06oct 12
Après ma participation en soutien à la manifestation syndicale du 9 octobre à Paris, je m’envole mardi soir pour l’Argentine puis l’Uruguay à l’invitation de la présidence argentine. Je vais donc être absent de France pendant plusieurs jours. Ce n’est pas très reposant mais ça me permet aussi une pause dans la frénésie de l’activité quotidienne. J’y aspire comme chaque fois que je tiens le devant de la tranchée trop longtemps. Depuis la mi-août j’ai été emporté dans un rythme qu’il est temps de ralentir. La tranchée sera tenue, je le sais. La distance n’est plus un obstacle à la présence, vous aurez l’occasion de le vérifier. Ce voyage entre aussi dans la préparation de la tenue du Forum Mondial de la révolution citoyenne. J’y travaille ferme pendant la seule année où je ne suis pas avalé par les campagnes électorales. Le président équatorien, Rafael Correa, en suit personnellement la mise en place et il accueillera à Quito en avril prochain la première session de ce forum mondial. Je vais donc présenter l’idée partout où l’on m’invite.
Je reviens sur le débat à propos du traité européen. C’est long mais c’est de l’argumentaire à ré-utiliser sans modération et sans droits d’auteur. Vous êtes au courant ? « Le Monde » décide de me faire une grosse guerre du fait de mon conflit politique avec Paulo Paranagua l’un des « journalistes » le plus grossièrement militant de la place.
Du coup, c’est un post très long. Mais c’est le genre de ce blog encore pour quelques temps. Ça me donne l’occasion d’une nouvelle organisation de ma page d’accueil dont je vous fais juge. Ça se présente comme trois billets au lieu d’un mais le compteur est unique et l’accès aux commentaires également.
Une première et une nouvelle somme toute assez consternante quand même : le gouvernement s’est couché devant « les pigeons ». Quelle puissance que celle de l’argent ! Il a suffi de cinq jours pour faire éclater l’incurie d’un bricolage fiscal de plus. Dommage que les ouvrières de Sodimédical ne soient que des femmes sans fortune. Trente deux décisions de justice favorables n’ont pas suffit à les sortir d’affaire. Et le gouvernement n’a strictement rien fait pour elles. Les pigeons du jour ne sont pas ceux qu’on croit. !
L'Europe maltraitée. Ayrault en apnée.
Le gouvernement a choisi de brutaliser le Parlement sur le traité budgétaire européen. Il a déclenché la procédure d'urgence qui annule la navette entre les deux assemblées. Rien ne justifie une telle précipitation. Si ce n'est l'incapacité du gouvernement à argumenter sur le Traité. L'Assemblée nationale votera mardi 9 octobre. L'examen du projet de loi au Sénat doit commencer moins de deux heures après le vote de l'Assemblée. Et le vote au Sénat est prévu pour vendredi 12 après-midi. C'est-à-dire que le Sénat débattra moins de 48h sur ce texte. Le coup de force ne s'arrête pas là. A l'Assemblée, c'est du grand n'importe quoi. La règle d'or prévue par le traité sera intégrée à une loi organique. Mais les députés vont commencer le débat sur la loi organique dès lundi, c'est-à-dire avant d'avoir voté le traité qui la rend nécessaire ! Cette bousculade en dit long. Le gouvernement est très mal à l'aise. On le comprend. En ouverture du débat à l'Assemblée le 2 octobre, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.
Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines. Ainsi, la vérité est dite. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée.
Les socialistes ne brillent pas d’imagination pour dissimuler leur piteux ralliement au traité Sarkozy. Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée : « On peut toujours se livrer à je ne sais quelle exégèse ou ergoter à l’infini. Pour ma part, je dirai d’emblée que ces textes ont changé de nature du fait même de leur insertion dans un paquet européen plus large. En ce sens, ils n’ont rien à voir avec ce qui était proposé par la précédente majorité. » Ou encore : « Les interprétations d’un texte peuvent être multiples. La politique que vous avez menée pendant cinq ans et celle que vous vous apprêtiez à appliquer sous les auspices de ce traité sont totalement contraires à ce que nous voulons mettre en œuvre ». Alors pourquoi voter le même texte ? C'est absurde ! Il faut dire qu'après tant de tangages, les socialistes hésitent encore entre deux stratégies contradictoires. La première consiste à dire que le traité n'est pas si important, qu'il ne change pas grand-chose. Le même Bruno Le Roux a ainsi déclaré qu'il ne mérite « ni excès d'honneur, ni indignité ». Mais dans le même temps, le PS s'affole et dramatise le débat jusqu'au ridicule. Ainsi Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, a cru voir arriver l'apocalypse : « Ne pas ratifier ce traité serait un désastre pour notre pays, cela provoquerait une implosion de la zone euro, sonnerait le glas de la monnaie unique et, par contrecoup, ferait sombrer l’Union européenne ». Diantre ! Rien que ça. Mais alors comment la même Elisabeth Guigou peut-elle affirmer quelques minutes plus tard que « le traité budgétaire n’est pas une innovation » et que « la portée du traité budgétaire ne doit pas être surestimée » ? Il faudrait savoir !
Pour notre part, nous savons. Les députés Front de Gauche l’ont expliqué à la tribune. Nous sommes radicalement opposés au traité et la logique d'austérité qu'il contient. Donc nous votons contre. Ceux qui sont pour l’austérité et l’Europe libérale votent pour. Il n’y pas d’entre-deux à gauche. En effet, dans la discussion générale, Marc Dolez a démontré en quoi ce traité et l'austérité sont absolument incompatibles avec une politique de progrès social. Il a aussi rigoureusement démonté le "rideau de fumée" que constitue le pacte de croissance en mettant en lumière sa dimension ultralibérale. En effet, ce pacte de croissance prône la libéralisation accrue des secteurs des transports et de l'énergie. Et c'est avec ce pacte que François Hollande et Jean-Marc Ayrault veulent camoufler leur renoncement ! Les députés Front de Gauche ont utilisé toutes les armes à leur disposition y compris les motions de procédure. Ainsi, ils ont déposé une motion de rejet préalable du traité. Elle a été rejetée par tous les autres groupes. Tous, y compris le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts. Ce groupe s'apprête pourtant à rejeter le traité. Mais il rejette aussi la motion qui rejette le traité. Un entortillage du cerveau est à craindre !
J'en profite pour signaler qu'au Sénat, la présidente du groupe Front de Gauche a écrit aux autres parlementaires de gauche pour leur demander de signer la motion référendaire qu'elle a rédigée. En effet, pour que cette motion puisse être débattue en séance publique, il faut trente signataires. Notre groupe en compte vingt. L'exigence du référendum peut rassembler au-delà. En tout cas, ceux qui ont dit vouloir voter contre le traité ont l'occasion d'aller au bout de leur logique. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Vincent Placé. Ils sont contre le traité. Sont-ils prêts à demander un référendum ? Nous avons porté cette question du référendum dans le débat à l'Assemblée. Le gouvernement a fait preuve d'une grossière mauvaise foi. Ainsi, Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes a cru bon d'expliquer qu'il n'y avait pas besoin de référendum parce que « une grande consultation populaire a eu lieu qui a conduit les Français à se prononcer pour un Président de la République et pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale ». Il lui reste à se souvenir que dans cette élection, les Français ont écarté celui qui avait signé le traité en débat ! Quant à Jean-Marc Ayrault, voici ce qu'il a répondu à notre interpellation : « Alain Bocquet a demandé, au nom du groupe GDR, la tenue d’un référendum. Il y en a déjà eu deux sur l’Europe, mais à chaque fois, il était question d’un transfert de souveraineté. On peut parfaitement défendre, et cela a été mon cas, que le vote populaire soit nécessaire dans ces circonstances. Si nous devions demain discuter – il a été question tout à l’heure des propositions allemandes – d’un nouveau traité impliquant des transferts importants de responsabilités et de souveraineté, à l’évidence, et même en Allemagne où on ne le pratique pas régulièrement, un référendum serait nécessaire ». C'est grotesque ! En 2008 le traité contenait un transfert de souveraineté et Ayrault a voté pour changer la constitution pour que cela soit compatible. Au moment où il a déposé sa motion référendaire le texte ne comportait plus de difficulté sur ce point. Bref, Ayrault était pour un référendum en 2008. Il sera pour un référendum la prochaine fois. Mais pas aujourd'hui ! Voila ce que vaut la "constance" et la "cohérence" de Ayrault qui sur France 2 le 27 septembre déclarait contre moi : « Je préfère la constance plutôt que les coups politiques ».
En fait, le PS n'arrive pas à convaincre. Il en est réduit à faire appel à la discipline. Ainsi, Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée a adressé une lettre très sèche à tous les députés socialistes. Voici ce qu'il écrit : « Je tiens à te rappeler que l'article 17 de notre Règlement prévoit que l'unité de vote est la règle. Les questions qui engagent le groupe sont librement débattues mais une fois la position du Groupe arrêtée, la discipline de vote et d'expression est une règle impérative. » Erreur monsieur le président, le mandat impératif n’existe pas en République et ceux qui font pression peuvent être lourdement condamnés en justice pour cela.
Ayrault va donc faire voter ce traité avec l'appui de la droite. Depuis des semaines, ses principaux dirigeants affirment qu'ils voteront le traité budgétaire. Mes camarades de la Télé de gauche ont compilé en vidéo plusieurs de leurs prises de positions. On les comprend, c'est leur traité, celui signé par leurs chefs Merkel et Sarkozy. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Valéry Giscard d'Estaing sur Europe 1 le 2 octobre : « Il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même texte ». Giscard d'Estaing est ensuite complètement sorti de son devoir de réserve de membre du Conseil constitutionnel pour défendre le traité. Tous les chefs de l'UMP l'ont répété en cœur. Ce traité leur convient parfaitement. Jean-Louis Borloo a ainsi proprement ridiculisé Jean-Marc Ayrault et la soi-disant renégociation du traité à la tribune de l'Assemblée. Il a aussi déclaré à l'adresse du Premier ministre : « Vous allez avec ardeur défendre ce traité paraphé par le président Nicolas Sarkozy. Je rappellerai tout de même ce que vous écriviez le 22 février sur votre blog, où vous dénonciez "le carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro" ». Avant lui, Christian Jacob, président du groupe UMP, s'en était donné à cœur joie : « Monsieur le Premier ministre, vous pouvez, sur ce sujet, compter sur le vote du groupe UMP, favorable au traité lui-même et favorable à la règle d’or. Nous le ferons car nous assumons les choix de Nicolas Sarkozy et les choix de la majorité d’hier ». Puis, il a énuméré la longue liste des prises de positions socialistes contre la règle d'or pendant la campagne électorale en commençant par François Hollande : « Souvenez-vous de ses tirades : "Moi, Président, je renégocierai le traité budgétaire". Ou encore, le "Pas une voix socialiste n’ira à la règle d’or". (…) Et puis, il y a vous-même, monsieur Ayrault, le 21 février, à cette place comme président du principal groupe d’opposition, qui déclariez : "Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or." Voyez où vous en êtes, monsieur le Premier ministre… Les plus incisifs diront que vous vous êtes renié ; les plus réalistes, que vous avez avalé de belles couleuvres. La réalité, c’est simplement que le Président de la République et votre gouvernement ont accepté une politique et un traité sans en changer une seule virgule. Il n’y a aucune nouvelle perspective, et vous vous bornez à défendre celles voulues, initiées et décidées par Nicolas Sarkozy ! »
La droite va voter un traité de droite, c'est normal. Ce qui est anormal c'est que Jean-Marc Ayrault vienne au secours de l'UMP. Il permet à l'UMP de se rassembler alors qu'elle se déchire sur son futur président. Il permet à l'UMP de faire voter son traité comme si elle avait gagné l'élection. La droite compte profiter de la situation à fond. Ainsi, après les présidents de groupes, ce sont ses comptables de choc qui sont intervenus. Ils ont exigé une application très stricte de la règle d'or. Ainsi, Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée : « L’article 3 du traité est extrêmement contraignant. Il prévoit des mécanismes de correction automatique des écarts de trajectoire. Il va falloir décliner l’article en droit interne. La décision du Conseil constitutionnel du 9 août dernier a proposé deux options : la révision de la Constitution ou une loi organique. Vous avez choisi cette dernière, c’est votre droit, mais j’ai été très surpris des propos tenus par Pierre Moscovici, la semaine dernière : s’adressant, de façon peut-être un peu subliminale, aux membres de la majorité qui ont des doutes, il leur a expliqué benoîtement que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agira que d’une loi organique, que ce ne sera pas dans la Constitution et qu’on va donc pouvoir contourner les règles prévues. Sa présentation était vraiment un déni de vérité parce que, loi organique ou pas, l’article 3 du traité est extrêmement rigoureux. C’est d’ailleurs une bonne chose. (…) C’est donc vraiment une illusion que de présenter la déclinaison en droit national à travers une loi organique comme une manière d’affadir la rédaction de l’article 3 et les contraintes qu’il introduit". Puis, le député Charles Amédée du Buisson de Courson : "La vérité est donc la suivante : que les règles qui figurent dans les articles 3 et 4 du traité soient intégrées dans la Constitution ou dans la loi organique, elles s’appliquent aux lois de programmation des finances publiques comme aux lois de finances et aux lois de financement de la sécurité sociale. Le mensonge du candidat François Hollande a été de faire croire que la règle d’or ne s’appliquerait pas si elle n’était pas intégrée dans la Constitution. C’est tout à fait inexact ». Dans leur délire anti-dépenses publiques, ces libéraux ont reçu le soutien de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. Enfermée dans une position ultranationaliste, elle a aussi défendu l'austérité en répétant les arguments faux et dogmatiques des ultra-libéraux : « Bien sûr, il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. Je me considère d’autant plus fondée à le dire que c’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ».
En fait, le débat sur le traité européen se joue à présent dans les assemblées parlementaires où nos élus sont très actifs. Je n’ai pas besoin de faire le doublon. On pourrait même me le reprocher. D’une façon générale, après le succès de la manifestation du 30 septembre et les revigorantes vagues de haine aveuglée que cela me vaut, je crois qu’il faut laisser se mettre en place la nouvelle donne. D’après moi elle va se placer sous l’autorité de la force de premier rang qu’est le mouvement social. J’ai déjà dit comment selon moi, pan par pan, toute la société va être traversée par la prise de conscience des dégâts de l’austérité. Rien ne sert de s’imaginer accélérer ce processus. Au contraire il faut qu’il diffuse bien dans les consciences. Et notre force politique doit accompagner le mouvement au rythme de celui-ci en explorant et éclairant les chemins de passage. La discussion du budget et de la loi de financement de la sécurité sociale va être le moment d’une nouvelle bascule de la situation. « En l’état » comme l’ont dit Pierre Laurent et Christian Picquet, je crois que nos députés et sénateurs ne la voteront pas. Mais je n’ai pas encore de certitudes sur le sujet. Je ne vois pas l’intérêt d’aller plus vite que la musique. Pour l’instant nous en sommes au chapitre fondamental, celui du traité européen. Ce débat doit vivre sa vie jusqu’au bout et nous devons nous comporter tout le long comme des citoyens qui donnent sa chance en permanence au débat et à la démocratie. Le faire c’est souligner le contraste avec les brutalités de Ayrault et la violence unilatérale des médias de l’ordre établi. Pourquoi ? Parce que nous préparons l’avenir, celui de nos propres gouvernements qui agiront en cherchant continuellement à provoquer des débats les plus larges pour polariser la société. Et parce qu’à chaque étape, des milliers de gens apprennent et se forment une opinion construite. Le pitoyable numéro de Jean-Marc Ayrault à la tribune de l’Assemblée pour présenter le traité a été vu par des milliers de gens. Il a fait autant pour nous que bien des tracts. Les moqueries humiliantes de la droite ont fait voler en éclats la pauvre ligne de défense du gouvernement. Elle consistait à vouloir faire croire à un texte « renégocié ». Comment on-t-ils pu croire que cela tiendrait ? Le flot de paroles creuses avec lesquelles le Premier ministre a interminablement fini son discours a fini de clouer au sol la défense du texte. « Libération », qui n’est pas le pire journal anti-gouvernemental, titre que le débat du traité a été « mal traité ». Le reste de l’analyse est à l’avenant. Qui peut les contredire au PS ? Personne. D’ailleurs personne ne le fait. « Le Monde » révèle que François Hollande compte qu’une fois sorti du débat sur le traité tout sera plus simple pour lui. C’est dire le degré d’aveuglement qui le frappe.
La vérité est que le débat européen était le plus mauvais moment pour nous. Le risque était immense que le texte passe en silence et que nous soyons isolés. Le risque était que nous ne parvenions pas à ouvrir la brèche du débat. La manifestation du 30, dans tous ses aspects, a réglé cette difficulté. A présent, c’est au mouvement social lui-même que le gouvernement va être confronté du fait du budget et de la douche froide qui se prépare avec la conférence sociale. C’est une plus rude et puissante réalité. D’autant qu’elle est fécondée par notre propre renforcement dans la période.
Cette fin de semaine, dans les localités vont avoir lieu les manifestations et actions voulues et organisées par les comités unitaires contre le traité. La FSU qui avait insisté à juste titre pour que des mobilisations locales soient possibles va jouer un rôle de maillage du terrain qu’aucune organisation politique n’est capable de tenir au même niveau d’intensité qu’elle. Ces actions incluront l’interpellation des parlementaires. C’est décisif. Lisez ce petit témoignage pris dans les commentaires de mon blog pour mieux comprendre comment une opinion de résistance se construit, de façon certes moléculaire, mais si bien enracinée du moment qu’on se met en mouvement. « Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau, et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire « non » au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir. Mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens ! Ça y est ! Ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES. Dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait ! Voilà le travail et les retombés de notre manif. Il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote (…) Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblements devant leur permanence ! Non le peuple n'oubliera pas ! »
Cette interpellation des élus est décisive. Elle leur permet de les sortir de l’ambiance ouatée dans laquelle ils vivent d’ordinaire. A gauche, tous les parlementaires qui voteront contre le traité s’inscriront dans une logique positive de préparation de l’avenir. Car, bien sûr, tout ce qui est prévu par les partisans du traité échouera. Le chômage et les déficits vont augmenter. Ayrault va s’user plus vite que la savonnette à laquelle il essaie de ressembler. C’est déjà bien engagé. « Le Nouvel Observateur » a déjà tourné la page. Euro-RSCG, la fameuse agence de communication, est en plein branle-bas de combat. Manuel Valls est l’homme fort qui monte dans cette mouvance là. Ce n’est pas un artefact. Il épouse la décadence sécuritaire de son temps. Les autres ne sont que des variantes d’un même credo sec et absurde : « Pas plus de 3% de déficit ». Ils sont l’austérité. Lui est ailleurs. Mais cette ascension creuse le gouffre qui va séparer les sociaux-libéraux de notre gauche. Je ne m’en réjouis pas. Je le constate. Et je mesure les dégâts. La glissade des socialistes vers l’idéologie sécuritaire valide les pires maladies de l’esprit public. Elle rend notre tâche plus difficile.
Voyager pour apprendre et penser
Je pars donc une nouvelle fois pour l’Amérique du sud. J’avais accepté il y a déjà quelque temps une invitation à participer à un colloque sur la modernité et le monde multipolaire dont les principaux invités sont des intellectuels influents notamment dans notre gauche. L’occasion était trop belle d’en faire la connaissance personnelle en même temps que de m’obliger à un travail intellectuel plus sophistiqué que les rudes empoignades dont je suis le protagoniste. Mais il y a davantage aussi. Je compte utiliser mon séjour pour approfondir ma connaissance de la nouvelle loi argentine contre la concentration des médias et pour favoriser le pluralisme.
Une loi de même inspiration se joue aussi en Equateur et la plupart des régimes de la révolution citoyenne cherchent tous à régler par le haut la crise de l’uniformité médiatique que nous subissons nous aussi sans vouloir l’admettre ni même en débattre. Je pense faire provision d’exemples concrets et d’inspiration. De là je ferai le saut en Uruguay où je vais me faire enseigner par les amis du « Frente Amplio » les méthodes et l’organisation qui permet à cette gauche-là de réunir des sociaux-démocrates aux anciens Tupamaros en passant par les trotskistes et les communistes dans un même cadre politique depuis tant d’années. Et cela en parvenant à sélectionner en commun ses candidats à toutes les élections. Et de les gagner notamment deux fois de suite à l’élection présidentielle. Je n’en dis pas davantage pour l’instant. Cela me permet de vous dire que je suis solidaire de toutes les formes de la révolution démocratique en Amérique du sud et pas seulement de mes camarades vénézuéliens. Et qu’il y a apprendre dans chacune d’entre elle en tenant compte de leur points communs en dépit de leur diversité. Ces points communs passent par des lignes de fractures de la société qui sont aussi présentes chez nous, sous nos yeux.
Les nouvelles de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle au Vénézuela signalent un climat très tendu. Jeudi, Chavez a réuni des masses immenses à Caracas. Le candidat commun de la droite de l’extrême-droite et des socialistes est lui aussi très actif. Les sondages placent toujours Chavez en tête. Mais les indices de tentatives de coup de force se multiplient. On parle ici d'un écart final d'environ 5 points. Certains scénarios évoquent moins de 5 points. Les anti-chavistes cultivent la diffusion d’une information selon laquelle l’écart serait encore plus faible. Cette insistance, dans ce contexte signifie une situation où la droite ne reconnaîtrait pas sa défaite et descendrait dans la rue pour déclencher des émeutes. Elles seraient, bien sûr, sans issue. Mais elles gâcheraient la victoire acquise et permettraient une hystérisation de la presse mondiale et des réseaux d’influence de l’empire. En fait le candidat réactionnaire, Capriles-Radonsky ne dit jamais explicitement qu'il reconnaîtra les résultats donnés par le Conseil national électoral. Il dit qu’il reconnaitra « ceux du peuple ». Une formule très ambigüe dont on comprend pourtant bien la finalité. Cela laisse entendre qu'ils sortiront dans la rue pour contester les résultats si Chavez gagne avec moins de 55 % des voix. D'ailleurs, la droite fait circuler un message en ville pour que ses militants sortent dimanche à partir de 16 heures pour fêter la victoire… avant la déclaration des résultats par le Conseil national électoral. Il n’y a pas de consigne concernant les nôtres. Les prochaines heures sont donc lourdes d’angoisse.
Le Monde veut me poursuivre en justice !
Le journal « Le Monde », sous la signature de Gilles Paris, me réserve un encadré sous le titre « Jean-Luc Mélenchon, le « Monde » et le Vénézuela ». Je choisis de le reproduire in extenso pour vous en rendre juge. « Co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon exècre la couverture que Le Monde consacre au Vénézuela du président Hugo Chavez et le fait savoir bruyamment. C'est son droit le plus strict. Pour M. Mélenchon, toute critique de l'expérience "bolivarienne", qu'il dépeint lui-même avec un sens assez limité de la nuance, ne peut relever que de l'ignorance, ou de la volonté de nuire.
C'est son point de vue. L'histoire prendra parti lorsque l'heure viendra du bilan définitif de l'ancien militaire à la tête de ce riche Etat pétrolier d'Amérique latine. Faut-il, pour autant, pour défendre M. Chavez, recourir à l'une de ses faiblesses, le goût immodéré de l'invective ? Telle est la ligne que semble se donner l'ancien candidat à l'élection présidentielle française. La fin, pourtant, ne justifie pas les moyens. Lorsque Jean-Luc Mélenchon en est réduit à diffamer publiquement, à plusieurs reprises, un journaliste du Monde, qu'il qualifie notamment de "terroriste repenti" et de "criminel repenti", il s'éloigne de la gravité qu'il revendique comme boussole de son action politique. Et piétine des principes que Le Monde, comme tout autre, entend voir respectés. »
« Le Monde » veut être le journal de référence de notre pays et de bien des manières il l’est en effet. Il doit donc en accepter les servitudes. Notamment il doit se refuser à ce qui est le propre d’un journal d’opinion, qui relève d’une autre légitimité, c’est-à-dire la répétition d’un angle exclusif à propos d’un sujet. Or les papiers du « Monde » sont tous, exclusivement critiques et même insultants souvent à l’égard du Vénézuela. Pas seulement critiques mais militants. Le dire ne signifie pas que je sois hostile à toute critique comme le prétend Gilles Paris. La différence, en toute hypothèse, est que je suis un militant engagé aux côtés de Chavez comme c’est bien mon droit et que rien ne m’oblige à produire des critiques contre lui pour que mon point de vue soit valide. Ce n’est pas le cas d’un journaliste, me semble –t-il. Quelqu’un peut-il proposer à ma lecture une seule ligne de Paulo Paranagua, le « journaliste » du « Monde », qui ne soit pas à charge sur le sujet ? Dès lors qu’il agit comme un militant peut-il se plaindre qu’il reçoive la réplique d’un militant qui ne se laisse pas impressionner par son arrogant usage de la qualité de journaliste ? Par contre, en dépit de mon soutien déterminé à Hugo Chavez je n’ai jamais caché les critiques que je fais à propos de ses relations avec Ahmadinejad, président de l’Iran, critiques dont on m’a dit que Fidel Castro les faisait aussi, ce que les lecteurs du Monde ne sauront jamais. Mais si j’ai, moi, un rapport critique à mes propres engagements si fermes qu’ils soient, tel n’est pas le cas de Paulo Paranagua. Ainsi un militant politique comme moi assume-t-il une position plus ouverte qu’un « journaliste » tel que monsieur Paulo Paranagua. « Le Monde » sait parfaitement quel genre de problème pose sa couverture de la situation au Vénézuela. Ceux qui ne le sauraient pas n’ont qu’à aller consulter dans les services concernés du journal.
Quant à moi, je répète ce que j’ai dit sans qu’on puisse me contredire : Paulo Paranagua a été membre d’une organisation dont les méthodes de combat incluaient le meurtre d’agent de police et de gardien de banque. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Il ne le dit pas parce que c’est vrai et qu’il le sait. Monsieur Paulo Paranagua a été emprisonné pour cela au régime de droit commun. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Cette seule situation, sans que j’ai besoin d’en ajouter davantage dans les détails dont je dispose, suffit à pouvoir caractériser, dans l’esprit de polémique qu’il a lui-même créé, de « terroriste repenti ». Car c’est une chose d’être un guérillero qui affronte des militaires et la police politique et une autre de s’engager dans des actions du type de celles qu’a mené le groupe dont a été membre monsieur Paulo Paranagua. Tout cela ne serait jamais venu sous ma plume tant de fois, et sans que le journal « Le Monde » ne réponde jamais, si monsieur Paranagua avait eu la pudeur d’éviter de faire la leçon à tous ses anciens camarades de l’époque en plus de ses autres méthodes bien connues en Amérique du sud sur l’art du journalisme tel qu’il le comprend. Car des hommes et des femmes que les circonstances ont conduit dans les impasses du terrorisme de l’ultra gauche en Amérique latine il y en a eu beaucoup. J’en ai connu et j’en connais encore quelques-uns. Je sais parfaitement faire la différence entre eux quand il y en a. Par exemple, je fais une différence fondamentale entre les nobles cœurs qui ont tiré au bazooka sur le convoi de Pinochet, ce que j’approuve, et ces personnes qui ont tirés sur des gardiens de banque ou des policiers dans la rue. Hier comme aujourd’hui je n’ai pas cessé un seul jour d’être politiquement et philosophiquement en opposition radicale à ce type de méthodes. La règle est à présent de considérer que la page est tournée même si elle ne tournera en fait jamais pour certains, soit qu’ils soient psychologiquement détruit par le remord de leurs actes, soit qu’ils en soient morts, soit que d’autres en aient été les victimes. Cette règle a son prix : personne ne fait la leçon aux autres, surtout pas ceux qui ont eu tort et dont les actes ont couté si cher à tout le monde !
Le journal « le Monde » est-il prêt à étendre sa mansuétude pour ces méthodes à d’autres conflits ? Je note que l’intransigeance, que je ne partage pas, qui s’applique à Cesare Batisti ne sévit pas contre Paulo Paranagua. Et si monsieur Gilles Paris pense éclairant de citer le président du Vénézuela comme « ancien militaire », pourquoi serait il interdit de citer monsieur Paranagua comme ancien « terroriste ». Si le mot choque, comment faut-il nommer le type d’activité auxquels il participait, dans ce groupe-là en particulier ? Dois-je l’appeler « noble guerrier à la retraite» ? Et si le médiateur du Monde considère son long dénigrement contre moi comme une médiation il ferait bien de préciser entre qui et qui il l’opère. Et pourquoi j’en suis exclu quoique lecteur assidu comme des milliers de gens qui lisent ce journal et ne supportent pas son engagement vulgaire et grossier dans l’antichavisme primaire et sa mansuétude à l’égard d’un « journaliste » qui se contente de recopier les argumentaires de la pire réaction. Gilles Paris pouvait rêver meilleur rôle que celui qui lui a été confié avec cette commande de circonstance pour un cas aussi glauque que celui de Paulo Paranagua. Je le dis avec gravité et parce que je sais parfaitement bien que « Le Monde » même quand je suis en désaccord absolu avec lui, ce qui est très souvent le cas en politique et en économie, n’est pas réductible aux obsessions d’un individu perdu d’honneur dans toute l’Amérique du sud de notre gauche, Paulo Paranagua.
A présent je lis dans « le Monde » qu’il est question d’engager des poursuites contre moi à ce sujet. C’est un acte militant du journal qui me consterne. Je ne souhaite pas ce conflit. Je ne le cherche pas. Mais s’il doit avoir lieu j’y suis prêt. Après tout, pourquoi pas ? Le bilan de Paulo Paranagua, sa vie, son œuvre, sa relation aux Amériques du sud, ses réseaux d’avant et d’à présent, son embauche au « Monde », tout cela peut intéresser beaucoup la jeune génération de militants qui apprendra ainsi beaucoup sur une époque, ses réseaux, ses permanences et ses déchéances. Et cela permettra de mieux comprendre comment fonctionnent certaines officines de la bonne conscience et leur indignation à géométrie variable devant certaines formes de combat politique.
Mais puisque je suis sur les méthodes et même sur les principes, comme dit Gilles Paris, comment ne pas revenir sur le traitement qu’ont eu à subir les cent vingt économistes qui se sont exprimés contre le traité européen au moment où ils ont transmis une tribune au journal « Le Monde ». Voici ce qu’en dit un des mes interlocuteurs dans ce groupe. « Le texte a été modifié, coupé, caviardé, sans nous prévenir. Je vous mets en pièce jointe le texte initial avec en rouge les coupures du « Monde » : quasiment tous les aspects propositionnels ont été virés pour en faire un texte de pure contestation. Ils ont aussi enlevé la référence aux prix Nobel d'économie : on voit donc bien que la manœuvre visait à limiter la crédibilité et la portée du texte. Alors que j'ai eu le rédac chef des pages « opinions » du « Monde » pendant le bouclage, il ne m'a jamais dit que le texte serait coupé ni qu'il était trop long. Nous avons découvert la version aménagée par Le Monde au moment de sa parution. Autre problème : les signatures du texte. C'est seulement au moment du bouclage qu'il nous a prévenus qu'il ne pourrait mettre que 6 signataires dans la version papier sur les 120, alors qu'il avait le texte depuis 10 jours. Nous nous attendions à en publier une trentaine et avions donc fait une liste de 30. Nous lui avons fait en urgence une liste de noms respectant au mieux les équilibres partisans et associatifs de notre tribune. Il m'a confirmé au téléphone qu'il respecterait cette liste. Résultat il met 11 noms, qu'il choisit lui-même sans respecter notre liste ! Il s'est notamment permis de retirer Frédéric Boccara (commission économie du PCF), alors que nous l'avions mis parmi les 4 premiers signataires. « Le Monde » devait mettre dans la version papier l'adresse du site web contenant les 120 signataires. Ils ne l'ont pas fait et n'ont pas mis non plus la liste sur le site web du Monde. » Voila un témoignage direct et vécu, non ? Si ce que j’ai dit du traitement de notre tribune pouvait faire croire au cas particulier, voilà qui montre une méthode généralisée. Les « principes », disiez-vous ?
Ce serait bien que le blog contienne le lien vers le site web du texte des 120 a la fin. Ca l'eleverait au dessus du Monde de maniere tres concrete.
Voici une tribune sur Chavez publié il y a trois jours par le Monde, signée Jean-Luc Mélenchon et Ignacio Ramonet. J'avoue que j'en ignorais l'existence, JL M ne nous en ayant pipé mot dans son dernier billet.
C'était avant l'élection, certes, mais ça permet de mieux comprendre le choix des électeurs vénézuéliens et de mieux savourer les dépits conjugés des zélateurs du grand capital et de l'Internationale dite "Socialiste" (dont S.Royal est vice-présidente) qui avait officiellement soutenu l'adversaire de Chavez !
Comme on chantait en 1789 :
Mais tous leurs espoirs sont décus
Ils s'en retournent la pellle au cul !
[Edit Webmestre : Cette tribune figure pourtant depuis sa publication dans la rubrique "Présidentielle au Vénézuela", bien visible à la une avec son drapeau, au milieu de bien d'autres documents et chroniques. Si elle n'avait déja été lue par 1600 visiteurs, je me demanderais à quoi ça sert de reproduire sur ce blog de telles masses de documents. En fait, je ne m'étonne même plus de constater que chaque fois qu'un nouveau billet, une vidéo ou un document est publié sur le blog, les derniers au courant sont les commentateurs récurrents, qui ne connaissent de ce blog que ce qu'ils y écrivent !]
Concernant les infos des médias presse, radio, tv, notre force, si nous le voulons c'est de les boycotter. Il n'y a que ce moyen, c'est quand même grâce à notre regard et notre écoute assidue qu'ils continuent. Moi, je les boycotte mais à moi seule, cela n'a pas d'impact, si nous étions des millions, le rapport de force ne serait pas le même. Soyons citoyen collectivement mais aussi individuellement, là pas d'effort à faire, pas de parcours de rue éloigné, juste à passer le mot et à tenir cette ligne de conduite. Si on est trop accroc, une écoute d'info par jour suffit, sur des chaînes radio ou tv différentes chaque jour pour faire dévisser leur audience. Et arrêtons aussi de répondre aux sondages téléphonique mais aussi le plus facile à répondre sur internet. En quelques semaine, nous verrions la différence. Ils nous mentirons encore, ils feront croire qu'ils sont toujours aussi influents mais se ne sera que leur défense. Conso-acteur est une force aussi, utilisons là et faisons la connaître aux autres et faisons connaître cette méthode sur internet et pourquoi un blog ou un site des boycotteurs. En conclusion soyons citoyens jusque dans nos habitudes de vie. On ne lâche rien !
Avez vous vu lundi soir "special investigation" sur Chavez nettement orienté malgré le fait de s’être "repentis" sur les mensonges. Ils ont parlé de milices populaires et la pardi moi je ne suis plus d'accord du tout.
Par contre c'est vrai, Chavez fait profiter les pauvres de la manne du pétrole ainsi que d'autres états comme Cuba et ça je trouve que c'est top.
L'émission d'Y. Calvi hier soir sur France 2 devait traiter du TSCG. C'était sans compter avec les "terroristes présumés" qui sont tombés à point nommé pour changer le thème de l'émission, et reparler du terrorisme islamique. Il faut bien coller à l'actualité, non ?
@203 ermler
...vous auriez aussi pu lire sur le site du Parti de gauche (rubrique vu d'ailleurs) comment ce texte a été "caviardé" par Le Monde dans son édition papier et comment dans l'édition du Monde.fr on en a supprimé les références de bas de page.
Merci Webmestre pour votre remarque !
La plupart des médias sont au service d’une seule idéologie, celle de l’argent et du pouvoir. Ils ne changeront pas. En revanche rien ne nous empêche de créer notre propre média sur un créneau moderne qui a fait ses preuves auprès d’un public populaire, actif et très diversifié, en éditant un petit journal gratuit sous la forme d’un 4-pages pour commencer (format plié 21 X29,7), qui serait distribué dans les lieux publics à forte fréquentation à l’instar de ce qui se fait actuellement.
Son contenu traiterait de grands sujet d’actualité présentés sous d’autres jours et d’autres perspectives que ceux véhiculés par la pensée dominante, dans un style et un vocabulaire accessibles à tous, sans polémique, avec pour objectif de susciter la curiosité des lecteurs (trices), de les faire réfléchir et de faire en sorte qu’ils s’interrogent et qu’ils s’interpellent.
Il s’agirait, non pas d’un journal de propagande et de parti pris, mais d’une démarche pédagogique pour amener les lecteurs à découvrir les faces cachées de l’actualité, à appréhender la réalité des faits, à entrevoir la possibilité d’un autre monde et d’une autre société. Autrement dit, à ressentir et à défendre les bienfaits d’un véritable projet d’égalité, de liberté et de fraternité, celui de L’Humain d’abord. Et à porter et à partager de fait le programme du Front de gauche.
Il s’agirait d’une publication déclarée afin de pouvoir bénéficier de tous les avantages de ce type de presse notamment en ce qui concerne sa distribution. Le comité de direction pourrait être constitué, par exemple, par des représentants des partis du Front de gauche. Une petite équipe, au départ bénévole, assurerait le fonctionnement du journal. Sa rédaction pourrait être assurée par des journalistes bénévoles aussi (4 pages par semaine ou par quinzaine au début ne devraient pas trop poser de problèmes). Quant à la distribution il ne manquerait pas de bonnes volontés pour diffuser dans le respect de la règlementation ce « Libr’Info » en commençant par toutes les grandes gares de la région parisienne et des métropoles de province.
Reste le coût du papier, de l’impression et du façonnage qui pourrait être maîtrisé au plus près et financé pour les premiers numéros par un appel de dons auprès des sympathisants du Front de gauche relayés ensuite par les lecteurs, entre autres.
Un site Internet serait dédié à ce journal, où non seulement les Internautes prendraient connaissance des infos mais y trouveraient également les documents nécessaires pour les reproduire et les distribuer à leur initiative. Décentraliser l’impression et diffuser la même information sur tout le territoire. Ne plus accepter que les citoyens subissent la pensée unique des médias tout puissants mais leur procurer régulièrement et gratuitement, de la main à la main une autre information, une information libre.
L’important est d’être partout en permanence, d’occuper le terrain entre les marchés, les manifs, les meetings et les grands rassemblements type Bastille. Les gratuits ont fait leurs preuves, la route est tracée. A nous d’en tirer parti.
Les idées ne valent que par leurs réalisations. Celle-ci comme les autres. Elle est à vous. Pétrissez-la et faites-la lever. Faites-la vôtre.
La supériorité actuelle de la pensée unique ne sera éliminée que si nous trouvons des moyens d'expression dans les réseaux d'internet animés par des talents capables d'attirer le citoyens par une pédagogie ludique et spectaculaires permettant d'exposer nos idées. Ces talents désintéressés existent certainement dans nos rangs, mobilisons les le plus rapidement possible. Ce genre d'action sera nettement plus efficace que le boycott proposé par notre camarade et ami 204 lemetayerv à 9h28.
@JM77FdG (53)
Je reprends ton message du 7 octobre à 10h31, concernant un reportage de canal + sur Chavez, je te cite :
« … on voit Chavez comparer son adversaire libéral à un porc: cela me fait penser à ce qu'expliquait Jean-Luc Mélenchon sur les attaques dont étaient victimes les représentants de la gauche par les libéraux (comparaisons animalières -singe...- ils éructent...) notamment outre-Atlantique. Voir Chavez s'abaisser à cela me laisse perplexe. »
Voici quelques précisions amenées par Martine Billard : « En France, la désinformation a atteint des sommets. Le Figaro, dans son édition du WE, a même réussi à expliquer que "ricachon" utilisé par Hugo Chavez pour qualifier son adversaire venait d'une contraction entre rico et cochino (cochon). Ils auraient pu au moins se renseigner auprès de quelqu'un parlant espagnol et ils auraient su qu'il s'agit d'un suffixe d'amplification et que donc ricachon veut dire "gros riche". Je cite cet exemple pour montrer que lorsqu'on est capable d'écrire de telles absurdités, il devient difficile de croire quoi ce soit du reste des articles. »
Tout ce qui vient des médias et particulièrement de la télé doit être remis en question et vérifié, et surtout ne les utilisons plus jamais pour nous forger une opinion.
@ DIM
"Le régime iranien est indéfendable car les curés et le pouvoir, ça ne fait jamais bon ménage. De plus les dernières élections remportées par Ahmadinejad ont été truquées, il n'est donc pas légitime."
Les choses ne doivent pas être regardées à "l'occidentale" comme le font nos médias et je rejoins pleinement JNSP.
Le régime iranien est défendable notamment sur le plan de la politique sociale qu'il développe le tout, dans un contexte, faut il le rappeler, d'embargo généralisé.
C'est comme cuba : leur reprocher qu'il n'y ait pas de multipartisme ou de liberté de la presse sans prendre en compte l'époque ou cette situation se figea (baie des cochon, guerre froide...), les sanctions et l'embargo décrété par les USA toujours en vigueur et condamné par L'ENSEMBLE de la communauté internationale de très nombreuses fois à l'AG de l'ONU.
Pour l'Iran, c'est la même chose. Qu'on se comprenne bien : je suis républicain et pour ma part hostile à l'intervention d'une religion dans la sphère politique. Pour autant, aux Iraniens de décider pour eux, aux syriens de décider pour eux...etc. Commencer à se mêler de ce type de sujet amène, on le sait, à l'impérialisme et à une vue occidento centrée des pb, et, au final à "l'exportation de la démocratie" (liberté de la presse que l'on aime tant en France, multipartisme sur un mode bipartisme exclusif UMP et PS...) et des droits de l'homme avec des bombes et des dommages collatéraux. 1 millions de civil irakiens morts pendant les bombardements de Bush.
Prends connaissance de cet intéressant rapport du FMI dont parle cet article du Grand soir sur la situation en Iran, FMI dont on ne peut pas dire qu'ils soient "pro-iranien". Tu verras que ton propos sera d'un coup bien plus nuancé. Tout comme, je serais pour ma part bien plus nuancé que Jean-Luc Mélenchon sur l'Iran même si je n'ignore pas que pour trop de personnes encore il y a les gentils et les méchants et que ses interventions doivent parfois répondre à certaines considérations stratégiques.
En effet, que savons nous de l'Iran, hors de l'image qui nous en est projetée de longue date par nos médias ? Répondre chacun pour soi à cette question permet de sortir, une fois de plus, de la propagande médiatique dont on se croit vacciné parfois trop facilement.
Quand je lis les commentaires tellement riches, "réflexifs" d'Antraigues (211) et David (212), je me sens fier de participer à un mouvement d'idées et de valeurs comme le notre et je mesure aussi (hélas) combien la route est longue pour faire simplement connaître un peu ces idées et ces valeurs au plus grand nombre. Merci camarades.
A part çà, la police a envoyé ce midi les lacrymos sur un millier de manifestants de Peugeot et de dizaines d'entreprises en luttes qui avaient l'outrecuidance de prétendre entrer dans le salon de l'auto pour exprimer leur colère et leur détresse.
Au moins les choses sont claires pour tous ceux qui ne filent pas droit et ne baissent pas la tête...
France2 :"Contrairement à ce qui a été dit sur cette chaine hier, le taux de pauvreté au Venezuela n'est pas de 80%. Il était de 49% quand Chavez est arrivé au pouvoir, il est maintenant de 29%"
Il s'agit de mensonges délibérés de journalistes tarifés et donc aux ordres. Ce qu'ils reconnaissent au lendemain des résultats, était parfaitement connu de leur part la veille.Quand le mensonge ne sert plus, on le confesse en suivant l'adage "faute avouée,faute pardonnée", on efface et on recommence. Il ne s'agit pas de feignasserie, c'est bien pire que ça! C'est du mensonge travaillé pour gruger la majorité des gens qui rentrent saturés de leur journée et qui se campent devant leur télé le soir pour "savoir" un peu ce qui se passe en dehors de leur périmètre.
Chavez ou le comble de la corruption : il redistribue la mane pétrolière aux pauvres pour se faire réélire, le salaud.
Ce matin je me suis fais surprendre en allumant la radio, fichtre, c'était FI, une page de propagande néolibérale, ou j'ai pu saisir avant de couper la chique au commentateur enthousiasme (qui sévissait depuis le Luxembourg,tant qu'à faire) que le MES entré en vigueur hier était noté AAA par les même agences branguignolesques qui ont en partie conçu et noté les subprimes (AAA aussi hein). Les spéculations sur la dette des états est donc garantie par le MES, elle est pas belle la vie avec la troïka.
Bravo à Chavez et son équipe et bon voyage à Jean Luc.
Au mondial de l'automobile, les forces de l'ordre ont gazé des centaines de manifestants, quelle différence entre la police de Sarkozy et celle de Hollande contre les travailleurs en lutte, aucune!
Gaz lacrymogènes pour les syndicalistes ce matin au salon de l'auto : M. Valls sait comment entretenir son "taux de popularité".
@Menjine @libre62
S'organiser sans attendre les consignes ce qui n'enlève rien à vos propos bien sûr.
Jean-Luc Mélenchon le dit bien mieux que moi. C'est tout à la fin de l'itw...
Amitiés.
@Antraiges 206
Oui, j'ai remarqué aussi. En plus, l'émission originale sur le TSCG prévoyait d'inviter Jean Quatremer (journaliste ouiouiste de libé), Laurent Wauquiez (UMP, pour), Karine Berger (PS, probablement pour), Florian Philippot (FN, contre, mais ne représentant pas le "Non de gauche") et Noel Mamère (EELV). Comment se fait-il, alors que le FdG est quand même à l'origine de la manif du 30/09, qu'aucun représentant du FdG n'y ait été convié ?
Ce changement de programme fort opportun m'a également révolté mais en rien surpris.
Sinon, dans la catégorie veille télévisuelle, "C a dire" sur France 5 (consacré à Chavez) a aussi fait très fort, notamment lorsqu'ils ont dit que toutes les chaines de télé vénézuéliennes sont au mains du gouvernement. C'est con pour eux, mais les chaînes privées vénézueliennes ont des sites internet (oui oui, je vous assure, au Venezuela ce n'est plus la préhistoire, ils ont même internet !), des sites que l'on peut visiter depuis la France et ainsi s'assurer par soi même, sans même devoir prendre l'avion pour Caracas, du pluralisme de la presse vénézuelienne.
Dommage pour les promoteurs de la pensée unique qu'avec le net, le "fact checking" est devenu accessible à tous.
Les idées réactionnaires et les mensonges de l'oligarchie capitaliste dont nos crânes sont bourrés à longueur de temps par ses médias dominants expliquent que, ici, la moindre action syndicale, ou politique qui remette en cause le statu quo est calomniée et criminalisée. Tout comme, ailleurs, la révolution bolivarienne, anticapitaliste et démocratique, laquelle, parce qu'elle dure grâce au soutien d'un peuple, est l'objet de tant de haine de classe. Nos médiacrates s'étranglent de rage depuis l'annonce des résultats de la réélection de Hugo Chavez et vont jusqu'à lui promettre une fin prochaine (déjà Le Monde va jusqu'à gloser sur "l'après chavisme" !).
Tout cela est finalement réjouissant : la révolution continue !
Bien des caricaturistes seraient capables d'illustrer les méfaits du TSCG : par exemple une pelleteuse et un bulldozer conduits par François Hollande et JM Ayrault et marqués TSCG creusant un trou béant et y enfouissant symboliquement la France. Des illustrations de ce genre attireraient l'attention des lecteurs de nos tracts et publications, ce n'est qu'une suggestion parmi d'autres !
Je n'ai pas eu le courage de regarder l'émission d'Arte à propos du Venezuela, mais j'ai vu la bande annonce où on parlait des milices populaires et de l'endoctrinement. J'ai pensé que ces milices avaient été créées suite au coup d'Etat qui a bien failli renverser Chavez afin de se préparer à toute éventualité, mais ce n'est pas ce qui ressortait. Dans ce reportage, il n'avait été retenu que cette phrase d'un mec de la milice : c'est pour pas qu'il nous arrive la même chose qu'aux Lybiens, (ce qui donne à penser au téléspectateur que ces gens aiment principalement des dictateurs, cf Kadhafi, CQFD).
Je pense qu'avec des heures d'enregistrement filmé, on peut faire dire ce qu'on veut, une chose ou son contraire absolu, au reportage qui en sera fait. Il suffit de couper et de monter en fonction du sentiment du réalisateur.
Pour moi Chavez n'est ni parfait, ni infaillible, ni un modèle mais c'est quelqu'un qui fait tout ce qu'il peut pour les pauvres dans un contexte donné et qui n'a pas tourné sa veste une fois au pouvoir. Le plus qu'il pourra faire au prix d'efforts incommensurables sera tellement vite battu en brèche dès qu'il n'y sera plus qu'il a bien raison d'y mettre le paquet tant qu'il en a la possibilité et en particulier pour donner une éducation et une pensée politique aux masses populaires (endoctrinement !).
On s'imagine bien le nombre de peaux de banane qu'il doit avoir sur son passage grâce à tous ceux qui sont mécontents de ne plus être les uniques profiteurs. On imagine assez toutes les tentatives de déstabilisation et de manigance ourdis par les anciens riches et puissants. On connaît ce que peut faire l'alliance du fric et de la malhonnêteté dans un pays pour rendre la tache impossible à qui veut réduire les injustices.
On lui reproche de mettre en place des gens de son milieu, mais pourquoi devrait-il y mettre des adversaires de son projet ?
Etc...
@FORT
A propos de caricatures, j'ai en trouvé une qui résume à merveille le Mécanisme européen de stabilité (MES), une des brillantes idées de nos dirigeants européens jamais avares de solutions qui ne marchent pas.
Non, c'est pas possible, des parlementaires socialistes subiraient des pressions pour ne pas voter contre le traité de Sarko dénonce A Chassaigne. C'est sans doute ça la démocratie à la sauce libérale. Ici ont ne parlera pas de dictature, mais nous y sommes. Au fait ce n'est pas condamnable ces méthodes de voyous dont les média sont complices, par leur silence ? Elle est ou "ma France" ?...rebelle.
Encore mieux "Traité européen : les écolos voteront en majorité "oui" à la loi organique"
Je vais rendre mon tablier, ou autre, car je n'y comprend plus rien...
Finalement, sur les 17 députés écologistes, 12 voteront non au traité, 3 voteront oui et 2 s'abstiendront. Sur la loi organique, 12 ou 13 devraient voter oui et 4 ou 5 s'abstenir.
Si quelqu'un de plus intelligent que moi, comprend, je veux bien une petite explication. Merci.
Courage à tous.
Bonjour a tous
Après avoir visionné cette vidéo de Marc Dolez, je me suis dit que le plus consternant était de voir cet hémicycle de notre Assemblée nationale. Vide. S'en foutent royalement. Le problème est déjà réglé...
Moi ce qui me perturbe actuellement, et l'idée m'en est venue précisément en lisant ce long, très long dernier billet, c'est la question de savoir en quoi et pourquoi, à part ceux qui comme nous militent farouchement, le peuple dans son ensemble pourrait se réveiller ?
Toute notre société fonctionne sur un mode de compétition, nos dires et analyses se veulent plus justes que la partie opposée, d'abord parce que nous y croyons dur comme fer, et ensuite parce que nous n'avons rien d'autre a nous mettre sous la dent.
Le rapport de force contre ce traité fait timidement une petite percée suite a la manif, mais combien autour de vous savent seulement de quoi il s'est agi, ou même ignorent le mouvement qui s'est déroulé ?
Si notre discours reste au niveau de l'attaque des politiques et avatars multiples, c'est a dire si il se cantonne a dénoncer sans montrer autre chose que cette voie de dénonciation, alors j'en suis certain l'engouement, la vague qui a porté Jean-Luc Mélenchon aux dernières élections se dégonflera bien vite.
Quel est le mot, les termes, qui s'opposent à l'individualisme compétitif ?
Socialisme ? Plus personne ne croit en ce qu'il signifie. Nous avons à jouer sur un apprentissage de la vie commune, des intérêts collectifs. Je ne vois pas comment, même avec toute sa fougue et nous sommes tous prompts a le féliciter pour son courage, comment Jean-Luc Mélenchon peut amener cette conscience collective a se façonner aux idées autres que l'individualisme, aux idées donnant la priorité au collectif ?
C'est toute une culture de société qu'il faut révolutionner.
Comment s'y prendre ?
Même si la lecture du blog est satisfaisante, je suis intimement convaincu que ce n'est pas par cette diffusion d'idées opposantes et de ressenti amer que nous arriverons a convaincre et infléchir le cours des choses.
Je suis preneur si vous en avez idée.
@ DAVID JV
Tout à fait d'accord avec toi et c'est très agréable de lire de tels propos si rares
@webmestre (remarque sur commentaire 203)
Il me semble que vous devriez en premier lieu vous féliciter de cet espace de parole et de sa qualité (certains commentaires de libération par exemple font frémir).
Ensuite être plus indulgent en considérant que les "commentateurs récurrents" (pas très respectueux tout de même) peuvent réagir (interagir) avant d'avoir lu la totalité de ce qui est exposé dans le blog.
@JL
Je t'ai souhaité bon voyage, mais après réflexion je trouve cette défection surprenante car l'heure me parait grave, le traité est voté aujourd'hui, toi seul ayant cotoyé ceux qui se dédient au PS aurais pu les confronter à leur rémission, et enfin ouvrir ce débat qui commence à poindre sur nos futures actions (luttes) après l'enterrement de notre dernière manifestation tranquille jusqu'à la place d'Italie. Ce n'est pas une accusation et je suis conscient que si tu as éprouvé la même déception que certains d'entre nous, tu n'as pas la liberté de le dire. M'enfin en conclusion il me semble que l'on a besoin de tous ici et maintenant. Je le répète il n'y a aucune rancune dans mes propos.
@209 FORT
Je ne dit pas le contraire, d'ailleurs, l'un n'empêche pas l'autre. Seul argument pour moi de pratiquer le boycott vient du fait que je serai incapable de créer un autre mode de média (TV, radio, presse ou internet). Donc ne pourrrait porter aucune conséquence sur ce qui existe déjà. L'audience sont à leur yeux leur seule crédibilité et moi, je veux qu'ils voient que leur crédibilité n'est plus. Donc boycottons mais créons aussi des médias de masse alternative. Pourquoi, toujours opposer une idée à une autre. Bien amicalement. Et toutes les luttes sont bonnes quand elles vont vers l'humain d'abord.
Voila, le TSCG est donc adopté. Dorénavant, partis politiques et syndicats, mais aussi députés et sénateurs ne servent à plus rien. La gouvernance de la France à donc été céder à la troïka. Le peuple entre sous la dictature et l'esclavagisme du capital. Ilsont définitivement gagné la partie et je viens de bruler ma carte d'électeur. Vous pouvez aussi fermer définitivement ce blog.
Camarade Jean Luc en partance pour Buenos Aires, ça y est nous sommes tous Grecs et nous allons connaitre des plans d'austérité à gogo dans les années à venir sous la botte du FMI de la Banque Mondiale et de la BCE. Où est passé mon pays, l'Assemblée Nationale et le Sénat ?
Je tient à féliciter le camarade André Chassaigne qui n'a pas démérité à faire abolir le traité et à exiger la tenue d'un référendum au moins la ratification ne fut pas à l'unanimité comme le pensait Jean Marc et François puisque le groupe Ecolo à voté en majorité contre ce traité.
Résistance !
Voilà. Ils ont voté oui ! Sauf 70 députés. Ça fait plus d'un mois que j'avais écrit aux 3 députés socialistes des Landes, Messieurs Emmanueli et Dufau et Madame Delaunay. J'attends toujours de leurs nouvelles.
Je vous encourage a lire un article de chez Mediapart, pour savoir comment ce gouvernement traite les journalistes de ce journal. Ecouter aussi Mermet ce mardi pour savoir comment ces socialistes qui se disent de gauche répondent aux grévistes.
@ argitxu64
Camarade chez moi en Alsace, j'ai envoyé un mail à Jean-Luc Reitzer qui m'a envoyé bouler par lettre interposé et m'a considéré comme un Anti-Européen, ce que je ne suis pas, vu que je suis pour une Europe des Peuples et pas de la Finance tout comme les camarades Mélenchon, Chassaigne et Laurent.
Camarade(s) ont lâchera rien tant que cet infâme traité ne sera point aboli. Résistance.
@ réponse WM post 05H00
[Edit Webmestre : Cette tribune figure pourtant depuis sa publication dans la rubrique "Présidentielle au Vénézuela", bien visible à la une avec son drapeau, au milieu de bien d'autres documents et chroniques..... En fait, je ne m'étonne même plus de constater que chaque fois qu'un nouveau billet, une vidéo ou un document est publié sur le blog, les derniers au courant sont les commentateurs récurrents, qui ne connaissent de ce blog que ce qu'ils y écrivent !]
J'avais lu les billets de Delapierre, Morel Darlieux, Corbières....et caramba !...la tribune de JL M m'avait échappé. Sorry !
Par contre, je suis, depuis quatre ans, un lecteur quotidien et donc très récurrent de ce blog et un commentateur devenu très très intermittent. Comme vous êtes un WM très attentif, la rareté de mes posts depuis trois mois n'a pu vous échapper. Votre saillie désobligeante ne peut donc s'adresser à moi et vous vous trompez de client.
Hollande a choisi la collaboration, il nous reste la résistance.
Pour comprendre les députés du PS qui viennent de voter pour la ratification du traité hier condamné, il est judicieux de lire ou relire Vie et Destin de Vassili Grossman.
La page est tournée : l'imposture comme méthode d'accès au pouvoir, la servilité comme condition de conservation des privilèges. La page ouverte par le CNR est close.
Pierre Brossolette, Jean Moulin pourquoi vos sacrifices ?
Tout ce que nous aurons fait n'aura servi à rien contre le traité ni contre rien du tout, fermeture d'usine et tout et tout. A rien sauf à prévenir les moutons qui pour l'instant paissent encore en paix sous un régime qu'ils croient de gauche et à se positionner. Mais c'était déjà une première pierre, n'est-ce pas ? Annoncer la couleur (rouge) et se positionner. Jean-luc va nous manquer comme tout être aimé qui s'éloigne (mais oui, sans adoration extrême, on l'aime notre Jean-Luc car il est nous-même) mais quel autre moment aurait été le meilleur pour aller prendre alliance avec des pays amis ? Il faut bien arrêter une date et il faut bien prendre alliance, n'est-ce pas ? Autant le faire maintenant.
Jean-Luc, vous menez un train de chef d'état ! On serait jaloux si on ne savait pas que c'est mérité par tant de valeur et de constance
Bon séjour !
(Le webmestre va-t-il prendre des congés et fermer quelques jours ?)
Mardi 9 octobre 2012, la Démocratie Française humiliée, déshumainsée par son gouvernement qui gouverne et ment lamentablement !
Le pays va sombrer dans le gouffre de la dépression mais de grandes fortunes se frottent les mains. Donc tout va pour le mieux et cet hiver les moutons amaigris seront tondus.
Aujourd'hui très bonne manif régionale à Bordeaux. Mais en observant certains cortèges je pensais : ont-ils tous votez Mélenchon au 1 tour?. Et aux législatives ?
Ceci pour répondre aux blogueurs qui se désolent eu égard aux comportements de la majorité des élus socialistes et par rapport aux contradictions de leur satellite que sont les verts. Pourquoi voulez vous qu'ils se gênent.. Les Français leur ont donné la majorité,du moins pour les "soces". Notre travail c'est bien de convaincre le peuple, mais pas si simple. Je connais une personne qui a manqué de courage pour voter Mélenchon alors qu'elle y avait pensé, d'après ses dires (je l'ai un tantinet houspillé), en la revoyant avant le 30 sept j'ai trouvé une personne qui est au" fond du trou", me disant "je n'irai plus voter".
Se sont vers ces gens là qu'il faut donner toute notre énergie,j'en conviens le travail est immense,mais pas possible de faire autrement.
Condoléances pour la mort de notre démocratie.
Il n'est que voir comment ce journal traita les massacres commis par la police sur les algériens le 17 octobre 1961, pour réaliser que ce journal poursuit son oeuvre.
Mais au fil du temps, rongé par les mensonges, les falsifications, ce journal se meurt rongé par la vermine qui l'anime.
La victoire de Chavez enrage tous ces petits-bourgeois, prêts à soutenir les pires des salafistes s'il s'agit d'être payer par le Qatar ou la monarchie saoudienne.
Que ces petits-bourgeois emploient des terroristes n'a rien d'étonnant, ce qu'ils n'admettent pas, c'est que leur méthode de terroristes et de criminels soient démasqués au grand jour.
Bon voyage
Cela forme la jeunesse, alors prends un coup de jeune camarade!
Le Medef n’arrêtera pas ses sketches qui font mal à l'industrie et leur salariés, pour essayer d'enrayer la baisse tendancielle du taux de profit décrit par P Boccara il y a quelques années, pour faire payer l'addition avec le soutien de notre gouvernement à l'ensemble du pays qui n'est pas "entrepreneur" ou "richissime ex-futur pigeon".
A bientôt
Rentrant du boulot, je trouve quoi dans ma boîte mail : une réponse de “ma” députée PS me précisant qu'elle obéira à Ayrault, que de toute façon le TSGC ce n'est pas si contraignant que ça et blablabla. Et sur France Inter, que voilà, c'est plié, et les seuls qui ont la parole : Dupont-Aignan et la Le Pen !
Et maintenant ?
Je suis furaxe mais guère surprise de toutes les trahisons du PS. J'avais voté Hollande à contre-coeur au 2ème tour, mais les copains socialisants (+ Jean-Luc Mélenchon) ont réussi à me convaincre que ça serait "moins pire". Hum ! Ce soutien, même tiède, à FH m'est aujourd'hui reproché par beaucoup de collègues et voisins. Bon, le rapport de force est loin d'être construit, dans ce pays. Avec le vote pro-TSCG, les catastrophes pour les travailleurs (et les très précaires mini-entrepreneurs) vont s'accélérer. Refonte du Code du Travail, disparition du CDI. Et je ne vous parle même pas des petits fonctionnaires (qui, majoritairement, sont des femmes payées au SMIC ou à peine au-dessus). Comment faire pour convaincre nos concitoyens ouvriers, employés (et les travailleurs des campagnes) que le FdG unitaire, la convergence des luttes et l'Humain d'Abord, sont la seule alternative ? Je tremble que le FN ne se fertilise du fumier pourrissant de ces révoltes et misères à venir. Si nos camarades d'Amérique Latine peuvent partager leurs expériences, bienvenus, même si, bien entendu, chaque pays a son histoire, dicerse et variée. Donc je vous souhaite un fructueux voyage, dont je sais que vous nous partagerez les fruits. Merci.
Sans surprise, la date d'aujourd'hui 9 octobre 2012, est un jour historique d'infamie et d'indignité nationale pour François Hollande et le Parti Socialiste français. Les commentaires de l'actuel Président de la République, de Jean-Marc Ayrault et de quelques autres, à l'issue du vote déshonorant qui vient d'intervenir à l'Assemblée Nationale, resteront comme autant d'éléments à charge contre leurs auteurs, lorsque ceux-ci (le jour viendra camarades) devront rendre des comptes au Peuple et à la République.
La lutte est en marche et ne fait que commencer et ce n'est certainement pas ce vote suicidaire de ceux qui collaborent ouvertement avec les ennemis du Peuple qui empêchera la victoire de ce dernier. L'arme qu'ils pointent contre les peuples en ayant voté ce traité empoisonné, ne peut que ce retourner contre ceux qui la brandissent aujourd'hui et sans doute bien plus tôt qu'on l'imagine. Le découragement n'est pas de mise, ce qui nous indigne à juste titre aujourd'hui ne doit pas pour autant nous décourager, bien au contraire.
Gardons à l'esprit que le TSCG est une arme suicidaire et n'oublions pas que le recours à l'arme suicide kamikase par la junte militaire japonaise, pour destructif qu'il fut, n'empêcha pas celle-ci de perdre la guerre.
477 ont voté pour,70 contre. Voici la liste.
En réponse à "Je ne vois pas comment, même avec toute sa fougue et nous sommes tous prompts a le féliciter pour son courage, comment Jean-Luc Mélenchon peut amener cette conscience collective a se façonner aux idées autres que l'individualisme, aux idées donnant la priorité au collectif ?"
Mais, par nous-même et en nous-même. Et puis d'abord, si on peut financièrement, en adhérant au Parti de Gauche.
Bonsoir. Suite au vote sur le TSCG, l'appel de Jean-Luc Mélenchon en vidéo. Bon visionnage à toutes et tous.
Bonsoir à toutes et à tous, il faudrait marteler sur les forums des médias le fait que nous ne sommes pas d'extrême-gauche. Il faut qu'ils arrêtent avec ça, c'est leur technique pour nous décrédibiliser, et c'est d'une efficacité redoutable, j'ai pu le constater autour de moi. Ils usent d'une technique similaire avec Hugo Chavez, qui est pourtant socialiste. Quand bien même notre programme serait le meilleur du monde, il ne sera pas entendu de la majorité des gens qui, en entendant "extrême-gauche", se disent aussitôt : "Attention, danger !", comme ils se le disent avec l'extrême-droite, sans chercher à en savoir plus. Les médias doivent désormais nous appeler "la gauche", et appeler les membres du gouvernement des sociaux-démocrates et non pas des socialistes. Sans cela, point de salut.
Applaudissons ceux qui ont votés contre, surtout les rebelles socialistes qui risquent d'en payer les frais. Bravo aux écolos. Que ceux qui ont votés pour sachent qu'on ne les oubliera pas. Je vais de ce pas dire deux mots à Pierre Aylagas (député ps 66). L'avenir nous donnera raison. On lâche rien !
Un grand merci à seb44 (248) pour la vidéo de l'appel à la Résistance de Jean-Luc Mélenchon. En cette journée de déprime où la tentation de la résignation était si forte, on en avait tant besoin. J'espère que Jean-Luc va continuer à nous envoyer plein de messages et de petites vidéos pour nous parler et nous soutenir dans l'organisation des assemblées citoyennes.
En avant les Résistants! Avec vous tous du Front de Gauche, et avec Jean-Luc, même au loin, nous n'allons pas être seuls.
Bonsoir Amis, L'heure est grave et le ton de Jean-Luc est révélateur. Nous savions mais je ne sais pas pourquoi nous sommes encore plus assommés. Tant de trahison, tant d'insolence, tant de désinvolture, tant de connivence avec la droite ! A se rendre malade ! Avez-vous entendu ce Cahuzac dire à la droite : nous avons fait chacun une moitié du chemin. Je ne sais pas si je guérirai un jour de la rage qui est en moi. Et Jean-Luc qui doit être encore plus atteint que nous au fond de ses tripes et qui trouve encore la force de nous appeler à résister, résister encore, résister toujours ! Et oui que reste-t-il d'autre à faire ? Courage à nous tous et au peuple de gauche !