24oct 12

A Bruxelles en panique

Le plafond du Parlement est fissuré

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Voici un événement sur ce blog. Ceci est une note brève. J’étais à Strasbourg lundi et mardi. J’y retourne jeudi et vendredi. Mais la session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés. Et tout menace de s’écrouler. Cette allégorie de l’Etat de l’Union fait évidemment les gorges chaudes des mauvais plaisants de la maison. Ils sont nombreux. J’ai une bonne nouvelle pour vous. L’armée de robots euro béats qui peuple le Parlement européen semble hésiter. D’habitude elle débite avec ferveur les mantras du néolibéralisme cuit dans la soupe de droite ou social-démocrate. Cette semaine au Parlement européen, il y a un écho du bruit des rats qui quittent le navire pourri de l’Europe austéritaire. J’en parle à propos du numéro que ces messieurs Barroso et Van Rompuy nous ont joué dans cette ambiance. Enfin je dis deux mots de nos discussions internes au Front de Gauche. Avec le vote contre la loi de programmation budgétaire nos groupes parlementaires tournent une page. Nous prenons acte de ce que nos demandes et attentes sont lettre morte pour trois ans de budget. Bien-sûr, la politique choisie mène aux plus grandes difficultés sociales et elle fait le lit de la droite. Elle finira mal. Elle a déjà mal tourné partout. La zapatérisation du nouveau gouvernement est fulgurante !

26 octobre

Préparez vos chaussures de marche ! Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe ! CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU se sont mis d’accord pour cet appel. Je crois qu’il s’agit de faire une démonstration de force dont la portée dépassera de loin le jour dit. Cet ajout à mon précédent post ne m’est venu sous le clavier que sur deux thèmes : un coup d’œil sur le congrès du PS et un autre à propos d’Hénin Beaumont.

Le parti quoi ?

Le Congrès du PS qui se tient à Toulouse est un seuil de plus qui se franchit vers la dilution définitive de ce parti dans le néant où règnent agence de communication et technocrates vaguement compassionnels. C’est le modèle "démocrate". Celui qui a anéanti la gauche italienne. Il accompagne une ligne politique. J'ai montré dans mon livre « En quête de Gauche » comment François Hollande en avait été le principal inspirateur depuis 1984. Ce que vous voyez, présidence, gouvernement et parti, confirme point par point ce que j’en disais.

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Je reviens sur le vote du congrès socialiste car les commentateurs, souvent baignés jusqu’au cou dans les connivences, sont allés vite en besogne. Ils ont insisté sur le fait que la motion « conduite par Harlem Désir » a obtenu un résultat « inhabituellement » faible avec 68%. Pourtant François Mitterrand a gagné le congrès de Metz avec 40 % des voix. Mais 68 % c’est en effet un résultat très faible si l’on met de côté Harlem Désir et que l’on se souvient de l’essentiel de l’essentiel : c'était la motion soutenue par le président de la République, le premier ministre Ayrault, l'ensemble du gouvernement y compris Valls, Hamon et Montebourg, la première secrétaire sortante Aubry et l'ancienne candidate à la présidentielle Royal. Je mentionne tous ces noms pour que l’on ait bien conscience du caractère collectif de l’échec de Jean-Marc Ayrault, de ses ministres et de ses soutiens.

Mais Harlem Désir est déjà traité comme un fusible. Pourtant que valent les pleurnicheries de ceux qui ont protesté contre le caractère « arrangé d’avance » de l’élection de Harlem Désir ? Rien. Car qui peut dire quel « collectif » a désigné Lionel Jospin après François Mitterrand. Et François Hollande après Lionel Jospin ? Et Fabius après Mauroy ? Personne. C’était déjà le fait du prince ! D’ailleurs en ce qui concerne la première élection de Hollande, le vote était tellement bidonné qu’il a fallu s’entendre sur le résultat dans un bureau entre lui et moi. Bien sûr Hollande ne tint pas parole, comme d’habitude. Il n’y eut jamais qu’un vote contradictoire réel. Entre Aubry et Royal. Ce fut un incroyable concours de tricheurs. Mais cette année, pour la première fois depuis deux décennies, certains artistes de grands renoms ne se sont pas occupés « d’aider la nature » au PS. C’est peut-être la seule vraie clef de lecture du scrutin. Alors Emmanuel Maurel bénéficie d’un score à peu près réel, diminué cependant de la gonflette spontanée que pratiquent les poètes de certains départements où le niveau d’abstention pourrait nuire au prestige des chefs. Du coup aussi Harlem Désir est donc le seul qui ait jamais été réellement élu depuis Lionel Jospin en 1995. Et sans l’aide des artistes.

Mais l'échec des uns ne fait pas le succès des autres. Le score poussif de la motion de François Hollande et Jean Marc Ayrault, dont le premier signataire est Harlem Désir, ne renforce pas mécaniquement la motion de la gauche du PS. Certes il y a eu aussi la dispersion organisée avec la motion Hessel dont les deux premiers signataires ont en commun d’avoir été encore à Europe-Ecologie-les-Verts il y a à peine six mois. Il y a eu aussi la désertion des supposés porte-paroles de la gauche du parti : Emmanuelli, Hamon, Cherki et leurs amis ont signé la motion Aubry-Ayrault. Ils ont ainsi renoncé à défendre publiquement leurs idées dans leur parti. Ça n’aide pas à les faire progresser. Engloutis dans le cynisme d’appareil, ils ont à la fois voté contre le traité Merkozy au parlement, et voté pour le même traité dans le parti avec la motion Ayrault-Désir. On doit comprendre que cette désertion a un prix politique fort. S’ils avaient été visibles et s’ils avaient aidé à faire un score, la question d’une ligne alternative à gauche, peut-être même passant par eux, aurait été possible. Qu’on ne dise pas que ce n’est pas compatible avec la participation au gouvernement. Ni qu’un nouveau gouvernement de gauche a besoin d’être appuyé par une motion unique. La preuve ? La voici. J’ai déposé un texte de congrès en opposition à la majorité Jospin-Hollande au Congrès de Grenoble alors que j’étais ministre de Lionel Jospin ! Et d’ailleurs à cette époque Henri Emmanuelli aussi avait lui aussi un texte d’opposition. Mais pas de ministre.

Certes, encore une fois, Emmanuel Maurel et les siens ont bien travaillé. Car en 2008, toute la gauche pour une fois réunie obtenait 18 %. Il obtient 13,38 %. Certes c’est cinq points de moins mais que de changements depuis la dernière fois ! Nous avons quitté le parti, non seulement nous l’ancienne gauche socialiste mais aussi Marc dolez et son courant « force militante ». Et Hamon-Emmanuelli se sont couchés. Mais ce combat courageux n’a pas permis de redresser ces dégâts et encore moins d’inverser la tendance historique.

En effet, les 13,38 % de la motion de gauche ne doivent pas cacher la limite historique de ce score. Il marque un nouveau recul. A Reims en 2008, la gauche du PS représentait encore près de 20%. Ce résultat de 2008 avait déjà été présenté comme un succès. C'était en fait déjà un déclin historique. Il était d’autant plus cinglant pour nous que, pour la première fois, toutes les familles de la gauche traditionnelle du parti socialiste s’étaient regroupées dans un texte unique. La fonte des votes était consternante. En effet, au congrès précédent, en 2005, au congrès du Mans, les trois motions de la gauche du PS, se réclamant du "non" du 29 mai 2005, avaient obtenu au total 46%. Ainsi, entre 2005 et aujourd’hui, les suffrages de la gauche du PS ont donc été divisés par plus de trois.

Et si on raisonne en voix, le bilan est pire encore. En 2005, les trois motions issues de la gauche du PS avaient obtenu 48 000 voix. En 2008, au congrès de Reims, il n'y avait déjà plus que 26 000 voix pour la gauche du PS. Et cette année, la motion Maurel sort à… 11 283 voix. Les voix de la gauche du PS ont été divisées par plus de quatre en sept ans ! Ce déclin constant de la gauche officielle du parti s’inscrit dans un contexte de « droitisation » permanente et accélérée de la majorité du parti. Le recoupement de ces deux faits en aggrave le bilan. Jamais l’écart n’a été aussi grand dans les contenus qu’entre le texte de Maurel-Filoche et celui d’Ayrault-Désir. La pente prise ne se rattrapera pas.

Je le dis en étant conscient que la plupart des fondateurs et rédacteurs du courant Maurel ont été des amis très proches et pour beaucoup le restent. J’ai travaillé très directement dans le passé avec nombre d’entre eux. J’ai encore, avec maints d’entre eux, de nombreux contacts. Je sais que leur engagement a été total pour convaincre. Je regrette qu’ils soient toujours aussi aveuglés sur l’impasse dans laquelle leur parti est entré et sa signification irréversible. Je crains qu’ils n’aient pas compris qu’un seuil qualitatif fondamental vient d’être franchi avec l’épisode Papandréou, Zapatero, venant après la séquence Blair-Schroeder, après le soutien systématique dans tous les pays d’Amérique du sud aux adversaires de la révolution citoyenne. Du coup, en France, ils ne voient pas le changement de nature que ce gouvernement incarne. C’est notre divergence. Et je sais aussi que plus aucun d’entre eux ne croit leur courant en état de faire mieux que du témoignage. Pour autant ce n’est pas inutile. Ce sera, le moment venu, un point d’appui pour la grande recomposition qui suivra ou bien notre victoire sur les sociaux-libéraux ou bien l’entrée en scène massive du peuple. Il est donc confirmé que la pente n’est plus réversible. C’est la conclusion à laquelle nous étions arrivés en quittant le parti du « oui-oui-oui » en 2008.

Avec ce congrès fantôme, le PS a franchi un cran dans la coupure avec la société. Le 11 octobre dernier, à peine 88 000 adhérents ont voté pour choisir le texte d'orientation de ce parti. Gonflette comprise. C'est 44 000 de moins qu'il y a trois ans. Six mois après la victoire électorale, quel enthousiasme ! Comment pourrait-il en être autrement ? Le PS n'est plus un lieu d'élaboration collective depuis longtemps. Et depuis un an, il n'est même plus un lieu de désignation des candidats puisque n'importe quel passant dans la rue peut choisir avec les primaires celui qui fixe ensuite la ligne tout seul. L’astre mort tourne dans le vide. C’est pourquoi je parle de congrès fantôme. Congrès sans enjeux, sans débat, sans objet. En pleine montée de la tempête capitaliste, une assemblée de plagistes de la politique va s’entre-congratuler ou gémir à guichet fermé. De ce que fut le Parti socialiste, il ne reste qu’une illusion pour ses adhérents et ses dirigeants. Elle les conduit d’ailleurs aux pires erreurs d’évaluations. Eux croient que le parti c’est le monde en petit et donc que le monde c’est le parti en grand. Gouverner la société ce serait comme gouverner le Parti socialiste : en dire le moins possible et faire de beaux organigrammes. La méthode cafouilleuse du gouvernement Ayrault est la conséquence de cette illusion. Reste que c’est encore un bon bureau d’embauche. Mais la mobilité interne n’est plus si ample. Les petits bourgeois qui y trouvent un remède contre le déclassement social et symbolique y restent pourtant sensibles. Jusqu’aux municipales.

Hénin-Beaumont, les cauchemars et le reste

Voyons à présent l’appétit médiatique pour l’annulation possible du vote dans la circonscription d’Hénin-Beaumont. La danse a commencé avec « Libération » qui titre sur le « cauchemar… » de « Mélenchon ». Et voilà : c’est reparti ! Ce n’est pas un problème pour le PS qui a gagné le siège désormais suspect, ni pour Ayrault qui est venu personnellement sur place soutenir le grand vainqueur socialiste, ni pour les instituts de sondage qui avaient annoncé une large victoire de ce héros aux mains pures.

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Certes l’article évoque le soupçon de tricherie, en recopiant sans autre enquête ce que le journal « Médiapart » avait déjà trouvé sur le sujet. Peu curieux et nullement dérangeant, le journal insinue mais sans s’interroger plus avant. Pourtant les pistes ne manquent pas et ne sont pas difficile à fouiller. Mais ce n’est pas leur sujet. Hénin-Beaumont, ce serait un problème surtout pour moi. J’aurai même « les miquettes » parait-il. En fait pour « Libération », et quelques autres, c’est moi le problème. Toute cette prose est en réalité consacrée à célébrer la victoire acquise d’avance de madame Le Pen.

Son chemin est déjà tout tracé entre un cauchemardeux et un tricheur. On connaît l’effet moutonnier de la profession et on est donc assuré d’avance de la répétition en boucle de ce tableau. Ainsi recommence ce qui a été mon seul véritable cauchemar à Hénin-Beaumont : la meute inculte et partisane de la presse parisienne. Ceux qui ont répété sur tous les tons que j’allais la bas pour ma gloriole, qui ont célébré la madame « à l’aise sur les marchés », l'ont montrée en photo toujours souriante, moi toujours épuisé ou vociférant. Eux qui ont guetté et célébré mes moindres signes de fatigue, ont formé un mur compact de voyeurs à chaque sortie publique avant de m’imputer le « cirque médiatique » que dénonçaient les gens excédés. Eux qui m’ont envoyé des provocateurs, que nous avons dû écarter, édité des communiqués sans prendre une seconde pour s’informer des faits et me traitant de stalinien comme l’a fait L’Express, en pleine campagne et en inventant même un « blog maçonnique de l’Express » pour me flétrir. Eux, qui se sont tus par confraternité quand la Le Pen passait à la télé quarante-huit heures avant le vote avec ses cartes postales anonymes où l’on me voyait en Hitler devant un camp de concentration. Et ainsi de suite, jusqu’à la nausée. Mon cauchemar c’est eux : ce journaliste glapissant de joie et hurlant de bonheur en direct sur BFM : « Vous êtes au tapis, vous êtes battu, Ko, fini » le soir du premier tour. Une bourrique qui ne trouva pas suspect un seul instant que les résultats de bureaux de vote fermés à dix-huit heures mettent cinq heures à être annoncés. Eux qui répétèrent en boucle que j’étais « battu » alors que je n’étais pas le sortant, eux qui ne firent ni une image ni un papier sur notre rassemblement de masse avec « la marche l’Emilienne », qui ne dirent rien des mille voix gagnées en trois semaines, ni des nazillons pris la main dans le sac en train de diffuser des tracts anonymes, eux qui rêvaient du spectacle d’une Le Pen gagnante si grossièrement visiblement qu’on put lire trois articles dans « Charlie Hebdo » décortiquant et dénonçant ce phénomène de lynchage sous le titre « plutôt Le Pen que Mélenchon ». Si j’ai un cauchemar, il a des noms et des visages : les leurs. Cette meute est prête à recommencer sa sale besogne. Ni par conviction ni par haine. Juste pour avoir du spectacle. « Libération » a ouvert le bal. Et en annonçant hier soir qu’ils ne voteraient jamais socialiste au deuxième tour, et en me mettant de manière infâme dans le même sac que l’extrême-droite, l’UMP a donné les éléments de langage.

La dernière fois, la nomenklature médiatico-politique socialiste et les « béni oui oui » aux traités européens ne voulaient surtout pas que je siège à Paris et encore moins que le Front de Gauche forme le groupe charnière de l’Assemblée. Ils craignaient tout ce qui de toute façon s’est fait quand même et sans moi ! Pas de vote de confiance au gouvernement, refus de vote du budget ! Et cela ne m’a empêché d’aucune façon de conserver assez d’écoute pour contribuer utilement au succès de la grande manifestation du 30 septembre contre l’austérité et le traité européen. Pourquoi auraient-ils changé d’avis ? Le prochain vote, s’il a lieu à Hénin-Beaumont donnera un incroyable effet de loupe sur le pays !

Je me sens donc tenu de vous dire ce que je crois pour ne pas vous abandonner aux interprétations des voyeurs. Si l’élection est annulée, le premier problème politique posé ce n’est pas moi, ni Zébulon ni Schmoll. C’est la raison de l’annulation. S’il y a eu tricherie, qui en est responsable ? Beaucoup penseront que c’est le vainqueur le bénéficiaire. Ça serait logique. En tous cas on peut compter sur Marine Le Pen pour le dire. Voilà qui n’est pas bon du tout, n’est-ce pas. J’avais eu l’occasion de dire, à l’époque déjà, que les socialistes du coin nous emmenaient au désastre. Mais les sondages affirmèrent au contraire que le candidat socialiste gagnerait largement, 57 % contre 43 % s’il était au deuxième tour. Tandis qu’avec moi ce serait beaucoup plus serré, selon eux. Il n’y avait pas meilleur encouragement au vote utile ! Malgré cela, au premier tour, il ne l’emporta sur moi que de deux points. Et au deuxième tour la réalité fut tout autre que celle prophétisée par ces opportuns sondages. Philippe Kemel ne l’emporta que de cent voix. Marine Le Pen perdit avec 49,9 %. Ce qui était conforme à ce que nous sentions et ne cessions d’expliquer. Mais que peut-on contre des articles écrits à l’avance ?

Dorénavant, les couches de difficultés s’accumulent. Certes, il y a la popularité du président et celle du premier ministre qui aideront beaucoup le candidat socialiste. De même que l’impact des premières mesures sociales qui mobilisent bien les électeurs socialistes et le peuple. Sans parler des décisions prises pour rendre justice aux ouvriers licenciés, aux amiantés et ainsi de suite. Les travailleurs et les chômeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronat. Mais le contexte local pèse très lourd. Déjà bien montré du doigt à Liévin commune limitrophe dont le maire, une figure traditionnelle du PS, a été exclu de son parti pour son comportement, le PS est cloué au sol sans section locale à Hénin-Beaumont dont le maire, une autre figure du PS local fait l’objet lui aussi de poursuites judiciaires et régale tout le secteur de ses révélations. Les tricheries (déjà) dans le vote pour l’investiture du candidat socialiste racontées savoureusement par le seul « Canard Enchaîné » ont fini de séparer les socialistes en au moins deux camps qui ne se supportent pas. Car localement il faut aussi se rappeler qu’il y a beaucoup de socialistes qui n’aiment pas les tricheurs, les menteurs et les voyous. Tel est le tableau qui entoure le portrait du vainqueur de cette brillante élection. Les usines, les caisses de sécu et les centres de soin qui ferment, l’immobilier hors de prix, le chômage au maximum, tout cela malgré le changement de maintenant, voilà le contexte !

Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ? Ce n’est pas davantage une affaire personnelle que cela le fut la première fois. Le fédéral du PCF avait parfaitement résumé le raisonnement qui avait convaincu ses camarades : « Notre choix c’est d’être à la hauteur de la situation dans notre contexte». La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. Quant à moi, la question ne se pose pas. Je serai là où le devoir commande. Un point c’est tout. Ai-je jamais agi autrement ? N’y suis-je pas allé la dernière fois avec quinze points de retard sur le socialiste ? Etait-ce une circonscription gagnée d’avance ? Le seul sujet qui vaille c’est d’être efficace. Si ma présence le permet, il faut que j’y aille, sinon ce n’est pas la peine. Il ne faut donc tenir aucun compte des commentaires et des élégants de la presse parisienne. Quoi que je fasse il n’y a rien à attendre d’eux. Ce qui compte c’est ce que nous voulons dire et démontrer. Ce dont nous voulons convaincre. Je refuse d’être une icône en porcelaine qu’il faudrait ménager. Il faut montrer l’exemple. Je suis un citoyen engagé. Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile.

La panique gagne la tête

Je devais mentionner cette nouvelle ambiance au parlement européen. C’est tellement nouveau ! Après le dernier sommet européen, si creux et vain, plusieurs intervenants dans l’hémicycle ont commencé à s’interroger publiquement sur l’efficacité du prétendu remède que serait l’austérité. La panique commence à poindre.

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C’est au point que nombre des orateurs harcelaient la Commission et même ce malheureux Van Rompuy. « Il faut agir ! Il faut agir ! » ont-ils pleurniché. « Mais nous agissons ! » ont répliqué Barroso et Van Rompuy. Justement ça ne donne rien et c’est le problème que semblent découvrir toutes sortes de gens. Barroso, l’homme qui parle huit langues pour ne rien dire, a fini par sortir de ses gonds ! Malin comme un singe il s’en est pris au caricatural nationaliste anglais pour lui jeter à la figure que l’Angleterre n’est pas malade à cause de la monnaie unique puisqu’elle n’est pas dans la zone euro. Si donc elle subit une cure d’austérité comme les autres c’est donc parce que comme les autres elle paie pour les politiques du passé. Mange mon gars ! Au passage il a aussi tapé le FMI qui s’est risqué lui aussi à crier à la catastrophe si l’Union européenne continue à serrer tous les budgets. Il n’est pas faux de dire que dans le bal des faux culs, le FMI bat des records de double langage. Donc Barroso fait des révélations : « La proposition de donner un an de plus à l’Espagne et au Portugal, c’est nous qui l’avons fait ! Pas le FMI », jure-t-il, au bord de l’apoplexie. Mais telle est dorénavant la situation, que Barroso lui-même doit mettre sac à terre et ne pas en faire de trop, contre les faits. Aussi le vit-on, beaucoup plus modestement, se réjouir que ce sommet ait été un moment important « en ceci qu’il a confirmé les décisions des précédents » ! Tu parles d’un exploit ! Avant de conclure dans le style admirable de la novlangue des eurocrâtes : « Le sommet a été un moment charnière pour accepter de discuter des difficultés que nous voulons surmonter ». Ce qui ne veut rien dire, comme on s’en rend compte si l’on s’y intéresse ; mais cela fait riche. Quand ce fut le tour de Van Rompuy, la malheureuse créature, président de je ne sais plus quoi, paraissait si désemparée qu’on lui aurait volontiers donné immédiatement son quatre heures pour qu’il ne pleure pas. « Nous avons sous-estimé l’ampleur et la profondeur de la crise dans nos pays », a-t-il gémi. Mais ce sera le seul aveu de faiblesse. Car, pour la suite, l’arrogance libéralo eurocratique est vite revenue. « L’austérité n’est pas venue d’en haut, de l’Union européenne, mais par les pays eux même, par la mal gouvernance, le mal governo » « Qui pouvait croire qu’avec une aussi mauvaise gestion cela pouvait continuer ? » « A partir du mal governo, l’austérité est une politique inévitable ». Passons. Il est compréhensible que, pour de tel personnages, le respect dû aux états souverains et à leur parlement ne soit déjà plus rien. Sinon un encombrement permanent. D’ailleurs, ce sera, à la fin du propos, le cœur de ce qu’il a annoncé pour la suite. « Pour aller plus loin, dorénavant on touche au noyau dur de la souveraineté. On le fera, pas à pas. » « On va atteindre des tabous ». Au moins vous êtes prévenus.

N’empêche que dorénavant les analyses que nous avons été tous seuls à tenir pendant si longtemps se répandent. De plus en plus de gens mettent en cause une politique qui aggrave le mal qu’elle prétend combattre. Il est vrai que leur foi naïve butte sur de troublants mystères. Comment expliquer qu’après tant de sacrifices, l’Espagne ne soit passée qu’à 8% de déficit venant de 9% tandis que la dette s’est creusée, que le chômage a explosé et que l’unité du pays est dorénavant mise en cause ? Rien de ce qui est annoncé par le dogme ne semble fonctionner. Même en ce qui concerne les bienfaits de la vertu. Comment expliquer que la Slovénie qui a un déficit public conforme, de 3%, et une dette pile poil dans les clous ne puisse emprunter à moins de 6% ? Comment expliquer qu’avec une politique monétaire non restrictive qui a conduit à distribuer 1000 milliards de prêts aux banques privée européennes il ne se passe rien dans l’économie ? Ce pauvre Van Rompuy aggrave les doutes en croyant culpabiliser les amis de la dépense publique. Il a démontré en effet que les taux d’intérêts payés par les Etats sont en baisse relative si on les compare à ceux que paye l’Allemagne pour se refinancer. Alors d’où viennent nos malheurs ? Le discours officiel ne permet pas de répondre à ces énigmes. « La dette, la dette », disent les grands pontifes de l’austérité. Impossible de discuter avec ces gens, ils sont hallucinés. Ils iront au désastre avec la bonne conscience implacable des doctrinaires.          

Le Front de Gauche avance

Ça bouge dans le Front de Gauche, en ce moment. Je veux dire qu’on y parle d’avenir et de forme d’organisation. Je ne vais pas me livrer ici à des bavardages qui gâcheraient tout en disant ce qui n’est pas encore conclu. De toute façon nous aurons très bientôt l’occasion de dire d’une façon collective ce qui est proposé. Je vais donner un point de vue sur quelques évolutions, de mon propre point de vue.

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En prenant nos marques dans la durée, en élargissant notre cercle initial, nous sommes sans cesse conduits à établir des règles de fonctionnement. Le processus n’a rien d’une démarche scientifique ni d’un calcul théorique. Le plus souvent il s’agit de répondre à des situations concrètes. Elles conduisent progressivement à dessiner plus nettement le profil politique dont nous avons besoin pour agir. J’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet dans mes posts. Je vais d’ailleurs en faciliter la (re ?) lecture en les groupant et en les éditant en document électronique d’ici une quinzaine de jours. Pour l’heure je veux signaler deux points qui me paraissent importants, parmi d’autres qui mûrissent eux aussi.

Le premier concerne notre élargissement. Comme on s’en souvient, l’une après l’autre, à partir de « Gauche unitaire » la première autour de Christian Piquet, trois scissions du NPA ont rejoint à tour de rôle le Front de Gauche. Ce fut tout simplement décisif pour conforter la dynamique que notre Front avait engagée. A présent le groupe Gauche Anticapitaliste (GA) vient d’intégrer la coordination politique hebdomadaire du Front. Ce processus d’élargissement, selon moi, ne doit pas connaître de limite à gauche dans le camp du « non » aux traités européens. Pour autant le processus d’élargissement du Front de Gauche ne doit pas être considéré comme clos. C’est bien pourquoi la porte doit rester ouverte au NPA « maintenu » autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Mais pas seulement. De nombreux camarades ont été impressionnés par la force des cortèges du POI dans la manifestation du 30 septembre. Et aussi par l’esprit de coopération tranquille qui a régné partout dans sa préparation avec les militants de ce parti. Dans ces conditions on a le devoir d’y lire une intention. A notre tour peut-être de faire un pas aussi. D’un autre côté ce n’est pas un secret que le parti des Alternatifs discute aussi très sérieusement de sa demande d’intégration au Front de Gauche. Sans doute va-t-il trancher la question lors de son prochain congrès en Novembre. Dès lors pour moi c’est clair : notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche. Rassembler tout ce qui politiquement peut l’être est la condition d’une cohérence et d’une crédibilité qui ait clairement une ambition majoritaire.

Cette ambition est à portée de main. Car le « non » aux traités européens délimite un espace politique commun. C’est l’alignement ou non sur le respect des traités et les institutions européennes qui est la pierre d’angle du débat et de la divergence fondamentale à gauche. Pour résumer, le « oui » et le « non » définissent deux politiques totalement contradictoires dans les domaines essentiels de la vie du pays et face à l’exigence démocratique. Le disant je ne me cache pas qu’il existe plusieurs politiques dans notre gauche à la suite du « non ». Elles se définissent depuis la nuance jusqu’à la franche divergence. Mais l’observation montre que devant les pas concrets à faire dans chaque circonstance, nous faisons tous les mêmes choix d’action. J’estime que c’est le plus important à cette heure-ci. Le Front de Gauche a défini une méthode de travail qui a fait ses preuves je crois. Nous nous en tenons au programme partagé et à l’action commune. Le programme partagé est un programme avancé. Mais il ne contient pas tout le programme de chacun d’entre nous. Sur les sujets litigieux il s’efforce de proposer un angle qui sans annuler la contradiction éventuelle permet de la dépasser positivement, tout en reconnaissant à chacun le pouvoir de continuer à faire valoir sa propre option. Le cas emblématique du paquet « référendum sur le nucléaire – sortie des énergies carbonées » est un bon exemple de cette méthode. Partant de là j’estime que la main tendue doit l’être sans a priori des disputes du passé, si sévères qu’elles aient été, ni des désaccords du présent, si nets qu’ils soient. Je le dis à cet instant pour l’élargissement du Front. Mais ce n’est pas tout.

Il me semble évident qu’après le vote sur le traité, les contacts et dialogues doivent avoir lieu, sans complexe ni cachotteries, avec les socialistes et les Verts qui ont voté comme nous contre le texte. Naturellement, dans ce cas, il n’est pas question de proposer l’adhésion au Front de Gauche. D’ailleurs, ni ces socialistes ni ces Verts n’en voudraient. Ce serait même reçu comme un préalable bloquant ce qui n’est évidemment pas le but recherché par cette main tendue. Et disons que nous, non plus, n’en voudrions pas dans la mesure où ils ont adopté le reste du dispositif lié au traité comme la loi organique ce qui n’est guère cohérent avec le refus du traité. Nous avons bien compris cependant le sens de ce vote d’allégeance : ces socialistes et ces Verts se situent dans la majorité et en soutien au gouvernement. Ce qui n’est bien sûr pas notre position. Il me semble que cela suffit pour fixer un second critère délimitant notre Front de Gauche : l’indépendance et l’autonomie par rapport à tout gouvernement qui applique la politique du traité. Je crois que c’est là une définition concrète et pragmatique qui n’encombre pas la discussion avec des questions doctrinales insolubles. Ce clivage inclut dans son champ évidemment l’opposition à toute politique qui s’en déduit. Pour autant cela ne doit rien enlever à la nécessité de préparer l’avenir avec ceux qui à nos yeux en seront des constructeurs. Le dire ce n’est pas « miser sur l’échec » comme je l’entends ou que je le lis parfois. L’expression est assez cocasse et très idéologiquement orientée. Car voyons cela : qui croit que la politique du traité conduise à quoi que ce soit d’autre qu’un échec programmé ? Quelqu’un peut-il donner un exemple du contraire en Europe ? Donc soyons sérieux : il faut préparer sérieusement l’alternative gouvernementale que nous voulons incarner. Qui peut croire qu’elle se fera sans ces secteurs des socialistes et des écologistes qui d’ores et déjà ont le même degré de conscience que nous à propos de l’impasse qui se dessine !

Une deuxième question se posait et nous avons commencé à y trouver une réponse commune. Il s’agit de la nature de la relation des groupes parlementaires avec le Front de Gauche. Telle qu’est la situation, aucune relation d’autorité n’aurait de sens. En général. Et en particulier parce que les parlementaires sont tous, sauf un, Marc Dolez, membre du Parti communiste. Celui-ci reconnaît l’autonomie de ses groupes parlementaires. Dès lors, pour quelle raison ceux-ci accepteraient-ils une discipline venue d’ailleurs ? Le problème est donc réglé de ce côté-ci. Mais pas dans l’autre sens. Si les parlementaires votent chacun individuellement comme ils le croient juste, nous respectons de fait cette liberté de conscience. Mais nos partis de leurs côtés ne peuvent se contenter de suivre les décisions prises ainsi en dehors d’eux. Il faut donc qu’il y ait donc une mutuelle autonomie. En tous cas, le Parti de Gauche a tranché la question de cette façon au cours de son dernier conseil national. Le cas le plus probable est que dans presque tous les cas, les groupes parlementaires et les partis seront homogène politiquement. D’autant que de nombreux dispositifs sont en train de se mettre en place pour fluidifier les échanges et harmoniser les décisions. Mais mieux vaut poser la règle bien en amont pour s’éviter une dramatisation médiatique soudaine et forcément exagérée en cas de différence d’approche et de choix de vote.

Au cas présent, tout est pour le mieux. Nos deux groupes parlementaires n’ont pas l’intention de voter le budget tel qu’il se présente. Non seulement parce qu’il est la déclinaison de la politique du traité européen. Ce qui serait déjà suffisant. Mais parce que les chefs socialistes ont donné l’ordre de ne rien prendre des amendements et propositions de nos députés et sénateurs. Le débat parlementaire est ainsi ramené à une pantomime entre socialistes qui se marchent sur les pieds, multiplient les couacs, gèrent en dépit du bons sens le calendrier des débats et des votes et bâclent le travail parlementaire. Le secrétaire national d'Europe-Ecologie-les-Verts dénonce à ce sujet l’« arrogance » de ses alliés qui ne traitent pas mieux ses parlementaires que les nôtres. Nos députés se sont donc abstenus sur le vote des recettes. Juste pour ne pas s’opposer aux efforts, même forts chétifs et souvent en trompe l’œil pour faire payer le capital. Ils ont ensuite voté contre la loi de programmation budgétaire pour les trois ans à venir ce qui me paraît conforme en tous points à ce qu’il faut faire, compte tenu du fait que c’est une loi merkoziste. Ils voteront selon les budgets particuliers en fonction de ce qui aura été entendu de leurs amendements. A mon avis ils ne voteront rien et ce sera très bien. Enfin quand le vote général sur le budget interviendra ce sera un vote solennel. Pour ma part j’aurai voté contre si j’avais été élu député du Pas-de-Calais. Je pense que ce sera aussi le choix de nos groupes. Le temps de la suspension du jugement qu’a été notre vote d’abstention lors de la motion de confiance au gouvernement est clos. Les options sont prises. Nous n’en sommes nullement solidaires. Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.

Enfin, un mot d’un autre événement dans le Front de Gauche. Il s’y produit des regroupements dans les partis et groupes membres du Front de Gauche. Selon moi, ils sont positifs. Ils devraient simplifier le fonctionnement et solidifier la cohérence politique du Front. Je ne partage donc pas l’émoi de ceux de mes amis qui se sentent heurtés de voir les uns se rapprocher des autres sans solliciter tout le monde. Tout ici est dans l’ordre des choses. Que les trois groupes issus du NPA se regroupent, cela ne me semble pas déraisonnable bien au contraire, c’est logique ! C’est là une culture et une histoire commune qui veut se prolonger. C’est sans doute un moyen important d’élargir l’écoute du Front dans des secteurs nouveaux de l’opinion. Que d’autres organisations du Front de Gauche comme la Fase et « les communistes unitaires » s’impliquent dans ce nouveau rassemblement, voilà qui est de nature à stabiliser la nouvelle entité, le cas échéant. C’est pourquoi le PG avait fait le pari de proposer, au fur et à mesure que le Front s’élargissait, soit la fusion de tous soit de ceux qui le voudraient. Ce qui fut parfois suivi d’effet, comme avec l’arrivée des écologistes de Martine Billard, ou les responsables du NPA comme Leila Chaibi, Mael Goepfert ou Catherine Jouanneau et leurs camarades. Mais d’autres fois cela ne se produisit pas comme avec la Gauche Unitaire ou Socialisme et République. Que cela se fasse ou non, l’élément fondamental à nos yeux est le contenu. Et sur ce point, tout est pour le mieux. Le texte qui circule entre les anciens du NPA est situé sur les mêmes bases d’analyses et les mêmes mots que les nôtres pour désigner les choses, pour l’essentiel, en ce qui concerne les grands choix idéologiques et stratégiques. Si dans le même temps on veut bien observer les évolutions du vocabulaire dans le projet de plateforme commune proposée par la direction du Parti communiste à l’occasion du congrès qui est en cours, on voit tout de suite que ça bouge de tous les côtés. Incontestablement les communistes sont en mouvement. En recevant de l’air sur le plan électoral et militant avec la percée du Front de Gauche, leurs priorité ne sont plus les mêmes. Comme pour nous tous, ce n’est plus la survie l’enjeu ! C’est le rayonnement dans la société toute entière ! Et c’est la préparation intellectuelle et matérielle aux grands changements qu’appelle notre temps, pour parler communiste ! Au total, l’affirmation de l’identité des composantes du Front de Gauche n’est jamais un problème pour sa dynamique. Tout le contraire ! La preuve est faite que toute force qui sort du repli et se déploie dans l’action commune, en ayant le souci de son temps, converge avec les autres sur la seule chose qui compte en définitive : les idées et les mots. Laissons ricaner ceux que nos laborieuses discussions amusent. Il n’y a pas de bons banquets sans bonne cuisine. Et pas de bonne cuisine sans bon produits. C’est par ce chemin patient et méticuleux que nous sommes en train de construire un grande, très grande force alternative à gauche. C’est avec cette méthode, cette patience et cet optimisme de principe que nous avons fait renaître notre courant politique dans un score à deux chiffres à l'élection présidentielle.


359 commentaires à “Le plafond du Parlement est fissuré”
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  1. joury dit :

    Ce là me rassure que les mouvements et partis de gauche rejoignent le FdG, mais pour quelle politique ? Si s'est pour continuer dans le système fiscal actuel, alors laissons faire le PS qui va droit dans le mur, quand il est possible d'avoir un système fiscal et de redistribution des richesses produites en menant une politique courageuse sur l'équité, et l'égalité proportionnelle entre les Entreprises et les Salariés.

  2. Philippe THOMAS dit :

    Que le front de gauche progresse c'est bien. Mais est-ce qu'il y a des chances qu'un jour, les européens arrêtent d'élire des gouvernements de droite ou de fausse gauche (comme l'actuel gouvernement français).
    Tant que le Front de Gauche sera dans l'opposition, ses idées ne seront jamais mises en pratique. Les européens semblent bien majoritairement à droite ou à droite de la gauche.
    Quelle stratégie le Front de Gauche peut-il avoir pour avoir une chance d'accéder au pouvoir. C'est pas gagné!

  3. Poncet dit :

    "Le dire ce n’est pas « miser sur l’échec » comme je l’entends ou que je le lis parfois. L’expression est assez cocasse et très idéologiquement orientée."

    Certes. Et pourtant, si l'on y réfléchit : qui pourrait raisonnablement miser sur autre chose ? En fait, tout le monde en l'occurrence "mise sur l'échec", puisque c'est ce qui va advenir avec certitude. Mais tout le monde n'espère pas le même dénouement. Certains savent déjà quels coupables ils désigneront.

  4. Michel Berdagué dit :

    Dans le Manifeste Marx/Engels,et après la Commune, analysaient l'importance d'un Parti, ce n était pas le 20 ième, mais la fin du 19ième. Force est de constater qu'en 2012 se manifeste la même idée de construire un Parti rassembleur et d'union pour les actions concrêtes et avec des approches dynamiques, dialectiques pour les idées et pensées, tout le contraire du figé, du sclérosé,du dogmatique et sectaire. En 2005 les engagements contre un texte giscardien, des différents partis,groupes, associations ont si bien réussi qu'ensemble nous avons gagné. En logique cette force constituée gagnante et efficace intelligente et unie pouvait se rassembler et agir pour "prendre le pouvoir", mais devant l'incroyable nombre de partis et associations, des tiraillements d'un bord ou d'un autre et stratégies et tactiques nébuleuses et " du seul j'ai raison" et avec des esprits de carriérisme et de chapelles, bref des échecs jusqu'à la création du FdG ; Là il faut reconnaître que rien n'aurait été possible sans le militantisme qui appuyait l'Union et rassemblement représenté par Jean-Luc Mélenchon, Christian Piquet et Marie-George Buffet. Beaucoup autour considéraient que c'était mission impossible tant le morcellement, le fractionnement et les divisions étaient manifestes ce qui était de l'impuissance, et qui correspondait cependant à la réalité, nous étions condammés à avoir raison chacun de son côté.
    Ce n'est pas un miracle mais c'est incroyable le FdG existe. Le Manifeste serait enfin à la portée de se réaliser et qu'il était lu et compris. Car ce petit livre est très pertinent, actuel comme l'avait souligné Daniel Bensaïd en réunion à Fabien.
    Donc pour l'instant militons dans le FdG encartés ou pas,formons nous,et surtout agissons car les luttes sont rudes et urgentes c'est la tache immédiate.
    Car il faudrait le qualifier ce Parti et chacun voudrait le nom de ses choix politiques et de pensées. Là c'est assez complexe, je suis communiste c'est assez simple , mais pour des socialistes, des républicains sociaux, PS, PRS, ou alors Parti du Front de Gauche, ce qui fédérerait.
    les Congrès vont se tenir, celui du PC se veut,décoiffant, chamboule tout, rock n'roll, bref non figé ennuyeux et dogmatique mais avec un esprit de conquêtes pour l'Humain d'abord". Révolutionnaire.
    Tout ça bouge en effet, une clarification et un regroupement, elle est pas belle la vie qui est à nous.

  5. Invisible dit :

    Merci Jean-Luc pour votre chapitre de ce billet : La panique gagne la tête. Vous êtes très en verve et on se bidonne. Ça fait du bien de temps en temps au milieu de tout ce morose.
    Je viens de regarder la vidéo avec Bourdin. C'est nettement meilleur -de mon point de vue- que l'émission sur Arte où Jean-Luc, ni Jacques Généreux, ne pouvaient aller au bout de leurs arguments tellement les journaleux leur coupaient la parole. Au moins, chez Bourdin, il a le temps de dire les choses.
    Tout semble clair. Il redit les basiques, il reste dans la même cohérence, il annonce la couleur. J'espère qu'"ils" remarquent que Mélenchon n'est jamais mesquin, jamais à profiter des bassesses de circonstances.
    Le sujet de l'Amérique latine mériterait une émission à lui seul, mais il semblerait que les Français dans leur ensemble s'en fichent probablement un peu et se focalisent sur l'actualité du pays. Bourdin a donc évacué le truc vite-fait. Dommage.

    Et pour finir : le petit A+ dans la marge à droite sur cette page, c'est très appréciable pour grossir les caractères

  6. Claude G. dit :

    Merci, Jean-Luc, pour ce nouveau billet, très argumenté. Je pense que le FdG est une organistion puissante dont chaque composante doit garder son autonomie, gage de succès pour la suite. Des courants du NPA nous ont déjà rejoints... Quant à l'hypothèse d'une association de style "Les amis du FdG", j'ai un sérieux doute.... Hier soir, dès avant la fin du "28 mn", je t'ai fait part de mon indignation sur la manière dont J. Généreux et toi-même avez été traités. La sagesse voudrait que vous ne vous rendiez plus, désormais, à ce genre d'émissions-pièges, destinées surtout à vous desservir... J'ai lu avec plaisir que de nombreux internautes sont du même avis ! Bien amicalement à toi.

  7. lilou 45 dit :

    Dans la morosité ambiante un petit coin de ciel bleu. Des adhésions spontanées arrivent dans notre section PCF. Pas dix par jour bien sûr, mais suffisamment pour constater que les idées du FdG font leur chemin. Cette manière de rejoindre le Parti n'était plus arrivée depuis bien longtemps. Autre fait notable, ce sont des jeunes.
    Courage on avance.

  8. Poncet dit :

    « Pour aller plus loin, dorénavant on touche au noyau dur de la souveraineté. On le fera, pas à pas. » « On va atteindre des tabous ».

    Ce n'est pas une bonne nouvelle, mais ce n'est pas la simple dérive d'un régime vers la dictature. Car ce régime est déjà regardé, et le sera de plus en plus, comme une puissance étrangère. Ce qui se prépare est une dictature imposée de l'extérieur, et la complicité du gouvernement ne lui donne aucune légitimité. Il n'y aura donc pas d'acceptation résignée de cet état de fait.
    Dans ce contexte, la force politique qui choisira d'incarner la souveraineté populaire aura raison et gagnera la lutte. Nous allons vers des temps difficiles mais nous avons la seule bonne position.
    On nous servira jusqu'à l'écoeurement la similitude de notre position et de celle du Front National. Nous avons une réponse : oui, le Front National tient un discours hostile à l'Europe, mais il n'y aura jamais d'alliance entre nous car nous savons qu'ils trahiront le combat contre la ploutocratie. Et puis sur le reste (SMIC, droit au logement, droit syndical, droits des immigrés, des femmes, des homosexuels...) il faut être crétin pour ne pas faire la différence entre eux et nous.

  9. Marc Tondeur dit :

    Bravo, l'avancée du Front de Gauche fait rêver plus d'un ici en Belgique. On y travaille.

  10. phil68 dit :

    Comme Pascale (commentaire n°88), je pense qu'il faut de toute urgence contrer les attaques conjointes de Fillon et Copé hier soir lors de leur débat dans "des paroles et des actes". Il est inadmissible de laisser dire (je cite de mémoire) que le Front de Gauche et le FN seraient la même chose, à savoir deux partis extrémistes dangereux (et violents ont ils me semble t'il ajouté). De plus Copé avait ajouté que vous, M. Mélenchon, disiez que Cuba était une démocratie (alors que je me souviens bien vous avoir entendu dire que Cuba n'est pas une démocratie au sens ou nous l'entendons), que vous souteniez et disiez sans arrêt du bien de Fidel Castro (à croire que Chavez ne fait plus assez peur :-)), étant sous entendu que vous seriez un dictateur en puissance... Il faut répliquer !

  11. Bernard CAMY dit :

    Cher Jean Luc ! Bravo pour tout : Cet article limpide sur ce que doit être la démocratie et ce que devraient être les alliances politiques. On ne peut pas faire mieux sur le plan pédagogique. L'émission de canal plus est édifiante aussi sur la caricature de cet interviewer qui répète inlassablement les mêmes questions et n'écoute pas les réponses argumentées.
    Votre attitude est parfaite : pas d'agressivité, quelle patience ! On vous a parfois vu plus énervé pendant la campagne.. il est vrai qu'avec des personnes aussi contentes d'elles mêmes (petit sourire narquois) et avec l'obsession de vous faire dire ce qu'elles veulent entendre (souvent les ragots et petites phrases qui font le buzz), c'est un exploit de ne pas les envoyer bouler... Continuez, ne changez pas ! L'avenir est devant ! L'intelligence triomphera !

  12. Antraigues dit :

    Jean Louis CHARPAL (message 49) et toutes celles et ceux qui s'irritent du sort fait à nos idées en général et à Jean-Luc Mélenchon en particulier : "Les médias constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population. Ils ont vocation (...) à inculquer aux individus les croyances et codes comportementaux qui les intégreront aux structures sociales au sens large". (Noam Chomsky, La fabrication du consentement.)
    Voila qui résume bien la situation, au cas où on en douterait encore, les médias ne sont pas là pour informer.

  13. JeanNimes dit :

    @ vaz jean-philippe 25 octobre 2012 à 13h26
    Merci de votre commentaire.
    Je suis bien d'accord sur le fait que nous sommes acteurs politiques et non des scientifiques. Mais je ferais deux remarques :
    1/ Bourdieu et Lordon sont des acteurs de poids dans la politique des années 1990 pour l'un et 2000 pour l'autre. Ils ne sont pas seulement des observateurs hors sol de la situation ! On peut donc réfléchir sur leur positionnement pratique à l'égard des médias (et pas seulement scientifique).
    2/ Si nous sommes acteurs, cela ne nous interdit pas de réfléchir aux conditions de notre action et entre autres d'éviter d'être suicidaires. Foncer dans la cape du matador est certes courageux mais pas forcément intelligent.
    Je continue de penser que, si notre action politique est dans des conditions telles qu'au final on obtient le contraire de ce qu'on veut, il vaut mieux s'abstenir. Or un "débat" comme celui d'Arte ne convainc de la bêtise des animateurs que les convaincus. Je n'ai lu aucune réaction dans la presse, vu aucune manifestation devant les studios d'Arte. Alors comme on me l'a dit, résultat 1 à 1, balle au centre ! Tous pourris. Qu'avons-nous gagné ?

  14. Jean-François91 dit :

    Tant que nous mêmes continuerons de dire que le gouvernement actuel, malgré toutes les mesures libérales qu'il prend, est « de gauche », nous ne réussirons pas à faire comprendre que la gauche, la vraie, c'est nous et nous courrons le risque, étant à l'écart du bipartisme bien pensant droite/gauche (ou plutôt vraie droite/fausse gauche) d'être qualifiés d’extrémistes, et pas seulement par la droite officielle.

  15. AIRVELO dit :

    Sur la question mouvement/parti Front de Gauche que je considère comme un mouvement anti-libéral auquel j'appartiens et qui justifie mon adhésion PG pour contibuer à agir le mouvement.
    Interview de Daniel Bensaïd dans Actuel Marx Oct 2009 : " Les mouvements sociaux, à l’évidence, produisent de la politique au bon sens du terme. Le mouvement des sans-papiers, quand il oblige à repenser la citoyenneté et les rapports entre le national et l’étranger ; les mouvements de chômeurs, quand ils obligent à repenser le rapport salarial ; les associations de patients ou de chercheurs, quand ils remettent en cause le statut de la science et de l’expertise ; le mouvement des femmes, évidemment, quand il conteste la division du travail et des rôles sociaux, etc. Réciproquement, les partis, dès lors qu’ils ne se contentent pas d’être des machines électorales, se nourrissent de ces expériences ; ils les inscrivent dans la durée, et ils irriguent en retour les luttes sociales de tentatives de synthèses programmatiques.
    Il y a donc, entre mouvements sociaux et partis, une différence non de nature mais de fonction. Leur rapport peut être fondé sur la claire perception de cette différence et sur le respect réciproque de leur indépendance. Cela se juge pratiquement par la capacité des militants de partis (qui ne sont pas des zombis étrangers ou extérieurs aux mouvements sociaux, mais qui sont eux-mêmes des salariés, des femmes, des habitants, des patients, des syndiqués…), a articuler des propositions en respectant l’autonomie et les règles démocratiques des mouvements auxquels ils participent."

  16. ghnassia dit :

    Rassemblons, rassemblons il en sortira obligatoirement quelque chose de bon pour notre pays et les autres.
    Bravo Mr Mélenchon pour votre loyauté et la pertinence de vos analyses. Vous savez jongler avec les mots sans déraper, un véritable exercice de haute voltige surtout chez Mr Bourdin à propos de l'invalidation possible à Hénin-Beaumont, à aucun moment vous ne tirez à boulets rouges sur les malfaisants du PS qui ont pourri votre belle campagne en dépit de l'envie j'imagine de les trucider par le verbe, votre verbe toujours percutant !
    Rassemblement et résistance. Continuez le combat, on vous suit !
    Heureusement qu il y a votre blog et les humas pour nous tenir informés et voir ou écouter les rares interviews quand on les a manquées !

  17. Jocy dit :

    Merci Mr Mélenchon pour toutes ces explications. Je vais justement profiter de ce dernier message, et du dernier paragraphe que vous intitulé "Enfin, un mot d'un autre événement dans le Front de Gauche".
    J'ai vérifié très souvent autour de moi, que beaucoup de personnes ont "peur" du mot "communiste" "parti communiste", en France et à l'étranger, ces termes sont encore très péjoratifs, dans l'esprit de pas mal de monde, qui pour la plupart pensent, et ont les mêmes idées que celles portées par le Front de Gauche, mais ne s'y engagent pas trop à cause de ce manque d'information ou de claires, franches explications, éclaicissements, qu'est-ce que c'est que le Parti Communiste aujourd'hui ? Quelles sont leurs réflexions sur ce qu'il a été ? etc, étaler tout sur la table, il ne peut en sortir que du positif, à mon avis. Et si il y a un Congrés du Parti en cours, en profiter pour leur dire d'y réfléchir.
    Merci encore d'être là.

  18. Michel Berdagué dit :

    Jean-Luc Mélenchon saisit la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Les sondages bidouillés pour manipulations et dans sa requête pécise : " La publication et la diffusion d'un sondage sur les intentions de vote dans des conditions irrégulières est de nature à compromettre la libre formation de leur opinion par les électeurs." Cette Cour va donc statuer alors que le Conseil d'Etat avait trouvé des "irrégularités" mais bof, pas grave ça n'influence pas, donc pas de raison que la Commission des sondages publie une mise au point.
    Il y a aussi un matraquage médiatique complètement vicié pour manipulations avérées ainsi que le refus de débat par l'élu actuel entre le candidat de Solférino et le candidat du FdG qui empêchent, " la libre formation de leur opinion par les électeurs". Y a un boulot monstre à faire, on attaque du lourd, du gros et de grasses divisions de paquets de milliards pour intox.
    Tous les sports de combat genre aîkido utilisant la force de l'adversaire coriace et têtu, borné, accoché à son rocher sont efficaces, ne pas se passer de la savatte, de la boxe française avec une bonne Gauche.
    Bravo Raquel Garrido.

  19. Sophie Clerc dit :

    A propos de Bourdin : c'est vrai qu'il a un peu évolué. Pendant la campagne, il était tout simplement odieux, maintenant il semble un peu plus respectueux. Mais il continue à interrompre, ne confirme pas ce qu'il a entendu, repart abruptement sur autre chose. Pour que l'information passe et tienne, il devrait prendre le temps de confirmer avoir entendu et compris le message de l'autre. Ménager une toute petite pause. Dans le cas contraire, l'auditeur a l'impression d'assister à un pugilat. qui lui coupe le souffle. Pénible. Bourdin n'est du reste pas le seul : ils font tous comme ça. Par ignorance ou délibérément, je ne sais pas. Il est vrai que Bourdin n'est pas le pire.

  20. sébastien dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Votre programme axé sur la mer comme ressource essentielle du futur a fait forte impression chez certains chercheurs dont je suis.
    Je vous envoie un lien vers une page qui vous montre que vous aviez bien raison de mettre le paquet sur cette histoire.

  21. cerise verte dit :

    @sebastien
    Quel délire du toujours plus : l'éclate pour certains scientifiques, le cauchemar pour d'autres les écologues et si vous vous posiez, il serai temps, la question d'à quoi sert tout ce transport ? Je ne vous refais pas le parcours du yahourt à la fraise andalouse ou les crevettes décortiquées. J'espère que vous en avez entendu parler. Par contre je vous renvoie au blog de Corinne Morel Darleux et à l'interview de Jean-Luc Mélenchon sur le site "reporterre". En espérant vous éclairer un peu sur les positions écolos du Parti de gauche.

  22. marechal dit :

    Bonjour à tous et toutes.
    @ Antraigues
    Voila qui résume bien la situation, au cas où on en douterait encore, les médias ne sont pas là pour informer.

    Pourtant si on s'en tient à l'ethymologie du mot "informer" c'est bel et bien ce qu'ils font : ils rendent "informel" des renseignements dont le caractère tangible et objectif est rendu par leurs soins, intangibles et sujet à caution...
    On peut dire qu'ils "informent" les esprits faute de les "former" (c'est une sorte de boutade, cher camarade... après tout Lacan sur la structure du langage ne disait pas que des bêtises non plus...)
    Bref, j'ai lu ici quelques réserves à l'agrandissement du front de gauche par le moyen d'amicales du FdG.
    Je ne comprend pas ces réserves tant il me paraît nécessaire que le débat démocratique en dehors du ronron néolibéral puisse s'introduire dans notre société. Si nous voulons une constituante nous devons il me semble être à l'image de notre programme, or qu'est ce qu'une constituante si ce n'est la pluralité des opinions diverses comme base ou point d'appui réellement démocratique? Je pose la question sous cette angle, mais il y en a un autre. Si le FdG devait se transformer en parti unique, cela reviendrait à dire qu'il n'a qu'un seul porte parole. Je suis désolé, mais cela ne collerait pas, à l'heure actuelle l'urgence est de mettra en valeur nos idées à l'aide de plusieurs voix. Ce qui nous manque au FdG (et pour les yeux et les oreilles du public), c'est un nombre croissant de fortes personnalité bien en vue : je crois qu'une diversification du courant FdG va dans ce sens.

  23. jean ai marre dit :

    @ 89 cobalt
    Il y a un moyen très simple d'être à la fois membre d'un parti et du FdG, c'est de faire comme les autres...à droite

    Trop drôle. Mais qu'est ce qu'on cherche ? Des électeurs ou des militants Front de Gauche ?
    Vous me direz : poser la question c'est y répondre. Donc la réponse c'est: plus on a de militants et sympathisants, plus on a des électeurs.
    Il faut donc élargir le cercle des adhérents à nos idées et propositions.Le fait que le Front de Gauche devienne le creuset naturel de la vraie Gauche, le rassembleur de tous les partis, est une dynamique extraordinaire. C'est se donner les moyens de ratisser large sur la base des fondamentaux. Laisser les citoyens électeurs libres de leurs choix d"aller vers les partis de Gauche qui leur semblent proches de leurs pensées, permet donc au Front de Gauche d'avoir la plus grande audience.
    Sur la même base que le " NON ", on peut rassembler large, et dépasser les 20 % d'électeurs convaincus .
    Le reste, la dynamique d'opinion nous le donnera.

  24. Le webmestre dit :

    Pour une fois, "webmestre" ne commet pas un de ses "edit", mais tient à avertir les distraits que le billet vient d'être augmenté de deux nouveaux articles (comme le permet la nouvelle formule de présentation) et leur recommande donc un petit passage par la page d'accueil...
    Bonne lecture.

  25. mad dit :

    @jacquelin
    J'ai tellement envie de gommer tous les messages. Envie de te dire que le tien message c'est du vrai de vrai. La misère de près, de tout près tu le dis si bien. Oui, envie de laisser tomber tout le monde, de te rejoindre, toi et ceux qui parlent comme toi, comme nous, nous qui... juste un coin de table avec un petit café pour s'écouter. Ranger les télé, les portables, écouter le silence. Se dire que depuis des années le monde fait fausse route. La misère dis-tu, "en y trempant les mains ou en y étant". Oui, c'est ça, c'est bien ça. Sinon on parle pour rien, on vote pour rien...
    Jean-Luc a sans doute touché ou frôlé cette réalité-là c'est bien pour ça qu'il a canalisé l'espoir avec des mots justes. Mais les nouveaux gouvernants nous sapent le moral et alors qu'est-ce qu'on fait ?

  26. Michel Berdagué dit :

    @Le webmestre.
    Merci pour l'information des deux nouveaux articles. A lire, en effet, et très dur, mettant un regard pointu de ce qu'est devenu le P.S. Pour le second article, attendons le résultat mais.... ?
    Vive la Gauche,Vive le Front de Gauche.

  27. Ouilya dit :

    "la session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés."

    Quel symbole, même les murs ne supportent pas les "mauvaises intentions dissimulées". Faut croire que les humains sont plus c..s que des cailloux !
    Cher Jean-Luc, quel plaisir de vous lire et de vous relire. Merci de m'avoir appris à connaître l'histoire et les combats de l'Amérique Latine. Chavez, quelle merveille, j'adore l'écouter. Et l'Argentine, Pépé et tous ceux que vous avez croisés, leurs histoires personnelles, leurs luttes au quotidien.
    J'ai beaucoup aimé sur Arte, le "fiévreux de Cuba", vous l'avez ridiculisé tout simplement en lui demandant de choisir entre Cuba et l'Amérique Latine. Je vous ai trouvé bien moins "réactif" aux "récapépéts" des journaleux, mais bien plus piquant et efficace face à eux et je tenais à vous féliciter sur le travail incroyable que vous faîtes sur vous, pour nous tous, Merci !
    Merci à tous ceux qui font ma joie sur ce forum, merci camarades !
    Bonjour à notre Webmestre.

  28. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon
    " Avec ce congrès fantôme, le PS a franchi un cran dans la coupure avec la société"

    Est ce à dire qu'il va falloir attendre les municipales pour constater la descente aux enfers du PS ? Etrange la reflexion du journaliste Barbier entendu sur un plateau télé : " on en a peut être pour 5 ans". C'est le "peut être" qui m'a interpelé.

  29. naif dit :

    @jacquelin à 10h08
    Cessons de croire que parce qu'un homme/femme politique gagne bien sa vie qu'il n'est pas en capacité de comprendre le monde et ses citoyens dans sa réalité. Ils sont dans le même monde que nous tous. Ils ont l'imagination et l'intelligence qui vont avec leur qualification. Le plus difficile étant de tendre vers l'objectif qui est de réduire les inégalités et la misère dans un océan de rapport de forces, de traités, de lois, de jurisprudences, de décrets, de règlements, de passé vécu culturel, de propagande, d'idées reçues, et autres procédures liées à l'histoire de nos organisations.
    Croire qu'un "sans le sou" sera mieux prédisposé à résoudre les problèmes c'est ignorer que sa situation matérielle le prédispose davantage à la corruption. Sauf si, bien entendu, ses qualités humaines et aptitudes intellectuelles lui permettent de ne pas succomber à la tentation. Bref un oiseau rare...

  30. rayana dit :

    L'ajout de ce soir 26 octobre sur le blog de Jean-Luc est excellent. Le parti ? Mort de rire à sa lecture qui reflète bien la plupart de nos commentaires à propos des sociaux traitres.
    Bonne lecture !

  31. Superbo dit :

    "(...) Certes, il y a la popularité du président et celle du premier ministre qui aideront beaucoup le candidat socialiste. De même que l’impact des premières mesures sociales qui mobilisent bien les électeurs socialistes et le peuple. Sans parler des décisions prises pour rendre justice aux ouvriers licenciés, aux amiantés et ainsi de suite. Les travailleurs et les chômeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronat."

    Ah! ah! ah! Excellent !

  32. Titoune dit :

    Frustrant ces vingt huit minutes sur Arte, un exercice pas facile, mais bon, pas un ne vous arrive à la cheville vous n'avez pas fini de prouver que la politique du FdG va dans le bon sens. Hénin Beaumont, aïe quelle épine ! Peut être que soutenir le candidat du PC aurait été plus judicieux, quoi qu'il en soit vous avez fait du très bon travail, vous ne les avez pas lâché, pas fait un petit tour et puis au revoir comme la dame alors c'est peut être jouable ? Ne vous épuisez pas avec ces loups, notre cause est supérieure, bien sur nous avons besoin de victoire. Cela serait amplement mérité, mais nous occupons le terrain, chaque jour nous sommes sur tous les fronts de toutes les luttes sociales,pas l'autre. Souriez soyez confiant, soyez à l'aise et heureux comme à Grenoble vous marquerez encore plus de points. Vous avez fait une campagne exceptionnelle remarquable, vous avez remis des militants dans la bagarre avec ferveur et passion redonné de l'espoir au magnifique tout un peuple de gauche et plus rien n'arrêtera ce train en marche. De cela réjouissez vous. Vous avez plus de 4 millions d'amis et cela ne fait que commencer, usez d'humour mettez ces chiens de garde dans votre poche. Vous les retournerez domme de pauvres crêpes, ils ne s'en rendront même pas compte et vous irez au bout de nos rêves.

  33. hêtre_cyprés dit :

    "Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe !"

    Voilá un appel ne devant pas passer inaperçu. Rendez vous compte de ce que signale Jean Luc, une manifestation dans toute l'Europe !

  34. Humaniste dit :

    Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile.

    Aller à Hénin-Baumont sauver un PS pourri avec ce qu'ils t'ont fait la bas, il ne faut surtout pas y aller, ce n'est pas utile pour nous. Ils ont préféré leurs magouilles et tout faire pour que leur candidat "véreux" soit élu à la place de JL Mélenchon, alors qu'ils assument seul leurs salades, même si MLP est gagnante. Assez, assez de toujours voler au secours de ces traitres qui font tout et ont tout fait pour nous écarter du pouvoir et même des sièges à l'Assemblée, alors que c'est nous qui avons élu le Président et un bon nombres de député(e)s avec nos désistements. Nous sommes des ayants droit mais eux ont la traitrise dans la peau.
    Terminer plus jamais je ne voterai PS.

  35. flo dit :

    Jean-Luc nous appelle à chausser nos baskets pour le 14 nov et quand j'en parle ce soir en réunion FdG pour savoir si on participe d'une manière ou d'une autre, ma question reste sans réponse. Toussotements et on passe à autre chose. Les amis, ça se passe comment chez vous? Qui peut éclairer ma lanterne sur cette réaction ?

  36. Thierry dit :

    Monsieur Mélenchon, j'ai pris l'habitude de consulter votre agenda médiatique. Je constate avec regret qu'il n'est pas à jour. Ainsi ai je raté l'émission sur Arte, et votre intervention chez Boudin, ces dernières n'étant pas mentionnées. Bien sur, il y a le replay, mais rien ne vaut le direct bref. Merci par avance. Et sinon, ne changez rien.

    [Edit webmestre : Ces deux passages médias, tous deux programmés le même jour, ont pourtant figuré dans l'agenda dès qu'ils ont été confirmés, soit pendant près de 48 heures. Vous noterez d'ailleurs qu'il en est question dans les commentaires du moment. Donc, vous avez raison, nous n'allons rien changer. Alors que vous, les lunettes, peut-être ?]

  37. carlo dit :

    La nomenklature médiatico-politique socialiste et les « béni oui oui » au traités européens ne voulait surtout pas que je siège à Paris et encore moins que le Front de Gauche forme le groupe charnière de l’Assemblée.

    Absolument et aujourd'hui on perçoit bien tout l'avantage que la gauche aurait pu tirer de la présence de Jean-Luc Mélenchon à Paris. Cela dit, la candidature de Jean-Luc Mélenchon à HB a été une erreur, dans la continuité de celle qui avait été commise pendant la présidentielle, lorsqu'il a été décidé de privilégier la lutte contre MLP qui n'avait aucune chance de devenir PR. Il me semble qu'il serait opportun de tourner cette page au plus tôt.

  38. cogilles dit :

    "les travailleurs et les chomeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronnat" (à propos d'Hénin-Beaumont)

    Bravo pour l'humour

  39. Alain Tétart dit :

    @naif dit:26 octobre 2012 à 20h15
    Croire qu'un "sans le sou" sera mieux prédisposé à résoudre les problèmes c'est ignorer que sa situation matérielle le prédispose davantage à la corruption. Sauf si, bien entendu, ses qualités humaines et aptitudes intellectuelles lui permettent de ne pas succomber à la tentation. Bref un oiseau rare...

    Certes le sans le sou que je suis ne sera peut être pas capable de résoudre tous les problèmes, mais sans être un oiseau rare, je peux te certifier, que celui qui me corrompra devra avoir des arguments autres que l'argent, même si à l'évidence cette saleté d'argent finit par pourrir tout ce qu'il touche. En cela il suffit de voir même nos petits employés de banque qui se prennent pour des nantis parce qu'ils touchent le quatorzième mois, alors qu'ils sont eux aussi exploités par leur hiérarchie et qu'ils ne veulent pas s'en rendre compte ou qu'ils ne le peuvent pas dans ce marché du travail lui aussi pourri par l'argent !
    Et si tu le permets j'ose te faire remarquer que les sans le sou ont souvent la notion des valeurs ce qui les obligent à faire tête basse dans beaucoup de situations alors que les nantis n'ont plus de valeurs autres que celle de l'argent et des magouilles qui leur fournissent ce pognon qu'ils raffolent et dans ces conditions je crois que contrairement à ce que tu estimes le premier corrompu ne sera peut être pas le présumé sans le sou !
    Enfin dernier argument, puisque j'en ai la pratique au quotidien,je peux te dire que pour nous c'est une question d'entraînement permanent que de résoudre les problèmes au jour le jour, alors même si nous n'avons pas la science infuse je peux te garantir que notre vie habituelle nous fait devenir des experts en solutions économiques.
    Les gens qui font une tâche répétitive sont évidemment mieux placés que ceux qui ne la font qu'épisodiquement, même si ceux ci y mettent plein de bonne volonté et toutes leurs capacités à résoudre le problème du moment ! Pour conclure sur une note optimiste je dois reconnaître aussi que le réflexe Pavlowien peut aussi s'appliquer aux hommes qui ont parfois des réactions animales, surtout quand ils crèvent de faim, et que l'argent se trouve à leur portée d'une façon ou d'une autre ! Voir le pognon généré dans les cités par la drogue, qui n'est souvent qu'une réponse aux besoins de se nourrir au jour le jour pour de nombreuses familles. Mais c'est une autre histoire !

  40. TAVERNIER dit :

    Bonjour Jean Luc

    Je souhaiterais savoir ce que tu penses de l'annonce tapageuse d'une possible reprise de la croissance aux USA et avec 10 à 12 mois d'écart en Europe.
    S'agit il d'un véritable retournement dans la crise du capitalisme ou d'un phénomène cyclique avant une prochaine rechute ? d'un mensonge ?
    S'agit il d'une ultime manoeuvre pour avancer dès maintenant un résultat positif à la cure d'austérité et justifiant les dogmes libéraux, la main invisible des marchés, la bonne gestion à papa, l'inévitable recherche d'une baisse du "coût du travail" (des cotises...). ?
    Et puis en fait, je pose la question à tout le monde, j'aimerais y voir plus clair dans tout ce fatras, cela m'aiderait à mieux militer. Bien à toi et bien à vous.

  41. NANOU 50 dit :

    Jean Luc, ton avocate Raquel pourrait aussi porter plainte contre l'illustrissime Karoutchi qui a dit sur LCP, vendredi matin, que "les extrèmistes du FdG n'étaient pas des démocrates" J'en ai renversé mon café de rage!

  42. CJ7556 dit :

    J'espère que les camarades du Pas de Calais ne demanderont pas à Mr Mélenchon de retourner à Hénin Beaumont. Bien d'accord avec un post précédent, il faut arréter de faire de Mme Le Pen le sujet principal de notre lutte.

  43. @ 142 TAVERNIER - 9h14:
    " Bonjour Jean Luc Je souhaiterais savoir ce que tu penses de l'annonce tapageuse d'une possible reprise de la croissance aux USA et avec 10 à 12 mois d'écart en Europe. (...) Et puis en fait, je pose la question à tout le monde"

    Cette histoire de croissance est, à mon sens, de la poudre aux yeux. C'est une des tartes à la crème préférée de la désinformation. L'objectif du système tient en une phrase : une oligarchie hyper minoritaire fait créer à l'Humanité de plus en plus de richesses, mais sa répartition toujours plus inégalitaire, rend les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres et plus nombreux. La croissance peut engendrer une toute petite embellie mais le logiciel de partage des richesses restant le même et les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, le chômage, la pauvreté, le massacre des services publics continueront. Si la croissance pouvait de quelque manière, remettre en cause l'objectif du dogme énoncé ci-dessus, elle serait interdite et cette interdiction serait inscrite dans la Constitution ! C'est bien parce qu'il s'agit d'un leurre que les chiens de garde la brandisse pour apaiser et endormir les foules.

  44. Superbo dit :

    à carlo (8h00) :
    ... Et donc d'ouvrir un Bd à MLP si personne n'est au RV face à elle ?

  45. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Tout à fait d'accord avec Humaniste, Carlo et les autres, assez de soutien au PS et en effet vous auriez dû assurer votre élection en tant que député à Paris. On lâche rien.

  46. jacques G. dit :

    Socialo rime avec escroc, des post multiples donnent la tendance, et oui nous avons choisit entre la vérole et les morpions alors depuis ça nous gratte serieux. D'autres parle d'un possible retour de la croissance bien sur surtout avec la nouvelle main d’œuvre pas cher a pied d’œuvre, les chinois se révoltent un peu,pas grave les africains ont l'habitude de vivre avec moins d'un euro par jour. D'ou le nombre incalculable de multi nationale qui s'installent en Afrique. D'autre pensent qui le capitalisme est en train de redevenir humain, l'a t il été une fois? Demander en face a un tigre de devenir végétarien,vous aurez la réponse dans l'instant. J'aime Mélenchon et je vote pour lui, il me semble que l'homme a ce qu'il faut pour changer cette société a bout de souffle, il manque cruellement de lieutenants, c'est un ressenti général, l'homme est souvent seul face a la mitraille. Je vois parfois des enfants dans la rue, je me pose une question, que vont devenir ses vies, que va t on leur laisser ? Puis je me dis que dans 20 ans ces petits monstres remuants pourront venir me donner une baffe en me disant: "qu'as tu fait toi pour notre avenir?"
    La vraie gauche a toujours eu les pierres pour bâtir mais jamais son ciment, il nous reste a trouver ce ciment qui rassemble, qui unit, qui construit des vies, qui fait que le partage est une loi, qui fait que le temps est notre ami, qui fait que notre foi soit juste celle d'avoir envie d’être en vie. Vive la sociale pour tous ceux qui la veulent.

  47. Michel Berdagué dit :

    A ce jour aucun FdG à Paris ! Assurer ? Pour et au cas où l'invalidation pour tricherie était prononcée, il ne manque pas de militants et de militantes qui seraient très percutants - tes- contre les droites extrêmes et centre virant à droite pour ce torchon infâme vôté. Des meetings sur place avec tous les responsables FdG comme pour les présidentielles auraient une audience régionale,nationale et internationale. Pour les législatives précédentes beaucoup avaient douté de l'opportunité de la candidature de Jean-Luc, sa place est au combat contre les pires comme nous tous mais ce qui importait c'est que le nombre de nos Députées -tés fasse un "groupe charnière" pour ne pas faire passer les dérives ultra-libérale. La défection de qqs 2 millions de voix nous a fait très mal. Bon les tenants de tout pour la rue se préparent pour la longue marche le 14 novembre avec des pompes adéquates, mais avant les actions dans toutes les entreprises sont déterminantes pour gagner.
    Si Jean-Luc nous a révélé la cuisine interne et les groupes antagonistes et contradictoires et impossibles à réunir c'est un écartèlement,c'est pour nous faire savoir que la Gauche socialiste existe, certes faiblarde mais elles est là, donc il est possible et normal de voter pour ces camarades au second tour; nous avons la liste après ce vote ultra -libéral.
    Nous le Front de Gauche allons dans les prochains jours fédérer la Gauche, alternative, réaliste,pour la Sixième après une Constituante. C'est très clair et très rouge avec notre drapeau national où 1793 sera à la bonne place.

  48. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    "Ce qui compte c’est ce que nous voulons dire et démontrer. Ce dont nous voulons convaincre. Je refuse d’être une icône en porcelaine qu’il faudrait ménager. Il faut montrer l’exemple. Je suis un citoyen engagé. Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile."

    D'accord, pas d'accord, est-ce utile ou pas? C'est surtout à celui qui est le plus exposé, conscient d'avoir à prendre des coups de tous côtés, de voir, de prendre sa décision pour être là où il où il "doit aller", là où il se sent utile. Respect pour son engagement. Si une nouvelle bataille a lieu (pour le moment nous n'en savons rien) l'important n'est-il pas de faire bloc avec ce vaillant porte parole, d'apporter, surtout ici sur ce blog, un soutien sans faille? Bien sûr qu'il ne faut pas faire de celle que je n'ai pas envie de nommer "le sujet principal de notre lutte". Je partage ce point de vue. Selon moi, ce parti est (entre autres choses) un leurre. Un objet de détournement d'attention, à la fois un épouvantail, extrêmement utile au PS, et un instrument pour canaliser, siphonner, les voix des mécontents. Bien sûr que c'est un piège, un traquenard... Faut-il pour autant se défiler? Dans ces coups tordus, les autres partis politiques aussi se sont fait piégés. La seule élue (encartée) de ce parti extrémiste l'a été grâce au non désistement d'une candidate PS (Candidate non exclue du PS, si je ne me trompe) et l'UMP "s'extrême-droitise" sans complexes. Au moins la position du FdG sur ce sujet, est très claire, honorable. Ce qui est déjà une victoire.
    Courage camarade!

  49. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    @TAVERNIER
    La croissance à 2% aux USA, c'est le pendant des chiffres du chômage en baisse de façon spectaculaire comme par hasard à quelques semaines des élections (le chomage baisse car le nombre d'actifs baisse aux USA malgré l'augmentation de la population totale, cherchez l'erreur ?). On lâche rien.

  50. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon :
    "Je reviens sur le vote du congrès socialiste"

    Il est normal que nous regardions du coté des cousins, pour savoir ce qui s'y passe. Donc, rien de réjouissant. Mais qu'attendre de Montebourg qui en fait est le paratonnerre social de ce gouvernement social-démocrate.
    Ce congrès à Toulouse, en marinière sur le pédalo, ne peut que mener les socialos en bateau.


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