22nov 12
J'ai rencontré Oskar Lafontaine ce mardi 20 novembre à Sarrebruck pour faire le point politique. Ensemble nous avons rédigé une déclaration politique sur notre perception commune de la situation de l'Union européenne
J’étais fier d’eux. A l’annonce de la dégradation de la note de la France, mes camarades du Front de Gauche ont couru manifester devant le siège de l’agence voyou. En trois heures, de bouche à oreille, tweets et textos, ils n’ont rassemblé certes qu’une petite centaine de militants en début de soirée. Mais c’est l’impulsion qui compte. Je crois que tout est dans la capacité d’initiative et de résistance dans les temps qui courent. La déclaration de guerre de la finance contre la France ne devait pas être laissée sans réplique, même symbolique. Compte tenu de ces conséquences concrètes, c’est un coup rude qui est porté au pays. La réponse politicienne du nouveau gouvernement (« c’est pas moi, c’est l’autre ») n’est pas seulement peu honorable d’un point de vue national. C’est surtout une reddition particulièrement contre-productive. Le nouveau gouvernement accepte l’appréciation de cette agence et ses prémices. C’est-à-dire à la fois son autorité et ses critères d’évaluation. Il a mis le doigt dans un engrenage dont il ne sortira plus. C’est du Papandréou pur jus. La sortie de gauche de cette nouvelle phase de la crise est de notre côté. En rencontrant une fois de plus Oskar Lafontaine à Sarrebruck cette semaine c’est cela que j’avais à l’esprit.
Le moment Copé et le nôtre
A propos de l’anecdotique, je veux dire du ridicule et des rebonds, de la nouvelle grotesque faillite des sondeurs, tout est dit. Mais ça ne compte pas vraiment. Le PS triche autant et certains ont même un logiciel pour gérer ça. Mais ce genre d’épisode exprime toujours une tendance plus profonde que ne le laisse voir le jeu confus des circonstances. Ici c’est simple : la droite confirme la mue sarkoziste vers le libéralisme économique et vers l’ethnicisme. Cela renforce pour nous l’exigence de clarté pour être identifiés dans notre distance avec la droite, qui n’est bien sûr pas en cause en dépit de la propagande nauséabonde du PS. Mais il s’agit aussi d’une claire mise à distance d’avec le nouveau gouvernement.
Le vote des motions à l’UMP confirme cette bascule culturelle. La motion la plus droite dure a été plébiscitée. Dès lors Copé a vraiment gagné de toutes les façons possibles. Il incarne la nouvelle droite qui ouvre les portes à coups de pied et anime son parti comme un club de gym. Fillon c’est le ramassis gélatineux de la droite aigrelette, celle de la bonne société des gros bourgs, gens en place, garçons bien coiffés et filles en jupes soleil qui boivent du lait en famille mais se déchirent en soirée. Cette droite-là essayait d’être gaulliste quand elle pouvait. Elle peut être encore la plus nombreuse dans la société, elle n’est plus la force allante. Son rôle est de faire l’appoint de la nouvelle droite comme Fillon l’a fait pendant cinq ans au service de Sarkozy. Celui-ci n’avait-il pas déjà battu la vieille droite ? Fillon a perdu. Sa façon de perdre est une signature supplémentaire de sa défaite. Geignard, besogneux, notarial. Copé peut lui sauter sur la tête à pieds joints et il ne s’en prive pas. Il va le finir à coups de pieds. Il tient le manche il ne le lâchera plus ! La force ira à la force, comme d’habitude. Surtout dans ce milieu-là.
La droitisation de la droite se lisait dans le résultat du deuxième tour de la présidentielle tellement plus serré que ce qui avait été annoncé ! La dédiabolisation des Le Pen a été celle de ses idées davantage que celle de sa personne. Dès lors, tout a poussé dans le même sens. Evidemment, les autres politiciens du système se frottent les mains. Socialistes, centristes, politologues à la papa continuent comme s’ils vivaient encore dans les années 90. C’est-à-dire avec les mêmes grilles d’analyse désuète : la clef des élections est au centre, le cœur du pays est dans la tisane. La bataille pour le contrôle du robinet d’eau tiède va faire rage entre eux. Déjà au PS s’explorent les entrées rebattues du sentier de l’alliance au centre avec la bénédiction du journal « Le Monde ». Mais la société, elle, continue sa pente hors du vieux décor, hors des règles du jeu formel, en se disloquant dans les précarités et la violence du quotidien. La droitisation de la droite dit comment se formule idéologiquement la radicalisation d’une bonne partie des catégories moyennes en perdition qui avaient adhéré au système et ne savent plus que faire. La dynamique est de leur côté pour l’instant. Il y a un moment Copé aussi longtemps que le Front national fait le chauffe-plats de ses banquets.
Notre problème est que nous ne sommes pas en situation pour l’instant de créer l’effet parallèle vers notre camp. Le pire vient évidemment de l’action délétère du Parti Socialiste. En validant les thèses de la droite, comme par exemple sur le coût du travail, ou en donnant raison aux mouvements corporatifs, comme par exemple celui de la médecine libérale, le nouveau gouvernement et son parti rétrécissent tout l’espace culturel où poussent les idées de gauche. Il atrophie le champ de conviction en quelque sorte. Le plus lamentable n’est pas tant sa façon de traiter par le mépris alliés et concurrents. C’est la coupure qu’il introduit dans les forces sociales de la gauche entre ceux qui sont poussés à la résignation par le comportement du parti dominant et ceux qui résistent. Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation.
C’est dans ce contexte qu’est intervenue notre discussion au Front de Gauche à propos du vote sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas un secret : le Parti de Gauche, comme la totalité des représentants des partis du Front de Gauche à la coordination, sauf ceux du PCF, étaient partisans de voter contre ce budget. Ce n’est pas une affaire de posture plus ou moins frontale vis-à-vis du PS et de son budget. C’est d’abord une appréciation sur le fond : c’est un mauvais budget pour le pays et dans le contexte de récession commencée. C’est le budget de la plus grande contraction de la dépense publique depuis plusieurs décennies. C’est aussi le budget d’une RGPP aggravée dans tous les ministères non sanctuarisés. Enfin parce que nos groupes parlementaires ont voté contre la loi de programmation budgétaire pluriannuelle. Dès lors il est normal d’en refuser la première application. Mais le fond est aussi politique : il s’agit de la mise à distance qu’il faut affirmer avec tout le système et la politique du nouveau gouvernement. Bien-sûr, aucune voix des nôtres n’a soutenu ce budget. Pas un parlementaire du Front de Gauche n’a voté le budget des socialistes. C’est le point clef. Il n’y a donc pas de fracture politique dans le Front de Gauche à propos de l’autonomie face au gouvernement et au parti qui le dirige.
Le groupe à l’Assemblée s’est donc abstenu. Mais pourquoi pas de vote contre ? Croyons-nous réellement qu’il peut se passer quoi que ce soit qui inverse la politique du nouveau gouvernement hors des clous de la loi de programmation budgétaire contre laquelle nous avons voté ? L’orientation n’est-elle pas affichée sans ambages ? Nos amendements n’ont-ils pas tous été rejetés ? Et cela alors même qu’ils étaient exactement rédigés comme ils l’étaient à l’époque où nous étions dans l’opposition et que les socialistes les avaient votés avec nous ? Cette ligne n’est-elle confirmée et approfondie depuis par le plan Gallois et la déclaration de la conférence de presse du président ? Je sais très bien que nous partageons tous cette appréciation. Que veut dire alors l’abstention dans ces conditions ? Selon nous c’est une source de confusion pour les nôtres et un signal de souplesse que la violence du gouvernement Ayrault interprète comme un aveu de faiblesse et l’affichage d’une divergence interne au Front de Gauche. Tout cela parce que les socialistes et leurs journalistes jouent le petit jeu de répéter que nous votons avec la droite ? Qui est-ce que cela trouble à part ceux qui sont déjà troublés de toute façon ? Le PS faisant la leçon sur les votes avec la droite après sa collusion avec le traité de Sarkozy ?
Au Parti de Gauche nous entendons autour de nous une exigence forte d’être clairs et nets, faciles à identifier. C’est la période politique qui l’exige. Cette attente doit-être entendue. C’est de cette manière de faire que dépend notre capacité à être entendus dans le pays profond. Pour l’avenir s’impose le débat sur la conception que nous avons de la façon dont doivent fonctionner ensemble les groupes parlementaires et le Front de Gauche. L’exigence du travail collectif entre le Front et les groupes doit s’imposer en dépit de toutes les difficultés pratiques que notre petit nombre d’élus soulève. D’autant plus que nous travaillons sous le double régime du groupe autonome et du vote autonome de chaque parlementaire. Il faut dire avec franchise que cette conception de la place, du rôle et du pouvoir solitaire des parlementaires ne correspond pas à l’idée que nous nous en faisons. Le Front de Gauche est une construction permanente. Il ne peut avancer sur le régime du fait accompli sur les décisions collectives. Je n’évoque toutes ces questions que pour deux raisons. D’abord en direction de ceux qui me demandent déjà des explications sur ce vote à l’Assemblée. Ensuite pour que chacun de mes lecteurs que cette question intéresse fasse le même effort que moi pour traiter les problèmes qui se présentent en prenant en compte toutes ses dimensions et avec la volonté de sortir par le haut de toutes les difficultés. Sans rien céder de ce qu’il croit juste.
Le mariage pour tous ? Pour tous ? Le mariage de qui ?
Le droit au mariage pour tous, c’est-à-dire l’extension de ce droit au mariage aux homosexuels, est un utile ouvre-boite. Combien d’indifférents sont en train de découvrir l’intérêt qu’il y a se mêler des débats réputés abstraits ou philosophiques quand on essaie de les faire vivre. Je suis prêt à admettre que sur le moment la pleutrerie de Hollande l’ait poussé à marquer un recul pour se faire bien recevoir chez les maires où la droite est active. Mais sur un tel sujet tout fait sens avec une force que ne portent pas d’autres sujets. Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est l’avancée d’une ligne cohérente avec une vision de ce qu’est la loi, la communauté légale et même la république. Il a juste oublié qu’il s’agissait de la dignité de personnes déjà beaucoup brutalisées.
Mais comment oublier le pronostic que les stratèges me rabâchaient : « Hollande lâchera tout sur le social et l’économique. Mais il regroupera la gauche sur les thèmes de société. » C’était la stratégie Zapatero en Espagne. Pourtant, ici, il a cédé à la première escarmouche. C’est trop ! En trop peu de temps ! Qu’est-ce que ça montre ? Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est la confirmation d’une vision globale. Je m’étais senti bien seul quand j’ai tiré la sonnette d’alarme sur les trouvailles de François Hollande discrètement glissées en cours de campagne à propos de l’introduction dans la Constitution d’un renversement de la hiérarchie des normes en plaçant le contrat au-dessus de la loi ! Et quand il a rappelé qu’il comptait introduire dans la réforme constitutionnelle « la démocratie sociale » j’ai noté dans ce blog combien j’étais étonné qu’aucun journaliste ne le relève. D’un autre côté, depuis plusieurs semaines, les responsables socialistes qui s’expriment sur la prochaine vague de décentralisation ne cessent de faire l’apologie d’un fumeux « droit d’expérimentation législatif local ». Tout cela forme un tout, une doctrine : c’est la république à la carte, la loi à géométrie variable. C’est-à-dire la fin du droit égal pour tous et partout. Appliqué au droit social c’est aussi terrifiant qu’appliqué aux droits de la personne.
Je trouve finalement assez significatif, et lamentable, que ce soit à propos du mariage pour tous que ce débat de fond affleure à la surface. Car dans le mariage pour tous il y a l’idée de la fin d’une disqualification. Le mariage pour tous affirme que tous les couples sont égaux en droit. Donc d’une façon ou d’une autre que les personnes qui les constituent sont elles aussi égales en droits à tous les autres. Mais ce n’est rien d’autre que la fin d’une discrimination. En effet, le mariage civil n’est pas un sacrement ! C’est un contrat de vie commune passé entre deux personnes devant la société toute entière représentée par l’officier d’état civil. A partir de cette conception classique, dès lors qu’un droit est reconnu, s’y opposer, c’est s’opposer à une liberté fondamentale. Y faire obstruction serait un abus de pouvoir. D’ailleurs, actuellement, le code pénal sanctionne cet acte. Raquel Garrido, mon avocate, m’indique que l'article 432-1 du Code pénal prévoit bel et bien le délit « d'obstruction à l'exécution de la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique ». Le maire est dépositaire de l’autorité publique en tant qu’officier de l’état civil. Si les maires, pourtant officiers d’état civil, étaient autorisés à l’objection de conscience pour l’application de la loi chaque fonctionnaire pourrait alors légitimement prétendre à une telle objection dans l’exercice de son métier. C’est la logique d’une situation où la communauté légale ne serait plus une et indivisible. Un droit ne vaudrait que si je l’admets. Le fondement du régime républicain serait atteint.
L’intention discriminatoire dans le cas de Hollande prend la forme plus euphémique du différentialisme. La « liberté de conscience » à bon dos dans cette affaire. Sa seule évocation fonctionne comme une flétrissure. En quoi la « conscience », car bien sûr seule une conviction religieuse peut prononcer une telle injonction, pourrait-elle être offensée par un mariage civil ? Personne n’a l’intention d’obliger les religieux à célébrer des mariages homosexuels dans leurs temples ! En quoi un acte d’état civil à propos d’un contrat légal entre citoyens adultes consentants peut-il impliquer la conscience d’autrui jusqu’au point de lui enjoindre de s’y opposer? Evoquer la liberté de conscience c’est bel et bien sous-entendre un doute sur la valeur morale du mariage des homosexuels. Je ne m’épuise pas à démontrer le caractère infâme de l’insinuation implicite de la vision de François Hollande. Je me contente de demander : quel problème moral soulève le mariage de deux personnes homosexuelles ? Quel tort est fait ? A qui ? Allons au bout de cette façon de voir.
Personne n’est obligé d’être maire. Il faut quand même le rappeler ! Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Ils ne sont obligés à rien contre leur « conscience » : ils peuvent démissionner. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. Raquel Garrido me dit que la Cour d'appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d'amende, pour obstruction à l'exécution de la loi, un maire ayant refusé "en raison de ses convictions religieuses" de célébrer le mariage d'une personne transsexuelle !
C’est maintenant le moment de se mettre du côté du sens de l’acte que veut poser le refusant pour bien en mesurer la portée. Celui qui refuse de marier quelqu’un d’autre peut le faire tout à fait tranquillement. Chaque semaine des dizaines d’adjoints officient à la place du maire. C’est évidemment pour des raisons d’emploi du temps des uns et des autres. J’ai connu cet exercice. On se répartit les samedis après-midi et même les tranches horaires entre adjoints-au-maire pour ne pas y passer tout son temps. Parfois, on insiste pour marier tel ou tel couple, souvent à sa demande, parce qu’on connait les époux. D’autres fois on a l’élégance de se défausser sur un collègue quand on a un différend personnel avec tel ou tel qu’il faut marier. J’ai connu aussi un cas ou un copain s’est dédit pour ne pas avoir à (re)marier son ex-compagne ! On comprend ! Ces choses-là se font à la bonne franquette et sans déballage infamant. Dans le cas des maires qui ne veulent pas marier des homosexuels du « fait de leur conscience », c’est le contraire. Il s’agit d’une discrimination ostentatoire. Donc elle est stigmatisante par intention! L’indifférence à la dignité des uns au motif de la « conscience » des autres est tellement révélatrice ! Cet aspect du problème posé n’a pas l’air de déranger le Président Il n’y a pas meilleur indication des archétypes qui le structurent sur le sujet.
Pourtant cet épisode qui ressemble tellement à une reculade devant les groupes de pression religieux n’en est pas une. C’est l’affirmation d’une doctrine constante de François Hollande. Le différentialisme est un fond de référence très construit chez lui. Davantage sur un mode politique que philosophique car il n’a pas d’appétence à la philosophie ni aux constructions doctrinales explicites qui exposent ceux qui les portent à donner prise aux autres. S’il est quelque chose, c’est un sophiste. En tout cas il n’est que faiblement universaliste. La République chez lui est un impensé doctrinal. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne soit pas républicain. Pour résumer son rapport à cette idée je dirai qu’il pratique mais il ne croit pas. Comme beaucoup de technocrates de la deuxième gauche socialiste, rien de tout cela ne lui parait mériter passion ou systématisation. Ultra-sensible au rôle des « corps intermédiaires », ceux-ci lui paraissent plus proches de l’ordre spontané et durable des réalités humaines, plutôt que l’interminable tension qu’implique notre idéal républicain. La nouvelle doctrine a donc là aussi remplacé l’ancienne sans crier gare, de petit bougé en petit glissé. Comme la politique de l’offre est devenue la nouvelle doctrine à la place de l’ancienne politique de la demande, le « chacun sa vérité » devient vite une sorte de « chacun sa loi », remplace l’universalité du droit et des droits. A présent, c’est à bouche que veux-tu ! Tous les hiérarques socialistes qui courent la campagne pour vendre la troisième étape de la décentralisation se lâchent : expérimentation législative locale, exceptions et exemptions régionales, tout y est. Et cela fait doctrine où de l’intime à l’état tout est relatif et vrai en même temps. Tel est le soubassement idéologique qui fait ensuite du libéralisme économique le prolongement naturel du libéralisme « philosophique » de notre temps. Le blabla sur les « territoires » et leurs « identités » prépare le droit à géométrie variable, le code du travail à la carte et la loi « adaptée aux réalités du vécu ». Le social-libéralisme est un avachissement de la forme républicaine posé sur les cintres de l’ancien régime.
L'Allemagne, c'est le problème
Dans cette partie je mets au clair mes idées à propos de la politique du gouvernement allemand actuel. Donc de l’Allemagne. C’est un résumé. Dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » je suis déjà venu sur ce point. Très rapidement. Mais je l’ai fait. Je m’oppose à « l’irrealpolitik » qui consiste pour des dirigeants français hors du réel à ne pas être capable de voir la volonté de puissance quand elle se manifeste. Que ce que l’on nomme « la crise » ne cesse jamais d’être le cadre d’action d’une stratégie du capital contre le travail pour l’appropriation de la richesse ne doit pas faire oublier que les événements prennent toujours leur place dans des cadres qui leur préexistent : les nations, entendues comme espaces de normes, de règles et de culture politique, autant que les classes sociales. A la fin de cette partie, je publie une déclaration commune que nous avons rédigée, Oskar Lafontaine et moi, mardi de cette semaine à Sarrebruck où j’ai fait un saut depuis Strasbourg où je siège au Parlement européen cette semaine.
Il y a une semaine, après une matinée à Hénin-Beaumont, je suis allé à Bruxelles où madame Merkel devait parler devant la conférence des présidents qui avait ouvert ses portes à tous les députés. J’avais été suffoqué par l’arrogance du ton et le caractère dominateur de son propos. Sa façon de parler des Grecs et des Portugais m’avait scandalisé. Cette semaine je suis allé faire le point avec Oskar Lafontaine à Sarrebruck, comme je le fais à intervalle régulier. Nous avons rédigé une déclaration pour conclure notre soirée d’échange dans son bureau au Land de Sarre, puis au restaurant français des lieux. Oskar a une bonne fourchette et le bec fin, croyez moi. Mais surtout il pense vite. Oskar est conscient des dégâts que provoque madame Merkel, pas seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan de la perception négative que les autres peuples se font de son pays. Il pense qu’elle n’a pas de culture européenne, qu’elle est très marquée par son origine enfermée dans l’ancienne RDA. Cela me ramène à une réflexion plus générale sur l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui et le problème qu’elle pose à toute l’Europe et à ce que l’on appelait il y a peu la construction européenne.
L’Allemagne c’est le problème en Europe. C’est sans doute même le problème fondateur. C’est pour contenir une propension allemande à toujours vouloir pousser les murs que les politiques européennes ont été construites. La première union européenne, n’en déplaise à la légende dorée, n’a pas d’autres but que d’empêcher une retour de l’antagonisme franco-allemand inacceptable dans le cadre de la confrontation avec le glacis soviétique dont la point avancée sur l’ouest était… l’autre Allemagne. Quand la réunification s’est faite, on a su immédiatement que l’histoire ne s’était pas effacée autant qu’on le croyait. Comme les Français l’exigeait, le gouvernement allemand mit un mois à reconnaitre la ligne Oder-Neisse comme frontière intangible à l’est. Mais il reconnut. Ce ne fut pas la même musique quand, sans attendre les garanties que les Français avaient demandées sur les droits de minorités, Berlin reconnu l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie en quarante-huit heures, aggravant le sentiment d’impunité des dirigeants Croates d’alors. Ces souvenirs nous font rappel au réel. L’Allemagne est une puissance politique en premier lieu. Souvent les dirigeants français pratiquent un angélisme très bêta à ce sujet. Comme ils sont travaillés à mort par le déclinisme ambiant et très intrusif de la bonne presse des élites françaises, ils commettent deux erreurs. La première est de croire que les dirigeants allemands sont complexés comme eux. La seconde d’oublier que l’esprit de capitulation est une tradition des élites françaises. Comment oublier l’ampleur de la collaboration de celles-ci pendant l’occupation nazie ? Ni combien et quels journaux durent être confisqués à la Libération.
La réunification de l’Allemagne avait donné lieu à une première tension. L’ouest établit une parité de un pour un entre les marks des deux côtés. Une folie que Oskar Lafontaine à l’époque avait été un des rares à dénoncer. La droite douta de son patriotisme ! Cette accusation fonctionnait comme un aveu, en quelque sorte. Car alors on voyait bien qu’un tel taux de change aberrant ne pouvait avoir qu’un but : finir d’un coup la réunification. Dit autrement : empêcher que l’unification ne prenne du temps et de ce fait même soit contrariée ou utilisée par d’autres dans la durée. Un peu de temps, il est vrai, aurait permis à une classe politique de se reformer à l’est, de défendre une identité spécifique collective et ainsi de suite. La volonté de puissance est donc présente dans cette précipitation. Au plan économique, elle engendra une surchauffe liée à la mobilisation de milliards de marks pour remettre l’est aux normes productive de l’ouest. Les taux d’intérêts s’envolèrent pour contenir le risque de l’inflation. Toute l’Europe fut obligée de suivre. Il s’agissait d’éviter de se faire siphonner toute l’épargne par le mark. Et il fallait respecter le système de parité fixe entre monnaies européennes nommée à l’époque « serpent monétaire européen ». Cela fut fait au prix de taux d’intérêts grotesquement élevés. La croissance fut déjà mise en panne partout. Mais l’Allemagne avait le dernier mot. En ce sens nous avons tous payé pour la réunification. Seuls les naïfs jetaient de petits sanglots d’émotion sans tenir aucun compte du géant qui venait de surgir comme première conséquence peu favorable de la fin du bloc de l’Est. On échangea tant de bonne volonté contre la mise en place de l’euro. Je me souviens de l’argument du président Mitterrand aux jeunes sceptique de mon acabit. En substance : « Nous allons clouer la main des allemands sur la table et la finance ne pourra plus spéculer contre la monnaie de nos gouvernements ». Comme on avait connu quatre dévaluations, un contrôle des changes et un emprunt forcé après notre victoire de 1981, ce genre d’arguments ne laissait pas insensible. Je fus convaincu. Je votai donc le traité de Maastricht. On connaît la suite.
Depuis, c’est l’Allemagne qui nous a cloué les mains sur la table et ce sont ses médiacrates, ses hommes de paille type Schroeder et les déclinistes de la cinquième colonne en France qui complotent contre nous comme l’a montré la séquence qui a précédé la parution du torchon anglais « The Economist ». Préparation d’artillerie magnifiquement synchrone avec la dégradation de la note française par une des agences voyous. A présent l’Allemagne s’est installée sans trop d’efforts au poste de commande. Nous vivons l’Europe allemande ! C’est-à-dire une Europe conforme aux intérêts des seuls rentiers allemands, retraités ou en passe de l’être, qui ont choisi la retraite par capitalisation. Il s’agit là de 15% de la population, la plus aisée, installée aux postes de commande et servant de caution aux intérêts parallèles des mêmes rentiers dans toute l’Europe qui aiment l’euro fort et les cours de bourse stables ou en hausse dont dépendent leur revenus présents ou futurs.
Pour l’instant qui est gagnant ? On nous le rabâche assez. L’Allemagne. Toute ses gesticulations austéritaires et sa propagande, dans et hors le pays, payent, au sens littéral. Elles compensent dans l’imaginaire débile des salles de marché et des transactions électroniques automatiques, les faiblesses de sa situation réelle. Car la situation de l’Allemagne n’est pas brillante. Le vieillissement de sa population n’est pas réversible, à court ni moyen terme, et il engendre une dépendance sociale que nous ne faisons que commencer à constater. Le modèle productif est exclusivement fondé sur l’export. Il fonctionne par niches. Il est donc presque exclusivement dépendant de la demande extérieure alors même que sa politique contribue à déprimer sévèrement. Sur le marché intérieur allemand, la consommation est frappée de plein fouet par la pauvreté croissante. Les engagements financiers du pays dans les systèmes de garanties financières européennes sont très lourds. Tout cela doit nous aider à évaluer correctement le rapport de force avec l’Allemagne au lieu de nous traîner à la remorque de la chancelière, des retraités et des trouillards.
Car une partie du tableau se dérobe. L’agitation du moment ne doit pas nous faire perdre de vue le sens général de la tendance. Tout le monde sait que la Grèce ne paiera pas. Tout le monde sait que la contagion de la récession par les politiques d’austérité va frapper à mort le système européen en le plongeant dans le cercle vicieux de la hausse du chômage, de l’aggravation des déficits, et donc de la hausse de la dette. Ne méprisons pas nos adversaires. Ils savent comme nous que le brasier est allumé. Donc ils anticipent. Quoi ? Le tableau du jour d’après. Le tableau conforme à la volonté de puissance des conservateurs allemands et de leurs auxiliaires est le suivant. L’Europe du sud expulsée de l’euro. La France au tapis politique. L’ancienne zone mark rétablie sous appellation d’euro maintenu. Mais, bien sûr, ce n’est qu’un scénario. Rien de plus. Le futur est si profondément probabiliste. En tous cas, je sais que si j’avais à en connaître, je placerais ce scénario comme une des grilles d’explications de comportements sinon inexplicables. Et plutôt que de m’y retrouver conduit par naïveté je me tiendrais à distance de tout ce qui pourrait y conduire, même par mégarde.
Pour éviter le fractionnement et l’explosion de la zone monétaire il faut éteindre la crise de la dette. Pour cela il faut éponger tous les titres de dette d’état qui traînent, quelle qu’en soit la forme, et les jeter au frigo de la BCE. Celle-ci doit être autorisée à assurer le financement direct des Etats par la Banque centrale et accepter une solide et entraînante dévaluation de l’euro qui ré-ouvre le marché mondial aux marchandises européennes. Naturellement ils ne feront rien de tout cela avant que le système craque. C’est-à-dire avant qu’un pays fasse défaut. Ou que l’Allemagne passe, elle aussi, dans la zone rouge. Si un pays fait défaut, soit la contagion disloque tous le système bancaire et donc tous les systèmes politiques, soit l’Allemagne parvient à se tirer de la fournaise et on arrive au scénario évoqué précédemment. Avant cela notre carte peut être jouée sans complexe. En ce qui concerne l’alternative de gauche que nous voulons incarner, le moment est à bien comprendre, bien mobiliser, bien se préparer, bien construire une force cohérente et qui sera notre point d’appui le moment venu. Dans ce registre il n’y a pas de petits progrès ni de petites tâches.
Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon.
A Sarrebruck, le 20 novembre 2012.
« Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe !
Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat. »
il est intéressant de noter qu'un document de l'Organisation Internationale du Travail notait déjà début 2012 la responsabilité de l'Allemagne dans la crise de la zone euro.
Effectivement l'Allemagne c'est le problème ! Francaise vivant en Grèce, je suis quotidiennement confrontée aux problèmes dus a la crise. J'ai quatre enfants, mon mari, grec, a vu son salaire diminue de 50% en 3 ans, alors que les impots augmentent de facon scandaleuse, comme tout le reste d'ailleurs. Mais ce qui est le plus révoltant, c'est que la démocratie disparait un peu plus chaque jour, le pays est littéralement livré aux mains des Allemands qui grace aux nouvelles mesures votées debut du mois prennent le contrôle économique du pays, s'installent partout (dans les banques, dans les communes), attendent que le pays s'effondre, a cause de la politique qu'ils ont imposée, pour s'emparer a prix dérisoire de tout le bien public et pour transformer la Grèce en colonie. Ici on étouffe ! La démocratie est entrain d'etre piétinée dans le pays ou elle est née ! Faites-le savoir!
Bravo pour la declaration commune avec Oskar Lafontaine!
Le Front de Gauche est un regroupement récent, composite et composé d'organisations politiques plus ou moins structurées et il peut y avoir des divergences, des différences. C'est la vie démocratique et l'on ne doit pas se crisper soit vis à vis de celui qui est pour le compromis ou pour celui qui est pour une forme plus radicale ! L'uniformité et l'uniformisation des modes de pensées, des idéologies, des idées, des programmes, des positions et des perspectives seraient à coup sûr stérilisantes et étouffantes et amèneraient la ruine de la construction collective. Certes, pour avancer, cela nécessite des échanges et des débats pour qu'il y ait la meilleure cohérence d'ensemble. C'est cette dualité qu'il faut préserver pour avancer.
La "Gauche du Non" c'était en 2005 et beaucoup d'eau a couler sous les ponts de notre République et de notre vie politique. Nombreux électeurs votant à Gauche et aussi votant pour le non ont choisi majoritairement le candidat du Parti Socialiste à l'élection présidentielle. Nous pouvons le regretter mais c'est un fait. L’Histoire ne repasse pas les plats et les rares fois où elle les repasse et bien ils sont nettement frelatés ! A nous de mettre en perspectives autre chose et pourquoi pas construire le Parti de la République et du Socialisme qui serait un collectif de rassemblement pour les causes républicaines ?
De la manif à Nantes je ressens quelque chose de comparable à ce qui s'est passé en 2010 pendant le mouvement des retraites : on en arrive au stade où la colère qui s'exprime dépasse très largement le sujet initial de la dispute. Désormais ce qui s'exprime c'est le rejet de tout un système où tout se tient : le parjure, le cynisme, l'arrogance, la violence et la rapacité. on en revient encore une fois au contexte insurrectionnel qui nous taraude depuis le début au Front de Gauche. "Le feu est en train de prendre à la plaine". JL Mélenchon nous a parlé assez souvent de ce concept de "bug" au départ anodin et local mais qui finit d'enrayer la marche du système. on va vers quelque chose comme ça à NDDL, si le pouvoir en place - et ses affidés - n'entreprend pas quelque chose d'intelligent très rapidement, un drame va se produire.
Déjà, ça craquelle... les conseils municipaux se bloquent. ça ne dépasse pas encore l'info locale mais on entend même maintenant des élus PS qui s'opposent au projet. Dommage qu'on ait pas assez prêté attention à Camba la semaine dernière qui critiquait aussi le gouvernement. Quant aux Verts, c'est simple : soit ils claquent la porte du gouvernement et si possible en cassant un peu de matériel, soit ils auront du mal à remettre les pieds dans une manif écolo...
En attendant, j'approuve tous les derniers commentaires qui vont dans le sens unitaire au Front de Gauche. Oui on a besoin de ce Front, c'est bien le minimum vital dont on a besoin par rapport aux défis de la suite. Pour la question d'un parti FdG ou pas. Bon moi aussi je fais partie de cette masse de gens qui se revendiquent FdG mais qui ne se résout pas à adhérer chez tel ou tel. J'y pense, mais je n'y arrive pas. je sais qu'on est plein dans ce cas. Pourtant même là-dessus je crois qu'il faut mettre un peu d'eau dans notre vin. Après tout, même si tous les partis fusionnaient, le Front de Gauche ne gagneraient pas forcément de cohérence supplémentaire, puisque alors on aurait un parti unique si hétéroclite qu'on serait contraint d'organiser un système de courants, motions et tutti quanti. Pas sûr qu'on ait besoin de ça, mais je sais pas, à voir.
Ami et camarade Jean-Luc, le sentiment personnel qui m'anime ce jour concernant NDDL est le suivant : je me réjouis que toi et Pierre-Laurent puissiez exprimer librement vos points de vu différents, en tant que responsables du Front de Gauche. J'y trouve-là une expression de la démocratie, ni plus ni moins. La répression policière organisée par le gouvernement, comme seule réponse donnée aux personnes qui résistent là-bas vous révolte autant l'un que l'autre et c'est ce qui nous rassemble. Nous déplorons cette incapacité à communiquer qui caractérise Mrs Hollande et ses ministres. Actuellement, les militants du PCF travaillent à la rédaction d'un texte commun à toutes les sections, en vue du prochain Congrès. Le Front de Gauche nous inspire et nous porte autant que nous le portons. Nous avons longuement évoqué, hier, lors d'une de ces réunions de section, la notion de "conscience de classes". Bref, c'est passionnant et ton blog l'est aussi. @ Michel Berdagué, grand merci pour ton "dernier" commentaire, mais comme les services de réanimation sont justement faits pour réanimer les gens, j'attends avec beaucoup d'affection et d'intérêt ton prochain commentaire ! A bientôt camarade ! Fraternellement.
Le témoignage d'Isabelle (post 204) est révélateur : "le pays est litteralement livré aux mains des Allemands", "pour s'emparer à prix dérisoire de tout le bien public et transformer la Grèce en colonie", nous dit-elle ! Pas mal l'exemple allemand dont on nous rebat les oreilles. Je pense que par les temps qui courent (jusqu'a l'arrivée au pouvoir d'O. Lafontaine et de ses amis par exemple), l'amitié franco allemande ne doit s'envisager qu'en gardant un gros bâton dans la main.
Avant de tout lire, disons ceci. Mes convictions sont inébranlables, communistes et Parti de gauche (je vous aimes tous deux) doivent impérativement rester soudés, ainsi que toutes les autres formations qui sont ensemble dans le FdG. Tout doit être fait pour cimenter et maintenir cette coalition. Il existe peut-être encore dans ce pays de bons artisans maçons. Tout ! Ils feront tout pour nous diviser !
Mais nous sommes le peuple. Et le peuple est par nature divers. Il ne lui reste qu'à en convenir mais aussi à se rassembler sur des réclamations et exigences communes. Le programme de FdG me va toujours. Qu'il advienne.
Merci d'exister au PC et au PG ! Entre les deux, moi, je ne choisirai pas (plus). C'est bien simple, j'ai décidé de me ficher de tout ce qui nous divise. Et (donc) de ne m'intéresser qu'à ce qui appelle et rassemble. On pourra (sauf mort) compter sur moi. Merci au PG pour le journal que je reçois. Merci encore !
Carton plein pour Jean-Luc chez Ruquier, ce soir ! Quel punch ! Il a trouvé le ton juste et les arguments tout à fait adaptés à cette émission de divertissement. Le public et les invités semblaient conquis, jusqu'à Carole Bouquet qui dit préférer son pays avec plutôt que sans Mélenchon... ben, dis donc. On se serait cru aux meilleures heures de la campagne présidentielle.
Très bien vue également la réponse sur la précarité dans les médias face au numéro habituel "vous aimez les journalistes mais vous les insultez et gnagnagna...". En effet : à quoi sert que la presse soit libre si ses chaînes lui font répandre quasiment partout la même doxa libérale du renoncement et de l'austérité ?
Bravo, camarade.
Bravo, "on n'est pas couché", l'émission m'a tenu en éveil. Tous le travail de rédaction des billets sur ce blog permet à Jean-Luc Mélenchon de dérouler sa pensée et claquer le bec des dévots de la médiacratie.
Brillant porte parole une fois de plus ce soir à ONPC. Je suis sûr que votre passage aurait convaincu beaucoup de monde, s'il n'avait pas eu lieu à 1h30 du matin.
Bravo pour votre duel avec Mr Caron, sa question vous laissait le choix entre maladie mentale et haine des journalistes mais vous l'avez coincé et emmené là où il ne voulait pas aller : le statut des travailleurs de la presse et le pouvoir de pensée unique.
Il faut vraiment être agile, car si vous n'aviez pas forcé la main pour détailler votre plan de réforme des médias, vous étiez dans le rôle qu'ils aiment bien vous attribuer de dangereux dictateur.
Wow! Je suis stupéfait ! Monsieur Mélenchon, vous êtes (sinon la) une des fiertés de la France, comme l'a dit Carole Bouquet. La fin de la discussion sur les médias m'a donné les larmes aux yeux, l'argumentation ainsi que la force de persuasion ont été parfaites et très convaincantes. Merci Monsieur. Pourquoi une telle émission n'a t-elle jamais lieu lors d'une période électorale ? Tous les sujets que j'espérais ont été abordés (l'Europe, le rapport de l'Argentine à la dette, la révolution citoyenne dans les médias, l'amour...) Merci.
Tout compte fait, l'acharnement des journalistes pour vous questionner systematiquement sur les mêmes sujets (l'Amérique latine, Hénin Beaumont, les journalistes) vous permet d'etre aiguisé et percutant. Chez Ruquier il ne manquait plus que Chavez. Que d'arguments defendus, que de pedagogie, vous parlez à tous et tous vous comprennent ! Magistral.
Copé – Fillon : entre maffioso et naïf.
Depuis des années, Copé me semblait trop : menteur, manipulateur, moche, féroce, une caricature du maffioso qui rigolait dans la piscine du complice Takieddine. Un immigré roumain qui voulait prouver que les immigrés hongrois n’étaient que des parvenus sans talent. Image trop évidente pour y croire : ce type, avocat tralala, devait être intelligent, ou au moins capable de réflexion. Par exemple balancer le benêt Estrosi et le candide Chatel (ancien ministre de l’Education, diable !) devant les caméras. Grosse erreur : ces sous-fifres comédiens étaient incapables de reproduire ses accents de sincérité. Je me trompais : la caricature du maffioso n’était pas un leurre mais la banale expression de la réalité. Avec sa triste réalité, une maîtrise très limitée de l’intellect. A savoir, la panique, la colère, la violence instinctive, l’incompréhension (dame, quand on ne s’occupe que de soi depuis des années, pas facile d’imaginer soudain que l’on n’est pas seul), la morgue ridicule, la recherche désespérée pour échapper à la médiation d’un Juppé coincé.
Quant à Fillon, pauvre petit bourgeois con-con. Eduqué dans un carcan archi connu, sans aucune imagination, persuadé à vie des bienfaits d’un néo-libéralisme dépassé, qu’est-il allé faire dans cette galère ? Un ego suffisant pour se rattraper des humiliations infligées par le petit escroc rescapé (merci, le juge Gentile). Le voilà effaré, perdu dans les manœuvres du bandit adverse. Et il ne peut compter sur la perruche Pécresse (« où est la caméra ? ») ou le petit Ciotti (« m****, je me suis trompé de camp ») : aussi peu crédibles l’un que l’autre.
Ce qui me sidère, c’est qu’il ait existé 175000 adhérents pour aller voter pour un truqueur avéré ou un naïf fourvoyé. Cela prouve que les bateleurs et autres vendeurs de cravate ont un bel avenir. Dans les commentaires blogués sur « 20 Minutes », beaucoup d’électeurs UMP ont décidé de se rallier à la Marine. La preuve que la tactique Copé-Buisson partait d’une bonne idée mais que sa réalisation véreuse était stupide : la même bêtise a fait élire Hollande et sortir le petit récent gracié.
Le FdG a quelques années de boulot…
Bravo Jean-Luc pour ta prestation dans ONPC chez Ruquier.
Tu es au sommet de ton art, ne changes rien, c'est comme ça qu'on t'aime.
Nous sommes tous derrière toi, tu as la stature d'un Premier Ministre qui sortira la France de "la crise".
La différence entre le Front de Gauche et les autres partis politiques, c'est que les dirigeants de notre mouvement et toi même, vous êtes en accord dans vos actions avec vos paroles, au plus proche de l'humain d'abord.
Amicalement, Vincent
Si l'analyse européenne est claire ainsi que le portrait mental du président, on sent dans ce billet un vrai besoin de clarification de la stratégie du FdG. J'espère qu'elle fera l'objet des futures débats. Oui, nous avons besoin de positions claires et nous devons être identifiés sans hésitation, le terrain nous le confirme chaque jour. Par contre, comment se fait-il que vous n'évoquiez pas la situation à Gaza ? Rien sur le sujet, ni à la télé, ni dans votre blog. La situation au Proche-Orient est pourtant explosive.
Bonjour tout le monde,
Vu il y a quelques jours à la TV une manif à Paris contre l'aéroport à Nantes. Et JL Mélenchon aux côtés de Benhamias (Modem) et le secrétaire national des verts. Attention avec qui tu te bats et t'affiches Jean-Luc.
Bravo encore pour votre passage chez Ruquier hier soir, tout le monde le dit. Si vous permettez, je voudrais quand même faire deux remarques.
Il faudrait que vous sachiez dire les mêmes choses sur les media calmement. Moi ça ne me gene en rien, mais si nous voulons séduire plus large mon intime conviction et mon expérience d'élu local en contact avec des administrés me le font penser. Mieux et plus clairement expliquer la médiacratie, et le besoin fort d'une presse libre pluraliste et indépendante.
Deuxième remarque, sur la question du cinéaste revenant du Portugal, sur la situation austéritaire, au delà de ne pas rembourser les dettes, ce qui compte c'est le partage des richesses créées, la possession des biens publics, y compris des entreprises stratégiques pourquoi pas, regardez ce qui est arrivé pour Pechiney et l'aluminium et n'oublions pas que ce qu'envisage éventuellement Montebourg pour Florange. Obama l'a fait avec GM, alors il y a de la marge ! C'est ce qu'il faut expliquer, rabâcher, les gens ne comprennent pas et c'est le coeur de la crise: la lute des classes permanente.
Je dirai aussi à @217 que ce qui compte ce sont les objectifs, les actions concrètes, pas les affichages..
Je suis un simple militant implanté dans un milieu rural et qui entend bien apporter sa pierre à l'édifice du Front de Gauche. Pas de commentaires sur ce blog que, comme d'habitude, je déguste. Cependant, une question. Que dire, comment faire pour convaincre une population FN grandissante dans nos campagnes, qu'ils sont dans l'erreur ? J'ai bien compris que tout l'enjeu était là, mais face à des gens très radicalisés et bien souvent fortement convaincus la tâche est rude et dans nos petites réunions, nous aurions grand besoin d'éclairage précis sur ce point.
Au lieu d'attendre un affrontement électoral entre nos deux idéologies, je préfère pour ma part effectuer un travail en amont car ces électeurs du FN sont bien souvent des gens désespérés mais qui peuvent être convaincus que rien n'est inéluctable. Il nous faut juste des arguments clairs, irréfutables pour démontrer que le FN et la droite radicalisée mèneront à une dictature d'une façon ou d'une autre.
Et moi donc, que j'ai été tenue en éveil hier soir, et pas l'once d'un début de fatigue malgré l'heure tardive. Monsieur Mélenchon, vous avez été exceptionnel chez Ruquier, tout en simplicité, combativité, pédagogie, humour, force de conviction, démonstratif à souhait et tellement humain dans l'expression. Les invités étaient tous conquis.
Premier Ministre, assurément !
Comme Vincent Daudin je trouve que votre prestation dans ONPC était excellente sur tous les plans. J'ai veillé jusqu'à deux heures du matin pour vous écouter et malheureusement je ne crois pas que beaucoup de personnes veillent jusqu'à cette heure là pour écouter un homme politique. D'autant plus que la politique en dégoûte plus d'un avec les histoires de l'UMP et les grosses conneries du PS. Comme vous je pense que l'Europe n'est pas seulement en danger économique mais qu'elle l'est aussi sur le plan moral avec un rejet de la politique. Il faudrait chercher qui manipule ainsi. Sans doute la finance mais peut-être aussi certains extrémistes religieux. Peut-être les deux à la fois. Créer le désordre dans les partis politiques afin de faire monter des partis qui nous amèneraient à faire fonctionner l'économie de la poudre à canon.
« Pour notre part, souligne le responsable communiste Aymeric Seassau, nous ne sommes pas dans ce débat-là, extérieur au projet lui-même. Nous pensons que ce transfert de l’aéroport nantais conduit à un équipement utile à l’emploi, à un soutien à la filière aéronautique. » L’aéroport actuel ne peut accueillir par exemple l’A380. Quant à « prédire la fin du transport aérien, c’est plus que prématuré, quand la croissance existe par le carnet de commandes plein d’Airbus, qui embauche dans la région ».(L'humanité)
Les élus communistes se placent dans la gestion technocratique du monde. Les élus communistes en soutenant le projet mégalo technocratique de l'aéroport NDDL sont en opposition totale avec le contenu et l'esprit même du programme " l'humain d'abord". Il y a de quoi s'inquiéter le jour où le Front de gauche sera aux manettes, à moins que la base communiste des prolétaires qui souffrent et qui luttent pour leur survie quotidienne ne botte les fesses des apparatchiks et reviennent ainsi aux fondamentaux du communisme véritable. Ce sont les survivances du stalinisme qui sont anti-communistes.
Tout le monde connait, ici, la rengaine sur la dette que nous laisserions à nos enfants, les libéraux s'en servent pour imposer l'austérité. Pourtant ses méme libéraux adorent le PPP (partenariat public privé) qui assure une rente monstrueuse à Vinci pour l'aéroport ou pour le "pentagonne" français bien bordé par Sarkozy. La liste est longue de ce racket de nos impots, parfois pour de nombreuses décennies. De ce point de vue les communistes sont contre. Je serai curieux de connaitre les arguments utilisés à Nantes pour convaincre nos camarades. Je sais pour l'avoir vécu que le PS n'hésite pas de tronquer, manipuler, mentir pour imposer sa volonté qui n'est pas désintéressée ! Une information partielle et partialle permet d'entrainer dans les pires turpitudes ceux qui ne sont pas suffisamment armés pour s'opposer à des projets financierement irréalistes. Ne connaissant pas le projet de NDDL, je m'interdit d'en juger le bien fondé, mais je suis contre cette mauvaise dette léguée à nos enfants.
"l’esprit de capitulation est une tradition des élites françaises. Comment oublier l’ampleur de la collaboration de celles-ci pendant l’occupation nazie ?"
Cela n'est pas récent, d'après Henri Guillemin (le Alain Decaux suisse, voir vidéos sur internet), la guerre de 1870 a été perdue parce que nos élites, qui ont cédé à cette occasion l'Alsace et la Lorraine, étaient plus préoccupées par la montée des luttes populaires, qui ont débouchées entre autres sur la Commune de Paris, que par la défense de la nation. Cela ne date donc pas d'aujourd'hui et la question est bien celle d'établir un rapport de force pour faire plier les oligarchies qui nous gouvernent !
Soyons constructifs et créatifs. Imaginons un Front de gauche autonome et indépendant auquel chaque citoyen(ne), encarté(e) ou non, pourrait adhérer.
Son bureau politique serait composé d’une part par les partis se réclamant de ses valeurs à raison d’un représentant choisi par chaque parti, d’autre part par des membres élus et non encartés, à concurrence d’autant de représentants que de partis plus un. De telle façon que les partis puissent se sentir complètement intégrés dans ce nouveau Front mais que les adhérents qui ne se réclament d’aucun d’entre eux puissent également s’y sentir chez eux et majoritaires si besoin est.
Son président, serait directement élu par les adhérents après avoir recueilli le soutien d’un tiers au moins des membres du bureau politique - chacun de ses membres ne pouvant parrainer qu’un seul candidat. Le président et les membres qu’il aurait choisis pour l’assister dans sa mission devraient se défaire obligatoirement et sans exception de toute responsabilité dans un parti politique quel qu’il soit.
La durée des mandats du président et des membres élus du bureau politique, renouvelables une fois, serait de quatre ans ; le renouvellement des élus du bureau politique se faisant par moitié tous les deux ans, leur première mandature ne durerait que deux ans.
Enfin, en cas de désaccord sur la politique menée par le président, les adhérents à partir d’un certain nombre (par exemple 1/4), pourraient exiger la consultation de la base et si nécessaire (avec les 2/3) la tenue de nouvelles élections.
Bien entendu, il ne s’agit là que d’une simple proposition, juste pour susciter une réflexion approfondie pouvant servir de base à l’élaboration de statuts. Le Front de gauche n’est pas une masse de manœuvre disponible à qui mieux mieux. Encore moins un moyen ou un outil ; cette réduction porte atteinte à la dignité humaine. Le Front de gauche est une force politique en gestation, qui plonge ses racines dans les partis traditionnels mais dont le dynamisme dépend de la volonté d’implication et d’action de tous les citoyens qui veulent se rassembler dans une structure nouvelle fonctionnant différemment.
Le Front de gauche a besoin d’un cadre juridique et opérationnel pour se développer, d’un ancrage pour se fortifier et aller de l’avant. La victoire de L’Humain d’abord passe par l’émancipation du Front de gauche.
Hier, chez Ruqier, Mr Mélenchon était en forme et comme à son habitude particulièrement croustillant. Je pense que Carole Bouquet résume en une phrase ce que beaucoup de monde pense: on préfère notre pays avec Mélenchon que sans (comme J. Balsko dans une autre émission, qui ne mâchait pas ses mots contre Valls).
Bravo
Bon dimanche en perspective. En effet je viens de voir dans le Parisien qu'en dehors des deux qui se battent pour prendre la tête de l'UMP, c'est notre ami Jean-Luc Mélenchon qui vient devant le FN et sa Marine, prendre la place de challenger de l'opposition avec 17 % des voix donc l'idée fait son chemin. On ne lâche rien camarades et surtout on ne se bat pas pour savoir le sigle du drapeau que nous tiendrons, pourvu qu'il soit rouge et qu'il représente bien le Front de gauche ! même le soleil se montre, pour vous dire le plaisir !
Bravo, cher Jean-Luc, vous avez une vision claire. Hollande devrait tenir ses promesses. Encore une fois bon courage.
Cordialement
@206Odile
Je ne vois pas les choses comme vous et je pense que le PC ne peut pas soutenir un projet comme NNDL. C'est révélateur d'un profonde incompréhension de nos choix au FdG. Ou alors le PC fait juste des calculs politiques pour les élections municipales, et ça va rajouter à la confusion, ça nous ramène à ce pourquoi nous avons échoué à gauche, depuis si longtemps, de trahisons en reculades. Et si par contre le PC soutient l'ayrauport par conviction alors nous ne pourrons pas aller bien loin avec le Parti, s'il ne remet pas en question son choix du productivisme pour défendre l'emploi sans le paramètre de l'écologie et même sans remise en cause de la croissance comme moteur du capitalisme. Le Front est Ecosocialiste.
En outre ce qui se passe à l'UMP montre que le fonctionnement des partis est ce qui détourne les gens des partis. Et ça c'est valable pour nous tous. A méditer.
Ce fut un vrai régal de regarder et surtout d'écouter l'émission de Ruquier "on n'est pas couché" hier soir samedi. De belles leçons d'économie et de politique ! Tu fais sortir les journaleux au service de la finance de leurs gonds. Formidables ovations !
Bravo Jean-Luc.
Bonjour les ami(e)s!
Jean-Luc Mélenchon a encore fait preuve d'une grande maîtrise hier sur le plateau de "On n'est pas couché". Sans aller jusqu'à l'élever au rang de "trésor national" comme a pu le faire une charmante actrice apparemment éblouie par la force de conviction de notre camarade, il est certain que notre porte-parole fait avancer la lutte bien plus vite que nous ne le ferons jamais, nous les militants qui travaillons au raz-du-sol. Et pour cela, il mérite toute notre gratitude. Cela étant dit, je suis étonné que Jean-Luc Mélenchon n'insiste pas plus sur deux points fondamentaux. 1° Quand il est question des politiques de rigueur et des alternatives que nous portons, ne serait-il pas indispensable de mettre en exergue le contre-budget présenté la semaine dernière? 2° A propos d'Henin-Beaumont et de l'éventuelle annulation de l'élection, pourquoi ne pas rappeler que la seule, à ce jour, à avoir été convaincue de fraude électorale reste la châtelaine de Montretout et ses infâmes faux-tracts?
@Antigone34
Puis-je vous rappeler que le PCF n'est pas un parti monolithique. Nombre de ses militants s'opposent au projet d'Ayraultport. Comme Jean-Luc Mélenchon l'a rappelé la semaine dernière, des fédérations entières se sont clairement positionnées contre NDDL, dont la fédération de Vendée. Reste que la position du CN-PCF est fâcheuse et inadmissible en l'état. Néanmoins le parti bouge sur cette question comme sur d'autres et j'ose espérer que le prochain congrès nous permettra de revenir à une position plus conforme à l'éco-socialisme défendu par toutes les autres composantes du FdG.
Bon dimanche à tous (notamment à ceux qui pourrissent avec "zèle et constance" le déjeuner du dimanche) et Vive la Sociale!
Ce gouvernement ne se contente plus d'accompagner la mondialisation libérale. Il la met en place lui-meme avec des arguments qui la légitiment et culpabilisent les représentants élus des catégories sociales qui n'y trouvent pas leur compte. Le rouleau compresseur du modèle néolibéral à NDDL comme à l'AN tente de nous broyer en nous divisant. Mais dans nos assemblees FdG, nous avons senti le vent glace du fouet et non seulement nous avons resserré les rangs mais en plus, le FdG s'est renforce avec des comites de lutte elargis à d'autres organisations dont EELV. Oui nous sommes de nouveau dans l'action cote à cote avec les copains d'EELV, bien contents d'etre avec nous, plus qu'au gouvernement ! Je n'aurai qu'un mot. Merci M. Ayrault! Merci Mr Hollande! Mais là, stop, ça suffit ! Des recours legaux ont été déposés. Vous etes priés de respecter la loi républicaine qui vous a fait rois. Et qui peut vous défaire. Car, à la fin, c'est trop de honte !
@ [231] Jean-Luc HERIDEL:
Je démarre dans le social et tout particulièrement dans le travail avec les handicapés dépendant. J'ai eu entre l'autre l'occasion de travailler avec des couples à leur indépendance face et avec leur handicap. Bien que très jeune (23 ans) j'ai éprouver beaucoup de difficulté à aborder le sujets des revenus. Certains travaillaient en CAT en complément d'une allocation. Or, les soins ainsi que l'attention que certains nécessitaient afin que leur vie soit au plus égal de dignité que celle de personnes considérés "dans la norme" (aussi appelés Monsieur/Madame Tout-le-monde) ne pouvaient pas toujours être totalement assumés pour cause de manque de personnel, de temps, et de moyens financiers la plupart du temps.
Et encore! J'ai travailler dans une association! Considérant que beaucoup de handicapés (physique et mentaux) le sont devenu et étaient eux aussi auparavant appelés M/Mme Tout-le-monde, je ne pense pas que ceux qui le sont encore réalisent à quelle point socialement il nous sommes globalement encore totalement en échec face au handicap! Nous allons certes vers un mieux être, mais ce n'est que de du maintient d'apparences!
Que ce soit au sein des foyers, d'autres institutions, du quotidien et de l'espace/des services publiques, ce qui est mis en oeuvre n'est optimisé ni dans ses moyens actuels, ni dans les progrès qu'il nous est offert de réaliser.
A michel 65.
C'est à dire, en faisant une "lecture psychanalytique" rapide, le "ÇA" du fond du chaudron qui rêve d'en découdre tous azimuts sans réflexion (le fascisme, c'est le plus fastoche pour l'être humain, le néo cortex n'intervient pas !) et puis le reste ! qui essaie de comprendre ce qui lui arrive pendant le laps de temps où il est sur terre ?
Analyse qu'on aurait du commencer à prendre au sérieux dans les années 70. Que ressent le citoyen devant l'organisation de la société, pas ce qu'il pense..
C'est plutôt en terme de ce qui est obligé d'être refoulé pour que ce schéma perdure, qu'il aurait été bon de se pencher !
Mais l'organisation capitaliste, si elle sert bien les coudes entre ceux qui le servent, est championne pour dissoudre le commencement d'un début de réflexion là-dessus... !
Excellente prestation à ONPC. Jean-Luc Mélenchon l'a emporté par la sincérité de ses convictions, la reconnaissance de ses propres erreurs, l'analyse de ses combats, ses diagnostics et son punch. La p'tite phrase de C.Bouquet n'est pas si anodine. Un "trésor national dont le pays ne peut se passer" signifie la relégitimation d'un politique trainé dans la boue par le consensus néolibéral. L'image est forte, et bien sur n'indique rien sur les idées de "la charmante actrice". J'ai remarqué que le plus teigneux était finalement le journaliste de gauche. On sait que Jean-Luc Mélenchon est la mauvaise conscience de ladite gauche. On sera obligés qu'on le veuille ou non, de basculer ds l'opposition pour préserver notre visibilité face à MLP. Bien expliqué la dangerosité de la situation européenne et la prééminence de la puissance allemande sous la coupe du gouvernement conservateur. Sans oublier notre lien avec l'autre gauche allemande. Les allemands sont patriotes. On voudrait bien que nos "zélites" le soient un peu plus au lieu de détruire ce que la france a fait de bien. Faut dire que Jean-Luc Mélenchon est d'une pédagogie à toute épreuve. Il nous force à l'intelligence, à la réflexion, d'où qu'on vienne. N'est-ce pas le meilleur remède à l'aliénation générale. Comme disait Coluche "il ns secoue la pulpe du fond", celle qui nous encalamine. Bravo jean luc. Tu commences à gagner les coeurs, après tu gagneras la tête.
Je commence à en avoir ras le bol d'entendre sur ce blog des attaques contre mon parti le PCF, et contre ses élus. Certains se trompent, NDDL, et alors ! Ceux qui critiquent le PC savent ils se qui s'y passent ? Le débat est permanent entre nous, une énorme majorité de militants et d'élus sont, non seulement fidèle au programme du Front de Gauche, mais l'ont parfaitement compris, ce se ne sont pas de andouilles. Leur combat sur le terrain est quotidien, sur leurs tracts il est toujours fait mention de leur appartenance au FdG.
Si des élus s'égarent dites vous bien que les militants sont là pour les rappeler à l'ordre. Dans les documents de préparation de notre congrès une discussion sur le renforcement de la démocratie au sein du Parti va avoir lieu, ce n'est pas par hasard. Par le passé les élus favorables à ce projet farfelu de NDDL auraient été exclus ou mis à l'index du Parti, aujourd'hui ils peuvent s'exprimer, même s'ils se trompent. Ce ne sont pas eux qui décident de la ligne politique du Parti. Maintenant méditez cette phrase ;" Que ceux qui ne se sont jamais trompés leur jettent la première pierre ". Tout le monde peut se tromper, même les esprits les plus brillants, Jean-Luc en a parlé hier soir chez Ruquier.
Whaou ! Jean-Luc ! Je n'en reviens toujours pas de l'accueil que vous avez eu sur le plateau de "On est pas couché" ! Merci à L. Ruquier de vous avoir laissé un temps d'antenne aussi important et de vous avoir laissé vous exprimer sans trop vous couper comme on l'habitude de faire les autres journalistes. Certes, à une heure tardive mais franchement quel régal !
On lâche rien !
Je pense que le front de gauche est le parti d'avenir de la gauche, encore faut il qu'il prenne les bonnes directions. Beaucoup commencent à se lasser des manifestations. Et on ne va pas tenir 5 ans en tenant de longs discours sur le PS ou en misant sur le fait de recupérer les décus de celui ci. On fera juste 1 ou 2 % de plus aux élections et c'est la droite qui repassera. Ce gouvernement socialiste à été choisi par les français, et son représentant aussi. Ils ont choisis le plus centriste à gauche. Pourquoi continuellement leur dire que le PS n'est pas la gauche radicale, ils le savent. je pense plus que nous devons au contraire appuyer nos propositions pour faire la différence, et non pas nous mettre dans l'opposition systématique. Nous avons manifesté contre la reforme des retraites, Hollande l'a supprimé, pas un mot pour dire que c'est une bonne chose, et à coté on ne fait que relever les cotés où nous sommes divergent avec le PS. Comment créer une impréssion de confiance vers nos futurs électeurs de cette façon ? Il faut être sérieux, présenter des arguments clairs, chiffrés, comme par exemple un contre budget plus complet, chiffrés et détaillé. Egalement mettre les vieux discours gauchistes au placards, le capitalisme, neo capitalisme, ou archicapitalisme, ne voulant pas dire grand chose aux ouvriers qui eux souffrent de la précarité. Se mettre aux niveaux des gens, ce qu'ont du mal à faire certains chegevara fonctionaires qui ont bien profités du baby boom et de ce fameux capitalisme pour être propriétaire et être confortablement installé dans la société pour se permettre le luxe de tenir de longs discours et lire de longs livres de 600 pages sur le socialisme. Donc la polémique pour savoir pourquoi les 10 députés qu'il nous reste (nous en avons perdu la moitié) se sont abstenus plutôt que de voter contre le budget est d'aprés moi completement futile face aux préoccupations des gens. Je regrette le fait qu'aprés l'appel de Hollande à prendre des ministres de notre mouvement, nous ayons refusés. La dernière ministre communiste que nous ayons eu à été Marie George Buffet au sport, et nous avons été champion du monde à cette époque, et son travail a été trés appréciée. Concrètement, nous n'avons plus grand moyen d'action, si ce n'est les manifestations, mais beaucoup commencent à fatiguer. Fraternellement..
Precision par rapport à mon commentaire 49 et réponse à ceux qui ne voient pas de problème majeur à ce que nos députés FdG se soient abstenus sur le vote du budget. Le budget mis au vote par le gouvernement n'est que la déclinaison du nouveau traité européen MES. En cela le gouvernement socialiste est parfaitement cohérent. Mais le FdG qui a combattu, à juste titre, le MES ne pouvait pas s'abstenir sauf à perdre en clarté et cohérence. La seule position cohérente avec "l'humain d'abord" et respectueuse des 4 millions d'électeurs était de voter contre. Tout cela me laisse perplexe et inquiet quant aux chances d'une révolution citoyenne. Car bon sang si nos élus FdG n'écoutent pas le peuple qui le fera ?
Salutations républicaines à tous.
Salut,
Pensées affectueuses à Michel Berdagué, bon courage.
L'organisation de la société future, comme le suggère Werber, va s'orienter vers une féminisation intense et des décisions décentralisées concourrant à une meilleure efficacité globale de l'action politique à partir d'une coopération de cellules d'un petit nombre d'individus oeuvrant chacun à leur niveau pour une efficacité optimale. Différents modèles peuvent être étudiés du point de vue de leur efficacité, et l'organisation de différentes espèces de fourmis ou d'abeilles peuvent être prises en compte. Dans nos espaces contraints, le plus court chemin pour atteindre un objectif de bien commun, où l'être humain serait au centre de nos préoccupations, ce plus court chemin passe par une coopération intégrée de chaque structure locale.
A part cela, localement et sur le territoire national, les Sanofi continuent à lutter.
Moi je suis très intéressé aux décisions et positions prises par nos représentant FdG à l'A-N- et je tiens absolument à ce que l'on me donne une claire explication de l'abstention des députés communistes sur le budget 2013. Car enfin, qui s'abstient, consent. Ca, plus NDDL, ça commence à faire beaucoup trop!
Sinon, bravos à Jean-Luc Mélenchon pour cette nuit à ONPC.
@ventdebout-38 à 14h15
"... je tiens absolument à ce que l'on me donne une claire explication de l'abstention des députés communistes sur le budget 2013..."
Sinon ? On divorce ? Vent debout on rentre tous à la niche ? Désolé, mais ça commence à faire beaucoup (il y aura des explications, des camarades l'ont dit ici). L'explication de vote à l'assemblée ici.
La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité de "On n'est pas couché" sur France 2 est publiée sur le Blog :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/25/invite-de-on-nest-pas-couche-sur-france-2-2/
Ardents à la lutte !
Jean-Luc Mélenchon vraiment impressionnant dans l'émission de Ruquier : pédagogue, passionné, convaincant... avec une sensibilité assumée, une logique implacable et un humour toujours aussi percutant. On comprend qu'il soit applaudi et salué par tous les invités (dont Rufo, Carole Bouquet, Patrick Mille et le jeune humoriste Alex Lutz),
Cette ovation peut être résumée par la belle phrase de Carole Bouquet à son propos : " Je préfère mon pays avec lui que sans lui" ou celle de Marcel Rufo : "Je suis fasciné (...) Bravo !"
Il est particulièrement touchant de percevoir l'émotion revendiquée devant un tel retour. C'est ce qui fait aussi le charisme de Jean-Luc Mélenchon, cette capacité à redonner des couleurs humaines (philosophiques, poétiques, sensibles) à un discours politique construit et argumenté.
Bravo ! "the voice de la politique", par sa fougue et sa sincérité, attire de plus en plus de voix dans le choeur d'une concrète alternative à gauche. La voie se dessine, de plus en plus large... inéluctablement !
@ Baudry Laurent N°219
Cette intervention rappelle à ptopos une dimension de notre action à intégrer dans toutes nos démarches : la lutte contre la propagande du FN, qui n'est pas un Front mais une juteuse entreprise familiale, et dont le qualificatif de "national", comme lle nouveau vernis "social", sont une imposture. Si le FN arrivait au pouvoir, avec qui gouvernerait-il ? Avec la droite et pour le Medef, bien sûr.
On peut renvoyer les intéressés au site de Place au peuple, où il y a (et sur d'autres sujets aussi) beaucoup d'argumentaires intéressants et utiles.
Par exemple ici et ici
@Artisan
Vous avez en partie raison. Nous devons être une force de proposition et constructive en ne nous opposant pas systématiquement. Cela étant dit, quand les choses ne vont pas dans le bon sens, quand une loi ne nous apparaît pas conforme dans son orientation, il me paraît juste de s'y opposer. Dans le cas du budget, il était naturel de voter contre, puisqu'il promeut l'austérité et que le FdG a clairement expliqué en quoi c'était préjudiciable pour l'économie et une grande majorité de la population. Par ailleurs, il était d'autant plus facile de s'opposer à ce budget que nous avions une proposition, à savoir le contre-budget. C'était l'occasion rêvée justement de matérialiser cette alternative ferme mais raisonnable.
Bonjour,
Très élégant, hier soir à ONPC, de ne pas avoir profité de l'actualité pour railler les déboires de l'UMP. De là, aller même jusqu'à dire, prenant tout le public à contre pied: "le PS a fait pire", c'est vraiment trop fort! De la grande classe, naturelle, authentique! Je suis sûr qu'en commençant ainsi, beaucoup de téléspectateurs, d'ordinaire opposés au FdG, ont été plus attentifs à la suite des propos.
A noter également, déroutant complètement le journaliste E Caron, cette façon nouvelle (selon moi) d'avoir le souci d'être positif, de ne pas sombrer par exemple, dans "l'anti-socialisme" primaire, au risque de se ramasser l'étiquette, que l'on cherche à coller, de "l'Opposé à tout". Faire un rappel des points positifs du PS (35H, CMU) a été une bonne chose, soulignant la cohérence, le bien fondé d'un parcours politique sans failles (en rappelant le contexte pour les erreurs passées, à la première signature du premier traité européen). Cerise sur le gâteau, avoir réussi à mettre en rogne, avec une pertinence savoureuse, le journaliste qui pensait avoir de bonnes cartes en main, au sujet des médias. Parade cinglante, inattendue, au sujet des conditions de travail précaires des journalistes qui l'a mis complètement KO.
Finalement, on peut se tutoyer a conclu Laurent Ruquier. Ovation du public bien méritée et respect et considération des autres invités qu'il était bien naturel et réconfortant de savourer. Un grand bravo! Bravo aussi pour l'incitation, l'éducation (?) à l'esprit critique du public, vis à vis des médias.
Formidable prestation de Jean-Luc hier soir à ONPC. L'arrivée, sur Stéphan Rizon chantant la Marseillaise était très émouvante, et le contenu, très dense, de l'intervention d'hier soir en fait un modèle du genre. D'ailleurs, j'ai rarement vu un public et des invités (non politiques) aussi conquis dans cette émission ! Quelle différence par rapport à Minc. Un énorme bravo donc sur tous les points !
Sinon, je vois à l'instant que Vincent Peillon, ministre socialiste de l'éducation, souhaite intégrer la morale laïque dans les programmes de l'éducation nationale, et en général renforcer la compréhension de ce qu'est la laïcité. Je ne connais pas encore les détails de son projet, mais ça m'a parfaitement l'air d'être l'une des (rares) actions de ce gouvernement que nous devrions soutenir de toutes nos forces.
Ainsi nous montrerons, comme l'a dit Jean-Luc hier soir, que nous sommes toujours prêts à faire avancer la gauche dans le bon sens, et que nous ne sommes pas dans une querelle d'égos. Nous on peut !
Militant communiste (désolé ce n'est pas un gros mot, quoique je commence à en douter sur ce blog) et de plus ardent défenseur de l'outil rassembleur que doit rester le FdG, je dois rappeler ici car certains feignent de l'oublier que le groupe FdG à l'AN est constitué de 7 députés PCF, 2 appartenant à la FASE et 1 au PG, qui se sont tous abstenus sur le budget 2013 ! Alors arrêtons pour certains ici de crier "haro sur un seul baudet". Deuxièmement, le militant communiste que je suis et je ne suis pas le seul dans ce cas, à ne pas partager ce positionnement d'abstention de notre groupe, qui me parait être une erreur stratégique. Alors de grâce "Où étions-nous tout ce temps? nous nous sommes retrouvés!" cela ne vous rappelle rien (La Bastille). Alors préservons notre diversité, renforçons notre unité, c'est un combat aussi, ce qui ne veut pas dire taire nos différences, mais gardons notre objectif commun comme essentiel à notre volonté partagée de changer fondamentalement cette société invivable et insupportable et je sais personnellement de quoi je parle (oui, un autre monde est possible...)
Souffrez monsieur Mélenchon que je sois pas du tout d'accord avec vous. Les Maires quoique vous en disiez ne sont pas, même sous vos injonctions, obligés de démissionner s'ils sont contre le mariage pour tous. La désobéissance civile existe encore dans ce pays. Les Maires que je sache ne sont pas tous à la solde du pouvoir quel qu'il soit ni aux ordres des partis politiques. Monsieur Mélenchon,, en tant que député européen vous avez la chance de pouvoir voter contre des lois qui ne vous conviennent pas et donc on ne vous impose pas de démissionner. Souffrez qu'un Maire par délibération de son conseil municipal puisse faire la même chose dans sa commune. Conformément à la Loi, je vous engage à lire au delà des articles 212 à 215 du code civil l'article 371-1 qui n'est jamais cité.
S'agissant de la liberté de conscience que dire de Mr Hollande qui fait obstruction à l'exécution de la Loi sur les licenciements boursiers, combien devrait-il payer ? et comme vous le dites si bien, cet abus devrait être châtié.
Je lis et relis la Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon. D'abord, je dis un immense merci à ces deux géants d'exister. Ils sont le ferment qui fera lever la pâte. Leur courage est extraordinaire, dans la durée, face au monstre. Au monstre de la finance, au monstre de l'indifférence et du découragement dans la misère, au monstre de la passivité. Ensuite je me pose une question : cette Déclaration, qui la connaît ? Beaucoup la connaissent, beaucoup ne la connaïssent pas encore, beaucoup ne la connaîtront pas. Que faire, comment le faire, sous quelles formes, par quels canaux passer pour que, du plus petit au plus vieux, chacun selon son état de conscience, sa situation de vie et ses capacités intellectuelles du moment, en perçoive le contenu à son niveau? Pour que la pâte lève, il faut que le ferment passe partout. Comment brasser encore mieux?