24oct 12

A Bruxelles en panique

Le plafond du Parlement est fissuré

Ce billet a été lu 62  709 fois.

Voici un événement sur ce blog. Ceci est une note brève. J’étais à Strasbourg lundi et mardi. J’y retourne jeudi et vendredi. Mais la session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés. Et tout menace de s’écrouler. Cette allégorie de l’Etat de l’Union fait évidemment les gorges chaudes des mauvais plaisants de la maison. Ils sont nombreux. J’ai une bonne nouvelle pour vous. L’armée de robots euro béats qui peuple le Parlement européen semble hésiter. D’habitude elle débite avec ferveur les mantras du néolibéralisme cuit dans la soupe de droite ou social-démocrate. Cette semaine au Parlement européen, il y a un écho du bruit des rats qui quittent le navire pourri de l’Europe austéritaire. J’en parle à propos du numéro que ces messieurs Barroso et Van Rompuy nous ont joué dans cette ambiance. Enfin je dis deux mots de nos discussions internes au Front de Gauche. Avec le vote contre la loi de programmation budgétaire nos groupes parlementaires tournent une page. Nous prenons acte de ce que nos demandes et attentes sont lettre morte pour trois ans de budget. Bien-sûr, la politique choisie mène aux plus grandes difficultés sociales et elle fait le lit de la droite. Elle finira mal. Elle a déjà mal tourné partout. La zapatérisation du nouveau gouvernement est fulgurante !

26 octobre

Préparez vos chaussures de marche ! Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe ! CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU se sont mis d’accord pour cet appel. Je crois qu’il s’agit de faire une démonstration de force dont la portée dépassera de loin le jour dit. Cet ajout à mon précédent post ne m’est venu sous le clavier que sur deux thèmes : un coup d’œil sur le congrès du PS et un autre à propos d’Hénin Beaumont.

Le parti quoi ?

Le Congrès du PS qui se tient à Toulouse est un seuil de plus qui se franchit vers la dilution définitive de ce parti dans le néant où règnent agence de communication et technocrates vaguement compassionnels. C’est le modèle "démocrate". Celui qui a anéanti la gauche italienne. Il accompagne une ligne politique. J'ai montré dans mon livre « En quête de Gauche » comment François Hollande en avait été le principal inspirateur depuis 1984. Ce que vous voyez, présidence, gouvernement et parti, confirme point par point ce que j’en disais.

Lire la suite »

Je reviens sur le vote du congrès socialiste car les commentateurs, souvent baignés jusqu’au cou dans les connivences, sont allés vite en besogne. Ils ont insisté sur le fait que la motion « conduite par Harlem Désir » a obtenu un résultat « inhabituellement » faible avec 68%. Pourtant François Mitterrand a gagné le congrès de Metz avec 40 % des voix. Mais 68 % c’est en effet un résultat très faible si l’on met de côté Harlem Désir et que l’on se souvient de l’essentiel de l’essentiel : c'était la motion soutenue par le président de la République, le premier ministre Ayrault, l'ensemble du gouvernement y compris Valls, Hamon et Montebourg, la première secrétaire sortante Aubry et l'ancienne candidate à la présidentielle Royal. Je mentionne tous ces noms pour que l’on ait bien conscience du caractère collectif de l’échec de Jean-Marc Ayrault, de ses ministres et de ses soutiens.

Mais Harlem Désir est déjà traité comme un fusible. Pourtant que valent les pleurnicheries de ceux qui ont protesté contre le caractère « arrangé d’avance » de l’élection de Harlem Désir ? Rien. Car qui peut dire quel « collectif » a désigné Lionel Jospin après François Mitterrand. Et François Hollande après Lionel Jospin ? Et Fabius après Mauroy ? Personne. C’était déjà le fait du prince ! D’ailleurs en ce qui concerne la première élection de Hollande, le vote était tellement bidonné qu’il a fallu s’entendre sur le résultat dans un bureau entre lui et moi. Bien sûr Hollande ne tint pas parole, comme d’habitude. Il n’y eut jamais qu’un vote contradictoire réel. Entre Aubry et Royal. Ce fut un incroyable concours de tricheurs. Mais cette année, pour la première fois depuis deux décennies, certains artistes de grands renoms ne se sont pas occupés « d’aider la nature » au PS. C’est peut-être la seule vraie clef de lecture du scrutin. Alors Emmanuel Maurel bénéficie d’un score à peu près réel, diminué cependant de la gonflette spontanée que pratiquent les poètes de certains départements où le niveau d’abstention pourrait nuire au prestige des chefs. Du coup aussi Harlem Désir est donc le seul qui ait jamais été réellement élu depuis Lionel Jospin en 1995. Et sans l’aide des artistes.

Mais l'échec des uns ne fait pas le succès des autres. Le score poussif de la motion de François Hollande et Jean Marc Ayrault, dont le premier signataire est Harlem Désir, ne renforce pas mécaniquement la motion de la gauche du PS. Certes il y a eu aussi la dispersion organisée avec la motion Hessel dont les deux premiers signataires ont en commun d’avoir été encore à Europe-Ecologie-les-Verts il y a à peine six mois. Il y a eu aussi la désertion des supposés porte-paroles de la gauche du parti : Emmanuelli, Hamon, Cherki et leurs amis ont signé la motion Aubry-Ayrault. Ils ont ainsi renoncé à défendre publiquement leurs idées dans leur parti. Ça n’aide pas à les faire progresser. Engloutis dans le cynisme d’appareil, ils ont à la fois voté contre le traité Merkozy au parlement, et voté pour le même traité dans le parti avec la motion Ayrault-Désir. On doit comprendre que cette désertion a un prix politique fort. S’ils avaient été visibles et s’ils avaient aidé à faire un score, la question d’une ligne alternative à gauche, peut-être même passant par eux, aurait été possible. Qu’on ne dise pas que ce n’est pas compatible avec la participation au gouvernement. Ni qu’un nouveau gouvernement de gauche a besoin d’être appuyé par une motion unique. La preuve ? La voici. J’ai déposé un texte de congrès en opposition à la majorité Jospin-Hollande au Congrès de Grenoble alors que j’étais ministre de Lionel Jospin ! Et d’ailleurs à cette époque Henri Emmanuelli aussi avait lui aussi un texte d’opposition. Mais pas de ministre.

Certes, encore une fois, Emmanuel Maurel et les siens ont bien travaillé. Car en 2008, toute la gauche pour une fois réunie obtenait 18 %. Il obtient 13,38 %. Certes c’est cinq points de moins mais que de changements depuis la dernière fois ! Nous avons quitté le parti, non seulement nous l’ancienne gauche socialiste mais aussi Marc dolez et son courant « force militante ». Et Hamon-Emmanuelli se sont couchés. Mais ce combat courageux n’a pas permis de redresser ces dégâts et encore moins d’inverser la tendance historique.

En effet, les 13,38 % de la motion de gauche ne doivent pas cacher la limite historique de ce score. Il marque un nouveau recul. A Reims en 2008, la gauche du PS représentait encore près de 20%. Ce résultat de 2008 avait déjà été présenté comme un succès. C'était en fait déjà un déclin historique. Il était d’autant plus cinglant pour nous que, pour la première fois, toutes les familles de la gauche traditionnelle du parti socialiste s’étaient regroupées dans un texte unique. La fonte des votes était consternante. En effet, au congrès précédent, en 2005, au congrès du Mans, les trois motions de la gauche du PS, se réclamant du "non" du 29 mai 2005, avaient obtenu au total 46%. Ainsi, entre 2005 et aujourd’hui, les suffrages de la gauche du PS ont donc été divisés par plus de trois.

Et si on raisonne en voix, le bilan est pire encore. En 2005, les trois motions issues de la gauche du PS avaient obtenu 48 000 voix. En 2008, au congrès de Reims, il n'y avait déjà plus que 26 000 voix pour la gauche du PS. Et cette année, la motion Maurel sort à… 11 283 voix. Les voix de la gauche du PS ont été divisées par plus de quatre en sept ans ! Ce déclin constant de la gauche officielle du parti s’inscrit dans un contexte de « droitisation » permanente et accélérée de la majorité du parti. Le recoupement de ces deux faits en aggrave le bilan. Jamais l’écart n’a été aussi grand dans les contenus qu’entre le texte de Maurel-Filoche et celui d’Ayrault-Désir. La pente prise ne se rattrapera pas.

Je le dis en étant conscient que la plupart des fondateurs et rédacteurs du courant Maurel ont été des amis très proches et pour beaucoup le restent. J’ai travaillé très directement dans le passé avec nombre d’entre eux. J’ai encore, avec maints d’entre eux, de nombreux contacts. Je sais que leur engagement a été total pour convaincre. Je regrette qu’ils soient toujours aussi aveuglés sur l’impasse dans laquelle leur parti est entré et sa signification irréversible. Je crains qu’ils n’aient pas compris qu’un seuil qualitatif fondamental vient d’être franchi avec l’épisode Papandréou, Zapatero, venant après la séquence Blair-Schroeder, après le soutien systématique dans tous les pays d’Amérique du sud aux adversaires de la révolution citoyenne. Du coup, en France, ils ne voient pas le changement de nature que ce gouvernement incarne. C’est notre divergence. Et je sais aussi que plus aucun d’entre eux ne croit leur courant en état de faire mieux que du témoignage. Pour autant ce n’est pas inutile. Ce sera, le moment venu, un point d’appui pour la grande recomposition qui suivra ou bien notre victoire sur les sociaux-libéraux ou bien l’entrée en scène massive du peuple. Il est donc confirmé que la pente n’est plus réversible. C’est la conclusion à laquelle nous étions arrivés en quittant le parti du « oui-oui-oui » en 2008.

Avec ce congrès fantôme, le PS a franchi un cran dans la coupure avec la société. Le 11 octobre dernier, à peine 88 000 adhérents ont voté pour choisir le texte d'orientation de ce parti. Gonflette comprise. C'est 44 000 de moins qu'il y a trois ans. Six mois après la victoire électorale, quel enthousiasme ! Comment pourrait-il en être autrement ? Le PS n'est plus un lieu d'élaboration collective depuis longtemps. Et depuis un an, il n'est même plus un lieu de désignation des candidats puisque n'importe quel passant dans la rue peut choisir avec les primaires celui qui fixe ensuite la ligne tout seul. L’astre mort tourne dans le vide. C’est pourquoi je parle de congrès fantôme. Congrès sans enjeux, sans débat, sans objet. En pleine montée de la tempête capitaliste, une assemblée de plagistes de la politique va s’entre-congratuler ou gémir à guichet fermé. De ce que fut le Parti socialiste, il ne reste qu’une illusion pour ses adhérents et ses dirigeants. Elle les conduit d’ailleurs aux pires erreurs d’évaluations. Eux croient que le parti c’est le monde en petit et donc que le monde c’est le parti en grand. Gouverner la société ce serait comme gouverner le Parti socialiste : en dire le moins possible et faire de beaux organigrammes. La méthode cafouilleuse du gouvernement Ayrault est la conséquence de cette illusion. Reste que c’est encore un bon bureau d’embauche. Mais la mobilité interne n’est plus si ample. Les petits bourgeois qui y trouvent un remède contre le déclassement social et symbolique y restent pourtant sensibles. Jusqu’aux municipales.

Hénin-Beaumont, les cauchemars et le reste

Voyons à présent l’appétit médiatique pour l’annulation possible du vote dans la circonscription d’Hénin-Beaumont. La danse a commencé avec « Libération » qui titre sur le « cauchemar… » de « Mélenchon ». Et voilà : c’est reparti ! Ce n’est pas un problème pour le PS qui a gagné le siège désormais suspect, ni pour Ayrault qui est venu personnellement sur place soutenir le grand vainqueur socialiste, ni pour les instituts de sondage qui avaient annoncé une large victoire de ce héros aux mains pures.

Lire la suite »

Certes l’article évoque le soupçon de tricherie, en recopiant sans autre enquête ce que le journal « Médiapart » avait déjà trouvé sur le sujet. Peu curieux et nullement dérangeant, le journal insinue mais sans s’interroger plus avant. Pourtant les pistes ne manquent pas et ne sont pas difficile à fouiller. Mais ce n’est pas leur sujet. Hénin-Beaumont, ce serait un problème surtout pour moi. J’aurai même « les miquettes » parait-il. En fait pour « Libération », et quelques autres, c’est moi le problème. Toute cette prose est en réalité consacrée à célébrer la victoire acquise d’avance de madame Le Pen.

Son chemin est déjà tout tracé entre un cauchemardeux et un tricheur. On connaît l’effet moutonnier de la profession et on est donc assuré d’avance de la répétition en boucle de ce tableau. Ainsi recommence ce qui a été mon seul véritable cauchemar à Hénin-Beaumont : la meute inculte et partisane de la presse parisienne. Ceux qui ont répété sur tous les tons que j’allais la bas pour ma gloriole, qui ont célébré la madame « à l’aise sur les marchés », l'ont montrée en photo toujours souriante, moi toujours épuisé ou vociférant. Eux qui ont guetté et célébré mes moindres signes de fatigue, ont formé un mur compact de voyeurs à chaque sortie publique avant de m’imputer le « cirque médiatique » que dénonçaient les gens excédés. Eux qui m’ont envoyé des provocateurs, que nous avons dû écarter, édité des communiqués sans prendre une seconde pour s’informer des faits et me traitant de stalinien comme l’a fait L’Express, en pleine campagne et en inventant même un « blog maçonnique de l’Express » pour me flétrir. Eux, qui se sont tus par confraternité quand la Le Pen passait à la télé quarante-huit heures avant le vote avec ses cartes postales anonymes où l’on me voyait en Hitler devant un camp de concentration. Et ainsi de suite, jusqu’à la nausée. Mon cauchemar c’est eux : ce journaliste glapissant de joie et hurlant de bonheur en direct sur BFM : « Vous êtes au tapis, vous êtes battu, Ko, fini » le soir du premier tour. Une bourrique qui ne trouva pas suspect un seul instant que les résultats de bureaux de vote fermés à dix-huit heures mettent cinq heures à être annoncés. Eux qui répétèrent en boucle que j’étais « battu » alors que je n’étais pas le sortant, eux qui ne firent ni une image ni un papier sur notre rassemblement de masse avec « la marche l’Emilienne », qui ne dirent rien des mille voix gagnées en trois semaines, ni des nazillons pris la main dans le sac en train de diffuser des tracts anonymes, eux qui rêvaient du spectacle d’une Le Pen gagnante si grossièrement visiblement qu’on put lire trois articles dans « Charlie Hebdo » décortiquant et dénonçant ce phénomène de lynchage sous le titre « plutôt Le Pen que Mélenchon ». Si j’ai un cauchemar, il a des noms et des visages : les leurs. Cette meute est prête à recommencer sa sale besogne. Ni par conviction ni par haine. Juste pour avoir du spectacle. « Libération » a ouvert le bal. Et en annonçant hier soir qu’ils ne voteraient jamais socialiste au deuxième tour, et en me mettant de manière infâme dans le même sac que l’extrême-droite, l’UMP a donné les éléments de langage.

La dernière fois, la nomenklature médiatico-politique socialiste et les « béni oui oui » aux traités européens ne voulaient surtout pas que je siège à Paris et encore moins que le Front de Gauche forme le groupe charnière de l’Assemblée. Ils craignaient tout ce qui de toute façon s’est fait quand même et sans moi ! Pas de vote de confiance au gouvernement, refus de vote du budget ! Et cela ne m’a empêché d’aucune façon de conserver assez d’écoute pour contribuer utilement au succès de la grande manifestation du 30 septembre contre l’austérité et le traité européen. Pourquoi auraient-ils changé d’avis ? Le prochain vote, s’il a lieu à Hénin-Beaumont donnera un incroyable effet de loupe sur le pays !

Je me sens donc tenu de vous dire ce que je crois pour ne pas vous abandonner aux interprétations des voyeurs. Si l’élection est annulée, le premier problème politique posé ce n’est pas moi, ni Zébulon ni Schmoll. C’est la raison de l’annulation. S’il y a eu tricherie, qui en est responsable ? Beaucoup penseront que c’est le vainqueur le bénéficiaire. Ça serait logique. En tous cas on peut compter sur Marine Le Pen pour le dire. Voilà qui n’est pas bon du tout, n’est-ce pas. J’avais eu l’occasion de dire, à l’époque déjà, que les socialistes du coin nous emmenaient au désastre. Mais les sondages affirmèrent au contraire que le candidat socialiste gagnerait largement, 57 % contre 43 % s’il était au deuxième tour. Tandis qu’avec moi ce serait beaucoup plus serré, selon eux. Il n’y avait pas meilleur encouragement au vote utile ! Malgré cela, au premier tour, il ne l’emporta sur moi que de deux points. Et au deuxième tour la réalité fut tout autre que celle prophétisée par ces opportuns sondages. Philippe Kemel ne l’emporta que de cent voix. Marine Le Pen perdit avec 49,9 %. Ce qui était conforme à ce que nous sentions et ne cessions d’expliquer. Mais que peut-on contre des articles écrits à l’avance ?

Dorénavant, les couches de difficultés s’accumulent. Certes, il y a la popularité du président et celle du premier ministre qui aideront beaucoup le candidat socialiste. De même que l’impact des premières mesures sociales qui mobilisent bien les électeurs socialistes et le peuple. Sans parler des décisions prises pour rendre justice aux ouvriers licenciés, aux amiantés et ainsi de suite. Les travailleurs et les chômeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronat. Mais le contexte local pèse très lourd. Déjà bien montré du doigt à Liévin commune limitrophe dont le maire, une figure traditionnelle du PS, a été exclu de son parti pour son comportement, le PS est cloué au sol sans section locale à Hénin-Beaumont dont le maire, une autre figure du PS local fait l’objet lui aussi de poursuites judiciaires et régale tout le secteur de ses révélations. Les tricheries (déjà) dans le vote pour l’investiture du candidat socialiste racontées savoureusement par le seul « Canard Enchaîné » ont fini de séparer les socialistes en au moins deux camps qui ne se supportent pas. Car localement il faut aussi se rappeler qu’il y a beaucoup de socialistes qui n’aiment pas les tricheurs, les menteurs et les voyous. Tel est le tableau qui entoure le portrait du vainqueur de cette brillante élection. Les usines, les caisses de sécu et les centres de soin qui ferment, l’immobilier hors de prix, le chômage au maximum, tout cela malgré le changement de maintenant, voilà le contexte !

Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ? Ce n’est pas davantage une affaire personnelle que cela le fut la première fois. Le fédéral du PCF avait parfaitement résumé le raisonnement qui avait convaincu ses camarades : « Notre choix c’est d’être à la hauteur de la situation dans notre contexte». La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. Quant à moi, la question ne se pose pas. Je serai là où le devoir commande. Un point c’est tout. Ai-je jamais agi autrement ? N’y suis-je pas allé la dernière fois avec quinze points de retard sur le socialiste ? Etait-ce une circonscription gagnée d’avance ? Le seul sujet qui vaille c’est d’être efficace. Si ma présence le permet, il faut que j’y aille, sinon ce n’est pas la peine. Il ne faut donc tenir aucun compte des commentaires et des élégants de la presse parisienne. Quoi que je fasse il n’y a rien à attendre d’eux. Ce qui compte c’est ce que nous voulons dire et démontrer. Ce dont nous voulons convaincre. Je refuse d’être une icône en porcelaine qu’il faudrait ménager. Il faut montrer l’exemple. Je suis un citoyen engagé. Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile.

La panique gagne la tête

Je devais mentionner cette nouvelle ambiance au parlement européen. C’est tellement nouveau ! Après le dernier sommet européen, si creux et vain, plusieurs intervenants dans l’hémicycle ont commencé à s’interroger publiquement sur l’efficacité du prétendu remède que serait l’austérité. La panique commence à poindre.

Lire la suite »

C’est au point que nombre des orateurs harcelaient la Commission et même ce malheureux Van Rompuy. « Il faut agir ! Il faut agir ! » ont-ils pleurniché. « Mais nous agissons ! » ont répliqué Barroso et Van Rompuy. Justement ça ne donne rien et c’est le problème que semblent découvrir toutes sortes de gens. Barroso, l’homme qui parle huit langues pour ne rien dire, a fini par sortir de ses gonds ! Malin comme un singe il s’en est pris au caricatural nationaliste anglais pour lui jeter à la figure que l’Angleterre n’est pas malade à cause de la monnaie unique puisqu’elle n’est pas dans la zone euro. Si donc elle subit une cure d’austérité comme les autres c’est donc parce que comme les autres elle paie pour les politiques du passé. Mange mon gars ! Au passage il a aussi tapé le FMI qui s’est risqué lui aussi à crier à la catastrophe si l’Union européenne continue à serrer tous les budgets. Il n’est pas faux de dire que dans le bal des faux culs, le FMI bat des records de double langage. Donc Barroso fait des révélations : « La proposition de donner un an de plus à l’Espagne et au Portugal, c’est nous qui l’avons fait ! Pas le FMI », jure-t-il, au bord de l’apoplexie. Mais telle est dorénavant la situation, que Barroso lui-même doit mettre sac à terre et ne pas en faire de trop, contre les faits. Aussi le vit-on, beaucoup plus modestement, se réjouir que ce sommet ait été un moment important « en ceci qu’il a confirmé les décisions des précédents » ! Tu parles d’un exploit ! Avant de conclure dans le style admirable de la novlangue des eurocrâtes : « Le sommet a été un moment charnière pour accepter de discuter des difficultés que nous voulons surmonter ». Ce qui ne veut rien dire, comme on s’en rend compte si l’on s’y intéresse ; mais cela fait riche. Quand ce fut le tour de Van Rompuy, la malheureuse créature, président de je ne sais plus quoi, paraissait si désemparée qu’on lui aurait volontiers donné immédiatement son quatre heures pour qu’il ne pleure pas. « Nous avons sous-estimé l’ampleur et la profondeur de la crise dans nos pays », a-t-il gémi. Mais ce sera le seul aveu de faiblesse. Car, pour la suite, l’arrogance libéralo eurocratique est vite revenue. « L’austérité n’est pas venue d’en haut, de l’Union européenne, mais par les pays eux même, par la mal gouvernance, le mal governo » « Qui pouvait croire qu’avec une aussi mauvaise gestion cela pouvait continuer ? » « A partir du mal governo, l’austérité est une politique inévitable ». Passons. Il est compréhensible que, pour de tel personnages, le respect dû aux états souverains et à leur parlement ne soit déjà plus rien. Sinon un encombrement permanent. D’ailleurs, ce sera, à la fin du propos, le cœur de ce qu’il a annoncé pour la suite. « Pour aller plus loin, dorénavant on touche au noyau dur de la souveraineté. On le fera, pas à pas. » « On va atteindre des tabous ». Au moins vous êtes prévenus.

N’empêche que dorénavant les analyses que nous avons été tous seuls à tenir pendant si longtemps se répandent. De plus en plus de gens mettent en cause une politique qui aggrave le mal qu’elle prétend combattre. Il est vrai que leur foi naïve butte sur de troublants mystères. Comment expliquer qu’après tant de sacrifices, l’Espagne ne soit passée qu’à 8% de déficit venant de 9% tandis que la dette s’est creusée, que le chômage a explosé et que l’unité du pays est dorénavant mise en cause ? Rien de ce qui est annoncé par le dogme ne semble fonctionner. Même en ce qui concerne les bienfaits de la vertu. Comment expliquer que la Slovénie qui a un déficit public conforme, de 3%, et une dette pile poil dans les clous ne puisse emprunter à moins de 6% ? Comment expliquer qu’avec une politique monétaire non restrictive qui a conduit à distribuer 1000 milliards de prêts aux banques privée européennes il ne se passe rien dans l’économie ? Ce pauvre Van Rompuy aggrave les doutes en croyant culpabiliser les amis de la dépense publique. Il a démontré en effet que les taux d’intérêts payés par les Etats sont en baisse relative si on les compare à ceux que paye l’Allemagne pour se refinancer. Alors d’où viennent nos malheurs ? Le discours officiel ne permet pas de répondre à ces énigmes. « La dette, la dette », disent les grands pontifes de l’austérité. Impossible de discuter avec ces gens, ils sont hallucinés. Ils iront au désastre avec la bonne conscience implacable des doctrinaires.          

Le Front de Gauche avance

Ça bouge dans le Front de Gauche, en ce moment. Je veux dire qu’on y parle d’avenir et de forme d’organisation. Je ne vais pas me livrer ici à des bavardages qui gâcheraient tout en disant ce qui n’est pas encore conclu. De toute façon nous aurons très bientôt l’occasion de dire d’une façon collective ce qui est proposé. Je vais donner un point de vue sur quelques évolutions, de mon propre point de vue.

Lire la suite »

En prenant nos marques dans la durée, en élargissant notre cercle initial, nous sommes sans cesse conduits à établir des règles de fonctionnement. Le processus n’a rien d’une démarche scientifique ni d’un calcul théorique. Le plus souvent il s’agit de répondre à des situations concrètes. Elles conduisent progressivement à dessiner plus nettement le profil politique dont nous avons besoin pour agir. J’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet dans mes posts. Je vais d’ailleurs en faciliter la (re ?) lecture en les groupant et en les éditant en document électronique d’ici une quinzaine de jours. Pour l’heure je veux signaler deux points qui me paraissent importants, parmi d’autres qui mûrissent eux aussi.

Le premier concerne notre élargissement. Comme on s’en souvient, l’une après l’autre, à partir de « Gauche unitaire » la première autour de Christian Piquet, trois scissions du NPA ont rejoint à tour de rôle le Front de Gauche. Ce fut tout simplement décisif pour conforter la dynamique que notre Front avait engagée. A présent le groupe Gauche Anticapitaliste (GA) vient d’intégrer la coordination politique hebdomadaire du Front. Ce processus d’élargissement, selon moi, ne doit pas connaître de limite à gauche dans le camp du « non » aux traités européens. Pour autant le processus d’élargissement du Front de Gauche ne doit pas être considéré comme clos. C’est bien pourquoi la porte doit rester ouverte au NPA « maintenu » autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Mais pas seulement. De nombreux camarades ont été impressionnés par la force des cortèges du POI dans la manifestation du 30 septembre. Et aussi par l’esprit de coopération tranquille qui a régné partout dans sa préparation avec les militants de ce parti. Dans ces conditions on a le devoir d’y lire une intention. A notre tour peut-être de faire un pas aussi. D’un autre côté ce n’est pas un secret que le parti des Alternatifs discute aussi très sérieusement de sa demande d’intégration au Front de Gauche. Sans doute va-t-il trancher la question lors de son prochain congrès en Novembre. Dès lors pour moi c’est clair : notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche. Rassembler tout ce qui politiquement peut l’être est la condition d’une cohérence et d’une crédibilité qui ait clairement une ambition majoritaire.

Cette ambition est à portée de main. Car le « non » aux traités européens délimite un espace politique commun. C’est l’alignement ou non sur le respect des traités et les institutions européennes qui est la pierre d’angle du débat et de la divergence fondamentale à gauche. Pour résumer, le « oui » et le « non » définissent deux politiques totalement contradictoires dans les domaines essentiels de la vie du pays et face à l’exigence démocratique. Le disant je ne me cache pas qu’il existe plusieurs politiques dans notre gauche à la suite du « non ». Elles se définissent depuis la nuance jusqu’à la franche divergence. Mais l’observation montre que devant les pas concrets à faire dans chaque circonstance, nous faisons tous les mêmes choix d’action. J’estime que c’est le plus important à cette heure-ci. Le Front de Gauche a défini une méthode de travail qui a fait ses preuves je crois. Nous nous en tenons au programme partagé et à l’action commune. Le programme partagé est un programme avancé. Mais il ne contient pas tout le programme de chacun d’entre nous. Sur les sujets litigieux il s’efforce de proposer un angle qui sans annuler la contradiction éventuelle permet de la dépasser positivement, tout en reconnaissant à chacun le pouvoir de continuer à faire valoir sa propre option. Le cas emblématique du paquet « référendum sur le nucléaire – sortie des énergies carbonées » est un bon exemple de cette méthode. Partant de là j’estime que la main tendue doit l’être sans a priori des disputes du passé, si sévères qu’elles aient été, ni des désaccords du présent, si nets qu’ils soient. Je le dis à cet instant pour l’élargissement du Front. Mais ce n’est pas tout.

Il me semble évident qu’après le vote sur le traité, les contacts et dialogues doivent avoir lieu, sans complexe ni cachotteries, avec les socialistes et les Verts qui ont voté comme nous contre le texte. Naturellement, dans ce cas, il n’est pas question de proposer l’adhésion au Front de Gauche. D’ailleurs, ni ces socialistes ni ces Verts n’en voudraient. Ce serait même reçu comme un préalable bloquant ce qui n’est évidemment pas le but recherché par cette main tendue. Et disons que nous, non plus, n’en voudrions pas dans la mesure où ils ont adopté le reste du dispositif lié au traité comme la loi organique ce qui n’est guère cohérent avec le refus du traité. Nous avons bien compris cependant le sens de ce vote d’allégeance : ces socialistes et ces Verts se situent dans la majorité et en soutien au gouvernement. Ce qui n’est bien sûr pas notre position. Il me semble que cela suffit pour fixer un second critère délimitant notre Front de Gauche : l’indépendance et l’autonomie par rapport à tout gouvernement qui applique la politique du traité. Je crois que c’est là une définition concrète et pragmatique qui n’encombre pas la discussion avec des questions doctrinales insolubles. Ce clivage inclut dans son champ évidemment l’opposition à toute politique qui s’en déduit. Pour autant cela ne doit rien enlever à la nécessité de préparer l’avenir avec ceux qui à nos yeux en seront des constructeurs. Le dire ce n’est pas « miser sur l’échec » comme je l’entends ou que je le lis parfois. L’expression est assez cocasse et très idéologiquement orientée. Car voyons cela : qui croit que la politique du traité conduise à quoi que ce soit d’autre qu’un échec programmé ? Quelqu’un peut-il donner un exemple du contraire en Europe ? Donc soyons sérieux : il faut préparer sérieusement l’alternative gouvernementale que nous voulons incarner. Qui peut croire qu’elle se fera sans ces secteurs des socialistes et des écologistes qui d’ores et déjà ont le même degré de conscience que nous à propos de l’impasse qui se dessine !

Une deuxième question se posait et nous avons commencé à y trouver une réponse commune. Il s’agit de la nature de la relation des groupes parlementaires avec le Front de Gauche. Telle qu’est la situation, aucune relation d’autorité n’aurait de sens. En général. Et en particulier parce que les parlementaires sont tous, sauf un, Marc Dolez, membre du Parti communiste. Celui-ci reconnaît l’autonomie de ses groupes parlementaires. Dès lors, pour quelle raison ceux-ci accepteraient-ils une discipline venue d’ailleurs ? Le problème est donc réglé de ce côté-ci. Mais pas dans l’autre sens. Si les parlementaires votent chacun individuellement comme ils le croient juste, nous respectons de fait cette liberté de conscience. Mais nos partis de leurs côtés ne peuvent se contenter de suivre les décisions prises ainsi en dehors d’eux. Il faut donc qu’il y ait donc une mutuelle autonomie. En tous cas, le Parti de Gauche a tranché la question de cette façon au cours de son dernier conseil national. Le cas le plus probable est que dans presque tous les cas, les groupes parlementaires et les partis seront homogène politiquement. D’autant que de nombreux dispositifs sont en train de se mettre en place pour fluidifier les échanges et harmoniser les décisions. Mais mieux vaut poser la règle bien en amont pour s’éviter une dramatisation médiatique soudaine et forcément exagérée en cas de différence d’approche et de choix de vote.

Au cas présent, tout est pour le mieux. Nos deux groupes parlementaires n’ont pas l’intention de voter le budget tel qu’il se présente. Non seulement parce qu’il est la déclinaison de la politique du traité européen. Ce qui serait déjà suffisant. Mais parce que les chefs socialistes ont donné l’ordre de ne rien prendre des amendements et propositions de nos députés et sénateurs. Le débat parlementaire est ainsi ramené à une pantomime entre socialistes qui se marchent sur les pieds, multiplient les couacs, gèrent en dépit du bons sens le calendrier des débats et des votes et bâclent le travail parlementaire. Le secrétaire national d'Europe-Ecologie-les-Verts dénonce à ce sujet l’« arrogance » de ses alliés qui ne traitent pas mieux ses parlementaires que les nôtres. Nos députés se sont donc abstenus sur le vote des recettes. Juste pour ne pas s’opposer aux efforts, même forts chétifs et souvent en trompe l’œil pour faire payer le capital. Ils ont ensuite voté contre la loi de programmation budgétaire pour les trois ans à venir ce qui me paraît conforme en tous points à ce qu’il faut faire, compte tenu du fait que c’est une loi merkoziste. Ils voteront selon les budgets particuliers en fonction de ce qui aura été entendu de leurs amendements. A mon avis ils ne voteront rien et ce sera très bien. Enfin quand le vote général sur le budget interviendra ce sera un vote solennel. Pour ma part j’aurai voté contre si j’avais été élu député du Pas-de-Calais. Je pense que ce sera aussi le choix de nos groupes. Le temps de la suspension du jugement qu’a été notre vote d’abstention lors de la motion de confiance au gouvernement est clos. Les options sont prises. Nous n’en sommes nullement solidaires. Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.

Enfin, un mot d’un autre événement dans le Front de Gauche. Il s’y produit des regroupements dans les partis et groupes membres du Front de Gauche. Selon moi, ils sont positifs. Ils devraient simplifier le fonctionnement et solidifier la cohérence politique du Front. Je ne partage donc pas l’émoi de ceux de mes amis qui se sentent heurtés de voir les uns se rapprocher des autres sans solliciter tout le monde. Tout ici est dans l’ordre des choses. Que les trois groupes issus du NPA se regroupent, cela ne me semble pas déraisonnable bien au contraire, c’est logique ! C’est là une culture et une histoire commune qui veut se prolonger. C’est sans doute un moyen important d’élargir l’écoute du Front dans des secteurs nouveaux de l’opinion. Que d’autres organisations du Front de Gauche comme la Fase et « les communistes unitaires » s’impliquent dans ce nouveau rassemblement, voilà qui est de nature à stabiliser la nouvelle entité, le cas échéant. C’est pourquoi le PG avait fait le pari de proposer, au fur et à mesure que le Front s’élargissait, soit la fusion de tous soit de ceux qui le voudraient. Ce qui fut parfois suivi d’effet, comme avec l’arrivée des écologistes de Martine Billard, ou les responsables du NPA comme Leila Chaibi, Mael Goepfert ou Catherine Jouanneau et leurs camarades. Mais d’autres fois cela ne se produisit pas comme avec la Gauche Unitaire ou Socialisme et République. Que cela se fasse ou non, l’élément fondamental à nos yeux est le contenu. Et sur ce point, tout est pour le mieux. Le texte qui circule entre les anciens du NPA est situé sur les mêmes bases d’analyses et les mêmes mots que les nôtres pour désigner les choses, pour l’essentiel, en ce qui concerne les grands choix idéologiques et stratégiques. Si dans le même temps on veut bien observer les évolutions du vocabulaire dans le projet de plateforme commune proposée par la direction du Parti communiste à l’occasion du congrès qui est en cours, on voit tout de suite que ça bouge de tous les côtés. Incontestablement les communistes sont en mouvement. En recevant de l’air sur le plan électoral et militant avec la percée du Front de Gauche, leurs priorité ne sont plus les mêmes. Comme pour nous tous, ce n’est plus la survie l’enjeu ! C’est le rayonnement dans la société toute entière ! Et c’est la préparation intellectuelle et matérielle aux grands changements qu’appelle notre temps, pour parler communiste ! Au total, l’affirmation de l’identité des composantes du Front de Gauche n’est jamais un problème pour sa dynamique. Tout le contraire ! La preuve est faite que toute force qui sort du repli et se déploie dans l’action commune, en ayant le souci de son temps, converge avec les autres sur la seule chose qui compte en définitive : les idées et les mots. Laissons ricaner ceux que nos laborieuses discussions amusent. Il n’y a pas de bons banquets sans bonne cuisine. Et pas de bonne cuisine sans bon produits. C’est par ce chemin patient et méticuleux que nous sommes en train de construire un grande, très grande force alternative à gauche. C’est avec cette méthode, cette patience et cet optimisme de principe que nous avons fait renaître notre courant politique dans un score à deux chiffres à l'élection présidentielle.


359 commentaires à “Le plafond du Parlement est fissuré”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Discrète dit :

    Cher Jean-Luc, je ne manque jamais de te lire et c’est toujours un plaisir à deux détails près dernièrement, mais sans impacts politiques particuliers. Il vaut donc mieux les enterrer car ce qui détonne de façon visible, démontre que cela ne peut pas coller! Mensonges, tromperies sont à fuir : en ce qui concerne le PS, je ne m’en suis jamais fait aucune illusion et ce que tu dénonces avec maints détails ici ne m’étonne guère, la vénalité collatérale au comportement contradictoire de certains (et tu les cites !) rend une image dégradée de ce parti. Fort heureusement tu l’as quitté à temps ! Rien n’est plus illusoire que le semblant de démocratie qui y règne. Un discours d’influence même minoritaire peut-il rendre une crédibilité ? Personnellement je pense que ceux qui le portent, feraient mieux de se rallier clairement au Front de Gauche…Encore faut-il qu’ils en aient le courage. Tu as eu l’intelligence de quitter le chemin du faux pour entraîner avec toi tous ceux qui partagent l’idée qu’une autre gauche est possible. Et l’illustration de ton combat par les mobilisations réelles est convaincante. Alors faut-il combattre le FN de nouveau à Hénin-Beaumont ?
    La réponse est de toi : « La lutte est mère de toute chose » Bien-sûr, si le jugement rendu confirme la tricherie et si les camarades te le demandent il faut y aller. Tu intègres toujours les conseils qui te sont donnés et ils sont source de stabilité. L’impact politique de tous les combats, dans un contexte aussi difficile, est de grande dimension. L’intensité de ce que tu as entendu et observé en Amérique Latine est à prendre en compte. Ce sera l’amorce d’un nouveau chemin. Crescendo Jean-Luc, crescendo !

  2. @webmestre
    Merci de nous signaler les ajouts au présent billet. Serait-il possible que la lettre du blog signale aux abonnés ces ajouts ainsi qu'un nouveau billet, plus rapidement qu'à l'heure actuelle (2 ou 3 jours après) ?
    Sur le congrès du PS :
    Jean-Luc dit : "Ce sera, le moment venu, un point d’appui pour la grande recomposition qui suivra ou bien notre victoire sur les sociaux libéraux ou bien l’entrée en scène massive du peuple." je pense que l'un n'ira pas sans l'autre, sinon c'est la Le Pen qui ramasse la mise. On va voir l'état des troupes de la gauche du NON le 14 novembre à l'appel des syndicats, après le 30 septembre qui était à l'initiative du FdG, et si ce qu'il reste de la gauche du PS appelle à ces manifestations. Un autre élément sera le vote du budget. Il ne faut pas se contenter de dire qu'on ne vote pas le budget. C'est le NON qui s'impose et non pas l'abstention. Il est attendu par les nôtres et je le parie, la majorité des communistes.
    Sur Henin-Beaumont : Je ne pense pas que le scrutin sera annulé. Ni pour le PS ni pour l'UMP ce n'est bon car il me parait évident, que dans l'état actuel c'est la Le Pen qui est gagnante. Par contre si le refus de l'austérité gagne le 14 novembre sur une base internationaliste et non nationaliste, alors tu as des chances de gagner cette fois-ci. Donc il faudra y aller. Bien sûr ce seront les camarades de la circonscription d'Henin-Beaumont qui décideront mais nous avons aussi notre mot à dire car ce serait un test national de première importance.

  3. Concernant Hénin-Beaumont, il me semble qu'il n'y a pas à se poser trop de questions. Si l'élection est annulée, dans la mesure où Jean-Luc y est allé une fois, il se doit d'y aller à nouveau.Sinon, pendant 6 mois, voire plus, il ne pourra plus en placer une dans les médias. Sur tout ce qui se passe à l'étranger on lui parlera de Cuba et sur ce qui se passe en France on lui dira sans cesse :" Vous vous êtes défilé, vous avez eu peur de MLP ! ".

  4. quasi naturel dit :

    Vos derniers mots me vont droit au cœur. Je fais partie d'une association soutenant le refus de toute une population vivant en milieu rural en zone de moyenne montagne, qui refuse massivement un système de collecte de déchets fondé sur le principe pollueur-payeur, que ses élus tentent d'imposer à toute force. Sachant que derrière il y a un marché public dispendieux qui doit rapporter à l'image et au portefeuille de Plastic Omnium (mais c'est mal parti pour eux). Cette lutte exige de nous beaucoup de patience (cela fait 2 ans que cela dure) et beaucoup de positivité pour résister à la colère et au ressentiment suscités par la manière dont nos élus locaux piétinent la démocratie. Tout geste en direction de la concertation est vite soupçonné d'être un geste de compromission et d’abandon de la population dans les mains de dirigeants qui ont oublié de qui ils tenaient leur pouvoir. Dans ce contexte de tensions, il faut beaucoup de retenue pour rappeler que seule la patience et l'optimisme de principe (mais enfin pourquoi considérer d'avance que l'on a perdu?) nous permettront de gagner. Nous sommes les plus nombreux. Ils ne perdent rien pour attendre. J'aime beaucoup le slogan de Fakir: à la fin c'est nous qu'on va gagner! Bises

  5. Christine Duplaissy dit :

    Il me semble que le ciment de notre unité, au Fdg, c'est l'"adhésion" à notre programme partagé qui représente pour l'heure la seule alternative crédible, constructive, toujours perfectible, bien sûr, car tout va si vite, dans notre temps d'humains du XXIème siècle, mais un premier palier incontournable vers un changement radical du système. Ainsi, que les socialistes "sincères" qui resteraient encore au PS, commencent déjà par le lire (car je suis certaine qu'ils ne l’ont pas fait !). Qu'ils lisent aussi, au passage, les ouvrages de M. Généreux. Alors, on pourra considérer que ces personnes, effectivement, ont bien leur place militante à nos côtés. Perso, sans parler des 2 campagnes électorales, ou même d'un passé plus ancien (2005 !), avec la politique mise en œuvre par ce gouvernement depuis 6 mois, je doute très fort qu'il reste autre chose que des opportunistes pro-néolibéralisme au PS, ou alors ce sont d’inénarrables bisounours néonaïfs (bref un peu c..., non ?). Mais après tout, le contact de personnes lucides et intelligentes va peut-être hum...les "éclairer"... Au Fdg, nous vivons de résistance, de luttes et d'espoir, n'est-ce pas ? Salutations militantes et tendresse à toutes et tous.

  6. Pascale dit :

    Je vous signale un blog que recommande JL. Mélenchon sur Facebook : "L'austérité n'est pas qu'un mot abstrait : c'est une politique qui dégrade concrètement nos vies ordinaires, à tous. Venez raconter vos galères sur ce nouveau blog". De nombreux témoignages sont déjà publiés, concrétisant les conséquences d'une politique d'austérité qui n'en est pourtant qu'à son début !

  7. breteau jean claude dit :

    Cet affaiblissement de la gauche du PS est inscrit dans l'histoire comptemporaine de ce parti, il confirme son déclin. Aujourd'hui sur les marchés les quelques militants rasent les murs, démunis d'arguments devant le déluge de critiques sur l'attitude du pouvoir Le seul argument du besoin de temps ne tient pas une seconde devant "l'oubli" d'une loi contre les licenciements (qui ne coutait rien). Pire le gel des barémes d'impots est une catastrophe pour les trés bas revenus. Ma compagne cumule 80 euro d'impots et perd de ce fait 360 euro de prime à l'emploi. Total 450 euro en moins avec un salaire au smic. Le changement, elle a tout compris et combien avec elle ? Que reste-t-il du PS, des élus soucieux de leur réélection. Après leur congrès fantôme, ne faudrait-il pas lancer un appel a ceux qui doivent cesser de baisser la téte pour renforcer le camp de ceux qui veulent la victoire de la gauche et ne peuvent plus pour cela compter sur Hollande devenu capitaine du Titanic.

  8. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon :
    " Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ?La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. "

    Poser la question et donner la réponse. Mais l'affaire peut être nationale, la presse ne se privera pas de donner à cet évènement un retentissement pour en faire un test politique du gouvernement après 6 mois de gouvernance. Je pense que tu as plus à perdre qu'à gagner. C'est à la précédente législative que les nordistes auraient du apporter ton soutien.

  9. pichenette dit :

    "Utile", "dangereux", ces qualificatifs que l'on retrouve de ci de là sont à préciser fortement. Ainsi le Front de Gauche peut être qualifié de dangereux pour les grands groupes qui cumulent des fortunes et fabriquent la misère dans le pays, mais ce danger a une contrepartie bénéfique pour le pays, pour les habitants: partage des richesses, inégalités réduites, dynamisme retrouvé, projets porteurs d'emplois respectueux de l'environnement.
    Quant aux fissures dans les piliers de cette grande cuve, pourquoi tant d'affolement, lorsqu'il s'agit des cuves de réacteurs nucléaires les décideurs savent garder leur sang froid. Ces messieurs, il y a si peu de dames, ne semblent pas vouloir jouer les héros de soutènement: Atlas, peut-être en slip petit bateau,la Grèce retrouvée!
    Si l'on veut parler de héros, discrets mais engagés pour l'intérêt général, un petit tour vers Notre Dame des Landes résume la situation actuelle du pays. D'un côté des promesses non tenues, des choix inutiles non démocratiques, massacrant la terre, dispendieux, de l'autre un grand groupe privé soutenu par des élus zélés peu soucieux, lâchant une meute de services d'ordres.. (pour info ce 27 oct sur France Culture "Terre à Terre"). N'est-elle pas là, dans ces lieux où se jouent la destruction du tissu vivant (usines, terres) la véritable résistance si lourde à porter par les individus engagés?
    Comment les citoyens peuvent-ils choisir lors d'une élection si c'est la course aux mensonges, à la lâcheté consentante?,aux mauvais coups qui font la une? Les medias ne changeront pas, les jalousies non plus. Si les gens veulent élire la Dame aux dents blanches, après tout, le peuple décide; gouvernés comme nous le sommes actuellement que pouvons-nous dire? L'attitude des dirigeants de l'UE est glaçante. Des gens formatés, téléguidés! Entre science fiction et schizophrénie doit se situer la compréhension de leurs comportements et choix. Le citoyen lambda devient epsilon. Privé de pouvoir. Nouvelle définition de la démocratie à revoir ou à faire copier cent fois par ceux qui nous gouvernent.

  10. Beaujean dit :

    Pour ce qui est de Cuba, outre l'argumentaire de Danielle Mitterrand, la simple question retournée à des Dély (d'initiés ?) sur Cuba serait peut-être de rappeler l'existence glorieuse de ce petit bout de terre cubaine appelé Guantanamo, réussite humanitaire de la grande démocratie qui éclaire le monde ? Bon courage, Jean-Luc...

  11. ermler dit :

    Les éléments que vous nous donnez sur le congrès du PS sont accablants. 11000 voix pour la motion "de gauche" contre 48000 il y a sept ans et 26000 en 2008 ! La dégringolade libérale ("dégringhollande"?) ne touche pas que l'appareil du PS, mais aussi ses militants. Voillà qui devrait dissiper nos dernières illusions sur un "sursaut de la base".
    J'ai souvent lu sur ce blog qu'il fallait distinguer les militants du PS de leurs dirigeants. Hélas cette distinction devient un leurre. Que ce soit par découragement, couardise ou pur ralliement à l'idéologie dominante, l'acceptation libérale a gangréné la quasi totalité du Parti, militants compris. Personne ne peut s'en réjouir. En tous cas pas moi.
    Ca va être compliqué d'inverser la courbe (celle des échines qui se plient) sans entrer dans un affrontement de plus en plus radicalisé avec le PS. Car bien sûr, on nous attend au tournant sur l'air de "vous faites le jeu de la droite", "vous pratiquez la politique du pire" et autres procès en "sectarisme".
    Cher Jean-Luc Mélenchon, nous sommes plus que jamais avec vous ! Il y a encore tellement de boulot à faire !

  12. Richard dit :

    Rappelons simplement l'élection de Barosso : "J'étais devant, j'étais, derrière, j'étais derrière, j'étais devant, J'étais tout seul à l'enterrement". Barroso n'a jamais eu d'adversaire à sa réelection et ce simplet à remercié ceux qui l'on soutenu. Parler avec lui et vous avez tout compris que seul les langues qu'il parle sont celles dont il n'y a pas eu besoin qu'il fasse d'études pour les parler, c'est très sommaire la profondeur culturelle de ses études linguistiques. De fait, quand il se met à écrire ou à parler, vous devinez que quelque part, auprès de chez vous, votre charron ferait mieux à sa place. Alors de fait, ce qu'il peut dire, il ne le comprend pas lui-même. Et dire que ce genre d'individu est investi d'une reconnaissance. C'est à ce niveau qu'il faut se poser de sérieuses questions sur ceux qui portent des titres représentatifs européens, car Barroso n'est pas unique. Copé est un miroir pas du langage aristocratique mais, dans les raisonnements qu'il produit de son expérience, à croire qu'il sort de maternelle. Que l'Europe, telle qu'elle est, s'écroule, je n'irai pas pleurer sur l'idéologie que je pouvais m'en faire avant ces catastrophes de directions financières et ceux qui en sont à la tête tels que les salariés de la plus grosse banque américaine.

  13. Discrète dit :

    Poursuivre avec et autour de « l’humain d’abord » est pour moi une telle évidence que je ne l’avais pas mentionné, en effet il s’ancre dans un raisonnement cohérent, perfectible sans doute, mais qui rassemble. Derrière le mot de crescendo, j’entends bien sûr, le cri du peuple, la montée en puissance des forces qui s’unissent, et celle d’un discours qui sera de plus en plus porteur d’espoir.
    C’est possible pour le Front de Gauche. Mais, je pense aussi que des choix en apparence si minimes soient –ils, peuvent être décisifs. Comme à tous les degrés de l’existence, il ne faut pas faire fausse route. Autrement cela pourrait ressembler au glissando de l'atterrissage des albatros... Donc se donner les vrais moyens d’un avenir stable est essentiel.
    Crescendo Jean-Luc !

  14. tchoo dit :

    Il faut lire l'interview d'Emmanuel Maurel sur l'Huma. Il faudrait qu'il se rendent compte que d'autres ont cru gauchir le PS et le changer, mais qu'ils en ont tiré les seules conséquences, et lui expliquer que son salut est en dehors.
    Viendez chez nous!

  15. Bonsoir à Tous
    " Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ? La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. "

    C'est normal que cela doit être discuté avec nos camarades du PC, même élargi aux adhérents du front de Gauche. Au cas où la situation a bien changée en quelques mois en France, cette fois l'enjeu n'est plus le même pour le PS (écraser tout le monde pour avoir la majorité absolue) Cela ne les empêchera pas de faire des coup bas, tellement ils ont la hargne pour Jean Luc Mélenchon. Si vraiment cela devait être annulées, pour le Front de Gauche la situation a changé, le temps joue pour eux, Jean Luc en peu de temps a réussis un exploit à Hénin-Beaumont,11e circonscription du Pas-de-Calais, vu le retard en voix en rapport au PS, et ne pas oublier qu'au 2ème tours Jean Luc, est retourné à Hénin, pour remobiliser et faire battre MLP. à Hénin . Jean Luc avait promis de revenir à Hénin, ce qu'il a fait avant la grande manif, contre ce traité qui a été voté par des élus qui ne l'ont même pas lu.Quoi qu'en dise les sondages, Le Front de Gauche ne fait pas confiance au PS, d'ailleurs, nous avons voté contre Sarko, et la V république, ne permet aucune démocratie, puisque, une majorité de personnes, votent contre leurs propres opinions « vote utile » disent-ils, et au 2è tour nous appliquons en bon citoyens, le vote républicain et que faire d'autre, si on veut aller au bout du raisonnement, virer l'autre à tout prix, c'est fait. Maintenant, nous avons bien sûr, un gouvernement fier de lui, (pourtant sans volonté de bien faire et si confus) et continu le mauvais travail de l'autre, Le peuple de gauche, ne veut pas de cette gauche, mais pour que cela change ! Sont-ils prêts à tout faire uni et quand ? Je ne doute pas que Jean Luc, comme à son accoutumé, pour Hénin ou partout ailleurs fera entendre sa voix réconfortante et continuera à gagner suffisamment de voix pour cette fois réussir. La France va mal. L'Union fait la force et il en faut beaucoup de la force, pour lutter contre le capitalisme.
    Bien à vous tous
    Colette

  16. Invisible dit :

    En somme, aller à Hénin-Beaumont, ce serait non seulement se confronter à nouveau à la fange FN mais déclarer la guerre aux socialos ? Le destin prend des chemins de traverse vraiment tordus. Personnellement, je me demande comment on se sort indemne de tant de saleté mentale (du FN)
    Quand j'ai lu le paragraphe sur les socialistes, ci-dessus, l'expression qui m'est venue : ça pue. Donc, finalement, le combat politique c'est mettre les mains dedans ? Ma foi, faire ça ou peigner la grenouille, mais bon courage ! (A vaincre sans péril, on triompherait sans gloire...)
    Je me dis que vous êtes entouré et que vous n'allez pas seul à la bataille sinon ce serait destructeur.
    J'espère que ce soir à 18h10, les journaleux vont vous laisser parler du voyage en Argentine et Uruguay plutôt que de vous entraîner vite-fait sur la pente visqueuse d'un hypothétique retour à Hénin-Beaumont pour une sordide campagne électorale contre la méduse. Ce voyage en Amérique Latine mériterait une émission tranquille soit télé soit radio, un récit de voyage. Mais il paraît impossible de séparer le compte-rendu objectif du climat politique français et européen. Les médias ne laisseront pas s'instaurer une vision saine. Ils préfèrent le pugilat et la caricature.

    @Antraigues
    Merci pour le commentaire sur Noam Chomsky (26 oct, 12:07)

  17. Ariane Walter dit :

    Bonjour Monsieur,
    Vous aviez la plume particulièrement adroite, vive, emportée et remarquable quand vous avez écrit tout ceci. J'en fais donc un article: Mélenchon et le PS. Chronique d'un écrivain. Travail facile. Il me suffit de vous recopier. Hé oui, l'image fausse et basse que donnent de vous les medias, faux et bas, ne peut être qu'à leur image.
    On vous sent désespéré d'être autre et d'avoir raison, englué dans leurs mauvaises manières. Vous me faites irrésistiblement penser à Galilée qui, obligé de se mettre à genoux, savait qu'il était le seul à être droit.
    (Pourquoi "Monsieur"? Le respect.)

  18. Il faut être solide pour garder son sang froid en prenant connaissance des déclarations d'Ayrault au congrès du PS. Le site d'orange reprend un article des Echos, le canard d'Arnault le belge, qui détaille l'intervention d'Ayrault. Celui-ci parle d'un nouveau modèle français. Lorsqu'on analyse son contenu, les bras vous en tombe. Il consiste (méthode usée jusqu'à la corde) à tout mettre sur le dos de Sarkozy. L'ultra libéralisme, la dictature des marchés, que les sociaux libéraux approuvent en votant avec la droite des textes indignes, n'y sont pour rien. Ensuite il reproche au gouvernement précédent d'avoir retardé sciemment le plan "social" de PSA. Autrement dit le devoir d'un Gouvernement est de flanquer à la porte un maximum de salariés dès que l'occasion se présente. Concernant le budget : "Il (Ayrault) a également cherché à réhabiliter aux yeux des Français, les décisions prises dans la cadre du budget 2013, « un budget de combat contre la crise ». Conscient que « l'effort demandé aux Français est considérable », il a voulu convaincre qu'il est « équitablement réparti » (fin de citation). Combat contre la crise ? Je ne vois pas la moindre politique d'envergure capable de s'y attaquer. Effort considérable des français ? Oui, en termes de restrictions, mais parfaitement inutile. Quant à sa répartition équitable, les pigeons et le MEDF doivent être morts de rire. Mais le pire est à venir lorsqu'on apprend que «c'est indispensable pour préserver notre souveraineté». Là on est saisi de stupeur ! Nous ne devons pas vivre sur la même planète. Mais ne passons pas à côté de cette perle : "Si nous laissons encore filer la dette alors ce seront les agences de notation et les marchés financiers qui dicteront notre politique". Ayrault serait-il le seul à ne pas s'être aperçu que c'est le cas partout depuis au moins 20 ans ? Parlant des sacro saintes réformes, il les qualifie de "structurelles". Il faut donc comprendre qu'il s'agit de bonds en arrière pour le peuple et de bonds en avant pour les rentiers en tout genre. Il considère qu'il ne faut pas se précipiter : "Les réformes structurelles que nous allons engager ne peuvent se faire à la hache". Autrement dit, rassurez vous, le social libéralisme tue lentement. Le clou du spectacle, bien réac : "Je viens de cette France des territoires, cette France qui entreprend,cette France qui parle peu mais qui travaille." No comment !

  19. jean95nointel dit :

    J'habite dans ce canton du Val d'Oise qui a vu lors des dernières cantonales le PS présenter comme candidat Emmanuel Maurel. Ce dernier a mené totalement dépolitisée, persuadé que le seul rejet de la politique de Sarkozy allait assurer son élection face à la droite. Et au soir du premier il s'est trouvé distancé tant par le candidat de droite que par celui du FN, un illustre inconnu dont le seul argument était son investiture FN qui n'a produit ni tract, ni affiche, ni tenu de réunion. Toute honte bue Maurel, au nom du sursaut républicain a dès lors appelé à voter pour le candidat de droite A Bazin pour faire barrage au FN. Ce faisant il a permis à Bazin de devenir président du conseil général du Val d'Oise l'un des rares départements gagnés par la droite. Et pourtant Maurel est "présent" sur la canton depuis plus de 10 ans ayant été parachuté par le PS pour reprendre à Bazin la ville de Persan, perdue en 1995 par le PCF à la suite de sombres calculs politiciens du PS local et départemental, j'ai encore dans mes archives leur premier tract pour ces municipales dont le titre était en janvier 1995 "battre la municipalité actuelle", ce qu'ils ont fait en votant ouvertement à droite au second tour.
    Que Maurel se présente aujourd'hui comme représentant de la l'aile gauche de PS force à rire, puisqu'il est surtout connu comme un homme d'appareil dont il dépend pour vivre (élu ainsi que sa compagne au conseil régional d'île de France dont il est l'un des vice président). Localement il ne représente rien, pas davantage est-il connu de la population et de ceux qui luttent localement pour leur emploi ou la sauvegarde de l'environnement. Alors il ne faut rien attendre de ce genre d'individu dont l'existence au sein du PS sert avant tout de cache misère et de caution démocratique. Qu'il quitte le parti et pour vivre il devra travailler (oh c'est quoi ça?) ou mouiller la chemise pour se faire élire autrement que par des élections sur liste bloquée. Ce sont ces hommes d'appareil qui détournent les citoyens de la politique tant par leur comportement ils démontrent chaque jour combien ils roulent avant tout pour eux dans un entre soi dont l'image est donnée par les congrés su PS, dès lors on comprend combien ils sont prêts à toutes les compromissions pour maintenir leurs privilèges, et il ne m'étonnerait pas qu'il se retrouve ministre dans un futur gourvement quand l'actuel sera usé jusque la corde et qu'il s'agira de gauchiser.

  20. papinard33 dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Si d'aventure l'élection d'Hénin-Beaumont est annulée, et indépendamment de la demande qui vous serait faite de vous présenter à nouveau aux suffrages des électeurs, il faudra que vous y retourniez. Il le faudra parce que ce sera d'abord un moyen de diffuser les idées du FdG et de "L'Humain d'abord", diffusion (et pédagogie) essentielle à la victoire de ces idées. Car les media vous donneront la parole même si c'est à contre-coeur (ils ne pourront faire autrement - "Vous me manipulez, mais je vous manipule aussi" aviez-vous déclaré très judicieusement à un journaliste de France2 durant la campagne présidentielle). En second lieu, le gouvernement désormais en place "aidant" - par son comportement et ses décisions - à ce que les yeux et les oreilles de certains électeurs socialistes du Pas-de-Calais s'ouvrent, il y aura cette fois de fortes chances pour que vous soyez au second tour, c'est à dire devant le candidat socialiste au premier tour. Ce qui signifie que vous serez alors très probablement confronté à MLP au second tour. Et là, les choses seront très claires, car l'occasion sera donnée - en vraie grandeur - aux dirigeants socialistes d'actualiser ou non l'adage "Mieux vaut Hitler que le Front populaire!", en "Mieux MLP que JLM!" : que vous soyez alors élu ou non, vous les aurez obligés à se positionner non tant par rapport à vous (à votre personne!) que par rapport aux idées du FdG et de "L'Humain d'abord", ils auront commencé à cesser de fixer les règles du jeu et à croire que toute chose dépend de leur bon vouloir. Voilà pourquoi, je pense que vous devrez y aller - et crois que vous irez !...

  21. pascale71 dit :

    Bonjour à toutes et tous, voilà bon moment que je n'ai pas écrit de message sur notre blog. Réunions, affichage etc. Tous les camarades savent ce qu'est l'actvité militante.
    Je voudrai simplement demander à Jean luc d'éviter de se représenter à Hénin-Beaumont, le cas échéant. Cela servirait à rien, sali de toutes parts, calomnié à outrance et sans aucune pudeur par des journalistes (si l'on peut encore les nommer ainsi), nous voyons bien que le fait de prononcer le nom de Mélenchon leur amène la bave aux lèvres, ils en sont puants de haine. Si il y a eu tricherie ce n'est pas de notre côté, la fraude peut avoir été orchestrée d'un côté comme de l'autre des deux candidats restants. Cent voix ce n'est pas énorme évidemment, mais il peut tout aussi bien être prouvé que l'écart était plus grand ou plus resserré, voire inversé (désastreux pour le coup). Jean luc vous n'avez rien à prouver, laissez les hyènes se dévorer entre elles, laissons les montrer leur vrai visage. Malheureusement, l'expérience du terrain me laisse à penser, que la majorité des Français ne sont pas prêts. Ce qui se passe chez nos voisins et amis ne les concerne pas encore, c'est déplorable à dire mais il faut qu'ils mangent un peu plus de vache enragée (M..) pour comprendre ou se trouve l'intérêt commun. On ne lâche rien!

  22. jorie dit :

    Jean-Luc Mélenchon fait une analyse profondément bouleversante de ses anciens amis du ps, comme lui, cet "astre mort" en décomposition n'a pas de quoi me réjouir le coeur. L'aile gauche a donc reculé depuis 2005 au sein du ps.La brillante intervention d'Emanuel Maurel au congrès n'aura plus hélas que valeur de témoignage. Est-ce bon pour Nous? en tout cas, ça montre bien la lucidité de notre Mélenchon face aux évènements de l'histoire et du rouleau compresseur de la droitisation qui imprègne toute la société, et même ses pseudo opposants. Quant aux média, rien ne change. Après avoir cantonné notre homme politique si brillant à un rôle de "polpott" ou de "chaviste pro chinois", conforme à leur vision rétrécie, ils lui ont encore trouvé une autre cage toute prête à Hénin beaumont,jouissant par avance de sa probable défaite devant leur icône Marine. Comment peut-on être à ce point aveugle sur l'évolution dangereuse de notre pays?Moi, je dirais à Jean luc qu'il n'a plus rien à prouver sur son engagement et que ça ne sert à rien de s'offrir une 2e fois en sacrifice dans cette arène bien pourrie.On a besoin maintenant de sa présence militante, de ses infos sur l'europe, de sa présence nationale,auprès de nos camarades. Vous savez bien que le ps,les média,la droite feront consensus pour le scotcher dans cette caricature de HB, plutôt que de l'entendre ailleurs.J'espère que le PC ne fera pas cette erreur. Le FdG a besoin de lui, partout sur le territoire, il ne faut pas "fixer",ni enfermer Mélenchon sur une commune. A la limite,pour l'envoyer à la députation (parole au parlement) choisissez un endroit où il a une chance de gagner un siège. Au moins on aura 2 PG pour contrer les 2 FN du parlement. Ou laissons le libre de parole partout. Pourquoi gâcher une si belle énergie à l'enfermer quelque part ?

  23. reneegate dit :

    Quant à une nouvelle campagne à Henin Beaumont et suite à l'interview chez Bourdin il me semble que l'occasion est donnée à la seule gauche dans ce pays et ainsi commencer à expliquer aux français qu'il leur reste une autre alternative que celle de la droite dure. En fait elle n'est pas plus dure mais se dit anti libérale.
    Donc il ne faut plus parler de 2 gauches ou 2 orientations et mettre le terme gauche sous licence. Le parti socialiste ne mérite pas ce terme ils sont le centre, le ventre.
    Il ne faut plus faire ces petites nuances de professionnel (même si elles sont justifiées) en s'abstenant sur les recettres et s'opposant au budget général. Non l'objectif doit être de priver le gouvernement de l'onction du terme "gauche", s'opposer fermement à leur politique quite à faire dans la caricature.
    Enfin le POI le 30 septembre a séduit beaucoup de manifestants autour de nous. C'est donc une bonne nouvelle si ils rejoignent le front de gauche. Je me permet donc de reposer une des questions qui m'ont valu d'être blacklisté un certain temps sur ce blog (c'est très étrange de s'exprimer avec cette épée de damoclès qu'est la modération). Quelle est la position du parti de gauche sur la politique étrangère du gouvernement et du précédent (ce sont les mêmes) ?
    Je m'arrête là pour respecter la charte du blog que j'ai relue minutieusement.

  24. Michel Berdagué dit :

    Nous en sommes là : qu'il suffit de se présenter avec la seule étiquette d'extrême droite pour être devant le PS et le Front de Gauche dans le canton d'Emmanuel Maurel en dit long sur l'empreinte tout en grave malaise dans cette société. La responsabilité de ces dits intellectuels, certains historiens, relayés dans tous les média de la voix de ses maîtres capitalistes, le discours unique, de toujours, même si on l'entend un peu moins, dire que ce sont les ouvriers qui votent pour le château Montretout, cette responsabilité est immense et confirme le : tout jusqu'au pire plutôt que l'alternative où la classe ouvrière prendra sa place avec une citoyenneté dynamique. Car il ne doit pas y avoir beaucoup de ces dits ouvriers toujours montrés du doigt jusqu'à coûter au capital : exit la plus-value, la sur-value. dans cette partie de l'IDF.
    Que ce PS ait depuis des dizaines d'années tout fait pour prendre le terrain au détriment des communistes est une réalité et aidé par les verts. Le changement maintenant est que les communistes sont en mouvement pour en effet reprendre ce qui a été perdu.Pour cela il fallait aussi qu'à l'intérieur du P.C.F. la survie ne soit plus l'enjeu en étant des supplétifs pour appliquer une politique soit peu libéral de couleur pâle sociale mais une détermination claire pour une Alternative.
    Pour le " rayonnement dans la société tout entière " comme l'écrit si bien Jean-Luc, avec "les idées et les mots" oui et ce blog y est à la pointe avec tout le savoir que c'est par l'engagement, de savoir de pouvoir faire et qu'il le faut et que l'on fera pas tout seul mais en vérité avec le et les Peuple -s.
    Une dynamique d'une ambition telle que cet espoir historique pour la Libération de toute exploitation se précise. Quand ? Bientôt.

  25. Sylvain dit :

    Je veux dire tout le mal que je pense de ce gouvernement socialiste qui nous tient très loin, jour après jour, des conséquences de ce qui se trame dans les plus hautes sphères du pouvoir mondial et de la répartition des rôles à laquelle sont en train de se livrer les nababs de l'ultralibéralisme atroce et sauvage, esquissant déjà, et sans la moindre vergogne, le scénario cataclysmique du chaos européen, cousu de fil blan et parfaitement réglé. Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, sur le vieux continent, est un suicide collectif auquel tout le monde semble assister et inconsciemment réclamer, pris dans la lumière des phares de la machine à engendrer la peur médiatique. Là où des hommes comme Jean-Luc suent sang et eau à faire preuve d'intelligence et de pertinence, d'autres, lamentablement, jouent les caniches de luxe de la destruction sur le ton lénifiant du fatalisme là où devrait prévaloir le courage et la volonté de sortir de l'ornière. Ayrault est un défaitiste insipide qui me dégoûte à vomir comme me dégoûtait déjà un Fillon, repu de sa personne. Ces hommes sont des lâches et resteront des médiocres parce qu'ils n'auront jamais eu d'autres inétrêts que les leurs...C'est d'ailleurs à ça qu'on reconnaît infailliblement la lâcheté: faire tourner le monde autour de son nombril! Frapper, il faut frapper les esprits en montrant à chacun ce qui se pointe à l'horizon, monceaux gigantesques de misères, de violences, de désolations et de destructions. Les faits et les chiffres sont là, incontournables. Et jamais dans l'histoire de l'humanité nous n'aurons été à ce point-là aussi étranger de voir ce qui nous crève les yeux au quotidien: nous allons au chaos, un point c'est tout et qu'on le veuille ou non. Alors on se réveille quand...?

  26. cobalt dit :

    Je viens d'entendre Olivier Besancenot sur FR3. A la question d'Alexis Corbières: êtes vous prêt à faire un bout de chemin avec nous et rejoindre le FdG? Olivier a dit tout simplement oui. Réponse motivée, quand même d'être, comme eux, franchement dans l'opposition au gouvernement Ayraut. Il me semble, comme dit Jean-Luc Mélenchon qu'on avance. Il a même suggéré une avancée en direction de Lutte Ouvrière. Ah que le combat serait plus beau dans la fraternité de l'Union, face au néo-libéralisme.

  27. Titoune dit :

    En fait après plus de réflexions et vu le comportement de ce gouvernement "copier coller" sur celui de l'ex hyper président, la donne à Hénin est différente, oui votre place est à l'assemblée, il est temps de faire le ménage pour qu'ils dégagent tous, place au peuple enfin !

  28. Mycroft dit :

    Bonjour Jean-luc,
    Pour le PS, ce congrès de Toulouse est nul et démontre l'impasse de la stratégie actuelle du gouvernement. J'espère qu'ils entendront ta voix et celles de nos experts comme Jacques Généreux ainsi que les propositions concrètes de nos parlementaires au Sénat et à l'Assemblée Nationale. Ils sont peu nombreux mais ils font un travail de proposition, que le PS et consorts ne devraient pas ignorer.
    Pour Hénin-Beaumont, je pensais qu'il était préférable de mener une campagne nationale, à ta présence dans une circonscription en juin. Ta fraîcheur dans les nombreux débats ainsi que le travail collectif pour le FdG, le PGE et l'étude des expériences à travers le monde, notamment en Amérique latine sont à privilégier, d'autant que malgré les imperfections de l'UE et du PE : tu as un mandat de parlementaire européen.
    Et l'année 2014 sera un grand moment pour nos idées et notre famille politique face à l'expérience de "collaboration de classe" préconisée par le PS/EELV actuellement au pouvoir. Ils ne sont pas en mesure d'engendrer de la croissance, uniquement de l'austérité (ex. recul face aux "pigeons", participation à l'université du medef, paquet sur la "compétitivité" etc. etc. et aucune loi contre les licenciements "boursiers", sur la cession d'entreprise à l'euro symbolique au titre d'un PSE pour une SCOP, sur projet de planification industriel pour la filière automobile etc.)
    C'est cependant à toi de voir comme tu le dis avec Hervé Poly et tous les autres camarades de la circonscription. Il faut une belle dynamique pour continuer à progresser. Il ne serait pas incohérent loin de là que tu sois candidat, à nouveau, comme tous ceux ou il y a eu des élections annulées, comme Pascale Le Néouannic dans la 13ème du 92 et Micheline Gervelas dans la 1ère du 94. En tout cas, ce serait bien que tu sois au moins suppléant! Gagner une partielle serait un sacré "rappel à l'ordre" pour le gouvernement. Enfin, le peuple prendrait des garanties démocratiques en vue d'un changement effectif!
    Mais, il faut avec Martine Billard, Pierre Laurent et Christian Piquet ainsi que les présidents des groupes parlementaires (Sénat, AN voire celui de la GUE du PE) et tous les autres (Socialisme et république, Alternatifs, Fase etc.) organiser une belle campagne nationale (!) pour expliquer les enjeux à la population, dans ces circonscriptions particulièrement et ailleurs pour "réveiller notre classe" comme tu le disais dans un précédent...

  29. BREUIL-CLAVE SABINE dit :

    "Gouverner la société ce serait comme gouverner le Parti socialiste : en dire le moins possible et faire de beaux organigrammes."

    Je retrouve tellement là mon quotidien professionnel au beau milieu de tous ces englués !
    Merci de si bien écrire nos ressentis. Toutes les petites fourmis que nous sommes (mais conscientes de l'être) oeuvrent partout sur nos "territoires" pour élargir le champ conscient de nos voisins, connaissances, famille à la réalité de ce qu'est devenu le PS.

  30. francophile dit :

    Dans plusieurs émissions, Jean-Luc Mélenchon dit que la population du Brésil est de 110 milions. Petit correctif : le Brésil compte 200 millions d'habitants. Au passage, le PIB du Brésil est passé devant la France, qui occupe désormais le 7e rang mondial. Même si ça ne va pas dans le sens de l'argumentation désiré (la France est une grande puissance, la 5e du monde), il faut prendre en compte la réalité, d'autant que ce fait va dans le sens de la position du Fdg contre l'européo-centrisme. Et en considérant le PIB par parité de pouvoir d'achat (PPA), la France est 9ème. (Source).

  31. Michel Berdagué dit :

    Bravo, et les journalistes ont posé les questions et écouté les arguments et là ça a pulsé : Oui "Tous politiques". Pas une seconde de perdue.

  32. Invisible dit :

    Ouais ! Bonne émission. Les journalistes ont été corrects, ils ont fait leur boulot. Jean-Luc formidable.

  33. flo dit :

    Ouf ! Vous avez pu vous exprimer sans être coupé. On en arriverait presque à remercier ces journalistes, ce qui montre où nous en sommes rendus le reste du temps. Bravo à vous !

  34. Jean-Luc a été très bon sur France Inter. Pour une fois les journalistes l'ont laissé développer ses arguments. C'est autrement plus intéressant que les émissions à la noix où il est constamment interrompu. Je vous recommande le passage sur les "pigeons". Clair, pédagogique et percutant ! Ca fait un bien fou d'entendre quelqu'un qui sur ces questions ne marche pas sur la tête !

  35. vert pomme dit :

    Le dernier mot aux électeurs du Pas-de-Calais. Ce qui se joue c'est toujours "entre haine de l'autre ou lutte des classes", non ? Evidemment, si nous avions un soutien des associations de résistants. A l'ANACR dans "le journal de la resistance" ils font souvent des articles sur la vigilance à avoir face aux idees du FN.

  36. Guilloux dit :

    C'est bien Michel Rocard qui, dans un accès de lucidité, disait en substance que le PS est constitué d'un tiers d'adhérents qui sont des élus, un autre tiers aspirant à le devenir, le tiers restant étant là pour "voir". Plusieurs contributeurs donnent de solides arguments et témoignages pour démontrer que même la gauche du PS est une supercherie juste un fonds de commerce au service de l'ambition de certains responsables. Il n'y a malheureusement plus rien à attendre du PS sauf de mauvais coups, Jean-Luc Mélenchon le dit depuis longtemps, tout le monde le constate localement. Les manoeuvres de certains grands seigneurs féodaux socilaistes pour dépecer ce qui reste des administrations de l'Etat en région en sont une récente illustration.

  37. jean ai marre dit :

    @ 182 cobalt
    Je viens d'entendre Olivier Besancenot sur FR3. A la question d'Alexis Corbières: êtes vous prêt à faire un bout de chemin avec nous et rejoindre le FdG? Olivier a dit tout simplement "oui"

    Bien sûr, il ne peut dire que OUI du bout des lèvres. Pourquoi ? Par ce qu'il est condamné à suivre les adhérents de son parti qui le quittent pour aller vers les Alters, le PG, ou tout simplement, rejoignent le Front de Gauche. Faut pas oublier les présidentielles. Qu'a t il fait ? Il a démonté J-Luc. Rappelons nous les différentes déclarations. S'il vient, va falloir que ça se fasse sur des bases d'alliances saines, Par exemple sera-t-il d'accord pour gouverner ?

  38. educpop dit :

    Le verbe de Jaurès n'a pas changé la donne au parlement, les groupes étaient les mêmes avec leurs réactions instinctives outragées ou hésitantes.
    Jean-Luc Mélenchon à l'assemblée ce serait une belle voix qui parle pour le principe mais pour quelle efficacité ?
    Jean-Luc Mélenchon dans le peuple cela aidera à la conscience de classe qui s'éveille. D'autre part le mandat de député Européen est important non pas pour changer les votes au sein de cette machine infernale, mais pour avoir la primeur des infos et des stratégies.
    La confrontation directe avec la représentante de la médiocrité, qui s'ingénie à brouiller les cartes pour qu'on ne s'aperçoive pas du subterfuge, serait une perte de temps qu'on ne peut pas se permettre. En effet la constitution du front de gauche en front du peuple représente le coeur de l'enjeu, parce qu'il est probable qu'on aura tout juste le temps d'éviter que la stratégie du chaos atteigne son but. Savoir qui a triché, qui a joué quel jeu etc... est l'affaire des citoyens responsables sur le terrain et l'affaire de la justice.
    Si Jean-Luc Mélenchon va sur le terrain au bon moment pour soutenir le front de gauche local dans son combat c'est suffisant, il n'a pas besoin de s'en occuper lui-même.
    Le vrai problème c'est que la représentante de la banalité et de la vulgarité, qui se pare de l'indignation facile des ignorants et de la tendance psychopathe d'une catégorie sociale indéfinissable, c'est aussi la représentante d'un grand nombre de citoyens. ça fait un peu mal de les appeler comme ça mais ils y ont droit du fait même du principe démocratique. Donc il a un grand nombre de gens qui choisissent comme représentante une opportuniste, qui n'hésite pas à oeuvrer pour un retour à des modèles nationaux odieux et périmés.
    Ils ne peuvent être ramenés à la raison, ils voteront toujours la même chose, par contre beaucoup de citoyens indécis, découragés ou démunis, peuvent être amenés à la compréhension de ce qui se joue. Et eux ils voteront pour ce qui compte. Si la révolution citoyenne progresse dans le pas de calais tant mieux, mais elle doit surtout avancer sur un plan général.

  39. Courrierlecteur dit :

    Bravo! Bonne émission politique sur France Inter. Jean-Luc Mélenchon a pu s'exprimer correctement, développer ses arguments sans être interrompu. Juste limité par le cadre horaire de l'émission. Rien à voir avec la pseudo émission politique, le programme de lavage de cerveaux: "28mn" sur Arte.
    Bien vu, la réponse à la question (je cite de mémoire) "Y a -t-il un point positif dans la politique actuelle de ce gouvernement socialiste?" Sage réponse, en résumé (de mémoire): ne se prononce pas, par crainte, fort justifiée, de voir repris en gros titre, dans la presse du lendemain, la mise en valeur d'un infime détail positif. (En cherchant bien, il y en a peut-être un mais, personnellement, je suis franchement incapable de trouver lequel.) Sinon, point plus important, bien vu aussi la prise de distance qui s'affirme de plus en plus, pas à pas, avec le gouvernement. L'image d'une "gauche alternative", pour ne pas dire, dans l'immédiat, "d'opposition", commence à prendre forme, peu à peu, chez les journalistes politiques (dignes de ce nom) et bientôt aussi, je l'espère, dans l'opinion publique.

  40. jacques chanéac dit :

    A Jérôme Berlioz (192)
    Sans vouloir un seul instant me substituer à notre ami et camarade Jean-Luc, je me dois de te préciser, suite à ton interrogation, que le PCF Loire-Atlantique soutient le projet d'aéroport NDDL. Ce qui n'est pas le cas du PCF Vendée par exemple ni d'un nombre non négligeable de simples militants du PCF en Loire-Atlantique, notamment issus du nord du département (autour de NDDL). Voilà quelques petits éclairages qui ne remettent surtout pas en cause la motivation des militants du Parti de Gauche 44, engagés contre le projet NDDL, à soutenir et développer le Front de Gauche et sa diversité même si elle génère parfois quelques aléas.

  41. discrète dit :

    Belle prestation sur France Inter. Il faudrait y être invité plus souvent. Enfin des journalistes qui font leur travail correctement...
    Si seulement cela arrivait plus souvent, les idées du front de gauche avanceraient plus vite.

  42. Titoune dit :

    "Tous politiques" sur France Inter, un espace intelligent que vous avez enflammé pour notre plus grand plaisir,j'ai alerté tous les copains de ma galaxie pour l'évènement et je les imaginais aussi satisfaits que nous.c'est bon d'entendre la force subtile du fdg,en ce qui concerne les Romes, il suffirait que chaque commune de chez nous "adoptent cinq familles et le problème des Romes serait réglé: bon sachant qu'il y a des communes minuscules en bidouillant malin c'est jouable en plus c'est une bonne façon d'intégration il y a partout en France des habitations inoccupés des écoles privées d'enfants dans le monde rural, avec de l'humanité tous les problèmes trouvent une solution digne.En ce qui concerne ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez,il serait bien que nous nous penchions heu pas trop quand même sur les raisons de leur haine de l'émigré car ils gagnent du terrain et que nous ne pouvons pas nier que les incivilités à répétition au quotidien ne favorisent pas le vivre ensemble,c'est vrai qu'il y a une islamisation radicale qui pointe son nez nous au fdg nous comprenons tout cela nous en savons les causes mais hélas pas les supporters de la " fifille à son papa" qui mériterait une jolie déculottée en étant illégitime à cause (presque grâce) à ces pourritures de tracts,ça c'est immonde !Nous savons que la misère fait le lit de tous les extrémismes mais comment faire passer le message ? Nous pourrions récupérer certains de ces égarés, paumés dans ce monde dur ,il ne s'agit pas de combattre la bêtise cause perdue mais d'être à l'écoute prendre en compte les difficultés et tenter sans agressivité de les amener à moins de rejet.

  43. flo dit :

    En ce qui concerrne Hénin-Beaumont, je crois que ce serait bien de voir comment le PS se demm... tout seul face au FN. Qu'il aille un peu au charbon !
    Mieux vaut se concentrer sur les propositions positives. Mais je ne suis pas stratège politique...

  44. Renée dit :

    Monsieur Mélanchon, je vous suis depuis quelques mois et ai découvert avec vous un nouvel espoir politique et social. Merci pour votre courage. J'ai visionné toutes vos vidéos jusqu'à la dernière ce matin à Tous Politiques. Peut-être n'êtes vous pas conscient de ce qui se passe, mais il y a une différence énorme de la part des journalistes qui ne vous coupent plus la parole, vous posent des questions intelligentes et vous écoutent. Jusqu'aux Dernière Nouvelles d'Alsace qui sur les deux dernières semaines ont passé deux articles sur vous (aujourd'hui sur le Conseil de l'Europe à Strasbourg).
    Quel chemin parcouru, c'est vous qui avez gagné tout ça, bravo et merci encore de nous maintenir dans l'espoir d'un changement possible

  45. humaniste dit :

    Certes je pensais à tord que l'invalidation ne concernerait que les deux protagonistes du second tour. Or il est vrai que s'il y a invalidation et que tous les candidats doivent se représenter alors JL Mélenchon doit y aller, mais en restant que sur le programme du FdG et ne plus faire du "rentre dedans" sur la MLP. J'ai déjà écrit dans d'autres posts que le programme "l'Humain d'abord" suffit à lui seul, dans un calme et en toute sérénité, à démolir toutes les contradictions du FN.
    J'ai lu et vous recommande le livre d'Alexis Corbière "le parti de l'étrangère", très bien argumenté avec la compétence de l'historien qu'est Alexis.
    Il faut que Jean-Luc Mélenchon ramène les électeurs égarés uniquement avec les arguments du programme et vous verrez que ça sera plus positif. Il faut qu'il soit super pro comme il sait si bien le faire car il en a toute la capacité. Et si par malheur il n'était pas au second tour, j'espère que les électeurs du FdG feront comme ceux du PS ils voteront blanc !

  46. Donato Di Cesare dit :

    Bonjour camarades,
    voici l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur FI hier soir.

  47. Michel Berdagué dit :

    Le voyage à Londres de Jean-Luc relève d'une importance capitale. Car dans Capital un article : ce Draghi l'expert en comptes bidouillés propose rien que moins le non moins célèbre Schäuble dans le nouveau poste de : " Commissaires aux affaires monétaires ", ça ne s'invente pas, ils ne doutent de rien car cette mission est, et :Draghi en est certain " Si l'on veut assoir à nouveau la confiance dans la zone euro, il faut que les Etats abandonnent une part de leur souveraineté; "
    Ben voyons, contrôler nos votes et s'assoir sur notre République de souveraineté populaire, comme en 2005
    Réponse de la France : " Aux armes citoyens....", la patrie en danger Valmy n'est pas loin.
    Comme London ne serait pas si chaud que ça, peut - être que la City en est la cause, de voir la-bas ce qu'il en est est d'une grande importance stratégique évidente;
    Ce jour au Château, les grandes manoeuvres, reçoit les responsables de la déroute économique F.M.I.en tête......, ce qui est la preuve qu'après ce vote crapuleux pour notre souveraineté ça va de plus en plus mal, la croissance dans les abysses.

  48. tchoo dit :

    Merci à ceux qui ont complété l'éclairage sur le porteur de motion "de gauche" au PS
    Voila qui éclaire le décalage entre le discours et la présence dans ce parti!

  49. Michèle dit :

    Au Front de Gauche on n'est pas "dans" on est "avec" et cela change la donne. Comme en amour ce n'est pas "donner son coeur" dont il s'agit mais "ouvrir son coeur" à l'autre. L'arrivée d'Olivier B. n'a rien de surprenant puisqu'il n'a plus à être "contre" pour ne pas être "dans" et qu'il peut être "avec".
    L'expérience montre que "l'affirmation de l'identité des composantes du Front de Gauche n'est jamais un problème pour sa dynamique" dans la mesure où l'essentiel des "idées et des mots" nous rassemble.
    L'intervention sur France Inter hier soir était des plus agréables et intelligibles pour l'auditeur sinon magnifique de synthèse, cohérence, vérité. Il importe de mettre en exergue que l'adversité, la concurrence, la compétitivité au prix de la haine et la xénophobie ne sont pas tenables psychiquement. Le désir ne se fonde pas sur le rejet mais sur l'attraction. Ce billet est une exemplarité de dialectique seule à même de semer de l'intelligence de groupe.

  50. Jack* dit :

    Camarades, ne pensez pas que le mouvement populaire risque d'être étouffé, manipulé, orienté par ces grandes instances (qui justement commencent à adopter un discours d'ouverture à la relance) ? Les européens vivent si difficilement (cf les grecs) qu'ils pourraient vite se contenter de quelques mesures de relance ?
    Ca m'inquiète vraiment.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive