24oct 12

A Bruxelles en panique

Le plafond du Parlement est fissuré

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Voici un événement sur ce blog. Ceci est une note brève. J’étais à Strasbourg lundi et mardi. J’y retourne jeudi et vendredi. Mais la session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés. Et tout menace de s’écrouler. Cette allégorie de l’Etat de l’Union fait évidemment les gorges chaudes des mauvais plaisants de la maison. Ils sont nombreux. J’ai une bonne nouvelle pour vous. L’armée de robots euro béats qui peuple le Parlement européen semble hésiter. D’habitude elle débite avec ferveur les mantras du néolibéralisme cuit dans la soupe de droite ou social-démocrate. Cette semaine au Parlement européen, il y a un écho du bruit des rats qui quittent le navire pourri de l’Europe austéritaire. J’en parle à propos du numéro que ces messieurs Barroso et Van Rompuy nous ont joué dans cette ambiance. Enfin je dis deux mots de nos discussions internes au Front de Gauche. Avec le vote contre la loi de programmation budgétaire nos groupes parlementaires tournent une page. Nous prenons acte de ce que nos demandes et attentes sont lettre morte pour trois ans de budget. Bien-sûr, la politique choisie mène aux plus grandes difficultés sociales et elle fait le lit de la droite. Elle finira mal. Elle a déjà mal tourné partout. La zapatérisation du nouveau gouvernement est fulgurante !

26 octobre

Préparez vos chaussures de marche ! Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe ! CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU se sont mis d’accord pour cet appel. Je crois qu’il s’agit de faire une démonstration de force dont la portée dépassera de loin le jour dit. Cet ajout à mon précédent post ne m’est venu sous le clavier que sur deux thèmes : un coup d’œil sur le congrès du PS et un autre à propos d’Hénin Beaumont.

Le parti quoi ?

Le Congrès du PS qui se tient à Toulouse est un seuil de plus qui se franchit vers la dilution définitive de ce parti dans le néant où règnent agence de communication et technocrates vaguement compassionnels. C’est le modèle "démocrate". Celui qui a anéanti la gauche italienne. Il accompagne une ligne politique. J'ai montré dans mon livre « En quête de Gauche » comment François Hollande en avait été le principal inspirateur depuis 1984. Ce que vous voyez, présidence, gouvernement et parti, confirme point par point ce que j’en disais.

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Je reviens sur le vote du congrès socialiste car les commentateurs, souvent baignés jusqu’au cou dans les connivences, sont allés vite en besogne. Ils ont insisté sur le fait que la motion « conduite par Harlem Désir » a obtenu un résultat « inhabituellement » faible avec 68%. Pourtant François Mitterrand a gagné le congrès de Metz avec 40 % des voix. Mais 68 % c’est en effet un résultat très faible si l’on met de côté Harlem Désir et que l’on se souvient de l’essentiel de l’essentiel : c'était la motion soutenue par le président de la République, le premier ministre Ayrault, l'ensemble du gouvernement y compris Valls, Hamon et Montebourg, la première secrétaire sortante Aubry et l'ancienne candidate à la présidentielle Royal. Je mentionne tous ces noms pour que l’on ait bien conscience du caractère collectif de l’échec de Jean-Marc Ayrault, de ses ministres et de ses soutiens.

Mais Harlem Désir est déjà traité comme un fusible. Pourtant que valent les pleurnicheries de ceux qui ont protesté contre le caractère « arrangé d’avance » de l’élection de Harlem Désir ? Rien. Car qui peut dire quel « collectif » a désigné Lionel Jospin après François Mitterrand. Et François Hollande après Lionel Jospin ? Et Fabius après Mauroy ? Personne. C’était déjà le fait du prince ! D’ailleurs en ce qui concerne la première élection de Hollande, le vote était tellement bidonné qu’il a fallu s’entendre sur le résultat dans un bureau entre lui et moi. Bien sûr Hollande ne tint pas parole, comme d’habitude. Il n’y eut jamais qu’un vote contradictoire réel. Entre Aubry et Royal. Ce fut un incroyable concours de tricheurs. Mais cette année, pour la première fois depuis deux décennies, certains artistes de grands renoms ne se sont pas occupés « d’aider la nature » au PS. C’est peut-être la seule vraie clef de lecture du scrutin. Alors Emmanuel Maurel bénéficie d’un score à peu près réel, diminué cependant de la gonflette spontanée que pratiquent les poètes de certains départements où le niveau d’abstention pourrait nuire au prestige des chefs. Du coup aussi Harlem Désir est donc le seul qui ait jamais été réellement élu depuis Lionel Jospin en 1995. Et sans l’aide des artistes.

Mais l'échec des uns ne fait pas le succès des autres. Le score poussif de la motion de François Hollande et Jean Marc Ayrault, dont le premier signataire est Harlem Désir, ne renforce pas mécaniquement la motion de la gauche du PS. Certes il y a eu aussi la dispersion organisée avec la motion Hessel dont les deux premiers signataires ont en commun d’avoir été encore à Europe-Ecologie-les-Verts il y a à peine six mois. Il y a eu aussi la désertion des supposés porte-paroles de la gauche du parti : Emmanuelli, Hamon, Cherki et leurs amis ont signé la motion Aubry-Ayrault. Ils ont ainsi renoncé à défendre publiquement leurs idées dans leur parti. Ça n’aide pas à les faire progresser. Engloutis dans le cynisme d’appareil, ils ont à la fois voté contre le traité Merkozy au parlement, et voté pour le même traité dans le parti avec la motion Ayrault-Désir. On doit comprendre que cette désertion a un prix politique fort. S’ils avaient été visibles et s’ils avaient aidé à faire un score, la question d’une ligne alternative à gauche, peut-être même passant par eux, aurait été possible. Qu’on ne dise pas que ce n’est pas compatible avec la participation au gouvernement. Ni qu’un nouveau gouvernement de gauche a besoin d’être appuyé par une motion unique. La preuve ? La voici. J’ai déposé un texte de congrès en opposition à la majorité Jospin-Hollande au Congrès de Grenoble alors que j’étais ministre de Lionel Jospin ! Et d’ailleurs à cette époque Henri Emmanuelli aussi avait lui aussi un texte d’opposition. Mais pas de ministre.

Certes, encore une fois, Emmanuel Maurel et les siens ont bien travaillé. Car en 2008, toute la gauche pour une fois réunie obtenait 18 %. Il obtient 13,38 %. Certes c’est cinq points de moins mais que de changements depuis la dernière fois ! Nous avons quitté le parti, non seulement nous l’ancienne gauche socialiste mais aussi Marc dolez et son courant « force militante ». Et Hamon-Emmanuelli se sont couchés. Mais ce combat courageux n’a pas permis de redresser ces dégâts et encore moins d’inverser la tendance historique.

En effet, les 13,38 % de la motion de gauche ne doivent pas cacher la limite historique de ce score. Il marque un nouveau recul. A Reims en 2008, la gauche du PS représentait encore près de 20%. Ce résultat de 2008 avait déjà été présenté comme un succès. C'était en fait déjà un déclin historique. Il était d’autant plus cinglant pour nous que, pour la première fois, toutes les familles de la gauche traditionnelle du parti socialiste s’étaient regroupées dans un texte unique. La fonte des votes était consternante. En effet, au congrès précédent, en 2005, au congrès du Mans, les trois motions de la gauche du PS, se réclamant du "non" du 29 mai 2005, avaient obtenu au total 46%. Ainsi, entre 2005 et aujourd’hui, les suffrages de la gauche du PS ont donc été divisés par plus de trois.

Et si on raisonne en voix, le bilan est pire encore. En 2005, les trois motions issues de la gauche du PS avaient obtenu 48 000 voix. En 2008, au congrès de Reims, il n'y avait déjà plus que 26 000 voix pour la gauche du PS. Et cette année, la motion Maurel sort à… 11 283 voix. Les voix de la gauche du PS ont été divisées par plus de quatre en sept ans ! Ce déclin constant de la gauche officielle du parti s’inscrit dans un contexte de « droitisation » permanente et accélérée de la majorité du parti. Le recoupement de ces deux faits en aggrave le bilan. Jamais l’écart n’a été aussi grand dans les contenus qu’entre le texte de Maurel-Filoche et celui d’Ayrault-Désir. La pente prise ne se rattrapera pas.

Je le dis en étant conscient que la plupart des fondateurs et rédacteurs du courant Maurel ont été des amis très proches et pour beaucoup le restent. J’ai travaillé très directement dans le passé avec nombre d’entre eux. J’ai encore, avec maints d’entre eux, de nombreux contacts. Je sais que leur engagement a été total pour convaincre. Je regrette qu’ils soient toujours aussi aveuglés sur l’impasse dans laquelle leur parti est entré et sa signification irréversible. Je crains qu’ils n’aient pas compris qu’un seuil qualitatif fondamental vient d’être franchi avec l’épisode Papandréou, Zapatero, venant après la séquence Blair-Schroeder, après le soutien systématique dans tous les pays d’Amérique du sud aux adversaires de la révolution citoyenne. Du coup, en France, ils ne voient pas le changement de nature que ce gouvernement incarne. C’est notre divergence. Et je sais aussi que plus aucun d’entre eux ne croit leur courant en état de faire mieux que du témoignage. Pour autant ce n’est pas inutile. Ce sera, le moment venu, un point d’appui pour la grande recomposition qui suivra ou bien notre victoire sur les sociaux-libéraux ou bien l’entrée en scène massive du peuple. Il est donc confirmé que la pente n’est plus réversible. C’est la conclusion à laquelle nous étions arrivés en quittant le parti du « oui-oui-oui » en 2008.

Avec ce congrès fantôme, le PS a franchi un cran dans la coupure avec la société. Le 11 octobre dernier, à peine 88 000 adhérents ont voté pour choisir le texte d'orientation de ce parti. Gonflette comprise. C'est 44 000 de moins qu'il y a trois ans. Six mois après la victoire électorale, quel enthousiasme ! Comment pourrait-il en être autrement ? Le PS n'est plus un lieu d'élaboration collective depuis longtemps. Et depuis un an, il n'est même plus un lieu de désignation des candidats puisque n'importe quel passant dans la rue peut choisir avec les primaires celui qui fixe ensuite la ligne tout seul. L’astre mort tourne dans le vide. C’est pourquoi je parle de congrès fantôme. Congrès sans enjeux, sans débat, sans objet. En pleine montée de la tempête capitaliste, une assemblée de plagistes de la politique va s’entre-congratuler ou gémir à guichet fermé. De ce que fut le Parti socialiste, il ne reste qu’une illusion pour ses adhérents et ses dirigeants. Elle les conduit d’ailleurs aux pires erreurs d’évaluations. Eux croient que le parti c’est le monde en petit et donc que le monde c’est le parti en grand. Gouverner la société ce serait comme gouverner le Parti socialiste : en dire le moins possible et faire de beaux organigrammes. La méthode cafouilleuse du gouvernement Ayrault est la conséquence de cette illusion. Reste que c’est encore un bon bureau d’embauche. Mais la mobilité interne n’est plus si ample. Les petits bourgeois qui y trouvent un remède contre le déclassement social et symbolique y restent pourtant sensibles. Jusqu’aux municipales.

Hénin-Beaumont, les cauchemars et le reste

Voyons à présent l’appétit médiatique pour l’annulation possible du vote dans la circonscription d’Hénin-Beaumont. La danse a commencé avec « Libération » qui titre sur le « cauchemar… » de « Mélenchon ». Et voilà : c’est reparti ! Ce n’est pas un problème pour le PS qui a gagné le siège désormais suspect, ni pour Ayrault qui est venu personnellement sur place soutenir le grand vainqueur socialiste, ni pour les instituts de sondage qui avaient annoncé une large victoire de ce héros aux mains pures.

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Certes l’article évoque le soupçon de tricherie, en recopiant sans autre enquête ce que le journal « Médiapart » avait déjà trouvé sur le sujet. Peu curieux et nullement dérangeant, le journal insinue mais sans s’interroger plus avant. Pourtant les pistes ne manquent pas et ne sont pas difficile à fouiller. Mais ce n’est pas leur sujet. Hénin-Beaumont, ce serait un problème surtout pour moi. J’aurai même « les miquettes » parait-il. En fait pour « Libération », et quelques autres, c’est moi le problème. Toute cette prose est en réalité consacrée à célébrer la victoire acquise d’avance de madame Le Pen.

Son chemin est déjà tout tracé entre un cauchemardeux et un tricheur. On connaît l’effet moutonnier de la profession et on est donc assuré d’avance de la répétition en boucle de ce tableau. Ainsi recommence ce qui a été mon seul véritable cauchemar à Hénin-Beaumont : la meute inculte et partisane de la presse parisienne. Ceux qui ont répété sur tous les tons que j’allais la bas pour ma gloriole, qui ont célébré la madame « à l’aise sur les marchés », l'ont montrée en photo toujours souriante, moi toujours épuisé ou vociférant. Eux qui ont guetté et célébré mes moindres signes de fatigue, ont formé un mur compact de voyeurs à chaque sortie publique avant de m’imputer le « cirque médiatique » que dénonçaient les gens excédés. Eux qui m’ont envoyé des provocateurs, que nous avons dû écarter, édité des communiqués sans prendre une seconde pour s’informer des faits et me traitant de stalinien comme l’a fait L’Express, en pleine campagne et en inventant même un « blog maçonnique de l’Express » pour me flétrir. Eux, qui se sont tus par confraternité quand la Le Pen passait à la télé quarante-huit heures avant le vote avec ses cartes postales anonymes où l’on me voyait en Hitler devant un camp de concentration. Et ainsi de suite, jusqu’à la nausée. Mon cauchemar c’est eux : ce journaliste glapissant de joie et hurlant de bonheur en direct sur BFM : « Vous êtes au tapis, vous êtes battu, Ko, fini » le soir du premier tour. Une bourrique qui ne trouva pas suspect un seul instant que les résultats de bureaux de vote fermés à dix-huit heures mettent cinq heures à être annoncés. Eux qui répétèrent en boucle que j’étais « battu » alors que je n’étais pas le sortant, eux qui ne firent ni une image ni un papier sur notre rassemblement de masse avec « la marche l’Emilienne », qui ne dirent rien des mille voix gagnées en trois semaines, ni des nazillons pris la main dans le sac en train de diffuser des tracts anonymes, eux qui rêvaient du spectacle d’une Le Pen gagnante si grossièrement visiblement qu’on put lire trois articles dans « Charlie Hebdo » décortiquant et dénonçant ce phénomène de lynchage sous le titre « plutôt Le Pen que Mélenchon ». Si j’ai un cauchemar, il a des noms et des visages : les leurs. Cette meute est prête à recommencer sa sale besogne. Ni par conviction ni par haine. Juste pour avoir du spectacle. « Libération » a ouvert le bal. Et en annonçant hier soir qu’ils ne voteraient jamais socialiste au deuxième tour, et en me mettant de manière infâme dans le même sac que l’extrême-droite, l’UMP a donné les éléments de langage.

La dernière fois, la nomenklature médiatico-politique socialiste et les « béni oui oui » aux traités européens ne voulaient surtout pas que je siège à Paris et encore moins que le Front de Gauche forme le groupe charnière de l’Assemblée. Ils craignaient tout ce qui de toute façon s’est fait quand même et sans moi ! Pas de vote de confiance au gouvernement, refus de vote du budget ! Et cela ne m’a empêché d’aucune façon de conserver assez d’écoute pour contribuer utilement au succès de la grande manifestation du 30 septembre contre l’austérité et le traité européen. Pourquoi auraient-ils changé d’avis ? Le prochain vote, s’il a lieu à Hénin-Beaumont donnera un incroyable effet de loupe sur le pays !

Je me sens donc tenu de vous dire ce que je crois pour ne pas vous abandonner aux interprétations des voyeurs. Si l’élection est annulée, le premier problème politique posé ce n’est pas moi, ni Zébulon ni Schmoll. C’est la raison de l’annulation. S’il y a eu tricherie, qui en est responsable ? Beaucoup penseront que c’est le vainqueur le bénéficiaire. Ça serait logique. En tous cas on peut compter sur Marine Le Pen pour le dire. Voilà qui n’est pas bon du tout, n’est-ce pas. J’avais eu l’occasion de dire, à l’époque déjà, que les socialistes du coin nous emmenaient au désastre. Mais les sondages affirmèrent au contraire que le candidat socialiste gagnerait largement, 57 % contre 43 % s’il était au deuxième tour. Tandis qu’avec moi ce serait beaucoup plus serré, selon eux. Il n’y avait pas meilleur encouragement au vote utile ! Malgré cela, au premier tour, il ne l’emporta sur moi que de deux points. Et au deuxième tour la réalité fut tout autre que celle prophétisée par ces opportuns sondages. Philippe Kemel ne l’emporta que de cent voix. Marine Le Pen perdit avec 49,9 %. Ce qui était conforme à ce que nous sentions et ne cessions d’expliquer. Mais que peut-on contre des articles écrits à l’avance ?

Dorénavant, les couches de difficultés s’accumulent. Certes, il y a la popularité du président et celle du premier ministre qui aideront beaucoup le candidat socialiste. De même que l’impact des premières mesures sociales qui mobilisent bien les électeurs socialistes et le peuple. Sans parler des décisions prises pour rendre justice aux ouvriers licenciés, aux amiantés et ainsi de suite. Les travailleurs et les chômeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronat. Mais le contexte local pèse très lourd. Déjà bien montré du doigt à Liévin commune limitrophe dont le maire, une figure traditionnelle du PS, a été exclu de son parti pour son comportement, le PS est cloué au sol sans section locale à Hénin-Beaumont dont le maire, une autre figure du PS local fait l’objet lui aussi de poursuites judiciaires et régale tout le secteur de ses révélations. Les tricheries (déjà) dans le vote pour l’investiture du candidat socialiste racontées savoureusement par le seul « Canard Enchaîné » ont fini de séparer les socialistes en au moins deux camps qui ne se supportent pas. Car localement il faut aussi se rappeler qu’il y a beaucoup de socialistes qui n’aiment pas les tricheurs, les menteurs et les voyous. Tel est le tableau qui entoure le portrait du vainqueur de cette brillante élection. Les usines, les caisses de sécu et les centres de soin qui ferment, l’immobilier hors de prix, le chômage au maximum, tout cela malgré le changement de maintenant, voilà le contexte !

Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ? Ce n’est pas davantage une affaire personnelle que cela le fut la première fois. Le fédéral du PCF avait parfaitement résumé le raisonnement qui avait convaincu ses camarades : « Notre choix c’est d’être à la hauteur de la situation dans notre contexte». La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. Quant à moi, la question ne se pose pas. Je serai là où le devoir commande. Un point c’est tout. Ai-je jamais agi autrement ? N’y suis-je pas allé la dernière fois avec quinze points de retard sur le socialiste ? Etait-ce une circonscription gagnée d’avance ? Le seul sujet qui vaille c’est d’être efficace. Si ma présence le permet, il faut que j’y aille, sinon ce n’est pas la peine. Il ne faut donc tenir aucun compte des commentaires et des élégants de la presse parisienne. Quoi que je fasse il n’y a rien à attendre d’eux. Ce qui compte c’est ce que nous voulons dire et démontrer. Ce dont nous voulons convaincre. Je refuse d’être une icône en porcelaine qu’il faudrait ménager. Il faut montrer l’exemple. Je suis un citoyen engagé. Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile.

La panique gagne la tête

Je devais mentionner cette nouvelle ambiance au parlement européen. C’est tellement nouveau ! Après le dernier sommet européen, si creux et vain, plusieurs intervenants dans l’hémicycle ont commencé à s’interroger publiquement sur l’efficacité du prétendu remède que serait l’austérité. La panique commence à poindre.

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C’est au point que nombre des orateurs harcelaient la Commission et même ce malheureux Van Rompuy. « Il faut agir ! Il faut agir ! » ont-ils pleurniché. « Mais nous agissons ! » ont répliqué Barroso et Van Rompuy. Justement ça ne donne rien et c’est le problème que semblent découvrir toutes sortes de gens. Barroso, l’homme qui parle huit langues pour ne rien dire, a fini par sortir de ses gonds ! Malin comme un singe il s’en est pris au caricatural nationaliste anglais pour lui jeter à la figure que l’Angleterre n’est pas malade à cause de la monnaie unique puisqu’elle n’est pas dans la zone euro. Si donc elle subit une cure d’austérité comme les autres c’est donc parce que comme les autres elle paie pour les politiques du passé. Mange mon gars ! Au passage il a aussi tapé le FMI qui s’est risqué lui aussi à crier à la catastrophe si l’Union européenne continue à serrer tous les budgets. Il n’est pas faux de dire que dans le bal des faux culs, le FMI bat des records de double langage. Donc Barroso fait des révélations : « La proposition de donner un an de plus à l’Espagne et au Portugal, c’est nous qui l’avons fait ! Pas le FMI », jure-t-il, au bord de l’apoplexie. Mais telle est dorénavant la situation, que Barroso lui-même doit mettre sac à terre et ne pas en faire de trop, contre les faits. Aussi le vit-on, beaucoup plus modestement, se réjouir que ce sommet ait été un moment important « en ceci qu’il a confirmé les décisions des précédents » ! Tu parles d’un exploit ! Avant de conclure dans le style admirable de la novlangue des eurocrâtes : « Le sommet a été un moment charnière pour accepter de discuter des difficultés que nous voulons surmonter ». Ce qui ne veut rien dire, comme on s’en rend compte si l’on s’y intéresse ; mais cela fait riche. Quand ce fut le tour de Van Rompuy, la malheureuse créature, président de je ne sais plus quoi, paraissait si désemparée qu’on lui aurait volontiers donné immédiatement son quatre heures pour qu’il ne pleure pas. « Nous avons sous-estimé l’ampleur et la profondeur de la crise dans nos pays », a-t-il gémi. Mais ce sera le seul aveu de faiblesse. Car, pour la suite, l’arrogance libéralo eurocratique est vite revenue. « L’austérité n’est pas venue d’en haut, de l’Union européenne, mais par les pays eux même, par la mal gouvernance, le mal governo » « Qui pouvait croire qu’avec une aussi mauvaise gestion cela pouvait continuer ? » « A partir du mal governo, l’austérité est une politique inévitable ». Passons. Il est compréhensible que, pour de tel personnages, le respect dû aux états souverains et à leur parlement ne soit déjà plus rien. Sinon un encombrement permanent. D’ailleurs, ce sera, à la fin du propos, le cœur de ce qu’il a annoncé pour la suite. « Pour aller plus loin, dorénavant on touche au noyau dur de la souveraineté. On le fera, pas à pas. » « On va atteindre des tabous ». Au moins vous êtes prévenus.

N’empêche que dorénavant les analyses que nous avons été tous seuls à tenir pendant si longtemps se répandent. De plus en plus de gens mettent en cause une politique qui aggrave le mal qu’elle prétend combattre. Il est vrai que leur foi naïve butte sur de troublants mystères. Comment expliquer qu’après tant de sacrifices, l’Espagne ne soit passée qu’à 8% de déficit venant de 9% tandis que la dette s’est creusée, que le chômage a explosé et que l’unité du pays est dorénavant mise en cause ? Rien de ce qui est annoncé par le dogme ne semble fonctionner. Même en ce qui concerne les bienfaits de la vertu. Comment expliquer que la Slovénie qui a un déficit public conforme, de 3%, et une dette pile poil dans les clous ne puisse emprunter à moins de 6% ? Comment expliquer qu’avec une politique monétaire non restrictive qui a conduit à distribuer 1000 milliards de prêts aux banques privée européennes il ne se passe rien dans l’économie ? Ce pauvre Van Rompuy aggrave les doutes en croyant culpabiliser les amis de la dépense publique. Il a démontré en effet que les taux d’intérêts payés par les Etats sont en baisse relative si on les compare à ceux que paye l’Allemagne pour se refinancer. Alors d’où viennent nos malheurs ? Le discours officiel ne permet pas de répondre à ces énigmes. « La dette, la dette », disent les grands pontifes de l’austérité. Impossible de discuter avec ces gens, ils sont hallucinés. Ils iront au désastre avec la bonne conscience implacable des doctrinaires.          

Le Front de Gauche avance

Ça bouge dans le Front de Gauche, en ce moment. Je veux dire qu’on y parle d’avenir et de forme d’organisation. Je ne vais pas me livrer ici à des bavardages qui gâcheraient tout en disant ce qui n’est pas encore conclu. De toute façon nous aurons très bientôt l’occasion de dire d’une façon collective ce qui est proposé. Je vais donner un point de vue sur quelques évolutions, de mon propre point de vue.

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En prenant nos marques dans la durée, en élargissant notre cercle initial, nous sommes sans cesse conduits à établir des règles de fonctionnement. Le processus n’a rien d’une démarche scientifique ni d’un calcul théorique. Le plus souvent il s’agit de répondre à des situations concrètes. Elles conduisent progressivement à dessiner plus nettement le profil politique dont nous avons besoin pour agir. J’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet dans mes posts. Je vais d’ailleurs en faciliter la (re ?) lecture en les groupant et en les éditant en document électronique d’ici une quinzaine de jours. Pour l’heure je veux signaler deux points qui me paraissent importants, parmi d’autres qui mûrissent eux aussi.

Le premier concerne notre élargissement. Comme on s’en souvient, l’une après l’autre, à partir de « Gauche unitaire » la première autour de Christian Piquet, trois scissions du NPA ont rejoint à tour de rôle le Front de Gauche. Ce fut tout simplement décisif pour conforter la dynamique que notre Front avait engagée. A présent le groupe Gauche Anticapitaliste (GA) vient d’intégrer la coordination politique hebdomadaire du Front. Ce processus d’élargissement, selon moi, ne doit pas connaître de limite à gauche dans le camp du « non » aux traités européens. Pour autant le processus d’élargissement du Front de Gauche ne doit pas être considéré comme clos. C’est bien pourquoi la porte doit rester ouverte au NPA « maintenu » autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Mais pas seulement. De nombreux camarades ont été impressionnés par la force des cortèges du POI dans la manifestation du 30 septembre. Et aussi par l’esprit de coopération tranquille qui a régné partout dans sa préparation avec les militants de ce parti. Dans ces conditions on a le devoir d’y lire une intention. A notre tour peut-être de faire un pas aussi. D’un autre côté ce n’est pas un secret que le parti des Alternatifs discute aussi très sérieusement de sa demande d’intégration au Front de Gauche. Sans doute va-t-il trancher la question lors de son prochain congrès en Novembre. Dès lors pour moi c’est clair : notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche. Rassembler tout ce qui politiquement peut l’être est la condition d’une cohérence et d’une crédibilité qui ait clairement une ambition majoritaire.

Cette ambition est à portée de main. Car le « non » aux traités européens délimite un espace politique commun. C’est l’alignement ou non sur le respect des traités et les institutions européennes qui est la pierre d’angle du débat et de la divergence fondamentale à gauche. Pour résumer, le « oui » et le « non » définissent deux politiques totalement contradictoires dans les domaines essentiels de la vie du pays et face à l’exigence démocratique. Le disant je ne me cache pas qu’il existe plusieurs politiques dans notre gauche à la suite du « non ». Elles se définissent depuis la nuance jusqu’à la franche divergence. Mais l’observation montre que devant les pas concrets à faire dans chaque circonstance, nous faisons tous les mêmes choix d’action. J’estime que c’est le plus important à cette heure-ci. Le Front de Gauche a défini une méthode de travail qui a fait ses preuves je crois. Nous nous en tenons au programme partagé et à l’action commune. Le programme partagé est un programme avancé. Mais il ne contient pas tout le programme de chacun d’entre nous. Sur les sujets litigieux il s’efforce de proposer un angle qui sans annuler la contradiction éventuelle permet de la dépasser positivement, tout en reconnaissant à chacun le pouvoir de continuer à faire valoir sa propre option. Le cas emblématique du paquet « référendum sur le nucléaire – sortie des énergies carbonées » est un bon exemple de cette méthode. Partant de là j’estime que la main tendue doit l’être sans a priori des disputes du passé, si sévères qu’elles aient été, ni des désaccords du présent, si nets qu’ils soient. Je le dis à cet instant pour l’élargissement du Front. Mais ce n’est pas tout.

Il me semble évident qu’après le vote sur le traité, les contacts et dialogues doivent avoir lieu, sans complexe ni cachotteries, avec les socialistes et les Verts qui ont voté comme nous contre le texte. Naturellement, dans ce cas, il n’est pas question de proposer l’adhésion au Front de Gauche. D’ailleurs, ni ces socialistes ni ces Verts n’en voudraient. Ce serait même reçu comme un préalable bloquant ce qui n’est évidemment pas le but recherché par cette main tendue. Et disons que nous, non plus, n’en voudrions pas dans la mesure où ils ont adopté le reste du dispositif lié au traité comme la loi organique ce qui n’est guère cohérent avec le refus du traité. Nous avons bien compris cependant le sens de ce vote d’allégeance : ces socialistes et ces Verts se situent dans la majorité et en soutien au gouvernement. Ce qui n’est bien sûr pas notre position. Il me semble que cela suffit pour fixer un second critère délimitant notre Front de Gauche : l’indépendance et l’autonomie par rapport à tout gouvernement qui applique la politique du traité. Je crois que c’est là une définition concrète et pragmatique qui n’encombre pas la discussion avec des questions doctrinales insolubles. Ce clivage inclut dans son champ évidemment l’opposition à toute politique qui s’en déduit. Pour autant cela ne doit rien enlever à la nécessité de préparer l’avenir avec ceux qui à nos yeux en seront des constructeurs. Le dire ce n’est pas « miser sur l’échec » comme je l’entends ou que je le lis parfois. L’expression est assez cocasse et très idéologiquement orientée. Car voyons cela : qui croit que la politique du traité conduise à quoi que ce soit d’autre qu’un échec programmé ? Quelqu’un peut-il donner un exemple du contraire en Europe ? Donc soyons sérieux : il faut préparer sérieusement l’alternative gouvernementale que nous voulons incarner. Qui peut croire qu’elle se fera sans ces secteurs des socialistes et des écologistes qui d’ores et déjà ont le même degré de conscience que nous à propos de l’impasse qui se dessine !

Une deuxième question se posait et nous avons commencé à y trouver une réponse commune. Il s’agit de la nature de la relation des groupes parlementaires avec le Front de Gauche. Telle qu’est la situation, aucune relation d’autorité n’aurait de sens. En général. Et en particulier parce que les parlementaires sont tous, sauf un, Marc Dolez, membre du Parti communiste. Celui-ci reconnaît l’autonomie de ses groupes parlementaires. Dès lors, pour quelle raison ceux-ci accepteraient-ils une discipline venue d’ailleurs ? Le problème est donc réglé de ce côté-ci. Mais pas dans l’autre sens. Si les parlementaires votent chacun individuellement comme ils le croient juste, nous respectons de fait cette liberté de conscience. Mais nos partis de leurs côtés ne peuvent se contenter de suivre les décisions prises ainsi en dehors d’eux. Il faut donc qu’il y ait donc une mutuelle autonomie. En tous cas, le Parti de Gauche a tranché la question de cette façon au cours de son dernier conseil national. Le cas le plus probable est que dans presque tous les cas, les groupes parlementaires et les partis seront homogène politiquement. D’autant que de nombreux dispositifs sont en train de se mettre en place pour fluidifier les échanges et harmoniser les décisions. Mais mieux vaut poser la règle bien en amont pour s’éviter une dramatisation médiatique soudaine et forcément exagérée en cas de différence d’approche et de choix de vote.

Au cas présent, tout est pour le mieux. Nos deux groupes parlementaires n’ont pas l’intention de voter le budget tel qu’il se présente. Non seulement parce qu’il est la déclinaison de la politique du traité européen. Ce qui serait déjà suffisant. Mais parce que les chefs socialistes ont donné l’ordre de ne rien prendre des amendements et propositions de nos députés et sénateurs. Le débat parlementaire est ainsi ramené à une pantomime entre socialistes qui se marchent sur les pieds, multiplient les couacs, gèrent en dépit du bons sens le calendrier des débats et des votes et bâclent le travail parlementaire. Le secrétaire national d'Europe-Ecologie-les-Verts dénonce à ce sujet l’« arrogance » de ses alliés qui ne traitent pas mieux ses parlementaires que les nôtres. Nos députés se sont donc abstenus sur le vote des recettes. Juste pour ne pas s’opposer aux efforts, même forts chétifs et souvent en trompe l’œil pour faire payer le capital. Ils ont ensuite voté contre la loi de programmation budgétaire pour les trois ans à venir ce qui me paraît conforme en tous points à ce qu’il faut faire, compte tenu du fait que c’est une loi merkoziste. Ils voteront selon les budgets particuliers en fonction de ce qui aura été entendu de leurs amendements. A mon avis ils ne voteront rien et ce sera très bien. Enfin quand le vote général sur le budget interviendra ce sera un vote solennel. Pour ma part j’aurai voté contre si j’avais été élu député du Pas-de-Calais. Je pense que ce sera aussi le choix de nos groupes. Le temps de la suspension du jugement qu’a été notre vote d’abstention lors de la motion de confiance au gouvernement est clos. Les options sont prises. Nous n’en sommes nullement solidaires. Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.

Enfin, un mot d’un autre événement dans le Front de Gauche. Il s’y produit des regroupements dans les partis et groupes membres du Front de Gauche. Selon moi, ils sont positifs. Ils devraient simplifier le fonctionnement et solidifier la cohérence politique du Front. Je ne partage donc pas l’émoi de ceux de mes amis qui se sentent heurtés de voir les uns se rapprocher des autres sans solliciter tout le monde. Tout ici est dans l’ordre des choses. Que les trois groupes issus du NPA se regroupent, cela ne me semble pas déraisonnable bien au contraire, c’est logique ! C’est là une culture et une histoire commune qui veut se prolonger. C’est sans doute un moyen important d’élargir l’écoute du Front dans des secteurs nouveaux de l’opinion. Que d’autres organisations du Front de Gauche comme la Fase et « les communistes unitaires » s’impliquent dans ce nouveau rassemblement, voilà qui est de nature à stabiliser la nouvelle entité, le cas échéant. C’est pourquoi le PG avait fait le pari de proposer, au fur et à mesure que le Front s’élargissait, soit la fusion de tous soit de ceux qui le voudraient. Ce qui fut parfois suivi d’effet, comme avec l’arrivée des écologistes de Martine Billard, ou les responsables du NPA comme Leila Chaibi, Mael Goepfert ou Catherine Jouanneau et leurs camarades. Mais d’autres fois cela ne se produisit pas comme avec la Gauche Unitaire ou Socialisme et République. Que cela se fasse ou non, l’élément fondamental à nos yeux est le contenu. Et sur ce point, tout est pour le mieux. Le texte qui circule entre les anciens du NPA est situé sur les mêmes bases d’analyses et les mêmes mots que les nôtres pour désigner les choses, pour l’essentiel, en ce qui concerne les grands choix idéologiques et stratégiques. Si dans le même temps on veut bien observer les évolutions du vocabulaire dans le projet de plateforme commune proposée par la direction du Parti communiste à l’occasion du congrès qui est en cours, on voit tout de suite que ça bouge de tous les côtés. Incontestablement les communistes sont en mouvement. En recevant de l’air sur le plan électoral et militant avec la percée du Front de Gauche, leurs priorité ne sont plus les mêmes. Comme pour nous tous, ce n’est plus la survie l’enjeu ! C’est le rayonnement dans la société toute entière ! Et c’est la préparation intellectuelle et matérielle aux grands changements qu’appelle notre temps, pour parler communiste ! Au total, l’affirmation de l’identité des composantes du Front de Gauche n’est jamais un problème pour sa dynamique. Tout le contraire ! La preuve est faite que toute force qui sort du repli et se déploie dans l’action commune, en ayant le souci de son temps, converge avec les autres sur la seule chose qui compte en définitive : les idées et les mots. Laissons ricaner ceux que nos laborieuses discussions amusent. Il n’y a pas de bons banquets sans bonne cuisine. Et pas de bonne cuisine sans bon produits. C’est par ce chemin patient et méticuleux que nous sommes en train de construire un grande, très grande force alternative à gauche. C’est avec cette méthode, cette patience et cet optimisme de principe que nous avons fait renaître notre courant politique dans un score à deux chiffres à l'élection présidentielle.


359 commentaires à “Le plafond du Parlement est fissuré”
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  1. Edrobal dit :

    Libération : Pour Eric Coquerel, lieutenant de Mélenchon, les députés Front de gauche sont bien partis pour s'opposer à la loi de finances pour «montrer qu'il y a bien deux gauches en France [...] Nous opposer au budget, sans nous poser pour autant comme l'opposition de gauche, ce serait la meilleure façon de marquer les esprits et de montrer concrètement, par un acte fort, qu'il y a bien deux gauches en France».
    Comment voulez-vous que les citoyens lambda ignorant totalement la dialectique s'y retrouvent ? Il faudra bien finir par admettre qu'il n'y a plus qu'une seule gauche, le PS n'étant plus au mieux qu'un partie centriste, droit ou gauche on se le demande à écouter certains ministres. A faire en permanence le grand écart et se mettre pour les esprits simples dans le même camp que le PS, le FdG fera le lit du FN pour les prochaines élections.

  2. Julian Augé dit :

    C'est tout de même délicat cette position que nous partageons, toi en tant que responsable politique et nous en tant que militants, que de soutenir des positions politiques dont on n'est pas sûr qu'elles seront décidées par nos députés FdG.
    Ainsi, les emplois d'avenir, sorte de CPE-bis, voté par le groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale, c'est dur à avaler pour moi qui ai justement commencé à forger ma conscience politique à l'époque du CPE (Mars 2006).
    Quand je lis les pincettes que tu prends pour parler du vote du budget par nos députés, je me dis qu'on va encore avoir à serrer les fesses encore plusieurs fois pendant la mandature...
    En tout cas, si l'annulation de l'élection de la 11° du Pas de Calais offre ne serait-ce qu'une chance de te faire entrer à l'Assemblée, j'espère que les camarades du Front de Gauche la saisiront.

  3. SONAGIRI dit :

    Bravo Jean-Luc et merci pour cette lucidité politique... Oui quelque chose avance de plus en plus fort pour autre chose, un autre monde possible ! Encore merci pour cette clarté...

  4. educpop dit :

    A chaud, la lecture de ce billet m'inspire une réaction.
    Des partenaires luttaient pour leur survie, et maintenant ils vont pouvoir revenir à la conquête d'une audience nationale. C'est ce qu'on appelle un effet d'aubaine, il faut être fort pour ne pas en abuser.
    Bon, la générosité inspire l'auteur, il mise sur la confiance et c'est grand. On n'a pas l'habitude dans la foire d'empoigne.

  5. Titoune dit :

    Trop bon l'hémicycle ! Les rats quittent le paquebot de l'austérité youpi !
    En ce qui concerne le POI alors là c'est un poil délicat, des durs de chez durs mais bon leurs places est au Front de Gauche mais pas fini d'échanger des mails avec ceux que je connais c'est pas gagné mais en bonne voie. Merci pour ces bonnes nouvelles, en plus sur ARTE dans quelques minutes voilà une journée qui fini bien.

  6. Bonjour Jean Luc
    Bonne émission ce matin avec toi, chez Boudin. C'est un des journaliste, que l'on peut appeler journaliste (selon moi, bien sûr). L'élargissement du Front de gauche est vraiment le bien venu, les municipales approchent, et là, nous devons dépasser le PS.
    "les analyses que nous avons été tous seuls à tenir pendant si longtemps se répandent. De plus en plus de gens mettent en cause une politique qui aggrave".
    La aussi cela avance, lentement mais surement. Une petite bouffée d’oxygène dans toute cette morosité dû encore et toujours à un gouvernement tout dévoué au médef et aux très puissants. Il est vrai, que nous en attendions pas plus du Nouveau Président de la République qui a applaudit des deux mains le plan d'austérité de la Grèce et d'ailleurs. Bon, si c'était à refaire, je virerais toujours Sarko, et comme disait Mermet, après Sarko?
    "La panique commence à poindre au parlement européen".
    Encore une bonne nouvelle, les consciences se réveillent, il en est grand temps. Depuis le vote du traité européen, pour moi, c'est définitif, je ne considère plus les élus (es) du PS comme des gens de Gauche, hormis ceux qui ont dit non (très peu) mais il peut il y avoir des surprises et d'autres finiront peu être par réaliser. Et puis, reste à convaincre les sympathisants du PS, les verts etc. (les sincères qui commencent à être déçus).
    Le regroupement des articles c'est bien pratique, merci pour tout ce que tu fais. Bonne continuation et je vais me brancher sur la ARTE à 20h. Bien à toi camarade.
    Colette

  7. jjmomo1 dit :

    Je note "Barroso, l'homme qui parle 8 langues pour ne rien dire" : excellent !

  8. yonnel vignal dit :

    Bonsoir,
    Tu as réfléchi trop vite. Lorsque tu indiques que tous les parlementaires du FG sont membres du PCF sauf M. Dolez. Jacqueline Fraysse et François Asensi sont à la FASE. Il y a de la diversité même dans le groupe, et c'est bien.
    Concernant le vote des parlementaires, celà clarifie les choses, nous avons 4 ans pour construire l'alternative, avec la populations, dans nos assemblées citoyennes notamment.
    Fraternellement

  9. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon,
    Au cas présent, tout est pour le mieux.

    Oui, mais le PG marche sur des oeufs, tout comme les autres membres du Front de Gauche. La FIL rouge du Front est connu et accepté par le PC. Que sera un Front de Gauche augmenté de dissidents à la politique de ce gouvernement ? Ne risque t il pas de s'adoucir ? Que sera la réflexion sur l'Europe ? Fédéraliste ? Europe des Nations ? Ce gouvernement à cause des couacs à répétition et des attaques de la droite, va souffrir. Faudra il l'aider face à la droite, ou demander aux socialistes de le quitter pour en former un autre plus conforme à nos aspirations ?
    Bon courage camarades, nous avons de la réflexion en perspective...

  10. Chti'lulu dit :

    Bravo camarade tu as bien résisté face au cerbère fielleux de la social-démocratie Renaud Dély ce soir sur Arte dans 28 Minutes ! Ses attaques en boucle sur Cuba étaient pitoyables. Heureusement qu'il a dit en préambule qu'il fallait jeter à la rivière les rancunes, qu'est-ce que ça aurait été sinon ! Dommage parce que le sujet de lancement et l'itw avaient bien commencé (Elisabeth Quin est intelligente, elle).
    Amitié militante.

  11. teresa dit :

    Les analyses faites par vous et par nous se répandent enfin ! Merci de le vérifier aussi au sommet Européen et dans le peuple à 4 millions qui font tache d'huile depuis. Sur Arte du 28, bravo ! Ps facile en si peu de temps et invasion des opposants de dire ce qu'ils n'auraient pas voulu entendre. Mais, unis, tous ensemble, nous gagnerons. Merci pour ce réalisme.

  12. Colette de Villeparisis dit :

    Bonsoir à tous
    "Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés".
    Mince c'est dû à un tremblement de terre, ou il ne restaure pas ?
    Les journalistes de la Arte ne sont pas de vrais journalistes. Têtus comme des bourricots, ils ont un os, l'os "Cuba" et ne le lâchent pas. Jean Luc doit toujours les subir et arrive à s'exprimer malgré le barrage. Jean Luc a beaucoup de patience, et c'est tant mieux. Bonsoir à tous les camarades.
    Colette

  13. Sylvain dit :

    Ouah! Besancenot, Mélenchon dans la même locomotive au service de l'intérêt général. Pour moi, c'est un rêve que je fais depuis longtemps et j'en connais qui vont pas rigoler!

  14. ZoheraDivergence dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon,
    Vous lire m'apaise. Merci d'exister !

  15. Didier dit :

    Ça peut paraître anecdotique, mais...
    Quand cet hémicycle a-t-il été construit? Et par quel joyeux bétonneur?

  16. flo dit :

    Vivement la délocalisation des chiens de garde comme ceux de “28 minutes” ! Sourds, imbus d'eux-mêmes, de mauvaise foi, ils sont exécrables. Heureusement que votre billet, Jean-Luc m'a fait rire à 2 ou 3 reprises ! Quel courage vous avez, il en faut ! Merci pour tout !

  17. red2 dit :

    Quelle horreur cette émission d’Arte ! Tous plus larbins les uns que les autres la dedans….
    Pourrait on quand même rappeler à Dominique Seux que avant le dumping chinois des derrières années il y avait pléthores d’entreprise européenne de panneaux solaires, normal puisque le marché est essentiellement européen… Par ailleurs si les panneaux chinois sont moins chers ils ont aussi des bilans carbone, écologique et social très mauvais comparés à ceux de leurs homologues européens, se rappeler quand même du pourquoi de leurs installations! Bref une belle caricature d’émission avec de bons journalistes larbins du système tout comme il faut (ne parlons même pas de l’interview de Mélenchon avec Cuba et compagnie avec ce Renaud Dely digne de lui-même donc de pas grand-chose…). Enfin, merci quand même à Arte de donner la parole au FdG même dans des conditions pareilles toujours agréable d’entendre un discours alternatifs et qui sait la catastrophe actuelle réveillera peut être certains.

  18. Je n'ai pas eu le temps malheureusement de regarder l'émission sur Arte, mais je voudrais réagir sur la question de l'élargissement du Front de Gauche. Sa dynamique est certaine, forgée par plusieurs élections, et nombreux sont ceux qui voudraient bien voir naitre et se structurer davantage ce mouvement, qui doit dépasser le stade de la coalition de partis pour grandir, n'en déplaise à certaines baronnies locales. Aussi, je pose la question : l'Adhésion directe au Front de Gauche : un passage obligé de son évolution ? Pour ma part, j'en suis convaincu. Et vous ? Et pourquoi tant de résistances, nuisible à la logique d'évolution de l'ensemble, localement ?

  19. Barroso et Rompuy sont pathétiques. Ils vivent une tragédie mais ne le savent pas encore. Ils s'affolent que leurs remèdes ne guérissent pas, alors ils augmentent la dose. A chaque fois, ils s'enfoncent encore plus. Les privilégiés du système peuvent tenir encore très longtemps, tellement ils ont accumulé de fric. Mais ce sont les peuples malgré leur passivité et l'anesthésie médiatique qui vont craquer. L'Europe peut supporter un certain temps un cas comme la Grèce, mais 2, 3 ou 4 Grèces ? Or les deux compères commencent à réaliser que c'est mécaniquement ce qui va arriver dans les 2 ans qui viennent.
    Jean-Luc écrit : "notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche. Rassembler tout ce qui politiquement peut l’être est la condition d’une cohérence et d’une crédibilité qui ait clairement une ambition majoritaire." Il me semble que rassembler le plus de composantes possibles de la gauche est une bonne chose, mais qu'il importe aussi de s'adresser à l'ensemble des français qui travaillent dans l'économie réelle : ouvriers, employés, fonctionnaires certes, mais aussi les commerçants, artisans, paysans, PME/PMI, professions libérales. Il faut que tous ces gens là comprennent que mettre hors d'état de nuire l'économie virtuelle, le capitalisme de casino, la rente qui vampirise; est un préalable incontournable à tout reprise du pouvoir par et pour le peuple.

  20. brigitte dit :

    POI ? Moi, le 30, j'ai surtout vu un véritable meeting, sur le boulevard, alors que je retournais à pied vers la Nation. Nous étions plusieurs à nous être arrêtés, plutôt estomaqués. Et à nous poser la question, en chœur : tiens, c'était dans le cahier des charges, ça ?
    Arte ? Je crois que c'est la dernière fois que je m'impose la discipline de rester devant le poste jusqu'au bout, sans lancer ma godasse dans l'écran. Où ces beaux esprits ont-ils appris l'élémentaire politesse ? Le pompon revenant sans contestation possible à Dhély, avec son sourire narquois et à Dominique Seux, dont il faudra aussi un jour évaluer le bilan carbone en rapport direct avec la quantité d'âneries qu'il débite à la minute... Pfff ! Tous ces gens-là me fatiguent.

  21. Adrien dit :

    Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.

    Enfin ! Nous allons pouvoir voter contre la plupart des directives droitières de ces PS-VERTs. Il était temps, car l'amalgame Gauche nous nuisait en y intégrant le PS. Qu'ils se positionnent au centre et basta !
    La Gauche progressiste et humaniste c'est nous et nous seuls ! Le PS a tous les pouvoirs il n'a plus aucune excuse en cas d'échec de sa politique, mais il continue car comme ces'idiots utiles" sont dans le droit fil du capitalisme, leur but n'est pas le peuple, mais en le décevant de nouveau ils ouvrent les vannes de la droite et de l'extrême droite ; donc, il faut que les citoyens se réveillent vite, très vite pour ne pas arriver à ce terme.
    J'espère voir JL Mélenchon 1er Ministre le plus rapidement possible.

  22. Francois dit :

    Bonjour Monsieur,
    J'ai regardé tout à l'heure l'émission "28 minutes" sur Arte. Je suis consterné de tant de bêtise : aucune question intelligence, une agressivité imbécile et permanente de la part de vos interlocuteurs, des interrogations multiples et incessantes, sans aucune cohérence et sur des sujets improbables (Cuba), suivies d'une indifférence absolue à toute réponse que vous pourriez faire. Et ce ton final, risiblement satisfait de l'animatrice, malgré ce désastre. Monsieur, vous avez toute ma sympathie.

  23. erlea2904 dit :

    Heureusement que le mot "Arte" était inscrit sur mon écran pour l'émission "28 minutes", BFM n'aurait pas fait mieux! Pour ce qui est du groupe FdG au parlement, je suis satisfaite que tu reprennes ta liberté de parole sur ce qui s'y vote. Aucune relation d'autorité, dans les deux sens, cela va de soi! Autonomes, conquérants, unis, respectueux les uns des autres et libres.

  24. Genialle dit :

    Par les temps qui courent, je trouve ce post réjouissant et plein de symboles : "le ciel leur tombe sur la tête". Pauvre Europe ! Et bonne nouvelle pour le parti de Gauche. Ouvrons nos portes et nos esprits. Soyons partageux dans la joie et la bonne humeur. Merci.

  25. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité de l'émission "28 minutes" sur Arte est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/10/24/invite-de-28-minutes-sur-arte/

    Ardents à la lutte !

  26. Paul l'étudiant dit :

    Merci à vous, M. Mélenchon pour ces articles qui en nous informant, nous donne des arguments politiques. Ce blog c'est l'Hôtel des Invalides ! Une véritable armurerie intellectuelle où le peuple vient s'armer d'argument pour convaincre autrui de faire tomber la Bastille de la résignation et de l'ignorance savamment gardée par l'oligarchie !

  27. micmousse dit :

    D'accord avec J Augé
    "C'est tout de même délicat cette position que nous partageons.......que de soutenir des positions politiques dont on n'est pas sûr qu'elles seront décidées par nos députés FdG."

    Des députés qui votent un coup pour, un coup contre, un coup s'abstiennent, c'est déjà pas facile pour des militants alors pour les citoyens façonnés par les médias cela ne va pas s'arranger. Le résultat de ces embrouilles est que les citoyens se disent que c'est pour la lutte des places et surtout les émoluments qui vont avec, qu'ils s'en aillent tous. Pour ma part je suis dans l'opposition à la politique de Hollande et son PS et je refuserai, le moment venu, d'apporter ma voix à tout FdG allié d'un PS même par manœuvre politique, car ce serait aller totalement contre mes convictions.

  28. Invisible dit :

    Ah ! Très bon billet. Galvanisant. Cette belle union grandissante fait tellement plaisir. Une belle gauche, déterminée, intelligente, instruite, inventive, enthousiaste, ambitieuse et généreuse.
    Qui envoie une copie de ce billet à Dominique Seux ? Je crois que ce garçon ne sait même pas de quoi se compose le Front de Gauche. Voilà-t-il pas qu'il croit que nous existons depuis 30 ans ? (émission d'Arte, en vidéo sur leur site)
    Entre parenthèses, je suis bien un peu déçue de cette émission (28mn). On dirait un salon de chroniqueurs mondains devisant de lieux communs éculés. Il ne leur manque que le thé et les petits fours.

  29. Michel Berdagué dit :

    Ton écrit dit court est d'une intensité telle que c'est une grande joie de le lire. Ce que tu analyses s'inscrit dans une perspective de Victoire à échéance électorale nationale certes ou alors, si le mouvement des revendications immenses et Urgentes sont telles que le Front de Gauche sera prêt à assurer toutes ses responsabilités. Quant à son élargissement avec les courants du NPA sortants et se regroupant au sein du FdG ce serait plus simple que la Gauche Unitaire de Christian Piquet qui ont élaboré avec le PG et le PC le programme partagé, "l'Humain d'abord" et avec les réunions des forums citoyens toutes les années précédents la fête de l'Huma de septembre 2011, accueillent et reçoivent les nouveaux arrivants plus ou moins organisés et assez proches cependant d'ailleurs qu'est-ce qui les différenciait?
    Le reste du NPA tarde à entrer officiellement et à la manifestation syndicale du 9 octobre de lui dire à Olivier que la lutte continue c'est aussi au sein du FdG merveilleux outil gagnant et de luttes que nous désirions le voir et le vivre depuis 2005.
    Que tu cites le POI me va très bien car d'avoir d'excellents contacts tous les dimanche et discutant avec eux des luttes à entreprendre et de considérer que Daniel ne se représentait pas aux présidentielles montre leur grand sens politique et une logique de classe, ouvrière à entendre. Ils sont très attentifs au FdG.
    Reste, alors là, mission impossible, miracle ? Bon Lourdes inondée et maintenant la panique et les piliers de l'ultra-capitalisme fissurés, les camarades de Lutte Ouvrière se rapprocheraient et militeraient au sein du FdG, non je n'entre pas dans les ordres ni à genoux, mais en résistance encore plus active.
    Les beaux jours sont devant nous.

  30. Superbo dit :

    Je lis ici ou là, dans certains commentaires, des phrases du genre "l'échec de la politique du PS".
    Je crois pourtant que Jean-Luc Mélenchon a suffisamment cherché à attirer notre attention sur ce point : parler d'échec est bien mal connaître les objectifs de ces "socialistes". A notre différence, ils n'ont aucune intention d'amener une quelconque dynamique révolutionnaire dans la société française ou en Europe. Leur projet est bel et bien libéral. De ce point de vue, il réussit parfaitement ce qu'il entend (dé)construire. Même si, évidemment, du point de vue du gâchis humain, le résultat est déplorable, ce projet fonctionne parfaitement puisqu'au fond, il entend :
    - laisser les principaux pouvoirs à la finance
    - ne pas chercher à inverser le rapport des forces entre capital et travail et, notamment, ne rien faire en faveur d'un autre partage des richesses
    - se moquer, pour l'essentiel, des enjeux environnementaux
    - se satisfaire d'institutions au fonctionnement démocratique discutable
    Force est de constater que sur tous ces points, c'est un franc succès !

  31. Alain Doumenjou dit :

    Une fois de plus, Jean-Luc me sidère par la rapidité et la clarté avec laquelle il nous informe presqu'au jour le jour et nous livre des éléments majeurs de réponse à bon nombre des questions que nous nous posons les un ou les autres sur le blog.
    A la lecture de son texte d'aujourd'hui, je constate qu'en tout cas les les paroles que lui confiait voici quelques jours Pepe Mujica sur "l'unité clef du tout pour la gauche" ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd (le contraire m'aurait surpris) puisqu'il vient de nous faire précisément sur ce point, un compte-rendu encourageant de ce qui est en train de se passer. Hier, ayant rappelé à ce propos l'engagement réitéré par Emmanuel Morel de mettre en place un comité de liaison avec les forces de gauche s'opposant au TSCG et à ses conséquences austéritaires, en y incluant nommément le Front de Gauche, j'avais exprimé le désir de savoir ou en étaient les choses à ce sujet et comment nous comptions y répondre, alors que Jean-Luc devait bien "avoir sa petite idée sur la question", tout en étant conscient du fait que tout ne pouvait pas, n'importe quand, être mis sur la place publique. Moins de vingt-quatre heures plus tard, parmi bien d'autres éléments d'information du plus haut intérêt, la réponse attendue sur ce point, se trouve elle aussi dans ce nouveau texte de Jean-Luc.
    Une fois de plus je me demande comment il parvient à garder une telle énergie pour être ainsi en permanence sur la brêche, tout en nous maintenant comme il le fait, en prise constante avec ce qui se déroule sur tous les terrains essentiels du combat et qui contribue tant à nous mobiliser.
    Les "asados" ou "parrilladas", auxquels nos amis argentins et uruguayens n'auront pas manqué de le convier, lui ont certainement réussi ! Un gran abrazo Jean-Luc y cuidate che !

  32. couvreur dit :

    Une précision, il y a au moins deux parlementaire de la FASE, mouvement de Clémentine Autain, François Asensi et Jacqueline Fraysse.
    amicalement

  33. NICO 75 dit :

    Salut Jean Luc,
    Dis moi à quelle heure tu sera rue Mangin (France Inter) Dimanche, Je travail à coté, et j'aimerais te saluer.
    Il faut ouvrir en grand les portes et les fenêtres du Front de Gauche. Tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique de ce gouvernement sociale libérale doivent pouvoir venir s'exprimer avec nous sans exclusive. j'ai 57 ans, je me suis souvent disputé avec ce que l'on appelés les gauchos dans le temps. Aujourd'hui je suis heureux que nous nous retrouvions dans un mouvement commun. Jespère qu'Olivier Philippe et les autres viendront nous rejoindre en gardant leur identité bien sur, c'est toute la richesse de notre Front de Gauche.
    Amitiés Fraternelles.

  34. Antraigues dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ces infos encourageantes sur les évolutions internes du FdG, et sur les perspectives de ce vaste rassemblement.
    Hier soir sur ARTE, quel dommage d’avoir été obligé de consacrer trop de temps à répondre sur Cuba, ce dont à peu près tout le monde se tamponne à part quelques journalistes et philosophes atlantistes, et de n’avoir pu développer suffisamment toute la richesse des enseignements tirés de votre séjour en Amérique du sud...
    Ceci dit, sans adopter une attitude uniquement critique sur Cuba, ne faudrait il pas s'inspirer de ce qu'en disait Danielle Mitterrand, ce qui permettrait peut être de couper court à toutes les polémiques qui polluent les débats ?

  35. Michel Berdagué dit :

    Jean-Luc, ta présence dans la tanière actuelle de cette U.E.est d'une importance incroyable. Pour le style, de ces " Mange mon gars ", de leur goûters des biscuits indigestes à s'en casser les quenottes, de ces "il faut agir, il faut agir", la paix du prix leur est exploisive, ça panique ! Qui pourrait nous en rendre compte de ces mouvements de lâchage et de reluquer nos vestes de chauffe avec triangle rouge, une visibilité totale.
    Hier soir à Arte ce sectaire devant toi du fait de son insistance sur Cuba et Fidel en jardinage et retraite active, a voulu pourrir cette émission, alors que la journaliste l'avait en intelligence bien commencée. Tes réponses ont claqué et sont décoiffantes, oui l'embargo, les échanges bloqués, sont d'une bassesse crasse,.
    Après, devant les démonstrations claires, posées de Jacques Généreux, là c'était consternant de nullité, de dits éculés et contradictoires tels que leurs discours de cerbères étaient pitoyables. Déchaînés à ne plus savoir quoi dire et d'éructer.
    De voir toutes ces résistances dans tous ces pays montre une formidable éducation des Peuples, nous avons retourné la situation de leurs propagandes pour lobotomiser ils reçoivent des pensées multiples en pleine figure, ça doit les perturber dans leur sommeil et au réveil le miroir leur renvoie une triste unique mine ravagée : l'argent et ce pouvoir sont encombrants, leurs " moralisations et normalités" ne passent pas. Plus personne n'est dupe.
    Le mois de novembre après les préparations d'octobre promet pour le mouvement général émancipateur.

  36. Virginie dit :

    Je rejoins Julian et Micmousse, je ne suis pas convaincue par la position "ni-ni" du FdG on s'y perd et si c'est déjà compliqué pour les militants/sympathisants de comprendre les décisions de nos députés je peux imaginer aisément la confusion de ceux qui sont "en dehors" et qui s'informent à coup de BFM. Je crains qu'on finisse par passer plus pour des alliés du PS que pour, ce que nous sommes vraiment, une véritable alternative aux yeux des nombreux électeurs qu'il reste à convaincre.

  37. mathias95 dit :

    De ce qu'en rapporte Jean-Luc Mélenchon, on ne peut qu'être que consterné par ce qui se passe au parlement européen, par ces misérables et piètres dirigeants que sont les Van Rompouy ou encore ce Barroso qui lui fut un temps, plus rouge que rouge, pour finir par être le laquais des US, de Goldman Sachs.
    C'est une bonne chose que le mensonge du vertueux " plan d'austérité nécessaire", commence à faire long feu, on y voit effectivement un vent de panique qui se lève chez les séides et affidés de la sociale démocratie...Beaucoup vont manger leur chapeau et ce ne sont pas les piètres tentatives de dévoiement des Délhy, de Libération ou du Monde et consorts sur Cuba ou sur le Vénézuela qui vont masquer l'ampleur le cataclysme qui s'annonce...
    Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour ces interventions dans cette presse parlée vérolée, aux ordres. Certains commencent, tel ce F.Langlet chantre du libéralisme à tout crin, qui n'a cessé de vilipendé le programme du front de gauche, et qui, toute honte bue, explique que cette politique ne semble pas être la bonne solution. Bravo pour la justesse des arguments et le recadrage de ces "petits monsieurs" cela nous file une bonne bouffée d'oxygène quand on voit avec quelle légéreté et quel amateurisme ce pays est dirigé. Oui, le front de gauche était 100 fois plus préparé pour diriger ce pays, patience, notre tour viendra, nos arguments sèment le doute dans les certitudes distillée à longeur d'antenne...

  38. jorie dit :

    Je comprends bien la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, dès le départ, pour positionner le FdG en "force autonome et conquérante" au sein de la gauche "élue" (de peu et grâce à nous) pour ne pas être marginalisé en extrémiste et avoir une plateforme de parole gouvernementale, ne serait ce que pour l'électorat de base et de masse qui doit entendre cette parole dite "responsable". Mais il y a eu les "100 jours pour rien". Nous en sommes à "180 jours" pour rien, couronnés par ce budget d'austérité et dans l'orgie néolibérale des licenciements massifs dont le PS n'a pas voulu nous protéger. Jean-Luc Mélenchon l'a dénoncé sans arrêt. Maintenant,nous sommes mûrs pour l'opposition. On nous a entendus. Il nous faut désormais une position d'opposition claire de manière à avoir une franche lisibilité pour les milieux populaires à 40% d'abstention, voire sensibles au simplisme et à la radicalité du FN. Si nous devons exister en force alternative en face de cette nouvelle puissance (droite forte et FN+collusion médiatique), il faut que les média aussi nous positionnent en face. C'est le moment. "l'opposition c'est maintenant" ou jamais! Les média nous ont cantonnés dans le rôle de "mauvais joueur" gouvernemental? Argument désormais dans la poubelle: nous sommes dans l'opposition, la gauche c'est nous, ce n'est plus le PS ! Et ils l'ont prouvé. Les socialistes sincères nous rejoindront.

  39. turmel jm dit :

    Si je partage l'enthousiasme de JLuc quant à l'ouverture et aux regroupements au sein du FdG, et pour ce qui est de mon parti le PCF,de " son évolution du vocabulaire dans le projet de plateforme",les militants que nous sommes allons devoir quand même être très attentif et certainement "porter le fer là ou ça coince". J'ai d'ailleurs commencé par une contribution dans le cadre de la préparation de notre 36 congrès, en m'interrogeant sur l'interprétation que nous devons tirer d'une réflexion lourde de sens émise par notre camarade A Chassaigne sur son blog.
    Après avoir à juste raison dénoncé toutes les mauvaises mesures prises par ce gouvernement, mon camarade André précise qu'il faut réagir par "un front commun de résistance,non par opposition à la majorité de gauche, mais pour faire prendre tout simplement au gouvernement un autre chemin que celui vers lequel il s'engage."
    J'entend d'ici les commentaires mais nous l'avons déjà démontré (Mélenchon désigné candidat commun), notre parti est démocratique et je connais bien la volonté majoritaire des adhérents et militants, nous sommes là!

  40. breteau jean claude dit :

    Je viens de visionner la vidéo de Arte. C'est une merveille pour les écoles de chiens de garde, parler de ce qui n'intéresse personne pour ne pas parler de l'essentiel. Cela nous aide car les téléspectateurs, qui sont loin d'étre des idiots, ne peuvent que s’interroger sur le but d'un tel traitement, tellement différent et si déférent lorsqu'il s'agit de ceux qui ont conduit ou conduisent le pays dans le mur. Complices dites vous ? ça sent la panique me semble-t-il. Le combat est féroce et le sera encore plus, pour tenter de retarder l'échéance du changement, en vain.

  41. jacquelin dit :

    Ah les fissures...
    Et pas si sur que le PS ne forme qu'un seul homme. Nous sommes loin des prochaines élections, et les nouveaux venus élus cette année semblent ne pas vouloir faire tapisserie. On les entendra d'ici peu si on en croit cette info de 20minutes.
    Il est bien ce billet. Stratégie politique s'il en faut et c'est la place de Jean-Luc Mélenchon. Mais....
    Et si les billets sortaient aussi de ce cadre politicien pour nous éduquer sur le fond, avec des analyses plus précises ou plus ciblées sur nos enjeux de société ? On parle facilement de Capitalisme. Mais on ne parle pas sinon en dessous des lignes de ce qu'on veut a la place de manière concrète. Car s'il s'agit simplement d'adapter les formes actuelles on n'avancera pas sur ce qui sera notre avenir, ce qui sera nos combats de demain. Et toute l'unité du monde ne sera rien si nous ne parlons ni le même langage ni des mêmes objectifs. Le NPA est résolument anticapitaliste. Le sommes nous aussi ? Et pour quelles raisons, et pour mettre quoi a la place ?
    L'activité stratégique de parti n'occulte pas les débats d'idées et de paroles que nous attendons sur des sujets précis ?
    Enfin c'est mon avis...

  42. naif dit :

    Je viens de regarder le "28 minutes" sur Arte, grâce au lien transmis par Zapping (merci). Encore le nouvel Obs avec Bruno Dely. Il ya 2 jours, dans "ce soir ou jamais" sur FR3, Bruno Dely était invité pour parler de son livre. Sur FI, Bruno Dely sévit aussi. Dans "C dans l'air" Bruno Dely cause dans le poste régulièrement. Sur les Chaines d'info B.Dely est régulièrement invité. Avec ses collègues B.Jeudy et O.Barbier, ils écument l'opinion. On ne va pas les voir vieillir si ça continue ! Quand va t-on leur dire d'aller causer dans leurs journaux respectifs ! A quand la prochaine manif devant les sièges des télés et radios.

  43. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, Cette émission sur Arte digne de BFMTV. Je m'attendais à un peu plus de hauteur journalistique. Ne riez pas ! J'en ai marre de voir Jean-Luc se faire malmener par des roquets prétentieux qui ne connaissent rien ni au monde, ni à l'économie, ni à rien. Jean-Luc a beau avoir une fine répartie, cela reste inadmissible. En fait, ils ne sont là que pour se faire mousser et soigner leur carrière médiatique. Et ce Seux qui sévit tous les matins sur France Inter et à qui personne ne donne la contradiction. Il ne manquait plus que lui sur nos écrans ! Savez-vous que France Télévision licencie et supprime des postes à tour de bras, que les télés France3 locales sont en voie d'être supprimées. On ne peut compter sur les journalistes pour mener ce combat et exiger la démocratie. On ne pourra compter que sur nous et notre capacité à faire du bruit. Enfin, moi je dis ça ! Depuis le temps que je le dis ! Bravo Jean-Luc pour votre pugnacité et votre patience. Bravo aussi à J. Genereux qui a su affronter les mensonges socialistes et cet imbuvable Seux.

  44. tamtambulles dit :

    Construit par Vinci, le plafond du Parlement ?
    Oui aux convergences des luttes et des idées, des itinéraires. D'ailleurs l'humain d'abord, la défense de l’écosystème, opposer des radicalités concrètes au libéralisme, être partageux, c'est bien au centre du combat (c'est aussi le notre, non ?) de la bataille des "jeunes" de la ZAD et à l'opposer de ceux de génération afrikaners. Les soutenir sans faille, ni hésitation, comme les doigts de la main et le poing serré, sans se draper derrière une posture d'opposants institutionnels et raisonnables, ni attendre que les forces de l'ordre aient tout "nettoyé" ou que le préfet choisisse ses interlocuteurs. Je nous trouve bien silencieux, convenus et inertes.

  45. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    "[...]mais tout de suite, à la une du jour, je reçois "El comandante" Jean-Luc Mélenchon"" (Arte, émission "28mn" le 24octobre)

    Voilà qui donne le ton sur la position de cette émission politique, sur une chaîne aux prétentions culturelles, à une heure de grande écoute. C'est bel et bien sur la position: "programme" de lavage de cerveaux que se débitent un flot de niaiseries et de perfidies, pour donner tout, sauf de la clarté, aux événements politiques. Un programme de lavage de cerveaux, qui fait de la "bouillasse" avec les événements politiques pour, au final, arriver à passer de la brosse à reluire sur la propagande politique du gouvernement, sans passer par la case débat contradictoire. Pour exemple, par le biais d'un sujet futile, sans intérêts (le tweet des hommes politiques), on arrive même à faire dire à l'invité du jour qu'il est d'accord avec le Président FH... (D'accord en fait, parce qu'il n'utilise pas "Tweeter", personnellement, comme moyen de communication.) Un scoop! Un véritable point d'accord, d'une importance extrêmement considérable, qui témoigne surtout de l'exceptionnelle niaiserie de cette émission "28mn". Consternant.

  46. phil68 dit :

    Comme le langage et les mots ont leur importance, j'ai une suggestion afin de nous distinguer des nationalistes du style FN : Eux sont anti européens, c'est à dire que quelle qu'ait pu être l'union européenne, ils auraient été contre car ils sont contre tous les supranationalismes. Nous, dans le camp du non de gauche, ne sommes pas nationalistes. L'internationalisme, ça nous connaît, on en a même fait notre hymne... par contre, la construction sur des bases et dans un esprit néolibéral de l'Europe, voila ce qui nous gène. Eux ne veulent pas d'Europe, nous nous aimerions une autre Europe.
    Alors pourquoi ne pas utiliser le vocabulaire suivant :
    Anti européens : Ceux qui soutiennent le non nationalistes
    Alter européens : Ceux qui soutiennent le non de gauche et veulent une autre Europe, l'Europe sociale.
    Bref, une évolution sémantique dans la même logique qui, il y a une dizaine d'années, à vu le mouvement à l'époque décrit comme "Antimondialiste" devenir ce que l'on appelle à présent le mouvement "Altermondialiste", sans renier aucune de ses convicitions. Cette clarification sémantique permettrait facilement de faire la différence entre nous et eux dans des débats, et cloueraient le becs à bien de journalistes eurobéats... je l'ai testé en débattant de la question dans la vie quotidienne, et la formule fait son effet !

  47. FranLesp dit :

    Ah ah ah, excellent ! L'architecture poubelle des ultra libéraux se casse la gueule ! Ca me rappelle un autre chef-d'oeuvre d'architecture jetable, l'opéra Bastille qui quelques mois après son inauguration tombait déjà en lambeaux dans la rue, par plaques. Vive le tout béton, Bouygues et Lafarge !

  48. JeanNimes dit :

    Après "l'émission" d'Arte, plusieurs questions se posent.
    La position de refus de parler de la démocratie à Cuba tant que l'embargo US n'est pas levé et les décisions de l'ONU respectées est juste : ne plus accepter ensuite d'y revenir de quelque manière que ce soit autrement que par le rappel de l'attente de la réponse adverse. (On peut aussi ajouter que Cuba est étranglée par la faible énergie disponible et sa dépendance à l'égard des pays qui acceptent de contourner l'embargo US, ce que ne fait pas la France).
    Quand la noria des questions s'emballe, qu'aucune réponse n'est écoutée, que l'animatrice organise les discours parallèles pour que rien ne soit audible, le silence ostentatoire paraît être la seule attitude possible, voire le départ spectaculaire pour révéler leur vide sidéral.
    Accepter des affrontements de ce type ne fait pas avancer les idées, il sert à nourrir éventuellement les bêtisiers, il y en a assez... Que les chiens de garde soient des chiens de garde, nous le savons. Alors pourquoi se mettre dans leur gueule ?
    Bourdieu (et Lordon à sa suite) défend l'idée que si les conditions d'un vrai débat, ou de la possibilité d'une expression réelle, argumentée, ne sont pas réunies, il ne faut pas y aller. Je crois que c'est une pratique correcte et respectueuse de tous. On n'est pas obligé de se plier aux desiderata explicites ou implicites de marchands de soupe. Qu'ils assument un refus de leur soupe !
    Bourdin pose des questions et accepte qu'il y ait des réponses : privilégier ces journalistes qui font leur travail et comprennent les questions qu'ils posent, et dire publiquement aux autres, quand on se fait piéger : "Je n'accepterai pas de revenir dans les mêmes conditions de débat".
    Enfin, je crois, mais je sais que c'est controversé, que nous n'avons rien à gagner à servir de faire valoir d'animateurs d'émissions people, elles tendent à dévaloriser simultanément la politique et les représentants politiques quels qu'ils soient et c'est un mauvais coup porté à la chose commune. Même si sur le moment cela paraît profitable : on ne dira jamais assez le mal que font les Guignols de l'info depuis des décennies. Anarchisme de droite qui est un soutien fidèle et permanent du pouvoir économique réel en dévalorisant le pouvoir politique.

  49. Les chiens de garde, tels ceux qui ont sévi sur Arte, ne sont pas complices du système ni même intégrés marginalement au système. Ils en font non seulement partie intégrante, mais y occupent la place centrale ! Pourquoi l'association des chiens de garde d'Amérique du Sud (Clarin) appuyée par la CIA, s'agite de façon quasiment hystérique contre le projet de libération des médias en Argentine, sinon par ce qu'ils sont le fer de lance de l'oligarchie ? Ces perroquets du dogme sont à des années lumière du travail d'un journaliste. Le rôle du journaliste est d'informer le citoyen. Il pose à l'homme politique des questions pour que celui-ci expose ses idées et propose ses solutions. Le journaliste écoute les réponses pour que le citoyen tout bêtement puisse en prendre connaissance et se faire son opinion. Or à quoi assiste t-on ? A des inquisiteurs méprisants qui, la plupart du temps d'ailleurs, ne posent pas vraiment des questions, mais portent, de façon brutale et péremptoire des jugements en permanence, de préférence en coupant la parole et en empêchant l'interviewé d'exprimer son point de vue ou simplement de faire jouer son droit de réponse face à des allégations mensongères. Or l'opinion de tel ou tel journaleux je m'en fiche, je suis assez grand pour me faire mon opinion moi même. Ils agissent donc très clairement non pour informer mais pour faire l'opinion, ce qui est inadmisible et de plus insupportable. Tant qu'il n'y aura pas eu de manifestations devant les locaux médiatiques, dans l'attente d'une Loi nous libérant des laveurs de cerveaux, il est à craindre que ce cirque ne continue encore longtemps. Ces messieurs sont les premiers à dénoncer les inciviltés. Qu'ils commencent donc par être polis eux mêmes ! La politesse en République n'est pas une valeur de deuxième ordre. C'est la façon d'exprimer le respect que chaque citoyen doit à un autre citoyen !

  50. Dim dit :

    Vous avez raison sur la nécessité de constituer un front englobant toute la gauche du non, néanmoins il ne faut pas nier nos divergences et la plus grande d'entre elle, l'Euro. Le débat sur cette question existe-t-il en interne dans les différentes forces constitutives au FdG ?


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