06oct 12
Après ma participation en soutien à la manifestation syndicale du 9 octobre à Paris, je m’envole mardi soir pour l’Argentine puis l’Uruguay à l’invitation de la présidence argentine. Je vais donc être absent de France pendant plusieurs jours. Ce n’est pas très reposant mais ça me permet aussi une pause dans la frénésie de l’activité quotidienne. J’y aspire comme chaque fois que je tiens le devant de la tranchée trop longtemps. Depuis la mi-août j’ai été emporté dans un rythme qu’il est temps de ralentir. La tranchée sera tenue, je le sais. La distance n’est plus un obstacle à la présence, vous aurez l’occasion de le vérifier. Ce voyage entre aussi dans la préparation de la tenue du Forum Mondial de la révolution citoyenne. J’y travaille ferme pendant la seule année où je ne suis pas avalé par les campagnes électorales. Le président équatorien, Rafael Correa, en suit personnellement la mise en place et il accueillera à Quito en avril prochain la première session de ce forum mondial. Je vais donc présenter l’idée partout où l’on m’invite.
Je reviens sur le débat à propos du traité européen. C’est long mais c’est de l’argumentaire à ré-utiliser sans modération et sans droits d’auteur. Vous êtes au courant ? « Le Monde » décide de me faire une grosse guerre du fait de mon conflit politique avec Paulo Paranagua l’un des « journalistes » le plus grossièrement militant de la place.
Du coup, c’est un post très long. Mais c’est le genre de ce blog encore pour quelques temps. Ça me donne l’occasion d’une nouvelle organisation de ma page d’accueil dont je vous fais juge. Ça se présente comme trois billets au lieu d’un mais le compteur est unique et l’accès aux commentaires également.
Une première et une nouvelle somme toute assez consternante quand même : le gouvernement s’est couché devant « les pigeons ». Quelle puissance que celle de l’argent ! Il a suffi de cinq jours pour faire éclater l’incurie d’un bricolage fiscal de plus. Dommage que les ouvrières de Sodimédical ne soient que des femmes sans fortune. Trente deux décisions de justice favorables n’ont pas suffit à les sortir d’affaire. Et le gouvernement n’a strictement rien fait pour elles. Les pigeons du jour ne sont pas ceux qu’on croit. !
L'Europe maltraitée. Ayrault en apnée.
Le gouvernement a choisi de brutaliser le Parlement sur le traité budgétaire européen. Il a déclenché la procédure d'urgence qui annule la navette entre les deux assemblées. Rien ne justifie une telle précipitation. Si ce n'est l'incapacité du gouvernement à argumenter sur le Traité. L'Assemblée nationale votera mardi 9 octobre. L'examen du projet de loi au Sénat doit commencer moins de deux heures après le vote de l'Assemblée. Et le vote au Sénat est prévu pour vendredi 12 après-midi. C'est-à-dire que le Sénat débattra moins de 48h sur ce texte. Le coup de force ne s'arrête pas là. A l'Assemblée, c'est du grand n'importe quoi. La règle d'or prévue par le traité sera intégrée à une loi organique. Mais les députés vont commencer le débat sur la loi organique dès lundi, c'est-à-dire avant d'avoir voté le traité qui la rend nécessaire ! Cette bousculade en dit long. Le gouvernement est très mal à l'aise. On le comprend. En ouverture du débat à l'Assemblée le 2 octobre, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.
Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines. Ainsi, la vérité est dite. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée.
Les socialistes ne brillent pas d’imagination pour dissimuler leur piteux ralliement au traité Sarkozy. Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée : « On peut toujours se livrer à je ne sais quelle exégèse ou ergoter à l’infini. Pour ma part, je dirai d’emblée que ces textes ont changé de nature du fait même de leur insertion dans un paquet européen plus large. En ce sens, ils n’ont rien à voir avec ce qui était proposé par la précédente majorité. » Ou encore : « Les interprétations d’un texte peuvent être multiples. La politique que vous avez menée pendant cinq ans et celle que vous vous apprêtiez à appliquer sous les auspices de ce traité sont totalement contraires à ce que nous voulons mettre en œuvre ». Alors pourquoi voter le même texte ? C'est absurde ! Il faut dire qu'après tant de tangages, les socialistes hésitent encore entre deux stratégies contradictoires. La première consiste à dire que le traité n'est pas si important, qu'il ne change pas grand-chose. Le même Bruno Le Roux a ainsi déclaré qu'il ne mérite « ni excès d'honneur, ni indignité ». Mais dans le même temps, le PS s'affole et dramatise le débat jusqu'au ridicule. Ainsi Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, a cru voir arriver l'apocalypse : « Ne pas ratifier ce traité serait un désastre pour notre pays, cela provoquerait une implosion de la zone euro, sonnerait le glas de la monnaie unique et, par contrecoup, ferait sombrer l’Union européenne ». Diantre ! Rien que ça. Mais alors comment la même Elisabeth Guigou peut-elle affirmer quelques minutes plus tard que « le traité budgétaire n’est pas une innovation » et que « la portée du traité budgétaire ne doit pas être surestimée » ? Il faudrait savoir !
Pour notre part, nous savons. Les députés Front de Gauche l’ont expliqué à la tribune. Nous sommes radicalement opposés au traité et la logique d'austérité qu'il contient. Donc nous votons contre. Ceux qui sont pour l’austérité et l’Europe libérale votent pour. Il n’y pas d’entre-deux à gauche. En effet, dans la discussion générale, Marc Dolez a démontré en quoi ce traité et l'austérité sont absolument incompatibles avec une politique de progrès social. Il a aussi rigoureusement démonté le "rideau de fumée" que constitue le pacte de croissance en mettant en lumière sa dimension ultralibérale. En effet, ce pacte de croissance prône la libéralisation accrue des secteurs des transports et de l'énergie. Et c'est avec ce pacte que François Hollande et Jean-Marc Ayrault veulent camoufler leur renoncement ! Les députés Front de Gauche ont utilisé toutes les armes à leur disposition y compris les motions de procédure. Ainsi, ils ont déposé une motion de rejet préalable du traité. Elle a été rejetée par tous les autres groupes. Tous, y compris le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts. Ce groupe s'apprête pourtant à rejeter le traité. Mais il rejette aussi la motion qui rejette le traité. Un entortillage du cerveau est à craindre !
J'en profite pour signaler qu'au Sénat, la présidente du groupe Front de Gauche a écrit aux autres parlementaires de gauche pour leur demander de signer la motion référendaire qu'elle a rédigée. En effet, pour que cette motion puisse être débattue en séance publique, il faut trente signataires. Notre groupe en compte vingt. L'exigence du référendum peut rassembler au-delà. En tout cas, ceux qui ont dit vouloir voter contre le traité ont l'occasion d'aller au bout de leur logique. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Vincent Placé. Ils sont contre le traité. Sont-ils prêts à demander un référendum ? Nous avons porté cette question du référendum dans le débat à l'Assemblée. Le gouvernement a fait preuve d'une grossière mauvaise foi. Ainsi, Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes a cru bon d'expliquer qu'il n'y avait pas besoin de référendum parce que « une grande consultation populaire a eu lieu qui a conduit les Français à se prononcer pour un Président de la République et pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale ». Il lui reste à se souvenir que dans cette élection, les Français ont écarté celui qui avait signé le traité en débat ! Quant à Jean-Marc Ayrault, voici ce qu'il a répondu à notre interpellation : « Alain Bocquet a demandé, au nom du groupe GDR, la tenue d’un référendum. Il y en a déjà eu deux sur l’Europe, mais à chaque fois, il était question d’un transfert de souveraineté. On peut parfaitement défendre, et cela a été mon cas, que le vote populaire soit nécessaire dans ces circonstances. Si nous devions demain discuter – il a été question tout à l’heure des propositions allemandes – d’un nouveau traité impliquant des transferts importants de responsabilités et de souveraineté, à l’évidence, et même en Allemagne où on ne le pratique pas régulièrement, un référendum serait nécessaire ». C'est grotesque ! En 2008 le traité contenait un transfert de souveraineté et Ayrault a voté pour changer la constitution pour que cela soit compatible. Au moment où il a déposé sa motion référendaire le texte ne comportait plus de difficulté sur ce point. Bref, Ayrault était pour un référendum en 2008. Il sera pour un référendum la prochaine fois. Mais pas aujourd'hui ! Voila ce que vaut la "constance" et la "cohérence" de Ayrault qui sur France 2 le 27 septembre déclarait contre moi : « Je préfère la constance plutôt que les coups politiques ».
En fait, le PS n'arrive pas à convaincre. Il en est réduit à faire appel à la discipline. Ainsi, Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée a adressé une lettre très sèche à tous les députés socialistes. Voici ce qu'il écrit : « Je tiens à te rappeler que l'article 17 de notre Règlement prévoit que l'unité de vote est la règle. Les questions qui engagent le groupe sont librement débattues mais une fois la position du Groupe arrêtée, la discipline de vote et d'expression est une règle impérative. » Erreur monsieur le président, le mandat impératif n’existe pas en République et ceux qui font pression peuvent être lourdement condamnés en justice pour cela.
Ayrault va donc faire voter ce traité avec l'appui de la droite. Depuis des semaines, ses principaux dirigeants affirment qu'ils voteront le traité budgétaire. Mes camarades de la Télé de gauche ont compilé en vidéo plusieurs de leurs prises de positions. On les comprend, c'est leur traité, celui signé par leurs chefs Merkel et Sarkozy. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Valéry Giscard d'Estaing sur Europe 1 le 2 octobre : « Il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même texte ». Giscard d'Estaing est ensuite complètement sorti de son devoir de réserve de membre du Conseil constitutionnel pour défendre le traité. Tous les chefs de l'UMP l'ont répété en cœur. Ce traité leur convient parfaitement. Jean-Louis Borloo a ainsi proprement ridiculisé Jean-Marc Ayrault et la soi-disant renégociation du traité à la tribune de l'Assemblée. Il a aussi déclaré à l'adresse du Premier ministre : « Vous allez avec ardeur défendre ce traité paraphé par le président Nicolas Sarkozy. Je rappellerai tout de même ce que vous écriviez le 22 février sur votre blog, où vous dénonciez "le carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro" ». Avant lui, Christian Jacob, président du groupe UMP, s'en était donné à cœur joie : « Monsieur le Premier ministre, vous pouvez, sur ce sujet, compter sur le vote du groupe UMP, favorable au traité lui-même et favorable à la règle d’or. Nous le ferons car nous assumons les choix de Nicolas Sarkozy et les choix de la majorité d’hier ». Puis, il a énuméré la longue liste des prises de positions socialistes contre la règle d'or pendant la campagne électorale en commençant par François Hollande : « Souvenez-vous de ses tirades : "Moi, Président, je renégocierai le traité budgétaire". Ou encore, le "Pas une voix socialiste n’ira à la règle d’or". (…) Et puis, il y a vous-même, monsieur Ayrault, le 21 février, à cette place comme président du principal groupe d’opposition, qui déclariez : "Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or." Voyez où vous en êtes, monsieur le Premier ministre… Les plus incisifs diront que vous vous êtes renié ; les plus réalistes, que vous avez avalé de belles couleuvres. La réalité, c’est simplement que le Président de la République et votre gouvernement ont accepté une politique et un traité sans en changer une seule virgule. Il n’y a aucune nouvelle perspective, et vous vous bornez à défendre celles voulues, initiées et décidées par Nicolas Sarkozy ! »
La droite va voter un traité de droite, c'est normal. Ce qui est anormal c'est que Jean-Marc Ayrault vienne au secours de l'UMP. Il permet à l'UMP de se rassembler alors qu'elle se déchire sur son futur président. Il permet à l'UMP de faire voter son traité comme si elle avait gagné l'élection. La droite compte profiter de la situation à fond. Ainsi, après les présidents de groupes, ce sont ses comptables de choc qui sont intervenus. Ils ont exigé une application très stricte de la règle d'or. Ainsi, Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée : « L’article 3 du traité est extrêmement contraignant. Il prévoit des mécanismes de correction automatique des écarts de trajectoire. Il va falloir décliner l’article en droit interne. La décision du Conseil constitutionnel du 9 août dernier a proposé deux options : la révision de la Constitution ou une loi organique. Vous avez choisi cette dernière, c’est votre droit, mais j’ai été très surpris des propos tenus par Pierre Moscovici, la semaine dernière : s’adressant, de façon peut-être un peu subliminale, aux membres de la majorité qui ont des doutes, il leur a expliqué benoîtement que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agira que d’une loi organique, que ce ne sera pas dans la Constitution et qu’on va donc pouvoir contourner les règles prévues. Sa présentation était vraiment un déni de vérité parce que, loi organique ou pas, l’article 3 du traité est extrêmement rigoureux. C’est d’ailleurs une bonne chose. (…) C’est donc vraiment une illusion que de présenter la déclinaison en droit national à travers une loi organique comme une manière d’affadir la rédaction de l’article 3 et les contraintes qu’il introduit". Puis, le député Charles Amédée du Buisson de Courson : "La vérité est donc la suivante : que les règles qui figurent dans les articles 3 et 4 du traité soient intégrées dans la Constitution ou dans la loi organique, elles s’appliquent aux lois de programmation des finances publiques comme aux lois de finances et aux lois de financement de la sécurité sociale. Le mensonge du candidat François Hollande a été de faire croire que la règle d’or ne s’appliquerait pas si elle n’était pas intégrée dans la Constitution. C’est tout à fait inexact ». Dans leur délire anti-dépenses publiques, ces libéraux ont reçu le soutien de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. Enfermée dans une position ultranationaliste, elle a aussi défendu l'austérité en répétant les arguments faux et dogmatiques des ultra-libéraux : « Bien sûr, il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. Je me considère d’autant plus fondée à le dire que c’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ».
En fait, le débat sur le traité européen se joue à présent dans les assemblées parlementaires où nos élus sont très actifs. Je n’ai pas besoin de faire le doublon. On pourrait même me le reprocher. D’une façon générale, après le succès de la manifestation du 30 septembre et les revigorantes vagues de haine aveuglée que cela me vaut, je crois qu’il faut laisser se mettre en place la nouvelle donne. D’après moi elle va se placer sous l’autorité de la force de premier rang qu’est le mouvement social. J’ai déjà dit comment selon moi, pan par pan, toute la société va être traversée par la prise de conscience des dégâts de l’austérité. Rien ne sert de s’imaginer accélérer ce processus. Au contraire il faut qu’il diffuse bien dans les consciences. Et notre force politique doit accompagner le mouvement au rythme de celui-ci en explorant et éclairant les chemins de passage. La discussion du budget et de la loi de financement de la sécurité sociale va être le moment d’une nouvelle bascule de la situation. « En l’état » comme l’ont dit Pierre Laurent et Christian Picquet, je crois que nos députés et sénateurs ne la voteront pas. Mais je n’ai pas encore de certitudes sur le sujet. Je ne vois pas l’intérêt d’aller plus vite que la musique. Pour l’instant nous en sommes au chapitre fondamental, celui du traité européen. Ce débat doit vivre sa vie jusqu’au bout et nous devons nous comporter tout le long comme des citoyens qui donnent sa chance en permanence au débat et à la démocratie. Le faire c’est souligner le contraste avec les brutalités de Ayrault et la violence unilatérale des médias de l’ordre établi. Pourquoi ? Parce que nous préparons l’avenir, celui de nos propres gouvernements qui agiront en cherchant continuellement à provoquer des débats les plus larges pour polariser la société. Et parce qu’à chaque étape, des milliers de gens apprennent et se forment une opinion construite. Le pitoyable numéro de Jean-Marc Ayrault à la tribune de l’Assemblée pour présenter le traité a été vu par des milliers de gens. Il a fait autant pour nous que bien des tracts. Les moqueries humiliantes de la droite ont fait voler en éclats la pauvre ligne de défense du gouvernement. Elle consistait à vouloir faire croire à un texte « renégocié ». Comment on-t-ils pu croire que cela tiendrait ? Le flot de paroles creuses avec lesquelles le Premier ministre a interminablement fini son discours a fini de clouer au sol la défense du texte. « Libération », qui n’est pas le pire journal anti-gouvernemental, titre que le débat du traité a été « mal traité ». Le reste de l’analyse est à l’avenant. Qui peut les contredire au PS ? Personne. D’ailleurs personne ne le fait. « Le Monde » révèle que François Hollande compte qu’une fois sorti du débat sur le traité tout sera plus simple pour lui. C’est dire le degré d’aveuglement qui le frappe.
La vérité est que le débat européen était le plus mauvais moment pour nous. Le risque était immense que le texte passe en silence et que nous soyons isolés. Le risque était que nous ne parvenions pas à ouvrir la brèche du débat. La manifestation du 30, dans tous ses aspects, a réglé cette difficulté. A présent, c’est au mouvement social lui-même que le gouvernement va être confronté du fait du budget et de la douche froide qui se prépare avec la conférence sociale. C’est une plus rude et puissante réalité. D’autant qu’elle est fécondée par notre propre renforcement dans la période.
Cette fin de semaine, dans les localités vont avoir lieu les manifestations et actions voulues et organisées par les comités unitaires contre le traité. La FSU qui avait insisté à juste titre pour que des mobilisations locales soient possibles va jouer un rôle de maillage du terrain qu’aucune organisation politique n’est capable de tenir au même niveau d’intensité qu’elle. Ces actions incluront l’interpellation des parlementaires. C’est décisif. Lisez ce petit témoignage pris dans les commentaires de mon blog pour mieux comprendre comment une opinion de résistance se construit, de façon certes moléculaire, mais si bien enracinée du moment qu’on se met en mouvement. « Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau, et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire « non » au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir. Mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens ! Ça y est ! Ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES. Dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait ! Voilà le travail et les retombés de notre manif. Il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote (…) Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblements devant leur permanence ! Non le peuple n'oubliera pas ! »
Cette interpellation des élus est décisive. Elle leur permet de les sortir de l’ambiance ouatée dans laquelle ils vivent d’ordinaire. A gauche, tous les parlementaires qui voteront contre le traité s’inscriront dans une logique positive de préparation de l’avenir. Car, bien sûr, tout ce qui est prévu par les partisans du traité échouera. Le chômage et les déficits vont augmenter. Ayrault va s’user plus vite que la savonnette à laquelle il essaie de ressembler. C’est déjà bien engagé. « Le Nouvel Observateur » a déjà tourné la page. Euro-RSCG, la fameuse agence de communication, est en plein branle-bas de combat. Manuel Valls est l’homme fort qui monte dans cette mouvance là. Ce n’est pas un artefact. Il épouse la décadence sécuritaire de son temps. Les autres ne sont que des variantes d’un même credo sec et absurde : « Pas plus de 3% de déficit ». Ils sont l’austérité. Lui est ailleurs. Mais cette ascension creuse le gouffre qui va séparer les sociaux-libéraux de notre gauche. Je ne m’en réjouis pas. Je le constate. Et je mesure les dégâts. La glissade des socialistes vers l’idéologie sécuritaire valide les pires maladies de l’esprit public. Elle rend notre tâche plus difficile.
Voyager pour apprendre et penser
Je pars donc une nouvelle fois pour l’Amérique du sud. J’avais accepté il y a déjà quelque temps une invitation à participer à un colloque sur la modernité et le monde multipolaire dont les principaux invités sont des intellectuels influents notamment dans notre gauche. L’occasion était trop belle d’en faire la connaissance personnelle en même temps que de m’obliger à un travail intellectuel plus sophistiqué que les rudes empoignades dont je suis le protagoniste. Mais il y a davantage aussi. Je compte utiliser mon séjour pour approfondir ma connaissance de la nouvelle loi argentine contre la concentration des médias et pour favoriser le pluralisme.
Une loi de même inspiration se joue aussi en Equateur et la plupart des régimes de la révolution citoyenne cherchent tous à régler par le haut la crise de l’uniformité médiatique que nous subissons nous aussi sans vouloir l’admettre ni même en débattre. Je pense faire provision d’exemples concrets et d’inspiration. De là je ferai le saut en Uruguay où je vais me faire enseigner par les amis du « Frente Amplio » les méthodes et l’organisation qui permet à cette gauche-là de réunir des sociaux-démocrates aux anciens Tupamaros en passant par les trotskistes et les communistes dans un même cadre politique depuis tant d’années. Et cela en parvenant à sélectionner en commun ses candidats à toutes les élections. Et de les gagner notamment deux fois de suite à l’élection présidentielle. Je n’en dis pas davantage pour l’instant. Cela me permet de vous dire que je suis solidaire de toutes les formes de la révolution démocratique en Amérique du sud et pas seulement de mes camarades vénézuéliens. Et qu’il y a apprendre dans chacune d’entre elle en tenant compte de leur points communs en dépit de leur diversité. Ces points communs passent par des lignes de fractures de la société qui sont aussi présentes chez nous, sous nos yeux.
Les nouvelles de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle au Vénézuela signalent un climat très tendu. Jeudi, Chavez a réuni des masses immenses à Caracas. Le candidat commun de la droite de l’extrême-droite et des socialistes est lui aussi très actif. Les sondages placent toujours Chavez en tête. Mais les indices de tentatives de coup de force se multiplient. On parle ici d'un écart final d'environ 5 points. Certains scénarios évoquent moins de 5 points. Les anti-chavistes cultivent la diffusion d’une information selon laquelle l’écart serait encore plus faible. Cette insistance, dans ce contexte signifie une situation où la droite ne reconnaîtrait pas sa défaite et descendrait dans la rue pour déclencher des émeutes. Elles seraient, bien sûr, sans issue. Mais elles gâcheraient la victoire acquise et permettraient une hystérisation de la presse mondiale et des réseaux d’influence de l’empire. En fait le candidat réactionnaire, Capriles-Radonsky ne dit jamais explicitement qu'il reconnaîtra les résultats donnés par le Conseil national électoral. Il dit qu’il reconnaitra « ceux du peuple ». Une formule très ambigüe dont on comprend pourtant bien la finalité. Cela laisse entendre qu'ils sortiront dans la rue pour contester les résultats si Chavez gagne avec moins de 55 % des voix. D'ailleurs, la droite fait circuler un message en ville pour que ses militants sortent dimanche à partir de 16 heures pour fêter la victoire… avant la déclaration des résultats par le Conseil national électoral. Il n’y a pas de consigne concernant les nôtres. Les prochaines heures sont donc lourdes d’angoisse.
Le Monde veut me poursuivre en justice !
Le journal « Le Monde », sous la signature de Gilles Paris, me réserve un encadré sous le titre « Jean-Luc Mélenchon, le « Monde » et le Vénézuela ». Je choisis de le reproduire in extenso pour vous en rendre juge. « Co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon exècre la couverture que Le Monde consacre au Vénézuela du président Hugo Chavez et le fait savoir bruyamment. C'est son droit le plus strict. Pour M. Mélenchon, toute critique de l'expérience "bolivarienne", qu'il dépeint lui-même avec un sens assez limité de la nuance, ne peut relever que de l'ignorance, ou de la volonté de nuire.
C'est son point de vue. L'histoire prendra parti lorsque l'heure viendra du bilan définitif de l'ancien militaire à la tête de ce riche Etat pétrolier d'Amérique latine. Faut-il, pour autant, pour défendre M. Chavez, recourir à l'une de ses faiblesses, le goût immodéré de l'invective ? Telle est la ligne que semble se donner l'ancien candidat à l'élection présidentielle française. La fin, pourtant, ne justifie pas les moyens. Lorsque Jean-Luc Mélenchon en est réduit à diffamer publiquement, à plusieurs reprises, un journaliste du Monde, qu'il qualifie notamment de "terroriste repenti" et de "criminel repenti", il s'éloigne de la gravité qu'il revendique comme boussole de son action politique. Et piétine des principes que Le Monde, comme tout autre, entend voir respectés. »
« Le Monde » veut être le journal de référence de notre pays et de bien des manières il l’est en effet. Il doit donc en accepter les servitudes. Notamment il doit se refuser à ce qui est le propre d’un journal d’opinion, qui relève d’une autre légitimité, c’est-à-dire la répétition d’un angle exclusif à propos d’un sujet. Or les papiers du « Monde » sont tous, exclusivement critiques et même insultants souvent à l’égard du Vénézuela. Pas seulement critiques mais militants. Le dire ne signifie pas que je sois hostile à toute critique comme le prétend Gilles Paris. La différence, en toute hypothèse, est que je suis un militant engagé aux côtés de Chavez comme c’est bien mon droit et que rien ne m’oblige à produire des critiques contre lui pour que mon point de vue soit valide. Ce n’est pas le cas d’un journaliste, me semble –t-il. Quelqu’un peut-il proposer à ma lecture une seule ligne de Paulo Paranagua, le « journaliste » du « Monde », qui ne soit pas à charge sur le sujet ? Dès lors qu’il agit comme un militant peut-il se plaindre qu’il reçoive la réplique d’un militant qui ne se laisse pas impressionner par son arrogant usage de la qualité de journaliste ? Par contre, en dépit de mon soutien déterminé à Hugo Chavez je n’ai jamais caché les critiques que je fais à propos de ses relations avec Ahmadinejad, président de l’Iran, critiques dont on m’a dit que Fidel Castro les faisait aussi, ce que les lecteurs du Monde ne sauront jamais. Mais si j’ai, moi, un rapport critique à mes propres engagements si fermes qu’ils soient, tel n’est pas le cas de Paulo Paranagua. Ainsi un militant politique comme moi assume-t-il une position plus ouverte qu’un « journaliste » tel que monsieur Paulo Paranagua. « Le Monde » sait parfaitement quel genre de problème pose sa couverture de la situation au Vénézuela. Ceux qui ne le sauraient pas n’ont qu’à aller consulter dans les services concernés du journal.
Quant à moi, je répète ce que j’ai dit sans qu’on puisse me contredire : Paulo Paranagua a été membre d’une organisation dont les méthodes de combat incluaient le meurtre d’agent de police et de gardien de banque. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Il ne le dit pas parce que c’est vrai et qu’il le sait. Monsieur Paulo Paranagua a été emprisonné pour cela au régime de droit commun. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Cette seule situation, sans que j’ai besoin d’en ajouter davantage dans les détails dont je dispose, suffit à pouvoir caractériser, dans l’esprit de polémique qu’il a lui-même créé, de « terroriste repenti ». Car c’est une chose d’être un guérillero qui affronte des militaires et la police politique et une autre de s’engager dans des actions du type de celles qu’a mené le groupe dont a été membre monsieur Paulo Paranagua. Tout cela ne serait jamais venu sous ma plume tant de fois, et sans que le journal « Le Monde » ne réponde jamais, si monsieur Paranagua avait eu la pudeur d’éviter de faire la leçon à tous ses anciens camarades de l’époque en plus de ses autres méthodes bien connues en Amérique du sud sur l’art du journalisme tel qu’il le comprend. Car des hommes et des femmes que les circonstances ont conduit dans les impasses du terrorisme de l’ultra gauche en Amérique latine il y en a eu beaucoup. J’en ai connu et j’en connais encore quelques-uns. Je sais parfaitement faire la différence entre eux quand il y en a. Par exemple, je fais une différence fondamentale entre les nobles cœurs qui ont tiré au bazooka sur le convoi de Pinochet, ce que j’approuve, et ces personnes qui ont tirés sur des gardiens de banque ou des policiers dans la rue. Hier comme aujourd’hui je n’ai pas cessé un seul jour d’être politiquement et philosophiquement en opposition radicale à ce type de méthodes. La règle est à présent de considérer que la page est tournée même si elle ne tournera en fait jamais pour certains, soit qu’ils soient psychologiquement détruit par le remord de leurs actes, soit qu’ils en soient morts, soit que d’autres en aient été les victimes. Cette règle a son prix : personne ne fait la leçon aux autres, surtout pas ceux qui ont eu tort et dont les actes ont couté si cher à tout le monde !
Le journal « le Monde » est-il prêt à étendre sa mansuétude pour ces méthodes à d’autres conflits ? Je note que l’intransigeance, que je ne partage pas, qui s’applique à Cesare Batisti ne sévit pas contre Paulo Paranagua. Et si monsieur Gilles Paris pense éclairant de citer le président du Vénézuela comme « ancien militaire », pourquoi serait il interdit de citer monsieur Paranagua comme ancien « terroriste ». Si le mot choque, comment faut-il nommer le type d’activité auxquels il participait, dans ce groupe-là en particulier ? Dois-je l’appeler « noble guerrier à la retraite» ? Et si le médiateur du Monde considère son long dénigrement contre moi comme une médiation il ferait bien de préciser entre qui et qui il l’opère. Et pourquoi j’en suis exclu quoique lecteur assidu comme des milliers de gens qui lisent ce journal et ne supportent pas son engagement vulgaire et grossier dans l’antichavisme primaire et sa mansuétude à l’égard d’un « journaliste » qui se contente de recopier les argumentaires de la pire réaction. Gilles Paris pouvait rêver meilleur rôle que celui qui lui a été confié avec cette commande de circonstance pour un cas aussi glauque que celui de Paulo Paranagua. Je le dis avec gravité et parce que je sais parfaitement bien que « Le Monde » même quand je suis en désaccord absolu avec lui, ce qui est très souvent le cas en politique et en économie, n’est pas réductible aux obsessions d’un individu perdu d’honneur dans toute l’Amérique du sud de notre gauche, Paulo Paranagua.
A présent je lis dans « le Monde » qu’il est question d’engager des poursuites contre moi à ce sujet. C’est un acte militant du journal qui me consterne. Je ne souhaite pas ce conflit. Je ne le cherche pas. Mais s’il doit avoir lieu j’y suis prêt. Après tout, pourquoi pas ? Le bilan de Paulo Paranagua, sa vie, son œuvre, sa relation aux Amériques du sud, ses réseaux d’avant et d’à présent, son embauche au « Monde », tout cela peut intéresser beaucoup la jeune génération de militants qui apprendra ainsi beaucoup sur une époque, ses réseaux, ses permanences et ses déchéances. Et cela permettra de mieux comprendre comment fonctionnent certaines officines de la bonne conscience et leur indignation à géométrie variable devant certaines formes de combat politique.
Mais puisque je suis sur les méthodes et même sur les principes, comme dit Gilles Paris, comment ne pas revenir sur le traitement qu’ont eu à subir les cent vingt économistes qui se sont exprimés contre le traité européen au moment où ils ont transmis une tribune au journal « Le Monde ». Voici ce qu’en dit un des mes interlocuteurs dans ce groupe. « Le texte a été modifié, coupé, caviardé, sans nous prévenir. Je vous mets en pièce jointe le texte initial avec en rouge les coupures du « Monde » : quasiment tous les aspects propositionnels ont été virés pour en faire un texte de pure contestation. Ils ont aussi enlevé la référence aux prix Nobel d'économie : on voit donc bien que la manœuvre visait à limiter la crédibilité et la portée du texte. Alors que j'ai eu le rédac chef des pages « opinions » du « Monde » pendant le bouclage, il ne m'a jamais dit que le texte serait coupé ni qu'il était trop long. Nous avons découvert la version aménagée par Le Monde au moment de sa parution. Autre problème : les signatures du texte. C'est seulement au moment du bouclage qu'il nous a prévenus qu'il ne pourrait mettre que 6 signataires dans la version papier sur les 120, alors qu'il avait le texte depuis 10 jours. Nous nous attendions à en publier une trentaine et avions donc fait une liste de 30. Nous lui avons fait en urgence une liste de noms respectant au mieux les équilibres partisans et associatifs de notre tribune. Il m'a confirmé au téléphone qu'il respecterait cette liste. Résultat il met 11 noms, qu'il choisit lui-même sans respecter notre liste ! Il s'est notamment permis de retirer Frédéric Boccara (commission économie du PCF), alors que nous l'avions mis parmi les 4 premiers signataires. « Le Monde » devait mettre dans la version papier l'adresse du site web contenant les 120 signataires. Ils ne l'ont pas fait et n'ont pas mis non plus la liste sur le site web du Monde. » Voila un témoignage direct et vécu, non ? Si ce que j’ai dit du traitement de notre tribune pouvait faire croire au cas particulier, voilà qui montre une méthode généralisée. Les « principes », disiez-vous ?
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu sur ce blog pour y lire les commentaires. Si les billets de Jean-Luc Mélenchon sont toujours intéressants, les commentaires n'ont pas beaucoup d'intérêt. On tape sur Hollande. So what ? Qui a cru un seul instant à ses promesses ? Pas nous j'espère! On glose sur la crise et ses effets. Quoi de neuf ? Bah oui, on connaît les causes, les coupables, et les conséquences depuis belle lurette. Alors après ? Ah le TSCG ! Il a été voté ! Nom d'un petit bonhomme, on ne s'y attendait pas. Ah si quand même, le PS est suffisamment con et prétentieux pour se féliciter d'avoir voter un texte Sarkozy sans l'aide de l'UMP.
Non, je déconne un peu quand même, il y a quand même quelques reflexions de fond mais il faut bien les chercher.
Il faudrait que le webmestre sucre tous les verbiages.
Autre chose : c'est aujourd'hui, si je ne m'abuse, que se tient le procès des faux tracts du FN. Bientôt des nouvelles ?
@ Poncet
D'après La Voix du Nord dans un article en ligne du 4 octobre, la comparution de la présidente du FN, prévue le 11 octobre, devrait être renvoyée, selon l'avocate de Jean-Luc Mélenchon.
@ 352 Jake B à 15h25
Il faudrait que le webmestre sucre tous les verbiages
Y compris les vôtres? Cher webmestre, ne coupez pas : j'ai besoin de ces commentaires presque autant que des billets de Jean-Luc Mélenchon.
@ 353 Poncet à 15h32
Comme prévu, le tribunal a renvoyé le procès au 28 mars 2013. Affaire à suivre.
Une question. Qui pourrait nous dire combien de députés socialistes doivent leur siège grace aux voix du "front de gauche"?
En ce qui concerne ma famille, nous ne ferons plus cette erreur. Au moins avec les mecs de droite on sait où l'on va!
Se faire élire avec les voix de gauche pour ensuite pratiquer une politique de droite, telle à toujours été la ligne du PS.
Il reste une quinzaine de courageux parlementaires socialistes qui échapperont à notre approbe. Qu'ils aillent au bout en rejoignant les groupes "Front de gauche" au sénat et à l'AN.
J'ai pu lire que les députés PS qui ont voté contre le traité [...]
[Edit webmestre : Fabuleux ! Vous portez de graves accusations que "vous avez pu lire", sans dire où vous les avez lues. Ces méthodes portent un nom... Dire que je vous ai dispensée ce matin de modération à priori. Quelle déception]
Bonjour les Ami(e)s!
Pour ceux qui voudraient vérifier si le sénateur de leur région a voté pour ou contre la loi autorisant l'adoption du TSCG, vous pouvez vous rendre à l'adresse suivante.
A vos plumes, et dîtes à ces belles personnes ce que vous pensez de leur participation coupable à ce crime de lèse-démocratie! Ça ne changera pas grand chose dans l'immédiat mais c'est peut-être moins inutile qu'on pourrait le croire (outre le fait que c'est un excellent défouloir).
Vive la Sociale!
@Poncet
Autre chose : c'est aujourd'hui, si je ne m'abuse, que se tient le procès des faux tracts du FN. Bientôt des nouvelles ?
Le procès est reporté en mars.
jakeB 15h25
Autrement dit, il n'y a que vos commentaires que le webmestre devrait garder! "verbiage à épurer", merci pour les camarades qui trouvent ici de quoi se conforter dans des luttes concrètes et qui communiquent des liens intéressants. Je souligne ici votre manque de tolérance. Pour le PS, notre révolte a du sens, dans la mesure où les français finiront par réaliser, enfin, et en masse, que la vraie gauche c'est nous. Vous savez bien que pour l'instant,dans le mental collectif, la gauche c'est le PS, les autres sont à la manière d'un réflexe pavlovien,classés dans les extrêmes. Peu à peu,ils nous entendent. Je suis contente que Chavez ait gagné et j'ai bien lu le "kit" de Mélenchon qui apporte un autre éclairage que le dénigrement permanent dont cet état est victime. Pour autant, Mélenchon devrait savoir rester "critique" et circonspect. Ce n'est pas le paradis là bas et malgré des progrès indéniables dans la lutte contre la pauvreté et l'illettrisme, la redistribution de la rente pétrolière n suffira pas à donner au Vénézuéla son autonomie économique:le vénézuéla importe 80%de sa consommation. Il y a problème dans l'organisation économique et dans l'émergence de forces intermédiaires (justice,police). L'étatisation totale et la militarisation de la société ne répondront pas à ces défis. Mais je sais que c'est difficile pour Chavez et son équipe. Il faut donc maintenir le processus populaire,mais veiller au reste. Je trouve qu'il faut donc,pour notre parti, ne pas se contenter d'être béat d'admiration sans voir le danger d'un système trop manichéen.
J'ai beau chercher je ne vois pas trace d'un commentaire que j'avais posté à propos du vote sur le TSCG. Soit j'ai fait une fausse manip (ce qui est loin d'être exclu) soit le webmestre ne l'a pas laissé passer. Si c'est cela, sachez, cher webmestre, que je ne m'en pas du tout offensée car il est vrai que j'y avais qualifié les députés PS d'un nom d'oiseau (non pas d'oiseau, pov tites bêtes elles n'y sont pour rien) d'un terme, peut-être, sans doute, partagé par nombre d'entre nous mais, malgré tout, offensant.
Pour info : résultat vote de la loi organique où, au final j'ai du mal à comprendre l'inconstance de certains par rapport au vote sur le TSCG. Les voies du vote sont impénétrables...
Enfin, lu sur le blog de Panagiotis Grigoriou, bien connu de nos commentateurs mais peut-être pas par les nouveaux
Panagiotis Roumeliotis (qui fut le représentant de la Grèce auprès du FMI), vient de publier un livre-document sur... l'arrivée du FMI en Grèce : « c'est par mon ami Dominique Strauss-Kahn que j'étais au courant des pièges contenus dans le futur mémorandum (à l'époque). Je l'avais dit à Papandréou, en précisant même que Dominique Strauss-Kahn était favorable à la restructuration de la dette grecque, condition déjà indispensable pour la réussite du programme, memorandum ou pas. Mais les représentants de certains pays européens ont refusé catégoriquement cette proposition, car ils souhaitaient d'abord protéger leurs banques, et ensuite infliger, comme ils prétendaient eux-mêmes, une punition exemplaire à la Grèce ». On estime par ailleurs que les banques allemandes par exemple, auraient gagné plus de 60 milliard d'euros, rien que par leur « gestion » de la dette grecque, ceci expliquerait aussi cela.
Ca laisse songeur, non ?
@ Webmestre,
Mea culpa. Il est vrai que je n'ai pas de preuves de ce que j'ai avancé. Sans doute cet amoncellement de coups bas et de trahisons qui sont à l'origine de mon exaspération.
Merci au poste 330 qui m'a permis d'écouter le discours de Cristina Fernandez présidente d'Argentine. Je vois la même passion et la même humanité qui nous anime. C'est assez rare pour le souligner, ce paterre à majorité masculine, être aussi attentive à cette parole dite par une femme.
La rationalité limitée n'est pas une invention récente, elle s'applique depuis toujours. Il s'agit de la tentation presque irrésistible de vouloir refaire ce qu'on a déjà fait, de n'éprouver de désir que pour ce que l'on connait, de ne faire confiance qu'à ce qui est probable et non à ce qui serait possible. etc. L'idéalisme est une manière de lutter contre ces réaction d'auto protection, mais cela rend le dialogue difficile avec ceux qui n'y avaient même pas pensé et pour qui se protéger de toute espèce de menace est un principe de base. Je pense aussi que cela n'est pas utile de fustiger en permanence les députés PS, ils ont tellement travaillé à leur ascension au sein d'un appareil politique dont c'est la vraie vocation, que leur rationalité est très très limitée. En économie il y a le stade macro des grands équilibres et les stades micro des branches, des bassins, des groupes. En Politique le stade macro c'est l'affrontement entre un petit bloc de gauche radicale et un gros bloc de libéraux. Le stade micro ce sont les alliances passagères locales pour le pouvoir. Malheureusement c'est représentatif de la société, même si une intox massive en modifie la proportion. Donc nous, dans le petit bloc des irréductibles, on affronte les légions romaines. Soit on compte sur une potion magique, soit on compte sur nous même. Je propose qu'on réfléchisse aux stratégies de mise en échec du blocus, comme les spartiates. Il ne faut pas avoir peur mais on a raison d'avoir le trac, avant de monter sur scène. Après, on va bien jouer.
@ 360 jorie à 20h14
"le vénézuéla importe 80%de sa consommation."
Il faut être vigilant et c'est très difficile de l'être tout le temps, l'assertion que vous faites est très discutable et sans doute vous n'en êtes pas conscient, je ne discute pas cette valeur "80% de la consommation" mais la manière dont elle peut être obtenue, c'est à dire que les données utilisées correspondent probablement à la partie marchandisée des échanges et il est probable qu'une grande partie des échanges réellement réalisés ne sont pas comptabilisés (troc, petits marchés, production personnelle). Donc, il est probable que la données qui tiendrait compte de toute la consommation serait bien inférieure à ces 80%.
Méfions-nous des statistiques surtout consensuelles. Tous, vraiment tous.
@ (330) erlea2904
Sauriez-vous s'il y a une version sous-titrée ? Car hélas j'ai beau essayer je ne comprends pas (je devine quelques mots mais je n'ai pas appris l'Espagnol). Merci
Sur France Inter ce soir au “Téléphone sonne”, Jacques Généreux ainsi que d'autres invités, sur le traité austéritaire. Je l'ai pris en cours de route mais ça m'a eu l'air d'être le type de débat qui aurait du avoir lieu bien avant sur les ondes publiques.
Quelqu'un pourrait-il exprimer en termes plus simples ce que Médiapart vient de découvrir à propos de la libéralisation de la sécurité sociale (si j'ai bien compris). Comment ? Pour quand ? Si c'est cela, c'est terrible.
A propos, tout comme Fred, j'ai sauté le pas, j'ai adhéré récemment au PG. De la découverte en janvier un peu par hasard (un peu seulement) d'un meeting de Jean-Luc Mélenchon sur internet jusqu'au 30 septembre, le temps d'une grossesse ! Bien avant, il y avait eu “Qu'ils s'en aillent tous !” vu aussi (par hasard) en librairie, titre qui correspondait bien à mon état d'esprit depuis 1983. Voilà, jamais encartée, longtemps abstentioniste, ayant une analyse de la société capitaliste mais me tenant éloignée par dégoût du politique, ce que Jean-Luc Mélenchon a réussi en ce qui me concerne c'est justement de réveiller le désir d'engagement politique. Tout ça pour dire aux anciens, patience ! Ca couve sous le volcan.
Je ne pense pas que la ratification du TSCG soit une surprise, le contraire m'aurait franchement étonné, nous avons tout fait pour combattre cette ineptie mais nous savions à quoi nous en tenir de la part du PSE. Nous avons voté François Hollande pour chasser Nicolas Sarkozy, non pas dans l'espoir d'un changement radical, c'était simplement la meilleure des stratégies dans la situation actuelle... Pourquoi ?
Pour la simple raison qu'il fallait que les français découvrent le pot aux roses et se réveillent, le socialisme est devenu inexistant au PS, nos concitoyens vont devoir se résoudre à cette réalité. Si tant de militants socialistes convaincus ont quitté le PS, pour monter le Parti de Gauche puis organiser le Front de Gauche, ça n'est pas pour les beaux yeux des DSK, Martine Aubry, François Hollande ou autres attrapes-couillons... c'était clairement pour appliquer le véritable socialisme, celui des partageux.
Bonsoir Amis, Juste un petit mot ce soir et une pensée pour les retraités qui ont manifesté aujourd'hui. On n'a pas vu grand chose évidemment sur nos écrans. Les médiacrates ne respectent même pas leurs anciens. Je vous laisse à cette réflexion : qui va aider les jeunes si on s'attaque ainsi financièrement aux retraités ?Dans chaque famille il y aura bientôt un jeune au chômage. J'ai vu la détresse de cette femme licenciée chez Technicolor. Ca prend aux tripes. J'ai la rage contre les socialos (même si je n'avais aucune illusion) et elle n'est pas prête de s'envoler.
@ Lilly54.
Bonsoir Lilly, merci d'aborder ce sujet, je ne suis pas encore retraité mais j'aspire à le devenir (quatre ou cinq ans), ou plutôt la vie m'aspire à le devenir et quoi que l'on fasse l'aspirateur de la vie est intransigeant. Ce qui me choque dans la nouvelle "économie" c'est qu'il faille faire travailler plus longtemps les anciens, soixante ans et plus d'après les "normes" capitalistes, alors que les quinquagénaires et les jeunes de moins de trente ans sont au chômage dans une plus large proportion que de trente à cinquante ans.
Il faut qu'on m'explique en quoi faire crever une personne au boulot au delà de soixante ans favorise l’embauche. Soit je n'ai pas suivit ou soit on nous prend pour des veaux.
En effet, le verbiage que nous délivrons ici peut être d'une valeur relative. Je n'en veux pas à Jake B pour sa suggestion de les "sucrer", il s'agit d'une opinion qui a sa valeur. Nous en sommes à 370 commentaires environ, et il est effectivement impossible de lire ces 8 pages, qui contiennent certainement des textes de haute valeur. Mais il faut comprendre quel choc nous sommes nombreux tout de même à éprouver face à cette guerre menée contre la démocratie et l'humain (s'il en reste, l'humain ensuite, l'humain jamais ?) par le système capitaliste. Combien sont-ils à mener le combat contre ces forces sans trembler, et combien à subir la peur terrible de cette marche qui semble implacable vers la misère et la violence ?
J'aimerais dire ici ma perplexité devant le fait que nous sommes tellement convaincu de la justesse de notre contestation d'une Europe austéritaire qu'il me semble presque inimaginable que le message ne soit pas entendu ou compris par une frange significative des politicien (sinon des citoyens, autre drame). Franchement, il n'est pas question, dans le cas présent, de distinguer le verre à moitié vide de celui qui serait à moitié plein : 10 % de sénateurs opposés au TSCG, comment appelez-vous cela ? Je n'en dis pas plus, car les temps sont si durs qu'il serait coupable de désarmer la plus petite bonne volonté... Et pourtant, une question lancinante ne cesse de résonner en moi : quelle part ces immenses défaites en assemblées doivent-elles au fait que l'opposition au traité vient de ceux que l'immense majorité des commentateurs ou citoyens désigne comme des extrémistes ? S'il faut mourir, que ce soit en défendant une noble cause, celle du peuple. Mais qui voudrait mourir...
Bonjour Amis, Les coups de boutoir du MEDEF et du Grand Patronat, relayés par les médias, vont s'accentuer. Hollande and Co leur ont ouvert un boulevard. Après avoir officialisé l'austérité, il va être question rapidement de la mise à mal du droit du travail. On évoque ici et là l'allongement du temps de travail, compétitivité oblige, la rangaine libérale. Entendu ce matin : l'UE envisage d'allonger le temps de travail des pilotes. Si elle le décide cela devra s'appliquer à tous les pays. J'espère que ceux qui doutaient de notre perte de souveraineté comprendront rapidement vers où ils nous mènent. Quant à la privatisation de la Sécu, cette idée commence à pointer le bout de son nez.. De même la disparition des CDI. Autre chose encore, Moscovici l'ultra libéral a laissé entrevoir "qu'il ne faudra pas séparer totalement banque de détail et activités de marché dans le cadre de la réforme bancaire car le modèle français de banque universelle a été plutôt résistant pendant la crise". Comme si la crise était terminée ! La messe est dite. Espérons le réveil des ouailles !
Les retraités ont manifesté, ils ont eu raison de lutter contre un début d'érosion de leur pouvoir d'achat surtout quand il n'est déja pas trés élevé. Cela dit pour ceux comme moi qui ont fait un maximun de manifs au moment de la remise en question de l'age de la retraite, je ne suis pas du tout certain qu'ils aient été nombreux avec nous. Personnellement j'aurai à travailler jusqu'à prés de 62 ans, pour avoir à peine 900 euros et je ne suis pas le c.. sur une chaise (brancardier et employé municipal). Il va y avoir plein d'attaques sur "les petites personnes" et il faudra faire preuve de bien plus de solidarité surtout pour nos enfants (qui me donnent l'impression que l'issue est irrévocable). N'oublions pas que se faire sa retraite ne sera valable évidemment que pour les gros salaires! Alors foutons ce système en l'air et il faudra aller tous ensemble dans la rue.
Merci à JONATHAN et à Dauphinoise pour la divulgation des résultats des votes à l'assemblée et au sénat. Chacun peut ainsi mieux connaître le député de sa circonscription ou le sénateur de sa ville. Pour ma part c'est très instructif.
@Bernard
Sur ce que tu exprimes je suis bien de ton avis.
"...S'il faut mourir, que ce soit en défendant une noble cause, celle du peuple. Mais qui voudrait mourir..."
Mais juste sur cette dernière phrase : il demande quoi le peuple ?
Soyons encore plus crus que toi, il ne demande rien. Sa situation le satisfait plus ou moins, il serre les fesses et sur le même exemple donné d'en haut il cherche individuellement a tirer son épingle du jeu, pour chaque chose du quotidien, et tout notre système éducatif et de organosation de notre consommation est tourné vers cet individualisme. Il ralouille un petit peu, mais ça ne va pas plus loin, habitué ou résigné a essayer de ne pas perdre ce qu'il croit avoir en main.
Illusion. Mais comment l'en persuader, que rien, jamais rien d'est acquis.
Or nous, nous raisonnons déja avec un soucis collectif et le chemin est loin, très loin, très très très loin d'être fait par la majorité.
S'il existe quelques énergumènes qui crient plus fort sur le haut de la montagne, c'est tant mieux, cela nous garde un petit coin de cerveau en alerte.
Mais sincèrement, peu de gens souhaitent réellement changer de mode de vie. J'en veux pour preuve ce qui s'est passé sur le TSCG. Vous avez cherché a en discutter autour de vous ? C'est démoralisant. Du " pas entendu parler ", au "qu'est ce que ça va changer" en passant par " on n'y comprend jamais rien", et pire on prend des frissons quand dans la discussion les simples mots de "traité", "indépendance nationale", "souveraineté" ne sont tout simplement pas des mots compréhensibles par votre interlocuteur.
Ne rêvons pas. Notre effort ne constiste pas à convaincre, mais à instruire.
France info annonce "en avant première" que ce serait L'UE qui aurait le prix Nobel de la Paix !
Vrai ou pas, c'est effarant que l'on puisse envisager d'attribuer "la Paix" à l'instance de la "guerre sociale", celle de l'union de la "concurrence libre et non faussée".
Dire que ceux qui parlent de "lutte de classe" sont considérés comme de dangereux commissaires politiques au couteau entre les dents.
A voir...
Bonjour à Tous
N'oubliez pas de lire la presse : le Parti de Gauche.
Bien à Tous
Colette
@Lilly54
On évoque ici et là l'allongement du temps de travail, compétitivité oblige, la rangaine libérale. Entendu ce matin : l'UE envisage d'allonger le temps de travail des pilotes.
Décidément les politiques ne comprennent rien en économie, droite et gauche confondues, et vous reprenez une bourde écrite par ci ou par là comme vous dîtes, aussi je suis obligé de reprendre ! nouvelle mise au point !
Le tarif horaire, ou la longueur du temps de travail, ou le montant des charges, fixes ou ponctuelles etc n'ont rien à voir avec un prix de vente, donc ne gênent en rien la compétitivité des entreprises, et je reprends mon exemple de l'autre jour. Vous ne vendrez jamais des chaussures en taille 37 à des terrassiers qui chaussent du 44, donc si ces chaussures vous reviennent à 15 Euros vous pourriez même en doubler le prix ou le diminuer de moitié, vous n'en vendriez pas une seule paire ! la compétitivité ne rentre pas en ligne de compte si vous vendez des cercueils à trois places, car il est bien là le problème de nos entreprises, elles arrivent à fabriquer au moindre coût des voitures qui ne plaisent pas, alors même en en donnant une gratuite pour deux achetées elles continueront à manger de l'argent ! Renault, Peugeot ou Citroen ne vendent plus des voitures, ils vendent des remises ! comment voulez vous qu'ils puissent augmenter leurs ouvriers ? A l'heure ou nous sommes, si nos créateurs ne sont plus capables de faire les produits que les études de marché sollicitent, ils peuvent tout de suite changer de métier ! Les voitures sont achetées par les hommes, mais ce sont les femmes à 50% qui choisissent alors qu'ils arrêtent de parler de cylindrée, de reprises de consommation etc puisque le choix de nos dames se fait plutôt sur les formes, les couleurs,et la simplicité d'utilisation ! même si à l'évidence certaines de nos compagnes conduisent mieux que beaucoup d'entre nous ! Si demain l'un de nos fabricants sort une voiture qui pourrait aller d'un point A à un point B sans toucher le volant rien qu'en indiquant l'adresse au gps, je peux vous garantir que pendant quelque temps on ne parlera plus de compétitivité, et cela jusqu'à ce que les concurrents trouvent la parade,
@Menjine
La métaphore dans le discours fondateur d'André Chassaigne,sur son blog, où il est question de couteau vaut son pesant d'or. Connaissant l'Auvergne et ses magnifiques lieux de résistances, j'ai toujours mon couteau Laguiole qui m'a rendu de grands services grâce aux savoirs et des aciers spéciaux forgés très rouges que la classe ouvrière en patrimoine et héritage sait très bien faire, il faudra l'affûter pour maintenir son bon état de fonctionnement.
Bonjour à tous
@Jacquelin 374
En effet,tout est là: l'ignorance,un sujet immense...
@ Alin Têtard
Tu pointes du doigt quelque chose d'essentiel à mon sens. En parallèle de ton constat, j'en place un autre incontestable : il faut de moins en moins de personnes, payées de moins en moins cher, pour fabriquer de plus en plus.
Donc, évidemment, plusieurs constats qui arrivent à leur tour :
- le système (basé sur la croissance, cc'est à dire sur un système productiviste, capitaliste en l’occurrence) fonctionne comme un chaine de ponzi puisqu'il a besoin de sans cesse de plus de personne qui consomment de plus en plus; mais cette exigence se heurte au 1er constat...),
- Comme cela n'est pas possible de maintenir ce système par la simple création de richesse, ce même système requiert un endettement, par nature exponentiel : pour faire 3% de croissance d'années en années, on ne raisonne pas à PIB constant, mais chaque année en tenant compte du PIB de l'année précédente, qui lui même était augmenté de 3%...etc. Bref; un système intenable.
Aucun système productiviste n'est viable à terme et l'histoire du XXème siècle nous l'aura suffisament appris tant pourt ce qui concerne le productivisme communiste que capitaliste libéral actuellement.
Le vert du drapeau du PG n'est en fait compatible ni avec le bleu UMpiste, ni avec le rouge "soviétique". Ce qui nous force à aller au delà et à inventer un modèle qui n'existe pas encore. Ce n'est pas le tout de dire : il ne faut plus produire n'importe quoi, mais produire du durable, il faut aussi se demander parfois pourquoi on produit. Raisonnement que certains ont du mal à accepter.
Au risque de choquer certain et même s'il faudra passer par des transitions, le simple de terme "pouvoir d'achat" est un piège puisqu'il empêche d'aller au delà de l'économisme dans lequel sont tombées nos sociétés, et donc de questionner le sens de nos vies (plutot l'absence de sens jusqu'ici) et, ce faisant, de ce qui fait société pour nous tous.
La drogue en vente libre voilà ou ça méne, l'union européenne prix Nobel de la paix. La guerre menée par Merkel et sa bande aux peuples du sud ne doit pas étre visible de la bas. Décidemment le Nobel de la paix ressemble à une fumisterie depuis longtemps, mais là ils ont fait fort
@ Menjine à 10h31
France info annonce "en avant première" que ce serait L'UE qui aurait le prix Nobel de la Paix !
Et oui, on croit rêver. J'ai cru que j'allais en avaler mon café de travers ! A midi sur France Inter NDA parlait de manipulation. j'ai beau de vraiment pas être de son bord j'aime bien quand il l'ouvre ainsi. D'autant que l'autre matin il dénonçait le fait que 90% des députés n'ont pas lu le texte du TSCG.
@tous
Pas folle la Norvège, elle regarde l'Europe de très loin.
Je viens d'écrire à mon sénateur PS, comme j'ai écrit avant hier à mon député PS, les deux ayant voté oui à la ratification. Je leur ai exprimé ma colère, mon sentiment de trahison, et leur ai fait comprendre que je n'oublierais pas. Je pense qu'il serait bon que chacun en face autant afin qu'ils sachent que nous les tiendrons responsables de la casse à venir. Bien sûr j'ai signé ces mails.
Pendant que j'y suis, une petite idée de résistance et de désobéissance civile. N'achetons pas les éthylotests, rendus obligatoires par Sarko pour enrichir ses potes. 26 millions x 2 euros tous les deux ans, une belle arnaque institutionnalisée! Pour ma part, je préfère le (petit) risque de payer 11 euros d'amende, plutôt que de passer pour un idiot. Ces trucs ne servent à rien, chacun sait très bien quand il a bu, les limites nous ont été suffisamment rabâchées lors des campagnes contre l'alcool au volant, et les buveurs ne les utilisent pas afin de les économiser.
On lâche rien!
An Sénat, 3 PS (dont Marie-Noëlle Lienemann), 2 chevènementistes (dont le "Che" lui-même) et 5 écolos (dont Jean-Vincent Placé) ont voté contre le TSCG. Détail du vote ici.
Pour information le rapport de la dette de la France (intérêts et capital) 2012 au produit intérieur brut est de 7,26%. L'austérité est un suicide collectif.
Je suis absolument révolté que le prix Nobel de la paix ait été attribué à l'Union Européenne ! C'est un scandale. Alors que l'Europe est en train de tirer une balle dans la nuque aux démocraties déjà si malades avec le TSCG, que des peuples sont humiliés et au bord de la révolte du fait de l'austérité, on accorde un prix qui se veut prestigieux à une organisation entièrement à la dispsition de la dictature des marchés et des intérêts particuliers les plus contestables. L'Europe actuelle est fauteur de guerre car elle est favorable à la guerre économique que les hommes se font entre eux.Une étude internationale, conduite par des chercheurs d'universités, notamment des Etas-Unis, du Canada et du Japon, dont certaines prestigieuses (telles que Harvard) a démontré que la misère causée pas les inégalités fait 1,4 millions de morts par an dans les 30 pays les plus industrialisés du monde. 14 millions de morts en 10 ans, soit plus que la première guerre mondiale !Evidemment, les pays d'Europe sont concernés. Sans oublier que l'Union européenne abrite, sans rien trouver à redire, des hedges funds à Londres qui gagnent des sommes folles en spéculant sur le maïs, le blé et le riz, ce qui cause la mort de millions de femmes et d'enfants. La paix ? Parlons en ! J'ai vu des vidéos sur le net où les grecs, poussés à bout par une misère incroyable, en sont arrivés dans leur colère sans issue, à jeter des cocktails molotov dans les rues. C'est ça la paix "européenne" ? Mais le jury du Nobel est un récidiviste. Il a, à plusieurs reprises, eu l'infâme culot de donner le nobel d'économie à des spéculateurs américains, complètement déjantés. Les récipiendaires ont d'ailleurs fait faillite
presqu'aussitôt après ! Si les "journalistes" et les experts étaient autre chose que des chiens de garde, le tollé aurait dû être tel, que ce prix aurait perdu toute crédibilité jusqu'à le fin des temps. Maintenant il va falloir supporter la sotttise satisfaite et dégoulinante de tous les "fondateurs" de l'Europe (en réalité des fossoyeurs) qui vont se répandre dans tous les médias. Quelle belle occasion de faire croire, en plein TSCG, que l'Europe du fric, c'est merveilleux. Je crois à l'utilité
des manifs ! Je souhaite que le jour de la remise du prix, les rues de Stockholm seront noires de monde, avec des gens criant leur mépris pour une telle provocation !
Jean-Luc, de te voir saluer par Madame la Présidente d'Argentine a fait un bien immense dans le sombre brouillard qui est tombé sur notre France et sur tous les Peuples européens. Tu portes toute notre amitié et notre solidarité vers tous les Peuples de ce continent surtout que nous avons devant nous les mêmes puissants, nous la commission B.C.E. et autres, et en commun leur encombrant voisin qui lorgne toujours vers ces contrées qui se libèrent du joug capitaliste. Comment ne pas réfléchir pour notre avenir à la continuité d'être dans cet Otan avec ce qui se profile avec le G.M.T. - grand marché transatlantique - tout en mettant en cooptation des financiers infréquentables à la tête d'états et de la B.C.E, déjà que leurs complices sont légion.
Cette lutte ne date pas d'aujourd'hui, et des souvenirs de manifestations interdites pour défendre le peuple souverain Chilien nous reviennent en mémoire, sûr qu'il ne faut pas voir des complots partout mais leurs antécédents plaident pour une mobilisation générale et internationale pour faire front aux impérialismes pluriels.
Vive la solidarité internationale et de classe.
Verbiage et papotages sont les deux mamelles de l'échange social. Nous ne pouvons pas chaque jour inventer la poudre et ce blog nous permet de communiquer en toute tranquillité. Nous, gauchistes purs et durs, nous interdisons les coups en dessous de la ceinture. Le mensonge et la calomnies ne sont pas nos armes. Toutefois, faut pas pousser la mémé au point d'épargner nos ennemis de leurs tares avérées. J'ai entendu sur France Inter que l'ancien président avait fait des sondages pour savoir si c'était rentable d'épouser Carla. On est édifiés, non ?
Autre fait qui me semble patent : avoir transmuté une belle artiste frivole et poétique en mère Lequesnoy. De quoi déprimer, passée la fête. J'espère que tous les procès engagés continueront de révéler de quoi était capable ce petit bonhomme.
La France a quand même eu un réflexe salutaire de le passer dehors.
L'académie royale de Norvège vient de s'auto-attribuer le prix Nobel du ridicule.
En effet c'est assez explosif pour la paix, et parfois dite paix sociale, voire lien - entendre chaîne- social, nous comprenons mieux le rejet de Sartre pour cette institution, ça doit être l'effet de souffle dynamiteur. Nos tuteurs, Bolkenstein, et les privés de la Commission et le new chief de la B.C.E. doivent être morts de rire.
Qu'ils profitent de ces instants crasses de casser de l'Humain et d'être couronnés, il va y avoir un sacré changement.
Je vois que Marie-Noëlle Lieneman plus 2 ont tenu bon ainsi que les CHE, ça va ça résiste avec toutes ces déflagtrations et retournements de veste, le front tient bon vivement que l'on passe à l'offensive, les lignes Maginot sont toujours contournées, nous sommes à l'aise dans les mouvements internationaux.
Mais le prix Nobel, c'est de la dynamite efficace pour assurer une paix éternelle.
Il faut aussi reconnaître que avec tous les mauvais traitements que subissent les peuples européens alors qu'il y a une telle diversité de richesses tant sur le plan des connaissances, des ressources, qu'ils méritent bien un prix de la paix pour leur calme soumission.
Tout semble être la valse du n'importe quoi pour brouiller les esprits et sur ce blog si parfois on déraille un peu c'est pour être dans l'air du temps et surtout pour ne pas imploser ou exploser.
En tout cas ce prix semble être une provocation, mais n'oublions pas qu'après vient la répression.
Alors chantons, soyons heureux sans eux et contre eux.
Oui ce blog est sérieux, les moments sont graves alors deux raisons pour accepter de rire, le rire subversif. Pourquoi ne pas inventer des prix... Par exemple le prix de l'austérité à ceux qui plongent le pays dans des gouffres financiers illimités mais savent garder leur vieux costumes gris.
Pas bon "le pouvoir d'achat" comme expression. Un gros travail sur le vocabulaire est à poursuivre.
"Apprendre à lire, c'est allumer du feu. Qui dit lumière ne dit pas nécessairement joie. On souffre dans la lumière. L'excès brûle. La flamme est ennemie de l'aile. Brûler sans cesser de voler, c'est le prodige du génie" V Hugo
Bon quand est-ce qu'on donne des cours de l'après-midi aux femmes? Je commencerai par l'énergie!
Jean-Luc n'a pas tardé à réagir à l'annonce du Prix Nobel de la Paix decerné à l'UE, en faisant passer un communiqué dans lequel il attribue au Comité Nobel le "Prix de l'Humour Noir" et propose la remise du prix Nobel de Littérature à l'UE pour la rédaction de ses Traités !
"Prix de l'humour noir", bien vu...
Mais qui va recevoir la gratification ? La BCE ? Pour quoi faire ? Restaurer le Parthénon ? Donner à la banque alimentaire ? Procurer des pensions aux anciens SS baltes comme il en était question la semaine dernière? Ou donner des réductions à la jeunesse espagnole sur les trains de travailleurs émigrés pour l'Allemagne ?
Graves questions, Européens, on devrait faire un referendum sur l'utilisation de ces fonds inopinés et mérités !
En complément de mon mesage de 14h23, j'ai envie de dire que le jury aurait dû donner le prix Nobel à Goldmann Sachs, puisque c'est lui qui dirige l'Europe. De plus, pour répondre à Menjine, il saurait où planquer la "gratification" qui va avec. Il fut une époque où Blair qui s'alignait systématiquement sur Bush, était traité de caniche. L'Europe ultra libérale est le caniche des USA en matière de défense et celui des marchés en matière économique. On a donné le prix nobel à un caniche !
Mélenchon même loin sait taper juste et efficace.
Méditons son : "Dans ces conditions, autant lui accorder aussi le prix Nobel de littérature pour la qualité littéraire de ses traités»
Il parle de l'UE !
Voilà pour le webmestre, la preuve de ce que j'avançais hier et là il y a le lien "Le Parti socialiste veut dompter ses "nonistes"
[Edit webmestre : En bien voilà ! Quand c'est sourcé, plus de problème...]
Pour complèter mon post de tout à l'heure sur le Nobel, Pierre Laurent a également réagi en déclarant notamment ceci :
"Le prix Nobel à l'UE va conforter Bruxelles sans ses choix d'austérité et de confiscation de la souveraineté.....on devrait avancer vers une Europe de paix et de prospèrité, mais le chemin sur lequel s'est engagée l'Union est celui de la dureté, de la violence envers les peuples, du chaos politique. C'est celà que vient d'encourager le prix Nobel ".
Il suffit de lire les déclarations d'auto-congratulation de Messieurs Barroso, Van Rumpuy et consorts, pour voir à quel point l'observation de Pierre laurent est pertinente et bien fondée.
Sans oublier les autocongratulations de J. Delors l'inspirateur du virage libéral du parti socia-technocrate
C'est le peuple grec qui va apprécier le nobel d la paix à l'UE !