07nov 12
Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !
Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.
Ce qui coûte trop cher, c'est le capital
Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.
Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?
Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !
L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !
Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif. Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !
Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.
Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.
C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?
L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.
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Le bilan exact de la facture
Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.
Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.
Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.
Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !
Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.
L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !
Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.
La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.
Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.
Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !
Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried
Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?
Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.
Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus. Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».
Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.
Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».
La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?
Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?
Denis F le 10/11 à 19h10 nous parle de Dominique Rousseau qui a donné son opinion séparée dans le rapport Jospin. Je vous renvoie à ce que disait en 2008 Dominique Rousseau dans la réponse à la 20e question de la Constitution en 20 questions et sa conclusion : "...à trop souvent changer la Constitution, il arrive qu'un pays change, sans s'en apercevoir, de Constitution ; la meilleure solution, alors, est peut-être que le peuple reprenne, dans sa globalité, son pouvoir constituant." Cela m'amène à suivre Cécile 63 dans ses recommandations, en gros que chacun-e se prenne par la main. Et l'idée de VIe République que nous avons très largement popularisée le 18 mars à la Bastille. Le sieur Jospin n'a certainement pas prévu cela comme conséquence de son rapport. Mais il faut que le Front de Gauche, qui est dorénavant "La Gauche" s'en saisisse pour poser la nécessité de passer le plus vite possible à cette République sociale que sera la VIe. Le tract du Front de Gauche le pose, très justement, comme une des revendications prioritaires. Que chacun-e se trouve une imprimante et tire son propre matériel pour le distribuer dans les manifs du 14 novembre. Si on est présent en force sur le terrain et dans la rue, nous les militant-e-s du Front de Gauche alors finira par s'imposer l'idée que nous sommes l'Alternative pour que notre peuple ne rejoigne pas les grecs, les portugais, les espagnols et maintenant les Estons. Assez de jérémiades et action, action et encore action !
@Carole dit:11 novembre 2012 à 15h32
Après lecture, je n'ai qu'une question en tête. Pourquoi ? Je ne comprends pas où ils veulent nous mener.
Mais nulle part chère madame, puisque pour eux vous n'êtes que des faire valoir de leurs capitaux. Donc des larbins, ils se moquent complètement que vous creviez de trop de labeur ou de pas assez. Si vous ne faites pas partie du monde capitaliste, vous ne pouvez et ne pourrez jamais comprendre, ces gens n'ont pas les mêmes valeurs que nous ! Vous pouvez bien d'ailleurs gesticuler ils s'en foutent royalement. Ah si vous faisiez grève et que leur pognon rapporte moins ils feraient vite demi tour et c'est ainsi que les fonds de pension ont droit de vie sur votre entreprise donc sur vous. Prévoir un délai minimum de placement de la part de ces fonds de placement dans le capital de nos entreprises est une bonne chose envisagée par Jean-Luc Mélenchon et l'ami Généreux, mais je n'ai pas encore vu celle ci reprise par le gouvernement en place. Alors comme depuis longtemps continuons d'attendre !
Je rejoins Michel Matain qui explique bien toute la difficulté de créer une majorité à gauche pour arriver au pouvoir, ce qu'avait fait le Front populaire en 36. La construction de cette alternative oblige à composer avec une partie du PS au moins et de rassembler le mouvement syndical et les organisations diverses qui se disent de gauche.
Certains appellent à une rupture totale avec le PS parce qu'ils entendent la déception ici et là mais sachez aussi que dans beaucoup de milieux de la classe dite moyenne, on soutient encore mordicus le PS (je pense notamment aux enseignants), "il faudrait laisser du temps à Hollande, c'est pas facile, il ne faut pas faire le jeu de la droite etc.", j'en entends des vertes et des pas mures, car tout le monde ne suit pas au jour le jour les votes de l'assemblée ou ne lit pas entre les lignes. D'autant plus que le bourrage de crâne médiatique est permanent.
Il faut donc travailler à faire les liens entre ces classes moyennes plus épargnées et tentées par la résignation et les classes populaires en colère et perdues, ceci n'est pas simple et demande un travail de fond dans l'explication qu'une alternative est possible sans pr autant paraître agressifs ou faire le jeu de la droite.
Il faut surtout rappeler que donner les clés du pouvoir à un gouvernement n'a jamais changé quoique ce soit si le peuple ne pousse pas derrière, en 36, ce sont les grandes grèves qui ont obligé le gouvernement socialiste à agir. Aujourd'hui, le souci c'est que poir l'instant, les seuls à ramener leur fraise aidés par de puissants réseaux médiatiques (qui n'existaient peut-être pas à l'époque, ne l'oublions pas), c'est le grand patronat et leurs officines (pigeons, medef etc)! Une grande partie des syndicats et de partis ou assoc (Unsa, CFDT, verts, radicaux, Chevènementistes etc) sont encore aux basques d'un PS au garde à vous du pouvoir. On cloue le bec aux uns et aux autres en distribuant quelques places mais ça risque de craquer si le navire commence à tanguer sec et surtout si la base bouge.
@michel Matain, @ Denis f
Mea culpa : le SNUIPP FSU 34 appelle à la participation à la journée de manifestation du 14.
"Les utopies sont les réalités de demain " Victor Hugo
Fraternellement, une enseignante adhérente au Parti de gauche
"Nous sommes dans la majorité parlementaire" (P.Laurent).
Je comprends que l'affirmation choque et irrite. En même temps, prenons-la pour ce qu'elle est : d'abord un refus d'être assimilés à l'UMP et à la droite. Se déclarer "dans l'opposition" tout en combattant l'opposition (UMP), ça ferait un peu brouillon, non ? Le problême c'est qu'il faut ruser parce que le systême et le rapport de force actuel nous y obligent. Etre (potentiellement) dans la majorité (prétendument de gauche) signifie que nous sommes prêts à soutenir des mesures de justice sociale, prêts aussi à faire des propositions, et surtout prêts à gouverner le jour venu non pas pour appliquer les mauvaises solutions du PS, mais pour leur imposer les nôtres !
Pour résumer, claironner à tous vents que nous sommes désormais dans l'opposition officielle au gouvenement nous amènerait - vu la faiblesse du nombre de nos parlementaires - à nous isoler, passant pour un groupuscule d'ultras qui est contre tout. Alors d'accord, mangeons notre chapeau sur la phrase ("nous sommes dans la majorité") mais restons intansigeants dans les actes : refus de voter les mesures et les budgets d'austérité, critiques sans complaisance de la politique ménée par Ayrault-Hollande et surtout être sans relâche dans la contre-proposition, dans l'alternative et dans l'affirmation que "nous on peut"!
Ce matin, à la cérémonie du 11 novembre, j'ai parlé de l'austérité qui s'annonce et de la politique du gouvernement avec plusieurs personnes que je connais bien. Ce n'était pas une simple discussion de café du commerce. Je leur ai demandé s'ils étaient inquiets ou révoltés en m'appuyant posément sur les analyses du FG. Ils m'ont en gros répondu "on verra bien", tu dramatises, c'est grave mais c'est la réalité. Ce sont des élus de gauche. J'ai aussi parlé avec un adjoint de l'opposition, très content. J'ai parlé avec un groupe de 5 citoyens de base, que je sais dynamiques, ils sont loin de s'interresser vraiment à ce qui se passe. J'ai donc bien vu et vérifié que les quelques personnes aux commandes de la vie publique dans ma petite commune ne sont pas mobilisés. Du moins en ce qui concerne la révolution citoyenne, c'est un terme qui leur paraît imprégné des idéologies du passé. Tout le monde désapprouve ce qui se passe, mais personne ne veut mouiller la chemise ! Pour les gens normaux, L'agitation est suspecte, pour eux la résistance est une forme d'agitation. Pour le moment.
Pour faire un diagnostic on recueille des données, on décrit la situation puis on formule une hypothèse. Ensuite on essaye de vérifier l'hypothèse, c'est une manière d'exprimer des attentes ou des craintes. Dans le cas présent on peut dire que j'ai recueilli des éléments de diagnostic (que j'intègre bien sûr à une base de données déjà existante) et j'aimerais pouvoir formuler l'hypothèse suivante. Quelle que soit la compétence du FG pour décrire la situation et alerter les citoyens, ça ne suffira pas à empêcher la catastrophe de se produire. C'est comme si on se préparait quoi qu'il arrive à assumer ce qui va se passer.
Pas plus qu'on ne peut forcer les gens qui rentrent de l'usine à lire de la poésie, plutôt que de se mettre devant la télé, on ne pourra les convaincre qu'un autre monde est possible. Pourtant, ils savent qu'ils seraient plus heureux dans cet autre monde, mais pour eux cela relève du conte de fée. Et les gens raisonnables ne croient pas aux contes de fée !
Encore une hypothèse. Nos élus se battent bien et font tout ce qui est en leur pouvoir, mais ce n'est pas un moteur qui peut mettre la masse en mouvement. La recherche de la conquête du pouvoir par les urnes manque ici de réalisme et de temps. Il faut produire des des actes de résistance qui attireraient l'attention générale.
@ ermler - 307 - 18h05
Alors, comme ça, il faudrait prendre des pincettes pour ne pas être assimilé à la droite ? Et le Medef et l'UMP ? Tu crois qu'ils ont des scrupules à se dire satisfaits des orientations des solfériniens ? Tu crois qu'on risque de les amalgamer avec la gauche ? Et le FN, tu crois que ça lui nuit de se positionner clairement en opposition à ce gouvernement qui déçoit ?
Etre, comme tu l'écris, "prêts à soutenir des mesures de justice sociale, prêts aussi à faire des propositions, et surtout prêts à gouverner le jour venu non pas pour appliquer les mauvaises solutions du PS, mais pour leur imposer les nôtres !" c'est aussi le positionnement de la droite et de son extrême ! Il n'y a pas besoin de se dire dans la majorité pour cela ! A moins de vouloir partager le sort de ce gouvernement quand il aura bien déçu tout le monde. A répéter qu'on est dans la même majorité, on partagera sa déconvenue.
Bonsoir tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi la soirée de ce soir à l'Usine (QG du FdeG) n'est pas mentionner sur ce blog. Il s'agit d'une soirée argentine en direct vidéo, avec JL Mélenchon comme participant. C'est en direct, à 19h, en vidéo sur ce lien.
Bon visionnage.
Entre billet et vidéo de ce11 novembre, impossible de dire: "on ne savait pas"! Et maintenant que l'on sait, qu'est-ce qu'on fait?
Bonne initiative "le contre budget" proposé par J Généreux, sous quelle forme est-ce que cela va se faire (pas suivi tout, escapade à Lisboa où l'accueil de la Troïka se prépare ainsi que la "greve geral" du 14 nov, beaucoup de banderoles et affiches), peut-être que "notre" économiste peut se faire payer ses services de consultant par les ministres peu au fait de leur position de ministres étiquetés à gauche; les avis sont d'autant mieux pris en compte qu'ils coûtent cher.
Manifester en processions alors que ce gouvernement gauche méprise la majorité des Français ainsi que l'intérêt du pays, quel effet? Certes y participer est essentiel pour soi-même, tous dans la rue ce 14 novembre est le minimum à faire, mais de leur suffisance libérale, Président et ministres dans leurs hautes sphères continueront à réciter les leçons concotées par leur prédecesseurs, les pseudo analyses mensongères si bien décomposées par JL Mélenchon.
Comment tordre le coût des"dividendes versés aux oisifs" pour transposer les richesses produites par les salariés aux investissements productifs? Bientôt il sera trop tard pour revenir sur les choix actuels de dilapidation de la société française; concentrer sur le luxe les productions, s'apparente à encourager des attitudes mafieuses au détriment de valeurs humaines et écologiques. C'est vraiment un prix dynamite de la paix qui vient d'être attribué à l'UE.
Continuons donc à nous battre pacifiquement pour une Europe des peuples, une Europe des échanges culturels, matériels, intellectuels avant l'irréversibilté.
Donc analyses très pessimistes, actions optimistes. Jeunes, anciens, actifs ou non, tous unis ce 14 pour défendre le bien vivre dans l'intérêt général et l'austérité pour les riches actionnaires tortionnaires de l'espérance..Vive la semaine de 32h, le partage du travail et des richesses!
Moches, moches,moches les choix faits par ce gouvernement qui bafoue la gauche.
Billet, monnaie complémentaire à faire circuler sans limite.
L'or et le rouge de l'automne pointent encore pour peu de temps.
bonjour
Je vous lis tous et il y a une chose a laquelle j'aimerais avoir une réponse. Comment une equipe municipale va t'elle pouvoir mettre en place une politique anti austeritaire. Le traite Merkosy et sa loi organique a ete ratifié et donc s'applique a tous les déficits publics donc aussi aux budgets des collectivités. Les dotations de fonctionnements diminuées pour 2013, a cela s'ajoutent les 10 milliards de réductions des dépenses publiques et en ligne de mire toujours les collectivités territoriales pour leur soit disante compétitivité des entreprises. Quelles seront les marges de manoeuvres des élus ?
Je sais que Jean-Luc lit nos commentaires. Si je puis me permettre je voudrais, suite à l'émission sur FR3, lui faire une proposition. Quand par une question enregistrée Jérôme Guedj de "la gauche du PS" lui fait un petit numéro sur l'Union face à la droite, il faut certes dénoncer ce petit numéro. Mais quand Jérome Guedj dit : "Jean-Luc il n'y aurait pas une seule mesure positive?" il faut aussi dénoncer le fait qu'en étant enregistrée la question ne permet pas de dialogue. Car si JG avait été en duplex, la réponse aurait pu être : "Mais toi Jérôme et toute la gauche du PS, dites-moi une seule mesure positive de ce gouvernement et quelle mesure (au singulier) en direction du monde du travail ?". Les Verts, au moins, par la voix de Placé, disent que la couleuvre de trop sera les gaz de schistes, ils sont entendus. Mais la gauche du PS ne sera entendue que quand elle franchira le pas et fera front commun avec le front de gauche pour une vraie politique de gauche qui par ce franchissement même deviendra dès lors possible, car entrainant alors une bonne partie des suivistes actuels du marais.
@Superbo
L'UMP n'arrive pas au pouvoir sans fédérer le centre et la partie la plus à droite de l'UMP (plus la démobilisation de l'électorat de gauche),quant au FN (parti d'extrême droite dc de droite), il n'arrivera js au pouvoir sans une alliance avec au moins une partie de l'UMP, on le voit bien dans la difficulté qu'ils ont à conquérir ne serait ce qu'une mairie même s'ils font des scores à 18%depuis les années 90...eux aussi font le gd écart entre opposition à l'UMP et rapprochements...
Le PS a eu besoin de rallier ts ces "courants" plus nos voix et celles des verts, MRC etc pr accéder au pouvoir, c'est ainsi que fonctionne la démocratie française, on ne créé pas un gvt sans rallier une majorité, on n'accède pas au pouvoir sans compromis et sans alliances.On peut le regretter, en même temps c'est ce qui fait justement qu'une démocratie est une démocratie...reste à créer un rapport de force qui ns permette de passer devant le PS et à instaurer la proportionnelle..
Merci à Timide 15h08 pour le lien FR3 pour voir et revoir cette belle intervention de Jean-Luc Mélenchon en grande forme et très pugnace comme il se doit pour faire passer les bonnes analyses et les bons messages. J'ai beaucoup aimé au final "Quand je gouvernerai il y aura de la relance de l'Activité et de la Démocratie jusqu'au bout, et beaucoup!" et aussi "Le jour où je m'en occuperai il y aura une constituante... pour demander au peuple ce que lui-même pense!"
L'armée de la Révolution Citoyenne est bien en marche. Allumons la mèche mercredi ? et vendredi ? et dimanche... et aussi au niveau européen. Oui, nous Pouvons!
A Denis F. 301
Ce n'est que très partiellement vrai que les syndicats, à commencer par ceux de la fonction publique, sont noyautés par le PS. De toutes façons, ce n'est jamais l'intérêt du FdG de dénigrer les syndicats en bloc, car les syndicalistes, (au contraire de l'appareil PS au pouvoir) sont les futurs meilleurs soutiens potentiels du FdG, ainsi d'ailleurs que les militants de la vie associative progressiste. Et puis, il n'est pas question pour nous d'"attendre" les syndicats, qui ont leur propre terrain de mobilisation revendicative.
Le problème est d'abord et avant tout que le FdG soit reconnu comme - et devienne effectivement, dans son action comme dans son programme, - la seule alternative possible au carcan du bi-partisme.
Si peu à peu - mais le plus vite possible -, le FdG atteint cela, alors les syndicalistes nous rejoindront en masse, sauf bien sûr ceux qui ont déjà leur strapontin dans l'establishment.
Oui, il faut nous préparer aussi une majorité électorale (c'est-à-dire une majorité populaire), qui puisse faire basculer tout le système. Sinon, une fois l'insurrection réussie, nous risquons de devenir des tyrans, et/ou d'être perçus comme tels, et présentés comme tels par le martelage idéologique de la droite, qui ne lâchera pas facilement ses privilèges. Elle est déjà à l'offensive. Il faut que les mesures économiques, politiques et sociales radicales que notre insurrection victorieuse sera amenée à prendre trouvent dans la population un large soutien.
D'autre part, il me paraît complètement erroné d'essayer d'épargner le PS de crainte que les gens ne se précipitent vers le FN. C'est tout le contraire : plus on nous ressent comme étant à la traîne du PS, ou incapables de gouverner tout seuls, et plus les gens ne verront plus que le FN comme opposition réelle. D'autant que le discours démagogique de celui-ci sur le social et sur l'Europe contribue à brouiller les camps en présence. Non, le PS en tant qu'appareil politique n'est en aucun cas un rempart, ni contre le retour de la droite, ni contre le FN. Dire que nous appartenons à cette majorité nous ridiculise et nous affaiblit.
Si nous voulons un Front populaire victorieux, solide et durable, - nécessité absolue pour l'application de notre programme l'Humain d'abord - il faut nous dissocier nettement de tout ce qui accepte le TSCG et l'austérité. Ne faisons pas comme les faux-Verts qui votent contre le TSCG et restent...
Bravo à La Télé de Gauche et aux Amis de l'Usine de retransmettre ce soir en direct la soirée Argentine.Pour tous ceux qui ne lâchent rien, un grand merci! Pour l'instant des chants de liberté pour nous faire patienter.
@ vm
D'abord je ne suis pas le FdeG loin de là, à l'extrême je paye ma cotisation au PG, et ensuite ma parole est libre et le restera quoiqu'il advienne. Ceci dit tu as toi même raison mais que "très partiellement" et je souhaite ardemment que ce que tu dis se réalise, ce n'est pas du tout le cas pour le moment, et pour finir sur ce thème si les revendications des syndicats ne sont pas les mêmes que les nôtres, de quoi parlons nous ?
Oui nous serons des tyrans, et moi le premier, nous tyranniserons les riches en leur faisant cracher leur cher pognon, nous tyranniserons les opposants à notre politique en leur enlevant leur droit d'être politiquement parlant, et on pourra appeler cela une dictature du prolétariat si l'on veut pourvu que ce prolétariat lui soit heureux et partageux, et que lui seul décide enfin de sa propre destinée ; je ne suis pas un bisounours, loin s'en faut, mais nous les tyranniserons certainement moins violemment que ce qu'ils nous font subir depuis plusieurs décennies à tous les niveaux de notre vie.
Que les bourgeoises et bourgeois, bobos en tout genre se rassurent, ce ne sont que les gros riches qui nous intéressent dans un premier temps, les bourges, eux, il leur suffira de payer normalement leur cote part (impôts) sans avoir recours à des systèmes de défiscalisations qui disparaitront d'ailleurs immédiatement, ont leur reprendra simplement les appartements acquis de cette manière pour les mettre dans le domaine des logements à loyer modérés, et qu'ils soient bien content de ne pas être réquisitionnés pour loger les SDF et autres Roms.
De toutes manières l'avenir appartient aux jeunes, qu'ils s'en emparent et qu'ils en fassent ce qu'ils veulent, pour ma part je veux bien aider, mais demain pour moi n'existe plus, tout ce que je souhaite c'est de ne pas finir en biscuit (soleil vert) et en ce moment c'est parti pour.
@]319 Denis F
nous tyranniserons les opposants à notre politique en leur enlevant leur droit d'être politiquement parlant
Le programme du Front de Gauche ne prévoit pas de tyranniser qui que ce soit meme un opposant au Front de Gauche. Et à ma connaissance, aucun parti du Front de Gauche n'envisage de tyranniser l'opposition au Front de Gauche. Jean-Luc Mélenchon a rappelé à la télé à midi qu'au Vénézuela existait la possibilité de révocation populaire du président de la République et il a terminé ses propos en disant bien qu'il fallait plus de démocratie. Plus de démocratie pas de tyrannie, ça nous en avons assez aujourd'hui.
@ Denis F 319
ô combien je me reconnais dans votre commentaire jusqu'au "biscuit". Je souhaiterais seulement, avant que de partir, la voir cette tyrannie prolétarienne, elle aussi décomplexée.
fraternellement.
@denis F
Nous ne finirons pas en biscuits verts mais en carburant renouvelable pour leurs SUV à vitres teintées.
Pour en revenir au sujet du post, je suis désolé que nous ne sachions pas répondre de maniére compréhensible sur la question du manque de compétitivité. Connaissez vous le % du facteur "travail ouvrier" dans la production (assemblage et mise sur le marché) d'une tablette, ou d'un quelconque objet informatique ? Entre 4 et 10% ! 4 à 10 % du cout de production du produit, et on estime qu'en raclant sur ses maigres % de travail ouvrier, on redevient compétitif ? Ils se foutent de notre poire ! Ils pourraient jouer sur par exemple les couts de coordination à distance que génére une délocalisation, sur la disparition du facteur "cout de transport", sur les 20 à 50% de couts de communication (entendez publicité), de design etc. C'est le type d'argumentaire qui parle aux gens de rien, à moi et mes voisins, le reste, les argumentaires sur le salaire de l'OS letton ou bosniaque, euh...
Attention, parfois à ne pas développer un discours qui a force de vouloir sembler bon gestionnaire fleure bon ses camenberts excel et ses bilans comptables. Nous voulons les jours heureux, et on ne les trouvera jamais dans un bilan comptable.
@superbo (18h22)
Il n'y a pas besoin de se dire dans la majorité pour cela ! A moins de vouloir partager le sort de ce gouvernement quand il aura bien déçu tout le monde. A répéter qu'on est dans la même majorité, on partagera sa déconvenue.
Se dire ou ne pas se dire "dans la même la majorité" m'importe assez peu. Ce qui compte ce sont les actes. Pour l'instant la ligne de démarcation est claire. Pas de participation au gouvernement, refus de TSCG, refus du budget d'austérité ! Comme le rappelle justement marj nous sommes dans un systême républicain qui, pour gouverner, oblige à des alliances. Que ça nous plaise ou non, le Front de Gauche, même à 30% ne pourra pas gouverner seul. Notre problême, c'est que pour l'instant, nous sommes beaucoup trop faibles.
Oui, ce gouvernement, s'il reste dans cette voie "décevra" tout le monde. Mais nous ne partagerons pas sa "déconvenue" puisque nous n'aurons pas cessé, nous, de lui indiquer une autre voie. Alors, peut-être que certains finiront par se dire que c'est nous qui avions raison.
Je sais, tout ça n'est pas très excitant pour des révolutionnaires impatients, mais que veux-tu... le repli sur soi façon NPA pour préserver sa pureté sans jamais se donner aucune chance de gouverner, ça ne m'excite pas non plus.
Courage !
Le gouvernement social-libéral (son refus d'un référendum sur le TSCG m'empêche définitivement d'écrire démocrate) aimerait tant que le PG et le PCF aient des discours, des orientations, ou des objectifs qui divergent et ainsi provoquent la fin du FdG. Les questions des journalistes le montre bien. Leur stratégie est vieille comme le monde et comme eux-mêmes. Leur vote à l'assemblée nationale pour le TSCG et ensuite l'application large du rapport Gallois ne nous conviennent pas. L'austérité appliquée massivement aux salarié-e-s et si peu aux capitalistes de ce pays ne nous intéresse pas non plus. Tu as bien raison Jean-Luc de clarifier la situation concernant le coût du capital comparé au coût du travail actuel en France, car quand ce message passera à grande échelle (le temps travaille pour nous) une grande et difficile étape aura été franchie. Nous sommes unis et déterminés plus que jamais, depuis la création du FdG pour mener à bien ce projet humain écologique et pertinent. Quelques soient nos choix d'appartenance au sein du FdG, n'oublions pas que c'est lui, le FdG qui nous a rassemblé et a vocation à rassembler plus encore, aujourd'hui.
Fraternellement.
@educpop 307 :
Si je te comprends bien, tu estimes le temps compté, les actions de résistance classiques trop lentes et finalement trop peu visibles. Je reprends au vol et de mémoire quelques mots de Jean-Luc Mélenchon à l'Usine ce soir, à propos de l'aide à apporter à Repsol, "des actions moléculaires", et j'ajoute contre les formations môlaires, ce qui est assez bien dans la pensée de Deleuze. Ajouter à cela le "la consigne c'est qu'il n'y a pas de consigne". J'ajoute un titre de Beckett "Imagination morte, imaginez." Ce que chacun peut entreprendre, sans pour autant faire l'impasse sur des actions plus classiques, est au niveau de la contre-sorcellerie, pour reprendre Stengers, donc au niveau du symbolique, car je pense que c'est ainsi qu'il est possible de faire basculer la personne de la rue. Je m'y suis mal pris sur ce site en proposant la révolution du sable, actions minimalistes, mais conscientes, quotidiennes, répétées, pour maintenir en permanence l'esprit de lutte chez qui la pratique et faire s'interroger par effet d'étrangeté, sans passer par les médias, les "autres".
J’aspire aussi à une grève générale illimitée, déjà pendant la contre-réforme des retraites je tentais de pousser mon syndicat d’entreprise (CGT) à suivre les raffineries en grève et toutes celles et ceux qui se battaient contre ce recul mais nous étions alors en pleines négociations sur un départ anticipé relatif aux travaux pénibles, l’instant national n’était donc pas compatible avec nos intérêts particuliers… L’adage bien connu de tous "diviser pour mieux régner".
A priori les tribus gauloises n’ont pas servi de leçon, ces tribus se sont même multipliées depuis que l’Europe s’est imposée en s’essuyant les pieds sur la volonté des peuples, le nouveau terme employé est «communauté» et il en existe désormais des centaines (voire des milliers) qui se tirent la bourre en croyant détenir la vérité sur les autres. Le capitalisme financier se frise les moustaches car lui sait ce qu’il veut même si leur monde est impitoyable entre-eux telle la loi de la jungle qu’il prône.
Il est donc improbable que nous assistions à un mouvement de grève généralisée et/ou illimitée, il suffit de prendre conscience sur ce qui se passe chez nos amis voisins. Ils commencent par accepter, un par un, les plans austéritaires, pris à la gorge à chacun d’entre eux. Et puis les «robocops» actuels n’ont plus un soupçon d’être humain et sont conditionnés pour mener à bien une mission sans avoir à se remettre en question.
Nous pouvons donc en déduire que nous sommes encore trop gras pour réagir et qu’il est naturel que les prédateurs capitalistes en profitent.
D'accord avec le commentaire 318.
On est sur le blog de JL Mélenchon. L'humain d'abord, les tyrannies non. Certains commentaires sont épouvantables. Merci Jean-Luc pour votre intervention sur FR3, un régal de clarté et de détermination. Marie-B (Je parle de votre blog autour de moi)
J'ai suivi la soirée argentine sur le net. J'ai adoré. Très interessant de savoir comment s'est passée la révolution citoyenne en Argentine racontée par des Argentins avec des mots simples, racontant des experiences concrètes. On se rend compte à quel point on est désinformés par les médias (a part l'Huma, Politis et le Monde diplo, l'Echo dans ma region). De plus cette idée pour le Front de gauche d'unité des peuples à travers le monde est essentielle Excellente intervention de Jean-Luc. A renouveler ce type de soirée autant que faire se peut.
Pour une fois, adressons un petit coup de chapeau à Marianne 2 pour ce papier signé Jack Dion.
De la belle ouvrage. On ne saurait mieux le dire. (mis à part JL Mélenchon bien sûr !)
On ne sait plus quoi penser. En tout cas quand on écoute Mélenchon il y a réveil.
Par rapport au positionnement du FdG et à tous eux qui prônent une rupture consommée avec le PS, rappelez vous le départ des ministres communistes du gouvernement en 1984 lors du tournant de la rigueur, ils ont été traités de diviseurs et peu suivis par les électeurs. L'histoire ne repasse pas les plats mais quand même, on peut tirer certaines leçons du passé. Pas de participation à un gouvernement certes voulu par une majorité d'électeurs mais qui ne laisse à priori pas de place à un vrai changement politique, mais en même temps, on laisse toujours la porte ouverte avec des propositions concrètes pour faire avancer les choses.
Bonne intervention de Pierre Laurent ce matin sur FI, dans un autre style que JL Mélenchon ms finalement, ils se complètent.
Tout à fait d'accord avec le commentaire 325 et d'autres, on peut être en colère contre la politique menée, mais nous ne pouvons nous substituer au peuple français, la prise du pouvoir par une minorité agissante se pensant plus intelligente que le reste. Non merci, on a vu ce que ça donne.
Analyse claire
Mosco parle de révolution copernicienne (privilégier l'offre vs la demande), la France a une économie basée essentiellement sur la consommation, donc la demande conditionnée par le pouvoir d'achat, et ainsi tout est dit, la route est prise à contre sens et le crash est inévitable. Je propose que Mme Parisot soit nommée porte parole du gouvernement.
@ marj
Encore qu'une prise de pouvoirs par une minorité agissante, cela ne s'est jamais fait ou alors si : c'est ce qui se passe aujourd'hui. Sous le nom de démocratie en effet actuellement la classe bourgeoise a réussi à prendre le pouvoir, à moins de considérer que les moins de 1% soient la grande majorité. C'est pour cela qu'un Warren Buffet et consorts sont entrain de gagner leur guerre déclarée. Il faut voir le degré d'aliénation,l'image, aux symboles, aux mimétismes, aux reprises des propagandes bourgeoises et dans la langue -lalangue- même, lers mots et les lettres ceux et celles du prolétariat reprennent tout le vocabulaire du coût du travail et ceci n'est qu'un exemple, que l'intox est permanent pour la servitude plus volontaire qu'inconsiente. Nous avons fort à faire. Le grand problème pour nous " prenez le pouvoir ", c'est en effet de ne pas réprimer avec une bureaucratie aveugle,sectaire, et bornée une fois que le labeur est au pouvoir le Peuple et dans sa majorité mais même là ce n'est pas parce que c'est la Peuple qu'il doit faire n'importe quoi et exercer une tyrannie ;
Qu'une fois que nous sommes arrivés au pouvoir, la bourgeoisie fera tout pour agir contre toute mesure de libération et en particulier dans la propriété et la gestion qui changeront de nature, ils se déchaîneront en suscitant une lutte blanche des plus réactionnaire. Il faut voir ce Medef arrogant, et les pigeons expatriés, le et les milliardaires du luxe et autres, faire le chantage, etc.... pendant 6 mois ils ont défilé et ça n'arrête pas tant le lien et l'écoute et la gentillessee de ce gouv; est attentif et servile aux intérêts du petit nombre agissant. iIl n'y a pas à être tyrannique mais, à être implacable avec les tyrans .Facile à dire,sutout quand le patriarcat où le religieux n'est pas loin pour le sacrifice et les souffrances, sévit toujours,c'est presque mission impossible à moins qu'un passage culturel soit tel que ça se passe les mains dans les poches. Je suis entrain de relire " La psychologie de masse du fascisme " W. Reich.. Tout pouvoir réprime, Marx, Engels l'avaient pointé et pour cela, le mouvement devait abattre l'état bourgeois certes mais surtout de ne pas le remplacer par un état aussi répressif, Freud l'a dénoncé malgré son choix dit plus juste du socialisme, Lacan sans illusion dans les plus de jouir conduisant au pire racisme. Un boulot immense est à faire. Vive...
Jean-Luc nous encourage à réplique(r) aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de (n)os syndicats. Il me semble nécessaire de mobiliser et de se mobiliser au maximum pour cette journée, justement parce que l'info n'a pas été très bien diffusée par les syndicats eux-mêmes. Bien d'accord avec Gérard Blanchet (17h30) qui nous dit "Assez de jérémiades et action, action et encore action !". Il nous suggère d'utiliser nos propres moyens de petits ruisseaux qui font les grandes rivières pour imprimer et diffuser des tracts pendant les manifs d'après-demain, s'il n'y a pas possibilité de les faire imprimer par une de nos organisations. Voici un lien vers le tract FdG "Pour sortir de la crise et combattre l'austérité". Si ça vous tente, et si vous en avez les moyens bien sûr... On ne lâche rien!
Pigeon prolétaire (28)
Ce dont tu témoignes n'est pas un cas isolé. J'habite un petit village de 1200 personnes et j'arrive à découvrir des travaux clandestins (au black). C'est sous Sarkozy que le travail illégal est devenu légal: travailler sans payer de cotisations sociales, donc rien pour tes vieux jours ni ta santé, ni payer d'impôt sur le revenu c'est la définition même du travail au black! Le premier personnage de l'Etat qui se félicitait de cela! Une honte morale et sociale, mais tout bénéfice pour le patronat comme tu as pu le vivre. Ne laisses pas tomber, dénonces ces faits inacceptables. Tu comprends mieux pourquoi l'Etat supprime des emplois aux impôts, au ministère du travail. Il y avait encore un contrôle par ces fonctionnaires de ces pratiques antisociales! L'Etat "de gauche de droite", comment le nommer autrement, fait presque du copier-coller avec la même politique que celle voulue par la capitalisme, qui préfère se faire appeler "libéral"! Quelle était donc ta liberté à toi travailleur soumis au bon vouloir de l'employeur? Essaies de te syndiquer pour être un peu moins seul au travail, et continues à nous donner de tes nouvelles, à concrétiser cette orientation gouvernementale qui est catastrophique pour les salariés et les chômeurs...qui sont trompés.
La binarité de beaucoup de commentateurs me fait littéralement ch..., si vous avez le malheur de parler au second voir troisième degré il n'y a plus personne ou si peu de monde. L'humour est banni, le contresens est banni, les néologismes sont bannis, les vérités sont ignorées, etc. etc. Dites une connerie et une évidence dans le même post, ça rebondi sur la connerie bien évidemment.
Vous dites que vous allez assécher les gros riches de leur pognon, donc les tyranniser, bouhhh… nous ne serons pas des tyrans, pouahhh les tyrans !
Vous dites que vous supprimerez le droit de représentativité à l'extrême droite, donc vous les tyranniserez, on peut pas à cause de la démocratie ! D'ailleurs on sait ce que cela à donné par le passé, faites réchauffer la soupe svp ! etc. etc.
Bon ben bref, il vaut mieux réciter le bréviaire, dommage c'est pas mon style, je suis désolé de tyranniser les purs, je vous jure que je fais pas expirès.
Vous savez ce qu'il faut à ce pauvre pays, un dictateur éclairé qui s'assume, Charles de Gaulle le fût sans vouloir l'assumer, il s'est fait bouffer par les banquiers et les 200 familles, c'est sûr qu'il faut en avoir de sacrément bien pendues comme un Chavez par exemple.
Tient un petit dernier avant de tirer ma révérence, puisque nous n'arriverons pas à nos fins sans la participation des gens qui nous exècrent le plus à savoir les socialistes, je propose que nous adhérions en masse au PS, comme ça ce parti de chamallow redeviendra de gauche et nous serons à juste titre "dans la majorité parlementaire", mouahhahhh ! désolé c'était trop tentant.
La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité du 12/13 sur France 3 ce dimanche est publiée sur le blog :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/11/invite-du-1213-sur-france-3-2/
Ardents à la lutte !
Ce matin, j'ai appris qu'une espagnole, mère isolée d'un enfant, sans ressources et jetée à la rue, propose de vendre ses organes non indispensables à sa survie. Quand on fera un jour le bilan de 30 ans de sauvagerie économique dans le monde (les morts, les blessés, les traumatisés à vie) on s'apercevra qu'il est aussi lourd que la 2è guerre mondiale. On me dira que le capitalisme est en lui même mortifère et a toujours tué des gens. Je n'en disconviens pas. Mais la dictature des marchés, comme le fascisme,en est une forme particulièrement virulente et peut être considéré selon moi, comme un crime contre l'Humanité. Les historiens plus tard pourront parler d'un "génocide silencieux". Je vois dans ce cas exemplaire de l'incroyable violence du système une raison supplémentaire de manifester le 14 prochain, l'éxécration qu'il m'inspire.
NB : je souhaite bon courage à Jean-Luc pour NDDL. Ce projet imbécile ne profitera qu’ aux actionnaires parasites d’une multinationale.Il est un condensé des trahisons de l'astre mort et de l’ "écologie politicienne", sur fond d’ultra libéralisme suicidaire et déjanté.
@ 334 Denis F
Vous savez ce qu'il faut à ce pauvre pays, un dictateur éclairé qui s'assume, Charles de Gaulle le fût sans vouloir l'assumer, il s'est fait bouffer par les banquiers et les 200 familles, c'est sûr qu'il faut en avoir de sacrément bien pendues comme un Chavez par exemple.
Chavez n'est pas un dictateur meme éclairé. Ca c'est la propagande de la droite qui essaie de le faire croire. Le gros problème de ces dernières années partout dans le monde est la restriction des libertés et du champ démocratique. Ce qu'il nous faut aujourd'hui, c'est beaucoup plus de démocratie, permettre à tous de pouvoir s'exprimer et pas seulement la pensée unique dominante, organiser et respecter des référendums sur de nombreux sujets, réorganiser les pouvoirs entre toutes les assemblées pour que tout ne se résume à une élection présidentielle, développer les coopératives et les pouvoirs des travailleurs dans leur entreprise. etc etc... Bref une 6eme République démocratique, sociale et écolo. Nous n'avons pas besoin d'un tyran (ni dieu ni césar ni tribun), nous avons besoin de l'intervention populaire consciente dans l'ensemble des processus de décision, L'histoire tragique du socialisme dit réel du 20eme siècle nous démontre : premièrement que c"est par nos moyens que nous atteindrons notre fin et surtout pas l'inverse, la fin ne doit jamais justifier les moyens, et, deuxièmement, qu'il n'y a aucun raccourci à la démocratie (sauf des illusions qui se terminent très mal).
@Jean Louis CHARPAL...11h12_ dictature des marchés,...comme un crime contre l'Humanité.
OUI la dictature des marchés est un Fascisme de l'économie et un virus mutant très virulent; c'est maintenant devenu flagrant.
Merci pour vos posts très clairs étayant les billets très instructifs de JLM; on sent que la moutarde vous monte au nez comme à nous tous.
Heureusement les interventions de Jean-Luc Mélenchon comme sur FR3 donne la hargne positive et l'espoir de réunir les forces qui vont renverser la table de la caste. Bientôt la VIème et l'Humain d'Abord!
1- Je trouve super le fait de présenter un contre projet de budget : c'est de ce genre d'initiatives dont on a besoin pour montrer qu'une autre politique est possible.
2- lors de son intervention sur France 3, Jean-Luc Mélenchon a fait une remarque que je m'étais moi-même faite : les gens du PS ne défendent même pas leurs propres réformes (ex. mariage pour tous) laissant la place aux discours les plus rétrogrades.
Bonjour,
Avec le dernier télévisé sur Fr3 12-13h, Jean-Luc finit de me convaincre qu'il faut lui écrire bravo, et sur son site puisque c'est seule option, bravo, voila.
En fait tous vos diagnostics quant a l'appareil des rigolos sont corrects mais c’était téléphoné, vous le voyiez déjà il y a des lustres. Mince on vieillit, mais vous avez encore du jus, qu'est ce que vous mangez au ptit dej ?
Prions saint laïc pour que des manifs poussent dans les villes de France toute la semaine et toute l'année comme les champignons en cette saison avant les châtaignes.
Vivement le prochain billet.
L'épisode "tyrannique" à plusieurs degrés qui a été évoqué devait l'être, pourquoi ? parce qu'effectivement les pulsions existent et elles ne sont pas toutes de vie. Au pouvoir nous n'allons pas être des gentils qui suivant la bise change sa chemise à se mettre voire à choisir le fauteuil d'époque des différents Louis d'Ancien Régime. Ce qui nous importe aujourd'hui c'est une clarification de la position et de la ligne politique vis à vis du PSolférino. Car de lire le Camarade Pierre Laurent dans l'Humanité de ce jour, les points évoqués et les constats souvent écrits ici posent en effet des questions très importantes : de lire donc : " le Front de Gauche ne veut pas creuser un fossé à gauche. " oh oui surtout pas de fossé avec le Peuple du NON de gauche de 2005, mais quant à ceux qui crêchent et cumulent dans la Rue Solférino Paris 7 ième c'est pas un fossé c'est une rupture d'amarre totale de fait pour conduite en état d'ivresse en flagrant délit de droites, l'embarcation piteuse a choisi son camp, ils ne sont plus à Gauche et Jean-Luc Mélenchon en sait douloureusement qq chose de voir dans que état de décomposition est cet astre mort. Surtout que Pierre analyse juste : " Nous voulons créer le plus vite possible le rapport de forces favorable à la mise en oeuvre de politiques de redressement social et écologique, de justice fiscale". Pierre tu ne pourras jamais infléchir tous ceux qui ont choisi la bourgeoisie, ses clés et leur pouvoir.l'arrivisme et l'argent l'opportunisme et le carrièrisme car ils se sont assis sur le vote démocratique de 2005 et récidivé en nous méprisant jusqu'à refuser tout débat éclairant le Peuple.et pour cause !
Surtout que ton propos se termine par, face au danger des pires qui sont à l'affût, " Un travail d'argumentation, de débat public peut transformer en mobilisation le désarroi lié au renoncement du gouvernement socialiste ". dont les dirigeants ne sont plus socialistes et que Valls en normalité d'honnêteté intellectuelle voulait changer de nom.
Qu'il existe des socialistes même encartés c'est sûr mais ils doivent être très mal à l'aise dans ces tiraillements et injonctions, voire chantages, qu'ils rejoignent la Gauche qui fait Front.
Marie - George a écrit un petit livre sur le courage, il en faut et il doit s'appuyer sur des choix et analyses les plus justes et vrais.
Pleine page 6 in l'Humanité : " Le moment est venu de se mobiliser à...
Les groupes parlementaires du FdG (AN et Sénat) sont constitués de faibles effectifs car le corps électoral s'est exprimé ainsi !
Les élus communistes ou ceux du PG et aussi notre camarade Jean-Luc Mélenchon doivent faire avec cette réalité et ce rapport de force. Nul ne doit insulter l'avenir ! La fuite en avant vers une rupture totale, une condamnation sans aucune retenue ou aucun discernement de tout ce que fait le "pouvoir" socialiste serait inefficace et surtout montrerait aux yeux de nos concitoyens que nous sommes dans le "tout ou rien" ou que nous ne serions jamais en position de gouverner ou de participer à une majorité gouvernementale. Nous ne sommes pas dans l'opposition au Gouvernement ou au Président de la République. La droite est par contre dans ce positionnement !
Approuver, désapprouver, critiquer, soutenir, compléter, infléchir ou améliorer telle ou telle loi, réforme ou mesure du gouvernement Ayrault est dans l'ordre naturel des choses du groupes parlementaires républicains responsables, respectueux de la démocratie et de la majorité tant du suffrage universel que parlementaire.
Ce n'est ni en cassant tout ni en proclamant une incessante condamnation de l'action gouvernementale actuelle, avec force amertume et verbe que nous [Front de Gauche] nous serons les prochains bénéficiaires du suffrage des Français et aussi que ces derniers nous entendent, nous écoutent, nous soutiennent et nous approuvent !
Jean-Luc Mélenchon est un homme politique et un homme d’État respectueux des institutions républicaines et du suffrage universel et essaie de faire avancer son projet, notre projet, du mieux possible tout en tenant compte des réalités et rapports de force et surtout sans insulter l'avenir !
Nous ne sommes pas des êtres qui proclament je ne sais quelle pureté ou encore quelle unique vérité et que tout ce que font nos concurrents ou adversaires sont la pire des choses... Nous sommes des Citoyens, membres d'organisations politiques et donc respectueux de la démocratie et du vote majoritaire de nos concitoyens. Ce vote majoritaire n'a pas été pour notre démarche et bien faisons avancer patiemment nos idées, nos projets, lançons des initiatives et des convergences ! Soyons constructifs pas pour nous-même (quoique...) mais pour notre pays et surtout ne remplaçons pas le peuple citoyen par le peuple militant, la République n'y survivrait pas !
@ 308 Superbo
A moins de vouloir partager le sort de ce gouvernement quand il aura bien déçu tout le monde. A répéter qu'on est dans la même majorité, on partagera sa déconvenue.
@ ermler - 307
prêts à soutenir des mesures de justice sociale, prêts aussi à faire des propositions, et surtout prêts à gouverner le jour venu non pas pour appliquer les mauvaises solutions du PS, mais pour leur imposer les nôtres !
Je pense que Superbo, offre de meilleurs arguments. Je suis comme cet ailier, démarqué, prêt à recevoir ce ballon qui n'arrive pas ! En fin de compte, il faut savoir où on se situe. La médaille n'a que deux faces, il faut choisir. Je comprends P Laurent qui veut placer ses copains maires et qui a besoin du PS. Si c'est cela, je me désabonne, car le Front de Gauche doit revendiquer son autonomie. Faire des propositions bien sûr, mais faut il qu'on nous écoute. Rien ne permet de dire que ceux qui sont au gouvernement (surtout le clan DSK) veulent faire une politique de Gauche. Et le jour où nous serons en passe de gouverner, ce jour là ce n'est pas le PS qui nous aura donner sa "bénédiction", nous n'aurons pas imposer les nôtres, nous aurons tout simplement la volonté de nos concitoyens.
Monsieur Mélenchon,
Je vous ai découvert il y a quelques années à l'occasion d'une quelconque émission de télévision, et ce fut un choc immédiat: chacune de vos paroles rejoignait mes pensées, chacune de vos prises de positions emportait mon adhésion, chacune de vos analyses était la mise en forme de mes réflexions... Je n'était plus seul! Et donc depuis je pense avoir contribué à mon niveau à vous faire connaitre autour de moi.
Nous sommes de votre aventure, je n'aime pas les gourous mais vous êtes un sacré guide, et il faut savoir reconnaitre la supériorité de certaines compétences, de la force de certains engagements, nous qui en bas n'avons que de "petites" vies...
Et puis hier, au journal de FR3, ce que je redoutais et pressentais inévitable un jour, vous m'avez déçu. Cela n'est pas grave, vous n'êtes qu'un homme, avec qui donc on peut ne pas être d'accord. Pour la première fois c'est aujourd'hui le cas pour moi.A quel sujet au fait?
Abandonnant le "nous" vous avez asséné, péremptoire, "le jour où je dirigerai ce pays!" (Ah bon?) Et vous avez évacué, faute de temps?, mais enfin, en une phrase le mariage homo.
Je suis pour mais je suis contre l'adoption et la PMA pour tout un chacun au titre d'une supposée égalité de tous. Je n'aurai pas aimé, en plus de n'avoir pas choisi de naître, de vivre une situation délibérément marginale.
Bien à vous
A.Berrit
Comme Michel Berdagué j'ai lu l'interview de Pierre Laurent à l'Humanité de ce jour.
Ce que je retiens surtout c'est l'appel à l'action : "Le moment est venu de se mobiliser à nouveau" et dans le texte : "le Front de gauche doit s'engager dans une campagne nationale, dans la durée, pour démontrer que des propositions alternatives à l'austérité existent et qu'il est possible de les mettre en oeuvre. Pourquoi pas des votations citoyennes dans tout le pays pour soutenir ces propositions." Voilà une proposition qu'elle est forte et qu'il appartient à chaque assemblée citoyenne, à chaque force du Front de gauche de mettre en oeuvre. Il faut se rappeler le succès de la votation citoyenne sur la Poste. Il faut aussi penser que les gens se disent on est coincés jusqu'en 2014, voire 2017. C'est donc bien sans attendre qu'il faut reprendre le chemin de la mobilisation. En fait nous devons nous remettre en campagne comme en 2011/2012 pour une Alternative à gauche, avec tous ceux et celles qui en ont assez d'avaler des couleuvres ou de se laisser mettre des muselières. Et peu importe de savoir si le PS est à gauche ou non. C'est de se dire qu'il y a possibilité de réunir une majorité de notre peuple pour des mesures fortes de gauche. Et pour cette votation citoyenne il n'y aura pas de "vote utile" qui tienne.
Le contenu de ces propositions sont dans le tract pour le 14 novembre qui sera une étape pour la mobilisation.
On peut aussi organiser des meetings contre l'austérité. Ainsi le comité local du bassin de Montluçon-Commentry organise le 29 novembre un meeting avec Francis Wurth, Jacques Rigaudiat et Eric Coquerel.
Bravo Jean-Luc pour ton intervention de dimanche sur France 3. Du coup le message d'une majorité alternative à gauche a été largement repris dans les médias, et c'est une très bonne chose car il s'agit du fond, pour une fois, pas de la forme.
Il est indispensable de nous engager vers une modification radicale des règles du "jeu" comme le dit l'économiste Samir Amin dans cet entretien très intéressant pris sur le site Le Grand Soir.
Au delà et au sujet des manières de poursuivre inlassablement la lutte, je pense aussi comme certains qu'un grand compte à rebours à démarré et que nous sommes particulièrement proches de la fin. La capitalisme fleure "bon" la fin de reigne mais gare aux bêtes blessées surtout lorsqu'elle contrôlent le monde à coups de drones et de millards.
A en lire le très émouvant billet écrit par Panagiotis Grigouriou sur son blog, on peut au moins se demander si le peuple Grec a encore le choix : faut il continuer à manifester contre telle ou telle loi ou mesure d'austérité ou ne faut il pas plutôt en appeler à l’insurrection conformément à l'article 35 de la Déclaration des droits de l'homme de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs». La Grèce a cela d'important qu'elle montre comment malgré l'assassinat organisé du peuple, celui-ci ne renverse pas (encore) le pouvoir...Quelles perspectives, quels choix ont ils encore ?
Par chez nous, la situation est beaucoup moins avancée même si tous les signaux sont déjà au rouge et que la direction et l'issue, nous la connaissons très bien. Bref, il est (malheureusement) trop tôt pour ce type d'actions radicales par ici. Beaucoup ont trop " à perdre" ou le conçoivent comme cela. L'individualisme forcené mu par le néolibéralisme opère parfaitement. Dans le rapport Lugano II Cette fois en finir avec la Démocratie de Susan Georges, celle-ci le montre très bien : l'issue de tout ce que se déroule sous nos yeux (crise sociale, crise de la démocratie, crise économique, crise financière, crise énergétique, crise environnementale...) peut aboutir à un renversement total du système ou à sa pérennisation sous une forme plus autoritaire.
@ Sonia
Comment se fait-il toi qui es si prompte et très militante à nous prouver qu'il faut sortir de l'euro et de cette Europe et que nos positions ne sont pas claires et infaisables du fait des lois européennes et traités, que nous n'avons pas signé, mais que ceux du pouvoir actuel ont mis aux oubliettes des siècles d'indépendance et de souveraineté, c'est incompréhensible.
Le tritre du billet est : " Le coup de grâce. On n'attendait rien , mais surtout pas ça ! ".
Le ça indique toute la limite qui est dépassée dans les choix multiples et réactionnaires : TSCG, T.V.A. anti-sociale avant les élections qui n'est pas devenue bénéfique par les pas si nouveaux que ça ! ,
Et quid de l'Otan, du G.M.T., de la B.C.E..... Résistance Sonia et bonne Manif, marches et meeting. A bas l'austérité!
Bravo Jean-Luc Mélenchon pour votre intervention au 12/13 de FR3 dimanche. Mais je ne suis pas persuadé que créer des emplois pour distribuer des gifles aux journalistes serait totalement inutile... en attendant j’ai bien rigolé.
@Antoine Berrit : Nous sommes nombreux à préférer le "Quand nous serons au pouvoir..." au "quand je...", mais reconnaissons qu'un simple petit mot parmi les nombreuses et difficiles interventions de Jean-Luc Mélenchon dans les médias ne devrait pas suffir à vous décevoir...
Fraternellement.
Lors de l'election présidentielle, je me rappelle avoir dit que si Mr Hollande luttait contre le système fou de la finance, comme il semblait le laisser entendre, il serait alors un grand président.
Aussi, comme je le craignais, il n'est une vulgaire marionette de la finance, reprenant à son compte les obligations du précédent gouvernement, et je suis heureux d'avoir maintenu mon choix dans les elections récentes pour le parti de gauche.
Il faut combattre cette idée que l'on essai de nous imposer: le courage de ces messieur face à la situation actuelle.
En fait de courage, je parlerais de lâcheté face à la puissance du capitalisme fou.
Le décrochage réel se creuse avec les travailleurs considérés comme coupables de tous les mots, alors que nous ne sommes que les victimes, parfois consentantes malheureusement, de la folie du capitale et de la mondialisation.
De plus, quel cadeaux offert au FN en validant leur concept d'UMP et le PS !
Il faut arrêter de comparer les peuples entres eux, car en d'autres temps, cet argument a conduit au repli des peuples sur eux même et aux conflits que nous avons tous en mémoire.
Je crains le pire au niveau écologique, car c'est le dernier des soucis de la logique de rentabilité. Il n'y a qu'à prendre en exemple le transfert de rail à la route opéré par la SNCF avec Géodis.
Bonjour,
Bonne intervention de Jean-Luc Mélenchon sur FR3. Toujours très clair pour expliquer ses prises de positions. A propos de "Les communistes ont voté avec l'UMP au Sénat", c'est bien de ne pas avoir laissé passé cette affirmation erronée, quand le journaliste du JDD a dit cela. Il me semble même aussi, que ce ne serait pas une perte de temps, de développer plus, d'attaquer plus, le (les) journaliste(s) sur leur professionnalisme, leur souci de rapporter les événements, etc... quand ils font ce genre de dérapage (comme cela a été si bien fait dans une émission précédente: on a senti que le journaliste s'est trouvé très mal à l'aise...) Ces rectificatifs incisifs peuvent éveiller une certaine méfiance, vis à vis des médias, chez certains auditeurs d'ordinaire crédules et les inciter, peut-être, à être plus à l'écoute d'autres discours, à s'informer davantage sur celui du FdG.
Autre sujet, la bataille qui se mène en ce moment, tout le monde l'a bien compris avec le coup du travail trop cher, le coup des dépenses publiques à restreindre, le coup de la compétitivité, etc..., est une guerre des mots, pour influencer l'opinion publique, et bien lui faire encaisser tous ces "coûts bas", jusqu'à ce qu'elle se serre la ceinture encore et encore davantage. Aussi, il est important de continuer à rester toujours en garde, prêts à rendre les coups pour "coûts". On lâche rien! Il est temps de ressortir ses chaussures de marche: soyons beaucoup, à réagir dans la rue, mercredi 14 septembre.
On ne change pas une société comme on vit au pays de oui-oui. Le contexte est à un détournement de la démocratie au profit des puissants. Je crois qu'il n'est pas faux de parler aujourd'hui d'une nouvelle aristocratie. Les faits montrent bien que malgré l'invalidation de l'idéologie dont elle brandit la bannière, cette catégorie de population, qui a pris soin d'entrainer une grande part de la population dans le système de l'argent facile, la rente financière, ne cèdera pas son pouvoir. Bien au contraire, elle cherche à le renforcer et elle dispose de l'outil européen pour ce faire. Nous sommes déjà dans une situation de devoir entrer en résistance et il faut bien entendu essayer jusqu'au dernier moment de la placer dans le champ démocratique, afin précisément d'éviter la venue de la violence, qui nous est pourtant promise si le processus de la crise arrive à son dénouement. Mais même au cas où nous gagnerions le pouvoir par le vote, par la révolution citoyenne, la réaction des puissants sera implacable et se reposera le problème qu'a connu Robespierre, qui était tout sauf un tyran, mais qui a du lutter contre une opposition qui ne s'embarrasse pas de principes. Le monde est complexe mais il faut parfois choisir son camp dans certaines situations historiques. Cela nécessite de regarder l'homme tel qu'il est. Autrement dit, la concorde n'est pas spontanée : elle se construit et s'entretient, parfois par la force...