24oct 12

A Bruxelles en panique

Le plafond du Parlement est fissuré

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Voici un événement sur ce blog. Ceci est une note brève. J’étais à Strasbourg lundi et mardi. J’y retourne jeudi et vendredi. Mais la session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés. Et tout menace de s’écrouler. Cette allégorie de l’Etat de l’Union fait évidemment les gorges chaudes des mauvais plaisants de la maison. Ils sont nombreux. J’ai une bonne nouvelle pour vous. L’armée de robots euro béats qui peuple le Parlement européen semble hésiter. D’habitude elle débite avec ferveur les mantras du néolibéralisme cuit dans la soupe de droite ou social-démocrate. Cette semaine au Parlement européen, il y a un écho du bruit des rats qui quittent le navire pourri de l’Europe austéritaire. J’en parle à propos du numéro que ces messieurs Barroso et Van Rompuy nous ont joué dans cette ambiance. Enfin je dis deux mots de nos discussions internes au Front de Gauche. Avec le vote contre la loi de programmation budgétaire nos groupes parlementaires tournent une page. Nous prenons acte de ce que nos demandes et attentes sont lettre morte pour trois ans de budget. Bien-sûr, la politique choisie mène aux plus grandes difficultés sociales et elle fait le lit de la droite. Elle finira mal. Elle a déjà mal tourné partout. La zapatérisation du nouveau gouvernement est fulgurante !

26 octobre

Préparez vos chaussures de marche ! Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe ! CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU se sont mis d’accord pour cet appel. Je crois qu’il s’agit de faire une démonstration de force dont la portée dépassera de loin le jour dit. Cet ajout à mon précédent post ne m’est venu sous le clavier que sur deux thèmes : un coup d’œil sur le congrès du PS et un autre à propos d’Hénin Beaumont.

Le parti quoi ?

Le Congrès du PS qui se tient à Toulouse est un seuil de plus qui se franchit vers la dilution définitive de ce parti dans le néant où règnent agence de communication et technocrates vaguement compassionnels. C’est le modèle "démocrate". Celui qui a anéanti la gauche italienne. Il accompagne une ligne politique. J'ai montré dans mon livre « En quête de Gauche » comment François Hollande en avait été le principal inspirateur depuis 1984. Ce que vous voyez, présidence, gouvernement et parti, confirme point par point ce que j’en disais.

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Je reviens sur le vote du congrès socialiste car les commentateurs, souvent baignés jusqu’au cou dans les connivences, sont allés vite en besogne. Ils ont insisté sur le fait que la motion « conduite par Harlem Désir » a obtenu un résultat « inhabituellement » faible avec 68%. Pourtant François Mitterrand a gagné le congrès de Metz avec 40 % des voix. Mais 68 % c’est en effet un résultat très faible si l’on met de côté Harlem Désir et que l’on se souvient de l’essentiel de l’essentiel : c'était la motion soutenue par le président de la République, le premier ministre Ayrault, l'ensemble du gouvernement y compris Valls, Hamon et Montebourg, la première secrétaire sortante Aubry et l'ancienne candidate à la présidentielle Royal. Je mentionne tous ces noms pour que l’on ait bien conscience du caractère collectif de l’échec de Jean-Marc Ayrault, de ses ministres et de ses soutiens.

Mais Harlem Désir est déjà traité comme un fusible. Pourtant que valent les pleurnicheries de ceux qui ont protesté contre le caractère « arrangé d’avance » de l’élection de Harlem Désir ? Rien. Car qui peut dire quel « collectif » a désigné Lionel Jospin après François Mitterrand. Et François Hollande après Lionel Jospin ? Et Fabius après Mauroy ? Personne. C’était déjà le fait du prince ! D’ailleurs en ce qui concerne la première élection de Hollande, le vote était tellement bidonné qu’il a fallu s’entendre sur le résultat dans un bureau entre lui et moi. Bien sûr Hollande ne tint pas parole, comme d’habitude. Il n’y eut jamais qu’un vote contradictoire réel. Entre Aubry et Royal. Ce fut un incroyable concours de tricheurs. Mais cette année, pour la première fois depuis deux décennies, certains artistes de grands renoms ne se sont pas occupés « d’aider la nature » au PS. C’est peut-être la seule vraie clef de lecture du scrutin. Alors Emmanuel Maurel bénéficie d’un score à peu près réel, diminué cependant de la gonflette spontanée que pratiquent les poètes de certains départements où le niveau d’abstention pourrait nuire au prestige des chefs. Du coup aussi Harlem Désir est donc le seul qui ait jamais été réellement élu depuis Lionel Jospin en 1995. Et sans l’aide des artistes.

Mais l'échec des uns ne fait pas le succès des autres. Le score poussif de la motion de François Hollande et Jean Marc Ayrault, dont le premier signataire est Harlem Désir, ne renforce pas mécaniquement la motion de la gauche du PS. Certes il y a eu aussi la dispersion organisée avec la motion Hessel dont les deux premiers signataires ont en commun d’avoir été encore à Europe-Ecologie-les-Verts il y a à peine six mois. Il y a eu aussi la désertion des supposés porte-paroles de la gauche du parti : Emmanuelli, Hamon, Cherki et leurs amis ont signé la motion Aubry-Ayrault. Ils ont ainsi renoncé à défendre publiquement leurs idées dans leur parti. Ça n’aide pas à les faire progresser. Engloutis dans le cynisme d’appareil, ils ont à la fois voté contre le traité Merkozy au parlement, et voté pour le même traité dans le parti avec la motion Ayrault-Désir. On doit comprendre que cette désertion a un prix politique fort. S’ils avaient été visibles et s’ils avaient aidé à faire un score, la question d’une ligne alternative à gauche, peut-être même passant par eux, aurait été possible. Qu’on ne dise pas que ce n’est pas compatible avec la participation au gouvernement. Ni qu’un nouveau gouvernement de gauche a besoin d’être appuyé par une motion unique. La preuve ? La voici. J’ai déposé un texte de congrès en opposition à la majorité Jospin-Hollande au Congrès de Grenoble alors que j’étais ministre de Lionel Jospin ! Et d’ailleurs à cette époque Henri Emmanuelli aussi avait lui aussi un texte d’opposition. Mais pas de ministre.

Certes, encore une fois, Emmanuel Maurel et les siens ont bien travaillé. Car en 2008, toute la gauche pour une fois réunie obtenait 18 %. Il obtient 13,38 %. Certes c’est cinq points de moins mais que de changements depuis la dernière fois ! Nous avons quitté le parti, non seulement nous l’ancienne gauche socialiste mais aussi Marc dolez et son courant « force militante ». Et Hamon-Emmanuelli se sont couchés. Mais ce combat courageux n’a pas permis de redresser ces dégâts et encore moins d’inverser la tendance historique.

En effet, les 13,38 % de la motion de gauche ne doivent pas cacher la limite historique de ce score. Il marque un nouveau recul. A Reims en 2008, la gauche du PS représentait encore près de 20%. Ce résultat de 2008 avait déjà été présenté comme un succès. C'était en fait déjà un déclin historique. Il était d’autant plus cinglant pour nous que, pour la première fois, toutes les familles de la gauche traditionnelle du parti socialiste s’étaient regroupées dans un texte unique. La fonte des votes était consternante. En effet, au congrès précédent, en 2005, au congrès du Mans, les trois motions de la gauche du PS, se réclamant du "non" du 29 mai 2005, avaient obtenu au total 46%. Ainsi, entre 2005 et aujourd’hui, les suffrages de la gauche du PS ont donc été divisés par plus de trois.

Et si on raisonne en voix, le bilan est pire encore. En 2005, les trois motions issues de la gauche du PS avaient obtenu 48 000 voix. En 2008, au congrès de Reims, il n'y avait déjà plus que 26 000 voix pour la gauche du PS. Et cette année, la motion Maurel sort à… 11 283 voix. Les voix de la gauche du PS ont été divisées par plus de quatre en sept ans ! Ce déclin constant de la gauche officielle du parti s’inscrit dans un contexte de « droitisation » permanente et accélérée de la majorité du parti. Le recoupement de ces deux faits en aggrave le bilan. Jamais l’écart n’a été aussi grand dans les contenus qu’entre le texte de Maurel-Filoche et celui d’Ayrault-Désir. La pente prise ne se rattrapera pas.

Je le dis en étant conscient que la plupart des fondateurs et rédacteurs du courant Maurel ont été des amis très proches et pour beaucoup le restent. J’ai travaillé très directement dans le passé avec nombre d’entre eux. J’ai encore, avec maints d’entre eux, de nombreux contacts. Je sais que leur engagement a été total pour convaincre. Je regrette qu’ils soient toujours aussi aveuglés sur l’impasse dans laquelle leur parti est entré et sa signification irréversible. Je crains qu’ils n’aient pas compris qu’un seuil qualitatif fondamental vient d’être franchi avec l’épisode Papandréou, Zapatero, venant après la séquence Blair-Schroeder, après le soutien systématique dans tous les pays d’Amérique du sud aux adversaires de la révolution citoyenne. Du coup, en France, ils ne voient pas le changement de nature que ce gouvernement incarne. C’est notre divergence. Et je sais aussi que plus aucun d’entre eux ne croit leur courant en état de faire mieux que du témoignage. Pour autant ce n’est pas inutile. Ce sera, le moment venu, un point d’appui pour la grande recomposition qui suivra ou bien notre victoire sur les sociaux-libéraux ou bien l’entrée en scène massive du peuple. Il est donc confirmé que la pente n’est plus réversible. C’est la conclusion à laquelle nous étions arrivés en quittant le parti du « oui-oui-oui » en 2008.

Avec ce congrès fantôme, le PS a franchi un cran dans la coupure avec la société. Le 11 octobre dernier, à peine 88 000 adhérents ont voté pour choisir le texte d'orientation de ce parti. Gonflette comprise. C'est 44 000 de moins qu'il y a trois ans. Six mois après la victoire électorale, quel enthousiasme ! Comment pourrait-il en être autrement ? Le PS n'est plus un lieu d'élaboration collective depuis longtemps. Et depuis un an, il n'est même plus un lieu de désignation des candidats puisque n'importe quel passant dans la rue peut choisir avec les primaires celui qui fixe ensuite la ligne tout seul. L’astre mort tourne dans le vide. C’est pourquoi je parle de congrès fantôme. Congrès sans enjeux, sans débat, sans objet. En pleine montée de la tempête capitaliste, une assemblée de plagistes de la politique va s’entre-congratuler ou gémir à guichet fermé. De ce que fut le Parti socialiste, il ne reste qu’une illusion pour ses adhérents et ses dirigeants. Elle les conduit d’ailleurs aux pires erreurs d’évaluations. Eux croient que le parti c’est le monde en petit et donc que le monde c’est le parti en grand. Gouverner la société ce serait comme gouverner le Parti socialiste : en dire le moins possible et faire de beaux organigrammes. La méthode cafouilleuse du gouvernement Ayrault est la conséquence de cette illusion. Reste que c’est encore un bon bureau d’embauche. Mais la mobilité interne n’est plus si ample. Les petits bourgeois qui y trouvent un remède contre le déclassement social et symbolique y restent pourtant sensibles. Jusqu’aux municipales.

Hénin-Beaumont, les cauchemars et le reste

Voyons à présent l’appétit médiatique pour l’annulation possible du vote dans la circonscription d’Hénin-Beaumont. La danse a commencé avec « Libération » qui titre sur le « cauchemar… » de « Mélenchon ». Et voilà : c’est reparti ! Ce n’est pas un problème pour le PS qui a gagné le siège désormais suspect, ni pour Ayrault qui est venu personnellement sur place soutenir le grand vainqueur socialiste, ni pour les instituts de sondage qui avaient annoncé une large victoire de ce héros aux mains pures.

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Certes l’article évoque le soupçon de tricherie, en recopiant sans autre enquête ce que le journal « Médiapart » avait déjà trouvé sur le sujet. Peu curieux et nullement dérangeant, le journal insinue mais sans s’interroger plus avant. Pourtant les pistes ne manquent pas et ne sont pas difficile à fouiller. Mais ce n’est pas leur sujet. Hénin-Beaumont, ce serait un problème surtout pour moi. J’aurai même « les miquettes » parait-il. En fait pour « Libération », et quelques autres, c’est moi le problème. Toute cette prose est en réalité consacrée à célébrer la victoire acquise d’avance de madame Le Pen.

Son chemin est déjà tout tracé entre un cauchemardeux et un tricheur. On connaît l’effet moutonnier de la profession et on est donc assuré d’avance de la répétition en boucle de ce tableau. Ainsi recommence ce qui a été mon seul véritable cauchemar à Hénin-Beaumont : la meute inculte et partisane de la presse parisienne. Ceux qui ont répété sur tous les tons que j’allais la bas pour ma gloriole, qui ont célébré la madame « à l’aise sur les marchés », l'ont montrée en photo toujours souriante, moi toujours épuisé ou vociférant. Eux qui ont guetté et célébré mes moindres signes de fatigue, ont formé un mur compact de voyeurs à chaque sortie publique avant de m’imputer le « cirque médiatique » que dénonçaient les gens excédés. Eux qui m’ont envoyé des provocateurs, que nous avons dû écarter, édité des communiqués sans prendre une seconde pour s’informer des faits et me traitant de stalinien comme l’a fait L’Express, en pleine campagne et en inventant même un « blog maçonnique de l’Express » pour me flétrir. Eux, qui se sont tus par confraternité quand la Le Pen passait à la télé quarante-huit heures avant le vote avec ses cartes postales anonymes où l’on me voyait en Hitler devant un camp de concentration. Et ainsi de suite, jusqu’à la nausée. Mon cauchemar c’est eux : ce journaliste glapissant de joie et hurlant de bonheur en direct sur BFM : « Vous êtes au tapis, vous êtes battu, Ko, fini » le soir du premier tour. Une bourrique qui ne trouva pas suspect un seul instant que les résultats de bureaux de vote fermés à dix-huit heures mettent cinq heures à être annoncés. Eux qui répétèrent en boucle que j’étais « battu » alors que je n’étais pas le sortant, eux qui ne firent ni une image ni un papier sur notre rassemblement de masse avec « la marche l’Emilienne », qui ne dirent rien des mille voix gagnées en trois semaines, ni des nazillons pris la main dans le sac en train de diffuser des tracts anonymes, eux qui rêvaient du spectacle d’une Le Pen gagnante si grossièrement visiblement qu’on put lire trois articles dans « Charlie Hebdo » décortiquant et dénonçant ce phénomène de lynchage sous le titre « plutôt Le Pen que Mélenchon ». Si j’ai un cauchemar, il a des noms et des visages : les leurs. Cette meute est prête à recommencer sa sale besogne. Ni par conviction ni par haine. Juste pour avoir du spectacle. « Libération » a ouvert le bal. Et en annonçant hier soir qu’ils ne voteraient jamais socialiste au deuxième tour, et en me mettant de manière infâme dans le même sac que l’extrême-droite, l’UMP a donné les éléments de langage.

La dernière fois, la nomenklature médiatico-politique socialiste et les « béni oui oui » aux traités européens ne voulaient surtout pas que je siège à Paris et encore moins que le Front de Gauche forme le groupe charnière de l’Assemblée. Ils craignaient tout ce qui de toute façon s’est fait quand même et sans moi ! Pas de vote de confiance au gouvernement, refus de vote du budget ! Et cela ne m’a empêché d’aucune façon de conserver assez d’écoute pour contribuer utilement au succès de la grande manifestation du 30 septembre contre l’austérité et le traité européen. Pourquoi auraient-ils changé d’avis ? Le prochain vote, s’il a lieu à Hénin-Beaumont donnera un incroyable effet de loupe sur le pays !

Je me sens donc tenu de vous dire ce que je crois pour ne pas vous abandonner aux interprétations des voyeurs. Si l’élection est annulée, le premier problème politique posé ce n’est pas moi, ni Zébulon ni Schmoll. C’est la raison de l’annulation. S’il y a eu tricherie, qui en est responsable ? Beaucoup penseront que c’est le vainqueur le bénéficiaire. Ça serait logique. En tous cas on peut compter sur Marine Le Pen pour le dire. Voilà qui n’est pas bon du tout, n’est-ce pas. J’avais eu l’occasion de dire, à l’époque déjà, que les socialistes du coin nous emmenaient au désastre. Mais les sondages affirmèrent au contraire que le candidat socialiste gagnerait largement, 57 % contre 43 % s’il était au deuxième tour. Tandis qu’avec moi ce serait beaucoup plus serré, selon eux. Il n’y avait pas meilleur encouragement au vote utile ! Malgré cela, au premier tour, il ne l’emporta sur moi que de deux points. Et au deuxième tour la réalité fut tout autre que celle prophétisée par ces opportuns sondages. Philippe Kemel ne l’emporta que de cent voix. Marine Le Pen perdit avec 49,9 %. Ce qui était conforme à ce que nous sentions et ne cessions d’expliquer. Mais que peut-on contre des articles écrits à l’avance ?

Dorénavant, les couches de difficultés s’accumulent. Certes, il y a la popularité du président et celle du premier ministre qui aideront beaucoup le candidat socialiste. De même que l’impact des premières mesures sociales qui mobilisent bien les électeurs socialistes et le peuple. Sans parler des décisions prises pour rendre justice aux ouvriers licenciés, aux amiantés et ainsi de suite. Les travailleurs et les chômeurs se sentent bien en phase avec la lutte de ce gouvernement qui tape du poing en face du grand patronat. Mais le contexte local pèse très lourd. Déjà bien montré du doigt à Liévin commune limitrophe dont le maire, une figure traditionnelle du PS, a été exclu de son parti pour son comportement, le PS est cloué au sol sans section locale à Hénin-Beaumont dont le maire, une autre figure du PS local fait l’objet lui aussi de poursuites judiciaires et régale tout le secteur de ses révélations. Les tricheries (déjà) dans le vote pour l’investiture du candidat socialiste racontées savoureusement par le seul « Canard Enchaîné » ont fini de séparer les socialistes en au moins deux camps qui ne se supportent pas. Car localement il faut aussi se rappeler qu’il y a beaucoup de socialistes qui n’aiment pas les tricheurs, les menteurs et les voyous. Tel est le tableau qui entoure le portrait du vainqueur de cette brillante élection. Les usines, les caisses de sécu et les centres de soin qui ferment, l’immobilier hors de prix, le chômage au maximum, tout cela malgré le changement de maintenant, voilà le contexte !

Dois-je retourner sur place s’il y a une élection ? Ce n’est pas davantage une affaire personnelle que cela le fut la première fois. Le fédéral du PCF avait parfaitement résumé le raisonnement qui avait convaincu ses camarades : « Notre choix c’est d’être à la hauteur de la situation dans notre contexte». La première question est donc posée aux camarades localement. C’est eux qui auront le dernier mot. Rien ne peut se faire sans eux et encore moins contre eux. Quant à moi, la question ne se pose pas. Je serai là où le devoir commande. Un point c’est tout. Ai-je jamais agi autrement ? N’y suis-je pas allé la dernière fois avec quinze points de retard sur le socialiste ? Etait-ce une circonscription gagnée d’avance ? Le seul sujet qui vaille c’est d’être efficace. Si ma présence le permet, il faut que j’y aille, sinon ce n’est pas la peine. Il ne faut donc tenir aucun compte des commentaires et des élégants de la presse parisienne. Quoi que je fasse il n’y a rien à attendre d’eux. Ce qui compte c’est ce que nous voulons dire et démontrer. Ce dont nous voulons convaincre. Je refuse d’être une icône en porcelaine qu’il faudrait ménager. Il faut montrer l’exemple. Je suis un citoyen engagé. Comme j’ai un rôle de premier rang, je dois aller au premier rang dans les batailles. Si c’est utile.

La panique gagne la tête

Je devais mentionner cette nouvelle ambiance au parlement européen. C’est tellement nouveau ! Après le dernier sommet européen, si creux et vain, plusieurs intervenants dans l’hémicycle ont commencé à s’interroger publiquement sur l’efficacité du prétendu remède que serait l’austérité. La panique commence à poindre.

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C’est au point que nombre des orateurs harcelaient la Commission et même ce malheureux Van Rompuy. « Il faut agir ! Il faut agir ! » ont-ils pleurniché. « Mais nous agissons ! » ont répliqué Barroso et Van Rompuy. Justement ça ne donne rien et c’est le problème que semblent découvrir toutes sortes de gens. Barroso, l’homme qui parle huit langues pour ne rien dire, a fini par sortir de ses gonds ! Malin comme un singe il s’en est pris au caricatural nationaliste anglais pour lui jeter à la figure que l’Angleterre n’est pas malade à cause de la monnaie unique puisqu’elle n’est pas dans la zone euro. Si donc elle subit une cure d’austérité comme les autres c’est donc parce que comme les autres elle paie pour les politiques du passé. Mange mon gars ! Au passage il a aussi tapé le FMI qui s’est risqué lui aussi à crier à la catastrophe si l’Union européenne continue à serrer tous les budgets. Il n’est pas faux de dire que dans le bal des faux culs, le FMI bat des records de double langage. Donc Barroso fait des révélations : « La proposition de donner un an de plus à l’Espagne et au Portugal, c’est nous qui l’avons fait ! Pas le FMI », jure-t-il, au bord de l’apoplexie. Mais telle est dorénavant la situation, que Barroso lui-même doit mettre sac à terre et ne pas en faire de trop, contre les faits. Aussi le vit-on, beaucoup plus modestement, se réjouir que ce sommet ait été un moment important « en ceci qu’il a confirmé les décisions des précédents » ! Tu parles d’un exploit ! Avant de conclure dans le style admirable de la novlangue des eurocrâtes : « Le sommet a été un moment charnière pour accepter de discuter des difficultés que nous voulons surmonter ». Ce qui ne veut rien dire, comme on s’en rend compte si l’on s’y intéresse ; mais cela fait riche. Quand ce fut le tour de Van Rompuy, la malheureuse créature, président de je ne sais plus quoi, paraissait si désemparée qu’on lui aurait volontiers donné immédiatement son quatre heures pour qu’il ne pleure pas. « Nous avons sous-estimé l’ampleur et la profondeur de la crise dans nos pays », a-t-il gémi. Mais ce sera le seul aveu de faiblesse. Car, pour la suite, l’arrogance libéralo eurocratique est vite revenue. « L’austérité n’est pas venue d’en haut, de l’Union européenne, mais par les pays eux même, par la mal gouvernance, le mal governo » « Qui pouvait croire qu’avec une aussi mauvaise gestion cela pouvait continuer ? » « A partir du mal governo, l’austérité est une politique inévitable ». Passons. Il est compréhensible que, pour de tel personnages, le respect dû aux états souverains et à leur parlement ne soit déjà plus rien. Sinon un encombrement permanent. D’ailleurs, ce sera, à la fin du propos, le cœur de ce qu’il a annoncé pour la suite. « Pour aller plus loin, dorénavant on touche au noyau dur de la souveraineté. On le fera, pas à pas. » « On va atteindre des tabous ». Au moins vous êtes prévenus.

N’empêche que dorénavant les analyses que nous avons été tous seuls à tenir pendant si longtemps se répandent. De plus en plus de gens mettent en cause une politique qui aggrave le mal qu’elle prétend combattre. Il est vrai que leur foi naïve butte sur de troublants mystères. Comment expliquer qu’après tant de sacrifices, l’Espagne ne soit passée qu’à 8% de déficit venant de 9% tandis que la dette s’est creusée, que le chômage a explosé et que l’unité du pays est dorénavant mise en cause ? Rien de ce qui est annoncé par le dogme ne semble fonctionner. Même en ce qui concerne les bienfaits de la vertu. Comment expliquer que la Slovénie qui a un déficit public conforme, de 3%, et une dette pile poil dans les clous ne puisse emprunter à moins de 6% ? Comment expliquer qu’avec une politique monétaire non restrictive qui a conduit à distribuer 1000 milliards de prêts aux banques privée européennes il ne se passe rien dans l’économie ? Ce pauvre Van Rompuy aggrave les doutes en croyant culpabiliser les amis de la dépense publique. Il a démontré en effet que les taux d’intérêts payés par les Etats sont en baisse relative si on les compare à ceux que paye l’Allemagne pour se refinancer. Alors d’où viennent nos malheurs ? Le discours officiel ne permet pas de répondre à ces énigmes. « La dette, la dette », disent les grands pontifes de l’austérité. Impossible de discuter avec ces gens, ils sont hallucinés. Ils iront au désastre avec la bonne conscience implacable des doctrinaires.          

Le Front de Gauche avance

Ça bouge dans le Front de Gauche, en ce moment. Je veux dire qu’on y parle d’avenir et de forme d’organisation. Je ne vais pas me livrer ici à des bavardages qui gâcheraient tout en disant ce qui n’est pas encore conclu. De toute façon nous aurons très bientôt l’occasion de dire d’une façon collective ce qui est proposé. Je vais donner un point de vue sur quelques évolutions, de mon propre point de vue.

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En prenant nos marques dans la durée, en élargissant notre cercle initial, nous sommes sans cesse conduits à établir des règles de fonctionnement. Le processus n’a rien d’une démarche scientifique ni d’un calcul théorique. Le plus souvent il s’agit de répondre à des situations concrètes. Elles conduisent progressivement à dessiner plus nettement le profil politique dont nous avons besoin pour agir. J’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet dans mes posts. Je vais d’ailleurs en faciliter la (re ?) lecture en les groupant et en les éditant en document électronique d’ici une quinzaine de jours. Pour l’heure je veux signaler deux points qui me paraissent importants, parmi d’autres qui mûrissent eux aussi.

Le premier concerne notre élargissement. Comme on s’en souvient, l’une après l’autre, à partir de « Gauche unitaire » la première autour de Christian Piquet, trois scissions du NPA ont rejoint à tour de rôle le Front de Gauche. Ce fut tout simplement décisif pour conforter la dynamique que notre Front avait engagée. A présent le groupe Gauche Anticapitaliste (GA) vient d’intégrer la coordination politique hebdomadaire du Front. Ce processus d’élargissement, selon moi, ne doit pas connaître de limite à gauche dans le camp du « non » aux traités européens. Pour autant le processus d’élargissement du Front de Gauche ne doit pas être considéré comme clos. C’est bien pourquoi la porte doit rester ouverte au NPA « maintenu » autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Mais pas seulement. De nombreux camarades ont été impressionnés par la force des cortèges du POI dans la manifestation du 30 septembre. Et aussi par l’esprit de coopération tranquille qui a régné partout dans sa préparation avec les militants de ce parti. Dans ces conditions on a le devoir d’y lire une intention. A notre tour peut-être de faire un pas aussi. D’un autre côté ce n’est pas un secret que le parti des Alternatifs discute aussi très sérieusement de sa demande d’intégration au Front de Gauche. Sans doute va-t-il trancher la question lors de son prochain congrès en Novembre. Dès lors pour moi c’est clair : notre travail de rassemblement doit viser à occuper tout l’espace du « non » de gauche. Rassembler tout ce qui politiquement peut l’être est la condition d’une cohérence et d’une crédibilité qui ait clairement une ambition majoritaire.

Cette ambition est à portée de main. Car le « non » aux traités européens délimite un espace politique commun. C’est l’alignement ou non sur le respect des traités et les institutions européennes qui est la pierre d’angle du débat et de la divergence fondamentale à gauche. Pour résumer, le « oui » et le « non » définissent deux politiques totalement contradictoires dans les domaines essentiels de la vie du pays et face à l’exigence démocratique. Le disant je ne me cache pas qu’il existe plusieurs politiques dans notre gauche à la suite du « non ». Elles se définissent depuis la nuance jusqu’à la franche divergence. Mais l’observation montre que devant les pas concrets à faire dans chaque circonstance, nous faisons tous les mêmes choix d’action. J’estime que c’est le plus important à cette heure-ci. Le Front de Gauche a défini une méthode de travail qui a fait ses preuves je crois. Nous nous en tenons au programme partagé et à l’action commune. Le programme partagé est un programme avancé. Mais il ne contient pas tout le programme de chacun d’entre nous. Sur les sujets litigieux il s’efforce de proposer un angle qui sans annuler la contradiction éventuelle permet de la dépasser positivement, tout en reconnaissant à chacun le pouvoir de continuer à faire valoir sa propre option. Le cas emblématique du paquet « référendum sur le nucléaire – sortie des énergies carbonées » est un bon exemple de cette méthode. Partant de là j’estime que la main tendue doit l’être sans a priori des disputes du passé, si sévères qu’elles aient été, ni des désaccords du présent, si nets qu’ils soient. Je le dis à cet instant pour l’élargissement du Front. Mais ce n’est pas tout.

Il me semble évident qu’après le vote sur le traité, les contacts et dialogues doivent avoir lieu, sans complexe ni cachotteries, avec les socialistes et les Verts qui ont voté comme nous contre le texte. Naturellement, dans ce cas, il n’est pas question de proposer l’adhésion au Front de Gauche. D’ailleurs, ni ces socialistes ni ces Verts n’en voudraient. Ce serait même reçu comme un préalable bloquant ce qui n’est évidemment pas le but recherché par cette main tendue. Et disons que nous, non plus, n’en voudrions pas dans la mesure où ils ont adopté le reste du dispositif lié au traité comme la loi organique ce qui n’est guère cohérent avec le refus du traité. Nous avons bien compris cependant le sens de ce vote d’allégeance : ces socialistes et ces Verts se situent dans la majorité et en soutien au gouvernement. Ce qui n’est bien sûr pas notre position. Il me semble que cela suffit pour fixer un second critère délimitant notre Front de Gauche : l’indépendance et l’autonomie par rapport à tout gouvernement qui applique la politique du traité. Je crois que c’est là une définition concrète et pragmatique qui n’encombre pas la discussion avec des questions doctrinales insolubles. Ce clivage inclut dans son champ évidemment l’opposition à toute politique qui s’en déduit. Pour autant cela ne doit rien enlever à la nécessité de préparer l’avenir avec ceux qui à nos yeux en seront des constructeurs. Le dire ce n’est pas « miser sur l’échec » comme je l’entends ou que je le lis parfois. L’expression est assez cocasse et très idéologiquement orientée. Car voyons cela : qui croit que la politique du traité conduise à quoi que ce soit d’autre qu’un échec programmé ? Quelqu’un peut-il donner un exemple du contraire en Europe ? Donc soyons sérieux : il faut préparer sérieusement l’alternative gouvernementale que nous voulons incarner. Qui peut croire qu’elle se fera sans ces secteurs des socialistes et des écologistes qui d’ores et déjà ont le même degré de conscience que nous à propos de l’impasse qui se dessine !

Une deuxième question se posait et nous avons commencé à y trouver une réponse commune. Il s’agit de la nature de la relation des groupes parlementaires avec le Front de Gauche. Telle qu’est la situation, aucune relation d’autorité n’aurait de sens. En général. Et en particulier parce que les parlementaires sont tous, sauf un, Marc Dolez, membre du Parti communiste. Celui-ci reconnaît l’autonomie de ses groupes parlementaires. Dès lors, pour quelle raison ceux-ci accepteraient-ils une discipline venue d’ailleurs ? Le problème est donc réglé de ce côté-ci. Mais pas dans l’autre sens. Si les parlementaires votent chacun individuellement comme ils le croient juste, nous respectons de fait cette liberté de conscience. Mais nos partis de leurs côtés ne peuvent se contenter de suivre les décisions prises ainsi en dehors d’eux. Il faut donc qu’il y ait donc une mutuelle autonomie. En tous cas, le Parti de Gauche a tranché la question de cette façon au cours de son dernier conseil national. Le cas le plus probable est que dans presque tous les cas, les groupes parlementaires et les partis seront homogène politiquement. D’autant que de nombreux dispositifs sont en train de se mettre en place pour fluidifier les échanges et harmoniser les décisions. Mais mieux vaut poser la règle bien en amont pour s’éviter une dramatisation médiatique soudaine et forcément exagérée en cas de différence d’approche et de choix de vote.

Au cas présent, tout est pour le mieux. Nos deux groupes parlementaires n’ont pas l’intention de voter le budget tel qu’il se présente. Non seulement parce qu’il est la déclinaison de la politique du traité européen. Ce qui serait déjà suffisant. Mais parce que les chefs socialistes ont donné l’ordre de ne rien prendre des amendements et propositions de nos députés et sénateurs. Le débat parlementaire est ainsi ramené à une pantomime entre socialistes qui se marchent sur les pieds, multiplient les couacs, gèrent en dépit du bons sens le calendrier des débats et des votes et bâclent le travail parlementaire. Le secrétaire national d'Europe-Ecologie-les-Verts dénonce à ce sujet l’« arrogance » de ses alliés qui ne traitent pas mieux ses parlementaires que les nôtres. Nos députés se sont donc abstenus sur le vote des recettes. Juste pour ne pas s’opposer aux efforts, même forts chétifs et souvent en trompe l’œil pour faire payer le capital. Ils ont ensuite voté contre la loi de programmation budgétaire pour les trois ans à venir ce qui me paraît conforme en tous points à ce qu’il faut faire, compte tenu du fait que c’est une loi merkoziste. Ils voteront selon les budgets particuliers en fonction de ce qui aura été entendu de leurs amendements. A mon avis ils ne voteront rien et ce sera très bien. Enfin quand le vote général sur le budget interviendra ce sera un vote solennel. Pour ma part j’aurai voté contre si j’avais été élu député du Pas-de-Calais. Je pense que ce sera aussi le choix de nos groupes. Le temps de la suspension du jugement qu’a été notre vote d’abstention lors de la motion de confiance au gouvernement est clos. Les options sont prises. Nous n’en sommes nullement solidaires. Nous sommes partisans d’une autre politique et donc d’un autre budget qui l’incarne, à l’opposé de l’austérité à perpétuité voulue par le nouveau gouvernement. Et ce sera un nouveau pas, décisif, dans l’autonomisation politique du Front de Gauche.

Enfin, un mot d’un autre événement dans le Front de Gauche. Il s’y produit des regroupements dans les partis et groupes membres du Front de Gauche. Selon moi, ils sont positifs. Ils devraient simplifier le fonctionnement et solidifier la cohérence politique du Front. Je ne partage donc pas l’émoi de ceux de mes amis qui se sentent heurtés de voir les uns se rapprocher des autres sans solliciter tout le monde. Tout ici est dans l’ordre des choses. Que les trois groupes issus du NPA se regroupent, cela ne me semble pas déraisonnable bien au contraire, c’est logique ! C’est là une culture et une histoire commune qui veut se prolonger. C’est sans doute un moyen important d’élargir l’écoute du Front dans des secteurs nouveaux de l’opinion. Que d’autres organisations du Front de Gauche comme la Fase et « les communistes unitaires » s’impliquent dans ce nouveau rassemblement, voilà qui est de nature à stabiliser la nouvelle entité, le cas échéant. C’est pourquoi le PG avait fait le pari de proposer, au fur et à mesure que le Front s’élargissait, soit la fusion de tous soit de ceux qui le voudraient. Ce qui fut parfois suivi d’effet, comme avec l’arrivée des écologistes de Martine Billard, ou les responsables du NPA comme Leila Chaibi, Mael Goepfert ou Catherine Jouanneau et leurs camarades. Mais d’autres fois cela ne se produisit pas comme avec la Gauche Unitaire ou Socialisme et République. Que cela se fasse ou non, l’élément fondamental à nos yeux est le contenu. Et sur ce point, tout est pour le mieux. Le texte qui circule entre les anciens du NPA est situé sur les mêmes bases d’analyses et les mêmes mots que les nôtres pour désigner les choses, pour l’essentiel, en ce qui concerne les grands choix idéologiques et stratégiques. Si dans le même temps on veut bien observer les évolutions du vocabulaire dans le projet de plateforme commune proposée par la direction du Parti communiste à l’occasion du congrès qui est en cours, on voit tout de suite que ça bouge de tous les côtés. Incontestablement les communistes sont en mouvement. En recevant de l’air sur le plan électoral et militant avec la percée du Front de Gauche, leurs priorité ne sont plus les mêmes. Comme pour nous tous, ce n’est plus la survie l’enjeu ! C’est le rayonnement dans la société toute entière ! Et c’est la préparation intellectuelle et matérielle aux grands changements qu’appelle notre temps, pour parler communiste ! Au total, l’affirmation de l’identité des composantes du Front de Gauche n’est jamais un problème pour sa dynamique. Tout le contraire ! La preuve est faite que toute force qui sort du repli et se déploie dans l’action commune, en ayant le souci de son temps, converge avec les autres sur la seule chose qui compte en définitive : les idées et les mots. Laissons ricaner ceux que nos laborieuses discussions amusent. Il n’y a pas de bons banquets sans bonne cuisine. Et pas de bonne cuisine sans bon produits. C’est par ce chemin patient et méticuleux que nous sommes en train de construire un grande, très grande force alternative à gauche. C’est avec cette méthode, cette patience et cet optimisme de principe que nous avons fait renaître notre courant politique dans un score à deux chiffres à l'élection présidentielle.


359 commentaires à “Le plafond du Parlement est fissuré”
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  1. JONATHAN dit :

    Bonjour les Ami(e)s!

    @Jacques (post 299).
    Si fait, si fait, l'émission de "débat et de réflexion" 28 minutes sur Arte est bel et bien revenu sur la déclaration de Jean-Luc Mélenchon à propos de l'espérance de vie des Européens, propos tenus il y a déjà un mois sur France Inter lors de l'entrevue du 1er octobre 2012 face à Daniel Cohen (à croire qu'en plus d'être d'une mauvaise foi insigne, ils sont très longs à la détente ces journaleux de Libé, qui ne font d'ailleurs que reprendre l'analyse de caniveau publiée il y a plusieurs semaines sur le Lab d'Europe 1). Et bien sûr, à chaque fois qu'il s'agit de Jean-Luc il faut faire soi-même le travail de désintoxication face aux affirmations mensongères des journalistes. Ceux-ci affirment que l'Allemagne ne connaît pas de recul de l'espérance de vie en bonne santé. Or, d'après les statistiques de l'INSEE, celle-ci est passée outre-Rhin de 63,5 années en 2000 à 56,7 années en 2009 pour les hommes, et de 64,6 à 57,7 pour les femmes sur la même période. La manière de faire de ces journalistes de pacotille, incapables de citer des sources fiables que chaque citoyen pourrait vérifier, est inadmissible. Mais bon, quand il s'agit de discréditer le Front de Gauche et son plus brillant porte-parole, tous les moyens sont permis.
    Qu'est-ce qu'il me tarde la journée du 14 novembre prochain, en espérant que se manifeste à cette occasion une réelle solidarité des peuples en lutte contre l'Internationale des accumulateurs de fric comme les nomme si bien le camarade Jean-Louis Charpal. En attendant ce moment, je vous souhaite bon courage à tous, à commencer par Jean-Luc. La lutte est dure mais nous vaincrons. Vive la Sociale!

  2. jean ai marre dit :

    Bonjour,
    Entendu à LCP lors d'un interview de Laurent Wauquiez à LCP.
    Journaliste : "Les communistes ont voté avec l'UMP contre la loi sur la tarification des énergies, si à Henin-Beaumont J-L Mélenchon se présente contre Marine Le Pen, appelleriez vous à le soutenir ? "
    Réponse : " Heu, heu, dans le passé nous avons eu des similitudes de vues avev les communistes sur les énergies..."
    Gonflé ce type qui a le culot de définir la classe moyenne : "des gens qui ont un salaire compris entre 1500 € et 7000 €" En somme, pas de différence entre ceux qui mangent des lentilles du Puy avec seulement quelques carottes et ceux qui les mangent avec saucisses, lard, viande.

  3. Sylvain dit :

    En ce jour de la Toussaint, je veux avoir une pensée pour les héros de la Liberté. Les Jean Jaurès, Emile Zola et autres martyrs de l'infâmie scélérate des excités notoires d'extrême droite, avides d'une revanche fantasmée sur l'intelligence qui les brûle systématiquement à la lumière de la vérité suprême. Nos grands hommes brillent de mille feux et nous appellent du fond de la mémoire collective à préserver ce que nous avons de plus beau dans notre si magnifique pays de France où la Liberté ne s'affaiblit jamais sans que ce peuple ne finisse toujours par se soulever d'un seul être, réuni, puissant et intraitable. Je veux dire aussi que leur héritage ne s'assume pas à la légère et que tous ceux qui s'essaient laborieusement à la préservation de l'intérêt général nous rendent notre fierté d'être français. Il faut énormément de cran, de courage, d'abnégation pour maintenir les conditions d'une paix civile et je veux applaudir l'action du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon ainsi que de tous ceux qui combattent à ses côtés. Ceux-là ne se sont pas trompés! Ils sont les seuls à rapporter sans cesse que nous avons tous les moyens à notre disposition pour sortir du marasme pour peu qu'on le veuille vraiment. Et nous le voulons.
    Vive la Révolution Citoyenne et vive le Front de Gauche!

  4. Jacsparow dit :

    Bonjour à tous
    Je voudrais bien savoir pourquoi mes commentaires disparaissent systematiquement de ce forum ?

    [Edit webmestre : La réponse est dans la question ! Où avez vous vu un forum ? Quand avez-vous produit un " commentaire" ? Ici c'est le blog de Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes invité à commenter ses billets, ce qui supposerait de les lire également. Il ne saurait être question que je vous laisse encombrer le fil des commentaires de vos trouvailles du moment. Quant à savoir si c'est systématique, je ne le crois pas. Sauf si vous ne postez que des trucs comme ça...]

  5. naif dit :

    Ce débat sur l'espérance de vie est stérile. D'autant qu'il n'est valable que pour les enfants naissants aujourd'hui avec toute la marge d'incertitude liés aux évènements qui pourraient perturber ces perspectives. Jean-luc parle d'espérance de vie depuis la campagne présidentielle. Il n'a jamais évoqué l'espérance de vie en bonne santé, sauf si j'ai raté un discours ou un écrit où il aurait fait référence à cet indicateur. Si vous allez sur le site de l'INSEE et sur les définitions qui concernent ces deux critères, je vous défie de m'expliquer clairement ce qu'ils signifient. ICI Passons à autre chose. Il y a d'autres indicateurs pour démontrer que ce système va dans le mur. Sauf si en terme de communication cet indicateur peut interpeller le citoyen.

  6. FRUITIER dit :

    Votre blog me donne à chaque fois que je le lis du courage pour continuer à combattre. Merci pour ce développement.
    Je crois aussi que le Front de Gauche doit rassembler les gens qui disent NON à l'austérité.
    Je suis souvent découragée en tant que fonctionnaire de voir combien le service public part à la déroute alors que la population en aurait de plus en plus besoin en ces temps de crise.
    Je suis pour la décroissance au sens social (vie quotidienne décente en société de l'individu quel qu'il soit), spirituel (apôtre du vivre ensemble, du lien social, de la non vilence, de la résistance passive, du décloissonnement, du combat contre l'entre soi qui sclérose et isole), et environnemental (croire que la technique est plus forte que la nature est un leurre).
    Je vous ai serré la main le 30 septembre. J'ai ressenti en vous une détermination, une force et une intelligence hors du commun. Mais j'ai aussi perçu l'homme rageur et violent qui par sa façon de parler aux médias (seul moyen à ce jour pour se faire entendre du plus grand nombre) projette une image de " voyou", de "malpoli"(pas celle qu'auront vue les bourgeois ou les cons à qui on ne peut pas faire confiance pour changer notre société) celle qui fait peur aux veilles dames, aux faibles, aux peureux, aux braves gens, qui ne voteront pour vous que si vous parvenez à les rassurer et non à vous montrer comme un révolutionnaire prêt à détruire et qui ne respecte pas les gens qui ne pensent pas comme lui.
    Je vous en prie, essayez de changer votre manière de vous présenter face au public, comme l'a fait Chirac en son temps. Je vois bien que vous êtes un homme de conviction, quelqu'un qui a la carrure d'un homme d'état. Alors montrez le aux foules. Mais contniuez dans votre blog à parler vrai, car cela fait du bien aux militants ou sympathisants dont je fais partie.
    Bon courage, Jean -Luc.

  7. marj dit :

    @277 Zapata
    Le 7/9 de France Inter c'est le social libéralisme puissance 10 allié à la droite (D Seux des Echos pour la chronique économique trés orientée), ils poussent à une recomposition du PS au centre (voir la chronique de Guetta d'hier) sur le modèle Anglais / Allemand et soutiennent donc à fond l'actuel gouvernement (Hollande est depuis longtemps sur cette ligne). Il exècrent la gauche issue de la révolution française et l'alliance historique PS/PC qui fait de la gauche française une particularité. Loin des préoccupations des gens du peuple et engoncés dans leur arrogance petite bourgeoise, ces journalistes prennent la parole en otage au moment ou l'Europe qu'ils ont soutenu est dans la tourmente et les pays cités en exemple pas franchement des exemples.
    C'est quand même gonflé de mettre dans le même sac l'UMP et le Front de Gauche sur l'énergie quand le PS a soutenu et voté tous les traités européens (prônant la dérégulation) avec la droite ! On aurait aimé que le 7/9 de FI relève cette incohérence et s'insurge avec autant de véhémence contre cette alliance UMP/PS ayant pour conséquence la mise en concurrence de l'énergie, la privatisation et la haussse des tarifs pour tous associé à un service dégradé.
    A part ça, encore une tâche dans la politique étrangère du gouvernement. Honte à Hollande qui reçoit aujourd'hui Netanyahu, 1er ministre israëlien de la droite raciste et colonisatrice allié à l'extrême droite. JL Mélenchon devrait s'exprimer là dessus car cette visite est du pain béni pour les fondamentalistes musulmans qui s'emploient à exploiter l'injustice faite au peuple Palestinien pour récupérer certains jeunes des quartiers paumés et de plus en plus déçus par un gouvenement dit "de gauche"(pour lequel ils ont souvent voté).

  8. Bonjour Monsieur Mélenchon, merci pour l'éclairage. Je vais faire court. Tutes les composantes de la véritable Gauche doivent travailler ensemble, sinon comment ne pas penser que chacun tire la couverture à soi ? J'ai écouté avec beaucoup d'intêret l'interwiew d'Olivier Besancenot sur une plateforme télé. Il ne vous cède en rien sa capacité d'analyse extraordinaire. Comme vous il analyse méticuleusement, connaît les dossiers, n'hésite pas à dire clairement ce qui choque et ce qui est faisable ! J'avais déjà voté pour lui, puis fut dépitée de le voir se retirer finalement. Pour moi tout au moins, vous êtes deux assez forts pour à l'avenir driver une Gauche efficace, une véritable Gauche ! J'attends avec grande impatience.

  9. Poncet dit :

    Le Front de gauche est ouvert à toute la gauche, y compris au NPA. C'est à eux qu'il faut demander pourquoi ils n'y sont pas. Nous connaissons leur réponse, qui n'est qu'un prétexte pour justifier leur existence.

  10. shakti dit :

    D'accord avec toi Blanche de marseille 14h36

    @ Poncet 15h08
    Car le NPA considère que le PS (social-démocrate) ne sont pas nos allié mais bien nos adversaire et je suis bien de leur avis!

  11. Poncet dit :

    Nous y voilà. Toujours cette incapacité à distinguer les fronts et les priorités.

  12. ermler dit :

    @shakti 15h43
    ....car le NPA considère que le PS (social-démocrate) ne sont pas nos allié mais bien nos adversaire et je suis bien de leur avis!

    Cette "considération" verbale n'a pas grand intérêt. Pour le NPA elle n'est qu'un prétexte pour se défiler. Le FdG n'est pas "allié" au PS puisqu'il ne participe pas au gouvernement, qu'il n'a pas voté la confiance et qu'il vote même contre la plupart des textes soumis par le gouvernement. Par contre, contrairement au NPA, le FdG a un programme de rupture avec la logique libérale (y compris celle du PS) et il est bien décidé, un jour, à gouverner pour l'appliquer. Là il s'alliera avec TOUS ceux qui s'inscriront dans la logique de ce programme, et même avec le PS, si celui-ci frappé par la grâce ou plutôt la raison républicaine, sortait un jour de sa dérive suicidaire. Est-ce que cette perspective politique convient au NPA et à ceux qui sont de son avis ?

  13. shakti dit :

    @ ermler 17h 23 il s'alliera avec TOUS ceux qui s'inscriront dans la logique de ce programme, et même avec le PS

    Je comprend bien la logique du FdG de s'allier avec tout ceux qui veulent rompre avec le libéralisme, et je sais bien qu'on ne peux pas mettre tout les socialistes dans le même sac. Il y'a certainement des gens de bien au PS. De plus le programme du front de gauche est un bon programme. Et au NPA on est plusieurs à avoir peur de se faire encore rouler, une fois de plus, par les socios démocrates. On aimerait avoir la certitude qu'il n'y ai aucun compromis en contre partie de cette "alliance".

  14. cyrille dit :

    Parfaitement d'accord avec fruitier 307. La hargne de Jean Luc, indispensable au combat, ne doit plus transparaitre aussi fort lors de ces apparitions dans les média. On ne rassemble pas 50% des voix d'un pays que sur des idées même les plus nobles. Il faut aussi rassurer. Quand on est face à des journalistes aussi peu professionels ça ne doit pas être facile. Tiens bon Jean Luc !

  15. pascal pg07 dit :

    Sur Arte comme ailleurs être un mauvais journaliste n'est pas un crime.
    Non, juste un Dély.

  16. marj dit :

    D'autre part, la venue de Hollande à Toulouse aux côtés de Netanyahu donne caution à ce dernier comme représentant de la communauté juive de France alors qu'il n'est que le premier ministre d'Israël. Netannyahu est en campagne électorale et récupère l'affaire de Toulouse auprès des juifs toulousains encore traumatisés et, au passage, il en profite pour jetter de l'huile sur le feu sur l'Iran. Quelle faute politique pour un soi-disant représentant de la "gauche" française que d'accueillir ce dangereux individu !

  17. gynogege dit :

    Bonjour,
    Lecteur assidu de votre blog j'aimerais bien avoir votre avis sur le blocage au Sénat par les communistes du texte sur le bonus/malus de l'énergie. Il me semblait naïvement que c'était une avancée dans le sens d'un tarif social et écologique de l'électricité et (pour une fois) une proposition courageuse du gouvernement. Est-ce que nos amis communistes sont à ce point incapables de se défaire de leurs réflexes productivistes ou y a-t-il une autre explication ?

  18. pichenette dit :

    Un parti ce n'est pas qu'un nom, une marque comme celle d'un sous vêtement; un parti c'est un programme avec pour objectif de porter ce programme à l'échelon de l'exécution.
    Les composantes du Front de Gauche portent des grandes lignes de convergences et des points plus ou moins gros de divergence mais la cohérence est dans les priorités : l'intérêt général, le bien commun, une planification engageant l'avenir dans des choix possibles, raisonnés et non à l'aveuglette, au coup par coup selon les aiguillons qui piquent la Bête pour bouger.
    Jusqu'à présent les choix politiques devaient montrer qu'il y avait mouvement, que l'On faisait quelque chose, parfois dans n'importe quelle direction pourvu que ça bouge quitte à revenir sur ses pas. Le matraquage verbal concernant le travail suivait le mouvement car pour qu'il y ait travail, il faut que le point d'application de la force exercée se déplace et il faut qu'il y ait effort, sous-entendu sacrifice, sinon tous des fainéants! Travaillez plus..alors que les entreprises licencient..
    Ainsi.. demander la semaine de 4 jours avec 32 heures de travail ouvrirait un bon débat, pourquoi être toujours à courir derrière, allons devant, faire courir le MEDEF qui presse au maximum les salariés, les précarise, les étrangle pour que démunis ils deviennent sages et subissent sans broncher les nouvelles lois sur la flexibilité du travail. Flexible, le fouet..
    32h et du temps à gérer soi-même. Voilà le progrés humain qui vaut bien tous ces gadgets-hochets.
    Le mot austérité ne va pas pour tout "le monde" constituant la France. Ainsi les divers gaspillages que l'on peut aisément recenser sont -ils un luxe ou une tare?
    Luxe de jouir en n'ayant aucune conscience de ce qui est extérieur à soi, mon plaisir, point barre; une tare quand on sait les conséquences mais que l'on persiste dans la destruction.
    Toussaint, Notre Dame des Landes, beaucoup de pensées,
    Saint Béton pas breton, Vinci à évincer...

  19. Ric hunter dit :

    Il est clair que les dirigeants du FdG doivent maintenant prendre de la distance avec le PS. En d'autres termes, il faut appeler un chat, un chat : le PS, par la conduite de sa politique actuelle, ne peut plus prétendre à se définir comme un parti de gauche. Donc, il faut que le FdG s'affirme et se déclare comme étant le seul grand mouvement véritablement socialiste. Je pense qu'il faut faire cette communication s'en tarder, car les évènements vont se précipiter et le risque est que les citoyens se tournent vers le FN comme étant le seul parti d'opposition. FH ne va avoir que 2 alternatives : soit continuer coûte que coûte sa politique austéritaire en affrontant les uns après les autres, les différents mouvements sociaux ou bien (ce que j'espère), face à la multiplication de ces mouvements, il provoquera la dissolution de l'AN et là il faudra que le FdG se tienne près à gouverner. Avant cela, il faut marteler le message qui nous sépare maintenant du PS. [...]

    [Edit webmestre : N'écrivez pas en lettre capitales, c'est illisible..]

  20. shakti dit :

    @ pichenette
    Et oui les 32 heure ça fait un moment que c'est dans le programme du NPA ! Rien que pour ça j'aimerais qu'il s'entende avec le FdG. Du temps pour soi, la plus grande richesse du monde!

  21. marianne31 dit :

    J'ai lu un jour ici cette bonne idée de distribuer un journal gratuit, transports en commun. A Toulouse, je laisse souvent trainer l'Huma dans le tramway et le train. Une goutte d'eau dans l'océan. Un petit journal gratuit ferait beaucoup pour eveiller les gens.

  22. naif dit :

    gynogege dit à 18h14
    "Lecteur assidu de votre blog j'aimerais bien avoir votre avis sur le blocage au Sénat par les communistes du texte sur le bonus/malus de l'énergie."

    Pour une information objective sur la position des communistes au sénat: ici

  23. Courrierlecteur dit :

    @gynogege (18h14)
    "j'aimerais bien avoir votre avis sur le blocage au Sénat par les communistes du texte sur le bonus/malus de l'énergie."

    Pour le tarif social, c'est OK, sauf que, ce qui est mis dans le même paquet de loi, le tarif dégressif, n'est pas acceptable: «Tel qu’il est proposé, il va surtout s’adresser à des personnes parmi les plus fragiles. Donc, il ne correspond pas à l’objectif porté par la proposition», expliquait récemment la sénatrice communiste de l’Allier Mireille Schurch[...] "Car ce principe de pénalité tarifaire remet en cause l’unicité du tarif sur l’ensemble du territoire et risque de pénaliser les ménages les plus modestes, aux logements moins bien isolés faute de moyens pour réaliser les travaux nécessaires." (source).
    Où voyez-vous des "réflexes productivistes" dans ce blocage au Sénat?

  24. Jean Jolly dit :

    Beaucoup ont dû remarquer la lancinante manière des journaleux à vouloir comparer Jean-Luc Mélenchon à Georges Marchais, et souvent en ponctuant cette manœuvre d'une archive dénichée sur l'INA. De notre point de vue ça n'est pas péjoratif, au contraire, Marchais était franc et direct dans son parler mais le but recherché par ces "guignols de l'info" est bel et bien d'immiscer dans l'esprit des français une certaine affiliation du Front de gauche au régime de Staline, histoire de refroidir celles et ceux qui écouteraient d'une oreille trop attentive les propositions incontournables écrites dans notre programme "l'Humain d'abord".
    Il serait formidable que la prochaine fois Jean-Luc leur fasse remarquer qu'il se sent plus proche de Jean Jaurès et qu'il serait beaucoup plus opportun que ces chiens de garde méritent leurs cartes de journalistes en faisant découvrir aux français les archives liées au grand Jaurès.
    De plus, cela permettrait de remettre les pendules à l'heure quant au "socialisme actuel" du PS.

  25. ric hunter dit :

    Mille excuses webmestre, je n'avais pas connaissance de ce problème. Je reprends donc la fin de mon message. "... le fdg représente la vraie gauche, le vrai socialisme et le PS n'est plus qu'un parti libéral. Il ne faut plus hésiter à marteler ce message auprès de tous les médias !

  26. Eric dit :

    Désolé, mais pour moi, Georges Marchais est une représentation négative, parfois même caricaturale, du bilan globalement positif et du soutien à l’intervention soviétique en Afghanistan... Donc, le but des journalistes est bel et bien de dénigrer et de ridiculiser en soumettant une image exagérée et établissant un parallèle (surtout pour les plus jeunes) à un homme du passé et utilisant un vocabulaire du passé.
    Pour reprendre des interventions lues plus haut, nous n’avons pas à être d’accord sur tout, et il m’est arrivé maintes fois de bondir à la lecture de certains commentaires sur ce site. Mais je rejoins et ai voté pour le Front de Gauche parce que je pense que le programme présenté est LA solution, et les autres alternatives finiront dans des désordres qui finiront peut être par une Révolution. Le préfère celle citoyenne à celle armée, ayant vu sur le terrain ce que donne une guerre.
    Maintenant, j’espère que l’on saura quand M. Mélenchon se rendra en GB. J’ai essayé pour l’instant en vain, de trouver ou (sans accent car je ne trouve pas le code sur mon clavier GB) contacter le Parti de Gauche sur Londres. Si quelque réunion est prévu, j’aimerai y aller, si possible…

  27. Régis de Nimes dit :

    "Pourquoi la loi Brottes sur les tarifs de l'énergie a t-elle été rejetée ? " Huma.fr du 31 octobre 2012.
    Mise en place d'un tarif progressif sur 3 critères : taille du foyer - zone climatique - type de chauffage. Si pénalité tarifaire, il va s'adresser aux plus modestes, faute de moyens pour réaliser les investissements. (inquiétude partagée par l'UFC Que choisir.)

  28. curtillat andré dit :

    On se souvient peut être de ce petit livre d'Alain Badiou, au titre prémonitoire, paru juste avant les Présidentielles "Sarkozy pire que prévu. Les autres, prévoir le pire"
    Nous y sommes chaque jour un peu plus, comme avec ce consternant et scandaleux alignement de Hollande sur la politique Israélienne ces deux derniers jours.

  29. Jean Jolly dit :

    @ Eric.
    Marchais était loin de la perfection, comme chacun d'entre nous ici-bas, mais il arrivait à rassembler 18 % de l'électorat. Et puis s'il fallait choisir entre Georges Marchais et Robert Hue mon choix serait tout de suite fait. Qu'importe, mon commentaire n'avait pour but que d'inciter les journaleux à ressortir les archives relatant la vie militante de Jean Jaurès, ce qui s'approche plus de notre idéologie mais surtout diverge de celle du PS dont ce parti se dit l'héritier pour tromper une bonne part de son électorat avec la complicité des chiens de garde de la mafia financière.

  30. marj dit :

    @328
    Autant sur le bilan globalement "positif", je ne suis pas d'accord avec Marchais, autant sur l'Afghanistan, je serais plus nuancée..., l'intervention soviétique ds ce pays en soutien à Nadjibullah s'est déroulée dans un contexte de guerre froide ou cette partie du monde était le théâtre de l'affrontement USA/URSS : Pakistan soutenu par les USA et Afghanistan par l'URSS. Les "combattants de la liberté" Afghans d'alors (armés,soutenus et entraînés par des puissances étrangères, USA, Arabie Saoudite et Pakistan contre le régime de Nadjibullah) sont renommés aujourd'hui...Talibans, terroristes ou je ne sais quoi ! Autre époque, autre discours !

  31. naif dit :

    Le bilan de la tempête Sandy traduit dans la presse est révélateur des lignes éditoriales des médias. Si le bilan est lourd en perte humaine et dégats matériels il n'est pas question de montrer comment Cuba répond aux situations d'urgence. On parle d'un bilan global des Caraïbes où Haiti représente 90% des morts et disparus. Même en situation de détresse, un mort Américain vaut plus qu'un Cubain. Il n'est jamais question des moyens mis en oeuvre par ces pays (USA, Haiti, Cuba...) ni de leurs organisations et gestion des infrastructures. J'imagine, si les Cubains se retrouvaient sans électricité et logement pendant 15 jours qu'entendrons-nous sur la gestion des situations perturbées à Cuba.

  32. Invisible dit :

    Nous nous faisions la même réflexion que Naif au sujet de Cuba. On dirait que Sandy n'y est pas passé. Ils n'en parlent pas. C'est bizarre, ça. On ne sait rien. On n'a pas de nouvelles. Où en trouver ?

  33. lionel-pg44 dit :

    332 marj

    D'accord avec Marj, d'autant que l'action soviétique en Afghanistan a été faite en fonction d'un accord de défense réciproque...

  34. lemetayerv dit :

    Bonjour Jean-Luc Mélenchon. J'en viens à la journée de mobilisation du 14 novembre car elle approche à grand pas. Quand j'en parle autours de moi, personne n'est au courant. Je dit d'aller voir sur votre blog mais elle n'apparaît que dans l'agenda, ne serait-il pas possible que vous fassiez un communiqué. Est-ce que c'est sûr ? Rien ne transparait sur internet quand on tape ce jour à part Wik... Ca ne donne rien. N'est ce pas un peu tard à chaque fois pour la communication ? Bien sûr je m'adresse plus au FdG qu'à vous-même mais comme vous êtes porte parole et avez un beau blog, je me disais... Cordialement.

  35. jacques G. dit :

    Bien ben voilà revenu le temps des idoles, on ressort le jojo de son tombeau, ben pourquoi pas? Et il y avait le commandant Massoud, les afghans et tout le reste... Bon serieux, c'est quoi le boulot a l'heure actuelle, c'est de réunir toutes les forces de gauche malgré des différences minimes, réunir les opposants a ce système, consolider les bonnes volontés qui voudraient dire : "STOP". Que faut il faire pour cela, étant un peu benêt, je dirais qu'il faut juste se donner la main, un geste oublié. Non, Jaurès l'a fait plusieurs fois, bien des grands hommes dont nous parlons aujourd'hui ont réussit avec juste cette façon d'oublier son orgueil et de dire "Ensemble". Alors, bien sur, je n'ai jamais rencontré Dolez, je ne suis pas un historien de la quatrième internationale, j'aime Jaurès mais il est mort et j'ai qu'une envie c'est de m'occuper des vivants. Comme toi, l'age aidant, nous ne sommes pas immortels, je rêve de cette gauche unie, toute la représentation de la gauche sous un seul cortège, montrons l'exemple d'un peuple qui marche ensemble, malgré les dissonances, malgré les différences, je suis pourtant breton, un breton sans autoroute (fierté) et sans aéroport inutile (peut être encore fierté), je te pardonne tes écarts de langages sur l'école Diwan il y a quelques années, parce que je suis de gauche, parce que ma raison est plus forte que mon envie, parce que ma passion de l'autre est plus forte que mon plaisir. Etre de gauche c'est marcher ensemble, personne est en avant et personne ne reste derrière. Pour finir, dans notre peuple ressuscité, il y a des Emiliennes qui sont encore silencieuses, des jean Jaurès qui n'ont pas encore pris la parole, alors allez y les jeunes, crevez l’abcès, maintenant c'est a vous.

  36. Dans le cadre du feuilleton austéritaire (cf le § du billet de jean-Luc "la panique gagne la tête") on apprend aujourd'hui via l'AFP, que non seulement Renault, mais l'industrie automobile s'écroulent et que cela crée un certain affolement dans le Landerneau ultra libéral. On peut néanmoins compter sur tous les commentateurs, alias chiens de garde, pour parler de tout sauf de l'essentiel : dans un pays comptant 8 millions de pauvres et 5 millions de chômeurs et où les travailleurs de l'économie réelle doivent gagner toujours moins pour que les rois fainéants de l'économie de casino gagnent topujours plus, les gens angoissés et ne pouvant joindre les deux bouts pour les dépenses vitales ont autre chose à faire qu'acheter des bagnoles.
    NB : vouloir relancer, dans un premier temps, tous les secteurs de l'économie, y compris l'industrie automoblie, pour que la misère et le chômage reculent et que tout le monde puisse bouffer n'est pas incompatible dans un deuxième temps, avec le virage (c'est bien le cas de le dire) écologique, qui ne peut se faire du jour au lendemain et suppose maîtrise et transitions pour que personne ne reste au bord dela route. D'où la nécessaire programmation écologique.

  37. Nicolas G30 dit :

    Gros titre du journal local aujourd'hui, visible dans tout les bons points de vente, épicerie, boulangerie, tabacs, Retraite à 60 ans, ça marche dans la région !, en plus petit on apprends que sur 4000 dossiers, 1600 heureux élus l'auront ! Ecœurant cette propagande, comme si il fallait être élu pour avoir droit à la retraite, et pour les 2400 autres retoqués, faudra se représenter et tenir le coup. En tout merci M Mélenchon pour vos passage médias, c'est notre rayon de soleil hivernal, et ça fait chaud aux cœurs.

  38. Lucy 2 dit :

    Rien, pas un mot, pas de réaction du PG au sujet de l'extradition d'Aurore Martin? ça n'interresse personne? dieu (ou plutôt diable) que j'ai honte ! Mais qu'attendons nous pour cesser de croire que le ps est de gauche? Quel rubicon lui faudra t-il franchir pour que nous cessions d'être dans cette majorité? Je ne voudrais pas en plus avoir honte d'avoir cru dans le FdG..

  39. rodfab dit :

    Bonjour,
    Entre les journalistes qui s'en donnent à coeur joie à la radio et Bruno Solo qui dit hier à la télé que Jean-luc était une escroquerie intellectuelle (et tout le public applaudit) la semaine est rude. Il n'y aucun(e) homme/femme politique qui a droit a ce traitement spécial. Traitement qui revient comme un roulement. Son attaque contre les grands patrons à fait mouche, ils ont lancé leur chiens de garde pour mordre.

  40. lionel-pg44 dit :

    340 Lucy 2
    Désolé camarade, il y a eu un communiqué de soutien à Aurore sur le site du PG.
    Pour le reste, le parti "dit" socialiste fait toujours plus et mieux que la droite dans ce sens. Souvenons nous de Noske. A quand le retour du GAL?

  41. JONATHAN dit :

    Bonjour les Ami(e)s!

    @Lucy2.
    Rassure-toi camarade, le Front de Gauche condamne fermement cette extradition politique intolérable comme tu pourras le lire dans ce communiqué d'Olivier Dartigolles.

  42. Combien faudra t'il qu'ils franchissent de rubicons pour que nous finissions par dire qu'ils ne sont même plus progressistes, ces gens là ?
    Nois nous sommes opposés à Sarkozy, alors opposons nous à Sarkhollande 2 le retour, à ces gens qui salissent même le mot de gauche ! Ils ne sont plus des sociaux libéraux, ils sont des ennemis !

  43. Nicolas VDR dit :

    Je n'attendais strictement rien des socialistes actuellement au pouvoir et ai voté pour eux, malgré tout, pour chasser Sarkozy.
    Bon, ça c'est fait, et après ?
    Eh bien, ils se surpassent. En à peine cinq mois, ils en font plus que je ne pouvais l'imaginer. Ils font tout pour ne pas déplaire à la droite, ils font tout pour plaire au patronat (le gros patronat, s'entend) en allant jusqu’à faire allégeance à l'université d'été du MEDEF, ce qui a mon sens, vaut très largement le coup du Fouquet's de Sarkozy. Ils cèderont devant la corporation des restaurateurs qui globalement, n'est pas un électorat de gauche. Et leurs électeurs ? Eh bien, ils leurs mordent la main, les méprisent et sont probablement conscients (bien que complètement irresponsables) qu'ils sont là que pour un seul mandat et vont donc faire un maximum de casse, si toutefois ils arrivent au bout de ce quinquennat.

  44. Courrierlecteur dit :

    @rodfab (14h08)
    "Entre les journalistes qui s'en donnent à coeur joie à la radio et Bruno Solo qui dit hier à la télé que Jean-luc était une escroquerie intellectuelle (et tout le public applaudit) la semaine est rude"

    Bonjour,
    Les chiens de garde aboient, le message passe... C'est bien pour cela qu'ils redoublent de férocité, et qu'ils sont encore plus enragés, pour n'avoir pas pu l'empêcher de passer. La peur commence a les ronger. Le Président est en perte de confiance, de crédibilité. (sondages catastrophiques) Une autre gauche prend forme chaque jour d'avantage, pour s'affirmer, de plus en plus, pas à pas, peu à peu, dans l'opposition.
    Qu'ils aboient donc tous ces petits roquets du pouvoir! Leurs cris hargneux témoignent de la vigueur de notre mouvement. On lâche rien!

  45. Nicolas VDR dit :

    @rodfab 14h08
    Lorsque vous parlez de Bruno Solo qui aurait dit à la télé que J.L. Mélenchon est une escroquerie intellectuelle, c'est bien celui qui soutenait Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne électorale de 2012 ou bien est-ce l'acteur qui s'est exilé en Belgique pour y trouver, sans doute, un meilleur climat ?
    Quant au public qui applaudit, les pauvres hères ne font qu'obéir à un signal lumineux qui leur ordonne d'applaudir, ou bien de rire (rarement les deux en même temps car là, ils s'emmêleraient les pinceaux, ils ne sauraient plus faire)

  46. breteau jean claude dit :

    Valls démission, c'est le seul moyen de restaurer l'honneur ou ce qu'il en reste de ce pouvoir. Comment faire revenir la victime de ce ministre de l'intérieur espagnol piétinant la France. Décidemment, la série continue, hier Netanyahu aujourd'hui Valls. J'ai connu une époque ou la France se faisait respecter. Nous sommes devenus un paillasson. J'ai viré Sarko qui nous ridiculisait à l'étranger, le changement c'est... quand le FdG sera au pouvoir. En attendant serrons les dents.

  47. sergio dit :

    Les chiens de garde se censurent-ils eux-mêmes ?
    Arrivé tard sur le blog pour visionner l'émission d'Arte, je ne peux déjà plus la voir ! Le lien de Zapping ne fonctionne pas. Je réessaierai mais l'autocensure des médiacrates pourrait s'expliquer par l'excès de médiocrité dont ils auraient fait preuve et qu'ils auraient souhaité effacer vite fait ?
    En tout cas merci Jean-Luc et tout le PG pour votre boulot ; unique boussole avec les partis frères dans la déconfiture politique actuelle en Europe !

  48. Nuno dit :

    Tiens même dans nos médias européistes pro TCE et TSCG on n'entend plus parler de l'UE et de l'euro qui protègent. Non maintenant le maître mot c'est "choc de compétitivité" pour eux point de salut sinon dans la déflation compétitive généralisée à l'Allemande. Le libre échange intégrale des fous de l'UE nous conduira à notre perte. Tout organisme vivant, tout corps social à besoin d'une limite, d'une frontière, d'une membrane, écorce, permettant de se protéger de réguler ses échanges avec l'extérieur bref de protectionnisme, bien que ce mot soit toujours tabou pour nos oligarques. Mais les brigands de la finance tiennent toujours les rênes et continuent à démanteler toutes nos protections l'une après l'autre et notre cher Hollande ne cherche qu'a leurs donner des gages de bonne volonté.

  49. TOTOR dit :

    Totor
    Je ne crois pas, comme J. Luc Mélenchon (mais je ne prétends pas détenir la vérité) à propos du re-vote (possible ?) à Hénin que cela pourrait signifier le chute de l'élu soce-lib. Au contraire, elle risquerait de conforter "le sélectionné" PS actuel.
    Ici, dans ma région je veux dire, à chaque fois qu'il s'est agi de revoter suite à une élection cassée, c'est le candidat dont l'élection fut mise en doute qui a été réélu et plus brillamment encore. Il ne faut pas se focaliser sur cette histoire, nous risquerions d'y perdre plus qu'à y gagner. En effet, l'électeur n'aime pas être convié à retourner aux urnes (pourquoi, comment, ne me demandez pas ce qui conduit nos concitoyens à ces ambivalences ? Mais, me direz vous, toutes ces années perdues dans une errance de gauche-à-droite, de propagande médiatico-politique à la soumission au dogme libéral ont largement contribué à la perte de repères). Pour Hénin-Beaumont, wait and see...
    En revanche, il va bien falloir attaquer le gros morceau, et commencer à s'y préparer: les élections municipales. Et là, je le dis tout de go, pas d'alliance avec le PS, pas de listes communes, surtout pas. Chaque fois que cela sera possible (je veux dire trouver le nombre de candidats requis) nous devons monter des listes Front de Gauche. Si par malheur, je dis bien par malheur (pour la Gauche) certains de chez nous vont se porter sur/avec des listes soces, s'en sera fini du Front de Gauche, et d'un espoir à gauche. Il est impératif de marquer nos distances avec ce parti socialiste, dont je ne sais plus qui, disait, "dont le socialisme est parti".
    J'invite par ailleurs à la lecture du petit livre de M. et M Pinçon-Charlot: l'argent sans foi ni loi.

  50. Victor dit :

    Bonsoir à tous,
    Pour se "booster" les neurones et constater que JL Mélenchon est bien accompagné, visualisez Alexis Corbière, invité du 19h sur BFM TV. Clair, précis, motivant mais surtout sincère.


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