07nov 12

Le coup de grâce

On n’attendait rien, mais surtout pas ça !

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Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !

Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.

Ce qui coûte trop cher, c'est le capital

Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.

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Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?

Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !

L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !

Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif.  Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !

Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.

Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.

C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?

L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.

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Le bilan exact de la facture

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

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Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.

Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent  l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !

Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried

Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?

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Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.

Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus.  Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».

Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.

Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».

La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?

Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?


496 commentaires à “On n’attendait rien, mais surtout pas ça !”
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  1. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon dans la matinale de France Info hier mardi 6 novembre est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/06/invite-de-la-matinale-de-france-info-7/

    Ardents à la lutte !

  2. Odile dit :

    Bien reçu. RV les 12, 14 et 16 novembre. C'est misérable, oui. Merci à toi, ainsi qu'à tes ami-e-s de lutte pour votre travail incessant. Ton blog permet de tenir aussi. Fraternellement.

  3. Korgman dit :

    Bonjour, je pense que vous le savez déjà, mais la politique individualiste et agressive qu'a mené l'Allemagne au sein de la zone euro ces dernières années, et que vous avez décrite un peu plus haut, a été vivement critiquée par Krugman dans son dernier livre, il me semble.
    Bon courage pour la semaine importante qui arrive, et sachez qu'il y a des militants front de gauche même en prépa économique sur Versailles !

  4. Istaria dit :

    Ce qui se passe sous nos yeux est tout simplement écoeurant. Ce pouvoir est une escroquerie et le PS a tout simplement volée la souveraineté nationale en procèdent à une "alternance sans élection". Croit il que nous l'ayons élu pour mener la politique de l'UMP ?
    Voici que Valls fait rougir Guéant, Ayrault ferait passer le budget de guerre de Fillon pour celui des 30 glorieuses, et nous déroulons le tapis rouge à Netanyahu comme d'autre le firent à Kadhafy.
    Peut on se moquer du peuple de cette façon sans conséquences ?
    Voila 10 ans, au moins, que ces personnes qui n'ont de morales que le nom, se gavent sur la bête en négligeant tout investissement sur le futur, alors même que ces entreprises (banques comprises) ont toute des secteurs "recherche et développement" pour jouir de cette niche également. Et maintenant que leur marge passe de 30% à 20% (dixit Gallois JT France2), c'est au français de compenser la bêtise cupide des dirigeants d'entreprise ?
    Nous sommes entrés dans une ère de socialisme des entreprises dans laquelle des patrons assistés, ne font plus le moindre effort et ne prennent plus aucuns risques attendant de l'Etat qu'il les soutienne au moindre coup de vent. Mais dans un système libérale dont ils nous chantent les mérites à longueurs de JT, une entreprise qui n'est pas viable, ferme. Pourquoi donc devrions nous nous en soucier ? Où donc passe la responsabilité d'un dirigeant s'il peut continuer a exercer quoi qu'il en coûte au peuple ?
    Je n'ais pas entendu beaucoup de patron être licencié depuis la crise. A regarder de plus près les comptes fournis par les entreprises signataires de l'ultimatum, ces derniers se sont même souvent augmenter. Certains touchent mêmes plus en "jeton de présence" que le salaire médian dans leur entreprise. Et ils viennent maintenant nous sortir que le "coût" de leur salarié est trop grand ? Mais par rapport à qui ? Tout ces patrons voyous et les journalistes de chambre qui colportent a volo leur propagande, sont très fort lorsqu'il s'agit de montrer des graphiques et des tableaux riches de chiffres au centième de décimal. Mais, à l'inverse, aucun ne s'engage à la moindre embauche, ni même n'avance un chiffre à ce sujet. Déjà sur France 3, un patron d'une entreprise de service dont l'économie grâce à ces mesures sera de 14 000 €, annonce que cela ne sera pas suffisant pour embaucher UNE personne, mais qu'il pense que cela ira dans la "recherche et développement"...

  5. Odile dit :

    Bien reçu. RV les 12, 14 et 16 novembre. C'est misérable, oui. Merci à toi, ainsi qu'à tes ami-e-s de lutte pour votre travail incessant. Le coup est très dur de la part de ce gouvernement. Nous encaissons, sans accepter l'offense qui est faite au pays et à son peuple. Ils sont des valets et je pense qu'ils le savent. Le temps travaille...certainement pas pour eux et ce n'est que justice.

  6. michèle dit :

    « On attendait tout mais pas ça »

    Ben si mon bon monsieur, même en votant contre Sarko et pour Hollande je pensais que cela pouvait être ça...
    Mais il fallait d’abord virer Sarko et je suis bien contente de ne plus les entendre eux et sa bande mais de toutes les façons je les écoute plus… les infos les débats. J’ai transmis, je transmet le message pour le 14 mais je suis pas optimiste : « On a tellemnt battu le pavé sous Sarko, que d’autres prennent la relève… » Pas encore assez malheureux, la révolte ne se décrête pas il ne peut pas exister de consigne. Mais je souhaite que nous soyons nombreux et je me demande pourquoi quand dans les rues de Toulouse 5mm après la manif plus un papier dans la rue, les nettoyeuses suivent le cortège. Et déjà depuis monsieur le maire de gôche plus une affiche ni un tract distribué au sujet des manifs des luttes des revendications et je ne raconte pas tout sur la charte des bars, sur les conseillers qui bossent pour la mairie et… ça va être dur de mobiliser.

  7. FLEURY dit :

    Le 14 novembre doit être l'occasion de décliner haut et fort ce décryptage. Cette journée, certes se fera aux côtés des mobilisations ouvrières, mais devra être un temps politique fort, pour énoncer notre soutien indéfectible aux peuples européens qui se lèvent, et en même temps la nécessaire solution politique qui devra passer sur le corps de nos sociaux démocrates en mal de solutions, avec leurs propres troupes si besoin. Pas de muselière, c'est avoir le droit à la parole, mais aussi reprendre le goût de mordre quand c'est nécessaire.

  8. soria dit :

    Superbe et prompte analyse des méfaits du plan Hollande, je l'ai immédiatement copier pour l'envoyer à tous les militants socialistes que je connaissais et qui aujourd'hui se taisent et n'en peuvent plus de ce gouvernement, mais n'osent pas encore critiquer ouvertement Hollande (j'attends les retours, on verra si cela a fait son effet). Je rajouterai à cette brillante analyse que les entreprises française sont en effet en sous capacité et que la baisse des marges est essentiellement dues à la baisse de carnet de commande pour les PME, pour les grandes entreprises c'est effectivement l'ampleur de la rémunération du capital qui en est la cause, donc les 20 milliards donnés sans contre partie est un véritable cadeau aux patronat sur le compte des travailleurs qui voient depuis plusieurs années leur revenus stagner quand ils ne tombent pas eux même dans le chômage, c'est de du vol.

  9. cogilles dit :

    A propos de graphiques ne pourrait on pas expliquer la composition du capital d'une entreprise et l'utilisation de celui ci, sa répartition (capital fixe, capital variable) part des salaires et cotisations sociales (salaires différés, maladie retraites, famille allocations chomagse etc) et dividendes reversés aux actionnaires, impôts, marge restante etc, en les singeants et en retournant leur propagande, par des croquis ou graphiques ou dessins avec exemples simples. Et parallellement faire de même pour les solutions du front de gauche et en assurer une large diffusion.

  10. Olivier Romet dit :

    "On n'attendait rien, mais surtout pas ça!"

    Voilà un titre qui résume bien ce que j'ai ressenti en écoutant Ayrault hier. Mais je me pose une question. Pourquoi continue tu d'affirmer que le Parti Socialiste est encore un parti de gauche (mises à part les questions de société) et qu'il existe deux orientations à gauche: le social-libéralisme (que Libé ce quotidien de gauche appelle "social-réalisme") et l'écosocialisme. Le PS n'est-il pas plutôt un parti centriste peint en rose? D'ailleurs Bayrou est presque entièrement d'accord avec la politique du gouvernement et l'encourage à continuer sur cette voix. Si "on s'est débarrassé de l'homme [Sarkozy] mais qu'on a gardé la politique", qu'est-ce qui fait que le Parti Socialiste reste un parti de gauche selon toi?
    Sinon ton billet nous fait du bien face à ce déluge de discours anti-social qui se déverse sur nos journaux, nos ondes et nos écrans de télévision.
    Amicalement

  11. lilou 45 dit :

    Bon ! Maintenant que fait on, on leur rentre dedans sérieusement ou on se la joue "drôle de guerre" ? Quand allons nous assiéger les médias publics ?

  12. Odile dit :

    "Un air de liberté" chanté par Jean Ferrat. Toujours d'actualité : qui parle de déshonneur du gouvernement et de ses médias.

  13. Laurent dit :

    "On n'attendait rien, mais surtout pas ça!" et comment !
    L'écoeurement est à son paroxysme en effet. Merci pour ta réactivité aux événements et pour le décryptage que tu en fais.
    J'adhère complètement au commentaire n°9 de Cogilles. Cette idée de graphiques est excellente et fait partie de l'éducation populaire absolument nécessaire. Si une équipe pouvait se pencher la dessus ça serait bien :)
    Solidairement

  14. ducono69 dit :

    On arrête de pleurer et on se bouge !
    C'est lamentable, mais vu ce que raconte la télé sur le plan Gallois et les dernières mesures gouvernementales, c'est à nous et rien qu'à nous, PG et FdG, d'informer la population sur la nocivité de l'austérité sociale-démocrate (ça les français le comprennent souvent) et surtout les solutions à mettre en place (là par contre, c'est plus flou pour beaucoup !)
    Ne laissons pas nos compatriotes tomber dans la déprime que la trahison gouvernementale répand: il nous faut apparaitre comme l espérance de gauche. Présence sur les marchés, devant les restaurants d'entreprises, distribution de tracts... comme au beau temps de la présidentielle !
    "notre route est droite et la pente est forte" disait le philosophe du Poitou, mais elle est excitante aussi.
    Courage camarades !

  15. carlo dit :

    Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien.

    Sauf que c'est impossible parce que l'Allemagne et ses pays satellites y sont opposés parce qu'ils sont attachés, pour des raisons liées à la structure de leur économie (et non pour des raisons purement historiques), à une monnaie forte. L'euro était une erreur. Sachons le reconnaître et en tirer les conséquences.

  16. Ouilya dit :

    Enfin, cet exécutif se dévoile franchement tel que je l'ai toujours ressenti depuis 1981. J'étais contre le programme commun et je n'ai jamais eu la moindre confiance en François Mitterrand et son parti. L'actualité me donne raison. L'UMP a voulu une droite décomplexée, voilà qui fait ! Reste la Gauche enfin libérée de ses faux nez. C'est-à-dire le Front de Gauche et son programme l'Humain d'abord.
    Je doute de la réaction des cocus du PS se découvrant franchement libéraux. Je crains qu'ils nous fassent porter le chapeau de cette trahison. Je leur répondrai que pour mentir il faut être au moins deux, celui qui profère le mensonge et celui qui accepte d'y croire !
    Cher Jean-Luc, je renouvelle mon respect et mon admiration à votre encontre. Vous êtes un homme rare, une très belle âme.
    J'adore vos écrits que je trouve toujours trop courts, à mon goût. Merci, merci, merci !

  17. passant dit :

    La démonstration de l'arnaque est lumineuse! On pourrait ajouter que les investissements des entreprises se sont faites en priorité vers la spéculation plutôt que dans la RetD depuis des années alors que c'était l'inverse auparavant. On peut d'ores et déjà parier que les 20 à 30 milliards de cadeaux vont aller dans les dividendes redistribués ou dans la spéculation. Autant proposer une bonne bouteille à des alcooliques: c'est couru d'avance. Le gouvernement se ridiculise dans cette affaire. L'opération Gallois est une manipulation médiatique: il s'agissait de présenter Gallois somme un "grand industriel" (qui n'a jamais créé d'entreprise et a laissé une impression plus que mitigée partout où il est passé--pourquoi n'ouvre-t-on pas de débat là dessus?) et un patron "de gauche" (ce qu'il n'a jamais été non plus). Ceci étant fait, il a recasé les propositions du medef, en les orchestrant médiatiquement. Il a même tenté de refourguer les gaz de schiste et la hausse immédiate de la TVA et de la CSG mais ça n'a pas marché. Pour le moment. Encore une fois, les gens se demandent pour qui ils ont voté.

  18. bitz dit :

    Très sincèrement, je sais qu'il faut arrêter de pleurer sur notre sort, ok. Seulement là c'est honteux, lamentable etc. (car il n'y a pas de mot pour décrire ce qui se passe en ce moment. Je vous ai écouté aux élections. Virer Sarko c'est fait, enfin je le croyais. Maintenant vous êtes le leader, perso je crois en vous mais montrez vous plus. Y en marre de la gauche caviar, et en plus ils se rendent pas compte mais la situation profite à qui pas à l UMP mais au Fn. Vite Mr Mélenchon, y a urgence. Je finis par avoir honte d’être française !

  19. gaelikprat dit :

    Ils ont raison les journalistes, commentateurs, experts, politiciens, entrepreneurs. C'est une honte!
    On leur prête des ouvriers employés gratuitement avec la possibilité de les faire travailler comme ils veulent, le nombre d heures nécessaire en fonction des besoins du Marché. Mais ont les obliges à éclairer et de chauffer les bâtiments à leur charge. Au prix de l énergie, c'est un surcout scandaleux nous ne serons jamais compétitifs. C'est presque du Gallois.
    C'est pour quand la vraie gréve générale multinationale, avec les Grecs, Espagnols, Portugais, Italiens et tous ceux qui veulent, appelez-moi quand vous serez prêts.

  20. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    C'est amusant de lire le sujet des salaires allemands qui descendent de plus en plus ! rémunérations des actionnaires oblige ! nous faisant l'obligation d'en faire de même, et ça me permet de vous remettre un sujet que j'ai traité ici voici plusieurs mois, à avoir soi-disant l'obligation des femmes de travailler, puisque leurs maris, compagnons etc ne rapportent pas assez pour que celles ci restent à la maison !
    je vais encore trouver des contradicteurs surtout des femmes qui vont me crier haut et fort, que ce n'est pas le manque d'argent qui les fait travailler, mais que c'est simplement le seul moyen qu'elles aient trouvé pour être indépendante ! allons donc, depuis quand les hommes de notre pays mettent ils des bracelets aux bras ou jambes de leur compagne pour les garder de force à la maison ? nous sommes dans un pays laïc et non pas religieux et à ce que je sache il n'y a pas d'obligation pour la femme qui l'empêche de rester une femme libre même quand elle est mariée ! l'argent me direz vous ! que nenni quand on aime on ne compte pas et mes diverses partenaires avaient à leur disposition mes comptes bancaires et la carte bleue et le carnet de chèques qui allaient avec ! donc travailler pour avoir son indépendance pécuniaire c'est du pipeau,
    j'ai proposé ici même que pour le présent et l'avenir les retenues sur les salaires pour la retraite soient attribuées sur les deux têtes qui composent le couple, ainsi l'indépendance pécuniaire pour une retraite équitable à l'homme comme à la femme serait assurée ! et si les deux travaillent leur retraite à chacun serait constitué de la répartition de la moitié des retenues de chaque salaire ! il pourrait donc y avoir de grandes amplitudes de salaires sans que les retraites de chacun n'en soit perturbée ! c'est à force de laisser leurs salaires se détériorer que nos amis allemands sont obligés pour vivre à la retraite de travailler trente heures par semaine et de ne toucher que 25% d'un smic de chez nous ! non je n'envie pas la vie de ces voisins ! par contre oui nous allons tous finir comme ça si nous n'obligeons pas nos patrons à augmenter le salaire principal des ménages de façon à ce que ce ménage n'est besoin que d'un seul salaire pour vivre, nos parents ont réussi en 36, et en 68 c'était notre tour pourquoi nous ne sommes plus capables de faire bloc pour remettre les salaires à un niveau décent ? pourquoi ?

  21. jacques G. dit :

    J'en apprends plus en lisant plusieurs fois ton post qu'en écoutant ses pseudos experts qui ont envahit les ondes et les médias pour se faire les chroniqueurs de la peur. Comme tu dis la saignée continue car il s'agit bien de cela, et je dois dire qu'il n'existe plus de veines qui soient épargné par leur bistouri. Que vont ils encore faire pour faire sourire le grand patronat, couper dans les allocations familiales, diminuer les retraites, alléger les allocations chômage, comme dans toute l'Europe du sud. 9,40 de l'heure, c'est juste assez pour se loger, se vêtir et se nourrir, oublier les loisirs et les plaisirs, c'est la crise. Je vois déjà leur tête de désolé quand il y aura des émeutes. Je les entends déjà nous parler de démocratie alors que c'est la finance qui dirige cette planète. Psfff misérable. Je souhaite que ça pète un bon coup le 14, une fois pour toute.

  22. eric91 dit :

    L'horreur economique continue et s'amplifie accompagnee d'une vague de devastation sociale et humaine. Que faut -il à l'Homme de soumission et d'esprit suicidaire pour rester aussi passif alors que rien de se qui se déchaîne aujourd'hui ne résisterait longtemps à une réaction de masse? Après la merveilleuse promenade du 30 septembre, nous préparons celle du 14 novembre... Elle paraît bien dérisoire !
    Combien en faudra-t-il encore, combien de chômeurs, de suicidés par désespoir de plus faudra-t-il avant d'utiliser les seuls moyens que peut entendre cette dictature ? Non le PS n'est pas à gauche, le PS est l'autre nom du même totalitarisme!
    L'humain d'abord, s'il est encore temps!

  23. Jack* dit :

    La débilité des commentaires journalistiques s’accroît dans le même temps que leurs prises de position : tout pour la compétitivité prix, tout pour la compétitivité prix. Alors deux choses : oui, je suis un anti média (tels qu'ils sont actuellement) et je ne connais que trop bien leurs défauts, mais là ça dépasse toutes les bornes, des émissions en boucles de 40 minutes avec 4 pseudo spécialistes, sauf que cette fois, ils n'ont même pas pris le temps d'y mettre un contre poids. 5 Chroniqueurs, 5 connards pro capital; ils se foutent de nous ou quoi ? le peuple n'a plus rien dans la cervelle ou quoi ? comment c'est possible d'accepter un tel remake des années 30 et du referendum sur la Constit'Européenne ?
    Deuxième chose, la débilité sans fond de leurs propos est tellement évidente que même un bachelier pourrait les faire taire. Jean Luc, dès que vous le pouvez, écrasez moi ces gens qui ne manipulent les idées et les verbes qu'en fonction du vent.
    Dernière chose en fait; je parle en mon nom mais je pense que ça concerne d'autres citoyens : la rage commence à vouloir parler, la haine à largement grimpée, et franchement ça devient super dur de garder la tête froide, nos vies se résument à de la m**** à cause de ce système carcéral et à la vingtaine, l'idée de continuer dans un système pareil donne des envies de morts.
    Dire qu'en attendant la vie tourne, et que les smicards et les SDF continuent de galérer. Vive V.Hugo et Zola !
    Bon courage à tous camarades, et attention, leurs attaques sont maintenant légitimes et explicites, les chiens de gardes se lâchent. Je lisais Napoléon l'autre jour : souvent, l'esclave rêve de pouvoir faire les erreurs à la place du maître. Une fois maître, il n'abolit pas l'esclavage, il le renforce.

  24. Jacques dit :

    Bonjour
    Le paragraphe sur l'Allemagne me rappelle un épisode vu cet été à Colmar que j'étais en train de visiter. Au cours de ma visite, j'ai remarqué un groupe de touristes aussi indiscipliné qu'un groupe de français en ballade à l'étranger. Ils parlaient allemand. Une pauvre guide essayait de récupérer tout le monde comme elle pouvait. Je m'adressais à elle pour exprimer ma surprise de voir une telle indiscipline de leur part. Sa réponse avec un fort accent alsacien fut cinglante : "que peut-on attendre d'idiots qui sont contents de devenir pauvres ! Au moins en France on reste digne" Vive l'Alsace (je n'y vis pas).

  25. Jean-François91 dit :

    On ne peut plus du tout dire qu'ils font "des erreurs".
    Ils font une politique au service des rentiers et au détriment des revenus du travail. En français, cela s'appelle une politique de droite.
    Et comme ils tiennent à l'étiquette «de gauche» que leur attribue le système médiatique (suivi hélas par bon nombre de nos concitoyens), ils mentent à tour de bras. Ce qui aggrave le sentiment "tous pourris", dont on connaît les conséquences gravissimes.
    Désormais, il est clair que notre pays a besoin d'une opposition de gauche.

  26. Jonopap dit :

    Un point qui me parait important de signaler bien que beaucoup doivent faire la même analyse que moi. De nombreuses entreprises et en particuliers les PME PMI sont pour la plus part sous traitantes des 98 patrons de grands groupes. A Partir du moment où ces entreprises sous traitantes vont pouvoir bénéficier d'un crédit d’impôts qu'est ce qui va empêcher les donneurs d'ordre de faire pression pour obtenir une baisse du prix des produits qui leur sont sous traités? Conclusions: Baisse des investissements, baisse de la R et D et retour à la case départ.

  27. plv dit :

    Au 2e tour, on n'avait pas d'autre choix que de voter Hollande et on a bien fait. Autant économiquement, ça ne change pas grand chose par rapport à l'UMP (mais il fallait s'y attendre), autant en termes de démocratie, j'ai moins l'impression qu'il y ait d'attaques permanentes contre la séparation des pouvoirs.
    Dans les nouvelles mesures, une me paraît tout de même opportune : c'est un pouvoir donné aux salariés dans les conseils d'administration. Je pense que cette mesure peut permettre notamment de limiter les dividendes et de faire revenir le long terme dans les décisions des entreprises.
    Sinon je vous remercie pour cet vision éclairante des nouvelles mesures.

  28. Pigeon prolétaire dit :

    Une expérience récente que vivent, sans doute "en silence" des milliers de demandeurs d'emploi. J'ai 24 ans, un CAP d'ébéniste en apprentissage (3 ans) + 2 CAPs complémentaires dans la même branche. Je me présente chez un entrepreneur ébéniste/menuisier qui a pignon sur rue, des chantiers en cours et besoin de main d'œuvre pour un de ces chantiers. Plutôt que de m'embaucher en CDD, il commence par m'embaucher en tant qu'apprenti alors que le CFA (où je dois suivre les cours), compte tenu de mes diplômes, lui suggère un contrat de professionnalisation. Il refuse, il a moins d'avantages fiscaux qu'une embauche d'apprenti. Il me propose une formation payée par Pôle Emploi, l'AFPR (plus aucune charge, ni salaire à payer pour lui. Pour moi, un salaire bien inférieur à celui d'apprenti, un contrat qui ne prolonge pas les indemnités chômage et aucune assurance d'embauche plus tard –la suite me le confirmera. Ce contrat Pôle Emploi, passé avec l'entrepreneur, l'oblige, en principe, à m'embaucher en CDD ou CDI à l'issue du stage0 Ce manège a duré 1 mois. Je travaillais chez lui, espérant qu'on trouverait un terrain d'entente. Je travaillais, ce qui, pour moi, était vital. A la fin du mois, il m'a fait passer la visite médicale, m'a fait signer un CDI pour le mois travaillé (qui m'a été payé!), pour le rompre le lendemain sous prétexte qu'il ne pourrait pas me payer. Comble de tout, il a fini par me proposer du boulot (il a des chantiers en cours) non pas en CDD, mais au noir, que j'ai refusé, cela va de soi! Alors, ces marchandages honteux sur le dos des demandeurs d'emploi, jeunes et moins jeunes, sont le résultat de ces politiques "cannibales" dénoncées par J.L. Mélenchon, qui sont prédatrices pour l’économie durable, la transmission des savoir-faire et l’emploi.
    J'ai choisi l'apprentissage (n'en déplaise à JL Mélenchon qui n'aime pas cette formation) où j'ai appris un vrai et beau métier. Je ne regrette en rien ce parcours professionnel. En revanche, ce petit patronat des TPE ne vaut pas mieux que le grand patronat, en dépit des aides diverses et variées dont ils bénéficient depuis des années. Il s'arrange avec les différents contrats d'embauche et de débauchage qui leur sont proposé (stages, AFPR/ EMT sans réelle contrepartie de leur part, apprentissage ou professionnalisation, CDI + rupture conventionnelle etc) pour profiter de la détresse des chômeurs jusqu'à oser leur proposer jusqu'à oser leur proposer le travail au noir. Qui les contrôle? Quelle belle image du premier employeur de France qui nous la joue avec ses pubs à la TV, à la radio.
    Je serai dans la rue le 14 pour dénoncer cette honte et ce foutage de gueule. Nous, les jeunes "sans travail", nous nous souviendrons en temps voulu, des promesses faites par Hollande pour se faire élire à la place de Sarko et continuer sa politique!

  29. Lulu dit :

    Les socialistes sont des traîtres. Tout ce que voulait Hollande c'était être calife à la place du calife, de toutes façons il n'avait pas de programme. Et quand je vois tous ces moutons qui se disent "de gôche" et qui quotidiennement n'en finissent pas de nous traiter avec mépris, j'ai des envies de violence. Je (sur)vis avec 480 euros par mois et franchement, quand je vois ce gouvernement supprimer la "TVA sociale" parce qu'il y avait l'étiquette Sarkozy dessus, pour la remettre avec l'étiquette Hollande (donc une TVA sociale normale), j'ai l'impression qu'on me pisse dessus. Prenez garde Front-de-gauchistes car la colère populaire pourrait vous dépasser lorsqu'elle se déclenchera et les masses en colère ont des comportements irréfléchis.

  30. teresa dit :

    Le coût du travail les gêne ? Arrêtons de travailler. C'est tout gratuit pour eux. Déjà que nous travaillons pour 3 fois rien, avec un maxi de rendement pour les rois fainéants qui empochent !
    Nous devons dénoncer de plus en plus que ce gouvernement ne fait pas une politique de gauche, à comparer avec "l'humain d'abord", car les gens recommencent à dire : gauche-droite c'est pareil. Et les médias ne vont pas du tout dans notre sens d'une politique de gauche par le Front de Gauche, front qui doit devenir populaire.

  31. Poncet dit :

    La facture est déjà là. Emmaüs France s'indigne dans un communiqué, du mensonge du gouvernement quant à une prétendue baisse de la pauvreté depuis 2008. En fait, dit un responsable d'Emmaüs ce matin à la radio, la pauvreté diminuait légèrement jusqu'en 2002 ; depuis, elle augmente et s'aggrave (les pauvres le sont de plus en plus).
    2002 : la droite acquière une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale. Il n'y a pas de hasard.
    Ceci m'inspire un autre commentaire. L'Eglise médiacratique ne cesse de commenter la réélection d'Obama en lui attribuant le mérite de ce qu'aucun autre n'aurait réussi à faire (être démocrate et réélu en situation de crise). "candidat des femmes, des hispaniques", ai-je entendu et pour finir : "candidat des minorités" (les femmes sont une minorité. Lapsus révélateur : une femme ne compte pas autant qu'un homme).
    Qu'a fait Obama pour les femmes ou pour les "latinos" ? Rien de spécial, que je sache. Et pourtant, l'analyse sociologique du vote Obama n'a rien de surprenante. Il faut seulement oser la formuler en regardant la vérité en face : Obama est, presque malgré lui (peut-être parce qu'il est noir ?), le candidat des opprimés. Donc, de la majorité. Il est presque normal qu'il soit réélu. La seule chose qui mérite d'être soulignée, et c'est peut-être cela qui a surpris les Importants, c'est que ces opprimés, malgré quatre ans de déception, n'aient pas baissé la tête. Plutôt réélire un Obama dont on attend rien, que laisser revenir ce que l'on pourrait appeler : l'oppression décomplexée.

  32. Nicolas Cléquin dit :

    Ce choc de compétitivité est à retenir en vue des prochaines élections européennes. Les notres sont toujours taxés par les libéraux d'être des anti-européens, souverainistes voires nationalistes. Mais que font le patronat français et nos grands européens Ayrault et Hollande en pleine crise de l'Europe si ce n'est du nationalisme? Leur stratégie de sortie de crise c'est écraser à coups de tallons les entreprises de nos partenaires européens, en pratiquant ouvertement le dumping social et fiscal dans le but de leur piquer leurs parts de marchés et donc en définitive leurs emplois. Mettons les travailleurs allemands de l'automobile au chômage afin de sauver notre industrie automobile. Bonjour l'Europe!

  33. carlo dit :

    L'expérience du choc de compétitivité par la baisse des charges a déjà été réalisée en peiti avec la baisse de la TVA sur la restauration. Il devait en résulter une diminution des prix (une amélioration de la compétitivité) et des créations d'emplois. Mais cela n'a abouti, comme on pouvait s'y attendre, qu'à une hausse des bénéfices des restaurateurs.
    La même chose va se produire avec le plan Gallois. Ce sont évidemment les actionnaires et les dirigeants d'entreprises qui vont être les grands gagnants. Ils s'en frottent d'ailleurs déjà les mains. Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter BFM business.
    Le FdG doit par ailleurs continuer à s'opposer au Sénat. Mais pour pouvoir s'émanciper définitivement du PS, il faut changer la loi électorale et rétablir la proportionnelle, ce qui implique de se trouver des alliés de circonstance (Verts, MoDem...).

  34. jacquelin dit :

    Trahis par le pseudo espoir d'avoir un gouvernement de gauche, il ne faudrait pas oublier le véritable ennemi, la classe dominante, servie bien sur par les médias qu'elle possède.
    La détestation Hollande nous gagnant, le mettant de fait dans le groupe des larbins du capital, nous devons garder en mémoire que le programme l'humain d'abord c'est une lutte de classe, ayant pour fin la vie de l'homme dans la société et le doigt pointé sur le capital.
    Appauvrir les peuples est une marche inexorable vers l'agressivité des peuples, qui mal éclairés, insuffisamment éduqués sur leurs propres enjeux sont toujours enclins a regarder ce que possède le voisin pour s'en faire des choux gras.
    L'internationale socialiste prend alors tout son sens et l'ardeur de Jean Luc a visiter et recevoir les représentants de même bord d'autres pays est un gage d'intelligence collective.
    Nous aurons à viser un jour ou l'autre la classe des privilégiés, et si le peuple tarde aujourd’hui à se mobiliser c'est qu'il n'a toujours pas réellement compris comment fonctionne le système. La propagande versée a longueur de journée, évidente pour beaucoup d'entre nous, par méfiance réflexe ou connaissances, a ses effets dans la durée. La combattre c'est non seulement la dénoncer mais aussi inlassablement expliciter ce qui fait le fonctionnement du système
    En ce sens, je regrette, même si les billets sont toujours les bienvenus, que le site du blog ne permette pas d'augmenter notre savoir sur ce qui fait l'essence même du système capitaliste, les principes simples de son fonctionnement et qui induisent tous les autres aspects de notre société humaine, les inégalités, le stress inutile, le vol des richesses produites, l'appauvrissement de nos rapports sociaux, la distribution de masse, l'appauvrissement des campagnes, la marginalisation des jeunes et des vieux…
    Taxer les revenus du capital n’est qu’un pis-aller qui de plus joue avec les mêmes mots que celui ci utilise. C’est l’abolition du capital (abolir signifie mettre hors d’usage, réduire à néant) qui doit être l’objectif de fond. Il n’y aura jamais de socialisme sans cette étape.

  35. Rachel dit :

    @ Alain Tétart (20)
    Cher monsieur, je n'a pas tout suivi de votre raisonnement qui doit se situer à des hauteurs que je ne peux pas atteindre. Néanmoins, le savez-vous ? Il existe des femmes qui vivent seules et qui n'ont pas fait d'enfant.

  36. turmel jm dit :

    Chers (e) amis (e), le billet de J-Luc est tellement explicite sur les reniements, et les contres sens économique de ce gouvernement,que certains (e) parmi vous focalisent toute leur rage sur le PS. Je comprend cette réaction, mais le problème de fond, se sont surtout ces millions de citoyens(e) qui lui font plus ou moins confiance, parce que dans leur conscient collectif ils ont toujours comme référent politique, gauche = PS,droite= UMP.
    Notre combat c'est de savoir comment nous adresser à eux afin qu'ils prennent conscience, mais surtout que cette prise de conscience ne se traduise pas par le : "Tous pourris" ou par un dégoût synonyme d'abstention.
    D’où l'utilité de nos assemblées citoyennes, de nos diverses manifestations, de la simplicité de notre communication en nous servant par exemple d'articles très intéressants contenus dans l'Huma, ou dans les explications de J-Luc, et autres économistes ayant notre sensibilités.

  37. Michel Berdagué dit :

    Valeur d'usage, valeur d'échange, ces deux responsables politiques ayant les plus hautes fonctions dans notre République, la Cinquième où il faut fortement penser aux avancées Humaines que représente le Préambule de notre Constitution,1946, ces notions essentielles ces deux responsables ne peuvent les ignorer. Donc leur choix est fait, le virage vers la droite,réactionnaire et libérale du choix du capitalisme déchaîné, est dévoilé ce qui nous place dans non pas la mouche du cocher mais de refuser cette embarcation mitée et dégradée nous conduisant au pire, D'où être Contre après être informé des trahisons des valeurs socialistes, là les matraquages en boucle des voix stratosphérisées du discours du maître/capitaliste imbibent tout cerveau en danger de non pensée unique complètement sclèrosé à répéter, bêler, ou autiste la parole vide des maîtres qu'il faut un certain temps pour s'éveiller et attention au choc des neurones se connectant vers la lumière, l'esprit critique, le discernement par la dialectique. Et le Pour des économistes politiques du FdG qui sont dans la substance de " l'Humain d'abord " et qui sera ce Pour, détaillé par Jacques Généreux et les Camarades : un évènement ;
    On fera car - Nous,on peut -.
    La posologie est simple et redoutable et très écologique pas de pollution, de se rencontrer aux rendez-vous du 14 dans toute l'Europe, une marche joyeuse et plein d'espoir Pour et alors là, merveilleusement politique avec l'économie décryptée en poche, ça va pas être triste. - des couleurs très chaudes dans cet automne des coups bas, morose et d'une nullité crasse, non Jean-Luc le coup de grâce n'est pas létal, on sait aussi encaisser après avoir été saigné.
    Une excellente consigne : ardents à la lutte.
    @ jack* ton dernier § est très juste et prévient des articulations des jonctions maîtres et esclaves, dans les luttes de libérations, la question du pouvoir est au centre des préoccupations, la bureaucratie et le mimétisme voire l'euphorie de la nouvelle place peut entraîner des pulsions telles que les maîtres déchus seraient les victimes, une avancée, un passage culturel, un approfondissement, et surtout une vigilance à toujours remettre en cause ces pouvoirs qui sont liés avant tout au patriarcat où le religieux n'est pas loin pour exclure et mettre en soumission les femmes, nouis avons là un sacré boulot, Marx avait pointé ces dérives : donc à terme, pas d'état et pu d'argent.

  38. bernard hugo dit :

    La démonstration de Jean-Luc sur l'escroquerie du prétendu "coût du travail" fournit des arguments concrets très pertinents. Je regrette cependant qu'ils se situent à l'intérieur de la teminologie dominante et mystificatrice du"coût du travail", qui permet aux capitalistes et donc aux forces idéologiques à leur service, d'embrouiller la compréhension des mécanismes de l'exploitation. Jean-Luc a parfaitement raison de parler du coût du capital, dont le capital financier prélève une part croissante de la richesse produite par les forces collectves du travail vivant. Marx parle du prix de la force de travail qui correspond aux salaires (qu'ils soient directs ou différés) et qui concernent l'entretien, la reconstitution et la reproduction des conditions d'existence de la totalité des forces humaines de travail (nourriture, santé, éducation, formation, culture...) Mais ce sont bien les forces combinées et socialisées du travail vivant global mettant en mouvement le travail mort accumulé qui créent la richesse. Tous les commentateurs "se sentant parfaitement chez eux dans les formes aliénées et irrationnelles...ce sont là les formes illusoires au milieu desquelles ils se meuvent tous les jours et qu'il n'est pas question de mettre en doute de leurs platitudes prétentieuses...Mais tout cela correspond aux intérêts des classes dirigeantes puisque leurs porte-paroles proclament la nécessité naturelle et la légitimité éternelle de leurs sources de revenus en les élevant à la hauteur d'un dogme." (Le Capital - Livre III, t. 3)

  39. Cyprien J. dit :

    Cessons de considérer le PS comme un parti de gauche. Cela sème la confusion dans l'esprit des gens qui pensent que la gauche n'est pas à la hauteur pour gouverner notre pays, tout comme la droite en son temps. Ces même gens risque fort bien de s'orienter vers l'extrême-droite, à notre plus grand regret. Non ! Le PS est un parti de droite, qui reprend les mesures de l'ancien gouvernement UMP point barre. Vous le dites vous-même. Et nous, nous sommes la seule et vraie force à gauche. Une force alternative qu'il s'agit de montrer d'avantage, afin de redonner l'espoir à ceux qui pensent qu'il n'y a plus rien à espérer de la politique.
    Pour cela, oui Monsieur Mélenchon, affichez-vous un maximum dans les médias et réduisez à néant le tissu mensonger et insultant que nous déversent quotidiennement les sociaux-libéraux et les libéraux de tout poils. La gauche, c'est nous : Le Front de Gauche avec son programme "l'Humain d'abord !".

  40. Alain Tétart 60150 73 Ans dit :

    @36Rachel à 10h32
    cher monsieur, je n'a pas tout suivi de votre raisonnement qui doit se situer à des hauteurs que je ne peux pas atteindre. Néanmoins, le savez-vous ? Il existe des femmes qui vivent seules et qui n'ont pas fait d'enfant.

    Rassurez vous Rachel, je le sais très bien et à ce moment là elles sont elles même chef de famille et elles sont bien obligées de travailler comme tel !
    Enfin rassurez vous si vous ne comprenez pas mon commentaire c'est que je me suis mal exprimé, comme je le disais souvent, quand mes élèves ne me comprenaient pas, il n'y a pas de mauvais élèves il n'y a que de mauvais professeurs, désolé si je me suis mal exprimé ! et en plus j'ai fais des fautes !

  41. NANOU 50 dit :

    La Madame Parisot, sur FR2, l'autre soir, était toute guillerette, ses petites joues bien "roses" (elle avait dû boire un p'tit schnaps avant de venir pavoiser à la télé). Et qu'a-t-elle réclamé, toute honte bue : "de faire un premier bilan sur la baisse des cotisations patronales et d'aller plus loin à l'aune des prochaines années". Quel toupet. Elle en veut plus. Que feront les Hollande et Ayrault si quelques pigeons et patrons du Cac viennent rechialer à leurs portes ? Je vous laisse deviner.

  42. LucieK dit :

    Punaise, quand je pense que j'ai voté pour ces guignols... c'est à se taper la tête contre les murs.
    Vous parliez sur TV5 monde de la tête de ceux qui ont voté Hollande en pensant voter à gauche, et bien, la tête qu'ils font, c'est la soupe à la grimace.
    Aussi, faisons une grande soupe à la grimace le 14, dans la rue, pour qu'ils voient bien la tête de ceux qui n'acceptent pas cette trahison. Tête haute. Trahison non par rapport à nous, nous n'attendions rien d'eux (mais surtout pas ça !), mais par rapport à la gauche, dont ils osent se revendiquer. Trahison de leurs propres électeurs, qui pensaient benoitement voter à gauche en votant PS. C'est une plaisanterie encore plus sinistre que la plus sinistre blague de Sarkozy.
    Ils ne reculent devant rien. On a changé de président (effectivement, le changement, c'est maintenant), mais pas de politique. Habile slogan : ils ne présise pas ce qui va changer. Parce qu'un président qui mène une politique de droite est un homme de droite, nous sommes clairement dans l'opposition de gauche. On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt plus longtemps. Nous nous opposons à cette politique de toute notre force.
    Le 14, ce sera ma première grève (bah oui, pour faire grève, il faut déjà avoir un emploi...), et mon employeur peut faire à son tour la grimace, puisque j'ai un CDD non renouvelable, sans possibilité de congés, je vois pas très bien comment il pourrait être plus pourri. C'est bien, ils se sont ôtés eux-mêmes tout moyen de pression : aucun chantage à la baisse des acquis sociaux ne peut prendre, on est déjà tout en bas. Alors non, je ne suis pas humblement reconnaissante du boulot qu'on a bien voulu par magnanimité me donner. Oups. Raté. Quel dommage.
    Soyons forts camarades, et gardons confiance en nous.

  43. Poncet dit :

    Alain Tétard, tu délires ?
    "depuis quand les hommes de notre pays mettent ils des bracelets aux bras ou jambes de leur compagne pour les garder de force à la maison ?"

    Pour ta gouverne : jusqu'en 1964, c'était la loi. Une femme mariée ne pouvait pas avoir un emploi sans l'accord de son mari (dans notre pays "laïc", comme tu dis, qui n'a pourtant donné le droit de vote aux femmes que 10 ans après la Turquie -au hasard. Comme quoi la laïcité proclamée ne fait pas tout). L'as tu oublié ?
    Et même après 1964, les choses ne se sont pas arrangées. Mon père, par exemple, n'a jamais mis de bracelets aux bras de ma mère : simplement, il n'a jamais accompli non plus la moindre tâche ménagère, alors même qu'elle avait deux jumeaux nouveau-nés. Le résultat est qu'elle fut obligée de renoncer à son travail, et de fait à son indépendance. Certes, mon père était issu de la campagne. Aujourd'hui, les choses ont elles changé ? Non. L'éducation domestique du citadin moderne est la même que celle du paysan d'autrefois. Regarde autour de toi. Fais tu partie de ces hommes qui s'occupent des tâches ménagères ? Nous sommes moins de 10%, je crois.

  44. Roro 19 dit :

    Nous pouvons mesurer la place importante que représente le PG dans cette bataille. Certains chez nos partenaires ont affirmé publiquement que " nous faisons partie de la majorité " qui marque la volonté de vouloir jouer le grand écart en vue des échéances qui nous attendent. La encore notre conception qui vise à faire la politique au grand jour, simplement sans arrières pensés et pour la plus grande compréhension de tous devra l'emporter sans combines, dans l'unité, voire l'union sans compromission. C'est bien pour cette raison que le renforcement du parti de gauche est nécessaire.

  45. furby dit :

    D'accord avec Lulu (29)
    Ce qui se prépare, c'est tout simplement l'échec de cette "politique" au fil de l'eau. On ne voit pas pourquoi ce qui a échoué ailleurs en Europe réussirait chez nous. A voir la concurrence effrénée entre pays européens, les déchirures que celà entraine ne peuvent que laisser un champ de ruines et un boulevard aux nationalismes. Non je ne suis pas optimiste et la droite extrème ramassera la mise. Nous devons affirmer notre opposition à la ligne sociale-libérale. A défaut, tout le monde coulera dans le même bâteau. J'aimerai tant retrouver un peu d'espoir!
    France Furby

  46. Pierre Pifpoche dit :

    Les Médecins de Molière.
    Monsieur Mélenchon, ami Jean-Luc, dans l'un de vos prochains discours, ce n'est plus Hugo ou La Fontaine qu'il faudra citer, c'est Molière avec ses fameux médecins, prescrivant saignées sur saignées jusqu'à ce que mort s'en suive.
    Merci d'avoir fait l'effort de bâtir un argumentaire solide aux événements actuels qui vont nous faire référence.
    Résistance ! On ne lâche rien ! "L'humain d'abord" est une autre voie possible, un acheminement vers un écosocialisme.
    Amicalement et fraternellement.

  47. vert pomme dit :

    Oui,camarade(s) "Faire decouvrir l'entreprise à des enfants de 6 ans. Miserable!" Qui dira la détresse des enfants quand ils rentrent à la maison et ressentent bien la peur du lendemain de leurs parents, de perdre leur travail et que le frigo est vide. Croit-on que ce sont de bonnes conditions de travail pour des enfants ? Qui peut croire que leur travail scolaire n'en est pas affecté ? Hypocrisie de ceux à "gauche" qui font semblant de croire que ça n'existe pas, que c'est du populisme. Egalite des chances ? Tu parles ! Des discours vides ! Oui dans le coeur des gens, ceux que Valls appelle les ultras gauche, nous, nous sommes la majorité de gauche ! y basta!

  48. Denis F dit :

    @ Pigeon prolétaire
    Votre témoignage jeune homme est d'une telle vérité, nous vous en remercions mes camarades et moi, qu'il pourrait amener à penser que l'artisanat dans son ensemble pratique ce que vous dénoncez, moi même ancien artisan et responsable syndical (patronat) je peux vous dire que fort heureusement ce n'est pas le cas, sinon nous n'aurions plus aujourd'hui aucun professionnel digne de ce nom ; néanmoins comme dans tout corps constitué il y a des "mauvais" et ceux là pourrissent la vie de toute une profession. Il ne faut pas avoir peur de dénoncer aux organismes compétents ces gens nuisibles à la société, cela n'est pas de la délation mais de la salubrité, il faut effectivement qu'ils disparaissent de notre système économique, car ce sont les mêmes qui cassent les prix, évidement, ils peuvent se le permettre en pratiquant les méthodes que vous avez si bien démontrées, ils mettent de ce fait toute une profession en péril.
    Si ce patron scélérat vous a proposé du travail au noir, c'est que lui même le fait en ne déclarant pas toutes ses fabrications et en vendant sans TVA à des gens sans scrupules qui sont trop content d'économiser 20% sur leurs achats, cette pratique est courante en France, elle est contre performante économiquement parlant, et surtout elle pénalise les honnêtes gens et les contribuables.
    Ceci m'amène à dénoncer la nocivité de la Taxe de la Valeur Ajoutée, cette fameuse TVA inventée en France en 1954 est à mon humble avis un impôt inégalitaire, pourquoi ? Parce qu'il n'est pas en rapport avec l'état de fortune du consommateur final qui est le seul à ne pas pouvoir la récupérer, que vous soyez milliardaire ou indigent le pot de yaourt ou le litre de lait vaut le même prix. Cette taxe cumulative (à chaque fois qu'elle passe d'une main à une autre main se gonfle, cela signifie que plus le réseau est long, plus elle rapporte au trésor public) est totalement arbitraire et infondée. Supprimons la et le travail au noir disparaît, d'ailleurs la loi l'a fait en partie en créant le statut d'auto-entrepreneur, statut qui défavorise toutes les entreprises artisanales honnêtes (que ce statut paupérise encore plus les travailleurs, est une autre affaire), les fausses factures disparaissent de la même manière, car les gens qui les créent ne peuvent plus récupérer cette fameuse TVA, les escroqueries internationales dont les banques sont le pivot et souvent le moteur disparaissent aussi, etc… etc…

  49. Michel Berdagué dit :

    @ Pigeon prolétaire - 10h07
    Ton vécu est d'une importance capitale et la preuve de leurs dérives morbides, où l'avidité et le tiroir caisse sont à la place de toute valeur humaine. Ton parcours est à saluer, en effet l'apprentissage - et non pas celui offert aux "bons" vouloirs des spéculateurs dont la spécialisation est de se croire le bon maître - l'apprentissage c'est la formation et apprendre et savoir-faire enseigné par un sujet supposé-savoir. Donc Jean -Luc n'est surtout pas contre l'apprentissage mais contre celui qui ne serait qu'au service et à la merci des prédateurs qui exploitent toute la sève savante et tous les efforts que tu as effectué pour te former dans un métier choisi. C'est capital, c'est pourquoi il est urgent d'engager des luttes très dures pour le C.D.I. avec un mois d'essai pour les salariés non -cadres et trois mois pour les autres, a minima comme avant, et des salaires conséquents et avec des pouvoirs nouveaux dans les entreprises, là nous visions les grands groupes, mais pourquoi pas tout lieu de travail.
    A ce propos @ plv - 10h06 - ces nouveaux droits des travailleurs proposés dans le Programme "l'Humain d'abord" ne sont pas précisés car dans notre esprit ce sont les travailleurs eux-mêmes qui par leurs luttes et exigences et non plus doléances aux possédants mais d'aller jusqu'à siéger dans les conseils d'administration des entreprises privées et là se pose: soit un strapontin - oh la belle petite réformette d'acceptation de l'exploitation qui ne serait pas mise en cause-, soit d'être reconnu majoritaire et se pose la propriété collective. Or tu vois le binz : la sacro-sainte propriété, te boucleront le bec et t'empêcheront de parole tous les perroquets formatés qui n'ont pas lu ou trop lu le Préambule de notre Constitution 1946 où il est pourtant écrit que dans les domaines stratégiques : aucun monopole privé.
    C'est pour cela que tous les politiques de droite - les Solférinistes itou- et des gestionnaires dits "bons ?" comme Gallois veulent dépasser ce préambule en le considérant comme incompatible et pas au service des spéculateurs pour nous saigner. Autremrent dit tu leur cires leurs pompes en leur faisant des risettes et tu admires leurs prouesses de s'en mettre plein les fouilles avec une certaine jouissance de servir les plus-de-jouir.
    Nous,on peut, est révolutionnaire, c'est un apprentissage de savoir que l'on fera que ça marchera et pas...

  50. henri dit :

    Soyons clairs, nous voyons bien où veut nous mener le pouvoir, dans le mur... de l'argent et l'enrichissement des plus fortunés. Lors de la dernière réunion de notre comité citoyen qui se renforce, nous avons pris des initiatives concrètes, continuer notre travail d'explications et d'éducation populaire mais aussi appeler la population à descendre dans la rue dès le 14 novembre et agir sur les problèmes énergétiques, l'accès à l'eau pour tous, une tarification du gaz et de l'électricité juste et une étatisation de ces services avec le concours des collectivités locales. A ce sujet, nous pensons qu'une initiative nationale des composantes du Front de Gauche en relation avec les Comités Citoyens de notre pays serait la bienvenue. On est toujours là.


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