22nov 12

Le moment Moody’s et Copé

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J'ai rencontré Oskar Lafontaine ce mardi 20 novembre à Sarrebruck pour faire le point politique. Ensemble nous avons rédigé une déclaration politique sur notre perception commune de la situation de l'Union européenne

J’étais fier d’eux. A l’annonce de la dégradation de la note de la France, mes camarades du Front de Gauche ont couru manifester devant le siège de l’agence voyou. En trois heures, de bouche à oreille, tweets et textos, ils n’ont rassemblé certes qu’une petite centaine de militants en début de soirée. Mais c’est l’impulsion qui compte. Je crois que tout est dans la capacité d’initiative et de résistance dans les temps qui courent. La déclaration de guerre de la finance contre la France ne devait pas être laissée sans réplique, même symbolique. Compte tenu de ces conséquences concrètes, c’est un coup rude qui est porté au pays. La réponse politicienne du nouveau gouvernement (« c’est pas moi, c’est l’autre ») n’est pas seulement peu honorable d’un point de vue national. C’est surtout une reddition particulièrement contre-productive. Le nouveau gouvernement accepte l’appréciation de cette agence et ses prémices. C’est-à-dire à la fois son autorité et ses critères d’évaluation. Il a mis le doigt dans un engrenage dont il ne sortira plus. C’est du Papandréou pur jus. La sortie de gauche de cette nouvelle phase de la crise est de notre côté. En rencontrant une fois de plus Oskar Lafontaine à Sarrebruck cette semaine c’est cela que j’avais à l’esprit.

Le moment Copé et le nôtre

A propos de l’anecdotique, je veux dire du ridicule et des rebonds, de la nouvelle grotesque faillite des sondeurs, tout est dit. Mais ça ne compte pas vraiment. Le PS triche autant et certains ont même un logiciel pour gérer ça. Mais ce genre d’épisode exprime toujours une tendance plus profonde que ne le laisse voir le jeu confus des circonstances. Ici c’est simple : la droite confirme la mue sarkoziste vers le libéralisme économique et vers l’ethnicisme. Cela renforce pour nous l’exigence de clarté pour être identifiés dans notre distance avec la droite, qui n’est bien sûr pas en cause en dépit de la propagande nauséabonde du PS. Mais il s’agit aussi d’une claire mise à distance d’avec le nouveau gouvernement.

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Le vote des motions à l’UMP confirme cette bascule culturelle. La motion la plus droite dure a été plébiscitée. Dès lors Copé a vraiment gagné de toutes les façons possibles. Il incarne la nouvelle droite qui ouvre les portes à coups de pied et anime son parti comme un club de gym. Fillon c’est le ramassis gélatineux de la droite aigrelette, celle de la bonne société des gros bourgs, gens en place, garçons bien coiffés et filles en jupes soleil qui boivent du lait en famille mais se déchirent en soirée. Cette droite-là essayait d’être gaulliste quand elle pouvait. Elle peut être encore la plus nombreuse dans la société, elle n’est plus la force allante. Son rôle est de faire l’appoint de la nouvelle droite comme Fillon l’a fait pendant cinq ans au service de Sarkozy. Celui-ci n’avait-il pas déjà battu la vieille droite ? Fillon a perdu. Sa façon de perdre est une signature supplémentaire de sa défaite. Geignard, besogneux, notarial. Copé peut lui sauter sur la tête à pieds joints et il ne s’en prive pas. Il va le finir à coups de pieds. Il tient le manche il ne le lâchera plus ! La force ira à la force, comme d’habitude. Surtout dans ce milieu-là.

La droitisation de la droite se lisait dans le résultat du deuxième tour de la présidentielle tellement plus serré que ce qui avait été annoncé ! La dédiabolisation des Le Pen a été celle de ses idées davantage que celle de sa personne. Dès lors, tout a poussé dans le même sens. Evidemment, les autres politiciens du système se frottent les mains. Socialistes, centristes, politologues à la papa continuent comme s’ils vivaient encore dans les années 90. C’est-à-dire avec les mêmes grilles d’analyse désuète : la clef des élections est au centre, le cœur du pays est dans la tisane. La bataille pour le contrôle du robinet d’eau tiède va faire rage entre eux. Déjà au PS s’explorent les entrées rebattues du sentier de l’alliance au centre avec la bénédiction du journal « Le Monde ». Mais la société, elle, continue sa pente hors du vieux décor, hors des règles du jeu formel, en se disloquant dans les précarités et la violence du quotidien. La droitisation de la droite dit comment se formule idéologiquement la radicalisation d’une bonne partie des catégories moyennes en perdition qui avaient adhéré au système et ne savent plus que faire. La dynamique est de leur côté pour l’instant. Il y a un moment Copé aussi longtemps que le Front national fait le chauffe-plats de ses banquets.

Notre problème est que nous ne sommes pas en situation pour l’instant de créer l’effet parallèle vers notre camp. Le pire vient évidemment de l’action délétère du Parti Socialiste. En validant les thèses de la droite, comme par exemple sur le coût du travail, ou en donnant raison aux mouvements corporatifs, comme par exemple celui de la médecine libérale, le nouveau gouvernement et son parti rétrécissent tout l’espace culturel où poussent les idées de gauche. Il atrophie le champ de conviction en quelque sorte. Le plus lamentable n’est pas tant sa façon de traiter par le mépris alliés et concurrents. C’est la coupure qu’il introduit dans les forces sociales de la gauche entre ceux qui sont poussés à la résignation par le comportement du parti dominant et ceux qui résistent. Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue notre discussion au Front de Gauche à propos du vote sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas un secret : le Parti de Gauche, comme la totalité des représentants des partis du Front de Gauche à la coordination, sauf ceux du PCF, étaient partisans de voter contre ce budget. Ce n’est pas une affaire de posture plus ou moins frontale vis-à-vis du PS et de son budget. C’est d’abord une appréciation sur le fond : c’est un mauvais budget pour le pays et dans le contexte de récession commencée. C’est le budget de la plus grande contraction de la dépense publique depuis plusieurs décennies. C’est aussi le budget d’une RGPP aggravée dans tous les ministères non sanctuarisés. Enfin parce que nos groupes parlementaires ont voté contre la loi de programmation budgétaire pluriannuelle. Dès lors il est normal d’en refuser la première application. Mais le fond est aussi politique : il s’agit de la mise à distance qu’il faut affirmer avec tout le système et la politique du nouveau gouvernement. Bien-sûr, aucune voix des nôtres n’a soutenu ce budget. Pas un parlementaire du Front de Gauche n’a voté le budget des socialistes. C’est le point clef. Il n’y a donc pas de fracture politique dans le Front de Gauche à propos de l’autonomie face au gouvernement et au parti qui le dirige.

Le groupe à l’Assemblée s’est donc abstenu. Mais pourquoi pas de vote contre ? Croyons-nous réellement qu’il peut se passer quoi que ce soit qui inverse la politique du nouveau gouvernement hors des clous de la loi de programmation budgétaire contre laquelle nous avons voté ? L’orientation n’est-elle pas affichée sans ambages ? Nos amendements n’ont-ils pas tous été rejetés ? Et cela alors même qu’ils étaient exactement rédigés comme ils l’étaient à l’époque où nous étions dans l’opposition et que les socialistes les avaient votés avec nous ? Cette ligne n’est-elle confirmée et approfondie depuis par le plan Gallois et la déclaration de la conférence de presse du président ? Je sais très bien que nous partageons tous cette appréciation. Que veut dire alors l’abstention dans ces conditions ? Selon nous c’est une source de confusion pour les nôtres et un signal de souplesse que la violence du gouvernement Ayrault interprète comme un aveu de faiblesse et l’affichage d’une divergence interne au Front de Gauche. Tout cela parce que les socialistes et leurs journalistes jouent le petit jeu de répéter que nous votons avec la droite ? Qui est-ce que cela trouble à part ceux qui sont déjà troublés de toute façon ? Le PS faisant la leçon sur les votes avec la droite après sa collusion avec le traité de Sarkozy ?

Au Parti de Gauche nous entendons autour de nous une exigence forte d’être clairs et nets, faciles à identifier. C’est la période politique qui l’exige. Cette attente doit-être entendue. C’est de cette manière de faire que dépend notre capacité à être entendus dans le pays profond. Pour l’avenir s’impose le débat sur la conception que nous avons de la façon dont doivent fonctionner ensemble les groupes parlementaires et le Front de Gauche. L’exigence du travail collectif entre le Front et les groupes doit s’imposer en dépit de toutes les difficultés pratiques que notre petit nombre d’élus soulève. D’autant plus que nous travaillons sous le double régime du groupe autonome et du vote autonome de chaque parlementaire. Il faut dire avec franchise que cette conception de la place, du rôle et du pouvoir solitaire des parlementaires ne correspond pas à l’idée que nous nous en faisons. Le Front de Gauche est une construction permanente. Il ne peut avancer sur le régime du fait accompli sur les décisions collectives. Je n’évoque toutes ces questions que pour deux raisons. D’abord en direction de ceux qui me demandent déjà des explications sur ce vote à l’Assemblée. Ensuite pour que chacun de mes lecteurs que cette question intéresse fasse le même effort que moi pour traiter les problèmes qui se présentent en prenant en compte toutes ses dimensions et avec la volonté de sortir par le haut de toutes les difficultés. Sans rien céder de ce qu’il croit juste.

Le mariage pour tous ? Pour tous ? Le mariage de qui ?

Le droit au mariage pour tous, c’est-à-dire l’extension de ce droit au mariage aux homosexuels, est un utile ouvre-boite. Combien d’indifférents sont en train de découvrir l’intérêt qu’il y a se mêler des débats réputés abstraits ou philosophiques quand on essaie de les faire vivre. Je suis prêt à admettre que sur le moment la pleutrerie de Hollande l’ait poussé à marquer un recul pour se faire bien recevoir chez les maires où la droite est active. Mais sur un tel sujet tout fait sens avec une force que ne portent pas d’autres sujets. Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est l’avancée d’une ligne cohérente avec une vision de ce qu’est la loi, la communauté légale et même la république. Il a juste oublié qu’il s’agissait de la dignité de personnes déjà beaucoup brutalisées.

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Mais comment oublier le pronostic que les stratèges me rabâchaient : « Hollande lâchera tout sur le social et l’économique. Mais il regroupera la gauche sur les thèmes de société. » C’était la stratégie Zapatero en Espagne. Pourtant, ici, il a cédé à la première escarmouche. C’est trop ! En trop peu de temps ! Qu’est-ce que ça montre ? Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est la confirmation d’une vision globale. Je m’étais senti bien seul quand j’ai tiré la sonnette d’alarme sur les trouvailles de François Hollande discrètement glissées en cours de campagne à propos de l’introduction dans la Constitution d’un renversement de la hiérarchie des normes en plaçant le contrat au-dessus de la loi ! Et quand il a rappelé qu’il comptait introduire dans la réforme constitutionnelle « la démocratie sociale » j’ai noté dans ce blog combien j’étais étonné qu’aucun journaliste ne le relève. D’un autre côté, depuis plusieurs semaines, les responsables socialistes qui s’expriment sur la prochaine vague de décentralisation ne cessent de faire l’apologie d’un fumeux « droit d’expérimentation législatif local ». Tout cela forme un tout, une doctrine : c’est la république à la carte, la loi à géométrie variable. C’est-à-dire la fin du droit égal pour tous et partout. Appliqué au droit social c’est aussi terrifiant qu’appliqué aux droits de la personne.

Je trouve finalement assez significatif, et lamentable, que ce soit à propos du mariage pour tous que ce débat de fond affleure à la surface. Car dans le mariage pour tous il y a l’idée de la fin d’une disqualification. Le mariage pour tous affirme que tous les couples sont égaux en droit. Donc d’une façon ou d’une autre que les personnes qui les constituent sont elles aussi égales en droits à tous les autres. Mais ce n’est rien d’autre que la fin d’une discrimination. En effet, le mariage civil n’est pas un sacrement ! C’est un contrat de vie commune passé entre deux personnes devant la société toute entière représentée par l’officier d’état civil. A partir de cette conception classique, dès lors qu’un droit est reconnu, s’y opposer, c’est s’opposer à une liberté fondamentale. Y faire obstruction serait un abus de pouvoir. D’ailleurs, actuellement, le code pénal sanctionne cet acte. Raquel Garrido, mon avocate, m’indique que l'article 432-1 du Code pénal prévoit bel et bien le délit « d'obstruction à l'exécution de la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique ». Le maire est dépositaire de l’autorité publique en tant qu’officier de l’état civil. Si les maires, pourtant officiers d’état civil, étaient autorisés à l’objection de conscience pour l’application de la loi chaque fonctionnaire pourrait alors légitimement prétendre à une telle objection dans l’exercice de son métier. C’est la logique d’une situation où la communauté légale ne serait plus une et indivisible. Un droit ne vaudrait que si je l’admets. Le fondement du régime républicain serait atteint.

L’intention discriminatoire dans le cas de Hollande prend la forme plus euphémique du différentialisme. La « liberté de conscience » à bon dos dans cette affaire. Sa seule évocation fonctionne comme une flétrissure. En quoi la « conscience », car bien sûr seule une conviction religieuse peut prononcer une telle injonction, pourrait-elle être offensée par un mariage civil ? Personne n’a l’intention d’obliger les religieux à célébrer des mariages homosexuels dans leurs temples ! En quoi un acte d’état civil à propos d’un contrat légal entre citoyens adultes consentants peut-il impliquer la conscience d’autrui jusqu’au point de lui enjoindre de s’y opposer? Evoquer la liberté de conscience c’est bel et bien sous-entendre un doute sur la valeur morale du mariage des homosexuels. Je ne m’épuise pas à démontrer le caractère infâme de l’insinuation implicite de la vision de François Hollande. Je me contente de demander : quel problème moral soulève le mariage de deux personnes homosexuelles ?  Quel tort est fait ? A qui ? Allons au bout de cette façon de voir.  

Personne n’est obligé d’être maire. Il faut quand même le rappeler ! Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Ils ne sont obligés à rien contre leur « conscience » : ils peuvent démissionner. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. Raquel Garrido me dit que la Cour d'appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d'amende, pour obstruction à l'exécution de la loi, un maire ayant refusé "en raison de ses convictions religieuses" de célébrer le mariage d'une personne transsexuelle !

C’est maintenant le moment de se mettre du côté du sens de l’acte que veut poser le refusant pour bien en mesurer la portée. Celui qui refuse de marier quelqu’un d’autre peut le faire tout à fait tranquillement. Chaque semaine des dizaines d’adjoints officient à la place du maire. C’est évidemment pour des raisons d’emploi du temps des uns et des autres. J’ai connu cet exercice. On se répartit les samedis après-midi et même les tranches horaires entre adjoints-au-maire pour ne pas y passer tout son temps. Parfois, on insiste pour marier tel ou tel couple, souvent à sa demande, parce qu’on connait les époux. D’autres fois on a l’élégance de se défausser sur un collègue quand on a un différend personnel avec tel ou tel qu’il faut marier. J’ai connu aussi un cas ou un copain s’est dédit pour ne pas avoir à (re)marier son ex-compagne ! On comprend ! Ces choses-là se font à la bonne franquette et sans déballage infamant. Dans le cas des maires qui ne veulent pas marier des homosexuels du « fait de leur conscience », c’est le contraire. Il s’agit d’une discrimination ostentatoire. Donc elle est stigmatisante par intention! L’indifférence à la dignité des uns au motif de la « conscience » des autres est tellement révélatrice ! Cet aspect du problème posé n’a pas l’air de déranger le Président Il n’y a pas meilleur indication des archétypes qui le structurent sur le sujet.

Pourtant cet épisode qui ressemble tellement à une reculade devant les groupes de pression religieux n’en est pas une. C’est l’affirmation d’une doctrine constante de François Hollande. Le différentialisme est un fond de référence très construit chez lui. Davantage sur un mode politique que philosophique car il n’a pas d’appétence à la philosophie ni aux constructions doctrinales explicites qui exposent ceux qui les portent à donner prise aux autres. S’il est quelque chose, c’est un sophiste. En tout cas il n’est que faiblement universaliste. La République chez lui est un impensé doctrinal. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne soit pas républicain. Pour résumer son rapport à cette idée je dirai qu’il pratique mais il ne croit pas. Comme beaucoup de technocrates de la deuxième gauche socialiste, rien de tout cela ne lui parait mériter passion ou systématisation. Ultra-sensible au rôle des « corps intermédiaires », ceux-ci lui paraissent plus proches de l’ordre spontané et durable des réalités humaines, plutôt que l’interminable tension qu’implique notre idéal républicain. La nouvelle doctrine a donc là aussi remplacé l’ancienne sans crier gare, de petit bougé en petit glissé. Comme la politique de l’offre est devenue la nouvelle doctrine à la place de l’ancienne politique de la demande, le « chacun sa vérité » devient vite une sorte de « chacun sa loi », remplace l’universalité du droit et des droits. A présent, c’est à bouche que veux-tu ! Tous les hiérarques socialistes qui courent la campagne pour vendre la troisième étape de la décentralisation se lâchent : expérimentation législative locale, exceptions et exemptions régionales, tout y est. Et cela fait doctrine où de l’intime à l’état tout est relatif et vrai en même temps. Tel est le soubassement idéologique qui fait ensuite du libéralisme économique le prolongement naturel du libéralisme « philosophique » de notre temps. Le blabla sur les « territoires » et leurs « identités » prépare le droit à géométrie variable, le code du travail à la carte et la loi « adaptée aux réalités du vécu ». Le social-libéralisme est un avachissement de la forme républicaine posé sur les cintres de l’ancien régime.   

L'Allemagne, c'est le problème

Dans cette partie je mets au clair mes idées à propos de la politique du gouvernement allemand actuel. Donc de l’Allemagne. C’est un résumé. Dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » je suis déjà venu sur ce point. Très rapidement. Mais je l’ai fait. Je m’oppose à « l’irrealpolitik » qui consiste pour des dirigeants français hors du réel à ne pas être capable de voir la volonté de puissance quand elle se manifeste. Que ce que l’on nomme « la crise » ne cesse jamais d’être le cadre d’action d’une stratégie du capital contre le travail pour l’appropriation de la richesse ne doit pas faire oublier que les événements prennent toujours leur place dans des cadres qui leur préexistent : les nations, entendues comme espaces de normes, de règles et de culture politique, autant que les classes sociales. A la fin de cette partie, je publie une déclaration commune que nous avons rédigée, Oskar Lafontaine et moi, mardi de cette semaine à Sarrebruck où j’ai fait un saut depuis Strasbourg où je siège au Parlement européen cette semaine.

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Il y a une semaine, après une matinée à Hénin-Beaumont, je suis allé à Bruxelles où madame Merkel devait parler devant la conférence des présidents qui avait ouvert ses portes à tous les députés. J’avais été suffoqué par l’arrogance du ton et le caractère dominateur de son propos. Sa façon de parler des Grecs et des Portugais m’avait scandalisé. Cette semaine je suis allé faire le point avec Oskar Lafontaine à Sarrebruck, comme je le fais à intervalle régulier. Nous avons rédigé une déclaration pour conclure notre soirée d’échange dans son bureau au Land de Sarre, puis au restaurant français des lieux. Oskar a une bonne fourchette et le bec fin, croyez moi. Mais surtout il pense vite. Oskar est conscient des dégâts que provoque madame Merkel, pas seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan de la perception négative que les autres peuples se font de son pays. Il pense qu’elle n’a pas de culture européenne, qu’elle est très marquée par son origine enfermée dans l’ancienne RDA. Cela me ramène à une réflexion plus générale sur l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui et le problème qu’elle pose à toute l’Europe et à ce que l’on appelait il y a peu la construction européenne.

L’Allemagne c’est le problème en Europe. C’est sans doute même le problème fondateur. C’est pour contenir une propension allemande à toujours vouloir pousser les murs que les politiques européennes ont été construites. La première union européenne, n’en déplaise à la légende dorée, n’a pas d’autres but que d’empêcher une retour de l’antagonisme franco-allemand inacceptable dans le cadre de la confrontation avec le glacis soviétique dont la point avancée sur l’ouest était… l’autre Allemagne. Quand la réunification s’est faite, on a su immédiatement que l’histoire ne s’était pas effacée autant qu’on le croyait. Comme les Français l’exigeait, le gouvernement allemand mit un mois à reconnaitre la ligne Oder-Neisse comme frontière intangible à l’est. Mais il reconnut. Ce ne fut pas la même musique quand, sans attendre les garanties que les Français avaient demandées sur les droits de minorités, Berlin reconnu l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie en quarante-huit heures, aggravant le sentiment d’impunité des dirigeants Croates d’alors. Ces souvenirs nous font rappel au réel. L’Allemagne est une puissance politique en premier lieu. Souvent les dirigeants français pratiquent un angélisme très bêta à ce sujet. Comme ils sont travaillés à mort par le déclinisme ambiant et très intrusif de la bonne presse des élites françaises, ils commettent deux erreurs. La première est de croire que les dirigeants allemands sont complexés comme eux. La seconde d’oublier que l’esprit de capitulation est une tradition des élites françaises. Comment oublier l’ampleur de la collaboration de celles-ci pendant l’occupation nazie ? Ni combien et quels journaux durent être confisqués à la Libération.

La réunification de l’Allemagne avait donné lieu à une première tension. L’ouest établit une parité de un pour un entre les marks des deux côtés. Une folie que Oskar Lafontaine à l’époque avait été un des rares à dénoncer. La droite douta de son patriotisme ! Cette accusation fonctionnait comme un aveu, en quelque sorte. Car alors on voyait bien qu’un tel taux de change aberrant ne pouvait avoir qu’un but : finir d’un coup la réunification. Dit autrement : empêcher que l’unification ne prenne du temps et de ce fait même soit contrariée ou utilisée par d’autres dans la durée. Un peu de temps, il est vrai, aurait permis à une classe politique de se reformer à l’est, de défendre une identité spécifique collective et ainsi de suite. La volonté de puissance est donc présente dans cette précipitation. Au plan économique, elle engendra une surchauffe liée à la mobilisation de milliards de marks pour remettre l’est aux normes productive de l’ouest. Les taux d’intérêts s’envolèrent pour contenir le risque de l’inflation. Toute l’Europe fut obligée de suivre. Il s’agissait d’éviter de se faire siphonner toute l’épargne par le mark. Et il fallait respecter le système de parité fixe entre monnaies européennes nommée à l’époque « serpent monétaire européen ». Cela fut fait au prix de taux d’intérêts grotesquement élevés. La croissance fut déjà mise en panne partout. Mais l’Allemagne avait le dernier mot. En ce sens nous avons tous payé pour la réunification. Seuls les naïfs jetaient de petits sanglots d’émotion sans tenir aucun compte du géant qui venait de surgir comme première conséquence peu favorable de la fin du bloc de l’Est. On échangea tant de bonne volonté contre la mise en place de l’euro. Je me souviens de l’argument du président Mitterrand aux jeunes sceptique de mon acabit. En substance : « Nous allons clouer la main des allemands sur la table et la finance ne pourra plus spéculer contre la monnaie de nos gouvernements ». Comme on avait connu quatre dévaluations, un contrôle des changes et un emprunt forcé après notre victoire de 1981, ce genre d’arguments ne laissait pas insensible. Je fus convaincu. Je votai donc le traité de Maastricht. On connaît la suite.

Depuis, c’est l’Allemagne qui nous a cloué les mains sur la table et ce sont ses médiacrates, ses hommes de paille type Schroeder et les déclinistes de la cinquième colonne en France qui complotent contre nous comme l’a montré la séquence qui a précédé la parution du torchon anglais « The Economist ». Préparation d’artillerie magnifiquement synchrone avec la dégradation de la note française par une des agences voyous. A présent l’Allemagne s’est installée sans trop d’efforts au poste de commande. Nous vivons l’Europe allemande ! C’est-à-dire une Europe conforme aux intérêts des seuls rentiers allemands, retraités ou en passe de l’être, qui ont choisi la retraite par capitalisation. Il s’agit là de 15% de la population, la plus aisée, installée aux postes de commande et servant de caution aux intérêts parallèles des mêmes rentiers dans toute l’Europe qui aiment l’euro fort et les cours de bourse stables ou en hausse dont dépendent leur revenus présents ou futurs.

Pour l’instant qui est gagnant ? On nous le rabâche assez. L’Allemagne. Toute ses gesticulations austéritaires et sa propagande, dans et hors le pays, payent, au sens littéral. Elles compensent dans l’imaginaire débile des salles de marché et des transactions électroniques automatiques, les faiblesses de sa situation réelle. Car la situation de l’Allemagne n’est pas brillante. Le vieillissement de sa population n’est pas réversible, à court ni moyen terme, et il engendre une dépendance sociale que nous ne faisons que commencer à constater. Le modèle productif est exclusivement fondé sur l’export. Il fonctionne par niches. Il est donc presque exclusivement dépendant de la demande extérieure alors même que sa politique contribue à déprimer sévèrement. Sur le marché intérieur allemand, la consommation est frappée de plein fouet par la pauvreté croissante. Les engagements financiers du pays dans les systèmes de garanties financières européennes sont très lourds. Tout cela doit nous aider à évaluer correctement le rapport de force avec l’Allemagne au lieu de nous traîner à la remorque de la chancelière, des retraités et des trouillards.

Car une partie du tableau se dérobe. L’agitation du moment ne doit pas nous faire perdre de vue le sens général de la tendance. Tout le monde sait que la Grèce ne paiera pas. Tout le monde sait que la contagion de la récession par les politiques d’austérité va frapper à mort le système européen en le plongeant dans le cercle vicieux de la hausse du chômage, de l’aggravation des déficits, et donc de la hausse de la dette. Ne méprisons pas nos adversaires. Ils savent comme nous que le brasier est allumé. Donc ils anticipent. Quoi ? Le tableau du jour d’après. Le tableau conforme à la volonté de puissance des conservateurs allemands et de leurs auxiliaires est le suivant. L’Europe du sud expulsée de l’euro. La France au tapis politique. L’ancienne zone mark rétablie sous appellation d’euro maintenu. Mais, bien sûr, ce n’est qu’un scénario. Rien de plus. Le futur est si profondément probabiliste. En tous cas, je sais que si j’avais à en connaître, je placerais ce scénario comme une des grilles d’explications de comportements sinon inexplicables. Et plutôt que de m’y retrouver conduit par naïveté je me tiendrais à distance de tout ce qui pourrait y conduire, même par mégarde.

Pour éviter le fractionnement et l’explosion de la zone monétaire il faut éteindre la crise de la dette. Pour cela il faut éponger tous les titres de dette d’état qui traînent, quelle qu’en soit la forme, et les jeter au frigo de la BCE. Celle-ci doit être autorisée à assurer le financement direct des Etats par la Banque centrale et accepter une solide et entraînante dévaluation de l’euro qui ré-ouvre le marché mondial aux marchandises européennes. Naturellement ils ne feront rien de tout cela avant que le système craque. C’est-à-dire avant qu’un pays fasse défaut. Ou que l’Allemagne passe, elle aussi, dans la zone rouge. Si un pays fait défaut, soit la contagion disloque tous le système bancaire et donc tous les systèmes politiques, soit l’Allemagne parvient à se tirer de la fournaise et on arrive au scénario évoqué précédemment. Avant cela notre carte peut être jouée sans complexe. En ce qui concerne l’alternative de gauche que nous voulons incarner, le moment est à bien comprendre, bien mobiliser, bien se préparer, bien construire une force cohérente et qui sera notre point d’appui le moment venu. Dans ce registre il n’y a pas de petits progrès ni de petites tâches.

Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon.
A Sarrebruck, le 20 novembre 2012.

« Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe !

Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat. »


470 commentaires à “Le moment Moody’s et Copé”
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  1. Michel64 dit :

    La révolution citoyenne c'est dans les têtes qu'elle commence et le chemin sera encore long
    La crise n'existe pas. Il n'y a qu'à regarder les chiffres... Des milliards d'euros comme s'il en pleuvait! C'est le mot mis en avant pour justifier l'austérité, c'est à dire la déstructuration de la solidarité sociale au bénéfice de quelques uns qui se foutent de voire monter le fascisme de toute part. Pas que chez nous. Le monde entier est concerné par ce mouvement qu'on appelle ici "islamisme" et là "intégrisme" et ailleurs sous d'autres termes encore. A côté donc de l'économie on a aussi besoin de savoir quelle est l'analyse politique de ce qui se passe au moyen orient, en Afrique etc.

  2. A la manif pour la Palestine hier à Clermont-Ferrand j'ai vu Jonathan mais aussi plein d'autres militants communistes. Le vote en abstention à l'assemblée et bientôt le même vote annoncé au Sénat par Pierre Laurent à LCI, ne passe pas. Surtout que le vote sur le pacte de compétitivité, qui va faire un cadeau supplémentaire de 20 Milliards, va être accéléré. Nous avons aussi évoqué dans les discussions NDDL, également avec des militants Verts qui étaient aussi présents. Ces Verts là du 63 étaient majoritairement pour le NON en 2005, et n'en déplaise à Sonia Bastille c'est bien là l'origine du clivage à gauche, et en 2005 nous avons gagné à gauche sur ce vote NON malgré la majorité du PS. Donc sur cette question de NDDL, l'argument des communistes favorables à ce projet, c'est : les choses sont votées mais quand on répond mais est-ce qu'on a consulté les populations? ils sont bien obligés de dire non. Sur les possibilités de l'actuel aéroport d'absorber le trafic, le fait qu'au moment du volcan islandais le trafic ait triplé sans dommage, les ébranle. Quand on rajoute que sur cette affaire c'est Vinci qui va se faire des c.... en or alors on n'est pas loin d'emporter leur conviction. Et la conclusion c'est comme sur le nucléaire. Il n'y a pas urgence pour un tel aéroport donc il faut remettre à plat et relancer le débat au moins sur toute la région, voire tout le pays. Et après un débat approfondi, introduisant aussi la planification écologique de notre programme l'Humain d'abord, eh bien s'il le faut un référendum. Tout ça pour dire qu'il n'y a pas de sujets qui ont été tranchés il y a quelques années, qui ne peuvent pas être des pommes de discordes entre nous, pour peu que l'on mène le débat au fond.
    J'ai beaucoup apprécié dans l'émission sur LCI que Pierre Laurent se soit montré entièrement solidaire de Jean-Luc Mélenchon, malgré l'insistance du journaliste.

  3. sergio dit :

    Oui Serge Palestine, le vote FdG à l'AN est une grave erreur. Abstention pour un budget droitier, c'est pas très malin de la part des élus PCF, FASE et l'élu PG.
    Que clamaient les manifestants bretons hier ? "Hollande menteur ! Ayraut dégage !"
    C'est vrai qu'ils ne représentent pas toute la France profonde mais écoutons le ras-le-bol des licenciés, des virés, des syndicalistes criminalisés, des rmistes et smicards humiliés, des salariés qui n'en peuvent plus, c'est eux qui pourront faire la différence bientôt aux urnes (municipales) et dans la rue (commen en 1995)...
    Sinon, avec un alignement sur la Gogoche solférinienne pourrie, c'est Le Pen et l'abstention massive qui gagnent.

  4. jean ai marre dit :

    @ 255 Serge Palestine dit:
    Militant communiste (désolé ce n'est pas un gros mot, quoique je commence à en douter sur ce blog!) et de plus ardent défenseur de l'outil rassembleur que doit rester le FdG, je dois rappeler ici car certains feignent de l'oublier que le groupe FdG à l'A.N. est constitué de 7 députés P.C.F.,2 appartenant à la FASE et 1 au P.G...

    Cher camarade, existe t il une différence entre le Parti et le militant ? Je pense que oui, car le Parti est un outil qui doit se mettre à la disposition du militant. Le militant, réfléchit, raisonne et agit. Où il y a problème, c'est lorsque le militant, aveuglement suit son parti.
    Que nous soyons militant communiste, du Parti de Gauche, Fase, NPA, GU, la même volonté nous anime, que la Gauche radicale soit la représentante de la Gauche. Chacun avec sa spécificité.
    Que constatons nous aujourd'hui ? Que la social démocratie se proclame être l'expression de la gauche.Nous ne l'acceptons pas. Nous voulons renverser le rapport de force et le challenge qui nous est proposé : Comment faire adhérer à nos idées les 15 % de citoyens qui nous manquent ?
    Je ne pense pas que nous y arriverons en continuant dans le ronron des partis. C'est le militant qui doit influer, qui doit agir pour que son parti lui offre les outils et les moyens du changement. J'ai grande confiance au PC, mais son omniprésence au sein de Front de Gauche ne permet pas de donner au public l'image que tout peut être différent. Nous restons dans le connu, le réchauffé. Si nous voulons gagner la bataille des idées, il faut proposer un autre mode de fonctionnement, faire preuve d'innovation. Je pense que la formation d'un nouveau parti regroupant toutes les composantes de la de la gauche radicales est la solution. Il peut très bien s'appeler Front de Gauche, l'essentiel est de donner l'image d'une Gauche radicale uniforme. Que chacun laisse ses drapeaux au vestiaire, Que chacun puisse dire d'une seule voix, la gauche c'est nous. Fini les suspicions, Fini les intérêts particuliers.

  5. pichenette dit :

    Vibrante déclaration commune des "deux frères" analysant parfaitement les conséquences désastreuses des choix politiques actuels, avec des arguments imparables. Bravo et merci pour cet appel qui peut être épinglé sur les panneaux municipaux des communes françaises. Appel à mobilisation citoyenne pour éviter ce qui est latent, la mise à mal des liens sociaux, des frontons porteurs liberté, égalité, fraternité...Il faut en saisir la portée pour ne pas renoncer, transmettre au mieux la non résignation, briser tous les mensonges que ce soit sur la dette ou les dossiers comme NDDL, grand projet inutile, côuteux dévastateur.
    "Trésor national" bel hommage de Carole Bouquet à Jean Luc Mélenchon.
    Bien vu, très intense moment d'explications, d'humour entre les présents séduits à juste titre (ONPC)...
    Pouvoir réécouter cette émission, quel bonheur! Car quelle frustration de voir tous les commentaires élogieux et de ne pas avoir "vu", merci à ceux qui renvoient aux sites..
    Commentaires, bons quadrillages de nombreux points de vue, grande richesse! La richesse ne se mesure pas qu'en monnaies qui sonnent et trébuchent..
    Imparfait de parler de la "pauvreté" sans dire que c'est parce que le porte monnaie est vide. La pauvreté dans la réflexion est plus accablante surtout si elle accable un riche (monnaie).
    La période est terrible, car on ne sait plus par quel bout agir pour que l'action prenne sens en ayant une certaine efficacité pour redonner courage.. Certes les convictions sont inébranlables, mais la lutte est polydirectionnelle vu qu'à l'adversaire se mêle le traitre.

  6. Respect dit :

    Depuis que nous nous sommes retrouvés, depuis que l'espérance est rentrée au plus profond dans mon cœur, j'étais sensible, je suis devenue hypersensible ; hé oui, j'ai tellement, tellement « envie de voir la suite ». Je suis sûr que je ne suis pas la seule. Regardez de nouveau les meetings de la campagne présidentielle. Nous n'avons pas seulement vu des larmes d'émotion dans les yeux de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi dans ceux de tous les dirigeants de notre Front de Gauche. Personne n'a envie que le fleuve rentre dans son lit. Nous pouvons nous tromper mais nous avons tous envie de voir la suite. Militante du Parti de Gauche, moi aussi j'aurais préféré que nos députés ne s'abstiennent pas. Néanmoins, je sais que, Pierre Laurent et tous les dirigeants du front de gauche, ne souhaite pas autre chose que des alliances pour les municipales, les plus large possible à gauche, mais seulement pour des politiques qui soient des politiques de résistance à l'austérité et au développement des services publics. Franchement, pensez-vous qu'il y en ait un parmi nous qui puisse croire que l'austérité puisse mener à autre chose que du malheur ? Croyez-vous qu'il soit possible qu'il y ait parmi nous, un dirigeant du front de gauche, qui désire prendre le chemin de Robert Hue ? Tous les Français, qu'ils soient de gauche ou de droite, trouvent risible et consternant ce personnage comme celui d’Éric Besson. Nous savons réfléchir, que nous soyons dirigeants ou simples militants, continuons à miser sur notre intelligence, ne nous divisons pas !

  7. pascal dit :

    Le problème c'est l'Allemagne ? et Merkel ? Mes connaissances d'histoire sur ce peuple me fait frémir. L'Angleterre, pays anti européen ? Cela me rappelle mes cours d'histoire et les cours d'économies. Sachez que tous les empires se sont écroulés. cette Europe là ne tiendra jamais. L’intelligence financière (la pieuvre Goldmann Sachs) est telle que le peuple a du mal à réagir, bien que un Mélenchon arrive à répondre à ces questions où tout le monde puisse comprendre.

  8. Sur les Verts encore et c'est pourquoi l'affaire de NDDL est importante, surtout après les dernières déclarations gouvernementales comme quoi la commission de dialogue serait surtout là pour "expliquer". A cela va s'ajouter vraisemblablement sous peu le "gaz de schistes". Dans un article de l'Huma-dimanche de cette semaine page 27, le journaliste Jean-Pierre Champiat donne des infos sur le gaz de schistes et pose l'alternative suivante pour les Verts : "Les écologistes expérimentent les contradictions d'une participation gouvernementale. S'ils y restent, ils perdent leur légitimité et leurs forces vives et ils sont morts. S'ils sortent du gouvernement, ils cassent l'alliance avec le PS, et ils sont morts. Déjà Hollande laisse entendre qu'il peut se passer d'eux quand Stéphane Le Foll proche du président explique dans le Monde du 15 novembre qu'une main tendue à Bayrou n'est pas à exclure."
    Et si les Verts se rendaient compte, peut-être plus vite qu'on ne le croit, qu'une autre alternative pour qu'ils ne soient pas morts c'est de s'allier au Front de Gauche et à la gauche du PS pour une autre option à gauche que celle du gouvernement actuel.
    J'ai visionné "on n'est pas couchés". Un seul mot : Bravo.

  9. PACO dit :

    Réponse à Kériel Jean-Luc Mélenchon a été le premier dont le discours parlait d'alternance écologique comme moyen majeur de sortir la France, l'Europe et l'Humanité de l'ornière économique et vitale dans laquelle les oligarques l'ont poussé pour le profit d'une minorité mafieuse, nos ennemis.Construire un aéroport, est parier sur un avenir des transports aériens élitiste,polluant, utilisant une énergie fossile que nous n'avons pas,construit par une entreprise qui s'enrichit sur la collectivité. Cela vaut bien une sacrée rébellion non? J'étais à Avignon à la manif contre l'austérité, j'aurais préféré manifester avec les autres pauvres pour les transports collectifs moins cher à l'heure ou le train me coute plus cher que ma vieille diesel, pour la construction d'équipements respectueux du climat et de l'environnement de nos enfants à haute teneur technologique et créateurs d'emplois que qualifierait une éducation nationale, sans déchets, à la hauteur! Ce choix de changement profond de société passe aussi par notre refus de continuer sur notre lancée suicidaire. Qui réfléchit se rend bien compte de l'impasse énergie, transport, agriculture, production, consommation, manipulation dans laquelle nous acullent nos dirigeants aux ordre de la finance et surtout des financiers profiteurs cachés sous ce vocable impersonnel.

  10. flo dit :

    Monsieur Mélenchon, vous avez été excellent de bout en bout sur la 2. Chapeau bas !

  11. turmel jm dit :

    Vent debout 38 @244
    Certains ici ont à juste titre précisé que le FdG à l'AN n'est pas composé que d'élus communistes,même si ils sont en grande majorité. Marc Dolez par exemple est du parti de gauche, il s'est également abstenu. Pour l'instant pas d'explication crédible. Nous considérons donc qu'il s'agit d'une erreur collective du groupe, inutile d'en rajouter cela blesse et risque de diviser. Sur NDDL c'est pareil tout a été dit. De grâce cessons cette forme de stigmatisation sur un seul parti, croyez bien que les militants concernés ne vont pas rester l'arme aux pieds. Si vous lisez toutes les interventions vous comprendrez que je dit juste.

  12. Odile dit :

    Comme le petit gilet associé au costume te vas bien ! Jean-Luc tu as décidément le chic en tout. L'argumentaire démonstratif et sensible que tu as eu l'occasion de développer à ONPC (merci pour le lien Zapping) est très clair." L'humain d'abord" est le titre du programme élaboré par notre Front de Gauche, mais il ressort de ta prestation lors de cette émission qu'il est également ta principale qualité. Nous le savions, bien sûr, nous militants, mais d'autres que nous le comprennent me fait tant plaisir. Fraternellement.

  13. Jean Jolly dit :

    L'explication de Jean-Luc, hier soir à propos de son vote sur Maastricht et puis de son départ du PS, a porté ses fruits, il a fait un carton chez les socialos sceptiques. Pour preuve, une personne qui m'est chère m'a dit aujourd'hui qu'elle l'a trouvé génial, humain et convaincant, alors que pendant les présidentielles elle le prenait pour un démago, arriviste et traître à son parti (conditionnement médiacratique comme on s'en doute), malgré tous mes arguments pour lui démontrer qu'il lui aurait été plus simple de finir de se la couler douce au sein de ce "grand" parti si ses réelles convictions l'avaient abandonné, rien n'y faisait.
    Miracle dans l'émission de Ruquier ? Non, simples explications de Jean-Luc qu'il devrait renouveler autant de fois que nécessaire car la sincérité passe toujours mieux que l'ondulation de l'anguille et de tout animal serpentiforme comme les politiciens généralement sortis de Science-Po ou de l'ENA, écoles gérées par une certaine mafia.
    NB: Cette personne qui m'est si chère n'est autre que ma propre mère de 76 ans que j'adore mais qui voterait pour une chèvre si elle était tatouée d'une rose (la chèvre). Si elle, a réussi à se déconditionner, a entrouvrir ses œillères en regardant "On n'est pas couché" comme d'hab, alors j'imagine le chamboulement en France si les médias étaient honnêtes dans l'ensemble. Le Front du Peuple se formerait en moins d'un mois.

  14. Denis F dit :

    @JLM
    Merci camarade pour ta prestation à l'émission de Ruquier, merci aussi pour ton "merci Madame" plein de sens adressé à C. Bouquet et bien plus fort que ton sketch sur l'amour que l'on te porte.

    @tous
    Voici un lien très intéressant (à mon sens), nos camarades du PG66 nous donnes là une belle leçon, à savoir que le mouvement est bien plus fort que le verbe. Le «Front des peuples européens» est lancé depuis quelques semaines, vous ne pourrez pas lire leur premier texte inaugural, tant pis, notre cher webmestre l'ayant jugé soit trop long, soit inapproprié, "scratch". Ne l'ayant pas trouvé sur le site que je vous mets en lien, je me suis embêté à le retranscrire en minuscules l'ayant reçu par mail en capitales, enfin c'est pas grave, moi j'ai du temps à perdre, c'est dimanche et je n'avais que ça à foutre, ceci est dit sans acrimonie aucune, comme ça quoi !

  15. LE BRIS RENE dit :

    Personnellement je n'attendrai pas le prochain congrès du PCF pour une clarification indispensable pour les prochaines échéances électorales. Six mois d'expériences suffisent ! Ce gouvernement de gauche est le plus à droite que nous avons connu depuis 1981. Je ne vois pas comment nous pourrions faire des alliances avec le PS dans ces conditions. Il faut donc dans toutes villes de plus de 5000 habitants faire des listes du Front de Gauche et si on veut que cela parte bien des besoins de la population locale, c'est dès maintenant c'est à dire début 2013 qu'il faut annoncer la couleur. Nous pouvons d'ailleurs élargir le FG par la création d'association temporaire du genre "changer vraiment maintenant !". Donc pour être concret, si rien n'est clarifié avant la fin de l'année, j'annoncerai ma candidature à Hérouville (dans le Calvados) pour conduire
    une liste Front de Gauche !

  16. Nicolas G30 dit :

    Je viens de lire le communiqué de l'équipe médicale des zadistes à NDDL, honte à Mister Valls et à ses troupes, les frappes chirurgicales, la violence est de son coté, tirs tendu, grenades assourdissantes utilisées comme armes de frappe, blocage des évacuations, j'espère que nos députés demanderont une commission d'enquête sur l'usage inappropriée de la force républicaine, les expulsions illégales, le non respect des recours, les responsabilités de chacun et les conflits d'intérêts des différents intervenants. Le Docteur JeKyste et son supérieur devraient avoir honte en se disant hommes de gauche, et se croire au dessus des lois de la République.
    Solidarité totale avec ces gens courageux, jeunes et moins jeunes, blessés dans leur chairs qui luttent, j'espère que la raison surpasse les problèmes d'égo, les intérêts financiers et que ce projet soit abandonné, on n'a pas besoin d'un aéroport, celui de Nantes fait bien l'affaire, et il y a des solutions moins onéreuses pour l'aménager. Là on peut faire de l'austérité, et faire plaisirs aux écologistes pour pas cher.

  17. christiane 60 dit :

    Je suis militante PCF et je vais comme d'autres camarades demander des éclaircissements sur cette abstention. J'ai participé à des élections locales sans le PS, et je compte continuer avec le FdG pour éviter de se discréditer. Aux dernières cantonales contre un baron de droite, dans une zone rurale étendue, sans être connus, on a fait 10% et le PS implanté 15%, pas de quoi rougir! Avec une dynamique FdG et des militants actifs, on peut tous progresser, voire gagner sans se trahir! Préparez-vous à "y aller" comme l'a fait Jean-Luc, on n'a pas besoin d'être "à la remorque" du PS. Grand moment hier soir, tellement réjouissant !

  18. FRUITIER dit :

    Ton billet, Jean -Luc, est toujours pour moi une bouffée d'oxygène. Merci.
    J'aurais souhaité comme Nicolas (cf 43 22 novembre 2012 à 16h32), quelques précisions sur tes propos concernant l'Allemagne.
    Avoir une position ferme sur les valeurs de gauche en vue des prochaines élections municipales me paraît essentiel pour capter les vrais hommes et femmes de gauche déçus par les décisions du gouverment Ayrault, et continuer à convaincre l'électorat du Fn qu'en démocratie toute opinion mérite le respect, mais qu'il fait fausse route. En expliquer les raisons par un cours d'Histoire pédagogique et non accusateur pourrait peut être leur ouvrir les yeux.
    Comme beaucoup, je crains que la brouille au sein de la droite ne fasse qu'alimenter l'électorat de l'extrême droite. Et je me prends à me rassurer en échaffaudant seule des stratégies pour éviter la catastrophe aux prochaines municipales...
    Je crains aussi les alliances au sein de la gauche soient néfastes à une action municipale efficace et par conséquent à une crédibilité du mouvement de gauche. Les municipalités conduites par ce que l'on appelle " la gauche plurielle" produisent parfois par la nécessité de consensus, des politiques molles qui déçoivent les habitants.
    2014 peut être l'occasion de redonner espoir aux habitants par un discours intelligent, pédagogue et argumenté, du Front de Gauche, qui sortirait du lot des discours populistes, auxquels il faut s'attendre des autres partis candidats.
    Les jeunes ont montré à travers leur facilité d'usage des réseaux sociaux qu'ils sont capables de rassembler plus facilement que la "vieille garde". Leur redonner espoir après tant de déception (montée des suicides, tentatives de suicide, et de la dépression chez les jeunes) leur permettrait de reprendre le combat et d'entraîner d'autres générations avec eux.
    Ce qui me scandalise le plus aujourd'hui ce sont les lois Perben qui vont à l'encontre des Droits de l'Enfant.
    Mettre l'accent sur la nécessité de commencer un détricotage de celles -ci pourrait sensibiliser la populaiton sur des questions fondamentales et qui rassemblent. On critique certains pays qui font travailler les enfants, mais que dire du pays " des Droits de L'Homme" qui ne protège plus ses enfants !

    Bon courage à toi Jean -Luc !

  19. Je viens de voir,en différé, l'émission TV d'hier soir (ONPC). Je ne vais pas être original en disant que Jean-Luc a été excellent. Quelques minutes pourtant, ont été très pénibles, même si elles ne remettent pas en cause l'impression générale très positive. Notre porte parole n'y est d'ailleurs pour rien. Je veux parler de l'intervention d'un certain Caron. Celui-ci a abordé le problème des médias, ce qui est son droit, mais a ensuite assainé comme une mitraillette, des jugements et des condamnations péremptoires, comme si Jean-Luc passait en correctionnelle pour avoir volé des poules. Après ce réquisitoire parfaitement déplacé, au moins aurait-il pu avoir la décence de laisser "l'accusé" répondre. Que nenni ! Ce Monsieur, journaliste de droit divin, a décidé que les citoyens qui regardaient l'émission n'auraient pas le droit de connaître le point de vue d'un homme politique sur cette question, très importante en démocratie. La méthode est bien rodée : 3 interruptions par phrase. Impossibilité totale de développer une pensée cohérente, logique et articulée. De plus, il me semble que le rôle d'un journaliste n'est pas de discuter et contester les opinions de l'interviewé, mais de permettre au citoyen d'en être informé, pour ensuite se faire une opinion.Cette séquence fut un moment de censure. On décide que certains points de vue doivent rester ignorés du public. La conclusion fut grandiose : vous n'aimez pas les journalistes !

  20. teresa dit :

    Si le FdG est autonome, donc uni aux municipales, il passera devant le PS qui a mauvaise réputation de plus en plus, vu leur gouvernement fausse goche, la sociale démocratie. Le débat est ouvert, qui est a gauche ? Il se discrédite de jour en jour. Patience, bientôt le choix se fera par les gens qui commencent à ne plus avoir confiance en ce PS-UMP et bravo pour hier soir, merci pour le lien.

  21. educpop dit :

    Je viens de voir l'émission de Ruquier, Jean-Luc Mélenchon y est clair jusqu'à la dernière explication où à mon avis deux éléments se conjuguent pour diluer son efficacité. D'abord il n'a pas assez de temps mais il s'efforce quand même de donner une réponse compliquée et ensuite il n'y a pas eu de transition assez marquée avec la question précédente. Cela donne une impression de précipitation un peu préjudiciable à la cohérence de l'ensemble. L'insistance de celui qui l'interroge pour ressortir encore l'incident tant de fois exploité avec un journaliste débutant il y a longtemps semble lui poser un problème pour rester calme et concentré, le fait d'avoir à ce justifier sans cesse pour la même chose insignifiante doit furieusement lui donner envie de dire à ces interlocuteurs qu'ils sont ridicules et pervers...
    Je trouve que cela donne un peu une impression de politique spectacle où à la fin on perçoit une dimension d'affectivité trop forte. Cela nuit un peu à la prise de conscience du message très alarmant à propos de la montée des antagonismes qu'li vient juste de délivrer. Je suis sûr que les spectateurs qui voient ça et qui ne savent pas ce dont il est porteur pensent assister à une émission de variété comme les autres ; Notre estime pour Jean-Luc Mélenchon ne doit pas nous empêcher de lui recommander de ne pas se laisser embarquer dans le jeu des émotions.

  22. varenne dit :

    Profondément de gauche, je ne suis pas d'accord pour le mariage des homos et pourquoi ?
    Certes deux homosexuels forment un couple mais je n'avais pas compris que le mariage civil acceptait l'union de deux personnes de même sexe. Je suis très tolérant et il me serait très facile de dire oui sans problème
    mais j’aurais peur des dérives qui pourraient s"en suivre. En effet, demain que diront nous a deux femmes et un homme ou trois hommes et deux femmes qui voudraient se marier. Ces combinaisons me paraissent aussi normales. Nous aurions accepté pour un problème de genre pourquoi refuserions nous pour un problème de nombre ! De plus il faut absolument en cas de oui pour le mariage homos changer le nom de mariage. Pour moi c'est l"union d'un homme et d'une femme. Enfin pourquoi pas un aménagement du pacs.

  23. Jean Jolly dit :

    Nos camarades du PC ont fait un travail exceptionnel lors des élections présidentielles, il n'y a rien à redire sur l'engouement qu'ils ont mis en œuvre au service du Front de Gauche pour porter notre projet commun qu'était l'Humain d'abord. Je leur fais confiance pour continuer dans cette voie et dénoncer la tiédeur de leurs dirigeants accrochés à leurs carrières inefficaces et dangereuses pour leur parti et généralement envers les français défavorisés.

  24. Odile dit :

    Je préfère aussi que notre pays existe avec toi, avec nous et au final, avec l'espoir concrèt que nous portons. Mme Carole Bouquet a bien verbalisé l'actualité et l'analyse, comme à son habitude. Ardents à la lutte, pour le meilleur de toutes et tous ! Fraternellement.

  25. Claudius dit :

    Vous allez être le recours bien plus vite que vous ne le pensiez, Jean-Luc. Le recours pour la France et l'espoir pour l'Europe. Il vous faut donc commencer à rassembler, en vous recentrant sur les fondamentaux: la réforme de l'économie et la restauration de la démocratie. Et en atténuant aussi vos partis pris idéologiques, sur le vote des immigrés ou sur la famille homo-parentale par exemple, ne vous dispersez pas, il ne nous reste plus assez de temps, ne provoquez pas, il vous faudra une majorité. A droite, on dit qu'il n'y a pas de grosse différence idéologique entre Copé et Fillon, c'est vrai, c'est la même vacuité chez l'un comme chez l'autre. Mis à part leur acharnement à détruire le code du travail, quel est leur projet pour la France? La crise de l'UMP n'est pas un conflit des ambitions, c'est l'effondrement d'un néant vulgaire et hystérique. A gauche le PS se montre faible devant les puissants et dur avec le peuple, l'a-t-on élu pour qu'il poursuive la politique que nous avons rejetée sans approuver celle qu'il nous proposait? L'absence de culture de Hollande et de ses boys prélude aussi à leur effondrement, forts de leurs seules techniques de gestion et de négociation ils n'analysent pas la réalité en termes d'histoire, de philosophie et d'humanisme, ils tentent seulement de l'orienter vers une facilitation de l'exercice de leur savoir faire compromissif et comptable. Ça aussi ça va imploser. Il faut vous préparer très vite à ramasser le pouvoir, dans l'urgence et dans la peine. Je vous souhaite de tout cœur l'immense courage dont vous aurez besoin, le talent vous l'avez déjà, le plus dur, comme toujours, c'est le courage, la France n'a jamais manqué d'hommes intelligents, ce sont les hommes courageux qui font toujours défaut, maintenant vous portez un immense espoir, ça va faire tache d'huile à toute vitesse, après un démarrage laborieux, car c'est la situation historique qui va maintenant se déchaîner. Et cela, d'autant plus que l'ambiance pré-insurrectionnelle qui régnait à droite se brise contre le mur, enfin évident, de la médiocrité des hommes de l'UMP et de l'indigence de leurs visions. Haut les Cœurs et Vive la France.

  26. Krol dit :

    Merci encore pour cette superbe émission. C'était magnifique !
    Question argumentation, tout y est passé, avec sérénité et enthousiasme, l'ensemble était très clair. Seul bémol, dommage que tu n'aies pas plus développé sur l'éco-socialisme, mais pas facile avec A. Caron qui changeait de sujet dès qu'il s'apercevait qu'il n'arrivait pas à te coincer. Le grande forme hier. (J'ai bien aimé le gilet, la classe!)
    Quand tu as le temps de parler et d'expliquer nos positions, ça change tout !
    Ce soir mon père, sympathisant du Front de Gauche, m'a appelé parce qu'il renvoie son bulletin d'adhésion au PG ! Bravo, lui qui ne voulait plus jamais prendre une carte dans aucun parti...

  27. Jean-Pierre GODELLE dit :

    Je viens de voir et d'ecouter Jean-Luc Mélenchon a "On n'est pas couche" si interessant que j'aimerais que cela dure des heures ! Comme le dit C.Bouquet : "je prefere la France avec JL M. que sans...". Monsieur le journaliste est pathétique lorsqu'il tente (en vain!) de demontrer que Jean-Luc Mélenchon "n'aime pas les journalistes" et tac ! "L'ecole et l'information sont les 2 mamelles de la republique". Du grand art ! L'excellent psy invité complimente Jean-Luc Mélenchon sur le fond et sur la forme. Je suis si heureux de voir JL heureux, ému, touché, car dans la connerie ambiante habituelle, cette emission rend hommage a la pureté de son action, a son intégrité. Enfin, un grand moment de télé avec "un sacré bonhomme" qui comme Brassens me fait aimer La France et la respecter non pas en un repli frileux national(-iste) mais d'un élan qui vient du coeur, s'appuie sur ses valeurs (Liberte-Egalite-Fraternité) (et donc patriote), et offre au donc au reste du monde la claire vision qu'il peut toujours etre meilleur.
    Merci Jean-Luc Mélenchon d'etre "qui vous êtes" ! "Je prends" tout, votre force et vos fragilités. Je me sens bien d'être Français, fils d'une manouche et d'un pere ouvrier.

  28. Nicolas G30 dit :

    Quand on voit votre passage à ONPC, je me dit que ça serait bien de partager avec vous un repas du dimanche, même si il y a pas grande pitance dans l'assiette, l'esprit s'en sortira rassasié et heureux. En plus il y aura pas de journaliste malsain pour casser l'ambiance, et s'empêtrer dans sa morvitude de chien de garde. M Marcel Rufo vous a parfaitement analysé, Mme Carole Bouquet a eu beaucoup de finesse et d'élégance, bref un excellent moment ou notre porte parole a montré toute son humanité.

  29. phiphi the biker dit :

    Bravo Jean Luc pour tes explications à l'émission "on n'est pas couché". J'ai tellement apprécié que je vais la regarder une deuxième fois !
    Merci aussi à Carole Bouquet et encore bravo à ton spontané "merci madame" quand elle dit qu'elle "préfère une France avec Jean Luc Mélenchon que sans".
    Concernant les éventuelles alliances avec le PS, je pense personnellement que le Front de gauche ne doit plus faire d'alliance avec ce parti de droite, et qui peut devenir violent avec le peuple (voir l'ayrau-port).
    Liberté, égalité, fraternité !

  30. Jean Jolly dit :

    Il est vrai qu'il ne faut pas oublier le rôle primordial de Carole Bouquet dans l'émission de Ruquier...[...]

    [Edit webmestre : Lorsqu'un commentaire est modéré, merci de ne pas insister. Contrairement à ce que vous écrivez, Carole Bouquet n'a aucun lien de parenté avec Michel Bouquet. Il s'agit d'une simple homonymie. Ceci retire toute pertinence à votre commentaire par ailleurs anecdotique et hors-sujet. Par ailleurs, ce blog est un blog politique, pas une chronique people...]

  31. rayana dit :

    Pas d'alliance avec le PS. On continue l'aventure FdG qui doit encore se renforcer avec les prochains coups prévus contre le code du travail. l'UMP qui explose en vol, c'est une nouvelle division de la droite qui peut nous profiter d'un point de vue tactique. Le vrai visage libéral du PS qui se dévoile au grand jour également. La révolution citoyenne s'approche, nos idées font leur chemin. Pour conforter nos positions, une série de débats largement dominés par le charisme de notre leader.
    courage à tous

  32. RF V6.0 dit :

    Je n’ai pas pu voir l’émission de Ruquier, mais suis très satisfait des nombreux compte-rendus positifs entendus depuis. Par contre, douche froide ce matin en écoutant Guillaume Durant sur Radio Classique, dans une caricature de « débat » entre intervenants (dont je n’ai pas relevé les noms), tous d’accord et unanimes dans leur mépris à l’égard de J-L Mélenchon et son passage chez Ruquier [...]. Comme seul contre-exemple à la prétendue méchante globalisation que l'émission défend comme le veuve et l'orphelin, Durand cite la réussite de Sodexo (alors même que la restauration est relativement inaffectée par le marché global). Bref une charge univoque et d’une violence inouïe (heureusement de la part, ici, d’une radio mineure), insultante à l’égard de millions de militants accompagnés de penseurs et économistes qui osent proposer des alternatives humanistes. A vomir, et à espérer qu’un jour le peuple fera payer à tous ces médiacrates confortablement installés toute leur arrogance, jusqu’au dernier centime (intérêts compris bien sur) !

    [Edit webmestre : Merci d'éviter de recopier avec minutie tous les ragots que vous entendez. A défaut de surprendre qui que ce soit, vous leurs faites un écho qu'ils ne méritent pas. A moins que vous ne les approuviez, ce qui expliquerait votre zèle...]

  33. christian de B dit :

    Au sujet de l'Europe, parce que je préfère m'occuper de ce qui nous rassemble et de l'important actuel, Mélenchon nous expose et nous explique ce que je ressentais. Pour le reste, compte tenu du nombre de nos élus il convient également de penser aux futures élections donc aux citoyens qui déposeront les bulletins de vote. La pureté idéologique mène Nulle Part Aussi!

  34. Claude Andrée dit :

    @Web master
    Si c'est toi qui t’occupe du site http://www.alexis-corbiere.fr/, il est dans les choux depuis quelques heures.
    Cordialement

    [Edit webmestre : Bien que ce ne soit pas le lieu d'une telle interpellation (il me semble plus approprié de prévenir Alexis lui même), je n'aime pas savoir qu'un de nos camarades est sujet à des difficultés techniques.
    Le nom de domaine alexis-corbiere.fr est géré par d'autres que moi. Je viens de constater qu'il n'a pas été renouvelé (certainement un oubli) et est arrivé à échéance hier.
    Je suis en effet en charge du blog d'Alexis, mais n'ayant pas accès au domaine .fr, je l'ai hébergé toujours sous alexis-corbiere.com (ce qui a fait sourire jaune quelques-un(e)s de nos camarades) et les gestionnaires du domaine.fr ont fait une simple redirection. Elle n'est donc plus active. Vous pouvez continuer à accéder au blog d'Alexis en utilisant l'adresse alexis-corbiere.com, et en profiter pour lui suggérer de renouveler son URL...]

  35. judith dit :

    Si ça avait échappé à votre attention !

  36. christian de B dit :

    @ Varenne,273.
    Nous parlons du mariage civil et non du mariage religieux! Il y a une réalité qui ne gêne en rien notre société mais qui peut l'interroger: l'homosexualité, la bisexualité ! Alors pourquoi discriminer par la sexualité, donc par le sexe. Une vieille odeur religieuse toujours là! Quelque soit les trois religions qui veulent nous dominer de la naissance, par le baptême, les circoncisions, à la procréation, par les mariages religieux, jusqu'à la mort, par les enterrements religieux! Nous avons le tête polluée par les religions qui gouvernaient le monde. La République a mis fin à ces monopoles, ces personnes qui manifestent contre le mariage homosexuel veulent régenter la vie des autres, même à les rendre malheureux et exclus. Deux homosexuels ne peuvent mentir à un enfant sur ses origines...un couple hétérosexuel a cette possibilité.
    Je préfère que les personnes soient heureuses en toute liberté qu'en cachette, ce qui est souvent le sort de bien des homosexuel-les, en ville et surtout dans les petits villages. Le mariage civil homosexuel sera un pas de plus pour la reconnaissance du droit à la différence, et ce jusqu'à l'intime durée.

  37. ventdebout-38 dit :

    Le mariage homo- est là juste pour occuper ailleur les esprits, amuser la galerie. Et pendant ce temps là, on ne parle pas des vrais problêmes, les problêmes sociaux-économique-écologique d'aujourd'hui. Une façon bien connue de tromper le peuple.

  38. Claude Andrée dit :

    @Web master

    Merci beaucoup de ta réponse.
    Je vais changer l'adresse dans mes favoris, en espérant qu'il n'y aura pas de problème d'oubli pour les http://www.jean-luc-melenchon.fr, http://www.francoisdelapierre.fr/, http://www.martine-billard.fr/ etc !

    [Edit webmestre : Pas de souci à prévoir pour Jean-Luc et Martine, je gère tous les domaines, quelle que soit l'extension, également interchangeable...]

  39. breteau jean claude dit :

    Personne semble avoir remarqué la disparition du micro pacte de croissance "obtenu" par Hollande au mois de juin. Mort sous les coups de Cameron, Merkel et compagnie, l'effet UMP, sans doute, détournant les journalistes. L'austérité servant de prétexte, la voie est grande ouverte pour le chômage, la misère et l'explosion des profits. Hollande tout seul ne pèse rien et ne peut s'appuyer sur le peuple de France qu'il a oublié de consulter par référendum. A ne pas vouloir écouter l'intelligence on sombre vite dans le ridicule.

  40. Michel matain dit :

    La discussion à Bruxelles de la semaine dernière a porté d'emblée sur une réduction du budget de l'Europe. Les désaccords portent sur l'ampleur du recul de ce budget et sur les postes touchés. Autrement dit la dernière lueur de croissance chère à Hollande vient de s'éteindre définitivement. Le budget de l'Europe sera un budget anti-croissance. Ce gouvernement aura menti de bout en bout sur la soit disant croissance venant compenser l'austérité.

  41. Nicks dit :

    La lecture des derniers commentaires et notamment des militants communistes est rassérénante, comme il était prévisible d'ailleurs. Le temps de la soumission au Ps s'achève.

  42. Doussin Laurent dit :

    Je suis au PCF et me désole de l'abstention sur le budget. Il fallait bien sûr voter contre. Certains élus préparent sans doute les élections suivantes : c'est une erreur totale. Le PS ne nous fera aucun cadeau. Pourquoi devrions-nous lui en faire ? Jean-Luc Mélenchon devrait faire un texte sur les journalistes à partir de ce qu'il a dit samedi soir à On n'est pas couché, et l'envoyer à toutes les rédactions. C'était parfait, et ça règlerait le problème "Jean-Luc Mélenchon n'aime pas les journalistes". À part ça, le FdG est la meilleure chose qui nous soit arrivé depuis longtemps.

  43. Denis F dit :

    «Il n’est plus posible de croire que la rigueur maastrichienne n’est qu’un mauvais moment à passer dans un avenir radieux. Désormais, on le sait, l’avenir ressemblera au présent ! Le pacte de stabilité adopté pour le lendemain du passage à l’Euro prévoit une aggravation des restrictions budgétaires et des amendes pour le pays qui s’y refuseraient. Le chemin qui mène à la monnaie unique indique déjà la voie choisie pour l’après Euro. D’autant qu’il n’y aura pas de puissance publique régulatrice, d’assemblée souveraine, de contrôle démocratique sur la monnaie.
    De même est mort l’espoir que nous pourrions éviter de nous prononcer sur les critères de convergences. Adieu leur appréciation «en tendance» ! Difficile d’attendre les avancées démocratiques de la conférence InterGouvernementale ! Inutile désormais d’annoncer solennellement que le passage à la monnaie unique constituera «en dernière instance» un choix politique mûrement pesé ! La tendance imposée par les critères est maintenant clairement affirmée. Elle doit être combattue en tant que telle : c’est la succession sans fin de plans de rigueur dans chacun des Etats qui nourrit la tendance à la récession dans l’ensemble de l’Europe. C’est l’abandon d’un modèle social spécifique et l’accélération des remises en cause de nos protections sociales.»

    On pourrait croire que ce texte est une synthèse des événements que nous avons subis ces dernières années, en réalité il a été écrit en 1997 par la gauche socialiste (1) sous le titre «la fin des illusions», monsieur le conseiller spécial, de l’actuel gouvernement socialiste, Lionel Jospin venait de prendre ses fonctions de premier ministre et a menée une politique qui à l’époque ne voulait pas portée son nom mais qu’aujourd’hui l’on peut appeler sociale-démocrate à tendance libérale, il a vaillamment continué les privatisation entamées par son prédécesseur monsieur Édouard Balladur, en démultipliant largement «l’énergie privatrice», sous son règne fut réalisé le plus grand nombre de privatisation des entreprises nationalisées. Aujourd’hui le gouvernement socialiste de monsieur Ayrault mène la même politique il va concrétiser toutes les promesses que Nicolas Sarkozy n’a pu tenir, je vous en fait la promesse.

    (1) page 151 - Pour la République Sociale : La Gauche Socialiste dans ses textes - l’Harmattan - préface de JL Mélenchon

  44. PIF31 dit :

    Au sujet du mariage homosexuel ; désolé de contredire Jean-Luc sur ce point, mais s'opposer au mariage homosexuel et à l'adoption n'implique pas forcément des raisons religieuses. Je suis non croyant et même je rend responsable "les religions" de beaucoup de conflits. J'ai connu et je connais encore bon nombre de camarades de gauche, principalement communistes , qui n'ont pas envie qu'on touche au mariage civil d'un homme et une femme. J'ai même des petits enfants baptisés civilement justement pour que ces enfants puissent dire "je suis baptisé", et s'il l'ont décidé : "je ne suis pas croyant".
    Il n'est pas sain de faire l'amalgame avec ceux qui incite à la haine de l'autre et qui manquent tous les jours de respect envers les homosexuels . Qu'on ne s'y trompe pas le respect des homosexuels doit se faire au même titre que chaque être humain. On dit la même chose pour les femmes et pourtant elles ne sont toujours pas respectées "comme tout le monde".
    Bien sur que si des homosexuels veulent vivre en couple et l'officialiser pour se protéger, ils doivent pouvoir le faire avec le"pacs" ; mais de la à dire je fonde une famille...C'est, je l'affirme, un bouleversement dont beaucoup ne se remettront pas ; c'est la négation des lois naturelles et non pas religieuses. Les religieux s'emparent de tous ces thèmes pour se faire de la pub, mais il n'est pas certain qu'ils soient sincères. Comment peut-on être sincère voir même censé quand on a un cerveau constamment lessivés par des prêches et autres manipulations mentales que même les psys ont du mal à démêler.

  45. Michel Matain dit :

    Il me semble qu'il faut relativiser les désaccords sur le nucléaire ou NDDL au sein du Front de Gauche. Ces désaccords existent depuis la création du FdG. Ils n'ont pas empéché de mener en commun de belles batailles. Dans le programme l'Humain d'abord, il est donné une méthode pour résoudre ces contradictions : organiser un grand débat national et voter ensuite. NDDL et le nucléaire n'ont pas été un obstacle à ce que nous avancions ensemble, il ne faudrait pas qu'ils le deviennent. Acceptons tout à la fois, et les différences d'approche sur ces questions, et la méthode proposée pour les résoudre.

  46. FRUITIER dit :

    J'ai regardé hier soir en différé la prestation de Jean-Luc Mélenchon après le commentaire de Jean-Louis CHARPAL. Je regarde peu la TV et les questions que je me posais dans mes propos (269) ont trouvé réponse.
    Merci Jean-Luc pour ta parole si riche qui maintenant j'en suis persuadée devrait convaincre et toucher les hommes et femmes de bonne volonté en vue des prochaines élections. Tu m'a redonné espoir. J'espère que tu passeras le plus souvent possible dans les émissions de grande écoute. Encore bon courage et merci pour ce que tu fais pour le devenir du peuple qui comme tu l'as dit préfère être vivant que mort !

  47. Alexandra dit :

    La réunification d’Allemagne : les pouvoirs allemand et français ne s’arrêtent pas à dire que le peuple allemand la voulu. Or, le peuple allemand de l’est, on ne l’a pas questionné. Même pas les Berlinois étaient d’accord, premières victimes du marché de travail concurrencé par les Berlinois de la RDA (encore, au début) à un prix payé beaucoup plus bas. Excusez-moi, Monsieur, mais cela me fait rire amèrement de lire les lignes sur l’économie « pour remettre l’est aux normes productive de l’ouest. Les taux d’intérêts s’envolèrent pour contenir le risque de l’inflation. Toute l’Europe fut obligée de suivre … »etc. Est-ce qu’ils l’ont fait, mis l’est aux normes productives de l’ouest » ? N’était-ce pas entre autre Elf qui a pris un morceau dans le filet en achetant les raffineries de Leuna, juste construit par la RDA au standard mondial, à la fin des années 80 ? Acheter les filets, ravager une industrie entière, souvent pour les fermer par raison de concurrence, ravager les institutions de recherche, de la culture, des hommes et des femmes était ainsi livré aux chômages et aux salaires tellement bas qu’ils ne peuvent pas vivre sans allocations de l’Etat « social ». Non, je ne parle que de l’est, car aujourd’hui, 4 millions de gens partout en Allemagne sont concerné plus encore plusieurs millions payés tout juste d’un salaire au-dessus des limites. D’abord, ils doivent épuiser leurs comptes d’épargne. C’est cela, qui va arriver aussi pour les Français, s’ils ne se défendent pas.
    Steinbrück (le candidat de SPD l’an prochain), à cette époque ministre de finance du gouvernement Schröder, a répondu sur une question au Hartz IV, s’ils suivraient encore d’autres lois Hartz : « Cette une question de la dose qui peuvent supporter les gens. » Et maintenant, le Premier ministre français : « Le redressement, nous allons le faire, promet-il, tout en reconnaissant que cela prendra du temps. Les réformes Schröder ont mis plusieurs années avant de réussir et il ne s’est attelé à la tâche que lors de son deuxième mandat. » (16/10/2012 au Parisien) N’oublions pas, c’est un redressement pour les capitaux monopolistes. Les gouvernements français ou allemand ne sont que les auxiliaires d’exécution. Dans ce contexte il faut voir Mme. Merkel. Faut croire aux peuples, mais pas en cette Europe avec le BCE et le FMI au dos.

  48. Jean Jolly dit :

    Merci au webmaster, nous voyons son utilité et sa rapidité de réflexion. Je suis aussi nul dans la presse people que dans la presse économique, j'avais même cru pendant une période que Ingrid était la fille de Lillly, c'est pour dire mon assiduité à ce monde.

  49. Poncet dit :

    "c'est la négation des lois naturelles et non pas religieuses" (PIF31, 295, 26 novembre 2012 à 11h15).

    C'est précisément le sort de l'humanité que passer son temps et son énergie à nier les lois naturelles. Si nous ne faisons pas cela, nous ne sommes que des bêtes. Et pourquoi faire de la politique, alors ?

  50. Armand Barbentane dit :

    Bonjour Jean-Luc, Tu as été très bien dans l'émission de Ruquier. Et le remplaçant de Pulvar, très nul et il s'énervait tout seul à la fin ce qui était très drôle. Je suis en adéquation avec ton billet, toutefois je soutiens nos parlementaires à l'assemblée nationale qui défendent concrètement la tranchée parlementaire. J'ai confiance en Sansu, Dolez, Chassaigne, Bello et Asensi et aux autres. Contrairement aux appareils, ils sont dans la mêlée. Notre travail doit, comme le contre budget, leur donner des munitions dans la lutte qu'ils mènent pour nous à l'Assemblée. Un vote Non aurait fixé le débat sur "le FdG vote avec la droite" : argumentaire inepte des médicartes solférinesques. Le signal est clair de nos députés, si abstention à l'assemblée, le texte sera discuté par la navette parlementaire au Sénat et si rien ne change dans le bon sens, le groupe CRC s’abstiendra et le texte sera rejeté par le Sénat. Les députés donne donc la chance au gouvernement de s'amender et évite qu'il joue la victime d'autant qu'à l'assemblée nationale les Leroux et co sont bornés et disposent d'une majorité aux ordres et peu ouvertes. La balle est donc chez les sénateurs PS et EELV seront ils cohérents avec le contre budget de 2011 ? Accepteront ils un travail avec nos sénateurs pour des avancées immédiates et concrètes ou avaliseront ils sans débat et par caporalisme le projet budgétaire d'Ayrault ? Ils ne faut pas les lâcher sur ces points. Nos députés ont tiré une sommation au gouvernement par leur abstention. Le gouvernement aura le choix de prendre en compte nos propositions ou d'aller nolens volens vers une alliance tacite ou ouverte avec le centre droit au Sénat pour faire passer ses textes. Je pense que pour 2012, vu l'atonie des nôtres, il est préférable de soutenir nos parlementaires et que nous travaillons à l'alternative politique ensemble et de manière solidaire! Nous sommes dans la majorité ayant sorti Sarkozy et nous sommes l’alternative pour gouverner le pays et rassembler tout le peuple, y compris ceux qui ont voté PS et font toujours confiance au gouvernement. Il faut accompagner la prise de conscience en vue de la révolution citoyenne!
    @ Michel Berdagué, tout mes voeux de rétablissement. Je te souhaite fraternellement que tu nous reviennes vite et remis sur pied! Nous avons une révolution citoyenne à faire camarade !


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