24oct 12
Voici un événement sur ce blog. Ceci est une note brève. J’étais à Strasbourg lundi et mardi. J’y retourne jeudi et vendredi. Mais la session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés. Et tout menace de s’écrouler. Cette allégorie de l’Etat de l’Union fait évidemment les gorges chaudes des mauvais plaisants de la maison. Ils sont nombreux. J’ai une bonne nouvelle pour vous. L’armée de robots euro béats qui peuple le Parlement européen semble hésiter. D’habitude elle débite avec ferveur les mantras du néolibéralisme cuit dans la soupe de droite ou social-démocrate. Cette semaine au Parlement européen, il y a un écho du bruit des rats qui quittent le navire pourri de l’Europe austéritaire. J’en parle à propos du numéro que ces messieurs Barroso et Van Rompuy nous ont joué dans cette ambiance. Enfin je dis deux mots de nos discussions internes au Front de Gauche. Avec le vote contre la loi de programmation budgétaire nos groupes parlementaires tournent une page. Nous prenons acte de ce que nos demandes et attentes sont lettre morte pour trois ans de budget. Bien-sûr, la politique choisie mène aux plus grandes difficultés sociales et elle fait le lit de la droite. Elle finira mal. Elle a déjà mal tourné partout. La zapatérisation du nouveau gouvernement est fulgurante !
26 octobre
Préparez vos chaussures de marche ! Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe ! CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU se sont mis d’accord pour cet appel. Je crois qu’il s’agit de faire une démonstration de force dont la portée dépassera de loin le jour dit. Cet ajout à mon précédent post ne m’est venu sous le clavier que sur deux thèmes : un coup d’œil sur le congrès du PS et un autre à propos d’Hénin Beaumont.
Le parti quoi ?
Le Congrès du PS qui se tient à Toulouse est un seuil de plus qui se franchit vers la dilution définitive de ce parti dans le néant où règnent agence de communication et technocrates vaguement compassionnels. C’est le modèle "démocrate". Celui qui a anéanti la gauche italienne. Il accompagne une ligne politique. J'ai montré dans mon livre « En quête de Gauche » comment François Hollande en avait été le principal inspirateur depuis 1984. Ce que vous voyez, présidence, gouvernement et parti, confirme point par point ce que j’en disais.
Je reviens sur le vote du congrès socialiste car les commentateurs, souvent baignés jusqu’au cou dans les connivences, sont allés vite en besogne. Ils ont insisté sur le fait que la motion « conduite par Harlem Désir » a obtenu un résultat « inhabituellement » faible avec 68%. Pourtant François Mitterrand a gagné le congrès de Metz avec 40 % des voix. Mais 68 % c’est en effet un résultat très faible si l’on met de côté Harlem Désir et que l’on se souvient de l’essentiel de l’essentiel : c'était la motion soutenue par le président de la République, le premier ministre Ayrault, l'ensemble du gouvernement y compris Valls, Hamon et Montebourg, la première secrétaire sortante Aubry et l'ancienne candidate à la présidentielle Royal. Je mentionne tous ces noms pour que l’on ait bien conscience du caractère collectif de l’échec de Jean-Marc Ayrault, de ses ministres et de ses soutiens.
Mais Harlem Désir est déjà traité comme un fusible. Pourtant que valent les pleurnicheries de ceux qui ont protesté contre le caractère « arrangé d’avance » de l’élection de Harlem Désir ? Rien. Car qui peut dire quel « collectif » a désigné Lionel Jospin après François Mitterrand. Et François Hollande après Lionel Jospin ? Et Fabius après Mauroy ? Personne. C’était déjà le fait du prince ! D’ailleurs en ce qui concerne la première élection de Hollande, le vote était tellement bidonné qu’il a fallu s’entendre sur le résultat dans un bureau entre lui et moi. Bien sûr Hollande ne tint pas parole, comme d’habitude. Il n’y eut jamais qu’un vote contradictoire réel. Entre Aubry et Royal. Ce fut un incroyable concours de tricheurs. Mais cette année, pour la première fois depuis deux décennies, certains artistes de grands renoms ne se sont pas occupés « d’aider la nature » au PS. C’est peut-être la seule vraie clef de lecture du scrutin. Alors Emmanuel Maurel bénéficie d’un score à peu près réel, diminué cependant de la gonflette spontanée que pratiquent les poètes de certains départements où le niveau d’abstention pourrait nuire au prestige des chefs. Du coup aussi Harlem Désir est donc le seul qui ait jamais été réellement élu depuis Lionel Jospin en 1995. Et sans l’aide des artistes.
Mais l'échec des uns ne fait pas le succès des autres. Le score poussif de la motion de François Hollande et Jean Marc Ayrault, dont le premier signataire est Harlem Désir, ne renforce pas mécaniquement la motion de la gauche du PS. Certes il y a eu aussi la dispersion organisée avec la motion Hessel dont les deux premiers signataires ont en commun d’avoir été encore à Europe-Ecologie-les-Verts il y a à peine six mois. Il y a eu aussi la désertion des supposés porte-paroles de la gauche du parti : Emmanuelli, Hamon, Cherki et leurs amis ont signé la motion Aubry-Ayrault. Ils ont ainsi renoncé à défendre publiquement leurs idées dans leur parti. Ça n’aide pas à les faire progresser. Engloutis dans le cynisme d’appareil, ils ont à la fois voté contre le traité Merkozy au parlement, et voté pour le même traité dans le parti avec la motion Ayrault-Désir. On doit comprendre que cette désertion a un prix politique fort. S’ils avaient été visibles et s’ils avaient aidé à faire un score, la question d’une ligne alternative à gauche, peut-être même passant par eux, aurait été possible. Qu’on ne dise pas que ce n’est pas compatible avec la participation au gouvernement. Ni qu’un nouveau gouvernement de gauche a besoin d’être appuyé par une motion unique. La preuve ? La voici. J’ai déposé un texte de congrès en opposition à la majorité Jospin-Hollande au Congrès de Grenoble alors que j’étais ministre de Lionel Jospin ! Et d’ailleurs à cette époque Henri Emmanuelli aussi avait lui aussi un texte d’opposition. Mais pas de ministre.
Certes, encore une fois, Emmanuel Maurel et les siens ont bien travaillé. Car en 2008, toute la gauche pour une fois réunie obtenait 18 %. Il obtient 13,38 %. Certes c’est cinq points de moins mais que de changements depuis la dernière fois ! Nous avons quitté le parti, non seulement nous l’ancienne gauche socialiste mais aussi Marc dolez et son courant « force militante ». Et Hamon-Emmanuelli se sont couchés. Mais ce combat courageux n’a pas permis de redresser ces dégâts et encore moins d’inverser la tendance historique.
En effet, les 13,38 % de la motion de gauche ne doivent pas cacher la limite historique de ce score. Il marque un nouveau recul. A Reims en 2008, la gauche du PS représentait encore près de 20%. Ce résultat de 2008 avait déjà été présenté comme un succès. C'était en fait déjà un déclin historique. Il était d’autant plus cinglant pour nous que, pour la première fois, toutes les familles de la gauche traditionnelle du parti socialiste s’étaient regroupées dans un texte unique. La fonte des votes était consternante. En effet, au congrès précédent, en 2005, au congrès du Mans, les trois motions de la gauche du PS, se réclamant du "non" du 29 mai 2005, avaient obtenu au total 46%. Ainsi, entre 2005 et aujourd’hui, les suffrages de la gauche du PS ont donc été divisés par plus de trois.
Et si on raisonne en voix, le bilan est pire encore. En 2005, les trois motions issues de la gauche du PS avaient obtenu 48 000 voix. En 2008, au congrès de Reims, il n'y avait déjà plus que 26 000 voix pour la gauche du PS. Et cette année, la motion Maurel sort à… 11 283 voix. Les voix de la gauche du PS ont été divisées par plus de quatre en sept ans ! Ce déclin constant de la gauche officielle du parti s’inscrit dans un contexte de « droitisation » permanente et accélérée de la majorité du parti. Le recoupement de ces deux faits en aggrave le bilan. Jamais l’écart n’a été aussi grand dans les contenus qu’entre le texte de Maurel-Filoche et celui d’Ayrault-Désir. La pente prise ne se rattrapera pas.
Je le dis en étant conscient que la plupart des fondateurs et rédacteurs du courant Maurel ont été des amis très proches et pour beaucoup le restent. J’ai travaillé très directement dans le passé avec nombre d’entre eux. J’ai encore, avec maints d’entre eux, de nombreux contacts. Je sais que leur engagement a été total pour convaincre. Je regrette qu’ils soient toujours aussi aveuglés sur l’impasse dans laquelle leur parti est entré et sa signification irréversible. Je crains qu’ils n’aient pas compris qu’un seuil qualitatif fondamental vient d’être franchi avec l’épisode Papandréou, Zapatero, venant après la séquence Blair-Schroeder, après le soutien systématique dans tous les pays d’Amérique du sud aux adversaires de la révolution citoyenne. Du coup, en France, ils ne voient pas le changement de nature que ce gouvernement incarne. C’est notre divergence. Et je sais aussi que plus aucun d’entre eux ne croit leur courant en état de faire mieux que du témoignage. Pour autant ce n’est pas inutile. Ce sera, le moment venu, un point d’appui pour la grande recomposition qui suivra ou bien notre victoire sur les sociaux-libéraux ou bien l’entrée en scène massive du peuple. Il est donc confirmé que la pente n’est plus réversible. C’est la conclusion à laquelle nous étions arrivés en quittant le parti du « oui-oui-oui » en 2008.
Avec ce congrès fantôme, le PS a franchi un cran dans la coupure avec la société. Le 11 octobre dernier, à peine 88 000 adhérents ont voté pour choisir le texte d'orientation de ce parti. Gonflette comprise. C'est 44 000 de moins qu'il y a trois ans. Six mois après la victoire électorale, quel enthousiasme ! Comment pourrait-il en être autrement ? Le PS n'est plus un lieu d'élaboration collective depuis longtemps. Et depuis un an, il n'est même plus un lieu de désignation des candidats puisque n'importe quel passant dans la rue peut choisir avec les primaires celui qui fixe ensuite la ligne tout seul. L’astre mort tourne dans le vide. C’est pourquoi je parle de congrès fantôme. Congrès sans enjeux, sans débat, sans objet. En pleine montée de la tempête capitaliste, une assemblée de plagistes de la politique va s’entre-congratuler ou gémir à guichet fermé. De ce que fut le Parti socialiste, il ne reste qu’une illusion pour ses adhérents et ses dirigeants. Elle les conduit d’ailleurs aux pires erreurs d’évaluations. Eux croient que le parti c’est le monde en petit et donc que le monde c’est le parti en grand. Gouverner la société ce serait comme gouverner le Parti socialiste : en dire le moins possible et faire de beaux organigrammes. La méthode cafouilleuse du gouvernement Ayrault est la conséquence de cette illusion. Reste que c’est encore un bon bureau d’embauche. Mais la mobilité interne n’est plus si ample. Les petits bourgeois qui y trouvent un remède contre le déclassement social et symbolique y restent pourtant sensibles. Jusqu’aux municipales.
Hénin-Beaumont, les cauchemars et le reste
Voyons à présent l’appétit médiatique pour l’annulation possible du vote dans la circonscription d’Hénin-Beaumont. La danse a commencé avec « Libération » qui titre sur le « cauchemar… » de « Mélenchon ». Et voilà : c’est reparti ! Ce n’est pas un problème pour le PS qui a gagné le siège désormais suspect, ni pour Ayrault qui est venu personnellement sur place soutenir le grand vainqueur socialiste, ni pour les instituts de sondage qui avaient annoncé une large victoire de ce héros aux mains pures.
Certes l’article évoque le soupçon de tricherie, en recopiant sans autre enquête ce que le journal « Médiapart » avait déjà trouvé sur le sujet. Peu curieux et nullement dérangeant, le journal insinue mais sans s’interroger plus avant. Pourtant les pistes ne manquent pas et ne sont pas difficile à fouiller. Mais ce n’est pas leur sujet. Hénin-Beaumont, ce serait un problème surtout pour moi. J’aurai même « les miquettes » parait-il. En fait pour « Libération », et quelques autres, c’est moi le problème. Toute cette prose est en réalité consacrée à célébrer la victoire acquise d’avance de madame Le Pen.
Son chemin est déjà tout tracé entre un cauchemardeux et un tricheur. On connaît l’effet moutonnier de la profession et on est donc assuré d’avance de la répétition en boucle de ce tableau. Ainsi recommence ce qui a été mon seul véritable cauchemar à Hénin-Beaumont : la meute inculte et partisane de la presse parisienne. Ceux qui ont répété sur tous les tons que j’allais la bas pour ma gloriole, qui ont célébré la madame « à l’aise sur les marchés », l'ont montrée en photo toujours souriante, moi toujours épuisé ou vociférant. Eux qui ont guetté et célébré mes moindres signes de fatigue, ont formé un mur compact de voyeurs à chaque sortie publique avant de m’imputer le « cirque médiatique » que dénonçaient les gens excédés. Eux qui m’ont envoyé des provocateurs, que nous avons dû écarter, édité des communiqués sans prendre une seconde pour s’informer des faits et me traitant de stalinien comme l’a fait L’Express, en pleine campagne et en inventant même un « blog maçonnique de l’Express » pour me flétrir. Eux, qui se sont tus par confraternité quand la Le Pen passait à la télé quarante-huit heures avant le vote avec ses cartes postales anonymes où l’on me voyait en Hitler devant un camp de concentration. Et ainsi de suite, jusqu’à la nausée. Mon cauchemar c’est eux : ce journaliste glapissant de joie et hurlant de bonheur en direct sur BFM : « Vous êtes au tapis, vous êtes battu, Ko, fini » le soir du premier tour. Une bourrique qui ne trouva pas suspect un seul instant que les résultats de bureaux de vote fermés à dix-huit heures mettent cinq heures à être annoncés. Eux qui répétèrent en boucle que j’étais « battu » alors que je n’étais pas le sortant, eux qui ne firent ni une image ni un papier sur notre rassemblement de masse avec « la marche l’Emilienne », qui ne dirent rien des mille voix gagnées en trois semaines, ni des nazillons pris la main dans le sac en train de diffuser des tracts anonymes, eux qui rêvaient du spectacle d’une Le Pen gagnante si grossièrement visiblement qu’on put lire trois articles dans « Charlie Hebdo » décortiquant et dénonçant ce phénomène de lynchage sous le titre « plutôt Le Pen que Mélenchon ». Si j’ai un cauchemar, il a des noms et des visages : les leurs. Cette meute est prête à recommencer sa sale besogne. Ni par conviction ni par haine. Juste pour avoir du spectacle. « Libération » a ouvert le bal. Et en annonçant hier soir qu’ils ne voteraient jamais socialiste au deuxième tour, et en me mettant de manière infâme dans le même sac que l’extrême-droite, l’UMP a donné les éléments de langage.
La dernière fois, la nomenklature médiatico-politique socialiste et les « béni oui oui » aux traités européens ne voulaient surtout pas que je siège à Paris et encore moins que le Front de Gauche forme le groupe charnière de l’Assemblée. Ils craignaient tout ce qui de toute façon s’est fait quand même et sans moi ! Pas de vote de confiance au gouvernement, refus de vote du budget ! Et cela ne m’a empêché d’aucune façon de conserver assez d’écoute pour contribuer utilement au succès de la grande manifestation du 30 septembre contre l’austérité et le traité européen. Pourquoi auraient-ils changé d’avis ? Le prochain vote, s’il a lieu à Hénin-Beaumont donnera un incroyable effet de loupe sur le pays !
Je me sens donc tenu de vous dire ce que je crois pour ne pas vous abandonner aux interprétations des voyeurs. Si l’élection est annulée, le premier problème politique posé ce n’est pas moi, ni Zébulon ni Schmoll. C’est la raison de l’annulation. S’il y a eu tricherie, qui en est responsable ? Beaucoup penseront que c’est le vainqueur le bénéficiaire. Ça serait logique. En tous cas on peut compter sur Marine Le Pen pour le dire. Voilà qui n’est pas bon du tout, n’est-ce pas. J’avais eu l’occasion de dire, à l’époque déjà, que les socialistes du coin nous emmenaient au désastre. Mais les sondages affirmèrent au contraire que le candidat socialiste gagnerait largement, 57 % contre 43 % s’il était au deuxième tour. Tandis qu’avec moi ce serait beaucoup plus serré, selon eux. Il n’y avait pas meilleur encouragement au vote utile ! Malgré cela, au premier tour, il ne l’emporta sur moi que de deux points. Et au deuxième tour la réalité fut tout autre que celle prophétisée par ces opportuns sondages. Philippe Kemel ne l’emporta que de cent voix. Marine Le Pen perdit avec 49,9 %. Ce qui était conforme à ce que nous sentions et ne cessions d’expliquer. Mais que peut-on contre des articles écrits à l’avance ?
Dorénavant, les couches de difficultés s’accumulent. Certes, il y a la popularité du président et celle du premier ministre qui aideront beaucoup le candidat socialiste. De même que l’impact des premières mesures sociales qui mobilisent bien les électeurs socialistes et le peuple. Sans parler des décisions prises pour rendre justice aux ouvriers licenciés, aux amiantés et ainsi de suite. Les travailleurs et les chômeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronat. Mais le contexte local pèse très lourd. Déjà bien montré du doigt à Liévin commune limitrophe dont le maire, une figure traditionnelle du PS, a été exclu de son parti pour son comportement, le PS est cloué au sol sans section locale à Hénin-Beaumont dont le maire, une autre figure du PS local fait l’objet lui aussi de poursuites judiciaires et régale tout le secteur de ses révélations. Les tricheries (déjà) dans le vote pour l’investiture du candidat socialiste racontées savoureusement par le seul « Canard Enchaîné » ont fini de séparer les socialistes en au moins deux camps qui ne se supportent pas. Car localement il faut aussi se rappeler qu’il y a beaucoup de socialistes qui n’aiment pas les tricheurs, les menteurs et les voyous. Tel est le tableau qui entoure le portrait du vainqueur de cette brillante élection. Les usines, les caisses de sécu et les centres de soin qui ferment, l’immobilier hors de prix, le chômage au maximum, tout cela malgré le changement de maintenant, voilà le contexte !
Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ? Ce n’est pas davantage une affaire personnelle que cela le fut la première fois. Le fédéral du PCF avait parfaitement résumé le raisonnement qui avait convaincu ses camarades : « Notre choix c’est d’être à la hauteur de la situation dans notre contexte». La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. Quant à moi, la question ne se pose pas. Je serai là où le devoir commande. Un point c’est tout. Ai-je jamais agi autrement ? N’y suis-je pas allé la dernière fois avec quinze points de retard sur le socialiste ? Etait-ce une circonscription gagnée d’avance ? Le seul sujet qui vaille c’est d’être efficace. Si ma présence le permet, il faut que j’y aille, sinon ce n’est pas la peine. Il ne faut donc tenir aucun compte des commentaires et des élégants de la presse parisienne. Quoi que je fasse il n’y a rien à attendre d’eux. Ce qui compte c’est ce que nous voulons dire et démontrer. Ce dont nous voulons convaincre. Je refuse d’être une icône en porcelaine qu’il faudrait ménager. Il faut montrer l’exemple. Je suis un citoyen engagé. Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile.
La panique gagne la tête
Je devais mentionner cette nouvelle ambiance au parlement européen. C’est tellement nouveau ! Après le dernier sommet européen, si creux et vain, plusieurs intervenants dans l’hémicycle ont commencé à s’interroger publiquement sur l’efficacité du prétendu remède que serait l’austérité. La panique commence à poindre.
C’est au point que nombre des orateurs harcelaient la Commission et même ce malheureux Van Rompuy. « Il faut agir ! Il faut agir ! » ont-ils pleurniché. « Mais nous agissons ! » ont répliqué Barroso et Van Rompuy. Justement ça ne donne rien et c’est le problème que semblent découvrir toutes sortes de gens. Barroso, l’homme qui parle huit langues pour ne rien dire, a fini par sortir de ses gonds ! Malin comme un singe il s’en est pris au caricatural nationaliste anglais pour lui jeter à la figure que l’Angleterre n’est pas malade à cause de la monnaie unique puisqu’elle n’est pas dans la zone euro. Si donc elle subit une cure d’austérité comme les autres c’est donc parce que comme les autres elle paie pour les politiques du passé. Mange mon gars ! Au passage il a aussi tapé le FMI qui s’est risqué lui aussi à crier à la catastrophe si l’Union européenne continue à serrer tous les budgets. Il n’est pas faux de dire que dans le bal des faux culs, le FMI bat des records de double langage. Donc Barroso fait des révélations : « La proposition de donner un an de plus à l’Espagne et au Portugal, c’est nous qui l’avons fait ! Pas le FMI », jure-t-il, au bord de l’apoplexie. Mais telle est dorénavant la situation, que Barroso lui-même doit mettre sac à terre et ne pas en faire de trop, contre les faits. Aussi le vit-on, beaucoup plus modestement, se réjouir que ce sommet ait été un moment important « en ceci qu’il a confirmé les décisions des précédents » ! Tu parles d’un exploit ! Avant de conclure dans le style admirable de la novlangue des eurocrâtes : « Le sommet a été un moment charnière pour accepter de discuter des difficultés que nous voulons surmonter ». Ce qui ne veut rien dire, comme on s’en rend compte si l’on s’y intéresse ; mais cela fait riche. Quand ce fut le tour de Van Rompuy, la malheureuse créature, président de je ne sais plus quoi, paraissait si désemparée qu’on lui aurait volontiers donné immédiatement son quatre heures pour qu’il ne pleure pas. « Nous avons sous-estimé l’ampleur et la profondeur de la crise dans nos pays », a-t-il gémi. Mais ce sera le seul aveu de faiblesse. Car, pour la suite, l’arrogance libéralo eurocratique est vite revenue. « L’austérité n’est pas venue d’en haut, de l’Union européenne, mais par les pays eux même, par la mal gouvernance, le mal governo » « Qui pouvait croire qu’avec une aussi mauvaise gestion cela pouvait continuer ? » « A partir du mal governo, l’austérité est une politique inévitable ». Passons. Il est compréhensible que, pour de tel personnages, le respect dû aux états souverains et à leur parlement ne soit déjà plus rien. Sinon un encombrement permanent. D’ailleurs, ce sera, à la fin du propos, le cœur de ce qu’il a annoncé pour la suite. « Pour aller plus loin, dorénavant on touche au noyau dur de la souveraineté. On le fera, pas à pas. » « On va atteindre des tabous ». Au moins vous êtes prévenus.
N’empêche que dorénavant les analyses que nous avons été tous seuls à tenir pendant si longtemps se répandent. De plus en plus de gens mettent en cause une politique qui aggrave le mal qu’elle prétend combattre. Il est vrai que leur foi naïve butte sur de troublants mystères. Comment expliquer qu’après tant de sacrifices, l’Espagne ne soit passée qu’à 8% de déficit venant de 9% tandis que la dette s’est creusée, que le chômage a explosé et que l’unité du pays est dorénavant mise en cause ? Rien de ce qui est annoncé par le dogme ne semble fonctionner. Même en ce qui concerne les bienfaits de la vertu. Comment expliquer que la Slovénie qui a un déficit public conforme, de 3%, et une dette pile poil dans les clous ne puisse emprunter à moins de 6% ? Comment expliquer qu’avec une politique monétaire non restrictive qui a conduit à distribuer 1000 milliards de prêts aux banques privée européennes il ne se passe rien dans l’économie ? Ce pauvre Van Rompuy aggrave les doutes en croyant culpabiliser les amis de la dépense publique. Il a démontré en effet que les taux d’intérêts payés par les Etats sont en baisse relative si on les compare à ceux que paye l’Allemagne pour se refinancer. Alors d’où viennent nos malheurs ? Le discours officiel ne permet pas de répondre à ces énigmes. « La dette, la dette », disent les grands pontifes de l’austérité. Impossible de discuter avec ces gens, ils sont hallucinés. Ils iront au désastre avec la bonne conscience implacable des doctrinaires.
Le Front de Gauche avance
Ça bouge dans le Front de Gauche, en ce moment. Je veux dire qu’on y parle d’avenir et de forme d’organisation. Je ne vais pas me livrer ici à des bavardages qui gâcheraient tout en disant ce qui n’est pas encore conclu. De toute façon nous aurons très bientôt l’occasion de dire d’une façon collective ce qui est proposé. Je vais donner un point de vue sur quelques évolutions, de mon propre point de vue.
En prenant nos marques dans la durée, en élargissant notre cercle initial, nous sommes sans cesse conduits à établir des règles de fonctionnement. Le processus n’a rien d’une démarche scientifique ni d’un calcul théorique. Le plus souvent il s’agit de répondre à des situations concrètes. Elles conduisent progressivement à dessiner plus nettement le profil politique dont nous avons besoin pour agir. J’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet dans mes posts. Je vais d’ailleurs en faciliter la (re ?) lecture en les groupant et en les éditant en document électronique d’ici une quinzaine de jours. Pour l’heure je veux signaler deux points qui me paraissent importants, parmi d’autres qui mûrissent eux aussi.
Le premier concerne notre élargissement. Comme on s’en souvient, l’une après l’autre, à partir de « Gauche unitaire » la première autour de Christian Piquet, trois scissions du NPA ont rejoint à tour de rôle le Front de Gauche. Ce fut tout simplement décisif pour conforter la dynamique que notre Front avait engagée. A présent le groupe Gauche Anticapitaliste (GA) vient d’intégrer la coordination politique hebdomadaire du Front. Ce processus d’élargissement, selon moi, ne doit pas connaître de limite à gauche dans le camp du « non » aux traités européens. Pour autant le processus d’élargissement du Front de Gauche ne doit pas être considéré comme clos. C’est bien pourquoi la porte doit rester ouverte au NPA « maintenu » autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Mais pas seulement. De nombreux camarades ont été impressionnés par la force des cortèges du POI dans la manifestation du 30 septembre. Et aussi par l’esprit de coopération tranquille qui a régné partout dans sa préparation avec les militants de ce parti. Dans ces conditions on a le devoir d’y lire une intention. A notre tour peut-être de faire un pas aussi. D’un autre côté ce n’est pas un secret que le parti des Alternatifs discute aussi très sérieusement de sa demande d’intégration au Front de Gauche. Sans doute va-t-il trancher la question lors de son prochain congrès en Novembre. Dès lors pour moi c’est clair : notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche. Rassembler tout ce qui politiquement peut l’être est la condition d’une cohérence et d’une crédibilité qui ait clairement une ambition majoritaire.
Cette ambition est à portée de main. Car le « non » aux traités européens délimite un espace politique commun. C’est l’alignement ou non sur le respect des traités et les institutions européennes qui est la pierre d’angle du débat et de la divergence fondamentale à gauche. Pour résumer, le « oui » et le « non » définissent deux politiques totalement contradictoires dans les domaines essentiels de la vie du pays et face à l’exigence démocratique. Le disant je ne me cache pas qu’il existe plusieurs politiques dans notre gauche à la suite du « non ». Elles se définissent depuis la nuance jusqu’à la franche divergence. Mais l’observation montre que devant les pas concrets à faire dans chaque circonstance, nous faisons tous les mêmes choix d’action. J’estime que c’est le plus important à cette heure-ci. Le Front de Gauche a défini une méthode de travail qui a fait ses preuves je crois. Nous nous en tenons au programme partagé et à l’action commune. Le programme partagé est un programme avancé. Mais il ne contient pas tout le programme de chacun d’entre nous. Sur les sujets litigieux il s’efforce de proposer un angle qui sans annuler la contradiction éventuelle permet de la dépasser positivement, tout en reconnaissant à chacun le pouvoir de continuer à faire valoir sa propre option. Le cas emblématique du paquet « référendum sur le nucléaire – sortie des énergies carbonées » est un bon exemple de cette méthode. Partant de là j’estime que la main tendue doit l’être sans a priori des disputes du passé, si sévères qu’elles aient été, ni des désaccords du présent, si nets qu’ils soient. Je le dis à cet instant pour l’élargissement du Front. Mais ce n’est pas tout.
Il me semble évident qu’après le vote sur le traité, les contacts et dialogues doivent avoir lieu, sans complexe ni cachotteries, avec les socialistes et les Verts qui ont voté comme nous contre le texte. Naturellement, dans ce cas, il n’est pas question de proposer l’adhésion au Front de Gauche. D’ailleurs, ni ces socialistes ni ces Verts n’en voudraient. Ce serait même reçu comme un préalable bloquant ce qui n’est évidemment pas le but recherché par cette main tendue. Et disons que nous, non plus, n’en voudrions pas dans la mesure où ils ont adopté le reste du dispositif lié au traité comme la loi organique ce qui n’est guère cohérent avec le refus du traité. Nous avons bien compris cependant le sens de ce vote d’allégeance : ces socialistes et ces Verts se situent dans la majorité et en soutien au gouvernement. Ce qui n’est bien sûr pas notre position. Il me semble que cela suffit pour fixer un second critère délimitant notre Front de Gauche : l’indépendance et l’autonomie par rapport à tout gouvernement qui applique la politique du traité. Je crois que c’est là une définition concrète et pragmatique qui n’encombre pas la discussion avec des questions doctrinales insolubles. Ce clivage inclut dans son champ évidemment l’opposition à toute politique qui s’en déduit. Pour autant cela ne doit rien enlever à la nécessité de préparer l’avenir avec ceux qui à nos yeux en seront des constructeurs. Le dire ce n’est pas « miser sur l’échec » comme je l’entends ou que je le lis parfois. L’expression est assez cocasse et très idéologiquement orientée. Car voyons cela : qui croit que la politique du traité conduise à quoi que ce soit d’autre qu’un échec programmé ? Quelqu’un peut-il donner un exemple du contraire en Europe ? Donc soyons sérieux : il faut préparer sérieusement l’alternative gouvernementale que nous voulons incarner. Qui peut croire qu’elle se fera sans ces secteurs des socialistes et des écologistes qui d’ores et déjà ont le même degré de conscience que nous à propos de l’impasse qui se dessine !
Une deuxième question se posait et nous avons commencé à y trouver une réponse commune. Il s’agit de la nature de la relation des groupes parlementaires avec le Front de Gauche. Telle qu’est la situation, aucune relation d’autorité n’aurait de sens. En général. Et en particulier parce que les parlementaires sont tous, sauf un, Marc Dolez, membre du Parti communiste. Celui-ci reconnaît l’autonomie de ses groupes parlementaires. Dès lors, pour quelle raison ceux-ci accepteraient-ils une discipline venue d’ailleurs ? Le problème est donc réglé de ce côté-ci. Mais pas dans l’autre sens. Si les parlementaires votent chacun individuellement comme ils le croient juste, nous respectons de fait cette liberté de conscience. Mais nos partis de leurs côtés ne peuvent se contenter de suivre les décisions prises ainsi en dehors d’eux. Il faut donc qu’il y ait donc une mutuelle autonomie. En tous cas, le Parti de Gauche a tranché la question de cette façon au cours de son dernier conseil national. Le cas le plus probable est que dans presque tous les cas, les groupes parlementaires et les partis seront homogène politiquement. D’autant que de nombreux dispositifs sont en train de se mettre en place pour fluidifier les échanges et harmoniser les décisions. Mais mieux vaut poser la règle bien en amont pour s’éviter une dramatisation médiatique soudaine et forcément exagérée en cas de différence d’approche et de choix de vote.
Au cas présent, tout est pour le mieux. Nos deux groupes parlementaires n’ont pas l’intention de voter le budget tel qu’il se présente. Non seulement parce qu’il est la déclinaison de la politique du traité européen. Ce qui serait déjà suffisant. Mais parce que les chefs socialistes ont donné l’ordre de ne rien prendre des amendements et propositions de nos députés et sénateurs. Le débat parlementaire est ainsi ramené à une pantomime entre socialistes qui se marchent sur les pieds, multiplient les couacs, gèrent en dépit du bons sens le calendrier des débats et des votes et bâclent le travail parlementaire. Le secrétaire national d'Europe-Ecologie-les-Verts dénonce à ce sujet l’« arrogance » de ses alliés qui ne traitent pas mieux ses parlementaires que les nôtres. Nos députés se sont donc abstenus sur le vote des recettes. Juste pour ne pas s’opposer aux efforts, même forts chétifs et souvent en trompe l’œil pour faire payer le capital. Ils ont ensuite voté contre la loi de programmation budgétaire pour les trois ans à venir ce qui me paraît conforme en tous points à ce qu’il faut faire, compte tenu du fait que c’est une loi merkoziste. Ils voteront selon les budgets particuliers en fonction de ce qui aura été entendu de leurs amendements. A mon avis ils ne voteront rien et ce sera très bien. Enfin quand le vote général sur le budget interviendra ce sera un vote solennel. Pour ma part j’aurai voté contre si j’avais été élu député du Pas-de-Calais. Je pense que ce sera aussi le choix de nos groupes. Le temps de la suspension du jugement qu’a été notre vote d’abstention lors de la motion de confiance au gouvernement est clos. Les options sont prises. Nous n’en sommes nullement solidaires. Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.
Enfin, un mot d’un autre événement dans le Front de Gauche. Il s’y produit des regroupements dans les partis et groupes membres du Front de Gauche. Selon moi, ils sont positifs. Ils devraient simplifier le fonctionnement et solidifier la cohérence politique du Front. Je ne partage donc pas l’émoi de ceux de mes amis qui se sentent heurtés de voir les uns se rapprocher des autres sans solliciter tout le monde. Tout ici est dans l’ordre des choses. Que les trois groupes issus du NPA se regroupent, cela ne me semble pas déraisonnable bien au contraire, c’est logique ! C’est là une culture et une histoire commune qui veut se prolonger. C’est sans doute un moyen important d’élargir l’écoute du Front dans des secteurs nouveaux de l’opinion. Que d’autres organisations du Front de Gauche comme la Fase et « les communistes unitaires » s’impliquent dans ce nouveau rassemblement, voilà qui est de nature à stabiliser la nouvelle entité, le cas échéant. C’est pourquoi le PG avait fait le pari de proposer, au fur et à mesure que le Front s’élargissait, soit la fusion de tous soit de ceux qui le voudraient. Ce qui fut parfois suivi d’effet, comme avec l’arrivée des écologistes de Martine Billard, ou les responsables du NPA comme Leila Chaibi, Mael Goepfert ou Catherine Jouanneau et leurs camarades. Mais d’autres fois cela ne se produisit pas comme avec la Gauche Unitaire ou Socialisme et République. Que cela se fasse ou non, l’élément fondamental à nos yeux est le contenu. Et sur ce point, tout est pour le mieux. Le texte qui circule entre les anciens du NPA est situé sur les mêmes bases d’analyses et les mêmes mots que les nôtres pour désigner les choses, pour l’essentiel, en ce qui concerne les grands choix idéologiques et stratégiques. Si dans le même temps on veut bien observer les évolutions du vocabulaire dans le projet de plateforme commune proposée par la direction du Parti communiste à l’occasion du congrès qui est en cours, on voit tout de suite que ça bouge de tous les côtés. Incontestablement les communistes sont en mouvement. En recevant de l’air sur le plan électoral et militant avec la percée du Front de Gauche, leurs priorité ne sont plus les mêmes. Comme pour nous tous, ce n’est plus la survie l’enjeu ! C’est le rayonnement dans la société toute entière ! Et c’est la préparation intellectuelle et matérielle aux grands changements qu’appelle notre temps, pour parler communiste ! Au total, l’affirmation de l’identité des composantes du Front de Gauche n’est jamais un problème pour sa dynamique. Tout le contraire ! La preuve est faite que toute force qui sort du repli et se déploie dans l’action commune, en ayant le souci de son temps, converge avec les autres sur la seule chose qui compte en définitive : les idées et les mots. Laissons ricaner ceux que nos laborieuses discussions amusent. Il n’y a pas de bons banquets sans bonne cuisine. Et pas de bonne cuisine sans bon produits. C’est par ce chemin patient et méticuleux que nous sommes en train de construire un grande, très grande force alternative à gauche. C’est avec cette méthode, cette patience et cet optimisme de principe que nous avons fait renaître notre courant politique dans un score à deux chiffres à l'élection présidentielle.
Bon. Oui. Merci. D'accord Jean Luc, sur le bon banquet, qui se fait avec de la bonne cuisine, préparée avec des bons produits... Mais il ne faut pas s'arrêter là ! Cela ne se peut qu'avec une bonne terre, chargée du bon humus, idéalement obtenu avec un bon compost. Oui ? Non ? Eh benh faut s'y coller au compost, là tout de suite. La terre ne peut pas attendre ! Et c'est qui qui s'y colle ? Nous, sur le terrain. Avec quoi ? Qu'est-ce qu'on recycle ? Eh benh l'info, la connaissance, le savoir, etc. Les riches, ils l'ont pensé aussi ça ! Ils s'en sont donnés les moyens: ils se sont offerts de la bonne terre toute faite : des médias, les riches !. Et donc, nous, il faut se mettre au boulot et puisqu'on en a plein la bouche de la "défense des services publics". On dit qu'il faut travailler cette terre là, parce qu'elle est trop chargée en OGM (Orientations Gouvernementalement Motivées). Allez, chacun dans son coin, on filtre, on tamise, on trie et on élimine. A terme on peut même envisager imposer un cahier des charges au producteur d'info : pas de ceci et pas de cela, SVP, sinon on ne prend pas.
En clair, il y a un boulot d'éduc. pop. à effectuer sur la télé (et la radio) surtout. Appelons à débattre, voir à boycotter (tous les Xèmes Lundi ou Jeudi du mois). "T'es fâché avec la télé ? Éteins, viens en causer!" Nous sommes super nombreux déjà dans cet état d'esprit, partageons le. Equipons-nous de matériel et faisons de l'Action Critique Média (Allusion à ACRIMED) pour nous défendre et espérer réussir un bon banquet !
@yonnel vignal (20h19)
Je ne pense pas qu'il nous reste 4 années pour une alternative. L'aggravation de la crise, sous le fouet de l'austérité, la résistance ascendante à cette même austérité peuvent accélérer le calendrier politique.
Hollande est élu pour 5 ans mais le gouvernent est en sursis. Selon l'évolution du rapport de forces, social et politique, le Front de Gauche peut être appelé à constituer un gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon n'a pas été élu président mais il garde toute sa légitimité pour devenir Premier ministre non par la volonté du monarque mais, et ça change tout, par la volonté du peuple.
En tout état de cause nous devons nous y préparer.
@JeanNimes (12h45)
Bourdieu était un sociologue, Mélenchon est un militant politique. S'il ne fallait accepter que des conditions "normales" de débat, le résultat serait simple, disparition pure et simple de la parole alternative et critique au sein du système médiatique. Bourdieu, Lordon et autres "penseurs" apportent leurs pierres à l'édifice de la compréhension d'un système quel qu'il soit, nous en tant "qu'acteurs"(quel que soit notre degré d'investissement) oeuvrons par tous les moyens dont nous disposons, à la transformation de la société.
La nature a horreur du vide et les territoires que nous abandonnons, sont des territoires qui sont pris par d'autres...Dans les médias, dans les institutions, dans les quartiers, dans la culture, etc.
Faire front c'est être partout et d'occuper la place, non pour simplement l'occuper, mais pour faire passer un autre message que celui qui tourne en boucle et s'insinue dans les esprits (même les plus "préparés"à le rejeter) et qui a pour base la résignation et la capitulation avant même de livrer bataille.
L'Europe est libérale donc il faut en sortir. Les médias sont corrompus donc il ne faut pas y aller. Le capitalisme est indépassable donc il faut composer avec, etc., etc.
Ne pas confondre l'analyse d'une situation "réelle" à l'instant T avec les moyens à mettre en oeuvre pour la transformer me semble être la base de l'engagement progressiste.
La révolution commence dans nos propres têtes, en résistant au fatalisme, déterminisme et autres vérités révélées qui sont autant de freins à notre nécessaire émancipation.
Place à l'humain, place au(x) peuple(s) !
Quand ? Quand le Front de Gauche nationalement et Jean Luc Mélenchon, en particuler, feront-ils une déclaration sur ce qui se passe à Notre Dame des Landes ? Le silence du Front de Gauche s'ajoutant à l'omerta médiatique organisée par le PS et Vinci, est insupportable.
C’est par ce chemin patient et méticuleux que nous sommes en train de construire une grande, très grande force alternative à gauche.
Malgré notre impatience à agir en bloc, rapidement et plus radicalement, il faut bien se raisonner et avouer que cette méthode sera payante: les demandes d'adhésion directe complèteront ce front en temps voulu, ce qui compte c'est qu'on va vers un front du peuple, celui qui pourra obliger le gouvernement à écouter! Patience donc, les choses évoluent. Merci de nous avoir rassurés sur ce point.
@ marc2
Enfin, il n'y a pas lieu de s'agiter mais de se préparer et d'agir dans toutes les luttes revendicatives et offensives pour stopper ces hémorragies et dérives pathologiques actuelles. Car la question : etes-vous dans l'opposition ou pas n'a aucun intérêt puisqu'avec notre tout petit groupe nous ne pouvons pas prendre le pouvoir et en alternative avec notre programme, nous subissons l'alternance des bonnets dont un mor-ose, et pourquoi les donneurs de leçons ? Perte de qqs 2 de voix au premier tour des législatives alors qu'il n'y avait aucun danger de la droite extrême. Pour cela le rapport de force est à établir et gagnant contre le capitalisme impérialisé et certainement pas entre-nous pour diviser comme après 2005. Nous n'attendons pas 2017, ni 2014, pour s'engager et engager les luttes revendicatives et urgentes, ça bouge de partout et sans faire n'importe quoi.
Quel plaisir de vous entendre parler de Barroso en ces termes! N'en demandons pas trop à leur conscience vu qu'ils vivent sur Mars! Si seulement rien qu'un léger doute les effleurait, ce serait déjà une grande victoire. L'union du Fdg tient. C'est un petit miracle, mais ça tient Je pense que la clarté des analyses du PG y est pour quelque chose. Les luttes vont s'intensifier et l'union se renforce dans la lutte. D'autre part, les divergences sont normales. Je pense même qu'elles font parti de notre succès. Pas de débats, pas de vie, sclérose et la lutte n'est pas un long fleuve tranquille. J'ai confiance en l'avenir.Vive le programme du FdG !
Bonjour,
Merci pour vos réflexions et informations qui nous sont d'un enrichissement irremplaçable.
Quelques lignes sur l'élargissement du FdG. En Meurthe et Moselle nous avons, comme dans de nombreux départements, le souci de rassembler les sympathisantes et sympathisants qui ne sont pas prêts de rejoindre un parti. Aussi sommes nous en train de créer une Association Citoyenne FdG 54 pour la diffusion, la défense et l'enrichissement du programme du FdG. Nous avons l'objectif de faire de cette association une composante à part entière du FdG54 en demandant sa représentation au Comité de Liaison permanent du FdG 54. De nombreuses résistances de certains partis sont à vaincre et en particulier celle du PG54 !
Toujours un grand intérêt à lire ce site!
Manque deux soucis dans les deux derniers courriers.
Sur les avis des tribunaux de commerce, rappeler la structure de ces tribunaux d'opérette, l'indépendance et la maturité juridique des décideurs.
Sur l'évolution du FdG, ne pas parler de la demande forte de citoyens de participer individuellement à une structure autre que les composants du FdG.
Toujours tout échanger, quelles que puissent être nos divergences sur quelques détails.
Bonjour à tous
Des billets comme celui, j'en redemande. C'est plein de précisions et en même temps, rempli d'interrogations"
@ JL Mélenchon :" Donc soyons sérieux : il faut préparer sérieusement l’alternative gouvernementale que nous voulons incarner. Qui peut croire qu’elle se fera sans ces secteurs des socialistes et des écologistes qui d’ores et déjà ont le même degré de conscience que nous à propos de l’impasse qui se dessine !"'
Ce sérieux me fait poser une question : Comment faire alliance avec ceux qui souhaitent plus de souveraineté de l'Etat et- ceux qui sont d'accords pour transférer des pouvoirs aux instances Européennes ? Je pense évidement à ces verts et ces socialistes.
@ JL M : Si les parlementaires votent chacun individuellement comme ils le croient juste, nous respectons de fait cette liberté de conscience. Mais nos partis de leurs côtés ne peuvent se contenter de suivre les décisions prises ainsi en dehors d’eux
C'est aussi poser l'originalité des partis politiques. Les partis ne sont pas élus, leurs opinions ne reflètent pas obligatoirement l'avis des élus. Il peut y avoir dissonance. Je comprends mieux le sens du mot : homogène , liant les partis et les groupes parlementaires.
@ Jean-Luc Mélenchon : Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.
Il me parait indéniable, en tant que soldat,citoyen quidam, que pour une meilleure écoute et une meilleure compréhension dans l'opinion qu'il faille faire passer l'idée d'un gouvernement de gauche unifiée et assemblée et non un gouvernement du Front de Gauche. L'idée de la Gauche unifiée est bien plus porteuse.
Bonjour tout le monde,
Sur les relations entre groupes politiques dans les assemblées élues et les partis : pas si simple. Il n'y a pas que l'assemblée nationale et le Sénat.
Hier, je regardais les débats au conseil régional d'Ile de France consacrés au SDRIF. Il y a 2 groupes Front de gauche dans cette assemblée (pourquoi faire simple...) et surtout, ils avaient 2 positions opposées sur le SDRIF : un groupe poussait à adopter ce schéma et l'autre réclamait du temps de démocratie et à repousser ce SDRIF. Evidemment, les 2 positions sont en partie justes d'après ce que j'ai compris.
Sur la possibilité d'adhésion directe au FdG, je ne suis pas convaincu même si je ne suis pas moi-même membre d'un parti. Attention aux fausses évidences : la force du FdG, c'est l'alliance politique et électorale de partis et mouvements sur un programme mais aussi dans l'indépendance de chacun d'entre eux. Et c'est cette indépendance qui fait la force de chacun d'eux et donc la force du FdG. Bon, cela nécessite un débat, je n'ai pas trop le temps ni la place.
L'expérience des collectifs du NON (29 mai) doit nous faire réfléchir. Des réunions où des individus ont autant de place que de représentants de partis, ça ne peut pas fonctionner.
Bonne journée tout le monde, je vais prendre mon "4 heures !".
Dans les assemblées citoyennes/ ateliers législatifs et si les "professionnels" des composantes se mettent à l'écoute, tout se passe très bien, mais si à tour de rôle les prises de parole et assez longues pour dire quasiment la même chose et ces mêmes monopolisent le temps et veulent à tout prix favoriser leur formation, plus personne ne se déplace pour d'autres réunions.
Se pose son engagement et de son adhésion éventuelle à une des composantes.
Ou pour certains vouloir adhérer individuellement au FdG ? même il y a qqs mois des discussions pour construire un Parti unique remplaçant les 3 de base de la création du FdG puis des suivantes, il y en a 8 ou 9 au total et d'autres à venir. sI nous constituons un seul parti comment d'autres pourraient y adhérer sans avoir apporter sa richesse dialectique et d'idées.
Nous avons toujours dit que le Programme était dynamique par l'intervention populaire et citoyenne pour éviter toute bureaucratie dogmatique et figée du seul parti ayant toujours raison, ce qui serait un peu fort de café pour des tenants du matérialisme dialectique.et historique.
A ce jour le Front de Gauche regoupe des Communistes, des Socialistes, des Républicains sociaux et en normal aucun Solférino ni centriste de droite.
Donc il doit être assez facile pour l'Alternative organisée,efficace et offensive de trouver chaussure à son pied..
Et bah oui Zeff22 (13h53).
J'aimerais moi aussi que le silence du FdG et la discrétion de Jean-Luc Mélenchon sur la question de Notre Dame des Landes (projet dont Martine Billard est pourtant, parmi d'autres, la très juste pourfendeuse) ne soient pas liés au fait que nos amis du PCF le soutiennent (le projet).
Car pour qui prend la peine de se pencher sur ce dossier, et sans même évoquer la lamentable et disproportionnée répression qu'il suscite depuis dix jours, il symbolise parfaitement tout ce qui nous sépare politiquement, écologiquement et plus largement "philosophiquement" de nos "amis" socialistes, entre autres. On attend, donc, pas trop longtemps si possible, un soutien un peu plus dynamique et enthousiaste du national à tous ceux qui militent contre ce projet, parfaitement inutile, dispendieux et sans fondement, et dont l'immense majorité adhèrent au projet global défendu par Jean-Luc Mélenchon.
@ 58 Arlette Alvarenga-14h57
J'ai émis il y a quelque temps l'idée de créer des associations de sympathisants du Front de Gauche. Un intervenant, que j"aime bien par ailleurs, m'avait envoyé promener considérant cette suggestion comme particulièrement ringarde. Je vois qu'il va y en avoir une en Meurthe et Moselle. Je crois que c'est une bonne chose. Cette initiative permet de concilier deux préoccupations contraires (vive la dialectique).1° Permettre une adhésion directe au FdG pourrait bien être une fausse bonne idée. Le FdG comme son nom l'indique, est un rassemblement de formations politiques diverses; toutes avancent dans la même direction, dans le respect de la liberté de chacune : une révolution citoyenne pour en finir avec une conception sauvage et inhumaine de l'économie qui esclavagise et clochardise l'Humanité toute entière (l'Humain d'abord !). Or les adhérents directs du FdG se trouveraient qu'ils le veuillent ou non, dans une position de supériorité de fait ou d'arbitres prétendument au dessus de la mêlée, par rapport aux autres partis, sans lesquels pourtant le FdG n'existerait tout simplement pas. Il y aurait comme un malaise.2° D'un autre côté, si on oblige les partisans non encartés et qui ne souhaitent pas l'être à adhérer à un parti dans une perspective du tout ou rien, on prive de reconnaissance des personnes donnant des coups de mains parfois non négligeables à leurs camarades militants.
L'association parait donc être la bonne formule. Personnellement, en tant que sympathisant, j'ai accès sinon à toutes, du moins à bon nombre de réunions du PG et du PCF. Trouvant des qualités aux militants de ces deux formations et constatant que parfois des tensions se font jour, j'essaie modestement de calmer le jeu, comme un enfant assistant à des scènes de ménage de ses parents. Ce rôle est plus facile à tenir pour un sympathisant sans prétention que pour un militant direct FdG qui passerait pour un donneur de leçons.
Je suis content que ça avance dans le Front de Gauche. J'espère que cette dynamique poussera vers l'indépendance vis à vis du PS.
Romain
54 zeff22
Le Parti de Gauche est très mobilisé sur Notre Dame des Landes, tant localement que nationalement.
D'autres organisations du Front de Gauche le sont également, la Fase, la GU, la GA... Pour le PCF, c'est plus délicat, la fédération de Loire Atlantique est pour l'aéroport ce qui pose de plus en plus problème chez nos camarades. A contrario, la fédération communiste de Vendée est contre.
Désopilant ! Quelle anecdote, s'il n'y avait pas l'enjeu, je dirais que c'est désopilant. Mais en réalité je suis atterrée par l'inconséquence de nos élus... européens ! Désormais, nous sommes dans l'opposition à toute la palette des tenants de l'austérité, j'ai bien dit, toute la palette.
63 jacques chanéac
Jean Luc, lors de la campagne présidentielle, a rencontré à Nantes, en marge du meeting du Zénith, les représentants de l'Acipa et du CEDEPa (paysans et élus opposés à l'ayraultport) pour leur proposer un moratoire le temps d'étudier sérieusement les études contradictoires concernant le "machin".
Lors du dit meeting, Martine Billard s'est clairement prononcée contre le projet au nom du PG, ce que Jean Luc ne pouvait pas faire en tant que candidat du Front de Gauche.
Pour plus de renseignements, voir les sites de l'Acipa, du CEDEPa, de Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale du PG en charge de l'écologie.
@ Jean-Luis Charpal (16h46)
Sans parler de "ringardise", je ne crois pas que notre FdG ait besoin d'un groupuscule de plus fût-il nommé "association des amis du Front de Gauche".
Je ne vois pas en quoi une adhésion directe au FdG donnerait une supériorité à qui que se soit. Et quand bien même! J'en ai pas un peu ras-le bol des susceptibilités de "demoiselles" (je ne dis pas ça pour toi !) où chaque chapelle craint pour son "identité" (décidément les débats identitaires !).
Pour faire face à une séquence historique inédite et d'une incroyable violence nous avons besoin d'un rassemblement fort, organisé, cohérent et pas d'un simple label électoral. Trois partis issus du NPA, au moins six nuances de "communistes" à l'intérieur ou hors du PC, sans parler des "identités" écologistes et altermondialistes, ça commence à bien faire ! On est là pour gagner une guerre ou pour jouer à colin-maillard ?
Je respecte toutes les "nuances" - je suis moi-même un manteau d'Arlequin de nuances à moi tout seul et aucune "raison de parti" ne me fera abdiquer ma liberté de penser et de dire - y compris mes propres contradictions. C'est pourquoi je propose que nous fassions vivre joyeusement toutes nos nuances à l'intérieur du Front du Gauche étant entendu que ce qui nous rassemble est bien supérieur à ce qui nous nuance.
Autant que je sache, aucune prise de pouvoir politique ne s'est faite par un amas électoral de petits partis sans structure fédérale unifiée. Alors oui, à l'adhésion directe à un Front de Gauche organisé. Non aux amicales de joueurs de pétanque et autre clubs de gens trop bien élevés qui ont toujours peur de marcher sur le soulier du voisin !
Désolé, Jean-Louis, pour ce coup de sang! Tu n'es évidemment pas en cause personnellement.
Je sais que je vais encore me faire rentrer dans les plumes, car ça fait trois ans que je suis minoritaire sur cette question, mais je m'en fous! Et d'ailleurs mon intuition me dit que quelqu'un qui nous lit quelquefois n'est pas si loin de penser comme moi, quoi qu'il ne dise pas... (Peut-être je me trompe).
Bon et puis pour voir comment toute cette saloperie fonctionne, il ne faut pas manquer le film de Costa "capital" qui sera bientôt sur les écrans...
Comment ne pas apprécier positivement cette façon de faire de la politique qui allie l'art supérieur d'utiliser la contradiction pour la faire murir et déboucher sur du constructif dans une direction commune, et une dialectique complexe mais si bien maitrisée que cela permet à chacun(e) de nous de comprendre et de s'y retrouver. Cette intelligence politique ne peut que nourrir la conviction et donner envie de participer à la construction de ce nouvel outil pour que le peuple s'en empare pour la révolution citoyenne. D'ou le désarroi et le verbe haut des médias, des marchés financiers et du Medef. Et de certains gestionnaires du système, habitués au langage ampoulé et langue de bois à la fois des politiciens à courtes vues et carriéristes pour beaucoup d'entre eux. Merci Jean Luc Mélenchon, car je constate avec grand plaisir la contagion autour de moi des idées du Front de gauche via le Parti de Gauche. Dans le combat des idées le hasard n'existant pas, l'avenir nous appartient. Bien cordialement, Daniel Mangione, ouvrier retraité et en l’occurrence président de l'association des clients et usagers du crédit municipal de Dijon (ACUCMD) que le sénateur/maire veut solder pour payer une partie des dettes de la ville. Les gens modestes devront aller se faire voir ailleurs et prier les banques privées de bien vouloir accepter de leur ouvrir un compte, bref, la lutte continue !
Bonjour à vous,
@Ermler
J'avais dit que je ne mettrai plus mon grain de sel ici ! Mais ton intuition est tellement forte que je ne peux pas résister.
Oui, tu as cent fois raisons ! La France, notre nation, et en 1° lieu, la classe ouvrière a un grand besoin d'un grand parti de masse avec un programme révolutionnaire et non pas social-démocrate. Lorsque la classe ouvrière aura cette base, elle saura entraîner ses alliés naturels, la paysannerie, les intellectuels et les artisans. Si les groupuscules qui sont souvent cités ici, sont des alliés "naturels", ils se joindront tous seuls au combat.
Ce parti doit être démocratique, avec un programme approuvé par la base à + de 70%, il doit être internationaliste et de paix, je trouve qu'il y a beaucoup trop de silence sur les bruits de bottes qui se font entendre dans le monde. N'est-ce-pas rien d'alarmant se passe au Proche-Orient, en Asie du sud-est ? Et le BRICS, la Russie, la Chine ? Rien, désolant !
Il doit traverser tous les politiques actuelles et les renvoyer au rencard du 20° siècle, nous sommes au 21° siècle au cas vous ne l'auriez pas remarqué, alors vivons avec notre époque (j'ai 64 ans) et pour notre jeunesse.
Bon courage à vous.
Et le statut des citoyens qui se sont engagés dans le Front de Gauche sans vouloir adhérer à un parti ?
Des associations ouvertes à tous ces citoyens et comportant avec voix consultatives des observateurs des organisations politiques ?
Ces assoc pourraient se mettre au service de la réflexion et de l'action du Front de Gauche.
Dès lors pour moi c’est clair : notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche.
S'il y a un mouvement qui, dès ses origines a milité contre les traités européens, c'est bien le M'PEP. Alors quand le M'PEP entre-t-il au FdG?
Bonjour à tous et merci à Jean-Luc Mélenchon pour ses éclairages si précieux dans ce pot-au-noir médiatique.
@Charitat Jean-Claude à 15h27
"Sur l'évolution du FdG, ne pas parler de la demande forte de citoyens de participer individuellement à une structure autre que les composants du FdG..."
Demande récurrente de nombreux convaincus par l'Humain d'abord qui pensent que nous, le Peuple, on peut collectivement sortir du piège financier ultra-libéral en adhérant à des convictions débattues et synthétisées sans être forcément encarté quelquepart, en ajoutant nos forces à la poussée collective. Tentons une allégorie verte. Les partis structurés forment le noyau dur du fruit de gauche avec l'arbre fructifère en devenir au chaud à l'intérieur. Autour la belle chair des citoyens éclairés par la connaissance qui grossit en même temps que le noyau et abonde le poids de la pêche. La peau est l'interface visuelle qui communique sur la promesse du bon et en excite le désir! puis le fruit devient arbre multipliant les fruits grâce au travail joyeux des abeilles... et une sixième république voit le jour sous nos vivas. Vive le Front du Peuple, le FdG et place aux Peuples..
….regardé la vidéo sur "l'émission" 28 minutes avec le lien donné sincèrement j’ai eu du mal à aller au bout. En tout cas j’ai fait OUF quand ça c’est terminé.
Si vous saviez ce que je suis content de ne pas avoir la télé depuis 15 ans !
Ce serait pourtant simple de les arrêter de prendre les gens pour des cons : on les laisse causer dans le poste sans les regarder, sans les écouter. Ils s’égosillent tout seul.
Les vieux avaient plus de sagesse que nous. Si un chou était trop cher au marché, ils ne l’achetaient pas. Et le prix baissait en fin de marché. Nous, on achète quelque soit le prix, supposant que le supermarché ne peut pas changer ses prix, ou pire qu'ils sont le moins chers possible. On sait qu'on se fourre le doigt dans l'œil jusqu’au coude, mais on achète quand même.
Et on a tout faux ! Une semaine de renoncement sur un produit trop cher le fait plonger à un prix raisonnable. Une semaine…c’est pas long une semaine sans manger de chou…
C'est pareil avec la télé. Tant qu'on donnera du crédit à ces émissions... elles continueront à nous vomir leur soupe infâme.
Et on sait que les journaleux et spécialistes en tous genre ne sont ni de véritables journalistes ni de vrais experts. Les vrais, ils ne grenouillent pas dans ces ersatz culturels.
Et en plus c'est plein de pub tout autour. Vous savez la pub, cet art magique qui consiste à vendre à des gens qui n'ont pas les moyens des machins dont ils n'ont pas besoin. Et il suffirait seulement de prendre comme principe de ne jamais acheter le moindre produit pour lequel on a vu ou entendu une pub.
Il suffirait...
Faire entendre notre voix, certes. Mais est ce que cela vaut le coup vraiment que Jean Luc se prête à ces mascarades, qui plus est dont le résultat de conviction gagnée n’est même pas assuré. Nous on aime bien le voir et l’entendre, parce qu’on sait tout le reste. Mais les autres, les embrigadés, les mutins de Panurge en tout genre, les larbins et lèche-cul du capital, les qui ne cherchent pas a comprendre quoi que ce soit qui ne soit pas déjà pré mâché, … tous ces autres qu’on arrivera jamais à convaincre, est-ce bien la peine de se jeter en pâture pour récolter leurs sarcasmes ?
Il n'y a plus rien à attendre du PS. Le gouvernement a choisi l'orientation schroedero-zapatero-blairiste et se positionne désormais au centre droit. Ils assument désormais ce choix, ce qui veut dire qu'il est illusoire de vouloir leur faire prendre une autre direction. Nous devons donc clairement nous poser comme la seule alternative à gauche et de ce fait obtenir le plus grand rassemblement possible, celui du non de gauche en effet.
Reste que cette agglomération doit se faire autour du programme commun. A mon sens il faut donc que la tendance néo-jacobine, celle qui tient à raison à la continuité territoriale pour assurer l'égalité d'accès aux services publics et la cohésion du pays, puisse convaincre nos amis libertaires que nous ne pourrons pas combattre les forces néolibérales sans un Etat fort. Dans l'autre sens, il est nécessaire de revenir sur son organisation politique pour libérer la démocratie des pouvoirs abusifs qui l'étranglent : non cumul des mandats, limitation en durée de la représentation politique d'une même personne, toutes fonctions confondues, recours plus fréquent, notamment à l'échelon communal, à la démocratie directe, diversification des profils sociaux des élus etc. C'est à cette condition que nous serons forts, parce qu'unis autour d'un projet commun, progressiste mais réaliste, et que nous pourrons rassembler un maximum de citoyens.
Je suis d'accord avec la position d'élargissement du Front de Gauche, mais je ne comprends pas bien l'ostracisme à l'égard du M'PEP. Ce dernier souhaitait faire partie du FdG, mais les discussions ont achoppé, et je voudrais savoir pourquoi. Par ailleurs, à Hénin-Beaumont, avant même que Jean-Luc Mélenchon fasse acte de candidature, le M'PEP était en lice. Mais, malgré les demandes des gens du M'PEP, il n'y a eu aucun contact entre les candidats, ce qui, à mon sens a été très dommageable. En effet, à partir du moment où on est d'accord sur l'essentiel, il est normal que chaque organisation participante conserve sa personnalité. Merci Jean-Luc, si tu peux m'expliquer ce phénomène. Je pense qu'il est dommage de se priver d'une organisation demanderesse, même si l'effectif des adhérents est faible.
Gilbert
@ 69 ermler
Alors oui, à l'adhésion directe à un Front de Gauche organisé.
Tout comme toi, je suis contre les les amicales qui viendraient gonfler le Front de Gauche. Je pense que le Front de Gauche doit être le creuset naturel des partis politiques qui partagent les fondamentaux de base. Chacun doit garder son autonomie tout en partageant l'essentiel.
Merci Lionel pg44 pour tes précisions dont je n'ignorais rien. Ce que je soulignais seulement dans mon post, c'est qu'en ces moments trés durs et trés symboliques pour nous autres notamment du 44, nous apprécierions que ces soutiens, ces prises de position soient réaffirmées haut et fort par nos chefs de file. On n'a pas trop l'impression par exemple que les camarades qui apportent leurs commentaires souvent passionnants sur ce blog sont informés, sensibilisés, conscients des multiples enjeux de NDDL. Maintenant, je n'ignore pas que ce n'est pas le centre du monde ni le seul sujet de l'heure.
J'ai une longue expérience au sein du milieu associatif, comme directeur. Le débat à propos de l'adhésion directe à une association, comme moyen de renforcer la légitimité d'un rassemblement de citoyens de provenances et de convictions diverses, me semble être une inutile dépense d'énergie.
L'association est un appareil qui fonctionne un peu comme un parti, au début une amitié désinterressée unit des gens qui ne ménagent pas leurs efforts pour obtenir un résultat. Progressivement la nécessité d'une structuration se fait sentir et il faut désigner ou élire plus ou moins formellement des délégués, qui vont devenir ensuite des dirigeants. Sinon toute l'organisation manque d'efficacité tant les tâches deviennent multiples et complexes.
Le respect même des règlements intérieurs très sérieusement élaborés, qui devient une définition de la citoyenneté, interdit une critique trop poussée des dirigeants, parce qu'ils sont garants des engagements pris.
L'adhésion peut trop facilement signifier l'abandon de ses engagements personnels, non pas au bénéfice de l'intérêt général mais au bénéfices d'intérêts supérieurs, ce qui est de nature à tuer le désir d'engagement militant.
En fait, il est bien possible que le militantisme soit la traduction d'un besoin de transformation sociale. Or, celle ci dépend de l'organisation du travail, selon la théorie du matérialisme historique. L'enjeu dans ce cas est de savoir en tant que citoyen et travailleur, en tant qu'homme aussi, à quelle classe on appartient et pourquoi il faut lutter pour un autre partage des richesses.
Cet apprentissage se fait au sein de l'organisation à laquelle on adhère parce qu'elle s'accorde à notre sensibilité, il ne peut être mis au service de la gestion technique des effets de masse.
La conviction et la détermination pour agir dans le sens de la transformation sociale, a sans doute plus de chance de rester forte en gardant sa liberté d'expression, tout en la mettant au service d'une cause que d'autres ont choisi aussi.
L'adhésion directe au front de gauche pourrait certes faciliter l'organisation, mais pourrait bien aussi dévitaliser l'engagement.
C'est toute la question de la forme et du fond, personnellement je pense qu'il faut s'appuyer sur la liberté de choix plutôt que sur l'obligation de résultat. C'est ce qui permet de ne pas ressentir la fatigue. L'expression "qui veut la fin veut les moyens " me semble avoir été inventée par un...
@ 69 ermler - 18h26
Je n'aime guère les polémiques qui s'éternisent (le webmestre non plus) et j'en resterai à la présente réponse pour ce qui me concerne. Nous ne sommes pas d'accord sur ce point précis, ce qui n'a rien de dramatique. Je considère comme une bonne chose la diversité des composantes du FdG. Face à l'extraordinaire gravité de la situation qu'on peut qualifier d'historique, il me semble important qu'il y aient un maximum de dents au rateau pour ratisser le plus large possible. Tout fondre dans un parti unique serait une perte quantitative dommageable et qualitative ("je ne veux voir qu'une tête"). L'ennui naquit un jour de l'uniformité. Sans vouloir abuser des comparaisons historiques, nous qui nous voulons des résistants, n'oublions pas que la Résistance a regroupé des gens d'horizons incroyablement divers, de la droite patriote et républicaine à l'extrême gauche inclue. Dans les réunions, les meetings, les manifestations locales et nationales j'ai vu les militants et les sympathisants vivre de bons moments sans aucune difficulté et s'enrichir de leurs approches respectives. Le nombre de sympathisants s'impliquant dans l'action du FdG est un signe nouveau, reflet de la gravité de la situation. Les responsables des partis sur le terrain, leur font un accueil chaleureux, sans aucune réserve et sans condition. La confiance qu'ils nous font est une source de motivation. Je regrette qu'ici la tiédeur, pour ne pas dire un froid polaire, nous soit réservé. Je n'y suis pas habitué.
Le plus difficile, pour un militant de base comme pour un responsable de terrain, c'est la marche vers le but visé. La route semble souvent bien longue et bien difficile. Chaque obstacle, aussi petit soit-il, aussi ridicule qu'il paraisse à l'échelle de l'enjeu, devient vite un motif de découragement. Jean-Luc montre qu'il est possible de marcher longtemps, laborieusement vers la victoire parce que nous sommes sur le bon cap. Ce qui redonne aux petites mains que nous sommes de nouvelles forces pour combattre. Viendra un temps, c'est sur, où les rhumes attrapés sous la pluie à poireauter avec un trac à la main, des absences tardives pour aller consolider nos idées dans des réunions nécessaires mais hors des familles, les rages avalées devant les petits réacs et les adjudants de la droite, tout celà sera presque oublié. Presque. Car on dirons alors : "Finalement, c'était peut-être pas si dur de gagner!"
Salut et Fraternité
"Barroso, l’homme qui parle huit langues pour ne rien dire"
Hi Hi Hi !
On s'et moqués du modèle sud américain, mais pas si mal en tout cas, le mot entraide existe encore. Les entreprises fermées sont reprises en coopératives et ça marche. Ils font tout pour essayer de développer des emplois. En Europe on a voulu manger dans la main des States en copiant le modèle a gerber. Ils ont apporté la mal bouffe, plus de couverts, du toujours plus rapide jusqu'a l'ulcère, du jetable, tant pis pour les forêts et toujours plus de plastoc dans tout. Sarko a ouvert en grands les exportations aux douanes de la Chine. C'est chic a Paris, cours de langue chinoise a tout va pour le futur ? Sait on jamais, pfff-on a ignoré des pays, on en a cassé plus d'un comme Cuba, comme le Vénézuéla, parce qu'ils ne se pliaient pas a la façon dont on voulait les manipuler. Fini le temps ou les pays riches allaient piquer pétrole, puis voulait acheter les ports pour rafler l'eau des pays pauvres. Maintenant c'est du protectionnisme, chacun pour soi, on a vu avec Boeing, il faut ne acheter que ses avions, pfff. Le peuple a deux fois plus les pied sur terre que ces politicards. Quand on dit supprimons de moitié tout ces sénateurs cumulards qui touchent des primes de chauffages en France. M. Hollande va s'en mordre les doigt de ne pas écouter son peuple et les billets d'avions gratis pour tous ces nantis a supprimer. Et mr Mélenchon que du bonheur d'avoir pu vous voir en Uruguay. On est peut de Français, ici au bout du monde, mais avec la magie du blog et internet on vous suit et le FdG est présent. On lâche rien.
Après la rigueur verrouillée par le TSCG, et qui démontre son efficacité jour après jour comme vous le rappelez, Hollande s'attaque aujourd'hui au deuxième pilier de la doxa libérale, la compétitivité. Au programme, même s'il tourne toujours un peu autour du pot, flexibilité (qu'on appelera flexi-sécurité pour faire de gauche ou scandinave), baisse du coût du travail (donc un jour ou l'autre baisse des dépenses sociales) et baisse de l'impôt sur les sociétés. Bref au final le Choc de compétitivité du rapport Gallois, rebaptisé Pacte pour faire plus doux, mais qui est finalement très proche du la thérapie de choc ultralibérale décrite par Naomie Klein. Les marchés, le MEDEF et Barroso peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Bonsoir Monsieur Mélenchon, il faudrait absolument contre-attaquer contre Mr Copé qui nous traite sans cesse d'extrême-gauche. Il va jouer de ce simple argument aussi longtemps qu'il marchera, et il marche à merveille, ça fait des ravages, je connais dans mon entourage des gens qui se font avoir sans chercher à en savoir plus. D'autant que plusieurs journalistes reprennent le mot. Aujourd'hui, devant le débat Copé-Fillon, ils sont des millions à avoir entendu cette contre-vérité, et certainement une majorité à l'avoir tenu pour vraie. Qu'il est facile de détruire ! Quand bien même le programme du Front de Gauche serait le meilleur du monde, il ne sera pas entendu tant que ce simple mot: "extrême-gauche" continuera de semer la panique. Parmi les arguments de contre-attaque, peut-être pourriez-vous demander à Copé s'il oserait dire que Mitterrand était d'extrême-gauche. Osera, osera pas... Dans les deux cas, il sera mis en porte-à-faux. Merci, bonsoir
Il y a un moyen très simple d'être à la fois membre d'un parti et du FdG, c'est de faire comme les autres...à droite. L'Ump c'est U pour Union, avant c'était R pour rassemblement. Les partis peuvent adhérer et entraînent tous leurs adhérents de facto. Un individu isolé peut adhérer, en dehors des partis, au FdG. Il suffit d'adapter les statuts de chaque organisation pour le front commun. les cotisations doivent être les mêmes et la répartition égale, bien sûr. Une fois qu'on aura structuré notre front de manière équitable entre toutes les composantes, en gardant nos spécificités, il sera plus facile d'élaborer une politique d'ensemble, grâce au congrès. Le PS pratique la démocratie des courants. C'est ça qui l'a conduit au pouvoir, mais c'est ça aussi qui l'en a sorti (sa politique aussi, bien sûr).
DIM13H02
Oui, le débat a existé. Il tranche pour l'euro,monnaie commune de tout un continent pour lutter contre les dévaluations compétitives. Par contre, le FdG s'oppose clairement à l'Europe libérale, ce modèle politique qui n'a rien à voir avec l'euro. La politique ue défend l'euro fort pour maintenir la rente de l'oligarchie financière. Le FdG défend la relance de l'activité, une baisse de l'euro, et l'harmonisation fiscale et sociale pour lutter contre la "concurrence libre et non faussée" et prôner la coopération, l'échange sur des bases saines. le FdG est pour un protectionnisme européen intelligent (visas sociaux et environnementaux sur produits importés). La France peut reprendre un contrôle sur la finance en désobéissant à certaines dispositions des traités signés (De Gaulle l'a fait en son temps). L'UE ne peut pas exclure la France. On peut forcer la négociation en mobilisant nos forces. Pas besoin de jeter l'euro. Mais si l'Euro s'écroule avec les politiques actuelles désastreuses (austérité), il faudra bien faire sans.
La fissure prendra, avec ou sans éclatement social de toutes parts et de toutes patries. Espérons que la lucidité reviendront aux puissants avant que l'édifie ne s'écroule sur lui même et n'emporte tous les peuples d'Europe dans sa chute...
Je suis résolument pour l'élargissement du FdG. D'ailleurs cette question est à l'ordre du jour d'une prochaine réunion des organisations qui se situent dans le champ de la radicalité et qui agissent ensemble dans le cadre du Front de Gauche avec l'objectif de contribuer à son élargissement.
On doit pouvoir se joindre aux activités et prendre part aux décisions sans être membre d'un parti. Se pose donc la question de l'adhésion directe au FdG. Je pense qu'il y a un moyen simple de l'envisager avec la double affiliation. Je suis à la fois membre d'un des partis constitutifs du FdG et membre du FdG. Cette double affiliation me paraît nécessaire voire inévitable si l'on souhaite que chacun puisse participer à égalité de droits à l'action politique du FdG. Pensez aux prochaines échéances électorales, travail d'élaboration des programmes, choix des candidats. Va t-on envoyer dans les institutions des militants estampillés PG, PCF, GU, NPA ou Front de Gauche ?
Bonsoir à Tous
Le Front de Gauche est une coalition de huit partis, ce qui est unique en France, sa diversité, son élargissement, ne peut que renforcer le Front de Gauche, on ne change pas ce qui gagne, c'est ce qui est le plus démocratique et fidèle à l'idée du programme l'humain d'abord, après, les choses se feront tout seul, certains rejoindront un parti ou pas, ce n'est pas cela l'important, c'est la Force du Front de Gauche. Notre capacité à convaincre, les abstentionnistes à voter Front de Gauche, d'autres à s'inscrire sur les listes électorales, c'est déjà une bataille rude, et je sais que tous le Front de Gauche et sympathisants (es) (même s'ils n'ont pas encore trouvé leur place, mais cela viendra) sont toujours prêts avec enthousiasme à l'action militante, Tout comme Jean Luc est prêt en cas de haute responsabilité à quelque moment que se soit, ainsi que tous les composants du Front de Gauche.
A tous les camarades
Colette
Bonjour ou bonsoir, c'est selon..
Et merci à la fois pour ces analyses et tes commentaires sur ce qui se passe notamment avec le courant politique qui est le mien au sein du Front de Gauche. Tu dois savoir ce qu'un vote unanime (sur les textes concernant les possibilités de rapprochements dont tu parles, comme d'ailleurs la dernière résolution sur les questions stratégiques pour le FdG) peut prêter à sourire, voir carrément être l'objet de plaisanteries au sein d'une CN entre trotskystes vaccinés. Quand deux trotskystes se rencontrent... tu connais le refrain. Et bien là nous faisons un démenti Monsieur Pujadas
La GU s'était fixé tu le sais un objectif, l'élargissement, la consolidation unitaire et le débat approfondi pour le Front de Gauche. Je crois que nous sommes en bonne voie, si j'en juge les résolutions de congrès qui fleurissent pour 2013.
J'ai crû cependant percevoir quelques positions gauchisantes ou impatientes chez quelques camarades au sein de ton parti, dans cette situation où toute la clairvoyance est possible pour décrire le chemin et où la tentation est grande de vouloir trouver des raccourcis. Où crève générale rime avec maladie infantile. Où critique sans muselière voudrait devenir opposition sans frontières.
Bonjour à tous,
Lorsque j'ai besoin de m'apaiser et de me ressourcer après avoir par exemple vu l'émission sur Arte l'autre soir avec Jean Luc Mélenchon et Jacques Généreux, je viens sur ce blog et j'écoute un artiste qui me manque tant : Jean Ferrat. Il faut réécouter Ma France et J'ai froid parmi tant d'autres chansons bien évidemment. Merci à tous
Je t'écoute et te lis souvent, très souvent ainsi que ceux et celles de nos valeurs sociales. Il n'y a pas en définitive, comme tu le l'écris "les pensées et les mots", là tu es assez loin du citoyen commun qui est sous les pensées,les mots et les conditions de vie du capitalisme et de sa propagande. Les conditions de vie que tu ne connais pas et dont tu devrais t'imprégner ne serait-ce que par "un stage" en entreprise, privée ou publique! Mais que tu ne peux comme tout un chacun, car tu es.
Au fil du temps j'ai comme le nette impression que lorsque tu prends la parole, à la télé à la radio, tu sembles plus parler de Toi, ce qui n'est pas si mal (mâle) que du nous social et politique.
La personnalisation nécessaire, dans cette société de l'image et du réflexe conditionné publicitaire, n'en est pas moins une erreur sauf sur le bulletin de vote des analphabètes et des campagnes présidentielles.
Le pouvoir prend la tête quand in faut prendre le pouvoir p
Salut Jean-Luc, vos analyses sont toujours aussi claires et justes. Superbe, l'émission sur ARTE ! Heureusement que vous êtes là, sinon il n'y aurait plus aucun espoir de changement pour le vrai peuple de gauche. On a voté pour vous au premier tour des présidentielles, voté Hollande au deuxième tour, mais quel désastre cette équipe de sociaux-démocrates (et encore...)! On a hâte de voter pour vous aux municipales. Bonne continuation, camarade et merci.
Bonjour Amis, Ermler a raison. Les groupuscules sont déjà si nombreux qu'en ce qui me concerne je n'y comprends rien. Alors ajouter des associations à des groupuscules mais où va-t-on ? Un programme partagé par 8 partis et sous prétexte qu'on ne veut pas être encarté on crée autre chose. J'ai déjà vécu ça et je sais comment ça se termine. Alors un peu de courage citoyen. Rien ne se fera sans partis et vous avez le choix. Je connais des élus de "gauche" qui, aux dernières législatives, ont créé une Association "Les amis du Front de Gauche" et qui n'étaient pas sur le terrain en campagne avec le Front de Gauche parce qu'en d'autres instances ils gèrent avec les socialos. Voyez un peu où peut nous mener la couardise. Je pense donc qu'il faut renforcer les partis du Front de Gauche. Le choix est large, non ? Je suis pour ma part communiste encartée et j'adhère à fond à tous les propos de Jean-Luc et à "l'Humain d'abord". Un joli mariage qui me convient tout à fait. Pourquoi compliquer ? L'heure est à la lutte partout et chaque jour. En avant !
Je suis d'avis que le Front de Gauche reste un mouvement élargi de partis, d'associations, de citoyens libres d'attaches partidaires et j'irai plus loin, il serait bienvenue que ce front deviennent celui du peuple plutôt que celui de gauche. Je sais qu'on y arrivera mais j'aimerai que cela se profile déjà. Je m'explique, beaucoup de gens se croient de gauche ou de droite car comme en religion cela tient plus du culturel, de la déscendence (idées politiques de père en fils, de mère en fille) que d'une réflexion personnelle. Les citoyens, il me semble se sentent plus du peuple que d'une appartenance politique qui de nos jours ne ressemble plus à rien (trop de hiérarchie, trop de soumission à l'appareil et des débats qui tournent en rond...) dans laquelle ils ne se retrouve plus (on est plus dans des appareils royalistes que démocratique dans la manière et jusque dans les hautes sphères de l'état et le président lui-même). Arrivé à cela, verra alors les prémices d'une réelle révolution citoyenne et abolira la politique à la papa et fera émergées sans entrave les idées et les actions à venir. Cette révolution citoyenne que nous rêvons tous doit être un bouleversement et non une continuité. Un bouleversement intellectuel et institutionnel. La VIème : oui, le front du peuple : oui. En tout cas "l'humain d'abord".
Bravo et merci aux militants du Front de gauche. je me réjouis de la valeur et du nombre de commentaires "sur les fissures du plafond du Parlement".
Ensemble, nous couperons les ficelles des yo-yollandais de la bientôt centenaire alternance droite-socialiste (1920- 2020). Bon courage. Un vieux militant.
Je lisais et relisais encore le billet. Et finalement un mouvement politique c'est une grosse machine, un travail énorme de lien des uns aux autres, de réflexions, de publcations. Et si justement c'était la taille de cette machine qui isole les partis du peuple, de ses préoccupations ? On milite, on se réunit en associations, on prend sa carte, on va aux réunions. Et le kiki du coin qui n'a pas droit aux Assedic (y'en a plein des kiki comme ça) il galère je te dis pas de quelle façon.
Le profil type en ce moment ? 20-25 ans. A commencé a bosser, s’est retrouvé au chomdu, plus pu payer le loyer, rame dans la rue, bouffe en faisant les poubelles, arrive a décrocher un extra de plongeur dans un restau, travaille 6 heures ce soir la et reçoit 50 euros, a les larmes aux yeux quand tu lui donnes un pot de crème de marron que tu viens de faire pour eux… Des jours je vous jure je voudrais tout faire péter. Mais je continue.
Jean Luc, ne te fâches pas. Tu gagnes combien par mois, même si c'est justifié c'est pas ça le problème ? Gagne ce que tu veux, fais en ce que tu veux. Mais vous n'êtes tous autant que vous êtes, même de la plus généreuse âme, ambition, conviction, pas dans le même monde. C'est ça notre problème de culture le plus terrifiant. Ceux qui ont veulent gérer la tambouille de ceux qui n'ont rien. Ca ne marche pas. Et la misère est humble, elle ne crie pas, elle s’installe, elle détruit le regard, la fierté, les convictions, elle crée de la défiance de la part des autres. Y’a que le cœur qui ne ramasse pas une tôle dans l’affaire. Mais un cœur tout seul ça sert plus a rien, juste a pleurer. Je te parle pas des abus de revenus, c'est autre chose, mais l'écart, le grand écart qu'il faut faire pour comprendre, pas apprendre, pas s'informer, non, comprendre pour de bon ce qu'est une misère humaine. Pas en la visitant politiquement. En y trempant les mains, ou en y étant…
Et je me dis que nous les petites mains qui côtoyons cette misère humaine on fait autant qu'en haut, mais sans ouvrir forcément notre gueule. C'est bien, ce n’est pas bien ? C'est comme ça. Aux uns la stratégie, aux autres les gamelles.
Tout ça pour dire, Jean Luc, continue, a donf pour tes convictions. Mais n'oublie pas...