16nov 12

Merkhollande est né en grande pompe

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Attaque de Moody's :

il faut résister !

La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays.

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Bien sûr que cette conférence de presse est davantage un aveu qu’un tournant. Pas en raison de son contenu. Il était dans le programme de la campagne électorale de Hollande. Bien sûr, tout ce social libéralisme était dissimulé derrière les simagrées du discours du Bourget destiné exclusivement à mystifier les nôtres. Mais la mise en scène fonctionnait comme un message solennel. Dorénavant il assume ! Et le faisant, il « proclame ». Après Merkozy voici Merkhollande. Et comme l’a démontré Ayrault qui parle allemand, dans la langue de Merkel, à une lettre près on passe du « fécond » à « l’effroyable » ! En attendant l’odieux est servi : le catéchisme libéral dans la bouche d’un président élu par la gauche, assorti de propos de comptoir sur les dépenses excessives de l’Etat !

La capitulation sans condition est enrobée de bobards

Je vais revenir sur la conférence de presse de François Hollande mardi. J'ai dit dans plusieurs médias ma consternation de voir le Président de la République revendiquer l'austérité avec le sourire. Je veux dire ma gène devant le nombre des bobards qu’il a accumulés pour justifier sa conversion pleine et entière à la doctrine économique et sociale de madame Merkel.

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Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier. Répétition ne vaut pas démonstration. « La nouvelle orientation » et « la nouvelle donne » dont Hollande nous rebat les oreilles n’est démontrée d’aucune façon et c’est même le contraire qui est prouvé. Toutes les décisions importantes prises par le Conseil européen depuis juin sont dans la continuité parfaite avec les orientations fixées depuis 2010 sous l'égide de Merkel, Sarkozy et Barroso. Cela n'a pas empêché François Hollande de revendiquer à nouveau de soi-disant « victoires ». Il a évoqué son fameux et imaginaire "Pacte de croissance" financé avec des lignes budgétaires déjà existantes. Mais cette fois-ci il a carrément revendiqué de surcroît comme acquis du Conseil européen des 28-29 juin « la mise en place du mécanisme européen de stabilité ». Aucun démenti dans la presse nulle part ! Les désintoxiqueurs professionnels par leur silence complice cirent les pompes en cadence. Car il s’agit d’un pur énorme mensonge. En effet le MES a été décidé et voté plusieurs mois auparavant. La France a ratifié le Traité sur le MES le 21 février à l'Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Comment Hollande a-t-il pu l’oublier ? Les socialistes s’étaient majoritairement abstenus, contre son avis !

Le bidonnage a ensuite continué de plus belle quand Hollande a affirmé : « J'ai pu faire adopter par onze pays européens la taxe sur les transactions financières ». Comme ce n’est pas la première fois qu’il fait ce numéro sans être démenti par les désintoxiqueurs de presse, il s’est senti autorisé à refaire le numéro dans le cadre solennel du palais de l’Elysée. Pourtant je rappelle que l'accord politique en faveur de cette taxe a été réalisé en février 2012 à l’initiative de Merkel et Sarkozy. Les 9 Etats nécessaires à la mise en place de la taxe avaient alors affirmé leur décision commune d'engager une coopération renforcée en la matière (France, Allemagne, Italie, Belgique, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Portugal). Ils ont été rejoints depuis par la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie, tandis que la Finlande s'est retirée. François Hollande n'est strictement pour rien dans cette affaire !

Cette tirade sur la réorientation de l'Europe s'est terminée en forme de vœux pieux : « Je me suis fixé l'objectif de régler les questions lancinantes posées à la zone euro, d'ici la fin de l'année. » Avec une chute en forme d'injonction paradoxale : « C'est par la solidarité et non par une austérité sans fin que seront atteints les objectifs impérieux de réduction des déficits. » Paroles verbales, bobard de fin de banquet. Car d’ici la fin de l’année tous les Etats doivent avoir fini de transposer la règle d'or budgétaire qui installe l'austérité dans la durée.

François Hollande a ensuite exposé son « choix du désendettement du pays ». « A marche forcée » selon ses propres termes. Et il a confirmé que « l'équilibre des finances publiques sera principalement atteint par des économies ». Un chapitre de sacrifices conclu par un couplet d’un genre très nouveau à gauche : une diatribe contre l’Etat ! Il a recyclé les plus grossiers poncifs libéraux contre la dépense publique. Et pour appuyer ce reniement, il aura fallu un nouvel enfumage, une entourloupe. François Hollande a ainsi affirmé : « La dépense publique atteint aujourd'hui 57% de notre produit intérieur brut. C'est beaucoup. C'est un record. Elle n'atteignait que 52% il y a seulement 5 ans. Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins. » Voilà une véritable manipulation. Tout d'abord les chiffres sont faux. Ce que ne vous ont pas dit les désintoxiqueurs professionnels. Dans la dernière statistique publiée par l'INSEE, la dépense publique représentait 56% du PIB en 2011. Et elle était de 52,6% du PIB il y a 5 ans.

La comparaison choc de Hollande est donc fausse de 1,6 points de PIB. Soit une erreur de 32 milliards ! C'est ennuyeux pour un texte écrit à l'avance lu par le Président de la République. Il faut donc en conclure que cette présentation était délibérément alarmiste. Mais le plus honteux dans sa soi-disant démonstration c’est qu'elle passe sous silence le fait que c'est la crise financière de 2008 qui a mécaniquement augmenté les dépenses publiques. La charge de la dette s'est accrue à mesure que se creusaient les déficits. Et les dépenses sociales se sont mécaniquement envolées avec la progression de la pauvreté et du chômage. La contraction de l'activité entraîne par exemple mécaniquement le versement d'un plus grand nombre d'indemnités chômage et le basculement d'un nombre croissant de personnes dans le RSA. Cela n'a donc rien d'une hausse incontrôlée ou orgiaque des dépenses de l'Etat dans la gabegie et l’incontinence !

D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde. Car la moitié de la dépense publique est destinée à la protection sociale des travailleurs et de leurs familles. Veut-il la supprimer ? Même cela ne voudrait rien dire. Que cette couverture soit socialisée ou pas, elle représenterait de toute façon une dépense dans l'économie du pays. Les gens devraient quand même s’assurer ! Et la preuve est faite que là où cette dépense est publique, comme en France, cela coûte moins cher que là où elle est privée. En voulez-vous un exemple pour vos disputes des repas du dimanche quand votre beau-frère de droite Jean-Geoffroy ou votre cousine social-libérale Marie-Réglisse voudront faire les malins ? Prenons alors l’exemple des dépenses de santé qui sont inclues dans les dépenses excessives montrées du doigt par Hollande. La France, grâce à un système public, y consacre 11% de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17% de la richesse nationale. Cet exemple montre à quel point est malhonnête le procès fait à la dépense publique par François Hollande dans son numéro de petit converti au catéchisme libéral.

Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là. Le pire est venu à propos de la « compétitivité ». Hollande a alors essayé de maquiller la hausse de la TVA annoncée par Jean-Marc Ayrault comme « une restructuration des taux de TVA ». Il a d'abord prétendu que la hausse de TVA décidée par Sarkozy représentait 12 milliards d'euros. Chiffre faux, à nouveau. Il s’agit de 10,6 milliards, ce qui est déjà bien assez. Mais il s'est bien gardé de dire que la hausse des différents taux décidée par le gouvernement représente 7 milliards d'euros. Donc à peine un tiers de moins que la hausse Sarkozy. Et non pas « moitié moins » comme il l’a prétendu. Cela représentera une perte moyenne de 260 euros par an et par ménage. Pour un smicard ce sera un quart d'un mois de salaire perdu sur l'année. Et cela touchera de manière aveugle les pauvres comme les riches.

Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA en n'évoquant que la TVA dans la restauration passée à 10 %. Ce taux intermédiaire, est déjà passé de 5,5 % à 7 % sous Sarkozy en 2011 ! Il concerne pourtant des services vitaux pour l'économie : les travaux de construction ou de rénovation des logements, les transports, les loisirs cinéma, théâtre, concerts mais aussi matchs, et enfin les services touristiques comme les hôtels et les locations de vacances. Le plus indigne là-dedans c’est que ça concerne aussi les médicaments non remboursés, qui sont de plus en plus nombreux. En l'espace de 3 ans, tous ces biens et services qui concernent le grand nombre verront donc leur taxation quasiment doubler en passant de 5,5 % à 10 %. Cela va être d'autant plus difficile pour les ménages les plus pauvres que cela représente beaucoup de dépenses absolument obligatoires, comme les abonnements des transports. Telle est la réalité profondément anti-sociale de la hausse de la TVA que François Hollande a « revendiqué au nom de l'efficacité et de la justice ».

A la fin des fins, pourquoi faire tout ce mal aux gens ? Pour financer un nouveau cadeau fiscal aux entreprises. Cela sans aucune garantie qu’elles passent cette nouvelle marge de manœuvre en salaires ou en investissement et pas en dividendes supplémentaires ! Et alors qu’il était question d’aider la compétitivité des entreprises industrielles exposées à la concurrence internationale, Hollande a lui-même vanté son caractère aveugle, non ciblé et surtout sans contrepartie ! « Elle sera simple, sans formalités administratives. Elle sera générale, utilisable par toutes les entreprises ». Et précisons que là où Sarkozy avait prévu de baisser les cotisations sociales patronales de 13 milliards, Hollande accorde un cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards. Cela signifie que les entreprises sont servies de 35% de plus en cadeau fiscal sans contrepartie par Hollande que par Sarkozy. Le tout pour un bénéfice social escompté tout à fait ridicule. En effet, Jean-Marc Ayrault en espère la création de 300 000 emplois en 2017. Cela représenterait une dépense fiscale de 67 000 euros en moyenne par emploi créé. C'est-à-dire beaucoup plus cher par exemple que la création d'un poste d'enseignant dont l’Etat paie le recrutement autour de 40 000 euros par an.

Je veux alerter sur une dernière déclaration de François Hollande qui est passée inaperçue. C'est peut-être la seule véritable annonce nouvelle du Président lors de cette conférence de presse. Après avoir évoqué les réformes institutionnelles issues du rapport Jospin, le Président a ajouté que « le gouvernement présentera une révision constitutionnelle qui comprendra aussi la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature et la réaffirmation des principes de la démocratie sociale ». Hollande veut donc réviser la constitution sur le principe de la « démocratie sociale ». Pourquoi faire si ce n'est appliquer sa proposition d'accorder au contrat une autorité supérieure à celle de la loi ? Un projet que Hollande avait mis en sourdine pendant la campagne après que je lui ai répliqué sur le sujet en juin 2011. Pour vous inciter à la vigilance et vous préparer à la bataille sur ce sujet épineux, je vous renvoie à ma tribune sur le sujet publiée sur ce blog.

Peut-on penser en Panurgie ?

Nous venons de subir le passage d’un rouleau compresseur. Le rapport Gallois a été une occasion de bourrage de crâne désormais en croissance permanente dans les grandes transes de panurgisme médiatique. Pourtant il y a eu des voix dissonantes et elles ont contesté les prémices et le raisonnement du rapport. Peine perdue ! Si illustres qu’elles aient été, elles ont été traitées comme d’habitude en pareille circonstance : mépris parfois embarrassé et silence toujours plein de bonne conscience. La « compétitivité » est paraît-il un sujet de débat ? Quel débat ? Le problème est évident, le diagnostic partagé, la solution simple comme le bon sens ! Encore une fois donc, les mêmes qui prétendent ouvrir « débat urgent » l’ont eux-mêmes enterré dans un consensus aussi militant qu’intolérant !

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Dans une période comme celle-ci, le plus grand défi pour notre gauche est de vaincre la résignation. Mais soyons lucides : le moment est plus rude que jamais. Cette déferlante médiatique nous a porté un rude coup ! En répétant sur tous les tons la doxa libérale sur le « coût du travail »,« la compétitivité », la politique de « l’offre » a marqué des points. Son premier objectif est atteint : empêcher de penser, abasourdir. Dans ce contexte la plupart des bobards de la propagande officielle passent pour des faits objectifs. Ils affirment et nous devons démentir. Les médiacrates ont joué leur sale rôle de deuxième peau du système en injectant sans trêve le même discours et la même grille de lecture des événements. Dans la conférence de presse à l’Elysée, ce fut caricatural. Il faut bien l’admettre, le seul qui posa une question impertinente ce fut Laurent Joffrin puisqu’il voulut connaître la réponse du chef de l’Etat à la thèse économique contraire à la sienne. Il précisa même qu’il se référait à l’avis de plusieurs prix Nobel d’économie ce qui était moins provoquant que de mentionner que c’est aussi le point de vue du Front de Gauche. Ce fut la seule et unique ouverture sur un autre ordre de raisonnement que celui mis en circulation par le président et la grande armée des répétiteurs. Si Joffrin n’avait pas été là, c’est comme s'il n’y avait qu’un seul point de vue en économie dans le monde et en France. Tous ses autres confrères posèrent soit des questions intimiste sans intérêt (exemple : « Comment ressentez-vous les critiques ») soit d’accompagnement de sa logique (exemple : « En chantant la vie en rose le soir des résultats est-ce que vous ne regrettez pas d’avoir sous-estimé la gravité de la situation »).

Pour le reste, les commentateurs « indépendants » avaient déjà rivalisé dans la nuance la semaine précédente : est-ce assez, faut-il en faire davantage, ou bien plus vite ou bien plus fort ? Limité à la confrontation entre « L’Humanité » et « les Echos » l’espace du débat est réduit comme jamais. Après le numéro de la conférence de presse dont les trucs de communication étaient des ficelles grosses comme des câbles, ce fut un nouveau concert : a-t-il été « jugé convainquant », s’en est-il bien sorti ? Et ainsi de suite. La bande des prétendus décrypteurs et autres désintoxiqueurs à deux balles a sagement regardé ailleurs pendant que pleuvaient les chiffres faux et les présentations biaisées du nouvel emballage de la soi-disant « restructuration de la TVA », de la part du PIB dépensée par l’Etat et ainsi de suite. Le président manipule les chiffres ? Oui, peut-être, mais il est tellement présidentiel ! Le président tronque les présentations. En fait, pour l’essentiel, le pluralisme médiatique en France n’existe plus. La réforme la plus urgente à faire pour la démocratie française est celle de celle de son système médiatique unilatéral. L’exemple du courage des gouvernements argentin et équatorien en la matière prouve que c’est possible. La libération des médias, en vue de permettre le pluralisme politique doit, bien sûr, trouver son chemin dans chaque pays, selon ses propres conditions, mais tous doivent y pourvoir. En France cette question touche directement à la condition sociale des journalistes et à leur précarisation croissante, au statut et aux pouvoirs des usagers de chaque média. Cette dimension du problème est au moins aussi importante que celle de l’identité du propriétaire du média lui-même qui monopolise d’habitude l’attention des critiques de gauche. Au point où j’en suis parvenu en observant ce qui se passe en France et dans le monde, je considère que c’est une des premières tâches de la révolution citoyenne, avant même la convocation de la Constituante par laquelle nous commencerons notre processus.  

Notre contre-budget : un seuil de crédibilité

Pour vaincre la résignation c’est tout un traitement qui doit être appliqué. Parmi les remèdes figure en bonne place la preuve à donner qu’on peut faire autrement, que d’autres choix sont possibles et qu’ils sont réalistes, c’est-à-dire applicables. C’est ce que nous avons appelé, pendant toute la campagne présidentielle « la radicalité concrète ». Elle permet de franchir le seuil de crédibilité à partir duquel des gens décident de se mettre en mouvement, d’adhérer et de prendre leur part personnelle dans le combat commun. Agir de cette façon c’est aussi se préparer nous-même à faire face si les circonstances l’exigent. C’est dans cet état d’esprit que nous avons demandé à notre « chef économiste », Jacques Généreux et à Guillaume Etiévant, le président de la commission économique du Parti de Gauche, de préparer un « contre-budget ».

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Au moment où le budget de l’Etat se discute au parlement, il nous paraissait essentiel d’aller plus loin que l’opposition ligne à ligne face au budget d’austérité du nouveau gouvernement qui se décidait. C’est la meilleure façon de montrer très concrètement à la fois que l'austérité n'est pas une fatalité et que nous savons comment gouverner autrement. Le budget d'austérité de Hollande et Ayrault pour 2013 n'est donc plus la seule solution qui existe. Une autre proposition budgétaire est désormais sur la table. C'est d'ailleurs la seule à ce jour. Bien sûr, vous n'en avez pas entendu parler sur TF1 et France 2, chez lesquels nous sommes interdits de journaux télévisés depuis l'élection de Hollande. C’est donc entièrement sur nous même que repose l’effort d’information. Je vous invite ainsi à diffuser largement ce contre-budget. Dans la semaine nous avons tenu neuf meetings dans le pays pour présenter ce projet. Les responsables nationaux du parti sont disponibles pour en tenir autant qu’il faudra. L’important est que le texte circule et que le nombre de ceux qui en partagent le contenu de façon consciente et éclairée aille en augmentant autour de nous.

Vous pouvez retrouver l'intégralité des mesures chiffrées de ce contre-budget dans la brochure complète de présentation qui est diffusée.

Mais je vous en dis ici quelques mots de présentation. Ils peuvent d’ailleurs vous servir si vous prévoyez d’organiser une réunion avec des amis sur le sujet. Ce contre-budget décline concrètement notre programme « L'Humain d'abord ». Il s'appuie sur une solide analyse macro-économique que Jacques Généreux a rappelée pour l’occasion. Vous en aviez eu l’essentiel dans l'appel des 120 économistes contre le Traité TSCG et l'austérité. L'austérité mènera à la catastrophe en France comme elle y mène déjà en Grèce, en Espagne et au Portugal. Nous proposons au contraire un budget de relance de l'activité. Il s'appuie sur deux puissants moteurs : l'investissement public et le partage des richesses. Notre budget est robuste et réaliste. D'ailleurs il « rapporte » plus qu'il ne coûte. Il permettrait ainsi de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat. Nous proposons d’ailleurs d’économiser 20 milliards d’euros dès 2013 sur les intérêts de la dette qui s'élèvent à 47 milliards d’euros au total. C’est possible en faisant acheter des obligations d’Etat à taux très réduits au Pôle financier public dont nous proposons la création. Les banques publiques du Pôle pouvant ensuite se refinancer autant que de besoin auprès de la BCE. Nous pourrions ainsi rompre concrètement et rapidement l’actuel circuit absurde de la dette publique payée au prix fort aux banques privées.

Au total notre budget prévoit 130 milliards de ressources nouvelles. Cela représente une hausse du taux de prélèvement obligatoires de 5 points de la richesse nationale. Ce taux passerait à 49% de la richesse. Comme au Danemark. Nous l'assumons. Cette hausse serait bénéfique à l'économie car elle est concentrée sur les montagnes d'argent qui dort aujourd'hui dans le pays. Alors que les banques sont gorgées d'argent par la BCE et les Etats et que les actionnaires font exploser leurs dividendes, cet argent ne se retrouve nulle part dans l'économie réelle. Ni dans les poches des ménages, via les salaires, ni dans l'investissement productif qui est au point mort. Notre budget prend cet argent qui dort pour le réinjecter utilement dans l'économie. Je vous en donne quelques exemples. Nous proposons de supprimer les niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique pour 42 milliards sur 62 milliards de niches au total. Seraient également supprimées les exonérations de cotisations sociales qui ont montré leur inefficacité, à hauteur de 20 milliards sur la trentaine de milliards d'exonérations. Nous proposons un véritable impôt sur le revenu à 14 tranches et un revenu maximum avec tranche à 100 % au-delà de 20 fois le revenu médian. Nous considérons qu'au-delà de 20 fois ce que gagnent la moitié des Français, l'accumulation de revenus par une même personne n'a plus d'utilité sociale et économique. Notre impôt sur le revenu taxerait effectivement les revenus du capital comme ceux du travail. Au total, il rapporterait 20 milliards d'euros supplémentaires. Nous proposons aussi une TVA à 33% sur les produis de luxe et une surtaxe des hautes transactions immobilières qui rapporteraient 9 milliards au total. Autre mesure importante, elle concerne la  lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscale. Cela permettrait de récupérer 7 milliards d'euros dés 2013 sur les 25 milliards de fraude actuellement estimés.

Ces recettes permettraient de financer 100 milliards d’euros de dépenses nouvelles dés 2013 au service du progrès social et écologique. Nous proposons d'augmenter de 20% les investissements publics pour enclencher la planification écologique. Cela serait possible en doublant les dotations d’investissements aux collectivités locales. Car ce moteur principal de l'investissement public est aujourd'hui mis à l'arrêt par le gouvernement. Ces moyens nouveaux permettraient aux collectivités d'agir dans le plan massif d’investissement pour les énergies renouvelables que nous voulons doter de 9 milliards d'euros de moyens nouveaux de l'Etat. Nous voulons également affecter 2,5 milliards pour permettre la mise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics. Et investir 1,9 milliards d'euros dans le développement des transports ferroviaires, fluviaux et côtiers. L'autre grand axe de notre plan d'investissement public concerne le logement. Le but est de financer la construction de 200 000 logements sociaux par an, comme dit et répété pendant la campagne électorale.

Notre contre-budget place aussi l'éducation et la culture en tête. 14,9 milliards sont mobilisés au total dès 2013. Nous pourrions ainsi financer la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, la relance de l'enseignement professionnel public et la hausse des bourses. Nous créerions aussi 5 000 postes pour l'enseignement supérieur et la recherche en réalisant la première tranche d'un plan de doublement de ce budget en 5 ans. Nous financerions aussi la mise en place d'un véritable service public de la petite enfance avec la création de 100 000 places en crèches. Enfin nous porterions le budget de la culture à hauteur de 1,5 % du budget de l'Etat, là où il est redescendu aujourd'hui en dessous du fameux seuil de 1 % qu'il avait atteint sous Lionel Jospin.

Comme le but économique de ce contre-budget est la relance de l'activité, il prévoit de soutenir aussi fortement le pouvoir d'achat populaire. Grâce au Pôle financier public, la hausse du SMIC à 1 700 euros bruts ne mettrait pas en péril les entreprises. Notamment les plus petites qui retrouveraient des marges de manœuvre en trésorerie qui leur font aujourd'hui cruellement défaut. Nous augmenterions fortement les minimas sociaux pour les relever au dessus du seuil de pauvreté et les indexer à l'avenir sur le SMIC. Enfin nous revaloriserions le point d’indice des fonctionnaires pour rattraper la perte de pouvoir d'achat accumulée depuis 2000. Et nous titulariserions les 800 000 précaires de la fonction publique. Une mesure qui ne coûte rien la première année. Cela permettrait même d'économiser dans un premier temps les dépenses récurrentes de gestion et recrutement de non titulaires ainsi que la couverture chômage que l'Etat paye quand il se débarrasse périodiquement des précaires.

Ça sent le gaz !

Le lobby du pétrole tourne à plein régime en faveur du gaz de schiste ! Tout le monde est contacté et les amis anciens ou nouveaux se mettent en mouvement. D’où le retour de Rocard déclarant la France « bénie des dieux » du fait des miracles que le schiste fera pour elle ! Ce n’est donc pas une surprise que le bottin du lobby patronal en fasse autant. Voilà pourquoi dans son rapport remis à Jean-Marc Ayrault lundi 5 novembre, Louis Gallois appelle à poursuivre les recherche pour « l'exploitation » du gaz de schiste.
 

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Gallois écrit que « l’exploitation du gaz de schiste soutient l’amorce de réindustrialisation constatée aux États-Unis et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative ». Brave soldat Louis Gallois ! Il ajoute la fuite en avant productiviste à la fuite en avant libérale contre le soi-disant "coût" du travail. C’est la ligne du MEDEF et de l'UMP. Mais des socialistes comme Montebourg ne sont pas en reste. J’ai déjà mentionné Michel Rocard. Celui-là a carrément humé un grand coup de gaz avant de déclarer au journal Le Monde : « La France est bénie des dieux. Pour l'Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole ». C’est Plantu, lauréat du prix de la liberté de la presse au Qatar, qui va être content !

Comme vous le savez tous, le Front de Gauche s'oppose à l’exploitation des gaz de schiste. Nos camarades sont très mobilisés sur le sujet à travers tout le pays. Nous partons d’un constat : à ce jour, les techniques d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste sont absolument anti-écologiques. La fracturation hydraulique est la seule méthode connue. Elle consiste à injecter d'immenses quantités d'eau mélangée à des produits chimiques pour fracturer le sous-sol et libérer les gaz ou les pétroles de schistes. C'est un désastre environnemental comme le démontre l'expérience en Amérique du Nord. Cela provoque une pollution des sols et nappes phréatiques absolument inadmissible. Ces dégâts écologiques sont désormais bien compris par la population et les élus locaux. L'opposition est donc très large. Cette mobilisation a permis d'engranger de premier succès. Ainsi, François Hollande a été contraint de s'opposer à la fracturation hydraulique. Il l'a dit lors de la conférence environnementale 14 septembre dernier : « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». En conséquence, il a demandé à la ministre de l'écologie de « prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l’Etat ». C'est une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation écologiste et citoyenne. Mais elle est insuffisante. Car le rejet des sept demandes de permis ne règle absolument pas la question des dizaines d'autres permis déjà accordés par le gouvernement Fillon. Ceux-là aussi doivent être annulés.

Mais au-delà des problèmes que soulève la technique d'exploration ou d'exploitation, nous rejetons le recours au gaz et pétroles de schiste. Défendre le recours à ces ressources est un archaïsme. Je m'explique. Le gaz et le pétrole, même de schiste, sont des énergies carbonées. Leur utilisation émet des gaz à effet de serre. Or l'impératif écologique est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C'est absolument indispensable pour ne pas aggraver le réchauffement climatique. Bien sûr la France n'y parviendra pas seule. Mais elle doit montrer l'exemple. L'accent doit donc être mis sur les économies d'énergie. Par exemple, le gaz est beaucoup utilisé pour le chauffage. Le meilleur moyen de réduire la facture de gaz n'est pas de recourir au gaz de schiste. C'est de mieux isoler les bâtiments et de développer d'autres systèmes de chauffage, notamment par la géothermie. Ce qui permettrait aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et donc de joindre la réponse écologique à la réponse sociale. Quant à la production d'électricité, mieux vaut se passer des centrales au gaz, comme de celles au fuel, et se tourner vers d'autres énergies, non émettrices de gaz à effet de serre. Plusieurs sont à notre portée, qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire mais aussi de la géothermie ou de l'utilisation des énergies de la mer. Bref, l’exploitation des gaz de schiste c’est à la fois un crime écologique, un archaïsme énergétique et une paresse intellectuelle et technique. 


383 commentaires à “Merkhollande est né en grande pompe”
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  1. Siamy dit :

    Comme disait ma grand mère "tant qu'y a de la vie y'a de l'espoir". Pour preuve cette vidéo du directeur général délégué de Danone qui a écrit un livre intitulé "Chemins de traverse, l'économie autrement".

  2. jean ai marre dit :

    @148 Denis F
    "Dites moi qu'allons nous dévaluer ? Le Franc ? L'euro ? ou quoi ? Soyez précis, avant de lancer des imprécations."

    Mais Denis, pourquoi sortirions nous de la monnaie unique, si ce n'est pour reprendre notre monnaie, le Franc ? Dans cette hypothèse la conversion Franc/Euro sera à la baisse, ce qui permet d'avoir des prix de vente à l'exportation plus compétitifs et par contre coup augmenter notre balance commerciale. Le hic, c'est que les prix des matières premières que nous allons acheter vont augmenter, à cause de la baisse de la parité Dollar/Franc et Euro/Franc. Mais ça je crois que vous l'aviez compris. Je suis comme vous, dans la réflexion économique, basée sur des données élémentaires, et comme vous avez pu le remarquer, pas dans la vocifération ni dans la malveillance, encore moins dans la malédiction.

  3. carlo dit :

    @Jack
    "L'Europe est la force du front de gauche; elle empêchera aux pays ultralibéraux de nous faire la guerre jusqu'à ce qu'on se relève de la crise"
    C'est exactement le contraire. L'Europe est notre faiblesse car elle repose sur la concurrence et le tout marché. Quant à l'euro, il est selon Jacques Sapir "le responsable principal de l’affaiblissement de la production industrielle",
    Je parviens de moins en moins à comprendre comment on peut militer pour un changement de paradigme tout en voulant rester dans le cadre très contraignant de l'euro. Plus généralement, je ne vois pas comment on peut être favorable à la diversité culturelle tout en souhaitant l'« homogénéisation » de toutes les politiques économiques, ce qui, soit dit en passant, est l'objectif des libéraux.

    @Fred
    Le front de gauche doit dès aujourd'hui faire un travail de conquête voir de reconquête de l'electorat qui devrait être le sien, à savoir des agriculteurs, des ouvriers, les patrons de PME, de tous ceux qui devraient comprendre que leur avenir est avec le front de gauche et non avec le FN.
    Entièrement d'accord. J'observe que l'électorat que vous ciblez est précisément celui qui est le plus opposé à la fuite en avant européiste. Il me semble qu'il est devenu urgent d'en tirer les conséquences.

  4. Vinnie Reb dit :

    Au vu de tout ce que le PS au gouvernement vient de faire et promet de faire encore, ne serait-il pas temps que le FdG affirme haut et fort que le PS n'est PLUS un parti de gauche ? A l'instar de ce que Syriza a fait à propos du Pasok en Grèce. A cet égard, les billets de Jean-Luc et ses fines analyses me confortent dans l'idée que je nourris depuis des mois, même bien avant l'élection présidentielle. Le PS n'est pas un parti de gauche. La preuve, ce gouvernement fait une politique de droite !
    Je crois que c'est d'autant plus le bon moment que le gouvernement enchaîne les décisions de droite les unes après les autres, signature du traité de l'austérité, pacte de compétitivité, adoption des mesures préconisées par le rapport Gallois, hausse de la TVA et pour finir, la fin du CDI pour bientôt, avec la fameuse "flexicurité".
    A lire l'excellent dossier de la revue Politis et notamment la chronique de Thomas Coutrot (économiste hétérodoxe qu'on ne présente plus) "Car cette politique du gouvernement Hollande-Ayrault n'est pas seulement lâche et mensongère, elle est aussi stupide et contribue à la dépression dans laquelle s'enfonce tout le continent." Evidemment, si les médias à la solde du grand capital nous laissent un peu d'espace pour nous exprimer.
    Résistance !

  5. Sophie dit :

    @104 Denis F
    Les "dépenses" de santé sont aussi des recettes pour toutes les professions de santé.
    Le budget de dépenses de la SS est prévu à 340 milliards pour 2013 dont maladie 165, vieillesse 115, famille 58, accidents du travail 12. C'est évidemment tout à fait vérifiable sur le document. Vous pouvez tout transformer en pourcentage de PIB qui sera sans doute de 1950 à 2000 milliards en 2013

  6. kalos dit :

    Bonjour camarades,
    Je suis d'accord avec le commentaire 31 d'Aulagner et le commentaire 36 de Nuno, par contre je voudrais dire à Barba à papa, commentaire 42, que si on commence à traiter le POI, le NPA et LO de "confetti" le chemin pour la victoire du socialisme sera longue et difficile. Réservons notre acrimonie au PS qui depuis 1937 (je dis 1937) ne fait que trahir le peuple !

  7. Superbo dit :

    Chacun le sait ici, le Front de Gauche n'est pas, à proprement parler, un parti. Il est un projet dynamique d'union, un rassemblement, un front qui s'élargit. Si, en se construisant, il renforce les points communs entre les formations qui le composent, il ne gomme pas pour autant certaines différences. On pouvait s'y attendre, on le savait dès le début. Pourtant, beaucoup de commentaires ont tendance à regretter ces divergences. En particulier, il y a une sorte de querelle entre PG et PCF : en schématisant, les premiers seraient les plus radicaux et lucides face aux solfériniens, les seconds plus modérés et peut-être plus enclins à certaines alliances. Qu'avons-nous à gagner dans de telles chamaillades ? Nous diviser, c'est exactement le projet des merkhollandais ! En revanche, nous pouvons observer quelques "détails" révélateurs :
    1) il semble y avoir une consigne dans les médias afin de ne plus utiliser le terme "Front de Gauche" : soit on parle des individus (Jean-Luc Mélenchon ou Pierre Laurent, par exemple), soit on parle "des communistes". or, le fait de nier le nom de notre union, c'est nier notre existence
    2) un procédé proche (bien que sans commune mesure, évidemment) se remarque dans notre propre presse : ainsi par exemple (et d'autres exemples se constatent), dans l'Huma de vendredi 16 novembre, on lit ce sous-titre : "Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale a été rejeté hier à la Haute Assemblée, les élus communistes ayant voté contre (...)" (page 5)... il faut entrer dans le corps de l'article lui-même pour comprendre "le groupe communiste, républicain et citoyen". Sans nier le fait que nos élus sont, effectivement, principalement des communistes, qu'est-ce qui empêche notre propre presse de mettre en avant le Front de Gauche ?
    Soyons clairs. La droite et les fachos ont intérêts à nous voir disparaître, mais les plus empressés dans cette entreprise sont sans doute les amateurs de pédalo, qui éteindraient ainsi toute contestation à gauche et éviteraient alors la mise à jour de leurs propres contradictions. De grâce, ne les aidons, ni les uns, ni les autres, dans cette tâche.

  8. Barbapapa dit :

    @superbo
    Ce que je veux dire c'est qu'il faudra forcément rechercher d'autres partis pour espérer atteindre la majorité. Je pense personnellement que le clivage gauche/droite est dépassé et que certaine conviction sociétale doivent désormais passer en second plan afin de se rapprocher de partis patriotes (je pensais à NDA personnellement) qui ne sont pas historiquement dans notre clan.
    Ensuite compter uniquement sur un rapprochement avec EELV et la gauche du PS relève du mirage. Ces partis sont avant tout amateur de places et de rémunération et on l'a vu lors des dernières législatives (cf. discussion précédente).

  9. Sylvain dit :

    @carlo à 11h05
    "l'Europe existe t-elle vraiment et quel en est son ciment fondateur?"

    N'était-ce pas le christianisme avant les révolutions?

  10. citoyenne21 dit :

    Exact nous devons convaincre non seulement les ouvriers (dont une partie désemparée est parti vers le FN, non par conviction), mais aussi les agriculteurs et les patrons de PME ! compter sur le seul socle des puristes de gauche n'est pas réaliste !
    Le gouvernement Hollande va se ramasser tôt ou tard avec son austérité permanente ! sans espoir d'amélioration, pas de serrage de ceinture à perpet et le peuple finira par se lasser de devoir faire des efforts quand il comprendra qu'il n'y aura pas de retour positif à court ou long terme !

  11. tchoo dit :

    Quitter l'euro c'est renoncer à la prépondérance de la France en Europe
    Quitter l'euro c'est renoncer à notre capacité a faire changer les choses
    Quitter l'euro c'est renoncer à entrainer sur notre chemein de plus en plus de pays européens
    Quitter l'euro c'est le faire mourir, alors la parité Euro:franc n'aura plsu d'existence
    Quitter l'euro serait casser la salle de bains pour vider la baignoire
    Quitter l'euro sera bientôt la seule solution pour préserver la vie des peuples, si l'on continue tel que c'est parti

  12. Zapping dit :

    La vidéo du discours de Jean-Luc Mélenchon au meeting "A bas l'austérité !" à Paris le 16 nov. est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/18/discours-du-meeting-a-bas-lausterite-a-paris/

    Ardents à la lutte !

  13. Nicks dit :

    @Tchoo
    Ce que vous dites est en partie faux. L'Euro en tant que tel, c'est à dire l'idée d'une monnaie unique, n'est pas dommageable mais sa gestion structurelle l'est en ne permettant pas la souplesse que réclament les disparités entre zones économiques au sein de l'Union. C'est bien cette gestion, monétariste, ordo-libérale, qui a largement contribué à faire éclater la crise en Europe, qui n'est par ailleurs qu'un volet de la crise systémique mondiale démarrée en 2007.
    Je pense pour ma part que nous devons faire tout ce qu'il est possible pour changer les orientations des traités européens, notamment la façon d'envisager la monnaie commune. Mais à défaut, nous devrons claquer la porte et essayer de recomposer des coopérations avec les pays qui en feraient de même. En l'état actuel des choses, maintenir par exemple l'impossibilité de prêt direct de la banque centrale, refuser l'harmonisation fiscale, s'en tenir aux absurdes critères de stabilité, c'est aller de toutes façons vers le pire.

    @Ralph Millon
    Compter sur un changement complet de l'ensemble des sociétés humaines de façon simultanée est illusoire. Le monde est régi par les rapports de force politiques. C'est ainsi. Pour les faire évoluer en direction d'un monde plus juste, plus coopératif, plus pacifique, il faudra en passer par des oppositions de blocs dans un premier temps. L'échelon premier serait idéalement l'Union, puisqu'il est politiquement et économiquement viable face aux Etats-continents, mais nous devrons peut-être partir de plus petit dans l'impossibilité de réorienter l'Union. A ce titre la réunion de toutes les forces républicaines me paraît envisageable si précisément aucune composante ne met en cause l'universalité du projet républicain depuis la Révolution.

  14. Superbo dit :

    à Barbapapa - 12h34 :
    "il faudra forcément rechercher d'autres partis pour espérer atteindre la majorité"

    Ce ne sont pas "d'autres partis" qui nous feront gagner mais de nouveaux électeurs. Et, effectivement, beaucoup d'entre eux n'en ont rien à faire de savoir ce qui est de droite ou de gauche, certains pensent même qu'il y a de bonnes idées à droite et de bonnes idées à gauche ! La querelle et les revendications à propos de ce qui est de gauche, ce qui lui fait honneur, etc. ne concerne que ceux qui ont une conscience politique, ceux qui sont sensibles au discours idéologique. Ce n'est pas la majorité des électeurs ! Et d'ailleurs, même si nous regroupions tous ceux qui ont voté LO, NPA, Cheminade, EELV, FdG et PS, nous n'aurions pas la majorité ! Il ne suffit donc pas de faire le plein des voix "de gauche". La nécessité, c'est de convaincre une majorité d'électeurs, qu'ils se sentent ou non de gauche, qu'ils aient voté précédemment à gauche ou non.

  15. Michel Berdagué dit :

    A l'évidence nous ne sommes pas à la hauteur de la situation. De lire et d'être à l'affût de la moindre petite phrase pour cibler nos différences dans le Front de Gauche ce qui est une richesse, soit, mais de pointer à chaque fois et mettre en demeure le P.C. d'avoir telle attitude et qu'un journaliste dans l'Huma ne cite pas le FdG en oubliant que ce journaliste n'est pas le duplicata et aux ordres de Fabien. Le bouquet c'est OIlivier avec Rouquier hier dans la nuit : le N.P.A est le seul à proposer un regroupement des banques nationalisées avec des droits nouveaux aux salariés et l'intervention citoyenne. D'affirmer que le P.S.et les média font tout pour rendre invisible le FdG, c'est une réalité, mais il y en a un paquet qui ne supportent pas le FdG et l'Union dans ses différences.et qui se réclament de notre classe.
    Warren Buffet avait vu juste, sa classe est en passe de réussir, et du fait de nos divisions.

  16. PrNIC dit :

    Faut aller plus loin !
    Des commentaires sont remarquables d'analyses. Seulement dans ce cadre là, je ne suis pas dans une réunion débat avec des citoyens à côté de moi que je peux ou non relancer pour avancer. Alors, comment donner suite aux analyses de certains si nous ne signons pas nos propres commentaires avec notre adresse courriel pour un échange perso ou collectif pour aller plus loin ou éclairer certains propos ?
    Alors on donne suite ou on se contente de donner son point de vue ?

    [Edit webmestre : On se contente de donner son point de vue, dès l'instant où il est en rapport avec les thèmes choisis par l'auteurs de ce blog. Vous êtes ici sur le blog de Jean-Luc Mélenchon et ce n'est pas vous qui en fixez les règles. Ce n'est pas moi, non plus...]

  17. JF Clopeau dit :

    A propos de la géothermie mentionnée dans la fin de l'article. Au sens propre du terme, c'est la chaleur dégagée au centre de la terre, mais on appelle par abus de langage géothermie les pompes à chaleur qui récupèrent des calories à et mètre de profondeur dans le sol, grâce à des tuyaux dans lesquels circule un gaz qui est ensuite comprimé dans le plancher chauffant du logement...

  18. carlo dit :

    @ Sylvain
    l'Europe existe t-elle vraiment ?

    Plutôt. C'est l'Europe qui nous interdit de créer un taux majoré de TVA sur les produits de luxe; c'est l'Europe libre-échangiste qui ne veut pas de taxes sur les importations pour protéger l'industrie européenne; c'est le niveau de l'euro qui oblige les entreprises à délocaliser; c'est l'Europe qui nous a imposé de privatiser nos entreprises publiques, c'est l'Europe qui nous impose d'extrader Aurore Martin... L'électorat ciblé par Fred est précisément celui qui est le moins favorable à la fuite en avant européiste qui s'accélère avec FH, comme le montrent l'affaire Aurore Martin, la précipitation de FH à atteindre l'objectif des 3%, l'adoption du plan Gallois pour se soumettre aux exigences de l'Allemagne... Il faut en tirer les conséquences et tenir un discours beaucoup plus critique sur l'Europe et sur l'euro, au lieu d'entretenir l'illusion bien française qu'au terme du processus d'intégration à marche forcée actuellement en cours, l'Europe sera devenue une France en plus grand.

  19. kalos dit :

    bonjour camarades,
    Suis d'accord avec Michel Berdagué post 166, et je pense qu'à la gauche du FdG il y a des militants prêt à nous rejoindre pour des luttes anticapitalistes à condition qu'elles soient bien explicitées.

  20. Superbo dit :

    à Michel Berdagué - 14h03
    Je ne sais pas pourquoi tu sembles "contrer" mon intervention de 12h23 alors que tu dis la même chose que moi.
    Remarque, le NPA n'est pas dans le Front de Gauche, ce que déclare Besancenot - pour fumeux que cela puisse être - n'engage que lui.

  21. Glières dit :

    Il y a encore tellement loin entre ce que je vois et entends sur le terrain et les discours du Front de gauche, notamment ses prises de position et ses explications alambiquées à la Chambre et au Sénat. Le temps n’est plus aux finasseries. Il faut absolument se démarquer au plus vite de ce gouvernement et de tous les faux-culs du parti socialiste qui font le lit de l’extrême droite. Il n’est plus temps de biaiser dans la perspective de prochaines élections. Toute faiblesse, tout compromis, toute entente, toute participation avec le parti socialiste nous affaiblit sur le terrain. Nous sommes la gauche et le parti socialiste est devenu un parti de droite.
    La question n’est plus de savoir combien de personnes nous gagnons à notre cause mais de savoir combien s’en éloignent, non pas en raison de nos idées et de notre programme économique et social mais à cause de notre manque de clarté politique et donc de crédibilité. On ne gagne pas une bataille en rangs dispersés sous des bannières différentes et sans prendre un maximum de risques au niveau des états-majors et des élus de tous niveaux. Le temps n’est plus aux petits arrangements. Il faut un seul chef et une seule instance dirigeante.
    Enfin j’ai lu sur ce blog que certains(es) s’offusquaient lorsque Jean-Luc Mélenchon parlaient à la première personne : « Si j’étais ou quand je serai président de la République…». Il a raison. Si c’est le cas, comme je le souhaite, c’est bien lui qui sera président et en assumera la charge. Et pas nous. En revanche, il nous reviendra alors de veiller à ce que notre programme soit mis en œuvre et que tous les contre-pouvoirs indispensables au bon fonctionnement d’une Démocratie retrouvent leur indépendance.

  22. Nicks dit :

    @Glières
    Je suis entièrement d'accord avec vous. Nous ne gagnerons pas sans une partie des électeurs du Ps, mais nous perdrons à coup sûr si nous ne nous distinguons pas pleinement. Si le Fn a plus profité que nous du vote contestataire, c'est qu'il a été ressenti comme le seul véritablement anti-système, avec la complicité d'une certaine presse, alors que le Front de Gauche lui, était associé à la gauche en général, donc le Ps et ses alliés traditionnels communistes. Bien heureusement, ces derniers commencent à prendre leur distance et je salue d'autant plus cette lucidité et les encourage à continuer, que leur survie ne serait-ce qu'à moyen terme en dépend. L'exemple d'EELV est assez parlant, le Ps ayant agi comme d'habitude comme un broyeur. Nous devons désormais avoir confiance en nous et nous imposer comme la force principale à gauche, sans aucune indulgence avec le Ps, quitte à sacrifier quelques postes au début, là où il voudra exercer des représailles. Si par hasard dans certaines circonscriptions, un programme de gauche exigeant et partageant beaucoup avec celui du Front de Gauche était défendu par des coalitions de gauche, alors il faudra expliciter pourquoi, très précisément, le FdG s'y rallie. Mais je pense que cela doit être l'exception sinon notre identité sera flouté et nous en pâtirons.

  23. Frederic dit :

    Bonjour
    Je sais que vous ne pouvez pas être sur tous les fronts en même temps, mais je souhaiterais avoir une réaction claire du Parti de Gauche face à la manifestation d'hier et d'aujourd'hui contre le mariage pour tous. Il n'y en a que pour les bien pensants et les homophobes en ce moment et ça devient un peu lourd. Merci.
    Frederic

    [Edit webmestre : Hors-sujet. Si Jean-Luc Mélenchon décide de faire de ces thème le sujet d'un de ses prochains billets, c'est à lui d'en décider. Par ailleurs, vous n'aurez sur ce blog que l'avis de Jean-Luc Mélenchon. Pour connaitre la position du Parti de Gauche, je vous conseille de visiter son site web dont l'adresse doit vous être familière...]

  24. christiane 60 dit :

    Je sors un peu du sujet mais cela rejoint les analyses précédentes de Jean-Luc : hier sur LCP les manifestations en Argentine ont été présentées comme une opposition massive et générale contre la présidente, laissant supposer une dérive dictatoriale sans un mot sur la nouvelle loi sur la presse et la pression du groupe Clarin et de la droite dure. Nos médias montrent une fois de plus leur manque de professionnalisme et leur nature de "moutons bêlants", et nous permet de mesurer l'ampleur de la tâche pour que nos actions et nos idées soient relayées correctement. Soyons vigilants car certains d'entre nous parfois me semblent ébranlés par l'insidieuse tentative de désunion de notre FdG par les médias et en ça je rejoins Superbo 157.

  25. Fred dit :

    Sur le blog, on débat, c'est normal, mais jusqu'à quand allons-nous laisser Jean-luc Mélénchon porter tout seul le poids d'une lutte de classes aujourd'hui particulièrement claire. Militons, allons vers les gens, relayons de façon pédagogique les thèmes simples, évidents, qu'il a développés dans le discours de Japy. Rejoignons les comités du Parti de Gauche, et agisssons. On doit nous voir régulièrement, partout, dans notre diversité. Nous sommes convaincus, il faut que cela se voit. Et en plus cela peut être joyeux et créatif. Pour ma part, je vais me battre pour ça, même si la période est dure et grande la désolation.
    C'est ça "on lâche rien"

  26. lemetayerv dit :

    Ce blog est très important pour plusieurs raisons. Cela nous permet de rester en contact avec le FdG à travers les billets de JL Mélenchon, en connaître ses analyses, ses arguments et suivre l'évolution des propositions. D'autre part, les échanges que nous avons sur les thèmes qui y sont exposés, nous permettent de mieux nous organiser personnellement ou collectivement. Toutes les idées ou informations qu'il y a, nous apprend à ouvrir les yeux et ainsi pouvoir transmettre sur les choses dont on aurait jamais pensé que cela existait. Ces échanges sont primordiaux, chaque point de vue nous enrichi et nous permet de faire notre propre opinion. Pour ma part, j'essaie de rescenser le plus d'infos documentaires sur le foncitionnement de la société et grâce à beaucoup de personne, ici. Car ma devise, "pour changer de la société, il faut en connaître son fonctionnement" tant sur le plan politico-médiatico-financier, que sur l'état écologique et sociale qui en découle et mettre en avant ce qui existe de positif à travers d'autre documentaires de personnes ou de collectifs qui s'investissent pour changer le système et réussissent sur le plan local et qui faut mettre aussi en avant. Je dis cela pour ceux qui n'y trouve pas leur compte. Bien à vous.

  27. flo dit :

    Merci Zapping pour le lien, Jean Luc Mélenchon des grands jours, redonne le jus pour repartir au combat !

  28. Michel Matain dit :

    Quelle est la différence entre l'UMP et le PS ? Au moins, à l'UMP, les adhérents se déplacent en nombre pour aller élire leur nouveau patron. Au PS, la moitié des adhérents n'avaient pas daigné bouger (peut etre une lueur de conscience que les résultats étaient déjà décidée ailleurs ?).

  29. Jonopap dit :

    Je viens de lire que Jean-Luc Mélenchon rencontrera Oskar Lafontaine à Sarrebruck le Mardi 20 novembre 2012. Peut être pourrait-il passer voir Angella pour lui soumettre le projet de budget établit par J Généreux et les économistes du parti de gauche, peut être pourra t-elle nous dire ce qui ne lui convient pas. Par la même occasion voir avec Barroso et toutes les "têtes d'oeuf" pour profiter de leur lumière.

  30. educpop dit :

    Parfois je me dis que pour comprendre l'Europe on on peut prendre l'exemple d'une famille. Les parents auraient bien voulu que leurs enfants s'entendent bien, mais certains ont fait des études et pas d'autres, certains ont fait de beaux mariages et pas d'autres, certains gagnent bien leur vie et pas d'autres etc. On voit bien que les solutions à l'amiable ne pourraient pas marcher s'il fallait partager l'héritage.
    Est-ce que ce n'est pas un scenario semblable qui attend l'Europe ? Les membres ne se font pas confiance. Certains qui ont mieux réussi que d'autres veulent imposer leur loi. Dans le fond ils savent qu'ils ont tous les mêmes droits mais il y en a qui veulent accaparer l'héritage, ceux qui risquent d'être dépossédés n'ont pas le courage ni les moyens de lutter. Il faudrait savoir si l'aventure continue ou au contraire s'il faut appeler le notaire? De toutes façons, il n'y a pas de système légal qui permettrait de règler le problème de l'héritage, donc il faut continuer à chercher la solution amiable dans l'unité et non dans une impossible division.

  31. tchoo dit :

    NICK 163
    Si mon propos est en partie faux, il est sur l'autre vraie. Mais au delà de la galéjade, nous ne tirerions aucuns avantages à sortir unilatéralement de l'euro, nous aurions tout à gagner en créant une situation où soit les autres pays nous suivent soit l'euro éclate (comme par exemple demander à la BCE de financer directement les états et en cas de refus (fort probable) réquisitionner la Banque de France qui émettrait des euros pas chers. C'est ce qui est prévu dans l'humain d'abord si j'ai su bien lire) avec le risque que d'autres pays nous suivent au lieu de plonger dans l'inconnu. Au final soit on a recomposer l'euro et son rôle, soit on en sort tous ensemble.

  32. Julien E dit :

    Bonjour,
    vu le décalage global du champ des partis politiques vers la droite, et vues les convergences de plus en plus marquées entre la politique mise en oeuvre par le PS (ne disons plus "par la gauche") et celle de l'ancienne majorité de droite (en particulier au niveau économique), pourquoi ne pas positionner le parti socialiste au centre pour ne pas dire à droite ? Le Front de gauche est désormais le principal parti de gauche !

  33. Nicks dit :

    @tchoo
    C'est bien ce que je dis. L'effort doit être porté pour changer la gestion de l'euro mais en cas d'impossibilité, nous devrons prendre nos responsabilités car pour le moment, la monnaie unique, telle qu'elle est gérée, approfondit la crise et ne nous protège en rien.

  34. flo dit :

    Quand entendra t-on que le chômage de masse est une construction des néo-libéraux, une arme de division, le moyen de faire baisser les salaires, d'abrutir ceux qui travaillent en leur faisant remplir le travail de deux et en abandonnant ceux qui n'en ont pas ? La journée de 8h était une revendication en 1906. Où en sommes-nous un siècle plus tard ? Celui qui est au chômage déprime trop pour avoir les idées claires, celui qui bosse n'a même pas le temps de la réflexion. Ne pas croire que l'enjeu est économique, il est idéologique : sutout que la masse ne pense pas, qu'elle ne prenne pas le goût de vivre. Bosse et consomme pour les uns et crève pour les autres.

  35. Superbo dit :

    Jean-Luc en très grande forme en ce moment sur France 5 (C/politique)...

  36. Barbapapa dit :

    @ 164 Superbo
    Bien sûr que l'objectif est d'attirer le maximum d'électeurs c'est une évidence mais on ne peut pas nier que la 5eme république oblige les partis à trouver des accords de gouvernement pour pouvoir gouverner. Or, il semble aujourd'hui que le FdG ait un projet économique opposé à celui du PS qui est plus proche de celui de l'UMP (voir les félicitations du Medef). C'est pourquoi je parlais de trouver des partenaires en dehors de la "gauche" traditionnelle pour faire une politique "cyniquement" économique quitte à oublier toutes réformes sociétales qui bloqueraient les négociations.
    Pour faire suite à la discussion, je suis absolument d'accord avec les précédents intervenants qui indique qu'il faut être clairement dans l'opposition face au PS et ne pas jouer à plutôt oui plutôt non. Cette position n'est pas claire et risque de ne pas être compris par les Français.

  37. Michel Berdagué dit :

    Enfin une journaliste ! Jean-Luc, en "chef" de file du Front de Gauche ! Très brillant et les arguments ont fusé avec de telles explications en réponses aux questions très formatées et dirigées par la pensée unique, ces journalistes ont été sensibles aux avancées concrêtes du FdG, en totalité, et le troisième grand contrôleur/expert de mensonges voulant tacler Jean-Luc en a fait les frais, il était gros-jean comme devant avec son papier bidouillé suintant et dégoulinant des preuves de ces inepties demandées par ses chefs. Ridicule et très drôle.
    Bravo quelle leçon, à montrer dans toutes les écoles de journalisme et notre porte parole est redoutable, comme ils ont peur de notre Programme qui vise les finances et dividendes privées à voir et à revoir les confusions que seuls les entrepreneurs c'est l'entreprise, et la différence des actionnaires et des patrons PME/PMI/TPE.
    Nous, on peut,et on fera, aucun doute là-dessus. Vive le Front de Gauche.

  38. Siamy dit :

    Caroline Roux ou le niveau zéro du journalisme qui consiste à poser des questions (toujours tendancieuses), à ne pas écouter les réponses, ce qui l'amène à radoter les mêmes questions en cours ou en fin d'émission, à interrompre sans arrêt les démonstrations de la personne intérrogée en répétant à la manière d'un perroquet "on a très peu de temps", ce qui rend le message totalement inaudible, et comble d'ironie qui se satisfait d'elle-même par un "ça s'est bien passé !". Et non, ça s'est pas bien passé. Même pour nous qui connaissons le message de Jean Luc Mélenchon, il a été très dur de suivre cette émission, et plus ça va et plus ces journalistes me font prendre le boulli. De plus (oui, je dis ça parceque je suis en colère), la présence au premier plan de l'index levé avec ongle manucuré en travers de l'écran durant les réponses est du plus mauvais effet !

  39. pit dit :

    @188 Siamy
    Je ne suis pas de cet avis, le dernier C politique avec Jean Luc m'avait tellement révulsé que j'avais écrit au médiateur de F5, il y a un indéniable progrès, c'est pas encore parfait de la part des journalistes mais le déroulement de la pensée des argumentaires passent bien. J'ai bien aimé le coup du GUD.
    @Jean Luc
    Sommes nous totalement black-listés sur les antennes de Radio France ? J'ai la sensation que le PG n'y ai plus jamais convié. Même si ce sont nos meilleurs ennemis ça manque et quelle meilleur endroit pour leur mettre dans les dents les lois de libéralisation et de pluralité de la presse en Argentine et autres. Ça leur ferait du bien à "la voix est libre".

  40. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    C'est sans doute un détail, mais il me semble bien que contrairement à ce qu'a déclaré Jean-Luc Mélenchon à plusieurs reprises (dont à l'instant sur France 5), les abonnements au gaz et à l'électricité ne sont pas taxés au taux intermédiaire de 7% augmenté à 10%, mais au taux réduit à 5,5% diminué à 5% (CGI, 278 bis - B). Il est important de montrer que cette baisse minime de l'abonnement fixe sera engloutie par la hausse de la taxe 19,6% à 20% sur la consommation d'énergie. On pourrait également insister sur le fait qu'augmenter de 3 points la taxe sur les transports en commun va à rebours d'une stratégie écologique...

  41. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir Jean-Luc,
    L'émission C/Politique à été très agréable ce soir, d'autant plus que la nullité journalistique de Caroline Roux est apparue pleine et entière. Cela peut être l'amènera à réfléchir pour ses prochaines émissions, encore que j"en doute. Le plus drôle à été ce reportage sur l'émancipation du PC, vis à vis de toi et du Font de Gauche. A chaque commentaires en voix off annonçant des révélations, un membre du PC annonce aussitôt le contraire du commentaire, et resitue son propos dans le cadre du Front de Gauche. Jusqu'au gros plan sur la bande de présentation "Front de Gauche, Quel Avenir" qui voudrait laisser entendre qu'il y en aurait pas dans l'esprit de Pierre. Pour qui ils nous prennent ces gros nases? Le respect de l'auditeur, connaissent-ils? C'est quoi le métier de journaliste, commenter l'actualité et donner des outils d'analyse, ou bien enfumé le gogo déjà convaincu? Cela tourne à l'exercice d'auto-conviction, histoire de se rassurer sur leurs propres auto-suffisances collectives.
    Mais comme tu le dis, il suffit d'attendre le moment ou le château de carte s'écroulera!
    Vive la 6ème République, Vive la Sociale

  42. Denis F dit :

    "C Politique" une émission pour bobos faite par une bobo, on en viendrait à regretter un Nicolas Demorand !
    Bon pour parler sérieusement et sortir un peu du baratin Germano-parisien, et d'une Europe improbable, pour ceux qui ne me comprendront pas, je suis désolé mais il faut lire tous les commentaires si on veut suivre d'une manière cohérente l'évolution d'une communication. Si l'on picore comme un oiseau, forte chance d'en avoir son esprit, si certains sont capables d'expliquer le fond d'une pensée en 2500 signes (quantité obtenue par votre serviteur, souvenez vous des 1500 précédents), ils sont très forts, ce n'est pas mon cas, enfin bref venons en au fait. L'euro et le franc (le futur) non rien à voir avec une quelconque parité, par le fait même que ce franc ne serait pas convertible, est-ce français ? Qu'apporte à une monnaie le fait d'être convertible ?
    Mes fournisseurs qui sont mes clients, eh oui c'est ainsi, seront payés dans leur propre monnaie puisqu'ils m'auront payés ce que je leur ai fourni avec leur monnaie, bien sûr nous nous serons entendus préalablement sur la valeur de nos échanges. Ce qui signifie, que je ne ferais moi France commerce qu'avec des gens qui achètent mes produits, comme tous aiment le made in France, je n'ai pas trop de soucis à me faire, toutes les monnaies du monde entrerons dans mes banques et en ressortiront pour acquérir les matières premières dont j'ai besoin pour fabriquer mon made in France.
    Certains nous rebattent les oreilles avec la dette, pas plus tard que cet après-midi à "C Politique" quelle démonstration brillante pour débiles profonds, pour nous annoncer 49 Milliards d'intérêts à payer sur la dette, patatra … Terrible … Et dans la même démonstration ces imbéciles, car ils le sont, donnent les raisons de la dette et disent même qu'avant cette raison nous étions même capable de faire des bénéfices ! 1,2 milliards en 1974 !
    La raison, la France ne peut se financer que sur le marché privé, il lui est maintenant interdit de se financer par sa banque d'état, certes ce n'est pas la seule raison, néanmoins c'est la principale. Et depuis 1974 nous gavons les prêteurs privés de milliards de Francs puis d'euros, chaque année, avec les intérêts de la dette. Alors de répéter ces questions :
    - Comment faisions-nous avant la loi de 1973 ?
    - Comment faisions-nous avant la création de l’Europe, et de l’euro ?
    - Comment faisions-nous avant l'OMC ?

  43. naif dit :

    Denis F dit à 20h42
    "... il faut lire tous les commentaires si on veut suivre d'une manière cohérente l'évolution d'une communication. Si l'on picore comme un oiseau, forte chance d'en avoir son esprit,"

    Je sais maintenant, grâce à vous, que j'ai l'esprit d'un oiseau, et le pire c'est que je lis tous les commentaires, sauf ceux qui sont vraiment trop longs.
    J'ai eu aussi le temps de regarder France 5. Les journalistes font les analyses et commentaires tous les jours, c'est à dire qu'il font l'opinion, puis ils posent à leur invité politique les questions que leurs analyses et commentaires induisent en pensant que ce sont les questions que poserait le citoyen qui a été informé par les journ......, qui infor.... Cui, cui, cui...

  44. libre62 dit :

    @Barbapapa (186)
    Nous sommes dans l'opposition à la gauche libérale, oui, mais pas dans l'opposition au PS car une partie du PS est également contre le TSCG ou les mesures du rapport Gallois et ne se reconnaît pas dans la politique de Merkhollande. Cette gauche du PS a juré fidélité au grand chef, voilà bien le problème, et espère encore lui arracher quelques compromis (c'est ça la politique pense Guedj naÏvement). Et EELV, c'est tout pareil (voir la vidéo LCP "Hollande, tempête sur sa gauche?"). C'est pourquoi il nous faut avoir de la patience et attendre que ces naïfs, bien intentionnés c'est vrai, réalisent que le temps passe, et que plus le temps passe, moins ils sont écoutés. Bref, on doit attendre que ces espoirs pour redresser le cap à gauche soient définitivement déçus.

  45. Jean Lelong dit :

    A ceux qui regrettent ici leur vote pour François Hollande, je voudrais dire que comme eux j’ai eu du mal à voter pour lui mais que je n’ai aucun regret. Si Sarkozy était passé, Hollande aurait cinq ans plus tard fait un triomphe. Élu, il montre à tous son vrai visage. Quatre ans et demi de patience et de persuasion, ce n’est peut-être pas trop pour convaincre de voter FdG tous ceux qui apprennent dans la déception et la colère qu’on ne peut pas plus espérer du PS que de l’UMP.

  46. Christine Duplaissy dit :

    @Guy-Yves Ganier d'Emilion
    C'est exact, le taux de TVA pour les abonnements gaz et électricité passent de 5,5 à 5%, comme l'alimentation (hors restauration). Mais pour le taux intermédiaire à 10%, sont touchés par un quasi doublement du taux de TVA en deux ans (puisque déjà passés de 5,5 à 7% sous Sarko) : les transports de voyageurs, les produits d'origine agricole, les médicaments non remboursables, les spectacles, les jeux et divertissements, la collecte, le tri sélectif et le traitement des déchets ménagers, les prestations relatives à la fourniture et l'évacuation de l'eau, les opérations immobilières portant sur certains locaux et logements sociaux, l'hôtel, les logements meublés, les services d'aide à la personne, mais aussi les produits issus de la pêche, de la pisciculture et de l'aviculture, les produits à usage agricole, certains destinés à l'alimentation animale, les abonnements aux télévisions privées, la fourniture de logement et de nourriture dans les lieux de vie et d'accueil (hôtels et foyers !), les logements sur des terrains de camping classés. Et bien sûr : les travaux portant sur les habitations achevées depuis plus de deux ans et la restauration (hors ventes à emporter). Et tout le reste à 20%, dont la consommation gaz/électricité ! Comme dirait M. Mélenchon (comme d'hab, hormis cette petite erreur, remarquable à Japy et encore ce soir malgré la cruche de service (compagne de l'ex-directeur de cabinet de Sarko, ça doit aider à faire journaliste avec tant d'objective malveillance !) : "dans tous les cas, ça fait pas la maille !".
    Sinon, la main tendue aux hypothétiques militants sincères des éventuelles ailes gauches respectives d'EELV et PS, je doute beaucoup de leur sincérité. Pour ma part je n'oublie ni les torrents d'injures à vous et à nous réservés pendant les campagnes dernières, ni leur anticommunisme quasi viscéral. Qu'ils lisent, s'expriment et approuvent d'abord notre programme et notre contre-budget, et qu'ils s'engagent publiquement à le défendre et l'appliquer. Alors peut-être l'ombre d'un soupçon de confiance pourra-t-il renaître. Bien à vous tous, et Monsieur Mélenchon, ça reste décidément un honneur et un grand réconfort de militer à vos côtés.

  47. pichenette dit :

    Meeting Japy, ambiance tonique, propos porteurs, éclairants, émission "C politique" mêmes remarques avec un public plus nombreux, entre les deux un soutien aux résistants de Notre Dame des Landes, projet aux antipodes des réalités, épuisement des ressources naturelles dont en premier celle du pétrole dont on extrait le kérosène discret gros polluant, fonds publics mal utilisés,nature à préserver. Bel agenda d'activiste secouant la tentation de résignation face à la propagande! Merci.
    Même si les actions ne portent pas visiblement leurs fruits, continuer à évoquer Sodimédical et la non application de la justice, les Conti et Xavier Mathieu et tous les autres c'est les remettre dans l'actualité, entretenir les combats, à défaut de pouvoir plus, les paroles sont un soutien important en attendant d'obtenir mieux. Dans le rassemblement Front de Gauche, comme dans chacun des partis qui le compose, chacun peut trouver des sujets à discuter, mais l'essentiel est de s'appuyer sur les points forts et d'aller le plus loin possible dans la réflexion pour être plus convaincants en interne et en externe. Même si on y est habitué, c'est incroyable la frivolité voulue de la journaliste, est-ce une journaliste? Et à Gaza une journaliste avec gilet pare balles nous informe.

  48. tchoo dit :

    Ah je vous recommande le discours de Jean Luc "a bas l'austérité". Vous retrouverez l'enthousiasme, la pugnacité que l'on a connu lors de la campagne. Je suis et reste espanté par l'énergie qu'il déploit et le fonds est toujours aussi riche et varié.

  49. VIVINI ISABELLE dit :

    J'espérais que la politique du front de gauche sur l'union européenne serait clarifiée après le vote honteux du TSCG, or je constate que rien ne semble vous décourager vis à vis de cette union, désobéir me semble être une imposture. Je suis choquée que vous demandiez à des gens de gauche de vous soutenir alors que vous êtes pour rester au sein de cette entité qui nous dépouille joyeusement de notre droit démocratique de choisir notre politique. Je trouve cette union européenne mercantile, antidémocratique et aujourd'hui criminelle (cf la Grèce). Son intervention dans notre quotidien est un désastre qui répand ruine, misère et malheur, ses positions politiques sont si régulièrement obscènes que mon coeur se soulève de dégout. En restant dedans vous faites de nous des complices et cela me désespère !

  50. Nicolas G30 dit :

    Passage à C politique : du grand Art, c'est un régal à chaque fois, un coté frivole pour vous déstabiliser, et la dernière trouvaille, la dernière question qui tue du journaliste du Figaro, amenée sournoisement. Je ne pense pas qu'un tel traitement soit aussi dispensé aux autres invités. Bravo pour ce qui a été dit, et bien dit, j'ai cru qu'ils allaient passer toute la conférence de presse du président, c'est toujours ça de gagner doivent ils se dire. Si j'ai bien compris avec leur compétitivité, ils veulent en gros que l'on soit plus productifs que les chinois, un bol de riz par jour pour commencer et travailler comme dix, comme ça on pourra vendre plein de produits inutiles comme eux. Quel bel avenir ce libéralisme, non mais sans blague ! Dommage que le contre budget qualifié de miraculeux par la journaliste, n'ai pas eu plus de développement, ça viendra, le message sur l'ayraultport est bien passé. Encore bravo M Mélenchon et merci pour porter notre parole de si belle manière, du grand Art. Est ce que c'était en direct ou avec montage, ce qui pourrais expliquer quelques enchainements bizarres ?


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