17oct 12

En route de Buenos Aires vers Montevideo

Chronique de la violence des puissants, là-bas et en France

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Un agenda chargé m’attend à Montevideo où je me trouve dorénavant. J’y viens faire provision de savoir-faire auprès des dirigeants du « Frente Amplio ». Il est parvenu à faire élire deux fois de suite un président de la République issu de notre gauche ! Et, entre autre chose, à réduire de plus de moitié la pauvreté qui accablait ce pays. Je publie ce que j’ai écrit en Argentine par petits bouts quand j’ai eu le rare loisir de m’asseoir devant mon clavier ces derniers jours. La conflictualité est si grande là où je suis passé ! J’ai donc cru meilleur de ne rien raconter pour l’instant des rencontres que j’ai eues. Ainsi nul ne pourra abuser sur place de mes propos pour les batailles qui se mènent avec tant de férocité. Ainsi, par exemple, de mes entretiens avec la présidente de la Nation, Cristina Kirchner ou de son vice-président Amado Boudou, ou bien avec le très exposé Martin Sabatella, en première ligne pour la mise en place de la loi de libération des médias. Mais cette note traite aussi de l’incroyable abandon du gouvernement devant les liquidations des entreprises qui ont été les symboles de la campagne électorale à gauche. J’ai suivi ça chaque jour. Quand on m’a raconté le procès de Roanne, j’avoue que j’ai eu du mal à garder la distance. Au total, l’écœurement emporte tout. Et c’était avant que j’apprenne l’évacuation par la force des opposants à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.

A Buenos Aires, la presse en main

Les quelques jours que j'ai passé à Buenos Aires m’ont montré quelle ambiance de violence politique entoure l'action du gouvernement de Cristina Kirchner ! Ici la droite ne se contente pas de s'opposer. Elle articule des complots spécialement venimeux.

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J'ai déjà évoqué la grève des gendarmes et des agents de la préfecture de marine qui sent si fort l'odeur dorénavant bien connue du complot politique qu'on a déjà vu se réaliser en Équateur, en Bolivie et au Paraguay. Ces jours derniers, une nouvelle affaire défraie la chronique. Une goélette de la marine nationale argentine faisait escale au Ghana. Aussitôt une décision du tribunal de commerce local en a ordonné la saisie. C'est à peine croyable, mais c'est ainsi. En effet, un fonds de pension possède des titres de dette que l’Argentine ne paiera pas. Il continue de réclamer son dû. Il y ajoute, en plus, le total des intérêts qu'il aurait dû toucher ! Le scandale est encore plus grand qu'il n'y paraît. En effet, ce fonds de pension a acheté ses « bons » au marché gris, c'est-à-dire pour quelques centimes. Il veut à présent se les faire payer à leur valeur faciale. C'est-à-dire à la valeur qu'ils avaient avant leur dévaluation et leur achat par ce fonds à un prix inférieur à celui d’un papier peint ! Cette requête a pourtant suffi à faire saisir le bateau ! Les élèves marins et officiers, les invités à bord, sont cloués sur place. Le ridicule et la provocation sont à leur comble ! Qu’un état souverain se fasse confisquer un navire de sa marine nationale est un fait sans précédent de toute l’histoire, je crois bien. Depuis deux jours la droite accable donc de sarcasmes le gouvernement. Le méga groupe de presse « Clarin » se déchaîne. Mais, rebondissement, un matin, le journal de gauche « Pagina 12 » fait une révélation. L'état-major de la marine aurait volontairement changé l'itinéraire de la goélette ! Celle-ci aurait dû faire escale au Nigéria. Pourquoi ce changement ? « Une décision aussi inexplicable que suspecte » affirme le quotidien qui publie un duplicata de l'ordre de changement d'itinéraire émanant du plus haut niveau de la hiérarchie de la marine argentine. Le soupçon est que l’événement ait été volontairement provoqué. Le chef d’Etat-major des armées, un amiral, démissionne. Il a tenu un an. Son prédécesseur avait été mis à la retraite d’office pour avoir organisé de l’espionnage politique. Ce n'est pas la seule provocation en cours.

Depuis quelques jours les membres du conseil de la magistrature qui appartiennent à l'opposition bloquent la nomination des titulaires des cinq postes vacants au tribunal civil fédéral. Sans entrer dans les détails sachons seulement ceci : dans ces conditions, la loi sur la libération de la presse ne peut entrer en pleine application le 7 décembre prochain. Martin Sabatella, le ministre en charge du dossier de la nouvelle loi dénonce « une nouvelle manœuvre contre la liberté d'expression et la démocratie. » Pour les commentateurs de gauche, c'est en effet clairement une manœuvre du méga groupe de presse « Clarin » pour se soustraire à l'obligation de démembrer son empire. Le journal « Tiempo argentino » de son côté révèle le lien qui unit ce méga groupe à l'un des juges impliqués dans ce blocage des nominations. Pendant ce temps, au Brésil se réunit la fameuse société de presse inter-américaine (SIP) dont j’ai déjà parlé dans ma précédente note. Je n’en ai que le compte rendu du méga groupe « Clarin ». Cela signifie que ce que j’en ai lu est peut-être tout à fait mensonger. Je le rapporte tout de même puisque cela occupe une pleine page du journal réactionnaire dont l’éditorial du jour, tout en nuance et sous le titre « une polémique qui ne respecte aucune règle », compare les kirchneristes à des nazis dont l’activité « ferait envie à Goebbels ». Le syndicat patronal de la presse américaine aurait condamné l’Argentine, mise au même plan que l’Equateur et le Vénézuela. Bien sûr ! Il a aussi décidé d’envoyer une commission d’enquête en Argentine pour demander des explications. Si cela est vrai, on mesurera toute l’arrogance d’une corporation d’entreprise qui se sent le droit d’une telle mission ! En notant que les mêmes n’ont pas un mot pour la situation des pays qui ont vécu un putsch comme le Paraguay et le Honduras. Bref, rien que du déjà-vu. Mais cela devrait servir d’avertissement aux naïfs toujours prêts à croire n’importe quelle calomnie du moment qu’elle est signée par de fumeux organismes auto proclamé « droits de l’homme », « liberté de la presse » et autre emprunts honteux à notre vocabulaire, repris pour justifier d’infectes activités de déstabilisation des gouvernements de notre gauche. En évoquant ces événements mon intention est d'attirer votre regard. Vous mesurez l'ampleur du silence qui entoure ce qui se passe ici par comparaison avec la multitude de ce qui s’est dit à propos du Vénézuela. Pourquoi ? Je pense que c’est en raison même de la charge d’exemplarité que contient l’histoire récente de l’Argentine. Depuis son refus de payer la dette, depuis sa renaissance, depuis ses politiques anti-libérales hautement assumées, le pays est contagieux. Bien plus proche des structures culturelles et sociales de l’Europe, il est par excellence le mauvais exemple qu’il est beaucoup plus difficile de caricaturer que le Vénézuela ou la Bolivie. Mais vous prenez aussi sans doute la mesure des résistances qu'une politique finalement assez raisonnable déclenche chez les possédants et spécialement dans la sphère médiatique. Au cours du symposium auquel j'ai participé, le philosophe Ernesto Laclau, sous les applaudissements de la salle, insista sur ce fait qu'en Argentine le méga groupe est à lui tout seul le plus grand parti d'opposition du pays, tout puissant et sans contre-pouvoir. Et nous ?

La loi sur la libération des médias qui va s’appliquer le 7 décembre prochain en Argentine nous donne une leçon de chose. Nous devrions commencer à travailler pour être prêts à faire nous aussi une proposition. Pour l’appliquer le moment venu. On gagnerait donc à préparer une proposition de loi. Il faudrait le faire dans la forme des « ateliers législatifs » dont j’ai proposé la formule pendant la campagne présidentielle. C’est à dire dans une forme ouverte à l’action de la société. C’est-à-dire non seulement en proposant aux professionnels de s’en mêler mais aussi aux citoyens qui le souhaitent de s’en mêler et de participer à la mise au point du dispositif à créer. En même temps, on devra faire de l’action de communication pour donner envie et montrer qu’un grand nombre de gens sont demandeurs. Je suis certain que le point de saturation et d’indignation n’est plus loin dans ce domaine aussi. Je note que nous pourrions recevoir une aide, même involontaire, d’une partie de la droite. En effet, j’ai lu que le sénateur Francis Delattre et vingt-six sénateurs du groupe UMP ont déposé une proposition de loi visant à « rétablir un pluralisme équilibré dans l'expression politique des médias ». À leurs yeux, le CSA est incapable de garantir l'expression de la pluralité des courants d'opinion. Disons que pour notre part nous n’avons pas été convaincus qu’il en ait même eu l’envie. On se souvient de ce que furent les grossiers abus impunis ni réprimandés en faveur des candidats de l’UMP et du PS qui bénéficièrent de 75 % du temps de parole dans la période dites de « l’équité ». Quoi que nous ayons dit, rien n’y fit. C’est à peine si l’on nous répondit. Et encore je ne dis rien ici de notre situation actuelle ! La répartition est monstrueusement monopolisée par le PS et son gouvernement !

Pour ces messieurs de l'UMP qui protestent à présent, la cause du mal est économique. Elle vient « par le jeu des groupes propriétaires des entreprises médiatiques, dont nombre d'entre eux prospèrent dans les contrats et commandes publiques. Ces relations économiques stratégiques, pour nombre d'entre elles, n'inclinent pas à l'indépendance, mais à l'anticipation de la victoire. » Je crois avoir lu tout ça déjà ailleurs, non ? Leur proposition de loi veut donc limiter le poids des industriels possédant une chaîne de télévision quand ceux-ci dépendent pour 40 % de marchés ou de contrats publics. Ah ! Ça y est, ça me revient ! C’était autrefois dans le programme du PS ! Dans ce cas, les sénateurs de droite proposent que ceux-ci ne puissent détenir plus de 10 % des capitaux ou des droits de vote de ladite chaîne de télévision si celle-ci fait de l'information générale et politique. Ne soyons pas dupes des intentions réelle de ce groupe de sénateurs UMP. Ils visent Martin Bouygues et son groupe. Si cette loi était appliquée, il devrait céder TF1 pour n'en garder que 10 % au maximum, ou bien il devrait retirer de TF1 toutes les émissions d'information et ne conserver que les divertissements. Mais l’initiative nous indique qu’un espace existe pour élargir le front du rejet du système actuel, en général et sans vengeance personnalisée comme c’est le cas avec cette proposition. Je donne donc cet exemple pour montrer comment une bataille commencée de façon assez isolée est en train de gagner de l’autorité et de l’audience dans tous les secteurs de la société. Je considère que c’est une opportunité à saisir.

Et maintenant un petit coin de ciel bleu dans le monde fermé et gris des médias d’opinion. « Tout n'est pas à jeter dans le modèle Chavez » ose déclarer sur « Le Point.fr », Hervé Gattegno, rédacteur en chef au « Point ». Pour lui, « la vérité, c'est que le régime vénézuélien est moins caricatural que son dirigeant Hugo Chavez ». Il aurait dû ajouter que cette caricature est celle qu’ont fait ses collègues. Et notamment son propre journal. N’empêche ! Gattegno fait partie de ces journalistes qui ont posé sac à terre après le résultat et qui par un clin d’œil, montrent qu’ils n’étaient pas dupes. A moins qu’il se soit, lui aussi, lassé des numéros d’enragés du type de ceux du journal « Le Monde ». Celui-ci continuait sa campagne politique le lundi encore en annonçant dans son titre que Chavez aurait fait le même résultat qu’en 2006. Une autre façon de souligner l’importance du score du candidat de la droite, de l’extrême-droite et des socialistes. La vérité c’est pourtant que Chavez a gagné cinq cent mille voix depuis la dernière fois. Il ne reste plus qu’à attendre le rectificatif ! Mais « Le Monde » n’est pas France 2 qui a accepté de présenter des excuses et de démentir que 80% de la population du Vénézuela soit en dessous du seuil de pauvreté comme l’avait affirmé son « reportage ». 

Donc Hervé Gattegno réhabilite Chavez. Son confrère n’en revient pas. Il s’angoisse : « Le président vénézuélien Hugo Chavez a été réélu hier après 13 ans de pouvoir. C'est une figure pour la gauche de la gauche, mais on le présente souvent comme un dictateur. Vous voulez nuancer ce portrait. Votre parti pris : tout n'est pas à jeter dans le modèle Chavez. Êtes-vous sérieux ? ». Le pire survient alors : « Mais oui ! » affirme Hervé Gattegno. « On peut oser plaider la cause de Chavez contre la pensée automatique et les idées reçues sans être enrôlé d'office au Front de Gauche. La vérité, c'est que le régime vénézuélien est moins caricatural que son dirigeant. Vu d'Europe, on retient plus le culte de l'ego que les mesures sociales, et la pratique plébiscitaire que l'enracinement de la démocratie. Mais il faut passer outre le cliché du potentat sud-américain sorti de Tintin pour comprendre ce qui fait son succès dans son pays… et son rejet à l'extérieur. » Le confrère frise l’apoplexie. « Et alors ? couine-t-il. Qu'est-ce qui, d'après vous, explique des jugements si contrastés ? » La réponse semble sortir d’un autre univers médiatique : elle est nuancée ! « L'expérience chaveziste est unique : il n'y a pas de référence possible », ose déclarer Gattegno ! « Pour juger, on est plus dans l'intuition idéologique que dans le raisonnement politique. Mais le fait est qu'un pays où, sur 13 millions de votants à la présidentielle, le perdant recueille 6 millions de voix et admet sa défaite sans incident est plus démocratique que la Russie – où une autocratie capitaliste a remplacé la dictature communiste et où il y a toujours des opposants en prison. Or, curieusement, même dans la gauche européenne, on juge moins sévèrement Poutine que Chavez. Alors qu'on adore le Brésilien Lula… qui, lui, soutient Chavez ! » Je crois que là le confrère comprend que c’est grave. Aussitôt il récite un mantra salvateur : « On ne peut pas non plus taire que Chavez soutient des pays comme l'Iran, la Syrie et Cuba, qui ne sont pas franchement des modèles de démocratie… » Je suppose qu’après ça il comptait percer le cœur d’Hervé Gattegno avec un poinçon et l’asperger d’eau bénite. Peine perdue, le fautif allume la lumière de la raison et pulvérise d’un seul argument l’exorciste lui-même. « C’est exact, confirme-t-il, mais il faut faire la part de la provocation et de l'antiaméricanisme. Après tout, les USA ont longtemps soutenu (et installé) des dictatures militaires sans qu'on mette en cause leur attachement à la démocratie. Et la France a soutenu la Tunisie de Ben Ali et l'Irak de Saddam Hussein. Et Chavez continue par ailleurs de vendre son pétrole aux Américains – et il a même dit qu'il soutenait Obama ! Il ne s'agit pas de le défendre – surtout quand il est indéfendable -, mais de relativiser. Et d'admettre que, si le modèle vénézuélien nous met mal à l'aise, ce n'est pas parce que Chavez est un peu dérangé, mais parce que son parcours est dérangeant. » C’est dit !

Dur avec les nôtres, doux avec les autres

Pétroplus, aussi, est liquidé ! Après Sodimédical ! Après Florange ! Je ne commente même pas le dégoût que m’inspirent toutes ces capitulations du nouveau gouvernement. Et l’évacuation du site de Notre-Dame-des-Landes ! Et pendant ce temps, la répression contre les syndicalistes ne faiblit pas. Cinq mois après le changement de gouvernement, les procès sarkozistes continuent ou sont relancés contre de nombreux militants syndicaux, associatifs et politiques en raison d’actions collectives ou de mouvement sociaux. Mais les riches et les patrons eux entendent une musique bien plus prévenante !

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Dans la répression anti-syndicale, les procureurs font même de la surenchère. Ils relancent régulièrement les poursuites. Et cela même quand des relaxes ont été prononcées en première instance. Et même encore quand les plaignants contre les syndicalistes ont eux-mêmes retiré leurs plaintes. C’était lundi à Lyon où 5 syndicalistes CGT de Roanne étaient poursuivis en appel pour avoir apposé une inscription « casse-toi pov’con » sur un mur lors du mouvement des retraites de 2010. Ils ont été condamnés en première instance à 2 000 euros d’amende pour « dégradation légère de biens » et à l’inscription de cette condamnation à leur casier judiciaire. Le procureur a requis la confirmation des condamnations ! Et cela alors même que les plaintes contre les syndicalistes ont été retirées par le sous-préfet de la Loire et un député UMP qui les avaient déposées. Le délibéré du jugement a été repoussé au 19 novembre. Une délégation du Front de Gauche était présente ce lundi devant le tribunal de Lyon. Il y avait là en particulier Pierre Laurent aux côtés d’Eric Coquerel. Leur présence voulait marquer l’importance que nous donnons au premier niveau de représentation de nos partis à cette cause. Evidemment ils ont renouvelé notre total soutien à ces syndicalistes harcelés. Mais surtout ils ont rappelé que les parlementaires du Front de Gauche ont déposé en juin une proposition de loi pour arrêter les poursuites contre des syndicalistes et amnistier les condamnations prononcées à l’occasion de mouvements sociaux.

Car les cinq de Roanne ne sont pas isolés. D’autres cas existent dans toute la France. Ainsi le 28 septembre dernier, un syndicaliste CGT d’Alès, Sébastien Migliore, était poursuivi en appel au Tribunal de Nîmes pour des faits liés au mouvement des retraites dans le Gard en 2010. Un grave crime : on le rend responsable des lancers d’œufs sur la sous-préfecture après que des manifestants aient été gazés par les forces de l’ordre. Bien sûr, sa responsabilité directe n’est pas établie. Les poursuites se sont tournées contre lui car il est le secrétaire de l’Union locale CGT de la ville. Devant l’absurdité de cette poursuite, le tribunal l’avait d’ailleurs relaxé en première instance. Mais, sous le gouvernement socialiste, le procureur a fait appel. Certes, lors de l’audience, le tribunal a requalifié les faits de « violence envers les forces de l’ordre » en « outrage envers les forces de l’ordre. ». Et le jugement a été reporté au 15 février 2013. Rien de tel que de faire mijoter longuement la trouille. Aller, hop on dit merci à qui ? D’autres poursuites continuent contre les mêmes syndicalistes. Ils ont en effet refusé de se soumettre à des prélèvements ADN. Un refus qui est passible de lourdes peines comme on le sait. Le détail de ces affaires montre que l’on est face à des poursuites purement politiques. Leur seul but est d’intimider les syndicalistes. Rien n’est trop cher alors ! En ces temps d’austérité, ces procédures judiciaires aussi lourdes et à rebondissements sont incongrues alors que la justice a autant de mal à fonctionner correctement faute de moyens. Peut-être reste-t-il quelqu’un de gauche parmi les têtes d’œufs et les ex-banquiers qui entourent les nouvelles excellences pour leur rappeler qui les a faits rois ! Au cas précis, l’amnistie et l’arrêt des poursuites contre les syndicalistes condamnés ou poursuivis pendant la période Sarkozy ne coûterait pas un euro ! Et cela soulagerait même la justice qui a autre chose à faire. Surtout cela aiderait des centaines de militants syndicaux et associatifs qui sont dévoués depuis des années pour défendre nos retraites et nos services publics. Pour sauver les emplois et les usines. Empêcher les fermetures de classes ou de services hospitaliers. Autant de luttes qui ont contribué à chasser Sarkozy du pouvoir. François Hollande m’avait promis de s’en occuper. Non seulement il ne fait rien mais les procureurs qui sont, eux, tenus de suivre les orientations générales données par le Garde des Sceaux continuent de poursuivre ou relancent les poursuites après les relaxes ! Pourquoi ce comportement ? Pour se faire bien voir du patronat, seul bénéficiaire de ces violences anti-syndicales ? Mendier la bienveillance du patronat est la spécialité du gouvernement Ayrault semble-t-il.

Par contraste, je veux revenir aussi sur les développements de l'affaire des "pigeons". Après l’épisode lamentable du défilé des dix ministres socialistes à l’université du MEDEF, cela aura été un nouveau signal particulièrement nuisible donné aux milieux d’argent. Un signal de faiblesse qui est un encouragement à la rébellion permanente des gros portefeuilles. Jamais le mécontentement des puissants n'avait été aussi vite entendu sous un gouvernement de gauche. Le recul du gouvernement sur la taxation des plus-values de ventes d'actions est d'autant plus injustifié que la révolte des "pigeons"' semble bien avoir été en réalité un complot monté de toute pièce par la finance, la droite et le MEDEF. Voici les éléments que j’ai rassemblés au fil des informations publiées. Si j’en ai disposé, j’estime que le gouvernement les a eues autant que moi et, sans doute, avant, non ? Sa capitulation n’en est que davantage pitoyable ! En regardant de près le fameux collectif de soi-disant "jeunes entrepreneurs innovants" dit "pigeons", on découvre d'abord que le premier initiateur est un entrepreneur français installé à San Francisco ! Il est donc assez mal placé pour faire du chantage à l'évasion fiscale puisque son activité n'est déjà plus taxée en France. Autre découverte : cet initiateur de la pétition internet "foudroyante" des "pigeons" est le frère du responsable de la campagne internet de Sarkozy pendant la présidentielle. On comprend mieux pourquoi l'UMP était aux avant-postes de cette soi-disant "révolte". Enfin, il s'avère que les initiateurs n'ont réussi à faire augmenter leur nombre de soutiens sur internet qu'avec le parrainage personnel et logistique de grands patrons comme Xavier Niel de l'opérateur Free ou Geoffroy Roux de Brézieux de l'opérateur Virgin Mobile. On est donc à mille lieux de la défense des "petites entreprises innovantes". Dans cette histoire les vrais pigeons sont ceux qui y ont cru.

La suite de la polémique l'a confirmé. En effet, alors que la CGPME s'est retiré de la "fronde" après la première reculade du gouvernement, les "pigeons" ont reçu le soutien bruyant du MEDEF et de l'AFEP, organe qui regroupe les principaux patrons du CAC 40. Cette reculade devant les "pigeons" est d'autant plus grave qu'elle intervient après plusieurs autres reculs sur la taxation des revenus du capital. Désormais l'engagement n°14 du projet présidentiel de François Hollande est complètement enterré. Le candidat Hollande y avait repris la proposition du Front de Gauche d'« imposer les revenus du capital comme ceux du travail ». Une bataille que nous menons depuis des années et qui m'a valu d'innombrables polémiques avec les amis de l’argent roi dans les médias. Notamment lorsque j'avais relayé les propos du banquier de Natixis Patrick Artus qui affirmait dans le Monde du 15 mai 2011 : « Il faut aligner la taxation des revenus du capital sur celle du travail. Cela pourrait rapporter 100 milliards d'euros ». Par la suite, cette estimation a été révisée par différents économistes entre 42 et 113 milliards. Rien qu'en prenant la fourchette basse, cela aurait permis d'épargner au pays les coupes dans les dépenses publiques et dans les revenus des travailleurs qu'a prévu le gouvernement dans son plan d'austérité. Il n'en sera rien malheureusement. Car, par une série de reculades discrètes mais nettes, le gouvernement a rétabli la plupart des privilèges fiscaux qu’il fait mine de pourfendre. Voyons cela.

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Il y eut d'abord les avantages pour l'assurance vie. Il s'agit d'un véritable paradis fiscal pour les placements. Les revenus d'actions ou d'obligations qui y sont déposées ne sont en effet taxés qu'à 15% au-delà de 4 ans de détention et 8 % au-delà de 8 ans. De tels taux préférentiels expliquent qu'aujourd'hui les contrats d'assurance vie drainent 75% des flux de placements en France. Et derrière la masse des 17 millions de Français qui y ont souscrit se cachent les 1% les plus riches qui en détiennent à eux seuls le quart de l'encours total ! Un rapport de la cour des comptes présenté par son président Didier Migaud expliquait d'ailleurs que « l'incitation fiscale ne bénéficie véritablement qu'à une minorité d'épargnants détenteurs des contrats d'assurance-vie les plus importants. La très grande majorité des ménages – ceux imposés dans les trois premières tranches de l'impôt sur le revenu – ne retire qu'un faible intérêt des dispositions fiscales censées les inciter à détenir leur épargne au-delà de huit ans. » Un privilège que Hollande et son équipe s'étaient explicitement engagés à abolir. Ainsi, après une première déclaration en ce sens de Hollande lui-même le 27 février 2012 sur TF1, Michel Sapin avait affirmé le lendemain : « L'assurance-vie sera soumise au barème de l'impôt sur le revenu. Nous ne prévoyons pas de maintenir des abattements exonérant le fruit de ces placements. Par définition, les personnes disposant au total de faibles revenus (salaires ou pensions de retraites, plus fruit de l'épargne) continueront d'être non imposables. Les autres paieront comme tout le monde. » Un engagement qui n'a pourtant même pas tenu jusqu'à la fin de la campagne. Avant même d'arriver au pouvoir, Hollande et son équipe avaient en effet annoncé discrètement, via une déclaration de Michel Sapin à l'AFP, que les privilèges de l'assurance vie seraient maintenus. Entre temps, l'équipe de Hollande avait rencontré la Fédération française des sociétés d'assurance, deuxième grand lobby financier du pays après la Fédération française des banques. Ceux-là ont été plus vite et mieux entendus que de vulgaires Sodimédical et autres Pétroplus !

La deuxième reculade fut sur la taxation à 75 % des revenus de plus d'un million d'euro. Là encore les revenus du capital en sont exonérés. L'annonce a été faite par Hollande lui-même après que la première fortune de France, Bernard Arnault, a protesté contre cette taxation. Ceux qui gagnent plus d'un million en travaillant, façon de parler, seront donc taxés à 75 %. Mais ceux qui gagnent plus d'un million en dormant ne le seront qu'à 45 %. Voire moins compte tenu des autres reculs qui ont suivi.

Lors de la présentation du budget 2013, le gouvernement a continué à communiquer sur la fin des « prélèvements forfaitaires libératoires » qui permettent aux revenus du capital d'échapper à l'impôt sur le revenu. Beaucoup de mes lecteurs ignorent de quoi il s’agit. J’explique. Si vous avez un revenu quelconque, il s’ajoute sur votre déclaration de revenus pour les impôts. Mais si vous avez un revenu par vos actions, cela se passe autrement. Vos profits ne sont pas ajoutés sur votre déclaration d’impôt. Vous payez un pourcentage dessus : au revoir et merci. Pour le nouveau gouvernement, il s'agissait de maintenir un affichage qui sonne bien et qui puisse faire illusion. On apprit donc que ce « prélèvement forfaitaire libératoire » était abrogé. Le coup de communication marcha très bien compte tenu du niveau moyen de sous information des médias. Je me suis vu demander dix fois si j’étais satisfait que « François Hollande taxe le capital comme le travail ». Il suffisait de faire l’effort de demander les détails contenus dans le budget, pour découvrir la vérité. Petit malin ! Quelle que soit la somme que vous gagnez grâce à vos actions en bourse, celle-ci bénéficie d’un abattement spécial de 40 % ! La somme à inclure dans votre déclaration d’impôt est donc 60% seulement de ce que vous aurez gagné de cette façon. Rappelons que l'abattement appliqué aux salaires ne s'élève lui qu'à 10%. Le gouvernement a donc effacé un privilège des revenus du capital d'un côté pour le rétablir de l'autre à l'intérieur de l'impôt sur le revenu.

La dernière reculade sur les revenus du capital est enfin celle de l'affaire des "pigeons". Là, ce sont les plus-values de ventes d'action qui sont concernées, c’est-à-dire les gains obtenus entre la valeur d'achat d'une action et sa valeur à la revente. Pour une partie de ces plus-values, le gouvernement a carrément rétabli le prélèvement forfaitaire de 19 % qui les fait échapper à l'impôt sur le revenu. Et pour les autres, le gouvernement a aussi instauré un abattement de 40 %. Fromage et dessert !


185 commentaires à “Chronique de la violence des puissants, là-bas et en France”
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  1. Trot Frestyle dit :

    Oui en effet la réponse du gouvernement est maintenant claire !
    Le mouvement des pigeons à en tout cas montré que le gouvernement peut changer d'avis au sujet de lois de même pas encore en cours de vote !

  2. Posta 56 dit :

    Surprenant de se trouver le premier à réagir ! Bref! De reculade en reculade, ce gouvernement détruit tout espoir d'une politique à gauche; nous ne pourrons pas supporter ce type de gouvernement contre le peuple jusqu'en 2017; il faut absolument qu'il se passe quelque chose (chaos économique, chaos environnemental, chaos social?) pour espére, même dans la contrainte, reprendre un tant soit peu la main, sinon, en 2017, à ce train là, le FN avec ses alliés UMP n'aura plus qu'à se baisser pour ramasser le pouvoir! Et il en sera fini avant longtemps d'un quelconque rêve de gauche, de partage, de respect, de solidarité, de liberté, d'égalité, de fraternité! Il est temps que Hollande soit contraint, avant 2 ans, de faire appel à des groupes politiques de l'Humain d'Abord, sur les bases du programme du CNR!?! A moins qu'il ne désigne "son vice-président" Valls (en 2 temps? - humour noir) comme premier sinistre?
    Bon, je finis ma lecture; bon courage à tous, il va en falloir pour éveiller les consciences.
    A propos de lectures, souvent demandées dans les postes, je signale pour ceux qui ne connaissent pas, Le Sarkophage, La Décroissance (on ne parle pas assez d'antiproductivisme à mon goût au FdG), Acrimed Fakir, etc. en dehors du Monde Diplo, de Politis. Abonnez vous, ces journaux ont besoin de votre soutien. Il est grand temps que le FdG en tant que tel ait son gratuit 4 pages (j'ai vu cette proposition sur un post) hebdo, avec des articles de fond concis, renvoyant à d'autres lectures, que nous distribuerions sur les marchés (+ les stations de métro à Paris)
    No hay que desfallecer!

  3. DAVID JV dit :

    Merci Jean-Luc pour ce nouveau billet et pour les nouvelles d'Argentine.
    Ces politiques, comme tu le sais sont vigoureusement et unanimement décriées et ridiculisées voire conspuées par les médias occidentaux, pas Le Monde, TOUS les médias occidentaux. et c'est tout à fait normal compte tenu du danger qu'ils représentent : un choix de société alternative au néolibéralisme, des interventions fortes de l'Etat et, plus simplement, un véritable projet de société.
    A ce sujet, j'attire ton attention et celle des lecteurs sur le dernier livre à lire de Susan Georges "Le rapport Lugano II" dans lequel la fiction dépasse la réalité ou tout du moins l'égale me semble-t-il.
    Pourquoi et surtout comment se fait il que des journalistes, des écrivains (BHL...), des politiques, et les médias en général aillent tous, tous dans le même sens et ce partout en occident ? N'importe quelle personne dotée d'un minimum de bon sens se dirait que "le courant passe" comme dirait l'autre et qu'il passe même très bien. Des forums comme Davos, des cercles comme la Trilatéral/ Bilderberg doivent aider un peu.
    Dorénavant il est me semble très clair que l'ennemi des tenant du système néolibéral, c'est la démocratie elle même. Et on la tue en ce moment et tous les jours comme tes billets, notamment, le montrent une fois de plus. Dure réalité et difficile combat.
    Ne rien lâcher, et pas se contenter de "résister", il faut aller de l'avant et défendre l'humain d'abord en tant que projet alternatif.
    Amitiés militantes

  4. libre62 dit :

    Merci énormément pour toutes ces nouvelles réflexions! Comme l'Amérique du Sud m'est encore un peu étrangère (mais, petit à petit, ça vient!), j'ai cherché pour savoir où se trouve Montevideo: c'est donc la capitale de l'Uruguay, et j'ai repéré ce pays sur la "carte-schéma" que je me suis bricolée pour suivre ces déplacements...
    On s'instruit aussi bien au niveau géographique qu'économique et politique: c'est formidable pour nous aider à résister et à nous organiser...Continue, Jean-Luc, de nous parler de "là-bas", pour nous inspirer ici en France!

  5. jean ai marre dit :

    Pour ces messieurs de l'UMP qui protestent à présent, la cause du mal est économique.

    J L Mélenchon nous décrit la structure argentine de l'information. C'est un exemple où les magnats de l'industrie ne possèdent pas tous les moyens d'information. En France, nous assistons à un véritable affaiblissement professionnel des journalistes.Pour stopper l'hémorragie fuyante des lecteurs les journaleux préfèrent écrire sur la femme du politique plutôt que de phraser sur ses idées. C'est la conséquence directe de la main mise sur la presse écrite par les industriels et les financiers. Dassault (le Figaro), Pinault (le Point), Bouygues (Metro) etc. Idéologiquement ils y trouvent leur compte. Les citoyens que nous sommes doivent demander des comptes au Ministère de la communication et de l'information, car il y va de notre démocratie et des deniers publics. Ces journaux à emballer le poisson sont subventionnés et ça nous coûte un milliard par an, de quoi payer quelques retraites.
    Réduire la part des industriels dans le monde de l'information, me parait être une très bonne chose.
    Comme dit Jean-Luc, nous avons une opportunité à saisir

  6. Courrierlecteur dit :

    Puisqu'il est aussi question, dans ce billet, de presse, d'Argentine, d'Amérique latine... Je propose un lien, non pas sur la conférence de presse, en Argentine, de Jean-Luc Mélenchon (lien équivalent déjà proposé) publié dans "El Corréo", mais un lien sur la page d'accueil de la version française de ce journal (basque espagnol) que je viens de découvrir.
    Il y a une foule d'articles originaux ou repris par ci, par là de "géo-politique" (Monde Diplomatique...) sur l'Europe, mais aussi sur les "Cousins" (les Pays d'Amérique latine). Une mine d'informations.

  7. Antraigues dit :

    Médias : "Nous devrions commencer à travailler pour être prêts à faire nous aussi une proposition. Pour l’appliquer le moment venu. On gagnerait donc à préparer une proposition de loi. Il faudrait le faire dans la forme des « ateliers législatifs » dont j’ai proposé la formule pendant la campagne présidentielle."
    Exactement. Et c'est un point essentiel et urgent.

  8. Peggy dit :

    Si dans un temps relativement court la politique en France serait celle du Front de Gauche, ne serait-elle pas menacée par des tentatives de renversement de la part, directe ou indirecte, de l'impérialisme étatsunien?
    A t'elle les moyens de s'en défendre? Aux vu de ce qui se trame dans les pays non alignés, je me pose ces questions.

  9. Gilbert LAURET dit :

    Si nous voulons réellement engager une politique qui donne espoir et des perspectives d'emplois pour les jeunes et moins jeunes voilà ce que le FdG devrait mettre en place afin que nous mettions à bas le système capitalisme. Substituer l'équivalent général qui fait le coeur de la finance, l'argent à un autre équivalent général, l'ordinateur personnel relié aux technologies cellulaires numériques afin de donner le pouvoir à chaque citoyen en le mettant à égalité de droit et de compétence pour affronter le monde nouveau qui vient. Développer les objets-monde et les outils-monde pour les sujets-monde que nous sommes désormais afin de débuter le récit de la civilisation pédagogique planétaire.

  10. BOUTHILLON dit :

    Ce passage pour une loi sur la liberté de la presse me ramène à ma jeunesse, quand nous militions contre le monopole du groupe Hersant ! Les professeurs de mon école de journalisme étaient même remontés... Aujourd'hui ! Les journalistes en sont à l'auto-censure pour garder leur poste, dont la plupart n'en ont obtenu ni sécurité, ni malgré de longues études et concours, les émoluments correspondants... Le statut du journaliste ? La flexibilité du pigiste est largement exploitée ! Et les salariés pour bon nombre des smicards toujours en sursis. Au niveau de la structure, tendre la main chaque année à l'Etat pour des subsides parce qu'on perd des lecteurs tous les jours pose une question de dépendance terrible, avec laquelle Sarkozy adorait jouer !

  11. eric91 dit :

    Salut au nouveau secrétaire général : charge a lui de nous faire oublier la complicité entre le beatle de Montreuil (B. Thibault) et le simplet de la CFDT (F. Chereque) dans leur collusion avec Sarko. C'est quand même a ces tristes sires et a leurs calculs sinistres, que nous devons la mise en œuvre des lois sur la modernisation sociale, dites lois Fillon, qui étranglent la démocratie syndicale et le pluralisme d'opinions, par l'introduction du seuil des voix obtenues aux élections professionnelles. C'est ainsi que même certains syndicats reconnus représentatifs par la nation au lendemain de la guerre, pour leur lutte pendant l'occupation allemande, se voient menaces de disparition. Comment la nation française peut elle accepter de se voir dépouiller de pans entiers de son industrie, qui lui assure son indépendance relative? comment accepter d'abandonner les derniers hauts fourneaux? d´une raffinerie pétrolière, tant que les énergies de substitution n'ont pas remplace l'or noir? Urgence a nationaliser tout cela pour au moins deux raisons : la première évoquée plus haut, et la seconde qui est la preuve concrète de l’intérêt que l’état porte a ses citoyens. Ce serait un immense signal d'espoir pour tous les salaries menaces qui sont autant de ressources économiques par leur savoir faire et leur expérience. Ce serait aussi incontestablement la marginalisation des usurpateurs de la démocratie au pouvoir et création d'une dynamique. Défendons tout de suite des solutions simples. Un jour nous pourrons dire nous aussi que nous ne savions pas que c’était impossible et nous l'aurons fait!
    Désolé Jean-Luc, je suis sur que ton voyage en Argentine et en Amérique latine est passionnant et constructif, mais c'est ici que tu devrais être pour défendre ces idées simples et compréhensibles de tous avant que la démente, qui n'a peur de rien, s'en empare. Urgence aussi a remettre sur le feu l'abandon des poursuites contre les responsables syndicaux, défendre la priorité de reprise d'une entreprise par ses salaries, et puis, une fois pour toutes se démarquer de ces sociaux traitres qui osent encore se dire socialistes!
    L'Humain d'abord, ici et maintenant!

    @ peggy (post 9)
    Lorsque les allemands ont déboulé en 1940, fallait-il baisser les bras sous prétexte de leur toute puissance ?

  12. Begnis Bernard dit :

    "Quel est donc cet étrange privilège, de déraisonner sans mesure et sans pudeur, que la patience stupide des peuples semble accorder aux tyrans! " Maximilien Robespierre

  13. Antraigues dit :

    @ Peggy (9)
    Bien sûr que les Etats Unis tenteraient de nous nuire par tous les moyens, comme ce fut (et c’est encore) le cas en Amérique latine, mais aussi en Italie avec les « Gladio ». D’où une nécessaire ouverture vers des pays « non alignés », et une indispensable réforme des médias dont on sait le rôle important qu’ils jouent dans les tentatives de déstabilisation.

  14. PCDoubs dit :

    Agence de presse Telam en argentine: retour sur le voyage de J.L. Mélenchon. Faire circuler. merci.
    "Seamos libres, lo demás no importa nada", José de San Martín.

  15. jcmig dit :

    Merci Jean Luc pour toutes ces informations sur l'Amérique latine.
    Quant au PS j'espère que le Front de gauche ne votera pas le budget et sera dorénavant dans l'opposition à ce gouvernement.

  16. NICO 75 dit :

    Salut à tous,
    Voila ou nous mène le vote utile. Pour les municipale pas d'accord avec les soit disant socialistes. Des listes Uniquement Front de gauche. En tous cas pour moi terminé le vote socialiste.
    Faite passer les message.
    Amitiés.

  17. Michel Berdagué dit :

    "Fromage et dessert " et de qualité, car dans les dernières stats des obèses ce sont les plus pauvres qui ont le surpoids et la cause est la grasse bouffe hormonée et sulfatée chimique et pesticide articulée avec une compensation de syndrome boulimique pour tamponner les insécurités sociales et la profusion des boîtes à images débilitantes, avant d'errer dans les rues mendier un quignon de pain.. Au 19 ième les bourgeois étaient représentés obèses avec la goutte en cadeau, aujourd'hui en pleine modernité un transfert du gras s'est opéré et,nous reconnaissons les riches avec une silhouette des plus minces en contradiction avec leurs comptes d'une obésité exponentielle la plupart en planques et/ou en tour de passe passe fiscal, avec de larges conseils de cabinets de spécus divers et variés très compétitifs, et qui n'ont qu'un seul but de se soustraire à l'impôt. Le luxe a encore de très beaux jours devant lui Bernard Arnaut pourra faire son hôtel de luxe à la Samaritaine, pas besoin d'aller en Belgique., merci les solférinos.
    Dans le "petit coin de ciel bleu" , ne lisant pas ces hautes références polémiques d'unique pensée quI nous la jouent fins analystes d'honnêteté intellectuelle toute dialectique, ce qui dérange et relativisons , c'est le parcours, le choix d'une Alternative et si ça traversait l'Atlantique !, surtout qu'il y a maintenant sur notre sol plus de 4 millions prêts à en découdre. , Ton séjour militant nous ouvre les perspectives des batailles à gagner toutes en conquêtes, les semblants,les détours, les mensonges sont dévoilés , l'illusionniste du sans débat et ses sbires et souvent à la remorque de nos propositions les édulcorants dans le petit peu insipide, montrent tous les jours leurs dangerosités à nous faire le lit des pires réactionnaires. Certains ont pu croire que les leçons de 2002 avaient été prises en compte et examinées, analysées
    beaucoup ne se faisaient aucune illusion quant à leur choix de 1983 qui couvait dans ce parti de référence socialiste, et il n'était pas le seul ces courants sévissaient jusque dans le parti communiste : le vote de Hue au Sénat. Quel parcours et les deux plumitifs devraient apprécier les virages à droite seuls autorisés dans les ronds points à contre sens voire de sens interdits à ne plus s'en sortir à la Devos.
    Ce voyage d'études et d'informations nous aura fait avancer dans le mouvement.International bien sûr.

  18. DAVID JV dit :

    @ Gilbert Lauret
    [il faut] "Substituer l'équivalent général qui fait le coeur de la finance, l'argent à un autre équivalent général, l'ordinateur personnel relié aux technologies cellulaires numériques afin de donner le pouvoir à chaque citoyen en le mettant à égalité de droit et de compétence pour affronter le monde nouveau qui vient."
    Sauf, si je n'ai pas bien compris, je ne te suis pas du tout.
    Remplacer la techno-cratie, techno-finance, techno-industrie, techno-alimentation, techno-pharmacie...bref notre techno-société actuelle par une autre techno-science ?!
    La réponse me parait bien plus simple : l'humain d'abord ! et non une fuite en avant comme nous le propose les chantre de la techno science qui sauvera tout, y compris notre "modèle de développement" techno stupide !
    "Développer les objets-monde et les outils-monde pour les sujets-monde que nous sommes désormais afin de débuter le récit de la civilisation pédagogique planétaire."
    Quel contre sens... La solution est à mon avis totalement inverse : refuser la "société monde" qui n'est à ce jour que la mondialisation néolibérale, comme l'EU qui n'est qu'une Union libérale (comme par hasard) en relocalisant la production, en se réinterrogeant sur nos besoins, en vivant mieux avec moins, en développant les liens sociaux en toute occasion (ce que ne permet nullement facebook, ni aucun réseau sociaux quoi qu'on en dise !).

  19. Thierry_M dit :

    @ eric91 à 13h58
    « qui étranglent la démocratie syndicale et le pluralisme d'opinions, par l'introduction du seuil des voix obtenues aux élections professionnelles ».

    Ai-je manqué un épisode, ou cela permet que des syndicats non représentatifs, ne signent des accords qui engagent la majorité.

  20. Alain Tétart 60 (73 Ans) dit :

    "Nous devrions commencer à travailler pour être prêts à faire nous aussi une proposition. Pour l’appliquer le moment venu. On gagnerait donc à préparer une proposition de loi. Il faudrait le faire dans la forme des « ateliers législatifs » dont j’ai proposé la formule pendant la campagne présidentielle."
    Tout à fait Jean Luc, mais il n'y a pas que pour les médias qu'il faut préparer le remplacement ! des tas d'ateliers pour le futur devraient voir le jour, Agriculture, Distribution, Énergies nouvelles...etc etc etc... ouvre nous ces ateliers et je peux te garantir que sur les 4 millions de sympathisants, un grand nombre va vouloir y participer, tout comme ils t'ont suivi pour virer Sarko ce suppôt de la finance !

  21. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Quelle erreur politique d'avoir voté la confiance à ce gouvernement en nous abstenant, voilà les résultats. Poursuites judiciaires des syndicalistes et renforcement des avantages fiscaux pour les nantis.
    Il nous faut adopter une attitude totalement différente sur le gouvernement Ayrault sinon la lassitude et la résignation s'imposeront chez les militants. Clamer haut et fort que nous sommes dans l'opposition de Gauche.
    On lâche rien.

  22. Mycroft dit :

    Bonjour Jean-luc. L'intérêt égoïste des créanciers insatiable, notamment de fonds "douteux" opportunistes, doit a fortiori s'effacer devant l'intérêt public. C'est compréhensible et même souhaitable, notamment à l'égard de la souveraineté. Le cas contraire signifie que la souveraineté populaire est l'esclave de la finance et à la merci de spéculateurs sans scrupules et amoraux.
    Comme la DDHC, l'insaisissabilité des biens de souveraineté (y compris les services publics de base) est en enjeux crucial et fondateur pour l'humanité. Le principe de souveraineté, qui implique égalité et indépendance des Etats, doit empêcher ces derniers de se soumettre à la juridiction d’un juge étranger sans leur consentement. Les exceptions doivent être justifiées par l'utilité commune et non sur la mise en concurrence des législations, le dumping légal. L'immunité d'exécution devrait concerner tous les biens non affectés par un Etat à une activité commerciale (culture, services sociaux etc.).

  23. flo dit :

    A quel parti appartenait le président qui a vendu la 1ère chaine publique à Bouygues ? Qui a mis fin aux radios libres ? Sous quel gouvernement les boîtes de production audiovisuelle ont-elles commencé se séparer de leurs salariés pour embaucher des intermittents (les précaires du spectacle) ?
    C'est avec des larmes de rage que je vous ai entendu appeler à voter pour Hollande contre Sarko. Je l'ai fait avec le même dégoût que lorsque j'ai voté Chirac contre Le Pen. C'est bien la dernière fois.

  24. Jonathan L. dit :

    Il y a encore 2 minutes, LeLab d'Europ 1 avait en ligne sur son site un article qui disait que Jean-Luc Mélenchon avait tort d'ainsi "s'en prendre" à Plantu étant donné qu'"il (Plantu) n'a pas comparé Chavez à Pinochet dans ses actes" en citant Plantu qui fait une comparaison sur l'accès au pouvoir, tout en le traitant de dictateur.
    Bizarrement, après être proposé en premier lien disponible sur le moteur de recherche le plus utilisé, le lien est "mort" (inutilisable).
    Je le met au cas où cette blague de critique journalistique serai de nouveau mise en ligne. Il va de soit que c'est plus que de parti pris ici...

  25. Michel Berdagué dit :

    @ NICO 75, à 14 h 44
    Oui et comme dans toutes les élections depuis la Création de la seule Gauche à se référer en héritage des mouvements émancipateurs le Front de Gauche en Terre de Gauche présentera une liste d'" Humains d'abord". Une ou des autres listes se présentant en division aurait le plus mauvais effet pour l'Union de tout le monde du travail.
    Mais ce n'est pas de cette urgence dont il est question pour se mobiliser, à moins que les Luttes actives, offensives et déterminées et ensemble fassent que le pouvoir actuel ne dissolvent cette assemblée de ouiouistes bradant tout, couchés et aux ordres des pires injonctions et menaces avérées.

  26. renault dit :

    "Pétroplus" " Réquisition - nationalisation !
    Il reste 3 semaines à François Hollande pour le décider.

  27. JIEL dit :

    Pour moi, le PS c'est définitivement fini. Il est temps de passer dans l'opposition sinon nous coulerons avec eux.

  28. xavier dit :

    Arrêtez de regretter le vote PS au second tour ! Imaginez simplement que, sans nos quatre millions de voix, Hollande ait perdu. On se taperait Sarko en ce moment et la seule alternative de gauche "crédible" serait le PS. Donc... aucune chance pour le FdG avant dix ans.

  29. jean ai marre dit :

    @ Bouthillon
    Le statut du journaliste ?

    Certains journalistes vont sur google, lisent les infos et font un papier ! Je caricature à peine.
    Ce que je comprends pas c'est la raison pour laquelle les journalistes qui aiment leur métier acceptent cet affaissement professionnel ? Il est temps que les citoyens se saisissent de leur moyen d'information
    Il y va de notre démocratie, car celui qui peut se payer un abonnement numérique ou autres pourra se faire une opinion, il aura une information différente recoupée, alors que l'autre qui ne lira les infos sur des journaux à emballer le poisson ou fixera son opinion qu'en rapport de la télé sera défavorisé.

  30. DAVID JV dit :

    @ jean ai marre
    Ce que je comprends pas c'est la raison pour laquelle les journalistes qui aiment leur métier acceptent cet affaissement professionnel ?

    La réponse à ton interrogation a déjà été traitée, je crois, dans un billet de Jean-Luc Mélenchon : instantanéité de l'info, prime au scoop, précarisation des journalistes, pression éditoriale, pensée unique (aussi)... bref des conditions de travail sans cesse dégradées et comme beaucoup, une famille à nourrir, un loyer à payer/rembourser, etc. Rien que du classique !

  31. Ni d'accord avec Gilbert Lauret 13h47 ni avec David JV 14h59.
    La question de la révolution numérique et informationnelle ne peut être schématisée ainsi. L'Humanifeste du PCF publié ce matin dans l'Humanité le pose dans toute sa dimension et dès les premières lignes et au même niveau que la prise de conscience écologique. Le Front de Gauche du Numérique avait écrit à Jean-Luc Mélenchon au cours de la campagne pour attirer son attention sur l'importance civilisationnelle de ces questions au moins aussi importante que celle des médias objet du présent billet et du précédent.
    Il importe donc que non seulement le Parti Communiste s'en empare mais aussi toutes les forces du Front de Gauche au cours de leurs prochains congrès. Tout commençant, dans cette prise de conscience, par l'Ecole l'importance de la proposition du Front de Gauche du Numérique concernant un enseignement de la discipline informatique dans tout le cursus scolaire est pleinement dans l'actualité. Les citoyens eux-mêmes peuvent s'en emparer dans les ateliers législatifs proposés par le Front de Gauche Education.

  32. jacques chanéac dit :

    Bonsoir
    Je rejoins des analyses, de plus en plus nombreuses ici et bien symbolisées par celle de Cevennes 30 (15h30). La clarté et la cohérence sont impératives en politique pour ne pas embrouiller ni désenchanter les militants ou les simples citoyens.
    Nous sommes à un moment clé. L'abstention sur le vote de confiance initial était, à mon sens aussi, une erreur. Ce qui peut arriver. Aujourd'hui que ce soit dans les domaines social, économique et hélas démocratique, nous ne sommes d'accord sur rien. C'est un simple constat. Europe, TSCG, acceptation des fermetures d'entreprises et plans sociaux en tous genres, cadeaux fiscaux (la non inclusion des oeuvres d'art dans le calcul de l'ISF par exemple), la liste prendrait des pages. Pire encore la faiblesse affichée devant ces petits patrons qui en deux temps trois menaces ont obtenu gain de cause et renoncement quand le gouvernement envisageait de taxer un peu plus leur plus value en cas de revente de leur entreprise. Comme le disait Besancenot l'autre soir chez Calvi "pas un mouvement, pas une manif, on leur dit oui tout de suite, nous on est des dizaines de milliers à défiler et on obtient rien." Tout est là. Le mépris total depuis plus d'un an. Et puis maintenant la répression qui fait, dit-on, de Valls la personnalité préférée des français. Lacrymos pour les PSA, destruction et expulsion pour les Roms et maintenant opération militaire qui se poursuit pour Notre Dame des Landes. Qu'attendons nous pour dire clairement stop? Pour affirmer haut et fort que nous sommes résolument dans l'opposition à cette ligne politique et à ces méthodes. Je ne veux pas être grossier mais allons nous indéfiniment nous faire...avoir et dire merci et encore ? Non. Donc, serrons les rangs, les circonstances l'imposent. Tout en respectant chacune de ses composantes, renforçons la notion de Front de Gauche, totalement indépendant et autonome. Une indépendance vis à vis des partis au pouvoir qu'il nous faudra aussi réaffirmer sans équivoque, le moment venu, lors des élections locales et notamment municipales. Ce ne sera pas forcément simple mais c'est la condition de notre crédibilité et donc de notre avenir politique.

  33. ValMau dit :

    Je n'ai plus envie de voter pour un PS de gôche (et pas vraiment à gauche) qui fait (par moment) semblant de défendre les intérêts des plus défavorisés. Pour que je vote Socialiste il faudra qu'en face il y ait l'extrême droite (FN).
    Et vive le Front de Gauche qui est écosocialiste (regroupement des vrais socialistes des communistes et des écologistes contre la (croissance toute). Ceci est la vraie gauche !

  34. Maignial dit :

    A mon avis, ce serait une erreur de se mettre dans l'opposition au PS. On ne pourrait plus demander des comptes au gouvernement si on le faisait! Là on peut le faire, et mettre la pression pour les obliger à virer à gauche. Vous me direz que pour l'instant, c'est un échec complet. Mais ça viendra! La situation va rapidement devenir intenable pour le PS, la peur de voir leur électorat glisser vers le FdG aux prochaines élections va les obliger à changer de comportement. Et pour ceux qui craignent qu'on coule avec le PS: on a assez montré qu'on n'est pas d'accord avec la politique actuelle du gouvernement, non?

  35. robespierre dit :

    Si dans 5 ans il leur manque 4 millions de voix les Socialistes ne pourront que s'en prendre'à eux mêmes, il ne leur restera plus qu à demander aux pigeons et au Medef de voter pour eux, en tout cas qu ils ne comptent pas sur les voix du Front de Gauche

  36. Michel Berdagué dit :

    La politique ne se résume pas à des scansions d'élections, à croire certains de plus jamais voter pour Solférinos c'est d'accorder aux votes toute l'action du politique. Pour Olivier ? La rue a ses limites bon, en effet quand dans les entreprises et les gestions de casse du personnel des plans de licenciements ravageurs sont programmés, il y a une sacrée mobilisation de se bouger et d'agir au sein même des entreprises et de créer des rapports de force avec des propositions alternatives en adéquation avec les propositions des ateliers législatifs du FdG. Le "Prenez le pouvoir" se prépare comme les mouvements de grève en France et en Europe. Je ne vois à l'horizon que des votes en 2014 et ce serait idéal que dès à présent en urgence les instances politiques du NPA, Lutte Ouvrière, POI se posent la question de rejoindre le FdG en tant que forces vives et d'apporter au sein des Ateliers Législatifs leurs idées et savoir-faire.

  37. Jérémie dit :

    Ah tiens, je viens de faire le lien en lisant les premières lignes du post et découvrant ce terme :
    "notre gauche".
    C'est vrai que ça remplace avantageusement celui de "l'autre gauche", et il devrait apparaître dans nos propos de façon plus évidente au fur et à mesure des mésaventures du PS au pouvoir.

  38. rayana dit :

    Pétroplus, Sodimédical, Florange, Jean-Luc a oublié Peugeot dont nous allons renflouer la banque de 4 milliards de nos impôts semble-t-il. La bonne nouvelle, c'est Hollande qui vient de l'annoncer. La crise est derrière nous ! Ça fait quand même plaisir à entendre. Mais dans un an, un an et demi, ils n'auront sûrement plus beaucoup d'arguments pour défendre leurs bilans. Dommage pour le lot de misère à venir, mais la suite prouvera que nous avions vu juste. A nous d'en récolter les fruits, pour l'humain d'abord.

  39. libre62 dit :

    @ webmaster: merci pour la rubrique "Voyage en Argentine et en Uruguay"! avec les photos, on participe aussi un peu...et on accompagne notre ami dans ce beau voyage à gauche toute!

  40. Victor D dit :

    Pour le capitaine de Pédalo, ce n'est qu'une petite vague, qui étrangle la Grèce, l'Espagne, le Portugal etc... tiens la Grèce n'est plus seule ! mais tout va bien Madame la Marquise ! on se fout vraiment du monde !

  41. marianne31 dit :

    Il a raison JL Mélenchon d'aller en Amérique latine, il st connu partout maintenant et pas qu'en France. C'est tres important pour former un groupe mondial de résistance et d'opposition au néo libéralisme. Les idées circulent au plus haut niveau en meme temps qu'au niveau du peuple. Cela fera bientot un vrai raz de marée quand tous se rejoindront et chaque pays sera plus fort pour affronter ceux qui voudraient nous nuire.

  42. pierre dit :

    Je crois que c'est clair François Hollande marque son territoire à droite. Le premier parti de gauche aujourd'hui c'est donc le Front de Gauche. Je ne crois pas que notre stratégie puisse être de pousser sur sa gauche un gouvernement qui est à droite. mieux vaut montrer que celui-ci est définitivement à droite, qu'il s'est aligné sur les propositions de Sarkozy et de la droite et nous légitimer nous-mêmes comme le seul parti à défendre un gouvernement de gauche.

    On lâche rien Jean-Luc!

  43. aaa dit :

    Concernant la politique de Hollande et du PS on est tous déçu de leurs renoncement sur le plan économique et social, mais d'un autre coté il ne fait que ce que le capitalisme lui permet. Si on accepte les logiques du capitalisme qui laissent la bourgeoisie diriger l’économie (c'est aussi le cas du FG malheureusement), on se retrouve réduit tenter d'améliorer le système uniquement à la marge. On a bien vu en 81 avec le gouvernement Mauroy qu'on ne peu pas forcer le capitalisme à partager les richesses plus équitablement. Je pense qu'il faudra à l'avenir avoir un programme plus en rupture avec le capitalisme. A ce propos, je vous invite tous à lire le texte "Combattre l'austérité, en finir avec le capitalisme" du journal La Riposte qui sera proposé au prochain congrès du PCF.

  44. AUBERT dit :

    Il va falloir que nous nous posions sérieusement la question de notre "trop grande gentillesse" à l'égard du PS ! est-il possible de continuer à dire que nous ne sommes pas dans l'opposition ? Autrement dit, va-t-on laisser le champ de l'opposition à la droite revancharde et pourtant si incompréhensiblement protégée par la lâcheté des élus PS ?

  45. S'être abstenu sur le vote de confiance initial ne me semble pas avoir été une erreur, ni d'avoir massivement voté pour Hollande au 2ème tour pour éliminer Sarkozy, ces deux votes étaient, me semblent-il, à la fois cohérents et nécéssaires pour nous poser, comme l'a rappelé Jean-Luc à plusieurs reprises, en "ayants-droit" de la victoire contre la droite. En revanche, dans très peu de temps va intervenir le vote du budget, et cette fois une abstention des députés du Front de Gauche serait à mon sens une grave erreur et manquerait de cohérence avec nos votes sur le TSCG et la Loi organique sur la règle d'or. Or j'ai été à la fois surpris et inquiet d'apprendre hier que sur ce point, il serait question de subordonner notre décision aux débats parlementaires à intervenir. Ou bien il s'agit là d'une simple "pose" démocratique destinée à laisser entendre qu'on ne préjuge pas avant débat alors que la décision est déjà prise en réalité de voter non (dans ce cas était-ce bien utile ?) ou bien il y a là une hésitation sur l'attitude à tenir qui me paraît tout à fait démobilisatrice. Compte tenu de ce que nous savons déjà et après ce que nous venons de lire sous la plûme de Jean-Luc, l'hésitation n'est pas possible ou alors le slogan "On ne lâche rien!" ne veut plus rien dire.

  46. Michel Berdagué dit :

    Tard je viens de lire les 23 § de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon, redoutable d'efficacité analytique où le réel est approché avec une finesse d'analyse pour apercevoir du futur.
    A lire en urgence, pour laisser tomber ces basses votations et autres sujets vaseux des sables mouvants inconsistants car ce n'est lu que 193 fois.
    Se trouve dans "Voyage en Argentine et en Uruguay", en haut à gauche sous agenda, vous n'allez pas être déçus du voyage. Quel écrit !

  47. @ 45 Alain Doumenjou

    Par la force austéritaire des choses et du TSCG, le budget 2013 va devoir comporter des coupes sombres, douloureuses, et injustes dans les dépenses de l'Etat et de la sécutité sociale. Les conséquences vont vite devenir irréversibles et visibles. La casse de tout espoir de relance, des solidarités, des services publics va devenir indéfendable. Les sociaux libéraux ont voulu seuls, sans partage, assumer le pouvoir. Laissons les face à leurs consciences et se débrouiller avec leurs choix calamiteux. Si on a voté contre le traité, en amont, je suis d'accord qu'on ne peut voter, en aval, pour un budget qui en est la conséquence directe. C'est d'abord une question de logique et de cohérence. Mais c'est aussi une question de crédibilité pour les luttes à venir. Comment pourrons nous dénoncer telle ou telle situation inacceptable découlant directement des options du budget si nous l'avons voté ? On aurait beau jeu de nous rétorquer : mais vous avez voté ce budget ! Je crois que les sociaux libéraux ont passé un cap.Ils sont restés sourds à tous nos avertissements, à toutes nos mises en garde.Tant pis pour eux. Et ne gâchons pas nos chances d'être le recours, avec notre programme qui est notre meilleur atout, face à une droite et une extrême droite ivres de rage et de revanche.

  48. sacha dit :

    Un grand merci à Mélenchon d'être venu ici dans mon pays d'adoption, l'Argentine. "L'ambiance de violence politique qui entoure l'action du gouvernement" est par moment terrifiante. Effectivement ici, l'opposition (politiquement quasi inexistante mais omniprésente dans la presse) "articule des complots spécialement venimeux" comme l'écrit Jean-Luc Mélenchon. Et ce n'est pas les médias qui se disent indépendants en France ou ailleurs qui en parlent. Personne en parle d'ailleurs. Ces gouvernements de gauche que l'on peut juger sur leurs actes feraient-ils peur ? On ne voudrait pas de cette Amérique Latine là (qui essaye autre chose) ? Merci Mélenchon de raconter. Je me demandais bien comment attirer l'attention sur ce qu'il se passe ici, c'est fait. Cette opposition là, a vraiment des méthodes crapuleuses et tous les coups sont permis. J'avais jamais vu ce genre de chose auparavant, c'est tous les jours un étalage d'affaires montées. Ce pouvoir là a les bras longs et s'acharne à faire une politique de déstabilisation qui met nos nerfs à rudes épreuves. Un coup d'Etat militaire n'aura pas lieu mais on sait qu'il y a d'autres moyens... Ces gens là ne veulent surtout pas partager et perdre leurs privilèges. Ne veulent surtout pas voir leur empire s'effondrer, empire construit également avec des "bisous:bisous" sous la dictature, il faut le dire. Ces gens là préfèrent encore tout foutre en l'air plutôt que céder. Et puis finalement, une autre crise comme celle qu'a connu l'Argentine en 2001 pourrait peut-être renflouer les poches de certains ? Moi je dis VAMOS pour une Argentine et une Amérique Latine (unie) plus libre, plus juste, plus égalitaire, plus démocratique, plus belle. Jean-Luc Mélenchon a raison de vous conter ce qu'il se passe dans cette région du monde parce que c'est vraiment intéressant et je ne me suis jamais sentie aussi proche d'un gouvernement que de celui-là et je vous jure que ça fait du bien. Même avec cette vigilance que nous devons garder.!

  49. Pierre34 dit :

    @ aaa à 23h41
    "Si on accepte les logiques du capitalisme qui laissent la bourgeoisie diriger l’économie (c'est aussi le cas du FG malheureusement), on se retrouve réduit tenter d'améliorer le système uniquement à la marge."

    Qu'est qui vous permet de dire que le FdG accepte (malheureusement) les logiques du capitalisme, il ne semble pas que vous ayez lu le programme "l'Humain d'abord" qui pose les bases d'une autre société en rupture totale avec les logiques libérales défendues par la droite et le PS.
    Notre situation sociale, économique et écologique découle de choix politiques volontaires. Ne laissons pas croire qu'il soit inéluctable que la finance dirige l'économie, une autre logique est possible si une volonté politique s'affirme et s'appuie sur une réelle démocratie,

  50. marj dit :

    L'histoire nous a montré qu'il peut y avoir des avancées sociales avec un gouvernement socialiste à condition que le peuple pousse derrière (cf 1936). Et c'est bien là que le bat blesse tout comme ça avait été le cas dans les années 1980.
    En effet, tout n'est qu'une question de rapport de force qui s'appelle la lutte des classes. Au Vénézuela, le petit peuple n'hésite pas descendre en masse dans les rues pour soutenir Chavez. Chez nous, pour l'instant, trois éléments me semblent empêcher cette émergence populaire. D'abord, la délégation totale aux élus, on vote et on attend que ça tombe du ciel, le pire c'est que toute une partie du peuple de gauche (la base PS) aurait même tendance à renoncer quand le PS est au pouvoir pour ne pas "embêter" le gouvernement qu'elle a élu et faire le jeu de la droite. Ensuite, il y a la puissance du matraquage médiatique avec un lavage de cerveau permanent. Enfin, pour beaucoup, il y a la peur, peur de perdre son boulot et le refuge dans un individualisme et un repli sur soi à "la sauve qui peut" caractéristique des périodes économiques les plus dures.
    Reste qu'au fur et à mesure du déroulement de la crise dont personne ne connait la fin (contrairement à ce que dit Hollande), au fur et à mesure des attaques frontales du MEDEF et de sa clique, personne ne sait comment les choses vont tourner. L'Amérique Latine nous montre que dans des conditions de lutte des classes frontales, les avancées populaires sont possibles.


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