29nov 12

De quoi Pascale est-elle le nom ?

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Des Socialistes (espagnols) demandent pardon

Militants socialistes vous savez dorénavant ce qui vous attend si le socialisme est pour vous un idéal et non une carrière. Voyez vos semblables en Espagne. Cette vidéo a été publiée au lendemain de la nouvelle défaite du PSOE, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, en Catalogne. Elle a été enregistrée par d'authentiques militantes et militants du PSOE connus comme tels. Elle s'inscrit dans la continuité d'une tribune publiée le 25 Octobre dernier par le sociologue Ignacio Sánchez-Cuenca intitulée « et si le PSOE disait… ? »…

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Je bouclais ma valise pour le sud-ouest. Au programme une descente chez les Pilpa, une manifestation avec les Sanofi et le meeting en soirée à Toulouse contre l’austérité. Retour d’Auschwitz en délégation avec des lycéens de la région, Eric Coquerel me dit que la nouvelle du vote de notre groupe au Sénat tourne en boucle sur les chaînes d’info. L’abstention sur les recettes, comme à l’Assemblée, provoque le rejet du texte et son retour à l’Assemblée. Est confirmé que nous n’avons pas bougé de position puisque le Parti socialiste, lui non plus, ne bouge pas. Aucune intimidation n’a fonctionné. Aucune tentative de division du Front de Gauche n’a trouvé prise. Le plan de marche continue. Je ramasse mes affaires. Je trimballe davantage de papier que d’habits et commodités. Vendredi je rencontre Hollande avec Martine Billard, ma co-présidente. Il s’agit du rapport Jospin sur « la modernisation des institutions ». Ça va être rapide paraît-il. Harlem Désir aussi semble vouloir nous rencontrer sans que nous soyons obligés de solliciter un rendez-vous de sa splendeur. Nous examinerons avec bienveillance son éventuelle invitation. Demain je passe un coup de fil à Pascale Le Néouannic pour savoir où on en est sur place face à Devedjian et à Françoise Verchère pour qu’elle me dise où on en est à Notre Dame des Landes vu depuis le terrain qu’elle ne quitte pas. Tout semble figé mais pourtant tout bouge de tous côtés. Et partout les nôtres sont au travail. Samedi c’est le moment fort de la saison avec nos assises pour l’Eco-socialisme. On se réunit à guichet fermé : plus de place dans la salle. L'ensemble de la journée sera diffusée en direct sur ce blog. Le texte fondateur circule. Il sera remanié après le débat. C’est un document de longue portée pour nous. Une carte d’identité pour notre jeune parti.

Contre Plouf et Chocolat : résistance!

Rude besogne militante. Pascale Le Néouannic est en campagne législatives au nom du Front de Gauche. Car le 9 décembre prochain, les électeurs de la treizième circonscription des Hauts-de-Seine sont appelés aux urnes. Les élections partielles ne passionnent pas. Et leur représentation médiatique est un concentré des tares habituelles. Ici « les deux concurrents » sont les célèbres Plouf et Chocolat, les deux rois nus de l’UMP et du PS. Leur « match » est « arbitré par le FN » et commenté par l’inusable « Parisien » l’empereur des comptoirs. Civique et excitant, n’est-il pas ? Cette simplification aggrave le mépris et le désintérêt ordinaire d’une population écœurée par les facéties des partis dominants. Que cela ne serve à rien d’élire un UMP ou un socialiste de plus n’est pas difficile à démontrer quand monte cette marée irrépressible. Mais qu’on puisse compter sur nous pour les faire dégager quand les médias ont décidé que ce rôle est attribué au FN, voilà la gageure. N’empêche, on vote et c’est donc un moment précieux ! C’est de cet indéfectible esprit de résistance dont notre candidate est le nom.

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Le Conseil constitutionnel a annulé l'élection de juin dernier. L'UMP Patrick Devedjian avait été élu député de la treizième circonscription des Hauts-de-Seine. Mais, cinq mois avant le duel Copé-Fillon, l'UMP avait déjà des problèmes avec le respect des règles électorales élémentaires. En effet Devedjian avait choisi comme suppléant un homme qui était déjà le suppléant d'un sénateur. C'est formellement interdit par le code électoral et son article LO-134. L'élection a donc été logiquement annulée par le Conseil Constitutionnel. Nul n'est censé ignorer la loi, surtout un avocat chevronné comme Patrick Devedjian. Une partielle, même sur une terre très à droite, c’est un baromètre intéressant. Sitôt l'élection annulée, le Front de Gauche a désigné sa candidate, Pascale le Néouannic. C'est déjà elle qui était notre candidate en juin. Elle est une des fondatrices du Parti de Gauche et elle en est une dirigeante nationale. Je l’ai dit : si vous vous fiez aux médias, écrits ou audiovisuels, vous ne savez pas que le Front de Gauche a une candidate dans cette élection. Pourtant sur le terrain, quand quelque chose se fait, tout est de notre côté. Vendredi 23 novembre, je suis allé participer à une réunion de soutien. Autour de Pascale Le Néouannic et de son suppléant communiste, à Bourg-la-Reine, il y avait plus de 400 personnes !  Personne n'avait jamais rempli cette salle pour une réunion politique, même la droite qui est là-bas dans son nid le plus douillet. 400 personnes pour une élection législative partielle  ! Des personnalités de tous horizons de la gauche et des écologistes ont choisi de soutenir sa candidature. Plusieurs d’entre elles n’avaient jamais voté avec nous jusqu’à ce jour. Que se passe-t-il ?

Pour nous, cette élection a un sens national. C'est la première élection législative partielle depuis l'élection de François Hollande. Enfin parce que notre adversaire de droite est un symbole de ce qu'est devenu l'UMP. Patrick Devedjian a été ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a même été secrétaire général de l'UMP en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C'est depuis des années un artisan de l'extrême-droitisation de la droite. Ancien membre du groupe d'extrême-droite Occident, c'est aussi un baron local qui cumule la présidence du département le plus riche de France, les Hauts-de-Seine, avec son mandat de député qu'il détient depuis 1986. Sa défaite serait une respiration démocratique !

Mais cette élection est aussi l'occasion d'envoyer un message pour les électeurs de gauche six mois après l'élection de François Hollande. En effet, le paysage est clair. Il y a une candidate du Front de Gauche, Pascale Le Néouannic. Et il y a un candidat unique pour le service de Jean-Marc Ayrault. A gauche, le message sera donc simple à lire. Il y a un bulletin pour valider tout ce que fait Ayrault. Et un pour dire son désaccord tout en restant fidèle à ses convictions de gauche. Etes-vous contents du refus de l’amnistie des syndicalistes, pensez-vous qu’on ne peut faire mieux que le projet de 1964 de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, vous sentez-vous compris avec le tournant de l’austérité ? Les satisfaits et contents en redemanderont en votant pour le mannequin des socialistes. Sinon iront-ils user du bulletin de celle qui s’use la vie à tenir ouverte la porte du futur à gauche ? C’est une des leçons que nous attendons de la campagne, sans faute, que nous menons sur le terrain. Avec l’impression, bien des jours, que nous serions les seuls candidats. Les autres semblent attendre une rente de situation. Le « match » des « deux concurrents » épouse de si près la flemme des commentateurs professionnels ! Pascale ne ménage pas son engagement. J’admire son énergie. Comment tient-elle ? Ainsi sont les militantes de cet acabit. De tous côtés on lui susurre : « à quoi bon ? Devedjian n’a-t-il pas toujours gagné ? Et sinon une table ou une chaise, une chèvre ou un âne, estampillé PS n’est-il pas voué à gagner » ! Si notre idéal tient debout, c’est avec des jambes humaines, une tête dure et un cœur d’acier.

Le commerce de la crise de l’UMP et la crise

L'implosion de l'UMP est un pain quotidien abondant et quasi gratuit pour les médias dominants. Jusqu’à l’absurde ! Cette situation est un fait au moins aussi important que son objet ! Comme il est parlant le coup de sang de l’impassible Mazerolle ! Son cri du cœur exaspéré c’est l’aveu du rôle dégradé auquel sont condamnés les professionnels de l’information quand ils sont contraints de courir à côté du fourgon mortuaire comme les éboueurs derrière la benne à ordures. Depuis le vote, les chaînes d'information en continu sont en « émission spéciale » permanente si l'on peut dire. Cette transe est évidemment une composante de la crise elle-même en éclairant son moindre recoin et du coup en l’approfondissant, d’une déclaration à sa riposte obligée. Je me réjouis de la désintégration de la superstructure politique du système. Elle raccourcit les délais qui conduisent au « qu’ils s’en aillent tous ».

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Dans ces conditions, la politique est un spectacle peu coûteux pour les « producteurs » d’information. Cette dimension économique de la production de l’information n’est pas un à côté du phénomène d’hystérisation de l’information politique. C’en est la composante centrale. D’un point de vue médiatique dans six mois et peut-être moins il n’y paraîtra plus sur la même scène parce qu’un nouveau coup aura effacé celui-ci. Mais le dégoût réel provoqué sur la conscience des spectateurs, toutes tendances confondues ne sera pas réparé. Dans ces conditions, quoi qu’il arrive, si superficiel qu’ait été cet épisode, il entre en plein dans le processus de désintégration de la sphère politique qui est le propre des périodes « qu’ils s’en aillent tous ».

Il faut sans cesse revenir au tableau d’ensemble pour ne pas perdre le fil de ce qui se passe réellement. Ce n’est que par un effet d’organisation de la prise de conscience que des évènements simultanés semblent totalement autonomes et disjoints. Et cet effet est lui-même une production sociale. Il résulte de la façon dont le système médiatique hiérarchise et organise ses productions, comme je viens de l’illustrer. Dans la réalité -attention la phrase va être presque aussi longue que son objet-  la crise de l’UMP éclate en même temps que la situation grecque se paralyse et que la conférence sur le climat s’embourbe, tandis que le gouvernement Ayrault joue son autorité à cache-cache dans les bocages et les bois de Notre Dame des Landes et que les sénateurs renvoient le budget à l’assemblée sans discuter le volet dépenses parce que le volet recette n’a pas été adopté, phénomène sans précédent, je crois, depuis le début de la cinquième république. Je mentionne tous ces faits parmi d’autres qui pourraient tout aussi bien y figurer parce qu’ils forment un continuum qui fait sens. La crise de l’UMP est une composante d’une désintégration globale qu’elle amplifie.

Ce premier aspect de ce qui nous est donné à voir ne doit pas, lui non plus, nous coller le nez sur la fenêtre. Un autre fait mérite attention, du point de vue du système lui-même. Les grands médias et les sondeurs n'ont rien vu venir à propos de cette crise ! Depuis la fin de l'été, ils répétaient en boucle, sondages à l'appui, que François Fillon allait écraser Jean-François Copé. Même si on ne connaît pas le résultat réel, tout indique que Copé n'a pas été si "écrasé" que ça. Selon les instances de l'UMP, c'est même lui qui a gagné ! Revenons à ce que les maîtres des cérémonies médiatiques en disaient avant que le résultat ne les démentent cruellement. Le 19 août, un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche donnait Fillon avec le double de voix de Copé : 48% contre 24%. Quelques jours plus, tard, le même IFOP voyait même Fillon avec trois fois plus de voix que Copé dans un sondage pour Atlantico : 62% contre 21%.

Le même écart de un à trois était pronostiqué par Harris interactive le 24 septembre pour 20 minutes : 45% des sondés souhaitaient l'élection de Fillon contre seulement 13% pour Copé. Et chez les seuls sympathisants UMP sondés, c'est la même chose : 71% préféraient Fillon, 23% Copé. Un mois après, Harris interactive n'avait pratiquement pas changé d'avis : son sondage en ligne du 23 octobre pour 20 minutes et LCP donnait Fillon à 67% et Copé à 22%. L'institut BVA voyait pour sa part un écart de un à deux entre les deux hommes comme dans son sondage du 15 octobre pour Orange, l'Express et France Inter qui donnait Fillon à 66% de préférence chez les sympathisants UMP contre 33% pour Copé. Le mois suivant, BVA disait toujours la même chose pour Orange, l'Express et France-Inter. Quelques jours plus tard, le même BVA, dans un sondage pour un autre client, en l'occurrence I>Télé, confirmait l'écart : 67% pour Fillon, 32% pour Copé. Et BVA notait que "le rapport de force a plutôt tendance à se figer".

Les sondeurs se sont encore une fois « trompés ». Cela implique que les médias qui ont acheté et diffusé ces sondages nous ont donc trompés. Bien sûr, tous se protégeaient en répétant en préalable que les votants ne seraient pas les sondés. Car seuls les adhérents de l'UMP pouvaient voter alors que les sondages portaient sur les "sympathisants" de l'UMP. Mais ce n’était pas vraiment crié très fort ! Il fallait bien vendre quand même. Imagine-t-on un média publiant une enquête avec comme précision « ce résultat ne veut rien dire mais nous le commentons sur deux pages ? » Et puis les sondeurs ont tellement besoin d’une revanche depuis leurs échecs à répétition à propos de la présidentielle ou même d’Henin-Beaumont ! Les sondeurs espéraient donc bel et bien que les adhérents obéiraient à leurs injonctions. Ils ne s’en cachaient pas. C'était l'analyse de Cécile Bracq, de l'institut BVA, en novembre : "Nous sommes à 65% de sympathisants UMP qui souhaiteraient que François Fillon soit le président de l’UMP contre 33% pour Copé. Ça n’a plus beaucoup bougé ces dernières semaines alors évidemment c’est toujours la même chose : théoriquement les militants les adhérents peuvent complètement invalider le choix des sympathisants, mais ce serait tout de même extrêmement étonnant compte tenu des différences qui existent entre ces deux candidats". Fin août, Jérôme Fourquet de l'IFOP ne disait déjà pas autre chose : "On peut se demander aujourd’hui si la mesure auprès des sympathisants est conforme à l’avis des militants, et plus spécifiquement des plus actifs qui seront sans doute les seuls à voter (…) Pour Fillon, on pense que, comme cela avait été le cas lors de primaires socialistes, les sondages seront proches de la réalité. L’écart est très conséquent aujourd’hui. Il peut se resserrer mais la tendance aura du mal à totalement s’inverser".

Donc les sondeurs ont eu tout faux ! Mais le business a été rentable pour eux. En effet, les coûts ont été réduits au minimum. Je donne un seul exemple. Opinionway a ainsi réalisé le 8 octobre un sondage sur un échantillon de… seulement 523 personnes ! Sachant que 160 000 adhérents UMP ont voté sur plus de 40 millions d'électeurs en France, je laisse imaginer le nombre d'adhérents UMP qui étaient présents dans cet échantillon de 523 personnes. Et je pourrais aussi revenir sur la multiplication des sondages "en ligne" comme ceux d'Harris interactive. Il n'y a dans ce cas aucun moyen de savoir qui répond, si le répondant ne ment pas dans l'espoir de fournir ce qu'il croit être la "bonne réponse" pour empocher une hypothétique récompense, ni même s'il ne répond pas plusieurs fois sous une fausse identité. Qu'importe, pour les sondeurs, ça ne coûte pas cher. Et pour les médias, ça fait parler, donc vendre du papier ou des heures d'émission. Quelle conséquence ? Je viens de dire qu’elle importante contribution au mûrissement de « qu’ils s’en aillent tous » c’est là. Pour être franc, je m’en réjouis. Plus brève sera la séquence ! Mais si l’on examine la question sous l’angle de l’éthique républicaine en général, il n’y a vraiment pas lieu de pavoiser. La nocivité absolue du sondage politique est amplement confirmée. Ici ce furent des mois de pilonnage au profit d’une position contre une autre avec des apparences de vérités chiffrées. Du coup ce fut une incapacité à penser la situation sur des bases honnêtes pour les gens qui ont fait confiance aux chiffres et aux commentaires qui les accompagnaient. Quant au fonctionnement de la démocratie institutionnelle c’est une nouvelle déroute morale : celle de la prétendue commission des sondages, complice de cette manipulation par sa répugnante passivité. Naturellement ça ne servira de leçon à personne. Parce qu’aucune leçon de cette sorte ne peut avoir d’effet. Il est dans la nature du système. Ce n’est pas un complot, c’est un effet de système. Il résulte de la désinvolture des pratiques médiatiques, de la logique des économies d’échelle, et de la nécessité de cracher de l’info à une cadence incompatible avec le rythme de la réalité et des capacités humaines de traitement de la matière première !

Plan Gallois : chronique d’un gâchis assuré !

Hollande et Ayrault ont décidé de faire un cadeau de 20 milliards d'euros au patronat et aux actionnaires. Pour que vous ayez une idée, ces 20 milliards d'euros de "crédit d'impôt compétitivité emploi" correspondent à plus de la moitié des recettes d'impôts sur les sociétés, l'impôt sur les bénéfices payé chaque année par les entreprises. En 2011, l'impôt sur les sociétés a rapporté 39 milliards d'euros. Cette exonération d'impôt s'ajoutera aux 28 milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales déjà accordés chaque année aux entreprises sans contrepartie.

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La compétitivité est un prétexte. J’ai dit que je ne lâcherai pas l’argumentation contre le plan Gallois et sa déclinaison en mesures gouvernementales. J'y reviens. Le nouveau crédit d'impôt ne défend pas la compétitivité mais la profitabilité des entreprises. L'argument de la compétitivité ne tient pas puisque le crédit d'impôt concernera "toutes les entreprises" comme l'a dit Ayrault lui-même. Il ne bénéficiera donc pas seulement aux entreprises qui sont confrontées à la concurrence internationale ou qui exportent. Ce point est dorénavant totalement avéré. L’institut patronal Rexecode lui-même en convient. Dans une note d'analyse du crédit d'impôt compétitivité emploi, Rexecode conclut que "les secteurs pour lesquels le Crédit d'impôt compétitivité emploi aurait l’impact le plus élevé en termes de réduction du coût salarial seraient les services aux particuliers puis le commerce et la construction". Rien à voir avec l’industrie, prétexte du départ !

De plus, il s'agit de trois secteurs qui dépendent quasi-uniquement de la consommation intérieure. Selon les calculs de ce centre d'études patronal, le "coût" du travail serait réduit de 4% dans les services aux particuliers et de 3,3% dans le commerce et la construction alors qu'il ne serait réduit que de 2,4% dans l'industrie ! De son côté, la banque Natixis arrive aux mêmes conclusions. Elle a calculé que les quatre plus gros bénéficiaires du crédit d'impôt Ayrault seraient dans l'ordre : GDF, EDF, Vinci et Carrefour. Là encore, ce sont des entreprises exerçant des activités non-délocalisables, notamment dans la construction et le commerce pour les deux dernières. On retrouve les mêmes secteurs que dans l'analyse de Rexecode. Selon Natixis, au total, ces quatre entreprises gagneraient à elles-seules au moins 386 millions d'euros ! Je dis "au moins" car les détails de calcul du crédit d'impôt ne sont pas tous connus. Ça pourrait donc être plus !

Ce projet est finalement très mal ficelé. Du moins quand on fait le crédit de croire que le gouvernement est de bonne foi. C’est le cas du député PS Christian Eckert, rapporteur de la commission des finances, pourtant favorable au crédit d'impôt. Il a listé plusieurs points très problématiques. Lui aussi relève que "le futur CICE embrasse beaucoup de cibles : environ 20% des 20 Milliards du CICE iront à l'industrie. C'est peu pour doper la compétitivité". Il relève que "certains secteurs économiques sont néanmoins oubliés : le secteur associatif et le champ de l'économie sociale et solidaire pourraient ne pas être éligible. Une vraie difficulté en terme d'équité, surtout pour un secteur cher à la gauche". Il pointe aussi un danger majeur pour l'hôpital public : "le CICE pourra amplifier des différences dans des secteurs sensibles : l'exemple du secteur médical est emblématique. Les cliniques privées toucheraient le CICE. L'Hôpital public ou associatif n'en bénéficierait pas. C'est inacceptable" écrit ce député PS. Enfin, lui aussi relève l'absence de contrepartie : "le CICE pourra servir à tout : certes pour investir, embaucher, former des salariés, développer la recherche ou l'exportation. Mais aussi pour augmenter certaines rémunérations excessives ou des dividendes pas toujours décents".

Ce plan est une gabegie d'argent public. Ce crédit d'impôt Ayrault va fonctionner comme une prime aux licencieurs. Carrefour serait le quatrième bénéficiaire du crédit d'impôt avec 75 millions d'euros gagnés chaque année. Pourtant, le 12 octobre dernier, le groupe a annoncé 533 suppressions d'emplois. Après Carrefour, le cinquième bénéficiaire serait PSA-Peugeot-Citroën avec un gain de 72 millions d'euros annuel. Le groupe a annoncé le 12 juillet dernier, 8 000 suppressions d'emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay. Ce scandale met en lumière l'absence totale de contreparties exigées des entreprises pour bénéficier du crédit d'impôt. En effet, le gouvernement entend seulement introduire "au moins deux représentants des salariés au sein du conseil d'administration ou de surveillance comme membres délibérants dans les grandes entreprises". Le rapport Gallois propose d'appliquer cette mesure dans les entreprises de plus de 5000 salariés. Cela ne concernerait donc qu'une centaine d'entreprises. Et bien sûr, dans les conseils d'administration, les salariés seront toujours minoritaires : ils ne pourront jamais empêcher une décision. La deuxième "contrepartie" serait d'obliger les employeurs à présenter à leur comité d'entreprise un rapport sur "l'utilisation des marges ainsi créées par ce crédit d'impôt pour investir ou embaucher". Seules les entreprises de plus de 50 salariés sont concernées puisque les autres n'ont pas de comité d'entreprise. Au total, cela ne concernera que 31 000 entreprises sur les 2,6 millions existantes. Et là encore, les comités d'entreprise seront seulement informés. Ils n'auront pas de nouveaux pouvoirs. Enfin, le gouvernement entend instaurer au niveau national "un comité de suivi avec les partenaires sociaux chargé de dresser à intervalle régulier un constat partagé sur le bon fonctionnement du dispositif". Là encore, il n'y aucune contrainte pour le patronat sur l'utilisation de l'argent. Au final, les salariés et les syndicats n'auront aucun pouvoir de contrôle et encore moins de décision sur l'utilisation de l'argent donné aux entreprises. Aucune contrepartie n'est demandée en termes de création d'emplois, de lutte contre la précarité, de formation professionnelle, d'investissement productif.

Au-delà de ces effets d'aubaine incroyables, le crédit d'impôt Ayrault reflète une très mauvaise gestion de l'argent public. En effet, Ayrault espère la création de 300 000 emplois grâce à ce dispositif. Ce chiffre paraît très fantaisiste. Mais j'accepte de partir de l'hypothèse de Jean-Marc Ayrault. Si 300 000 emplois sont effectivement créés par ce crédit d'impôt de 20 milliards d'euros, cela signifie qu'un emploi coûtera 67 000 euros d'argent public ! C'est 50% de plus qu'un emploi de professeur payé sur une année. Il y a donc une possibilité de créer plus d'emplois avec autant d'argent.

L'objectif de Ayrault n’est pas crédible. Nous avons au contraire de bonnes raisons de croire que ce "pacte de compétitivité" va aggraver la crise. En effet, pour financer ce cadeau aux patrons, le "pacte de compétitivité" prévoit 10 milliards de baisses des dépenses publiques et 10 milliards de hausses d'impôts. Les 10 milliards de baisses des dépenses publiques vont s'ajouter aux 50 milliards d'euros de baisses déjà prévues dans la loi de programmation budgétaire 2012-2017. Au total, Hollande et Ayrault entendent retirer 60 milliards d'euros des budgets publics et sociaux d'ici 2017. C'est très injuste : ce sont des services publics et de la protection sociale en moins. Mais en plus, cela va aggraver la récession. Les baisses de dépenses publiques aggravent la crise en contractant l'activité. Ce cercle vicieux est à l'œuvre en Grèce, Espagne, Portugal etc. Le FMI et l'OFCE estiment que le retrait d'un euro des dépenses publiques peut entrainer un recul de l'activité allant jusqu'à 1,60 euro. C'est-à-dire que la contraction de l'activité est supérieure à l'économie espérée au départ. Les soixante milliards d'euros que Hollande veut "économiser" en cinq ans dans les budgets publics et sociaux pourraient donc se traduire par un recul de l'activité de l'ordre de 100 milliards d'euros !

Et c'est sans compter la chute de la consommation populaire que va produire la hausse de la TVA. C'est là, une deuxième bêtise de ce pauvre Ayrault. La TVA est l'impôt le plus injuste. Les 10% des ménages les plus pauvres consacrent 8,1% de leur revenu à la TVA contre seulement 3,4% pour les 10% les plus riches. En effet, les ménages les plus pauvres consomment tout leur revenu. Ils payent donc la TVA sur 100% de leur revenu. Alors que les ménages les plus riches ne consomment pas la totalité de leur revenu, ils en épargnent une grande partie. La part de TVA est donc moins grande. Pour présenter la hausse de la TVA comme "juste", le gouvernement baisse le taux réduit de 5,5% à 5% pendant que le taux intermédiaire passera de 7% à 10% et le taux normal de 19,6% à 20%. Mais cela ne trompe personne. La baisse du taux réduit ne devrait coûter que moins d'un milliard d'euros en perte de recettes pour l'Etat. Pendant ce temps, la hausse des taux intermédiaire et normal devrait rapporter plus de 7 milliards d'euros. Au total, les ménages, c'est-à-dire le peuple, payeront près de 7 milliards d'euros de TVA en plus !

Et ce n'est pas fini, le patronat gagne une deuxième fois. Les économistes s'accordent sur deux points. Premièrement, les petites baisses de TVA ne sont jamais répercutées pleinement sur les prix par les entreprises. Deuxièmement, les hausses de TVA sont systématiquement répercutées sur les prix par les entreprises. La combinaison des deux signifie que le grand gagnant de la hausse de la TVA sera encore le patronat. Il ne répercutera pas totalement la baisse de TVA sur les produits de première nécessité. Mais il répercutera totalement la hausse des deux autres taux de TVA. Dans les deux cas, les entreprises vont donc augmenter leur marge et donc le bénéfice reversé à leurs actionnaires-propriétaires.


234 commentaires à “De quoi Pascale est-elle le nom ?”
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  1. Nicolas VDR dit :

    Voici encore une bonne nouvelle concernant l'emploi et l'industrie en France. France Telecom Marine va faire construire un nouveau navire câblier en Norvège. Coût du navire : 60 millions d'euros.
    En fait, il n'y a qu'à nous que l'on demande d'acheter des produits de marque française fabriqués ailleurs. Je persiste à croire que la casse de notre Pays est faite de manière délibérée.

  2. vm dit :

    Demain samedi 1er novembre "Assises pour l'écosocialisme" (voir en tête de ce blog). On peut suivre les débats en direct, et le résumé des interventions est déjà suggestif ! Programme détaillé ici.
    Ecosocialisme, une bonne formule rouge-rouge/verte-verte !

  3. Michel Berdagué dit :

    @ Nicolas VDR
    Nous croyons et pensons et signons que le GMT avec son bras armé qui est l'Otan et cette s.... d'orientation européenne avec tous ses instruments la BCE étant la caisse principale pour en effet casser tout l'Humain et en particulier la France libre de libertés et de pensées et de soumettre tous les Peuples dans cette Europe qui pue 1932.

  4. jnsp dit :

    Hier soir magnifique meeting à Toulouse avec des représentant de Sanofi, de Syriza, du Portugal, JL Mélenchon, P Poutou, G Onesta et des économistes atterrés.
    Un seul truc cloche: la revendication "des papiers pour tous" concernant les personnes immigrées et d'ailleurs dans la salle qui n'était pas remplie de "sales racistes", une bonne partie est restée de marbre tandis qu'une autre partie a applaudi ce qui montre bien qu'il y a un désaccord profond sur ce thème même à l'intérieur du FdG. Ce thème est un repoussoir pour une bonne partie de la population, il faut trouver une autre manière de l'aborder et dans le cas d'une alliance avec le NPA ça sera un problème.

  5. Citoyen93 dit :

    je vous recommande de voir le documentaire "La fabrique de pauvres". Passé sur Arte mardi, il est visible sur le site encore quelques jours. le film nous emmène en Espagne, en Allemagne et en France au sein de familles en déclassement : conséquences sur la vie, les assos de solidarité, la scolarité des enfants. Pas de sensationnalisme, c'est froid et objectif. beaucoup de stats et de détails ahurissants sur l'oeuvre brillante des Schroeder et Zapatero.

  6. LucieK dit :

    @antraigues (12)
    Ouais on a bien besoin d'un coup de main. Le lendemain de ladite réunion publique, on a subi un assaut de l'UMP qui s'étaient pointés à 30 au marché de Bourg la Reine tous enguirlandés de bleu. Si on ajoute le PS (enguirlandés de rouge), qui redécouvrent les joies du marché à chaque élection, et quelques guignols du FN (je vous dis même pas le déguisement !), et nous bien sûr, il y avait presque plus de militants que de passants. Donc pointe-toi au marché de Bourg-la-Reine, ou de Sceaux, le samedi matin, fraye-toi un chemin et trouve des gens avec des écharpes rouges.
    S'il y avait du monde au meeting, c'est pas compliqué : on a frappé à toutes les portes. Franchement, j'avais un peu peur que malgré cela, la rencontre finisse en sympathique réunion entre militants. Mais pour avoir fait l'accueil, on voyait bien qu'il y avait foule de gens qui n'étaient jamais venus à un meeting (- on paye où ? - l'entrée est libre m'sieur, soyez le bienvenu !) et qui étaient là.
    Quand on dit que c'est une terre de droite, ce n'est pas complètement faux, même si les scores étaient serrés. D'abord il faudra me prouver que les voix PS doivent être comptées à gauche. Ensuite, va y annoncer un meeting FdG sur le "marché", tu verras l'effet que ça fait. L'autre jour j'ai pris cher sur Robespierre... (mon interlocuteur (royaliste) aussi soit dit en passant).
    Le PS a fait une réunion publique avec V. Peillon au même endroit le lundi suivant, ils étaient un peu moins nombreux que nous, avec une plus grande proportion de militants (et d'élus !), mais n'étaient pas ridicules. Là pour le coup c'était une réunion entre amis. J'ai beaucoup aimé les auto-congratulations sur la "candidature unique à gauche". Plaît-il ? à part ça, lèchage de pompes en cascade, et le seul argument qu'ils avaient étaient la soupe du il-faut-être-placé-le-plus-haut-au-premier-tour-pour-l'emporter-au-second... ben voyons !
    Et après sur le marché ils nous demandent tranquillement d'appeler à voter pour eux. Déjà, il se pourrait bien que ce soit eux qui appellent à voter pour nous. Et sinon, s'ils croient que nous allons accepter d'être le dindon de la farce plus longtemps, ils se trompent lourdement. Je ne vote pas là-bas, donc la question ne se pose pas pour moi, mais la prochaine fois que je suis forcée de voter PS, je mange ma carte électorale avec du ketchup.

  7. BJ dit :

    « L'objectif de Ayrault n’est pas crédible. Nous avons au contraire de bonnes raisons de croire que ce "pacte de compétitivité" va aggraver la crise. »

    Évidemment. Tout le monde le sait, et Ayrault et Hollande les premiers. Plutôt que de hurler contre les conséquences, ne vaudrait-il mieux pas hurler contre les motivations des socialistes ? Si c'était Sarko/Fillon qui avaient fait ça, tout le monde aurait dénoncé avec raison la collusion entre la droite et le capital. Pourquoi ne pas aboutir à la même conclusions avec les socialistes ? Penser qu'ils croient bien faire mais qu'ils se trompent parce qu’ils n'auraient pas tout compris est une erreur. Ils le font en toute conscience. Les socialistes français œuvrent pour le capital, comme l'ont fait avant eux les socialistes grecs, espagnols, portugais, allemands ou encore anglais. Il n'y a rien à attendre d'eux pour le Front de Gauche. Rien.

  8. SL ? dit :

    Le TINA : "There Is No Alternative" (version Thatcher) peut devenir'There Is News Alternatives" (version Vraie Gauche Européenne)
    En redistribuant les lettres, on obtient ANTI - Alternative au Néolibéralisme qui Tue l'Intelligence.
    Qui à mieux pour changer le paradigme TINA (Le T et le I devraient pouvoir meilleure interprétation) ?

  9. vm dit :

    @SL? N° 56
    TINA : Tu Imagines Notre Avenir ? !

  10. lemetayerv dit :

    A Magda Corelli. Suite au visionnage du documentaire, ça me donne envie de mettre en berne tous les drapeaux français des institutions et d'apposer sur la devise "liberté, égalité, fraternité" un bandeau noir de deuil à ces mots sans sens aujourd'hui. Que l'on retirerait à la suite de la révolution citoyenne et qui reprendrait sens dans la VIème république.

  11. Bertrand dit :

    Peut être me trompais je, mais pour moi, la qualité d'un acier dépendait pour partie de sa fonte et de son affinage (dans les hauts fourneaux) et pour partie lors de la seconde étape la transformation à froid.
    Or, je m'étonne que l'on doive abandonner une de ces étapes (en passant laisser pourrir les installations et perdre le savoir faire quelle bêtise) et ne conserver que l'autre pour une question de rentabilité.
    En effet si l'acier que l'on va devoir importer ensuite ne correspond pas à nos besoins qualitatifs quel sera notre alternative? Les deux étapes ne doivent elles pas être conservées? Pourquoi dissocier les comptes des deux branches? C'est un ensemble, toujours cette habitude de tout saucissonner au lieu de penser l'ensemble.

  12. Claudius dit :

    Cette affaire de géothermie me plait beaucoup mais j'ai très peur qu'elle ne soit un peu faible. L'épaisseur de la croute terrestre est de 30 KM. Les forages les plus profonds ont toujours échoué au delà de 14 KM. Mis à part quelques zones ou le magma remonte dans les failles il y a peu de chance que nous parvenions à exploiter massivement cette énergie dans un proche futur.

  13. mathias95 dit :

    @claudius
    Il y a au contraire beaucoup de chance pour que nous puissions utiliser la géothermie profonde, nous savons faire, nous avons une avance technologique avec l'usine pilote qui se trouve en Alsace. Le MIT, déclarait en 2005, que la géothermie profonde pouvait assuré, à elle seule, 2500 fois les besoins énergétiques des US ! Ce n'est pas pour rien qu'ils ont réouvert une centrale pilote abandonnée dans les années Reagan. La transition énergétique ne coûtera pas plus cher si l'on commence à démenteler les centrales nucléaires et si l'on s'oriente vers les énergies alternatives, solaire, éolien, marées, bio masse, isolation massive de l'habitat, construction d'habitats et de maison à énergie positive et passive. Le nucléaire, c'est la gabegie du siècle, un mensonge d'état, tous les arguments annoncés sont faux, indépendance, sécurité, sureté, coût du kWh dont personne n'est capable d'en donner le prix réel, cela sachant que l'on a jamais intégré le coût pharaonesque de son démentèlement, 700 à 1000 milliards ! Avec une problématique non résolue à ce jour. Ou mettre les gigantesques déchets ? Tous les arguments visant à discréditer la géothermie profonde sont distillés par les lobbies, comme dab !

  14. Armand Barbentane dit :

    Bonjour Jean-luc,
    Félicitation tout d'abord pour ton périple de soutien jeudi dans le sud-ouest. J'espère que le député maire Jean-Claude Pervez (PS) comprendra dans l'action que le "droit humain" ;) est dans le front de gauche ! Souhaitons que les évènements l'amèneront un jour au front de gauche en renforçant le PG. La logique du gouvernement actuel est néfaste.
    Félicitation pour ton soutien à Pascale (PG) et à son suppléant Ouzoulias (PCF / petit fils d'Albert Ouzoulias du Colonel André des FTPF). Ils forment un beau tandem et je leur souhaite une belle progression.
    Je regrette cependant l'absence de campagne nationale (audible et commune, avec la GU, la FASE etc.). Je pense que nous sommes trop restés dans nos circos et l’abstention sera vraisemblablement forte les 9 et 16 décembre!
    Mais on lâche rien et j'apporte mon soutien à Micheline Gravelas (1ère du Val de Marne) et à Paul Barbazange (6ème de l'Hérault) qui défendront également le front de gauche et le programme partagé de l'Humain d'Abord les 9 et 16 décembre!

  15. Citoyen93 dit :

    @claudius
    Une petite précision technique, comme je suis dans le métier. Ce qu'on appelle "géothermie profonde" ne vise que les 5000 m de profondeur environ. Par exemple le Dogger sous le bassin parisien : une immense nappe d'eau à 70°C impropre à la consommation (chargée en métaux). Il existe déjà des dizaines de sites (logements, hopitaux, quelques industries...) qui utilisent la géothermie du Dogger pour le chauffage. Ce sont là quelques installations qu'on a réussi à lancer dans les années 70, à l'époque où on a eu peur de manquer de fioul mais qu'on avait pas peur par contre de manquer de capitaux (...)
    Alors comme la géothermie profonde est la petite marotte de Jean-Luc à chaque fois qu'il est question d'énergie, j'ai envie de lui préciser : ce n'est pas un gisement spécialement plus miraculeux que les autres, toutes les ressources renouvelables devront être exploitées pour sortir à la fois du nucléaire et des énergies fossiles. Oui c'est un des gisements les plus importants pour notre autonomie en chaleur. Mais pour l'électricité, c'est différent : les énergies mécaniques (surtout marines) sont de très loin la ressource la plus abondante et efficace.
    Bref, pour résumer cette affaire, j'attends le jour où JL Mélenchon sera donc Premier Ministre et pourra nous dire : "en France on a pas de pétrole mais on a des fonds publics" et hop là qu'on se mette enfin au boulot pour fabriquer et brancher tout ça, vite fait bien fait.

  16. Pour faire patienter ceux qui demandent le meeting de Toulouse, la réunion débat d'hier à Montluçon avec Jacques Rigaudiat, Eric Coquerel et Francis Wurth. Début de débat intéressant entre Eric Coquerel et Francis Wurth sur comment préparer au mieux l'alternative. Je schématise : Eric Coquerel se tenir prêt, nous le front de gauche, à être dès maintenant cette alternative. Francis Wurth travailler au fond tout notre peuple et d'abord l'ensemble du peuple de gauche, comme nous l'avons fait en 2004-2005, en s'appuyant sur tous les éléments positifs comme par exemple Marie-Noelle Lienemann qui à l'Universite d'été de La Rochelle, qui lorsqu'elle parle du refus de l'austérité se fait ovationner par les militants socialistes. Il y a des possibilités parmi les électeurs socialistes dit Francis, mais il ne faut pas les stigmatiser car alors ils ferment les écoutilles et n'entendent plus nos propositions.
    Accord des trois intervenants pour dire que nous ne sommes pas dans la majorité gouvernementale, mais par contre nous sommes dans la majorité qui a chassé Sarkozy et il faut donc travailler cette majorité pour qu'une TINA nouvelle trouve sa voie sur l'ensemble du continent européen et à commencer par notre pays, comme en 2005. Autre accord le statu quo ne peut pas tenir longtemps. On ne sait pas comment et sur quel sujet mais ça va craquer sous peu. Raison de plus dit Eric pour être prêt.

  17. Nicolas G30 dit :

    On pourrait en profiter pour saluer le blocage du budget austéritaire au sénat, ici l'article de l'Huma, sur les raisons du vote de nos camarades. Peut être cela appellera à un peu plus de respect. Pour le Combat pour NDDL, j'y vois une métaphore de le politique de nos gouvernements, se croyant au dessus du peuple, incapable d'autocritique et enfermé dans une idéologie passéiste, en arrivant même à user de la force républicaine pour préserver les intérêts particuliers au lieu de l'intérêt général, se fermant le yeux et les oreilles devant l'énorme gaspillage humain, écologique et financier annoncé. Quand Jean Luc sera 1er Ministre, j'espère qu'il reçevra les Zadistes pour les remercier de leur combat, leur engagements, on reçoit bien des footbaleux ! Que la ZAD devienne une zone agricole différente, je crois qu'ils sont en train d'y réfléchir. De même que la demande d'amnistie pour les syndicalistes, les zadistes condamnés, le zadiste emprisonné pour 5 mois doit être libéré et amnistiés, une pétition est elle en ligne ?

  18. tchoo dit :

    @Claudius
    La géothermie profonde ne consiste pas à descendre à 30 Km sous terre, ni même à 14km. Les essais actuels sont entre 2000 et 5000 m, avec des températures autour de 150°. On a encore de la marge.

  19. etienne dit :

    A propos de géothermie, la Wallonie a décidée de s'y mettre et a voté les investissements nécessaires.

  20. Russell Hart dit :

    J'ai vécu pendant 32 ans en Espagne jusqu'en 2010 et je connais le PSOE de près. C'est un parti corrompu, parasitaire et inepte qui n'a aucun remède. Mon plus grand désir est qu'il meure. Il ne mérite autre chose. Ces militants peuvent bien pleurer. Comme ils ont perdu tant de "jobs à ne rien foutre" dans l'administration, ils ont de quoi pleurer, mais pas tant qu'à ceux qu'ils ont fait tellement tort.

  21. Kevin dit :

    En réponse au commentaire de Salem.
    Je connais un autre blog "confidentiel" : celui de Jean-Marc Ayrault. Le billet le plus consulté culmine à 6726 visiteurs !

  22. Sophie Clerc dit :

    A citoyen93, 12h 26. Je me suis laissé dire que l'exploitation marémotrice, si elle était d'une certaine ampleur, interviendrait dans l'équilibre lune-terre. Pour d'autres sources d'énergie, regardez peut-être du côté du retraitement des déchets nucléaires, un sujet hautement tabou s'il en est, en Suisse le drapeau rouge devant le taureau. Pratiquement interdit, en tout cas impossible d'en causer, tellement nombreux sont les intérêts en jeu.[...]

  23. Charitat Jean-Claude dit :

    Toujours aussi digne d'un détour, bravo pour le site et les intervenants.
    Avec la "proposition" de nationalisation "provisoire" d'Arcelor Mital on peut constater les approches identiques de Parisot et son Médef et de Le Pen et son FN, les deux trouvent l'idée scandaleuse (même si certains centristes s'y retrouvent, eux!). Aucune des deux ne s'inquiète de la concurrence déloyale que va engendrer le crédit d'impôt pour les entreprises, au profit des cliniques privées et au détriment de l'hôpital public mais pour sauver notre sidérurgie. Condamnation unanime et conforme la nationalisation c'est un scandale !
    Autre libéral forcené, le Maire de Londres qui invite les entrepreneurs à le rejoindre, et bien, chiche! On lui envoie quelques escrocs notoire et on confie les lieux de productions à des coopératives ouvrières !

  24. Titoune dit :

    Incontournable Mr Mélenchon. Pas un jour sans Mr Mélenchon, quel bonheur chez Ruquier. Enfin de la reconnaissance. Et félicitation pour le gilet, le paysage politique serait bien morne sans vous, l'enfant des lumières n'a pas fini d'éclairer le vieux monde, grâce à vous, nous avons des étoiles dans les yeux parce que nous savons que l'austérité n'est pas une fatalité. Néanmoins la crise de l'UMP profite au FN ! D'ici que nous nous retrouvions Front contre Front. Invité a l'Elysée, hâte d'en savoir plus, quatre ans après avoir claqué la porte du PS le temps des succès hum ! c'est plein de promesses.

  25. Michel Matain dit :

    @ 56 LucieK
    Bourg-La-Reine, municipales de 2001. Le PS et les Verts avaient concocté une liste d'union de la gauche... sans le PCF. Ils pensaient que le PCF était si faible qu'il ne pourrait pas présenter de liste, qu'il ne trouverait pas trente candidates et candidats. C'est vrai qu'il n'y avait plus beaucoup de militants communistes mais ces derniers ont fait appel à toutes les bonnes volontés vraiment à gauche. Et une liste fut constituée, autour des communistes certes, mais avec une majorité de citoyens non encartés. Ce fut la première surprise. Deuxième surprise, à Bourg-La-Reine, cette liste a obtenu presque 10 % des voix. Ca a été le meilleur score du PCF ces trente dernières années à Bourg-La-Reine. Moralité de l'histoire : d'abord il ne faut pas céder aux diktats du PS. Et ensuite en ne leur cédant pas, on ne recule pas, au contraire. Alors bon courage à notre candidate Pascale, même à Bourg-La-Reine, nous pouvons faire un score qui ne soit pas juste de témoignage.

  26. Citoyen93 dit :

    @sophie clerc.
    Ce n'est sûrement pas le lieu ici de discuter de questions technologiques mais en gros sachez que les solutions à prendre sont déjà assez bien connues. Si je devais donner une seule référence technique c'est de commencer par les travaux de négaWatt. On a déjà là les grandes lignes d'un scénario plutôt pépère, souple et permettant de s'adapter à la multitude de contextes particuliers, en commençant par ce qui se fait déjà bien et en prenant bien le temps de laisser se développer les filières nouvelles ou trop récentes. Bref du garanti 100% sans élucubration ni plan sur la comète. Rien que du concret, comme notre fameuse radicalité concrète.
    Mais là n'est pas la question. Le problème n'est pas d'ordre technique. Exemple concret : au point où nous sommes, une bonne grosse centrale fossile moderne c'est 1 an et demi de retour sur investissement, la solution renouvelable la plus rentable sur le marché et à production égale (car la plus développée = l'éolien), c'est 8 à 10 ans. Nous devons commencer par abroger les lois successives de libéralisation et chasser à coups de savates tous les capitalistes qui gèrent aujourd'hui nos usines électriques, nos dépôts de gaz, etc. Comme en 1946. On prend tout ce qui dépasse les 8MW et on nationalise. On laisse à la rigueur quelques moulins à eau et stations services pour rassurer madame Parisot si besoin et point final. Autrement dit, avec plus de 300 000 techniciens du pétrole, du gaz et de l'électricité que ça représente, il va nous falloir autre chose qu'un Louis XVI rigolard et des ministres en marinière qui nous font une attaque de panique au moment de nationaliser une usine de 600 ouvriers.
    Voilà, tous ces aspects négaWatt ne les as pas traités, car ce ne sont pas des problèmes d'ingénieur, mais des problèmes de politiques. J'espère que les assises demain vont s'attaquer de front à cette question prioritaire.

  27. tchoo dit :

    @ 65 citoyen93
    si vous écoutez bien JL Mélénchon lorsqu'il parle de trouver des énergies non-carbonnées, il parle aussi avec la géothermie profonde de l'énergie marée-motrice, et ce sert de ces deux exemples pour dire que d'ores et déjà on a des débuts de solutions et qu'il convient de continuer à chercher à remplacer nos énergies épuisantes de ressources planétaires par des énergies renouvelables ou infinie.

  28. naif dit :

    jnsp dit à 10h06
    "Hier soir magnifique meeting à Toulouse...Un seul truc cloche: la revendication "des papiers pour tous" concernant les personnes immigrées, dans la salle qui n'était pas remplie de "sales racistes", une bonne partie est restée de marbre tandis qu'une autre partie a applaudi ce qui montre bien qu'il y a un désaccord profond sur ce thème même à l'intérieur du FdG."

    Je crois qu'il existe surtout un malentendu sur ce que veut dire "papiers". Quand certains entendent: "papiers de séjour" afin que ces personnes travaillent et vivent au grand jour, d'autres entendent: "papiers de Nationalité Française" ce qui n'est pas la même chose et la même procédure. Espérons que nos tribuns vont en tenir compte dans leurs prochains meetings. Nous avons déjà abordé cette difficulté lors de la campagne présidentielle.

  29. christine dit :

    Superbe meeting hier soir à Toulouse. J'ai été très émue par les interventions de mesdames Skombi et Rocha qui nous ont décrit des situations en Grèce et au Portugal complétement désastreuses. C'était vraiment très émouvant. Jean Luc votre intervention a été claire, forte, puissante. Difficile de passer après vous comme l'a dit Philippe Poutou ! Renouvelez ces réunions citoyennes dans tout le pays je pense que ça portera ses fruits. A quand un grand meeting à Bordeaux nous qui n'avons que Juppé et Sarko au tribunal ? Merci à tous pour cette belle soirée d'hier soir.

  30. jpp2coutras dit :

    "Ce cercle vicieux est à l'œuvre en Grèce, Espagne, Portugal etc. Le FMI et l'OFCE estiment que le retrait d'un euro des dépenses publiques peut entrainer un recul de l'activité allant jusqu'à 1,60 euro"
    Décadence programmée?
    Mais que fait la police? Ah oui c'est vrai, elle est mobilisée du côté des Landes de Notre-Dame pour enfumer les "squatteurs". D'ailleurs l'entreprise nationale d'enfumage FN/UMP/PS est en surchauffe au réacteur N°2 UMP et vaporise au N°1 FN, quand au N°3 il est noyé et émet des grosses bulles de gaz toxiques. C'est presque un Fukushima de la politique.
    Plus sérieusement ce cercle vicieux qui précipite les empires par le fond s'amorce quand il y a prévalence des intérêts particuliers sur l'Intérêt Général, dixit Paul Jorion dans son dernier post-vidéo où il évoque aussi l'Allemagne et où il constate que le germe de la fin du Système est dans la dominance d'une aristocratie du fric éliminant progressivement le contrôle de l'Etat. Une décadence espérée à voir la joie de Parisot et sa réaction haineuse à la simple évocation d'une nationalisation provisoire. Le capitalisme est de l'ordre de la nature, voyons, TINA, etc. Et Nous Anti-TINA! (Alternative Naturelle au Tina Inhumain-Tu Imagines Notre Avenir... SL+vm bien vu, Na!)
    [...]
    Résister plus pour gagner plus et ensemble pour une Force de Gauche en pleine croissance.

  31. Courrierlecteur dit :

    Le changement, c'est cela aussi: celle que je n'ai pas envie de nommer, reçue à l'Elysée. Ainsi, ce que le gouvernement de droite n'avait pas osé faire, le PS le fait. De ce côté là, on ne peut pas dire que FH soit ingrat. Elle qui a été si utile, pour l'aider à se faire élire, grâce au "vote utile", il peut donc bien lui témoigner une certaine reconnaissance.

  32. Jean Jolly dit :

    @Gerard Blanchet.

    Merci pour le lien sur cette admirable conférence sur les méfaits de l’austérité, cette austérité qui n’a pour but que de détruire méthodiquement les acquis sociaux et les codes du travail dans chaque pays européens, afin de parvenir au modèle libéral totalitaire tant rêvé par l’oligarchie mais cette fois accepté par les peuples sous couvert de compétitivité mondiale, ou autrement dit, un esclavage désiré par tous.
    Les faits sont têtus et les chiffres imparables, comme il a été dit lors de cette conférence et bien avant par des économistes sérieux, mais surtout par des instituts non bolchéviques constitués pour déchiffrer les comptes. 80 % de l’exportation européenne se fait à l’intérieur de l’Europe, par conséquent il est faux de parler de compétitivité mondiale mais plutôt de gavage de milliardaires sans âme qui jouent sur l’Europe comme des gamins de dix ans spéculeraient sur la " rue de la Paix " pendant une partie de Monopoly, c’est dire le niveau de ces " grands stratèges " de l’économie, on pourrait dire plutôt " ces énormes salopards ".
    Une parenthèse pour appuyer la certitude du but recherché par ces inhumains. Lors de l’intervention de Éric Coquerel, celui-ci citait l’exemple, en Grèce, de la remise en cause de la nécessité de soigner certains cancéreux afin d’économiser le budget de la " santé "… C’est effroyable ! N’est ce pas ? Et bien ce n’est, ni plus, ni moins, que la pensée récente de Luc Ferry dans une sémantique différente.
    Mieux, entendu hier sur RTL, notre " modèle allemand " aurait commencé la " délocalisation " des personnes âgées vers des instituts spécialisés moins coûteux en Slovénie, sous prétexte (des familles) que ces êtres ne reconnaissent personne de toutes manières et qu’il est donc logique, économiquement parlant, d’adapter la gériatrie à l’économie plutôt que l’inverse… ça laisse songeur sur ce qu’ils nous préparent dans une politique de serrage des boulons.

  33. BEDJAOUI dit :

    Bravo!
    je vous salue bien respectueusement et vous exprime ma sincère admiration.
    Ceci est en fait que l"'Etat" d’âme d'un algérien frustré!
    Encore bravo et tenez bon...

  34. Emabali dit :

    Ah non, la circo 9213 craint un peu, c'est vrai, mais elle n'est pas du tout arbitré par le FN.
    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour le meeting à Bourg-la-Reine, c'était grandiose !
    Je suis sûre qu'une petite présence en sortie du RER B ferait la différence. Alleeeezzzz !

  35. jnsp dit :

    Merci "naif" de m'avoir repondu.
    Je crois cependant que, à tort ou à raison, beaucoup de gens qui ont voté JL Mélenchon, seraient d'accord pour régulariser les "sans papiers" qui sont déjà sur le territoire français mais ils se posent la question pour ceux qui poussés par la pauvreté et le malheur souhaitent y venir eux aussi. Je les comprends il n'y a pas de problèmes mais pour une fois Rocard a raison sur ne pas pouvoir accueillir toute la misère du monde mais en prendre sa part. Ils savent bien que régulariser ce n'est pas accorder la nationalité française à tous.
    Comment freiner ces mouvements de population ? Par rapport à ce problème des entrées ultérieures il faut trouver une solution humaine généreuse et acceptable par une majorité du peuple.
    La seule que je vois c'est mettre le paquet sur le développement démocratique et productif des pays d'émigration et pour cela prendre dés maintenant des contacts dans ces pays et définir ce qui pourrait être entrepris efficacement, ça sera dur.

  36. jacques bounoume dit :

    @mbretagne22
    J'ai moi aussi lu cet article (signé d'ailleurs par un ultraliberal du meilleur jus), en gros l'Allemagne commanderait un rapport à ses "sages", conseillers economiques du gouvernement, sur ce que la France doit faire. Carrément ! M'Allemagne décidant de la politique de la France. Nommez un Gauleiter version modernisée chers amis.
    O. Lafontaine au pouvoir à Berlin, vite, je n'aime pas du tout, mais pas du tout, les nationaux-libéraux qui y sont aux commandes aujourd'hui. En attendant, amitié franco allemande, oui, mais en gardant un gros bâton bien en main !

  37. charles dit :

    Bonjour mr Mélenchon, bonjour à tous,
    J'ai retenu du discours du gouvernement en place une annonce particulièrement pénible, à savoir, que le nombre de chômeurs va continuer à augmenter, au moins pendant un an (il me semble meme qu'il s'agit de toute l'année 2013). Cela ressemble bien à une purge, et je doute fort que la courbe du chômage va ensuite s'infléchir comme le prédit le gouvernement. Je suis d'ailleurs curieux de savoir comment ils en sont arrivés à ses prévisions. Question, peut être à Mr Généreux ! Deuxième remarque. Le Front de gauche prédit, du fait de la contraction de l'économie, une augmentation du chômage inéluctable, sans espoir de rebond, ni dans 6 mois, ni dans un an. Deux prévisions antinomiques.Comment sortir de ce flou artistique des prévisions des économistes ? Il me semble que nous ne devons pas attendre la fin de 2013 pour manifester notre mécontentement face à la politique menée.

  38. Sophie Clerc dit :

    A Citoyen93, 17h 49 : J'espère que vous avez raison - à savoir que des solutions techniques opérationnelles existent. Et qu'on arrivera à les imposer à temps. Pour cela, qu'on parviendra à démasquer et à chasser les malfaiteurs qui, jusque dans les hautes sphères politiques, exploitent politiquement et financièrement le secteur de l'énergie mais ne le gèrent pas rationnellement, ne tiennent pas compte des besoins réels, et se moquent des impératifs écologiques. Profitent de manière éhontée du caractère très technique de ce domaine pour se contenter de naviguer à vue et proposer des solutions dont l'absurdité échappe à la population par manque de connaissances techniques. On nous enfume, c'est tout. Derrière cet écran de fumée, il y a chaos, manque d'énergie, pollution. Et toujours les mêmes qui ricanent parce qu'ils s'enrichissent.

  39. francois dit :

    Sur le CICE,
    Dans l'étude de COE-Rexecode, les services aux entreprises, moi, j'appelle cela les banques.
    Plus globalement, comme 60% du PIB est de la conso, l'austérité obligatoire entrainait forcément une baisse de la conso, donc du chiffre d'affaires, donc un manque à gagner. Il fallait compenser. Les patrons ne sont pas favorables à l'austérité, du moins sans contreparties. Pour ce qui est des banques, il faut acheter Bale III au 01 janvier 2013 et la micro réforme bancaire à venir. T'imaginais quand même pas qu'elle allait nous accorder cela gratos !

  40. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Rectification, à la fin de la dernière phrase de mon commentaire précèdent (19h48), je me suis mal exprimé, j'ai voulu dire: "ainsi, il (FH) a jugé utile de lui témoigner sa reconnaissance."
    Alors, tout ce cinéma, "rénovation de la vie publique", était-ce donc pour cela? Témoigner sa reconnaissance, faire une première historique, banaliser cet extrême, l'accueillir à l'Elysée, lui dérouler le tapis rouge?
    Chaque chose en son temps, il ne faudrait pas croire trop hâtivement au hasard du calendrier. Cette provocation a peut-être aussi comme objectif de susciter des réactions, des indignations. Le moindre mot, la moindre petite phrase, la moindre indignation exprimée à ce sujet, surtout aujourd'hui, sera exploitée par les médiacrates, en gros titres, pour brouiller le message. "L'Eco-Socialisme", est fort probablement la cible de cette provocation. Ce concept, qui propose des solutions pertinentes, agace très certainement cette pseudo "gôche".
    Un peu de patience, le moment viendra pour exploiter cette grave erreur politique: une provocation stupide, consternante, pathétique. Le PS vient de griller sa cartouche de l'épouvantail. A ceux qui ont utilisé le "vote utile", le PS avait juste oublié de leur préciser: "vote utile" à qui? Vote utile à "elle", maintenant on le sait, puisqu'elle a été reçue à l'Élysée. Il sera toujours temps de le rappeler, le moment venu. Aujourd'hui, ce n'est pas la priorité.

  41. sebidf dit :

    Il n'y a pas beaucoup de retour quant au meeting de Toulouse de ce jeudi. Fut-il un franc succès ou n'a-t-il pas répondu aux espérances des organisateurs? Merci
    quant aux socialistes espagnols, je ne peux m'empêcher de voir en eux des opportunistes qui attendent la chute de la droite pour une nouvelle "alternance" qui ne changera rien (car ils se considèrent forcément comme les seuls à pouvoir "régler la situation") comme en Grèce où ils ont viré la gauche pour remettre la droite et continuer leur enfer, ou comme au Portugal, etc....
    C'est pourquoi parler de l'Amérique du sud comme le fait Monsieur Mélenchon est très bien, mais il faut aussi beaucoup parler de l'Islande car ils sont européens, peut-être que cela parlerait mieux aux gens car plus proches de nous.
    Enfin, petite parenthèse pour Mr Mélenchon, à l'argument l'etat s'endette pour payer des fonctionnaires (comme l'a dit mme Polony) ne peut-on pas leur demander clairement si finalemement, ces gens (la droite) ne voudraient pas augmenter le nombre de chômeurs de ce pays? Car c'est ce qui se passe quand on ne remplace pas des fonctionnaires, ce sont des places en moins pour les jeunes. Cela commence à bien faire cet anti-fonctionnaire permanent.

  42. Alain dit :

    Formidable une fois de plus ta prestation dans l'émission "on est pas couché" Le Front de gauche a vraiment de la chance de t'avoir. Bien sûr, personne ne croit à l'homme providentiel et encore moins au sur homme mais tu arrives à formuler ce que nous pensons mieux que tous les autres représentants du Front de Gauche. C'est comme çà. Sans vouloir te cloner, il faut travailler à ce que d'autres intériorisent cette reformulation de la parole de gauche.
    Je me permet néanmoins de relever une proposition irréaliste concernant la géothermie. Ce lien en est malheureusement l'illustration.
    Merci quand même pour ta contribution au mouvement émancipateur.

  43. Denis F dit :

    @ 82 Jean Jolly dit: 30 novembre 2012 à 20h01
    "Mieux, entendu hier sur RTL, notre modèle allemand aurait commencé la délocalisation des personnes âgées vers des instituts spécialisés moins coûteux en Slovénie, sous prétexte (des familles) que ces êtres ne reconnaissent personne de toutes manières et qu’il est donc logique, économiquement parlant, d’adapter la gériatrie à l’économie plutôt que l’inverse… ça laisse songeur sur ce qu’ils nous préparent dans une politique de serrage des boulons."

    Souvenez vous lorsque je parlais de "Soleil vert" et des biscuits qui vont avec, certains ont souris ! Nous y sommes ! Merci Jean.

  44. Nicolas VDR dit :

    Lorsque les médias télévisés parlent de Jean-Luc Mélenchon, leurs propos sont souvent accompagnés d'une photo soigneusement choisie, il me semble, pour que celle-ci soit la plus défavorable possible (rien que cette semaine, j’ai vu ça sur ARTE (même eux s'y mettent !) et sur CANAL+ avec l'éditorialiste qui glousse comme un dindon et qui est payé 45.000 euros/mois)
    A une époque très sombre de notre histoire et pas si lointaine que ça à l'échelle de l'humanité (vous-vous souvenez : "plus jamais ça..."), les caricaturistes dessinaient une catégorie de la population avec des doigts crochus, par exemple. Le Front de Gauche fait peur aux chiens de gardes, cela ne fait plus aucun doute et quelque part, c'est rassurant car cela me rassure quant au bien fondé des idées du Front de Gauche.

  45. Nicks dit :

    Le dossier Mittal a permis une nouvelle reculade piteuse du gouvernement, qui pourra ouvrir un magasin de tapis après la fin de la législature, vu l'expertise emmagasinée. Nouvelle claque également, pour Montebourg, l'ancien chevalier blanc. Qui croit encore qu'on peut infléchir le Ps ? Probablement pas les salariés de Fleurange...

  46. breteau jean claude dit :

    Ce qui est intéressant avec Hollande et sa bande c'est que chaque jour, ils repoussent les limites du pire. Avec Arcelor Mittal ont atteint des sommets mais sans doute peuvent -ils encore faire pire. Le vote utile, gens de gauche, le piège est refermé pour 5 ans. Et maintenant que proposez vous pour les victimes, pour sortir de la machination orchestrée avec le clan fasciste ardent défenseur des banksters, comme les autres ? Notre programme anti crise est plus que jamais disponible. Pourrions nous espérer un référendum pour ou contre la politique suivie, pour contraindre la carpette à changer d'orientation et de gouvernement répondant à la volonté de changement. Comment virer ce pouvoir aux ordres exclusif du Medef sans crainte du néant, il existe un programme d'avenir "l'humain d'abord" des femmes et des hommes capables de l'appliquer et une majorité d'électeurs pour le changement maintenant. En mai et juin la droite et l’extrême droite ont perdu, c'est à l'intérieur de la gauche que cela se joue, il est encore temps. Hollande, si courageux pour dire non à ses électeurs, le serait-il pour mettre à l'épreuve sa politique, ou plutôt celle de Parisot qui lui la dicte ?

  47. Je trouve que la vidéo "des socialistes espagnols demandent pardon" est pleine d'enseignements et qu'Il faudrait même lui faire une large publicité. Ce qui est intéressant, c'est que la politique suivie par les sociaux libéraux espagnols pendant des années, est exactement celle que les sociaux libéraux français viennent de mettre en place et accentuent.Or que constatent et proclament haut et fort les militants du PSOE ? Que l'austérité ça ne marche pas ! Que ce fut une tragique erreur d'y croire, qu'elle a engendré encore plus de chômage et de pauvreté. Qu'ils n'auraient pas dû soutenir une telle politique et qu'ils demandent pardon. Je trouve que c'est jouissif de voir que des militants reconnaissent publiquement que l'austérité est non seulement inutile mais a fichu par terre tout un peuple. Ces témoignages rejoignent ceux des vrais progressistes d'Amérique du Sud qui nous disent : en Europe vous faites ce qu'ont fait nos dirigeants il y a dix ans; comme eux, vous irez dans le mur. Sous cet angle, ces témoignages sont précieux pour nous si nous les considérons de façon objective et factuelle.

    @ 87 charles- 22h30
    " Comment sortir de ce flou artistique des prévisions des économistes ?"
    Il n'y a à mon avis aucun flou artistique et tout cela est d'une clarté limpide. Il n'est pas utile de déranger Jacques Généreux pour répondre à vos interrogations, si on a lu "Nous on peut" et si on a suivi quelques interventions de sa part (comme à la fête de l'Humanité ou lors de la présentation du buget 2013 du FdG). Il est évident, parce que cela fait partie de l'histoire de l'économie et qu'il s'agit d'une mécanique simple, que l'austérité engendre de la récession, qui engendre du chômage, qui engendre une misère galopante qui peut déboucher sur un chaos dangereux. Ce ne sont pas des prévisions mais des évidences que confirment toutes les expériences faites dans le passé. Au contraire, la relance crée des emplois qui augmentent le pouvoir d'achat du peuple, ce qui crée d'autres emplois qui vont en créer d'autres, qui en créeront d'autres à leur tour. Pourquoi choisir l'austérité ? Il y a ceux qui veulent servir leurs intérêts; et il y a leurs alliés, qui le font par bêtise. Les imbéciles jouent un rôle énorme dans l'Histoire. Etant précisé que la bêtise humaine ne relève pas de l'économie politique, mais de la métaphysique.

  48. Michel Berdagué dit :

    @Sedifd à 8 h 24
    Tu pointes en questionnant les conséquences et les causes et les choix qui indiquent toutes les dérives actuelles très dangereuses pour les peuples et le prolétariat tout le monde du travail y compris les entrepreneurs pour l'activité bref pour la vie : "si finalement, les gens (la droite) ne voudraient pas augmenter le nombre de chômeurs de ce pays." En effet et en grand désastre le noeud du temps de travail, des statuts, du CDI, le code du travail, le droit d'obtenir un emploi qui est la sécurité manifeste acté dans le préambule de 1946 est totalement mis en cause par les capitalistes, normal, par leur soutien politique les libéraux mutés en néo, et par ces Solfériniens-istes qui ont fait un parcours de Gauche à droite tel que Jean-Luc et les camarades se sont exclus de ces accompagnements et de ces virages en créant le PG avec l'objectif construire le front de luttes urgentes. Se regrouper pour une politique de changement vrai. Donc maintenant ces gens (la droite) sont renforcés avec le vote du TSCG (même avant depuis Maastrich) par ces gens de la rue Solférino et en grand malheur a entraîné une grande partie de notre peuple.
    Je viens de voir la sortie de chez le Président actuel avec les 2 co-présidents du PG Martine et Jean-Luc à l'aise avec les journalistes dans cette cour de l'Elysée et là nous mesurons la très grave responsabilité du candidat Hollande d'avoir refusé tout débat en juillet 2011 pour brouiller nos propositions et les rendre invisibles, car ce que le Front de Gauche propose c'est la seule solution pour s'en sortir et à l'évidence la réalité nous donne raison mais à quel prix et 18 mois après et ça ne va pas s'arrêter. Et nous sommes toujours là comme toutes et tous les camarades à 14 h à Stalingrad pour exiger l'application du droit d'obtenir un emploi.

  49. SL ? dit :

    Aux Assises de l'écosocialisme, l'intervention de Jacques Généreux est particulièrement lumineuse. A écouter et ré-écouter !

  50. rayana dit :

    @charles 87
    Effectivement, nous ne devons pas attendre 5 ans de plus juste pour constater les dégâts inéluctables que nous vivons et prévoyons. Aujourd'hui même à Paris, manif des chômeurs et des précaires. En suivant un peu l'actualité sur divers sites de gauche (et notamment le site du PG), vous verrez qu'on ne lâche rien sur toutes les luttes en cours.
    Fraternellement


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