03oct 12
Dans cette note il est question de la manifestation du 30 septembre dernier. Puis du Vénézuela dont l’élection présidentielle s’achève dimanche 7 octobre. Et enfin je reviens sur quelques-uns de mes arguments qui ont donné lieu à des séances médiatiques de prétendues « désintox » qui, en réalité, sont elles-mêmes toxiques. Si bien qu’il est assez souvent question des médias dans mes lignes. On connaît les raisons de doctrine politique qui me conduisent vers cet effort de décryptage permanent. Mais depuis quelques temps une nouvelle raison s’impose. La voici. Les médias sont seuls à mener bataille sur la scène politique. Où sont passés les partis politiques dominants? Le PS prétend se battre pour un traité européen. Où le fait-il ? Ou sont ses tracts, ses arguments, ses réunions ? L’UMP rappelle que c’est son traité, signé par son chef. Quand va-t-elle au-devant des français pour expliquer les bienfaits qu’ils doivent attendre de ce texte ? Sans le harcèlement médiatique pour le traité européen et contre ceux qui le combattent il n’y aurait aucune résistance en face de notre action. Même situation à propos du Vénézuela. La presse, et elle seule, mène une campagne ardente contre Chavez. La sphère médiatique de droite, d’extrême-droite, du centre et des sociaux-libéraux fonctionne donc comme un parti politique avec un agenda, des amis et des ennemis, des effets de répétition propagandistes clairs et assumés. « Désintox » s’il vous plaît ! Prouvez le contraire !
La manifestation du 30 septembre contre le traité européen et l'austérité a été un succès total. Nous avons annoncé 80 000 personnes. Mais peut-être y en avait-il davantage. En fait le cortège avait une longueur de 4 km et demi et il s'est écoulé pendant trois heures. L'ordre des délégations n'a pas été tout à fait respecté compte tenu du temps qu'il fallait attendre avant de démarrer. Nombre n'ont pas eu la patience ou la possibilité d’attendre. Ils ont donc quitté la place de la Nation pour rattraper par les trottoirs le cortège qui avançait. Pour autant, en gros, on voyait bien, à travers l'organisation, le contenu de la manifestation. De cette façon on peut dire que ce cortège était en lui-même un message plein de subtilités. Après le carré des féministes venaient les régions et parmi elles les départements. Ensuite les syndicats, pour l’essentiel Sud, des branches syndicales et unions régionales et locales de la CGT, et, bien sûr, la FSU d’une façon très significative. Ces cortèges ont été spécialement examinés de près par les observateurs de la vie syndicale. Leur densité, leur composition, les dirigeants qui ont incorporé leurs rangs, tout avait un sens. Après les syndicats venaient les organisations politiques. Certaines comme le Front de Gauche ou le POI avaient fait le choix d'une double présence dans les cortèges départementaux et en fin de manifestation. Bien sûr, le Front de Gauche était présent partout par ses drapeaux et ceux des organisations qui le composent, absolument partout, dans tous les cortèges, sur les trottoirs et même sur les balcons le long du trajet ! Cet amalgame était décidé de longue main. Notre intention au départ n’était pas d’avoir un cortège distinct. L’idée était de donner à voir une mobilisation populaire globale donc mélangée, sans appropriation particulière du mouvement. La consigne fut d’autant mieux répercutée que les camarades ont compris vite et bien comment le lobby politico-médiatique travaillaient à personnaliser ou à approprier la manifestation au Front de Gauche comme une manière d’envenimer les rapports et de rabougrir la mobilisation. Dans cet objectif, de mon côté j’ai donc décidé de ne donner aucune interview, aucun duplex, en début de manifestation ou en fin de cortège.
Reste que l’ampleur de l’événement doit être bien mesurée. Non seulement pour la satisfaction de l’effort récompensé de milliers de gens dans le pays, faisant toutes sortes de sacrifices pour être là. Mais par le contenu de ce qui s’est passé. N’en sortons pas. Commençons par noter qu'il s'agit de la première manifestation de rue contre un traité européen en France ! Ce fait n’ayant jamais été mentionné dans les commentaires je crois devoir le souligner parce que c’est au plan large de l’histoire un marqueur en France. Dans la presse étrangère, notamment anglo-saxonne et sud-américaine, c’est pourtant le fait qui aura été noté comme marquant. En même temps d’ailleurs que les photos grand angle soulignant l’ampleur du cortège dont aucune n’a été publiée en France à part dans « L’Humanité ». De mon côté c’est ce que j’ai d’abord commencé par dire en début de manifestation : « De ce jour commence l’entrée en action du peuple français contre l’Europe de l’austérité » et j’ai souligné qu’il y avait deux Europe qui se constituaient, face à face : celle des gouvernements et des banquiers et celle de la solidarité sociale contre l’austérité. Et c’est bien ce que je crois à propos de cette manifestation : c’est un commencement.
Et, dès lors, je veux souligner un deuxième fait : c’est la gauche qui organise la première manifestation contre cette Europe. Pas l’extrême-droite nationaliste comme en rêvaient tous ceux qui ont fait la courte échelle à madame Le Pen pour la remettre dans le jeu de cette partie. Ceux-là n’ont pas encore compris que madame Le Pen se tait à dessein. Le but de madame Le Pen est de réorganiser la droite autour d’elle. Pas de servir la soupe aux marioles qui veulent l’instrumentaliser pour leurs propres comédies. Ceux-là vivent encore dans leur petit monde où demain c’est hier qui continue sous le même soleil. Pourtant comme ils en ont rêvé de pouvoir flétrir tous les opposants en les rangeant sous la même bannière nauséabonde. Pschitt ! C’est raté. Donc c’est de gauche que part le signal du rejet de l’Europe libérale et de l’action organisée contre elle. Sans être dupe de l’effacement du Front National dans cette circonstance où nous avons pris la main, marquons le point pour mieux nous en assurer la prise.
Autre fait et non des moindres. La manifestation de ce 30 septembre est un fait sans précédent dans le contexte d'un nouveau gouvernement à direction socialiste. Surtout alors que celui-ci s'installe après 10 années de droite. Le stock d’indulgences est déjà épuisé ! Bien sûr la morgue d’un Jean-Marc Ayrault et l’indolence de François Hollande leur font ignorer la réalité de la rupture que leur comportement aggrave. Mais sur le fond, c’est bien d’une rupture dont il est question si l’on entend la parole venue des rangs des manifestants ainsi qu’en témoignent maints propos entendus et rapportés. Elle fonctionne à proportion de la tentative faite par le couple exécutif pour nier le problème posé par le traité européen, pour en camoufler le sens, pour intimider les opposants à l’intérieur de leurs rangs et à l’extérieur. Elle se répand à mesure que l’on observe les signaux venus du plus haut niveau du PS qui rejoignent nos dires. Successivement Claude Bartolone, Harlem Désir, et même Jean-Christophe Cambadélis ont eux aussi souligné l’absurdité de la règle des 3% de déficit. Dans le même temps Jean-Marc Ayrault devait avouer à la tribune de l’Assemblée qu’il avait menti et que le traité est bien le même que celui signé par Nicolas Sarkozy. Pour les roués et les blasés cet aveu n’est rien. Pour un citoyen ordinaire qui croit à la sincérité des propos publics, même quand il ne les partage pas, c’est consternant.
J'estime donc qu'un nouveau tempo est ainsi donné. Pensez-y bien. La leçon essentielle que nous avons tirée du bilan du passé est que, quelle que soit la qualité du gouvernement de gauche, et à plus forte raison quand il s'agit d'un gouvernement social-libéral comme aujourd'hui, aucune avancée n’est possible sans intervention et implication populaire. Précisons pour être bien complet. Il y a même pire : sans implication populaire la conscience collective de gauche régresse et la résignation en est le prix. En ce sens le succès de la manifestation sur un enjeu politique aussi élevé et complexe que le refus d'un traité européen inaugure une nouvelle saison des consciences dans l'histoire de la gauche. La fin des illusions et des indulgences sur le nouveau pouvoir peut se traduire par une impulsion positive et conquérante et non dans la résignation où le changement de camp. J’observe que le message est reçu en haut lieu où l’on affecte en apparence de nous ignorer. « Le Monde » rapporte cette remarque que je vous livre telle quelle : « En privé, le chef de l’Etat se dit en effet très préoccupé par ce qu’il appelle le fractionnement de la société française. Selon lui la gauche de la gauche est en train de changer de nature : d’aiguillon de la social-démocratie, elle est en passe de se considérer comme une véritable alternative à celle-ci.» Le tableau est campé, en effet.
Je me fais encore une remarque. Le succès de la manifestation a montré une disponibilité et une capacité militante à se mobiliser qui est tout compte fait très large. Mais compte tenu des difficultés que nous avons rencontrées, celles qui tiennent au coût des transports, à la difficulté de propager la consigne dans un délai si bref, au matraquage hostile ou sournois auquel nous avons été soumis, j'en déduis que notre potentiel est bien plus large que ce qui a pu être mis en mouvement ce jour-là. Ce point n’est pas secondaire pour moi, quand il me faut réfléchir à la suite des événements que nous aurons à mettre en mouvement. Bien sûr la forme de la présence du Front de Gauche n’a pas à être toujours la même. Il ne doit pas non plus se substituer à l’existence autonome des partis qui le constituent. Mais surtout il y a une intelligence des situations à avoir. Le mois de la discussion budgétaire concentre l’attention sur les assemblées parlementaires. Nos groupes vont avoir un rôle très particulier et ils vont être très regardés. En effet, « en l’état », comme l’ont déjà dit Pierre Laurent, Christian Picquet et la plupart des dirigeants du Front de Gauche qui se sont exprimés, le budget ne peut recevoir notre appui. Je pense que dans les prochains jours chaque composante du Front de Gauche se sera exprimée. La formule « en l’état » signifie que nous sommes respectueux du débat. Nous partons de l’hypothèse qu’il doit servir à quelque chose. Mais cela ne signifie pas que nous ayons des illusions. J’invite vraiment à ne pas négliger cette étape du débat parlementaire. C’est lui qui va mettre en valeur les arguments contradictoires et les logiques opposées, budget par budget. Car ce temps va être celui où des dizaines de milliers de syndicalistes, de militants associatifs et de personnes qui suivent les séances vont savoir à quoi s’en tenir avec précision. La majorité alternative de gauche va mûrir dans les consciences qui la feront naître à cette occasion. N’oublions pas que notre tâche est d’homogénéiser ces prises de consciences positivement. Nombre de cadres intermédiaires de la gauche n’ont pas encore compris ou admis la nature du budget et de la politique qui est appliquée. C’est à travers le débat budgétaire qu’ils vont comprendre et recevoir le choc. Dans la période il me semble que notre travail est d’expliquer en profondeur et de soutenir de toutes nos forces les luttes car elles sont aujourd’hui le creuset où s’amalgament les conditions de ce que nous appelons de façon un peu jargonnante « l’alternative à gauche ».
J’ai bien observé les freins que notre travail a dû surmonter. On peut dire que jusqu'à la dernière minute tout aura été tenté pour bloquer notre mouvement. Je ne suis pas dupe par exemple de l'extrême personnalisation à laquelle se sont livrés les commentateurs les plus malveillants pour réduire l'événement à une sorte de manifestations de soutien à ma personne. La page deux du « Monde » au sujet de mes prétendus « réseaux » n’a pas d’autre sens. La palme de la perversité comme d'habitude revient à « Libération », que son soutien au Parti socialiste, certes mal vécu par la rédaction, n'empêche pas de pilonner d'une façon constante le Front de Gauche. Evidemment tout commence par situer mon action dans le cadre mental qui obsède le rédacteur lui-même, celui de la névrose habituelle du petit bourgeois par peur du déclassement. J’agis « pour exister », cela va de soi et pas parce que j’ai des raisons rationnelles de le faire. Mais il y a mieux cette fois-ci. C'est ainsi que Lilian Alemagna prétend avoir rencontré des députés socialistes qui se seraient apprêtés à voter non à l'assemblée mais qui ne le feront pas pour ne pas être assimilés à moi ! Tordu mais si typique de « Libé » à notre sujet ! Rigolade ! Évidemment comme toujours dans ce genre de cas ce sont des « anonymes » qui s'expriment. Anonyme est le nom des ragots et des inventions de cette sorte de journalisme. Car pourquoi quelqu'un qui aurait une telle position politique refuserait-il qu'on le nomme ? Quel serait le risque ? Ne jouirait-il pas plutôt à la fois des compliments de Jean-Marc Ayrault et de la compréhension des partisans du « non » un peu mous du genou ? On peut donc parler ici d’une pure invention. J’invite d’ailleurs mes lecteurs à tenir en complète méfiance les journalistes qui ont recours à ces citations de soit-disant « anonymes » qui sont si souvent cités à charge contre nous. Le mal voulu est double : d’une part faire circuler de pures affabulations, d’autre part laisser entendre qu’il y aurait un risque à nous critiquer. Lequel ?
Puis l'ébranlement se fit. La place ne se vidait plus aussi vite qu'elle se remplissait. Ce fut pour moi un tel soulagement de constater que ce serait un immense succès. Pourtant France Info commença par débiter en boucle le chiffre déprimant de 15 000 personnes. Aussitôt jaillirent de leur terrier les haineux professionnels qui, sans être présents sur place, avaient cependant un avis réjoui. Ainsi ce pauvre diable de Jean-Michel Aphatie qui twitta la jubilation aux lèvres : « 15 000 personnes, jours d'échec pour le front de gauche ». Les répliques qui se diffusèrent aussitôt débordaient de l'humour des vainqueurs que nous étions déjà. Bien sûr, sur cette base, le lendemain, je ne pouvais donc pas accepter l'invitation qui m'était faite d'aller au « Grand Journal ». Je m’y serais pourtant rendu volontiers pour commenter cette journée et parler de la situation à Florange comme on me le proposait. Mais j’étais certain que Jean-Michel Aphatie se serait livré à une nouvelle provocation de ce genre. Tant pis. L'ambiance médiatique me suggère cependant une observation. La presse écrite parisienne n'a pas pu se détacher de son rapport polémique traditionnel avec moi. C’est le revers d’une promiscuité subie et sans fin depuis deux ou trois ans et d’un manque de professionnalisme de tous ceux qui créent des relations passionnelles avec moi. Cet effet personnel s’ajoute à l’engagement politique des personnes concernées ou de celle de leur journal. Mais ce n’est pas la seule réalité médiatique de cette circonstance.
Car la presse régionale quotidienne s'est située sur un tout autre terrain, plus factuel. Plutôt dans le registre de la presse internationale. Tous les éditorialistes ont enregistré ce fait qu’il s'agissait d'un événement politique d'un genre nouveau dans de telles circonstances. Tous ont relevé que la résurgence de l'opposition entre le oui et le non à propos du traité européen isolait la nouvelle équipe gouvernementale et les principaux dirigeants socialistes. Cela ne signifie pas que les commentaires aient été d’une quelconque façon en notre faveur ou qu’ils m’aient été personnellement favorables. Au contraire. Mais ce ne fut pas au détriment des faits. Ni de la capacité par leurs lecteurs d’en prendre connaissance.
Cette semaine la propagande contre Hugo Chavez va connaître un pic délirant. Toute la presse écrite et audiovisuelle va consacrer au moins un « reportage », article, éditorial, contre le président sortant du Vénézuela. Mes lecteurs savent ce qu'une telle campagne peut signifier. Il leur suffit de se référer à la façon avec laquelle ils sont eux-mêmes traités lorsque nous préparons une manifestation comme celle du 30 septembre dernier. Les manipulations, parti pris, persiflages, calomnies, insinuations, mensonges délibérés à la Aphatie, tout cela est amplifié par le sentiment d'impunité totale que la distance et l’impossibilité de vérifier si peu que ce soit les « informations » ainsi assénées. Le ton de la certitude et de la bonne conscience que vous leur connaissez va battre des records. J'ai déjà eu l'occasion de développer dans cette note les raisons pour lesquelles je voulais relever le défi et permettre, du fait même de la violence du choc qui est ainsi asséné, de promouvoir un véritable progrès des consciences qui se saisiront du problème. Mais encore une fois je veux rappeler l'essentiel. Nous ne sommes pas dans un colloque sur les formes désirables du changement de société. Nous sommes engagés dans une lutte physique entre ceux qui lorgnent sur le plus gros puits de pétrole du monde, leur griots politiques et médiatiques, et ceux qui veulent les empêcher de s'en emparer. Comme vous le comprenez parfaitement le but de cette campagne n'est pas de convaincre les électeurs français de ne pas voter pour Chavez ! Il s'agit de préparer les esprits à accepter un nouveau coup d'état sur place, contre le résultat des urnes. Les thèmes principaux de la campagne développée depuis plusieurs jours dans la presse de la boucle sous l'influence des agences nord-américaines montrent clairement la façon dont les choses s'organisent. Les « articles » et « sujets » prétextent un resserrement dans les enquêtes d'opinion entre le candidat de la droite des socialistes et de l'extrême-droite d'un côté, et Hugo Chavez. Des incidents sont montés en épingle pour faire croire à une volonté de violence organisée du côté de l'état-major de campagne de Chavez. C'est en Espagne que la presse aura été le plus loin dans ce domaine en annonçant que « Chavez est prêt à un coup d'état militaire contre les résultats des élections ». Cette méthode vise à faire porter par avance sur l'adversaire le poids des turpitudes qui se préparent du côté de la droite. En réalité tout montre dans la campagne que Chavez va l'emporter. Des dizaines d'observateurs internationaux sont déjà sur place. Ils viennent de tous les associations, instituts, organisations internationales de contrôle habituées à la surveillance du bon déroulement des élections. Pour ma part j’ai confiance dans leur travail. Bien sûr, certaines délégations sont d’un total parti pris. On se souvient peut-être de cette anecdote. Il s’agissait d’élection en Haïti. La délégation européenne dirigée par une écologiste commença par déclarer que les résultats étaient entachés de trop d'irrégularités pour être acceptés. L'ambassade des États-Unis disait la même chose. Mais quelques heures plus tard le département d'État nord-américain changea d'avis et reconnu le résultat. La prétendue « écologiste observatrice indépendante » s'inclina et changea elle aussi d’avis. En ce qui concerne le Vénézuela ou ne peut oublier comment les autorités américaines et même françaises prirent « acte » du coup d'état contre Chavez, sans autre émotion. Pas de naïveté donc !
Dans les circonstances actuelles toutes les informations convergent pour nous donner des raisons de nous considérer en état d'alerte politique. Dimanche sept au soir il y a une grande probabilité pour que la meute des réactionnaires mette en cause les résultats, comme elle a déjà menacé de le faire avant même que le vote ait commencé. Elle a agi de cette façon à chacune des précédentes élections. Sa détermination n'a pas changé au fil des échecs qu'elle a subis. Rappelons-nous l'année où pour discréditer les élections législatives, la droite les boycotta. Après quoi bien sûr elle dénonça le parlement « monocolore » de Chavez. Leur candidat, Capriles Radonsky, a beau être présenté sous le dehors rassurant d'un homme de centre-gauche, personne ne peut oublier comment il s’impliqua personnellement dans le putsch contre Chavez. Ce « démocrate » si sympathique, avec sa mine de playboy tel que le présente une certaine presse très influencée en France, dirigea le commando qui envahit l'ambassade de Cuba à Caracas lors du putsch ! Ce passé reste son programme : la violence, la haine du peuple quand il prend le pouvoir, les absurdes préjugés de la fantasmagorie anti communiste.
La commission internationale « Amérique Latine » du Parti de Gauche a produit un « kit militant » pour mieux comprendre les enjeux de l’élection présidentielle au Vénézuela. L’idée de départ est que sous le feu de la propagande médiatique à sens unique contre le président du Vénézuela, nous nous posons des questions et nous aimerions pouvoir répliquer. Le travail des camarades a évidemment un sens politique : il ne s’agit pas de faire un commentaire de journaliste, d’historien ou d’observateur extérieur qui aurait un regard « neutre » sur la question. Ils s’inscrivent donc dans la logique que nous portons sur le sujet : la révolution citoyenne est un train en marche en Amérique Latine. Il ne s’agit pas de rester sur le quai en se demandant s’il roule bien, s’il a suffisamment de vitesse ou pas. Il s’agit de savoir comment nous nous y accrochons et comment notre travail ici contribue à faire avancer la victoire commune de la gauche internationale. Les auteurs de ce travail se sont tous reconnus dans une remarque de l’ex-président brésilien Ignacio Lula da Silva : « Chavez, compte sur moi […] compte sur la solidarité et sur l’appui de chaque militant de gauche, de chaque démocrate et de chaque latino-américain. Ta victoire sera notre victoire. Un fort abrazo, un abrazo fraternel et merci, compagnon, pour tout ce que tu as fait pour l’Amérique Latine. » Le kit militant a été coordonné par le responsable de la Commission Amérique Latine, Eduardo Meneses. Il est basé sur le travail collectif de plusieurs camarades de la commission et du parti : Romain Migus, l’auteur du best-seller de décryptage sur le programme de la contre révolution vénézuélienne, Guillaume Beaulande, Ramzi Kebaili, Céline Meneses et Laurent Maffeïs. Pour répondre aux différents besoins d’approfondissement ou de simple argumentaire pour satisfaire les personnes qui se posent des questions autour de nous, ce « kit » a été conçu en différents chapitres thématiques. Ils permettent au lecteur de se déplacer de l’un à l’autre indistinctement, sans que cela nuise à la cohérence du texte et des arguments. Espérons que ce travail pourra inspirer des formations, ateliers de lecture, débats autour de documentaires ou toute autre initiative d’éducation populaire autour du Vénézuela et des avancées de la révolution bolivarienne.
Je fais l'objet d'une vigilance particulière lors de mes passages médias. Tant mieux. Europe 1 et France Info se sont donc intéressés de très près à moi après mon passage à France Inter lundi matin. Europe 1 n'y va pas doucement. Le site internet titre : « Le gros mensonge de Mélenchon sur l'espérance de vie des européens ». Vous avez bien lu ? J’ai menti. Je ne me suis pas « trompé », ce qui pourrait arriver après tout quand quatre journalistes parlent en même temps pour vous « poser leurs questions » comme ce matin-là ! Non, ces messieurs les experts le sont non seulement en chiffre mais aussi en cœur humain. Donc j’ai menti. Mais ce n’est pas tout ! Je ne suis pas seulement un menteur mais même un « gros menteur » ! Mais qui est le menteur dans la circonstance ? Jugez vous-même. Voici ce que j'avais affirmé à France Inter : « Je vous signale, monsieur Cohen, pour le cas où cette information ne serait pas venue à l'oreille de vos auditeurs que dans huit pays d’Europe, dans huit pays d'Europe, l’espérance de vie a reculé. Et où en particulier ? En Allemagne, ce qui nous est présenté comme un modèle. Peut-être qu’il serait temps de se rendre compte qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. » Je voulais naturellement parler de l'espérance de vie en bonne santé. D'ailleurs, ces médias y ont également fait référence. Que constate-t-on ? Les chiffres d'Eurostat montrent un recul dans 9 pays en 2010 par rapport à 2009 pour les hommes. Et dans 10 pays pour des femmes ! Je le confesse, je me suis trompé. J'ai sous-estimé la régression pour ce qui concerne les femmes ! Quant à l'Allemagne, elle a reculé de plus de 6 ans entre 2000 et 2008 ! Et que pour ce qui est des plus pauvres, l'espérance de vie tout court, et pas seulement « l'espérance de vie en bonne santé », a bel et bien reculé de 2 ans depuis le début des années 2000. J'en ai déjà parlé sur ce blog. Cette question de l'espérance de vie et de la qualité de vie est un marqueur central du progrès humain. Je profite de cet instant pour vous parler du séminaire "Inégalités de santé, espérance et qualité de vie" que tiendra le PG sur ce sujet sous la houlette de François Delapierre. La première soirée de réflexion aura lieu jeudi 4 octobre à 20h à l'Usine, aux Lilas, à côté de Paris. Elle sera animée par Frédéric Pierru, chargé de recherche au CNRS, sociologue spécialiste des questions de santé publique.
Je reviens à mon sujet. Donc, dans les médias, la mode est à la rubrique "désintox". Déjà, pendant la campagne présidentielle, la chaîne « I>télé » et le site internet « Ovni » vérifiaient les déclarations des principaux candidats. Ça s'appelait le "véritomètre". Le site internet existe encore. Et au terme de la campagne, le verdict est sans appel. Le candidat qui s'est le moins trompé dans les chiffres c’est … moi ! Je suis le seul candidat à dépasser les 60% d'exactitude quand Le Pen, Bayrou et Sarkozy n'atteignent même pas les 50% et que Hollande et Joly tournent autour de 55%.
Pour mettre sa rubrique "désintox" en images, le journal Libération s'est associé à la chaîne de télévision Arte. Manifestement, Libération et Arte sont moins vigilants avec le gouvernement qu'avec d'autres, dont moi. Ainsi, sur les dix dernières vidéos réalisées, une seule concerne le gouvernement. Le gouvernement ne se trompe pas et ne ment pas, voilà la « désintox » subliminale de ces journalistes indépendants, éthiques et d’investigation. Mais il y en a eu une contre moi sur une histoire de détachement de travailleurs étrangers au sein de l'Union européenne. Evidemment c’est une sottise et un coupage de cheveux en quatre. Sur le fond j’ai raison. Mais je m'étonne qu'à part Mediapart, aucun média n'ait relevé les mensonges de Jean-Marc Ayrault dans le débat sur le traité européen. Pourtant, il y avait de quoi faire. Pour notre part, nous en avons identifié au moins cinq. Ils sont présentés dans la rubrique "l'argument du petit courrier" de ce blog. Parmi ces mensonges de Jean-Marc Ayrault, il y en a un sur la règle d'or. Le 2 septembre, le premier ministre affirmait sur France Inter qu'« Il n'y a pas d'inscription dans le marbre, de cette obligation d'équilibre budgétaire ». J'ai déjà montré que c'était faux puisque c'est l'objet de l'article 3 du traité. D'ailleurs Libération a relevé ce mensonge des socialistes. Mais le journal a préféré accuser… Jean-Pierre Bel, le président du Sénat, plutôt que le premier ministre. Un autre mensonge des socialistes et de Jean-Marc Ayrault n'a pas été détecté. Je veux bien sûr parler de la renégociation du traité lui-même. Jean-Marc Ayrault avait affirmé plusieurs fois que « les lignes ont bougé ». Il a fallu plus d'un mois pour que la rédaction de Mediapart l'oblige à reconnaître qu'il n'en est rien et que « d'un point de vue juridique, c'est vrai, c'est le même texte » que celui signé par Nicolas Sarkozy. C'était le 23 septembre. On attend toujours le papier dans Libé et la vidéo avec Arte ! Mais la mentalité de bulletin paroissial a ses raisons que la raison connaît trop bien.
Après mon passage sur France Inter lundi, je note aussi que, si les journalistes de la brigade de la pensée nommée « désintox » font la chasse à mes supposées erreurs, leur corporatisme leur interdit de s’intéresser à celles de leur confrères dans la même émission. Mon échange avec Patrick Cohen sur la question de la dette en est révélateur. Sans que cela fasse réagir aucun de ces experts en mensonges, monsieur Cohen a en effet prétendu que « les économistes ne disent pas que la BCE pourrait prêter sans limite et sans frein aux Etats qui en auraient besoin ». Il s'agissait de disqualifier la référence que je venais de faire aux nombreuses expressions d'économistes contre l'austérité. Et bien Patrick Cohen se trompe. Un très grand nombre d'économistes, dont les plus éminents, disent bien que les Etats devraient se financer directement auprès de la BCE. Et ils critiquent les "freins et limites" actuellement mis à l'endettement public par le traité budgétaire européen. J'en veux pour nouvelle preuve l'appel d'économistes contre ce traité que le Monde a publié mercredi 3 octobre. Il ne s'agit pas de quelques économistes dans un coin mais de 120 enseignants-chercheurs et experts, issus d'une trentaine d'universités et centre de recherche. Et ils écrivent justement que « cette crise est aggravée par l’interdiction qui est faite à la BCE de prêter directement aux États pour des dépenses d’avenir, au contraire des autres banques centrales dans le monde comme la Fédéral réserve américaine ». Ils dénoncent « le refus d’intervention directe de la BCE pour les dépenses nouvelles". Et ils regrettent qu'"elle se contente d’un rachat restrictif des titres de dette sur le marché secondaire ».
Ce n’est pas tout. N'en déplaise à Patrick Cohen, je persiste et signe mon raisonnement concernant l'absurdité comptable de la mesure actuelle de la dette. A l'antenne lundi, ils s'y sont mis à trois pour me contredire, Cohen, Guetta et l'unique auditeur qu'ils ont fait intervenir comme par hasard sous le même angle qu'eux. J'expliquais qu'il est absurde de comparer le total de la dette qui est due sur plus de 7 ans et le flux annuel de richesse créée par le pays. Et j'indiquais que la seule comparaison valable est celle du coût annuel de la dette (47 milliards d'intérêt) avec la richesse annuelle créée. C’est donc 2,5 % de celle-ci dont il est question. Un salarié au smic aurait alors 25 euros de charge de dette par mois ! Un drame stratosphérique on le voit ! Mes contradicteurs ont cru pouvoir faire les malins en me répliquant que le coût annuel de la dette intégrait aussi le remboursement d'une partie du capital emprunté. Or c'est un argument purement rhétorique car ces remboursements annuels ne sont pas imputés sur le budget mais refinancés par de nouveaux emprunts. Sur les 180 milliards d’euros empruntés en 2012 par la France 81 milliards servent à financer le déficit et les 99 autres milliards servent à renouveler les emprunts arrivés à terme. A l'appui de mon raisonnement, j'ajoute que si l'on veut se livrer à des comparaisons sur le stock de dette, le bon sens voudrait qu’on le compare aussi au patrimoine économique total du pays. Il s'élève selon l'INSEE à 12 000 milliards d'euros. Avec cette comparaison d'un stock à un autre stock, la dette représente 16 % du total du capital du pays. Même en me levant à six heures du matin, la tête est meilleure que ne le croient ces messieurs, même en s’y mettant à quatre contre un !
JL, quel bosseur, et pour quelle cause? Le bien public. Je le crois vraiment, même s'il vit de la politique. Votre combat m'impressionne. A la base du PG, les forces doivent rester vive, c'est pas facile mais vous restez un modèle. Le quotidien acable toujours plus de monde. Une partie de ce monde se mobilise encore, 4 mois après les présidentielles. Oui, prenons le pouvoir, avant 5 ans. Quand aux socialistes, encore une fois, ils ont eu ma voix au second tour, encore une fois je regrette!
Bravo le PG et ts ses militants, bravo JL. Courage.
Quel fougue pour contrer la propagande en faveur du nouveau traité. Il faudrait que nous fassions tous autant, j'avoue que la tâche semble titanesque vu l'environnement médiatique et politique du moment. Exemple Hollande qui n'a rien de mieux à faire que de singer Sarko pour se précipiter sur les lieux d'un drame humain. La normalité est à l'ordre du jour, cachons les trahison et mettons la lumière sur le fait divers. Quel boulet !
Bravo de leur tenir tête à tous ces "journalistes" qui se vendent pour une poignée de pièces d'or et qui travestissent la réalité tout en connaissant bien les aboutissants ! Le Cohen, c'est sur, il va mal finir, il va faire une dépression à force d'être pris en flagrant délit de mensonge, de contre vérité. On ne les entend toujours pas sur la fraude-évasion fiscale des 600 milliards par an, planqués dans les paradis gris et rémunérés à 7,5% ! Autistes ? frappés d'amnésie ? Eux qui sont toujours toujours prêts à monter au crénau pour des peccadilles. Trop gros pour eux peut-être ? Ou pas assez courageux ?
Ardent la lutte et haut les coeurs. Bravo pour tout ce que vous faites. Continuez le combat on vous suit. Vous avez eu raison sur beaucoup de choses.
Pour appuyer un peu, je vous suit depuis la création du PG et de plus en plus depuis, je suis même militant depuis deux ans. A chaque fois que je lis ou regarde une de vos interventions, je m’élève dans ma compréhension et ma perception du monde politique qui m'entoure. En suivant cette campagne de très près je me surprends même a comprendre les manipulations et les argumentaires des différents partis politiques. Je pourrais en rajouter encore des tonnes mais ça serait plus ennuyant qu'autre chose.
J'ai toujours eu un petit doute au fond de moi. Le vaccin Sarkozy, je me suis toujours dis que peut être Mélenchon, il était comme Sarko qu'il savait quoi dire pour plaire aux gens et que peut être, il nous enfumait un peu avec l'environnement aidant fortement à penser comme ça. Et puis je vous ai vu à deux meetings. Le premier à Grigny ou j’étais dans le service d'ordre et le second à Viry-Chatillon ou je suis juste venu voir.
Dans le premier c'est une intervention face aux habitants de Grigny qui m'as montré une petite différence, toute petite avec Sarko qui s’appelle le courage. Au second, c'est la façon dont vous avez su vous adresser au cœur des gens, et des images comme ces petits noirs et petits arabes qui chantaient la marseillaise en fin de meeting qui m'ont fait pleurer comme un enfant. Je n'ai plus de doute sur votre combat, plus aucun, et c'est avec moins de force, également le mien.
"j’ai souligné qu’il y avait deux Europe qui se constituaient, face à face : celle des gouvernements et des banquiers et celle de la solidarité sociale contre l’austérité."
Ce qui revient à dire, si je ne m'abuse, s'opposer aux gouvernements qui mettent en place des politiques renforçant le pouvoir des banquiers et nous condamnant à l'austérité. Il va bien falloir finir par appeler un chat un chat.
Aujourd'hui dans les questions au gouvernement le député UMP Pierre Lellouche a repris mot pour mot votre argumentaire disant que le traité soumis à ratification n'avait pas changé d'un iota. Il serait intéressant de compiler l'ensemble de vos propositions et argumentaires repris, par vos opposants de tous poils, et de les mettre en parallèle avec les qualificatifs dont vous ont affublé ces olibrius.
Une programmation semble malheureusement confirmer vos craintes, relatives au scrutin vénézuélien.
Le lendemain de l'élection, à 23.05, Canal Plus (quelle surprise) programme un numéro de "Spécial Investigation" intitulé "Hugo Chavez: Le Grand Mensonge".
Télérama, vous savez, les gentils journalistes pour lesquels John Ford est un humaniste, les mêmes qui ont publié une déclaration d'amour d'Angot à Le Pen, quand ils vous caricaturaient littéralement, ainsi que la vie quotidienne à "L'Usine"), Télérama donc en fait une présentation dithyrambique (p. 105) dont la dernière phrase vaut son pesant de cacahuètes (je vous laisse la découvrir).
Lundi 8, début de la grande justification? Cela semble bien en prendre le chemin.
J'ai souffert avec vous pendant que vous passiez au tribunal des "grands journalistes impartiaux" lundi matin. Il serait en effet très intéressant de connaitre l'identité de l'auditeur mystère, si pointu sur les problèmes de dette, et qui complétait de manière tellement appropriée les aboiements/morsures des pitbulls déchaînés (sans frein, sans limite, eux). En fin de campagne électorale, Cohen avait un peu remonté dans mon estime, je ne me ferai plus avoir.
Il est en effet important de noter que la manif contre le TSCG est une initiative de gauche et non du FN. Il faut bien insister sur le fait que nous ne sommes pas anti-européens, mais alter-européens, ce qui est très différent.
Concernant Chavez, on lit tout (et surtout n'importe quoi) quant à ses chances de ré-élection. M. Mélenchon, vous qui avez été sur le terrain, comment sentez vous ses chances de l'emporter sur le candidat ultralibéral Capriles ?
Enfin, et c'est assez rare pour le signaler, je suis pour une fois d'accord en partie avec ce qu'a dit François Fillon, à savoir que Jean-Marc Ayrault a dupé (ou plutôt tenté de duper) l'Assemblée Nationale et le peuple souverain en annonçant que la ratification du TSCG n'impacterait en rien nos choix budgétaires et que ratifier ce traité permettait de changer l'Europe. Oui, la dessus M. Fillon a raison : Ratifier le TSCG, c'est renoncer à toute vraie politique de gauche et s'imposer l'austérité à vie, raison qui, dans la suite de sa déclaration, pousse justement M. Fillon à ratifier le TSCG (et là, je ne suis bien sûr plus d'accord avec lui!).
Avec ce débat sur le TSCG on verra qui est vraiment de gauche, et qui veut réellement réorienter la construction européenne dans le sens de l'intérêt des peuples !
Bonjour a tous
Le TSCG, nous on a en gros ou en détail une idée de ce que ça représente. Mais autour de nous, avez vous essayé d'aborder la question, autour pas avec des convaincus comme nous, mais les gens de la rue, ceux qu'on cotoie tous les jours ? Le mot lui même ne leur dit absolument rien.
Ou autrement dit comment faire éclater ce débat pour de bon ?
Jean-Luc, nous étions plus de 4 millions à te soutenir dans ta remarquable intervention contre 3 ou 4 aboyeurs de certitudes dans les calculs des dettes,intérêts, %, Pib, et richesse du patrimoine surtout que nous avions toutes et tous en tête les dizaines de mille milliards détournés à partir de 1981.et avant.
" La majorité alternative de gauche va murir dans les consciences qui la feront naitre à cette occasion"
Plus qu'un slogan une phrase fondatrice que nous sommes en latence majoritaire et qu'il faut du beau temps avec de l'eau de source non trafiquée pour faire d'abondantes vendanges et récoltes. Savoirs et vérités, formations, enseignements et recherche et analyses. Bien sûr que c'est long, mais nous sommes sûrs qu'un jour viendra.
Pour le Peuple Vénézuélien, solidarité complète pour continuer les réformes structurantes et la Révolution libératrice et émancipatrice. Le mouvement est international.
Des réunions explicatives sur ce traité invisible pour certains députés ! se passent aujourd'hui dans différentes régions, cf " l'Humanité ".
Super que l'Usine s'active et si toutes celles qui sont bradées et fermées pouvaient en planification écologique marcher à plein rendement et être gérées par les forces du travail. Bon y a encore du boulot.
Petit moment de déprime ou du moins de colère le lendemain de la manif, quand j'ai allumé la radio sur France Inter à 9H30 donc quelques minutes après le passage de Jean-Luc. Un chroniqueur dont j'ai oublié le nom : "Oui mais Jean-Luc Mélenchon oublie quand même même d'expliquer que le TSCG ça permet de sauver les économies quand elles vont mal". Il a fallu que ce soit Thomas Legrand (un bolchevik) qui le reprenne : "Enfin, non, Mélenchon n'est pas d'accord avec cette idée. C'est quand même différent". Ce qui ne l'a pas empêche, Legrand, d'expliquer ensuite que c'était une "manifestation d'appareil", qu'elle n'avait pas l'ampleur d'une "manifestation populaire". Donc le peuple est d'accord ?
Pas facile de garder le moral devant de telles attaques rangées des éditocrates.
M. Mélenchon, pour confirmer juste un petit fait traitant de l'Allemagne. Je viens de vérifier les chiffres concernant l'espérance de vie en découvrant en même temps comment les médias fabriquent eux-mêmes ces mensonges. Le résultat d'une petite recherche sur Internet, un article du JT allemand "Tagesschau", titre: "Espérance de vie en Allemagne a augmenté".
Les chiffres du texte: espérance de vie pour un garcon né aujourd'hui - 77 ans 9 mois, une fille née aujourd'hui - 82 ans 9 mois. Un homme agé de 65 ans aujourd'hui vivra encore 17 ans 6 mois, une femme agée de 60 ans encore 20 ans 8 mois. Quand on fait le simple calcul, il y a une espérance de vie pour les hommes de 82 ans 6 mois (82,6 contre 77,9) et pour les femmes de 85 ans 8 mois (85,8 contre 82,9). Et puisque normalement on ne fait pas ce calcul on croit que le développement positif du passé continuera aussi dans le futur. En fait, le titre aurait dû être "Espérance de vie en baisse en Allemagne".
Cher Jean Luc, bravo et courage face à ces chiens de garde. Si vous me permettez une attention fraternelle: soyez moins dégoûté par cette chienlit payée à mentir, soyez aussi pédagogique qu'au début de la campagne présidentielle, ayez autant de plaisir à les taire avec douceur et profondeur. Qu'ils le veulent ou pas ces journalistes sont sous un lien de subordination évident à leurs employeurs; leurs propos puent leurs ambitions de carrière. Les experts, les journaleux sont à l'information ce que la beauté est à la chirurgie esthétique: une affaire de fric!
En urgence suite aux luttes contre les licenciements chez Sanofi (et partout la saignée) et exigeant une Loi contre ces licenciements boursiers, réponse du "redressement productif" : "Nous n'en sommes pas là actuellement" ! Le changement à plus tard donc, les utiles votes apprécieront.
En cherchant sur le net, on peut trouver les chiffres INSEE sur les espérances de vie en bonne santé.
Tous les pays les voient baisser de 1995 à 2009 sauf la Suède. Mieux vaut habiter en Suède qu'en Allemagne.
Tout montre que l'internationalisme est concret aujourd'hui, avec des mouvements de masse en Grèce, Espagne, Portugal, et la manifestation du 30 septembre. Nous devons plus que jamais affirmer notre devoir internationaliste.
C'est là que j'en viens à faire une demande très importante: arrêtons avec cette Europe sociale, à la fin ! Pourquoi s'arrêter là ? C'est une Europe socialiste qu'il faut, celle que défendait les bolcheviks, où les capitalistes de chaque pays auront été expropriés, et l'économie planifiée démocratiquement à l'échelle contienentale. Il faut entendre ce message. Sur la base du capitalisme, l'Europe sociale est une utopie.
Sans être dupe de l’effacement du Front National dans cette circonstance où nous avons pris la main, marquons le point pour mieux nous en assurer la prise.
Monsieur Mélenchon, aux échecs, pour mettre mat son adversaire il faut une stratégie, 8 pions liés par la même défense, 2 fous qui agissent de manière coordonnées, 2 tours solides qui tiennent l'organisation défensive puis offensive, une dame qui attaque avec prudence et bon escient.
Avons nous cela au Front de gauche ? Non ! Un article espagnol très bon vous présente comme président du Front de gauche ce qui est faux. Qui comprend à part nous la complexité du Front de gauche ? Personne. Mêmes les journalistes n y comprennent rien !
80 000 manifestants ! Il y a environ 80 000 militants réels dans le Front de gauche (si on ramène les effectifs du PC à ceux qui votent pour les grandes décisions du parti soit 60000 70000 environ).
Cette égalité est symbolique. A l'heure actuelle, nous n'arrivons pas à deborder hors de nos "cercles" militants (l'expression "cercles" mathématique me revient des statuts du PG que j'ai fréquenté 3 mois à Marseille).
M. Mélenchon, de grâce battez vous rapidement pour une seule organisation, au moins pour le fait de pouvoir adhérer concrètement par une adhésion à ce projet commun qu'a représenté l'Humain d'abord, via votre candidature. C'est urgent, sinon la prise de la mère Le Pen se fera dans l'autre sens et nous aurons encore 7 points de retard face à eux.
Thierry HERMAN (enseignant Marseille)
Que ces journalistes qui servent la soupe au social liberalisme à longueur de journée
se presentent à une élection et on verra bien s'ils font mieux que le Front de Gauche. lls ne sont élu(es) par personne et se permette de donner des leçons à la terre entière, ils ne méritent que notre indifférence.
A quand une manif de l'Etoile à la Défense, là où se trouvent les puissants, pour les faire trembler ?
Suite aux prises de position du gouvernement Ayrault sur le Traité et leur laisser faire coupable face aux plans sociaux se pose le probléme de la confiance entre ce gouvernement et le peuple. Les Socialistes ont bien vite oubliés qu il y a peu ils etaient encore dans l'opposition et qu'ils ne sont la que grace au Front de Gauche, ils risqueraient bien d'y retourner dans 5 ans et pour longtemps s'ils persistent dans leur autisme social.
@picouic à 18h25
"En cherchant sur le net, on peut trouver les chiffres INSEE sur les espérances de vie en bonne santé: tous les pays les voient baisser de 1995 à 2009 sauf la Suède"
On fait dire n'importe quoi aux chiffres. J'ai toujours entendu que les stats concernant l'espérance de vie concernaient les personnes qui naissent aujourd'hui. Donc pour vérifier l'espérance de vie des personnes qui ont aujourd'hui 60 ans il faudrait regarder les stats de 1950. En clair l'espérance de vie ne veux rien dire. Seul, l'age moyen des décés, aujourd'hui. pourrait nous éclairer.
Concernant les médias, nous en avons beaucoup parler. Nous savons et connaissons leurs rôles. C'est à ceux qui sont en charge de répondre et d'engager ube dialectique qui soit en notre faveur. Nous devons exiger de ces journalistes de citer leurs sources officielles quand ils affirment leurs propos. L'anonymat doit être démonté. Les pseudo organismes (style Observatoire des Droits de l'Homme par exemple) aussi. etc.
Ils ne disent pas toute la vérité,en ne donnant pas certaines informations, ils donnent de fausses informations. Pour preuve, la défiscalisation des heures supplémentaires qui entraine une baisse des revenus pour les salariés. Cela n'est pas tout à fait exact. Si le patron fait faire des heures supplémentaires c'est qu'il en a besoin (de ces heures). L'exonération des charges sociales est préjudiciable pour le salarié car ces revenus exonérés ne sont pas pris en compte pour la retraite, la maladie et un chômage eventuel.
Ces heures défiscalisées permettent de payer moins d'impôts mais elles sont prise en compte pour ne pas payer la prime pour l'emploi des bas salaires et elles sont aussi prise en compte pour supprimer ou diminuer certains avantages (allocations logement, bourse d'étude et autres).
Le succès de la manif est inversement proportionnel à sa couverture médiatique. Imaginez les titres s'il n'y avait eu que 15 000 manifestants. Réjouissons nous donc du silence du pouvoir, il accuse le coup!. Maintenant que preuve est faite que la dynamique et l'espoir engendré par le FdG sont intacts (la mobilisation était d'abord citoyenne et secondairement syndicale me semble t-il), il devient indispensable que le FdG devienne le point central de la gauche d'alternative. Il doit être le lieu d'accueil de toutes les forces de gauche et le relai de toutes les initiatives alternatives.
Quid des adhésions individuelles ? (pas forcément le plus simple ni le plus efficace) mais au moins une main tendue à toutes les organisations (le critère pouvant être l'appel à la manif contre le traité !) et l'offre du label FdG à toutes les initiatives politiques, syndicales ou associatives se réclamant du programme "l'humain d'abord". Il faut éviter les questions d'appareils et préserver la dynamique de l'action. Il y a du travail mais ça en vaut la peine !
Jean-Luc, tu déchires! Lâche rien! J'en fais autant de mon côté.
Pierre
L'amérique du sud c'est sans doute bien, mais en France il se passe des choses, il serait temps d'atterrir. Le bilan de la manif : 20 fois moins important que l'arrestation de Karabatic. A ce rythme et avec le cumul d'âneries des socialistes, vous êtes en train d'ouvrir un boulevard à Marine Le Pen. Et ce n'est pas Montebourg qui va changer la donne, le seul moyen de le rendre productif est d'installer une éolienne dans son bureau, avec le vent qu'il brasse il va faire de l'électricité.
Encore quelques semaines à ce rythme et on va regretter Sarkozy, un comble.
Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire non au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir, mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens, ça y est, ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES, dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait, voila le travail et les retombés de notre manif, il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote, comme au Chili dans les années 90. Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblement devant leur permanence, non le peuple n'oubliera pas.
En montant dans le car dimanche à six heures, un seul car pour toute la Savoie, moyenne d'âge mûr et plus, j'ai bien compris qu'on n'imposerait pas un référendum. Mais dire non, c'était bien le moins qu'on ne puisse se dispenser de faire, pour demeurer sain d'esprit. (S'impose à moi l'image de cette petite fille giflée par sa mère qui s'écrie: t'as pas le droit de me taper! Témoignage entendu lundi à une réunion de la CNL). Bien sûr, nous allons toutes et tous morfler, surtout les plus pauvres et précaires et les enfants d'abord, mais crier haut et clair que ce traité est une infamie, sa signature une gifle aux quatre millions, permet de bien marquer le coup. Et puis quinze heures et demie de car laissent du temps pour faire connaissance, discuter et concevoir un mode d'action... à suivre donc.
Résister c'est créer. Pas de prise de parole à la fin, c'est régime sec! Nous avons décidé de nous faire entendre. Là où nous vivons.
T'as raison Jean Luc, FR2 et Poujadas ont dégainé sur Chavez. Titre du reportage "à charge" évidemment Chavez, ange ou démon ?
Si l'espérance de vie en bonne santé diminue, JM Ayrault lui, à force de nous raconter des salades, fait régulièrement baisser "l'espérance de vérité en politique" qui ne vole déjà pas très haut. Effectivement c'est consternant! La position des députés UMP, qui répetent que ce traité n'a pas changé d'une virgule et qu'ils signeront des deux mains, suffit à démontrer la mythomanie du premier ministre. Vraiment je n'espérais rien du PS si ce n'est qu'il me fasse oublier Sarko. Ils n'y arrivent même pas!
Concernant la manif et de manière plus générale le mouvement du Front de Gauche, je rejoins complètement l'analyse de JL Mélenchon, "notre potentiel est bien plus large que ce qui a pu être mis en mouvement ce jour là". En effet les différentes forces que constitue le Front de Gauche sont, par leur diveristé et par leur implication populaire, autant d'atouts pour agir en éclaireur et rassembler plus largement encore, en tout cas c'est ce que je souhaite.
Après le discours du 1er ministre JMA hier à l'assemblée nationale, les applaudissements à la sauce Brejnev des députés "socialistes", le retrait de l'hémicycle de ces derniers sans avoir la courtoisie républicaine d"écouter les différentes interventions de chaque groupe (y compris celle de leur propre parti), la question aujourd'hui posée est celle de la poursuite de la démarche initiée dimanche dernier. Nous sommes en face effectivement d'une véritable imposture ayant conduit à la constitution d'une majorité élue sur l'engagement de renégocier le traité TSCG alors qu'il est évident que la volonté de F. Hollande était autre.La sanction de cette démarche sera un absentéisme encore plus ample et le risque évident et certain de voir le FN se réjouir du sentiment de dégoût que génère la volte face du PS dont les élus porteront individuellement la responsabilité (hors la dizaine annoncée).
Le temps de la reconstruction de la crédibilité de la parole de gauche est d'une actualité urgente et ne peut se réduire aux seules interventions de qualité de Jean-Luc (sans verser dans le renouveau du culte de la personnalité) et ce dans un environnement marqué aussi par la violence des réactions des représentants du PS à l'encontre de celles et ceux qui dénoncent l'imposture dont nous sommes les témoins. 40 ans de militantisme me conduisent à affirmer que nous sommes bien entrés dans une guerre nouvelle - idéologique certes - mais guerre véritable d'une autre dimension que le traditionnel concept de débat républicain.
Cordialement
Pendant qu'on prépare l'opinion à la sanction populaire au Venezuela, Libé prépare le terrain de la future baisse des charges patronales en publiant deux tribunes de pauvres entrepreneurs mâchés par la fiscalité confiscatoire mise en place par le bolchevique Hollande. Décidément, il n'y a vraiment plus besoin de droite dans ce pays...
Je ne sais pas trop comment débuter ce commentaire tellement la situation est tendue et complexe, au point qu’il est impossible de pouvoir se référer à un modèle ayant existé, inutile de parler des expériences dites «communistes» ou «socialistes» puisqu’il est vrai que certains dictateurs ont abusé de cette idéologie (si noble au départ) pour mieux la détourner à des fins inavouables. Néanmoins, nous avons aussi deux visions du «capitalisme», le capitalisme industriel et le capitalisme financier.
Le premier volet du capitalisme fut une idéologie somme toute acceptée et acceptable après guerre, étant donnée la conjonction, les ordures richissimes investissaient pour la reconstruction des pays sous les directives du CNR, tout allait pour le mieux pour un avenir radieux, ce fut les «trente glorieuses».
L’actuel et deuxième volet du capitalisme est beaucoup moins féerique… Le capitalisme financier aura passé outre le CNR dans sa vision mondialiste, et aura voulu devenir plus gros que le mammouth (animal mastodonte riche en laine et en viande qui cœxista avec l’humain)…à la finale il ne resta plus que le mouton.
Il est clair que je suis trop jeune pour avoir connu le «Mac Carthysme» mais je sais fondamentalement que l’oligarchie se fout royalement de l’humanité, seul importe son rapport qualité/prix.
Camarade Jean-Luc,
si je suis entièrement d'accord avec toi, je trouve néanmoins qu'il ne faudrait pas abuser de l'argument "trois contre un" (à propos de ton intervention à France Inter), qui fait un peu cour de récréation. Je te rappelle que JF Copé s'était lui-même réfugié derrière ce pauvre argument quand les trois journalistes en question lui étaient tombés sur le poil à propos des "liens supposés du FG avec Mikis Théodorakis". J'ai trouvé que Copé était bien piteux ce jour-là, "trois contre un" ou pas...
Bonne continuation et haut les coeurs!
Emmanuel
Il est possible d'écrire à tous les députés notre refus du mécanisme de stabilité et du traité européen grâce à un site mis à notre disposition par ATTAC. Le courrier est déjà rédigé mais peut etre modifié, les adresses des députés sont toutes préenregistrées et c'est très simple à utiliser. N'hésitez pas à écrire à nos députés pour leur rappeler les promesses électorales de renégociation de ce traité. On n'en veut pas ! Nous n'avons jamais révé de cette Europe la.
Une liste des députés qui hésitent encore est également proposée. N'hésitez pas à faire pression sur nos députés pour leur faire connaitre la volonté populaire; Allez y nombreux.
@ Jean-Luc Mélenchon
Le problème de la politique chaviste en matière économique c'est la volonté de pérenniser la monoculture industrielle (production et exportation de pétrole) qui fut un choix de ses prédécesseurs et d'oublier que le développement économique et social équilibré du Vénézuela, permettant à la fois l'indépendance sur le plan alimentaire et la souveraineté en matière économique, passe et passera inéluctablement par la diversification économique tant agricole qu'industrielle et la commercialisation multipolaire.
Un pays comme le Brésil, la fort bien compris est notamment grâce au Président Lula, qui a fait de son Brésil la Septième puissance économique du monde et la Cinquième puissance industrielle mondiale. Le Président Lula a lancé, d'une part de vastes programmes d'industrialisation lourde et, d'autres part, a constitué des groupes performants dans les technologies de pointes. Le tout dans le cadre de filières de commercialisation amplement soutenues et subventionnées. L'agriculture brésilienne s'est aussi diversifiée et s'est hautement commercialisée et devient conquérante à travers le monde.
Le Brésil, très inégalitaire, peu maintenant financé les plans de développement social et les programmes socio-éducatifs et de santé ainsi que l'aménagement de son territoire grâce au dégagement de fortes valeurs ajoutées (fort taux de croissance) et la rentrée de devises dues à ses puissances filières de commercialisation tant industrielle qu'agricole.
Pour la Vénézuela, s'il veut sortir de son sous développement économique endémique et endogène, il devra choisir la voie Brésilienne plutôt que la voie Cubaine.
@JLM
Désolé mais le dernier paragraphe sur les intérêts et le paiement par l'emprunt de la dette même, est beaucoup trop rapide pour mes neurones. L'intervention de l'auditeur m'avait paru pertinente tout comme votre raisonnement sur les 12% me semble-t-il, celui sur les seulement 2,5% me laisse toujours perplexe au sens ou je ne comprends pas sa validité.
Pour le reste, on lâche rien et dimanche on était bien !
"Je voulais naturellement parler de l'espérance de vie en bonne santé"
Un peu facile. Ce n'était pas du tout évident. Tout le monde ne sait pas que l'indicateur utilisé par Eurostat est l'espérance de vie en bonne santé (indicateur qui diminue pour certains pays) et non l'espérance de vie (indicateur qui continue à augmenter). Bref de là à vous traiter de menteur, ils y vont fort, simple imprécision de votre part, porteuse de contresens. Il n'en reste pas moins que ce n'est pas du tout la même chose. Est-ce qu'on vit de plus en plus longtemps ? Oui. Est-ce qu'on vit de plus en plus longtemps en bonne santé ? Non. Et ces indicateurs reflètent la situation actuelle, ils ne sont pas faits pour prédire l'espérance de vie des jeunes d'aujourd'hui.
Plus j'entends ou lis nos journalistes et" spécialistes", tous média confondus il n'y en a pas un qui est capable - courage ou incompétence - de présenter les positions des pour ou des contre le "Traité". Aucun ne remet en cause d un'iota le principe sur lequel l'Europe fonctionne : le libéralisme à tout va. Tout ce que les propagandistes libéraux assènent comme des vérités incontournables leur sert à démontrer leur "raison". Il est clair que le fond de notre pensée est d'une toute autre nature : nous ne sommes non seulement pas des libéraux, mais exactement le contraire. Si nous admettons que l'argent sous toutes ses formes est un outil qui remplace avantageusement le troc, ce n'est pas pour autant une valeur intrinsèque. Ce n'est qu'un moyen. Les seules vraies valeurs sont celles qui se joignent à la valeur centrale du travail. Sans le travail et le savoir faire des salariés tout "leur" système s'écroule. Il faut du monde pour faire tourner les machines et comme l'a souvent dit JL Les salariés en sont capables et a priori ils n'ont pas besoin de "patron", qui se contente de préléver sur le produit du travail une quote part simplement exhorbitante. Donc notre vision du monde n'est pas celle que rabachent les média et il est clair que notre vision du monde ne s'accorde pas à la leur et ne peut pas entrer dans leur "boîte". Dialogue de sourd ?
Juste une remarque : plus le gouverment annonce, peaufine, recalcule le futur budget, plus il se rapproche des thèses du libéralisme, manoeuvré qu'il est pas le MEDEF. Le dernier cadeau aux patrons, sur le coût du travail, qui n'est pas, comme nous le savons, le plus élévé en europe va pénaliser les gens qui payent la GSG ! Certes les classes moyennes ont encore un peu de gras mais si ça continue elles vont se retrouver plumées, et le peu de relance encore possible va se trouver plombé. Vive le déficit structurel ! Le gouvermement Hollande ne se contente pas de mentir, il a opéré un virage à droite toute et toutes les décorations de façade quant au traitement de la délinquance dans les quartiers, le mariage des homosexuels(même si c'est important), réduction du train de vie de l'Etat, etc, tout cela sert à masquer l'important virage à droite qu'il est en train d'opérer. Sarkhozy est parti mais il a laissé en place ses traces et sa façon de faire. Honte à ce gouvermement qui lui emboîte pas en prétendant faire le contraire. C'est le dogme libéral en cause.
Sigamos la...
Le Venezuela a certes la manne pétrolière mais celle-ci est leur survie, sans ce don du ciel (ou configuration géologique) ce pays ne vaudrait rien. En comparaison la France ne vaut rien sans le nucléaire... Tout est relatif disait Bébert !
Notre potentiel croissance est bien plus important que nos rêves les plus fous. Nous passons du stade "extrême gauche qui demande l'impossible" au statut d'alternative possible de gauche,c'est un pas de géant. Le FdG doit rester le fer de lance de cette prise de conscience citoyenne, il assure et permet l'expression de toutes les sensibilités qui le composent, il est l'outil pour mobiliser nos forces sur ce qui nous réunit " l'Humain d'abord ". Pas question de se priver de cette richesse qui évite toute discorde : nous sommes condamnes a réussir tous ensembles. Ceux qui veulent nous rejoindre sur notre programme peuvent adhérer au parti qui correspond le mieux a sa sensibilité, le spectre est large non ? Sans compter tous ceux et toutes celles qui ne veulent pas s'encarter et qui sont autant au charbon que les autres dans leur vies. C'est ce tout qui forme le FdG. Arrêtons le rêve du gros parti, on sait ou ça mène, si c'est pour finir comme le PS, ça n'en vaut pas la peine. Notre but étant une constituante et une 6 eme tant attendue, je pense que sans cumul des mandats, tout le monde pourra s'exprimer et défendre ses propositions sereinement, la chose politique sera rendue a tous et de fait intéressera et impliquera tout le monde.
JL a bien raison de faire remarquer que les débats sur le budget vont être un sacre déclencheur de conscience, on peut faire confiance a notre petit groupe pour donner de la voix. Les Députes vont être "dépites" de se voir concrètement ravir une partie de leurs prérogatives. Quand un premier ministre en arrive a mentir a la nation depuis la tribune de notre assemblée nationale, je pense qu'il nous faut être prêt des maintenant.
Contrairement a l'avis d'un posteur plus haut, l'Amérique du sud n'est pas loin de nous, bien au contraire, elle est en première ligne du combat que nous menons ici, a la différence qu'elle a déjà pris le chemin d'une répartition plus juste des richesse pour le bien de tous, et ce, aux portes même du dieu fric et du chacun pour soi, c'est donc un peu de nous même qui se bat dans cette partie du monde...
Leur victoire est la notre, leur défaite signifierait le retour des injustices et de la misère, notre soutient nous donne aussi l'échelle de cette guerre, elle est mondiale, ne restons pas seulement a notre niveau européen ce serait une erreur.
Les coups vont pleuvoir sur eux comme sur nous, on le sait, on est Prets, et on a vu le 30 que nous sommes capables de réunir malgré le timing ultra serre 100.000 citoyens, sans compter tous ceux qui pour des raisons matérielles n'ont pas pu en être : rien que ça montre notre force, ça fait flancher certaines certitudes non ? Cette démonstration de force, pas un de nos adversaire ne pourrait la réaliser aujourd'hui.
Le message est passe : nous avons marque un énorme point, notre capacité de mobiliser en nombre et en force en si peu de temps les a tétanises. Nous ne sommes plus des "groupies" mais des citoyens conscients, libres,éduques, très nombreux et détermines.
"le peuple uni jamais ne sera vaincu "
"Le problème de la politique chaviste en matière économique c'est la volonté de pérenniser la monoculture industrielle (production et exportation de pétrole) qui fut un choix de ses prédécesseurs et d'oublier que le développement économique et social équilibré du Vénézuela, permettant à la fois l'indépendance sur le plan alimentaire et la souveraineté en matière économique, passe et passera inéluctablement par la diversification économique tant agricole qu'industrielle et la commercialisation multipolaire." Sonia Bastille 21 :59
Je ne suis pas sûr que ce soit exactement comme cela. Il est indéniable que la "rente" pétrolière a été et est stratégique et vitale pour le financement des divers plans de lutte contre la pauvreté (les "misiones"). Quant à l'indépendance alimentaire, le Venezuela revient de très loin, et les choses sont en très bonne voie (autosuffisance dans la production de certaines huiles alimentaires par exemple). Voir ici des articles fouillés qui détonnent avec les caricatures que l'on peut voir ailleurs.
Et à fg13 qui "demande d'atterrir" c'est bien en regardant comment ces pays qui ont subi la crise financière et de la dette 20 ans avant nous, qui supportent régulièrement les outrances (et le mot est faible) et la désinformation d'une presse totalement inféodée aux puissances de l'argent et de l'oligarchie (si vous saviez les s...ries immondes qui courent sur le net au Venezuela actuellement: la mort imminente de Chavez, le positionnement de navires de guerre américains au large des côtes vénézuéliennes, etc...) qu'on "atterrit": le capitalisme utilise les mêmes armes partout dans le monde et s'intéresser à la façon qu'ont des pays comme le Venezuela, l'Equateur, l'Argentine ou la Bolivie de résister c'est se nourrir de cette résistance et entretenir la flamme de l'espoir sans lequel toute lutte ici et maintenant est vaine.
Je partage totalement la tonalité de tes interventions face aux reniements de François Hollande et du premier ministre concernant le TSCG qui n'a pas été renégocié et dont le PS refuse un référendum.
Par ailleurs comment pouvons nous accepter que l'on puisse faire les poches des retraités au nom de l'équité alors que se préparent des exonérations patronales à hauteur de 40 milliards d'euros sous prétexte de compétitivité.
S'il s'agit là des résultats de la danse du ventre d'une dizaines de ministres lors des assises du Medef, celà pourrait porter à sourire, sauf que dans la foulée c'est le patronat qui reste aux commandes du pays. En ce sens les salariés de Citroên, Fralib, Pétroplus, Doux, Arcélor et j'en passe apprécieront à sa juste valeur l'illusionniste Arnaud Montebourg, qui dépourvu de volontée politique gouvernementale s'avère être véritable moulin à vent qui n'a de productif que le nom.
Décidément, il faut bien constater que le gouvernement à de gauche que le nom et qu'il va falloir batailler encore et toujours pour plus de justice. Voilà où mêne le vote utile. Dans le mur.
La tribune du Monde publié mardi contre le traité a été amputée de 2 passages. L'intégralité du texte sur l'humanite.fr, daté du 3 octobre.
C'est vrai, le cortège était impressionant ! Venant de province, nous devions prendre le train assez tôt pour repartir et nous avons été soufflés de voir que la manif se poursuivait alors même que nous patientions sur le quai d'Austerlitz après être revenu en métro depuis la place d'Italie.
J'ai eu l'amère surprise hier soir de voir que mon père croyait que cette manifestation du 30 n'avait pas encore eu lieu. "C'est pour quand?" M'a-t-il demandé... Il n'en avais pas entendu parlé, sans doutes n'avait-il pas regardé le 20h ce soir-là, ou alors juste les premiers titres, les plus importants, le président qui se déplace là où il ne sert qu'à faire du spectacle, avant d'annoncer le lendemain qu'ils font bien du spectacle à l'image de leurs prédécesseurs...
Il n'a pas su. Beaucoup n'ont même pas entendu parler de cette manifestation.
J'ai tout de même eu la satisfaction d'en parler à ma famille pour dénoncer ce traité (pas difficile qu'ils soient contre, il suffit d'en connaitre le contenu, d'où ma jubilation quand j'ai pu lire "A Gauche" et le faire circuler), et entendre quelques étudiants de ma FAC s’interroger sur ce qu'est le TSCG en voyant l'article dans le Ouest France sur cette manifestation.
Pas un échec loin s'en faut, pour ce qui est du succès, c'est hélas assez mitigé. Déjà j'entends les médias reprendre en boucle les menaces honteuses du premier ministre (et de nouveaux mensonges de sa part) et faire leurs propres chroniques sur "pourquoi c'est inévitable" et "de toutes façons tout le monde en veut sans savoir ce que c'est et c'est bien ainsi".
Après la lecture de votre billet, il m'est resté la sensation qu'il faudrait que les peuples qui se battent comme nous le faisons au FdG, trouvent un terrain, un moyen de se serrer les coudes, ouvertement.
Je pense que le travail que nous continuons va aller dans ce sens, ne serait-ce que par fraternité, par nos ennemis communs en Europe ou en Amérique du Sud. Nous, peuples, nous avons en commun le même ennemi, subissons les mêmes mensonges, le même mépris. Nous avons toutes les raisons de nous épauler, de nous allier ouvertement. Puisque la finance n'a pas de patrie, nous les peuples nous en avons plusieurs, la fraternité, l'Humanité, la conscience que ce qui est bon pour tous est bon pour nous ! Aujourd'hui nous n'avons plus de choix, il va falloir passer à l'action afin de sauver nos patries car un pays c'est son peuple et seulement lui.
J'en profite pour ajouter que la "Haute Finance" est constituée de voleurs du moyen d'échange qu'est l'argent, ils ne sont pas riches, ils font de la rétention de biens, ils se montrent contre productifs et malveillants, empêcher l'argent de circuler est un moyen de privé l'Humanité de moyens d'échanges, (la preuve, ils préfèrent la bourse qui ne crée rien de concret pour l'Humain). Ce sont de dangereux criminels qui devraient être mis au banc de l'Humanité à vie. Sinon qu'on m'explique le ressort qui les anime autre que la haine des autres, la folie ou la certitude d'être des dieux. Avec un peu d'Haldol dans leur champagne ça devrait s'arranger.
Je me doute que vous me trouviez excessive, mais pourquoi tourner autour du pot quand on voit ce qui passe.
"On marche sur la tête" me dise les gens. heu, oui c'est ça, c'est exactement ça !
Après les économistes qui s'inquiètent ouvertement devant ce traité, à quand les psychiatres ?
Le peuple aura toujours raison, mais quand ?
Bonjour,
Je profite de ce message pour vous remercier de vos billets toujours éclairant sur les enjeux géopolitiques des décisions soit disant "techniques" de nos eurocrates libéraux. je voudrais aussi vous remercier de remettre au centre du débat politique la vocation universaliste de la révolution française.
J’aimerai que vous nous éclairiez dans un de vos prochain billet sur le rapport sur le futur de l’Europe qui viens d'être publié par un groupe de 11 pays de l'UE. Je vous en remercie par avance.
On ne lâche rien.
Pour en revenir au traitement de notre manifestation par Libération, effectivement l'article de Lilian Alemagna était fielleux à souhait, mais bon la réaction d'une des manifestante «Je m’attendais à ce qu'Hollande soit mou, mais pas aussi mou !» dans l'article sur la manifestation m'a fait mourir de rire !
Et oui Jean-luc, il va falloir se faire à l'évidence: 95% des Journalistes de ce pays est acquis aux idées du libéralisme (nèo ou social) et ne voient dans leur carrière que la recherche du sensationnel plutot que la vérité. Néanmoins il va falloir faire avec mais surtout continuer à diffuser nos idées sans compter sur la grande majorité des médias. A la lutte camarades !