, hopitaux supprimés ou paralysés, facs en faillite, avec des droits d'inscription en hausse constante et mises sous la coupe du privé, services sociaux incapables de faire face à une demande déjà très forte, mais qui va exploser etc... La situation grecque devient mécaniquement une certitude dans les deux ans qui viennent, avec premiers effets garantis dès le budget 2013, qu'on peut d'ores et déjà qualifier de budget de clochardisation des français. Dans ceux qui veulent cette politique il y a certes des arrivistes,des imbéciles, des incapables et des fainéants (je ne citerai pas de noms...) qui refusent de se fatiguer à chercher les vraies infos économiques et les autres politiques possibles. Mais il y a aussi ceux qui savent ce qu'ils font : maintenir voire augmenter le chômage, terreur des salariés, étrangler toutes les institutions et organismes en charge de l'intérêt général pour ouvrir des espaces nouveaux aux spéculateurs et aux banquiers. Nous allons arriver, si rien n'est fait, à ce paradoxe de réaliser quasiment le programme du "républicain" Romney, qui est tellement déjanté, et brutal dans ses annonces, qu'il risque malgré tout de ne pas arriver au pouvoir : céder la plupart des missions de l'Etat au privé et laisser le reste à la charité. La tactique européenne est simple, mais d'une hypocrisie totale : enfermer tout ça dans des textes incompréhensibles (les médecins de Molière,avec leurs saignées, parlaient latin !) et demander aux médias, dont c'est l'unique raison d'être en "libéralie", de faire regarder ailleurs le bon peuple. Tous les organisateurs de la manif l'ont répété : le combat ne fait que commencer.

  15. Respect dit :

    Dans mon département, nous avons réussi à convaincre Jean Lassalle de ne pas voter le TSCG : « on ne demande plus rien au peuple, ça me gêne beaucoup. On ne fait plus aucun effort : les élites commencent à creuser le fossé. » Il fallait y croire puisque, comme le signale Jean-Luc Mélenchon dans son billet, Bayrou appelait lui, à voter pour. Continuons à ne rien lâcher ! J'imprime, je tracte, j'informe, j'incite à écrire aux députés (voir mon commentaire de 17h06)
    SVP, aidez ces pauvres députés socialistes à dépasser l'injonction de Jean-Marc Hérault à voter pour ce traité. Si le monde entier sait que nous allons droit dans le mur, eux aussi le savent et ils savent aussi qu'ils auront des comptes à rendre dans le futur. Aidons-les à être en accord avec leur conscience : écrivez, faites écrire (pas de lettres électroniques) pour qu'ils puissent pencher du côté de « l'humain d'abord ».
    Dans notre département, Nathalie Chabanne, député PS de la deuxième circonscription, votera également NON à ce traité.
    Soyons optimistes

  16. Rosine Fouque dit :

    Petite info qui fait du bien : Notre manif du 30 est passée en boucle sur 3 chaines de TV en Bosnie, dimanche soir (Ma fille y est en ce moment).

  17. Diogene dit :

    Ironie de l'histoire, grace au PS. Si nous arrivons aux pouvoir dans 9 ans, nous aurons a gérer un pays du quart monde sans ressources naturelles. Si nous y parvenons dans 4 ans ce sera un pays clochardise. Le PS ne trouvera aucun avocat pour plaider l'irresponsabilité, la collusion libérale est établie au delà du possible.
    Ainsi, le TSCG doit être voté pour "soutenir" le président. Alors que ce traite nous fait renoncer a un fondement républicain, le vote par nos élus du budget de la nation. En plaçant volontairement la barre du déficit autorisé trop haute, le besoin d'aide supplémentaire entraînera de facto et automatiquement la fin de nos acquis sociaux et de ce qui nous reste de services publics, Hollande le sait, Ayrault le sait, les députes PS le savent et y vont quand même ! En gros, le président s'arroge un pouvoir qui excède le sien. Un vrai coup d'état, mais silencieux et solferinesque. A compter de ce vote, je considère le PS comme un parti définitivement libéral. Libre a ses électeurs de choisir leur camp, car une grande majorité n'est pas responsable des apparatchiks et de leur plans de carrière. A ces traitres a la nation, a l'histoire du vieux parti socialiste qu'ils ont conquis par une OPA libérale, au mépris de la misère du pays, ils devront rendre des comptes devant le peuple. Pas question de rejouer les pleins pouvoir a Pétain sans rien dire, les vendus paieront un jour car ce sont bien des vendus. JL a bien résume la situation. 2 Europes s'opposent, et dans cette guerre aucun cadeau n'est a attendre, il n'y a que des coups a prendre mais aussi a donner !
    J'attends avec impatience le prochain billet de JL, il nous faut définir dans peu de temps une géographie des "amis" et des " ennemis", car dans cette guerre, la neutralité n'existera plus. Les masses commencent a réagir dans les pays frappes par la finance, seule l'union de ces forces peut renverser la table, qui sait,une journée de mobilisation commune peut être le moyen de déjà compter les têtes dures pour entraîner la vague du refus. Nous allons vivre de rudes batailles, le FdG va s'élargir encore, serrons les rangs mais ouvrons les aussi largement aux nouveaux arrivants, chaque goutte compte. Allez Zou ! On sait qui porte quel maillot, on sait ou on va, on sait ce qu'on veut et en plus, on a un sacré plus sur les autres, on est heureux d'être ensemble !
    Vive la constituante, vive la 6eme !
    On ne lâche rien, plutôt...

  18. vigilance rouge dit :

    La guerre est déclarée : vu ce qui s'est dit aujourd'hui, Ayrault aura sa majorité, même sans les voix de droite, ce qui n'est même pas rassurant. Je n'arrive vraiment pas à comprendre que les socialos soient contents de voter un bidule fabriqué en grande partie par Sarkozy et sa copine Angela. Je ne sais pas si le pouvoir et son exercice borné rendent bête, mais en tout cas ils te font basculer comme qui rigole des gens "de gauche" pas mal vers la droite.

  19. flo dit :

    La manif était formidable, merci aux organisateurs, merci à libre62 (245), ça remonte le moral, j'ai du avoir un coup de blues “post-manif”, bien sûr Paris, c'est important, c'est bien pourquoi je me suis déplacée malgré le coût. Et je recommencerai !

  20. naif dit :

    Critique dit à 16h28
    "C’est étonnant de voir la proximité des diagnostiques du FdG et de ceux de F. Lenglet dans son dernier livre. Certaines conclusions sont certes différentes mais c’est intéressant. Bien sûr, on pourra légitiment reprocher à M Lenglet sa défense mezzo voce de ces derniers diagnostiques lors de la présidentielle."

    La Le Pen a dit la même chose dans l'émission DPDA pendant la campagne. Elle appuyait son argumentation sur les écrits de F.Lenglet. Il doit être multi-cartes ce "journaliste".
    Le 1er ministre à défendu bec et ongle le TSCG cette aprés midi à l'assemblée. Après Maastricht, Amsterdam, La constitution en 2005, Lisbonne qui ont sauvé l'Europe de la cata, il affirme qu'il faut voter le TSCG pour que les 21% d'Européens qui sont au chômage retrouvent l'espoir ! L'harmonisation sociale et fiscale bla bla bla. Vu l'âge moyen et le niveau d'études des députés, c'est impossible qu'ils croient à de telles sornettes ou alors c'est (mais oui c'est bien sûr) pour sauver Hollande.

  21. Vu la listes des commentateurs très pessimistes pour notre prochain avenir social, concocter avec amour par nos bons socialistes à coup de supercheries et autres truanderies, exemple: "je vais renégocier ce traité avec Merkel sitôt mon élection je promets de me rendre en priorité à Berlin". Je pense que notre avenir ne va pas être ni rose ni blanc mais noir.Le désastre annoncé d'avance par Mr Mélenchon n'est pas de très bonne augure pour notre ministre de l'intérieur qui a beau prendre l'air sûr de lui.Il y a le feu au lac et les déboires avenirs ne font que commencés.Donc je me joins à mon grand désespoir à cette liste qui n'est plus exhaustive de commentateurs apeurés.

  22. Guilloux dit :

    Un commentaire peut-être un peu hors sujet mais au final pas tant que cela dans le contexte actuel, je laisse le WM en juger. Entrevu hier soir sur une chaîne du service public un "reportage" édifiant sur le Qatar modèle de démocratie comme chacun sait. On nous présente comme un modèle de modernité cette monarchie richissime et très américanisée où 250 000 qataris aisés, très formés et bénéficiant de toutes sortes d'avantages, vivent entourés de 1,5 millions de pauvres diables non qataris qui font tourner le pays mais dont le sort peu enviable est à peine évoqué. Probablement un modèle de la société à deux vitesses que l'on nous réserve. Ecoeurant et révoltant.

  23. ariane Walter dit :

    J'avais pensé, arrivant sur la place d'Italie, me trouver sur une place grouillante de monde comme celle de la bastille le 30 avril, un moment où la joie d'avoir participé à cette marche, la joie d'avoir vu tant de monde, de savoir que malgré le silence des medias, beaucoup s’étaient informés et déplacés, aurait alors son couronnement. Mais non. Rien.
    Le grand problème, pour certains, est actuellement que Mélenchon n'en fasse pas trop. Qu'on ne l'entende pas trop. Il ne fallait pas qu'il prenne la parole. Sinon, c'est le culte de la personnalité. (Plus un pb de coût. Je sais.) C'est d'un ridicule. Ce qui est terrible c'est que cet argument vient évidemment d'ennemis de Mélenchon et il faut voir à quel point il a mordu même des gens du FdG. Qui le répètent.
    Le résultat c'est cette place vide et triste alors qu'on avait tellement envie de se retrouver tous, de vibrer tous ensemble avec de la musique, des casseroles, que sais-je. Et des orateurs, oui. Le meilleur étant Mélenchon. Ce jour-là on était un peu comme une équipe de relai qui a Usain Bolt dans son groupe et qui ne veut pas le faire courir "pour qu'il n'y ait pas de culte de la personnalité."
    Triste... Absurde. Une manifestation c'est aussi une fête. Et le couronnement de la marche c'est lorsque chaque participant sent enfin autour de lui tous les autres et communie avec eux dans cette joie de la révolte et de la parole qui en témoigne.

  24. Bien Modestement dit :

    M. Mélenchon, je salue votre courage. J'aimerais en dire plus mais je ne sais pas comment. Finalement, je n'ai qu'un mot à dire: merci ! Prenez soin de vous ! Votre parole réveille !

  25. femme d'aujourd'ui dit :

    Je vous mets un lien pour lire un article du monde qui est plutôt encourageant pour nous car il reprend nos arguments, je me demande juste si c'est le signe d'une prise de conscience tardive ou si c'est juste du bla bla? Mais à ne pas bouder au cas où?
    Sinon j'étais à Paris dimanche pour participer à la manif, c'est la première fois que je fais ça mais j'ai senti que je ne pouvais plus me contenter d'approuver derrière mon ordi mais qu'il était temps pour moi de me mettre en marche aussi. C'est aussi encourageant de penser que peut-être d'autres que moi sauteront le pas bientôt si ce n'est déjà fait.
    Je reste quand même perplexe devant l'inertie et le manque d'engagement de la majorité des citoyens, peut-être faut-il attendre la catastrophe pour obtenir un sursaut sauf que dans ce cas là on ne sait pas de quelle nature il sera. Je craindrais un retour des vieux réflexes de survie comme c'est arrivé par le passé et on sait ce que ça a donné malheureusement.
    Je regrette aussi le manque de coopération entre tous ceux qui partagent notre constat, comme le collectif Roosevelt et d'autres, j'ai parfois l'impression que chacun veut faire son truc dans son coin et veut garder la main, ce qui disperse les efforts, l'union fait la force dit-on, nous aurions bien besoin de nous unir si nous voulons réussir à changer la situation.

  26. Siamy dit :

    Ayrault affirmant que le traité n'entamera en rien la souveraineté budgétaire des états, ça devient "pas- thétique", mais presque comme dirait Coluche. Et pour en rajouter, il réclame la confiance du bon peuple car si le traité n'était pas ratifié, il s'en suivrait selon lui, une grave crise. Faut-il en rire ou en pleurer?

  27. Claude Andrée dit :

    Plus de 120 économistes, dont Dominique Taddéi, Frédéric Lordon, Jacques Généreux, Paul Jorion, André Orléan, Jean Gadrey, Jean-Marie Harribey, Bernard Friot, Dominique Plihon, Guillaume Etievant et Jacques Rigaudiat ont signés une tribune dans Le Monde.
    Non au traité budgétaire européen !
    [...]

  28. x r juma dit :

    Avec le vote des socialistes sur le traité, nous entrons définitivement dans l'opposition à Hollande, pas d'alliance et plus de vote au second tour.

  29. Victor dit :

    Malheureusement nous sommes forcé de constater que le temps des tempêtes n’est pas encore là, ce ne sont pas des manifestations, aussi imposantes qu’elles puissent être, qui feront bouger « les lignes » du nouveau traité européen. Après le printemps Arabe, la religion a mis la main sur la démocratie naissante au détriment des femmes, dans nos pays démocratiques européens, aucun parti réellement proche du peuple, n’a pu faire illusion face aux forces de l’argent. Si un désespoir réel se faisait jour, il devrait émaner du peuple lui-même et là ce ne serait pas 80 000 personnes dans la rue mais plus de 60 millions ! Tout notre travail de compréhension et d’éducation est bafoué par la haine et le mépris qu’ont envers la population les dirigeants politiques actuels ainsi que leurs prédécesseurs. Sous le seul motif de se conformer à la ligne doctrinaire et austéritaire des traités pondus entre gens de bonnes familles, ils nous asservissent comme le furent les russes d’avant 1917. Le manque de compréhension de ce qui se trame dans les sphères politicienne est maintenu volontairement pour amener la volonté populaire à un état de végétatisme primaire, car comme nous le savons, pour savoir ce qui est bon pour tous il faut sortir des hautes écoles !
    L’ignorance est encore une fois de plus notre ennemi juré, les faux espoirs, les diversions et autres mensonges ne font que consolider leur vision de la société. Chaque jour des centaines de personnes perdent leur emploi, ceux qui s’accrochent à un job sont, bien entendu, au-dessus de la mêlée avec leur 900 euros mensuel, d’autres estiment qu’il est impossible de mourir de faim sous nos latitudes grâce aux différents organismes et surtout aux Restos du cœur, magnifique organe de résistance face à l’adversité ! Enfin, c’est parait-il pire ailleurs, alors que faisons-nous ? Encore un jour de grève ? Ou alors deux ?

  30. marj dit :

    @Victor
    Pour l'instant, c'est uniquement le bourrage de crâne médiatique qui empêche une prise de conscience plus élargie, la seule source d'infos pour beaucoup de nos concitoyens demeure la télé (et pas Arte) et rien d'autre. La pire escroquerie consistant à faire croire à une majorité que l'argent manque tandis que c'est exactement l'inverse qui provoque cette crise : une suraccumulation de capitaux financiers qui n'arrive plus à se rentabiliser. Et justement ceux qui ont visionné Arte hier soir ont pu apprendre qu'aucun économiste n'est capable de quantifier ces masses folles dont une bonne partie dort dans de véritables trous noirs, les paradis fiscaux.
    Mais bon, comme on dit, un jour la réalité rattrappe la fiction.

  31. reneegate dit :

    J'ai manifesté dimanche avec une mauvaise impression, celle d'une résignation ambiante héritée des manifestations contre la réforme des retraites qui elles aussi échouaient place d'Italie. Il ne faut plus se cacher, le peuple souverain doit pouvoir choisir le chemin qu'il emprunte, droit au but (assemblée,elysée). Je tiens à remercier les éboueurs de Paris, témoins de ce que gestion social démocrate veut dire, pour leur humour et leur punch bien servis. Pour nous redonner du courage, il faudrait présenter un 49/3 engageant la responsabilité de tous ceux qui vont voter ce texte. Leurs noms seront rajoutés en alinéa après le vote et les designeront comme personnellement responsables.
    Allez ça ira, ça ira, ça ira.

  32. citoyenne21 dit :

    @ Victor (279)
    A un moment donné, la demande sera telle que les restos du coeur ne pourront plus faire face, d'autant plus si ceux qui donnaient s'appauvrissent et ne donnent plus. La suite des évènements se jouera en fonction de ce facteur là. Faudra toucher, du moins déjà frôler le fonds pour espérer aboutir au refus de l'austérité par la masse, mais rien ne pourra se passer en douceur, faut pas rêver. En attendant, regarder "l'amour est dans le pré" fait partie des petits plaisirs d'un encore assez grand nombre de citoyens, malheureusement complètement à côté de leurs pompes.
    En Espagne, ils sont si nombreux à se révolter et tant de jeunes dans la mêlée, pourquoi ? parce qu'ils sont en train de subir de plein fouet, ce que nous, ne faisons qu'entrevoir pour l'instant ! si ce traité passe, nous n'aurons d'autres choix que de devoir copier les espagnols, dans quelques petits mois !

  33. Jean Jolly dit :

    Pour ceux qui auraient loupé l'excellent documentaire hier soir sur ARTE "la grande pompe à phynances" ou titré aussi "noire finance", je conseille de le visionner pour comprendre comment la mafia financière s'est substituée à la démocratie au fil du temps.

  34. Alain Guillou dit :

    J'écoute ceux qui ne font pas de politique. Ils sont indéfendables, mais "j'ai décidé de ne plus réfléchir" m'a répondu une personne refusant poliment le tract "Je manifeste". D'autres disent la même chose autrement, du genre "parle à mon c...ma tête est malade". En fait les dominants sont (presque) parvenus à briser l'humain dans les sujet du régime. A coup de saturation médiatique, et de sollicitation du cerveau reptilien. L'idéal néo-conservateur serait atteint quand de grandes émotions sont provoquées et exploitées, celles qui tendent à figer l'esprit critique en blessant la raison des personnes. Il nous faudra du génie, le génie populaire et celui des figures historiques existantes. Nous avons des réserves et du potentiel, et énormément d'enthousiasme à libérer des engoisses existentielles ! La manif était un défi, c'est une réussite inattendue pour ceux qui croient à l'anesthésie générale. La révolution sera comme ça : inattendue, improbable, comme le furent l'émergence du Front de gauche et sa convergence qui allie l'organisation traditionnelle et l'anarchie responsable dans ce but : "Résistance créative" !

  35. @ 278 Claude Andrée
    Merci beaucoup pour le lien. Le journal Le Monde depuis le début des anées 90 et jusqu'à maintenant, a été un partisan fanatique et obtus de l'ultra libéralisme, un des promoteurs les plus nocifs de la pensée unique, négation de la démocratie. Il a aussi été un inspirateur calamiteux et constant de la gauche molle, un véritable "pousse au crime" l'encourageant à toutes les trahisons des intérêts du peuple et du pays et à rallier le clan et les intérêts de l'oligarchie. Il est donc très important qu'il ait été contraint,moralement s'entend, de publier cette tribune de 120 économistes. Je conseille à tous de lire ce texte. Relativement bref, il est d'une clarté limpide et indique la voie à suivre, qui recoupe d'ailleurs complètement le programme du FdG.

    @ 274 ariane Walter
    Pour une fois, camarade, je ne partage pas ton avis. Certains commentaires ont bien expliqué que pour des raisons de sécurité, il n'était pas possible de faire un discours à la fin. Où aurait-on mis les 80 000 personnes et combien d'entre elles l'auraient entendu ? De plus, cette manif a eu lieu à l'appel de 60 organisations. Il aurait été déplacé et abusif de faire intervenir 1 ou 2 personnes. J'approuve la façon dont les choses se sont passées, et la parfaite organisation de cette journée.

    @ 279 Victor
    " ce ne sont pas des manifestations, aussi imposantes qu’elles puissent être, qui feront bouger « les lignes » du nouveau traité européen."
    Encore une fois, le combat ne fait que commencer. Il s'agissait de "mettre un pied dans la porte", ce fut fait et très bien fait ! C'est beaucoup mieux que de ne rein faire en se lamentant !

    @ 281 reneegate
    "J'ai manifesté dimanche avec une mauvaise impression".
    Eh bien moi, c'est exactement l'inverse. J'ai trouvé formidable, dans le contexte de lavage de cerveau actuel, avec toutes les difficultés que connaissent les gens, que 80 000 personnes aient fait l'effort de faire leur devoir de citoyens.
    NB : je ne veux faire la leçon à personne. Je n'ai aucune qualité pour le faire, n'étant qu'un simple citoyen de base. Mais je trouve inutile de chercher tous les motifs possibles et imaginables de donner dans le défaitisme. Si nous n'y croyons pas nous mêmes, allons tout de suite à la pêche ou nous coucher.Je suis absolument convaincu que ce système est condamné et que s'il a gagné une bataille, il perdra la guerre !

  36. Invisible dit :

    D'accord avec Jean-Louis Charpal. Je ne suis pas une spécialiste des manifs, mais j'ai remarqué qu'à la fin, on ressent une sorte de blues. Peut-être la fatigue ? Ou se rendre compte que les efforts seront incommensurables pour un résultat très mince et avec une chape de désinformation qui réduit à néant toute notre fougue et notre implication ? On se démène et on le sentiment d'être pris pour des cons (naïfs, utopistes, gauchistes décervelés, pas réalistes, etc...). Il faudra être forts pour continuer. Je crois que c'est ça.

  37. J-jour dit :

    @AlainGuillou
    Impayable, ce "j'ai décidé de ne plus réfléchir" qu'on vous a confié. Avec le message de Femme d'aujourd'hui, il m'inspire une salve de questions:
    Que veut-il dire? J'ai décidé que réfléchir fait souffrir, et ne mène nulle part? Parce que ça fait souffrir de voir (de croire?) qu'il y a un gouffre entre la réflexion et l'action et l'articulation à trouver avec les autres? Quel est vraiment notre dénominateur commun, le lien le plus sûr, le plus fort qui parviendra à nous unir et à garder cette union vivante et sans faille? Sur quoi ne transigeons-nous pas? Que mettons-nous au-dessus de nos intérêts personnels et privés, que mettent les divers partis et mouvements au-dessus de leur intérêt de parti et de mouvement, pour que l'intelligence de cette chose soit plus forte que les querelles d'égos (singuliers et collectifs)? Cela ne me paraît pas être la République pour tout le monde.
    Alors qu'est-ce?

  38. Gilbert La Porte dit :

    Merci Jean Jolly pour avoir tenu le rôle de vigie et nous avoir déniché ce bijou qu'est le film sur Arte "La grande pompe à phynance". Raison de plus de croire encore au service public audiovisuel...

  39. Jean Jolly dit :

    addendum.

    La suite de "noire finance" n'est pas automatique aussi faut-il cliquer sur "le bal des vautours". J'ai particulièrement apprécié le commentaire du narrateur à la fin de cette deuxième partie qui est ni plus ni moins notre leitmotiv au Front de Gauche.

  40. Michel Berdagué dit :

    Il y a un point que Victor soulève et que nous devons éclaircir. C'est celui que : " Si un désespoir réel se faisait jour nous serions 60 millions...". Je pense au contraire qu'il ne faut pas atteindre ce désespoir pour être debout et manifester pour une Alternative radicale, un changement réel et maintenant car de la crainte, puis de l'angoisse puis désespoir avec détresse il y a différentes phases que chaque personne subit à cause de ce capitalisme débridé où l'argent est sanctifié et que même personne ne sait le montant de la galette mis dans les iles Caïmans et ailleurs - dixit Arte pompes à phynances.
    Donc surtout ne pas se coucher et faiblir et ne pas agir alors que tout est organisé pour subir les pouvoirs des maîtres et de leur discours jusqu'à leur traité infâme érigé en loi et dans leur esprit immuable.
    Le Front de Gauche est là fort et uni et il est visible,que " Terre de Gauche " se propage dans une telle unité d'action que personne soit dans l'ignorance de ce rassemblement libérateur, il est à remarquer que pour la manifestation politique les N.P.A. et d'autres étaient bras dessus bras dessous et dans la même direction.
    Actions: manifestation de Sanofi à Paris ce jour, meeting européen le 8 et manifestation pour l'emploi le 9, donc le 30 n'était pas la fin des luttes sorte de bouquet final, mais une étape très importante pour se retrouver et continuer les mobilisations.

  41. Gilles PRIN dit :

    Bonjour,
    Effectivement très grande manif. Un seul regret : pas assez de drapeau tricolore. Nous devrions être fière de ce qu'on fait nos ancêtres et le montrer. J'admire les drapeaux rouges, verts, multicolore (de la paix...), mais le drapeau tricolore doit redevenir le drapeau du peuple, le drapeau de la révolution citoyenne, à côté du drapeaux rouge, verts et autres. Ne laissons pas notre drapeau aux mains de ceux qui, tenant un discours nationaliste pseudo républicain, détruisent en réalité tout ce qui fait la République. Je propose que dorénavant dans toutes nos manifs, meeting, et autres actions, sur nos affiches, nos tracts et nos banderoles il y ait le drapeau des révolutionnaire, celui des Sans-culottes (avec le bonnet phrygien et l'arbre de la liberté sur le blanc du drapeau). Voilà qui redonnerait du coeur au peuple de France (d'origine ou de l'immigration), qui redonnerait de la fierté, qui montrerait clairement qui sont les véritables révolutionnaires Républicains, les vrais citoyens de la Nation Française !

  42. Diogene dit :

    @Gilles prin 
    1000 fois d'accord avec toi, le bonnet phrygien et l'arbre de la liberte n'auraient jamais du disparaitre, c'est l'esprit de la grande révolution. Les bruns, n'ayant aucune légitimité représentative ont toujours vole les symboles de la nation, cela doit être combattu en les arborant bien haut. Ils ne font que semer la confusion pour avancer car leurs propres  symboles sont a tout jamais marques par leur passe antirépublicain collaborationniste  et raciste. Ils ne les sortent qu'entre eux, en petit comite, jamais en pleine lumière. Ce ne sont que les pantins dont le capital tire toutes les ficelles depuis toujours. Soyons fiers et détermines, le peuple est peut être long a bouger mais une fois en marche, rien ni personne ne cassera sa marche. Le temps est venu de la riposte, elle est légitime !
    On ne lâche rien, pas le droit d'avoir un coup de blues.

  43. naif dit :

    Alain Guillou dit à 10h44
    En fait les dominants sont (presque) parvenus à briser l'humain dans les sujet du régime. A coup de saturation médiatique, et de sollicitation du cerveau reptilien.

    Si je comprend bien, à force de saturer le cerveau réptilien du bon peuple les dominants arrivent à leurs fins. Mais alors expliquez-moi pourquoi ceux qui sont sur ce blog et ailleurs aussi ne sont pas sous dépendance de leur cerveau reptilien qui lui aussi est saturé par les médias dominants. Sauf à penser que les gens sont franchement c... Je pense que le problème n'est pas que celui-là. Si les gens se contre-foutent de la politique et de l'économie, c'est que ça ne les intéresse pas ! Sauf le jour d'élection où ils votent en fonction de leur propre logique. (parieur, calculateur, émotionnel, vengeur), Le militantisme était l'anti-dote à ce recul de la politique dans les consciences. Comme il existe 20 000 000 de sélectionneurs au foot, au rugby, il en existe autant en politique sauf que là, personne ou trés peu ne connait les règles. La stratégie de la pédagogie est donc à mon avis, la seule payante.

  44. Hélios dit :

    Le problème c'est que François Chérèque n'est pas une une lumière, c'est même un blaireau mais ça n'engage que moi. On a la représentation qu'on peut, quand on fait trop dans le raisonnable on fini dans la bêtise! Par exemple ces arguments sur la formation tendrait à nous faire croire que le chômage est du à un manque de formation. Le libéralisme, qui n'est que le capitalisme changeant de nom pour mieux brouiller les pistes, n'y serait pour rien.

  45. Michel Matain dit :

    @ Alain Guillou à 10h44
    En fait les dominants sont (presque) parvenus à briser l'humain dans les sujet du régime... A coup de saturation médiatique, et de sollicitation du cerveau reptilien
    @ 298 naif
    Si je comprend bien, à force de saturer le cerveau réptilien du bon peuple les dominants arrivent à leurs fins.

    Les résultats des dernières élections partout en Europe montrent qu'effectivement les dominants ne lachent rien. En Grèce, au Portugal, en Espagne, aux Pays-Bas, la droite finit par l'emporter. Et en France, l'élection de Hollande représente tout sauf le changement (excepté quelques sujets sociétaux sur lesquels nous aurons droit à querlques progrès). Sur ce, j'ai l'impression que si la digue libérale tient bien le choc jusqu'à présent, il suffira que le fleuve déborde en un endroit pour que la digue dans la foulée soit emportée.

  46. marj dit :

    @294 flo
    Le modèle de Hollande c'est l'Allemagne, plus précisement les socialistes Allemands qui ont fait depuis longtemps la révolution à l'envers (l'aboutissement ayant été les lois "Hartz" sous Shroeder votées avec la CDU). Hollande souhaite enterrer complètement la tradition du PS français (plus à gauche car lié au PCF), il n'y a qu'à voir ses positions sur l'Europe,le "coût" du travail etc. Certains syndicats sont d'ailleurs déjà prêts à s'applatir (suivez mon regard...) Et dans tous les pays qui ont opéré cette "mue", l'alliance avec la droite est ensuite allée de soi pour empêcher toute autre alternative : voir la Grèce, l'Italie, l'Allemagne. Partout ou cette entente a eu lieu, la régression sociale a été énorme.
    Fillon l'a bien compris tout comme Bayrou d'ailleurs qui n'hésitent plus à faire des appels du pied.

  47. eric91 dit :

    Ce 13h sur canal + les députés UMP comme PS interrogés sur le contenu du TSCG qu'ils s'apprêtent à adopter n'en connaissent même pas le contenu. Aberrant, atterrant, affligeant, révoltant ! Qu'on vire tous ces malhonnêtes incapables. Le Front de Gauche et la sixième avant la catastrophe du siècle !

  48. Antraigues dit :

    @ Victor (280)
    « ce ne sont pas des manifestations, aussi imposantes qu’elles puissent être, qui feront bouger « les lignes » du nouveau traité européen »

    Peut être, mais cette manif a amplement montré qu’il existait une opposition de gauche au traité et à l’austérité. Elle a amené des gens à s’interroger sur le contenu de ce traité, donc à s’informer. Elle a permis de rassembler de nombreuses formations, dont le NPA, dans un même combat. Elle a jeté les bases d’une future opposition de gauche très large, qui sait quels en seront les effets concrets à terme ? C’était une première manif sur ce thème, peut être le point de départ d’un mouvement plus vaste ? Les choses ne changent pas du jour au lendemain d’un claquement de doigt, tout changement, toute révolution est précédée d’une évolution plus ou moins rapide, le temps que les idées fassent leur chemin. Dans ce sens, il est indispensable de prolonger la réussite de cet événement.

  49. atome dit :

    Les députés ne connaissent pas le traité ?
    Faisons tous le siège ce samedi de leur permanence dans toutes les circonscriptions ! J'étais frustré de ne pouvoir aller à Paris, je me déplacerai volontiers dans ma ville pour faire le siège de mon député

  50. breteau jean claude dit :

    Distiller le péssimisme fait parti de la statégie des libéraux pour contraindre autant que faire ce peut,, l'incendie ne demandant qu'à se propager Les média sont mobilisés pour cela. C'est la raison qui fait que dans les débats sont "oubliés" des représentants du FdG. Surtout éviter de parler d'une politique porteuse d'espoir, laissant croire qu'il n'y a qu'une politique possible c'est tout l'enjeu. Rappellons ici que 5minutes avant sa mort le cadavre était encore vivant, il en sera de méme avec le capitalisme. La bulle financiere peut exploser à tout moment, les libéraux de "gauche" comme de droite manque de réflexion et donc d'idées, chloroformés qu'ils sont par quelques idéologues fossilisés Ce n'est pas dans 5 ans que nous devons étre prét à gouverner,mais maintenant et le dire oui nous sommes prét, mieux nous disposons de solutions pour régler lrs problémes et des millionsde gens sont disponible pour descendre dans la rue pour soutenir le changement, maintenant. C'est cette réalité qu'il faut développer laissons le pessimisme aux socialistes dont le parti est sur le déclin,que sa victoire masque mal, comme le prouve la fébrilité de Ayrault et ses méthode de voyous à l'encontre des récalcitrants exigeant seulement la démocratie, sauvant ainsi l'honneur des parlementaires
    Fort de leurs succés les patrons mettent le paquet sur la compétitivité,comprendre ici le cout des salariés, j'aimerai que soit dit et rappellé le cout des frais financiers plus élevé pour les entreprises que le cout du travailet véritable tour de passe passe, puisque ce que ce qui est perdu d'un coté (entreprises) est récupéré de l'autre (les banques) ayant les mémes actionnaires.


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