07nov 12

Le coup de grâce

On n’attendait rien, mais surtout pas ça !

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Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !

Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.

Ce qui coûte trop cher, c'est le capital

Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.

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Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?

Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !

L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !

Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif.  Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !

Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.

Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.

C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?

L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.

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Le bilan exact de la facture

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

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Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.

Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent  l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !

Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried

Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?

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Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.

Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus.  Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».

Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.

Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».

La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?

Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?


496 commentaires à “On n’attendait rien, mais surtout pas ça !”
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  1. PhilippeD dit :

    Je me pince pour ne pas rêver,que dis-je, cauchemarder !
    Ainsi le Parti Communiste et le Front de Gauche appellent à voter comme l'UMP. Ah, cette politique qui consiste à voter systématiquement contre pour exister, à systématiquement dénigrer car il est bien évident que le PS est réac, antidémocratique et que ses "Caciques" sont à jeter pour, ensemble, faire une nouvelle révolution. Désolé d'entendre et de lire ces critiques qui se veulent salir, caricaturer et bien évidemment,à écouter ces "bien-pensants", la droite Sarko était bien meilleure !
    Naïvement encore, me considérant toujours de gauche bien que faisant parti de ce clan socialiste à jeter, je croyais avant les élections à l'union des forces de progrès. Les faits après trois mois me contredisent et je me dis que si nous avons "la droite la plus bête du monde", la Gauche, une partie en tous cas, n'a rien à leur envier. Je dois être une fausse note dans ce concert de louanges de se placer "ailleurs" comme Bayrou ?
    Adhérer à un Parti ne veut surement pas dire devenir un "béni oui-oui" m'estimant suffisamment mature pour avoir mes propres valeurs, toutefois continuer à augmenter la dette publique, à donc pénaliser les générations futures, nous mènerait à être de plus en plus dépendants de la Chine, des Etats-Unis et même de Quatar !
    Un petit mot des Américains qu'on considère encore nos inférieurs. Ils ont confirmé Barak Obama, ce qui signifie un peuple adulte. Merci à Eux.
    Philippe qui sera critiqué et pourquoi pas lapidé. Mais je m'en fiche essayant de rester fidèle à mes idées et convictions.

  2. Nuno dit :

    Sur le modèle allemand du passager clandestin dans l'UE, Jacques Nikonoff en parle dans son "Sortons de l'euro". L'Allemagne utilise ses pays satellites les PECO (Pays d'Europe Centrale et Orientale) qui sont hors zone euro pour importer sous forme de pièces détachés les produits, assemblés ensuite dans le pays et tamponné "made in Germany" alors qu'il s'agit plutôt maintenant de "made by Germany", ils ne leur restent plus qu'a réexporter en zone euro vers des pays qui ne peuvent plus dévaluer.
    Sur les salaires ont nous dit que la masse salariale a progressé, le problème viens surtout de la répartition. D'ailleurs méfions nous de la moyenne comme indicateur, trop sensibles aux valeurs extrêmes, mais prendre plutôt la médiane qui donne une idée plus juste de la répartition. Il semble que l'augmentation des revenus aient surtout bénéficié au 0,1% de la population.
    Sur la monnaie, les différents modèles, unique, communes ou différentes ont tous des avantages et des inconvénients.
    Sur notre modèle de monnaie unique, pour qu'il marche il faut un fédéralisme beaucoup plus pousser avec un budget sans commune mesure avec ce qui existe et les pays du nord de l'Europe refuseront de payer pour les pays du sud. En France la nation, répartie la richesse entre régions excédentaire (Ile de France) et déficitaire (Cantal, Lozère,...).

  3. Citoyen93 dit :

    Bon d'habitude j'essaye d'éviter d'encombrer ce blog avec des ressentis sans info utile. mais là, de mes échanges autour de moi depuis la rentrée, je crois qu'on est partagé entre la sidération et une énorme colère contenue qui n'ose pas encore éclater. Oui rassemblons-nous le 14 contre l'austérité et aussi le 17 à Notre Dame des Landes, c'est bien le moins que l'on puisse faire. J'avoue être déboussolé, cette "gauche officialiste" nous plonge dans l'hiver libéral. Aussi minime soit-il un lien nous maintient pourtant avec elle. Comme la plupart en mai dernier j'ai voté consciencieusement pour "le moins pire" plutôt que "le très pire", pour filer la métaphore états-unienne du moment. La colère est immense maintenant, bien au-delà de ce que j'imaginai même avec le si peu de crédit que j'accorde au PS depuis de nombreuses années! Mais là j'avoue que pour une fois cher Jean-Luc, on va vraiment avoir besoin de consignes, le brouillard est bien trop épais.

  4. Jean-François91 dit :

    @53 PhilippeD
    Il semble bien que ce soit la nouvelle stratégie du PS pour ne pas avoir à répondre sur le fond aux critiques de fond du FdG.
    Quand des parlementaires du FdG votent contre un texte qu'ils jugent mauvais, on les accuse de voter avec l'UMP. Même si c'est le FdG qui a proposé une motion.
    C'est le summum de la malhonnêteté intellectuelle, que bien sûr reprennent les chiens de garde médiatiques (voir le passage de Jean-Luc lundi dernier sur F Info).

  5. Superbo dit :

    Remarque récurrente que chacun constate depuis plusieurs semaines parmi les commentaires : "le PS n'est pas à gauche ; la gauche c'est nous ; etc.".
    Certes. C'est dit, c'est re-dit et nous sommes tous bien d'accord. Demeure l'action : que doit faire le Front de Gauche ?
    Si nous en restons à un "bataille" pour revendiquer la propriété de "la gauche", en quoi cela intéressera-t-il les Français ? Autrement dit, la raison d'être du Front de Gauche est-elle avant tout de fédérer la gauche ? Dans ce cas, nous aurons peut-être les militants les plus déterminés, les cortèges les plus nombreux, les meetings les plus vivants, mais l'objectif n'est-il pas plutôt d'obtenir l'adhésion des électeurs ?
    Aussi, je ne pense pas que le débat (pour justifié qu'il soit parmi nous) sur ce qui est de gauche ou de droite mobilise réellement le peuple : qu'avons-nous à dire à ceux qui ont voté FN ? à ceux qui ont choisi l'UMP ? rien ? doit-on considérer que ce ne sont que des fachos et des millionnaires ? Vous savez bien que c'est sur l'adhésion ordinaire de nos concitoyens que le vote à droite repose.
    Si nous nous contentons de critiquer ce qui n'est pas "de gauche" ou ce qui devrait l'être, nous passerons tout simplement à côté de ces millions de Français qui n'ont pas nécessairement de conscience politique et pour lesquels ce qui compte ce n'est pas tant de savoir si un gouvernement est de droite ou de gauche mais ce qu'il fait.
    J'ajoute, pour terminer, que la définition de ce qui est ou non "de gauche" n'est pas si claire que cela, même parmi nous. Combien d'entre vous estiment qu'une certaine tolérance sur le canabis, le droit de vote pour les étrangers ou le mariage homosexuel sont spontanément des thématiques partagées à gauche ? Dès que l'un d'entre nous émet un avis discordant sur ces questions, il est presque aussitôt taxé de réac. comme si ces questions faisaient l'unanimité.
    Avons-nous vraiment pris tout le temps de la réflexion sur tous ces sujets ?

  6. Ifig dit :

    Puisqu'il est clair, au vu des commentaires et du post de JL Mélenchon, que le Front de gauche est dans l'opposition de gauche au gouvernement, il n'y aura nulle part en 2014 de listes communes du PC ou du PG avec le PS pour les élections cantonales/régionales/municipales. C'est bien ça? J'ai bien compris?

  7. breteau jean claude dit :

    L'étape d’après c'est le STO. En réalité c'est simple les profits sont privatisés (pour les actionnaires,les dividendes) taxes impôts "charges" sociales aux bons soins de l'état avec de l'argent public. Ceux qui haïssent l'état coutant trop cher piochent allégrement dans les caisses de leur état providence. Ils ont su placer leurs complices, hier Sarko, aujourd'hui Hollande. Tout va bien
    La hausse "minime" de la TVA sera une superbe aubaine pour arrondir les prix, selon le même principe utilisé lors du passage à l'euro, quand à la baisse de 5,5 à 5 il n'existe pas de loupe assez puissante pour la constater. C'est un coup double garanti. Il n'y a pas de petit profit.
    Cela confirme qu'il n'y a plus de socialiste au PS, ceux qui le sont sont au FdG, peut être faudrait-il le "claironner" pour amener les gens de gauche, qui eux existent, à rejoindre leur camp et apaiser leur conscience durement secouée.
    Les municipales doivent mobiliser les énergies, pour que les maires ne soient pas des relais serviles de la politique libérale, ni avec la droite devenue extrême ni avec le PS contaminé par le Medef.

  8. Gilbert La Porte dit :

    Cher Jean-Luc,
    Quel talent ! Arriver à nous dessiller les yeux sur autant de supercheries social-libérales en aussi peu de lignes !

  9. bernard hugo dit :

    "Le coût du travail les gêne ? Arrêtons de travailler" ! (teresa) (30)
    Tout est dit dans cette petite phrase. Si les salariés arrêtaient de travailler, toute l'escroquerie et la mystification s'écroulerait !
    Paradoxalement, le capital supprime du travail humain et cependant repose sur l’extraction de valeur dans l’exploitation du travail vivant. Le discours dominant joue donc constamment sur cette contradiction. La désindustrialisation a commencé aux USA dès les années 60. Elle a gagné l’Europe à la fin des années 70. Des millions d'emplois ont été supprimés en 30 ans et cela continue de plus belle. Stimultanément l’idéologie de sacralisation du travail, le fameux « travailler plus » viennent cyniquement jouer sur la confusion entre la dévalorisation réelle de la valeur du travail vivant et le besoin humain de participer au travail collectif dans une répartition équitable de la richesse collective.
    Lorsque les anarcho-syndicaliste autour de 1900 créèrent la CGT, ils avaient formulé l'objectif de la grève générale, non comme une incantation magique, mais comme la convergences de revendications concrètes construisant une perspective démystificatrice mais elle-même transitoire dans une finalité visant l’émancipation collective à travers l'abolition du salariat et la collectivisation et la communisation des instruments de production et des bien communs à toute l'humanité.

  10. Armand Barbentane dit :

    Le Gouvernement Ayrault a comme Faust vendu son âme à Mephisto avec le TSCG ratifié par sa majorité parlementaire... et a réitéré avec la loi organique, celle de programmation, le budget 2013 et désormais avec le paquet Gallois. Errare humanum est, perservare diabolicum est ! Mais, comment peuvent ils croire engendrer de la croissance, en supprimant 30 milliards en 2013 pour les 3%, puis maintenant au moins déjà 20 milliards de plus en 2014 pour favoriser le capital ?
    Ils s'en remettent de nouveau aux mânes du marché, à la "main invisible". Si c'était la solution, la déflation salariale en Grèce aurait été une solution radicale mais réelle. Ce n'est pas le cas. Chaque euro retiré du circuit par la contraction de la dépense publique n'engendre pas un euro d'investissement privé. La suppression des emplois publics ne donne que des chômeurs, le secteur privé marchand ne compensant pas. Ils inventent d'ailleurs des contrats précaires pour "calmer le bon peuple". C'est pathétique, comme les Leroux et co. du PS! L'échec de la règle d'or du socialiste Zapatero est criante. Pendant au moins 5 ans, les ploutocrates ont été choyés... et nous tombons de Caribe en Scylla depuis 5 ans! La TEPA de Sarkozy n'a pas fait revenir les ploutocrates et encore moins sorti le pays de la Stagflation ! L'échec des pôles de compétitivité est en France criante, ces mesures de 2004 n'ont donné aucune croissance, uniquement des gains pour le capital ! Notre patrie républicaine doit rompre avec l'esprit de capitulation des opportunistes gouvernementaux.
    Au moins, c'est clair aucune politique industrielle n'est prévue. Il faut continuer d'expliquer que le Front de Gauche, malheureusement seul, propose une vraie politique cohérente et industrielle.
    @ Daniel F Alors de retour ?! Enfin ;o). Je suis entièrement d'accord avec toi pour ton post 50 en réponse à pigeon prolétaire.

  11. Pierre34 dit :

    @PhilippeD à 12h46
    "Ainsi le Parti Communiste et le Front de Gauche appelent à voter comme l'UMP."
    Le Front de Gauche, ne vous en déplaise, a décidé d'être autonome et conquérant, il a proposer de refuser une loi proposée par le PS, non pas pour simplement s'opposer mais parce que le fond de cette loi est profondément inégalitaire. Comment se dire de gauche lorsque l'on veut pénaliser les gens les plus pauvres, qui habitent dans des HLM souvent anciens et mal isolés. Pourquoi ne pas faire prendre en charge par les bailleurs l'isolation de ces immeubles.
    Ne répétez pas en boucle cette langue de bois du PS, si vous êtes de gauche réfléchissez au fond des choses et non à la forme !

    "Naîvement encore,me considérant toujours de gauche bien que faisant parti de ce clan socialiste à jeter,je croyais avant les élections à l'union des Forces de progres."
    Vous parlez d'un monde qui n'existe plus, le PS, que vous le vouliez ou non, est devenu social-libéral, sur la même ligne que Zapatero, Papaandreou, Socrates etc..... qui ont tous amené leur pays à la catastrophe.
    L'union des forces de progrès se traduit, en principe, par une réelle volonté de progrès, pas par l'accompagnement de la domination de la finance internationale. Lorsque l'on analyse le contenu précis du TSCG, on ne peut qu'être choqué par la régression insupportable qu'il annonce, tant économiquement que démocratiquement. C'est ce que vous appelez le progrès ? Les unions politiques n'existent pas en soit, elle doivent avoir un contenu programmatique commun, comme au FdG !

    "Toutefois continuer à augmenter la dette publique,à donc pénaliser les générations futures,nous ménerait à être de plus en plus dépendants de la Chine,des Etats-Unis et même de Quatar!"
    Cela suffit de répéter en boucle que c'est la dette qui est responsable de notre malheur ! Ce n'est pas la réalité ! La dette existe parce que des décisions politiques ont été prises, par tous les gouvernements depuis plus de 30 ans. Les cadeaux fiscaux au plus riches et aux grandes entreprises, l'obligation pour les états de se financer auprès des banques privées plutôt qu'à la banque centrale. La dette totale rapportée au PIB sur 7 ans (délai moyen de remboursement des emprunts) ne représente que 12% d'endettement. Combien de gens voudraient n'avoir que 12% d'endettement dans la vraie vie ?

  12. Hélène Soleil dit :

    Génial, M. Mélenchon! Quelle superbe analyse.

  13. Michel Berdagué dit :

    @ Ifig -14h11,
    Ta projection d'électoralisme voulant tacler le FdG voire le mettre en demeure de se prononcer tout de suite sur des listes électorales en 2014 me semble à côté de la plaque, et ressemble à tous ceux qui ont perdu leur pari que nous participions à la collaboration voire à l'accompagnement des politiques de casse de la classe ouvrière et du prolétariat et de tout le peuple.
    Tu pourrais projeter et après un rapport de force en notre faveur du possible ralliement de socialistes style Marie-Noëlle dans une liste avec le FdG. En plus j'espére qu'il n'y aura pas de liste instituant des divisions dans la Gauche.
    Union...

  14. Ifig dit :

    @Michel Berdagué
    Pas très claire ta réponse. Quand tu écris "j'espére qu'il n'y aura pas de liste instituant des divisions dans la Gauche", tu mets le PS dans la gauche, ou bien tu penses au NPA, LO etc?

  15. Poncet dit :

    Bernard Hugo, j'espère que tu n'est pas prof d'histoire ? "Lorsque les anarcho-syndicalistes autour de 1900 créèrent la CGT"... c'est un peu approximatif !
    La CGT a tenu son congrès fondateur à Limoges en 1895. Elle est restée relativement marginale tant que Fernand Pelloutier, fut secrétaire de la fédération des Bourses du Travail. C'est à partir de 1902, après le décès de ce dernier, que la CGT a commencé à rassembler l'ensemble des structures syndicales du pays. On peut considérer le congrès d'Amiens de 1906 comme la fin du processus de construction de la CGT telle qu'elle est aujourd'hui.
    Et comme disait un vieux camarade : "tout le reste, ce sont des manoeuvres de division". Tous ces machins qui s'appellent CFTC, FO, FEN, CGC, CFDT, SUD, UNSA, FSU... (je ne comprends toujours pas pourquoi cette dernière ne réintègre pas la CGT, maintenant qu'elle est débarrassée des résidus de la FEN...)
    A propos, notre sans doute futur secrétaire général a fait le calcul suivant : 20 milliards d'exonérations de charge pour soit-disant créer 300 000 emplois, ça fait (pas tout à fait) 70 000 euros l'emploi.
    Pour le patronat, l'aubaine est évidente ! Les emplois créés ne seront pas payés à 70 000 € par an, même cotisations comprises !

  16. Michel Berdagué dit :

    @ ifig
    Sûr qu'une liste avec NPA restants, L.O., P.O.I. et....., serait plus claire mais il ne faut pas oublier que des socialistes, une vingtaine, n'ont pas voté l'infâmie. Sans refaire l'histoire, je trouve fort de café qu'Olivier appelle à la convergence après le dernier vote, ah la rue ! Il était temps alors que nous n'avons pas cessé de faire des appels pour que nous soyons en force et représentés, ce qui nous manque pour peser et mettre en posture d'échec les mutants qui le sont depuis longtemps à choisir le social-libéralisme. Terre de Gauche en Limousin montre un chemin d'Union.

  17. REMY dit :

    Puisque la TVA semble être leur cheval de traits alors prenons la TVA en ligne de mire ! Nous consommateurs, nous pourrions ne plus avoir envie de consommer. Mangeons que des aliments de base indispensable. Les fêtes de fin d’année passons-les entre amis simplement. Restons sur la réserve pour leur signifier que leur cheval n’est qu’un mulet aveugle de faiseurs de Taxe Valorisée Anti-gauche titubant derrière les clochettes de l’argent et son égocentrisme pathologique !

  18. Tom-Meursault dit :

    Dénoncer ce gouvernement, c'est un impératif. On sait ce qu'il vaut, déosmrais il faut clairement assumer notre rôle dans l'opposition, une opposition de classe. Nous devons faire du FdG et du PCF des outils de la classe ouvière. Réhabilitons le marxisme !
    Le 14 novembre en masse dans les rues! Soutenons les camarades ibériques ! L'Histoire est en marche, ce sera la première grève générale simultanée en Espagne et au Portugal.
    D'ailleurs, j'aurai grandement apprécier Jean-Luc que tu écrive dans ta note, que le 7 novembre, c'est la Révolution d'Octobre ! Nous sommes les descendants de Lénine et Trotsky, continuons leur oeuvre en terrassant le capitalisme en France, et en Europe !

  19. Steph N dit :

    Merci encore Mr Mélenchon pour vos éclaircissements. Votre combat est le nôtre et nous donne beaucoup d'espoir, que le peuple s'éveille, se lève, et conteste voire balaie toutes ces politiques pourries de l'argent et de l'aveuglement à court terme ! Avant qu'il ne soit trop tard.
    Courage, tenez-bon, mais que ça doit être dur de convaincre cette machine médiatico-politico-financière. Et que la stratégie est difficile face à tant de mauvaises foi, car ils vous feront payer tout dérapage, ils n'attendent que cela. Mais vous êtes tellement plus intelligents qu'eux. Merci au Front de Gauche, et en marche la Révolution Citoyenne. Marchons !

  20. turmel jm dit :

    Sachons mettre le curseur au bon endroit. J'ai écouté mon camarade P Laurent sur LCP, et je n'ai pas toujours étais satisfait.
    A plusieurs reprises il a déclaré vouloir "démontrer au gouvernement qu'il se trompait, qu'il était dans l'erreur etc." Ce genre de conseil, Président et gouvernement n'en ont que f...!.
    L'essentiel c'est que ces millions de citoyens qui au premier tour ont voté "utile",eux en prennent conscience. L'attitude de Pierre n'est absolument pas neutre (mais je n'en dirai pas plus, ce n'est pas le moment). Je ne dit pas que le PS et droite c'est pareil, mais je n'ai aucune crainte à dire que leurs solutions face à la finance, et que leurs politiques sont identiques ce qui de mon point de vue peut permettre le débat d'une manière constructive avec celles et ceux que nous devons convaincre.

  21. sandeau dit :

    Plus de manifestation en ce qui me concerne tant que les syndicats n'appelleront pas à un mouvement illimité avec caisse de solidarité pour les grévistes. Je n'ai toujours pas digéré l'arrêt brutal, sans conséquences aucune, lors des manifestations récentes contre l'allongement de la retraite alors que des millions de gens défilaient dans la rue pour la bonne cause.

  22. Pégé dit :

    Peut-être ai-je manqué un épisode, mais à quand un mot sur ce qui se passe à Notre dame des Landes?

  23. Amieline dit :

    Ce gouvernement soit disant socialiste mais ne l'est plus. Nous le savions et nous ne nous attendions pas grand chose de lui. Mais aujourd'hui il ne suffit plus de critiquer, de se plaindre, de s'offusquer, d'être choqué par leur comportement indigne d'une vraie gauche. Le temps est venu de nous désolidariser totalement pour que l'on ne nous confonde plus avec eux ! Puis (c'est prévu je le crois) de proposer une vraie alternative d'une gauche unie solidaire, partageuse avec un programme bien ficelé et cohérent. Mais je le pense sincèrement il faudra dans un premier temps leur tourner le dos carrément. Plus de gentillesse, de conciliation ! nada ! Osons vraiment devenir un vrai parti autonome et fier de nos idées ! Avançons main dans la main, arrêtons ce surplace !

  24. carlo dit :

    @breteau jean claude
    "La hausse "minime" de la TVA sera une superbe aubaine pour arrondir les prix,"

    Le passage de la TVA de 7 à 10% n'est pas une "hausse minime".
    A bas l'auPStérité

  25. Jules Panetier dit :

    Trop bon analyse, mais tirons en les conséquences : affirmons nous comme l'opposition de gauche. Défendre l'idée qu'un gouvernement de droite est différent d'un gouvernement de "gauche" qui fait une politique de droite n'est pas tenable.

  26. ermler dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Décidément vos billets devraient être déclarés d'utilité publique. Enfin des analyses complètes, précises et argumentées, véritable antidotes aux mensonges par omission des "analystes" qui empoisonnent les médias et assènent en boucle les mêmes inepties présentées au bon peuple comme "la seule vérité". Tous ces gens devraient être traduits devant un tribunal pour propagande mensongère, dissimulation des faits et complicité de crime social contre les peuples. Je propose d'ailleurs contre tous ces forfaits une sanction "clémente" : l'obligation de publier vos billets dans tous les organes de presse !

    @ Philippe D.(12h46)
    Avant de vous pincer et de cauchermarder lisez d'abord attentivement les billets de JL M. et les commentaires qui lui font écho. Ca vous évitera de vous faire du mal pour rien. Pierre 34 vous a parfaitement répondu, mais j'ajouterai ceci : Le PC et le Front de Gauche n'appellent pas à voter "comme l'UMP". Ils votent selon leurs valeurs - qui sont à l'opposé de celle de l'UMP - et leur concience citoyenne (ce dont l'UMP est totalement dépourvue). Par contre ceux qui ont voté "comme l'UMP" - et pour les mêmes raisons - l'absurde et criminel TSCG c'est le gouvernement PS que vous soutenez. Ceux qui "comme l'UMP" (après avoir claironné le contraire) s'apprêtent à faire des cadeaux au capital et allourdir le fardeau des salariés (la fameuse baisse du coût du travail) c'est le le gouvernement PS que vous soutenez !
    Cher Philippe, personne ne songe à vous "lapider" (même si c'est un Pierre qui vous a répondu :)) Je ne doute pas de la sincérité de vos valeurs et convictions. Mais ça ne vous dispense d'examiner les faits ni d'étudier de bonne foi les arguments de ceux qui, comme ici, résistent aux mensonges de la pensée dominante.
    Bien à vous.

  27. Poncet dit :

    Ifig, je ne suis pas sûr de voir où tu veux en venir. J'ai l'impression que certains aiment bien ici chercher des poux au parti communiste. Je n'ose pas dire le "PC bashing", bien que ça me démange, c'est tellement hype.
    Notre position est claire : elle n'est pas encore déterminée. Je partage totalement l'analyse de Jean-Luc Mélenchon : croire en des promesses des socialistes est une bêtise, négocier des places à n'importe quel prix de même.
    Mais, lorsqu'on n'est pas en situation de gagner à coup sûr, faire gagner la droite pour le plaisir de faire perdre les socialistes, c'est n'importe quoi. C'est ce que les socialistes se plaisent à faire : ne pas soutenir un maire communiste sortant et laisser la droite gagner, dans l'espoir de reconquérir la mairie quelques mandats plus tard. Parfois ça marche, mais qu'est-ce que le peuple y gagne ? Quelques années de gestion de droite dans leur ville, avec tous les dégâts que cela peut causer ?
    Et c'est cette politique là que tu nous invite à pratiquer ? J'espère avoir mal compris.

  28. Nicks dit :

    Un billet d'une logique et d'une pertinence presque douloureuses dans ce contexte d'hypocrisie et d'autisme. PhilippeD dut il en être chagriné, force est de constater définitivement et sans appel que le Ps ne se situe plus à gauche, c'est à dire plus du côté des dominés, des opprimés. A moins que la sagesse dont parle le même PhilippeD soit celle qui consiste à faire en sorte que les puissances de l'argent confortent tranquillement leur pouvoir, notamment par le chantage sur la dette, placement très sûr et très prolifique sur le long terme pour les rentiers, notre travail est désormais de convaincre qu'il n'y a plus qu'une gauche dans ce pays et que nous disposons de la lecture de la crise qui nous permettra d'en sortir, sans que la grande majorité de la population ne soit appauvrie, asservie, aliénée.
    A ce titre, je souhaite que les maires communistes sauront évaluer les enjeux pour les prochaines municipales et continuer, comme le font en ce moment les élus FdG, essentiellement issus du PCF de s'opposer de façon intègre au PS, quitte à sacrifier, sur le court terme seulement, quelques postes. C'est à ce prix que nous seront crédible, à ce prix que le FdG se lancera définitivement sur la route de la conquête. Je n'aurai aucune espèce d'indulgence pour ceux qui voudront sauver leur avoir au prix des idées et de l'éthique politique, en ruinant tout espoir d'alternative aux droites coalisées, dont le Ps fait désormais partie intégrante.

  29. Mycroft dit :

    Jean-Luc, oui, c'est bien comme tu dis "Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros." Sauf que les prix sont assez diriges en cas de baisse de la TVA (cf. la baisse Jospin). Le 0,5 point ne sera pas ristourné sur le prix et le consommateur ne devrait rien y gagner. Il se peut même qu'avec les autres hausses, les distributeurs augmentent le prix final alors que ce taux de TVA baisse. C'est un "cadeau" de plus. Ils ont oubliés la TVA à 2,1% sur la presse dans leurs opérations d'arrondis.Oui, toutes ces décisions sont écœurantes.
    @ poncet 65 : 70k euros le job/an ! pufff ! No comment !
    @ ifig et Michel Bernagué 66 : Les 2 scrutins de 2014 n'ont pas le même objet, ni la même nature. 1/ autonomie conquérante, donc liste que FdG ouvertures aux nouveaux alliés d'ici là à notre stratégie de front unique (POI/NPA/MRC/PS dissidents) pour les européennes faces aux autres libéraux (PS, EELV, UDI, UMP et FN) car c'est un scrutin "politique" d'orientation pour l'avenir de l'Europe, de la France et notre ligne autonome à celle du gouvernement Ayrault. 2/ Union de la gauche pour les municipales de 2014, y compris le PS/EELV/PRG/MRC et NPA/LO, si le projet de "gestion" municipal est progressiste (gestion publique de l'eau, politique de l'habitat etc.). Ici à chaque scrutin, les comités de base du Fdg détermineront, ainsi au cas par cas, s'il y aura des listes FdG avec ou pas des PS (notamment contre l'UMP/FN)

  30. Michel Matain dit :

    Pour beaucoup de gens de gauche, la situation n'est pas encore claire. La politique du PS n'est pas encore forcément appréciée dans toute sa gravité. D'où l'importance dans cette période d'être critique, de ne pas voter les mauvais textes que le gouvernement présente au Parlement, tout en montrant bien que la gauche c'est nous, les porteurs de propositions d'avenir c'est nous. Faisons bien attention à ne pas apparaitre comme "l'extrème-gauche" où le PS essaie de nous enfermer et surtout de nous isoler. Il faut agir et être présent pour qu'à gauche nous apparaissions comme le recours possible, sinon, et le danger est énorme, ce sera le triomphe de la droite la plus extrème.

  31. Denis F dit :

    @Armand Barbentane
    Salut l'ami, oui de retour et en super forme.
    Aux vieux camarades de ce blog, je vais vous livrer le fond de ma pensée concernant le PS. Vous aurez peut-être remarqué que depuis un certain temps mes diatribes ne s'adressent pas au Parti en soi, mais bien à ses caciques Solférinesques et aux petits barons de province, ces traites ne sont que des apparatchiks, pour beaucoup ils n'ont jamais bossé de leur vie, ce sont eux les assistés, de vraies sangsues qui se nourrissent et fort bien sur le dos des militants et des contribuables français ; si dans ce parti déliquescent (mais là n'est pas le problème) il reste encore quelques arrières gardes de la gauche, j'ai compris que c'est pour ces gens là que JL Mélenchon continuait à ménager la chèvre "comme dit", ce n'est plus de mise aujourd'hui et j'aimerais bien que Jean-Luc Mélenchon précise un peu mieux sa position, sur le sujet et qu'il en profite pour tendre la main aux déçus du Parti Socialiste.

    Il y a dans les sections de base encore des gens qui pensent et ont le cœur à gauche, beaucoup, cela ne sont pas au centre droit comme ce gouvernement et ce président d'opérette (Gnafon), centre droit si cher aux énarques de solférino ; oui ces gens là sont paumés et endoctrinés, j'en veux pour preuve le post n°51 de PhilippeD à qui je ne répondrais pas, en espérant que la fréquentation de ce blog lui décille un jour les yeux ; par contre camarades soyons clairs, nous aurons besoin pour les municipales (c'est demain matin) que ces socialistes là, ceux qui doutent, ceux pour qui la dissidence n'est pas lointaine, nous rejoignent et nous aident à gagner des municipalités petites moyennes et grandes, sans leur aide dites moi comment nous gens du Parti de Gauche allons pouvoir y arriver, les communistes eux sont armés et se battront pour eux, il ne faut surtout pas rêver, et c'est normal !…

    J'ai un ami, PG, qui va se présenter dans une ville moyenne francilienne, s'il n'a pas l'appui des socialistes (dissidents) locaux, il fera mieux de rester au chaud chez lui croyez moi, par contre il faut être clair c'est sous une même bannière et avec un seul programme politique que les choses doivent se faire, celle et celui du Front de Gauche ; je vais vous faire encore une autre confidence, je préfère largement qu'un mouvement ou plus exactement qu'une fraction du Parti Socialiste en dissidence avec Solférino nous rejoignent plutôt que des opportunistes.

  32. _dRamAtiK_ dit :

    Le PS est clairement un parti centriste maintenant.. vendu au capital... il faudrait que nous, la vraie Gauche, entâmions une campagne sur le coût du capital de la même ampleur que celle mensongère sur le cout du travail que notre peuple vient de se voir infligé puis validée par les sociaux libéraux su pouvoir. Cela lèverait le voile sur la vraie nature des patrons français, des goinfres obnubilés par les profits et les dividendes plutôt que la recherche, ce sont des nazes, ca fait trente ans que j ai pas acheté un truc français grand public, leurs voitures ont toujours été moches ils savent même pas dessiner. Bref une campagne sur le coût du capital et sur la moralisation de la vie publique aussi tant qu à faire. Tout est lié, parlementaires corrompus, blindés de conflits d intérêts et qui détournent l'argent public avec la réserve parlementaire et leurs frais de fonctionnement qu ils capitalisent. Ils ont créé ce système et s y complaisent. Aucune transparence ni contrepartie, autant pour les parlementaires que pour les patrons qui sont arrosés d argent public sans jamais aucune contrepartie. Ils ont pourri l'industrie française.

  33. Sophie Clerc dit :

    Etre l'Invité de Patrick Simonin, c'est avoir en face de soi quelqu'un qui écoute, se montre vraiment intéressé, n'interrompt pas, pose des questions intelligentes, laisse son interlocuteur développer ses thèses. Ah si des Pujadas et autres insupportables Cohen pouvaient en prendre de la graine ! Il y a parfois des traits de lumière dans tout ce noir.

  34. PrNIC dit :

    Excellente déconstruction de tous les enfumages que le PS, le Medef et la droite tentent pour nous faire accepter, comme toujours, le moindre mal !
    Mais, ceci fait, on fait quoi ? Les nombreux commentateurs commentent, s'indignent, râlent, mais qui propose quelque chose pour bloquer la poursuite de la casse sociale ? Proposition pour aujourd'hui évidemment, pas pour après les prochaines élections ! Ah on repart en manif le 14 nov ? c'est tout ?

  35. Claudius dit :

    Pauvres socialistes que le PC empêche de faire tranquillement leurs lois de droite ! Pauvres socialistes qui ne peuvent même plus pantoufler peinardement au pouvoir ! Comme on comprend qu'ils soient furibards !

  36. Bonjour à tous !
    Merci d'exister. Bravo le front de gauche et merci Jean Luc pour tes explications (France Info).
    Personnellement, je n'avais aucune illusion en votant Hollande (avec un pince nez et pour virer Sarkozy).
    Une proposition pour une autre appellation du PS : "parti suzerain" (tant il est évident qu'il n'a rien de socialiste).
    Liberté, égalité, fraternité !

  37. Michel Berdagué dit :

    @sandeau
    Tu parles d'un " arrêt brutal " la dernière manif était d'Opéra à Bourse, bien ciblée les finances et très politiques Rouges avec toutes nos divisions : une masse de Front de Gauche, puis N.P.A. important, puis Lutte Ouvrière très structurée, et tout ça à qqs mois d'élections où tu remarques que ces trois tirant sur les cibles spéculatives, ces deux dernières formations n'ont pas pu rejoindre un candidat très brillant Jean-Luc Mélenchon.
    Y a un gros problème dans cette Gauche alternative, et on le voit aujourd'hui il y a toute une spéculation et très offensive de savoir quelle sera notre liste en 2014 ; Camarades il va se passer des luttes intenses dans les entreprises, certains pensent aux caisses de solidarité -secours rouge- pour organiser et tenir une grève illimitée, les syndicats reconnaissant la lutte de classe ont des fonds et la solidarité avec le monde rural ne doit pas être négligée....
    La notion de se sacrifier est à proscrire, à l'évidence et très basique, plus nous avons de voix,plus de maires de députés ées, et autres mais voilà alors que les droites sont rassemblées et vont plus que flriter avec les obscurantistes, les Solférinos les rejoignent dans la même politique pour nous matraquer et casser toutes les conquêtes ouvrières acquises par les luttes. Et nous tirant à hue et à dia, pendant plus d'une année nous n'avons qu'entendu : " Vous verrez, vous allez participer à ce gouv. ! ", ça change pas et pour certains : "Vous allez faire des listes avec Solférinos ! " et en 2014 ! comme si nous étions à la veille des élections. D'ailleurs venez militer dans le Front de Gauche et vous avez le choix 9 organisations et partis et si vous venez en groupes, aucun Pb, ça fera 10 voire 12.
    Une force Politique tirant dans le même sens mais le capital en stade suprême ne tient pas une seconde, et le Warren Buffet révise sa copie.

  38. CLEMENT Daniel dit :

    "On ne nous dit pas tout !"
    Oui, bien sure, sur nos média il n'est question que des entreprises, de la grande finance … Tout ce petit monde pleurnichant. Il ne sont qu'une minorité, cependant !
    La grande majorité du peuple, ceux qui travaillent, ceux qui souffrent, ceux qui dans le chômage essayent de survivre, ceux qui meurent dans la rue. De ceux-là, il n'est jamais question dans les JT de cette télévision ! Télévision propagandiste qui ne sert que les intérêts d'une bourgeoisie méprisante.
    Bravo Jean-Luc Mélenchon de porter haut ce petit peuple qui souffre !

  39. Nuno dit :

    Ah! la gauche morale, comme sa politique économique diffère de l'épaisseur d'un cheveu de la droite libérale et comme elle a laissé tomber, la moindre idée de remettre en cause les structures économique de la production et le capitalisme actuel avec sa composante financière, elle en appelle à la morale des individus et met sur la place publique des questions de société dont les médias sont si friands. Lordon à écris un bouquin à ce sujet "Et la morale sauvera le monde..."

  40. jujumor dit :

    Ras l'bol. Bosser, pourquoi ? Pour payer les Rolex et cigares de ces politiciens véreux du PS dirigés comme des ânes a l'aide des carottes des gros patrons. Vive la France.

  41. Guilloux dit :

    Je suis, si je puis me permettre, assez d'accord avec l'analyse de Denis F. Beaucoup n'ont pas idée de l'arrogance, de l'absence de sens du service public mêlé d'inculture en un mot de l'incompétence de certains grands élus socialistes et pire que tout de leur grand mépris pour le peuple. Ceci dit je crois que, de plus en plus, des adhérents ou sympathisants socialistes se posent des questions et il est possible que les prochaines élections municipales soient l'occasion de certaines surprises. Mais pour que des candidats Front de Gauche et spécialement du Parti de Gauche aient une chance d'être élus, il faudra, à mon humble avis, qu'ils rallient les déçus du PS. Il n'y a pas d'autres alternatives, me semble-t-il, pour l'avenir. Sinon le PS entraînera la gauche (la vraie) dans sa chute avec un retour offensif d'une droite extrême, ce qui constitue la grande menace de ces prochaines années, celle qu'évoque P. Laurent sur LCP et qui explique sa relative modération (à mon goût) à l'égard du PS. Je tiens néanmoins à préciser que, malgré ce bémol, j'ai apprécié son intervention et son approche des problèmes qui complètent bien celle de Jean-Luc Mélenchon.

  42. alain eck dit :

    Pourquoi Mercedes produirait-elle la Smart en France si l'heure de travail dans l'automobile était plus élevée en France qu'en Allemagne ?

  43. alain57 65ans dit :

    Misère, misère. Il faut reconstruire les guillotines, les installaient sur la place des villages et y passer en 1er tous ces soit disant gens de gauche qui sont en train de trahir leurs électeurs. Bien avant ceux de droite qui sont les larbins des grosses fortunes. Allez les jeunes réveillez- vous prenez en mains votre avenir. Après la douche d'eau froide que nous donnes le parti socialiste malheureusement je ne vois rien d'autre pour sortir le peuple de gauche de cette situation mesquine.

  44. carole de Lille dit :

    A Sandeau (71)
    "Plus de manifestation en ce qui me concerne tant que les syndicats n'appelleront pas à un mouvement illimité avec caisse de solidarité pour les grévistes. Je n'ai toujours pas digéré l'arrêt brutal, sans conséquences aucune, lors des manifestations récentes contre l'allongement de la retraite alors que des millions de gens défilaient dans la rue pour la bonne cause."

    J'hésite toujours aussi mais je ferais gréve et manif pour la première gréve européenne et pourquoi pas avec une pancarte "Sans gréve générale illimitée, rien ne bougera".
    Malgré les manifs et gréves en Espagne et en Grèce, les gouvernements continuent. La seule solution est donc de faire gréve tant qu’ils continuent. Qui est prêt ?

  45. Stéphane dit :

    Bravo Jean-Luc. Maintenant arrêtons de tourner autour de pot : le PS n'est plus de gauche et oui le FdG est dans l'opposition ! La gauche n'est pas au pouvoir en France, on doit être clair là-dessus et sans ambiguïté.
    Merci à toi camarade.

  46. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    "Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle."

    Désolé très cher camarade,si tu parles du plan L Gallois, ce plan fait par un industriel n'est pas à jeter à la poubelle. Il comporte une analyse de la situation actuelle de notre industrie. Si on prend la peine d'écouter Gallois ou de lire le rapport, on s'aperçoit qu'il est fait état des choix des Entreprises de rémunérer les actionnaires plutôt que d'investir. L Gallois regrette tout comme nous que l'€uro soit trop élevé. Il accuse les grosses entreprises d'avoir développé des petites filiales pour pouvoir toucher indûment le crédit recherche. En filigrane il accuse les industriels d'avoir cédé à la finance. Tout n'est pas bon dans son plan, mais tout ne mérite pas d'aller dans la poubelle.
    Par contre, tu as tout juste lorsque tu nous livre tes ressentis sur le tandem Hollande-Ayrault. Je me répète mais nous avons une occasion unique, en se servant du plan Gallois de mettre les patrons devant leur responsabilité. Excellente l'idée de proposer un plan économique de gouvernance en parallèle de celui de la social-démocratie, mais pourquoi ne pas s'appuyer sur le rapport pour renforcer l'argumentaire.
    Notre objectif est de représenter la Gauche, alors soyons téméraires et audible à tous nos concitoyens, et montrons nos possibilités économiques

  47. Ouilya dit :

    @REMY à 16h17
    "Puisque la TVA semble être leur cheval de traits alors prenons la TVA en ligne de mire ! Nous consommateurs, nous pourrions ne plus avoir envie de consommer. Mangeons que des aliments de base indispensable. Les fêtes de fin d’année passons-les entre amis simplement...".

    Entièrement d'accord avec toi. Montrons-leur qui consomme leurs foies gras, leurs champagne et toutes les décos de fêtes. Rien que de savoir leur manque à gagner serait pour nous les plus belles fêtes de fin d'années depuis longtemps.
    Quelle leçon, quel buzz, quel affolement dans les médias, quelle démonstration de force du petit Peuple qui rappellerait à toutes ces belles personnes le respect qu'ils nous doivent, entre autres choses ! Nous citoyens disposons d'une force que nous sommes incapables d'appliquer.
    Camarades du Front de Gauche, organisons Une grève des Fêtes de Fin d'Années 2012 dans tous les pays d'Europe, moins coûteux pour nos finances et plus efficace. Devançons l'austérité, appliquons-la nous-même, à notre convenance. Puisqu'ils nous veulent à genoux, frappons les premiers en cessant de consommer ce qui ne nous est pas indispensable. Si je me permets de vous demander ça, c'est que moi-même j'ai déjà commencé depuis plusieurs semaines cette technique et que j'en éprouve beaucoup de plaisir. Et ça leur donnera un avant-goût de ce qui les attend, car ces imbéciles de libéraux et autres malfaisants tomberont avec nous à condition que nous prenions les rênes dés à présent.
    Merci Rémy.
    "Si tous les gars du monde voulaient se donner la main, nous marcherions main dans la main, le bonheur serait pour demain"

  48. Baptiste Grandjean dit :

    "Les deux tiers des entreprises de sondages appartiennent a Laurence Parisot, présidente du MEDEF"
    Source: cours magistral universitaire.
    Dernièrement, j’apprends que Mme Parisot lance des négociations. Je finis mon café, passe devant une belle tribune de presse présentant le désastre populaire (selon IPSOS, CSA...)
    Aujourd'hui Mélenchon je passe sur votre blog et apprend qu'elle lui aura dit merci.
    L'information vraie circule mal ? Les chiffres avec. En passant, c'est sa majesté le 1er ministre, qui est chargé de nommer le directeur de l'INSEE.
    Bonne soirée
    No pasaràn

  49. Titoune dit :

    Pauvres militants du PS, c'est quand même plus confortable pour nous ! Pas de panique nous sommes là pas encore assez nombreux mais la colère va monter d'un cran, mais se moquer à ce point du peuple. Je ne comprends pas pourquoi ceux de la droite identifiés comme tel vote comme nous ? Ils sont oufs ils votent contre leur politique ? Bon et bien l'hiver sera chaud. Mr Mélenchon, ça y est vous êtes réclamé de partout, j'adore ! Pourtant vous faites le maximum ! Cette fois ça y est vous envoyez la consigne, c'est bon nous sommes prêts et déterminés. Vive la sociale.

  50. THIERRY HERMAN dit :

    Désolé de doucher l'espoir de certain(e)s d'entre vous mais la journée du 14 ne sera pas une réussite en France pour la simple raison qu elle n est pas sortie des réseaux sociaux ou politiques.
    Ma confédération FSU n'a pas encore prévenu les camarades de cette journée de mercredi puisqu'elle est en plein congrès. Il n y a pas d'appel clair à la grève donc comment va-t-on aux manifestations ? La CGT sort de son congrès difficile de succession. Quant à la CFDT. Bref, je doute que nous atteignions le niveau des manifestations de Grèce ou d'Espagne.
    Comme l'a dit Meylan (aile gauche du PS 25 %), je doute maintenant que nous puissions transférer le modèle sud américain à notre brave pays. Les évolutions des grandes confédérations, très ou trop faussement indépendantes des partis politiques, n'y aident pas.
    Amitiés.


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