02nov 12
J’écris ces lignes depuis mon séjour de repos, traditionnel à cette époque de l’année : la campagne. Je crois que j’ai raté le meilleur de l’automne. C’est-à-dire le moment où les feuillages virent au feu dans les forêts de feuillus. Ce que j’en vois à présent me semble plus piteux. Mais il pleut, c’est vrai. Le ciel est bas, la lumière pauvre, le ciel sale dégorge sans grâce. C’est le mois du ressac dans la nature. Je n’y ai jamais été à l’aise. C’est un temps de cimetière et programmé comme tel par les êtres humains depuis des millénaires. Prenons la vague comme elle est. Demain il fera beau de toute façon.
Je me mets en retrait de l’actualité et de son commentaire ces temps-ci. Il me faut rattraper les retards liés à mes voyages et préparer les suivants. Mais surtout il me faut écrire tout ce que je dois produire pour être dans le rythme de la vie du Parti de Gauche. C’est dense : il tient son congrès en mars prochain et des assises pour l’éco-socialisme dans un mois. Ce sont deux moments fondateurs pour nous compte tenu du fait, je le rappelle, que notre formation n’a que quatre ans ce mois-ci. Elle n’est pas achevée, loin de là. Et le Parti de Gauche n’est pas une fin en soi. Juste un outil, une étape dans la refondation de la grande force de gauche dont nous avons besoin pour changer le futur.
Le syndrome Jules Moch
Que se passe-t-il ? Je crois que les chefs socialistes se font un drôle d’idée du moment politique. Ils pensent que la société « penche à droite ». Ils s’expliquent de cette façon le succès de Valls qui rend tout le petit monde des importants malade de jalousie. En fait, la société réclame de la décision et de l’action. Ne pas confondre. A moins de considérer que savoir ce que l’on veut et le faire est une attitude de droite ! Ce n’est pas notre façon de voir, en tous cas.
En attendant c’est surtout à la tête du dispositif gouvernemental que cette approche fait le plus de dégâts. Il y règne donc dorénavant un syndrome Jules Moch, du nom du ministre de l’intérieur socialiste qui, à la Libération, se fit une réputation en réprimant avec cruauté les grèves ouvrières comme garantie de l’appartenance au bon camp de l’ancienne SFIO. Nous y voilà. Avec l’affaire Notre-Dame-des-Landes et avec l’extradition d’Aurore Martin.
En témoigne l’incroyable déploiement de force contre les occupants de la zone réservée au prétendu futur aéroport Notre-Dame-des-Landes. Comment ont-ils pu croire que cela ne serait pas le point de départ d’un nouveau divorce à gauche ? D’abord au gouvernement. Le parti des Verts-Europe-Ecologie se met en mouvement. Qui peut croire que cela ne va pas ouvrir une contradiction dans le gouvernement d’autant plus crue que le responsable de tout ce gâchis est le premier ministre en personne. Ensuite sur le terrain. Pour des dizaines de milliers d’écologistes de toutes les organisations et associations, cette décision et sa mise en œuvre déclenchent un haut le cœur. L’onde de choc de ce mouvement de menton totalement contre performant va parcourir tout le pays. Déjà l’annonce de la manifestation citoyenne du 17 novembre engage un processus de mobilisation générale dans nos rangs. Je vois bien comment les comités de base du Parti de Gauche se sont déjà mis à l’œuvre, alors même qu’ils étaient sous pression pour répondre à l’appel des syndicats pour la journée d’action du 14 novembre.
Mais le syndrome Jules Moch est dorénavant profondément engagé. En atteste l’expulsion honteuse d’Aurore Martin. Je sais que bien des lecteurs seront surpris de me voir en défense d’une militante du Parti indépendantiste basque Batasuna. Ceux-là vont apprendre à me connaître autrement que sous le jour des caricatures qui circulent à mon sujet. En toute circonstance je défends le droit pour chacun d’être traité à égalité de droit. Je sais parfaitement que ce Parti est interdit en Espagne. Mais il est légal en France. Et cela me suffit pour défendre le droit à la liberté d’Aurore Martin, citoyenne française. Et ce n’est pas un détail à mes yeux qu’elle soit française. Totalement. Avec la totalité des droits qui s’attachent à ce statut. Les républicains de mon acabit doivent donc mettre leur point d’honneur à défendre cette femme à qui d’aucuns nient ses droits d’une manière qui semble lui nier aussi sa carte d’identité. Pour le reste, toute indépendantiste basque qu’elle soit, je note qu’elle n’a jamais incité personne à la haine ethnique, ni fait aucune des mauvaises blagues sur Durafour ou les pains au chocolat volés. Elle n’a jamais menacé les porteurs de Kippas ni les femmes en foulards dans la rue. Tous ceux qui se sont abaissés à ces activités sont libres en France. Elle est poursuivie en Espagne pour avoir participé à des réunions publiques d’une organisation interdite. Ce qui provoque, en Espagne une inculpation de « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme » ! L’Espagne fait bien ce qu’elle veut et je note que ce n’est pas toujours brillant. Tout cela à l’abri et sous le prétexte d’un mandat d’arrêt européen. Mais d’où vient qu’un mandat d’arrêt européen permette la déportation d’une citoyenne française qui n’est sous le coup d’aucun acte illégal dans son pays ni d’aucune activité que son pays condamne ? Elle vient d'être interpellée dans les Pyrénées Atlantiques à l’occasion d’un contrôle routier auquel elle n’a nullement cherché à se soustraire. Et la voilà immédiatement extradée en Espagne où elle est aujourd'hui passible d'une peine de 12 ans de prison. Elle sera traduite devant des juridictions d'exception, alors même que nous, Français, récusons les juridictions d’exception et les avons toutes supprimées, sous François Mitterrand ! Le plus choquant de cette affaire c’est de voir la différence de traitement du dossier entre hier et aujourd’hui.
En 2011, Guéant et Sarkozy avaient reculé devant la mobilisation des nombreux soutiens de gauche comme de droite en défense de la militante politique. Eux, Valls et Hollande n'ont pas hésité une seconde à livrer, sous couvert d'un mandat d’arrêt européen, une citoyenne française poursuivie pour des faits parfaitement légaux dans notre pays. C’est un nouveau seuil franchi contre l’identité traditionnelle du mouvement socialiste en France. Les désaccords politiques que nous avons avec Aurore Martin et son parti sont une chose bien connue. Mais ils ne constituent pas une raison pour accepter que le droit de tous soit bafoué à travers celui qui est dénié à Aurore Martin. Ni pour que nous acceptions maintenant la criminalisation des activités militantes, syndicales et associatives que nous combattions sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Autrefois le Parti socialiste était sur ce sujet extrêmement pointilleux. Il a changé de camp. Les dirigeants français viennent de remettre une pièce dans la machine à taper sur les indépendantistes basques espagnols. Alors qu’il s’agit d’une citoyenne française, c’est d’Espagne dont il est question ici. Il faut en mesurer toute la signification. En exécutant sans discuter une extradition de cette sorte les responsables français viennent de faire le jeu de ceux qui n’acceptent pas la trêve proclamée par ETA en Espagne. Ils refusent de donner une chance à sa décision de renoncer à la lutte armée. Ils vont contre le sens du vote récent au pays basque espagnol qui a validé cette démarche. C’est donc davantage qu’une démonstration de force à bon marché qu’ils font.
Des nouvelles de l'astre mort
Ces jours-ci, je me suis mis en retrait. Je ne veux pas que soit brouillé le message de ce qui se passe d’essentiel pour nous. Car pour tout le mois qui vient de s’écouler, l’essentiel de l’activité politique du Front de Gauche s’est joué dans les assemblées parlementaires. C’est peut-être pourquoi nous avons bénéficié de moins d’attention encore que d’habitude. Le gouvernement et ses groupes parlementaires reçoivent tous les feux de la rampe. Il n’empêche c’est là que ça se passe pour nous. Les votes sur les sujets essentiels se font à l’occasion de cette session. Ils vont définir notre profil politique. Pour l’instant nous marchons d’un bon pas, bien groupés sur l’essentiel. Mais il ne faut pas se cacher que le vote sur le budget est une épreuve compliquée. La pression qu’exercent sur nous les chefs socialistes est terrible.
C’est leur façon de faire. Les dirigeants socialistes manient d’un même geste le fouet le plus outrageant et la pause unitaire. Ainsi de l’indépassable Bruno Le Roux, ci-devant président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Il dénonce mes « invectives » après mon passage à France inter. Mon diagnostic sur l’état du mouvement socialiste et le problème qui nous est posé de ce fait : invective. Il y oppose des considérations pontifiantes sur le nécessaire respect que l’on se devrait à gauche. Ceux qui se sont donnés le ridicule de ne pas inviter le Parti de Gauche à leur congrès par pur sectarisme, donnent des leçons de respect ! Tels sont les dirigeants socialistes d’aujourd’hui.
J’ai osé dire que la social-démocratie est un astre mort. Je persiste et signe. J’ai osé dire qu’il n’y avait plus de projet social-démocrate et montré à quels abimes conduit la politique des Papandréou, Zapatero et Socratès ! Je persiste et signe. Il n’a rien à répondre sur le fond du sujet. S’il y avait de quoi il le ferait en une phrase j’imagine ? Mais non. Juste des formules de convenances et l’agitation des vieux mantras du culte qui serait dû aux vieilles badernes parce qu’elles commandent. Que pouvait-il dire d’autre ? Quelqu’un pense-t-il que Bruno Le Roux a une idée sur quelque chose ? D’où cela lui viendrait-il ? De sa brillante trajectoire bureaucratique depuis Léo Lagrange jusqu’au meurtre du père Bonnemaison ? Ou bien des dons de prévoyance qu’il a manifesté avec son livre annonçant la grande crue de la Seine en 2010 sur le modèle de celle de 1910 ? Tout Bruno Le Roux est dans cette allure mi chair, mi poisson qui est le style du moment, à l’image des deux hommes forts de l’époque, Jean-Marc Ayrault et François Hollande. Bruno Le Roux prend donc son air de vieux fauteuil Louis XV outragé pour m’admonester. Les naïfs habituels n’ont pas eu le temps de me demander d’y « aller moins fort » avant de bénéficier du spectacle de la violence de leurs altesses les chefs socialistes. Ainsi quand nos sénateurs votent contre la prétendue loi de tarification « sociale » de l’énergie. Ils sont aussitôt accusés d’être les agents de l’UMP !
« Vous avez voté avec l’UMP » accusent les chefs socialistes, la lèvre vibrante d’indignation ! Sans oublier les lourdes insinuations sur le rôle mystérieux des privilèges des agents d’EDF dans la décision de nos sénateurs. Mille mercis d’avoir pris les choses sur ce ton, cher Bruno. Le sénateur du Front de Gauche le moins belliqueux vient de comprendre tout à fait qui vous êtes ! Car la réplique n’a pas tardé. Aucun(e) n’a supporté ce ton. « Ceux qui ont eu la majorité au Sénat sur le traité européen, la loi organique et compagnie avec la droite sont-ils bien placés pour faire ce reproche ? » ont-ils répliqué. Nous serions donc condamnés à voter tout et n’importe quoi du moment que les socialistes le décident et que leur commensaux le supportent ? J’ai bien écrit : « N’importe quoi ». Car c’est ce qu’ont voulu nous faire avaler les socialistes. Leur tarification n’a de sociale que le nom. Elle impose un malus, c’est-à-dire une punition par les coûts aux locataires dont les logements sont mal isolés. Mais sans prévoir la responsabilité des logeurs. Et sans prévoir non plus un bilan généralisé de la situation actuelle ni des travaux à faire pour l’avenir dans ce domaine. Ainsi la responsabilité des propriétaires n'est pas engagée pour améliorer l'isolation des logements. Les locataires restent démunis face à leur facture énergétique. En effet, à usage équivalent, les logements les moins bien isolés, souvent ceux des ménages les plus pauvres, se verraient appliquer un malus supérieur. Autrement dit la loi socialiste garantit l’impunité à long terme des bailleurs. Ce n’est pas tout. Le texte était enfin l'occasion pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault de faire passer des mesures de libéralisation du marché de l'énergie. Pourtant ils avaient combattus la loi "NOME" (Nouvelle Organisation du Marché de l’Energie) quand ils étaient dans l’opposition. Pour quelle raison aurions-nous du les suivre dans ce genre de reniement ? L'écologie ne peut être le faux nez de la libéralisation des marchés et du démantèlement de l'égalité républicaine. Comment un Bruno Le Roux a-t-il pu croire qu’il pouvait nous contraindre ? Je vais le dire.
Dans la haute hiérarchie socialiste, l’idée est de nier le Front de Gauche. Et bien sûr d’abord le PG puisqu’il a fourni le candidat qui a incarné cette formule politique à l’élection présidentielle. La hantise que le Front de Gauche représente a été bien résumée dans un article du « Monde » rapportant une remarque de François Hollande selon laquelle la nouveauté de la situation à gauche vient du fait que le Front de Gauche « cherche davantage à être une alternative qu’un aiguillon de la majorité socialiste ». Le but est donc de diviser cette nouvelle force. Comment ? En isolant les « méchants PG » des « gentils PC avec qui on peut parler ». A partir de là toutes sortes de « journalistes » passent leur temps à donner cette signification au moindre débat entre nous, à la moindre divergence. Peine perdue. Le principal résultat de cette trouvaille est de renforcer sans cesse les liens au sein du Front de Gauche où l’on a parfaitement identifié la manœuvre. Il y eut donc une certaine surprise quand nos groupes s’abstinrent dans le vote sur la confiance au gouvernement. Elle marqua le début de la nouvelle période politique au moment solennel où elle se mettait en place. Les chefs socialistes pensaient que « tout rentrerait dans l’ordre » ensuite. Le vote favorable de notre groupe sur le collectif budgétaire en juillet en donna l’illusion. Ce que nous en avions dit pour expliquer ce vote et mettre en garde ne fut pas pris au sérieux. Les chefs socialistes pensent que tout est une comédie dont ils tirent les ficelles en tenant les caisses par où ils pensent tenir les moyens de convaincre. Erreur qui n’a pas fini de nous ouvrir des brèches. Puis ce fut un échec complet quand les agents d’influence socialistes activèrent leurs réseaux syndicaux les plus coopératifs pour tenter de disloquer l’appel à la manifestation du 30 septembre contre le traité européen. Mais là encore les fils de la dépendance ont été repérés et nous gagnions du temps pour la suite.
Le but des chefs socialiste était que l’échec de la manifestation du 30 septembre permette de faire passer le vote du traité comme un événement sans importance, une formalité. Exactement comme ils y étaient parvenus pendant la campagne présidentielle en substituant le débat sur la viande hallal à celui sur le « mécanisme européen de stabilité ». Rééditer l’enterrement du sujet : c’était la ligne prescrite d’en haut. Là était alors le bras de fer ! Les fanfarons des sommets socialistes avaient déjà annoncé « à peine cinq dissidents » dans leurs rangs pour le vote. Plusieurs plumes complaisantes ou facilement intoxiquées avaient relayé « l’information ». Il s’agissait de briser le moral de ceux qui comptaient résister. Ce fut tout le contraire. Notre démonstration de force dans la rue a donné un autre contexte au vote à l’Assemblée. Il a renforcé le camp du refus ! Le vote à l’Assemblée permit de montrer les limites du contrôle de l’appareil politique socialiste. J’ai observé attentivement ce qui se passait et comment le dispositif se mettait en place contre nous pour bien en comprendre les rouages et les personnages clés. J’étais alors certain qu’ils n’anticiperaient pas la suite. Non seulement à cause de leur arrogance mais parce que progressivement ils perdent le contrôle de ce qu’ils font. Je ne suis plus sûr que quelqu’un contrôle vraiment ce qui se passe à l’heure qu’il est. Par conséquent nous avons l’opportunité de mettre davantage de coups au but. Et un Bruno Le Roux à la manœuvre au parlement n’est pas précisément ce que je peux considérer comme un problème angoissant. Tout le monde comprend je suppose ? Ce qui se joue en ce moment est décisif.
Notre groupe à l’Assemblée s’est abstenu sur la partie recette du budget. Puis il a voté contre la loi de programmation budgétaire. Et contre la loi de financement de la Sécurité sociale. Sans aucune réaction du côté des grands chefs socialistes. C’est un bon signal du fait qu’ils ne sont plus dans le rythme. La seule réaction observée est qu’ils ont durci le régime des mauvais traitements contre les initiatives de nos parlementaires. Excellente leçon de choses. Car ceux-ci ont durci en retour leur détermination à se faire respecter. L’épisode sur la prétendue tarification sociale de l’énergie va marquer le paysage. Car à présent arrive le vote général sur le budget dans son ensemble.
Le grand jeu recommence. Avec en toile de fond les prochaines municipales, les chefs socialistes font la tournée des oreilles qui peuvent entendre. Douce musique. A condition d’être bien sages, il y aurait des récompenses en 2014. Selon moi c’est peine perdue. D’abord parce que en 2014 il n’est pas sûr du tout que les socialistes soient une fréquentation si populaire que ça. Souvenons-nous du sort qui fut fait aux listes unitaires en 2001, sous le gouvernement Jospin, alors même que tous les comptes publics étaient au vert. La conquête de Paris et Lyon fonctionna comme un écran masquant la débâcle dans des dizaines de communes populaires de toutes tailles. Ensuite parce que tout le monde sait que les socialistes ne tiennent aucune parole ni aucun accord, comme l’exemple leur en vient de haut. Ils ne connaissent que les rapports de force. Bien fou donc qui se fie à leurs caresses et promesses un an et demi avant l’heure. Le plus sage est de refuser la petite musique municipale et de s’en tenir à ce budget pour ce qu’il est : la plus grande restriction de finance publique depuis le milieu du siècle dernier.
Avec ce budget, un cercle vicieux infernal va être amorcé qui va enchaîner récession, endettement croissant et chômage aggravé. Selon moi on ne peut absolument pas laisser passer sans réagir avec une extrême fermeté. Il faut voter contre, résolument. Il s’agit de cette façon de poser un acte politique qui ait un sens clair et compréhensible par tous. Car ce budget va déclencher des luttes et des protestations sociales en chaînes dans tous les secteurs de la société. Nous nous préparons à être solidaire des luttes et non pas du budget qui les aura déclenchées. Pas question d’être pris en otage d’un vote qui liera tous ceux qui ne s’y seront pas opposés. On peut compter sur les chefs socialistes pour le rappeler à chaque occasion. Il n’y a qu’à voir comment est utilisé le vote positif de nos groupes sur le collectif budgétaire pour avoir une idée de ce qui attend ceux qui feront l’erreur de voter en pensant à autre chose. Voter contre le budget a un sens politique clair : un autre budget est possible. Et c’est exactement ce que nous voulons dire et signifier. Voilà pourquoi notre camarade Jacques Généreux et la commission économique du Parti de Gauche ont décidé de présenter un autre budget. Nous sommes capables de gouverner autrement le pays à gauche. Nous ne sommes pas l’aiguillon de l’actuel gouvernement. Nous sommes sa relève. Et d’ici la relève, les groupes se prononcent texte par texte, amendement par amendement pour améliorer tout ce qui peut l’être, comme c’est le rôle de tout parlementaire. C’est simple.
Oncle Sam et Oncle Ben
Il faut le subir avec patience. Le récit de l’élection présidentielle nord-américaine déroule ses épisodes. Bien des médias suivent de près, comme le chien suit son maître. Le ton est le plus souvent enamouré, juste légèrement tinté d’interrogations bien dosées pour que la trace de la laisse mentale ne se voie pas trop. « I>Télé » se vante même d’être « la chaîne de l’élection américaine ». Rien de moins. Les autres ne le disent pas mais en font tout autant.
Que voit-on ? La compétition entre un réactionnaire mormon aveuglé de nationalisme le plus obscurantiste et un démocrate à la ramasse qui n’a tenu parole sur presque aucune de ses promesses et rend le monde dans un état pire qu’il l’a trouvé en arrivant. Leur commune intention de maintenir le reste du monde à leur botte, le bilan épouvantable de leurs aventures militaires, l’incroyable dictature de leur monnaie qui déstabilise le monde entier, leurs prisons secrètes, les tortures qu’ils utilisent, l’affreux camp de torture de Guantanamo, leur 19 agences « d’intelligence », leur droit d’entrer dans les comptes en banques de chaque européen, leur droit de contrôle des embarquements à bord des avions qui survolent leur territoires et tous ces indices de la décadence paranoïaque de ce pays, ne seront pas évoqués. Un spectacle beaucoup plus simple a été sélectionné pour nous. Nous ne serons pas désorientés. On nous donnera nos points de repères habituels. Nous disposons donc du frisson convenu, chacun selon son camp. Un Disneyland pur et sans tache. Le grand classique qui nous permet d’être gratifié partout d’un Hollande ou d’un Sarkozy pour tout potage, et pour que rien ne change. Pour nous, à gauche, le « moins pire » est évidemment Obama et l’affreux réac est Mitt Romney. Facile à comprendre. Cinq autres candidats s’agitent en arrière-plan, soigneusement tenu à distance des lumières par la masse de fric qui gorge les deux premiers et la dictature du format médiatique qui ne saurait aller, même dans la « première démocratie du monde » au-delà de deux candidats. Deux candidat c’est le maximum de ce qui peut entrer dans le cerveau de la ménagère de moins de cinquante ans telle que se la figure les marchands de temps de cerveau disponible. Au moins ne font-ils pas semblant comme en France d’avoir des conseils supérieurs machin chose et autre « haute autorité » prétexte à bonne conscience et occasion de belles prébendes. Je crois que je préfère leur grossièreté à la sophistication de l’art de prendre les gens pour des imbéciles qui caractérise notre système.
Pour le démontrer je fais un petit retour en arrière. Il s’agit des passages médias des candidats à l’élection présidentielle en France. La statistique officielle vient juste d’être donnée et un des commentateurs de ce blog nous l’a signalée très récemment. « En 2012, quatre candidats dépassent les 100 passages : Nicolas Sarkozy (290), François Hollande (246), Marine Le Pen (166) et François Bayrou (128). Ils comptabilisent 830 interventions contre seulement 108 pour les deux « petits », Philippe Poutou (49) et Jacques Cheminade (45). Entre les deux, un groupe intermédiaire où l’on retrouve Nathalie Arthaud (64), Nicolas Dupont-Aignan (68), Eva Joly (87) et Jean-Luc Mélenchon (95) qui se répartissent un total de 695 passages. » Ces chiffres montrent l’ampleur de la spoliation dont nous avons fait l’objet au profit d’un quatuor prévu de longue main et installé dans le paysage quoiqu’il soit advenu ensuite, c’est-à-dire même si la campagne électorale, les meetings et même les sondages disaient autre chose. Ces chiffres confirment bien la thèse sur l’origine préfabriquée de l’information politique. Et ceci jusqu’au détail. Ainsi de l’opération « dédiabolisation » de Marine le Pen, véritable promotion de la candidate d’extrême-droite. C’était avant qu’elle mette en cause les kippas et quand elle se contentait de montrer du doigt les musulmans. N’était-elle pas délicieuse ? Certains médias écrits n’avaient-ils pas même relevé son « érotisme » ? En tous cas les chiffres parlent. Elle a obtenu presque le double de mes passages à la télé. Mais surtout elle a eu droit à 166 passages quand son père en obtenait 94 à l’élection présidentielle précédente, en 2007… Pourquoi ? Pourquoi cette soudaine faveur ? Devinez.
J’en reviens à l’élection nord-américaine. J’ai trouvé un bon résumé de ce que je voudrais dire des débats entre l’oncle Sam et l’oncle Ben. Je l’ai lu dans le supplément « New York Times (international weekly) » du Figaro, le 26 octobre dernier, sous la plume de monsieur Scott Shane.
« Imaginez un candidat à la présidentielle américaine abordant sans tabou le problèmes et insistant sur le retard des Etats-Unis par rapport à des puissances économiques comparables. Ce candidat hypothétique pourrait ainsi s’engager à inverser la situation calamiteuse de la pauvreté infantile en s’indignant que parmi les 35 pays les plus avancés l’Amérique occupe la 34ème place juste devant la Roumanie. Il pourrait s’attaquer à la politique éducative en observant que son pays ne se classe que 28ème pour le taux de scolarisation des enfants de quatre ans. Il pourrait encore évoquer la mortalité pour laquelle les Etats-Unis font pire que 48 autres pays et territoires ou signaler qu’en terme de mobilité sociale contrairement à une croyance fortement répandue, les Américains se trouvent à la remorque de la majorité des Européens, des Australiens et des Canadiens. Un tel candidat pourrait essayer d’enflammer son auditoire avec une figure de rhétorique bien connue en campagne : « America is indeed number one » (« l’Amérique est toujours la première ») serait-il en mesure de clamer : elle excelle à emprisonner ses citoyens forte d’un taux d’incarcération bien supérieur à celui de la Russie, de Cuba, de l’Iran ou de la Chine ; elle brille loin devant le Mexique, deuxième pays au monde touché par l’obésité ; et consomme deux fois plus d’énergie que l’Allemagne. Ce type de candidat est quasiment inimaginable au regard de la culture politique des Etats-Unis. Les américains exigent constamment d’être assurés que leur pays, leur réussite et leurs valeurs sont extraordinaires. Les candidats et les présidents obtempèrent généralement, MM Obama et Romney en tête. »
Quand vous verrez reprendre le spectacle des marionnettes nord-américaines pensez-y !
J'espère que vous serez présent le 17 à Notre Dame des Landes, on vous prend dans le car de Paris s'il le faut.
Voici bien l'automne gris, les jours réduits, le froids humide. Le moral en berne qui va avec.
Heureusement, je vous lis, et la lumière se rallume. Merci Camarade...
La Gauche a une belle figure de ministre de l'intérieur à qui se référer, celle de Pierre Joxe, celui qui incarnait l'autorité des Droits humains (dont il avait fait afficher la Déclaration dans les commissariats). Toujours militant socialiste, il est aujourd'hui avocat devant les tribunaux pour enfants, cette Justice que les Royal ou Dray ont voulu mettre à mal. C'est un exemple autrement plus digne que celui de Jules Moch. Gare au «plaisir des chaussettes à clous», comme le titre si bien aujourd'hui Médiapart à propos de Valls.
Bonsoir !
Quel beau billet qui commence avec une touche de poésie qui manque beaucoup au monde de la politique. Cela me fait penser à la chanson de Prévert : l'automne, "saison des feuilles et des amours mortes qui n'en finissent pas de mourir". Ironie du sort : n'est-ce pas le chemin qu'est en train de prendre le PS ? Où est passé le socialisme ? Même l'aile gauche commence à prendre ses distances et n'hésite pas à parler. Marie-Noelle Lienemann est une femme de gauche exemplaire qui pose les bonnes questions. EELV de même, avec NDDL, ferait bien de se poser les bonnes questions.
Je crois que c'est le bon moment pour afficher notre unité avec tous ceux qui veulent construire une alternative de gauche !
Merci pour ce plaidoyer lumineux pour la liberté d'Aurore Martin extradée par un Valls oublieux de ses origines et dont on n'a pas fini de vérifier la malfaisance.. Mais pourquoi diable dans ce "Novembre Moch " avoir oublié l'accueil surréaliste de Netanyaou par un Hollande s'alignant scandaleusement sur la politique israélienne et reniant une fois de plus ses engagements concernant l'admission de la Palestine à l'ONU? Chacun d'entre nous te souhaite un repos réparateur au milieu des tiens.
Je profite d'être dans les premiers commentaires pour vous poser une question qui me taraude à chaque fois que je vous écoute dans vos émissions et je n'en rate pas une. Pourquoi ne pas informer plus directement les français sur le mécanisme de la création monétaire? Vous abordez sans complexe les 1000 milliards de la BCE... Vous répondez à un journaliste qui vous cherche (je ne sais plus lequel) qu'il sait très bien que la monnaie est créée à partir de rien mais vous ne développez pas. Il est clair que des intérêts puissants et dangereux pourrez être bousculés mais ce sont ces intérêts qui mènent à la ruine des millions de vie. Il serait peut-être bien d'éclairer encore davantage les français sur l'argent que les banques n'ont pas, qu'elles créent pour ensuite nous le faire payer et imposer leurs volontés aux états.
A propos d'Aurore Martin, en juin 2011, une tribune très éclairante paraissait dans le Monde. Malheureusement, elle n'a pas suffi à éclairer M. Valls.
Parmi les combats à venir, les attaques répétées contre les Intermittents du Spectacle laissent penser que, à travers eux, vont de nouveau être remis en cause la protection sociale financée par les cotisations, et le principe de solidarité interprofessionnelle sur lequel elle repose. A suivre !
Etre un aiguillon du PS, c'est ce qu'aurait pu être le Front de Gauche, si le parti au pouvoir avait esquissé une certaine volonté de prendre des mesures de gauche. Des avancées progressistes au plan de la justice sociale auraient été plus nombreuses et plus significatives. Après avoir viré Sarkozy, les choses se seraient progressivement améliorées, un peu trop lentement sans doute, mais en attendant mieux, tout ce qui aurait été dans le bon sens aurait été bon à prendre. Je ne croyais personnellement pas à ce scénario, car le PS est tombé dans la marmite ultra libérale et considère donc que l'appareil de l'Etat doit être tout entier dirigé contre le peuple pour le profit exclusif de l'aristocratie apatride du fric. Mais il n'était pas interdit d'espérer. Nous avons vérifié de façon expérimentale et incontestable qu'il n'y a plus rien à attendre des sociaux libéraux, sauf des coups, bas de préférence. La meilleure façon de rebondir et de repartir de l'avant pour le FdG est effectivement d'apparaître comme la vraie gauche, porteuse d'un projet résolument progressiste et en capacité de gouverner le pays autrement, c'est à dire réellement mieux.L'idée que les économistes du FdG présentent un autre budget, dans l'intérêt du pays et du peuple est excellente. Comme toujours nos adversaires,et leurs chiens de garde, incapables de répondre à nos arguments par d'autres arguments, ne pourront utiliser que l'invective, les insultes faites aux personnes et les tentatives de divisions. Un petit exemple de désinformation aux fins de diviser en passant, et qui ne mange pas de pain : il y a quelques jours, titre d'une émission de C dans l'air "Hollande face aux patrons et aux communistes". Façon de faire entrer dans le cerveau des gens que le Front de Gauche n'existe plus."Circulez bonnes gens, dormez en paix. Papa calvi veille sur vous. Mélenchon, son front populaire, c'était pour de rire. On en revient au bon vieux temps d'avant". Il suffit que tous les chiens de garde envoient sans cesse ce genre de message et espèrent-ils, le tour sera joué. Manque de chance pour l'oligarchie, les grossières tentatives de division échoueront, et la situation s'aggravant sans cesse, le Front de Gauche, bien vivant, apparaîtra comme l'alternative et la relève à gauche.
Cet automne n'a pas de couleurs. Les feuilles gelées tombent avant l'heure. Mais le soleil est comme le FG, toujours présent caché par les nuages... médiatiques oserai-je dire. Bon courage à votre moral !
Merci de commenter les stratégies de FH et sa bande. Elles sont réelles pour vous ignorer et nous ignorer aussi. Au pas camarades ! Très loin pour une démocratie réelle.
Obama est toujours dans le même système capitaliste et ne pourra pas à lui tout seul renverser la vapeur qui l'étouffe et tue les démocrates américains.
Bravo de ne pas voter l'austérité du budget et merci !
Ces jours ci je me dis il est bien difficile de ne pas prendre ses rêves pour des réalité... Mais que se passe t il ? je me dis... j'y crois quelque chose va bouger j'y crois... Parce que sinon que me reste t'il ? Une survie de misère entre pôle emploi et contrat précaire pour une retraite de 664,54€/mois.en encore en cumulant 120 trimestres (j'en suis à 80 ;-))
Je me dis que l'avenir ce ne peut pas être ça mais où sont ils? Nos chevaliers des temps modernes? Mais où sont ils? Qui donc va nous protéger du tsunami qui s'annonce ?
Super billet (comme d'ab) et je suis satisfait que le budget fasse l'objet de contre projet du FdG et découlera de fait à un vote contre car je ne vois pas le PS voter nos amendements.
Je reviens sur les médias car je ne supporte plus leur allégeance droitière. Je redis de nouveau, pourquoi ne pas créer une télé de gauche ? Certes nous n'avons pas besoin d'une télé de luxe mais simplement une télé d'information avec des journalistes à l'éthique reconnue. C'est un outil indispensable pour contrer toute la caste médiatique de droite. Ca ne doit pas couter des sommes folles pour émettre légalement quelques heures par jours ? Aux staffs des composantes du FdG d'y penser car si nous avions cette possibilité nous aurions nous aussi notre moyen médiatique pour remettre les pendules à l'heure.
Bonsoir Jean Luc
C'est savoureux de te lire, et un peu de poésie : " C’est-à-dire le moment où les feuillages virent au feu dans les forêts de feuillus.... le ciel sale dégorge sans grâce".
J'apprécie beaucoup toutes tes positions.
Si aux prochaines municipales, le Front de Gauche fait dans un maximum de commune, des listes complètes avec tous les représentants du Front de gauche. Cela sera bon signe, mais jusqu'à là, ce n'est pas du tout cette façon de faire qui était appliquée, sans union, c'est la droite qui passe. Maintenant, cela doit être mis derrière, loin derrière, nous devons être devant le PS, grâce à l'autonomie du FG, sa force dans les luttes et de nos représentants parlementaires qui se battent pour faire entendre la voix du FG, et sont les seuls qui défendent le bien être du peuple Français. Aux élections présidentielles, Jean Luc a fait des meetings formidables, et seulement 95 passages à la télé alors que Nicolas Sarkozy en a eu 290, François Hollande 246, et François Bayrou 128, celle du FN 166 et les autres vraiment trop peu. Mais d'ici 2014 l'impopularité de Hollande ne peut qu'être qu'amplifié, déjà il a fait fort, au bout de quelques mois, il n'est plus crédible, (surtout pour ceux qui ont votés au 1er tour, pour lui) puisqu'il ne tient aucunes promesses.Nous ont a chassé Sarko et appliqué le vote citoyen, pas le choix, mais Hollande a été élu par défaut, parce que le peuple a préféré «voter utile », donc contre leurs idées. Voilà tu as dit : nous ne sommes pas l’aiguillon de l’actuel gouvernement. Nous sommes sa relève. Voilà le mot de la fin.
Bien à toi et à tous les camarades
Le FdG aiguillon de la Gauche, c'est ce que je pensais en septembre 2011. Faut évoluer François ! Car une passionnante campagne menée depuis par le camarade Jean-Luc a montré qu'il existait une seule alternative de gouvernance résolument tournée vers l'Humain et vers le seul écosystème compatible avec la vie humaine : eh oui François, la vraie Gauche, ce sont les nôtres qui la construisent, pendant que tu gouvernes avec ta clique de sociaux-démocrates décérébrés.
Merci pour toute cette culture politique que tu nous forges, camarade Jean-Luc elle est précieuse. Et quel bonheur de lire au détour de tes billets ces tournures de phrase poétiques : on en a bien besoin dans ce monde brutal.
Au plaisir de te lire encore et encore.
Je sais que ça ne va pas être très intéressant, mais l'automne fut magnifique en Lorraine (du moins à Nancy), beaucoup de soleil, des arbres qui ont eu le temps de bien rougir et la pluie et le vent qui viennent seulement d'arrivé hier (et devrait repartir rapidement).
Bien maintenant que j'ai parlé météo, je vais réagir au fond du billet. Et malheureusement j'ai peur d'une chose, j'ai peur que malgré notre mouvement (qui était inespéré à mes yeux), malgré notre solidarité et nos positions toujours plus claires, malgré tout ça, j'ai peur qu'il soit déjà trop tard, qu'une immense majorité du pays est totalement apolitique, abruti par la tv et sa propagande et va se retourné encore plus massivement vers le fhaine. Alors j’espère que nous allons nous aussi récolté les fruits de l’incompétence totale de nos dirigeants et de leur parti centriste libéral (j'en suis au point ou je regrette qu'un libéral qui s'assume comme Bayrou ne soit pas président à la place de Hollande, c'est dire) et surtout (et c'est bien ça le plus important) continuer a convaincre, sans rien lâché (c'est pas le genre de la maison), mais j'ai vraiment peur que l'on n'y arrive pas.
Pas par manque d’envie, d'idées et d'arguments, mais par manque d'exposition a la tv (non seulement d'un point de vue purement technique : temps d'antenne, mais aussi et surtout d'un point de vue discours), par l'apathie et le culte de la bêtise entretenu délibérément, par le dégoût que la "fausse gauche" est entrain de porter aux derniers qui croyait encore au ps et qui, mal renseigné, nous croit plus ou moins semblable et pour de trop nombreuses autres raisons encore.
Alors certes de mon côté je vais continuer mon "micro combat" principalement sur internet, mais j'avoue, et c'est bien malheureux, que je n'y croit plus vraiment (pourtant je n'ai que 29 ans). Désolé pour le pessimisme de mon message, mais c'est vraiment ce que je ressens actuellement.
On lâche rien, on lâche rien,,,,mais le monde lui, la politique, les médias et les gens désabusés et peu informés (et ils sont très nombreux et de plus en plus), nous lâcherons ptêtre eux, à tort, mais je me sens tellement impuissant face a tout ça, a ce système qui me débecte... j’espère tellement nous voir gouverner avec intelligence, que mon impatience se transforme en une vision morose des choses, oubliant que le FdG date de 2009 et a fait 4 millions de voix malgré les médias et le système des législatives après la...
La gauche socialiste est prise dans le piège mortel de chercher des brevets de respectabilité auprès des libéraux, sous les encouragements de la presse. Tu avais pourtant prévenu quand les ministres sont allés se prosterner à l'université du MEDEF ; tout cela commençait très mal...
Je m'amuse à lire les tribulations des socialistes sous la plume de Jean-Luc Mélenchon qui les connaît comme si il les avaient tricotés et qui sait si bien les habiller pour l'hiver.
Quant à leur argument de collusion avec la droite, ils nous donnent là une occasion en or de leur rappeler la collusion UMP/PS sur le traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance. Et on se sera un plaisir de le leur rappeler à chaque fois que nous voterons contre leurs projets de loi !
Sur le grand projet inutile Notre-Dame-des-Landes, même un camarade de Hollande (de la même promotion Voltaire à L'ENA) lui à écrit une lettre ouverte de protestation.
[...]
Bonjour,
Le faux pas de Valls: faire mettre au violon un opposant politique, une citoyenne française, pour un "délit" d'opinion en l'extradant, est-ce une mesure vraiment adroite? Pour certains élus du PS ou de EELV, qui avaient encore l'illusion d'être dans un mouvement de gauche, les voilà clairement alertés. Le changement c'est cela: ce n'est pas vers le centre, ni même vers la droite que le PS commence à pencher maintenant, mais carrément vers l'extrême droite. La vraie droite rigide, ferme, des plus réactionnaire. Celle qui collabore, celle qui contribue à l'enfermement des opposants politiques, juste pour un "délit" d'opinion. Le PS en est là.
"Le peintre de l'éphémère" a encore salopé sa palette cette année, pas de feu flamboyant dans les feuillus. C'est la crise aussi pour nos saisons, l'été s'éternise et l'automne avorte nous passons des tongs aux boots, résultat du réchauffement climatique. Les capitalistes devraient être jugés pour crime contre l'humanité ! Nous étions un peu plus de 200 à Orange pour la riposte à Bompart. Personne en a parlé, le mistral nous glaçait mais nous résistions avec nos couleurs et nos chants, nous serons de toutes les luttes et plus nous serons attaqués plus nous résisterons, pourquoi se passionner pour les élections "des rois du monde" ? Mais pire pourquoi tout faire pour leur ressembler alors qu'ils marchent sur la tête ? Mr Mélenchon, nous avons hâte de reprendre nos bastilles, nous sommes bien entraînés nous avons le pied sur nos drapeaux n'ont pas eut le temps de prendre la poussière, alors c'est quand vous voulez. Pire que Sarko je ne croyais pas cela possible et bien si la preuve ! Et encore un grand merci Jaurès n'aurait pas fait mieux.
Extrader une Française parce qu'elle a participé à des réunions interdites en Espagne, est foncièrement scandaleux, j'ai l'impression qu'une nouvelle fois on envoie les juifs aux fours crématoires ! Faire emprisonner une Française pour 12 ans c'est doubler la durée de la guerre en camp de concentration, et ça ne révolte pas plus que ça la population ? Décidément les Français ont perdu leurs valeurs. Valls, d'origine espagnole, veut certainement prouver par cet acte odieux à son pays d'origine qu'il est plein de bonne volonté à leur égard. Aurait il oublié qu'il est maintenant Français et que ce titre à des avantages mais aussi des devoirs et que l'un des plus important est celui de défendre tous les Français de plus qui sont sur le territoire, contre tous les autres pays même si ceux ci ont jugé et condamné en fonction de leurs lois intérieures, au pire l'état pourrait faire exécuter la peine sur son territoire mais jamais on ne doit livrer un Français à un pays étranger sinon c'est cette bonne vieille collaboration qui refait surface. En sommes nous là avec ce gouvernement et ce ministre de l'intérieur ?
Pour le terrain d'aviation privé du maire de Nantes, j'espère que les verts dans leur ensemble vont voter contre cette décision en ne votant pas pour ce gouvernement, et qu'enfin le pays se rendra compte que les socialistes n'ont plus rien de socialiste en dehors de leur nom !
Mr Mélenchon le constat que vous faites n'était il pas prévisible ?
Si je me rappelle bien les commentaires postés ici lors de la campagne présidentielle,il y avait de l'agitation entre les socialistes sont-ils nos concurrents ou nos adversaires? Maintenant c'est quoi la réponse?
Je crois sincèrement au vu de la très belle campagne qui a été effectué que l'arrogance des dirigeants socialiste aurais été tout autre.
Mr Mélenchon, je ne vous connais pas personnellement mais si vous me lisez, je sais que vous êtes quelqu'un de très intuitif et d'une réactivité très intelligente donc vous pouvez comprendre que la cassure net avec ce parti devant l'opinion publique était la désignation sectaire du néolibéralisme. Si cela entrainait la réélection de Sarko ? Où est la différence du combat ?
Bonjour Jean Luc Mélenchon, bonjour à tous,
Vous dites "Le grand jeu recommence. Avec en toile de fond les prochaines municipales, les chefs socialistes font la tournée des oreilles qui peuvent entendre."
A ce sujet, quelqu'un sait-il où en est le gouvernement actuel sur l'évolution du Code électoral en vue des prochaines échéances municipales et en particulier sur l'évolution du mode de scrutin pour les villes de moins de 3 000 habitants. Il était envisagé par le précédent gouvernement d'appliquer le même mode de scrutin que les villes de plus de 3 000 habitants, c'est à dire un scrutin de listes entières avec parité obligatoire. Qu'en est-il à ce jour ? Est-ce toujours d'actualité ? Cette information me semble très importante pour le Front de Gauche, si nous voulons marquer de notre empreinte ces prochaines échéances municipales (mars 2014).
Merci pour vos réponses.
Les deux dossiers que vous évoquez (répression à ND-des-Landes et extradition d'Aurore Martin) peuvent être interprêtés comme des mesures d'intimidation du pouvoir socialiste ; en d'autres termes bien montrer qui est le patron et "à bon entendeur salut" comme on dit. L'extradition d'Aurore Martin est particulièrement honteuse : depuis quand, en droit international, extrade-t-on une nationale ? Sans vouloir forcer le trait, j'ai fait le parallèle, dans le même esprit qu'Alain Tétard 20, avec le sort des deux dirigeants républicains qui furent livrés à Franco par Pétain pendant l'occupation et honteusement assassinés.
Merci pour votre billet, l'acuité et la pertinence de vos analyses réjouissent l'esprit et le coeur et donnent du courage.
Juste pour ajuster mon propos précédent, "mous du genou" face aux patrons, mais beaucoup plus durs face aux manifestants de NDdesLandes. C'est navrant, l’équipe au pouvoir n'a aucune chance de tenir la route et certains commencent déjà a annoncer le retour de Sarko comme le grand sauveur du pays. Un De Gaule en plus petit et évidement beaucoup plus a droite au niveau du portefeuille. Ça craint un max !
Malheureusement je crains que le PS ne s'en remette pas aux prochaines élections et qu'il creuse sa tombe, mais je crains qu'il n'entraîne avec lui toute la gauche et notamment celle que nous représentons. Le peuple ne sera plus prêt à refaire confiance à la gauche. Elle va installer la droite pour un long moment voire même l'extrême droite. Ça me fait peur car les évènements sont tellement similaires à ceux d'avant la deuxième guerre mondiale que nous y allons tout droit : montée du chômage, montée de l'extrême droite, crise économique, tout y est sans oublié la chasse aux communistes à l'époque. Alors comment réagir, comment faire prendre conscience au peuple de cette situation ? Peut-être comme fait la droite et l'extrême droite, en faisant peur, peur d'une troisième guerre mondiale.
Pourquoi l'argent n'est pas la preuve de la position de classe. Quand on est pauvre, on pense que tous les pauvres sont nos compagnons. Mais on voit bien que non parfois. Ils votent à droite. Pendant l’élection présidentielle, il circulait effectivement des relents fétides sur la prétendue richesse de JL. Et même dans des milieux où on prétend s'adonner à la recherche de la vérité, ce qui est un comble. Ces attaques sont des attaques de droite en fait. Pour ma part, j'estime que plus JL est riche, plus nous y gagnons, nous qui ne le sommes pas, car il défend nos droits alors que nous n'en avons pas les moyens, pour le moment. Qu'on nous respecte ! Nous sommes assez intelligents pour savoir ce qui est bon pour nous!
"Comment ont-ils pu croire que cela ne serait pas le point de départ d’un nouveau divorce à gauche ? "
La lecture de cette lettre ouverte à F. Hollande le confirme.
@Jcmig,
Des craintes que je ressens parfois, mais il s'agit surtout à mon avis d'agir dès aujourd'hui pour éviter l'influence des médias traditionnels dans la campagne. Avec une éducation populaire massive et des actions chocs on pourrait probablement limiter l'impact négatif de l'échec socialistes voire au contraire l'utiliser à notre profit (le cas de Syrisa en Grèce ?)
Au final, je m'interroge moi, de plus en plus sur les moyens d'actions que l'idées de gauche devrait exploiter, ne pas générer de haines, tensions etc, et dans le même être assez percutants pour convaincre...
En parlant de ça, J. Généreux qui offre un large panel de solution n'est pas assez entendu et compris, ce qui explique qu'encore aujourd'hui nombre de gens jugent le programme du Front de Gauche idéaliste, irréaliste, impossible.
Le monde est un camaïeu de couleurs et tout n'est pas semblable. Dans d'autres régions que celles qui semblent tristes, l'automne est encore flamboyant entre deux nuages fous et quelques arcs-en ciel. Et puis quand elle n'est pas dévastatrice (souvent à cause des erreurs des humains qui construisent en dépit du bon sens), la pluie est bonne pour la terre et j'aime l'odeur des sous-bois d'automne.
Ce n'est pas la saison qui nous attriste mais le vilain temps politique qui risque mener notre pays à encore plus de désespérance et peut-être (il ne faut pas le souhaiter) à une désertion des bureaux de vote.
"Suivre" Jean Luc aveuglément n'est pas le meilleur chemin, mais le "rejoindre" avec tous ceux qui ont une vision proche du monde à venir (avenir !) est plus juste. Méfions-nous (je ne m'exclue pas) de nos enthousiasmes pour un "sauveur", mais libérons-nous des idées reçues, soyons créatifs et le "sauveur" sera notre porte voix.
Oui, moi aussi je suis "avec" ce beau projet que porte le Front de gauche mais les yeux grands ouverts.
@27
Parce que, comme le dit JL, le PS est dépassé. Ils vivent sur Mars. Qui peut comprendre que pendant plus d'un an des gens vivent à NDDL d'un peu d'amour et d'eau fraiche, et de beaucoup de solidarité ? Qui ? A part des gens qui partagent vraiment des valeurs de gauche ? Personne d'autre ne peut comprendre ça. Eux ils traduisent par "fous illumines" !
Bonjour tout le monde,
Puisque Jean-Luc Mélenchon aborde l'échéance des municipales en 2014.
A la lumière des législatives passées : allons-nous partir la fleur au fusil, ville par ville, chaque parti du FdG faisant sa cuisine électorale du mieux qu'il pourra ou allons-nous avoir une ligne politique nationale ?
La réponse est complexe : aujourd'hui, des milliers de communes sont gérées par des majorités PS/PC/Verts et autres avec des gestions de gauche pour la plupart d'entre elles. Partir en liste FdG partout, cela signifie aussi que la gauche perdra des villes au profit de la droite et que le PS (avec les verts) gagneront des villes au détriment du PCF. Cette configuration d'autonomie permettra aussi de gagner des communes sur la droite et le PS.
En attendant, il serait bien que le FdG national réfléchisse à un programme qui pourrait être repris dans ses idées générales, ce qui aiderait l'ensemble des militants, leur ferait gagner du temps. Moi j'y suis prêt. Il existe des groupes de travail au niveau national si je ne me trompe pas.
Bon week end à tout le monde.
Cette Europe du MAE, le mandat d'arrêt européen qui autorise l'état français à livrer une de ses ressortissante à un autre état, pour des faits qui ne pourraient lui être reprochés en France est une en Europe proprement haïssable (il faut seulement que les faits soient qualifiés de terroristes, ce qui n'est pas le cas en la circonstance, même pour un Valls). Bref cet exemple montre, parmi tant d'autres que l'Europe ainsi conçue est une impasse historique.
En attendant, la loi espagnole prévaut à la loi française. Jorge Fernández Díaz ministre de l'intérieur espagnole et sujets du roi d'Espagne, est le patron de Valls Manuel de l'intérieur de la France et citoyen Français.
"Nous sommes capables de gouverner autrement le pays à gauche. Nous ne sommes pas l’aiguillon de l’actuel gouvernement. Nous sommes sa relève. "
Bien sûr, mais cela suppose de se défaire du carcan européen dans lequel nous ont enfermés le PS et la droite. Tant que le FdG n'affirmera pas sa différence sur ce point avec la droite et le PS, il n'y aura aucune alternative politique possible en France et l'électorat populaire ne nous rejoindra pas.
@réalisme résistance (6)
Expliquer d'où vient l'argent, et surtout le fait que l'on utilise de l'argent qui n'existe pas encore me paraitrait en effet une bonne chose. Je ne sais pas si cela est dans l'intérêt du Front de Gauche et/ou de Mélenchon, mais c'est clairement dans l'intérêt général. Cela ne me parait pas plus difficile à expliquer que certaines autres choses complexes que les porte-parole du Front de Gauche expliquent régulièrement. Mais il ne faut pas se leurrer : ces porte-parole restent des hommes issus d'un système compétitif, et par conséquent ne peuvent pas forcément, et/ou ne veulent pas forcément faire ce qui est dans l'intérêt général.
De plus en plus de gens savent désormais que la véritable alternance a gauche c'est le front de gauche, ils comprennent de plus en plus que ce ne sont ni des bolcheviks ni des dictateurs mais au contraire que la démocratie est la. C'est une formation en pleine construction et promise a un avenir immense dans toute l'Europe et qui sait bien plus.
Vive Jaurès !
Ce blog est pour nous tous une ile aux trésors. Nous avions tellement soif de comprendre, de savoir, avec de vraies infos.
Merci JL Mélenchon. Comment vous dire tout l'espoir et la reconnaissance que vous soulevez en nous ?
On est pas d'accord avec la politique européenne du PS. On va voter contre le budget. Si sur les petites communes, dans la création des listes, le PS a besoin de nous pour gagner contre la droite, alors qu'ils le disent. Sa position hégémonique ne tient pas la route (Hollande, 4millions de voix des nôtres). Nous ne sommes pas un apport, nous sommes un recours. Notre opposition de gauche doit être claire pour les électeurs dans les listes d'union pour battre la droite? Non ?
Bonjour,
Cela fait du bien de vous lire et nous remet en selle sachant que pour nous vous et le Front de Gauche êtes le recours.
Pour en revenir à la journée du 30 septembre, à part une interview de Pierre Laurent sur France Inter le soir même (nous étions dans le bus de retour sur Lille), le lendemain pas grand chose dans les médias, c'est vrai que las handballeur ce jour là et les jours qui ont suivis ont servis de paravant !
Bonjour à tous,
Il vaudrait mieux éviter d'être l'aiguillon du PS, car les espèces de gros taons qui tentent de réveiller les chevaux paresseux risquent fort de finir écrabouillés... Les lecteurs de Platon s'en souviendront.
Si je puis me permettre, il me semble qu'il faut d'urgence que chacun, à son niveau, fasse tout pour faire rentrer dans les esprits que le PS est une formation politique de droite parce qu'elle mène une politique de droite, quelque soit le nom et la tradition de son parti. Si nous ne voulons pas être entraînés dans leur naufrage, il faut que l'opinion publique comprenne que nous n'avons rien à avoir avec eux (facile à dire, je sais bien, mais si chacun s'y met on a une petite chance d'y arriver). Certes, nos parlementaires votent contre la plupart des mesures proposées, mais cela n'a aucune visibilité médiatique, la seule chose que Libé trouve à dire est que le PC s'est allié à la droite et que ça a un mauvais parfum de IVème République !
En conséquence, je pense aussi qu'on ne peut malheureusement plus dire que nous sommes les ayants droits de la victoire, car c'est la droite qui, manifestement, a gagné, donc nous, la gauche, avons perdu les élections. C'est triste à dire, d'autant plus que le PS en est le seul responsable.
Dans des discussions, on me reproche souvent que le FdG ait appelé à voter PS au second tour. Certes. Je pense qu'on n'a pas fini de nous saouler avec ça. Je réponds habituellement que quand la constitution ne nous laisse le choix qu'entre deux candidats, il faut bien choisir l'un des deux, et que nous étions fondés à espérer que le PS serait un tout petit peu moins pire que l'UMP. Honnêtement, voyant ses merveilles, j'ai la faiblesse de douter à l'heure actuelle que le pouvoir du PS soit moins pire (je n'ose dire meilleur) que celui de l'UMP.
Le contexte actuel est un peu déprimant, mais en lisant, ici et ailleurs, qu'il reste des camarades solides et mobilisés, je garde confiance. Pour la journée d'adhésion, je suis allée avec un camarade parler aux lycéens de ma ville. Je pensais qu'on se ferait envoyer paître. Au contraire. Même si au premier abord ils affirment ne pas s'intéresser à la politique, ils se sont mis en petits cercles autour de nous pour écouter très attentivement, poser des questions, objecter, comprendre que s'ils ne s'intéressent pas à la politique, la politique s'intéresse à eux, qu'ils le veuillent ou non. Je pense que nous avons fait mouche...
Paroles, paroles...Mais en attendant une seule chose est claire: ceux qui nous mettent le monde dans leurs cartons ne comptent pas s'y prendre autrement qu'à travers la guerre qu'ils nous dessinent de leurs plus beaux pinceaux gorgés de haine, de fric et de sang. Et comme il faut appeler un chat un chat, tous ceux qui contribuent de près ou de loin à la manoeuvre sont des assassins. Qu'elle soit faussement indignée ou "rebellement édulcorée", la réaction auquelle nous avons droit n'arrive pas avec l'urgence qu'elle devrait emplir. Gare aux avertissements de l'histoire. Certains prétendent sur ce blog qu'il n'est pas nécessaire de revenir au passé pour les générations fututres mais souvenons-nous, encore une fois, de Jaurès, et ayons bien conscience de pourquoi il fût tué par un extrêmiste de droite, débile mental dont la filiation n'a d'égale que son engeance démente, putride et arriérée. C'est parce que Jaurès savait que les collusions des importants allaient nous conduire à une guerre dont le seul but serait de servir, à domicile européen, le plus grand massacre de tous les temps et l'offrande de millions de vies sur l'autel du capital, seul véritable instigateur de ce carnage. Un dessert alléchant pour le financier qu'il s'est resservi 30 plus tard avec le même insatiable appétit. Le menu, à l'estaminet pitoyable des rentiers, est toujours le même: la mort en feu d'artifice d'une rente bien gagnée sur le dos du peuple jeté aux rapaces! Soyons plus que jamais vigilants à l'époque de l'endormissement tranquille de la télévision et des médias aux ordres.
Non je ne vous demande pas de convertir dix ou vingt nouveaux adhérents de voter pour le FdG, mais simplement un seul ou deux !
J'ai la certitude d'avoir réussi à convaincre mon frère qui votait à droite de voter pour Jean-Luc Mélenchon et pour moi c'est une victoire ! que chacun de nous fasse pareil et ce sont huit millions de voix pour les prochaines élections !
Il n'est pas possible que les gens dit du peuple soient à ce point inconscients, le parti socialiste n'est plus de gauche, c'est leur droit de le croire mais en aucun cas ces gens du ps sont l'avenir du peuple français !
Comment peut on faire confiance à des politiciens quand ceux ci expulsent dans un pays étranger leur propre citoyen, elle est où cette politique de la fraternité ? vous sentez vous capables de remettre à un pays étranger votre propre frère pour qu'il y soit enfermé pour douze ans parce qu'il a assisté à des réunions qui n'étaient pas dans la droite ligne des idées politiques du gouvernement étranger en place ! C"est une honte et rien que pour cette erreur plus jamais nous ne devrions voter pour ce parti fantoche ! tout comme envoyer les CRS contre les gens qui freinent l'action de faire un terrain d'aviation à l'emplacement ou des agriculteurs travaillent ! et tout ce tintamarre pour faire plaisir à un maire d'une grande ville qui par hasard se trouve être le premier ministre ! nous sommes contre toutes ces magouilles qu'elles soient de droite comme de gauche, faire un terrain d'aviation pour des intérêts de droite comme de gauche n'est pas concevable si il va à l'encontre de la bienséance et des intérêts de l'ensemble de la population locale !
Si le premier ministre voulait préparer la guerre civile, il ne ferait pas mieux, faudra t'il qu'il y ait des morts avant que ce projet ne soit annulé par le Président de la République ? j'ose espérer que NON !
Cher camarade,
Tu nous enchantes avec tes billets, en nous renforçant à la lecture de chacun de ceux ci.
Je t'en prie, n'appellent pas socialiste ce parti sournois et de soumis. Tu l'avais d'ailleurs suggéré lors de ton dernier billet. Continue ! Il ne faut pas dévoyer cette grande idée du vrai socialisme. Tu la portes si bien et nous sommes fiers d'être à tes côtés.
Ne délaisse pas le Parti de Gauche, même si je comprends parfaitement que sans la vraie gauche réunie, nous ne serons jamais rien. Mais bon, tu es encore un peu plus de nôtres, au PG !
Merci...
@ J L Mélenchon :
" Voter contre le budget a un sens politique clair: un autre budget est possible. Et c’est exactement ce que nous voulons dire et signifier. Voilà pourquoi notre camarade Jacques Généreux et la commission économique du parti de gauche ont décidé de présenter un autre budget. Nous sommes capables de gouverner autrement le pays à gauche. Nous ne sommes pas l’aiguillon de l’actuel gouvernement. Nous sommes sa relève."
Tout est dit et très bien dit. Après la valse hésitation et le temps d'observation nécessaire à ce gouvernement, je suis profondément satisfait que le Front de Gauche dans son ensemble et le Parti de Gauche en particulier définissent clairement la ligne de conduite. Fini l'aiguillon. Bonjour la force de proposition. Tout est cohérent.
Présenter au pays un modèle de gouvernance économique montre les qualités de nos leaders, le sérieux des partis qui veulent gouverner à Gauche.
Le problème c'est eux, a solution c'est nous.
Bonjour à tous,
Non au budget et vive la relève. On lâche rien.
J'ai repéré cette citation, piochée dans le Tchouang-Tseu, de Confucius : "Quand la source se tarie, les poissons de l'étang se réfugie dans la vase. Ils s'envoient mutuellement leurs humides haleines; ils se mouillent réciproquement de leurs baves. Ces poissons misérables ne sauraient se comparer à ceux qui s'oublient mutuellement dans les fleuves et dans les lacs."
La métaphore se fait d'elle même et notre imaginaire est confronté à ce réel qui appauvrit notre vie.
L'idée de ne nager qu'en eaux troubles et nauséabondes, de mourir tous les jours un peu plus de résignation et de peur, semble être admise, intégrée, digérée par beaucoup...trop! MAIS, sans cette idée maintenue d'un avenir sans espoir, n'existe aucune recherche, aucune utopie. A nous d'inventer encore et encore notre vie ensemble.
Cher Jean-Luc, ce mois de novembre a au moins le mérite de te porter à nous offrir un trait de ton écriture poétique, depuis l’arc-en-ciel en passant par la Loire, cela nous manquait beaucoup. La lumière intérieure n’est pas éteinte, merci.
C’est vrai le PS et ses représentants ne s’agréent que de stratégies politiques anciennes qui très vite seront dépassées par le cours des évènements. Sans réelle ambition pour une posture politique saine, ils occultent le nécessaire dialogue avec les parlementaires du Front de Gauche. La clameur de la rue a commencé à effectuer un rappel à l’ordre le 30 septembre, mais puisque les élus PS et le gouvernement ne veulent pas nous entendre ni dialoguer pour construire autrement, il faudra continuer; c’est pour le moment l’un des leviers fondamentaux pour avancer. Certes tout n’est pas simple non plus au sein des syndicats, j’en témoigne pour ce que j’observe à l’éducation nationale et cela me fait vraiment mal : une forme de retour en arrière à l’attentisme, pas sur tous les sujets, mais tout de même quelle erreur ! Là aussi, stratégie du gouvernement Hollande, endormir l’un des foyers possibles du réveil de la rue ; une façon de diviser pour régner…
Enfin dans l’affligeant contexte actuel, j’accueille avec joie l’annonce que tu fais sur les travaux engagés avec Jacques Généreux, cela remonte le moral. C’est dans la lecture de tes lignes, un moment de bonheur qui redonne confiance en l’avenir.
S'il y a une règle universelle c'est bien celle-ci : il faut que les gens fassent leur expérience eux-mêmes. Si Sarkozy avait gagné, le PS aurait encore pu faire illusion auprès des électeurs de gauche. Pour cette seule raison nous avons bien fait d'éliminer Sarkozy. Nous étions sans illusion sur ce que le PS ferait une fois au pouvoir, mais la plupart des gens, au delà de nos 4 millions d'électeurs avaient besoin de faire leur expérience eux-mêmes. Y compris dans nos rangs, je pense aux communistes nostalgiques de la gauche plurielle, l'expérience se fait à l'accéléré ces derniers temps. Je suis convaincu que le vote du budget sera massivement contre parmi les parlementaires du front de gauche.
Ce que je n'arrive pas à mesurer actuellement c'est ce que pensent ceux qui ont voté utile à la présidentielle, et pour donner une majorité à Hollande aux Législatives. Où en est leur prise de conscience personnelle ? Mes enfants et petits enfants qui ont voté ainsi, sont fermés comme une huitre actuellement. Pas moyen de savoir ce qu'ils pensent. Je pense que le 14 novembre ne sera qu'une étape, après le 30 septembre mais pas encore la prise de conscience massive que le front de gauche est l'alternative.
Sur la campagne des USA. J'ai regardé les trois débats avec mon amie (Américaine) vu que je lui avais "imposé" le débat de la présidentielle Sarko/Hollande plus certains de vos discours (ça serait bien de mettre des version sous-titré Anglais sur le web, car beaucoup de gens ici à Dublin était intéressé par ce curieux candidat de gauche, plus qu'Hollande !). Enfin, tout ca pour dire que les débats étaient vraiment moches, tant dans le lyrisme frolant le pathétique et dans la mise en scène terrible, genre théâtre ou plutôt "two-man show". Je conseille aux gens de regarder car ça vaut le détour. Le système USA est très compliqué, pour les impots entre autre. Ma copine a tenté de m'expliqué, j'ai pas tout compris. Mais en tout cas, sachez qu'ils considère qu'un Américain moyen (des USA) est un citoyen qui gagne jusqu'à 200 000 $ par ans ! C'était la clef du dernier débat, les Américain moyen. Alors là, je prends ma calculette, étant Mathématicien et Physicien, il me semble que ça fait beaucoup par mois. Je saute alors sur place et je remarque à mon amie qu'entre un Américain moyen qui touche 25000 par ans et 200 000, il y a une petite différence. Nous avons donc discuté et au final, sachant le prix de l'immobilier, des soins, des écoles, des crédits de toute sorte, imaginez que cette somme pour une famille de deux enfants avec 200 000 $ par ans pour les deux parents, et bien c'est pas de trop. Bien sûr cela dépend des exigences, université et écoles, voiture de confort et maison etc.. Mais sérieusement, avec 200 000$, vous restez dans la classe moyenne, supérieure mais pas riche. Ca fait peur. On a du mal à se rendre compte de tout ça en Europe.
Dernière chose. Je voudrais faire une petite remarque pas méchante mais critique. Plusieurs fois je vous entendu Jean-Luc Mélenchon, parler des USA de façon assez dure. Oh je comprends ce que vous voulez dire, ça n'est pas les gens mais les institutions que vous dénoncez. Cependant, en ne gardant que la partie négative de la critique à leur egard, le peuple peut voir vos dénonciation comme une pointe de condescendance. J'explique aux gens que je connais qui connaissent les USA qu'il s'agit plutôt de l'arrogance et je considère l'arrogance comme positive si elle défend avec droit les côté positif de ce que l'on connait. Mais mes ami(e)s ne voient pas cela. Et je leur accorde un point. Les USA est une fédération d'Etats qui possèdent une Histoire intéressante, fascinante et en lien profond avec l'Europe. Les fondements des USA sont tout à fait respectables et ils ont une façon de voir les choses assez complémentaires au point de vue Européen je pense. Les gens là bas, même s'ils peuvent manquer de perspicacité dans l'analyse des problèmes politiques, tout comme en Europe, sont assez ouverts et curieux et ne font pas que manger Mac Do. Mon amie fut d'ailleurs très suprise de voir autant de fréquentation de Mac Do en France alors qu'aux USA, les gens passent leur temps à chercher des produits Français. Enfin bref, c'est juste un détail. Tout ça pour dire qu'un discours plus unificateur et mettant en lumière des points d'Histoire qui finalement révèle les liens étroits qui existent entre nos deux Patries serait plus constructif. La lumière comme vous dites souvent, la lumière. Comme je dis aux gens que j'ai croisé aux USA, un peu plus de socialisme dans votre pays et un peu plus d'opportunisme dans le notre, c'est ça la solution (il faudrait aussi plus de socialisme dans notre pays aussi mais je relativise). Et je peux vous dire qu'ils comprennent exactement ce que je veux dire, beaucoup plus que les Français quand je leur dis. Merci de m'avoir lu, Mathieu
Voilà de la parole politique, de la vraie, pas de celle qui donne le biberon à des enfants qui sont à peine bons à être considérés comme des électeurs, mais une analyse qui donne des clés de compréhension et qui posent les jalons de la pensée et de l'action, pour que les citoyens s'en emparent.
Votre mise au point sur Aurore Martin est très pertinente et a convaincu le jacobin que je suis et qui sera donc toujours farouchement opposé à toute tentative de fractionner la République. Mais cette dernière pose également des droits imprescriptibles en même temps que les devoir, la liberté d'expression en fait partie.
Par ailleurs, il y a désormais bien longtemps que j'ai laissé le PS à sa lente dérive mortifère. Je suis désormais convaincu que c'est la dernière fois qu'il accède au pouvoir au niveau national. Nous avons désormais le devoir de recomposer la gauche autour de nous.
Je viens de recevoir un mail avec une pétition à signer pour adhérer directement au Front de Gauche ?
Je suis communiste, J'ai fait les deux campagnes électorales avec des camarades d'autres composantes du FdG, et avec d'autres qui n'appartenaient à aucun parti, nous avons fait un travail remarquable. Nous communistes avons une longue expérience des luttes, toujours au service du peuple. Si certains ont peur du mot "communiste", qu'ils viennent se battre à nos côtés, sans prendre de carte, et ils pourront juger de la sincérité de notre engagement. Il y a d'autres formations au FdG où ils pourront militer et faire leur expérience. S'ils ne sont pas convaincus, qu'ils aillent se faire voir ailleurs. N'oublions pas que des salariés ont voté contre la retraite à 60 ans, contre la 5 eme semaine de congé, contre les 35 h, uniquement par anticommunisme. Le Front de Gauche doit rester tel qu'il est.
@ Gérard Blanchet (13h 49)
Je ne suis pas du tout nostalgique de la Gauche Plurielle, les expériences avec les "socialistes" se sont toujours mal terminées. Ils sont autant anticommunistes que la droite, la preuve aujourd'hui.
@Mathieu Beau
Unificateurs, pour tous les peuples de monde, américains et autres, évidemment on en voudrait, des discours qui le soient, mais il ne faut pas oublier que les Etats-Unis sont devenus autre chose qu'un simple Etat Fédéral, ils sont un Empire, ils sont même toujours, malgré l'émergence d'autres puissances, l'Empire qui domine le Monde, et qui est prêt à tout pour ne pas perdre cette domination, comment l'oublier?
Je suis d'avis de soulever le problème de la soumission à cet empire et des autres alliances qu'il s'agit de construire en contre partie pour pouvoir s'en libérer. Je m'aperçois que l'Atlantisme est l'une des raisons qui me fait détester cette UE, qui y soumet l'intérêt des peuples européens, et de plus en plus la France, à travers Sarkozy et Hollande, maintenant.
Jean-Luc Mélenchon a tenté d'alerter sur le Grand Marché Transatlantique, sans succès, pourquoi? Pourquoi cela n'accroche-t-il pas? N'est-ce pas là une question insidieusement interdite?
@48 lilou 45
Est-il si difficile à comprendre que des militants trouvent leur identité dans ce que représente le Front de Gauche, un outil de rassemblement et d'efficacité politique ? Tu revendiques ton appartenance au PCF, nous revendiquons notre attachement au Front de Gauche, n'est-ce pas la même démarche.
L'action sur le terrain est un ciment très fort, elle permet à chacun de trouver sa place. La revendication d'une identité Front de Gauche n'est pas orientée contre les partis, si tu penses cela c'est une erreur fondamentale. La réalité du terrain, tu le dis toi même, est que de nombreux non-encartés s'engagent fortement pour le changement. On ne pourra pas éluder indéfiniment qu'ils existent, parfois plus nombreux, sur certains territoires que les militants encartés actifs. De nombreuses associations, collectifs de sans partis se sont créés un peu partout et participent activement à l'action politique du Front de Gauche. La revendication générale est de trouver un cadre à une demande qui nous est posée souvent, comment adhérer au Front de Gauche ? La réponse ne peut pas être, comme je l'ai entendu souvent, qu'ils adhèrent à un parti !
La question que je pose, voulons nous vraiment devenir un grand mouvement de masse ?