06oct 12
Après ma participation en soutien à la manifestation syndicale du 9 octobre à Paris, je m’envole mardi soir pour l’Argentine puis l’Uruguay à l’invitation de la présidence argentine. Je vais donc être absent de France pendant plusieurs jours. Ce n’est pas très reposant mais ça me permet aussi une pause dans la frénésie de l’activité quotidienne. J’y aspire comme chaque fois que je tiens le devant de la tranchée trop longtemps. Depuis la mi-août j’ai été emporté dans un rythme qu’il est temps de ralentir. La tranchée sera tenue, je le sais. La distance n’est plus un obstacle à la présence, vous aurez l’occasion de le vérifier. Ce voyage entre aussi dans la préparation de la tenue du Forum Mondial de la révolution citoyenne. J’y travaille ferme pendant la seule année où je ne suis pas avalé par les campagnes électorales. Le président équatorien, Rafael Correa, en suit personnellement la mise en place et il accueillera à Quito en avril prochain la première session de ce forum mondial. Je vais donc présenter l’idée partout où l’on m’invite.
Je reviens sur le débat à propos du traité européen. C’est long mais c’est de l’argumentaire à ré-utiliser sans modération et sans droits d’auteur. Vous êtes au courant ? « Le Monde » décide de me faire une grosse guerre du fait de mon conflit politique avec Paulo Paranagua l’un des « journalistes » le plus grossièrement militant de la place.
Du coup, c’est un post très long. Mais c’est le genre de ce blog encore pour quelques temps. Ça me donne l’occasion d’une nouvelle organisation de ma page d’accueil dont je vous fais juge. Ça se présente comme trois billets au lieu d’un mais le compteur est unique et l’accès aux commentaires également.
Une première et une nouvelle somme toute assez consternante quand même : le gouvernement s’est couché devant « les pigeons ». Quelle puissance que celle de l’argent ! Il a suffi de cinq jours pour faire éclater l’incurie d’un bricolage fiscal de plus. Dommage que les ouvrières de Sodimédical ne soient que des femmes sans fortune. Trente deux décisions de justice favorables n’ont pas suffit à les sortir d’affaire. Et le gouvernement n’a strictement rien fait pour elles. Les pigeons du jour ne sont pas ceux qu’on croit. !
L'Europe maltraitée. Ayrault en apnée.
Le gouvernement a choisi de brutaliser le Parlement sur le traité budgétaire européen. Il a déclenché la procédure d'urgence qui annule la navette entre les deux assemblées. Rien ne justifie une telle précipitation. Si ce n'est l'incapacité du gouvernement à argumenter sur le Traité. L'Assemblée nationale votera mardi 9 octobre. L'examen du projet de loi au Sénat doit commencer moins de deux heures après le vote de l'Assemblée. Et le vote au Sénat est prévu pour vendredi 12 après-midi. C'est-à-dire que le Sénat débattra moins de 48h sur ce texte. Le coup de force ne s'arrête pas là. A l'Assemblée, c'est du grand n'importe quoi. La règle d'or prévue par le traité sera intégrée à une loi organique. Mais les députés vont commencer le débat sur la loi organique dès lundi, c'est-à-dire avant d'avoir voté le traité qui la rend nécessaire ! Cette bousculade en dit long. Le gouvernement est très mal à l'aise. On le comprend. En ouverture du débat à l'Assemblée le 2 octobre, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.
Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines. Ainsi, la vérité est dite. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée.
Les socialistes ne brillent pas d’imagination pour dissimuler leur piteux ralliement au traité Sarkozy. Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée : « On peut toujours se livrer à je ne sais quelle exégèse ou ergoter à l’infini. Pour ma part, je dirai d’emblée que ces textes ont changé de nature du fait même de leur insertion dans un paquet européen plus large. En ce sens, ils n’ont rien à voir avec ce qui était proposé par la précédente majorité. » Ou encore : « Les interprétations d’un texte peuvent être multiples. La politique que vous avez menée pendant cinq ans et celle que vous vous apprêtiez à appliquer sous les auspices de ce traité sont totalement contraires à ce que nous voulons mettre en œuvre ». Alors pourquoi voter le même texte ? C'est absurde ! Il faut dire qu'après tant de tangages, les socialistes hésitent encore entre deux stratégies contradictoires. La première consiste à dire que le traité n'est pas si important, qu'il ne change pas grand-chose. Le même Bruno Le Roux a ainsi déclaré qu'il ne mérite « ni excès d'honneur, ni indignité ». Mais dans le même temps, le PS s'affole et dramatise le débat jusqu'au ridicule. Ainsi Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, a cru voir arriver l'apocalypse : « Ne pas ratifier ce traité serait un désastre pour notre pays, cela provoquerait une implosion de la zone euro, sonnerait le glas de la monnaie unique et, par contrecoup, ferait sombrer l’Union européenne ». Diantre ! Rien que ça. Mais alors comment la même Elisabeth Guigou peut-elle affirmer quelques minutes plus tard que « le traité budgétaire n’est pas une innovation » et que « la portée du traité budgétaire ne doit pas être surestimée » ? Il faudrait savoir !
Pour notre part, nous savons. Les députés Front de Gauche l’ont expliqué à la tribune. Nous sommes radicalement opposés au traité et la logique d'austérité qu'il contient. Donc nous votons contre. Ceux qui sont pour l’austérité et l’Europe libérale votent pour. Il n’y pas d’entre-deux à gauche. En effet, dans la discussion générale, Marc Dolez a démontré en quoi ce traité et l'austérité sont absolument incompatibles avec une politique de progrès social. Il a aussi rigoureusement démonté le "rideau de fumée" que constitue le pacte de croissance en mettant en lumière sa dimension ultralibérale. En effet, ce pacte de croissance prône la libéralisation accrue des secteurs des transports et de l'énergie. Et c'est avec ce pacte que François Hollande et Jean-Marc Ayrault veulent camoufler leur renoncement ! Les députés Front de Gauche ont utilisé toutes les armes à leur disposition y compris les motions de procédure. Ainsi, ils ont déposé une motion de rejet préalable du traité. Elle a été rejetée par tous les autres groupes. Tous, y compris le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts. Ce groupe s'apprête pourtant à rejeter le traité. Mais il rejette aussi la motion qui rejette le traité. Un entortillage du cerveau est à craindre !
J'en profite pour signaler qu'au Sénat, la présidente du groupe Front de Gauche a écrit aux autres parlementaires de gauche pour leur demander de signer la motion référendaire qu'elle a rédigée. En effet, pour que cette motion puisse être débattue en séance publique, il faut trente signataires. Notre groupe en compte vingt. L'exigence du référendum peut rassembler au-delà. En tout cas, ceux qui ont dit vouloir voter contre le traité ont l'occasion d'aller au bout de leur logique. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Vincent Placé. Ils sont contre le traité. Sont-ils prêts à demander un référendum ? Nous avons porté cette question du référendum dans le débat à l'Assemblée. Le gouvernement a fait preuve d'une grossière mauvaise foi. Ainsi, Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes a cru bon d'expliquer qu'il n'y avait pas besoin de référendum parce que « une grande consultation populaire a eu lieu qui a conduit les Français à se prononcer pour un Président de la République et pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale ». Il lui reste à se souvenir que dans cette élection, les Français ont écarté celui qui avait signé le traité en débat ! Quant à Jean-Marc Ayrault, voici ce qu'il a répondu à notre interpellation : « Alain Bocquet a demandé, au nom du groupe GDR, la tenue d’un référendum. Il y en a déjà eu deux sur l’Europe, mais à chaque fois, il était question d’un transfert de souveraineté. On peut parfaitement défendre, et cela a été mon cas, que le vote populaire soit nécessaire dans ces circonstances. Si nous devions demain discuter – il a été question tout à l’heure des propositions allemandes – d’un nouveau traité impliquant des transferts importants de responsabilités et de souveraineté, à l’évidence, et même en Allemagne où on ne le pratique pas régulièrement, un référendum serait nécessaire ». C'est grotesque ! En 2008 le traité contenait un transfert de souveraineté et Ayrault a voté pour changer la constitution pour que cela soit compatible. Au moment où il a déposé sa motion référendaire le texte ne comportait plus de difficulté sur ce point. Bref, Ayrault était pour un référendum en 2008. Il sera pour un référendum la prochaine fois. Mais pas aujourd'hui ! Voila ce que vaut la "constance" et la "cohérence" de Ayrault qui sur France 2 le 27 septembre déclarait contre moi : « Je préfère la constance plutôt que les coups politiques ».
En fait, le PS n'arrive pas à convaincre. Il en est réduit à faire appel à la discipline. Ainsi, Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée a adressé une lettre très sèche à tous les députés socialistes. Voici ce qu'il écrit : « Je tiens à te rappeler que l'article 17 de notre Règlement prévoit que l'unité de vote est la règle. Les questions qui engagent le groupe sont librement débattues mais une fois la position du Groupe arrêtée, la discipline de vote et d'expression est une règle impérative. » Erreur monsieur le président, le mandat impératif n’existe pas en République et ceux qui font pression peuvent être lourdement condamnés en justice pour cela.
Ayrault va donc faire voter ce traité avec l'appui de la droite. Depuis des semaines, ses principaux dirigeants affirment qu'ils voteront le traité budgétaire. Mes camarades de la Télé de gauche ont compilé en vidéo plusieurs de leurs prises de positions. On les comprend, c'est leur traité, celui signé par leurs chefs Merkel et Sarkozy. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Valéry Giscard d'Estaing sur Europe 1 le 2 octobre : « Il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même texte ». Giscard d'Estaing est ensuite complètement sorti de son devoir de réserve de membre du Conseil constitutionnel pour défendre le traité. Tous les chefs de l'UMP l'ont répété en cœur. Ce traité leur convient parfaitement. Jean-Louis Borloo a ainsi proprement ridiculisé Jean-Marc Ayrault et la soi-disant renégociation du traité à la tribune de l'Assemblée. Il a aussi déclaré à l'adresse du Premier ministre : « Vous allez avec ardeur défendre ce traité paraphé par le président Nicolas Sarkozy. Je rappellerai tout de même ce que vous écriviez le 22 février sur votre blog, où vous dénonciez "le carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro" ». Avant lui, Christian Jacob, président du groupe UMP, s'en était donné à cœur joie : « Monsieur le Premier ministre, vous pouvez, sur ce sujet, compter sur le vote du groupe UMP, favorable au traité lui-même et favorable à la règle d’or. Nous le ferons car nous assumons les choix de Nicolas Sarkozy et les choix de la majorité d’hier ». Puis, il a énuméré la longue liste des prises de positions socialistes contre la règle d'or pendant la campagne électorale en commençant par François Hollande : « Souvenez-vous de ses tirades : "Moi, Président, je renégocierai le traité budgétaire". Ou encore, le "Pas une voix socialiste n’ira à la règle d’or". (…) Et puis, il y a vous-même, monsieur Ayrault, le 21 février, à cette place comme président du principal groupe d’opposition, qui déclariez : "Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or." Voyez où vous en êtes, monsieur le Premier ministre… Les plus incisifs diront que vous vous êtes renié ; les plus réalistes, que vous avez avalé de belles couleuvres. La réalité, c’est simplement que le Président de la République et votre gouvernement ont accepté une politique et un traité sans en changer une seule virgule. Il n’y a aucune nouvelle perspective, et vous vous bornez à défendre celles voulues, initiées et décidées par Nicolas Sarkozy ! »
La droite va voter un traité de droite, c'est normal. Ce qui est anormal c'est que Jean-Marc Ayrault vienne au secours de l'UMP. Il permet à l'UMP de se rassembler alors qu'elle se déchire sur son futur président. Il permet à l'UMP de faire voter son traité comme si elle avait gagné l'élection. La droite compte profiter de la situation à fond. Ainsi, après les présidents de groupes, ce sont ses comptables de choc qui sont intervenus. Ils ont exigé une application très stricte de la règle d'or. Ainsi, Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée : « L’article 3 du traité est extrêmement contraignant. Il prévoit des mécanismes de correction automatique des écarts de trajectoire. Il va falloir décliner l’article en droit interne. La décision du Conseil constitutionnel du 9 août dernier a proposé deux options : la révision de la Constitution ou une loi organique. Vous avez choisi cette dernière, c’est votre droit, mais j’ai été très surpris des propos tenus par Pierre Moscovici, la semaine dernière : s’adressant, de façon peut-être un peu subliminale, aux membres de la majorité qui ont des doutes, il leur a expliqué benoîtement que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agira que d’une loi organique, que ce ne sera pas dans la Constitution et qu’on va donc pouvoir contourner les règles prévues. Sa présentation était vraiment un déni de vérité parce que, loi organique ou pas, l’article 3 du traité est extrêmement rigoureux. C’est d’ailleurs une bonne chose. (…) C’est donc vraiment une illusion que de présenter la déclinaison en droit national à travers une loi organique comme une manière d’affadir la rédaction de l’article 3 et les contraintes qu’il introduit". Puis, le député Charles Amédée du Buisson de Courson : "La vérité est donc la suivante : que les règles qui figurent dans les articles 3 et 4 du traité soient intégrées dans la Constitution ou dans la loi organique, elles s’appliquent aux lois de programmation des finances publiques comme aux lois de finances et aux lois de financement de la sécurité sociale. Le mensonge du candidat François Hollande a été de faire croire que la règle d’or ne s’appliquerait pas si elle n’était pas intégrée dans la Constitution. C’est tout à fait inexact ». Dans leur délire anti-dépenses publiques, ces libéraux ont reçu le soutien de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. Enfermée dans une position ultranationaliste, elle a aussi défendu l'austérité en répétant les arguments faux et dogmatiques des ultra-libéraux : « Bien sûr, il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. Je me considère d’autant plus fondée à le dire que c’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ».
En fait, le débat sur le traité européen se joue à présent dans les assemblées parlementaires où nos élus sont très actifs. Je n’ai pas besoin de faire le doublon. On pourrait même me le reprocher. D’une façon générale, après le succès de la manifestation du 30 septembre et les revigorantes vagues de haine aveuglée que cela me vaut, je crois qu’il faut laisser se mettre en place la nouvelle donne. D’après moi elle va se placer sous l’autorité de la force de premier rang qu’est le mouvement social. J’ai déjà dit comment selon moi, pan par pan, toute la société va être traversée par la prise de conscience des dégâts de l’austérité. Rien ne sert de s’imaginer accélérer ce processus. Au contraire il faut qu’il diffuse bien dans les consciences. Et notre force politique doit accompagner le mouvement au rythme de celui-ci en explorant et éclairant les chemins de passage. La discussion du budget et de la loi de financement de la sécurité sociale va être le moment d’une nouvelle bascule de la situation. « En l’état » comme l’ont dit Pierre Laurent et Christian Picquet, je crois que nos députés et sénateurs ne la voteront pas. Mais je n’ai pas encore de certitudes sur le sujet. Je ne vois pas l’intérêt d’aller plus vite que la musique. Pour l’instant nous en sommes au chapitre fondamental, celui du traité européen. Ce débat doit vivre sa vie jusqu’au bout et nous devons nous comporter tout le long comme des citoyens qui donnent sa chance en permanence au débat et à la démocratie. Le faire c’est souligner le contraste avec les brutalités de Ayrault et la violence unilatérale des médias de l’ordre établi. Pourquoi ? Parce que nous préparons l’avenir, celui de nos propres gouvernements qui agiront en cherchant continuellement à provoquer des débats les plus larges pour polariser la société. Et parce qu’à chaque étape, des milliers de gens apprennent et se forment une opinion construite. Le pitoyable numéro de Jean-Marc Ayrault à la tribune de l’Assemblée pour présenter le traité a été vu par des milliers de gens. Il a fait autant pour nous que bien des tracts. Les moqueries humiliantes de la droite ont fait voler en éclats la pauvre ligne de défense du gouvernement. Elle consistait à vouloir faire croire à un texte « renégocié ». Comment on-t-ils pu croire que cela tiendrait ? Le flot de paroles creuses avec lesquelles le Premier ministre a interminablement fini son discours a fini de clouer au sol la défense du texte. « Libération », qui n’est pas le pire journal anti-gouvernemental, titre que le débat du traité a été « mal traité ». Le reste de l’analyse est à l’avenant. Qui peut les contredire au PS ? Personne. D’ailleurs personne ne le fait. « Le Monde » révèle que François Hollande compte qu’une fois sorti du débat sur le traité tout sera plus simple pour lui. C’est dire le degré d’aveuglement qui le frappe.
La vérité est que le débat européen était le plus mauvais moment pour nous. Le risque était immense que le texte passe en silence et que nous soyons isolés. Le risque était que nous ne parvenions pas à ouvrir la brèche du débat. La manifestation du 30, dans tous ses aspects, a réglé cette difficulté. A présent, c’est au mouvement social lui-même que le gouvernement va être confronté du fait du budget et de la douche froide qui se prépare avec la conférence sociale. C’est une plus rude et puissante réalité. D’autant qu’elle est fécondée par notre propre renforcement dans la période.
Cette fin de semaine, dans les localités vont avoir lieu les manifestations et actions voulues et organisées par les comités unitaires contre le traité. La FSU qui avait insisté à juste titre pour que des mobilisations locales soient possibles va jouer un rôle de maillage du terrain qu’aucune organisation politique n’est capable de tenir au même niveau d’intensité qu’elle. Ces actions incluront l’interpellation des parlementaires. C’est décisif. Lisez ce petit témoignage pris dans les commentaires de mon blog pour mieux comprendre comment une opinion de résistance se construit, de façon certes moléculaire, mais si bien enracinée du moment qu’on se met en mouvement. « Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau, et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire « non » au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir. Mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens ! Ça y est ! Ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES. Dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait ! Voilà le travail et les retombés de notre manif. Il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote (…) Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblements devant leur permanence ! Non le peuple n'oubliera pas ! »
Cette interpellation des élus est décisive. Elle leur permet de les sortir de l’ambiance ouatée dans laquelle ils vivent d’ordinaire. A gauche, tous les parlementaires qui voteront contre le traité s’inscriront dans une logique positive de préparation de l’avenir. Car, bien sûr, tout ce qui est prévu par les partisans du traité échouera. Le chômage et les déficits vont augmenter. Ayrault va s’user plus vite que la savonnette à laquelle il essaie de ressembler. C’est déjà bien engagé. « Le Nouvel Observateur » a déjà tourné la page. Euro-RSCG, la fameuse agence de communication, est en plein branle-bas de combat. Manuel Valls est l’homme fort qui monte dans cette mouvance là. Ce n’est pas un artefact. Il épouse la décadence sécuritaire de son temps. Les autres ne sont que des variantes d’un même credo sec et absurde : « Pas plus de 3% de déficit ». Ils sont l’austérité. Lui est ailleurs. Mais cette ascension creuse le gouffre qui va séparer les sociaux-libéraux de notre gauche. Je ne m’en réjouis pas. Je le constate. Et je mesure les dégâts. La glissade des socialistes vers l’idéologie sécuritaire valide les pires maladies de l’esprit public. Elle rend notre tâche plus difficile.
Voyager pour apprendre et penser
Je pars donc une nouvelle fois pour l’Amérique du sud. J’avais accepté il y a déjà quelque temps une invitation à participer à un colloque sur la modernité et le monde multipolaire dont les principaux invités sont des intellectuels influents notamment dans notre gauche. L’occasion était trop belle d’en faire la connaissance personnelle en même temps que de m’obliger à un travail intellectuel plus sophistiqué que les rudes empoignades dont je suis le protagoniste. Mais il y a davantage aussi. Je compte utiliser mon séjour pour approfondir ma connaissance de la nouvelle loi argentine contre la concentration des médias et pour favoriser le pluralisme.
Une loi de même inspiration se joue aussi en Equateur et la plupart des régimes de la révolution citoyenne cherchent tous à régler par le haut la crise de l’uniformité médiatique que nous subissons nous aussi sans vouloir l’admettre ni même en débattre. Je pense faire provision d’exemples concrets et d’inspiration. De là je ferai le saut en Uruguay où je vais me faire enseigner par les amis du « Frente Amplio » les méthodes et l’organisation qui permet à cette gauche-là de réunir des sociaux-démocrates aux anciens Tupamaros en passant par les trotskistes et les communistes dans un même cadre politique depuis tant d’années. Et cela en parvenant à sélectionner en commun ses candidats à toutes les élections. Et de les gagner notamment deux fois de suite à l’élection présidentielle. Je n’en dis pas davantage pour l’instant. Cela me permet de vous dire que je suis solidaire de toutes les formes de la révolution démocratique en Amérique du sud et pas seulement de mes camarades vénézuéliens. Et qu’il y a apprendre dans chacune d’entre elle en tenant compte de leur points communs en dépit de leur diversité. Ces points communs passent par des lignes de fractures de la société qui sont aussi présentes chez nous, sous nos yeux.
Les nouvelles de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle au Vénézuela signalent un climat très tendu. Jeudi, Chavez a réuni des masses immenses à Caracas. Le candidat commun de la droite de l’extrême-droite et des socialistes est lui aussi très actif. Les sondages placent toujours Chavez en tête. Mais les indices de tentatives de coup de force se multiplient. On parle ici d'un écart final d'environ 5 points. Certains scénarios évoquent moins de 5 points. Les anti-chavistes cultivent la diffusion d’une information selon laquelle l’écart serait encore plus faible. Cette insistance, dans ce contexte signifie une situation où la droite ne reconnaîtrait pas sa défaite et descendrait dans la rue pour déclencher des émeutes. Elles seraient, bien sûr, sans issue. Mais elles gâcheraient la victoire acquise et permettraient une hystérisation de la presse mondiale et des réseaux d’influence de l’empire. En fait le candidat réactionnaire, Capriles-Radonsky ne dit jamais explicitement qu'il reconnaîtra les résultats donnés par le Conseil national électoral. Il dit qu’il reconnaitra « ceux du peuple ». Une formule très ambigüe dont on comprend pourtant bien la finalité. Cela laisse entendre qu'ils sortiront dans la rue pour contester les résultats si Chavez gagne avec moins de 55 % des voix. D'ailleurs, la droite fait circuler un message en ville pour que ses militants sortent dimanche à partir de 16 heures pour fêter la victoire… avant la déclaration des résultats par le Conseil national électoral. Il n’y a pas de consigne concernant les nôtres. Les prochaines heures sont donc lourdes d’angoisse.
Le Monde veut me poursuivre en justice !
Le journal « Le Monde », sous la signature de Gilles Paris, me réserve un encadré sous le titre « Jean-Luc Mélenchon, le « Monde » et le Vénézuela ». Je choisis de le reproduire in extenso pour vous en rendre juge. « Co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon exècre la couverture que Le Monde consacre au Vénézuela du président Hugo Chavez et le fait savoir bruyamment. C'est son droit le plus strict. Pour M. Mélenchon, toute critique de l'expérience "bolivarienne", qu'il dépeint lui-même avec un sens assez limité de la nuance, ne peut relever que de l'ignorance, ou de la volonté de nuire.
C'est son point de vue. L'histoire prendra parti lorsque l'heure viendra du bilan définitif de l'ancien militaire à la tête de ce riche Etat pétrolier d'Amérique latine. Faut-il, pour autant, pour défendre M. Chavez, recourir à l'une de ses faiblesses, le goût immodéré de l'invective ? Telle est la ligne que semble se donner l'ancien candidat à l'élection présidentielle française. La fin, pourtant, ne justifie pas les moyens. Lorsque Jean-Luc Mélenchon en est réduit à diffamer publiquement, à plusieurs reprises, un journaliste du Monde, qu'il qualifie notamment de "terroriste repenti" et de "criminel repenti", il s'éloigne de la gravité qu'il revendique comme boussole de son action politique. Et piétine des principes que Le Monde, comme tout autre, entend voir respectés. »
« Le Monde » veut être le journal de référence de notre pays et de bien des manières il l’est en effet. Il doit donc en accepter les servitudes. Notamment il doit se refuser à ce qui est le propre d’un journal d’opinion, qui relève d’une autre légitimité, c’est-à-dire la répétition d’un angle exclusif à propos d’un sujet. Or les papiers du « Monde » sont tous, exclusivement critiques et même insultants souvent à l’égard du Vénézuela. Pas seulement critiques mais militants. Le dire ne signifie pas que je sois hostile à toute critique comme le prétend Gilles Paris. La différence, en toute hypothèse, est que je suis un militant engagé aux côtés de Chavez comme c’est bien mon droit et que rien ne m’oblige à produire des critiques contre lui pour que mon point de vue soit valide. Ce n’est pas le cas d’un journaliste, me semble –t-il. Quelqu’un peut-il proposer à ma lecture une seule ligne de Paulo Paranagua, le « journaliste » du « Monde », qui ne soit pas à charge sur le sujet ? Dès lors qu’il agit comme un militant peut-il se plaindre qu’il reçoive la réplique d’un militant qui ne se laisse pas impressionner par son arrogant usage de la qualité de journaliste ? Par contre, en dépit de mon soutien déterminé à Hugo Chavez je n’ai jamais caché les critiques que je fais à propos de ses relations avec Ahmadinejad, président de l’Iran, critiques dont on m’a dit que Fidel Castro les faisait aussi, ce que les lecteurs du Monde ne sauront jamais. Mais si j’ai, moi, un rapport critique à mes propres engagements si fermes qu’ils soient, tel n’est pas le cas de Paulo Paranagua. Ainsi un militant politique comme moi assume-t-il une position plus ouverte qu’un « journaliste » tel que monsieur Paulo Paranagua. « Le Monde » sait parfaitement quel genre de problème pose sa couverture de la situation au Vénézuela. Ceux qui ne le sauraient pas n’ont qu’à aller consulter dans les services concernés du journal.
Quant à moi, je répète ce que j’ai dit sans qu’on puisse me contredire : Paulo Paranagua a été membre d’une organisation dont les méthodes de combat incluaient le meurtre d’agent de police et de gardien de banque. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Il ne le dit pas parce que c’est vrai et qu’il le sait. Monsieur Paulo Paranagua a été emprisonné pour cela au régime de droit commun. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Cette seule situation, sans que j’ai besoin d’en ajouter davantage dans les détails dont je dispose, suffit à pouvoir caractériser, dans l’esprit de polémique qu’il a lui-même créé, de « terroriste repenti ». Car c’est une chose d’être un guérillero qui affronte des militaires et la police politique et une autre de s’engager dans des actions du type de celles qu’a mené le groupe dont a été membre monsieur Paulo Paranagua. Tout cela ne serait jamais venu sous ma plume tant de fois, et sans que le journal « Le Monde » ne réponde jamais, si monsieur Paranagua avait eu la pudeur d’éviter de faire la leçon à tous ses anciens camarades de l’époque en plus de ses autres méthodes bien connues en Amérique du sud sur l’art du journalisme tel qu’il le comprend. Car des hommes et des femmes que les circonstances ont conduit dans les impasses du terrorisme de l’ultra gauche en Amérique latine il y en a eu beaucoup. J’en ai connu et j’en connais encore quelques-uns. Je sais parfaitement faire la différence entre eux quand il y en a. Par exemple, je fais une différence fondamentale entre les nobles cœurs qui ont tiré au bazooka sur le convoi de Pinochet, ce que j’approuve, et ces personnes qui ont tirés sur des gardiens de banque ou des policiers dans la rue. Hier comme aujourd’hui je n’ai pas cessé un seul jour d’être politiquement et philosophiquement en opposition radicale à ce type de méthodes. La règle est à présent de considérer que la page est tournée même si elle ne tournera en fait jamais pour certains, soit qu’ils soient psychologiquement détruit par le remord de leurs actes, soit qu’ils en soient morts, soit que d’autres en aient été les victimes. Cette règle a son prix : personne ne fait la leçon aux autres, surtout pas ceux qui ont eu tort et dont les actes ont couté si cher à tout le monde !
Le journal « le Monde » est-il prêt à étendre sa mansuétude pour ces méthodes à d’autres conflits ? Je note que l’intransigeance, que je ne partage pas, qui s’applique à Cesare Batisti ne sévit pas contre Paulo Paranagua. Et si monsieur Gilles Paris pense éclairant de citer le président du Vénézuela comme « ancien militaire », pourquoi serait il interdit de citer monsieur Paranagua comme ancien « terroriste ». Si le mot choque, comment faut-il nommer le type d’activité auxquels il participait, dans ce groupe-là en particulier ? Dois-je l’appeler « noble guerrier à la retraite» ? Et si le médiateur du Monde considère son long dénigrement contre moi comme une médiation il ferait bien de préciser entre qui et qui il l’opère. Et pourquoi j’en suis exclu quoique lecteur assidu comme des milliers de gens qui lisent ce journal et ne supportent pas son engagement vulgaire et grossier dans l’antichavisme primaire et sa mansuétude à l’égard d’un « journaliste » qui se contente de recopier les argumentaires de la pire réaction. Gilles Paris pouvait rêver meilleur rôle que celui qui lui a été confié avec cette commande de circonstance pour un cas aussi glauque que celui de Paulo Paranagua. Je le dis avec gravité et parce que je sais parfaitement bien que « Le Monde » même quand je suis en désaccord absolu avec lui, ce qui est très souvent le cas en politique et en économie, n’est pas réductible aux obsessions d’un individu perdu d’honneur dans toute l’Amérique du sud de notre gauche, Paulo Paranagua.
A présent je lis dans « le Monde » qu’il est question d’engager des poursuites contre moi à ce sujet. C’est un acte militant du journal qui me consterne. Je ne souhaite pas ce conflit. Je ne le cherche pas. Mais s’il doit avoir lieu j’y suis prêt. Après tout, pourquoi pas ? Le bilan de Paulo Paranagua, sa vie, son œuvre, sa relation aux Amériques du sud, ses réseaux d’avant et d’à présent, son embauche au « Monde », tout cela peut intéresser beaucoup la jeune génération de militants qui apprendra ainsi beaucoup sur une époque, ses réseaux, ses permanences et ses déchéances. Et cela permettra de mieux comprendre comment fonctionnent certaines officines de la bonne conscience et leur indignation à géométrie variable devant certaines formes de combat politique.
Mais puisque je suis sur les méthodes et même sur les principes, comme dit Gilles Paris, comment ne pas revenir sur le traitement qu’ont eu à subir les cent vingt économistes qui se sont exprimés contre le traité européen au moment où ils ont transmis une tribune au journal « Le Monde ». Voici ce qu’en dit un des mes interlocuteurs dans ce groupe. « Le texte a été modifié, coupé, caviardé, sans nous prévenir. Je vous mets en pièce jointe le texte initial avec en rouge les coupures du « Monde » : quasiment tous les aspects propositionnels ont été virés pour en faire un texte de pure contestation. Ils ont aussi enlevé la référence aux prix Nobel d'économie : on voit donc bien que la manœuvre visait à limiter la crédibilité et la portée du texte. Alors que j'ai eu le rédac chef des pages « opinions » du « Monde » pendant le bouclage, il ne m'a jamais dit que le texte serait coupé ni qu'il était trop long. Nous avons découvert la version aménagée par Le Monde au moment de sa parution. Autre problème : les signatures du texte. C'est seulement au moment du bouclage qu'il nous a prévenus qu'il ne pourrait mettre que 6 signataires dans la version papier sur les 120, alors qu'il avait le texte depuis 10 jours. Nous nous attendions à en publier une trentaine et avions donc fait une liste de 30. Nous lui avons fait en urgence une liste de noms respectant au mieux les équilibres partisans et associatifs de notre tribune. Il m'a confirmé au téléphone qu'il respecterait cette liste. Résultat il met 11 noms, qu'il choisit lui-même sans respecter notre liste ! Il s'est notamment permis de retirer Frédéric Boccara (commission économie du PCF), alors que nous l'avions mis parmi les 4 premiers signataires. « Le Monde » devait mettre dans la version papier l'adresse du site web contenant les 120 signataires. Ils ne l'ont pas fait et n'ont pas mis non plus la liste sur le site web du Monde. » Voila un témoignage direct et vécu, non ? Si ce que j’ai dit du traitement de notre tribune pouvait faire croire au cas particulier, voilà qui montre une méthode généralisée. Les « principes », disiez-vous ?
@ Claude,
Je conviens que le mot employé était un peu fort, mais je continue à trouver le départ de Mélenchon inopportun.
Certes la consigne c'est "pas de consignes", mais ce mot d'ordre était celui qui nous a permis en Mai une floraison d'initiatives, de démarches dans lesquelles chacun d'entre nous ne devait pas se sentir lié aux états-majors, mais a pris toute sa place de citoyen responsable. Néanmoins nous savons très bien que le "spontanéisme" n'est pas une attitude politique très efficace, même avec les gazouillis des téléphones portables, les initiatives individuelles ne finissent pas par faire des masses conscientes et en lutte, sans travail de fond, organisation et répartition des tâches. Or, pour ce travail nous avons des dirigeants, des cadres, des élus. Ceux-ci ont un point de vue, une capacité d'agir et de le faire savoir, une capacité de mobiliser sans commune mesure avec celle de chacun d'entre nous et nous pouvons tout de même évaluer et donner notre avis sur leurs actions. Alors oui, je ne comprends pas que puisque le TSCG n'est pas encore voté les dirigeants du PG soient tous à la queue leu leu partis depuis quelques semaines en Amérique latine. Cela m'effare et l'argumentation de ce billet ne me convainc pas.
A l'Assemblée nationale nos élus PCF, FdG vont mener une bataille parlementaire, de motions, leur parole doit porter, pour cela il faut aussi qu'elle soit relayée, par toutes les forces disponibles. Dimanche dernier nous avons fait notre rollet mais les choses ne sont pas terminées sur ce point fondamental. Si ceux dont la parole porte à l'extérieur des assemblées (où nous sommes d'ailleurs si peu nombreux après l'échec des législatives) sont absents, si notre candidat, qui sait parler comme personne, alors qu'il a fait l'analyse de la catastrophe que sera pour les travailleurs et les citoyens français ce TSCG, n'est pas là pour dire, hurler, propager notre indignation, en appui à ceux qui vont parler en tant qu'élus, alors oui, je continue à trouver cela inopportun et pas adapté à la gravité de l'heure.
Caramba encore raté... pour l'opposition à Chavez ! Chavez réélu à 54,43% contre 44,47 à son opposant.
Bon voyage à notre non pigeon mais quand même voyageur qu'on a pu écouter ce soir à l'Usine lors de la soirée consacrée à l'élection présidentielle au Venezuela.
Et qui sera là pour la manifestation pour l'emploi et l'industrie de ce mardi 9 octobre (pour ceux qui s'inquiètent de son absence).
Aargh quelle attente interminable mais quel soulagement! Pourvu qu'il n'y ait pas de coup fourré après ça. Bon voyage en argentine. Adelante !
Malgré le matraquage médiatique étasunien et bankstérien, la révolution socialiste se poursuit sans ternir depuis 1999 au Venezuela. Avant que nos compatriotes français comprennent que les moutons tondus ce ne sont pas les autres, les banksters auront fini d'engloutir le peu qu'il leur reste de démocratie.
Ouf ! Avec une réelection à plus de 54% des voix, la droite va devoir digérer sa défaite.
Je vis en Argentine et pendant une bonne partie de la soirée la plupart des chaînes de télévision aux mains de l'oligarchie commençaient à pronostiquer une probable défaite de Chavez et déjà certains se préparaient à un "cacerolazo" monstre vitaminé par la victoire de Capriles ! C'est loupé ! Bienvenue à Jean-Luc mercredi.
Si ! La lucha sigue,che, y no para !
Chavez réélu !
Vive la révolution citoyenne !
C'est un grand jour pour la Révolution citoyenne mondiale.
Adelante companeros !
Levée de bonne heure, mon premier réflexe a été d'écouter les infos,car je veux connaître les résultats au Vénézula. Un grand soulagement et une grande joie m'envahit, je vais pouvoir partir le coeur léger.
Une pensée pour vous Mr Mélenchon et surtout à Hugo Chavez et à tous ceux qui ont oeuvré pour cette expérience historique perdure. Une pensée égalemnt à tous ceux qui ce sont donné tant de mal pour salir cette révolution, avec une palme spéciale à cette dame Rénée Fr ? Je ne me souviens plus de son mon et je n'en fou, tant son passage sur France Culture m'a levé le coeur. Elle était pathétique et ses mimiques en disaient long sur son mépris. Une pensée également au "journaliste" du Monde. Je sais ça ne se fait pas, mais moi cela me fait du bien.
Protitez bien de votre séjour au Brésil et revenez nous encore plus prolifite car nous avons besoin de cette nourriture de l'âme et de belles choses qui nous aident à lutter et à rêver.
Congratulations enthousiastes à tout le peuple vénézuélien: Vous nous montrez le chemin! Et un salut chaleureux à ceux qui vouent leur vie à combattre pour rendre de telles victoires possibles.
Modestement, ici, nous les appuierons par tous nos moyens. Grâce en particulier à ce blog qui nous éclaire, grâce à son auteur, à son dévouement à la cause publique, grâce à tous ceux qui s'y expriment et dont les interventions nous aident à comprendre ce monde qu'il s'agit de transformer. Nous y puisons la matière à notre action et le souffle nécessaire à l'enthousiasme.
Un grand merci à tous, et vive la Révolution citoyenne mondiale.
Les matins où l'on se réveille avec de bonnes nouvelles sont suffisamment rares pour qu'on les note !
Vive les Vénézuéliens !
Bonne journée à tous !
Les Camarades femmes et hommes ont voté ! Bravo et une joie immense face aux sondages mensongers de toute manipulation et semblants voulant nous dicter leur courte vue débile impérialiste diffusés en continu dans tous les continents. Ils ont l'air malin les faiseurs de malheurs. C'est vrai que l'encombrant voisin occupé en Irak et en Afghanistan remplaçant l'Armée Rouge a essayé de déstabiliser le mouvement émancipateur, mais comme tout maître il ne peut pas tout faire, il lui faut des esclaves porteurs de valises et cireurs de pompes ;
Pour le mouvement international de Libération c'est une nouvelle très importante, du bonheur, surtout que pendant que la queue des consos pour acheter le dernier truc s'étalait sur les trottoirs, en Chine une grêve efficace se tenait dans les ateliers de fabrication de l'objet dernier cri fétiche et totémique. Là les mass média encouragent la grêve, c'est très bien et toute notre solidarité au prolétariat Chinois. Quand ça va péter sérieux sur notre continent et pourquoi pas en novembre rejoignant les Espagnols et Portugais et les Grecs gageons que ces mass média seront moins prolixes pour les mouvements de Lutte internationaux.
Vive la Révolution Citoyenne et internationale.
Vive la révolution bolivarienne !
Ici on nous saoule avec la compétitivité et le coût du travail, alors que la seule solution pour exporter serait de baisser la valeur de l'euro (1 euro = 1 dollar). La concurrence entre européens ne fera que des armées de pauvres, on trouvera toujours quelqu'un pour bosser moins cher. Pour stopper la crise : création monétaire et prêts massifs de la BCE aux états, relèvement des salaires et investissements colossaux dans l'impérative transition écologique. L'avenir nous donnera raison. Vive la révolution citoyenne !
Felicidad ! En apprenant les résultats des élections vénézuéliennes. Immense soulagement et grand espoir !
Bravo M. Chavez, poursuivez la Révolution socialiste dans la démocratie !
Victoire nette et sans bavure de Chavez et sans contestation de l'opposition. Bravo Chavez et au peuple vénézuelien. Le Monde et son "envoyé" spécial doivent l'avoir mauvaise...
C'est cela mettre le peuple de gauche en mouvement. Une petite de leçon de politique en somme.
A propos des prosternations devant Chavez et des voyages de dirigeants du PG à Caracas - qui semble devenir la nouvelle Mecque du "socialisme", il y avait surement d'autres fréquentations à entretenir que de se compromette avec un proche ami des régimes totalitaires tels l'Iran, la Russie, la Chine et Cuba. Les partis de gauche dans notre pays n'ont pas besoin de modèles. On sait ce qu'il en fut dans le passé avec les pèlerinages de nos grands hommes éblouis d'admiration devant le Petit père des peuple.
Je désapprouve donc ces choix des dirigeants du PG
Jean-Luc Mélenchon, vous avez pris la mesure de l’ampleur du problème. La réalisation de nos objectifs passe nécessairement par une véritable bataille médiatique, d’où la nécessité d’aller s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. Bon voyage et revenez nous plein d’idées …
Que Viva Venezuela, Que Viva Senor Hugo Chavez, la magnifique "(R)évolution Citoyenne" continue chez nos camarades et "ami(e)s" Vénézuéliens et Vénézueliennes. Nos médias "impartiaux" (y comprit ce de "Inter" ce matin qui ont suivit la campagne à l'atelier) doivent avoir mal au ventre ce matin.
54% pour la (R)évolution Citoyenne victoire net et sans bavure aux dernières nouvelles."Mojito" pour tous.
La victoire de Hugo Chavez, c'est la victoire du peuple. Que le magnifique peuple du Venezuela et tous les peuples d'Amérique latine poursuivent la transformation sociale et institutionnelle qui trace et éclaire la route nouvelle de tous les prolétaires du monde.
"Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !"
"L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes !"
Vive la révolution citoyenne. Vive le socialisme international. Vive le communisme libertaire.
Bonjour à tous,
Je suis tout à fait d'accord avec Menjine 0H21, il faut marquer les esprits par une opposition déterminée pendant cette bataille parlementaire. Sinon nous ne sommes plus crédibles.
@116
En ce qui me concerne, il ne s'agit pas de "prosternation", le culte de la personnalité n'est pas mon truc et j'accepte la critique de tous les gouvernements. Encore faut-il savoir décrypter d'où elle vient et qui elle sert!
Quant cette critique devient caricaturale et sert des intérêts financiers, il ne faut pas s'étonner qu'elle trouve en face une opposition "radicale". Quand on connaît un peu l'Amérique Latine, son histoire, on comprend l'enthousiasme généré par l'évolution du continent et du Vénézuela en particulier. Je ne crois pas que nos médias ne se soient jamais beaucoup émus des taux de pauvreté dans ces pays, des régimes dictatoriaux passés et présents (voir le coup d'état au Honduras), des fraudes massives comme au Mexique, des assassinats politiques et des syndicalistes en Colombie, Mexique par ex.
Je ne crois pas non plus que nos gouvernements successifs dits "démocratiques" (ni nos preux journalistes)se soient beaucoup émus de régimes totalistaires avec qui ils ont toujours entretenu de bonnes relations, je veux parler du Maroc, de l'Egypte, de la Tunisie (sous Ben Ali qui faisait partie de l'Internationnale socialiste tout comme Moubarack et Gbagbo, sans parler de l'Arabie Saoudite et consort)
Alors permettez donc que l'on soit satisfait qu'un gouvernement progressiste (avec ses limites) soit réélu démocratiquement, ce qui n'est pas le cas des pays cités ci-dessus...
Bien sûr j'ai aussi voté Hollande pour virer Sarkozy, mais je ne m'attendais pas à un miracle de la part des socialistes, ils ont toujours été ainsi, y compris Mitterrand qui a pourtant fait 2 mandats. Par contre, je suis heureuse d'apprendre ce matin que Chavez a été réélu pour la 3ème fois, ça prouve quand même que là-bas ils sont moins naïfs qu'en France, et ce traité pour lequel Hollande avait déclaré : Je renégocierai le traité, alors qu'il non seulement l'approuve, mais ce gouvernement dit "socialsite" menace les EELV de les exclure parcequ'ils s'y opposent et voteront non ! Elle est belle leur démocratie au PS ! J'admire la persévérance de J-L- Mélenchon qui, pourtant est critiqué de toutes parts, quand je pense qu'on le compare à Hitler ! Mais où va-t-on ? Et en plus on fait des éloges de MLP, on dit que le FN n'est plus ce qu'il était qu'il a évolué, que la fille n'est pas comme son Père, mais derrière sa belle chevelure blonde et ses beaux discours fleuve d'avocate, se cache la même idéologie, raciste, anti-communiste comme pas deux, j'ai lu dans un commentaire sur le Net : Si Marine est élue on les mettra tous en tôle les cocos...
Voilà qui devrait donner à réfléchir, mais certains n'ont pas connu la période Hitlérienne et n'ont pas revu l'Histoire des chambres à gaz, des camps de concentration, où femmes, enfants, vieillards, étaient massacrés, torturés, par ce régime totalitaire, et raciste. Non le FN n'a pas changé, il reste le même que sous le Père, et voilà que l'UMP n'exlue pas leur union pour les prochaines élections, mais qui se ressemble s'assemble, UMP et FN sont égaux, sauf que le FN est contre ce traité qui nous imposera encore plus d'austérité que celle que nous connaissons acutellement, la règle d'or est belle et bien en voix d'adoption !
Honte à F. Hollande et Ayrault qui se prétendent "socialistes" Mais est-ce que J-L- Mélenchon arrivera à faire entendre sa voix ? Malheureusement j'ai des doutes, trop de propagande contre, pourtant quand je vois le monde affluent à ses manifestations, et les drapeaux rouges, trop rarement rapportés à la télé et dans les radios, et quand on dit que "Le Monde" est un journal de "gauche" je me demande si le peuple est aveugle, sourd, ou c'est qu'il ne comprend rien ? J-L- Bravo pour tout ce que tu fais, et je te souhaite bien du courage pour ta ténacité, tes prises de paroles, et surtout pour ta volonté d'un monde meilleur...
Merci à toi.
Victoire sans appel de Chavez au Vénézuela. En voilà une bonne nouvelle pour la gauche radicale de gouvernement! Au delà des progrès en matière d'alphabétisation, de santé et de réduction de la pauvreté, je pense que la réalisation la plus forte et la plus durable de ce gouvernement est d'avoir repolitisé les citoyens (ce qui est évidemment lié à l'énumération précédente: quand on est en bonne santé, qu'on a de quoi manger et que l'on sait lire, il devient alors possible d'exercer sa citoyenneté). Il faut voir la façon dont ils se sont appropriés leur Constitution, on aurait bien des leçons à tirer de ce côté-là! Je me demande d'ailleurs si la meilleure preuve que les citoyens vénézueliens développent une conscience politique de plus en plus éclairée n'est pas la réduction du score de Chavez par rapport à l'élection présidentielle précédente (63%). Il me semble que cela pourrait signifier que les Vénézuéliens continuent d'adhérer très majoritairement au projet de révolution bolivarienne, mais que leur esprit critique, favorisé par la politique de Chavez, peut s'exercer aussi à l'égard de sa façon de gouverner. Ce qui serait un signe extrêmement sain de fonctionnement démocratique. A Chavez d'en tirer les enseignements, notamment en matière de personnalisation excessive du régime (sans même parler de politique étrangère). Mon "analyse" est peut-être complètement à côté de la plaque, et j'applique peut-être de façon abusive au peuple vénézuelien vis-à-vis de Hugo Chavez ce qui a été mon parcours personnel vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon: réveil politique soudain l'année dernière en grande partie grâce à lui (jamais fait de politique avant, "oui" au TCE,..etc.), enthousiasme débordant, adhésion totale à tout ce qu'il racontait, à la fois sur le plan intellectuel et émotionnel, sur le fond et sur le forme. Mais maintenant, si je garde et garderai toujours solidement enraciné tant dans ma tête que dans mes tripes une volonté de faire réussir un programme de radicalité concrète grâce à l'outil politique du Front de Gauche ("la rivière est sortie de son lit"), je suis -presque à regret et paradoxalement grâce à lui- devenue capable de prendre certaines distances vis-à-vis des positions de Jean-Luc, notamment en matière stratégique. Et donc, tout en ayant pleinement conscience des raisons qui l'ont poussé à le faire, je continue de douter de l'utilité de son positionnement en tant que militant dans la campagne de Chavez..Ce positionnement militant, par définition, l'a conduit à adopter des positions médiatiques beaucoup moins nuancées que d'habitude sur le gouvernement de Chavez, et nous a obligé à expliquer en long en large et en travers que non, non, non, ce n'était pas exactement ça que nous voulions pour la France et que si, si, si, on avait bien conscience que tout n'était pas parfait au Vénézuela. Et le temps que l'on fasse tout ça, il ne restait plus beaucoup de place pour nos explications (tout aussi longues et difficiles) sur le TSCG. Je ne suis pas sûre que Jean-Luc se rende vraiment compte que, du fait de sa visibilité médiatique, il peut grandement nous faciliter notre mission d'éducation populaire, ou au contraire tout aussi grandement nous la compliquer. Certains me répondront qu'il faut tout faire en même temps, je leur répondrai que nous n'en avons pas (encore) les moyens. Et d'ailleurs, il me vient soudain une question, et je vous la pose: nos camarades vénézueliens avaient-ils vraiment besoin que quelques membres du PG français aillent militer sur place pour réussir? N'avions-nous pas d'abord besoin de tous les militants pour construire notre propre force politique dans notre pays en pleine campagne contre le TSCG? J'espère que maintenant que la campagne vénézuelienne est finie, on va pouvoir se concentrer sur notre refus de l'austérité européenne et la diffusion de nos alternatives pour lutter contre la résignation, la dépolitisation (au mieux) et la FNisation (au pire) bien avancée chez nos concitoyens. Encore une fois, s'il y a bien un truc dont il faut s'inspirer chez Chavez, c'est ça: repolitiser les citoyens français, en faisant le lien entre ce qu'ils vivent et les politiques européennes austéritaires, en leur expliquant nos solutions à leurs problèmes là, ici, maintenant, tout de suite et concrètement (problèmes qui ne sont pas, et cela ne sert à rien de le déplorer, tout à fait les mêmes que ceux du peuple vénézuelien). Quid notamment de notre association au mouvement de grève générale qui se profile au Portugal (et, il me semble, en Espagne) pour le 14 novembre, histoire de donner un peu de visibilité à nos alternatives au fonctionnement libéral de l'UE?
Caramba ! En voilant un qui ne se refuse pas. Ils avaient fini par me faire douter de la Victoire de H. Chavez. C'est un beau jour pour la vrai gauche. Et bravo à Jean Luc pour avoir avec les camarades, renouer ce lien fraternel avec l'Amérique Latine. Le traité TCSGTCCT, si il est adopté sonnera le Glas du peu de gauche qui restait au parti au pouvoir.
Viva le Vénézuela !
Quand on connait les propriétaires du monde, ce genre d'opération contre celui qui a représenté et qui représente l'alternative de gauche n'est pas surprenant. Il en est de même du journal libération. Les changements d'actionnaires (le Monde), la mise en place de nouvelles équipes de directions (libération) étaient destiné à préparer l'arrivée de DSK.
Quel bonheur ce matin d'apprendre la victoire de Chavez.
Bonjour Amis, Ce matin doit être réconfortant et doux pour notre ami Jean-Luc qui s'échine à combattre les idées libérales de toute la médiacrasse française ! La victoire est à Chavez et c'est net et sans bavure ! Le Journal Le Monde espère ce matin la mort de Chavez malade et fait ainsi écho à la semaine de France Inter qui n'a cessé de mettre en évidence le cancer de Chavez et la quarantaine dynamique de l'autre. Plus bas que ça ils ne peuvent tomber ! Mais peut-être n'avons-nous pas encore tout entendu ! Pour l'heure réjouissons-nous de leur dépit et souhaitons au Peuple Vénézuelien une belle progression de leur révolution socialiste et au Peuple Français un réveil salutaire !
Bonjour Amis, Ce matin doit être réconfortant et doux pour notre ami Jean-Luc qui s'échine à combattre les idées libérales de toute la médiacrasse française. La victoire est à Chavez et c'est net et sans bavure. Le Journal Le Monde espère ce matin la mort de Chavez malade et fait ainsi écho à la semaine de France Inter qui n'a cessé de mettre en évidence le cancer de Chavez et la quarantaine dynamique de l'autre. Plus bas que ça ils ne peuvent tomber. Mais peut-être n'avons-nous pas encore tout entendu. Pour l'heure réjouissons-nous de leur dépit et souhaitons au Peuple Vénézuelien une belle progression de leur révolution socialiste et au Peuple Français un réveil salutaire !
En prenant position pour le traité budgétaire européen Jean Marc Ayrault le chevalier blanc de Nantes est tombé de son cheval, l’incorruptible a bu la tasse, il a perdu toute crédibilité, c'est triste pour pour la gauche et le peuple qui attendait un changement de politique.
@Cécile63
J'adhère complètement à votre analyse. Vous avez pu en effet parfaitement transcrire mes pensées sur ce sujet.
Il ne faut pas bouder notre plaisir. La victoire éclatante de Chavez est d'abord celle du peuple, de la démocratie, et de la conviction qu'un autre monde, vraiment meilleur et plus juste, est possible. Mais cette victoire est aussi notre victoire et, ce qui est encoe plus important, la victoire de tous les démocrates progressistes du monde.Il ne faut pas non plus passer sous silence que l'Internationale des Accumulateurs de Fric, vient de subir une cuisante défaite. Elle a mordu la poussière. Cette oligarchie qui a cru avoir gagné la guerre contre 99% de l'Humanité (n'est ce pas Monsieur Warren Buffet ?) n'avait en fait que gagné une bataille. Au Vénézuela elle vient d'en perdre une, décisive. S'il faut savoir tirer les leçons des échecs, il faut aussi retirer les enseignements des victoires : oui, il est possible de faire reculer, et pas qu'un peu, la "bête immonde", fruit des amours scandaleuses de la dictature des marchés et de la dictature médiatique. Oui, il est possible de mettre en échec l'impérialisme américain, comme au temps de la guerre du Vietnam, où il a pris des baffes et des raclées mémorables ! A commencer par celles infligées par ses propres citoyens révoltés, sur son propre sol, qui ont manifesté sans jamais rien lâcher contre l'expédition coloniale de leur gouvernement indigne.Oui, il est possible d'avancer, même si c'est dur, à contre courant de la pensée dominante et unique instillée par tous les laveurs de cerveaux de la planète.
Passé le moment, légitime, d'euphorie, il faut calmement et lucidement, souhaiter que notre camarade Hugo Chavez pense à assurer sa succession. Qu'il y ait ou non alternance un jour, il est crucial, dans ce pays comme dans les autres, qu'existe un "Front de Gauche", toujours debout et à l'avant garde des luttes pour éclairer et ouvrir la route.
L'absence, pour quelques jours, de Jean-Luc n'est pas la fin du monde ! Il ne va pas, comme dit la chanson, "se la couler douce à Miami" ! Le FdG ne se réduit pas à un homme, heureusement. Des personnes de qualité parfaitement au courant des dossiers sont là : Pierre Laurent, Alexis Corbière, François Delapierre, andré Chassaigne et beaucoup d'autres. Ne nous comportons pas comme des enfants ayant peur dans le noir.
J'ai lu Le Monde pendant des années, j'ai même été abonné pour aussi apporter mon obole et soutenir ce journal dans ses difficultés. Et puis j'ai vu se détériorer la qualité de ses articles, de plus en plus superficiels, de plus en plus complaisants. J'ai donc fini par clore cet abonnement et même l'achat du journal papier. Le journal de Hubert Beuve-Mery était une référence, est il devenu un journal de désinformation? Quelle misère!
Viva les elections démocratiques ! Viva Chavez et sa ré-élection ! souhaitons qu'il ait la santé pendant ces 6 prochaines années pour continuer le combat et préparer l'après Chavez.
Bon voyage camarade JLuc. Regonfle tes batteries et remets les doigts dans la prise ;)
Le procès que Le Monde veut intenter à notre camarade Jean-Luc peut être transformé en combat politique. Ne le prenons pas comme un coup bas de plus qui nous accable, et dont nous voudrions nous échapper au plus vite, mais comme une escarmouche "normale" avec des adversaires retors. Préparons le avec soin, passons le temps qu'il faut à fourbir nos arguments.
Début septembre, vous étiez revenu très en forme. J’espère que ça sera encore mieux cette fois-ci. Chavez c'est l'espoir pour nous. Nous qui n'avons que nos mains nues. Un autre monde est possible!
Victoire du peuple Vénézuélien et victoire de tous ceux qui se battent avec le peuple et la démocratie réelle. Ceci doit réconforter ceux qui en doutaient. Tout est organisé pour nous détourner de cette croyance. Les pauvres du Venezuela, les exploités, doivent revivre d'espoirs non déçus.
Je souhaiterai compléter mon message 132 (10h07) en disant que s'il est possible de gagner contre le rouleau compresseur médiatique, la situation actuelle est inacceptable.Il suffit pour prendre un exemple, de juxtaposer les deux pages du Monde Dipplomatique de septembre consacrées au Vénézuela, d'une grande valeur documentaire, et les mensonges déversés sur la tête des gens par tous les médias du monde. Le voyage de Jean-Luc en Argentine, ne serait-il consacré qu'à cette question, serait de ce fait justifié. L'Argentine prépare une réforme en profondeur, une "réforme structurelle" au vrai sens du terme, du financement et du fonctionnement des médias, afin d'assurer l'indispensable pluralisme.Toutes les démocraties du monde devront suivre cette voie, sauf à vouloir sombrer dans une décadence sans fin.
@116 doyennel 8h14 : " A propos des prosternations devant Chavez et des voyages de dirigeants du PG à Caracas..."
Vous ne verrez jamais Jean-luc se prosterner devant qui que ce soit ! Et, si je puis me permettre, moi non plus ! Inuitle, façon "gros sabots", de vouloir mettre un coin entre le PG et les autres composantes du FdG. Le PCF (et accessoirement l'Humanité) sont à fond derrière la révolution citoyenne d'Amérique Latine.
@ " il y avait surement d'autres fréquentations à entretenir que de se compromettre avec un proche ami des régimes totalitaires tels l'Iran, la Russie, la Chine et Cuba."
Jean-Luc a toujours fait connaitre son désaccord sur certaines de ces fréquentations. Résumer toute la politique de Chavez à ces questions, c'est donner plus d'importance à l'arbre qu'à la forêt !
@ " Les partis de gauche dans notre pays n'ont pas besoin de modèles."
La question n'est absolument pas là ! La question, c'est que face à une Internationale des Accumulateurs de Fric qui tirent toutes les ficelles, tous les démocrates progressistes du monde doivent IMPERATIVEMNT s'unir ! Et donc afficher une solidarité sans faille.
@ 126 Cécile 63 : " J'espère que maintenant que la campagne vénézuelienne est finie, on va pouvoir se concentrer sur notre refus de l'austérité européenne et la diffusion de nos alternatives etc..."
Je pense exactement l'inverse ! Ce serait la dernière chose à faire que de nous regarder le nombril ! La guerre économique faite à L'Humanité est un guerre mondiale. Ca n'est tout de même pas difficile à comprendre.Il faut donc se battre partout, ici et ailleurs. Et rester unis !
Rien où presque sur la belle victoire de Chavez et la démocratie au Vénézuela. Nos pauvres manipulateurs se doivent de nous faire oublier l'évènement, alors je vous l'donne Emile : La Sé-cu-ri-té ! cqfd.
Dite moi les amis, ai-je rêvé ? y'a t-il vraiment eu une élection en juin dernier ?
Plantu disait hier dans l'émision Kiosque sur TV5 monde, que Chavez est un dictateur. Dites moi Plantu, vous préférez donc une démocratie où les dirigangs s'assoient sur les référendums, les acquis sociaux, ponctionnent le peuple aux profits des toujours plus riches et quadrillent le périmètre médiatique par toujours plus de faits divers.
Oui ce matin une joie profonde m'envahit:La victoire de Chavez. A l'écoute de tant de haine par les médias dominant la République Française envers un Chef d'Etat allons nous nous mutiler de ce signe encourageant.
Les commentateurs seraient plus prolixes si ils avaient eu à décrire par exemple l'assassinat de Allende par un Pinochet commandité par la C.I.A.
@ Jean-Louis Charpal
Je ne suis pas sûre que tes remarques s'adressaient à moi, mais si c'est le cas, je ne boude rien du tout et je me réjouis profondément de la victoire du camarade Chavez, qui pourra ainsi avoir l'occasion d'enraciner la révolution bolivarienne dans son pays et de passer la main à d'autres pour qu'ils poursuivent ce qu'il a si bien commencé.
Et quant au voyage de Jean-Luc en Argentine et en Uruguay, cela me va très bien aussi, justement pour construire des liens plus diversifiés avec les expériences latino-américaines, et tenter de nuancer notre image médiatique actuelle qui nous a malheureusement réduit à des chavistes forcenés incapables d'avoir le moindre recul un tant soit peu objectif sur le Vénézuela. Je l'ai déjà dit, mais je ne pense pas que notre propagande militante pro-chaviste ait eu un impact quelconque pour contrer la propagande militante anti-chaviste, en tout cas au-delà des cercles déjà à peu près éclairés. Je crois au contraire à un positionnement nuancé, bien plus efficace en terme d'éducation populaire, me semble-t-il. Le positionnement militant revendiqué par Jean-Luc dans cette campagne l'a conduit à abandonner ces nuances et cette distance intellectuelle qui d'habitude rendent son message si clair et si efficace. Je me demande d'ailleurs si la cible de son message n'était pas plutôt interne et finalement davantage dirigé vers les troupes-même du PG que vers l'ensemble des citoyens français. Certains de nos propres militants avaient effectivement besoin d'être désintoxiqués de la propagande impérialiste, mais je crains, là aussi, que l'approche trop partisane de Jean-Luc en ait braqué certains plutôt que de les éclairer. Plutôt qu'un "kit militant" prémâché et totalement orienté en faveur de la politique de Chavez, ceux-là auraient été davantage réceptifs à une information plus nuancée, justement parce qu'ils ne sont pas des "enfants ayant peur du noir" et qu'ils sont capables de penser par eux-mêmes. Mais bon, disons que cela aura été une occasion de plus d'exercer leur esprit critique vis-à-vis des informations qu'ils reçoivent, d'où qu'elles viennent... Peut-on maintenant causer de l'urgence de construire une mobilisation européenne, notamment aux côtés des initiatives portugaises et espagnoles du 14 novembre, sans être accuser de "bouder son plaisir"? Si on lançait un truc du genre "El pueblo europeo unido jamás será vencido"?
Merci JLM
Quand on entend, comme hier sur France Inter, Mr Fabius vantait avec enthousiasme le traité merkosarkosy alors qu'il avait eu le courage d'appeler à voter NON au traité européen de 2005 et qu'il avait participé à la victoire du NON !
On peut vraiment douter de tous ces politiques et espérer, sans illusion, aux combats que mène Jean-Luc Mélenchon et le front de gauche pour sauver le peu qu'il reste de vraies valeurs de gauche dans ce pays. Merci.
Sur la matinale de France inter du 1er octobre.
A la question très précise et juste de Gilbert de Grenoble il me semblait important d'y apporter une réponse aussi précise et juste. Après avoir très bien expliqué et chiffré ce que représentent en % et sur une année les intérêts de la dette, il est dommage de ne pas avoir donné ce que représente sur une année la somme du capital restant dû. A mon sens, cela eût mieux servi la crédibilité du raisonnement de Jean-luc.
@ Jean-Louis Charpal
Oups, pas vu ton deuxième message de 11h, toute occupée à taper ma réponse à celui de 10h07. Donc, je ne vois pas bien en quoi le fait de construire une mobilisation européenne contre l'austérité peut être assimilée au fait de "se regarder le nombril". Tu es un peu dur, là...
Belle victoire de Chavez, déconfiture des analystes patentés. Réjouissons-nous. Bien sûr, nous avons à apprendre des expériences démocratiques, des avancées sociales de ces Etats d'Amérique qui "poussent au bout" la signification profonde de la définition de la démocratie elle-même. Mais, pour ce qui est de la "tâche actuelle" qui nous incombe, c'est la lutte contre le TSCG qui doit nous préoccuper. Les voyages forment certes, ils permettent une vision autre, mais à la répétition on risque l'erreur de parallaxe, et voir notre réalité avec des lunettes déformantes.
A propos d'un voyage qui nous concerne, en Europe, sur l'austérité : la chancelière Merkel va demain faire un petit tour en Grèce, pour soutenir le gouvernement, le memorandum et l'austérité, nos camarades de Syriza, du KKE, l'attendent.
Là aussi nous devrions être présents,au moins attentifs et réactifs.
Il y a aussi la journée de 14 au Portugal, en Espagne. L'aspect internationaliste de nos luttes n'est pas à négliger, pas plus que la lutte contre l'otanisation de notre politique étrangère dans les pays arabes et musulmans.
Cependant la "valeur documentaire" des voyages, comme dit JL Charpal ne doit pas devenir monomaniaque, et le tropisme latino-américain aveuglant.
Mais encore une fois : vive la belle victoire des vénézueliens.
@ 141 Cécile 63 - 11h09
Je pense que tant que les médias appartiendront, corps et âme, à une poignée de milliardaires ultras réactionnaires, en position de monopole (avec un audio visuel public totalement aligné sur leur dogme) il est totalement vain et même dangereux de faire à leur égard la moindre concession. Ce serait un aveu de faiblesse dans lequel ils s'engouffreraient aussitôt. Jean-Luc aurait beau faire toutes les "nuances "possibles, ils n'en auraient rien à faire et n'en tiendraient aucun compte. Et il ne faut pas croire une seconde que ces positions "nuancées" arriveraient jusqu'au peuple puisqu'ils exercent un barrage implacable sur ce que celui-ci doit savoir et ignorer. Ne pas soublier que l'arme la plus redoutable de la désinformation est le silence. Les meetings de Jean-Luc ont été de grands moments citoyens, la Bastille et la manif de dimanche dernier aussi, la victoire de Chavez également. Riposte des médias ? On en parle pas et on fait regarder le bon peuple ailleurs ! Pas besoin de se fatiguer pour se débarrasser de ce qui dérange le désordre établi. Jean-luc aura beau faire et beau dire, les médias qui ont eu pour feuille de route "en finir avec Mélenchon" (n'est ce pas Monsieur Barbier?), et qui savent que "quand on veut noyer son chien on l'accuse de la rage" déformeront systématiquement ses propos, "nuancés" ou pas. Dans l'attente de la réforme démocratique et de structure des médias qui s'impose, il n'y a rien à attendre de ces gens là.
S’il est une constante à propos de Jean-Luc Mélenchon, c’est qu’on l’accuse de tout et son contraire. Les commentaires sur ce blog n’échappent pas à la règle. Ainsi certains reprochent à Jean-Luc Mélenchon d’en faire trop, alors que d’autres estiment que dès qu’il s’éloigne cinq minutes, c’est la catastrophe. Il faudrait savoir ! Car si l’on reproche à Jean-Luc Mélenchon de retourner en amérique latine chercher des idées neuves en pleine bataille contre le TSCG, c’est que l’on considère qu’il n’y a personne d’autre au Front de Gauche, pendant ce temps ? Les ténors du PG, les dirigeants du PCF, ils comptent pour du beurre ? Clémentine Autain ne peut elle pas en parler dans les talk shaw qu’elle fréquente ? De même lorsque certains reprochaient la personnalisation excessive de la manif du 30, pendant que d’autres regrettaient l’absence de discours à la fin. Ces interrogations constantes font elles vraiment avancer les choses ? Et si on lui faisait un peu confiance, à Jean-Luc Mélenchon ? Peut être qu’il sait ce qu’il fait, non ?
Bravo au peuple Vénézuélien et à Chavez !
Résidant à la Réunion, j'ai du me contenter de la presse et de la télévision pour tenter de suivre la manifestation du 30 sept : je rejoins les autres commentaires pour dire que la couverture médiatique de l'évènement fût indigente (insuffisances dans l'information sur le contenu et les images --- je cherche toujours un reportage significatif sur ce qui a été fait et dit pendant cette manif ! --- même quand à la réalité de la participation des citoyens (j'ai à cette occasion appris que le ministètre de l'intérieur " ne communicait pas par tradition" les chiffres lorsqu'il s'agit de manifestation "à caractère politique"!).Il faut dire qu'en matière de presse, les manifs des citoyens contre le traité et la régression sociale ça se vend moins bien que les déplacements tous azimuts des membres du gouvernement et de son président à chaque incident (qui sont bien évidement, souvent dramatiques) dans nos villes et nos quartiers... j'avais cru comprendre que c'était une forme d'agitation qui était dénoncée lorsqu'il s'agissait de l'ancien gouvernement!
Un grand merci à Jean-Luc Mélenchon et son blog, qui formalise et explique ce que je constate tout les jours (mais aussi nombre de mes proches et de mes amis, et pas seulement à gauche) sur les renoncements du gouvernement à conduire une politique de gauche.
Chavez élu par 54,65%des voix, contre 44,73% avec une participation de 80,94%, et ayant rassemblé plus de suffrages que lors de sa précédente ré-élection en 2006, suscite quels commentaires dans nos médias ?
"Il faut souligner le score remarquable... de son adversaire".
Le "guérillero" Paranagua, du "Monde", a du mal à cacher qu'il compte sur le cancer pour que Chavez n'aille pas au bout de son mandat.
Merci pour cet article "copieux" comme annoncé au début, mais éclairant. J'ai particulièrement apprécié le témoignage de la fin sur "la commission de censure" sournoise du Monde, sur l'article des économistes qui se prononçaient contre le traité. Décevant ! Cher Jean-Luc, il n'est pas question de vous couper les ailes, mais nous avons besoin de vous ici et maintenant. Revenez-nous vite !
Le peuple du Venezuela envoie un message fort au monde... Que alegria !
Buen viaje companero ! Y hasta pronto !
Pigeon ! Non ! Nous sommes tous sans exception des VACHES A LAIT, les exclaves économiques de l'homme moderne, le progrès de l'homme. LES SUJETS des ROIS. Ce jour n'est pas loin, entre la démographie et le besoins alimentaires ne pouvant plus être en quantité suffisante. L'équation intellectuelle se fait d'elle même et c'est nos enfants qui en feront les frais. Moi, je veux que mon enfant m'enterre, pas le contraire.