04déc 12

Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur

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Je sens la tourmente dans l’air. Etrange mélange de résignation, mais aussi de colère plus ou moins froide, et de disponibilité pour un autre futur. Nous étions tout de même deux mille jeudi soir à Toulouse contre l’austérité ! C’est un signe. Et puis les larmes d’Edouard Martin, le sidérurgiste CFDT de Florange, à l’écoute de Jean-Marc Ayrault, sont celles de tous les gens honnêtes qui « y ont cru ». Elle marque la fin d’un cycle, celui de l’état de grâce qui n’a pas eu lieu. Maintenant commence l’état de dégoût qui s’est amorcé avec les pantalonnades du vote du traité européen et le tournant du pacte de compétitivité. L’affaire Mittal ne fait que commencer pour ce gouvernement. Elle finira dans la honte et le déshonneur à mesure que son contenu réel viendra au grand jour et que ses protagonistes seront mis au pied du mur. Il faudra que je revienne sur nos « Assises pour l’éco-socialisme », un moment fondateur suivi par quinze mille internautes. Pour le moment je vous renvoie au site où se trouvent toutes les vidéos des interventions.

Un socialiste qui dit « non »

Michaël Moglia : « Pourquoi je quitte le PS »

Dans les assemblées locales c’est l’heure du vote des budgets de l’an prochain. Beaucoup de monde dans l’univers des socialistes fait une cruelle découverte : la politique d’austérité doit être relayée. Les dotations d’Etat sont en baisse, les recettes locales aussi, tout se tient ! Jean-Marc Ayrault préside dorénavant toutes les collectivités. Contents ou pas, quoi qu’ils aient voté au congrès, dit ou fait pendant des années, chaque socialiste est dorénavant sommé de devenir un militant de l’austérité et un complice de sa mise en place partout dans le pays. Certains seront même des super austéritaires puisqu’étant cumulards ils iront voter à la région puis au département ou dans leur mairie des budgets de restriction liés les uns aux autres. Chaque fois, ils se rendent personnellement coupable du désastre économique et social qui va en résulter. Et ils le savent…

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Puis quelques mots sur le budget de l’Union européenne ou l’échec des négociations ont masqué une nouvelle rouerie de François Hollande qui a vidé son propre verre de moitié. Enfin mon analyse sur la Banque Publique d’Investissement cette grande espérance qui finit en eau de boudin. Hum, je n’en dis rien pour le moment mais je veux signaler avec tristesse la nouvelle étape franchie par « Libération » dans la dédiabolisation de la famille Le Pen avec toute une page sous le titre « Le grand père que l’on aimerait avoir » à propos de Jean-Marie Le Pen pour introduire un publi-reportage sur les militants du Front National à Hénin-Beaumont. Loin d’être une erreur ou un dérapage il s’agit d’une ligne très présente dans certains milieux de la société française aisée. Les Céline, les Brasillach, les Drieu La Rochelle et autres fascinés par la beauté du mal, sont consubstantiels à certaines époques. Seul le talent n’est pas toujours là.

 

Ayrault mou et flou, Mittal loup et voyou

mon-4Drôle de sketch. En une conférence de presse Jean-Marc Ayrault a créé bien plus de problèmes qu’il ne pourra jamais en régler. Premier problème : l’unité de la parole gouvernementale. Au contraire du BN du PS où il est bien normal que chacune fasse entendre sa nuance puisqu’il est élu pour cela, la parole d’un gouvernement ne peut-être qu’une et indivisible. Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! Tout cela c’est une grande nouveauté dans l’histoire gouvernementale en France et en Europe. D’ailleurs, dans ce dispositif, parler avec un ministre ne sert à rien car au moment de la discussion qui compte il n’est pas invité à participer et son nom n’est même pas cité à l’heure des conclusions. Deuxième problème : on découvre qu’un gouvernement, négocie un « accord » avec un grand patron. Il négocie sans les syndicats et même sans que ceux-ci aient jamais été informés du contenu de ce qui s’est discuté ! Tout cela venant d’un gouvernement qui ne cesse des vocalises sur la négociation sociale, les partenaires sociaux et autres refrains à prétention social-démocrate, ce serait savoureux si ce n’était si dramatique. Car enfin, puisque « l’accord » ne comporte aucune implication particulière de l’Etat, pourquoi négocie-t-il ? C’est là encore une grande nouveauté institutionnelle. Troisième problème : Une fois l’accord conclu comment se fait-il que deux ministres, Delphine Batho et Aurélie Filippetti, l’une et l’autre peu enclines aux bavardages incontrôlés, affirment haut et fort qu’elles n’ont aucune confiance dans la partie contractante ? Donc quand le premier ministre signe, il n’engage que lui ? Encore une grande nouveauté institutionnelle ! Pour finir, pourquoi le texte de « l’accord » passé n’est-il pas connu des syndicalistes alors qu’il l’est d’un quotidien qui l’analyse la veille de la rencontre où les syndicats doivent le découvrir ? Peut-être parce que tout le monde va savoir bientôt qu’il y a un gros loup dans le flou volontaire du discours du premier ministre.

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Commençons par dire pourquoi monsieur Mittal est si mal apprécié en France. En fait, il n'a jamais été le bienvenu. Car il n'a jamais rien fait pour le devenir. En 2006, c'est par une OPA hostile qu'il a pris le contrôle d'Arcelor. Il a pu le faire parce que ce génie de ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, avait vendu les dernières actions de l'Etat mon-10français au sein d'Arcelor, en 1997. Depuis 2006, Mittal n'a tenu aucun des engagements pris au moment de son arrivée comme au fur et à mesure de ses démêlées avec les salariés de l’entreprise et les pouvoirs publics. En 2006 au moment du rachat, il affirmait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement ». Il a pourtant fermé Gandrange. En 2008, au moment de cette fermeture, Mittal avait promis d'investir 330 millions d'euros dans le site de Florange, en guise d'accompagnement. Il n'a jamais engagé ces investissements. Apparemment Mittal s'est aussi arrangé pour ne pas payer d'impôts en France ou très peu. Mittal n'a jamais respecté la France ni tenu aucune de ses promesses. Pourquoi tiendrait-il celle-ci ? Deux ministres socialistes ont dit qu’elles n’y croyaient pas. Et le maire socialiste de la commune de Florange non plus. Et nous non plus. Car Mittal est le prototype de l’industriel financiarisé. Mittal en personne est engagé jusqu’au cou dans la logique de suprématie de la finance sur la raison industrielle. Le contraire de ce qu’il faudrait ! La sidérurgie est une activité de base de l’industrie. Elle est donc un atout décisif de souveraineté. Elle connaît des cycles. Sa rentabilité s’apprécie sur le long terme et non d’après des résultats trimestriels comme c’est le cas de la production sous surveillance financière. D’ailleurs Mittal mon-15s’est lui-même targué d’être meilleur dans les marchés de court terme.

Il est vrai que monsieur Mittal lui-même est autant un financier qu’un sidérurgiste et peut-être même davantage l’un que l’autre. Le PDG d'Arcelor Mittal, déjà présent au conseil d’administration de la banque indienne ICICI Bank, est devenu en 2008 membre de celui de Goldman Sachs. Désormais administrateur indépendant de Goldman Sachs, Lakshmi Mittal siège aux comités chargés des audits, des rémunérations, du gouvernement d'entreprise et des nominations. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, avait exprimé sa satisfaction : « Sa grande compréhension de l'économie mondiale, son expérience, son jugement et son indépendance d'esprit seront un atout pour notre conseil d'administration ». Cette pommade passée avec ardeur souligne une vieille complicité en coups tordus ! Elle nous concerne car c’est avec l’aide de la sinistre banque américaine que Mittal en 2006 avait mis la main sur Arcelor. Vu ? Et ce que l’appartenance personnelle à la caste financière ne suffirait pas à faire, les agences de notation l’obtiennent encore plus vite. Ainsi quand Moody’s a menacé Mittal de dégradation de sa note pour emprunter, Mittal a immédiatement renié l’accord qu’il venait de signer avec les syndicats belges du site Arcelor, et purement et simplement fermé le site ! Tout cela Ayrault entouré de puissants services le sait puisque moi je le sais, et je le sais parce que les syndicalistes du site me l’ont dit, tout simplement.   mon-23

L'attitude du chef du gouvernement n'est pas claire du tout. Vendredi soir, Ayrault a rejeté toute idée de nationalisation. Selon Ayrault, cette hypothèse a été écartée au vu des engagements obtenus d'Arcelor-Mittal : « La nationalisation peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation. Mais elle n'est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité ». En disant cela, Ayrault contredit Montebourg. Mais il se met lui-même dans une drôle de passe. Si les « intérêts supérieurs de la Nation » ne sont pas en cause, comment explique-t-il que le gouvernement ait négocié seul avec Mittal ? Pourquoi les syndicats de l'entreprise n'étaient-ils pas autour de la table en même temps que M. Mittal ? Ils se seraient fait rouler moins facilement que Jean-Marc Ayrault. A moins que Ayrault n’ait agit de propos délibéré !

Parmi toutes les questions qui restent en suspens, l’une est spécialement lourde. C'est celle de l'emploi. Jusqu’à Benoît Hamon qui se vante sur le plateau de « Mots croisés » que les « 629 emplois sont sauvés » ! Pourtant, l'accord prévoit des suppressions d'emplois "au fil de l'eau", avec les départs à la retraites. Et il ne dit pas mon-46un mot sur les sous-traitants. Pourtant un gouvernement qui se mêle d’une situation locale d’emploi ne doit-il pas penser à tout le monde en commençant par les plus faibles, c’est-à-dire les ouvriers de la sous-traitance ? Mais même si on laisse cela de côté, le fond du destin et du statut de ces 629 emplois Mittal n’est pas clair. Que deviennent les salariés de Mittal affectés aux hauts fourneaux ? S'ils ne sont pas licenciés mais que les hauts fourneaux ne fonctionnent plus, que deviennent-ils ? Quel est leur statut ? Ils ne peuvent être autre chose qu’au chômage technique pendant des mois supplémentaires. Et qui paye ce chômage technique ? La collectivité ! Le précédent accord de chômage technique passé entre le gouvernement Fillon et Mittal prévoit que l'Etat et l'UNEDIC participent au financement à hauteur de 7 euros par heure chômée. Doit-on comprendre de l'accord entre Ayrault et Mittal que ce régime va continuer ? Cela signifierait que Ayrault préfère donner de l'argent public pour payer le chômage technique plutôt que de le placer dans la relance des hauts fourneaux au seul motif idéologique que la nationalisation ne doit pas avoir lieu ? 

Les engagements d'investissements sur le site ne sont pas davantage précis. C’est pourtant la clef du dossier puisqu’il s’agit de savoir si ce site de production continue ou non. Ayrault a annoncé que Mittal s'engageait à investir 180 millions d'euros sur cinq ans dans la filière froide. On comprend donc que cet argent ne servira pas à payer les 8 millions d'euros par mois que coûte le maintien des hauts fourneaux à l'arrêt. Qui va donc payer cet entretien ? A l’inverse si cette somme est celle prévue pour l’entretien alors les 180 millions d’investissement de Mittal seraient donc absorbés en 2 ans et non en 5 ans comme l’annonce Ayrault. Et surtout bien sur, ils ne financeraient que l’entretien, pas de nouveaux investissements. Selon le journal « Le Monde » tout cela serait clair. Et c’est la confirmation du pire. "Les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros des 180 millions. Soit moins d'un tiers du total ! Une arnaque absolue. Le reste sera composé par « le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ». Et onmon-7 apprend ainsi que l’entretien des hauts fourneaux à l'arrêt est compris dans l'investissement ! Mais encore une fois faisons semblant de croire Mittal. Il prévoit donc royalement 53 millions d’investissements ?

Cette précision a son importance. Car fin juillet 2012, le rapport Faure, un rapport d'expert remis au gouvernement, a conclu que le site de Florange était « viable, fiable et rentable » pour peu qu'on y investisse 400 millions d'euros. Cette somme est jugée indispensable pour « compenser les retards » en termes d'investissement. 400 millions ce n’est pas 180 millions, comme annoncés par Ayrault et son « accord » ! Et encore moins 53 millions. Qui va donc payer les millions d'euros manquants entre les préconisations de l'expert et les promesses de Mittal, à supposer que celui-ci tienne sa promesse ? Là encore, l'accord signé par Ayrault ne le dit pas. C’est évidemment parce que rien ne sera tenu. Cette somme n’a aucun sens sinon pour donner le change. Car le rapport Faure précise bien que l'intérêt du site de Florange est de rassembler sur un même site des hauts fourneaux qui coulent l’acier et une filière froide qui traite cette production. C’est d’ailleurs la revendication constante des sidérurgistes que de conserver la cohérence de la plateforme de production. Et c’est parce que Mittal refusait de maintenir cette cohérence en n’acceptant que la vente des hauts fourneaux que toute l’intervention de l’Etat s’est déclenchée ! La question des garanties d'avenir sur les mon-11hauts fourneaux n’est donc pas secondaire, c’est au contraire le point de départ du problème posé.

Sur ce point, le flou est plus que total. Au point de sentir l’arnaque à plein nez ! Vendredi soir, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux à l'arrêt mais les entretiendrait pendant cet arrêt. Ce lundi, on a appris que Mittal n'avait pas l'intention de le faire et prévoyait de couper l'alimentation en gaz dans les prochaines semaines. En mars. Donc en mars les hauts fourneaux seront arrêtés et aucun repreneur ne sera plus intéressé par les restes du site. Par conséquent aucune menace n’aura plus de prise sur lui. On mesure mieux l’ampleur des bobards d’Ayrault en sachant cela. En effet, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux "sous cocon" jusqu'à la décision de la Commission européenne concernant le financement du projet ULCOS. ULCOS est un projet de captage-stockage de CO². J’en ai beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle comme une illustration de notre projet de planification écologique. Plusieurs sites sidérurgiques européens postulent à un financement de l'Union européenne pour mettre en œuvre ce projet. La décision finale sera rendue le 20 décembre. Mais mettre les hauts fourneaux à l'arrêt et pire, annoncer la date à laquelle il seront éteints, n'est-ce pas le plus mauvais argument pour obtenir le soutien de la Commission européenne ? Surtout quand on sait que celle-ci, compte tenu de la crise déclenchée par Mittal pour fermer le site, a déjà déclassé le projet Florange dans la liste des ayant-droits ! Tout ça ressemble à un cercle vicieux : Mittal ne relance pas les hauts fourneaux sans le projet ULCOS mais le projet ULCOS risque de ne jamais exister si les hauts fourneaux ne sont pas relancés avant la décision de la Commission. Et si Mittal s'est engagé à entretenir les hauts fourneaux jusqu'à la mise en œuvre du projet ULCOS, une autre question se pose alors. Pourquoi ce projet ULCOS n'est-il pas mentionné dans le communiqué de presse de Mittal lui-même après l'accord ? Quelle garantie a réellement obtenu Ayrault ? Réponse : aucune. Ayrault ment. Le texte de l’accord nous apprend paraît-il que Mittal pleurniche sur ce point. D’après lui le procédé ne serait pas au point. Mensonge. Ça fait huit ans que les ingénieurs travaillent dessus et il fonctionne en Suède déjà. Peu importe. Les pleurnicheries de Mittal veulent juste dire qu’il ne fera rien et que les hauts fourneaux ne démarreront pas tant qu’il sera là !

Hollande vide la moitié de son propre verre !

C’est la nouvelle inaperçue. François Hollande s’y est encore distingué dans l’art précieux du double langage. Pendant la bataille de marchand de tapis qu’a été la négociation du prochain budget de l’Union européenne, chacun a fait ses annonces. François Hollande a encore été transparent avant de faire une proposition avec laquelle il a réduit à néant son propre soit-disant plan de relance.

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Le capharnaüm a été tel que toutes les décisions sont remises à janvier. En fait tous les présents sont venus proposer une baisse du budget de l’Union et des « économies ». Le plus provocateur dans ce domaine a été l’anglais Cameron qui a proposé 200 milliards de soustractions ! Quelle riche idée ! En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous-développées de l’Union ! Dans la cohue des surenchères aucune voix ne s’est exprimée pour proposer la manœuvre inverse c’est-à-dire d’augmenter le budget pour provoquer un choc contre-cyclique. Ou bien pour proposer que l’Union puisse s’endetter directement auprès de la BCE sur ses projets de développements. Rien ! Tous à la baisse ! Et François Hollande le prétendu partisan de la relance comme les autres ! Mais le savoureux en matière de cynisme est sa proposition. Il a suggéré comme un « compromis » de ne retirer que 75 milliards ! On voit que nous pouvons être fiers de sa capacité de résistance. L’ennemi propose de vous couper les bras ? Héroïquement Hollande exige qu’on vous en laisse un ! Ce chiffre de 75 milliards doit être rapproché d’un autre : les 120 milliards du prétendu plan de relance européen échangés contre sa signature sans condition du traité Merkozy ! Sur ces 120 milliards, on avait révélé que 60 étaient déjà dans le budget européen. Avec ce retrait proposé de 75 milliards, cela reviendrait à dire qu’il resterait moins 15 milliards. Plus 120 d’une main. Moins 60 de l’autre le même jour. Et encore moins 7 sept mois après ! Telle est la relance version Hollande. Le philosophe Platon disait : « La perversion dans la cité commence avec la falsification des mots » !

La banque de Hollande est bidon

La création de la Banque publique d'investissement a été votée jeudi 29 novembre. Cette fameuse « BPI » était la première proposition de François Hollande pour financer les entreprises. Le résultat à la sortie est assez pitoyable. Comme d’habitude les mots masquent la déroute et l’à peu près d’un projet de plus mal ficelé. On est loin, très loin, du pôle financier public dont nous voulons pour faire décoller le financement de l’activité. C’est même une banque qui en est le contraire.

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La Banque publique d'investissement est sous financée. Elle ne mettra pas en mouvement des moyens nouveaux. Pour l'essentiel, la BPI regroupera des organismes déjà existants : Oséo, Fonds stratégique d'investissement, filiale "entreprises" de la Caisse des Dépôts. Le capital total de cette BPI sera de 42 milliards d'euros. Mais sur ces 42 milliards, seuls 4 petits milliards sont disponibles. Comment passer de 42 milliards déjà bien maigrelets a dix fois moins tout en ayant l’air d’agir : du Hollande pur sucre ! Le reste a déjà été investi par les différents organismes qui vont fusionner. Pour une fois, Hollande aurait pu s'inspirer de l'Allemagne. L'équivalent allemand de la BPI, la banque KFW, dispose d'un capital dix fois supérieur : 437 milliards d'euros.

La BPI ne sera même pas une banque ! C'est le plus incroyable. En effet, la Banque publique d'investissement ne disposera pas d'une "licence bancaire". Cela peut paraître technique. C'est pourtant décisif. Cela signifie que la Banque publique d'investissement ne pourra pas se refinancer auprès de la Banque centrale européenne. Actuellement, la Banque centrale européenne prête énormément d'argent aux banques privées. Il y a un an, la BCE a prêté 1 000 milliards d'euros à des taux inférieurs à 1% aux banques privées. Mais ces banques privées n'ont pas réinjecté tout cet argent dans l'économie réelle. Loin de là. Des entreprises rentables sont ainsi asphyxiées pour de simples problèmes de trésorerie. Les grandes banques d'affaires ont pesé de tout leur poids pour que la BPI ne leur fasse pas de concurrence. Pierre Moscovici a écouté les banques. La BPI n'aura pas de licence bancaire. Les députés du Front de Gauche avaient déposé un amendement pour corriger cette grave insuffisance. L'amendement a été rejeté par les députés PS. Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous, si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?

En tous cas, comme elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE, la BPI devra s'endetter sur les marchés. Elle servira en quelque sorte d'intermédiaire entre les entreprises et les banques privées. Mais elle empruntera aux banques privées aux taux auxquels les banques privées voudront bien lui prêter. C'est-à-dire selon les notes des agences de notation. La BPI devait sortir les PME des griffes de la finance. Au lieu de cela, Hollande met la BPI elle-même dans les griffes de la finance et de ses agences de notation.

La Banque publique d'investissement sera un nain financier. Le résultat sera donc extrêmement limité. Une étude d’impact du ministère des Finances prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020 grâce à la BPI. C'est dix fois moins que le nombre d'emplois préservés par l'action actuelle de la Banque de France en tant que médiateur du crédit entre banques privées et entreprises. Tout ça pour ça ! Pourtant vous allez voir bientôt la propagande socialiste se donner des airs d’amis du Gosplan avec leur banque bidon.

Sans moyens nouveaux, la BPI est aussi sans logique nouvelle. Elle ne servira pas à la conversion écologique de l'industrie. La BPI ne fixera aucune condition sociale ou écologique à ses prêts. Aucun critère de ce type n’est fixé pour le choix des investissements. La Banque publique d'investissement servira donc avant tout à soutenir la croissance et "l'export" en soutenant en particulier l'innovation. C'est le bras armé de la politique de l'offre, nouvelle doctrine économique du PS : produire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit "innovant" et que ça s'exporte.

Tout cela n'est pas surprenant. Depuis le début, ce projet de BPI est piloté par d’étranges compagnons de route. La création de la BPI a été faite d’après les conseils de la banque Lazard. Il est assez schizophrène de demander à une banque d'affaires comment créer un outil pour palier les défaillances des banques d'affaires. Dans le même temps, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici s'est illustré par son sectarisme. Il a ainsi toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits. Ce collectif regroupe une quarantaine d'organisations qui militent pour un pôle financier public. Le Parti de Gauche est associé à ce collectif qui rassemble plusieurs syndicats des différentes banques publiques et privées du pays ainsi que Attac et la fondation Copernic. Moscovici a préféré discuter avec un banquier qu'avec les syndicats. C'est tout un symbole, non ? Suis-je perfide ou bien juste déprimant ?

L'autre symbole est le futur président de la BPI. François Hollande a décidé de confier cette tâche à un ancien camarade de la promotion Voltaire de l'ENA : Jean-Pierre Jouyet. Jouyet fait partie de ces insubmersibles, qui restent en place même quand la majorité politique change. Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, Jouyet "joue contre son camp" professionnel. Cet homme a trahi le PS pour un maroquin ministériel dans le premier gouvernement de Sarkozy. Puis il s'est réfugié à la tête de l'autorité des marchés financiers. Quant à ses connaissances sur l'industrie elles se limitent à la répétition des sarcasmes de droite qui considèrent Florange comme un "canard boîteux".

Ce projet de Banque publique d'investissement passe à côté des enjeux. Encore une fois, la démonstration est faite que nous étions mieux préparés à gouverner. Notre proposition d'un pôle financier public serait plus opérante que la BPI de Hollande. Il s'agirait de créer un pôle puissant avec une licence bancaire. Le contre-budget du Parti de Gauche prévoit aussi 30 milliards d'euros pour nationaliser les activités non spéculatives de la BNP et de la Société Générale. Notre pôle public serait aussi un pôle généraliste qui prêterait aux entreprises, aux collectivités locales, aux bailleurs sociaux et aux particuliers. Enfin, ce serait un pôle au service de l'intérêt général. Les investissements soutenus seraient choisis sur des critères sociaux et écologiques. Et ce pôle mobiliserait l'épargne des français aujourd'hui dilapidé par les banques et assurances privées. Savez-vous que l'encours actuel d'épargne drainé en France par l'assurance vie est de 1 400 milliards d'euros ? Et savez-vous que selon la Cour des Comptes, seul 7% de ces fonds servent à financer des entreprises en France ? savez-vous qu’un euro sur deux de vos prime d’assurance sont immédiatement réinvesties à l’étranger ? Pourquoi ? Pour quelles finalités ? Augmenter la masse des 5 400 milliards d’euros d’avoir français à l’étranger, soit plus de deux années entières de richesse produite par le pays ? La banque est une affaire beaucoup plus simple qu’il y paraît d’abord. Ce qui rend tout opaque et confus c’est la brume des mots diffusés pour camoufler ces faits insupportables au nom desquels on veut convaincre de la politique absurde dont tout le monde voit les dégâts et jamais les bienfaits toujours annoncés pour demain ou après-demain !   


331 commentaires à “Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur”
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  1. carlo dit :

    En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous développées de l’union !

    L'augmentation du budget de l'union ne me semble pas être une urgence alors que des coupes sont effectuées dans les budgets nationaux. Les Etats sont endettés, les collectivités locales sont en dettées.

    Ou bien pour proposer que l’Union puisse s’endetter directement auprès de la BCE

    A mon avis, ce serait très risqué car nos dirigeants en tireront argument pour justifier de nouvelles mesures de rigueur destinées cette fois-ci à désendetter l'Union.
    Selon moi, il faut éviter de donner l'impression que la solution se situe au niveau européen, car nous décourageons de cette façon les électeurs qui veulent que les choses changent en France, quelles que soient les mesures mises en oeuvre à l'échelle de l'Europe. De plus nombreux sont ceux qui pensent, non sans raison, que l'Europe constitue une partie du problème. Laissons l'argument de l'Europe aux socialistes. Ils en ont usé et abusé.

  2. Citoyen93 dit :

    @Salem.
    Merci d'avoir enduré pour nous cette lecture de Libé. A te lire, j'ai l'impression qu'il n'y manque plus qu'une de ces photos d'officiers fascistes tout sourire et tenant des enfants aux bras lors d'une kermesse. Même Goebbels n'aurait pas fait mieux qu'un article aussi dégoulinant.

  3. Emile Manche dit :

    Çà y est. Encore une fois blacklisté chez Mélenchon. Le stalinisme redeviendrait-il à la mode coco ?

    [Edit webmestre : De quoi parlez-vous ? Ce matin, vous avez posté 2 commentaires, l'un à 8h30, l'autre à 11h33. Tous deux ont été validés immédiatement (le premier par vos soins, le second automatiquement) et sont toujours en ligne. Alors, évitez de vous livrer à ce genre de spéculations, sous peine de finir par avoir raison.]

  4. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon :
    Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur
    Je sens la tourmente dans l’air.

    Les langues vont se délier. La classe politique et les partis sont entrain de se déliter, de se liquéfier. Plus rien ne tient.
    Comment faire confiance à tous ces gens qui sont aux affaires ? Ce sont des menteurs. Ils sont au courant de beaucoup de choses et laissent faire, ou pire, vont dans le même sens.
    Dans le cas de Mittal,, ils ne peuvent ignorer que le conseil de la concurrence a sanctionné en 2010 Arcelor P U M et onze entreprise de négoce de produits sidérurgiques pour avoir mis en place entre 1999 et 2004 un cartel portant sur les prix, les clients et les marchés. Si l'essentiel de la production d'acier est écoulée par les sidérurgistes auprès de grands clients, le négoce de ces produits qui représente 15 et 20 % de l'acier vendu en France,soit environ 3 millions de tonnes pour la période concernée. Le premier jugement les a condamné à 575 millions d'€uro, ramené à environ la moitié par les bons soins de Bercy.
    D'autres grandes Sociétés ont fait de même, mais sont passées au travers de la sanction.
    C'est aussi comme ça que les grandes fortunes s'amassent. Qu'ils peuvent partir ensuite avec ces gains monter d'autres usines à l'étranger.
    Comment un Gouvernement qui même s'il se défini : social- démocrate ou social-libéral peut il occulter ces grandes manoeuvres ? Comment et quand pourra t on enfin respirer un air qui ne sent pas la m... ?

  5. salem dit :

    @citoyen93
    C'est exactement ça. La phase de dédiabolisation est déjà du passé. Nous sommes désormais en plein dans l'angélisation.La grosse astuce de Libé consiste à nous faire intégrer l'idée que les électeurs FN ne sont ni plus ni moins que des déçus du communisme (comprenez le FdG), à la conscience limpide, qui aspirent à une république propre et bon enfant. Bref, de braves gens qui se dépensent sans compter pour un idéal sensé et méritent donc bien une chef à leur image. Evidemment, c'est autre chose qu'un Mélenchon amoureux des bougnoules, riche à millions sans avoir jamais rien fait de ses dix doigts, et qui passe en secret ses vacances sur le yatch de Laurence Parisot. Bon, il y a eu les faux tracts, mais c'est passionnel. Quand on aime...
    Bon, moi ce qui m'a bien plu dans l'article, c'est le maçon au chômage qui serait FN par désespoir. Je bosse dans le recrutement, et un maçon de 21 ans, français, blanc, qui ne trouve vraiment pas de boulot, je demande à voir...

  6. Michel Berdagué dit :

    @ Emile Manche
    Oulala, les grands mots ! Encore une fois : que vous ne soyez pas édité en commentateur avisé n'est pas grave soit c'est trop pertinent, soit c'est stratégique, soit c'est nul, soit c'est trop signifiant et peut servir aux réactionnaires de tous bords, gouvernance comprise et actuelle, soit c'est insultant et là vous avez été édité.
    Je salue en fraternité le modérateur du blog qui fait un travail remarquable, depuis ce matin et au vu de l'urgence j'ai été évacué de quelques 3 ou 4 petits commentaires, c'est pas grave.
    Ce blog ouvert avec bonheur est lu aussi par des ennemis déclarés de la stratégie inquiétante pour eux du Front de Gauche.

  7. Eric Lefebvre dit :

    Jean-Marc Ayrault, c'est Edith Cresson sous un déguisement de Playmobil.
    Continuez votre excellent travail, Jean-Luc.

  8. jean ai marre dit :

    @Jean-Luc :
    " Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! "

    Aux yeux de la majorité des Français Montebourg représente une opposition à la politique industrielle d'Ayrault et des copains de DSK. En restant dans ce gouvernement social-démocrate, j'ai le sentiment qu'il sert la Gauche et le Front de Gauche. Sur le coup de la nationalisation, il a permis d'enfoncer un coin, et de rendre ce mot acceptable pour nos concitoyens qui se laissent enfumer par les économistes libéraux. A présent, les salariés savent qu'une autre structure est possible, que l'on peut sortir de de la fatalité et du ronron déversés par les patrons et les journalistes économistes, style Langlet. Ce qui rend un sérieux coup de main au Front de Gauche et rend le discours de Jean-Luc beaucoup plus audible pour les sceptiques.
    Hier sur FR3, l'émission de Tadei, j'ai bu du petit lait. Un moment de bonheur. Voilà que toute la chambrée, sauf ce pôvre économiste de service, Eric Nolleau en tête, vantait les mérites de la nationalisation. Je cite : "face à la finance, nous n'avons pas de recours, le débat est inégal, il faut nationaliser ". Bravo Monsieur Mélenchon, à force de dire et de le répéter ça fini par rentrer. Allez encore quelques coups d'épaule et ils vont finir par tomber.

  9. mathias95 dit :

    Un gouvernement totalement à la ramasse, qui se contredit et qui ment à son peuple, à sa masse laborieuse,décidément, on aura tout vu. Et maintenant un ministre du budget qui planquerait ses sous en Suisse ? Qui appartiendrait à cette catégorie d'hypers riches (250 000 en France) qui préférait asseoir la richesse des paradis gris? Car c'est bien là le problème et le nerf de la guerre ; 600 milliards sont détournés chaque année (350 milliards par les entreprises et multinationales et 250 milliards par les hypers riches). Il faut rappeler que la cagnotte accumulée ces 40 dernières années se monte à 36 000 milliards, incroyable mais vrai. L'inertie de Bercy ne serait-elle pas due au fait que pêle-mêle des politiciens de gauche comme de droite, s'adonnent à ces pratiques ?
    Madame Parisot a beau pleurnicher à longueur de journée sur les médias acquis,et réussir à attendrir les mous du gouvernement, elle est incapable de justifier ni de condamner cette fraude massive responsable du sous-investissement de l'appareil productif ! Quand le peuple comprendra réellement cet état fait, alors les choses se précipiteront. Et ils ont tous le culot de claironner par médiacratie interposée "y'a pas d'argent, y'a pas d'argent, y'a pas d'argent pour investir". Madame Parisot ne prendrait-elle pas tous les français pour des gogos ?

  10. Pat83 dit :

    Dans le droit fil des excuses présentées par les camarades du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol. Un responsable socialiste sincère allant, en cohérence, jusqu'à se démettre de ses mandats, dresse le constat des renoncement en cascades de ce qui fait l'essence de la pensée et de l'action socialiste et par la même occasion, nous fait l'aveu de son impuissance à faire bouger les lignes à l'intérieur de l'appareil. Ce qui le conduit à quitter le parti Socialiste après 23 années de militantisme. Pourvu que cet exemple puisse servir à beaucoup d'autres. Et bienvenue au front de gauche monsieur Michaël Moglia.

  11. Jean Jolly dit :

    @carlo.
    Selon moi, il faut éviter de donner l'impression que la solution se situe au niveau européen, car nous décourageons de cette façon les électeurs qui veulent que les choses changent en France, quelles que soient les mesures mises en oeuvre à l'échelle de l'Europe.

    Ce n’est pas parce que quelques nationalistes, proches du QI de l’huître, débitent des conneries à longueur de temps qu’il faut les prendre pour argent comptant. Le problème de cette crise (fabriquée, encore une fois) ne vient pas de l’Europe ou de l’euro, ni même de l’immigration ou je ne sais encore de quelles débilités ressassées pour mieux faire avaler la pilule du mensonge. Notre problème est la financiarisation offerte à la mafia sans aucun contrôle du territoire nationale à l’autre bout de l’univers. Ce serait comme vouloir instituer une France départementale pouvant se privatiser au regard de la République et critiquer par la suite le résultat de l’ensemble pour dire que cette France doit se diviser… ça n’aurait aucun sens.
    L’Europe n’est pas le sujet, ni la mondialisation, il faut juste mettre à genoux la pègre mondiale puis l’éliminer pour que la démocratie retrouve ses lettres de noblesse.

  12. Barnabé dit :

    Après toutes ces amabiltés, vous pensez vraiment qu'il peut y avoir des alliances entre le PS et le reste de la gauche, ou ce sera chacun pour sa pomme? J'ai comme un doute...

  13. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon :
    " ULCOS est un projet de captage-stockage de CO². "

    Il serait tout de même temps que l'on mette un terme à l'arnaque des quotas du CO2. En 2009 les cimenteries ont empochées 200 millions d'€ et en 2010 plus de 300 millions d'€, par la vente de certificats d'émission de CO2, soit 8 % de leur résultat opérationnel. En outre il faut savoir que les cimenteries touchent de l'argent pour bruler dans leurs fours toutes sortes de cochonneries, ça va des pneus aux eaux fortement chargées en passant par les farines animales ! L'arnaque vient du fait que l'on a alloué gratuitement en 2008 une réserve de quotas de CO2. Lorsque le four est à l'arrêt, il ne rejette pas de dioxyde de carbone, l'usine engrange des résultats quelle vend aux autres industries.
    Pour ce qui est de Mittal, en 2008, il a touché 202 millions d'€uro, de quoi commencer certains travaux d'investissement. Mais pour ce monsieur il est bon pour empocher,mais pas pour investir dans l'outil. La moindre logique de négociation aurait été de le lui rappeler et d'ajouter cet argent dans la cagnotte ! Il serait naturel que nous demandions en accord avec les syndicats, une commission de contrôle pour apprécier le contenu budgétaire du site de Florange, avec analyse mensuelle. Car que va t il se passer ? Au nom de la rentabilité, le financier Mittal va obliger les cadres de l'usine à rogner tous les budgets de fonctionnement. Nous connaissons les effets de la Task Force, avec des budgets type zéro, où on demande de faire tout avec rien. On arrive ainsi à cannibaliser les installations à l'arrêt et lorsqu'on veut démarrer c'est impossible.

  14. Courrierlecteur dit :

    Il commence à y avoir des grincements de dents au PS:
    "Le dossier Florange et le compromis passé avec l'industriel Mittal divisent les socialistes, entre partisans de la solution Montebourg de nationalisation temporaire, déçus de la solution trouvée, et soutiens du gouvernement." (source)

  15. Martine dit :

    Pour revenir sur les Assises de l'Ecosocialisme et pour cesser le triste nombril Ayrault, j'ai écouté 3 des interventions : J.-L. M, Généreux et le génial Pana Ruiz.
    Je veux simplement attirer l'attention sur ceci. Ne pas confondre croissance et productivisme ! Les deux notions me semblent être aux antipodes. Car dans la "croissance" il y a les besoins humains non satisfaits et de très loin (santé, éducation, justice, égalité, respect, etc.).
    Le productivisme c'est tout autre chose - et le contraire en un sens. A éradiquer bien sûr, mais pas la croissances des services à l'humain et à la nature qui, eux, doivent être intégrés à la notion de croissance.

  16. Jean Jolly dit :

    @ jean ai marre.
    Car que va t il se passer ? Au nom de la rentabilité, le financier Mittal va obliger les cadres de l'usine à rogner tous les budgets de fonctionnement...

    C'est le but recherché à mon avis, à moins que nous nous trompions et que Lakshmi aurait rencontré Krishna entre temps et se serait convertit au bien-être de l'humanité, nous ne pouvons pas écarter toutes les possibilités. Franchement et personnellement, je penche plutôt vers l'hypothèse de la fermeture de la filière chaude dans un premier temps et le temps adoucissant les tensions, la filière froide suivra tôt ou tard. Ces ordures nous mènent en pédalo vers la destruction de notre industrie... Qui sont les responsables "élus" ?

  17. Vdhersi dit :

    Ne pensez-vous pas qu'il est urgent que l'ensemble des forces réunies au sein du Front de Gauche travaille à un tract national qui serait adressé à l'ensemble des français en rappelant que d'autres solutions existent que celles décidées par le gouvernement. Un tract, à distribuer dans toutes les boîtes aux lettres, même dans les communes rurales les plus reculées pour sensibiliser toutes les catégories sociales éprises des vraies valeurs de gauche, s'avère plus que nécessaire. Nous n'apparaissons pas suffisamment il n'y en a que pour l'UMP, le PS et le FN.

  18. breteau jean claude dit :

    L'addition de la crise a l'UMP, l'attitude du PS et de Hollande, la roue au clan fasciste ne font qu'un. Les ficelles sont tirées par la bourgeoisie qui en plus dispose, utilement des chiens de garde. Ils préparent le coup d'aprés. Tous ont compris que le feuilleton manque d'une issue permettant de poursuivre le gavage d'or, avec la passivité du peuple. La solution pouvait passer par l'éffondrement du FdG, or il se renforce pendant que le PS se délite (l'épisode du conseiller régional du nord est terrible de conséquence, la majorité PS EELV n'éxiste plus, c'est un ouragan, il y a un loup au pays de Martine). Les "sages" réac vont se faire un plaisir pour Hénin Beaumont, avec l'espoir pour la bourgeoisie d'offrir une tribune pour celle qui incarne leur avenir et la garantie de leurs rentes, qu'elle prend soin de ne jamais remettre en cause, au contraire.La situation est périlleuse,mais Florange peut étre la bérésina de ce pouvoir.Cet épisode concerne tous les français,tant il est représentatif de la duperie Hollande aux mains du médef.La fin d'année va étre terrible pour les familles,avec des conséquences sur l'économie.Il me semble urgent d'élargir le F D G avec un engagement personnel de syndicalistes qui doivent OSER au nom de l'intéret général,.C'est le rassemblement nécessaire pour envisager un changement radical, faisant obstacle aux visées dangereuses.. des nantis.Florange est un déclancheur potentiel.Plusieurs ministres doutent des députés aussi.Redonnons du sens à la politique, c'est ce que redoutent nos adversaires , il n'y a pas de fatalisme, oui nous,nous pouvons

  19. Michel Berdagué dit :

    La sidèrurgie Lorraine vivra : Regardez la photo de Pierre Verdy de l'AFP où le gouvernement fait face à l'intersyndicale qui n'a pas été convaincue des explications de l'Ayrault social-menteur, on voit sur cette photo les mains l'une sur l'autre de Moscovici se calmant par le psychologisme de relaxation apprise et il paraît que Montebourg avait "triste mine", mais qu'il s'en aille de ces manipulateurs. Il aura la joie de ressortir son programme de sa poche et de le confronter à l'Humain d'abord. L'intersyndicale tient bon et jeudi et vendredi envisage toutes les actions à mener, la lutte continue et nous avec.

    @ Martine à 19h36
    Ce que tu écris est fondamental, ce n'est pas parce que les ouvriers demandent une autre gestion voire une propriété collective de leur outil de production qu'ils sont pour le productivisme à la sauce Mittal et autres capitalistes formatés à l'offre ou à (ma)l maîtriser l'offre, tout en polluant et ramassant la mise du droit à polluer, pour tout racheter et contrôler en maître suprème le dit marché à chaque fois juteux pour eux, en jouant sur la mise sur le marché. Avant de connaître la planification écologique, de prendre le pouvoir est plus que nécessaire.

  20. jacques bounoume dit :

    Le vrai lieu de décision politique dans cette triste chose qu'est devenue la 5ème République n'est pas le parlement, ce n'est plus Matignon, c'est le cabinet du président de la République. Les vrais détenteurs du pouvoir sont les membres du cabinet de Hollande. Et qu'y trouve t'on, aux postes clés ? Des associés-gérants de la Banque Rothchild ! Il ne faut jamais l'oublier lorsque l'on commente (et déplore) les faits et gestes de ce gouvernement. Les banquiers gouvernent la France !

  21. Citoyen93 dit :

    Très navré par ce que le "journalisme d'investigation" donne à voir. Le jour même où se vote à l'Assemblée quantités de hausses de la TVA, avec des conséquences multiples sur la vie de millions de gens, on s'attendrait à des enquêtes puissantes et détaillées sur la politique fiscale du gouvernement ? On s'attendrait à ce que la réalité de cette politique soit décortiquée, exposée haut et fort sur la place publique ? Non penses-tu ! Le journaliste d'investigation préfère passer ses heures à éplucher des agendas et des conversations téléphoniques pour nous prendre la tête avec des affaires personnelles. Voilà ce qui est intéressant ! Voilà l'affaire d'Etat ! Cette façon d'aborder la politique par le local à ordures, de fouiller les patrimoines et les casiers judiciaires, je croyais que ces pâtées indigestes n'étaient bonnes que pour des estomacs d'extrême-droite dénués de cerveau, incapables d'assimiler autre chose que du "tous pourris", complots de traîtres et autres procès en sorcellerie.
    Surtout n'y goutons pas !

  22. Pierre dit :

    Je commence à lui trouver une ressemblance alarmante avec Daladier et Chamberlain au premier ministre de la France. Il avait le choix entre la guerre et le déshonneur (contre la finance). Il a choisi le déshonneur il aura la guerre (de la finance). Les parenthèses sont juste la pour modérer mon propos, mais je suis inquiet comme Jean-Luc, de la tournure des commentaires venant de nos partenaires européens. Optimiste de nature, je préfère penser qu'avec le Front de gauche et son programme l'humain d'abord, nous sommes armés pour la tempête qui arrive et le bosco du PG n'est pas un capitaine de pédalo.

  23. michèle dit :

    Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais je partage ce lien. Goldman et Sach encore et toujours, comme Mittal soutenu par eux, ben les Charlot Pinçon disent on a pas besoin de la théorie du complot, la lutte des classes se suffit à elle même, mais quand même... Comment faire devant le rouleau compresseur de la pensée dominante?

  24. breizh dit :

    Je rejoins JL dans son dégoût croissant d'une certaine presse. Cette histoire de "grand-père" est tout simplement gerbante. Libération ? Quel nom étrange pour un tel journal.

  25. Menjine dit :

    Il y a Florange, il y a aussi EADS, j'ai vu un bandeau passer sur une télé d'info en début d'après midi disant qu'Ayrault et le gouvernement se réjouissaient de ce que Paris, Berlin et Madrid étaient satisfaits des résultats de la négociation. Ce type de phrase aujourd'hui me fait craindre le pire pour l'Aéronautique française surtout qu'on a entendu dimanche le triomphalisme des ministres PS. Un autre bandeau disait que le siège du site restait à Toulouse. Moi je pensais qu'évidemment l'ancienne aérospatiale restait à Toulouse, l'idée ne m'avait pas effleurée que ce pouvait être en discussion. Quelqu'un a-t_il- des précisions sur cet "accord" stratégique, le glissement de parts de l'Etat dans EADS, celles des allemands, des espagnols, de Lagardère ? Quels projets pour le groupe ?
    Cela me paraît tout aussi fondamental que la sidérurgie Lorraine pour l'avenir de l'industrie française,cela a cependant peu de retentissement sur les radios sauf dans quelques "chroniques " de journalistes présentant les titres de la presse économique du lendemain. Mais des camarades du fdg de Toulouse en savent-ils plus que nous ? qu'en dit Mélenchon ?
    Pour ce qui est de Cahusac, moi aussi je trouve que cette histoire fait diversion, en revanche son entretien télévisé sur Florange était un modèle de fiel et de fausseté, on avait presque envie de défendre Montebourg, tant l'ironie voilée le présentant le brave Arnaud comme un benêt, cachait mal la superbe et la morgue de ce ministre "socialiste" tenant des propos de grand bourgeois condescendant (je parle de Cahusac), et c'est ce type là qu'on verrait bien au syndicat des patrons de la métallurgie qui est ministre du budget du "changement maintenant".
    Nous on se soulèvera avant la saint Glin-Glin, car "maintenant" on a compris que ce n'est pas pour demain.

  26. thery dit :

    Hollande et Ayrault vont nous faire rejoindre le peloton de la Grèce, Espagne, Italie dans peu de temps. Décidément JL avait bigrement raison aux présidentielles de dire votez pour éliminer Sarko sans illusion envers Hollande. Avec des politicards de cet acabit, Mittal est maitre chez nous !

  27. Dauphinoise dit :

    Sans blague ? Y en a encore des pour être surpris de la tournure des événements avec Mittal ? Ecoeurés je comprends, mais surpris. Tss, tss... En l'occurrence, la seule chose qui était surprenante c'est que le gouvernement ait, un temps, émit l'hypothèse qu'il songeait à une nationalisation, fût-elle temporaire.
    S'il l'avait fait alors là pour une surprise c'aurait été une sacrée grosse surprise. Et même que j'en aurais p'tet bouffé mon chapeau. Mais fort heureusement, j'ai été sauvée par ces braves Hollande et Ayrault qui restent bien pareils à eux-mêmes !

  28. sebidf dit :

    Mais au moins ne soyons pas déçus, comme le disent beaucoup ici, en votant PS au deuxième tour, nous avons fait sortir le ver du fruit. Enfin, le PS a dévoilé son vrai visage, enfin ses "grands élus" vont cesser de se cacher derrière la doite et vont devoir assumer qu'ils font la même chose (je ne parle pas de la base qui je pense est sincère et manipulée mais au moins maintenant, elle ne pourra pas dire qu'elle ne savait pas). Les choses sont clairs, à gauche, il y a le front de gauche, en face, pour une même vision des choses, du monde, nous avons, le PS, l'UMP, l'UDI avec pour chien de garde, un FN qui va commencer à revendiquer autre chose.
    Il faut dire que la politique PS est la même que celle de la droite et du centre pour être la seule alternative à gauche. Mais les gens réfléchissent-ils encore suffisamment à leurs "propres intérêts" (pas au sens économique du terme mais en terme de lutte des classes) pour une vie meilleure? J'en doute de plus en plus. Et, je ne mettrai plus jamais un bulletin PS au national dans l'urne maintenant (sauf si on a Mme LP en face) pour battre la droite ou le centre...

  29. octobre dit :

    Ce n´est plus de présidents ou de ministres dont nous avons besoin mais c´est avant tout d´un "comité de salubrité publique"

  30. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    On devait virer Sarko c'est fait grâce à nous évidemment, Hollande est devenu Président encore grâce à nous, les socialistes sont devenus majoritaires encore un peu grâce à nous mais je dirais par défaut faute de candidatures capables de s'affirmer haut et fort qu'elles étaient les seules vraiment de gauche ! alors cette erreur va quand même nous servir, et je m'explique ! les socialistes en place nous prouvent depuis leur arrivée qu'ils n'ont rien de gauche ! il suffit de les voir voter pour ce traité européen qui reprend le traité de sarko pour s'en rendre compte, il suffit aussi de voir les miettes qu'ils ont donné au smic à ceux qui crèvent de faim dans ce pays, il suffit de voir comment ils abandonnent les gars d'arcelor mittal et continuer d'arroser mittal pour voir qu'ils se plient aux exigences du marché !
    Des hommes de gauche ce n'est pas ça ! en premier lieu ils auraient du nationaliser les banques, ils auraient du nationaliser les sources d'énergies, ils auraient du refuser de payer les intérêts des emprunts nationaux, et surtout ils auraient du lancer immédiatement la recherche des nouvelles sources des énergies de demain, à savoir la géothermie pour le chauffage, les centrales marémotrices pour la production de courant et les moteurs à hydrogène pour nos véhicules, tous les calculs sont faits il ne manque que la volonté et le pouvoir de décision, mais aussi ils auraient pu interdire de transporter les légumes courant pour vivre de faire plus de cinquante kilomètres pour arriver dans nos assiettes, ils pourraient aussi empêcher que les animaux qui nous font vivre soient nourris aux ogm ! etc etc etc hé bien non ces gens là ces socialistes que l'on supposaient de gauche n'ont rien de gauche, ils ne sont que des gens de droite avec une étiquette sur laquelle est notée socialiste et ça c'est une publicité mensongère et jusqu’à preuve du contraire c'est interdit par la loi ! vous vous dîtes socialistes alors prouvez le,sinon vous devrez en répondre devant les tribunaux ! votre publicité est mensongère prenez garde le peuple va se réveiller et vous serez traînez devant les tribunaux ! quant aux prochaines élections préparez vous à avoir des surprises ! enfin elle est ou cette banque qui devait donner un bol d'air à toutes nos petites entreprises qui crèvent non pas par manque de travail mais simplement par manque de liquidité pour leur trésorerie, vous ne faîtes rien pour faire revenir ces milliards planqués dans les...

  31. Diogene dit :

    Sauver notre sidérurgie avec 0,5 Milliards/€ OU rallonger de 2 Milliards/€ pour l'EPR : pour ce gouvernement, le choix des lobbies est fait.
    Je crois bien que c'est en Lorraine que ce pouvoir menteur va porter sa croix.
    Pour un désastre industriel et financier (l'EPR), il y a de l'argent, mais pour une industrie vitale pour l'avenir de la nation, pas un sou !
    Je crois bien que notre Front va s'agrandir avant les prochaines municipales, je souhaite par avance la bienvenue a ceux pour qui la taille des couleuvres est devenue bien trop grosse.
    Qu'ils s'en aillent tous ! Vive la 6 eme !

  32. Poncet dit :

    Jean-Luc Mélenchon écrivait ici même, à plusieurs reprises et sous différentes formes (on en trouve trace en décembre, janvier notamment) cette idée : "Toute musique de gauche nous désenclave, vulgarise notre vocabulaire et donc élargit notre espace.".
    Quand Arnaud Montebourg évoque la nationalisation de Florange, certes il introduit la nouveauté de parler, en qualité de ministre, en son nom propre ; mais d'abord et avant tout il parle d'appliquer ce que ferait le Front de Gauche au pouvoir. Il donne de la crédibilité à notre discours en montrant que, même au sein d'un gouvernement aussi responsable et aussi "normal" que celui auquel il participe, évoquer une nationalisation (partielle et temporaire, propre, acceptable, mais une nationalisation tout de même) est une chose possible. Et que François Hollande cherche à ne pas le contredire trop ouvertement -car il a besoin de Montebourg pour séduire la gauche de son électorat encore crédule- et laisse entendre que l'idée était recevable, renforce encore notre position.

    A vrai dire, notre position se renforce au fur et à mesure que ce couple Hollande-Ayrault assume de plus en plus visiblement (du moins aux yeux des plus aguerris) ce qu'il est : une solution de repli pour une bourgeoisie qui ne pouvait plus imposer aux Français la "droite décomplexée" de Nicolas Sarkozy. La manipulation télévisuelle du peuple a ses limites : on peut leur dire pour qui voter, à condition que cela n'engendre pas une trop grande dissonance cognitive. La gauche complexée était donc la solution pour continuer la même politique sans en avoir l'air (ce que ne change rien au sens politique du vote : car le peuple a bel et bien voulu dire qu'il ne supportait plus cette politique, et c'est en ce sens que je continue de dire qu'il s'agit d'un gouvernement de gauche ; même si cela fait mal aux oreilles ou aux yeux de certains de mes camarades).

    La vraie gauche est maintenant la seule sur l'échiquier politique. Nous n'avons plus de concurrents. Il nous reste à nous forger, tous, un moral de gagnants (et ne pas commettre d'erreurs stratégiques, bien sûr...)

  33. frédérique dit :

    Apparemment, les métallos de Florange n'ont rien l'intention de lâcher, et c'est tant mieux. Ces messieurs Hollande et Ayrault ont juste omis (ou ne savent pas !) 2 ou détails qui ont leur importance :
    - Mittal reçoit beaucoup de subventions de la France et de l'Europe.
    - Il se dit depuis plusieurs semaines que les autres sites qu'il dirige en France, sont tous en sous-effectif chronique, donc apparemment Mittal a bien prévu de fermer Florange et de reclasser les ouvriers ailleurs.
    Mittal doit beaucoup d'argent au fisc français. Donc, ces 3 paramètres doivent devenir des moyens de pression, afin qu'il cède le site entier de Florange, puisqu'il y a 2 repreneurs sérieux.
    A nous de soutenir l'action des métallos. Ne lâchons rien !
    Amitiés à tous.

  34. Michel Berdagué dit :

    Jean-Luc, l'accueil des élus et syndicalistes Anglais sont d'une importance capitale et me rappellent les visites de leurs usines de sidérurgie et de production d'acier très performant à Sheffield, dans le nord. Visite par les ouvriers fiers de montrer leur savoir-faire et leur incroyable hospitalité, très fraternel, une joie intense s'en dégageait. C'était, eh oui il y a 50 ans. Leur habitat était cosy, le manger frugal mais une chaleur de luttes compensait, et le tennis pour leurs enfants pour moi c'était incroyable seuls les enfants de Neuilly pouvaient pratiquer. Et, il y a 1 ou 2 ans un documentaire montrait les dégâts, toutes les usines fermées, ville morte et les habitants en survie, certes le Tatchérisme avait laminé tout au seul profit du toujours plus pognon contre l'Humain mais pas que lui les Blair nouvelle "gôche" et autres ont été les adeptes des Chicago boys. Donc une solidarité de classe totale et un soutien aux luttes qui fleurissent, car quand les Anglais résistent ils ne le font pas qu'à moitié. Cette Europe est bien malade et ton voyage militant montre toute la solidarité à tisser pour une Europe libérée.
    N'en déplaise à Parisot, Moscovici, Ayrault et consorts nous allons les sortir par l'internationale des Luttes.

  35. jean ai marre dit :

    Mittal, Ayrault, Montebourg triste trio ! Qui joue au poker menteur ? Qui a pris les autres en fourchettes ? Comment expliquer que pendant le temps où Ayrault rédigeait l'accord, Montebourg parlait de Nationalisation ?
    Comment expliquer la rédaction d'un accord avec un " sidérurgiste financier" sans y associer le ministre de l'industrie, alors que le ministre de la finance y participait ?
    Soit Montebourg a participé à la rédaction de l'accord et alors, c'est un menteur.
    Soit Montebourg n'y a pas participé, écarté par Ayrault, et par les financiers de la caste DSK, dans ce cas il ment par omission.
    Pour sa carrière politique il est obligatoire qu'il nous renseigne. Nous allons bientôt le retrouver face à nous.

  36. Francis NEFF dit :

    Celà n'a pas trainé :Mittal renonce au projet ULCOS.

  37. Puisqu'il va être question d'austérité aujourd'hui à Londres, le journal d'Arnault le belge (Les Echos) nous parle du moral des entreprises. Dans un paragraphe, il nous apprend que celles-ci s'enfoncent dans une profonde morosité et embaucheront très peu, et au paragraphe suivant, signale que les patrons (les petits, les moyens, les grands ?) ont bien accueilli les mesures gouvernementales sur la compétivité. Ces gens là marchent sur la tête. Ils sont incapables (certains c'est vrai, le font exprès, mais pas tous), même d'un paragraphe à l'autre, de comprendre que les cadeaux faits aux actionnaires et rentiers trop riches, sont des sommes qui feront cruellement défaut à l'économie réelle pour stimuler la demande. Ils ne comprennent pas, ou font semblant, qu'il faut faire le contraire (cf notre contre budget) : puiser dans l'économie de casino les sommes nécessaires pour injecter massivement du sang neuf dans une économie exsangue. Le premier poste qui va être sacifié nous dit-on est la formation ! Après, ces Messieurs Dames pleurnicheront dans les médias, conquis d'avance, sur la mauvaise "employabilité" de leurs esclaves et justifieront d'en utiliser d'autres ailleurs.
    Il semblerait d'après certains commentateurs, qu'Ayrault se considère "presque droit dans ses bottes" après avoir reçu les syndicalistes de Florange et qu'il persiste et signe. Nous avons convenu hier que Sarkozy aurait pris les mêmes décisions et aurait été droit dans ses bottes. Je doute que les salariés de Florange apprécient le "presque" qui ne change rien pour eux. Ayrault a déclaré qu'une nationalisation aurait coûté trop cher aux contribuables. Evidemment, pour lui, le contribuable c'est forcéménent les plus modestes et les plus pauvres. Il oublie que les niches fiscales, la fraude et l'évasion fiscales des multinationales et des trop riches coûtent des sommes colossales au peuple français et qu'il suffirait que l'aristocratie du fric en rende un tout petit peu (car pour moi il s'agit de sommes volées) pour relancer l'économie et procéder aux nationalisations indispensables, entre autres mesures, à une reprise du pouvoir au bénéfice de 99% du peuple.
    NB : je n'ai pas encore vu la vidéo avec Parisot.Je le ferai, c'est promis. Mais pas sans m'être au préalable préparé psychologiquement. Je sais d'avance que je vais avoir envie de balancer mon ordinateur par la fenêtre et je n'en ai pas les moyens.

  38. Denis F dit :

    Nicolas Hulot annonce aujourd'hui avoir été nommé par François Hollande "envoyé spécial pour la protection de la planète".
    C'est payé combien un "envoyé spécial pour la protection de la planète" ? Décidément tous p.. pareils !…
    Comme dit Sardou "on nous prend pour des cons que ce soit à droite que ce soit à gauche", j'aime pas trop le bonhomme mais j'avoue qu'il a raison.

  39. Je viens de recevoir un SMS Alerte Info du Nouvel Observateur :
    Florange : ArcelorMittal retire le projet Ulcos de stockage de CO2, selon l'UE
    Que reste--t-il de "l'accord" ? Hollande a maintenant le choix soit il choisit Parisot comme première ministre pour confirmer son choix, soit il choisit Montebourg pour éviter de choisir Mélenchon.

  40. justin dit :

    Je suis d'accord avec vous, Carlo !
    Ca me sidère toujours quand je lis un texte de JL Mélenchon qui fait du Jean Quatremer (le militant européiste de droite qui se croit journaliste de gauche à Bruxelles).
    Enfin, comme si augmenter le budget européen servirait à autre chose que mettre encore plus les états, les territoires et les salariés en concurrence ?
    JL Mélenchon sait, mieux que nous, que la partie « recettes » du budget de la Slovaquie (je n’ai rien de spécial contre les slovaques. C’est un exemple) est largement constituée des subventions européennes. Garce à ces subventions (nos impôts) que fait la Slovaquie ? Elle baisse d’autres recettes ! Par exemple l’impôt sur les sociétés et elle invente des versions locales de flat-tax. Ainsi les entreprises allemandes (ou Renault) non seulement payent moins cher le travail, reçoivent directement des subventions (européennes) mais aussi bénéficient de cadeaux fiscaux.
    Moi, je ne marche plus avec les balabala européens. L’Europe, il n’y a que le patronat européen qui en a besoin. Tout ce qui peut amenuiser l’état incroyable de nuisance de l’Union Européenne est une bonne chose pour moi (qui suis salarié) tant l’Union est une mauvaise chose pour moi et ma famille. Peu m’importe que le coup vienne de Cameron.
    Que l’UE baisse donc le salaire de ses 50 000 fonctionnaires comme elle l’impose aux autres salariés d’Europe !

  41. DAVID JV dit :

    Qu'est-ce que ça fait du bien de lire quelque chose de positif et de stratégiquement pertinent sur ce qui se passe en Amérique latine, le tout, replacé dans le contexte général de basculement que vit actuellement notre civilisation !
    Je me permet donc de mettre ce lien ici car cela peut en intéresser pas mal y compris Jean-Luc Mélenchon

  42. Sami dit :

    J'ai eu la chance de côtoyer Pascale Le Neouannic pendant quelques temps et confirme les propos de Jean-Luc Mélenchon sur son engagement au service des gens et sa combativité.
    Je lui souhaite bonne chance dans ce combat !

  43. citoyenne21 dit :

    "240 manifestants venus du Soissonnais, accompagnés d’une cinquantaine d’élus qui avaient pris place à bord de six cars, se sont fait, d’une part, enlever par des gendarmes, toutes sirènes hurlantes, dès leur arrivée à Paris, puis conduire dans un coin de la place de la Concorde où ils sont restés bloqués cinq heures avec impossibilité de partir - une vingtaine a tenté une sortie et là, s’est fait gazer à bout portant !" Il paraît que les ordres étaient d’empêcher ces hommes du Soissonnais de rejoindre les Arcelor-Mittal qui étaient à l’assemblée. L'article écrit par Ariane Walter est sur le net sur un certain site archi connu que je ne peux nommer sous peine de voir mon message tomber dans une certaine case prévue à cet effet !

  44. Menjine dit :

    Un journaliste de gauche qui faisait son métier et avait été mis sur la touche, débarqué de FR3 en 1995, resté sans affectation après un conflit avec les chaînes, s'est suicidé il y a trois jours : Michel Naudy, il avait été candidat du PCF en 2007 dans l'Ariège.
    Levons le silence aussi assourdissant en ces circonstances que les matraquages des conformes au ronron orthodoxe médiatique : la presse et les médias tueraient-ils aussi ?

  45. Armand Barbentane dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Oui, Mittal a bien "enfumé" le gouvernement, dont les représentants se contredisent dans la brûmée... Ayrault est nul. Il a déclaré qu'il n'y avait pas de repreneur privé alternatif. Il a menti en voulant se payer Montebourg. Ayrault n'est pas à la hauteur, il règle ses comptes d'une haine recuite car Montebourg s'était présenté contre lui à la tête du groupe jadis. C'est un apparatchik gris. J'espère que de nombreux militants et sympathisants PS se réveilleront !
    Très bonne analyse de la "politique" hollandaise 120 - 60 - 75 (a minima car en janvier ce sera peut être la proposition de Cameron qui sera retenue) = MOINS 15 !
    Une observation critique toutefois, tu n'es pas que le co-président du PG. Les députés ne peuvent pas être "FdG" à certains moments ou redevenir PCF (y compris ceux de la FASE, voire le pauvre Dolez) d'en d'autres. En effet, même si tu es co-président du PG, tu as le fardeau d'un peu plus que le PG du fait simplement d'avoir été investi par tous les formations du FdG et au-delà par de nombreux non encartés. Oui au soutien à Pascale Le Néouannic de toutes nos forces, mais n'oublions pas qu'il y a deux autres partielles au même moment où le FdG est engagé (même si le titulaire n'est pas membre du PG)! Demain d'ailleurs le conseil constit pourrait prononcer d'autres annulations et nous devons tous, encartés ou non, continuez dans des dynamiques positives et nationaliser nos campagnes. Créer du commun, des solidarités concrètes pour renforcer nos liens et éviter le repliement ou les querelles de chapelles.
    Enfin, salutations de nous tous à Assange pour ce jour. On ne lâche rien ! ;)

  46. Michel Berdagué dit :

    Oui Menjine, il avait aussi dénoncé en journaliste des systèmes de corruption de la part d'élus. Nous devons nous renforcer et riposter ensemble et dans l'unité avec méthodes et consciences parce que devant, en face, tout est mis en place pour les répressions.
    @ Citoyenne 21
    J'ai lu l'article d'Ariane Walter et les commentaires ! ça me rappelle la mésaventure, il y a quelques jours, où toute la Recherche Publique en lutte pour exiger les 50 000 précaires à titulariser a été encerclée par les forces de l'ordre au Panthéon et reconduite manu militari au bercail à Censier. Tout ça après une division de la manifestation que certains voulaient entraîner en impasse pour une issue de derrière les fagots du Collège de France gardée comme il se doit par toute la maréchaussée. Or sur cette place sous le célèbre Pasqua à C.V. très chargé, nous avons - la CGT - envahit et tenu la Mairie du 5ième celle du couple Tibéri à C.V. encore très chargés pendant près d'une heure malgré tous les services d'infiltration, nous avons pu avec mégaphone expliquer notre action car très bien préparée et en savoir faire de méthodes efficaces. Un enseignement pour les luttes actuelles et à venir, préparation, discrétion, unité dans l'action et les décisions. Bref la routine.

  47. Claudius dit :

    Il nous faut une loi instaurant le délit de trahison pour les personnels politiques qui se présentent en défenseurs du peuple et, sitôt élus, se comportent en chiens de garde du libéralisme anti-peuple.

  48. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous, Mittal se retire du projet ULCOS, soi-disant provisoirement pour une année promis juré par Ayrault, Edouard Martin (CFDT) aurait du s'en tenir à sa décision première de ne pas aller perdre son temps à Matignon et l'inter-syndicale de même, les dés sont pipés, inutile de négocier les décisions sont déjà prises. Il faut combattre frontalement ce gouvernement néfaste et hostile envers les plus faibles. Pour se faire entendre il faut adopter des attitudes à fortes nuisances, je ne suis pas optimiste, je pense que nous suivrons l'exemple grecque ou Syriza fut écarté du pouvoir par un gouvernement d'union nationale Droite et Pasoc chez nous se sera UMP et PS.

  49. rayana dit :

    @cevennes30
    A à moins qu'entre temps nous ayons planté suffisamment de petites graines révolutionnaires dans la tête de nos compatriotes (nous sommes des éclaireurs, dixit Jean-Luc Mélenchon).

  50. steph dit :

    Même si on s'y attendait et qu'on avait tout prévu, je suis aujourd'hui écoeuré par la filouterie éhontée du gouvernement.


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