07nov 12

Le coup de grâce

On n’attendait rien, mais surtout pas ça !

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Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !

Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.

Ce qui coûte trop cher, c'est le capital

Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.

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Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?

Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !

L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !

Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif.  Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !

Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.

Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.

C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?

L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.

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Le bilan exact de la facture

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

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Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.

Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent  l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !

Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried

Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?

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Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.

Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus.  Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».

Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.

Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».

La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?

Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?


496 commentaires à “On n’attendait rien, mais surtout pas ça !”
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  1. ducono69 dit :

    Ils font la tête nos petits camarades du PS mais aussi tous ces électeurs qui ont choisi le vote utile pour empêcher, souvent de bonne foi, d'avoir un 2° tour Le Pen-Sarkozy. Il y a 6 mois. Certains même me le disent "on aurait du t'écouter et voter Mélenchon".
    A l'heure où l'abattement frappe de nombreux gens de gauche, dont des militants ou sympathisants PS sincères, il nous faut plus que jamais apparaitre comme la solution à la situation catastrophique où nous mène le social libéralisme. Cela demande des bras, des moyens financiers, du temps. Le flan est retombé après le printemps électoral, et il faut reprendre le flambeau. Pas toujours facile, mais si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Personne. Il suffisait de voir Marine Le Pen hier soir toute guillerette à Mots Croisés pour voir d'où vient le danger.

  2. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon:
    Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays.

    Bien vu. Le fait que l'apprentissage glisse dans le ministère du travail annonce bien la volonté de sortir au plus tôt les jeunes du cursus scolaire. Comment allier le fait que certains jeunes ne supportent la structure scolaire et qu'il faut les former sous peine de les voir sans qualification ?
    A mon avis, il faut commencer dès la maternelle à donner le sens de la découverte du savoir. Bien former les maîtres pour qu'ils sachent intéresser les jeunes. Ensuite, il faut mesurer en permanence les connaissances et créer les conditions de rattrapage. Orienter les jeunes vers les métiers, en les aidant en développant l'alternance avec le travail. Trop de jeunes quittent le milieu scolaire avec un niveau de culture trop bas. Et si on décrétait pas d'embauche sans CAP ?

  3. Denis F dit :

    J'ai passé une bonne partie de la journée à lire et relire une calculette à la main nôtre "contre budget", l'exercice est positif et la maîtrise des éléments est incontestable, mais elle n'est incontestable que pour nous, car il y a comme un problème ! Tant que nous raisonnerons en Euro sur ces propositions, il sera vain de penser pouvoir l'appliquer.
    Je continue de penser à contrario de notre ami Jacques Généreux que l'Euro tel qu'il est aujourd'hui empêche totalement la réalisation d'un budget tel que celui là. Si nous ne quittons pas l'euro monnaie unique (surévalué) pour un euro monnaie commune d'échange au niveau de la zone euro, nous ne pourrons jamais appliquer notre programme, c'est uniquement en retrouvant notre capacité à battre notre monnaie nationale que nous pourrons nous en sortir, en ayant bien sûr aboli préalablement la loi de 1973, loi bien plus invalidante qu'un traité tel le TSCG.
    Il ne s'agit pas de quitter l'Europe, mais de faire en sorte que son avenir soit la sauvegarde des peuples qui la compose, ce qui n'est pas la volonté de l'administration technocratique de Bruxelles et de la ploutocratie qui la manipule, ni celle des droites européennes au pouvoir en ce moment.
    Si nous ne retrouvons pas une certaine indépendance nationale, notamment celle de battre monnaie, nous ne pourrons jamais réaliser les rêves qui nous occupent, à savoir faire une Europe confraternelle dédiée à la paix et la prospérité des peuples la composant, nous avons été pendant des siècles un peuple référent, nous devons le redevenir, l'Allemagne n'a jamais eu ce rôle ni cette ambition, sa seule ambition est sa sauvegarde égoïste, celle de la France doit être de redevenir le guide et l'exemple qu'elle a été. Je dis la même chose que les gens d'extrême droite mais avec un cœur à gauche et une vision humaniste, eux sont écoutés et compris par les pauvres gens pourquoi pas nous ?

  4. ermler dit :

    il suffisait de voir marine Le Pen hier soir toute guillerette à Mots Croisés pour voir d'où vient le danger.... (post 18h56)

    En effet et Paul Laurent paraissait bien terne à côté, trop occupé à se démarquer de Le Pen tandis que les duettistes de l'UMP et du PS faisaient semblant de s'écharper pour masquer leurs similitudes. Triste moment de confusion politique où MLP avait beau jeu de fustiger les banques qui étouffent le peuple grec et de se présenter, elle, comme le défenseur des pauvres. Beau jeu aussi de pointer l'équivalence PS/UMP, ce que Laurent ne peut se permettre de faire puisqu'il a fait voter Hollande et que "malgré tout", il se situe "dans la majorité parlementaire"...
    Le Pen a un immense avantage sur nous : elle peut sans complexe s'opposer à tout le monde sans hiérarchiser. Alors que nous on est "obligés" de dire que Hollande c'est moins pire que Sarkozy et que le pire du pire c'est le FN. (qui pourtant tient, en gros, les mêmes discours que nous sur la crise !) C'est tout le paradoxe de notre stratégie et aussi ses limites.
    Ajouter à celà un Pierre Laurent honnête pédagogue mais piètre debatteur et inutile de vous préciser qui est apparue comme le vainqueur de la soirée !
    Dur dur...

  5. Michel Berdagué dit :

    Nous verrons demain si nous sommes écoutés, compris et soutenus. En ce qui concerne l'Allemagne il vaut mieux qu'elle ne se pose pas en guide /chef car avec la chef actuelle les Peuples Grecs, Espagnols, Portuguais et Nous qui sommes dans son fusil d'assault à lunette de snipper à tirer sur tout ce qui bouge. Il faut dire qu'elle n'est pas la seule responsable une certainre embarcation à peine flottante pas comme la monnaie qui elle est très contrôlée par celui de la B.C.E. de C.V. chargé.
    Bien sûr qu'il faut battre monnaie car comme l'explique si bien @ Jacquelin les crédits interviennent pour que les banques s'enrichissent par les intérêts, le reste est détruit et coup double et plus pour les privés possédants ces mécanismes - cercle vicié et vicieux - 1 - par raréfaction des numéraires et stagnation voire baisse des salaires tu es presque obligé d'aller emprunter chez le privé/banquier par ce geste tu donnes du carburant pas très écologique à la marmite infernale, 2 les néo-ultra pourris du libéralisme peuvent faire pression sur toi en te culpabilisant et à l'occasion te rendre responsable des trous dans les caisses aussi bien publiques que privées pour causes de magouilles et intérêts juteux tous privés.
    Ces manifestations Européennes qui sont une première par l'ampleur sont très politiques et visent ces gouvernements à la solde de ces mécanismes infernaux.
    Bonne marche et nous avons des armes, contre -budget, l'"Humain d'abord " pour être reconnus par les nôtres et bientôt les Peuples en très grande majorité.

  6. J'ai regardé sur LCP la fin de la conférence de presse de François Hollande. Je crois qu'il a réussi son coup d'enfumer les gens. Jusqu'à récupérer les manifs européennes de demain, comme quasi soutien à sa politique, flattant la CES dans le sens du poil, mais "sans vouloir la récupérer bien sûr". Un copain qui l'a bien connu à la direction du PS me disait que c'était son numéro favori : l'enfumage.

  7. libre62 dit :

    Se faire voir surtout, enfin je veux dire, montrer que le Front de Gauche est présent, près de la population et avec des solutions à la crise et des rencontres citoyennes annoncées. Aujourd'hui un balai télescopique acheté et de la colle et voilà le résultat. 10 affiches FdG et PG dans notre commune, sans compter les tracts dans les boîtes à lettres et sur les parkings, et on va continuer à côté, dans les autres communes ! Et demain on sera à la manif la plus proche, tous ensemble ! A vous tous: on lâche rien!

  8. Jean Jolly dit :

    Hollande s'est exprimé, ce capitaine ne changera pas le cap du pédalo "France" qu'il avait promis de tenir devant la City de Londres, même s'il avait simulé un combat acharné contre son pire ennemi "la finance". Tant mieux, il offre un boulevard à la vraie gauche que nous sommes, il faut se réjouir de l'élection de ce clone de Sarkozy pour qu"enfin les français puissent se réveiller après trente années de cauchemars d'une alternance entre bonnet d'âne bâté et faux bonnet phrygien. Il va certainement falloir attendre quelques temps avant de percevoir les effets de la crise décidée par ces moins que rien sur le peuple français. Une, deux, trois années d'austérité aboutiront aux mêmes résultats qu'en Grèce, au Portugal ou en Espagne et avant l'Europe le continent sud-américain. Ils cherchent l'affrontement contre le peuple souverain. On ne se déballonne pas. On ne lâche rien !

  9. Le contre budget 2013 est un événement majeur qui ne doit en aucun cas être sous- estimé. Cet exercice pédagogique et citoyen consiste à dire aux français : imaginons que le Front de Gauche soit arrivé au pouvoir et que Jacques Généreux soit Ministre de l'économie et des finances. Voilà le budget que nous aurions présenté dès notre arrivée au pouvoir et ce qu'il pouvait permettre d'emblée comme issue par le haut au marasme actuel.Le message consiste aussi à dire : si à l'avenir les sociaux libéraux, comme c'est inévitable, entrainent le pays dans le mur, nous démontront par l'exercice que nous venons de faire que nous avons les compétences techniques et la volonté politique de faire face à la situation. Tout l'esprit de "Nous on peut" et tout le sens du combat du Front de Gauche et de son programme "L'humain d'abord", qui s'adossent à l'ouvrage de Jacques Généreux, consistent justement à dire : contrairement à ce que peuvent alléguer la droite dure et la gauche molle comme prétexte à leur impuissance, un pays seul, dans le monde tel qu'il est, fût-il dans l'Union Européenne et l'euro étant ce qu'il est, peut dejà "faire plein de choses" ! C'est ça précisément qui m'a convaincu que le FdG avait tout compris et m'a fait adhérer à son projet. Absolument rien ne se serait opposé, si encore une fois le FdG était arrivé au pouvoir, à ce que ce budget soit appliqué intégralement tel qu'il nous est présenté. Faire rentrer des sommes considérables dans les caisses de l'Etat en prenant des mesures concrètes de suppression des niches fiscales, de taxation du capital financier, de lutte contre la fraude et l'évasion fiscales dépend uniquement de décisions du Gouvernement. Il serait impensable que les personnes concernées disent je ne paierais pas car vous avez libellé les sommes que je vous dois en euros. De même toutes les mesures de relance de l'économie consistant à injecter du pouvoir d'achat sont d'application immédiate. Je ne vois pas quelqu'un au smic ou le fonctionnaire au bas de l'échelle dire: je refuse l'augmentation de mon pouvoir d'achat, car vous allez me donner des euros. L'enjeu, qui n'a rien à voir avec le problème monétaire, est celui d'une alternative à l'austérité criminelle et à la récession imbécile. Elle s'appelle la relance. Ce budget est la suite logique, annualisée, de notre programme. Nous ne devons pas douter et le faire connaître partout car nous somme les seuls à savoir quoi faire.

  10. citoyenne21 dit :

    François Bayrou sur LCP ce soir a tenu des propos très élogieux sur le Président, suite à sa conférence ! Il se dit ravi du cap franchi par ce dernier et ne pas regretter son vote ! Rien que de très normal, n'est-ce-pas ?

  11. Courrierlecteur dit :

    Hilarante, la mise en scène de la conférence de presse de qui vous savez. Grandes pompes, décorum, et tout le tra la la... Résultat: Le Théâtre de Guignol! Si, si, sans dec, si vous avez l'occasion de jeter un coup d'oeil sur I télé (ou ailleurs, ce doit être pareil). PS: le son n'est pas nécéssaire pour regarder la marionnette du capital.

  12. Odile dit :

    Hollande est bien content de lui : sa conf. de presse s'est bien passée. Les journalistes conviés sont bien contents aussi et ceux qui ne l'étaient pas se réjouissent quand même car tout c'est bien passé. Passionnante, décidément, la vie politique française vue par ces gens-là. Mais savent-ils encore ce que signifie la passion ? le désir ? J'observe que non, malheureusement. Ils sont éteints, mornes et tristes.

  13. michèle dit :

    @ webmaster
    Merci webmaster du filtre. Mais quelque fois il est difficile de résister à l’assommoir médiatique. Demain je souhaite que nous soyons nombreux. Contre toute attente. Alors ce sera une réussite. Mais qui peut prédire de l'avenir ?

  14. Michèle dit :

    Incroyable, inimaginable, je vais manifester à 61 ans à Marseille, en France, née de l'après guerre dans le grand tourbillon de la vie qui reprend ses droits, le travail qui a construit une France forte et fière de ses conquêtes sur la misère et voilà qu'on dégringole d'un coup pour cause de...compétitivité! C'est la compétitivité qu'il faut défendre pour remonter !? Non pas la paix, la liberté, la justice sociale, l'égalité mais la compétitivité. Je viens d'écrire un sms: "je vais manifester contre le coût du capital et sa dette." Capital, celui-là même conjugué au "Progrès" qui nous promettait l'Amérique. Non je n'aurais jamais cru ni imaginée cela tant c'est absurde.

  15. Michel Berdagué dit :

    @ Michèle
    C'est vrai que c'est une obligation de se manifester et de savoir que les 309 milliards issus de la richesse des forces du travail vont servir à gonfler toujours pleines les caisses des dividendes et intérêts des banques privées et dans un même temps tu dois payer et payer encore; Ce monde capitaliste en grave crise est comme un animal blessé à mort, dangereux et sous perfusion, il est dépassé par l'entendement, les faits et le concret, tout le monde sait que la pollution est catastrophique et ils en rajoutent une couche avec des droits à polluer et spéculer avec, coté en bourse. Absurde et cynique.
    Le discours de Pierre Laurent à l'"enterrement " des nouveaux invisibles Communistes est d'une importance capitale, ce n'est pas du passé faisons table rase mais en prenant en compte le passé sans se flageller avec, construisons un monde du partage où le communisme du 21ième sera une des composantes des forces émancipatrices du mouvement obligatoire de vie.,respirable.
    Ensemble le Front de Gauche sera en point fixe à Paris dans ce 7 ième arrondissement très chic et de pouvoirs, à St françois Xavier, très coloré vivant et militant, citoyen., pas du tout austère.

  16. bernard hugo dit :

    Les congratulations, les louanges et les satisfaicits autour de l'enfumeur Hollande souligne à l'évidence le fossé qui se creuse entre les élités et le peuple. Le Front de gauche ferait bien d'en tenir compte. (je pense en particulier aux dirigeants du PCF qu semblent vouloir se situer dans la majorité présidentielle !) Le Front National l'a bien compris et son discours xénophobe s'appuie sur la réalité de ce divorce entre les couches populaires et les élites.

  17. jnsp dit :

    Prendre l'argent là ou il est !
    Combien de fois ai-je lu ces mots sur ce blog, je ne sais plus.
    Donc l'illusion continue, l'argent serait comme une matière première dont les quantités seraient limitées alors que la monnaie est toujours créée de toutes pièces par les banques privées ou l'état.
    Quel est le but du maintien de cette illusion ?
    Il n'est pas nécessaire de "prendre l'argent là où il est", il suffit de le créer et de l'utiliser à bon escient.

  18. Michel Berdagué dit :

    A ce que je sache aucun membre des composantes du FdG n'est dans ce gouvernement. Pendant des mois et des mois les paris de certitude rigidifiée en croyance sectaire nous ont bassinés, à penser que pour certains ça ne va pas dans leur grille de lecture voire QCM que nous le FdG et en particulier le P.C. serait partant pour appliquer une politique d'austérité, et ils sont à l'affût de la moindre petite phrase qui prouverait la trahison.
    Par contre en effet et c'est dans le titre de l'écrit de Jean-Luc : " mais surtout pas ça ". même si nous ne nous faisions aucune illusion c'est incroyable d'assister à tant de cynisme de la part des Solférinos. Les votes à l'A.N., au Sénat prouvent que nous ne sommes pas à cautionner une politique d'enfumage du Peuple. Nous ne sommes pas dans cette majorité qui nous gouverne droit dans le mur, nous militons en citoyenneté pour une alternative et que le peuple se retrouve dans une majorité de Gauche où le FdG sera la fondation solide et unie.

  19. Denis F dit :

    @ 411 Jean Louis CHARPAL

    Mon cher camarade, je suis plus que souvent en total accord avec tes commentaires, mais là excuses moi je ne peux pas laisser dire ce que tu prétends, il n'y aurait qu'a décréter pour que cela puisse s'appliquer, je pense que tu sais très bien que nous ne sommes pas seuls sur ce territoire qu'est l'Europe, et je peux te garantir que si nous ne décidons pas de résoudre nos problèmes ntionaux d'une manière nationale avec une monnaie non convertible sur laquelle on ne peut pas spéculer, hors zone de change, les tenants du capital et de l'Euro fort nous laminerons en un rien de temps, eux ont les moyens de tenir des hausses extravagantes nous ne pourrons pas lutter à moins de vivre totalement en autarcie ce qui n'est absolument pas possible. Il est sage de tenir compte de l'environnement agressif dans lequel nous vivons.

    Bon maintenant je me prépare pour aller manifester, que cette journée soit positive pour nos engagements, je suis fier d'être européen aujourd'hui.

  20. Michel Matain dit :

    @ 411 Jean Louis CHARPAL
    Le contre budget 2013 est un événement majeur

    Complètement d'accord. Ce budget contribue à démontrer que nous sommes une véritable opposition prête à assumer les responsabilités, Ca va tout à fait dans le sens de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon dimanche où il définissait le contour d'une nouvelle majorité de gauche (Front de Gauche, Verts, socialistes de gauche). Autour de moi (Manosque), gros désenchantement chez les socialistes. Deux de mes copains du PS viennent de démissionner. Le PS voulait nous isoler dans une sorte d'opposition d'ultragauche. Il va perdre cette bataille. Nous sommes la gauche !

  21. Entièrement d'accord avec beaucoup ici : le contrebudget est un évènement majeur pour toutes les raisons qui ont été indiquées. Mais il y en a une autre. Il nous démarque absolument du FN.
    Un autre évènement, je l'ai déjà dit, c'est la proposition de Pierre Laurent avec une grande campagne nationale avec tous ceux qui refusent l'austérité et veulent d'autres mesures et la votation citoyenne. L'Huma d'hier donne largement la parole à Christian Picquet qui anime la coordination hebdomadaire du Front de Gauche. Chaque force apporte donc sa pierre pour rendre le Front de Gauche utile à notre peuple.
    On va voir l'importance des manifs d'aujourd'hui et si Hollande aura réussi à enfumer ou non notre peuple.
    Nous sommes vraiment comme le dit Christian Picquet sur son blog, relayé par RezoCitoyen "il se pourrait que nous soyons devant l’un de ces moments paradoxaux dont l’histoire a le secret, la majorité de notre peuple ayant sans ambages signifié son congé au personnage qui le menaçait d’un prolongement de la contre-révolution conservatrice engagée depuis un quinquennat, pour se retrouver moins de six mois plus tard en butte à une offensive réactionnaire se déployant sur tous les terrains, sans exception."
    D'où la nécessité impérieuse du contre offensive du monde du travail entrainant ainsi tout notre peuple.

  22. Les médias sont très satisfaits. Le mot d'odre aujoud'hui est : Hollande a séduit la presse. Les chômeurs et les 8 millions de pauvres sont-ils aussi "satisfaits" ? Apparemment leur avis n'a aucune importance. François Hollande a eu l'incroyable cynisme de déclarer : "ces manifestations ne vont pas mettre en cause notre politique, mais plutôt la soutenir". Alors que la CGT et Solidaires ont clairement dit : " Nous défilons contre les politiques d'austérité que ce soit en Europe ou en France. Nous disons au gouvernement: la politique que vous suivez va aggraver la situation et met le pays en récession".

    @ 421 Denis F- 9h30.
    On ne peut, camarade, être d'accord sur tout, c'est la vie. Anticipant sur ton objection que j'avais prévue, j'ai fait un second message peu après celui de 23h27, mais il a été modéré. Je rassure le WM ce sera mon dernier message entre nous sur ce point, ne voulant pas entamer une polémique vouée à s'éterniser. Je maintiens que d'un point de vue technique le budget de relance, tel que préparé par le PG, se serait appliqué forcément une fois voté par l'AN. Je ne vois aucun problème à ce sujet. Quant à l'euro, c'est un vaste problème, mais je trouve personnellement que dans "Nous on peut" Jacques Généreux analyse très bien la question. Mais dans l'attente de la régler, ce qui demandera plus ou moins de temps selon les rapports de force, un Gouvernement peut agir de façon déterminante. C'est précisément parce que nous ne sommes pas en autarcie qu'il est à mon sens impossible d'avoir une monnaie nationale hors spéculation. Sur ces deux points(applicabilité immédiate du budget et impossibilité d'une monnaie nationale hors d'atteinte des spéculateurs) je te suggère de consulter les économistes du FdG. Il me semble crucial d'un point de vue stratégique, surtout au moment où nous sommes, que tous les partisans du FdG fassent connaître et s'appuient sur ce document, outil remarquable d'éducation populaire, destiné à démontrer que nous "on peut" et que nous sommes les seuls en France à pouvoir le faire.

  23. teresa dit :

    Grand numéro de marionnettiste hier TV oblige, avec FH. J'y ai retrouvé NS, c'en était troublant.
    En finale, sa solidarité avec ce jour du 14 novembre. Récup. très connue ! Et pas nouvelle de leur part. Toujours au 1er rang pour ramasser l'action de la gauche coté peuple et de la droite coté people. Bravo l'artiste ! De mon poulailler j'ai admiré ce pigeon !

  24. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon aux "4 Vérités" sur France 2 ce matin est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/14/invite-des-4-verites-sur-france-2-6/

    Ardents à la lutte !

  25. Glières dit :

    Les Allemands de l'Est avaient pris l'habitude avant la chute du mur en 1989 de se rassembler en scandant avec force "Nous sommes le peuple". L'effet était formidable. Et pourquoi ne pas nous retrouver en proclamant à chaque manifestation "Nous sommes la Gauche" ! Histoire de remettre les pendules à l'heure et les mystificateurs de la politique à leur véritable place.

  26. Fred dit :

    Avoir permis de faire battre Sarkozy aura tout de même eu du bon. Déjà le ton n'est plus le même et c'est vrai que l'ambiance est un peu plus appaisée.
    Il faut reconnaitre que le combat contre le cumul des mandants et un combat courageux et noble. Tout n'est pas que négatif.
    Maintenant c'est vrai que les mesures économiques semblent libérales, injustes et sans perspective d'amélioration de la vie du pluis grand nombre.
    En effet le front de gauche semble être le seul à lutter contre l'hypnose libérale médiatique avec l'idée qu'il n'y a pas le choix, blablabla.
    En effet le Fn se place comme potentiel grand vainceur de cet échec annoncé de notre président actuel.
    Alors le front de gauche peut en effet être une alternative possible, mais je pense qu'il y a des moddifications à apporter.
    D'abord sur la méthode. La grève est elle encore la solution? En regardant l'histoire récente et ce qui s'est passé pour la réforme des retraites, je pense que la grève n'apporte pas beaucoup d'évolution en regard de l'organisation que cela succite, de l'investissement humain et fiancier que cela suppose des participants...
    Voilà pourquoi je pense que le défi du front de gauche est de trouver une autre façon d'exister et de peser. Voyez combien de grève il y a eu en grèce, et malgré les dégats de la politique sur ce pays et bien les restrictions imposées par l'allemagne continuent. J'imagine donc qu'il faudra entendre encore longtemps avant qu'en France une grève ou des grèves fassent changer les choses. Sans oublier que les médias ne sont pas de bons relais du front de gauche, la manif contre le traité européen en avait été une belle illustration.
    De même, la présence du front de gauche lors des émissions Tv n'est pas forcément positive puisque les journalistes sont majoritairement pas disposés à laisser un autre point de vue être exposé sans avoir recours à la carricature, la mauvaise foi et aussi parfoirs l'arrogance.
    Alors selon moi votre combat est ailleurs. Le vrai défi du front de gauche est à mon sens de pouvoir exister et peser autrement sur la politique Francaise.
    Certains artistes ont commencés à se faire connaitre vai les concerts et pas par les médias. Donc faire un tour de France sous forme de meeting par exemple serait peut etre plus pertinant. C'est une piste mais je crois que tout reste à inventer.
    Enfin de grace, arretez de donner de l'importance à des choses mineures. Le vote des etrangers c'est vraiment pas le plus...

  27. Nuno dit :

    Dans le monde d'après sur FR3, Jacques Généreux à très bien présenté le contre budget du FdG. On nous a diffusé un reportage sur le cas de la Suède et de sa crise des années 90 comment elle s'en était sortie en insistant sur les sacrifices que la population à du consentir, en oubliant de préciser que le secteur bancaire a du être nationalisé et que la couronne suédoise a été dévalué de 20%.

    D'autre part j'étais curieux de connaître les solutions de Thierry Breton, invité de l'émission, ex ministres des finances, PDG d'ATOS (SSII informatique), curieux de savoir si son intelligence très certainement extraordinaire et supérieur au commun des mortels, vu le montant astronomique son salaire (plusieurs millions d'euros) allait éclairer la nuit d'incertitude de cette crise. Quelle déception on a eu droit a une longue litanie de catéchisme néolibéral et du gaz de schiste comme solution au problème.

  28. fred dit :

    Petite remarque concernant les manifs contre l'aéroport.
    J'ai cru voir des images de personnes qui coupaient des arbres pour barrer une route pour manifester contre le projet du nouvel aéroport. J'espère ne pas mettre trompé en regardant, mais cela m'a laissé vraiment perplexe. Comment des manifestants au nom de l'écologie et de la préservation de l'environnement peuvent ils couper gratuitement des arbres au nom de la protection de l'environnement ? J'espère ne pas mettre trompé et que c'est bien ce qui s'est passé. Si c'est bien le cas, je pense que c'est une erreur. Toutefois je me garde bien de généraliser ce comportement à tous les manifestants.

  29. Jean Jolly dit :

    Quel pied ! Enfin le Parti "Socialiste" dévoile sa vraie nature après trente années de sournoiseries serpentiformes. Nous avons découvert le mythique cimetière des éléphants... C'était Solférino.
    Nous avons la main au FdG, prenons la !

  30. Genialle dit :

    Quand le "canard" copie Jean-Luc Mélenchon "Hollande, capitaine de pèdago" Si le PG demandait des royalties ? Se serait le comble!
    Il faudrait distribuer le "contre-budget" à tous car ce matin j'ai entendu des jeunes entrepreneurs se plaignant que rien n'était chiffré dans les propositions du "capitaine".
    Courage a tous.

  31. Courrierlecteur dit :

    "...surtout pas çà!"
    Mais, comme c'est parti, on peut encore s'attendre à tout. Austérité? Dette? Comment faire? La solution est pourtant si simple, selon une grande figure du PS, Michel Rocard (à propos de la Grèce):
    "Il n’est pas possible de gouverner ce peuple en lui disant qu’il va perdre 25 % de son revenu dans les dix ans si on tient à payer toutes les dettes. Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire*."
    (*Fin du chapitre: "Vous faites dans votre livre un vibrant plaidoyer pour le nucléaire civil…", d'un entretien accordé à Libération, mars 2012, à l'occasion de la publication de son dernier livre. Préface signée par François Hollande)
    Gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite, en avant: marche l'austérité! Rien de mieux que des bruits de bottes pour mettre les démocraties au pas des spéculateurs. Est-ce donc là le prochain programme du PS, le "changement" qui se prépare, après cette capitulation guignolesque devant la finance? On lâche rien! C'est le moment d'aller manifester notre désaccord contre cette politique d'austérité.

  32. Maité s dit :

    Bonjour à tous, bonjour Jean-Luc,
    Remarquable intervention de J-Luc sur France3 le 11 novembre clair, net, précis. Bravo de remettre les journaleux à leurs places et de faire reculer leurs arrogances. Merci de tous ce que vous donnez, ce que vous nous expliquez dans le détail, vous êtes beau d'humanité. Dans la vidéo de ce matin 14 novembre vous êtes encore très clair vis à vis d'un Hollande qui ne cherche qu'à réduire la manif par l'enfumage du peuple!

  33. ermler dit :

    J'ai visionné l'itw de Mélenchon ce matin sur France 2. Je suis très très étonné que, interrogé sur l'austérité version Hollande et sur la question "peut-on faire autrement ?", Jean-Luc n'ait à aucun moment cité le contre-budget du PG que Jacques Généreux vient de présenter. (Ou alors, ça m'a échappé ?) Pour une fois que - chiffres à l'appui - on a l'occasion de démontrer, qu'en effet, on peut faire autrement...!
    Si JL M ne fait pas la pub de ce document, jugé par certains comme un événement capital, qui la fera ? Incompréhensible..

  34. JB ANTOINE dit :

    Afin de comparer et comprendre l'action du gouvernement: concretement et en quelques points synthetique, selon vous qu'aurait il fallu faire et/ou que corriger dans les mesures du gouvernement ?
    Merci de votre reponse,
    Cordialement

  35. FORT dit :

    J'attends avec impatience les comptes-rendus des manifs du 14 novembre. A bientôt.

  36. Alors quoi ou plutôt quand ? Certains pensent déjà à la fille du borgne comme alternative mais nous on s'y met quand ?
    La 6eme république: des mots encore des mots? On va se faire tabasser encore longtemps par ce Nouveau Parti de Droite? Ils nous amuseront encore combien de temps?
    Marre de cette dynamique pantouflarde. En avant! Sur les barricades à Notre-dame des Landes ou ailleurs il faut qu'on agisse... vite! Les révolutions ne sont jamais parties que des provinces. (A l'exception de la Commune ça va sans dire!)
    Libérons la France de cette engeance ploutocrate.

  37. Denis F dit :

    @ 435 ermler
    Je ne répondrais pas à la place de Jean-Luc Mélenchon, mais moi ce qui m'a frappé lors de son intervention aux "4 vérités" de ce matin sur A2 est : qu'il répète à 2 reprises que Hollande fait une politique de gauche, puisqu'il met nos propositions comme étant l'autre politique de gauche possible pour répondre à cette fameuse question "peut-on faire autrement ?".
    Non François Hollande n'initie pas une politique de gauche, il initie la politique que tous les libéraux d'Europe ont initié avant lui, Jean-Luc le sait puisqu'il le démontre et les citent, alors pourquoi continuer à dire qu'Hollande est un homme de gauche, je pense que personne ne peut comprendre ce langage, et particulièrement chez les gens de gauche ceux du Front de Gauche notamment, est-ce parce que les socialistes sont indispensables pour les municipales ? Certainement !… Il est incontestable que nous n'évoluerons et gagnerons pas sans l'apport massif des vrais femmes et hommes de gauche qui sont encore aujourd'hui socialiste, mais ces gens commencent à manger leur chapeau et ils ne tarderont pas à refuser d'être davantage et encore abusés par ce renégat qu'est F. Hollande et toute sa clique Solférinesque ; d'autre part n'oublions jamais que c'était DSK l'homme du FMI, de la finance mondiale, qui était présumé futur Président, Hollande n'est que son substitut (roue de secours), et surtout, que c'est l'équipe Strauss-Kahnienne qui gouverne la France derrière le paravent burlesque qui nous sert de premier ministre.

    @ 436 JB ANTOINE
    Pour comparer encore faut-il avoir des éléments comparables, il n'y a pas de programme libéral il y a une doxa, nous proposons un programme de gouvernement "l'humain d'abord" ensuite nous proposons un budget chiffré "le contre budget 2013", ni l'un ni l'autre ne sont synthétisables, prenez donc la peine de les lires pour avoir une opinion, et j'espère revenir vers nous de manière un peu moins péremptoire.

  38. Michel Matain dit :

    @ 436 JB ANTOINE
    selon vous qu'aurait il fallu faire et/ou que corriger dans les mesures du gouvernement ?

    Commencer par voter tous les textes que le PS avait voté au Sénat depuis moins d'un an : contre les licenciements boursiers, amnistie pour les syndicalistes, etc...
    Ensuite augmentation forte du SMIG, création d'un pole public bancaire, audit public de la dette, revenir sur tous les cadeaux fiscaux consentis au 1% depuis 10 ans, etc...

  39. Optimist dit :

    Merci Jean-Luc et toute l'équipe de nous informer, nous instruire, outil indispensable pour prendre conscience des enjeux et porter l'explication dans des domaines parfois compliqués. Nous ne sommes pas tous des économistes et l'actualité va très vite.
    Il me semble utile dans l'étape où nous en sommes que la priorité, aujourd'hui, est aussi de relever le défi que chacun des 63000 lecteurs de ce blog que nous sommes, militants et sympatisants, accompagnent et persuadent dans l'année 2 proches amis ou parents de l'intérêt de notre politique du FdG et que nous versions chacun 10€ au bénéfice du Parti de Gauche en soutien pour son (notre) travail efficace et pour son développement et l'acquisition de ses nouveaux locaux.
    Réservons aussi notre énergie à élargir notre audience qui nous sera si nécessaire pour l'avenir.

  40. Michel Berdagué dit :

    Manifestation très militante à Paris, nous n'étions pas des millions mais au moins ceux et celles qui un mercredi à 14 h manifestent contre l'austérité et pour des augmentations de salaires et interdictions de licenciements savent que cette politique austéritaire est à rejeter, des Grecs, Portugais étaient mobilisés. Au point fixe du Front de Gauche beaucoup de monde avec mouvement de journalistes entourant Jean-Luc et ce qui est fraternel c'est que tu peux saluer, discuter avec Marie-George, Pierre et tous les responsables du FdG. Echanges avec Marie-George : Nous ne sommes pas dans la majorité gouvernementale, par contre nous construisons une majorité de Gauche et les derniers avatars renoncements, virages des Solférinos ne peuvent que nous conforter qu'un boulot immense est à construire pour qu'une majorité se dessine.
    Le grand soir mythique n'existe pas, l'élargissement et l'engagement dans le FdG, c'est d'une urgence et d'une telle évidence que c'est incompréhensible pour la victoire de l'alternative que des partis et organisations se réclamant du prolétariat ne rejoignent pas le FdG.

  41. Denis F dit :

    @ FORT

    Présent : à Bourges 18000 Préfecture du Cher, comptage pifométrique 250 personnes dont 90% de communiste PCF, merci à ces camarades de s'être mobilisés, 5 personnes du PG, la proportion est respectée …

  42. Levieux dit :

    Le front de gauche a un vrai problème de visibilité sur le plan médiatique. 4 millions d'électeurs, 10% des votants, capable de mobiliser des foules immenses. Couronnement du monarque Hollande qui, une fois élu, retire son masque et découvre sa face de Sarkozy, ratification du traité européen par la France sans les Français, supers plans d'austérité, tva. Et ça recommence ou plutôt ça continue. La plupart des journaleux parlent des "communistes", façon de désigner ceux qu'ils considèrent comme une entité négligeable d'illuminés archaïques pour éviter de parler du Front de gauche. D'ailleurs, il est passé où notre Front de gauche, le front du peuple et ses 4 millions d'électeurs ? Qu'attendons nous pour désigner cent orateurs brillants pour prendre d'assaut les médias, remettre en avant notre parole et dénoncer la traitrise et l'hypocrisie politique dont est victime le peuple français ? Devons attendre 5 ans pour tenter de ranimer un brasier qui commençait à prendre si bien et qui n'attendrait pas grand chose pour tout allumer ? Allons nous continuer à nous laisser museler et écraser par des élus vendus aux intérêts souverains d'une minorité de goinfres cyniques ?

  43. Bravo pour le budget du Front de gauche !
    Je ne sais pas comment faire, mais il faudrait qu'il soit diffusé dans toutes les boites aux lettres, Car il ne me semble pas qu'on en ait parlé sur les télés.
    Bravo !

  44. Respect dit :

    @ Denis F
    Si j'étais ermler, je t'inviterais à relire ses deux commentaires: celui du 11 nov à 18h05 et celui du 12 nov à 15h24. Résumé: il faut ruser parce que le système et le rapport de force actuel nous y obligent. Qu'en penses-tu?

  45. turmel jm dit :

    Je ne partage pas l'avis de certains qui ont écouté Mélenchon ce matin, mais qui ont entendu ce qui moi m'aurait échappé. (?)
    Au contraire, je l'ai une nouvelle fois trouvé très explicite, aucune phrase à déchiffrer entre les lignes, c'est clair et vachement reposant pour l'esprit. Voyez vous, cela me change de certaines réflexions qui, calculées ou non, me "gonflent" énormément de la part des dirigeants de mon parti tel que P Laurent lorsqu'il déclare par exemple "Nous faisons partie de la majorité Présidentielle qui a battu Sarkozy".
    Sur le fond il a raison, nous faisons partie de la majorité qui a viré Sarko, mais ainsi dit, cela change du tout au tout, et permet d'évacuer les procès d'intentions et les pré supposés anti communistes. Non camarade du PG, je reste dans mon parti, ne serait-ce que pour lutter contre ce que je crois être de graves erreurs. Aie,aie Municipales 2014. Mais nous n'en sommes pas là.

  46. Jean-Luc percutant et pédagogue sur LCI. Il a eu un tel punch que les deux journalistes présents n'ont pas pu l'empêcher de dire ce qu'il fallait penser de l'austérité. Difficile de faire comprendre à des ultra libéraux que dans le marasme actuel, dramatique pour tous les pays d'Europe, y compris l'Allemagne, la dépense publique doit non seulement être maintenue mais énormément augmentée. C'est la seule façon de s'en sortir. Et c'est toute la philosophie de notre contre budget 2013. On remplit les caisses de l'Etat d'abord et ensuite on injecte des doses massives de pouvoir d'achat. Autrement dit, on transfuse le malade, au lieu de le saigner. Hollande fait penser à un directeur d'hôpital qui recruterait des vampires pour soigner les malades anémiés !

  47. Denis F dit :

    La télé de gauche met en ligne cette vidéo qui permet de comprendre clairement le contre budget 2013 proposé par le PG, la version papier est nettement plus rébarbative. La vidéo est à mon humble avis plus pédagogique, merci à son auteur et à Claudio C.

  48. franck f dit :

    Retour de manif à Pau, (750 à 1200 personne d'après la république des pyrénées) et au pifomètre c'est généreux car il n'y avait le noyeau militant. Rien à voir avec la super manif de baynonne la semaine dernière (15 000 d'après la police !). Bref honnetement c'est pas le genre d'action qui nous remet sur les rails mais comment s'étonner. Je n'ai reçu de consignes syndicales que cette semaine, pareil autour de moi. Beaucoup de monde pas vraiment motivés et à peine au courant. Comme si on voulait faire juste le service minimum, pour dire. Alors bien sur on a sortis nos drapeaux, le PC le PG (nous étions une dizaine) et le NPA était bien visible mais le doute s'installe.

  49. curtillat andré dit :

    J'hésitais à me rendre à la manif (Chambéry, petite manif de 4 à 500 personnes, très peu de jeunes dont deux ou trois jeunes socialiste qui avaient sans doute perdu leur GPS). Mais j'ai été révulsé hier soir par Hollande quand il s'est réjoui des mots d'ordre des manifs d'aujourd'hui qu'il considérait comme des soutiens à sa politique. "Faux cul" aurait pu titrer l'Huma ! Je persiste et je signe comme beaucoup ici. Les prochaines municipales verront mécaniquement un affaiblissement du PS. Politiquement il paiera le prix fort de son alignement sur les politiques libérales européennes. Nous entrainera-t-il dans sa déconfiture ? Oui si nous sommes des supplétifs à ses côtés. Non si nous nous attelons à la construction d'une alternative de Gauche dont J-Luc a encore dessiné les contours. Ceux qui rêvent de ramener à Gauche le PS se trompent. Ceux qui feignent de le croire pour des improbables intérêts électoraux nous trompent. Quand des musiciens sentent que le morceau qu'ils jouent sera difficile ils se donnent ironiquement rendez vous "à la coda" (en fin de morceau). Le rendez vous avec la Gauche qu'il faut construire c'est maintenant.

  50. jean ai marre dit :

    @ 431 Jean Jolly
    Enfin le Parti Socialiste dévoile sa vraie nature après trente années de sournoiseries serpentiformes
    @ Denis F
    Non François Hollande n'initie pas une politique de gauche, il initie la politique que tous les libéraux d'Europe ont initié avant lui

    Malgré toutes mes amitiés politiques que nous avons en commun, vous me décevez. Vos couplets sur le PS et sur Hollande commencent à faire lourds. Vous espérez quoi ? Je vous demande un peu de réflexion politique et de prendre connaissance de la déclaration d'Hollande en 1984 sur la démocratie. Il exprime très bien sa préférence et son choix de la social-démocratie. Ce type est cohérent. Reste à nous d'être aussi cohérent que lui dans notre but à atteindre et dans la stratégie à mettre en place. Le reste n'est que pleurs et regrets.


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