29nov 12
Des Socialistes (espagnols) demandent pardon
Militants socialistes vous savez dorénavant ce qui vous attend si le socialisme est pour vous un idéal et non une carrière. Voyez vos semblables en Espagne. Cette vidéo a été publiée au lendemain de la nouvelle défaite du PSOE, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, en Catalogne. Elle a été enregistrée par d'authentiques militantes et militants du PSOE connus comme tels. Elle s'inscrit dans la continuité d'une tribune publiée le 25 Octobre dernier par le sociologue Ignacio Sánchez-Cuenca intitulée « et si le PSOE disait… ? »…
Je bouclais ma valise pour le sud-ouest. Au programme une descente chez les Pilpa, une manifestation avec les Sanofi et le meeting en soirée à Toulouse contre l’austérité. Retour d’Auschwitz en délégation avec des lycéens de la région, Eric Coquerel me dit que la nouvelle du vote de notre groupe au Sénat tourne en boucle sur les chaînes d’info. L’abstention sur les recettes, comme à l’Assemblée, provoque le rejet du texte et son retour à l’Assemblée. Est confirmé que nous n’avons pas bougé de position puisque le Parti socialiste, lui non plus, ne bouge pas. Aucune intimidation n’a fonctionné. Aucune tentative de division du Front de Gauche n’a trouvé prise. Le plan de marche continue. Je ramasse mes affaires. Je trimballe davantage de papier que d’habits et commodités. Vendredi je rencontre Hollande avec Martine Billard, ma co-présidente. Il s’agit du rapport Jospin sur « la modernisation des institutions ». Ça va être rapide paraît-il. Harlem Désir aussi semble vouloir nous rencontrer sans que nous soyons obligés de solliciter un rendez-vous de sa splendeur. Nous examinerons avec bienveillance son éventuelle invitation. Demain je passe un coup de fil à Pascale Le Néouannic pour savoir où on en est sur place face à Devedjian et à Françoise Verchère pour qu’elle me dise où on en est à Notre Dame des Landes vu depuis le terrain qu’elle ne quitte pas. Tout semble figé mais pourtant tout bouge de tous côtés. Et partout les nôtres sont au travail. Samedi c’est le moment fort de la saison avec nos assises pour l’Eco-socialisme. On se réunit à guichet fermé : plus de place dans la salle. L'ensemble de la journée sera diffusée en direct sur ce blog. Le texte fondateur circule. Il sera remanié après le débat. C’est un document de longue portée pour nous. Une carte d’identité pour notre jeune parti.
Contre Plouf et Chocolat : résistance!
Rude besogne militante. Pascale Le Néouannic est en campagne législatives au nom du Front de Gauche. Car le 9 décembre prochain, les électeurs de la treizième circonscription des Hauts-de-Seine sont appelés aux urnes. Les élections partielles ne passionnent pas. Et leur représentation médiatique est un concentré des tares habituelles. Ici « les deux concurrents » sont les célèbres Plouf et Chocolat, les deux rois nus de l’UMP et du PS. Leur « match » est « arbitré par le FN » et commenté par l’inusable « Parisien » l’empereur des comptoirs. Civique et excitant, n’est-il pas ? Cette simplification aggrave le mépris et le désintérêt ordinaire d’une population écœurée par les facéties des partis dominants. Que cela ne serve à rien d’élire un UMP ou un socialiste de plus n’est pas difficile à démontrer quand monte cette marée irrépressible. Mais qu’on puisse compter sur nous pour les faire dégager quand les médias ont décidé que ce rôle est attribué au FN, voilà la gageure. N’empêche, on vote et c’est donc un moment précieux ! C’est de cet indéfectible esprit de résistance dont notre candidate est le nom.
Le Conseil constitutionnel a annulé l'élection de juin dernier. L'UMP Patrick Devedjian avait été élu député de la treizième circonscription des Hauts-de-Seine. Mais, cinq mois avant le duel Copé-Fillon, l'UMP avait déjà des problèmes avec le respect des règles électorales élémentaires. En effet Devedjian avait choisi comme suppléant un homme qui était déjà le suppléant d'un sénateur. C'est formellement interdit par le code électoral et son article LO-134. L'élection a donc été logiquement annulée par le Conseil Constitutionnel. Nul n'est censé ignorer la loi, surtout un avocat chevronné comme Patrick Devedjian. Une partielle, même sur une terre très à droite, c’est un baromètre intéressant. Sitôt l'élection annulée, le Front de Gauche a désigné sa candidate, Pascale le Néouannic. C'est déjà elle qui était notre candidate en juin. Elle est une des fondatrices du Parti de Gauche et elle en est une dirigeante nationale. Je l’ai dit : si vous vous fiez aux médias, écrits ou audiovisuels, vous ne savez pas que le Front de Gauche a une candidate dans cette élection. Pourtant sur le terrain, quand quelque chose se fait, tout est de notre côté. Vendredi 23 novembre, je suis allé participer à une réunion de soutien. Autour de Pascale Le Néouannic et de son suppléant communiste, à Bourg-la-Reine, il y avait plus de 400 personnes ! Personne n'avait jamais rempli cette salle pour une réunion politique, même la droite qui est là-bas dans son nid le plus douillet. 400 personnes pour une élection législative partielle ! Des personnalités de tous horizons de la gauche et des écologistes ont choisi de soutenir sa candidature. Plusieurs d’entre elles n’avaient jamais voté avec nous jusqu’à ce jour. Que se passe-t-il ?
Pour nous, cette élection a un sens national. C'est la première élection législative partielle depuis l'élection de François Hollande. Enfin parce que notre adversaire de droite est un symbole de ce qu'est devenu l'UMP. Patrick Devedjian a été ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a même été secrétaire général de l'UMP en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C'est depuis des années un artisan de l'extrême-droitisation de la droite. Ancien membre du groupe d'extrême-droite Occident, c'est aussi un baron local qui cumule la présidence du département le plus riche de France, les Hauts-de-Seine, avec son mandat de député qu'il détient depuis 1986. Sa défaite serait une respiration démocratique !
Mais cette élection est aussi l'occasion d'envoyer un message pour les électeurs de gauche six mois après l'élection de François Hollande. En effet, le paysage est clair. Il y a une candidate du Front de Gauche, Pascale Le Néouannic. Et il y a un candidat unique pour le service de Jean-Marc Ayrault. A gauche, le message sera donc simple à lire. Il y a un bulletin pour valider tout ce que fait Ayrault. Et un pour dire son désaccord tout en restant fidèle à ses convictions de gauche. Etes-vous contents du refus de l’amnistie des syndicalistes, pensez-vous qu’on ne peut faire mieux que le projet de 1964 de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, vous sentez-vous compris avec le tournant de l’austérité ? Les satisfaits et contents en redemanderont en votant pour le mannequin des socialistes. Sinon iront-ils user du bulletin de celle qui s’use la vie à tenir ouverte la porte du futur à gauche ? C’est une des leçons que nous attendons de la campagne, sans faute, que nous menons sur le terrain. Avec l’impression, bien des jours, que nous serions les seuls candidats. Les autres semblent attendre une rente de situation. Le « match » des « deux concurrents » épouse de si près la flemme des commentateurs professionnels ! Pascale ne ménage pas son engagement. J’admire son énergie. Comment tient-elle ? Ainsi sont les militantes de cet acabit. De tous côtés on lui susurre : « à quoi bon ? Devedjian n’a-t-il pas toujours gagné ? Et sinon une table ou une chaise, une chèvre ou un âne, estampillé PS n’est-il pas voué à gagner » ! Si notre idéal tient debout, c’est avec des jambes humaines, une tête dure et un cœur d’acier.
Le commerce de la crise de l’UMP et la crise
L'implosion de l'UMP est un pain quotidien abondant et quasi gratuit pour les médias dominants. Jusqu’à l’absurde ! Cette situation est un fait au moins aussi important que son objet ! Comme il est parlant le coup de sang de l’impassible Mazerolle ! Son cri du cœur exaspéré c’est l’aveu du rôle dégradé auquel sont condamnés les professionnels de l’information quand ils sont contraints de courir à côté du fourgon mortuaire comme les éboueurs derrière la benne à ordures. Depuis le vote, les chaînes d'information en continu sont en « émission spéciale » permanente si l'on peut dire. Cette transe est évidemment une composante de la crise elle-même en éclairant son moindre recoin et du coup en l’approfondissant, d’une déclaration à sa riposte obligée. Je me réjouis de la désintégration de la superstructure politique du système. Elle raccourcit les délais qui conduisent au « qu’ils s’en aillent tous ».
Dans ces conditions, la politique est un spectacle peu coûteux pour les « producteurs » d’information. Cette dimension économique de la production de l’information n’est pas un à côté du phénomène d’hystérisation de l’information politique. C’en est la composante centrale. D’un point de vue médiatique dans six mois et peut-être moins il n’y paraîtra plus sur la même scène parce qu’un nouveau coup aura effacé celui-ci. Mais le dégoût réel provoqué sur la conscience des spectateurs, toutes tendances confondues ne sera pas réparé. Dans ces conditions, quoi qu’il arrive, si superficiel qu’ait été cet épisode, il entre en plein dans le processus de désintégration de la sphère politique qui est le propre des périodes « qu’ils s’en aillent tous ».
Il faut sans cesse revenir au tableau d’ensemble pour ne pas perdre le fil de ce qui se passe réellement. Ce n’est que par un effet d’organisation de la prise de conscience que des évènements simultanés semblent totalement autonomes et disjoints. Et cet effet est lui-même une production sociale. Il résulte de la façon dont le système médiatique hiérarchise et organise ses productions, comme je viens de l’illustrer. Dans la réalité -attention la phrase va être presque aussi longue que son objet- la crise de l’UMP éclate en même temps que la situation grecque se paralyse et que la conférence sur le climat s’embourbe, tandis que le gouvernement Ayrault joue son autorité à cache-cache dans les bocages et les bois de Notre Dame des Landes et que les sénateurs renvoient le budget à l’assemblée sans discuter le volet dépenses parce que le volet recette n’a pas été adopté, phénomène sans précédent, je crois, depuis le début de la cinquième république. Je mentionne tous ces faits parmi d’autres qui pourraient tout aussi bien y figurer parce qu’ils forment un continuum qui fait sens. La crise de l’UMP est une composante d’une désintégration globale qu’elle amplifie.
Ce premier aspect de ce qui nous est donné à voir ne doit pas, lui non plus, nous coller le nez sur la fenêtre. Un autre fait mérite attention, du point de vue du système lui-même. Les grands médias et les sondeurs n'ont rien vu venir à propos de cette crise ! Depuis la fin de l'été, ils répétaient en boucle, sondages à l'appui, que François Fillon allait écraser Jean-François Copé. Même si on ne connaît pas le résultat réel, tout indique que Copé n'a pas été si "écrasé" que ça. Selon les instances de l'UMP, c'est même lui qui a gagné ! Revenons à ce que les maîtres des cérémonies médiatiques en disaient avant que le résultat ne les démentent cruellement. Le 19 août, un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche donnait Fillon avec le double de voix de Copé : 48% contre 24%. Quelques jours plus, tard, le même IFOP voyait même Fillon avec trois fois plus de voix que Copé dans un sondage pour Atlantico : 62% contre 21%.
Le même écart de un à trois était pronostiqué par Harris interactive le 24 septembre pour 20 minutes : 45% des sondés souhaitaient l'élection de Fillon contre seulement 13% pour Copé. Et chez les seuls sympathisants UMP sondés, c'est la même chose : 71% préféraient Fillon, 23% Copé. Un mois après, Harris interactive n'avait pratiquement pas changé d'avis : son sondage en ligne du 23 octobre pour 20 minutes et LCP donnait Fillon à 67% et Copé à 22%. L'institut BVA voyait pour sa part un écart de un à deux entre les deux hommes comme dans son sondage du 15 octobre pour Orange, l'Express et France Inter qui donnait Fillon à 66% de préférence chez les sympathisants UMP contre 33% pour Copé. Le mois suivant, BVA disait toujours la même chose pour Orange, l'Express et France-Inter. Quelques jours plus tard, le même BVA, dans un sondage pour un autre client, en l'occurrence I>Télé, confirmait l'écart : 67% pour Fillon, 32% pour Copé. Et BVA notait que "le rapport de force a plutôt tendance à se figer".
Les sondeurs se sont encore une fois « trompés ». Cela implique que les médias qui ont acheté et diffusé ces sondages nous ont donc trompés. Bien sûr, tous se protégeaient en répétant en préalable que les votants ne seraient pas les sondés. Car seuls les adhérents de l'UMP pouvaient voter alors que les sondages portaient sur les "sympathisants" de l'UMP. Mais ce n’était pas vraiment crié très fort ! Il fallait bien vendre quand même. Imagine-t-on un média publiant une enquête avec comme précision « ce résultat ne veut rien dire mais nous le commentons sur deux pages ? » Et puis les sondeurs ont tellement besoin d’une revanche depuis leurs échecs à répétition à propos de la présidentielle ou même d’Henin-Beaumont ! Les sondeurs espéraient donc bel et bien que les adhérents obéiraient à leurs injonctions. Ils ne s’en cachaient pas. C'était l'analyse de Cécile Bracq, de l'institut BVA, en novembre : "Nous sommes à 65% de sympathisants UMP qui souhaiteraient que François Fillon soit le président de l’UMP contre 33% pour Copé. Ça n’a plus beaucoup bougé ces dernières semaines alors évidemment c’est toujours la même chose : théoriquement les militants les adhérents peuvent complètement invalider le choix des sympathisants, mais ce serait tout de même extrêmement étonnant compte tenu des différences qui existent entre ces deux candidats". Fin août, Jérôme Fourquet de l'IFOP ne disait déjà pas autre chose : "On peut se demander aujourd’hui si la mesure auprès des sympathisants est conforme à l’avis des militants, et plus spécifiquement des plus actifs qui seront sans doute les seuls à voter (…) Pour Fillon, on pense que, comme cela avait été le cas lors de primaires socialistes, les sondages seront proches de la réalité. L’écart est très conséquent aujourd’hui. Il peut se resserrer mais la tendance aura du mal à totalement s’inverser".
Donc les sondeurs ont eu tout faux ! Mais le business a été rentable pour eux. En effet, les coûts ont été réduits au minimum. Je donne un seul exemple. Opinionway a ainsi réalisé le 8 octobre un sondage sur un échantillon de… seulement 523 personnes ! Sachant que 160 000 adhérents UMP ont voté sur plus de 40 millions d'électeurs en France, je laisse imaginer le nombre d'adhérents UMP qui étaient présents dans cet échantillon de 523 personnes. Et je pourrais aussi revenir sur la multiplication des sondages "en ligne" comme ceux d'Harris interactive. Il n'y a dans ce cas aucun moyen de savoir qui répond, si le répondant ne ment pas dans l'espoir de fournir ce qu'il croit être la "bonne réponse" pour empocher une hypothétique récompense, ni même s'il ne répond pas plusieurs fois sous une fausse identité. Qu'importe, pour les sondeurs, ça ne coûte pas cher. Et pour les médias, ça fait parler, donc vendre du papier ou des heures d'émission. Quelle conséquence ? Je viens de dire qu’elle importante contribution au mûrissement de « qu’ils s’en aillent tous » c’est là. Pour être franc, je m’en réjouis. Plus brève sera la séquence ! Mais si l’on examine la question sous l’angle de l’éthique républicaine en général, il n’y a vraiment pas lieu de pavoiser. La nocivité absolue du sondage politique est amplement confirmée. Ici ce furent des mois de pilonnage au profit d’une position contre une autre avec des apparences de vérités chiffrées. Du coup ce fut une incapacité à penser la situation sur des bases honnêtes pour les gens qui ont fait confiance aux chiffres et aux commentaires qui les accompagnaient. Quant au fonctionnement de la démocratie institutionnelle c’est une nouvelle déroute morale : celle de la prétendue commission des sondages, complice de cette manipulation par sa répugnante passivité. Naturellement ça ne servira de leçon à personne. Parce qu’aucune leçon de cette sorte ne peut avoir d’effet. Il est dans la nature du système. Ce n’est pas un complot, c’est un effet de système. Il résulte de la désinvolture des pratiques médiatiques, de la logique des économies d’échelle, et de la nécessité de cracher de l’info à une cadence incompatible avec le rythme de la réalité et des capacités humaines de traitement de la matière première !
Plan Gallois : chronique d’un gâchis assuré !
Hollande et Ayrault ont décidé de faire un cadeau de 20 milliards d'euros au patronat et aux actionnaires. Pour que vous ayez une idée, ces 20 milliards d'euros de "crédit d'impôt compétitivité emploi" correspondent à plus de la moitié des recettes d'impôts sur les sociétés, l'impôt sur les bénéfices payé chaque année par les entreprises. En 2011, l'impôt sur les sociétés a rapporté 39 milliards d'euros. Cette exonération d'impôt s'ajoutera aux 28 milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales déjà accordés chaque année aux entreprises sans contrepartie.
La compétitivité est un prétexte. J’ai dit que je ne lâcherai pas l’argumentation contre le plan Gallois et sa déclinaison en mesures gouvernementales. J'y reviens. Le nouveau crédit d'impôt ne défend pas la compétitivité mais la profitabilité des entreprises. L'argument de la compétitivité ne tient pas puisque le crédit d'impôt concernera "toutes les entreprises" comme l'a dit Ayrault lui-même. Il ne bénéficiera donc pas seulement aux entreprises qui sont confrontées à la concurrence internationale ou qui exportent. Ce point est dorénavant totalement avéré. L’institut patronal Rexecode lui-même en convient. Dans une note d'analyse du crédit d'impôt compétitivité emploi, Rexecode conclut que "les secteurs pour lesquels le Crédit d'impôt compétitivité emploi aurait l’impact le plus élevé en termes de réduction du coût salarial seraient les services aux particuliers puis le commerce et la construction". Rien à voir avec l’industrie, prétexte du départ !
De plus, il s'agit de trois secteurs qui dépendent quasi-uniquement de la consommation intérieure. Selon les calculs de ce centre d'études patronal, le "coût" du travail serait réduit de 4% dans les services aux particuliers et de 3,3% dans le commerce et la construction alors qu'il ne serait réduit que de 2,4% dans l'industrie ! De son côté, la banque Natixis arrive aux mêmes conclusions. Elle a calculé que les quatre plus gros bénéficiaires du crédit d'impôt Ayrault seraient dans l'ordre : GDF, EDF, Vinci et Carrefour. Là encore, ce sont des entreprises exerçant des activités non-délocalisables, notamment dans la construction et le commerce pour les deux dernières. On retrouve les mêmes secteurs que dans l'analyse de Rexecode. Selon Natixis, au total, ces quatre entreprises gagneraient à elles-seules au moins 386 millions d'euros ! Je dis "au moins" car les détails de calcul du crédit d'impôt ne sont pas tous connus. Ça pourrait donc être plus !
Ce projet est finalement très mal ficelé. Du moins quand on fait le crédit de croire que le gouvernement est de bonne foi. C’est le cas du député PS Christian Eckert, rapporteur de la commission des finances, pourtant favorable au crédit d'impôt. Il a listé plusieurs points très problématiques. Lui aussi relève que "le futur CICE embrasse beaucoup de cibles : environ 20% des 20 Milliards du CICE iront à l'industrie. C'est peu pour doper la compétitivité". Il relève que "certains secteurs économiques sont néanmoins oubliés : le secteur associatif et le champ de l'économie sociale et solidaire pourraient ne pas être éligible. Une vraie difficulté en terme d'équité, surtout pour un secteur cher à la gauche". Il pointe aussi un danger majeur pour l'hôpital public : "le CICE pourra amplifier des différences dans des secteurs sensibles : l'exemple du secteur médical est emblématique. Les cliniques privées toucheraient le CICE. L'Hôpital public ou associatif n'en bénéficierait pas. C'est inacceptable" écrit ce député PS. Enfin, lui aussi relève l'absence de contrepartie : "le CICE pourra servir à tout : certes pour investir, embaucher, former des salariés, développer la recherche ou l'exportation. Mais aussi pour augmenter certaines rémunérations excessives ou des dividendes pas toujours décents".
Ce plan est une gabegie d'argent public. Ce crédit d'impôt Ayrault va fonctionner comme une prime aux licencieurs. Carrefour serait le quatrième bénéficiaire du crédit d'impôt avec 75 millions d'euros gagnés chaque année. Pourtant, le 12 octobre dernier, le groupe a annoncé 533 suppressions d'emplois. Après Carrefour, le cinquième bénéficiaire serait PSA-Peugeot-Citroën avec un gain de 72 millions d'euros annuel. Le groupe a annoncé le 12 juillet dernier, 8 000 suppressions d'emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay. Ce scandale met en lumière l'absence totale de contreparties exigées des entreprises pour bénéficier du crédit d'impôt. En effet, le gouvernement entend seulement introduire "au moins deux représentants des salariés au sein du conseil d'administration ou de surveillance comme membres délibérants dans les grandes entreprises". Le rapport Gallois propose d'appliquer cette mesure dans les entreprises de plus de 5000 salariés. Cela ne concernerait donc qu'une centaine d'entreprises. Et bien sûr, dans les conseils d'administration, les salariés seront toujours minoritaires : ils ne pourront jamais empêcher une décision. La deuxième "contrepartie" serait d'obliger les employeurs à présenter à leur comité d'entreprise un rapport sur "l'utilisation des marges ainsi créées par ce crédit d'impôt pour investir ou embaucher". Seules les entreprises de plus de 50 salariés sont concernées puisque les autres n'ont pas de comité d'entreprise. Au total, cela ne concernera que 31 000 entreprises sur les 2,6 millions existantes. Et là encore, les comités d'entreprise seront seulement informés. Ils n'auront pas de nouveaux pouvoirs. Enfin, le gouvernement entend instaurer au niveau national "un comité de suivi avec les partenaires sociaux chargé de dresser à intervalle régulier un constat partagé sur le bon fonctionnement du dispositif". Là encore, il n'y aucune contrainte pour le patronat sur l'utilisation de l'argent. Au final, les salariés et les syndicats n'auront aucun pouvoir de contrôle et encore moins de décision sur l'utilisation de l'argent donné aux entreprises. Aucune contrepartie n'est demandée en termes de création d'emplois, de lutte contre la précarité, de formation professionnelle, d'investissement productif.
Au-delà de ces effets d'aubaine incroyables, le crédit d'impôt Ayrault reflète une très mauvaise gestion de l'argent public. En effet, Ayrault espère la création de 300 000 emplois grâce à ce dispositif. Ce chiffre paraît très fantaisiste. Mais j'accepte de partir de l'hypothèse de Jean-Marc Ayrault. Si 300 000 emplois sont effectivement créés par ce crédit d'impôt de 20 milliards d'euros, cela signifie qu'un emploi coûtera 67 000 euros d'argent public ! C'est 50% de plus qu'un emploi de professeur payé sur une année. Il y a donc une possibilité de créer plus d'emplois avec autant d'argent.
L'objectif de Ayrault n’est pas crédible. Nous avons au contraire de bonnes raisons de croire que ce "pacte de compétitivité" va aggraver la crise. En effet, pour financer ce cadeau aux patrons, le "pacte de compétitivité" prévoit 10 milliards de baisses des dépenses publiques et 10 milliards de hausses d'impôts. Les 10 milliards de baisses des dépenses publiques vont s'ajouter aux 50 milliards d'euros de baisses déjà prévues dans la loi de programmation budgétaire 2012-2017. Au total, Hollande et Ayrault entendent retirer 60 milliards d'euros des budgets publics et sociaux d'ici 2017. C'est très injuste : ce sont des services publics et de la protection sociale en moins. Mais en plus, cela va aggraver la récession. Les baisses de dépenses publiques aggravent la crise en contractant l'activité. Ce cercle vicieux est à l'œuvre en Grèce, Espagne, Portugal etc. Le FMI et l'OFCE estiment que le retrait d'un euro des dépenses publiques peut entrainer un recul de l'activité allant jusqu'à 1,60 euro. C'est-à-dire que la contraction de l'activité est supérieure à l'économie espérée au départ. Les soixante milliards d'euros que Hollande veut "économiser" en cinq ans dans les budgets publics et sociaux pourraient donc se traduire par un recul de l'activité de l'ordre de 100 milliards d'euros !
Et c'est sans compter la chute de la consommation populaire que va produire la hausse de la TVA. C'est là, une deuxième bêtise de ce pauvre Ayrault. La TVA est l'impôt le plus injuste. Les 10% des ménages les plus pauvres consacrent 8,1% de leur revenu à la TVA contre seulement 3,4% pour les 10% les plus riches. En effet, les ménages les plus pauvres consomment tout leur revenu. Ils payent donc la TVA sur 100% de leur revenu. Alors que les ménages les plus riches ne consomment pas la totalité de leur revenu, ils en épargnent une grande partie. La part de TVA est donc moins grande. Pour présenter la hausse de la TVA comme "juste", le gouvernement baisse le taux réduit de 5,5% à 5% pendant que le taux intermédiaire passera de 7% à 10% et le taux normal de 19,6% à 20%. Mais cela ne trompe personne. La baisse du taux réduit ne devrait coûter que moins d'un milliard d'euros en perte de recettes pour l'Etat. Pendant ce temps, la hausse des taux intermédiaire et normal devrait rapporter plus de 7 milliards d'euros. Au total, les ménages, c'est-à-dire le peuple, payeront près de 7 milliards d'euros de TVA en plus !
Et ce n'est pas fini, le patronat gagne une deuxième fois. Les économistes s'accordent sur deux points. Premièrement, les petites baisses de TVA ne sont jamais répercutées pleinement sur les prix par les entreprises. Deuxièmement, les hausses de TVA sont systématiquement répercutées sur les prix par les entreprises. La combinaison des deux signifie que le grand gagnant de la hausse de la TVA sera encore le patronat. Il ne répercutera pas totalement la baisse de TVA sur les produits de première nécessité. Mais il répercutera totalement la hausse des deux autres taux de TVA. Dans les deux cas, les entreprises vont donc augmenter leur marge et donc le bénéfice reversé à leurs actionnaires-propriétaires.
Ai pris au vol en live "les assises de l'écosocialisme", l'enregistrement reprend à 14h, pause déjeuner après une extraordinaire intervention de J Généreux articulent clairement les grands choix politiques de sociétés avec la quatrième dimension qu'est l'écosocialisme, immense cohérence de tous les enjeux! Ensuite intervention de G Amard, "la gauche par l'exemple" où l'élu peut et doit appliquer dans la vie de tous les jours l'écosocialisme.
Bravo à la qualité des analyses et au live ! Séparé par l'espace mais lié grâce aux ondes et aux techniciens.
Les liens qui libèrent..
Bravo à toute l'équipe pour la transmission en direct des Assises de l'Ecosocialisme, cela reprend à 14 h. Quelques divergences sur le tirage au sort, mais les motivations et aspirations des divers intervenants se retrouvent vers un idéal commun, partager et bien vivre !
75M d'euro de cadeaux fiscaux fait à Carrefour. C'est Bernard Arnault et Colony capital qui vont être heureux, les dividendes à venir seront plus juteux encore.
Accessoirement, Carrefour profite déjà à plein de centaines de million d'euro d'exonération de charge sociale, sans aucun contrôle ni contrepartie. Ils peuvent tranquillement continuer à supprimer de milliers de postes, dans un silence assourdissant. Mais n'est-ce pas cette même entreprise qui collectionne les condamnations pour ne pas avoir rémunérer ses employés au SMIC ? Pourquoi donc les pouvoir publics n'ont-ils pas réclamé des comptes, sachant que ce faisant cette grande et belle entreprise française ne versait pas l’intégralité de ses cotisations sociales ? A ce jour seule une poignée de salarié, après des années de longues et couteuses procédures juridiques ont fait condamner Carrefour. Pour les milliers d'autres, Carrefour n'aura pas un centime à débourser et c'est à ces gens là que le gouvernement s’apprête à accorder 75M€ de cadeaux fiscaux.
A venir chez Carrefour la belle histoire des indemnités journalière de sécurité sociale non reversée aux salariés.
@ Jean-Luc Mélenchon, vous qui dites :
"Au-delà de ces effets d'aubaine incroyables, le crédit d'impôt Ayrault reflète une très mauvaise gestion de l'argent public. En effet, Ayrault espère la création de 300 000 emplois grâce à ce dispositif. Ce chiffre parait très fantaisiste. Mais j'accepte de partir de l'hypothèse de Jean-Marc Ayrault. Si 300 000 emplois sont effectivement créés par ce crédit d'impôt de 20 milliards d'euros, cela signifie qu'un emploi coûtera 67 000 euros d'argent public ! C'est 50% de plus qu'un emploi de professeur payé sur une année. Il y a donc une possibilité de créer plus d'emplois avec autant d'argent."
Quand arrêterez-vous de donner du crédit à ces gens là ? À force, d'à force vous perdez votre crédibilité !
Il n'y aura aucune création d'emploi, c'est un cadeau supplémentaire au capital, le MEDEF est très content ! C'est une escroquerie de plus de la part de ce gouvernement de traites, et du "gras mou joufflu".
Aujourd'hui, Montebourg passe de plus en plus pour une langue de pute, qu'il est certainement d'ailleurs.
Merci monsieur le Président des "gens d'en haut", non seulement il n'y aura pas de nationalisation à Florange, mais en plus, les contribuables français dans leur grande générosité, vont donner quelques 125 millions d'euros à monsieur Mittal pour qu'il puisse licencier en toute tranquillité, car c'est à terme ce qu'il se passera.
Plus "snoc" que nos dirigeants actuels, je crois que c'est vraiment difficile à faire.
Jean-Luc faites un effort pour vous détachez définitivement d'eux, vraiment ils sentent trop mauvais, l'odeur cela s'imprègne et ça vous suit longtemps.
@ J L Mélenchon :
Hollande et Ayrault ont décidé de faire un cadeau de 20 milliards d'euros au patronat et aux actionnaires
C'est dans la logique de la social démocratie et du libéralisme européen. La déclaration de Ayrault au sujet de Florange est dans cette logique. Le groupe familial Mittal, a préféré empocher 945 millions d'euro et distribuer 2,3 milliards aux actionnaires au lieu d'investir dans l'outil industriel. Ce groupe, qui n'a rien d'industriel est un sioux de la finance, c'est un joueur de monopoly qui achète et revend des sites, le tout grâce au crédit que lui fait la Golman Sachs. Comment cette affaire familiale qui doit rembourser entre 2013 et 2014 6 milliards d'€ pourra-t-il tenir ses engagements d'investir dans les hauts fourneaux et de garder les salariés ? C'est de mon argent qu'il est question, et là vraiment il me prennent pour un c...
Le communiqué de Ayrault (à voir sur le site de l'huma) est éclairant sur l'aveuglement de Hollande. Il y est évoqué entre autres, les sites de Dunkerque et de Fos, devons -nous comprendre qu'un chantage a été exercé sur l'Etat, qui a préféré lâcher Florange que de risquer un départ de la multinationale de tous les sites ?
C'est tout de même scandaleux que Ayrault ose donner cela comme raison de son recul. Car c'est tout de même à l'Etat de déterminer les industries nécessaires à notre nation, c'est à l'Etat et au gouvernement de réguler et de planifier les zones du territoire où doivent se développer les industries.
Les multinationales choisissaient encore la France pour investir, car il y avait tous les avantages en termes de prix de l'énergie, de savoir faire des ouvriers, de haut développement des connaissances. Nous continuons sur la lancée de la liquidation de l'enseignement supérieur, voir les trois journées d'assises de la semaine passée, nous n'avons pas de vue claire, nous naviguons au pédalo et à vue sur l'aménagement du territoire, nous liquidons des pans entiers de notre industrie. Nous avions une solution qui aurait pu être envisagée, elle a pointée : c'était la nationalisation, pas la provisoire, mais le retour à la nation des instruments de la production des richesses. L'Etat pouvait être, il aurait du être le protecteur des citoyens, au rebours il a montré que tout "socialiste" que soient le président, les assemblées, les régions, il n'a été et ne saurait-être que l'instrument docile des classes dominantes et du capitalisme. Cet épisode de la liquidation montre à mon avis que si nous voulons le "passage à la République Sociale" il va falloir envisager, ce que nous avons peu fait jusqu'à présent, la question de la propriété des moyens de production, comme un problème à remettre au centre. Les lois de la République doivent être utilisées pour les ouvriers, les travailleurs intellectuels et productifs, et pas pour conforter la rapacité des capitalistes. C'est une question d'interprétation de la Loi, de prise de pouvoir et de volonté. En attendant les Lorrains ont tout perdu, pas un mot des sous-traitants, des transporteurs, des familles etc... c'est une défaite très grave, et la compassion affichée n'y changera rien. Je suis en colère.
Je crains que le coup de Florenge ne soit le coup d'avant le prochain. La gestion des quelques deniers récupérés par ce pouvoir se rapproche de la dilapidation, avec au bout une industrie moribonde et des chomeurs en plus La région va poursuivre son déclin. Encore un point de marqué par Parisot et un cadeau de bienvenu au nouveau chef scout de la cfdt. Avec Mittal ça fait au moins trois heureux. En réalité tout le temps passé à gagner du temps a servi à peaufiner la duperie, c'est bien là la signature de Hollande, mettre les problémes sous le tapis plutot que les régler. Chacun se souvient de l'état du PS à sa sortie, ici il s'agit de la France qu'il détruit méthodiquement. Hollande n'est il pas plus Attila que Louis XVI.
@ 108 Menjine- 17h35
Je suis personnellement tout à fait opposé à des nationalisations temporaires, comme si le peuple devait s'excuser d'agir dans son intérêt, et partisan de nationalisations pures et simples et définitives. Le situation est si grave et va le devenir rapidement tellement plus, qu'il faudra comme en 44, appliquer le principe "aux grands maux, les grands remèdes" : nationalisations des principales banques, reconstitution d'EDF/GDF entreprise publique, natinalisation de tout ce qui concerne l'eau et l'assainissement, et nationalisation de larges secteurs de l'industire lourde et de pointe. Par contre, du moins est-ce mon avis, laisser libres et aider au maximum les travailleurs non salariés de l'économie réelle: les commerçants, artisans, paysans (les vrais), PME/PMI. Dire où doivent être implantées les industries de notre pays et ce qu'elles doivent faire relève du bien commun et des intérêts supérieurs du peuple et ne doivent pas être laissés au bon vouloir d'une poignée de fricards irresponsables et ne rendant de compte qu à leurs comptes en banque.
Petite réponse à 18 bataille.
Si j'étais Jean-Luc Mélenchon je serais fier d'etre comparé à Robespierre. Certes il fait peur car l'histoire est maltraitée.
Si on fouille bien dans les livres d'historiens on y voit que 1793 et donc Robespierre (et aussi saint Just soyons sport) est l'année ou nos vrais principes républicains ont été établis (ex abolition de l'esclavage) mais personne ne l'enseigne.
Il me semble que cet enseignement dont vous avez été victime semble t'il comme nous tous doit etre réctifié car il procède de la meme manière que le reste d'une propagande de désinformation génerale sur nos plus grands hommes.
Certes il ne faut pas faire peur mais soyons fiers d'un homme qui lors de son arrestation a vu de ses amis demander à etre arrétés avec lui (vous en connaissez beaucoup de nos politiciens qui iraient à la mort en demandant à rester solidaires d'un de leurs collègues?). Cela dit je ne cautionne pas la terreur attention! Bref tirons exemple de nos meilleurs périodes de l'histoire. Merci à Jean-Luc Mélenchon de réveiller les consciences comme Maximilien.
D'accord avec JL Charpal N°97 (11h 31), sauf sur la "métaphysique". Ce sont d'abord les bons gros intérêts qui priment, et tout le couvercle constitué par le système politico-médiatique qui empêche la marmite de sauter. Tant que le PS aura les pleins pouvoirs dans ce pays, il continuera à faire ce qu'il fait, avec ou sans les félicitations du jury. Notre rôle est de faire basculer le rapport de force et la confiance des citoyens en notre faveur, en montrant effectivement en toute occasion que "Nous on peut".
Si Florange a été trahie par Hollande, c'est à mon avis que la lutte syndicale est restée sur un plan local. Seule une action syndicale d'ampleur natiionale contre la désindustrialisation du pays sous la forme d'une marche nationale vers Paris et les préfectures de France contre l'effondrement de notre industrie nationale. Aux dirigeants d'oser le faire au niveau politique et syndical.
@ 110 Jean Louis Charpal
Je partage totalement votre point de vue. J'ajouterai à votre liste des renationalisations indispensables celles des autoroutes que l'on a bradé alors que la concurrence n'existent pas. A chaque fois que je passe aux péages, je suis scandalisé de laisser une partie de mon argent aux actionnaires, aux fonds de pension. La renationalisation des autoroutes est un argument qui passe bien auprès des citoyens, il faudrait que les représentant du FG, que Jean Luc Mélenchon l'utilisent plus dans les médias.
A mon commentaire précédent, je rajouterais ceci. Les nationalisations partielles, provisoires et payantes (au prix du marché en plus pour un truc qu'on ferme !) j'y suis opposée comme JeanLouis charpal. En revanche, je dis que l'épisode montre qu'il y a une actualité, à envisager et à travailler vite : celle de la mise en oeuvre de nationalisations des secteurs clefs de l'économie, de retour à ceux qui les produisent des fruit de leur travail, bref, envisager un programme réellement "socialiste" au sens des classiques. Tout à fait d'accord avec Charpal pour la souplesse.Je pense aussi qu'il faut aussi daredare revenir sur la loi LRU de l'enseignement supérieur, nous bousillons la recherche publique par les temps qui continuent à courir depuis Sarko. La question de la décentralisation traitée par le PS est une mise à bas de la République une et indivisible, les transports de marchandises, d'hommes, d'énergie ne sont pas planifiés etc...Les tâches nous attendent.
Un grand merci au Parti de Gauche, au webmestre et à tous ceux qui nous ont permi de suivre en direct ces passionnantes assises de l'écosocialisme.
Décidément, quelque chose est en route qui ne s'arrêtera pas ! C'est dans des moments pareils qu'on se sent grandir.
Assises de l'écosocialisme venant de se clore pour aujourd'hui, très riches en interventions convergeant vers une globalisation de grande cohérence des questions tant spatiales que temporelles. "La dette vole le temps"! Puisse l'aspect intellectuel ne détourner aucune personne de son implication dans les démarches entreprises. Autrefois on parlait du bon sens, mais hélas cette expression a été contaminée, mais elle signifie que celui qui observe, fait des comparaisons, déduit a une parole aussi intéressante que celui qui lit. Donc chacun peut s'approprier l'esprit de l'écosocialisme, quelque part enraciné dans nos gênes de paysans.
Encore la preuve que le parti de gauche solide dans ses convictions renforce le Front de Gauche.
N'ai pu entendre que J Généreux tout à l'heure, passionnant. Une autre pensée est possible.
Florange. Rien à attendre d'un gouvernement où il y a un Moscovici, un Sapin, un Cahuzac et dirigé par Ayrault, sans parler de Hollande, mais ils montrent le pire de ce dont ils sont capables et ce n'est pas fini. Il font le lit de l'extrême droite. De plus, une autre politique est sournoisement à l’œuvre en ce moment qui associe décentralisation, projet d'Europe des Régions (les barons socialistes en rêvent dans les Régions) et remplacement de la logique de la loi par celle du contrat. Tout est lié. ex. : décret imposant désormais aux établissements scolaires la signature du président de Région à côté de celle du Recteur pour les "contrats d'objectifs", revendication par les présidents de Région d'avoir la main sur les universités autour de projets usines à gaz d'"universités fédérales"). Il faudrait montrer les enjeux de telles orientations.
Le discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon vint de finir aux AES. Il a re- dit que le FG était un enjeu fondamental pour pouvoir proposer une politique alternative dès que possible et qu'il fallait tout faire pour en arriver là. Il a aussi exposé l'hypothèse des bifurcations qui peuvent se produire plus vite qu'on ne croit dans un système qui risque le tout tout le tout comme l'ultra libéralisme.
J'en déduis que le FG et plus particulièrement le PG veut se tenir prêt à intervenir peut-être plus tôt que prévu, en tout cas avant 2017. Cela semble être un ensemble cohérent, un programme qui est prêt, un adversaire qui joue à la roulette russe, un front qui cherche à s'étoffer avec une vision claire des objectifs à atteindre. On dirait que les conditions du changement sont mises en place et qu'il ne reste plus qu'à attendre l'élément déclencheur qui ne saurait tarder. Si je n'entretenais pas des rapports assez étroit avec des citoyens de base qui n'ont aucune curiosité pour l'écosocialisme, je vibrerais d'enthousiasme. Pour ne pas que ce projet politiquement et humainement presque parfait attende indéfiniment de devenir réalité, il y a une étape de conscientisation du peuple à franchir. Il faudrait se pencher sur ce problème en priorité sinon cela va tout compromettre. Il paraît clair aussi que l'écosocialisme est une alternative crédible à l'ultra libéralisme, tandis que le FN par exemple ne propose rien ou la radicalisation même de ce qu'il prétend dénoncer, mais cela n'apparaît pas du tout comme ça aux gens qui n'ont pas d'entraînement politique ou de culture générale suffisante.
C'est cela qui est dramatique, autant que l'aspect criminel des entreprises du capitalisme financier et je trouve peu responsables certaines argumentations qui tentent de minimiser le phénomène. Il reste peut-être un an pour faire partager au peuple un peu de cette formidable préparation à un monde plus juste qui fait l'objet de l'engagement dans le FG. Après va se mettre en place le choix d'une alternance où le FG risque de ne pas être le recours. Je n'ose pas penser à ce qu'on pourrait dire si ça tourne mal: tant pis, on aura essayé ? On est allé trop loin, il faut se lancer dans une tentative plus radicale de conquête de l'expression populaire.
Montebourg à TF1. Et dire qu'il fallait refiler 1 euro pour voter pour ça. Ceux qui ont perdu ce symbolique sou devrait demander de sacrés dommages et intérêts. @ Menjine et Jean- Louis Charpal indiquent tout ce qu'il faut faire et en urgence. Cette mise en oeuvre des nationalisations des secteurs clés de l'économie est notre objectif et le plus tôt sera le mieux mais là nous sommes à la merci non pas d'espérer un quelconque changement de cap de cette gouvernance actuelle mais à la mobilisation militante sérieuse,disciplinée, joyeuse, active, efficace de la totalité du monde du travail, de notre peuple. Eh bien nous avons un boulot immense à faire [...] Les précaires et les chômeurs doivent s'engager dans les structures de lutte existantes, sans ça... et surtout ne pas attendre et cogiter sur les élections de 2014 qui laisserait le turbo-capitalisme se répandre pour casser le code du travail déjà malmené.
Quelle fin de semaine. Le meeting à Toulouse. Les assises de l'écosocialisme. Tiens quand on écrit ainsi le mot on a droit au correcteur d'orthographe. Avant aujourd'hui, il n'était pas encore dans le dictionnaire. Nous voilà munis d'outils supplémentaires. Merci à nous.
En avant.
J'ai regardé quasiment l'intégralité des Assises de l'Ecosocialisme, merci aux techniciens qui ont permis cela. J'ai la tête un peu comme une cougourde, mais cela en vaut la peine.
Pas toujours (jamais d'ailleurs) avec certaines querelles à peine esquissé, sur qui fut et ne fut écolo, qui doit l'être et comment l'être. Mais Jean Luc dans son discours de fin remet bien les choses en perspectives. Superbe discours de Jacques Généreux, que j'espère on pourra avoir retranscris, car j'aimerais bien pouvoir m'en imprégner à tête reposée. Encore merci pour cette journée
Entièrement d'accord avec JL Charpal sur les nationalisations.
Intervention remarquable et passionnante de Jacques Généreux aux assises de l'écosocialisme. A diffuser autour de soi dès que possible et sans modération.
Objectif : devenir la force alternative puis gouverner.
Question : comment sortir de l’entre-soi des collectifs et des meetings pour rendre aux gens la possibilité de changer leur vie ? Comment passer de nos discours au réel de leur vie ?
Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon a parlé des conditions pour réussir à imposer l'écosocialisme.
- la liberté des individus (c'est pas gagné pour l'instant tant le peuple est aliéné par le travail/chômage et la pensée dominante)
- la bataille culturelle (nous, militants, avons un rôle important à jouer)
- et la libération des médias (pourquoi ne mènerions-nous pas ce combat de manière plus volontaire par des actions percutantes ?)
Concernant Arcelor Mittal, souvenons-nous de ce que M. Mélenchon disait dans son discours du 24 janvier 2012 à Besançon. Vers la 42ème minute.
Merveilleux discours de Jean-Luc en clôture des Assises de l'Ecosocialisme. J'espère également revoir son intervention et découvrir celle de Généreux, parce que ces hommes nous donnent, outre l'espoir d'un avenir politique, social et économique différent, une difficile mais enthousiasmante perspective de réflexion citoyenne, comme je n'en entends nulle part ailleurs. Merci, merci.
Bonsoir Amis, J'ai vécu la visite de Mitterrand à Longwy. Il était venu nous dire : "Pas un emploi ne sera supprimé à Longwy !" J'ai ressenti à travers les hommes de ma famille un nouvel espoir. Puis j'ai vécu comme bon nombre d'entre vous 1981. J'ai ressenti de nouveau l'espoir de toute notre génération. Il fut de courte durée malgré les avancées des 18 premiers mois. Aujourd'hui tout notre bassin est mort. Mort, on ne peut plus mort. Cités dortoirs pour la main d'oeuvre encore chanceuse qui travaille au Luxembourg. 8000 emplois rayés de la sidérurgie dans ma ville proche de Longwy. C'était le temps de Lorraine Coeur d'Acier que nous écoutions avec rage et désespoir ! Le refrain était le même : trop coûteux, Fos/Mer, Dunkerque plus avantageux, on réindustrialisera, on reconvertira et blablabla. Et puis Hollande est venu à Florange jouer du pipeau. Les sidérurgistes y ont cru. Normal. Quand on lutte, on a toujours l'espoir rivé au coeur. Et voilà que la messe est redite. Tout Lorrain sait qu'un haut-fourneau arrêté ne se rallume plus. Les socio-libéraux ont de nouveau éteint les flammes de l'espoir. Ils ont cédé à la finance encore et encore. Honte à eux. J'espère qu'ils le paieront et que le peuple se réveillera.
Merci à Martine Billard d'avoir très clairement affirmé au cours de ces assises de l'écosocialisme que le système capitaliste maintient un taux de chomage élevé parce que c'est délibéré. A ce propos le site d'information économique Bloomberger dit ceci: "Il s'agit de restaurer la compétitivité de manière brutale, en faisant chuter les salaires. Cela nécessite toutefois le maintien d'un taux de chomage élevé de manière à supprimer les possibilités de négociation des travailleurs".
Pas de doute,on est en plein dedans.
Pour encourager tout ceux qui croient qu'ils ne peuvent rien changer. S'informer c'est vouloir prendre consciense. Informer à son tour c'est déjà agir. S'organiser c'est résister !
De Louis XVI écrivant "rien" à la date du quatorze Juillet 1789, jusqu'à Hollande prétendant avoir obtenu de grandes choses pour Arcelor Florange, de Marie-Antoinette et sa brioche pour le peuple affamé à Montebourg et ses croissants matinaux aux travailleurs en lutte, on vit sous une forme burlesque une tragédie sociale et la Révolution fait écho dérisoirement. Car ce sont toujours les mêmes qui n'ont plus de pain, tandis que d'autres communiquent et disent n'importe quoi. Agissons vite car le dégoût et la dérision peuvent mener vers des votes de haine et de dépit. Oui, le boulot est immense.
N'ayant pu suivre l'intégralité de la journée d'hier, y aura-t-il un lien ou un site où nous pourrons tout revoir? (pourquoi pas un petit support video ou un livre où toutes les interventions seraient rendues?), car honnêtement, je ne pensais pas qu'un jour, j'entendrais de tels discours liant enfin écologie et socialisme de cette manière, un grand bravo!
Sinon, je me souviens que nombre d'entre nous disaient qu'il fallait virer NS en votant FH afin que le PS montre enfin son véritable visage, c'est fait, objectif atteint! Maintenant, oeuvrons pour que l'UMP, UDI ne puissent constituer l'alternative en montrant que c'est la même vision du monde que le PS et le plus dur faire comprendre que le FN ne peut être un changement (même si c'en est un quelque part) positif pour le peuple.
Le FN est l'extrême-droite donc pire que la droite. Mais l'autoroute se dégage pour eux, j'ai l'impression et c'est effrayant.
Nous sommes dans le dur là, FH ne reculera sur rien, le PS restera sourd et aveugle, espérons que la base, elle ouvre enfin les yeux et rallie le FG. Bon dimanche
J'ai pu suivre partiellement les débats d'hier sur l'écosocialisme : un vrai régal qui pose bien des sujets de réflexion et montre la maturité de notre mouvement.
Comment pouvoir accéder à une vidéo complète, afin de pouvoir arrêter, noter, reprendre les arguments afin de poursuivre notre action citoyenne ?
Comment, également, voir la vidéo du meeting de Toulouse ?
Nous ne pouvons nous dédoubler, être partout et ces vidéos sont non seulement formatrices mais aussi très roboratives, et par ces temps de frimas, (au propre et au figuré), c'est toujours bon pour les "troupes" anonymes que nous constituons dans l'ombre !
[Edit webmestre : Je suis toujours stupéfait de lire des commentaires réclamant le "lien" vers une vidéo concernant un évènement quelques minutes ou quelques heures après la fin de celui-ci. Hier, une équipe de techniciens et de cadreurs a assuré un live pendant 10 heures 30, sans la moindre interruption. Avez-vous la moindre idée du travail que cela représente ? Ne pensez-vous pas qu'après la fin des Assises, à 20h30, ceux-ci aspiraient à un repos bien légitime, une fois démontées les installations de captation, probalement tard dans la soirée ! Eux non plus ne peuvent pas se "dédoubler" ! Ne sommes nous pas dimanche ? Jour pour lequel nous ne sommes pas, en principe, favorables à ce qu'il soit travaillé. Il n'y a pas de magie dans tout cela, juste du travail. Apprenez la patience...]
Entièrement d'accord avec commentaire 129 sebidf. L'UMP, l'UDI proposent la même vision du monde que le PS.
C'est pourquoi le FdG est l'alternative à cette politique suicidaire. Le FdG pourra rassembler une large majorité de citoyens en 2017 à condition toutefois de ne appeler, après avoir versé des tombereaux de critiques justifiées sur le PS, à condition de ne pas appeler à voter PS au soir du premier tour des futures élections intermédiaires qui auront lieu d'ici 2017 !
Courage à tous ! Bon dimanche.
@108 Jean Louis CHARPAL, à 18h30
Bonjour,
La question qui me tracasse n'est pas la nationalisation qui me semble un passage obligé. Je me pose la question de la viabilité de l'usine de Florange pendant le temps du redémarrage des hauts-fourneaux, de l'approvisionnement en minerais de fer et de la reprise de la vente aux actuels clients. Sans une vision claire de ces 3 points et une stratégie posée à l'avance, il parait difficile de réussir ce pari. Je veux dire, que sans un nationalisation globale pour aboutir à l'auto suffisance, l'opération est risquée. Nous ne sommes hélas pas encore dans une Europe des peuples et les gros industriels ne nous aiderons pas. J'aimerais lire vos réflexions à tous sur ces sujets. Merci.
Vive la 6ème République
Pour ceux que cela intéresserait, quelques lectures qui donnent espoir pour montrer que le peuple n'attend pas les ordres de nos têtes pensantes :
- "Révolutions" de L.Astuc, ed.actes sud où des actions liant écologie et social sont expérimentées dans de nombreux domaines (économie sociale et solidaire, agriculture, énergie, éducation,...) et ça marche.
- "Manger local" du même auteur, même éditeur ou comment se réapproprier notre souverainneté alimentaire,
- "La révolution d'un seul brin de paille" de M.Fukuoka (G.Trédaniel) ou le combat d'un vieux paysan japonais précurseur en agronomie biologique contre l'agriculture intensive,
- "L'économie bleue" de Gunter Pauli (Caillade) où un homme (ancien capitaliste), aidé de scientifiques s'inspire des mécanismes naturelles pour développer une économie s'inspirant de ces mécanismes naturelles pour le bien social tout en régénérant et réparant la nature (en cours de lecture). Cet homme et son action sont montrés dans le premier livre cité.
Voilà, bonne journée.
Pierre de Marseille à 9 h 38
Cela fait 35 années de casse de tout notre tissu industriel au seul profit de type Mital, mais il ne faut pas chercher loin un Tapi Bernard pratiquait ce genre d'afaires avec Wonder les piles. Le mécanisme mortifère à l'oeuvre est le déploiement du capitalisqme industriel en capitalisme mondialisé d'obédience impérialiste de stade suprême contrôlée par les finances toutes spéculatives. Les services publics constituaient un empêchement pour ces performants casseurs financiers véreux érigés en seul systême de " pensée ", car faire du fric pour du pognon quoi de plus abject issu de nos forces de travail, et ce poison est allé dans toutes les consciences mais pas toutes. A la Manif pour la Recherche Publique pour les statuts des 50 000 à titulariser, et pendant que nous étions encerlés par les forces de l'ordre un chercheur m'a dit que son neveu était pratiquement le seul, ou pas nombreux à ne pas choisir la spécialisation des " mathématiques financières" à Polytechnique. Ecole prestigieuse et militaire on voit les officiers supérieurs dans le futur avec les armes financières pour la guerre financière remplaçant l'industrielle. Voilà un big malaise : tous et toutes à la City pour programmer les machines à sous.
@Lilly 54 à 23 h 06 du 1er décembre, la réponse va être très dure mobilisation de la classe ouvrière et de tout le prolétariat, du monde du travail et des entrepreneurs encore non financiarisés.
@ Pierre de Marseille 9h38
Bonjour,
Il est clair qu'on ne "négocie" pas avec Mittal ; on a le sentiment que le gouvernement a été victime d'un chantage : si la France met Mittal à la porte, la filière des exportations sera bloquée pour tous les sites industriels français. Mittal, c'est une multinationale toute-puissante, c'est une mafia qui a la main-mise sur la filière industrielle. Montebourg a bien rappelé qu'au départ, il y a eu une "OPA hostile" de sa part sur Arcelor ; un doux euphémisme pour dire qu'Arcelor s'est fait "bouffer" et n'a plus aucune marge de manœuvre. La question est : comment se sortir de l'engrenage infernal de la finance mondialisée ?
Bonjour
vidéo de soutien de Jean-Luc Mélenchon aux Pilpa de Carcassonne.
http://www.dailymotion.com/video/xvhzb7_pilpa-29-novembre_news?start=5
Bravo aux organisateurs et intervenants de ces assises. J'ai pu suivre un bout, c'était péchu et non complaisant avec les idées faciles, comme on aime.
Salut aux camarades du 92 qui se lèvent tôt et bouillants d'adrénaline ce matin. Bande de veinards, vous allez voter Front de Gauche une fois de plus que tout le monde ! que dis-je, deux fois de plus !
C’était couru d’avance, les moulinets de Montebourg n’étaient qu’une mise en scène destinée à simuler la fermeté d’un gouvernement "socialiste" face au grand capital. Vous allez voir ce que vous allez voir ! Qu’il disait le Arnaud. Tour de passe-passe, ni vu ni connu j’t'embrouille et hop, poignée de mains entre Lakshmi et François et le tour est joué. Les florangeois se sont fait endormir comme des enfants, mais pour les rassurer Hollande dit garder, sous le coude, le projet de nationalisation… Mittal tremble, comme on peut l’imaginer.
Le ministre du redressement productif n’a encore rien produit ni redressé depuis six mois, on peut dès lors douter de son utilité, à moins qu’il ne soit comme les moteurs diesel et qu’il lui faut un temps de chauffe, rien n’est perdu il lui reste encore quatre ans et demi, d’ailleurs il ne parle pas de démissionner, je suppose que la place est plus importante à ses yeux que son amour propre. Est-il au moins conscient que son emploi est fictif ?
Je tourne ça à la plaisanterie mais je suis écœuré par ces magouilles. Quand est-ce que les militants et sympathisants socialistes vont-ils ouvrir les yeux ?
Il y a eu aussi pendant les assises une précision d'importance faite par Martine Billard et confirmée par JLM
L'écologie ne passe pas en priorité par la mise bout à bout des comportements individuels, mais par la planification écologique dont une des conséquences serait des comportements individuels responsabilisés.
ça fait des années que je répète ça à des amis que j'appelle affectueusement les khmers verts, qui se sentent coupables de ne pas donner l'exemple dans la lutte du pot de terre. Nous aimons le pot de terre en pensant qu'il va mal finir, c'est un comportement sacrificiel inutile, vive la fabrique des pots qui résistent à l'inégalité, vive la vie.
@ 132 Pierre de Marseille- 9h38
Je ne suis pas un expert concernant le dossier de Florange et avoue ne pas connaître dans le détail le fonctionnement technique des hauts fourneaux. Je ne dis pas cela pour noyer le poisson, mais je crois qu'il y une énorme différence entre l'évocation, par des sociaux libéraux, d'une nationalisation ponctuelle et temporaire, si j'ose dire "du bout des lèvres", dans un contexte de reculades permanentes devant le pouvoir du fric et l'application par les socialistes réellement progressistes que nous sommes d'un programme d'ensemble qui ambitionne de vraiment changer la donne. Il s'agit de notre part d'une démarche globale visant à vouloir maîtriser notre destin. On commence (cf le contre budget 2013) par retrouver d'importantes marges de manoeuvre financières. Cette première étape, très importante, consiste à commencer par remplir les caisses de l'Etat pour que le Gouvernement ensuite relance l'économie et soutienne les secteurs mis en difficultés par les financiers sans scrupules. Si nous étions au pouvoir depuis 6 mois le climat aurait complètement changé et les actions de notre Gouvenement s'inscriraient dans une perpective dynamique et conquérante. Florange évolue dans un contexte de récession, de déflation structurelle engendrant un appauvrissement généralisé, sauf pour les accumulateurs de fric. De plus Mittal de façon scandaleuse organise la pénurie d'acier pour augmenter les prix. Dans un contexte de relance de l'activité, il y aura besoin d'acier, sans tomber dans un productivisme irresponsable. Jean-Luc dans plusieurs billets a expliqué clairement que des solutions existent pour sauver Florange si la volonté politique est au rendez vous.De plus une entreprise nationalisée, peut fabriquer à moindre coût et investir, si elle n'a pas d'actionnaires parasites à rémunérer. Nationaliser n'est pas un gros mot. Mais pour que cela réussisse comme après la guerre, avec le programme du CNR, il faut une stratégie d'ensemble : nationaliser les banques, les secteurs de l'énergie et de l'eau, l'industrie loourde etc... maîtriser les finances publiques, relancer l'économie. Dans ce contexte là, nul doute que le problème de Florande puisse être solutionné. Par contre les sociaux lbéraux, sont incapables de mener à bien cet ilôt de nationalisation perdu dans un océan ultra libéral. On voit bien qu'ils n'y croient pas eux mêmes.
L'exasperation à son comble a ses limites, le team Scros de droite remplacé par le gang des compromis et toujours une grande honte de ne pas être chauvin. Mais heureusemt il y a l'assise, au début c'est bien, a la fin aussi, au milieu aussi mais avé la sieste. Passion et assurance dans les propos des intervenants, J. Généreux vraiment pas radin anthropologiquement, mais de l'Équateur nous entendons la confirmation qu'il faut aussi changer le monde sphère politique lobbiiste mediacontrole en bloc, et ce sujet ne doit pas etre occulté, vu le nombre de parasites accrochés aux bourses des vieux requins... car les reactions de la droite et des chenils car la manip audiovisuelle, car les divisions interurbaines, les milices les péages, tout ce qui fait un pays de dingue, c'est aussi notre destin. Mais après ça ira... et puis c'est inéluctable.
Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc merci pour ces AES
Je n’ai jamais cru à cette éventuelle nationalisation temporaire. Cela aurai créé un précédent, que les socialistes qui nous gouvernent ne sont pas prêt, loin de là à voir se pérenniser. Les demandes de nationalisations seraient parties de toutes les entreprises de France en lutte pour leur avenir et cela aurait pu être le pont de départ d’une prise de conscience que rien n’est jamais irréversible.
Mais patience et longueur de temps….. ! « C’est inéluctable » et de plus en plus proche.
Vive la VIème et vive la Sociale.
@toutes-tous
Bonjour, tout particulièrt chaleureux aux militants du PG pour cette magnifique journée des Assises pour l'écosocialisme. Présente, de 9h jusqu'à la fin, sans fatigue, ni lassitude,contrairement à ce que je redoutais. J'y ai découvert, rencontré des êtres humains engagés sur des pistes de résistances, d'actions qui sont ancrées dans un concret accessible (simplicité des moyens : cabanes contre aéroport ; parc naturel contre pétrole, procédé écologique de production d'acier contre fermeture des hauts-fourneaux etc...),& de proximité (de temps, d'espace), et engagés, dans le même temps, vers des champs de réflexions qui donnent le tournis : choix philosophico/politico/économique du ré-équilibrage et de la préservation d'un éco-système absolument nécessaire à l'avenir de l'Humanité, c'est-à-dire au bien commun (intérêt général) humain, sur une planète qui, ayant déjà vécu sans l'espèce humaine, peut doc très bien s'en passer, tout comme de notre éco-système indispensable, mais dont nous, nous ne pourrons pas nous passer ! Changement de braquet urgent car tous les voyants sont au... rouge (hum !) : le capitalisme EST le danger, par son modèle suicidaire d'expansion infinie. Ecosocialisme = autre ou nouveau paradigme, le "Bien Vivre", le "Etre bien", avec la satisfaction des 100% des besoins essentiels de l'intérêt général humain, et une production coopérative, intelligente, citoyenne et relocalisée, avec garantie républicaine des nouvelles Constitutions instituant la règle verte, contre l'"Avoir toujours plus" ostentatoire, qui accapare et organise les richesses au profit d'une seule classe (1% de l'Humanité) en pervertissant le lien social dans une dissociété atomisée et/ou communautaire, ou une hypersociété (totalitaire) ! Vertige ! Mais aussi un enthousiasme et une excitation immenses ! Cette journée-là fera partie pour moi (j'espère pour bcp d'autres) d'une refondation intérieure de ma pensée et de mon engagement politiques. La difficulté, c'est le temps : si l'"Histoire[...] est lente [...]", la nécessité de l'action est urgente car la catastrophe climatique est imminente ! Il faut convaincre et unir, sans violence, sans maladresse, des millions de travailleurs et/ou chômeurs, des métropoles et des campagnes, aliénés par les "2 peaux" du système et attirés vers la "solution finale" des fascistes, encore très éloignés de la prise de conscience Comment va-t-on faire et transmettre vite et bien ? !
France Inter 13h. "élections législatives dans la 13ème circonscription des Hauts de Seine : face à Patrick Devedjian le candidat socialiste et celui d'EELV."
Pascale Le Néouannic ? Elle n'existe pas, qui c'est celle-là? Et bien sûr pas la moindre allusion de près ou de loin à une candidature du Front de Gauche, quant au vocable de "Parti de Gauche" voilà un gros mot imprononçable à l'antenne. Je suis sidérée. Ce n'est pas normal et devrait être interdit sur une radio publique!
Courage à tous, ils ont une trouille qui en dit long sur la pertinence de nos analyses et de nos projets.
Bisous à tous les camarades et autres combattants. On lâche rien et... à cheval!
Oui de soutenir et à fond la caisse Pascale de nom Le Néouannic une camarade militante que j'ai rencontré la première fois à une réunion avec les ouvrières et ouvriers de la sidérurgie à Imphy, cela devait être pour les élections européennes car Francis Wurtz, était présent. Pour Pascale et Pierre suppléant j'ai vu son intervention sur son blog mais impossible de lui poster un commentaire de soutien, ça ne passe pas. Nous sommes les invisibles en effet sur France Inter, Pascale et le Front de Gauche comme pour les autres élections partielles. Il reste une semaine, pas tout à fait pour se mobiliser et faire connaître notre programme et les candidatures du Front des luttes, du peuple et de gauche, un agenda se trouve sur le blog de Pascale. Sans plagier quelqu'un nous comptons toujours sur nos propres forces, rien de changer tant que la bourgeoisie aura tous les pouvoirs, qui plus est financière de trahison historique.
Toutes les vidéos des Assises de L'Ecosocialisme du samedi 01 12 2012 sont publiées sur Dailymotion
Après avoir lu ce nouvel article, très intéressant ne serait-ce que par son analyse fiscale et d'entreprise que j'ai vécu pendant quarante années de vie professionnelle, vous comprenez mieux pourquoi cette "démocratie par l'abrutissement de tous et le mensonge permanent" devient la règle gouvernementale. Sans oublier le cynisme du Medef qui est une honte innommable. Il y a une cinquantaine d'années ces socialistes étaient appelés les sociaux traites. Aujourd'hui ils sont devenus les traites, les cyniques des engagements pris, les subventions aux riches, la dite gauche qui dépanne la droite pendant les périodes de crise. Et pendant ce temps là la haine attend, comme elle a su toujours le faire, en France ou ailleurs en Europe.Les temps vont vers un affrontement social qu'il ne faut ni éviter, ni amoindrir et encore moins esquiver. Les libertés, ou ce qu'il en reste, se prennent, aujourd'hui par le bulletin de vote, demain aussi par les conflits sociaux.
Nous n'allons plus consommer, nous allons enfin être, pour ne rien lâcher de nos vies.
@144 Martine Capdepont
comme vous j'ai entendu ce sujet, même réaction, c'est sidérant. Sur cette radio (prétendue de service public plutôt au service du pouvoir en place droite ou P Solférinien et de l'oligarchie en général), il y a du très bon Zoé Varié, Mermet, Denis Cheissoux et d'autres mais la rédaction est une catastrophe ne parlons pas de la matinale. J'écoutais presque du matin au soir la journée dans l'atelier, aujourd'hui je sélectionne soigneusement, faute de quoi je fais des bonds et des crises d’urticaire. Il n'y a pas que les médias des marchands de canon ou de banksters milliardaires qui posent problème en France. Le PG n'existe pas pour les journalistes de FI, consignes venues de haut certainement, mais vous remarquerez avec quelle aisance P Cohen reçoit la présidente des fascistes d’extrême droite.
Les Pilpa, les Sanofi et Florange toujours en lutte, qui demande du soutien et appelle à exiger la nationalisation du site, plus de 10 000 signatures depuis hier que les travailleurs apporteront mercredi aux fossoyeurs d'espoir.
En solidarité.
Webmestre,
Bien amicalement, je vous demande de bien vouloir transmettre mes remerciements les plus chaleureux à tous ceux qui par leur disponibilité ont permis que l'on suive les assises
@ 138 Jean Jolly dit
" Les florangeois se sont fait endormir comme des enfants..."
Les sidérurgistes, ne sont pas des enfants et ils ne se sont pas fait endormir.Ils ont cru, au pire ils ont rêvé éveillé. L'erreur c'est d'avoir gardé le conflit dans la commune. A mon avis il fallait le sortir de la région et le porter sur le plan de l'industrialisation, le rattacher au développement productif français. Le pouvaient ils ? Quel rôle la CFDT a tenu dans ce conflit ? Je suis tout comme nos camarades en colère suite aux déclarations de Ayrault et de Montebourg. Quelle garantie peut donner ce patrons financier ? Ce n'est pas un industriel. Comment pourra-t-il honorer ses engagements alors qu'il doit rembourser entre 2013 et 2014 plus de 6 milliards de dette ? Concernant le moulinet à paroles, je suis très en colère d'entendre que l'argument massue est de posséder en la nationalisation l'arme de dissuasion ! Si le spectre de la nationalisation fait peur, pourquoi ne pas l'appliquer ? Ca me fait penser à Hollande lorsqu'il disait que son ennemie c'est la finance !
Quant à la remise en état des hauts fourneaux, pour leur redémarrage, c'est pipo. Il existe en sidérurgie comme en cimenterie, un état d'âme sur les fours. Ces équipements sont le coeur de l'usine. Longtemps on a fait croire que l'on ne pouvait pas lors d'une grève arrêter ces outils de production. c'était un moyen de briser la grève, et de ne pas arrêter la production. De part la qualité des réfractaires et le réflexion des ingénieurs, nous savons aujourd'hui comment faire. Mais le risque encouru coûte cher. Mittal mettra-t-il l'argent nécessaire pour maintenir en état l'outil de production ? Je dis non. Par ce que c'est contre nature d'investir sur l'incertitude. Les politiques auraient dû s'appuyer sur des techniciens, s'ils ne l'ont pas fait c'est parce qu'ils voulaient obtenir un accord en cohérence avec leur besoin de satisfaire le grand patronat. Ayrault tire les ficelles et Montebourg est la seule tête de pont qui relie la gauche à ce gouvernement.