02nov 12

Un novembre Moch

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J’écris ces lignes depuis mon séjour de repos, traditionnel à cette époque de l’année : la campagne. Je crois que j’ai raté le meilleur de l’automne. C’est-à-dire le moment où les feuillages virent au feu dans les forêts de feuillus. Ce que j’en vois à présent me semble plus piteux. Mais il pleut, c’est vrai. Le ciel est bas, la lumière pauvre, le ciel sale dégorge sans grâce. C’est le mois du ressac dans la nature. Je n’y ai jamais été à l’aise. C’est un temps de cimetière et programmé comme tel par les êtres humains depuis des millénaires. Prenons la vague comme elle est. Demain il fera beau de toute façon.

Je me mets en retrait de l’actualité et de son commentaire ces temps-ci. Il me faut rattraper les retards liés à mes voyages et préparer les suivants. Mais surtout il me faut écrire tout ce que je dois produire pour être dans le rythme de la vie du Parti de Gauche. C’est dense : il tient son congrès en mars prochain et des assises pour l’éco-socialisme dans un mois. Ce sont deux moments fondateurs pour nous compte tenu du fait, je le rappelle, que notre formation n’a que quatre ans ce mois-ci. Elle n’est pas achevée, loin de là. Et le Parti de Gauche n’est pas une fin en soi. Juste un outil, une étape dans la refondation de la grande force de gauche dont nous avons besoin pour changer le futur.

Le syndrome Jules Moch

Que se passe-t-il ? Je crois que les chefs socialistes se font un drôle d’idée du moment politique. Ils pensent que la société « penche à droite ». Ils s’expliquent de cette façon le succès de Valls qui rend tout le petit monde des importants malade de jalousie. En fait, la société réclame de la décision et de l’action. Ne pas confondre. A moins de considérer que savoir ce que l’on veut et le faire est une attitude de droite ! Ce n’est pas notre façon de voir, en tous cas.

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En attendant c’est surtout à la tête du dispositif gouvernemental que cette approche fait le plus de dégâts. Il y règne donc dorénavant un syndrome Jules Moch, du nom du ministre de l’intérieur socialiste qui, à la Libération, se fit une réputation en réprimant avec cruauté les grèves ouvrières comme garantie de l’appartenance au bon camp de l’ancienne SFIO. Nous y voilà. Avec l’affaire Notre-Dame-des-Landes et avec l’extradition d’Aurore Martin.

En témoigne l’incroyable déploiement de force contre les occupants de la zone réservée au prétendu futur aéroport Notre-Dame-des-Landes. Comment ont-ils pu croire que cela ne serait pas le point de départ d’un nouveau divorce à gauche ? D’abord au gouvernement. Le parti des Verts-Europe-Ecologie se met en mouvement. Qui peut croire que cela ne va pas ouvrir une contradiction dans le gouvernement d’autant plus crue que le responsable de tout ce gâchis est le premier ministre en personne. Ensuite sur le terrain. Pour des dizaines de milliers d’écologistes de toutes les organisations et associations, cette décision et sa mise en œuvre déclenchent un haut le cœur. L’onde de choc de ce mouvement de menton totalement contre performant va parcourir tout le pays. Déjà l’annonce de la manifestation citoyenne du 17 novembre engage un processus de mobilisation générale dans nos rangs. Je vois bien comment les comités de base du Parti de Gauche se sont déjà mis à l’œuvre, alors même qu’ils étaient sous pression pour répondre à l’appel des syndicats pour la journée d’action du 14 novembre.     

Mais le syndrome Jules Moch est dorénavant profondément engagé. En atteste l’expulsion honteuse d’Aurore Martin. Je sais que bien des lecteurs seront surpris de me voir en défense d’une militante du Parti indépendantiste basque Batasuna. Ceux-là vont apprendre à me connaître autrement que sous le jour des caricatures qui circulent à mon sujet. En toute circonstance je défends le droit pour chacun d’être traité à égalité de droit. Je sais parfaitement que ce Parti est interdit en Espagne. Mais il est légal en France. Et cela me suffit pour défendre le droit à la liberté d’Aurore Martin, citoyenne française. Et ce n’est pas un détail à mes yeux qu’elle soit française. Totalement. Avec la totalité des droits qui s’attachent à ce statut. Les républicains de mon acabit doivent donc mettre leur point d’honneur à défendre cette femme à qui d’aucuns nient ses droits d’une manière qui semble lui nier aussi sa carte d’identité. Pour le reste, toute indépendantiste basque qu’elle soit, je note qu’elle n’a jamais incité personne à la haine ethnique, ni fait aucune des mauvaises blagues sur Durafour ou les pains au chocolat volés. Elle n’a jamais menacé les porteurs de Kippas ni les femmes en foulards dans la rue. Tous ceux qui se sont abaissés à ces activités sont libres en France. Elle est poursuivie en Espagne pour avoir participé à des réunions publiques d’une organisation interdite. Ce qui provoque, en Espagne une inculpation de « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme » ! L’Espagne fait bien ce qu’elle veut et je note que ce n’est pas toujours brillant. Tout cela à l’abri et sous le prétexte d’un mandat d’arrêt européen. Mais d’où vient qu’un mandat d’arrêt européen permette la déportation d’une citoyenne française qui n’est sous le coup d’aucun acte illégal dans son pays ni d’aucune activité que son pays condamne ? Elle vient d'être interpellée dans les Pyrénées Atlantiques à l’occasion d’un contrôle routier auquel elle n’a nullement cherché à se soustraire. Et la voilà immédiatement extradée en Espagne où elle est aujourd'hui passible d'une peine de 12 ans de prison. Elle sera traduite devant des juridictions d'exception, alors même que nous, Français, récusons les juridictions d’exception et les avons toutes supprimées, sous François Mitterrand ! Le plus choquant de cette affaire c’est de voir la différence de traitement du dossier entre hier et aujourd’hui.

En 2011, Guéant et Sarkozy avaient reculé devant la mobilisation des nombreux soutiens de gauche comme de droite en défense de la militante politique. Eux, Valls et Hollande n'ont pas hésité une seconde à livrer, sous couvert d'un mandat d’arrêt européen, une citoyenne française poursuivie pour des faits parfaitement légaux dans notre pays. C’est un nouveau seuil franchi contre l’identité traditionnelle du mouvement socialiste en France. Les désaccords politiques que nous avons avec Aurore Martin et son parti sont une chose bien connue. Mais ils ne constituent pas une raison pour accepter que le droit de tous soit bafoué à travers celui qui est dénié à Aurore Martin. Ni pour que nous acceptions maintenant la criminalisation des activités militantes, syndicales et associatives que nous combattions sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Autrefois le Parti socialiste était sur ce sujet extrêmement pointilleux. Il a changé de camp. Les dirigeants français viennent de remettre une pièce dans la machine à taper sur les indépendantistes basques espagnols. Alors qu’il s’agit d’une citoyenne française, c’est d’Espagne dont il est question ici. Il faut en mesurer toute la signification. En exécutant sans discuter une extradition de cette sorte les responsables français viennent de faire le jeu de ceux qui n’acceptent pas la trêve proclamée par ETA en Espagne. Ils refusent de donner une chance à sa décision de renoncer à la lutte armée. Ils vont contre le sens du vote récent au pays basque espagnol qui a validé cette démarche. C’est donc davantage qu’une démonstration de force à bon marché qu’ils font.

Des nouvelles de l'astre mort

Ces jours-ci, je me suis mis en retrait. Je ne veux pas que soit brouillé le message de ce qui se passe d’essentiel pour nous. Car pour tout le mois qui vient de s’écouler, l’essentiel de l’activité politique du Front de Gauche s’est joué dans les assemblées parlementaires. C’est peut-être pourquoi nous avons bénéficié de moins d’attention encore que d’habitude. Le gouvernement et ses groupes parlementaires reçoivent tous les feux de la rampe. Il n’empêche c’est là que ça se passe pour nous. Les votes sur les sujets essentiels se font à l’occasion de cette session. Ils vont définir notre profil politique. Pour l’instant nous marchons d’un bon pas, bien groupés sur l’essentiel. Mais il ne faut pas se cacher que le vote sur le budget est une épreuve compliquée. La pression qu’exercent sur nous les chefs socialistes est terrible.

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C’est leur façon de faire. Les dirigeants socialistes manient d’un même geste le fouet le plus outrageant et la pause unitaire. Ainsi de l’indépassable Bruno Le Roux, ci-devant président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Il dénonce mes « invectives » après mon passage à France inter. Mon diagnostic sur l’état du mouvement socialiste et le problème qui nous est posé de ce fait : invective. Il y oppose des considérations pontifiantes sur le nécessaire respect que l’on se devrait à gauche. Ceux qui se sont donnés le ridicule de ne pas inviter le Parti de Gauche à leur congrès par pur sectarisme, donnent des leçons de respect ! Tels sont les dirigeants socialistes d’aujourd’hui.

J’ai osé dire que la social-démocratie est un astre mort. Je persiste et signe. J’ai osé dire qu’il n’y avait plus de projet social-démocrate et montré à quels abimes conduit la politique des Papandréou, Zapatero et Socratès ! Je persiste et signe. Il n’a rien à répondre sur le fond du sujet. S’il y avait de quoi il le ferait en une phrase j’imagine ? Mais non. Juste des formules de convenances et l’agitation des vieux mantras du culte qui serait dû aux vieilles badernes parce qu’elles commandent. Que pouvait-il dire d’autre ? Quelqu’un pense-t-il que Bruno Le Roux a une idée sur quelque chose ? D’où cela lui viendrait-il ? De sa brillante trajectoire bureaucratique depuis Léo Lagrange jusqu’au meurtre du père Bonnemaison ? Ou bien des dons de prévoyance qu’il a manifesté avec son livre annonçant la grande crue de la Seine en 2010 sur le modèle de celle de 1910 ? Tout Bruno Le Roux est dans cette allure mi chair, mi poisson qui est le style du moment, à l’image des deux hommes forts de l’époque, Jean-Marc Ayrault et François Hollande. Bruno Le Roux prend donc son air de vieux fauteuil Louis XV outragé pour m’admonester. Les naïfs habituels n’ont pas eu le temps de me demander d’y « aller moins fort » avant de bénéficier du spectacle de la violence de leurs altesses les chefs socialistes. Ainsi quand nos sénateurs votent contre la prétendue loi de tarification « sociale » de l’énergie. Ils sont aussitôt accusés d’être les agents de l’UMP !

« Vous avez voté avec l’UMP » accusent les chefs socialistes, la lèvre vibrante d’indignation ! Sans oublier les lourdes insinuations sur le rôle mystérieux des privilèges des agents d’EDF dans la décision de nos sénateurs. Mille mercis d’avoir pris les choses sur ce ton, cher Bruno. Le sénateur du Front de Gauche le moins belliqueux vient de comprendre tout à fait qui vous êtes ! Car la réplique n’a pas tardé. Aucun(e) n’a supporté ce ton. « Ceux qui ont eu la majorité au Sénat sur le traité européen, la loi organique et compagnie avec la droite sont-ils bien placés pour faire ce reproche ? » ont-ils répliqué. Nous serions donc condamnés à voter tout et n’importe quoi du moment que les socialistes le décident et que leur commensaux le supportent ? J’ai bien écrit : « N’importe quoi ». Car c’est ce qu’ont voulu nous faire avaler les socialistes. Leur tarification n’a de sociale que le nom. Elle impose un malus, c’est-à-dire une punition par les coûts aux locataires dont les logements sont mal isolés. Mais sans prévoir la responsabilité des logeurs. Et sans prévoir non plus un bilan généralisé de la situation actuelle ni des travaux à faire pour l’avenir dans ce domaine. Ainsi la responsabilité des propriétaires n'est pas engagée pour améliorer l'isolation des logements. Les locataires restent démunis face à leur facture énergétique. En effet, à usage équivalent, les logements les moins bien isolés, souvent ceux des ménages les plus pauvres, se verraient appliquer un malus supérieur. Autrement dit la loi socialiste garantit l’impunité à long terme des bailleurs. Ce n’est pas tout. Le texte était enfin l'occasion pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault de faire passer des mesures de libéralisation du marché de l'énergie. Pourtant ils avaient combattus la loi "NOME" (Nouvelle Organisation du Marché de l’Energie) quand ils étaient dans l’opposition. Pour quelle raison aurions-nous du les suivre dans ce genre de reniement ? L'écologie ne peut être le faux nez de la libéralisation des marchés et du démantèlement de l'égalité républicaine. Comment un Bruno Le Roux a-t-il pu croire qu’il pouvait nous contraindre ? Je vais le dire.

Dans la haute hiérarchie socialiste, l’idée est de nier le Front de Gauche. Et bien sûr d’abord le PG puisqu’il a fourni le candidat qui a incarné cette formule politique à l’élection présidentielle. La hantise que le Front de Gauche représente a été bien résumée dans un article du « Monde » rapportant une remarque de François Hollande selon laquelle la nouveauté de la situation à gauche vient du fait que le Front de Gauche « cherche davantage à être une alternative qu’un aiguillon de la majorité socialiste ». Le but est donc de diviser cette nouvelle force. Comment ? En isolant les « méchants PG » des « gentils PC avec qui on peut parler ». A partir de là toutes sortes de « journalistes » passent leur temps à donner cette signification au moindre débat entre nous, à la moindre divergence. Peine perdue. Le principal résultat de cette trouvaille est de renforcer sans cesse les liens au sein du Front de Gauche où l’on a parfaitement identifié la manœuvre. Il y eut donc une certaine surprise quand nos groupes s’abstinrent dans le vote sur la confiance au gouvernement. Elle marqua le début de la nouvelle période politique au moment solennel où elle se mettait en place. Les chefs socialistes pensaient que « tout rentrerait dans l’ordre » ensuite. Le vote favorable de notre groupe sur le collectif budgétaire en juillet en donna l’illusion. Ce que nous en avions dit pour expliquer ce vote et mettre en garde ne fut pas pris au sérieux. Les chefs socialistes pensent que tout est une comédie dont ils tirent les ficelles en tenant les caisses par où ils pensent tenir les moyens de convaincre. Erreur qui n’a pas fini de nous ouvrir des brèches. Puis ce fut un échec complet quand les agents d’influence socialistes activèrent leurs réseaux syndicaux les plus coopératifs pour tenter de disloquer l’appel à la manifestation du 30 septembre contre le traité européen. Mais là encore les fils de la dépendance ont été repérés et nous gagnions du temps pour la suite.

Le but des chefs socialiste était que l’échec de la manifestation du 30 septembre permette de faire passer le vote du traité comme un événement sans importance, une formalité. Exactement comme ils y étaient parvenus pendant la campagne présidentielle en substituant le débat sur la viande hallal à celui sur le « mécanisme européen de stabilité ». Rééditer l’enterrement du sujet : c’était la ligne prescrite d’en haut. Là était alors le bras de fer ! Les fanfarons des sommets socialistes avaient déjà annoncé « à peine cinq dissidents » dans leurs rangs pour le vote. Plusieurs plumes complaisantes ou facilement intoxiquées avaient relayé « l’information ». Il s’agissait de briser le moral de ceux qui comptaient résister. Ce fut tout le contraire. Notre démonstration de force dans la rue a donné un autre contexte au vote à l’Assemblée. Il a renforcé le camp du refus ! Le vote à l’Assemblée permit de montrer les limites du contrôle de l’appareil politique socialiste. J’ai observé attentivement ce qui se passait et comment le dispositif se mettait en place contre nous pour bien en comprendre les rouages et les personnages clés. J’étais alors certain qu’ils n’anticiperaient pas la suite. Non seulement à cause de leur arrogance mais parce que progressivement ils perdent le contrôle de ce qu’ils font. Je ne suis plus sûr que quelqu’un contrôle vraiment ce qui se passe à l’heure qu’il est. Par conséquent nous avons l’opportunité de mettre davantage de coups au but. Et un Bruno Le Roux à la manœuvre au parlement n’est pas précisément ce que je peux considérer comme un problème angoissant. Tout le monde comprend je suppose ? Ce qui se joue en ce moment est décisif.

Notre groupe à l’Assemblée s’est abstenu sur la partie recette du budget. Puis il a voté contre la loi de programmation budgétaire. Et contre la loi de financement de la Sécurité sociale. Sans aucune réaction du côté des grands chefs socialistes. C’est un bon signal du fait qu’ils ne sont plus dans le rythme. La seule réaction observée est qu’ils ont durci le régime des mauvais traitements contre les initiatives de nos parlementaires. Excellente leçon de choses. Car ceux-ci ont durci en retour leur détermination à se faire respecter. L’épisode sur la prétendue tarification sociale de l’énergie va marquer le paysage.  Car à présent arrive le vote général sur le budget dans son ensemble.

Le grand jeu recommence. Avec en toile de fond les prochaines municipales, les chefs socialistes font la tournée des oreilles qui peuvent entendre. Douce musique. A condition d’être bien sages, il y aurait des récompenses en 2014. Selon moi c’est peine perdue. D’abord parce que en 2014 il n’est pas sûr du tout que les socialistes soient une fréquentation si populaire que ça. Souvenons-nous du sort qui fut fait aux listes unitaires en 2001, sous le gouvernement Jospin, alors même que tous les comptes publics étaient au vert. La conquête de Paris et Lyon fonctionna comme un écran masquant la débâcle dans des dizaines de communes populaires de toutes tailles. Ensuite parce que tout le monde sait que les socialistes ne tiennent aucune parole ni aucun accord, comme l’exemple leur en vient de haut. Ils ne connaissent que les rapports de force. Bien fou donc qui se fie à leurs caresses et promesses un an et demi avant l’heure. Le plus sage est de refuser la petite musique municipale et de s’en tenir à ce budget pour ce qu’il est : la plus grande restriction de finance publique depuis le milieu du siècle dernier.

Avec ce budget, un cercle vicieux infernal va être amorcé qui va enchaîner récession, endettement croissant et chômage aggravé. Selon moi on ne peut absolument pas laisser passer sans réagir avec une extrême fermeté. Il faut voter contre, résolument. Il s’agit de cette façon de poser un acte politique qui ait un sens clair et compréhensible par tous. Car ce budget va déclencher des luttes et des protestations sociales en chaînes dans tous les secteurs de la société. Nous nous préparons à être solidaire des luttes et non pas du budget qui les aura déclenchées. Pas question d’être pris en otage d’un vote qui liera tous ceux qui ne s’y seront pas opposés. On peut compter sur les chefs socialistes pour le rappeler à chaque occasion. Il n’y a qu’à voir comment est utilisé le vote positif de nos groupes sur le collectif budgétaire pour avoir une idée de ce qui attend ceux qui feront l’erreur de voter en pensant à autre chose. Voter contre le budget a un sens politique clair : un autre budget est possible. Et c’est exactement ce que nous voulons dire et signifier. Voilà pourquoi notre camarade Jacques Généreux et la commission économique du Parti de Gauche ont décidé de présenter un autre budget. Nous sommes capables de gouverner autrement le pays à gauche. Nous ne sommes pas l’aiguillon de l’actuel gouvernement. Nous sommes sa relève. Et d’ici la relève, les groupes se prononcent texte par texte, amendement par amendement pour améliorer tout ce qui peut l’être, comme c’est le rôle de tout parlementaire. C’est simple. 

Oncle Sam et Oncle Ben

Il faut le subir avec patience. Le récit de l’élection présidentielle nord-américaine déroule ses épisodes. Bien des médias suivent de près, comme le chien suit son maître. Le ton est le plus souvent enamouré, juste légèrement tinté d’interrogations bien dosées pour que la trace de la laisse mentale ne se voie pas trop. « I>Télé » se vante même d’être « la chaîne de l’élection américaine ». Rien de moins. Les autres ne le disent pas mais en font tout autant.

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Que voit-on ? La compétition entre un réactionnaire mormon aveuglé de nationalisme le plus obscurantiste et un démocrate à la ramasse qui n’a tenu parole sur presque aucune de ses promesses et rend le monde dans un état pire qu’il l’a trouvé en arrivant. Leur commune intention de maintenir le reste du monde à leur botte, le bilan épouvantable de leurs aventures militaires, l’incroyable dictature de leur monnaie qui déstabilise le monde entier, leurs prisons secrètes, les tortures qu’ils utilisent, l’affreux camp de torture de Guantanamo, leur 19 agences « d’intelligence », leur droit d’entrer dans les comptes en banques de chaque européen, leur droit de contrôle des embarquements à bord des avions qui survolent leur territoires et tous ces indices de la décadence paranoïaque de ce pays, ne seront pas évoqués. Un spectacle beaucoup plus simple a été sélectionné pour nous. Nous ne serons pas désorientés. On nous donnera nos points de repères habituels. Nous disposons donc du frisson convenu, chacun selon son camp. Un Disneyland pur et sans tache. Le grand classique qui nous permet d’être gratifié partout d’un Hollande ou d’un Sarkozy pour tout potage, et pour que rien ne change. Pour nous, à gauche, le « moins pire » est évidemment Obama et l’affreux réac est Mitt Romney. Facile à comprendre. Cinq autres candidats s’agitent en arrière-plan, soigneusement tenu à distance des lumières par la masse de fric qui gorge les deux premiers et la dictature du format médiatique qui ne saurait aller, même dans la « première démocratie du monde » au-delà de deux candidats. Deux candidat c’est le maximum de ce qui peut entrer dans le cerveau de la ménagère de moins de cinquante ans telle que se la figure les marchands de temps de cerveau disponible. Au moins ne font-ils pas semblant comme en France d’avoir des conseils supérieurs machin chose et autre « haute autorité » prétexte à bonne conscience et occasion de belles prébendes. Je crois que je préfère leur grossièreté à la sophistication de l’art de prendre les gens pour des imbéciles qui caractérise notre système.  

Pour le démontrer je fais un petit retour en arrière. Il s’agit des passages médias des candidats à l’élection présidentielle en France. La statistique officielle vient juste d’être donnée et un des commentateurs de ce blog nous l’a signalée très récemment. « En 2012, quatre candidats dépassent les 100 passages : Nicolas Sarkozy (290), François Hollande (246), Marine Le Pen (166) et François Bayrou (128). Ils comptabilisent 830 interventions contre seulement 108 pour les deux « petits », Philippe Poutou (49) et Jacques Cheminade (45). Entre les deux, un groupe intermédiaire où l’on retrouve Nathalie Arthaud (64), Nicolas Dupont-Aignan (68), Eva Joly (87) et Jean-Luc Mélenchon (95) qui se répartissent un total de 695 passages. » Ces chiffres montrent l’ampleur de la spoliation dont nous avons fait l’objet au profit d’un quatuor prévu de longue main et installé dans le paysage quoiqu’il soit advenu ensuite, c’est-à-dire même si la campagne électorale, les meetings et même les sondages disaient autre chose. Ces chiffres confirment bien la thèse sur l’origine préfabriquée de l’information politique. Et ceci jusqu’au détail. Ainsi de l’opération « dédiabolisation » de Marine le Pen, véritable promotion de la candidate d’extrême-droite. C’était avant qu’elle mette en cause les kippas et quand elle se contentait de montrer du doigt les musulmans. N’était-elle pas délicieuse ? Certains médias écrits n’avaient-ils pas même relevé son « érotisme » ? En tous cas les chiffres parlent. Elle a obtenu presque le double de mes passages à la télé. Mais surtout elle a eu droit à 166 passages quand son père en obtenait 94 à l’élection présidentielle précédente, en 2007… Pourquoi ? Pourquoi cette soudaine faveur ? Devinez.

J’en reviens à l’élection nord-américaine. J’ai trouvé un bon résumé de ce que je voudrais dire des débats entre l’oncle Sam et l’oncle Ben. Je l’ai lu dans  le supplément « New York Times (international weekly) » du Figaro, le 26 octobre dernier, sous la plume de monsieur Scott Shane.
« Imaginez un candidat à la présidentielle américaine abordant sans tabou le problèmes et insistant sur le retard des Etats-Unis par rapport à des puissances économiques comparables. Ce candidat hypothétique pourrait ainsi s’engager à inverser la situation calamiteuse de la pauvreté infantile en s’indignant que parmi les 35 pays les plus avancés l’Amérique occupe la 34ème place juste devant la Roumanie. Il pourrait s’attaquer à la politique éducative en observant que son pays ne se classe que 28ème pour le taux de scolarisation des enfants de quatre ans. Il pourrait encore évoquer la mortalité pour laquelle les Etats-Unis font pire que 48 autres pays et territoires ou signaler qu’en terme de mobilité sociale contrairement à une croyance fortement répandue, les Américains se trouvent à la remorque de la majorité des Européens, des Australiens et des Canadiens. Un tel candidat pourrait essayer d’enflammer son auditoire avec une figure de rhétorique bien connue en campagne : « America is indeed number one » (« l’Amérique est toujours la première ») serait-il en mesure de clamer : elle excelle à emprisonner ses citoyens forte d’un taux d’incarcération bien supérieur à celui de la Russie, de Cuba, de l’Iran ou de la Chine ; elle brille loin devant le Mexique, deuxième pays au monde touché par l’obésité ; et consomme deux fois plus d’énergie que l’Allemagne. Ce type de candidat est quasiment inimaginable au regard de la culture politique des Etats-Unis. Les américains exigent constamment d’être assurés que leur pays, leur réussite et leurs valeurs sont extraordinaires. Les candidats et les présidents obtempèrent généralement, MM Obama et Romney en tête. »
Quand vous verrez reprendre le spectacle des marionnettes nord-américaines pensez-y !


264 commentaires à “Un novembre Moch”
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  1. Jack* dit :

    Salut à tous,
    Je me demande depuis un bout de temps s'il existe un forum pour échanger nos idées ? Nous sommes une nouvelle force de gauche et il me semble indispensable d'échanger sur divers sujets et projets pour demain.
    Un blog ou on pourrait discuter de ce que nous envisageons précisément pour nos sociétés etc ?
    Ca existe ?

  2. Poppa dit :

    Merci de me dire, de quelle loi, les partis politiques nous gouvernants, se sont servis pour nous refuser le démocratique vote NON, du référendum concernant le fumeux Traité Europeen.
    Et pourquoi cela ne s'applique pas à notre Résident de la République ?

  3. Bonjour à tous
    @ 150 Nejbe à 15h00
    "non-encartée" depuis près de 40 ans"

    Comment adhérer au Front de Gauche ?

    Le FG est un grand mouvement de masse, mais avec un chef pour chaque partis, et le FG est appelé à s'agrandir avec toutes les personnes qui veulent un vrai changement. Je suis convaincue que c'est la coalition des partis divers, tous autonomes, avec un programme en commun, pour gouverner qui fait la réussite de notre FG, lors des élections présidentiels, le FG parle d'une seule voix, c'est cette Union qui est importante. Lors de manifestation comme celle du 30 septembre 2012, là encore, le FG, a lancé un appel à la mobilisation contre le traité européen qui a été un vif succès, beaucoup d'associations ont suivi et des partis de gauche. (sans adhérer au FG)
    Que dire aux nombreux sympathisants (es) militants (es), Le FG, est unique, le seul à avoir une coalition de 9 partis et le FG n'est pas un parti et ne doit pas l'être. Adhérer au FG, après tout, les sympathisants veulent leurs autonomies ? ou le mélange de tous les partis ? Ou qu'ils soient crée une branche rien que pour eux ? Les 2 dernières sont incompatibles avec l'idée du FG que je me fais. Et on ne change pas se qui gagne. Alors il ne reste plus qu'à créer quelque chose qui rassemble des apolitiques, des regroupement d'associations ? En tant que sympathisantes du FG en son entier, j'ai la certitude que l'on se doit de consolider l’existant si on a envie d'être un représentant militant du FG. Ceci n'engage que moi. Jean Luc a dit : (Ça bouge dans le Front de Gauche, en ce moment. Je veux dire qu’on y parle d’avenir et de forme d’organisation.)  Alors attendons.
    Bien à vous tous
    Colette

  4. Patrice C. dit :

    @ Jack :
    vous pouvez allez ici
    Cordialement

  5. Poncet dit :

    Un mot à propos du POI, puisque Mediapart parle de "clins d'oeils". Il faut, bien sûr, réaliser l'unité d'action à chaque fois que possible et sans exclure a priori aucune organisation. Toutefois, je serais beaucoup plus circonspect quant à une éventuelle intégration au Front de gauche. Les objectifs politiques sont une chose, les méthodes et objectifs organisationnels en sont une autre. Ma pratique du POI ou de ses antécédents (PCI, MPPT, PT… je n’ai pas connu l’époque OCI) est celle d’une organisation sans scrupules et pour qui la fin justifie les moyens. Je crois qu’il s’agit d’un élément consubstantiel à leur idéologie. Toute organisation a sa logique propre, mais celle-ci l’assume totalement : ils érigent le renforcement de l’organisation en objectif supérieur. Leur analyse de la situation politique leur dit qu’entrer au Front de gauche est une opportunité de se renforcer ? Ils y entrent. Fort bien. Leur analyse change et leur dit qu’il est temps d’en sortir, en écumant les autres partis au passage ? Ils le feront. Leur analyse est-elle toujours juste ? Les dégâts commis sur les autres organisations du mouvement ouvrier sont ils pour le bien de la cause ? Je n’ai pas la même réponse qu’eux à ces questions.
    Je pense que nous devons avoir conscience que, s’ils entraient au Front de gauche, ils deviendraient un problème lorsque nous seront au pouvoir.

  6. Cheyenne dit :

    @ Claude Delorme, 9h54
    Vous confondez "Les 5 dernières minutes" et l'inspecteur Bourrel avec "Le graphique de Boscop", c'est extrêmement grave.
    Je vous invite à vous reprendre au plus vite.
    A cette fin je vous prie de noter que Bourrel dit "Bon dieu mais c'est bien sûr !" alors que dans Le Graphique c'est :"ah ça c'est sûr, ah ça c'est sûr"
    Vu ?

  7. phil68 dit :

    Petite remarque intéressante : Les socialistes auront quand même fait une bonne chose : lancer le débat sur le mariage pour tous, qui a obligé certains à sortir du bois.
    En effet, Marine Le Pen a annoncé être prête à manifester contre cette loi. Tiens, je croyais que la manif n'était pas le mode d'expression du FN. Car s'il l'avait été, ils auraient aussi pu, comme nous, manifester contre la ratification du TSCG. Bref, grâce au mariage pour tous, les socialistes auront au moins réussi à clarifier les positions : oui, Marine Le Pen et le FN sont toujours d'extrème-droite et oui, le Front de Gauche est le seul groupe politique qui soutient vraiment les peuples contre la doxa néolibérale de l'UE ! N'oublions jamais de le rappeler !

  8. la pavana dit :

    Ce billet instructif est clair pour ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement....

  9. Une illustration de mon commentaire précédent : lire et comparer les "décryptages" publiés aujourd'hui dans l'Huma et dans le Nouvel Obs (organe quasi officiel du PS) sur le "rapport Gallois" rendu public ce matin.
    Qui doute ici un instant que les propositions que devraient annoncer JM Ayrault demain (quelque soit la langue de bois utilisée pour les enrober) seront globalement en faveur du "choc contre le travail" dénoncé et illustré avec pertinence par l'Huma ?
    Pour répondre à @Poncet 17H40 sur l'unité d'action et l'intégration,je dirai que ce débat n'est pas né d'hier et pour ma part, ancien militant de l'OCI (ce qui ne me rajeunit pas quand je lis, même avec le sourire, ce qu'il a mis entre parenthèses !) je me contenterai de rappeler ce vieil axiome marxiste léniniste : "marchons séparément mais frappons ensemble" ! Sans oublier pour autant que les ennemis de mon ennemi ne sont pas pour pour autant mes amis s'ils s'obstinent à marcher séparément après la victoire. Mais la victoire est encore loin d'être acquise même si elle devient possible.
    En aparté : deux mots pour signaler qu'il faut se méfier du nombre de caractères restant, tel qu'il est affiché sous le cadre, quand on intervient sur le blog, qui se révèle toujours supérieur à ce qu'il est réellement, ce qui peut éventuellement être source de contresens quant à la fin d'un commentaire.

  10. PARDO RAFAEL dit :

    Je pense que la position politique de Mélenchon s'inscrit résolument dans le mouvement de classe qu'ébranle actuellement le capitalisme à l'échelle mondiale. C'est de ce mouvement qu'émergera un parti qui, dans le respect de différentes tendances qui l'intégreront, saura exprimer fidèlement les aspirations légitimes du monde du travail.

  11. Michel Matain dit :

    @ 156 Poncet
    Je pense que nous devons avoir conscience que, si les POI entraient au Front de gauche, ils deviendraient un problème lorsque nous seront au pouvoir.

    Je crains qu'ils ne deviennent un problème dans les 6 semaines qui suivront leur entrée dans le Front de Gauche. Il faut peut être créer un palier avant d'entrer de plein pied dans le Front de Gauche. Que pendant deux ou trois ans le POI démontre qu'il veut vraiment travailler avec le Front de Gauche, qu'il est clair et honnête et non pas en recherche d'une nouvelle forme d'entrisme, alors oui il pourrait entrer dans le Front de Gauche. Aujourd'hui ça me parait très prématuré au vu de l'histoire du POI. Mais rien n'empêche ses militants de travailler dans les Assemblées citoyennes dès aujourd'hui. Ils seront à même de démontrer concrètement qu'ils ne viennent pas pour empêcher les autres d'avancer.

  12. Jack* dit :

    Je reste convaincu que nous n'avons par de structure sérieuse pour échanger sur le net. Le forum de place au Peuple ne semble ni très vivant ni très sérieux.
    Ce serait vraiment très bien de pouvoir échanger dans des catégories précises sur des sujets précis, la défense, l'éducation, l'aménagement du territoire, la santé. Ce serait dans le même une opportunité pour nous lancer enfin dans de l'action directe car les différents adhérents ou sympathisants sont pour l'instant très éparpillés. Un bon blog de débat d'idée, de construction commune etc qui offrirait aussi le moyen d'agir enfin (occupations, etc).
    N'oublions pas qu'on est hyper créatif et nombreux, mais que seuls et sans actions, rien va changer et on va se faire tondre. Plein de gens attendent de discuter de sujets et de projets de fond et ne veulent plus seulement commenter l'actualité politique. Comment créer ce centre d'échange et d'impulsion ? Personnellement je n'en ai pas le temps ni les moyens.
    Qu'en pensez vous ?
    (Nous sommes trop seuls dans la révolution citoyenne pour le moment et c'est dur de ne pas devenir fou, il nous faut des moyens de reconnaissances et d'échange, du soutient)

    [Edit webmestre : Vous débarquez sans vous occuper de ce qui a déjà été fait et dit sur ce blog. Bon, en même temps, vous êtes "convaincu". Et bien entendu, parce qu'un forum est déserté, c'est qu'il n'est pas sérieux. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? Sachez que des tentatives ont déjà été faites, par des commentateurs réguliers et anciens de ce blog et qu'aucune de ces initiatives n'a connu de succès. Les raisons sont multiples : audience faible au début qui décourage les "débatteurs" (alors qu'ici, on raconte parfois n'importe quoi, mais on le fait devant des dizaines de milliers de visiteurs), absence de modération qui permet aux trolls de tuer le forum en 2 jours, etc...
    Alors créez un forum "sérieux", ça devrait pas être compliqué, puisque vous êtes "hyper-créatifs", mais abstenez-vous de relancer ce débat ici. C'est hors sujet.]

  13. MULLER dit :

    Merci pour ces quelques notes d'automne, qui curieusement (l'automne) a semblé passer bien vite quelques étapes. Les couleurs étaient en effet bien ternes dans la campagne comtoise. Merci encore et aussi pour cette lucidité et cette clairvoyance concernant la situation du moment. Le combat ne fait que commencer, car la direction prise par le gouvernement actuel, au delà du fait qu'elle déçoit profondément, nous conduira, comme tant d'autres en Europe, vers des temps extrêmement durs. Merci Jean-Luc Mélenchon de nous maintenir en veille, de faire que la flamme continue de brûler.

  14. Sylvain dit :

    Louis Galois passe en ce moment à la télé et je suis au bord de la crise d'hystérie tant la colère me paralyse de rage. Chacun, à la maison, est complètement sur les nerfs à entendre le débit de cet incompétent notoire. Heureusement qu'il me reste Stéphane Hessel pour m'indigner. Mouaahhhh, excsuez-moi, c'est les nerfs! N'empêche qu'il vaut mieux en rire parce que je sens que je vais m'attraper un ulcère. Respire... Inspire... Respire... Inspire !
    Vivement la Révolution Citoyenne et Vive le Front de Gaauche et Jean-Luc Mélenchon!

  15. jihel dit :

    @Sylvain
    Sauf que Stéphane Hessel est membre du PS ! Il ne suffit pas de s'indigner mais de faire la révolution citoyenne!

  16. Godot dit :

    @jihel
    Je suppose que Sylvain était ironique en parlant de Stéphane Hessel...

  17. jerome v dit :

    Le temps est gris, les nouvelles mauvaises, mais la flamme et l'espoir sont là!
    J'espère que nous saurons nous rendre encore plus audibles dans les semaines et mois qui viennent!

  18. jean philippe izquierdo dit :

    Oui, quelle honte pour nous tous que ce lynchage d'Aurore. Arrêter et livrer a la justice espagnole avec a la clé certainement plusieurs années de prison. Plusieurs années de prison a l'étranger pour un ressortissant Francais coupable d'aucun delit sur son sol natal. Extraordinaire ! Sans compter les conditions de detentions reservées aux militant etara. Mais j'aimerais connaitre les contreparties de cette soumission, car je ne peux croire que que Valls soit un facho de la pire espèce et ait fait ça par conviction. Il dit qu'il n'y est pour rien mais les 3 brigades de gendarmes deployées a divers point de chute d'Aurore ne l'ont pas eté sur simple décision d'un quelconque juge de province sans l'aval de la place Beauveau.

  19. yves dit :

    LMCU (Lille communauté urbaine), présidente: Aubry. L'encours de la dette LMCU sera en 2013 de 1793 millons d'euros. Multiplions par le nombre de collectivités locales. Vertige des chiffres. Allez sur le site de la CGT de LMCU ils viennent de sortir un tract à ce sujet, prêts toxiques auprès de la banque d'Ecosse etc. La déflagration sera plus terrible que ce que l'on imagine. La solution ? Interpeller son maire, ses élus, les marquer à la culotte, faire en sorte qu'ils se couchent le soir avec comme qui dirait un début de conscience qui les tarabuste. Je l'ai fait avec mon député, je vais le faire avec Aubry.

  20. pichenette dit :

    Billet qui pourrait appeler le lancement d'un DVD: "Lumières d'horizons", dont les éclairages seraient les moments forts des meetings, les rencontres latino-américaines, les fronts des luttes (Sodimédical, Fralib, Pétroplus, Arcelor..), l'Usine en liaison avec l'actualité bouillonnante qui laisse trop d'individus froids. Moche, moche, moche si expressif, on pourrait ajouter mioche au regard perçant montrant des dents aiguisées. Triste! Automne et ses fruits, ses odeurs, mais trop de grisaille pousse à la déprim'et aussi à retrouver la petite bougie intérieure. Continuer à porter un autre possible économique est un travail lent pour éroder ces châteaux de cartes qui brisent les sociétés. Etre aux commandes d'un pays nécessite-t-il de ne plus avoir les pieds sur terre, de devenir aveuglés par la jouissance de la toute-puissance méprisant les classes modestes ou moyennes vues comme des loosers?

  21. Hold-up dit :

    En cette période d'élections américaines et en écho aux propos de M.Mélenchon en fin de chronique, il me semble important de briser l'omerta médiatique et de provoquer un dégel des consciences. Parlons du Parti Socialiste Américain et de ses deux candidats : Brian Moore poing levé sur la photo et Stewart Alexander poing levé sur la photo. Informons qu'il n'y a pas que deux partis clonés (Républicain et Démocrate) et qu'il existe une possibilité - à condition d'informer et de véhiculer l'information - de reconstruire l'imaginaire politique outre-atlantique. Faisons- les connaître, le reste suivra bien un jour, peut-être plus tôt que l'on ne croît au vu de la menace de collapse économique global aux USA. Voyez la ville de Détroit, Los Angeles et Las Vegas où la crise immobilière et les expulsions locatives battent leur plein. Sur les dix plus grandes villes des États-Unis après New-York, la proportion d'annonces de saisies est de 56% avec des villes comme Los Angeles (deuxième ville des États-Unis) ou Chicago (troisième) ayant une proportion de saisies de l'ordre de 67%, sans parler de la ville de Detroit ou celle de Miami où celle-ci culmine à 75% environ. Parlons du Parti Socialiste Américain !

  22. Antoine91 dit :

    "Je crois que les chefs socialistes se font un drôle d’idée du moment politique. Ils pensent que la société « penche à droite»

    Je pense pour ma part que les socialistes ne se contentent pas d'entrer dans "l'air du temps", ou de se laisser porter par une idéologie ambiante. C'est bien pire que ça : ils sont acteurs. Ce qu'ils font, ils y croient, et ils y tiennent. On a parfois l'impression qu'ils sont même complexés de leur étiquette de force politique de gauche (c'est une étiquette, effectivement).
    Je distribuais des tracts du PG il y a deux semaines, sur la place du marché. J'ai été surpris par la virulence de certains passants et en particulier du fait qu'ils se réclamaient souvent du PS. "Il faut laisser du temps au temps, ce n'est que le début du quinquennat!" m'a t-on dit. "Inutile", rétorquai-je, "le PS a voté le TSCG, donc appliquer une politique de gauche lui est proscrit". Je crois qu'encore beaucoup de gens ne comprennent rien à ce qui se passe en Europe actuellement. J'ai bien essayé de répliquer un petit : "Et l'Espagne, la Grèce, vous ne voyez pas que ça ne leur sert à rien?", rien à faire, on m'a répondu : "ils vont y arriver!". Moi qui ai l'habitude de me faire traiter de Bisounours par des membres de ma famille plus matures et responsables que moi puisqu'ils sont convertis au cynisme ambiant, j'ai trouvé ces paroles d'une candeur digne de Blanche Neige et les 7 nains.

  23. Jean Jolly dit :

    @ Hold-up.
    Je pense que nous avons tout dit sur ce continent-grenouille qui se voyait devenir plus gros que le bœuf qu'ils font cuire sur leurs barbecues. C'est fini, désolé, les USA sont à la ramasse, et comme tout animal blessé il faut se méfier de sa réaction. Que vont-ils nous pondre nos "cousins" d'outre Atlantique ?... Nous sommes en droit de craindre le pire venant d'eux.

  24. Poncet dit :

    Je suis choqué par l'extradition d'Aurore Martin, mais l'argument juridique n'est pas défendable. Sa citoyenneté française lui permettrait d'accomplir n'importe quel acte dans un pays étranger, pourvu qu'il soit légal ici ? Le patronat revendique la même chose en matière de droit du travail. Oui, le gouvernement avait le choix de ne pas l'extrader, mais avec une légitimité qui n'a rien d'un absolu : celle d'une nation qui critique le droit de ses voisins et essaye de lui imposer le sien.
    Mais puisque le motif d'inculpation est lui-même scandaleux, et que les deux possibilités sont juridiquement valides, alors le choix du gouvernement français d'extrader Aurore Martin est effectivement un choix, non une obligation, et c'est un message nauséabond. C'est un choix qui donne raison à la loi "antiterroriste" espagnole... À défaut d'avoir la même chez nous ?

  25. breteau jean claude dit :

    Gallois n'a pas du trop souffrir pour pondre son rapport. Il a été écrit à Bruxelles. Rappelez-vous la baisse des cotisations, la hausse de la TVA, l'exploitation du gaz de schiste... Ce sont les injonction de cette "belle europe", avec la baisse bien réelle du salaire dont font parties les cotisations sociales. Ne manque que l'augmentation du temps de travail (qui n'est plus un tabou). Le seul point génial, c'est d'avoir attendu la veille des élections américaines, pour permettre d'avoir l'esprit ailleurs, le coup serait la défaite d'Obama, permettant d'occuper les cerveaux un certain temps. Non ce n'est pas l'héritage de la droite comme veulent le faire croire Moscovici et Montebourg. Cet héritage ils l'ont capté. Quand aux médias une merveille pas un faux pli, nos camarades C.Autain, P.Laurent, J L.Mélenchon et C.Piquet devaient être occupés à une partie de golf. Ils n'ont trouvé que Besancenot qui ne représente que lui. En choeur UMP, patrons sautent de joie. Copé le petit baigneur en a fait pipi dans la piscine de son ami voyou. Begbeider patron voyou ne comprend pas que depuis 10 ans les gouvernement de droite et de "gauche" aient enterré tous les rapports ? De droite et de gauche, ah bon, non de droite et de droite, la gauche c'est demain. Leguen informe "tout le monde doit faire des sacrifices patriotiques." Comme B. Arnaud sans doute ! En tout cas je serais solidaire des salariés qui se rebelleront, car l'heure est à la révolte. Ca suffit à bas la dictature et ses zélés serviteurs. Souvenons nous ou méne le vote utile, il mutile.

  26. michel dit :

    Liberté d'esprit et de ton, merci Jean Luc pour ces mises en perspectives

  27. Alain57 dit :

    Je viens de lire (jusque au bout) ton billet 100% réaliste sur la situation de ces derniers jours. Bravo pour ta lucidité. Bon vent Jean-luc

  28. Alain Doumenjou dit :

    Oui il faut absolument lire en son intégralité le rapport Gallois qui propose rien moins qu'un nouveau Pacte social destiné à liquider une bonne fois pour toutes les acquis issus du CNR (et de plus d'un siècle de luttes) que l'auteur dudit rapport enterre en ces termes : "Chacun sent aujourd'hui que ce pacte, négocié il y a 60 ans, est à bout de souffle, qu'il ne fonctionne plus et qu'il fossilise le dialogue social. Il faut en bâtir un nouveau".
    Dans la foulée de ce qui précède, entre autres mesures de choc frontal contre le travail, on y préconise un véritable détricotage du Code du Travail, cet obstacle à la compétitivité, et on y lance un vibrant appel à la collaboration de classe patriotique. Voilà camarades, la bible du MEDEF vient d'être soumise hier à l'approbation (pardon, à l'appréciation) du premier ministre. En guise de travaux pratiques sur la nature profonde du parti au pouvoir, cette petite étude de textes :
    Copé hier :" Les mesures préconisées correspondent exactement à ce que nous souhaitons pour l'économie... à ce que nous avons initié avec Nicolas Sarkozy tout au long des années qui viennent de s'écouler".
    Montebourg hier : "Un rapport fondateur... un magnifique projet collectif pour la France"
    Le combat contre ce gouvernement et le parti dont il est issu, c'est maintenant.

  29. Jeune Vieux Très en Colère dit :

    Avec les belles feuilles qui annoncent un futur printemps, les moches liasses d'automne...
    Le pacte social (mal)traité en cinq lignes, le rôle des actionnaires pas évoqué: nous devons être "patriotes" (oui!) mais certains plus que d'autres. Par catégories stigmatisées: salariés, fonctionnaires, chômeurs, travailleurs pauvres, consommateurs, jeunes avec ou sans formation, retraités, vieux, handicapés, malades. Gallois demande-t-il des comptes rétroactifs aux actionnaires, aux patrons des start-up et autres boîtes diverses qui brassent du vent sur le net (comme des coucous en pondant leurs oeufs dans le nid des autres, en l'occurence des ex-sociétés publiques comme EDF ou GDF)?
    Quand les donneurs de leçon de courage ont-ils investi dans la recherche et le développement au lieu de sucrer leurs actionnaires? Quand les mauvais gestionnaires ont-ils anticipé, au lieu de se gaver puis dégraisser leur tambouille du poids des cotisations sociales et républicaines, ce qu'ils désignent sous le vocable mensonger de charges, en virant leurs salariés par dizaines de milliers ? Ce rapport Gallois est salué par la droite ? Raison de plus pour le rejeter. Ces gens n'ont jamais été des patriotes mais, à travers toute l'Histoire de la France (soit depuis au moins 1776, puis en passant par 1793 avis aux amateurs!) des accapareurs et des parasites opportunistes. Ils se sont toujours servis mais n'ont jamais servi d'autres maîtres que leur "dieu-rente" à rendement maximum à court terme. Parler d'un "choc de confiance" est se foutre du monde du travail qui trime à toutes les heures du jour ou de la nuit.
    Pendant ce temps, les salauds font marcher à plein régime la pompe aspirante à finance et assèchant les finances publiques vident de tout contenu le Contrat Social: ils aspirent, se gavent et laissent évaporer le solde puis nous balancent qu'on doit diminuer les dépenses publiques (santé, éducation, culture, police, équipement...). Ah, encore: reviennent par le soupirail les gaz de schistes. Où le rapport Gallois évoque-t-il en détail les équipements légers de sources d'énergie renouvelable (petites éoliennes domestiques, panneaux solaires de petite échelle, incitation des bailleurs collectifs publiques ou privés à intégrer ces équipemenrs dans leurs programmes de constructions nouvelles ou de réhabilitaion) afin de contribuer à la diminution des dépenses d'énergie des ménages?

  30. ermler dit :

    Les 190 pays membres de l'organisation Interpol doivent "approfondir les échanges d'information et leurs connaissances dans les domaines de l'islamisme radical, de l'ultra-gauche et dans la lutte contre les mafias", a estimé lundi le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls. (L'écho républicain).

    De plus en plus fort ! Après la honteuse livraison de la militante basque française à l'Espagne, voici que Valls nous réinvente la menace terroriste de l'"ultra-gauche". Même sous Sarkozy on avait pas osé ! C'est quoi exactement la violence d'"ultra gauche" pour monsieur Valls ? Comme exemple, il cite... les opposants à l'aéroport de Notre-Dame mis dans le même sac qu'Al Quaida et les narco-traficants.
    Au secours, Raymond Marcelin est de retour ! (Pour les moins de 50 ans qui n'ont pas connu Marcelin, ministre de l'intérieur dans les années 70, voir sur google).

  31. le révolté dit :

    Jean-Luc très en forme ce matin sur France Info, belle démonstration de l'enfumage des infos par les médias.

  32. ACDC man dit :

    Mon cher Jean-Luc, bravo pour ton intervention à la matinale de France info ! Tout ce que tout le monde pense sans que personne n'ose jamais le dire ! Bravo encore, continue sur cette voie-là, et surtout, surtout, merci.

  33. polgui dit :

    Je viens d'écouter votre interview sur France Info. C'est de quoi nourrir l'intelligence politique, et recharger de l'énergie pour mener le combat au quotidien. On se bat par ici, le Périgord, pour défendre le rail, l'hôpital public, entre autres. Votre intelligence, votre courage politiques nous sont nécessaires, et nous en serons dignes. Plus que jamais Résistance!

  34. gerlub dit :

    Très bonne intervention ce matin de Jean-Luc Mélenchon sur France Info. Qui remet les choses dans leurs justes perspectives. Tant sur le vote du FdG au sénat que sur le rapport Gallois. Il est impératif, dès que ça sera disponible sur le net, de diffuser très largement cette intervention.
    J'espère également qu'on aura, très rapidement, un contre projet au rapport Gallois du Parti de Gauche

  35. Grain de sel dit :

    Pour pouvoir écouter l'intervention de Jean-Luc ce matin sur France info cliquez ici

  36. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Ce n'est pas un faux pas, selon lui, Valls est bien la danse. C'est Kafka qui donne le tempo, sur l'air de "c'est pas moi, c'est l'Europe", l'Espagne et la France accordent maintenant leurs violons, pour y mettre à l'ombre les dernières illusions de démocratie. En prélude, mise au violon, une citoyenne française innocente, même pas délit d'opinion, encore moins terroriste, dans son pays ni ailleurs (au regard de la justice française). Mais maintenant, sur l'air de "c'est pas moi, c'est l'Europe", l'Espagne peut imposer désormais sa loi à la France, faire extrader, mettre dans ses geôles hispaniques, au violon, une innocente citoyenne française en la qualifiant de terroriste.
    Ainsi, mesures par mesures, nous allons découvrir la partition du chant "je mens", qui va très certainement se jouer, se rabâcher, durant tout le quinquennat, comme une infernale rengaine orchestrée par la règle d'or. Restrictions budgétaires: "C'est pas nous, c'est l'Europe". Restriction des avantages sociaux: "C'est pas nous, c'est l'Europe". Austérité, démantèlement du service publique etc. : "C'est pas nous c'est l'Europe".
    Pour revenir à la liberté d'opinion, à la liberté d'expression qui est en train de valser avec le Ministre du "C'est pas moi, c'est l'Europe", après l'Espagne, autre refrain, l'Italie. Pays bien commode, pour y faire macérer un sordide pot-pourri: Islamisme radical, Ultra gauche, Mafia ! Mais à quelle Ultra gauche pense donc ce Ministre de gôche qui ose mettre en œuvre une politique d'Ultra droite ? Une gauche d'ayants droit au violon?

  37. La campagne électorale aux USA a coûté des millions de dollars.Pendant ce temps des gens crèvent dans la rue et les ghettos, où le lumpen prolétariat s'entretue 24h sur 24, prospèrent comme jamais. Tout ça pour choisir entre un politicien de centre droit et un autre de la droite extrême, dont aucun des deux ne touchera à l'essentiel du système. Quant au rapport Gallois, il est une illustration des dégats considérables de la pensée unique (en France et partout ailleurs). Aucune démocratie ne peut survivre à l'absence de pluralisme. L'absence d'opposition franche, critique et faisant des propositions ne peut déboucher à terme, que sur la décadence ou le totalitarisme. L'un n'empêche pas l'autre. Il y a bien et heureusement, le Front de Gauche (qui m'empêche de devenir dingue devant tant de bêtise humaine accumulée - c'est déjà ça !) mais la dictature médiatique veille, avec ses chiens de garde pour que le bon peuple des moutons de Panurge croit que le seul choix sera entre l'ultra libéralisme, camouflé derrière des mots complètement détournés de leur sens, et le FN. Sur le site d'orange, j'ai vu que qu'une chienne s'est mise à avoir du lait pour sauver un chaton. Quand je vois le comportement de certains êtres soi disant humains, j'en viens à penser qu'il y a plus d'humanité chez ces modestes créatures que chez certains de nos semblables. Exemple, la Fédération Hospitalière de France qui vient de dénoncer la politique d'austérité et qui déclare dans un communiqué du 31 octobre dernier : "Cette politique aura pour conséquence rapide de baisser sensiblement la qualité des prises en charge des personnes âgées et handicapées, en supprimant près de 8 000 emplois qualifiés, dans les EPHAD et dans les USLD, afin de répondre au dictat de la convergence de la logique comptable". Il y a des jours où on a envie de partir sur une autre planète ou de tout casser !

  38. Poncet dit :

    En défense de Valls, il faut lui reconnaître qu'il laisse faire la justice sur les sales affaires de la DCRI. Ce n'est sans doute pas par conviction idéologique, sans doute plutôt une attitude partisane (non, je n'utiliserai pas l'hispanisme "partidaire"). Mesure-t-il l'effet que cela peut produire sur la confiance qu'ont les français dans leur police ? Mais quoiqu'il en soit les faits sont là : les amis du petit Nicolas ne sont plus protégés.

  39. Sylvette dit :

    Bonjour,
    Suite à l'arrestation indigne d'Aurore Martin, quelques bons mots du ministre de l'intérieur (ou de l'extérieur puisqu'au service du parti populaire espagnol en la personne de Rajoy !) : (lu sur le site du Point)
    "Les 190 pays membres de l'organisation Interpol doivent "approfondir les échanges d'information et leurs connaissances dans les domaines de l'islamisme radical, de l'ultra-gauche et dans la lutte contre les mafias", a estimé lundi le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls... Il existe des "processus de radicalisation dans de nombreux pays" mais en France, il a pris "des proportions inquiétantes", a déclaré M. Valls à des journalistes après une réunion ministérielle de l'organisation internationale de la police... Il a aussi préconisé davantage de coopération face "aux formes de violence provenant de l'ultra-gauche, de mouvements d'anarchistes ou d'autonomes", en citant "des groupes violents" gravitant autour de projets comme la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin ou l'aéroport de Notre Dame des Landes en France... M. Valls a appelé à lutter contre ces fléaux en étant "fermes", en agissant dans le respect de la loi et en "s'appuyant sur nos valeurs". Car cette montée des populismes est le résultat, "dans des sociétés meurtries, d'une crise économique, d'une crise des valeurs, de doutes sur les constructions nationales et européennes".
    Comme arrêter une française coupable de délit d'opinion en Espagne et l'extrader dans la demi-heure !
    J'attends que des membres du PS viennent me demander de faire liste commune aux municipales ou de voter pour eux au second tour, ils seront reçus !

  40. Savigny-Egalité dit :

    @Poncet
    Moi aussi je crois assez bien connaitre le POI et je lis "informations ouvrières" depuis l'époque de l'OCI, j'en recommande la lecture, c'est elle qui m'a annoncé depuis des lustres ce que serait la décentralisation et l'intercommunalité forcée, l'actuelle Europe, le démantèlement de la "république une et indivisible" etc. Agir avec lui est donc légitime et le soupçonner de simplement vouloir se renforcer pour s'en méfier me semble un peu court. C'est un soupçon qui aurait dû se porter sur le PCF après son désastre de la présidentielle en 2007. Où serait le Front de Gauche? La liste Savigny Egalité comportait 5 camarades du POI sur 39 sans étiquette, comme les autres, en 2008, ils se sont conduits non seulement loyalement mais avec l'efficacité que chacun reconnait à ces militants.

  41. Olivier (Bruxelles) dit :

    Entendu ce matin à la radio qu'un grand laboratoire pharmaceutique allemand vient de décider de ne plus honorer les commandes de médicaments (y compris les traitements contre le cancer) en provenance des hôpitaux publics grecs. Car évidemment, ceux-ci n'ont plus un rond, on se demande bien pourquoi.
    Voilà le genre de nouvelle qui, en novembre 2012, passe de manière presque anodine, entre la météo et les résultats du football. Voilà où on en est, voilà le monde dans lequel j'élève les enfants. Je bous. Nous paierons cela très cher un jour. Amis Grecs, crevez tranquilles et dites merci.

  42. jpp2coutras dit :

    @grain de sel_9h34
    merci pour le lien pour ce "shoot them up" radiophonique de notre pugnace Jean Luc, sorte de Rambo de l'anti-omerta médiatique, le Schwarzenneiger anti-mensonge institutionalisé, le Géant vert-rouge de l'intelligence populaire! ça ne manque effectivement pas de sel. Comme la mer dont Jean-Luc Mélenchon souligne qu'elle est la source d'une grande espérance pour l'avenir humaniste porté par le programme de L'Humain D'Abord qui est bien le noyau d'un vrai bon futur.
    Merci encore mille fois à l'Eclaireur du Fdg et à sa solide clairvoyance.

  43. lithana dit :

    Cher Jean-Luc,
    Je ne voulais pas voter Hollande. Je me suis laissée convaincre par ton appel du 2ème tour et je m'en mords les doigts aujourd'hui. Car ce que la "gauche" fait aujourd'hui, non seulement Sarkozy l'avait rêvé mais il aurait eu plus de mal à le faire. Parce qu'il aurait jeté tout le monde dans la rue. Aujourd'hui que c'est la "gauche" qui le fait, tout le monde semble résigné. Plus personne ne bouge, ou presque. Et c'est ce que je craignais. Vote du traité Merkozy, hausse de la TVA et de la CSG pour baisser les cotisations patronales, réductions des dépenses publiques, expulsions de Roms, extraditions d'activistes basques, répression policière à Notre Dame des Landes, record des expulsions de sans-papiers et j'en passe. Et je ne doute pas qu'ils auront à leur actif aussi la destruction du CDI dans les semaines qui viennent, "choc de compétitivité" oblige. Absolument rien à envier à la droite donc, une vraie catastrophe. Il faudra que tu m'expliques ce que nous avons gagné en élisant Hollande... Je n'ai pas bien compris. Peut-être dans ton prochain blog ? Ça me ferait du bien, parce que toute seule, j'ai du mal à trouver. Ne pas leur avoir laissé la place d'opposant et de recours possible dans l'opinion ? C'est vraiment tout ce que je vois. Quant à l'"astre mort", bon, moi ça me fait un peu rigoler, mais bon... T'as quand même fait mieux que Filoche, le pauvre bougre... Tu pourrais peut-être lui dire, si tu le fréquentes encore, qu'il fait un peu pitié... BIen à toi quand même.

  44. @ lithana- 12h06
    Sur les problèmes de stratégie je t'invite à lire l'intervention limpide et très juste de @145 Alain Doumenjou -13h30. Mais tu peux lire attentivement les billets de Jean-Luc où on voit bien au fil du temps qu'une stratégie pertinente, graduelle et adaptée aux événements se met en place. La réelection de Sarkozy aurait été une catastrophe car elle aurait préservée la virginité ultra libérale des socaiux libéraux. Ils fallaient, à défaut du FdG, qu'ils arrivent au pouvoir. Soit ils menaient une politique mollement de gauche et le FdG devait les aiguillonner, soit ils menaient une politique complétement ultra libérale et nous devions prendre nos distances pour expliquer qu'une autre politique est non seulement possible mais absolument nécessaire. C'est cette seconde hypothèse qui se réalise.Mais pour que les gens manipulés par les médias comprennent que l'ultra libéralisme de gauche ça ne marche pas, encore fallait -il qu'ils le voient fonctionner sous leurs yeux. Et encore, il y en a actuellement qui n'ont toujours pas compris qu'on allait dans le mur. Il faudra hélas qu'ils soient dans la mouise jusqu'au cou pour comprendre.

  45. naif dit :

    Très bonne prestation sur France Info ce matin. La rhétorique consistant à mettre le journaliste face à la déontologie de son métier est excellente. C'est ce qu'il faut faire à chaque fois qu'ils mettent les faits à l'envers ou qu'ils nous maltraitent de façon partiale. Si nous enfonçons ce clou là en permanence, parions qu'ils vont devenir plus prudents par crainte que le boomerang leur revienne dans la g....
    Exemple ce matin: "Vous avez voté avec l'UMP, contre la loi sur l'énergie". 1ère Réponse: "Quand le PS vote le TSCG, signé par Sarko et Merkel, avec l'UMP et le Centre vous ne posez pas la question en ces termes aux socialistes !" 2ème réponse : "Ce sont les députés UMP qui ont voté la motion que le FdG a déposé et non l'inverse !" "Vous êtesjournaliste, non? "
    A tous les coups l'on gagne avec cette martingale. Le journaliste veut jouer l'air du temps et il se retrouvent avec trois débats qu'il n'a pas décidé: le TSCG, la loi sur l'énergie et son métier de journaliste.
    Hier à 19h sur France Inter, le présentateur du journal a confondu par deux fois les propos du FdG avec ceux du FN. Il faut les clouer au fronton de leur métier tel qu'il est défini par leur fiche métier, déontologie comprise. A chaque fois qu'ils affirment, qu'ils admonestent, qu'ils font appel à ce que tout le monde est sensé savoir, qu'ils fustigent, qu'ils répètent, démontons leur arrogance et mettons les en face de leur déficiences professionnelles. Hier dans le téléphone sonne, j'ai pu constater que l'animateur a répété plusieurs fois que le travail n'était pas un coût, que les charges sont des cotisations etc. Le message passe quelques fois.

  46. Poncet dit :

    Lithana, tu n'as commis aucune erreur. Ce que nous avons gagné en élisant Hollande ? Ecoute la radio ou la télévision. Vois l'énergie que mettent la droite et le patronat à dénigrer ce gouvernement, le soi-disant manque d'autorité de Ayrault, la soi-disant mollesse de Hollande, etc. La manipulation des "pigeons", l'appel de l'AFEP, le "rapport Gallois" (ce dernier méritait mieux que finir porte-plume du Medef. Dommage). Bien entendu, Hollande et ses amis capitulent, et ceux qui, à droite, les insultent, ont raison car plus ils les insultent plus ils en obtiennent ce qu'ils veulent. Tout ce qui se passe montre bien qui sont nos véritables ennemis, et pourquoi il fallait accepter de voter pour ces capitulards : au soir du premier tour, nous n'avions plus d'autre choix pour dégager la ploutocratie de l'exercice direct du pouvoir. Elle a essuyé une première défaite. Nous n'avons pas encore engrangé de victoire. Un match nul, si tu préfères, mais après dix ans où c'est nous qui perdions. Est-ce si difficile à comprendre ?
    Autre chose : la grève générale "de 48 heures" qui commence aujourd'hui en Grèce. Apparemment très suivie. Quelles sont les traditions en Grèce ? Ici, une grève de 48 h qui serait un succès entraînerait des reconductions. Une grève générale reconductible dans la situation présente serait un séisme politique et pourrait appeler de nouvelles élections, si une force politique sait saisir les choses et proposer les bons mots d'ordre au bon moment. Je crois que c'est le cas en Grèce...
    A suivre.

  47. marcopolo dit :

    Comme d'habitude votre intervention sur France Info remet les choses à leur place et, de plus, nous donne le "LA" sur la manière dont il faut combattre la déformation systématique des positions et actions du Front de gauche...à nos marques...

  48. Glières dit :

    @lithana - 12h06
    Malheureusement d’accord avec toi. Hollande est un homme de droite parce qu’il fait une politique de droite pire que ne pourrait la faire Sarkozy. Bien sûr les gens se soulèveront. Le gouvernement y répondra par la violence. Ce sera la « chienlit » avec un brusque retour à droite et pour longtemps. La gauche sera balayée dans toutes ses composantes par les « braves gens » amoureux de l’ordre. Hollande aura bien mérité du grand patronat et de la nouvelle aristocratie aux pouvoirs. Nos compatriotes ne connaissent plus leur histoire. Nous risquons gros de la revivre une nouvelle fois.
    S’agissant des médias, il nous faut un journal de la résistance, une feuille de choux de quelques pages mais éditée de façon régulière, à l’échelon national et qui puisse être imprimée de façon décentralisée et distribuée en même temps, sur tout le territoire par les bonnes volontés du Front de gauche qui ne manquent pas. Une télévision est hors de portée et ne suffirait d’ailleurs pas. C’est un gratuit qu’il nous faut pour aller au devant des citoyens et les habituer à recevoir d'autres infos jusqu’à ce qu’ils les attendent comme nous attendons celles de Jean-Luc Mélenchon.

  49. Invisible dit :

    Au sujet du vote soi-disant avec l'UMP, ils avaient déjà fait le coup au JT de 13h de la semaine dernière avec Mme Assassi. Donc, ils sont parfaitement au courant puisqu'elle avait rétabli la même vérité, à savoir que la motion a été déposée par nous autres. Ils le font exprès ? Ils s'en foutent comme de leur première chemise ? Est-ce un jeu, tout ça ? Qui est censé y jouer ? Vous, Jean-Luc ?
    Je voulais juste vous dire que l'automne aurait dû durer plus longtemps, mais que la neige et le gel ont tout bouleversé. Les feuilles étaient en train de prendre leurs belles couleurs. Les tilleuls étaient encore verts mais tout s'est surgelé brutalement. Au dégel, c'était gris, c'était marron, et c'est tombé par terre.

  50. Thomas dit :

    Bon sang. Le PS et le gouvernement sont en dessous de tout, donc les électeurs de gauche (ceux qui ont bien voulu croire, à tout le moins) vont se sentir trahis. Et les médias qui n'essayent même plus de cacher leurs préférences. J'ai bien peur que le "débat" public global ne se cristallise bien plus rapidement que prévu, et que les esprits s'échauffent. Que le grand nombre ne se tourne vers le FN, par provocation à l'égard du politique.
    Veillons et armons-nous en pensée.


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