29nov 12

De quoi Pascale est-elle le nom ?

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Des Socialistes (espagnols) demandent pardon

Militants socialistes vous savez dorénavant ce qui vous attend si le socialisme est pour vous un idéal et non une carrière. Voyez vos semblables en Espagne. Cette vidéo a été publiée au lendemain de la nouvelle défaite du PSOE, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, en Catalogne. Elle a été enregistrée par d'authentiques militantes et militants du PSOE connus comme tels. Elle s'inscrit dans la continuité d'une tribune publiée le 25 Octobre dernier par le sociologue Ignacio Sánchez-Cuenca intitulée « et si le PSOE disait… ? »…

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Je bouclais ma valise pour le sud-ouest. Au programme une descente chez les Pilpa, une manifestation avec les Sanofi et le meeting en soirée à Toulouse contre l’austérité. Retour d’Auschwitz en délégation avec des lycéens de la région, Eric Coquerel me dit que la nouvelle du vote de notre groupe au Sénat tourne en boucle sur les chaînes d’info. L’abstention sur les recettes, comme à l’Assemblée, provoque le rejet du texte et son retour à l’Assemblée. Est confirmé que nous n’avons pas bougé de position puisque le Parti socialiste, lui non plus, ne bouge pas. Aucune intimidation n’a fonctionné. Aucune tentative de division du Front de Gauche n’a trouvé prise. Le plan de marche continue. Je ramasse mes affaires. Je trimballe davantage de papier que d’habits et commodités. Vendredi je rencontre Hollande avec Martine Billard, ma co-présidente. Il s’agit du rapport Jospin sur « la modernisation des institutions ». Ça va être rapide paraît-il. Harlem Désir aussi semble vouloir nous rencontrer sans que nous soyons obligés de solliciter un rendez-vous de sa splendeur. Nous examinerons avec bienveillance son éventuelle invitation. Demain je passe un coup de fil à Pascale Le Néouannic pour savoir où on en est sur place face à Devedjian et à Françoise Verchère pour qu’elle me dise où on en est à Notre Dame des Landes vu depuis le terrain qu’elle ne quitte pas. Tout semble figé mais pourtant tout bouge de tous côtés. Et partout les nôtres sont au travail. Samedi c’est le moment fort de la saison avec nos assises pour l’Eco-socialisme. On se réunit à guichet fermé : plus de place dans la salle. L'ensemble de la journée sera diffusée en direct sur ce blog. Le texte fondateur circule. Il sera remanié après le débat. C’est un document de longue portée pour nous. Une carte d’identité pour notre jeune parti.

Contre Plouf et Chocolat : résistance!

Rude besogne militante. Pascale Le Néouannic est en campagne législatives au nom du Front de Gauche. Car le 9 décembre prochain, les électeurs de la treizième circonscription des Hauts-de-Seine sont appelés aux urnes. Les élections partielles ne passionnent pas. Et leur représentation médiatique est un concentré des tares habituelles. Ici « les deux concurrents » sont les célèbres Plouf et Chocolat, les deux rois nus de l’UMP et du PS. Leur « match » est « arbitré par le FN » et commenté par l’inusable « Parisien » l’empereur des comptoirs. Civique et excitant, n’est-il pas ? Cette simplification aggrave le mépris et le désintérêt ordinaire d’une population écœurée par les facéties des partis dominants. Que cela ne serve à rien d’élire un UMP ou un socialiste de plus n’est pas difficile à démontrer quand monte cette marée irrépressible. Mais qu’on puisse compter sur nous pour les faire dégager quand les médias ont décidé que ce rôle est attribué au FN, voilà la gageure. N’empêche, on vote et c’est donc un moment précieux ! C’est de cet indéfectible esprit de résistance dont notre candidate est le nom.

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Le Conseil constitutionnel a annulé l'élection de juin dernier. L'UMP Patrick Devedjian avait été élu député de la treizième circonscription des Hauts-de-Seine. Mais, cinq mois avant le duel Copé-Fillon, l'UMP avait déjà des problèmes avec le respect des règles électorales élémentaires. En effet Devedjian avait choisi comme suppléant un homme qui était déjà le suppléant d'un sénateur. C'est formellement interdit par le code électoral et son article LO-134. L'élection a donc été logiquement annulée par le Conseil Constitutionnel. Nul n'est censé ignorer la loi, surtout un avocat chevronné comme Patrick Devedjian. Une partielle, même sur une terre très à droite, c’est un baromètre intéressant. Sitôt l'élection annulée, le Front de Gauche a désigné sa candidate, Pascale le Néouannic. C'est déjà elle qui était notre candidate en juin. Elle est une des fondatrices du Parti de Gauche et elle en est une dirigeante nationale. Je l’ai dit : si vous vous fiez aux médias, écrits ou audiovisuels, vous ne savez pas que le Front de Gauche a une candidate dans cette élection. Pourtant sur le terrain, quand quelque chose se fait, tout est de notre côté. Vendredi 23 novembre, je suis allé participer à une réunion de soutien. Autour de Pascale Le Néouannic et de son suppléant communiste, à Bourg-la-Reine, il y avait plus de 400 personnes !  Personne n'avait jamais rempli cette salle pour une réunion politique, même la droite qui est là-bas dans son nid le plus douillet. 400 personnes pour une élection législative partielle  ! Des personnalités de tous horizons de la gauche et des écologistes ont choisi de soutenir sa candidature. Plusieurs d’entre elles n’avaient jamais voté avec nous jusqu’à ce jour. Que se passe-t-il ?

Pour nous, cette élection a un sens national. C'est la première élection législative partielle depuis l'élection de François Hollande. Enfin parce que notre adversaire de droite est un symbole de ce qu'est devenu l'UMP. Patrick Devedjian a été ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a même été secrétaire général de l'UMP en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C'est depuis des années un artisan de l'extrême-droitisation de la droite. Ancien membre du groupe d'extrême-droite Occident, c'est aussi un baron local qui cumule la présidence du département le plus riche de France, les Hauts-de-Seine, avec son mandat de député qu'il détient depuis 1986. Sa défaite serait une respiration démocratique !

Mais cette élection est aussi l'occasion d'envoyer un message pour les électeurs de gauche six mois après l'élection de François Hollande. En effet, le paysage est clair. Il y a une candidate du Front de Gauche, Pascale Le Néouannic. Et il y a un candidat unique pour le service de Jean-Marc Ayrault. A gauche, le message sera donc simple à lire. Il y a un bulletin pour valider tout ce que fait Ayrault. Et un pour dire son désaccord tout en restant fidèle à ses convictions de gauche. Etes-vous contents du refus de l’amnistie des syndicalistes, pensez-vous qu’on ne peut faire mieux que le projet de 1964 de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, vous sentez-vous compris avec le tournant de l’austérité ? Les satisfaits et contents en redemanderont en votant pour le mannequin des socialistes. Sinon iront-ils user du bulletin de celle qui s’use la vie à tenir ouverte la porte du futur à gauche ? C’est une des leçons que nous attendons de la campagne, sans faute, que nous menons sur le terrain. Avec l’impression, bien des jours, que nous serions les seuls candidats. Les autres semblent attendre une rente de situation. Le « match » des « deux concurrents » épouse de si près la flemme des commentateurs professionnels ! Pascale ne ménage pas son engagement. J’admire son énergie. Comment tient-elle ? Ainsi sont les militantes de cet acabit. De tous côtés on lui susurre : « à quoi bon ? Devedjian n’a-t-il pas toujours gagné ? Et sinon une table ou une chaise, une chèvre ou un âne, estampillé PS n’est-il pas voué à gagner » ! Si notre idéal tient debout, c’est avec des jambes humaines, une tête dure et un cœur d’acier.

Le commerce de la crise de l’UMP et la crise

L'implosion de l'UMP est un pain quotidien abondant et quasi gratuit pour les médias dominants. Jusqu’à l’absurde ! Cette situation est un fait au moins aussi important que son objet ! Comme il est parlant le coup de sang de l’impassible Mazerolle ! Son cri du cœur exaspéré c’est l’aveu du rôle dégradé auquel sont condamnés les professionnels de l’information quand ils sont contraints de courir à côté du fourgon mortuaire comme les éboueurs derrière la benne à ordures. Depuis le vote, les chaînes d'information en continu sont en « émission spéciale » permanente si l'on peut dire. Cette transe est évidemment une composante de la crise elle-même en éclairant son moindre recoin et du coup en l’approfondissant, d’une déclaration à sa riposte obligée. Je me réjouis de la désintégration de la superstructure politique du système. Elle raccourcit les délais qui conduisent au « qu’ils s’en aillent tous ».

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Dans ces conditions, la politique est un spectacle peu coûteux pour les « producteurs » d’information. Cette dimension économique de la production de l’information n’est pas un à côté du phénomène d’hystérisation de l’information politique. C’en est la composante centrale. D’un point de vue médiatique dans six mois et peut-être moins il n’y paraîtra plus sur la même scène parce qu’un nouveau coup aura effacé celui-ci. Mais le dégoût réel provoqué sur la conscience des spectateurs, toutes tendances confondues ne sera pas réparé. Dans ces conditions, quoi qu’il arrive, si superficiel qu’ait été cet épisode, il entre en plein dans le processus de désintégration de la sphère politique qui est le propre des périodes « qu’ils s’en aillent tous ».

Il faut sans cesse revenir au tableau d’ensemble pour ne pas perdre le fil de ce qui se passe réellement. Ce n’est que par un effet d’organisation de la prise de conscience que des évènements simultanés semblent totalement autonomes et disjoints. Et cet effet est lui-même une production sociale. Il résulte de la façon dont le système médiatique hiérarchise et organise ses productions, comme je viens de l’illustrer. Dans la réalité -attention la phrase va être presque aussi longue que son objet-  la crise de l’UMP éclate en même temps que la situation grecque se paralyse et que la conférence sur le climat s’embourbe, tandis que le gouvernement Ayrault joue son autorité à cache-cache dans les bocages et les bois de Notre Dame des Landes et que les sénateurs renvoient le budget à l’assemblée sans discuter le volet dépenses parce que le volet recette n’a pas été adopté, phénomène sans précédent, je crois, depuis le début de la cinquième république. Je mentionne tous ces faits parmi d’autres qui pourraient tout aussi bien y figurer parce qu’ils forment un continuum qui fait sens. La crise de l’UMP est une composante d’une désintégration globale qu’elle amplifie.

Ce premier aspect de ce qui nous est donné à voir ne doit pas, lui non plus, nous coller le nez sur la fenêtre. Un autre fait mérite attention, du point de vue du système lui-même. Les grands médias et les sondeurs n'ont rien vu venir à propos de cette crise ! Depuis la fin de l'été, ils répétaient en boucle, sondages à l'appui, que François Fillon allait écraser Jean-François Copé. Même si on ne connaît pas le résultat réel, tout indique que Copé n'a pas été si "écrasé" que ça. Selon les instances de l'UMP, c'est même lui qui a gagné ! Revenons à ce que les maîtres des cérémonies médiatiques en disaient avant que le résultat ne les démentent cruellement. Le 19 août, un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche donnait Fillon avec le double de voix de Copé : 48% contre 24%. Quelques jours plus, tard, le même IFOP voyait même Fillon avec trois fois plus de voix que Copé dans un sondage pour Atlantico : 62% contre 21%.

Le même écart de un à trois était pronostiqué par Harris interactive le 24 septembre pour 20 minutes : 45% des sondés souhaitaient l'élection de Fillon contre seulement 13% pour Copé. Et chez les seuls sympathisants UMP sondés, c'est la même chose : 71% préféraient Fillon, 23% Copé. Un mois après, Harris interactive n'avait pratiquement pas changé d'avis : son sondage en ligne du 23 octobre pour 20 minutes et LCP donnait Fillon à 67% et Copé à 22%. L'institut BVA voyait pour sa part un écart de un à deux entre les deux hommes comme dans son sondage du 15 octobre pour Orange, l'Express et France Inter qui donnait Fillon à 66% de préférence chez les sympathisants UMP contre 33% pour Copé. Le mois suivant, BVA disait toujours la même chose pour Orange, l'Express et France-Inter. Quelques jours plus tard, le même BVA, dans un sondage pour un autre client, en l'occurrence I>Télé, confirmait l'écart : 67% pour Fillon, 32% pour Copé. Et BVA notait que "le rapport de force a plutôt tendance à se figer".

Les sondeurs se sont encore une fois « trompés ». Cela implique que les médias qui ont acheté et diffusé ces sondages nous ont donc trompés. Bien sûr, tous se protégeaient en répétant en préalable que les votants ne seraient pas les sondés. Car seuls les adhérents de l'UMP pouvaient voter alors que les sondages portaient sur les "sympathisants" de l'UMP. Mais ce n’était pas vraiment crié très fort ! Il fallait bien vendre quand même. Imagine-t-on un média publiant une enquête avec comme précision « ce résultat ne veut rien dire mais nous le commentons sur deux pages ? » Et puis les sondeurs ont tellement besoin d’une revanche depuis leurs échecs à répétition à propos de la présidentielle ou même d’Henin-Beaumont ! Les sondeurs espéraient donc bel et bien que les adhérents obéiraient à leurs injonctions. Ils ne s’en cachaient pas. C'était l'analyse de Cécile Bracq, de l'institut BVA, en novembre : "Nous sommes à 65% de sympathisants UMP qui souhaiteraient que François Fillon soit le président de l’UMP contre 33% pour Copé. Ça n’a plus beaucoup bougé ces dernières semaines alors évidemment c’est toujours la même chose : théoriquement les militants les adhérents peuvent complètement invalider le choix des sympathisants, mais ce serait tout de même extrêmement étonnant compte tenu des différences qui existent entre ces deux candidats". Fin août, Jérôme Fourquet de l'IFOP ne disait déjà pas autre chose : "On peut se demander aujourd’hui si la mesure auprès des sympathisants est conforme à l’avis des militants, et plus spécifiquement des plus actifs qui seront sans doute les seuls à voter (…) Pour Fillon, on pense que, comme cela avait été le cas lors de primaires socialistes, les sondages seront proches de la réalité. L’écart est très conséquent aujourd’hui. Il peut se resserrer mais la tendance aura du mal à totalement s’inverser".

Donc les sondeurs ont eu tout faux ! Mais le business a été rentable pour eux. En effet, les coûts ont été réduits au minimum. Je donne un seul exemple. Opinionway a ainsi réalisé le 8 octobre un sondage sur un échantillon de… seulement 523 personnes ! Sachant que 160 000 adhérents UMP ont voté sur plus de 40 millions d'électeurs en France, je laisse imaginer le nombre d'adhérents UMP qui étaient présents dans cet échantillon de 523 personnes. Et je pourrais aussi revenir sur la multiplication des sondages "en ligne" comme ceux d'Harris interactive. Il n'y a dans ce cas aucun moyen de savoir qui répond, si le répondant ne ment pas dans l'espoir de fournir ce qu'il croit être la "bonne réponse" pour empocher une hypothétique récompense, ni même s'il ne répond pas plusieurs fois sous une fausse identité. Qu'importe, pour les sondeurs, ça ne coûte pas cher. Et pour les médias, ça fait parler, donc vendre du papier ou des heures d'émission. Quelle conséquence ? Je viens de dire qu’elle importante contribution au mûrissement de « qu’ils s’en aillent tous » c’est là. Pour être franc, je m’en réjouis. Plus brève sera la séquence ! Mais si l’on examine la question sous l’angle de l’éthique républicaine en général, il n’y a vraiment pas lieu de pavoiser. La nocivité absolue du sondage politique est amplement confirmée. Ici ce furent des mois de pilonnage au profit d’une position contre une autre avec des apparences de vérités chiffrées. Du coup ce fut une incapacité à penser la situation sur des bases honnêtes pour les gens qui ont fait confiance aux chiffres et aux commentaires qui les accompagnaient. Quant au fonctionnement de la démocratie institutionnelle c’est une nouvelle déroute morale : celle de la prétendue commission des sondages, complice de cette manipulation par sa répugnante passivité. Naturellement ça ne servira de leçon à personne. Parce qu’aucune leçon de cette sorte ne peut avoir d’effet. Il est dans la nature du système. Ce n’est pas un complot, c’est un effet de système. Il résulte de la désinvolture des pratiques médiatiques, de la logique des économies d’échelle, et de la nécessité de cracher de l’info à une cadence incompatible avec le rythme de la réalité et des capacités humaines de traitement de la matière première !

Plan Gallois : chronique d’un gâchis assuré !

Hollande et Ayrault ont décidé de faire un cadeau de 20 milliards d'euros au patronat et aux actionnaires. Pour que vous ayez une idée, ces 20 milliards d'euros de "crédit d'impôt compétitivité emploi" correspondent à plus de la moitié des recettes d'impôts sur les sociétés, l'impôt sur les bénéfices payé chaque année par les entreprises. En 2011, l'impôt sur les sociétés a rapporté 39 milliards d'euros. Cette exonération d'impôt s'ajoutera aux 28 milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales déjà accordés chaque année aux entreprises sans contrepartie.

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La compétitivité est un prétexte. J’ai dit que je ne lâcherai pas l’argumentation contre le plan Gallois et sa déclinaison en mesures gouvernementales. J'y reviens. Le nouveau crédit d'impôt ne défend pas la compétitivité mais la profitabilité des entreprises. L'argument de la compétitivité ne tient pas puisque le crédit d'impôt concernera "toutes les entreprises" comme l'a dit Ayrault lui-même. Il ne bénéficiera donc pas seulement aux entreprises qui sont confrontées à la concurrence internationale ou qui exportent. Ce point est dorénavant totalement avéré. L’institut patronal Rexecode lui-même en convient. Dans une note d'analyse du crédit d'impôt compétitivité emploi, Rexecode conclut que "les secteurs pour lesquels le Crédit d'impôt compétitivité emploi aurait l’impact le plus élevé en termes de réduction du coût salarial seraient les services aux particuliers puis le commerce et la construction". Rien à voir avec l’industrie, prétexte du départ !

De plus, il s'agit de trois secteurs qui dépendent quasi-uniquement de la consommation intérieure. Selon les calculs de ce centre d'études patronal, le "coût" du travail serait réduit de 4% dans les services aux particuliers et de 3,3% dans le commerce et la construction alors qu'il ne serait réduit que de 2,4% dans l'industrie ! De son côté, la banque Natixis arrive aux mêmes conclusions. Elle a calculé que les quatre plus gros bénéficiaires du crédit d'impôt Ayrault seraient dans l'ordre : GDF, EDF, Vinci et Carrefour. Là encore, ce sont des entreprises exerçant des activités non-délocalisables, notamment dans la construction et le commerce pour les deux dernières. On retrouve les mêmes secteurs que dans l'analyse de Rexecode. Selon Natixis, au total, ces quatre entreprises gagneraient à elles-seules au moins 386 millions d'euros ! Je dis "au moins" car les détails de calcul du crédit d'impôt ne sont pas tous connus. Ça pourrait donc être plus !

Ce projet est finalement très mal ficelé. Du moins quand on fait le crédit de croire que le gouvernement est de bonne foi. C’est le cas du député PS Christian Eckert, rapporteur de la commission des finances, pourtant favorable au crédit d'impôt. Il a listé plusieurs points très problématiques. Lui aussi relève que "le futur CICE embrasse beaucoup de cibles : environ 20% des 20 Milliards du CICE iront à l'industrie. C'est peu pour doper la compétitivité". Il relève que "certains secteurs économiques sont néanmoins oubliés : le secteur associatif et le champ de l'économie sociale et solidaire pourraient ne pas être éligible. Une vraie difficulté en terme d'équité, surtout pour un secteur cher à la gauche". Il pointe aussi un danger majeur pour l'hôpital public : "le CICE pourra amplifier des différences dans des secteurs sensibles : l'exemple du secteur médical est emblématique. Les cliniques privées toucheraient le CICE. L'Hôpital public ou associatif n'en bénéficierait pas. C'est inacceptable" écrit ce député PS. Enfin, lui aussi relève l'absence de contrepartie : "le CICE pourra servir à tout : certes pour investir, embaucher, former des salariés, développer la recherche ou l'exportation. Mais aussi pour augmenter certaines rémunérations excessives ou des dividendes pas toujours décents".

Ce plan est une gabegie d'argent public. Ce crédit d'impôt Ayrault va fonctionner comme une prime aux licencieurs. Carrefour serait le quatrième bénéficiaire du crédit d'impôt avec 75 millions d'euros gagnés chaque année. Pourtant, le 12 octobre dernier, le groupe a annoncé 533 suppressions d'emplois. Après Carrefour, le cinquième bénéficiaire serait PSA-Peugeot-Citroën avec un gain de 72 millions d'euros annuel. Le groupe a annoncé le 12 juillet dernier, 8 000 suppressions d'emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay. Ce scandale met en lumière l'absence totale de contreparties exigées des entreprises pour bénéficier du crédit d'impôt. En effet, le gouvernement entend seulement introduire "au moins deux représentants des salariés au sein du conseil d'administration ou de surveillance comme membres délibérants dans les grandes entreprises". Le rapport Gallois propose d'appliquer cette mesure dans les entreprises de plus de 5000 salariés. Cela ne concernerait donc qu'une centaine d'entreprises. Et bien sûr, dans les conseils d'administration, les salariés seront toujours minoritaires : ils ne pourront jamais empêcher une décision. La deuxième "contrepartie" serait d'obliger les employeurs à présenter à leur comité d'entreprise un rapport sur "l'utilisation des marges ainsi créées par ce crédit d'impôt pour investir ou embaucher". Seules les entreprises de plus de 50 salariés sont concernées puisque les autres n'ont pas de comité d'entreprise. Au total, cela ne concernera que 31 000 entreprises sur les 2,6 millions existantes. Et là encore, les comités d'entreprise seront seulement informés. Ils n'auront pas de nouveaux pouvoirs. Enfin, le gouvernement entend instaurer au niveau national "un comité de suivi avec les partenaires sociaux chargé de dresser à intervalle régulier un constat partagé sur le bon fonctionnement du dispositif". Là encore, il n'y aucune contrainte pour le patronat sur l'utilisation de l'argent. Au final, les salariés et les syndicats n'auront aucun pouvoir de contrôle et encore moins de décision sur l'utilisation de l'argent donné aux entreprises. Aucune contrepartie n'est demandée en termes de création d'emplois, de lutte contre la précarité, de formation professionnelle, d'investissement productif.

Au-delà de ces effets d'aubaine incroyables, le crédit d'impôt Ayrault reflète une très mauvaise gestion de l'argent public. En effet, Ayrault espère la création de 300 000 emplois grâce à ce dispositif. Ce chiffre paraît très fantaisiste. Mais j'accepte de partir de l'hypothèse de Jean-Marc Ayrault. Si 300 000 emplois sont effectivement créés par ce crédit d'impôt de 20 milliards d'euros, cela signifie qu'un emploi coûtera 67 000 euros d'argent public ! C'est 50% de plus qu'un emploi de professeur payé sur une année. Il y a donc une possibilité de créer plus d'emplois avec autant d'argent.

L'objectif de Ayrault n’est pas crédible. Nous avons au contraire de bonnes raisons de croire que ce "pacte de compétitivité" va aggraver la crise. En effet, pour financer ce cadeau aux patrons, le "pacte de compétitivité" prévoit 10 milliards de baisses des dépenses publiques et 10 milliards de hausses d'impôts. Les 10 milliards de baisses des dépenses publiques vont s'ajouter aux 50 milliards d'euros de baisses déjà prévues dans la loi de programmation budgétaire 2012-2017. Au total, Hollande et Ayrault entendent retirer 60 milliards d'euros des budgets publics et sociaux d'ici 2017. C'est très injuste : ce sont des services publics et de la protection sociale en moins. Mais en plus, cela va aggraver la récession. Les baisses de dépenses publiques aggravent la crise en contractant l'activité. Ce cercle vicieux est à l'œuvre en Grèce, Espagne, Portugal etc. Le FMI et l'OFCE estiment que le retrait d'un euro des dépenses publiques peut entrainer un recul de l'activité allant jusqu'à 1,60 euro. C'est-à-dire que la contraction de l'activité est supérieure à l'économie espérée au départ. Les soixante milliards d'euros que Hollande veut "économiser" en cinq ans dans les budgets publics et sociaux pourraient donc se traduire par un recul de l'activité de l'ordre de 100 milliards d'euros !

Et c'est sans compter la chute de la consommation populaire que va produire la hausse de la TVA. C'est là, une deuxième bêtise de ce pauvre Ayrault. La TVA est l'impôt le plus injuste. Les 10% des ménages les plus pauvres consacrent 8,1% de leur revenu à la TVA contre seulement 3,4% pour les 10% les plus riches. En effet, les ménages les plus pauvres consomment tout leur revenu. Ils payent donc la TVA sur 100% de leur revenu. Alors que les ménages les plus riches ne consomment pas la totalité de leur revenu, ils en épargnent une grande partie. La part de TVA est donc moins grande. Pour présenter la hausse de la TVA comme "juste", le gouvernement baisse le taux réduit de 5,5% à 5% pendant que le taux intermédiaire passera de 7% à 10% et le taux normal de 19,6% à 20%. Mais cela ne trompe personne. La baisse du taux réduit ne devrait coûter que moins d'un milliard d'euros en perte de recettes pour l'Etat. Pendant ce temps, la hausse des taux intermédiaire et normal devrait rapporter plus de 7 milliards d'euros. Au total, les ménages, c'est-à-dire le peuple, payeront près de 7 milliards d'euros de TVA en plus !

Et ce n'est pas fini, le patronat gagne une deuxième fois. Les économistes s'accordent sur deux points. Premièrement, les petites baisses de TVA ne sont jamais répercutées pleinement sur les prix par les entreprises. Deuxièmement, les hausses de TVA sont systématiquement répercutées sur les prix par les entreprises. La combinaison des deux signifie que le grand gagnant de la hausse de la TVA sera encore le patronat. Il ne répercutera pas totalement la baisse de TVA sur les produits de première nécessité. Mais il répercutera totalement la hausse des deux autres taux de TVA. Dans les deux cas, les entreprises vont donc augmenter leur marge et donc le bénéfice reversé à leurs actionnaires-propriétaires.


234 commentaires à “De quoi Pascale est-elle le nom ?”
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  1. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, Excellent Jean-Luc ce soir sur BFMTV. De bons moments hormis les interventions de cette journaliste excitée qui n'écoute aucune réponse à ses questions pourtant si stupides. J'ai trouvé Mazerolles éteint sûrement mal remis de la saga UMP. Je suis fière d'entendre Jean-Luc répéter et répéter que nous sommes prêts à gouverner. D'autant que ça les scotche sur leur fauteuil de nantis. Merci Jean-Luc pour ton inépuisable ardeur.

  2. alain monnet dit :

    Bravo pour votre prestation sur BFM, malgré que vous laissiez passer parfois qques assertions journailleuses sans les reprendre(JL, prend garde à droite, prend garde à gauche...)

  3. Pierre de Marseille dit :

    140 Jean Louis CHARPAL 2 décembre 2012 à 11h27,
    Re bonjour, de retour devant ma machine à communiquer volontairement, je trouve des réponses à mon interrogation et j'en remercie ceux qui les ont faites. En fait mon interrogation est lié à l'instant de vie que nous avons et pour lequel nous n'avons pas la barre à portée de main, hélas. Acheter une usine veux dire, vendre aux industriels qui ne souhaitent pas nous voir débarquer dans le jeu. Comment Peugeot consommateur d'acier de la filière froide de Florange acceptera le transfert et ne cherchera t'il pas à se tourner vers les producteurs étrangers? D'autant plus que le partenariat avec Opel facilitera le commerce avec l'Allemagne. Donc l'idée se profile d'étendre les nationalisations à une filière globale de production, et, avant que nous soyons aux manettes, il faudra un commencement de désastre capitalistique. Dans l'intervalle, il nous reste la réflexion et le soutiens aux syndicats, ne nous en privons pas. Il nous faudrait peut-être refonder notre propre industrie parallèlement, sans attendre, (allez y les jeunes, nous vous soutiendrons dans de sens), l'écosocialisme semble être une ligne porteuse de ce renouveau qu'il nous faut inventer. Vive la 6ème République

  4. mandarine dit :

    Je viens d'écouter avec un immense plaisir BFMTV. Merci d'être aussi clair. Votre dernière réponse sur les mères porteuses "non le corps des femmes ne peut être considéré comme un instrument de production" était évidemment ma position de femme de gauche membre du PG et de la LDH. Mais je suis allée à une réunion de discussion sur le mariage pour tous avec une intervenante députée PS qui travaille dans une commission sur ce sujet. Deux questions se posent.
    La possibilité d'avoir un enfant pour les couples d'hommes est donc inégale par rapport aux couples de femmes, et cette inégalité m'interpelle.
    Les enfants fantômes, on en fait quoi ? J'en ignorais l'existence. Ces enfants existent depuis longtemps car des couples hétéros ont ainsi résolu leur problème d'infertilité en allant vers des pays qui autorisent la GPA. Ces enfants reviennent donc en France et n'ont pas de nationalité, pas d'état civil, pas d'existence légale. Les accepter, les reconnaître c'est reconnaître les mères porteuses. Personne ne pourra empêcher que ces enfants existent, ni que des couples en mal d'enfant prennent, peut-être en dernier ressort, cette solution. J'avoue avoir été convaincue qu'il fallait dire oui aussi à la solution des mères porteuses.

  5. judith dit :

    Bonsoir, existe-t-il un enregistrement video d'une de vos interventions en espanol? J'aimerais la partager avec mes amis, qui là-bas, semble-t-il ne voient pas d'alternative aux partis traditionnels de gouvernement. Merci par avance.

  6. fecirbaden dit :

    Pour décrocher un peu de JL, je vous conseille fortement... [...]

    [Edit webmestre : Pour décrocher un peu de JL, je vous conseille tout simplement de quitter ce blog, parce que c'est le sien. Simple non ?]

  7. La phrase déshabillée dit :

    Nous ne voulons plus de Mittal en France. Voilà qui était parlé haut. Mais il ne devait absolument rien se passer car Montebourg comme Mittal s’octroient un pouvoir qu’ils n’ont pas. Nos politiques se prétendent victorieux lorsqu’ils arrachent un engagement moral aux entreprises. Celles-ci le donnent mais ne manquent pas de clamer en même temps que le seul engagement dont elles s’estiment aujourd’hui redevables est celui de maximiser leurs profits. Et nous assistons à cette comédie, désespérés.

  8. Menjine dit :

    Mais de quoi sont-ils si fiers au gouvernement dans leur négociation avec Mittal?
    Moi ce que j'ai compris :
    1- Les hauts fourneaux ferment.
    2- Les travailleurs statutaires perdent " leur" emploi actuel, ils restent sous contrat de travail avec Mittal, ils ne seront donc pas chômeurs dans l'immédiat.
    3- Il n'y a aucune mesure pour les précaires, les sous-traitants.
    4- La deuxième partie de l'usine que Mittal ne voulait pas vendre va continuer à produire et à rapporter au groupe.
    5- Il n'y aura pas de plan social.
    Questions que je me pose avec ma comprenette difficilette :
    1- Les millions que va apporter l'Etat à Mittal vont donc servir pour une bonne part à s'investir dans la partie de l'usine qui restera en activité et qui ne récupérera qu'une partie des ouvriers lourdés des hauts fourneaux,? Rien ne dit d'ailleurs qu'on ne remplacera pas les anciens par les nouveaux venus
    2- Pas de plan social pour les ouvriers, cadre et employés reclassés, y ont-ils réellement gagné autre chose que des phrases de congratulation? Pas de plan social cela veut dire que Mittal ne casque rien tout en fermant, qu'il embauche sans que cela lui coûte grand chose puisqu'il économise sur ce qu'il avait à payer pour la fermeture et que personne d'autre de nouveau ne sera embauché.
    3-Quelle est la proportions des travailleurs du bassin lorrain qui vont devoir aller à Fos ou à Dunkerque, à partir de quand les gars seront-ils en préretraite ?A la prochaine élection présidentielle sauf si nous gagnons au plus tard, ils seront de toute façon liquidés.
    4-Les millions de l'Etat ne rapporteront rien à la Nation puisque la production des travailleurs (qui seule produit la valeur comme on le sait depuis le Capital de Marx) ira dans la poche de Mittal, qui gagnera encore,quel intérêt pour les travailleurs de tout ce fatras? et pour nous, une nationalisation aurait permis que le profit revînt à la Nation..
    5- Comment des gens peuvent-ils se dire "socialistes" quand toute petite tentative de "socialiser" quoique ce soit par un acte volontaire leur est insurmontable?
    6- Comment osent-ils présenter cela sur ce ton mielleux d'hommes prétendument responsables, alors que les seules hypothèses que je vois pour expliquer leur déconfiture c'est soit la trahison soit l'incompétence absolue?Restent 500 précaires une région dévastée, des gens en sursis et un gouvernement qui feint l'intelligence et marque son impuissance absolue;

  9. Michel Matain dit :

    @ 156 mandarine

    En France, dans le droit français, le corps n'est pas à vendre, le corps ne peut pas etre vendu ni loué, ni partiellement ni intégralement. Il est difficile de faire une exception pour les mères porteuses. C'est la porte ouverte à d'autres "ventes" du corps. Ca remet en cause l'interdiction de la vente (ou location ?) de son corps dans le cadre de la prostitution. Ca remet en cause le fait que les donneurs de sang et d'organes en France sont des bénévoles non rémunérés. Donc attention à une exception qui aurait beaucoup de conséquences. L'autre aspect spécifique est que la mère porteuse sera toujours une femme pauvre. La seule façon de rester dans le cadre de la loi actuelle serait que les mères porteuses soient elles-memes bénévoles. Et c'est là qu'apparait le problème social : y-a-t-il beaucoup de femmes de Neuilly qui souhaitent porter bénévolement un enfant pour un autre ? Les femmes qui sont appelés à le faire le font principalement pour des raisons pécunières. Faut-il parce que dans d'autres pays certains vendent légalement leur sang ou leurs reins, le permettre en France ? Faut-il aligner le droit français au niveau international sur le plus bas niveau ou tendre à l'augmenter ? On retombe sur l'éternel dumping social dont la construction européenne et la mondialisation sous sa forme actuelle sont porteuses.

  10. Invisible dit :

    Sur BFMTV, des quidam vous posaient des questions. J'ai beaucoup aimé votre façon de leur répondre. L'intervention du jeune qui ne savait rien du boulot du Front de Gauche était très bienvenue et vous lui avez fait la réponse qui convenait. Très bien !
    Mazerolle a essayé de vous tendre une perche au sujet du populisme xénopphobe. Il faut lui répondre que ce qui nous différencie des autres c'est que justement on ne succombe à ce penchant détestable de l'humanité et qu'on ramera tant qu'il faudra et que c'est ainsi qu'on conquerra de nouveaux adhérents, même si ça doit prendre plus de temps. Nous sommes le rempart. Je ne crois pas que Mazerolle soit éteint. Peut-être est-il en train de faire le tri parmi tous ces pignoufs et il s'incline devant votre (notre) qualité. Ça doit lui fiche un coup.
    Je suis d'accord avec le webmestre qui se fâche tout rouge à 8h12 ce matin. Faut pas croire que les choses se font en un clic. Qui sait qu'en amont d'un robinet d'eau, il y a des mecs qui ont soudés des tuyaux et qu'en amont, il y a des mecs qui ont creusé des canalisations et qu'en amont des canalisations, il y a des mecs qui ont capté des sources et qu'il y a en amont d'autres qui ont décidé que l'eau n'irait plus dans telle rivière mais qu'elle se dirigerait vers telle ville ?
    Il faut faire marcher sa jugeote et arrêter de croire qu'il suffit de dire "J'ai envie de, j'ai droit à, je veux, tout de suite, maintenant".
    Et j'espère que mercredi les mecs de Florange diront à Ayrault tout ce qu'ils pensent bien sincèrement. Je leur fais confiance.

  11. libreux dit :

    L'intervention du jeune homme "black- habitant le 93 - ayant voté pour le front de gauche " n'était pas crédible à mes yeux, c'était une intervention ridicule, pour faire mal et casser la dynamique du débat. Quand on fait vraiment son boulot de journaliste, choisit-on sur 3 intervenants à faire passer à la télé ce type d'intervention creuse? Particulièrement face à JLMélenchon ? sérieusement, moi je ne gobe pas celà. Je ne pense pas que celà soit un choix personnel de M.Mazerolles! La réponse de Jean-Luc Mélenchon était la bonne, effectivement nous n'avons pas de chef nous sommes en accord de pensée avec lui et ça dérange! pas de laine à tondre ici!

  12. Dim dit :

    Bonjour M Mélenchon
    je m’abstiens d'habitude de commenter vos passages télé tant j'imagine qu'il doit être dur pour vous de faire le tri entre tous les avis qui vous parviennent et qui sont bien souvent contradictoires. Néanmoins je fais une entorse cette fois- ci suite à la position que vous avez affirmé sur la question palestinienne. Oui il est vrai que la parole est "captive" sur ce sujet, certains groupuscules communautaires crient à l'antisémitisme à la moindre critique de la politique coloniale d'Israel. Mais renoncer a critiquer Israël par peur des anathèmes, c'est leur donner raison d'agir ainsi ! Vous vous êtes fait très injustement traiter d'antisémite par vos adversaires politiques il y a quelques mois et cela n'a pas du être facile à vivre, néanmoins il est faux de dire que nous Français, nous ne pouvons rien faire, il est possible pour nous de demander que l'UE prenne des sanctions financières contre Israel et revienne sur l'accord de libre échange que nous avons avec ce pays. Vous savez qu'il est possible de mettre cette menace sur la table, vous étiez sur cette position il y a quelques mois
    Par ailleurs l'expression "socialiste de gauche" est très bonne, je la ressortirai !
    Bonne continuation, préservez vous.

  13. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité de BFMTV ce dimanche 2 décembre est publiée sur le Blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/03/invite-de-bfm-politique-sur-bfmtv/

    Ardents à la lutte !

  14. Menjine dit :

    Après le désastre Mittal, la gabegie EADS ?

  15. Nicolas VDR dit :

    Le gouvernement l'a très très mal jouée avec les ouvriers de Gandrange car il n'y a rien de pire que de faire miroiter de faux espoirs aux gens désespérées. Rien de tel pour susciter la rancœur. On pourrait penser au premier abord que les membres de ce gouvernement et leur président manquent singulièrement de psychologie mais je pense plutôt qu'ils s'en foutent pas mal, du destin des ouvriers et des autres.

    Samedi soir, chez Ruquier, c'était Fleur Pellerin l'invitée : heureusement qu'elle a insisté sur le fait qu'elle était de gauche car sans ça, il aurait été très difficile de faire le distinguo avec quelqu'un de droite. Elle a parlé de Jean-Luc Mélenchon comme quoi il n'était pas aux affaires, au gouvernement et que elle, si. Cette arriviste a déjà oublié (si toutefois elle en a été consciente un jour) grâce à qui, à quel part de vote elle avait eu son poste. Qu'elle en profite, ce sera le dernier.

    Quant à ce que vous avez dit hier sur BFM TV concernant la future explosion du PS, croisons les doigts pour que cela arrive le plus tôt possible !

  16. vert pomme dit :

    Merci à tous ceux qui ont permis dès dimanche qu'on puisse voir toutes les vidéos des assises. Grâce à vous n'importe quel militant de base dans tout le pays peut se saisir des idées nouvelles qui nous sont indispensables pour convaincre autour de nous. Un vrai foisonnement d’idées neuves! Magnifique ! Car, sauf le poète, personne ne peut se vanter d'avoir lu tous les livres ! Merci encore ! Si vous saviez combien vous nous aidez !

  17. Nicolas G30 dit :

    Au bout de quelque mois le pédalo s'est transformé en radeau de la méduse, il navigue à vue, au grès du vent et courants libéraux, incapable de prendre le moindre souffle à gauche et de prendre le large des côtes austéritaires. C'est pas le triptyque Copé'NiC qui les sortira de cette mouise. Je suis content de pouvoir mettre un mot sur ce que je suis, l'Ecosocialisme est notre boussole, la Vie et le programme l'humain d'abord notre direction, comme l'a dit Jaques Généreux, l'essentiel est de convaincre ces millions de gens qui ne font pas de politique, qui se fichent des différentes chapelles politiques, mais avec qui nous partageons cet idéal de qualité de vie, ce qui fait de nous des êtres humains. à nous de les convaincre un par un qu'il y a un autre chemin que la misère, l'austérité, la haine et la résignation. À voir votre prestation sur BFM, ce message dans vos réponses, traversent le tamis médiatique que les journaleux vous opposent, j'ai l'impression qu'à chaque nouvelle rencontre, qu'on vous envoie de nouveaux journalistes, comme avant on envoyait des fantassins en première ligne au fur et à mesure qu'ils tombaient. Serait ce pour vous déstabiliser ?

  18. Jean Jolly dit :

    @ jean ai marre.

    Nous sommes d’accord sur l’arnaque commise à Florange, j’ai parlé de "tour de passe-passe", ce qui revient au même. Un tour de passe-passe (ou de magie) est une arnaque visuelle qui endort la faculté cognitive des spectateurs, c’est pourquoi je maintiens que nos camarades sidérurgistes se sont fait endormir. Comme tu le dis "ils ont cru" et c’est pourquoi j’ai ajouté "comme des enfants". Mais que pouvaient-ils faire d’autre ? Ils s’accrochent désespérément à une promesse comme n’importe lequel d’entre nous le ferait dans la même situation, chacun peut imaginer la peur quotidienne qu’éprouvent ces centaines de travailleurs de perdre leurs emplois, et ce depuis des mois et des mois, si bien que la moindre lueur d’espoir est aussitôt considérée comme la fin du tunnel, c’est humain.
    A mon sens, le plus gros de l’arnaque venant de ce gouvernement est justement de faire croire qu’il est de gauche, ce qui multiplie faussement les espoirs des "pris à la gorge" mais aussi de tous nos concitoyens ayant voté pour le roitelet de la Vème en se faisant des illusions (ce qui n’était pas notre cas avec justesse). Non seulement c’est une arnaque phénoménale mais c’est surtout un danger extrême, car que feront les déçus et surtout les condamnés de cette politique ? Ils se diront que c’est terminé la "gauche" et voteront alors pour la valseuse de Vienne qui les enverra dans des camps où "le travail rend libre"... la boucle sera bouclée pour le plus grand bonheur de la mafia financière.

  19. J'apprends ce matin que Montebourg, selon ses dires, "a menacé de démissionner", suite à l'affaire de Florange. Personnellement, n'étant pas en charge des nécessaires contraintes stratégiques du FdG, et n'ayant aucune expérience dans ce domaine, je n'ai jamais fait confiance aux membres de l'aile gauche du PS, car je considère qu'ils auraient dû rejoindre le Parti de Gauche, le lendemain de sa céation au plus tard. Ne l'ayant pas fait je ne peux m'empêcher de considérer qu'ils ont préféré leur carrière à leurs convictions, jusqu'à preuve du contraire. Cette preuve du contraire aurait pu consister pour Montebourg à partir du Gouvernement en claquant la porte, le plus fort possible, afin que tout le monde l'entende bien et à adhérer aussitôt au Parti de Gauche et donc au Front de Gauche. Ce côté "arrêtez moi ou je fais un malheur", malheur qui n'arrive jamais, m'agace de plus en plus au fur et à mesure de l'aggravation de la situation. Montebourg a également déclaré "derrière ce dossier, il y a des gens". Montebourg sait pertinemment que ces gens là, les sociaux libéraux non seulement s'en fichent complètement, mais ont décidé il y a des années, qu'ils n'existaient plus. L'officine Terra Nova, très officiellement, et bien contente d'elle, a décidé de jeter à la poubelle les ouvriers et les plus modestes, oubliant que les ouvriers et les employés représentent 53 % des salariés. Le tout en reconnaissant, à demi mot, que le FN, si ça l'amusait, pourrait toujours s'en occuper. On ne me fera pas croire que Montebourg ignorait ce virage à droite et s'illusionnait sur ses capacités à infléchir une telle ligne, alors qu'au Gouvernement siègent des gens comme Fabius, Valls, Moscovici, Sapin etc... tous fervents partisans de l'austérité la plus impitoyable pour le peuple, et des largesses sans fin pour l'aristocratie du fric. Si Montegourg finit par claquer la porte, tant mieux, mais il n'est même pas sûr qu'il rejoigne le FdG pour des questions d'égo. Wait and see, mais je reste pour ma part, très dubitatif. Si je me trompe, j'en serais quand même satisfait.

  20. Claudius dit :

    Attention, en refusant la démission de Montebourg, Hollande est en train de se mettre en place un recours alternatif à Jean-Luc Mélenchon en cas d'échec, très probable, de la politique d'Ayrault.

  21. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    @alain monnet(20h12)
    "Bravo[...]malgré que vous laissiez passer parfois qques assertions journailleuses sans les reprendre"

    Lesquelles? De mon point de vue, bien au contraire, je trouve que Jean-Luc, à ce niveau là, ne laisse strictement rien passer. Pour exemples, le "Non Madame" répété, pertinemment une dizaine de fois, pour démentir les affirmations perverses contre EEVL, et le démenti de "Le FdG a voté avec l'UMP" en précisant que c'est bien au contraire l'UMP qui a voté avec le FdG. Le message passe, et vraiment très bien, si l'on en juge par les rares titres des médias, qui reprennent l'interview de BFM/:"Le vrai Premier ministre, c'est Parisot" (Daily Bourse) "le scénario de l'UMP "arrivera aussi au Parti socialiste"(BFM),etc... Pour les autres médias, pour le moment: silence radio. Rien n'est venu, dans l'interview de Jean-Luc, brouiller le message. Rien de négatif à exploiter par les médiacrates, pas de petite phrase contre qui vous savez, pour réduire, caricaturer le discours de Jean-Luc. "Silence Radio" semble être le nouvel élément de langage adopté par les médiacrates.
    Au sujet des prévisions pour le PS (analogues à celles de l'UMP) cela semble bien parti. En faisant le rapprochement avec les propos de Moscovici (de mémoire): trois points principaux dans l'action gouvernementale: "réduction de la dette, Europe, compétitivité." Ceci à confronter avec les propos de Bruno Le Roux. "La priorité absolue, c’est l’emploi(source) pour les confronter enfin au discours de FH (de mémoire): "le chômage va augmenter!"
    En résumé, c'est la cacophonie, l'incohérence, l'absence de ligne de conduite gouvernementale claire et précise. Quelle idéologie, quel message cherchent-ils à faire passer au gouvernement? Pour le moment, à par celui des grands patrons et de la finance, rien de clair. Par contre, ce qui est limpide et qui ressort chaque jour encore davantage, c'est que ces Socialistes de droite, ont berné les électeurs de gauche.
    Jean-Luc a bien raison, d'affirmer, de réaffirmer, que nous avons gagné les élections. Et, finalement, passé le moment de surprise, c'est une excellente chose que de ne pas se laisser voler la victoire en ne reniant pas, en se réappropriant, les mots "socialiste" et écologie" (écosocialisme). A en juger par le silence des médias, cela doit énerver beaucoup de monde. Bravo!

  22. Nicolas G30 dit :

    En 2013, va t on avoir un 1983 à l'envers ? Une politique écosocialiste et la fin de la rigueur. Wait and see, comme dirait le maire de Londres !

  23. pichenette dit :

    Féconde, l'émission de ce 2 décembre sur BMF TV, questions pertinentes, temps de réponse suffisants avec une maîtrise de JL Mélenchon aiguisée ne laissant pas passer des questions portant déjà des réponses inadmissibles. Pondéré L Mazerolles dans la plupart de ces questions et sachant attendre les réponses; à propos des potentiels électeurs dont la situation sociale pourrait (devrait) plutôt conduire à choisir la vraie gauche et qui se détourne vers l'extrême droite, sachons écouter ce qui résonne dans un individu qui n'a pas la chance d'appartenir à de nombreux "cercles", au sens de Notre Anthropologue explicateur J Généreux. Pourquoi ne ramener les choix d'extrême droite à la dame aux dents blanches ou à celui au regard globuleux ou à la cannette de bière? Parler d'extrême droite est plus "parlant" que effène, vaguement doucereux.
    L'indulgence dans les jugements se doit d'être impartiale.
    Monsieur le ministre du redressement productif, homme éclairé, appartenant à de nombreux"cercles", au bout de peu de temps à la tête de son ministère eût du se rendre compte qu'il lui incombait de redresser un bâtiment délabré sans matériaux ni étais sur un sol meuble, donc mission impossible et s'en allait cultiver son jardin.
    Etre complaisant c'est se mettre en capacité de devenir complice, mais en politique le raisonnement est sans doute autre.
    La question du jeune juste ou inventée permet aussi de se dire, peut-être que le parti peut faire mieux pour entraîner les sympathisants si nombreux dans les meetings et si enthousiastes, qu'est devenu cet élan? Sans être en attente de la parole de chefs, les paroles, les actions d'encouragements demeurent indispensables, tant cette période crée de toutes parts du découragement auquel personne à un instant t ou à un autre échappe. Il est plus productif et faciled'agir autour de soi que d'espérer un changement chez les autres.
    Et pourquoi ne pas appeler répétiteur, parfois interrogateur ce qui globalement porte le nom de journaliste, cela permettrait de ne pas avoir maille à partir avec cette profession.
    Bientôt peut-être une appellation contrôlée! Les journalistes témoignant de la situation d'une région en guerre ou faisant des investigations difficiles... font honneur à une véritable profession.
    Encore bravo aux "Assises de l'écosocialisme"..

  24. Denis F dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Ce n'est pas mon style, mais je vais y déroger, je vais être laudateur (c'est ce que certain dirons).
    Je retrouve enfin l'homme qui m'a enthousiasmé il y a 2 ans 1/2, et qui m'a fait reprendre goût à la politique ; votre discours aux assises sortait droit de votre cœur, car la preuve est faite vous êtes un humaniste avant que d'être marxiste et socialiste ; ce discours fut un grand moment de philosophie politique, ces assises que j'ai suivi sur mon écran furent, grâce à la qualité des intervenants et à leur intelligence, un des jalons qui marquera notre victoire inéluctable.
    Je viens d'écouter l'émission de Mazerolles sur BFM TV (Mazerolles, voilà un vrai journaliste), vous y êtes géant, géant de clarté, géant d'exigence intellectuelle, géant de convictions bien martelées, merci pour le postulat humaniste et universaliste que vous vous êtes donné.
    Je ne vous suivrais pas les yeux et oreilles fermées, croyez moi bien, mais décidément je vous suivrais jusqu'au bout, jusqu'à la victoire tant que je serais vivant, maintenant c'est acquis.

  25. mathias95 dit :

    Tout est dit et avec brio sur B.F.M-News ! Jean-Luc Mélenchon ne sera pas le premier ministre suivant. Ayrault est condamné, cela semble évident pour tout le monde, le prochain sera Sapin aussi lisse, inodore et sans saveur, mais tout aussi acquis à l'oligarchie financière et à son maitre...Tous les arguments factuels développés par Jean-Luc Mélenchon sont d'actualité et répondent parfaitement aux interrogations du peuple et trouvent un écho de plus en plus grand dans toutes les couches de la population.
    Poursuivons notre campagne d'explications partout ou cela est possible ; amis, syndicats, associations, famille, contournons ces médias vérolés et surtout faisons connaitre notre programme économique, son financement. Aujourd'hui, nous n'avons plus rien à voir avec ce parti dit socialiste qui gouverne et il est urgent de le dire, de le démontrer, nous ne pouvons aucunement être associés d'aucune manière à ces gens là ! Ce qu'ils font est une trahison pure et simple de l'idéal qui nous anime.

  26. Nicks dit :

    Le gouvernement PS semble déjà en fin de course et le dossier de Florange a enfoncé un coin qui sera probablement mortel pour lui. Bien entendu Montebourg a une nouvelle fois raté l'occasion de se racheter en démissionnant et en rejoignant le FdG. Il reste la caution de gauche de Hollande. Mais son crédit est désormais nul.
    Nous devons continuer autant que possible à fragiliser le PS afin de placer son aile gauche face au choix qui sera le sien inéluctablement : soit suivre l'esprit carriériste et corporatiste, abandonner définitivement les convictions et se ranger au centrisme dominant, ce qui les coupera environ d'un bon tiers de l'électorat socialiste, soit rouvrir les yeux, retrouver la lucidité et nous rejoindre, ce qui signera la fin de l'hégémonie du Ps et ponctuera une nouvelle étape vers notre victoire.
    Nous avons besoin de toutes les forces du Front de Gauche pour mener à bien cette stratégie, notamment à l'Assemblée et au Sénat. Elles y ont déjà bien contribué. L'effort doit continuer.

  27. ermler dit :

    Sur l'immigration et la régularisation des sans-papiers.
    Je trouve que c'est un peu l'"angle mort" de votre discours. Sur BFM, face à Mazerolles et à cet "électrorat populaire qui s'inquiète de..." vous avez opposé, une fois de plus, la raison humaniste à l'émotion irrationnelle. Certes. Encore faut-il na pas argumenter à côté de la plaque. S'inquiéter d'une immigration massive continue et d'une régularisation quasi-inconditionnelle de TOUS les sans-papiers quand il y a trois millions de chômeurs et des millions de mal logés, est-ce forcément irrationnel ? Répondre à cette interrogation en parlant de xénophobie, d'islamophobie et de haine de l'autre ce n'est pas répondre par la "raison" mais par le mépris et la culpabilisation injuste de ceux qui s'interrogent. Ne nous en déplaise, il y a - y compris dans votre électorat - des gens qui vivent sans haine de l'autre, qui sont parfois eux-mêmes issus de cet "autre" et qui - sans être des abrutis - n'approuvent pas pour autant votre position apparemment sans nuance sur les bienfaits d'une immigration sans règle ni limite. Une chose me trouble : les seuls à avoir officiellement protesté contre la baisse des quotas d'immigration annoncée par Sarkorzy, c'est...le MEDEF !
    Un peu moins de "passion" et un peu plus de pédagogie me sembleraient donc nécessaires pour aborder ce débat..
    Cette réserve émise, vous avez été égal à vous même sur BFM ! Tellement au-dessus de la tourbe politicienne qui sétale à longueur d'antennes ! Merci à vous !

  28. Pierre de Marseille dit :

    @ermler 3 décembre 2012 à 12h22,
    Bonjour,
    L'angle de la xénophobie est emprunté par l'ensemble des extrémistes de droite. Il convient bien de dénoncer ces excès qui ne sont pas ceux du Front de Gauche ni ceux de Jean-Luc Mélenchon. Pour cette approche point n'est besoin de nuance, seule la révolte est juste à mon sens. A force d'eau tiède, les sujets de débats restent latents et la peste ce diffuse de façon souterraine. La gestion de l'immigration est un autre sujet qui demande à interroger l'universalisme qui anime nos mouvements. Les hommes sont partout des hommes, et la misère est souvent le moteur du déplacement. De plus le mirage occidental est puissant, bien entretenu par les puissance des industriels qui arrosent le monde entier de publicité. Vous souvenez vous de Prévert et de ces boites dans les vitrines inaccessibles aux plus démunis. Pour ma part, je soutiens Jean-Luc dans son propos. Vive la 6ème République

  29. Sophie Clerc dit :

    Une petite séquence de l'émission de Mazerolle sur BFMTV (au demeurant un régal de bout en bout) me paraît spécialement instructive, à moi qui m'intéresse spécialement à la communication. C'est la séquence où le jeune Chris Mumba, à 1h 01:14, dit qu'il n'a plus entendu parler de Jean Luc Mélenchon. M. Mélenchon se montre attristé et va jusqu'à lui faire un reproche. J'aurais voulu voir la tête que faisait Chris ! La réaction de M. Mélenchon consiste en fait ici à reprocher à un jeune typique de ne pas faire comme les vieux. La naïve sincérité de l'un et la réaction interloquée et chagrinée de l'autre sont extrêmement instructives. Elle dit quoi? Que M. Mélenchon ne passe pas par les canaux d'info des jeunes. Chris Mumba, comme des foules immenses de jeunes (qui ont le droit de vote !) prend, qu'on le veuille ou non, toutes ses vérités et communique tous ses messages dans son iPhone. Il ne lit pas les journaux et ne regarde pas la TV - il ne s'appelle pas grand-mère. Les tracts?... peut-être, mais pas sûr. Donc, pour continuer à l'informer et à le mobiliser, il faut passer par ses canaux à lui. Ce n'est pas le message qui serait inadapté - il le dit : j'ai voté pour vous - mais le canal de communication. Il y va de millions de suffrages, et aussi de l'avenir.

  30. SL ? dit :

    J'applaudis et rejoins Denis F. (post 175)
    "Je ne vous suivrais pas les yeux et oreilles fermées, croyez moi bien, mais décidément je vous suivrai jusqu'au bout, jusqu'à la victoire tant que je serai vivant"(e)

    Les assises de l'Ecosocialisme, les dernières émissions télévisuelles (Ruquier, Bourdin, BFMTV), et autres propos Généreux accélèrent le désir d'éducation populaire et nous ne pouvons que nous en réjouir et renforcer, chacun à notre mesure, ce dynamisme. Bravo à tous donc, "ne lâchons rien".
    Et qu'il est agréable d'entendre revivre des mots tels que "carabistouille", inepties de carabins collant tellement bien à la politique de ce gouvernement prétentieux et inepte. Merci aussi à Jean-Luc Mélenchon pour son amour de la belle langue française ! Pas de panne de micro face à ceux qui brouillent l'écoute.

  31. Pierre de Marseille dit :

    Sophie Clerc 3 à 13h11,
    L'information est présente sur les iphones aussi, via le canal Internet, me semble t'il! Auquel cas, c'est le choix de la source d'information, plus que le support de celle-ci qui pose problème. La diversité de l'information doit aussi être disséquée par nos jeunes, à nous par contre, de les informer et former au mieux. Vive La Sociale

  32. Artisan dit :

    A Jean Louis Charpal
    Nous avions aussi la solution d'appuyer Montebourg aux primaires du PS, comme représentant du PS.
    Notre silence à contribué à faire passer Hollande. Sur l'argument que ce n'était pas notre parti et que nous n'avions pas à intervenir, nous voyons bien aujourd'hui, que nous nous en mélons tout les jours en commentant et en proposant des solutions au PS. Effectivement, il est bien isolé dans ce gouvernement. Mais c'est tout ce qui nous reste, hélas, comme aile de la gauche de la gauche au PS. De plus si nous avions des membres au gouvernement, comme l'ont refusés certains de nos partis au FdG, il aurait pu être appuyé ;) Fraternellement.

  33. Sophie Clerc dit :

    @Pierre de Marseille, 13h 37.
    Oui, bien entendu, il s'agit, non pas du support, mais des réseaux. Vous avez parfaitement raison.
    C'est ce que je voulais dire. Mais "les jeunes doivent disséquer..." et "à nous de les informer..."... Et s'ils ne dissèquent pas et si nous ne les informons pas, en dépit de tous nos efforts, pour n'avoir pas trouvé les bons canaux? Vive la Sociale, on est d'accord. Mais si les canaux de communication sont différents? Ce jeune a certainement beaucoup navigué sur ses canaux à lui, mais n'a pas rencontré J.L. Mélenchon, c'est un fait. Lui faire la leçon ne sert strictement à rien. A lui ni à ses millions de copains. Il faut trouver leurs canaux. Ils ne viendront pas chercher les nôtres. C'est ce que je cherchais à exprimer. J'ai beaucoup de jeunes autour de moi, et vois bien comment ils fonctionnent.

  34. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
    MN Lienemann sur FI ce matin à 07:50 répond à Héléne Jouan se dit pour le moins déçue par le gouvernement. Elle dit A Montebourg discrédité, pour elle la nationalisation était la seule stratégie possible. Personne ne s’étonne dit-elle quand les fonds souverains du Quatar tiennent une entreprise en France mais la république Française ne pourrait pas détenir du capital public ? Sur ce dossier 2 gauches se sont opposées. Qu’attends-t-elle pour rejoindre le FdG.
    Vive la VIème et vive la Sociale.

  35. Nickss dit :

    @Artisan
    Vous êtes un peu chafouin. Vous vous souvenez du précédent de la gauche plurielle ?

    @Sophie Clerc
    Le FdG et Jean-Luc Mélenchon en particulier est très présent sur le net, la preuve. L'info est là. Le minimum est de venir la prendre. L'assistanat a ses limites !

  36. Genialle dit :

    Je pense (et vous pensez aussi) qu'un cap vient d'être franchi. J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon hier sur BFM et je me dis que nous allons avoir un joli mois de mai car c'est la 1ère fois (corrigez si c'est faux) que j'entend Jean-Luc Mélenchon parler "être prêt" pour être 1er ministre avec Hollande Président. il a soutenu "nous ne pouvons pas attendre 2017" et il a raison. C'est une péninsule et je suis d'accord avec cela. Merci pour les journées d'écosocialiste. C'est un très bon tremplin.
    Courage à tous.

  37. Nickss dit :

    @Nicss
    Oui, je m'en souviens, jean luc Mélenchon aussi était dans ce gouvernement qui a fait le CMU, le RMI, la prime pour l'emploi, il en est trés fier, d'ailleurs. Quand à notre ministre Marie George Buffet au sport, nous avons été champion de monde. Oui, le RMI (RSA), en fait, j'y pense tout les jours, c'est qui me fait survivre, actuellement, de là mon coté chafoin, certainement, n'ayant pas le temps d'attendre comme certains bien installés dans la société, la victoire du communisme dans 150 ans. Mieux vaut un tiens que deux tu l'auras. Cordialement.

  38. Sophie Clerc dit :

    @ Nickss 14h 23
    Pardonnez-moi d'y revenir une dernière fois : pourquoi parlez-vous d'assistanat? C'est méprisant. Les jeunes sont confrontés à un monde très différent, et fonctionnent différemment. Vous dites "l'info est là" et ce serait une preuve. La seule preuve qui compte, c'est le résultat. Le message est parfait, il doit passer partout, et ce n'est pas le cas. Je ne dis pas que c'est facile. Cordialement

  39. Artisan dit :

    Et sans oublier les 35 heures, vous voyez, nous les plus pauvres, les plus humbles, on s'en souvient effectivement du dernier gouvernement de la gauche plurielle, de plus je pense qu'il est de notre responsabilité d'être au gouvernement pour contribuer à aider les ouvriers, nous ne ferons pas passer toutes nos mesures, mais pourront contribuer à un monde meilleurs pour nos concitoyens par des petites choses, des petites mesures, dans l'instant, puis en 2017, à nous de marquer la différence en proposant un programme encore meilleur sur la credibilité de nos bonnes mesures accomplies. Je soutiens totalement Mélenchon dans son désir de participer au gouvernement. Cordialement.

  40. Nicks dit :

    @ 188
    Allons allons, ne réduisez pas les arguments. Il y a eu de bonnes choses dans les trois premières années puis le retournement qui a conduit aux privatisations et aux accords de libéralisations européens. Or c'est ce qui dessine la grande tendance malheureusement et pose les contraintes pesantes d'aujourd'hui. Le bilan de la gauche plurielle c'est malgré quelques avancées bénéfiques, le renoncement en fin de compte à être socialiste (mon projet n'est pas socialiste), la remise de l'outil politique aux financiers (L'Etat ne peut pas tout), la construction du cadre qui nous étrangle aujourd'hui. Je le dis d'autant plus que j'ai toujours considéré Lionel Jospin comme un homme politique intègre et que j'ai longtemps défendu son gouvernement, avant de me rendre à l'évidence. De toutes façons, cette alliance n'est désormais plus possible avec un Ps acquis au néolibéralisme, ce qui n'était pas encore totalement le cas en 1997.
    Je ne suis pas communiste mais écosocialiste pour ma part, et je ne rêve pas d'utopie libertaire. Je vois bien aussi qu'il n'est plus possible de composer avec le Ps en tant que parti et structure. Cela ne veut pas dire que les élus et les sympathisants ne peuvent pas nous rejoindre et retrouver le goût du progrès social. C'est notre objectif, à mon sens...

  41. jean ai marre dit :

    @ 168 Jean Jolly dit
    Mais que pouvaient-ils faire d’autre ?

    Nous sommes d'accord sur l'essentiel, mais il reste des zones d'ombre qu'il va falloir éclairer :
    Quel a été le rôle de la confédération CFDT ? Pourquoi le conflit n'a t il pas été sorti de son milieu Lorrain pour être transporter dans l'hexagone, et sur le projet économique de la ré industrialisation Française ? Pourquoi le silence des cadres ? Nous sommes les seuls avec les techniciens à dire que l'accord sur le redémarrage des fours est pipeau, car nous connaissons les risques qui génèrent un briquetage réfractaire à l'arrêt ou à l'abandon. Le fait de ne pas faire parler les cadres en dit long sur le projet de l'accord. Ca ressemble à NDDL où les explications juridiques vont apporter toutes les réponses, mais combien d'années plus tard !

  42. j.lou dit :

    Essai de réponses sur le pourquoi du réflexe " ça va profiter au front national". Pendant le repas familial dominical très passionné j'ai été confronté à la même réponse de la part de mes invités, qui, sur la question de "à qui profite "les tergiversations du PS sur Florange et le bras de fer de l'ump entre Copé et Fillon, ont tous avoué : ça va profiter au front national. Ce n'est pas la première fois que je constate ce réflexe chez des personnes pourtant informées de l'existence du front de gauche. Il me parait donc important d'essayer de répondre à cette question: pourquoi en général les personnes que je rencontre occultent le fdg au profit du FN? Il me semble que toutes les personnes rencontrées comprennent le fdg comme un nouveau parti avec un idéal marqué et pas mal perçu. Cependant lorsqu'on aborde la réalité des faits que vivent les gens, il semblerait que ces faits soient occultés de la part du fdg. En fait tout ce passe comme si les gens comprenaient les objectifs mais n'approuvaient pas un discours trop idéaliste à cause d'un déni de la part du fdg des faits réellement vécus et qui déplaisent fortement aux gens. Ce sont souvent des faits de société d'incivilité voire de banditisme ou grand banditisme. Le cliché qui revient toujours c'est la grosse voiture que peuvent se payer les petits caïds des banlieues qui vivent de leur petit trafic et qui pourrissent la vie des braves gens. Ce qui existe et qui n'est pas faux du tout. Le front national profite largement des commentaires de Jean-luc. Le FN, inculte au niveau politique, s'accapare toutes les explications de Jean-luc, fait croire aux gens qui ne s'informent pas sur ce blog que les idées proviennent du FN et sensibilise davantage les gens parce que le FN n'occulte pas les faits de sociétés. Le FdG aurait tout à gagner à mon sens, et cela n'engage que moi, à chercher et trouver dans le calme des réponses républicaines appropriées aux faits réels de société qui minent les petites gens plutôt que d'éviter dans parler.

  43. Nicks dit :

    @Artisan
    Je trouve que vous dérivez un peu. Jean-Luc Mélenchon na pas parlé de participer au gouvernement mais de le conduire. Vous ne voyez pas la nuance ? Ca j'y suis bien entendu favorable puisque cela signifierait que nos idées vont être appliquées.

    @Sophie Clerc
    C'était une boutade bien évidemment. Cela dit, que faire de plus si ce n'est aller à leur rencontre et de leur expliquer nos idées. Mais quelqu'un qui s'est dit intéressé par la campagne du FdG et qui tout d'un coup ne prend plus aucune info me paraît un peu étrange. Je ne dis pas que le message est parfait, mais que nous n'arriverons pas à le faire passer, quel qu'il soit, si les citoyens ne se réveillent pas eux-mêmes un tant soit peu. Encore une fois, je trouve que le FdG est très présent dans les media que les jeunes apprécient désormais. Nous ne pouvons faire qu'une partie du chemin...

  44. Artisan dit :

    @Nick
    Entierement d'accord avec les privatisations, le gouvernement Jospin n'aurait pas du, également les traités delibéralisation européenne. Mais concretement, il faut regarder ce qui a été fait pour les ouvriers: 35 heures,prime pour l'emploi et pour les plus humbles: RSA, CMU. Depuis Léon Blum, on avait pas vu mieux, en 36 avec les congés payés. Si toute alliance avec le PS, est impossible, quelles sont les chances d'appliquer, même partiellement, notre programme ? Il ne nous reste que dix députés. Serons nous condamnés à blablater dans le vide pendant 5 ans. les gens sont fatigués des manifestations, quand à espérer en 2017, les décus du socialisme, pour accéder au pouvoir, c'est trés fortement utopique, nous ferons 3 ou 4 % de plus et c'est la droite qui en fera ses choux gras et repassera au pouvoir, ou l'extrême droite. Alors à quoi servons nous au final ?

  45. @ 183 Artisan- 14h00
    Votre analyse n'est pas la mienne et, il me semble, pas celle des responsables du Front de Gauche. Je ne me suis pas intéressé une seconde aux primaires, car, après avoir été de nombreuses années un fidèle sympathisant-électeur du PS, j'ai fini par comprendre qu'il n'y avait absolument plus rien à attendre de l'astre mort. Montebourg, Emmanuelli, Lienemann, Hamon et quelques autres dont Chevènement, auraient été mille fois plus utiles au Parti de Gauche. Quand vous dites "De plus si nous avions des membres au gouvernement" j'entends concernant le Front de Gauche "suicide mode d'emploi". Parlez en aux écolos !

    @ 190 Artisan-14h40 : " vous voyez, nous les plus pauvres, les plus humbles..." Cette tentative de culpabilisation ne marchera pas avec moi. Je suis révolté quand je vois que dans un pays qui a doublé les richesses produites en 30 ans, il y 8 millions de pauvres, au moins 4 millions de chômeurs et que ces chiffres vont augmenter encore plus dans les mois qui viennent. Cet situation n'est pas tombée du ciel. Elle est le fruit d'un système: l'ultra libéralisme, la dictature des marchés,la barbarie financière. Seul notre programme,de l'envergure de celui du CNR, peut remettre le pays sur les rails et non les mesurettes sociales libérales.
    @ "Je soutiens totalement Mélenchon dans son désir de participer au gouvernement."
    Désolé de vous dire que Jean-Luc a dit exactement le contraire hier sur BFM. Il ne veut surtout pas participe au Gouvernement. Ce qu'il dit, c'est que si les circonstances l'exigent, lui ou tout autre responsable du Front de Gauche, est prêt à assumer les responsabilités du pouvoir, pour appliquer notre prgramme, rien que notre programme et tout notre programme. La situation est telle que si justement, on veut vraiment sortir de la misère tous les pauvres et les humbles de ce pays, il faut exusez moi, rentrer dans le choux du système avec la plus grande énergie, et non agiter des mesurettes ridicules. Et encore moins lui faire des risettes à la mode sociale libérale.

  46. rayana dit :

    il semble que depuis la rentrée, les médias se font peu à peu plus respectueux vis à vis de notre porte parole. des évènements tels que le contre budget, nddl ou les assises écosocialistes démontrent publiquement le sérieux de notre démarche. c'est un énorme atout sur lequel s'appuyer : aux présidentielles, les 4 millions d'électeurs étaient quasi tous des téléspectateurs ayant découvert jean luc et le fdg sur le petit écran. à leurs yeux, malgré les nombreux chausses trappes (cuba, chavez....) jean luc semble de plus en plus crédible en tant que premier ministrable (ça aura vraiment de la gueule !). ceux qu'on a perdu depuis sont ceux auxquels les grands médias n'ont plus portés notre parole directement devant leur canapé, qui ne s'informent que grâce à bfm et f-inter. ils reviendront grâce à une présence de notre parole dans l'espace public et au fait que nous continuons toutes les luttes en cours. Initiative intéressante pour toucher les jeunes en déshérence intellectuelle: un café, une clope et de la politique, du jacobin rouge (pg66) qui s'adresse à eux via le net et facebook avec un langage qu'ils comprennent. On lâche rien !

  47. tchoo dit :

    Enfin Sophie, vous croyez à la véracité des propos de Chris, qui ayant voté pour Jean Luc Mélenchon, n'en entends plus parler depuis?
    Vous décrivez justement que les jeunes d'aujourd'hui ne lisent plus les journaux, ne regardent plus la télé, et aperçoivent tout au plus quelques tracts distribués ici où là.
    Mais considérez-vous que la communication de JL Mélenchon et du FdG passe par ces canaux? ou uniquement par ces canaux? Vous désignez l'i-phone (comme si ils en avaient tous), mais ce n'est qu'un outil, faut arrêter de fantasmer sur l'outil, que serait le papier journal si il n'était imprimé. Avec son Iphone, notre cher Chris, si il le veut bien, peut connaitre toutes les actions de Jean Luc Mélenchon décliné en deux blogs, toute l'actualité du FdG en deux ou trois blog sans compter tous ceux des membres du parti et de la liste présente sur celui-ci.
    Le "lecteur" surtout les jeunes, simplement passif, il a sa disposition maintes source d'information dans lesquelles il peut aller piocher, et il le fait sans apréhension, il se différencie en ce sens aux autres générations, plus agés encore trop encline à attendre passivement qu'ON l'informe.
    J'en assez des reproches que l'on peut faire à Jean Luc Mélenchon à propos de de la confusion de certain entre l'immigration, et la régularisation des sans papiers présent et travaillent déjà sur notre sol, surtout en prenant pour prétexte les trois mlillions de chomeurs, qui sont plutôt au moins cinq millions. Le problème n'est pas les sans papiers ou l'immigration, mais véritablement mener une politique qui offre de l'emploi aux maximum de personnes. Ce problème résolu la présence de personnes bleu, vertes ou rouges sur le sol dérangera moins, sauf si c'est le bruit et l'odeur qui dérange nos "bien-pensants"

  48. ermler dit :

    @ Pierre de Marseille (13h10)
    Bonjour,
    Bien d'accord avec tout ce que vous écrivez. Vous reconnaissez vous-même qu'il faut séparer la lutte contre la xénophobie et l'islamophobie de la question de la gestion de l'immigration. C'est précisément cette séparation qui me semblait absente des propos de JL M sur BFM. La question est donc bien comment - dans la crise que nous vivons - gérer l'immigration de manière humaniste, réaliste et responsable. C'est cette réflexion que, trop souvent à mon goût, Jean-Luc Mélenchon semble évacuer en la renvoyant précisément - et par un amalgame que nous devrions laisser à d'autres - à la question de la xénophobie, du racisme etc.
    Aucun gouvernement au monde ne peut se passer d'une politique d'immigration. Encore faut-il la définir, avec ses règles et ses critères. J'avoue ignorer quelle est la politique précise du Front de Gauche sur cettte question. Ce "trou d'air" camoufflé par des déclarations générales de fraternité humaniste nous rend inaudibles pour beaucoup de gens. On ne fera pas gagner le Front de Gauche en méprisant certaines "inquiétudes" pourtant couramment exprimées, je peux en témoigner. De la clarté, de la pédagogie plutôt que le mépris.

  49. Discrète dit :

    Je viens d’écouter aujourd’hui l’émission sur BFM. Les réponses sont brillantes et surtout très convaincantes car parfaitement logiques. Bravo Jean-Luc, j’admire toujours !
    Mon retour toujours modeste sur ce blog (que je lis avec une grande régularité) est motivé par deux points. Le premier porte sur un des paragraphes du billet ci-dessus et les législatives partielles dans les Hauts de Seine, dimanche prochain : je souhaite le meilleur à Pascale le Néouannic. Je n’ai rien oublié du jour où j’ai eu la chance de la rencontrer. Je l’ai perçue comme une femme très lucide et non pas au cœur d’acier mais au grand cœur, avec la main d’acier dans un gant de velours ce qui la rend tout aussi efficace et d’autant plus humaine. Le front de gauche est bien représenté ! Bonne chance à Pascale.
    Le deuxième point fait référence au mariage des personnes homosexuelles (je suis pour) et à la possibilité ou non pour les couples masculins d’avoir des enfants. Je viens de lire la réaction numéro 154 de Mandarine à propos des enfants fantômes. Envisager les thèses en faveur de la GPA me révolte au plus haut point : ce n’est pas parce que l’ignominie est pratiquée ailleurs qu’il faut accepter qu’elle débarque dans notre pays ! Nul être ne peut être réduit à sa biologie, qu’elle soit organique, ou génétique. Que dire du vécu intra-utérin désastreux de l’enfant qui est alors abandonné de façon programmé par sa mère ? Quelle horreur ! Et quelle mère est heureuse de laisser l’enfant qu’elle porte ? L’humanité souffrante comporte suffisamment d’enfants à adopter dans un monde qui, en 2050, devrait compter environ 9 milliards d’êtres humains. J’ajouterai que nous possédons une loi sur la bioéthique révisable certes, mais ce n’est sûrement pas pour y inscrire les thèses qui rejoignent celles du FN si bien dénoncées par Jean-Luc, le soir où, pendant la campagne présidentielle, il n’a fait qu’une bouchée de Mme le Pen sur cette question… Oui révoltante !
    La loi sur la bioéthique a le mérite d’exister, à nous d’être vigilant à chaque fois qu’elle est susceptible d’être révisée.

  50. Citoyen93 dit :

    @Jean-Luc Mélenchon. vu votre passage sur BFM, brillant sur bien des sujets mais j'en viens à un point où je vous ai trouvé trop léger. NDDL : certes on est beaucoup comme vous à penser que ce projet sera abandonné in fine, par "la force des choses". mais dire ceci n'est pas suffisant, ni responsable. on ne peut pas se contenter de s'en remettre uniquement aux occupants qui sont sur place pour tâcher de faire échouer ce projet. Certes en face d'eux, on a un 1er ministre assez misérable que l'histoire oubliera bientôt, et en même temps que son projet. Mais en attendant il tient la matraque, et les témoignages affluent de blessures graves sur place, physiques avec une utilisation jamais vue à cette échelle de certains armements et tactiques "anti-émeutes", mais aussi psychologiques. Imaginez le désarroi de se savoir infiltrés derrière les barricades. Et des camarades commencent à prendre de la prison ferme. Va t'on les laisser en prison de longs mois au prix de cette lutte en notre nom ?
    Certes le projet ne doit pas se faire, mais je ne pense pas que cet objectif mérite d'être atteint par un tel pourrissement et de telles souffrances. Bien sûr Ayrault est éminemment et personnellement responsable de cette situation, mais qu'à celà ne tienne, c'est encore à nous de faire l'effort de lui faire entendre raison, et pas de le laisser s'abandonner à son délire jusqu'à l'épuisement de ses forces. Du reste s'il lui est si facile aujourd'hui de porter des coups aussi violents, c'est parcequ'il n'est pas si simple de lui démontrer qu'il a tort. Certes notre lutte est légitime en tous points, et les recours etc. je ne reviens pas là -dessus. Mais en même temps on ne peut pas évacuer d'un revers de main la réalité des votes et décisions qui ont été prises, qu'elles s'en soient les limites et défaillances.
    Il est temps que vous donniez à voir un exemple concret de l'Ecosocialisme sur ce litige et de donner un souffle républicain à la sortie de crise que tout le monde souhaite sur place, les anti comme les pro ! je suis sûr que les militants "institutionnels", Verchère et les autres, et même les élus locaux Verts, ont des propositions à défendre - nouveau débat, réferendum local, modalités de concertation, que sais-je - Voilà et je pense que personne d'autre que vous ne pourra porter cette solution avec suffisamment d'aplomb et de vacarme à la face de JM Ayrault.


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