22nov 12

Le moment Moody’s et Copé

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J'ai rencontré Oskar Lafontaine ce mardi 20 novembre à Sarrebruck pour faire le point politique. Ensemble nous avons rédigé une déclaration politique sur notre perception commune de la situation de l'Union européenne

J’étais fier d’eux. A l’annonce de la dégradation de la note de la France, mes camarades du Front de Gauche ont couru manifester devant le siège de l’agence voyou. En trois heures, de bouche à oreille, tweets et textos, ils n’ont rassemblé certes qu’une petite centaine de militants en début de soirée. Mais c’est l’impulsion qui compte. Je crois que tout est dans la capacité d’initiative et de résistance dans les temps qui courent. La déclaration de guerre de la finance contre la France ne devait pas être laissée sans réplique, même symbolique. Compte tenu de ces conséquences concrètes, c’est un coup rude qui est porté au pays. La réponse politicienne du nouveau gouvernement (« c’est pas moi, c’est l’autre ») n’est pas seulement peu honorable d’un point de vue national. C’est surtout une reddition particulièrement contre-productive. Le nouveau gouvernement accepte l’appréciation de cette agence et ses prémices. C’est-à-dire à la fois son autorité et ses critères d’évaluation. Il a mis le doigt dans un engrenage dont il ne sortira plus. C’est du Papandréou pur jus. La sortie de gauche de cette nouvelle phase de la crise est de notre côté. En rencontrant une fois de plus Oskar Lafontaine à Sarrebruck cette semaine c’est cela que j’avais à l’esprit.

Le moment Copé et le nôtre

A propos de l’anecdotique, je veux dire du ridicule et des rebonds, de la nouvelle grotesque faillite des sondeurs, tout est dit. Mais ça ne compte pas vraiment. Le PS triche autant et certains ont même un logiciel pour gérer ça. Mais ce genre d’épisode exprime toujours une tendance plus profonde que ne le laisse voir le jeu confus des circonstances. Ici c’est simple : la droite confirme la mue sarkoziste vers le libéralisme économique et vers l’ethnicisme. Cela renforce pour nous l’exigence de clarté pour être identifiés dans notre distance avec la droite, qui n’est bien sûr pas en cause en dépit de la propagande nauséabonde du PS. Mais il s’agit aussi d’une claire mise à distance d’avec le nouveau gouvernement.

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Le vote des motions à l’UMP confirme cette bascule culturelle. La motion la plus droite dure a été plébiscitée. Dès lors Copé a vraiment gagné de toutes les façons possibles. Il incarne la nouvelle droite qui ouvre les portes à coups de pied et anime son parti comme un club de gym. Fillon c’est le ramassis gélatineux de la droite aigrelette, celle de la bonne société des gros bourgs, gens en place, garçons bien coiffés et filles en jupes soleil qui boivent du lait en famille mais se déchirent en soirée. Cette droite-là essayait d’être gaulliste quand elle pouvait. Elle peut être encore la plus nombreuse dans la société, elle n’est plus la force allante. Son rôle est de faire l’appoint de la nouvelle droite comme Fillon l’a fait pendant cinq ans au service de Sarkozy. Celui-ci n’avait-il pas déjà battu la vieille droite ? Fillon a perdu. Sa façon de perdre est une signature supplémentaire de sa défaite. Geignard, besogneux, notarial. Copé peut lui sauter sur la tête à pieds joints et il ne s’en prive pas. Il va le finir à coups de pieds. Il tient le manche il ne le lâchera plus ! La force ira à la force, comme d’habitude. Surtout dans ce milieu-là.

La droitisation de la droite se lisait dans le résultat du deuxième tour de la présidentielle tellement plus serré que ce qui avait été annoncé ! La dédiabolisation des Le Pen a été celle de ses idées davantage que celle de sa personne. Dès lors, tout a poussé dans le même sens. Evidemment, les autres politiciens du système se frottent les mains. Socialistes, centristes, politologues à la papa continuent comme s’ils vivaient encore dans les années 90. C’est-à-dire avec les mêmes grilles d’analyse désuète : la clef des élections est au centre, le cœur du pays est dans la tisane. La bataille pour le contrôle du robinet d’eau tiède va faire rage entre eux. Déjà au PS s’explorent les entrées rebattues du sentier de l’alliance au centre avec la bénédiction du journal « Le Monde ». Mais la société, elle, continue sa pente hors du vieux décor, hors des règles du jeu formel, en se disloquant dans les précarités et la violence du quotidien. La droitisation de la droite dit comment se formule idéologiquement la radicalisation d’une bonne partie des catégories moyennes en perdition qui avaient adhéré au système et ne savent plus que faire. La dynamique est de leur côté pour l’instant. Il y a un moment Copé aussi longtemps que le Front national fait le chauffe-plats de ses banquets.

Notre problème est que nous ne sommes pas en situation pour l’instant de créer l’effet parallèle vers notre camp. Le pire vient évidemment de l’action délétère du Parti Socialiste. En validant les thèses de la droite, comme par exemple sur le coût du travail, ou en donnant raison aux mouvements corporatifs, comme par exemple celui de la médecine libérale, le nouveau gouvernement et son parti rétrécissent tout l’espace culturel où poussent les idées de gauche. Il atrophie le champ de conviction en quelque sorte. Le plus lamentable n’est pas tant sa façon de traiter par le mépris alliés et concurrents. C’est la coupure qu’il introduit dans les forces sociales de la gauche entre ceux qui sont poussés à la résignation par le comportement du parti dominant et ceux qui résistent. Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue notre discussion au Front de Gauche à propos du vote sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas un secret : le Parti de Gauche, comme la totalité des représentants des partis du Front de Gauche à la coordination, sauf ceux du PCF, étaient partisans de voter contre ce budget. Ce n’est pas une affaire de posture plus ou moins frontale vis-à-vis du PS et de son budget. C’est d’abord une appréciation sur le fond : c’est un mauvais budget pour le pays et dans le contexte de récession commencée. C’est le budget de la plus grande contraction de la dépense publique depuis plusieurs décennies. C’est aussi le budget d’une RGPP aggravée dans tous les ministères non sanctuarisés. Enfin parce que nos groupes parlementaires ont voté contre la loi de programmation budgétaire pluriannuelle. Dès lors il est normal d’en refuser la première application. Mais le fond est aussi politique : il s’agit de la mise à distance qu’il faut affirmer avec tout le système et la politique du nouveau gouvernement. Bien-sûr, aucune voix des nôtres n’a soutenu ce budget. Pas un parlementaire du Front de Gauche n’a voté le budget des socialistes. C’est le point clef. Il n’y a donc pas de fracture politique dans le Front de Gauche à propos de l’autonomie face au gouvernement et au parti qui le dirige.

Le groupe à l’Assemblée s’est donc abstenu. Mais pourquoi pas de vote contre ? Croyons-nous réellement qu’il peut se passer quoi que ce soit qui inverse la politique du nouveau gouvernement hors des clous de la loi de programmation budgétaire contre laquelle nous avons voté ? L’orientation n’est-elle pas affichée sans ambages ? Nos amendements n’ont-ils pas tous été rejetés ? Et cela alors même qu’ils étaient exactement rédigés comme ils l’étaient à l’époque où nous étions dans l’opposition et que les socialistes les avaient votés avec nous ? Cette ligne n’est-elle confirmée et approfondie depuis par le plan Gallois et la déclaration de la conférence de presse du président ? Je sais très bien que nous partageons tous cette appréciation. Que veut dire alors l’abstention dans ces conditions ? Selon nous c’est une source de confusion pour les nôtres et un signal de souplesse que la violence du gouvernement Ayrault interprète comme un aveu de faiblesse et l’affichage d’une divergence interne au Front de Gauche. Tout cela parce que les socialistes et leurs journalistes jouent le petit jeu de répéter que nous votons avec la droite ? Qui est-ce que cela trouble à part ceux qui sont déjà troublés de toute façon ? Le PS faisant la leçon sur les votes avec la droite après sa collusion avec le traité de Sarkozy ?

Au Parti de Gauche nous entendons autour de nous une exigence forte d’être clairs et nets, faciles à identifier. C’est la période politique qui l’exige. Cette attente doit-être entendue. C’est de cette manière de faire que dépend notre capacité à être entendus dans le pays profond. Pour l’avenir s’impose le débat sur la conception que nous avons de la façon dont doivent fonctionner ensemble les groupes parlementaires et le Front de Gauche. L’exigence du travail collectif entre le Front et les groupes doit s’imposer en dépit de toutes les difficultés pratiques que notre petit nombre d’élus soulève. D’autant plus que nous travaillons sous le double régime du groupe autonome et du vote autonome de chaque parlementaire. Il faut dire avec franchise que cette conception de la place, du rôle et du pouvoir solitaire des parlementaires ne correspond pas à l’idée que nous nous en faisons. Le Front de Gauche est une construction permanente. Il ne peut avancer sur le régime du fait accompli sur les décisions collectives. Je n’évoque toutes ces questions que pour deux raisons. D’abord en direction de ceux qui me demandent déjà des explications sur ce vote à l’Assemblée. Ensuite pour que chacun de mes lecteurs que cette question intéresse fasse le même effort que moi pour traiter les problèmes qui se présentent en prenant en compte toutes ses dimensions et avec la volonté de sortir par le haut de toutes les difficultés. Sans rien céder de ce qu’il croit juste.

Le mariage pour tous ? Pour tous ? Le mariage de qui ?

Le droit au mariage pour tous, c’est-à-dire l’extension de ce droit au mariage aux homosexuels, est un utile ouvre-boite. Combien d’indifférents sont en train de découvrir l’intérêt qu’il y a se mêler des débats réputés abstraits ou philosophiques quand on essaie de les faire vivre. Je suis prêt à admettre que sur le moment la pleutrerie de Hollande l’ait poussé à marquer un recul pour se faire bien recevoir chez les maires où la droite est active. Mais sur un tel sujet tout fait sens avec une force que ne portent pas d’autres sujets. Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est l’avancée d’une ligne cohérente avec une vision de ce qu’est la loi, la communauté légale et même la république. Il a juste oublié qu’il s’agissait de la dignité de personnes déjà beaucoup brutalisées.

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Mais comment oublier le pronostic que les stratèges me rabâchaient : « Hollande lâchera tout sur le social et l’économique. Mais il regroupera la gauche sur les thèmes de société. » C’était la stratégie Zapatero en Espagne. Pourtant, ici, il a cédé à la première escarmouche. C’est trop ! En trop peu de temps ! Qu’est-ce que ça montre ? Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est la confirmation d’une vision globale. Je m’étais senti bien seul quand j’ai tiré la sonnette d’alarme sur les trouvailles de François Hollande discrètement glissées en cours de campagne à propos de l’introduction dans la Constitution d’un renversement de la hiérarchie des normes en plaçant le contrat au-dessus de la loi ! Et quand il a rappelé qu’il comptait introduire dans la réforme constitutionnelle « la démocratie sociale » j’ai noté dans ce blog combien j’étais étonné qu’aucun journaliste ne le relève. D’un autre côté, depuis plusieurs semaines, les responsables socialistes qui s’expriment sur la prochaine vague de décentralisation ne cessent de faire l’apologie d’un fumeux « droit d’expérimentation législatif local ». Tout cela forme un tout, une doctrine : c’est la république à la carte, la loi à géométrie variable. C’est-à-dire la fin du droit égal pour tous et partout. Appliqué au droit social c’est aussi terrifiant qu’appliqué aux droits de la personne.

Je trouve finalement assez significatif, et lamentable, que ce soit à propos du mariage pour tous que ce débat de fond affleure à la surface. Car dans le mariage pour tous il y a l’idée de la fin d’une disqualification. Le mariage pour tous affirme que tous les couples sont égaux en droit. Donc d’une façon ou d’une autre que les personnes qui les constituent sont elles aussi égales en droits à tous les autres. Mais ce n’est rien d’autre que la fin d’une discrimination. En effet, le mariage civil n’est pas un sacrement ! C’est un contrat de vie commune passé entre deux personnes devant la société toute entière représentée par l’officier d’état civil. A partir de cette conception classique, dès lors qu’un droit est reconnu, s’y opposer, c’est s’opposer à une liberté fondamentale. Y faire obstruction serait un abus de pouvoir. D’ailleurs, actuellement, le code pénal sanctionne cet acte. Raquel Garrido, mon avocate, m’indique que l'article 432-1 du Code pénal prévoit bel et bien le délit « d'obstruction à l'exécution de la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique ». Le maire est dépositaire de l’autorité publique en tant qu’officier de l’état civil. Si les maires, pourtant officiers d’état civil, étaient autorisés à l’objection de conscience pour l’application de la loi chaque fonctionnaire pourrait alors légitimement prétendre à une telle objection dans l’exercice de son métier. C’est la logique d’une situation où la communauté légale ne serait plus une et indivisible. Un droit ne vaudrait que si je l’admets. Le fondement du régime républicain serait atteint.

L’intention discriminatoire dans le cas de Hollande prend la forme plus euphémique du différentialisme. La « liberté de conscience » à bon dos dans cette affaire. Sa seule évocation fonctionne comme une flétrissure. En quoi la « conscience », car bien sûr seule une conviction religieuse peut prononcer une telle injonction, pourrait-elle être offensée par un mariage civil ? Personne n’a l’intention d’obliger les religieux à célébrer des mariages homosexuels dans leurs temples ! En quoi un acte d’état civil à propos d’un contrat légal entre citoyens adultes consentants peut-il impliquer la conscience d’autrui jusqu’au point de lui enjoindre de s’y opposer? Evoquer la liberté de conscience c’est bel et bien sous-entendre un doute sur la valeur morale du mariage des homosexuels. Je ne m’épuise pas à démontrer le caractère infâme de l’insinuation implicite de la vision de François Hollande. Je me contente de demander : quel problème moral soulève le mariage de deux personnes homosexuelles ?  Quel tort est fait ? A qui ? Allons au bout de cette façon de voir.  

Personne n’est obligé d’être maire. Il faut quand même le rappeler ! Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Ils ne sont obligés à rien contre leur « conscience » : ils peuvent démissionner. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. Raquel Garrido me dit que la Cour d'appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d'amende, pour obstruction à l'exécution de la loi, un maire ayant refusé "en raison de ses convictions religieuses" de célébrer le mariage d'une personne transsexuelle !

C’est maintenant le moment de se mettre du côté du sens de l’acte que veut poser le refusant pour bien en mesurer la portée. Celui qui refuse de marier quelqu’un d’autre peut le faire tout à fait tranquillement. Chaque semaine des dizaines d’adjoints officient à la place du maire. C’est évidemment pour des raisons d’emploi du temps des uns et des autres. J’ai connu cet exercice. On se répartit les samedis après-midi et même les tranches horaires entre adjoints-au-maire pour ne pas y passer tout son temps. Parfois, on insiste pour marier tel ou tel couple, souvent à sa demande, parce qu’on connait les époux. D’autres fois on a l’élégance de se défausser sur un collègue quand on a un différend personnel avec tel ou tel qu’il faut marier. J’ai connu aussi un cas ou un copain s’est dédit pour ne pas avoir à (re)marier son ex-compagne ! On comprend ! Ces choses-là se font à la bonne franquette et sans déballage infamant. Dans le cas des maires qui ne veulent pas marier des homosexuels du « fait de leur conscience », c’est le contraire. Il s’agit d’une discrimination ostentatoire. Donc elle est stigmatisante par intention! L’indifférence à la dignité des uns au motif de la « conscience » des autres est tellement révélatrice ! Cet aspect du problème posé n’a pas l’air de déranger le Président Il n’y a pas meilleur indication des archétypes qui le structurent sur le sujet.

Pourtant cet épisode qui ressemble tellement à une reculade devant les groupes de pression religieux n’en est pas une. C’est l’affirmation d’une doctrine constante de François Hollande. Le différentialisme est un fond de référence très construit chez lui. Davantage sur un mode politique que philosophique car il n’a pas d’appétence à la philosophie ni aux constructions doctrinales explicites qui exposent ceux qui les portent à donner prise aux autres. S’il est quelque chose, c’est un sophiste. En tout cas il n’est que faiblement universaliste. La République chez lui est un impensé doctrinal. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne soit pas républicain. Pour résumer son rapport à cette idée je dirai qu’il pratique mais il ne croit pas. Comme beaucoup de technocrates de la deuxième gauche socialiste, rien de tout cela ne lui parait mériter passion ou systématisation. Ultra-sensible au rôle des « corps intermédiaires », ceux-ci lui paraissent plus proches de l’ordre spontané et durable des réalités humaines, plutôt que l’interminable tension qu’implique notre idéal républicain. La nouvelle doctrine a donc là aussi remplacé l’ancienne sans crier gare, de petit bougé en petit glissé. Comme la politique de l’offre est devenue la nouvelle doctrine à la place de l’ancienne politique de la demande, le « chacun sa vérité » devient vite une sorte de « chacun sa loi », remplace l’universalité du droit et des droits. A présent, c’est à bouche que veux-tu ! Tous les hiérarques socialistes qui courent la campagne pour vendre la troisième étape de la décentralisation se lâchent : expérimentation législative locale, exceptions et exemptions régionales, tout y est. Et cela fait doctrine où de l’intime à l’état tout est relatif et vrai en même temps. Tel est le soubassement idéologique qui fait ensuite du libéralisme économique le prolongement naturel du libéralisme « philosophique » de notre temps. Le blabla sur les « territoires » et leurs « identités » prépare le droit à géométrie variable, le code du travail à la carte et la loi « adaptée aux réalités du vécu ». Le social-libéralisme est un avachissement de la forme républicaine posé sur les cintres de l’ancien régime.   

L'Allemagne, c'est le problème

Dans cette partie je mets au clair mes idées à propos de la politique du gouvernement allemand actuel. Donc de l’Allemagne. C’est un résumé. Dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » je suis déjà venu sur ce point. Très rapidement. Mais je l’ai fait. Je m’oppose à « l’irrealpolitik » qui consiste pour des dirigeants français hors du réel à ne pas être capable de voir la volonté de puissance quand elle se manifeste. Que ce que l’on nomme « la crise » ne cesse jamais d’être le cadre d’action d’une stratégie du capital contre le travail pour l’appropriation de la richesse ne doit pas faire oublier que les événements prennent toujours leur place dans des cadres qui leur préexistent : les nations, entendues comme espaces de normes, de règles et de culture politique, autant que les classes sociales. A la fin de cette partie, je publie une déclaration commune que nous avons rédigée, Oskar Lafontaine et moi, mardi de cette semaine à Sarrebruck où j’ai fait un saut depuis Strasbourg où je siège au Parlement européen cette semaine.

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Il y a une semaine, après une matinée à Hénin-Beaumont, je suis allé à Bruxelles où madame Merkel devait parler devant la conférence des présidents qui avait ouvert ses portes à tous les députés. J’avais été suffoqué par l’arrogance du ton et le caractère dominateur de son propos. Sa façon de parler des Grecs et des Portugais m’avait scandalisé. Cette semaine je suis allé faire le point avec Oskar Lafontaine à Sarrebruck, comme je le fais à intervalle régulier. Nous avons rédigé une déclaration pour conclure notre soirée d’échange dans son bureau au Land de Sarre, puis au restaurant français des lieux. Oskar a une bonne fourchette et le bec fin, croyez moi. Mais surtout il pense vite. Oskar est conscient des dégâts que provoque madame Merkel, pas seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan de la perception négative que les autres peuples se font de son pays. Il pense qu’elle n’a pas de culture européenne, qu’elle est très marquée par son origine enfermée dans l’ancienne RDA. Cela me ramène à une réflexion plus générale sur l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui et le problème qu’elle pose à toute l’Europe et à ce que l’on appelait il y a peu la construction européenne.

L’Allemagne c’est le problème en Europe. C’est sans doute même le problème fondateur. C’est pour contenir une propension allemande à toujours vouloir pousser les murs que les politiques européennes ont été construites. La première union européenne, n’en déplaise à la légende dorée, n’a pas d’autres but que d’empêcher une retour de l’antagonisme franco-allemand inacceptable dans le cadre de la confrontation avec le glacis soviétique dont la point avancée sur l’ouest était… l’autre Allemagne. Quand la réunification s’est faite, on a su immédiatement que l’histoire ne s’était pas effacée autant qu’on le croyait. Comme les Français l’exigeait, le gouvernement allemand mit un mois à reconnaitre la ligne Oder-Neisse comme frontière intangible à l’est. Mais il reconnut. Ce ne fut pas la même musique quand, sans attendre les garanties que les Français avaient demandées sur les droits de minorités, Berlin reconnu l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie en quarante-huit heures, aggravant le sentiment d’impunité des dirigeants Croates d’alors. Ces souvenirs nous font rappel au réel. L’Allemagne est une puissance politique en premier lieu. Souvent les dirigeants français pratiquent un angélisme très bêta à ce sujet. Comme ils sont travaillés à mort par le déclinisme ambiant et très intrusif de la bonne presse des élites françaises, ils commettent deux erreurs. La première est de croire que les dirigeants allemands sont complexés comme eux. La seconde d’oublier que l’esprit de capitulation est une tradition des élites françaises. Comment oublier l’ampleur de la collaboration de celles-ci pendant l’occupation nazie ? Ni combien et quels journaux durent être confisqués à la Libération.

La réunification de l’Allemagne avait donné lieu à une première tension. L’ouest établit une parité de un pour un entre les marks des deux côtés. Une folie que Oskar Lafontaine à l’époque avait été un des rares à dénoncer. La droite douta de son patriotisme ! Cette accusation fonctionnait comme un aveu, en quelque sorte. Car alors on voyait bien qu’un tel taux de change aberrant ne pouvait avoir qu’un but : finir d’un coup la réunification. Dit autrement : empêcher que l’unification ne prenne du temps et de ce fait même soit contrariée ou utilisée par d’autres dans la durée. Un peu de temps, il est vrai, aurait permis à une classe politique de se reformer à l’est, de défendre une identité spécifique collective et ainsi de suite. La volonté de puissance est donc présente dans cette précipitation. Au plan économique, elle engendra une surchauffe liée à la mobilisation de milliards de marks pour remettre l’est aux normes productive de l’ouest. Les taux d’intérêts s’envolèrent pour contenir le risque de l’inflation. Toute l’Europe fut obligée de suivre. Il s’agissait d’éviter de se faire siphonner toute l’épargne par le mark. Et il fallait respecter le système de parité fixe entre monnaies européennes nommée à l’époque « serpent monétaire européen ». Cela fut fait au prix de taux d’intérêts grotesquement élevés. La croissance fut déjà mise en panne partout. Mais l’Allemagne avait le dernier mot. En ce sens nous avons tous payé pour la réunification. Seuls les naïfs jetaient de petits sanglots d’émotion sans tenir aucun compte du géant qui venait de surgir comme première conséquence peu favorable de la fin du bloc de l’Est. On échangea tant de bonne volonté contre la mise en place de l’euro. Je me souviens de l’argument du président Mitterrand aux jeunes sceptique de mon acabit. En substance : « Nous allons clouer la main des allemands sur la table et la finance ne pourra plus spéculer contre la monnaie de nos gouvernements ». Comme on avait connu quatre dévaluations, un contrôle des changes et un emprunt forcé après notre victoire de 1981, ce genre d’arguments ne laissait pas insensible. Je fus convaincu. Je votai donc le traité de Maastricht. On connaît la suite.

Depuis, c’est l’Allemagne qui nous a cloué les mains sur la table et ce sont ses médiacrates, ses hommes de paille type Schroeder et les déclinistes de la cinquième colonne en France qui complotent contre nous comme l’a montré la séquence qui a précédé la parution du torchon anglais « The Economist ». Préparation d’artillerie magnifiquement synchrone avec la dégradation de la note française par une des agences voyous. A présent l’Allemagne s’est installée sans trop d’efforts au poste de commande. Nous vivons l’Europe allemande ! C’est-à-dire une Europe conforme aux intérêts des seuls rentiers allemands, retraités ou en passe de l’être, qui ont choisi la retraite par capitalisation. Il s’agit là de 15% de la population, la plus aisée, installée aux postes de commande et servant de caution aux intérêts parallèles des mêmes rentiers dans toute l’Europe qui aiment l’euro fort et les cours de bourse stables ou en hausse dont dépendent leur revenus présents ou futurs.

Pour l’instant qui est gagnant ? On nous le rabâche assez. L’Allemagne. Toute ses gesticulations austéritaires et sa propagande, dans et hors le pays, payent, au sens littéral. Elles compensent dans l’imaginaire débile des salles de marché et des transactions électroniques automatiques, les faiblesses de sa situation réelle. Car la situation de l’Allemagne n’est pas brillante. Le vieillissement de sa population n’est pas réversible, à court ni moyen terme, et il engendre une dépendance sociale que nous ne faisons que commencer à constater. Le modèle productif est exclusivement fondé sur l’export. Il fonctionne par niches. Il est donc presque exclusivement dépendant de la demande extérieure alors même que sa politique contribue à déprimer sévèrement. Sur le marché intérieur allemand, la consommation est frappée de plein fouet par la pauvreté croissante. Les engagements financiers du pays dans les systèmes de garanties financières européennes sont très lourds. Tout cela doit nous aider à évaluer correctement le rapport de force avec l’Allemagne au lieu de nous traîner à la remorque de la chancelière, des retraités et des trouillards.

Car une partie du tableau se dérobe. L’agitation du moment ne doit pas nous faire perdre de vue le sens général de la tendance. Tout le monde sait que la Grèce ne paiera pas. Tout le monde sait que la contagion de la récession par les politiques d’austérité va frapper à mort le système européen en le plongeant dans le cercle vicieux de la hausse du chômage, de l’aggravation des déficits, et donc de la hausse de la dette. Ne méprisons pas nos adversaires. Ils savent comme nous que le brasier est allumé. Donc ils anticipent. Quoi ? Le tableau du jour d’après. Le tableau conforme à la volonté de puissance des conservateurs allemands et de leurs auxiliaires est le suivant. L’Europe du sud expulsée de l’euro. La France au tapis politique. L’ancienne zone mark rétablie sous appellation d’euro maintenu. Mais, bien sûr, ce n’est qu’un scénario. Rien de plus. Le futur est si profondément probabiliste. En tous cas, je sais que si j’avais à en connaître, je placerais ce scénario comme une des grilles d’explications de comportements sinon inexplicables. Et plutôt que de m’y retrouver conduit par naïveté je me tiendrais à distance de tout ce qui pourrait y conduire, même par mégarde.

Pour éviter le fractionnement et l’explosion de la zone monétaire il faut éteindre la crise de la dette. Pour cela il faut éponger tous les titres de dette d’état qui traînent, quelle qu’en soit la forme, et les jeter au frigo de la BCE. Celle-ci doit être autorisée à assurer le financement direct des Etats par la Banque centrale et accepter une solide et entraînante dévaluation de l’euro qui ré-ouvre le marché mondial aux marchandises européennes. Naturellement ils ne feront rien de tout cela avant que le système craque. C’est-à-dire avant qu’un pays fasse défaut. Ou que l’Allemagne passe, elle aussi, dans la zone rouge. Si un pays fait défaut, soit la contagion disloque tous le système bancaire et donc tous les systèmes politiques, soit l’Allemagne parvient à se tirer de la fournaise et on arrive au scénario évoqué précédemment. Avant cela notre carte peut être jouée sans complexe. En ce qui concerne l’alternative de gauche que nous voulons incarner, le moment est à bien comprendre, bien mobiliser, bien se préparer, bien construire une force cohérente et qui sera notre point d’appui le moment venu. Dans ce registre il n’y a pas de petits progrès ni de petites tâches.

Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon.
A Sarrebruck, le 20 novembre 2012.

« Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe !

Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat. »


470 commentaires à “Le moment Moody’s et Copé”
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  1. Il est rappelé dans la déclaration Oskar La Fontaine/Jean-Luc Mélenchon que l'austérité généralisée en Europe " ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper."
    L'Humanité du 27 novembre dernier nous donne des raisons d'espérer car elle nous informe que : " Selon un sondage paru ce lundi en Grèce, la Coalition de la Gauche Syriza remporterait les élections avec plus de 5 points de plus que la droite actuellement au pouvoir. Un sondage qui exprime un fort rejet de l'austérité, alors que la coalition libérale n’a plus qu’une voix d’avance à l’Assemblée et que de nouvelles élections anticipées sont donc probables." Il ne s'agit certes que d'un sondage, mais il montre qu'entre le succès et l'échec il n'y a pas un océan. On mesure le rôle catastrophique de tous ceux qui en France, politiciens ou "experts", ont sommé le peuple grec de voter pour l'ultra libéralisme et l'austérité suicidaire. Imaginons qu'un jour Syrisa et le Front de Gauche arrivent au pouvoir. Soutenus par les peuples espagnols et portugais, et sans doute par d'autres, ils changeraient complètement et rapidement le cours de l'Europe. Il deviendrait alors évident, le rapport de force ayant changé, que l'Europe et l'euro, entre les mains de démocrates progressistes, deviendraient des outils remarquables de relance économique et de justice sociale.
    NB : lire le manifeste mis en lien par @ 400 Chacmol-9h21. Il montre avec quelle inhumanité scandaleuse sont traités les salariés dans certaines entreprises. Avec la récession austéritaire accroissant le chômage de masse cette tendance va encore s'aggraver.

  2. Espéranza dit :

    Je suis lasse des donneurs de leçons! A savoir qui du PC ou du PG lavent plus blanc. Leurs histoires sont différentes, je pourrais dire en résumant heureusement que certains "ont renu la boutique".
    Le grand drame du PC est d'avoir espéré dans un gouvernement d'union en tenant seul la ligne contre l'Europe libérale. Maastricht et le reste qui a suivit. Prêchant dans le désert quand il parlait de la ligne du PS en la nommant la "théorie du renoncement", les illusions et les espoirs étaient tellement grands, que l'on n'écoutait pas! Tout cela conjugué avec la chute du bloc socialiste et l'anti communisme qui déferlait à longueur de journée, je dis c'est un miracle que l'on ait tenu le coup. Chacun peut constater ce que sont devenu les autres PC d'Europe. Alors je dis reprenons nos esprits et apprécions ce que nous construisons ensemble, avec nos histoires différentes mais qui regardent vers le même horizon.

  3. La circulaire hebdomadaire aux assemblées citoyennes vient d'arriver. Si ce n'est déjà fait, avec la consigne "n'attendez pas les consignes", créons partout des assemblées citoyennes du front de gauche et engageons des actions, côte à côte militants du PCF du PG... ou non encartés. C'est comme cela qu'on apprend à se connaitre et à s'apprécier. Et si les non encartés souhaitent une carte créons une association locale et remettons des cartes à tou-te-s. Pour les décisions locales pas de problème : un homme (ou une femme bien sûr), une voix. Et pour les décisions au-dessus eh bien on verra en marchant. L'urgent est de mailler le territoire, remettre en mouvement les "résignés" de nos rangs et tous ceux qui étaient proches de nous et qui ont voté utile à la présidentielle ou nous ont abandonné aux législatives.
    On apprend dans la circulaire : "Le prochain conseil national du Front de gauche, qui regroupe 129 militant-e-s et personnalités politiques, syndicales et associatives, se tiendra samedi 8 décembre prochain à Paris. Il débattra de la situation politique et sociale ; des perspectives stratégiques, de la campagne nationale et des propositions organisationnelles du Front de gauche faites par la coordination nationale, l’équipe de suivi des assemblées citoyennes et la coordination des fronts thématiques. Une déclaration publique sera produite et diffusée à l’issue de ses travaux."
    La circulaire indique des idées pour les actions à engager. Je suis un peu déçu quant à la place des votations citoyennes. J'aurai préférer qu'on décide de le faire tous ensemble le 1er mai par exemple, marquant ainsi que nous sommes une force aussi importante que le PS avec ses primaires ou l'UMP avec son référendum. Mais on peut sans doute le faire si une volonté de la base s'exprime dans ce sens au cours de la campagne.

  4. jorie dit :

    Allemagne. le propos de Jean-Luc Mélenchon n'est pas germanophobe, je comprends dans son billet qu'il insiste sur les forces collectives qui agissent dans une nation, sans forcément que les individus pris à part en aient pris conscience. L'Allemagne était occupée, divisée, morcelée, condamnée moralement, puissance secondaire dans les décisions. Depuis la réunification, son essor économique et sa construction démocratique, elle reprend sa place de grande puissance. Pour l'Allemagne, fini la repentance à l'infini. Elle veut prendre sa place décisionnaire, comme nous voulons garder la notre dans le concert des nations (république laïque, sociale, solidaire). Le gouvernement libéral allemand, c'est la protection de l'euro des rentiers (oligarchie européenne), notamment 15%de la population allemande, et tant pis si c'est sur le dos des voisins. Il appartient aux voisins de revendiquer une autre option, de la défendre et si possible dans l’intérêt de tous. Il faut être aveugle pour ne pas voir à temps les mécanismes qui sont en jeu et rester béat d'admiration devant une construction qui ne tient plus la route. Ce n'est pas hasard fortuit si le consensus européen attaque le modèle universaliste français. En ce moment, on préoccupe Merkel, on se fait taper dessus par la GB qui insulte directement notre pays par le Times ou l'Economist, voire le maire de Londres et ses dernières déclarations. La France, par tradition, peut se réveiller contre l'oligarchie. Moi j'en doute, mais ces forces existent et l'oligarchie se sent menacée. Nos élites, et c'est vrai, en viendront bientôt à se justifier d’être Français, à récuser ce modèle social tant décrié, nous sommes en pleine conflictualité. Il faut le reconnaitre, et par rapport à ça, il faut s'affirmer. Pas besoin de fusils pour ça, juste des analyses, ne pas avoir peur, crier haut et fort que nos valeurs sont meilleures sur bien des points. Bien sur, on nous traitera encore de prétentieux. Mais nos idées viennent de 250 ans de luttes et de débats. Ce ne sont pas les éclairs de génie financiers court termistes qui feront la loi dans le monde. Le gouvernement allemand libéral (cdu) n'a aucune vision politique, juste des intérêts étriqués et pratiquent un discours contre les assistés de l'Europe du sud qui sont insupportables. Je pense comme Jean-Luc Mélenchon que l'Allemagne a des désirs de gouvernance de l'Europe comme elle l'entend. L'europe de la force, pas l'Europe de la solidarité. Donc, l'Europe du Nord contre l'Europe du sud, celle du "Club Med",...

    [Edit webmestre : Je vous ai déjà mis en garde contre le fait que votre emploi abusif d'abréviations inutiles (ns, pr, gvt...) risquait de confronter vous commentaires à l'antispam qui traque les signes du langage SMS. Apparemment, cela ne vous a fait ni chaud, ni froid. J'ai encore "récupéré" ce commentaire, mais c'est le dernier.]

  5. vm dit :

    @girard 388 a osé écrire à l'intention de Denis F: "Je ne vous ai pas tutoyer car je doute de votre engagement à la cause du FdG."

    Y en a vraiment marre de voir sur ce blog être traités comme des chiens tous ceux qui ne prennent pas le PCF pour dieu le Père.

  6. tresorteo dit :

    J.L. le mariage c'est un homme qui épouse une femme (et inversement). Nul n'est besoin d'écrire des pages pour argumenter sur une chose non négociable. Laissons le PS connu pour des mœurs nauséabondes bourgeoises descendre dans le caniveau mais nous, devons nous le suivre ? Mon vote aux prochaines élections sera déterminé par ce fait. Si le FdG continue à soutenir cette chose qui n'a pas de nom dans aucune langue il perdra une voix et j'ajoute que à gauche nous sommes des millions à être déboussolés, il n'y a pas que les groupes que la gauche dénonce, qui sont pour le NON. Comme pour le traité EU il y a un NON de gauche sur ce sujet. Pour l'instant c'est un discours totalitaire, il n'y a aucun débat, comme si tout le FdG pensait la même chose.

  7. educpop dit :

    Loin de moi l'idée d'alimenter la polémique, puisque depuis le début je dis qu'il faut privilégier l'unité au sein du FG, en gardant l'identité de chacun et en coopérant chaque fois que c'est nécessaire. Je trouve quand-même difficile à comprendre le fait que le PG, au nom du FdG, ait travaillé sur un "contre budget" qui est sensé être une alternative au budget actuel de l'Etat, mais que l'humanité titre "le bon budget existe, on l'a" à partir des travaux du PC.
    IL faudrait savoir comment on comprend l'unité dans les états majors

  8. Superbo dit :

    à Poncet (9h18)
    Tu réagis par l'insulte, montrant ainsi le sectarisme que certains nous reprochent. Bravo. Traiter un camarade de préhistorique quand il est en désaccord, c'est bien là une marque d'ouverture d'esprit.
    J'ai écrit, ici même, que la question de "l'égalité des droits" ne me semblait pas un argument recevable. En effet, tout le monde peut se marier s'il a l'âge requis et trouve un partenaire consentant. Aucune loi ne l'interdit. Il n'y a donc aucune revendication à avoir de ce côté là : chacun peut se marier s'il le souhaite.
    L'inscription dans une université est un droit. Ce droit n'est pourtant pas "automatique" : il faut, pour en bénéficier, être titulaire du baccalauréat. Le passage du permis de conduire est un droit, il faut notamment, pour en bénéficier, être voyant et non aveugle. La conduite d'un avion de ligne ou l'exercice de la médecine sont des activités que chacun a le droit de pratiquer, à condition de n'être pas daltonnien, d'avoir validé toutes les formations requises, etc. Autrement dit, pour accéder à un droit, un certain nombre de "conditions" sont nécessaires. Idem pour le droit de vote : il faut avoir 18 ans. Si un néandertalien comme moi le comprend, d'autres le peuvent.
    La question qui se pose est d'appliquer ce mariage à deux personnes de même sexe. Je suis contre. Je ne suis quand même pas responsable du fait que ces gens, avec toutes les raisons recevables du monde, et sans qu'on leur en tienne rigueur par ailleurs, refusent de pratiquer l'amour avec une personne de l'autre sexe ! Telle est la définition du mariage que certains souhaitent changer comme une chose anodine. En changenat cette institution, elle se trouve modifiée y compris pour tous ceux, hétérosexuels, qui sont ou qui souhaitent se marier !
    En revanche, on peut imaginer une évolution du PACS afin de garantir certains droits (héritage,...) à deux hommes ou deux femmes qui ont effectivement entretenu une relation durable.
    Cavernement à toi.

  9. vert pomme dit :

    Quelques mots sur le mariage pour tous. Il ne peut y avoir ni république ni démocratie tant que des êtres humains sont laisses en marge de l’état de droit. Personnellement je ne pense pas que ce soit une question de religion. L’évangile dit (de mémoire) "Les voies de dieu sont impénétrables et s'il a fait des êtres humains si différents c'est qu'il avait ses raisons." Les Espagnols, plus religieux que nous ont fait de très bonnes lois à ce sujet. Chaque année, beaucoup d'homosexuels vont à Rome demander la benification papale. C'est un faux prétexte. Ceux-là même qui disent défendre le mariage sont inaudibles quand il s'agit des violences faites aux femmes à l’intérieur même du mariage. La majorité de notre peuple s'est exprimée souvent et elle est pour. Les lois sur le mariage pour tous et sur le genre sont libératrices pour la société toute entière. C'est pourquoi je pense qu'il est essentiel qu'un parti de gauche les garde dans son programme. Ces voix font partie de la majorité.

  10. Roger Duval dit :

    Merci pour les réponses de Alain Tétart (10 ans plus jeune que moi) et de Eric.
    La nature est bien faîte qui a voulu qu´il y ait un homme et une femme pour faire des enfants. Le mieux pour les enfants est qu´il aient un père et une mère responsables et aimants. Ce n´est pas le cas souvent et les prisons sont pleines de jeunes "plus à plaindre qu'à blamer". Ils sont souvent victimes de n´avoir pas été aimés. Assez de souffrances! N´en rajoutons pas avec l´adoption par les homosexuels!
    La majorité des psychologues et de ceux qui s´occupent de l´enfance sont d´accord sur les conditions optimales pour la bonne éducation de l´enfant. L´enfant a besoin d´un père et d´une mère pour une psychologie normale.
    Faisons l´impossible pour respecter les droits de l´enfant! Tout pour leur croissance heureuse!
    La violence abonde dans notre monde. N´en rajoutons pas! Roger Duval

  11. Antraigues dit :

    La lecture de nombre de commentaires est un peu consternante, on se croirait dans une cour de récréation. Rappelons-nous que nous avons à construire la révolution citoyenne, que le néo libéralisme étend ses ravages partout où il le peut dans le monde, et que nous serons bientôt tous des sous - hommes survivant sur une planète pourrie si nous ne faisons rien. Alors les clivages partisans …
    Michel Matain (397) : Je ne suis pas aussi pessimiste que toi, j’entends autour de moi de plus en plus de réactions positives, soyons patients, les idées font leur chemin. La vapeur ne soulève pas encore les soupapes, mais l’eau commence à frémir …

  12. citoyenne21 dit :

    Exact, cette histoire de mariage, c'est de l'enfumage ! on peut effectivement améliorer la protection juridique des gens au travers le PACS existant ! Ce qui est important, c'est que personne ne soit lésé, surtout pas les enfants qui n'auront rien demandé ! De l'extérieur, les gens non politisés n'entendent plus parler que de cela ! l'austérité et ses effets dévastateurs à venir, pchittt !
    Et pendant ce temps là, le contre-budget reste au placard, quel dommage !

  13. Menjine dit :

    "La preuve du pudding c'est qu'on le mange" disait le vieil Engels. Notre camarade Berdagué (lacano-marxiste), nous a montré la justesse de la boutade matérialiste : la réanimation vient de l'action, collective, unie, active. Sinon on suffoque. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas s'interroger, ni penser. Il y a des "happenings" qui sont réjouissants et bienvenus.

  14. jean ai marre dit :

    Suite aux nombreux commentaires, on peut mesurer la volonté des militants des partis composants le Front de Gauche, de ne pas souhaiter la fondation d'un parti unique. A l'inverse, les sympathisants à ces partis y sont favorables. Qu'est ce qui peut donc séparer les deux avis ? Est ce une opinion plus éclairée de la part des encartés ou bien est ce un ressenti plus pertinent et une vision plus circulaire de ceux qui n'ont pas encore adhéré ?
    Ce qui apparait à la lecture des commentaires, c'est que chaque militant craint que son parti perde sa spécificité, sa personnalité, que sa hiérarchisation basée sur le plus grand nombre d'adhérents soit mise à mal en se fondant dans le parti unique. On peut décoder en parlant de la guerre des égos. Ne croyez vous pas que d'unifier toutes les composants dans un parti unique, serait faire preuve d'une grande maturité démocratique ? Ne serait-ce pas aussi faire preuve du plus grand respect pour chaque partenaire ? Est ce que la conscience de classe qui nous lie n'est pas plus essentielle que les divergences politiques affichées sur le vote ou abstention du budget, ou les appréciations du passé et les rancœurs déclarées par les militants ?
    On peut réfléchir à la naissance d'un Parti Unique comprenant en son sein des courants de pensées, représentés aujourd'hui par les partis, permettant des débats d'idées pour à la fin dégager une motion majoritaire.
    Quel bel impact, et quelle belle clarification pour nos compatriotes.

  15. Citoyen93 dit :

    "Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du PACS seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée." L'Humain d'abord, page 29.

    Qu'on rediscute et qu'on remette en débat régulièrement nos propositions, quoi de plus normal et de plus sain, en effet. Mais de là à considérer qu'une position affichée actuellement par le Front de Gauche tomberait de nulle part, et pire, qu'elle viendrait soudainement contredire je ne sais quel ordre immuable de la nature, pfiouu. Il faut avoir le coeur bien accroché pour arriver à lire certains commentaires.
    Mais bon je ne dois pas regarder assez de documentaires animaliers, avec ces meutes de fauves désemparées s'il n'y a pas ce fameux couple dominant qui terrorise les autres membres du groupe, qui s'avale la moitié d'une carcasse à elle seule et rabroue violemment le vassal qui s'approcherait trop près du butin. Ah qu'il me manque cet ordre immuable de la nature où on hésite pas à tuer les petits qui ne sont pas de notre portée, où on pourchasse l'individu faible ou malade qui ne donne pas assez pour rassasier l'appétit vorace du dominant.

  16. Chantal Catherine dit :

    @ ventdebout-38, jacques bounoume, jean ai marre et tous les partisans d'une fusion/union dans un parti (ou autre organisation) unique,
    Je ne peux m'empêcher de vous demander de réfléchir à ce que dit Claude DELORME (27 novembre 2012 à 18h09) :
    "...rien n'empêche ceux qui seraient malgré tout en manque « de parti »d'en créer un dixième qui pourrait adhérer au Front de Gauche"
    Vous désirez que les noms encartés soient pris en compte, vous désirez les réunir tous dans un organisme unique ? Qui vous empêche de suivre la proposition de C. Delorme ? Alors au boulot chers camarades pour créer ce nouveau mouvement et mettez en place ces structures dont vous avez besoin pour réussir votre projet au lieu de "râler" parce ça n'existe pas. N'oubliez pas : Nous on peut ! Vous aussi....

    @ M. Berdagué
    Je me suis fais avoir, mais il n'y aura pas de 2ème fois. Maintenant s'il s'agit d'une histoire de bouteille, ne vous inquiétez pas, ça se soigne.

  17. stanislas dit :

    Vous avez pu lire dans l'Humanité d'aujourd'hui que le premier secrétaire du PS va proposer une coordination avec les formations de la majorité présidentielle et renouer les fils du dialogue avec un PCF qui a dénoncé "l'ostracisme" à son égard. Ainsi Harlem Désir rencontrera à partir d'aujourd'hui EELV, PCF, PRG, MRC à l'exception du Parti de Gauche. Personne ne s'est ému de cette décision discriminatoire, de ce coup porté contre le Front de Gauche. Le PCF accepte d'être invité sans le PG. Bonjour la solidarité !

  18. Barachois dit :

    Ici aussi, l'on voit combien il faut manier avec des pincettes tout ce qui touche au religieux. Car avancer que "le mariage, c'est lorsqu'un homme épouse une femme - ou inversement - et que cela n'est pas négociable ", c'est donner à cette institution un caractère dogmatique dont j'avais compris qu'on ne les aimait guère au Front de Gauche. Or c'est de mariage civil, dont il est question. Concernant le mariage des personnes du même sexe, personne n'a en effet sollicité ni les prêtres, ni les rabins, ni les imams, mais la République. Or le mariage civil, qui n'est pas la simple "laïcisation" ou "sécularisation" du mariage religieux, loin s'en faut, est régi par la loi républicaine. Et la loi en la matière ne demande pas que l'on s'aime, ni n'oblige à ce que l'on fasse des enfants. La loi vérifie seulement que les conditions légales sont remplies, les conditions légales ayant été définies par le législateur à l'issue d'un débat. L'on ne voit pas ce qui s'oppose à ce qu'un nouveau débat définisse, démocratiquement et en dehors de toute vérité révélée, de nouvelles conditions, et pourquoi pas l'extension de l'institution du mariage aux personnes du même sexe. Avec les mêmes obligations et les mêmes interdits.
    Pour le reste, je vous invite à lire le texte magistral de l'écrivaine Virginie Despentes.

  19. jacques G. dit :

    @ superbo 12h01
    On avait bien compris que tu étais contre puisque c'est ton dixième message sur le sujet, par contre attention a ne pas déraper en disant "ces gens" en parlant des homosexuels, ça me rappelle un peu la chanson de jacques Brel. D'autre part tu dis que les homosexuels refusent de faire l'amour avec l'autre sexe ? Crois-tu qu'il s'agit juste d'un refus comme un cheval refuse un obstacle. C'est grotesque, c'est une histoire d'échange, de partage, de désir et de plaisir, non pas un refus mais une nécessité pour l'épanouissement de son être. J'accepte que tu sois contre, mais il ne faut pas dire n'importe quoi.

    @ tresorteo
    Faire du chantage au vote, parler de mœurs nauséabondes, je ne crois pas que vous soyez digne d’être du FdG, on peut avoir ces idées et parler correctement.

  20. christine dit :

    Eh ! Les mecs, avant sur ce blog il n'y avait que des textes et idées instructives, intelligentes, etc. ça baisse. On est sur le site de Jean-Luc Mélenchon, sur le front de gauche, donc faites de la politique comme avant.
    ça dérape et ça ne sert pas à grand chose.
    Je vous aime quand même, mais notre porte parole ne doit pas aimer que son blog devienne moins instructif qu'auparavant. Si on continue comme ça, on ne va pas s'enrichir intellectuellement.

  21. Clarke dit :

    @chantal catherine
    Pourquoi créer un parti ? Beaucoup cherchent à se joindre au FdG. On est surtout le parti des non de gauche au TCE de 2005, en deça pour ceux des non à Maastricht. Notre 1er ennemi de classe n'est-il pas cristallisé, noué autour de cette troïka inscrite dans une internationale du turbocapitalisme mortifère ? Pour les humains et la planète. Résistance et construction face à un capitalisme à bout de souffle, pas comme la plupart des militants-es de ce blog qui n'ont pas le béret à la main et le bedeau de service en effigie.
    Pour Michel B., je vous renvoie au post de Menjine qui elle, a compris sans en appeler à la dive bouteille rabelaisienne qui pourtant est de bonne référence festive et révolutionnaire (moine anti-curé de la belle abbaye de Thélème). De quoi parlez-vous finalement ? Des tests C6H1206 rendus obligatoires en grande normalité de bonne conduite automobile ? Attention à marcher droit. Soutien au camarade marcheur de manifs et penseur marxo-lacanien toujours au front.

  22. vm dit :

    Il y a bien de la confusion sur la formule FdG. C'est pourtant bien simple : il suffit que le PCF accepte (ce qu'il a toujours refusé jusqu'ici) le principe de la double appartenance.
    Cela signifie que les adhérents de toutes les organisations membres du FdG (qui se reconnaissent dans notre programme) sont individuellement membres de droit du FdG. Et que ceux qui ne sont adhérents à aucun parti, peuvent adhérer directement au FdG, par l'intermédiaire ou non d'un comité FdG local. Leurs cotisations seront éventuellement les bienvenues pour le matériel de diffusion commun.
    Le FdG devient alors réellement le Front de Gauche, capable de "manger le pudding", c'est-à-dire de devenir le Front du peuple, représentant effectif de tout le peuple dans sa diversité, résolu à lutter contre les tenants du capital, et apte à agir en toutes circonstances contre la logique du fric (et d'accord avec pichenette pour critiquer la sacralisation des sigles). Le Front de Gauche serait alors non pas un "parti unique" (où tout le monde fusionne), mais un véritable Front de combat, une force politique nouvelle à vocation majoritaire et gouvernementale, réunissant plusieurs organisations, dont chacune a voix au chapitre à égalité avec les autres, démocratiquement (la démocratie du libre débat pour tous, c'est-à-dire celle des arguments politiques et non forcément celle du chiffre) et qui présente un Front uni dans toutes les batailles à mener.
    Dès lors, que signifie au juste l'argument des 130.000 adhérents du PCF qu'on oppose à ce projet ?

  23. ermler dit :

    @ chantal catherine (13h06)

    @ ventdebout-38, jacques bounoume, jean ai marre et tous les partisans d'une fusion/union dans un parti (ou autre organisation) unique,
    Vous pouvez m'ajouter à la liste.
    Je ne peux m'empêcher de vous demander de réfléchir à ce que dit Claude DELORME (27 novembre 2012 à 18h09) :
    "...rien n'empêche ceux qui seraient malgré tout en manque « de parti »d'en créer un dixième qui pourrait adhérer au Front de Gauche"

    Moi, je ne peux m'empêcher de vous demander si C.Delorme et vous êtes sérieux ? Qu'est-ce que c'est que cette mauvaise plaisanterie ? On vous parle de rassemblement et vous nous suggérez de crééer... un dixième parti ?! Nous ne sommes pas "en manque de parti", nous sommes en demande de lisibilité, de clarté et d'efficacité politique ! Alors, s'il vous plait, respectez-nous un peu au lieu de nous proposer un "hochet" pour aller faire joujou dans notre coin !
    Trève de faux-fuyants! L'UNIQUE raison qui empêche le Front de Gauche de se constituer en force organisée (par fusion ou fédération, peu importe!), c'est que le PCF s'y oppose ! Alors, je demande à nos camarades communistes de nous expliquer clairement pourquoi et d'accepter le débat.
    L'avenir de notre combat commun contre les forces qui nous oppriment est en jeu. Ce qui s'est mis en marche en mars 2012 ce n'est pas un plebiscite pour le PCF... augmenté d'un Mélenchon aussi talentueux soit-il. C'est un désir profond de réinventer la gauche, la citoyenneté, la révolution. Ne pas donner à ce mouvement la force et les moyens de progresser en niant pour ainsi dire l'existence du Front de gauche, c'est nous condamner à la stagnation donc à l'impuissance. Je veux bien admettre que je me trompe, mais que les camarades, pour me convaincre, me donnent d'autres arguments que les "diversités à préserver" (l'union n'est pas l'uniformité) ou le "patrimoine historique" à préserver et autres sornettes moyennâgeuses... Et, de grâce, assez de mépris condescendant pour les prétendus "sans parti" !

  24. Genialle dit :

    J'ai une idée amusante, certes, c'est de faire un référendum genre UMP et de bien se disputer. Regardez ce qui se passe a votre droite, et a votre gauche ! Le ridicule de cette situation ou les égos s'affrontent. Stop ! On y arrivera en étant rassemblé, en étant différents et en acceptant cette différence qui fera la force de demain. Courage car il en faut en ce moment.

  25. Nicks dit :

    L'idée de vm me semble très opportune quand à une adhésion directe au FdG sans pour autant supprimer les composantes. Cela aurait le mérite d'apporter beaucoup de sang neuf et de solidifier le mouvement, en même temps que d'éclairer certaines positions.

  26. libre62 dit :

    @wm et Nicks
    Mais bien sûr! Regardez la FASE: elle fonctionne déjà selon ce principe! Les participants restent membres de leurs partis respectifs selon le principe de la double adhésion, ou peuvent être adhérents directs s'ils ne sont membres d'aucune des forces participantes. Il faut juste attendre encore un peu que les mentalités évoluent au PCF... patience donc!

  27. jean ai marre dit :

    @ 418 Chantal Catherinedit : je ne peux m'empêcher de vous demander de réfléchir à ce que dit Claude DELORME (27 novembre 2012 à 18h09) :
    "...rien n'empêche ceux qui seraient malgré tout en manque « de parti »d'en créer un dixième qui pourrait adhérer au Front de Gauche"

    Je propose une réflexion, faite sur un argumentation politique, agrémentée de qqs questions, et vous m'envoyez jouer dans mon bac à sable ! Si je vous respectais pas, je vous retournerais le conseil que vous donnez à MB.

    @ 427 ermler dit:
    "Vous pouvez m'ajouter à la liste."

    La liste s'allonge certes, mais comment la faire aboutir ? On sent bien que c'est le souhait de la population, des quidams qui votent pour la gauche radicale. Même Jean-Luc semble partagé. J'en veux pour preuve ses écrits et ses dires. Toujours généreux, il ne tire pas la couverture sur le Parti de Gauche, il ne lui donne l'exclusive que sur des faits particuliers, par exemple le budget parallèle, mais dès qu'il s'agit de sujets généraux, alors il met en avant le Front de Gauche. C'est ce qui se fera das le cas du Parti Unique. Pas question d'occulter les partis, mais les dynamiser dans un parti socialiste de la Gauche radicale, en les transformant en courant de pensée. La donne sera changée, une seule voix se fera entendre : celle de la motion majoritaire. Plus d'ambiguïté, une cohérence dans l'action qui rendra la Gauche Radicale crédible. Le paysage politique se transformera en grande clarté.

  28. DAVID JV dit :

    @ VM
    Je te rejoins totalement ! D'ailleurs nos idées progressent à mon sens bien plus vite que nous ne sommes en mesure d'en prendre conscience. L'accueil réservé à Jean-Luc à ONPC tant chez les participants que dans le public en disent long. Notre combat porte ses fruits et beaucoup de personnes autour de moi convergent, progressivement vers la nécessité de mesures en décalage radical avec les programmes de sociaux libéraux. Une adhésion directe au FdG comme tu le propose est non seulement utile, elle est carrément indispensable pour transformer notre mouvement qui se retrouve autour de l'humain d'abord en un front du peuple !
    Je demande solennellement aux dirigeants respectifs du FdG de se saisir de cette question...c'est le moment ! Il ne faut pas avoir peur du succès (je dis cela à l'intention du PC dont la crainte de perdre son existence dans le FdG a souvent été affirmé). Plus nous serons nombreux, mieux ce sera. La réalité sociale, économique et écologique montre clairement que l'avenir ne peut qu'être à gauche toute, sauf à sombrer toujours plus dans la décadences qui ne profitera qu'à quelques uns. Les consciences avancent même si de nombreux obstacles et propagandes se mettent en travers de notre chemins, les gens sont de moins en moins crédules et arrivent à nos idées, parfois sans s'en apercevoir. Une possibilité d'adhésion directe au FdG est impérative !

  29. Denis F dit :

    @ 338 Michel Matain dit: 27 novembre 2012 à 9h04
    « Le moteur du FdG aujourd’hui c’est essentiellement l’alliance entre Jean-Luc Mélenchon et le PCF. C’est cette alliance qui a recréer l’espoir, qui nous a permis de nous retrouver, qui a lancé une formidable dynamique dans ce pays. J’ai bien dit Jean-Luc Mélenchon et pas le PG : il ne faut pas se raconter d’histoires, si Jean-Luc quittait le PG, le PG n’existerait plus.»

    votre suffisance à gommer les militants du PG est consternante et prouve, s’il n’était nécessaire, l’état d’esprit dans lequel vous êtes au PCF, vous êtes méprisable monsieur, mais qui êtes vous pour vous permettre ce genre de discours...

    @ 407vm dit: 28 novembre 2012 à 11h40
    girard 388 a osé écrire à l’intention de Denis F: «Je ne vous ai pas tutoyer car je doute de votre engagement à la cause du FdG.»
    Y en a vraiment marre de voir sur ce blog être traités comme des chiens tous ceux qui ne prennent pas le PCF pour dieu le Père.

    Merci camarade, je suis sensible à ton intervention, mais saches que quelques fois il vaut mieux traiter ces propos et ces gens là par le mépris, d'ailleurs qui est ce Girard ?

    @ 409 educpop dit: 28 novembre 2012 à 11h58
    … Je trouve quand-même difficile à comprendre le fait que le PG, au nom du FdG, ait travaillé sur un "contre budget" qui est sensé être une alternative au budget actuel de l'Etat, mais que l'humanité titre "le bon budget existe, on l'a" à partir des travaux du PC.
    IL faudrait savoir comment on comprend l'unité dans les états majors

    Dans l'état-major du PG, tout est clair, nous sommes le PG un parti qui est allié à d'autres pour constituer une force de gauche le "Front de Gauche", et, quand nous marchons nous le faisons sous cette bannière jusqu'à preuve du contraire, il n'en va pas systématiquement de même au PCF vous nous le démontrez ci-dessus, l'alliance est à données variables selon ses intérêts (du PCF) ; j'en veux pour preuve la convocation (il n'y a pas d'autre appellation) qu'Harlem Désir vient de faire à EELV, PRG, MRC et PCF à l'exception du PG (cela va de soi), le PCF a bien évidemment accepté cette "invitation", car il vous le présenteront comme cela, et comme se sont des gens bien élevés ils ont acceptés, où se trouve la cohérence du Front de Gauche dans cette affaire.

    Le PCF travail pour lui et uniquement pour lui, le FdeG ne lui sert que de paravent, et Jean-Luc de faire valoir, il ferait bien de s'en apercevoir.

  30. Pierre Korzec dit :

    Bonjour tout le monde,
    Sur l'organisation du FdG et les non-encartés, le souci que nous avons tous est de "rentabiliser" les 4 millions de voix portées sur Jean-Luc Mélenchon et d'intégrer des personnes dans notre combat sans qu'elles soient membres d'un parti du FdG.
    Notre expérience à Pantin qui peut être utile sans être la seule, on a créé un collectif ouvert à tout le monde, membres de partis ou non, on a un coordinateur technique (non membre d'un parti), on se voit tous les mois environ, on a fait un blog animé par 2 personnes, on se bat sur les questions tel que l'eau, le logement, l'énergie, etc. Notre ligne politique, c'est "l'humain d'abord". Les réunions du collectif servent d'abord à avoir des discussions politiques, ensuite les partis présents exposent leurs actions et les proposent aux autres (partis et personnes), ce qui n'empêche pas l'autonomie absolue de chaque organisation, pour l'instant, on fonctionne comme ça et on ne veut pas changer le fonctionnement. Evidemment, les réunions sont ouvertes à toutes et tous sur les bases du FdG. L'intégration des non-encartés se fera par l'action et la réflexion, pas par des mesures d'organisation. Notre rôle du collectif, c'est d'abord la bataille des idées contre l'austérité et le libéralisme, pour aller vite. On va réfléchir en 2013 à la bataille des municipales (2014) sans jamais glisser, je l'espère, sur le terrain politicien et électoraliste.
    Voilà quelques idées pour avancer dans tout le pays. Vous imaginez si les collectifs se multipliaient sur tout le territoire, si chaque ville avait son collectif ? Bon, si d'autres expériences se font jour ailleurs, on est preneur, expliquez-nous comment vous faites !
    Bonne soirée, moi j'ai piscine ce soir.

  31. turmel jm dit :

    Abonné à l'Huma, il serait intéressant que tous les lecteurs de ce journal puissent également prendre connaissance du contre budget édité par le PG, sous la férule de J. Généreux dont j'ai apprécié le livre Nous on peut!
    Je sais que cela ne dépend pas des auteurs, mais comme ce blog est très lu, on ne sait jamais.

  32. ermler dit :

    Ce que nous annonce @stanislas (13 h22) est grave.
    Que le PCF accepte de dialoguer avec le PS sans son principal allié le PG est grave. le PS a fait de Mélenchon et du PG sa bête noire ! Il n'a qu'un objectif : fracturer le Front de Gauche pour se retrouver, comme au bon vieux temps de Robert Hue, en tête à tête avec PC voué à jouer la roue de secours.... Jusqu'à quand Jean-Luc Mélenchon aura-t-il la patience de se laisser ainsi maltraîté et ostracisé ?!

    @ genialle (15h41)
    Votre "idée" ne m'amuse pas et votre parallèle avec le PS ou L'UMP est ridicule. Si vous voyez certains de nos débats comme des "querelles d'égo" c'est que vous êtes à côté de la plaque.
    Allez c'est ça, restons "rassemblés et différents" et youpi ! Et bonne chance à Pierre Laurent pour sa garden-party triée sur le volet avec monsieur Désir. Rassemblés, disiez-vous ?

  33. artisan dit :

    Pour la polémique entre le PCF et le FdG, je propose d'en apeller à Alain Juppé pour nous départarger ! :)
    Plus sérieusement, un petit mot de remerciement à Jean Luc pour avoir salué les propos de Montebourg sur une éventuelle nationalisation de Florange. Celà prouve notre bonne foi dans nos rapports avec les socialistes, dénoncant quand nous ne sommes pas d'accord et applaudissant lorsque nous le sommes. C'était l'objet d'un de mes messages, l'a t'il lu? Je n'en sais rien, mais je suis désormais rassuré sur ce point. Trés bonne prestation aussi sur france 2 à l'émission "on n'est pas couché". Je ne serais pas de ceux qui crachent sur la liberté de la presse et des journalistes, mais tout de même, on a le droit de dire aussi que les questions du journalistes "belle geule chevelu" n'étaient pas terribles, on doute qu'il ne connaisse son sujet. Allez Jean Luc, et SURTOUT ne perds ton temps sur ces histoires futiles de tensions entre groupes au FdG. Les ouvriers de france qui ont besoin de notre soutien s'en fichent complement. Fraternellement.

  34. pichenette dit :

    Tant qu'il est question d'amour, laissons faire. On sait qu'un mariage c'est un contrat et tout le tralala d'un jour, après chacun sait aussi que la vie est un long fleuve tranquille.
    Ne nous laissons pas détourner des questions majeures: la paix entre les peuples, les embarcations qui déversent en pleine mer des pauvres êtres fuyant la guerre, recherchant un peu de dignité, les terres, rivières que l'on assassine pour quelques brins d'or que des mafieux offriront à des belles à genoux, terres épuisées, polluées, expériences scientifiques grandeurs nature, Tchernobyl, Fukushima, France champ miné..choix politiques irresponsables, ah oui c'est bien d'avoir un papa et une maman qui chacun joue avec son "dernier cri à écran" sans se préoccuper du futur de sa progéniture!
    Les esprits se ramollissent, aucune ouverture, bien sûr que l'on n'est pas obligé d'avoir les mêmes goûts, les mêmes objectifs, mais un peu plus de discernement ne ferait pas de mal pour voir ce qui est essentiel.

  35. educpop dit :

    Ce que dit "ermler" au N° 427 est important, il y a eu au printemps l'expression d'un désir profond de faire de la politique autrement. C'était la volonté de permettre à la gauche d'être autre chose que le faire valoir d'une fausse alternance. Beaucoup de gens habitués à manger leur chapeau ont ressenti un regain d'énergie car il leur a semblé voir qu'une véritable alternance pouvait venir d'un front du peuple, c'était magnifique. Bien sûr que ce n'était pas un plébiscite pour le PC et tout le monde voulait accueillir fraternellement tous ses amis, ses alliés.
    C'est la création du PG plus de 3 ans auparavant qui avait lancé cet élan, c'était l'idée de faire de la politique autrement tout en reconnaissant l'immense mérite des combats passés. Bien sûr que tout le monde espérait que le PG ne deviendrait pas le rival du PC, le pari était de réussir le renforcement de la gauche en permettant à ceux qui ne voulaient pas être enfermés dans les structures historiques de se lancer dans l'aventure, parce que sans eux de toutes façons rien n'est possible. Et aujourd'hui rien n'a changé.
    Comme dans tout projet il faut faire un bilan intermédiaire, après les élections passées et pour préparer les suivantes.
    Il me semble que l'effervescence militante, peu constructive, vient du fait que des signes clairs ne sont pas encore donnés par les responsables des partis pour orienter les choix. Mais c'est à l'ordre du jour des congrès des uns et des autres en mars 2013.
    Donc il faut alimenter sereinement les débats jusque là mais sans s'agiter inutilement. Si on pronostique que la langue de bois est revenue sans s'appuyer sur autre choses que des "on dit " des interprétations hâtives, elle va revenir!
    En ce moment on est dans la construction. Alors du calme.

  36. Michel Matain dit :

    @ 434 ermler
    Ce que nous annonce @stanislas (13 h22) est grave.

    Il faut relativiser. Quand dans une organisation, il y a scission, c'est le moment le plus dur.
    Leon Blum en parlait déjà au Congrès de Tours : il savait qu'au lendemain de la scission, il serait difficile de se parler entre socialistes et communistes.
    Plus récemment, il en a été de même pendant tout un temps de la part du PCF vis à vis de la FASE à cause de la présence des Communistes Unitaires. Finalement le PCF s'est fait une raison.
    Et au NPA : ça a failli se terminer au tribunal entre les "historiques maintenus" et tous ceux qui avaient scicionnés ! A la fin, ils ont quand même trouver un accord.
    Je ne parlerai pas du feuilleton de l'UMP.
    Alors l'ostracisme du PS vis à vis du PG aujourd'hui, ça va durer un temps et puis le PS avalera la pilule.
    On est une fois de plus dans ce que l'homme peut avoir de petit.

  37. alain31 dit :

    Beaucoup attendent que le Front de Gauche trébuche. Ne leur donnons pas ce plaisir. L'unité est une lutte. Une lutte pour l'unité, pas pour la division. Attention à ne pas dans les commentaires de ce blog jouer contre nous.
    Evidemment, l'abstention lors du vote du budget en a surpris et déçu beaucoup. Moi le premier. Les explications manquent. Et de leur absence nait la doute : Et si c'était un signe pour ne pas couper les ponts avec le PS ? Si c'est pour être mieux compris des électeurs de FH et des adhérents du PS, pourquoi pas. Mais c'est non si c'est pour recoller une Union de la Gauche ou une Gauche plurielle où la prtique libérale serait dominante. On en a déjà fait l'expérience et ce n'est pas (ou n'est plus, selon les sensibilités) à la hauteur des nécessités de l'heure.
    Evidemment, l'approche des municipales est le moment de tous les dangers. Il faut avouer que le sujet n'est pas si simple, même si l'on n'est pas marqué par une obsession électoraliste.
    Nous sommes différents. Nous n'avons pas tous la même histoire et nos conceptions sont proches, pour ce qui est des nécessités actuelles mais peuvent être encore assez différentes pour les perspectives d'avenir au delà de la réalisation de l'Humain d'Abord. Faisons confiance aux effets transormateurs du travail en commun pour construire, ensemble, une voie nouvelle au socialisme, à l'écosocialisme. La révolution citoyenne, riche de promesse, n'est encore qu'en ébauche. Débattons, discutons, mais restons unis.

  38. isabelle dit :

    Alors petit Grec? Content? Encore une fois, l'Europe et le FMI dans leur grande mansuétude ont accepté de t'aider, toi le cancre paresseux! Ils ont eu la gentillesse de t'accorder un prêt de plus de 30 milliards. F Hollande a dit qu'enfin le problème qui durait depuis trois ans était réglé et ton illustre Premier Ministre, A. Samaras, ce héros, a parlé d'une grande victoire nationale.
    Oui, bien-sur de ces 30 milliards, tu n'en verra pas la couleur puisqu'ils serviront exclusivement au remboursement de la dette (ou plutôt à une partie des intérêts de la dette) et à la recapitalisation des banques grecques. Oui c'est vrai que malgré tout c'est toi qui va devoir rembourser. Oui, il est vrai que pour obtenir ce prêt le gouvernement et ses députes ont voté des mesures catastrophiques pour toi et les tiens. C'est juste aussi que le prêt a peine encaissé les Allemands vont prendre en mains la direction de toutes les banques grecques par l'intermédiaire de "commissaires" qui seront placés à leur direction. Oui bien-sur, depuis le vote du troisième Mémorandum la souveraineté de l'Assemblée a été abolie et le premier ministre gouverne par ordonnance en violation avec l'article 44 de la Constitution grecque et avec tout son esprit, installant en pratique une dictature économique et parlementaire à peine voilée. C'est incontestable, la récession, le chômage et la dette ne feront qu'augmenter les prochains temps avec les mesures qu'on t'impose. Oui, tu le sais déja, dans quelques mois, Merckel va venir agiter son doigt tendu et te reprochera de ne pas avoir appliquer les mesures (qu'elle sait inapplicables) avec assez de zèle et t'en imposera de nouvelles. Il est vrai que ton Premier Ministre pourrait alors lui rappeler (et ce depuis très longtemps) les quelques.....500 milliards que l'Allemagne doit a la Grèce depuis la deuxième guerre mondiale quand le IIIeme Reich a effectué un emprunt forcé pour financer la campagne d'Afrique de Romel (et on ne parle pas des indemnités pour les pertes humaines et matérielles qui sont encore dues, elles aussi). Oui, oui, le suicide a augmente de 40% les derniers temps, et il y a des gens qui achètent leur pain a la tranche faute de pouvoir payer un pain entier tous les jours. Bien-sur, certains super-marchés installent des systèmes anti-vols sur la...feta et le gouvernement a proposé de transformer le lait frais en lait longue conservation puisque le prix du lait frais est trop élevé pour de très...

  39. vm dit :

    @Pierre Korzec N°432 (16h19)
    "L'intégration des non-encartés se fera par l'action et la réflexion, pas par des mesures d'organisation."

    Bien d'accord pour la première moitié de la phrase, moi aussi je fonctionne en collectif local qui marche, et pas plus tard qu'hier nous sommes allés ensemble (PCF, PG et non-encartés) tracter dans les boîtes aux lettres des quartiers contre l'austérité, et discuter éventuellement avec les gens rencontrés. Ça, c'est la partie gratifiante du militantisme, et c'est bon pour "l'intégration" au Front de Gauche (quand il existera complètement) des non-encartés. Tout engagement citoyen est déjà un progrès. Mais sans "mesures d'organisation" du Front de Gauche, pas de victoire politique à l'échelle nationale, et donc pas de peuple au pouvoir, pas d'application du programme !
    Votre raisonnement fait penser à celui de certains Verts-écolos de bonne volonté, qui croient qu'on pourra faire une politique écologique à l'échelle du pays en cultivant des melons bio chacun dans son coin...(ce qui vaut toujours mieux, c'est vrai, que de voter le budget du PS comme l'ont fait leurs dirigeants.) Allons voir plutôt du côté de Notre-Dame-des-Landes !

  40. teresa dit :

    L'ouverture du PCF à un Front de gauche n'est pas une petite affaire. On le voit ici ! Les impatients sont ceux qui démarrent probablement, isolés et un peu perdus dans leur nouvelle démarche, à mon avis. Il faut reprendre ce que dit Jean-Luc lui même et ne pas s’angoisser pour des problèmes mineurs et revoir l'objectif prioritaire que se fait le FdG. La vie austéritaire sera de plus en plus celle de tous, ça urge de discuter avec les citoyens.

  41. marechal dit :

    Le front de gauche doit faire avec le PCF et ses force militantes...c'est même une grande chance que toute ces forces militantes, pour l'instant il en est ainsi...
    quoique,
    Voir des militants PCF se diriger vers le PG rajeunirait fortement l'entité qu'est le front de gauche pour les électeurs, et même pour les médias... cela va de soit.
    Mais le PCF est-il prêt à mourir pour nos idées ?
    Il faudrait d'abord le lui demander il me semble,
    non ?

  42. jean ai marre dit :

    @ 443 marechal dit:
    Mais le PCF est-il prêt à mourir pour nos idées ?

    Brassens chantait : " mourir pour des idées mais de mort lente ". Il n'est pas question de faire mourir qui que se soi, et encore moins le PC. Les militants communistes doivent réagir pour l'unité. Eux et eux seuls peuvent demander à leurs dirigeants un changement de structure. Tout comme tous les militants des autres partis composants le Front de Gauche. Si nous arrivons à faire un Parti Unique, où chacun déposera ses drapeaux au vestiaire, nous aurons fait une grande démonstration de ce qu'est la maturité démocratique. C'est la seule façon d'arrêter les suspicions, de dépasser les clivages, d'afficher en commun une conscience de classe,de faire passer l'intérêt général avant la défense de l'idéologie réductrice.

  43. Chantal Catherine dit :

    Je n'avais pas l'intention de proposer obligatoirement un 10ème parti, vous pouvez aussi l'appeler rassemblement. Peu importe le nom, je suis d'accord que l'on ait envie d'être ce grand Front de Gauche, sans être encarté dans un des partis qui le compose actuellement. Je suis aussi d'accord à ce que l'on ai envie de participer aux décisions du Front de Gauche tout en étant pas adhérent d'un des partis fondateurs, mais pour le moment le Front de Gauche n'est pas un parti, mais une union de plusieurs partis politique. Autour de cette union, nombres de citoyens se sont sentis concerné par le Front de Gauche, ont milité pour lui, pour qu'il grandisse et c'est une bonne chose. Mais aujourd'hui ce n'est pas possible d'y adhérer directement, c'est pour cela que je propose à tous les non-encartés de s'organiser pour devenir la force active supplémentaire dont le Front de Gauche ne pourra qu'être le bénéficiaire. D'ailleurs le commentaire de Pierre Korzec explique comment ils ont fait à Pantin. Ils se sont organisés eux-même. Et rien n'empêchera, si un jour c'est possible d'adhérer directement, en attendant, vous aurez fait le travail indispensable de créer un lien entre les "non-encartés". Et je n'ai aucun mépris, ni aucune condescendance envers qui que ce soit. Si mon propos a été compris comme tel, c'est que je me suis mal exprimée.
    Quand à la dive bouteille, c'était un clin d’œil à un post de J. Bounoume (désolée pour l’orthographe). L'alcool, je connais et il y a encore quelque temps, j'aurais été capable de faire ce genre de plaisanterie sur un blog. Je suis par contre ravie de voir que M. Berdagué a encore plein de choses à nous dire, mais s'il te plait Michel ne fait plus ces blagues, ça fait mal.

  44. Genialle dit :

    @emler
    Vous devez lire trop vite, car vous n'avez pas compris le sens de mon petit post. Dommage c'était de l'humour. Calme et sérénité sinon le web va fermer. Dommage.

  45. Nicolas G30 dit :

    Merci @405 Gérard Blanchet pour la circulaire hebdomadaire, ce rappel permet de calmer nos ardeurs à la demande de constituer un encartement Front de Gauche, c'est en bonne voie, mais avant cela la création de comités citoyen FdG est un préalable, partir de la base pour rejoindre la tête qui fonctionne déjà. Je ne partage pas l'opinion de ceux qui déplorent nos prises de bec sur ce blog, si elles restent courtoises, elles permettent de forger sa propre opinion, revoir son jugement, une vraie éducation citoyenne. Quand c'est le consensus général, il y a toujours un grincheux pour remettre son grain de sel. C'est humain, et quand on approche les 500 commentaires, on attend avec impatience le nouveau billet de Jean Luc pour repartir de plus belle. J'espère que la prise de conscience de certains socialistes espagnols sera salutaire et contagieuse par delà les Pyrénées, c'est peu être pour ça qu'Harlem Désir touche pas au PG, en ne le consultant pas. J'espère que nos camarades PC en feront la remarque et rappellerons que le FdG rassemble 9 composantes.

  46. Michel P dit :

    Mr Mélenchon
    Je viens de regarder vos deux dernières émissions, "on n'est pas couché" et "bourdin direct".
    J'apprécie beaucoup vos interventions mais je ne partage pas votre point de vue sur le gouvernement Jospin. Si celui-ci a bel et bien créé les 35 heures et la CMU, ce qui très positif, il faut bien admettre aussi et objectivement qu'il a beaucoup privatisé: Gan, Thomson, Cic, Air France, etc. et aussi France télécom. Pour cette dernière, je n'oublierai pas, par exemple, une certaine déclaration commune du PS et PCF du 29 avril 1997 (c'est à dire juste avant les législatives) qui prévoyait l'arrêt des privatisations. Malheureusement, en octobre de la même année, sous pression j'imagine des "Stauskhanniens" du PS, le capital de cette entreprise publique était ouvert à hauteur de 21%. On sait maintenant ce qu'est devenue cette entreprise. J'ai vécu cela comme une trahison, comme syndicaliste de cette entreprise d'abord et aussi parce que j'avais réussi à convaincre des proches, peu décidés à le faire, à voter PS sur la base de cette déclaration commune.
    J'attends donc personnellement un peu plus d'objectivité et de parler vrai quand vous abordez ce qu'a fait le gouvernement Jospin.

  47. ermler dit :

    @genialle (20h30)
    J'avais très bien compris votre "humour". Seulement ça ne m'a pas fait rire et j'ai bien peur qu'au Front de Gauche, bientôt, on rie de moins en moins.
    Laissez au WM le soin de décider lui-même de fermer ou non certains débats. En attendant, je vous adresse mes salutations bien fraternelles. En toute sérénité.

  48. henri dit :

    Je vous demande à tous de réfléchir à un seul chiffre: 1500 chômeurs de plus par jour en octobre 2012, le reste devient rapidement de la philosophie.

  49. jacques bounoume dit :

    Nous avons tous notre identité propre, des racines politiques particulieres, la même chose pour les partis qui composent le FdG. Ce serait un gaspillage que de tout uniformiser, niveler, formater, individus et partis. Mais nous devons avancer vers la victoire, sur la base de nos idées. Sans que des survivances d'un passé révolu viennent compromettre le travail que nous accomplissons (ou allons tous accomplir, hein !) sur le terrain, c'est à dire autour de nous, dans notre vie de tous les jours. Les partis constitués ont leur place dans un Front du Peuple, mais il a l'avantage de laisser l'espace pour un vaste mouvement des citoyens qui se reconnaissent dans nos principes sans vouloir pour autant être estampillés parti x ou parti y.

  50. michèle dit :

    @henri
    Oui c'est bien là qu'est pour beaucoup la question. Comment allons nous vivre demain ? Mais n'est ce pas cela la question politique ?


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