04déc 12

Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur

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Je sens la tourmente dans l’air. Etrange mélange de résignation, mais aussi de colère plus ou moins froide, et de disponibilité pour un autre futur. Nous étions tout de même deux mille jeudi soir à Toulouse contre l’austérité ! C’est un signe. Et puis les larmes d’Edouard Martin, le sidérurgiste CFDT de Florange, à l’écoute de Jean-Marc Ayrault, sont celles de tous les gens honnêtes qui « y ont cru ». Elle marque la fin d’un cycle, celui de l’état de grâce qui n’a pas eu lieu. Maintenant commence l’état de dégoût qui s’est amorcé avec les pantalonnades du vote du traité européen et le tournant du pacte de compétitivité. L’affaire Mittal ne fait que commencer pour ce gouvernement. Elle finira dans la honte et le déshonneur à mesure que son contenu réel viendra au grand jour et que ses protagonistes seront mis au pied du mur. Il faudra que je revienne sur nos « Assises pour l’éco-socialisme », un moment fondateur suivi par quinze mille internautes. Pour le moment je vous renvoie au site où se trouvent toutes les vidéos des interventions.

Un socialiste qui dit « non »

Michaël Moglia : « Pourquoi je quitte le PS »

Dans les assemblées locales c’est l’heure du vote des budgets de l’an prochain. Beaucoup de monde dans l’univers des socialistes fait une cruelle découverte : la politique d’austérité doit être relayée. Les dotations d’Etat sont en baisse, les recettes locales aussi, tout se tient ! Jean-Marc Ayrault préside dorénavant toutes les collectivités. Contents ou pas, quoi qu’ils aient voté au congrès, dit ou fait pendant des années, chaque socialiste est dorénavant sommé de devenir un militant de l’austérité et un complice de sa mise en place partout dans le pays. Certains seront même des super austéritaires puisqu’étant cumulards ils iront voter à la région puis au département ou dans leur mairie des budgets de restriction liés les uns aux autres. Chaque fois, ils se rendent personnellement coupable du désastre économique et social qui va en résulter. Et ils le savent…

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Puis quelques mots sur le budget de l’Union européenne ou l’échec des négociations ont masqué une nouvelle rouerie de François Hollande qui a vidé son propre verre de moitié. Enfin mon analyse sur la Banque Publique d’Investissement cette grande espérance qui finit en eau de boudin. Hum, je n’en dis rien pour le moment mais je veux signaler avec tristesse la nouvelle étape franchie par « Libération » dans la dédiabolisation de la famille Le Pen avec toute une page sous le titre « Le grand père que l’on aimerait avoir » à propos de Jean-Marie Le Pen pour introduire un publi-reportage sur les militants du Front National à Hénin-Beaumont. Loin d’être une erreur ou un dérapage il s’agit d’une ligne très présente dans certains milieux de la société française aisée. Les Céline, les Brasillach, les Drieu La Rochelle et autres fascinés par la beauté du mal, sont consubstantiels à certaines époques. Seul le talent n’est pas toujours là.

 

Ayrault mou et flou, Mittal loup et voyou

mon-4Drôle de sketch. En une conférence de presse Jean-Marc Ayrault a créé bien plus de problèmes qu’il ne pourra jamais en régler. Premier problème : l’unité de la parole gouvernementale. Au contraire du BN du PS où il est bien normal que chacune fasse entendre sa nuance puisqu’il est élu pour cela, la parole d’un gouvernement ne peut-être qu’une et indivisible. Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! Tout cela c’est une grande nouveauté dans l’histoire gouvernementale en France et en Europe. D’ailleurs, dans ce dispositif, parler avec un ministre ne sert à rien car au moment de la discussion qui compte il n’est pas invité à participer et son nom n’est même pas cité à l’heure des conclusions. Deuxième problème : on découvre qu’un gouvernement, négocie un « accord » avec un grand patron. Il négocie sans les syndicats et même sans que ceux-ci aient jamais été informés du contenu de ce qui s’est discuté ! Tout cela venant d’un gouvernement qui ne cesse des vocalises sur la négociation sociale, les partenaires sociaux et autres refrains à prétention social-démocrate, ce serait savoureux si ce n’était si dramatique. Car enfin, puisque « l’accord » ne comporte aucune implication particulière de l’Etat, pourquoi négocie-t-il ? C’est là encore une grande nouveauté institutionnelle. Troisième problème : Une fois l’accord conclu comment se fait-il que deux ministres, Delphine Batho et Aurélie Filippetti, l’une et l’autre peu enclines aux bavardages incontrôlés, affirment haut et fort qu’elles n’ont aucune confiance dans la partie contractante ? Donc quand le premier ministre signe, il n’engage que lui ? Encore une grande nouveauté institutionnelle ! Pour finir, pourquoi le texte de « l’accord » passé n’est-il pas connu des syndicalistes alors qu’il l’est d’un quotidien qui l’analyse la veille de la rencontre où les syndicats doivent le découvrir ? Peut-être parce que tout le monde va savoir bientôt qu’il y a un gros loup dans le flou volontaire du discours du premier ministre.

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Commençons par dire pourquoi monsieur Mittal est si mal apprécié en France. En fait, il n'a jamais été le bienvenu. Car il n'a jamais rien fait pour le devenir. En 2006, c'est par une OPA hostile qu'il a pris le contrôle d'Arcelor. Il a pu le faire parce que ce génie de ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, avait vendu les dernières actions de l'Etat mon-10français au sein d'Arcelor, en 1997. Depuis 2006, Mittal n'a tenu aucun des engagements pris au moment de son arrivée comme au fur et à mesure de ses démêlées avec les salariés de l’entreprise et les pouvoirs publics. En 2006 au moment du rachat, il affirmait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement ». Il a pourtant fermé Gandrange. En 2008, au moment de cette fermeture, Mittal avait promis d'investir 330 millions d'euros dans le site de Florange, en guise d'accompagnement. Il n'a jamais engagé ces investissements. Apparemment Mittal s'est aussi arrangé pour ne pas payer d'impôts en France ou très peu. Mittal n'a jamais respecté la France ni tenu aucune de ses promesses. Pourquoi tiendrait-il celle-ci ? Deux ministres socialistes ont dit qu’elles n’y croyaient pas. Et le maire socialiste de la commune de Florange non plus. Et nous non plus. Car Mittal est le prototype de l’industriel financiarisé. Mittal en personne est engagé jusqu’au cou dans la logique de suprématie de la finance sur la raison industrielle. Le contraire de ce qu’il faudrait ! La sidérurgie est une activité de base de l’industrie. Elle est donc un atout décisif de souveraineté. Elle connaît des cycles. Sa rentabilité s’apprécie sur le long terme et non d’après des résultats trimestriels comme c’est le cas de la production sous surveillance financière. D’ailleurs Mittal mon-15s’est lui-même targué d’être meilleur dans les marchés de court terme.

Il est vrai que monsieur Mittal lui-même est autant un financier qu’un sidérurgiste et peut-être même davantage l’un que l’autre. Le PDG d'Arcelor Mittal, déjà présent au conseil d’administration de la banque indienne ICICI Bank, est devenu en 2008 membre de celui de Goldman Sachs. Désormais administrateur indépendant de Goldman Sachs, Lakshmi Mittal siège aux comités chargés des audits, des rémunérations, du gouvernement d'entreprise et des nominations. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, avait exprimé sa satisfaction : « Sa grande compréhension de l'économie mondiale, son expérience, son jugement et son indépendance d'esprit seront un atout pour notre conseil d'administration ». Cette pommade passée avec ardeur souligne une vieille complicité en coups tordus ! Elle nous concerne car c’est avec l’aide de la sinistre banque américaine que Mittal en 2006 avait mis la main sur Arcelor. Vu ? Et ce que l’appartenance personnelle à la caste financière ne suffirait pas à faire, les agences de notation l’obtiennent encore plus vite. Ainsi quand Moody’s a menacé Mittal de dégradation de sa note pour emprunter, Mittal a immédiatement renié l’accord qu’il venait de signer avec les syndicats belges du site Arcelor, et purement et simplement fermé le site ! Tout cela Ayrault entouré de puissants services le sait puisque moi je le sais, et je le sais parce que les syndicalistes du site me l’ont dit, tout simplement.   mon-23

L'attitude du chef du gouvernement n'est pas claire du tout. Vendredi soir, Ayrault a rejeté toute idée de nationalisation. Selon Ayrault, cette hypothèse a été écartée au vu des engagements obtenus d'Arcelor-Mittal : « La nationalisation peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation. Mais elle n'est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité ». En disant cela, Ayrault contredit Montebourg. Mais il se met lui-même dans une drôle de passe. Si les « intérêts supérieurs de la Nation » ne sont pas en cause, comment explique-t-il que le gouvernement ait négocié seul avec Mittal ? Pourquoi les syndicats de l'entreprise n'étaient-ils pas autour de la table en même temps que M. Mittal ? Ils se seraient fait rouler moins facilement que Jean-Marc Ayrault. A moins que Ayrault n’ait agit de propos délibéré !

Parmi toutes les questions qui restent en suspens, l’une est spécialement lourde. C'est celle de l'emploi. Jusqu’à Benoît Hamon qui se vante sur le plateau de « Mots croisés » que les « 629 emplois sont sauvés » ! Pourtant, l'accord prévoit des suppressions d'emplois "au fil de l'eau", avec les départs à la retraites. Et il ne dit pas mon-46un mot sur les sous-traitants. Pourtant un gouvernement qui se mêle d’une situation locale d’emploi ne doit-il pas penser à tout le monde en commençant par les plus faibles, c’est-à-dire les ouvriers de la sous-traitance ? Mais même si on laisse cela de côté, le fond du destin et du statut de ces 629 emplois Mittal n’est pas clair. Que deviennent les salariés de Mittal affectés aux hauts fourneaux ? S'ils ne sont pas licenciés mais que les hauts fourneaux ne fonctionnent plus, que deviennent-ils ? Quel est leur statut ? Ils ne peuvent être autre chose qu’au chômage technique pendant des mois supplémentaires. Et qui paye ce chômage technique ? La collectivité ! Le précédent accord de chômage technique passé entre le gouvernement Fillon et Mittal prévoit que l'Etat et l'UNEDIC participent au financement à hauteur de 7 euros par heure chômée. Doit-on comprendre de l'accord entre Ayrault et Mittal que ce régime va continuer ? Cela signifierait que Ayrault préfère donner de l'argent public pour payer le chômage technique plutôt que de le placer dans la relance des hauts fourneaux au seul motif idéologique que la nationalisation ne doit pas avoir lieu ? 

Les engagements d'investissements sur le site ne sont pas davantage précis. C’est pourtant la clef du dossier puisqu’il s’agit de savoir si ce site de production continue ou non. Ayrault a annoncé que Mittal s'engageait à investir 180 millions d'euros sur cinq ans dans la filière froide. On comprend donc que cet argent ne servira pas à payer les 8 millions d'euros par mois que coûte le maintien des hauts fourneaux à l'arrêt. Qui va donc payer cet entretien ? A l’inverse si cette somme est celle prévue pour l’entretien alors les 180 millions d’investissement de Mittal seraient donc absorbés en 2 ans et non en 5 ans comme l’annonce Ayrault. Et surtout bien sur, ils ne financeraient que l’entretien, pas de nouveaux investissements. Selon le journal « Le Monde » tout cela serait clair. Et c’est la confirmation du pire. "Les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros des 180 millions. Soit moins d'un tiers du total ! Une arnaque absolue. Le reste sera composé par « le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ». Et onmon-7 apprend ainsi que l’entretien des hauts fourneaux à l'arrêt est compris dans l'investissement ! Mais encore une fois faisons semblant de croire Mittal. Il prévoit donc royalement 53 millions d’investissements ?

Cette précision a son importance. Car fin juillet 2012, le rapport Faure, un rapport d'expert remis au gouvernement, a conclu que le site de Florange était « viable, fiable et rentable » pour peu qu'on y investisse 400 millions d'euros. Cette somme est jugée indispensable pour « compenser les retards » en termes d'investissement. 400 millions ce n’est pas 180 millions, comme annoncés par Ayrault et son « accord » ! Et encore moins 53 millions. Qui va donc payer les millions d'euros manquants entre les préconisations de l'expert et les promesses de Mittal, à supposer que celui-ci tienne sa promesse ? Là encore, l'accord signé par Ayrault ne le dit pas. C’est évidemment parce que rien ne sera tenu. Cette somme n’a aucun sens sinon pour donner le change. Car le rapport Faure précise bien que l'intérêt du site de Florange est de rassembler sur un même site des hauts fourneaux qui coulent l’acier et une filière froide qui traite cette production. C’est d’ailleurs la revendication constante des sidérurgistes que de conserver la cohérence de la plateforme de production. Et c’est parce que Mittal refusait de maintenir cette cohérence en n’acceptant que la vente des hauts fourneaux que toute l’intervention de l’Etat s’est déclenchée ! La question des garanties d'avenir sur les mon-11hauts fourneaux n’est donc pas secondaire, c’est au contraire le point de départ du problème posé.

Sur ce point, le flou est plus que total. Au point de sentir l’arnaque à plein nez ! Vendredi soir, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux à l'arrêt mais les entretiendrait pendant cet arrêt. Ce lundi, on a appris que Mittal n'avait pas l'intention de le faire et prévoyait de couper l'alimentation en gaz dans les prochaines semaines. En mars. Donc en mars les hauts fourneaux seront arrêtés et aucun repreneur ne sera plus intéressé par les restes du site. Par conséquent aucune menace n’aura plus de prise sur lui. On mesure mieux l’ampleur des bobards d’Ayrault en sachant cela. En effet, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux "sous cocon" jusqu'à la décision de la Commission européenne concernant le financement du projet ULCOS. ULCOS est un projet de captage-stockage de CO². J’en ai beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle comme une illustration de notre projet de planification écologique. Plusieurs sites sidérurgiques européens postulent à un financement de l'Union européenne pour mettre en œuvre ce projet. La décision finale sera rendue le 20 décembre. Mais mettre les hauts fourneaux à l'arrêt et pire, annoncer la date à laquelle il seront éteints, n'est-ce pas le plus mauvais argument pour obtenir le soutien de la Commission européenne ? Surtout quand on sait que celle-ci, compte tenu de la crise déclenchée par Mittal pour fermer le site, a déjà déclassé le projet Florange dans la liste des ayant-droits ! Tout ça ressemble à un cercle vicieux : Mittal ne relance pas les hauts fourneaux sans le projet ULCOS mais le projet ULCOS risque de ne jamais exister si les hauts fourneaux ne sont pas relancés avant la décision de la Commission. Et si Mittal s'est engagé à entretenir les hauts fourneaux jusqu'à la mise en œuvre du projet ULCOS, une autre question se pose alors. Pourquoi ce projet ULCOS n'est-il pas mentionné dans le communiqué de presse de Mittal lui-même après l'accord ? Quelle garantie a réellement obtenu Ayrault ? Réponse : aucune. Ayrault ment. Le texte de l’accord nous apprend paraît-il que Mittal pleurniche sur ce point. D’après lui le procédé ne serait pas au point. Mensonge. Ça fait huit ans que les ingénieurs travaillent dessus et il fonctionne en Suède déjà. Peu importe. Les pleurnicheries de Mittal veulent juste dire qu’il ne fera rien et que les hauts fourneaux ne démarreront pas tant qu’il sera là !

Hollande vide la moitié de son propre verre !

C’est la nouvelle inaperçue. François Hollande s’y est encore distingué dans l’art précieux du double langage. Pendant la bataille de marchand de tapis qu’a été la négociation du prochain budget de l’Union européenne, chacun a fait ses annonces. François Hollande a encore été transparent avant de faire une proposition avec laquelle il a réduit à néant son propre soit-disant plan de relance.

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Le capharnaüm a été tel que toutes les décisions sont remises à janvier. En fait tous les présents sont venus proposer une baisse du budget de l’Union et des « économies ». Le plus provocateur dans ce domaine a été l’anglais Cameron qui a proposé 200 milliards de soustractions ! Quelle riche idée ! En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous-développées de l’Union ! Dans la cohue des surenchères aucune voix ne s’est exprimée pour proposer la manœuvre inverse c’est-à-dire d’augmenter le budget pour provoquer un choc contre-cyclique. Ou bien pour proposer que l’Union puisse s’endetter directement auprès de la BCE sur ses projets de développements. Rien ! Tous à la baisse ! Et François Hollande le prétendu partisan de la relance comme les autres ! Mais le savoureux en matière de cynisme est sa proposition. Il a suggéré comme un « compromis » de ne retirer que 75 milliards ! On voit que nous pouvons être fiers de sa capacité de résistance. L’ennemi propose de vous couper les bras ? Héroïquement Hollande exige qu’on vous en laisse un ! Ce chiffre de 75 milliards doit être rapproché d’un autre : les 120 milliards du prétendu plan de relance européen échangés contre sa signature sans condition du traité Merkozy ! Sur ces 120 milliards, on avait révélé que 60 étaient déjà dans le budget européen. Avec ce retrait proposé de 75 milliards, cela reviendrait à dire qu’il resterait moins 15 milliards. Plus 120 d’une main. Moins 60 de l’autre le même jour. Et encore moins 7 sept mois après ! Telle est la relance version Hollande. Le philosophe Platon disait : « La perversion dans la cité commence avec la falsification des mots » !

La banque de Hollande est bidon

La création de la Banque publique d'investissement a été votée jeudi 29 novembre. Cette fameuse « BPI » était la première proposition de François Hollande pour financer les entreprises. Le résultat à la sortie est assez pitoyable. Comme d’habitude les mots masquent la déroute et l’à peu près d’un projet de plus mal ficelé. On est loin, très loin, du pôle financier public dont nous voulons pour faire décoller le financement de l’activité. C’est même une banque qui en est le contraire.

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La Banque publique d'investissement est sous financée. Elle ne mettra pas en mouvement des moyens nouveaux. Pour l'essentiel, la BPI regroupera des organismes déjà existants : Oséo, Fonds stratégique d'investissement, filiale "entreprises" de la Caisse des Dépôts. Le capital total de cette BPI sera de 42 milliards d'euros. Mais sur ces 42 milliards, seuls 4 petits milliards sont disponibles. Comment passer de 42 milliards déjà bien maigrelets a dix fois moins tout en ayant l’air d’agir : du Hollande pur sucre ! Le reste a déjà été investi par les différents organismes qui vont fusionner. Pour une fois, Hollande aurait pu s'inspirer de l'Allemagne. L'équivalent allemand de la BPI, la banque KFW, dispose d'un capital dix fois supérieur : 437 milliards d'euros.

La BPI ne sera même pas une banque ! C'est le plus incroyable. En effet, la Banque publique d'investissement ne disposera pas d'une "licence bancaire". Cela peut paraître technique. C'est pourtant décisif. Cela signifie que la Banque publique d'investissement ne pourra pas se refinancer auprès de la Banque centrale européenne. Actuellement, la Banque centrale européenne prête énormément d'argent aux banques privées. Il y a un an, la BCE a prêté 1 000 milliards d'euros à des taux inférieurs à 1% aux banques privées. Mais ces banques privées n'ont pas réinjecté tout cet argent dans l'économie réelle. Loin de là. Des entreprises rentables sont ainsi asphyxiées pour de simples problèmes de trésorerie. Les grandes banques d'affaires ont pesé de tout leur poids pour que la BPI ne leur fasse pas de concurrence. Pierre Moscovici a écouté les banques. La BPI n'aura pas de licence bancaire. Les députés du Front de Gauche avaient déposé un amendement pour corriger cette grave insuffisance. L'amendement a été rejeté par les députés PS. Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous, si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?

En tous cas, comme elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE, la BPI devra s'endetter sur les marchés. Elle servira en quelque sorte d'intermédiaire entre les entreprises et les banques privées. Mais elle empruntera aux banques privées aux taux auxquels les banques privées voudront bien lui prêter. C'est-à-dire selon les notes des agences de notation. La BPI devait sortir les PME des griffes de la finance. Au lieu de cela, Hollande met la BPI elle-même dans les griffes de la finance et de ses agences de notation.

La Banque publique d'investissement sera un nain financier. Le résultat sera donc extrêmement limité. Une étude d’impact du ministère des Finances prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020 grâce à la BPI. C'est dix fois moins que le nombre d'emplois préservés par l'action actuelle de la Banque de France en tant que médiateur du crédit entre banques privées et entreprises. Tout ça pour ça ! Pourtant vous allez voir bientôt la propagande socialiste se donner des airs d’amis du Gosplan avec leur banque bidon.

Sans moyens nouveaux, la BPI est aussi sans logique nouvelle. Elle ne servira pas à la conversion écologique de l'industrie. La BPI ne fixera aucune condition sociale ou écologique à ses prêts. Aucun critère de ce type n’est fixé pour le choix des investissements. La Banque publique d'investissement servira donc avant tout à soutenir la croissance et "l'export" en soutenant en particulier l'innovation. C'est le bras armé de la politique de l'offre, nouvelle doctrine économique du PS : produire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit "innovant" et que ça s'exporte.

Tout cela n'est pas surprenant. Depuis le début, ce projet de BPI est piloté par d’étranges compagnons de route. La création de la BPI a été faite d’après les conseils de la banque Lazard. Il est assez schizophrène de demander à une banque d'affaires comment créer un outil pour palier les défaillances des banques d'affaires. Dans le même temps, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici s'est illustré par son sectarisme. Il a ainsi toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits. Ce collectif regroupe une quarantaine d'organisations qui militent pour un pôle financier public. Le Parti de Gauche est associé à ce collectif qui rassemble plusieurs syndicats des différentes banques publiques et privées du pays ainsi que Attac et la fondation Copernic. Moscovici a préféré discuter avec un banquier qu'avec les syndicats. C'est tout un symbole, non ? Suis-je perfide ou bien juste déprimant ?

L'autre symbole est le futur président de la BPI. François Hollande a décidé de confier cette tâche à un ancien camarade de la promotion Voltaire de l'ENA : Jean-Pierre Jouyet. Jouyet fait partie de ces insubmersibles, qui restent en place même quand la majorité politique change. Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, Jouyet "joue contre son camp" professionnel. Cet homme a trahi le PS pour un maroquin ministériel dans le premier gouvernement de Sarkozy. Puis il s'est réfugié à la tête de l'autorité des marchés financiers. Quant à ses connaissances sur l'industrie elles se limitent à la répétition des sarcasmes de droite qui considèrent Florange comme un "canard boîteux".

Ce projet de Banque publique d'investissement passe à côté des enjeux. Encore une fois, la démonstration est faite que nous étions mieux préparés à gouverner. Notre proposition d'un pôle financier public serait plus opérante que la BPI de Hollande. Il s'agirait de créer un pôle puissant avec une licence bancaire. Le contre-budget du Parti de Gauche prévoit aussi 30 milliards d'euros pour nationaliser les activités non spéculatives de la BNP et de la Société Générale. Notre pôle public serait aussi un pôle généraliste qui prêterait aux entreprises, aux collectivités locales, aux bailleurs sociaux et aux particuliers. Enfin, ce serait un pôle au service de l'intérêt général. Les investissements soutenus seraient choisis sur des critères sociaux et écologiques. Et ce pôle mobiliserait l'épargne des français aujourd'hui dilapidé par les banques et assurances privées. Savez-vous que l'encours actuel d'épargne drainé en France par l'assurance vie est de 1 400 milliards d'euros ? Et savez-vous que selon la Cour des Comptes, seul 7% de ces fonds servent à financer des entreprises en France ? savez-vous qu’un euro sur deux de vos prime d’assurance sont immédiatement réinvesties à l’étranger ? Pourquoi ? Pour quelles finalités ? Augmenter la masse des 5 400 milliards d’euros d’avoir français à l’étranger, soit plus de deux années entières de richesse produite par le pays ? La banque est une affaire beaucoup plus simple qu’il y paraît d’abord. Ce qui rend tout opaque et confus c’est la brume des mots diffusés pour camoufler ces faits insupportables au nom desquels on veut convaincre de la politique absurde dont tout le monde voit les dégâts et jamais les bienfaits toujours annoncés pour demain ou après-demain !   


331 commentaires à “Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur”
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  1. breteau jean claude dit :

    Enfin une bonne nouvelle cette semaine pour Hollande, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas député. Pourtant dans cette terre ouvrière et de gauche "les journalistes " avait déja désigné le vainqueur : la milliardaire qui défend les intérêts des siens et de son clan. Ici aussi nous croyons toucher le fond et bien non il peuvent encore aller plus bas. Contrairement à l'orientation voulue Le Pen ne gène pas ce pouvoir, alors que l'ennemi du PS c'est le FdG et surtout Jean-Luc Mélenchon car nous proposons des solutions. Ce vendredi François 3 peut écrire sur son agenda "RAS".

  2. Jean Jolly dit :

    @ carlo
    Tout d’abord et perso ça ne me dérangerait pas le moins du monde de sortir de l’Europe et de l’euro, je n’en fais donc pas une idéologie bornée. Ceci dit, cela ne résoudrait strictement rien et pourrait même faire empirer les tensions, nous ne ferions que repousser les problèmes de quelques années ou décennies, qu’on le veuille ou non le monde est entrain de se constituer en blocs, je ne sais pas si c’est une bonne chose mais c’est une réalité, il faut juste se demander quelle sorte d’Europe souhaitons nous.
    Jean-Luc répète inlassablement que la France n’est pas la dernière roue de la "charrette Europe", notre pays est au moins égal à l’Allemagne sinon potentiellement supérieur dans bien des domaines. Les libéraux de tous poils ont compris les enjeux futurs depuis longtemps alors que la classe productive (99%), dont nous sommes, a été volontairement mise à l’écart pour les raisons flagrantes que nous découvrons aujourd’hui à notre plus grande stupéfaction de l’arnaque organisée par les marionnettes politiques, par lesquelles nous étions censés être protégés selon une constitution chapeautant le tout. Il est clair que nous nous sommes fait rouler dans la farine et avons pris un retard considérable sur l’Europe sociale qui nous apparaissait logique dans l’évolution humaine.
    Rien n’est perdu, je reviens à notre France belle et rebelle, il suffirait d’un gouvernement non filoguidé par la mafia financière pour enfin faire valoir notre point de vue écosocial qui est la seule porte de sortie, faisant effet de boule de neige, avant un conflit généralisé entre blocs… Ce qui arrangerait toujours le 1% mais jamais les 99%.
    Je ne dis pas que c’est le top de la démocratie mais ce pourrait être l’étape indispensable avant de parvenir à la parfaite démocratie rêvée par Etienne Chouard et partagée par nombre d’entre-nous.

  3. souchet michele dit :

    Courage et bravo à Michael Moglia, ce doit être dur de voir ce à quoi on croit être dévoyé. J'en ai la gorge serrée. En tant que vieille communiste, je te salue très amicalement.

  4. j.lou dit :

    @ Michel Matain 149
    Pour reprendre une expression de Victor Hugo sur un autre sujet (la commune de 1871), il me semble quand même que l"Europe est "une belle chose mal faite". Il est surprenant qu'à la tête de l'Europe on ait bien pensé à l'équité de la rétribution des représentants politiques des pays, quand dans le même temps, rien, absolument rien n'ait été prévu pour l'équité des salaires des travailleurs européens, lorsqu'on décidait la libre circulation des biens et des personnes.
    Sur le cumul des mandats, aucun homme ou femme politique ne peut nous faire croire à son don d'ubiquité. On ne peut pas être à la fois au four et au moulin. Pour finir et comme c'est le trois centième anniversaire de JJ Rousseau, je traduis à ma façon ce qu'il pensait des abus politiques qui, demeurant cachés n'altèrent pas le cours des choses mais qui, lorsqu'ils sont perçus par le peuple en souffrance, provoquent la révolution.

  5. Claude G. la rage dit :

    Merci Jean-Luc. Ce nouveau billet nous explique en détails le pourquoi d'une tromperie de plus ! A mon modeste niveau, j'en avais le pressentiment.
    Autres sujets de grande contrariété : le coût exorbitant des projets dans les cartons, NDDL, encore 2 milliards d'euros de plus pour Flamenville, à cause des malfaçons dans la construction, 25 milliards d'euros pour faire la liaison TGV Lyon-Turin, avec un tunnel de plus de 50 kms sous les Alpes ! Il y a déjà deux tunnels vers l'Italie, celui du Mont-Blanc et le tunnel de Fréjus qui débouche sur le Val d'Aoste (j'ai déjà pris ce dernier itinéraire). Croirait-on que la France a plusieurs fois gagné au loto ! Tout cela conduit à l'écoeurement. Cependant, gardons courage. Notre tour finira bien par arriver.

  6. Michel Matain dit :

    @ 155 j.lou
    Je suis d'accord avec toi. Ce qui me génait dans le commentaire de Justin, c'était tout à la fois l'attaque contre les salaires des fonctionnaires européens, la demande d'un budget européen en baisse pour que la France ne s'endette pas, la mise en valeur positive des positions de Cameron l'ultralibéral. Ca ressemblait à du copié-collé à un communiqué que le FN avait pondu au moment des négociations sur le budget européen qui reprenait exactement les mêmes arguments. Notre critique de l'Europe n'a rien à voir avec celle de Marine même si certains journalistes se permettent des raccourcis douteux en mettant tous les "populistes" dans le même sac...

  7. Alain Doumenjou dit :

    Si la politique est avant tout une question de rapport de force et que la construction d'un front uni des forces de gauche est une priorité pour en finir avec le libéralisme, qu'il soit incarné par la droite affichée ou par la droite masquée (comme en ce moment), le cadre institutionnel et juridique au sein duquel s'exerce le pouvoir est un élément fondamental, une fois parvenu à ce même pouvoir.
    C'est la raison pour laquelle la révolution citoyenne à laquelle nous aspirons supposera bien, comme le prévoit le FdG, une nouvelle constitution pour passer à une Sixième République.
    En effet, sans, par exemple, une réforme totale du Conseil d'Etat et du Conseil Constitutionnel, aucune des mesures prévues par "l'humain d'abord" ne subsistera ni ne pourra s'appliquer. Prise par décret de l'exécutif, elle sera annulée par le Conseil d'Etat, votée par le parlement ce sera le Conseil Constitutionnel qui en bloquera la mise en oeuvre.
    Imaginons (je dis bien imaginons) que le gouvernement se décide finalement à nationaliser, même temporairement, Mittal, l'une ou l'autre de ces vénérables Juridictions de prétendus "sages" (selon la forme réglementaire ou législative adoptée) ne manquera certainement pas d'y faire obstacle sous un prétexte juridique plus ou moins fallacieux.
    Souvenez vous de la décision du Conseil Constitutionnel niant l'évidence du transfert de souveraineté du TSCG pour déclarer celui-ci compatible avec la constitution, puis de celle plus récente du Conseil d'Etat annulant la décision d'encadrement du prix du gaz par le gouvernement. Ceci pour rappeler le caractère responsable de notre programme qui prévoit la modification substantielle de nos institutions, sans laquelle la mise en place d'une politique différente se trouvera paralysée. Certes nous n'en sommes malheureusement pas encore là, mais ne perdons pas pour autant cet aspect des choses que la révolution citoyenne n'a pas oublié dans son programme, ce qui montre sa cohérence et sa prise en compte des réalités.

  8. Jean Rage dit :

    Austérité ! Austérité ! Pas d'autre issue !
    Mais , "La banque de Hollande est bidon", "La BPI ne sera même pas une banque !" "En tous cas, (comme) elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE". Une jolie voiture à pédales pour les enfants qu'ils croient que nous sommes ! Avec votre talent pédagogique, Jean-Luc, il faudra nous expliquer cela un jour : pourquoi tous ces milliards ne sont-ils donc accessibles qu'en passant par des banques privées qui se fournissent à bon compte auprès d'une Banque Centrale Indépendante ! Au fait, indépendante de qui ? Comment une société soit-disant démocratique peut-elle tolérer cela ? Ne serions-nous pas déjà tous collectivement asservis ?

  9. jean ai marre dit :

    139 Citoyen93
    " Projet ULOS ;Son objectif est de réduire les émissions de CO2 d’au moins 50% par rapport aux meilleures méthodes de production actuelles."

    Pour que ce projet voit le jour, il faut d'abord penser à alimenter les hauts-fourneaux. Si aucun gaz ne sort de la cheminée, il est inutile d'investir (cqfd) Mittal ne veut pas faire tourner la partie chaude, donc il ne veut pas y mettre de l'argent.
    Lorsqu'on fait un investissement industriel, on ne le fait jamais pour les beaux yeux du prince soit il indien. On le détermine en fonction du retour sur investissement (ROI). C'est un indicateur clé de performance pour mesurer l'intérêt d'investir. Il s'exprime en %. Ce % ne prend pas en considération le risque, ce qui pondère le ROI.
    Cette explication, pour dire que les intérêts de Mittal et ceux du gouvernement ne se rejoignent pas. Donc l'accord est caduc. D'un coté de la table, il y a la finance qui pense investir que si le retour est profitable et en face (ou à coté) il y ceux qui pensent mettre de l'argent pour limiter un plan social. J'espère que ma démonstration est perceptible.
    En ce qui concerne le projet UCLOS, il est animé par deux actions. L'une, réduire le rejet de dioxyde de carbone à l'atmosphère dans le but de protéger la planète, et l'autre financier qui consiste à empocher les ventes de certificats d'émission de CO2 suite aux quotas du CO2. La vente se fait au cours du jour. Depuis 1 an les cours chutent, ce qui hypothèque les gains de cet investissement. Il est peut être utile de rappeler qu'en 2010, des sociétés ont vendu des tonnes de CO2 sur le marché européen et empoché, avant de disparaitre, la TVA qu'elles devaient acquitter au Trésor public. Cette escroquerie a fait perdre 5 milliards d'€uro aux Etats Européens.

  10. Citoyen93 dit :

    @Alain Doumendjou
    Il me semble que pour les nationalisations massives de 1981, on a eu maille à partir avec un recours de la droite au conseil constitutionnel. Mais ça s'est passé, il faudra donc s'inspirer de cet épisode. Par contre on a une difficulté en plus c'est la pelletée de directives européennes adoptées depuis pour la privatisation à outrance dans tous les secteurs ou presque. Ca ca risque d'être compliqué, si on prépare pas une arme institutionnelle simple, efficace et globale sur l'idée "désobéissance aux traités en cas de force majeure", on risque de s'embourber dans un marais juridique et des débats vains et interminables "est-ce que il faut sortir de l'europe et bla bla bla".
    Sur Florange et les dernières prouesses du consortium ArcelorAyraultMittal, vivement qu'ils s'en aillent tous ! A leur dernière ineptie qui consiste à nous dire "on a retiré le projet Ulcos mais on va le refaire au prochain appel d'offres", je les renvoie au règlement très clair de celui-ci dans le JO Union européenne du 6 novembre 2010 : le deuxième round de l'appel d'offres on sait pas quand il aura lieu, ça peut attendre 2015. L'enveloppe budgétaire du 2ème round ne s'élèvera qu'à la moitié du premier ! Et il répondra à tous les projets déjà déposés mais non retenus au 1er round, la liste est longue !

  11. Hold-up dit :

    Le président de la commission des finances régionale du Nord-Pas de Calais, M.Michaël Moglia qui bravement vient de quitter le Parti Socialiste, pose la question d'une nouvelle stratégie pour le gouvernement Ayrault : "Oserez-vous faire ce choix [celui d'une réelle alliance avec les autres forces de Gauche] ou bien donnerez-vous raison à ceux qui ont vu dans la discrète réception d’élus Modem à l’Elysée, il y a quelques jours, l’amorce d’un renversement d’alliance avec le centre-droit ?" Quand on sait que Daniel Cohn-Bendit vient de quitter EELV pour créer un nouveau mouvement politique, on peut facilement comprendre ce qui est en train de se tramer dans les coulisses. Il ne faut pas être bien futé pour comprendre le point de bascule qui va bientôt s'opérer. Pendant que l'UMP se fracasse en deux, que le FN attend de ramasser la mise à droite, il semble clair que le PS - après l’allégeance de M. Bayrou à F.Hollande - va lâcher une énième fois son électorat populaire pour privilégier aux cotés du Modem, de Cohn-Bendit et consort (voire qui sait Jean-Louis Borloo ?) les classes aisées et semi-aisées. Nous assistons sensiblement à la Grande Papadréouïsation du PS français. L'ombre d'Édouard Daladier plane sur la France. Nous connaissons la suite. Vive la VI° république, longue vie au Front de Gauche !

  12. ROLLAND dit :

    Une suggestion : les journalistes posent toujours à Jean-Luc Mélenchon leurs questions en termes de droite (charges sociales, coût du travail, plan social,etc).
    Je propose à Jean-Luc Mélenchon de leur demander :"puisque vous me posez vos questions en termes de droite, je vous demande de bien vouloir les poser aux "autres", à tous les autres, en termes de gauche : cotisations sociales, prix du travail, plan de licenciement,etc."
    Il en est qui tenteront de se "défendre" mais je pense Jean-Luc Mélenchon assez fort et subtil pour faire apparaître que leur soi-disant objectivité n'est en réalité que la poursuite masquée d'un "objectif", celui de faire croire que seule la politique de droite est possible, et qu'il n'y a donc pas d'alternative.
    Courage et cordialité à tous et toutes.

  13. jean ai marre dit :

    @ 162 Hold-up
    on peut facilement comprendre ce qui est en train de se tramer dans les coulisses. Il ne faut pas être bien futé pour comprendre le point de bascule qui va bientôt s'opérer.

    Très bonne et fine analyse de ce qui est en train de se tramer. Avec ou sans faute de nom, le personnage veut se placer. Est-ce pour ça que N Hulot a été placé sur orbite ? Que va devenir l'aile gauche du PS ? B Hamon vient de signer avec le Venezuela deux accords, dont un sur l'énergie ouvrant de nouvelles perspectives d'investissement pour les entreprises françaises. Parions que lors de la visite l'an prochain en France de Mr Ochoa, une grande réception aura lieu avec maitre de cérémonie Jean-Luc et que nous accueillerons dans une Gauche enfin recomposée les dissidents PS à une alliance centre droit. Les choses vont changer.

  14. Jean Jolly dit :

    @ Alain Doumenjou.
    La politique est indéniablement un rapport de forces et nous sommes minoritaire par tout un processus savamment élaboré depuis longue date, nous ne nous déballonnons pas pour autant. Les libéraux, qu'ils soient "francs" comme à l'UMP ou tordus comme au PS, restent des pourris vis à vis de leurs électeurs communs. Ce n'est bien sûr qu"une maigre portion de l'électorat français qui se réduit comme peau de chagrin.
    Rabaisser les Français à ce seul choix électoral équivaut à penser que les Français sont catalogués comme inutiles. Il suffit de distinguer l'énorme fossé séparant la propagande habituelle à la réalité démocratique.

  15. bernard hugo dit :

    Hold-up voit très juste. Cela signifie que Hollande membre éminent de l'oligarchie capitaliste jouera toutes les combinaisons possibles et imaginables pour sauver la caste technocratique du pouvoir politico-économique de la banqueroute, sauf de faire appel au Front de gauche et à Jean-Luc Mélenchon, c'est à dire à ceux qui veulent redonner le pouvoir au peuple. Leur pente logique à long terme, celle de la puissance financière - tout sauf l'effondrement de la confiance dans la valeur symbolique de l'argent et du pouvoir accouplés - c'est l'extermination à petit feu des inutiles pour le capital, c'est à dire le triomphe du micro-fascisme dont parlait Gilles Deleuze, qui a envahi toutes les sphères de la vie quotidienne et colonisé les consciences dans le culte du fric, de la marchandise spectaculaire et la religion partagée de l'impuissance. Si Libération transforme un tortionnaire en brave grand-père, c'est bien parce que ses lecteurs sont prêts à tout avaler : Marie Le Pen est donc séduisante puisque toutes les formes de la barbarie ont pénétré insidieusement dans chaque foyer. Tout le reste n'est qu'illusion, ils ne feront jamais le moindre cadeau sauf sous la contrainte du rapport de force.

  16. pit dit :

    Après lecture de la lettre de M.Michaël Moglia, je crois que les élus, adhérents, sympathisants, électeurs du Partie Solférinien, qui estiment être réellement de gauche et ont encore un peu de bon sens comprendront qu'ils doivent maintenant quitter l'astre mort.

  17. jpp2coutras dit :

    Jean-Luc Mélenchon à London, bref interview après sa visite à J.Assange (sur lemonde.fr), ça fait chaud au coeur!

  18. stephan dit :

    Le saviez-vous ?
    Lakshmi Mittal est non seulement PDG du groupe éponyme mais également membre du conseil d'administration de Goldman Sachs, la banque d'affaire Américaine responsable de la crise financière. C'est étonnant comme tout se recoupe ainsi !

  19. jean ai marre dit :

    @ 169 stephan
    Lakshmi Mittal est... membre du conseil d'administration de Goldman Sachs...

    Ne le saviez vous pas ? Je vous conseille de lire plus souvent les commentaires. En 2006, lors de l'OPA de Mittal sur Arcelor, c'est cette banque qui a financé le sioux pour qu'il puisse devenir acquéreur. Il lui doit encore 6 milliards, que cette famille financière doit rembourser en 3 ans ! Voila pourquoi Mittal ne peut investir et va se débarrasser de Florange. Rassurez vous, Ayrault ne devait pas lui aussi le savoir !

  20. Jean Jolly dit :

    @ jean ai marre.
    C'est dingue de passer son temps à expliquer des choses simples alors que nous avons aussi une vie de famille qui risque de basculer à force de vouloir traduire la simplicité. Il faut croire que l'amour de l'humanité transcende nos objectifs personnels, c'est inexplicable. Lakshmi Mittal est décidé à supprimer un maximum de ses sites européens (et ailleurs) pour faire grimper le prix de l'acier, pour ensuite devenir l'un des premiers fournisseurs. Faut-il le traduire en hiéroglyphes ?

    [Edit webmestre : N'en faites pas trop ! Vous n'expliquez rien du tout, vous exprimez un point de vue personnel qui à ce titre, et seulement à ce titre, est recevable. En revanche, votre mépris et votre agressivité à l'encontre des autres contributeurs n'est pas acceptable.]

  21. Pascale dit :

    Bonsoir, je me permets de rappeler à ceux et celles qui, comme moi, ont apprécié la démarche courageuse de Michael Moglia de quitter le PS, qu'il est possible de lui laisser un message sur son blog. Lorsque j'ai posté le mien hier soir, il n'y en avait que deux ! Je crois qu'il faut l'encourager, car les hommes politiques qui suivent leurs convictions jusqu'au bout sont rares. Merci pour lui.

  22. Jean Jolly dit :

    @u webmaster.
    Désolé si une quelconque agressivité aurait pu paraître dans mes propos. Promis, je ferai désormais attention entre les libéraux de droite et ceux de gauche, il est vrai qu’il est facile de les reléguer dans la même poubelle.

  23. naif dit :

    @bernard hugo à 18h47
    "...Si Libération transforme un tortionnaire en brave grand-père, c'est bien parce que ses lecteurs sont prêts à tout avaler"

    Il faut tout lire. Les commentaires associés à cet article ne vont pas du tout dans le sens de vos propos. C'est comme dans certains articles du" monde". Les commentaires sont souvent plus enrichissants et rafraîchissants que l'article lui-même.
    Concernant le pacte de compétitivité, j'ai lu sur ce blog une question qui me parait pertinente et qui, me semble t-il, mérite d'être posée plusieurs fois dans les médias: "Combien va toucher Mittal pour améliorer sa compétitivité en plus des ventes de ses certificats à polluer?".
    Autre débat soulevé sur ce blog et à mettre sur la place publique: La propriété privée ! Délégation du peuple souverain? (donc juridiquement reprenable) ou inviolable? Beaucoup d'ignorance dans ce domaine pourrait être levée et ainsi déculpabiliser les coincés de la propriété privée et rassurer les adeptes de Proudhon.

  24. Vinnie Reb dit :

    Quelque part, entre les lignes, notamment à la fin de sa lettre, Michael Moglia nous fait bien comprendre que le PS n'est plus un parti de gauche - puisqu'il l'exhorte à "retrouver le courage d'être de gauche". Ce qui veut tout dire. Si c'est un membre important du PS qui le dit.
    En tout cas, ça fait plaisir de voir qu'il y a encore des gens comme lui qui ont des convictions et les assument jusqu'au bout. Alors on peut arguer que pour un comme lui, combien sont-ils à rester "prébendiers" ? Mais il ne faut pas s'en tenir à ça pour agir. Ca ne doit pas nous empêcher d'agir. Ce n'est pas le nombre qui compte au départ, mais bien la qualité, la volonté et la force de convictions des forces en présence qui font la différence.
    Ca me fait penser à l'histoire de Rosa Parks, dont le refus de la ségrégation et la résistance à un system inique, ont mené à la lutte pour les droits civiques aux USA. Autrement dit, une seule personne, par ses actes, peut faire la différence - et en entraîner des centaines, voire des milliers d'autres avec lui/elle.
    La décision de démissionner de Moglia n'a pas dû être facile à prendre, mais c'est un action qui prouve la sincérité de ses actions. Ce n'est pas si courant dans le monde politique actuel.
    Bonne chance aussi à Pascale pour sa campagne dans les HDS.

  25. curtillat andré dit :

    @Pascale 172
    Blog Moglia on est passé de deux commentaires à 119. Bienvenue à M Moglia au Front de Gauche.

  26. LE STRAT DIDIER dit :

    La France à genoux devant le seigneur de l’acier
    Quand ils bradaient Arcelor, les rois de la privatisation se croyaient dans le train de la modernité, roulant vers l’avenir radieux du libéralisme. Et les voilà en pleine féodalité, à genoux devant le seigneur de l’acier. Pourtant, de prestigieux universitaires, chercheurs, professeurs d’économie, les avaient mis en garde sur le fait que chaque privatisation est une perte de souveraineté, doublée d’un transfert de fonds de l’État, vers des personnes privées et les casinos boursiers. Malheureusement, les gouvernements successifs ont préféré s’agenouiller devant les moulins à prière du MEDEF et Co : " Libérez les marchés, donnez-nous s’il vous plaît le contrôle des pôles stratégiques de l’économie : l’acier, les banques, l’énergie, l’eau, les télécoms, les transports, l’électricité, l’université, les médias, etc.! Surtout, n’oubliez pas de nous céder les milliards qui vont avec !? Faites en sorte que les gains de productivités restent dans notre poche, et celles de nos actionnaires, désindexez les salaires, précarisez les travailleurs. On vous promet des investissements, des emplois. Ainsi soit-il !". Endoctrinés par ce discours, les membres des gouvernements de toute l’Europe ont privatisé à tout va. Aujourd’hui c’est fait ! Oligarques et capitalistes ont tout récupéré : Les banques, les télécom, le pétrole, EDF GDF, même la presse grand public pour formater les cerveaux, etc. On leur a même offert nos autoroutes que nous avons mis des années à payer et qui malgré un prix des péages accessible rapportaient 3 milliards de bénéfice à l’état chaque année. Somme qui aurait pu aider à financer des hôpitaux par exemple ou d’autres services publics… Aujourd’hui, qui peut dire où vont les bénéfices des sociétés privées d’autoroutes ? Bref ! A force d’appliquer le logiciel libéral qui a rendu tabou toutes nationalisations, nos politiciens se retrouvent comme Don Quichottes, à brasser du vent sous les moulins. Ils sont impuissants, démunis, de tous les leviers pour orienter une politique économique au profit de la population, dans des domaines aussi décisifs que les stratégies industrielles, l’emploi, la politique salariale, le développement des services publics…
    Questions. À quoi sert de voter pour des hommes et femmes politiques privés des pouvoirs d’agir sur les destinées économiques du pays ? Quel espace reste-t-il alors aux choix démocratiques des citoyens ?

  27. Alain Doumenjou dit :

    @177 LE STRAT DIDIER
    Je comprends vos propos mais il me semble que vous faites totalement fausse route.
    Bien sûr que si les hommes et les femmes politiques, ont le pouvoir d'agir sur les destinées économiques du pays, à condition qu'ils en aient à la fois la volonté, le courage et l'intelligence. C'est précisément tout le sens d'une révolution citoyenne et cela passe bien évidemment par une réforme institutionnelle majeure qui permette la mise en oeuvre d'un changement de ca

  28. gbenichou dit :

    Non seulement ce pauvre exécutif n'a plus aucune conviction d'aucune sorte (on s'en doutait!) mais en outre c'est amateurisme à tous les étages et syndrome de la c...m...
    C'est tragique.

  29. Michèle dit :

    Nous étions peut-être 200 rassemblés en 24h au Centre médical Mutualiste qui fermait les portes le jour même comme ceux des communes voisines. En conférence de presse le médecin porte parole était magnifique de colère et de détermination entouré des personnels en larmes, tous licenciés - magnifique au sens où l'immense tristesse de perdre emploi, équipe, patients était transmutée en combat, en création à venir de nouveaux centres sur la base de valeurs communes au service de la médecine sociale et solidaire. Comment? Ils l'inventent. C'est en cours. Aujourd'hui c'est à Gémenos qu'à l'initiative du PG se déroule le 1er Séminaire ouvrier de l'Economie Sociale et Solidaire accompagnant le projet des Fralibiens-nes.
    Hier, aujourd'hui l'espoir supplante le désespoir de manière fulgurante les hommes et les femmes créent les alternatives, n'attendent pas la solution venue d'ailleurs, ni la bénédiction, ils réalisent au double sens de "prendre acte de la réalité" et "faire".

  30. Kawan dit :

    Je n'attendais rien de Hollande mais quand même je pensais encore naïvement qu'il y aurait quelques gestes vers les classes populaires qui l'ont élus.
    Mais là, rien moins que rien. Sarkozy aurait pu faire la même chose voire mieux (en matière économique j'entends). Alors je vous invite tous à harceler vos députés socialistes par mail ou par courrier ou sous toutes autres formes car l'aile gauche du parti socialiste si elle démissionnait en masse pourrait changer la donne.

  31. tchoo dit :

    Mittal n'est pas un entrepreneur industriel, mais un entrepreneur financier. Là uniquement pour fabriquer du fric, peut importe comment, il a choisi l'acier, mais cela pourrait être tout autre chose. Sa seule stratégie et sous-tendues par cela. On peut chercher toutes les explications comptables du monde, seuls l'éclairage financier permet de comprendre où il va. Et de là, l'attitude à prendre à son égard est simple.

  32. @ 182 tchoo- 11h15
    " Mittal n'est pas un entrepreneur industriel, mais un entrepreneur financier. Là uniquement pour fabriquer du fric ".

    Eh oui. A part les artisans et les PME/PMI (du moins la plupart d'entre elles), les entreprises sur la planète ultra libérale ne sont plus considérées que comme des pompes à fric. Elles ne justifient leur existence aux yeux du Veau d'or qu'autant qu'elles sont en mesure de plonger leurs gros tuyaux dans l’économie réelle pour aspirer le plus gros des richesses produites qui iront ensuite s'entasser sur la montagne de fric qui s'élève toujours plus haut. Pendant ce temps le services publics, à commencer par ceux de la santé, sont massacrés et se voient objecter scandaleusement qu'il n'y plus d'argent ! Il est bon de rappeler que le total des transactions financières d'une année sur tous les marchés équivaut à 74 fois le PIB mondial, c'est à dire ce que peut produire de richesses l'humanité entière en un an. Il faut rappeler aussi que dans notre beau pays, 4 formations politiques sur 5, ne trouvent absolument rien à redire à ce merveilleux système de production et de répartition des richesses. Que se vayan todos !

  33. 59% des français sont pour la nationalisation du site de Florange. Nous avons là la base d'une nouvelle majorité populaire.
    Nous sommes dans un moment charnière, le statu quo ne peut plus durer. Avec ses choix (traité Merkozy, pacte de compétitivité, Florange) Hollande doit soit pencher vers une alliance avec le centre (c'est ce qui se trame actuellement) soit aller dans le sens de la majorité qui l'a amené au pouvoir celle qui voulait le "changement maintenant". La campagne de terrain que va lancer le front de gauche à partir de janvier, va être déterminante pour la bascule dans un sens ou un autre. Et c'est là que Florange peut être le catalyseur de la mayonnaise. Si les forces syndicales et notre Front de gauche savent s'emparer de ce cas, on peut alors faire tache d'huile ailleurs. L'Humanité d'hier indiquait tous les secteurs où une maitrise publique, et aussi des travailleurs eux-mêmes, est nécessaire. C'est aussi un cas d'école sur la planification écologique avec le procédé Ulcos. C'est aussi caractéristique du capitalisme financier qui se fout comme de sa première chemise de la production d'acier.
    Les forces politiques à gauche existent pouvant traduire cette majorité populaire et ils commencent à se manifester. Donc rien n'est joué. Nous avons devant nous une campagne qui va être déterminante et que nous pouvons gagner. Je pense quant à moi que nous devons mesurer, en temps réel, l'état de l'opinion sur les propositions du front de gauche pour une autre alternative, en organisant une votation citoyenne le 1er mai 2013 (la constitution de 1793 prévoyait le vote du peuple tous les 1er mai).
    Il semblerait même que le PGE envisage de mener sur le plan européen une campagne pour le refus de l'austérité, une autre répartition des richesses et la démocratie, avec des votations citoyennes.

  34. lilou 45 dit :

    J'espère que Florange sera le Stalingrad de Hollande, de son gouvernement et de son parti.

  35. pierre korzec dit :

    Bonjour tout le monde,
    Comment on travaille au collectif FdG de Pantin ou une contribution à la réflexion sur l'organisation nationale du FdG. En janvier, on organise un débat sur l'Eau, le Gaz et l'Electricité. Débat sur la gestion des services publics, des tarifs, de l'emploi, etc. La méthode : on part du principe qu'on ne part pas de rien. Donc, on va compiler des textes pour faire un tract et une affichette
    1 l'humain d'abord,
    2 la base commune des communistes pour la préparation de leur congrès début 2013,
    3 les travaux des assises de l'éco-socialisme du Parti de Gauche du wek end dernier.
    Double avantage de procéder comme ça :
    1 ça oblige à lire, à réfléchir, à comprendre ce que les autres pensent,
    2 ça oblige à trouver des bases politiques et culturelles communes mais en évitant le plus petit dénominateur commun pour faire consensus,
    3 en procédant comme ça, on travaille pour l'échelon national et local.
    Voilà une petite illustration de ce qui est possible. Si d'autres expériences se font ailleurs, prière d'en faire part! Peut être le site Place au peuple pourrait servir de "centre de documentation", mais encore faut-il des moyens humains pour le faire vivre.
    Bonne fin de semaine à tout le monde.

  36. Christine Duplaissy dit :

    Pascale Le Néouannic
    Tout le FdG avec vous pour cette élection de demain ! Solidarité-Courage-Résistance !

  37. Patrick LE HENAFF dit :

    Cher Jean Luc et chers vous tous,
    Je pense que si nous apprécions tous, si nombreux, ce blog, c'est que nous avons enfin du grain à moudre, que nous y trouvons des idées à malaxer, recenser, tester, confronter aux autres, aux nôtres. Nous sommes tous tellement orphelins de gauche et avons tant besoin de revenir aux idées fortes de ce qu'est le socialisme, et tellement perdus pour ne pas dire horrifiés, de voir ce que ce gouvernement qui se prétend de gauche, totalement dépourvu de réflexion historique, de cheminement intellectuel, de détermination face sa responsabilité historique, en train de balayer et de galvauder les idées fortes du socialisme. Je souhaite indiquer à tous ceux qui ont besoin comme moi de remettre les pieds dans l'histoire pour mieux savoir où se diriger le remarquable livre de Bernard Maris, "Plaidoyer (impossible) pour les Socialistes". Je recommande à tous la lecture de ces quelques 220 pages brillantes, inspirées, intelligentes, sur la Gauche, ce qu'elle a été et ce qu'elle n'est plus, mais aussi ce qu'elle peut redevenir. Bernard Mari, économiste de Gauche que vous pouvez entendre tous les Vendredis sur France Inter avant le journal de 8 heures. Jean Luc prend la peine de t'y plonger, nous avons tous tant besoin de retrouver nos vraies racines pour préparer l'arrivée de la Gauche (la vraie) au Pouvoir. Un débat à partir de ce livre pourrait être en tous points passionnant. Amitiés à tous.

  38. breteau jean claude dit :

    La tentation du virage à droite du ps (le centre c'est la droite) ne date pas d'hier. Fabius a essayé voilà longtemps déja,il avait échoué,car alors dans l'esprit de l'union de la gauche,portant alors l'espérance de changer vraiment depolitique,les communistes ont mené une intense bataille pour contrarier ce projet...avec succés.Cette époque est révolu, depuis le ps sous la direction de Hollande, a choisi la version Blair Papandréou, Schroder,Zappatero,dont la réussite fut totale, au service des nantis.Il n'y a aucune erreur de leur part c'est sciemment que les choix sont fait.Faisant la méme politique que la droite, l'objectif est de faire croire qu'il n'y a qu'une politique possible.Le PCF en prenant les coups conjugués de la droite et de ses "alliés" socialistes,mais ne pouvant réagir seul était promis a un enterrement,sans fleur ni couronne.Sans la réaction de classe et avec classe de J L Mélenchon,l'affaire était pliée M G Buffet en facilitant une nouvelle forme d'union,devenant un front a fait dérailler ce projet.Nous avons marqué un but,malgré tout nous sommes menés au score,mais la partie n'est pas finie et notre équipe se renforce,elle a de plus en plus de supporters,pendant que dans l'autre camp les avants (ps) et les arriéres (ump) dont l'entraineur à été démissioné pataugent.Les fans des cravattes bleues ralent,grognent l'égalisation est proche gràce à Florange, un avant vaillant et combatif.Les matchs perdus d'avances sont ceux qui ne sont pas menés,là ce n'est pas le cas

  39. Michel Matain dit :

    Pascale Le Néouannic, Michèle Gervelas et Paul Barbazange : tout le Front de Gauche avec vous pour ces trois élections législatives. Dans ces 3 circonscriptions, les candidats du FdG avaient reçu 6,8 % des voix, le PS et les Verts 32,8 %, l'UMP 37,3 % et le FN 12,3 %.

  40. bernard hugo dit :

    188 - Patrick Le Hénaff
    "L'économie politique est le reniement achevé de l'homme" (Hegel - citation reprise intégralement par Marx)
    Je ne crois pas que les choses se soient améliorées depuis ! C'est le moins qu'on puisse dire !
    Alors les économistes de gauche ? ils préfèrent l'économie (la marchandise, l'argent, le salariat, le capital...) à la critique de l'économie politique et donc Keynes à Marx

  41. sebidf dit :

    Je viens de lire un article publié par Médiapart extrait du blog de F.Nicolino à charge, je dois dire, contre l'écosocialisme prôné par M. Mélenchon (du coup ceux qui adhèrent en prennent pour leur grade) car il évoque le cas du président équatorien, souvent cité pour sa révolution citoyenne, qui vient de proposer à l'exploitation pétrolière une bonne partie de l'Amazonie dans une zone où vivent nombre de tribus indiennes, tribus qui pourraient être le salut de l'humanité de part leurs façons de vivre en harmonie avec la nature. Est-ce vrai? car si c'est le cas effectivement, on peut se prendre un autre modèle que cela pour l'écosocialisme et dans ce cas peut-être que Mr Mélenchon pourrait essayer de l'en dissuader.
    Enfin, je rejoins l'analyse de beaucoup ici, le PS s'alliera avec le centre en éjectant les verts trop encombrants pour eux puis le cas échéant avec la droite (comme en Grèce) pour éviter que ceux qui ont d'autres solutions comme le fdg ne puissent arriver au pouvoir. En aucun cas, FH n'appelera le fdg pour gouverner ou alors on sera vraiment pour de bon dans la m... (enfin encore plus).
    Et arrêtons de parler d'opposition avec la droite ou le centre (comme en son temps du PS avec NS), ils soutiennent les mêmes choses (traité européen, austérité), tout cela n'est qu'un même et unique parti, le parti libéral. Ils's'opposent pour les places par pour les idées.

  42. Fennec Ironique dit :

    Une après-midi passée sur ce blog, ça requinque ! Merci à toi Jean-Luc, et merci à toutes et tous. Et maintenant, je m'en vais allumer la télé, (très rare chez moi) pour regarder le 20 heures de TF1 (jamais chez moi, le bouton 1 de la zapette est intact!). Eh oui, que ne ferait-on pas pour partager quelques minutes d'intelligence, de pédagogie et d'humanité. Et n'oublie pas de mentionner ton blog, pour que certains aveuglés puissent à leur tour en profiter!
    Résistance!

  43. CEVENNES 30 dit :

    Bonsoir à tous,
    J'ai entendu Mme Parisot au club de l'économie sur LCI en parlant du plan de compétitivité et du cadeau de 20 M d'euros reçu par les entreprises "je ne me prononcerai pas sur un chiffre de création d'emploi mais déjà si nous réussissons à réduire les plans sociaux se serait une bonne chose", "les négociations sur la fléxibilité de l'emploi se déroulent très bien avec le nouveau patron de la CFDT Mr Leger. Il faudrait suivre l'exemple allemand avec facilité de licenciement et baisse des salaires et du temps de travail en période creuse pour préserver l'emploi", "il faudra ouvrir rapidement un grand chantier dont personne ne parle plus celui de la sécurité sociale".
    Elle s'est meme permis le luxe de critiquer l'UMP qui n'a pas voté le plan de compétivité alors qu'il s'agit d'une cause nationale, bien sur les journalistes libéraux se sont bien gardés de lui poser des questions embarrassantes. Je l'ai trouvé très à l'aise dans cet exercice, légèrement souriante, il ne faut pas trop lui en demandé à notre présidente.

  44. Michel Berdagué dit :

    Clair, net et orécis si bien qu'il y a eu après ton intervention un tel silence que ton propos a touché : Oui Nous sommes prêts à gouverner. Point final et poing levé contre ces financiers qui nous asphyxient, broyent de l'Humain jusqu'à mettre notre pays en jachère et à la merci des prédateurs rapaces. Une marche militante pour Florange avec toute la synergie du prolétariat, de tout le monde du travail, prenez-garde. Vous connaissez la suite camarades, nous sommes en mouvement pour toutes les conquêtes.

  45. @ 191 bernard hugo- 17h35
    N'en déplaise à Monsieur Hegel, l'économie politique en tant que telle recouvre des doctrines très différentes. Il serait très sectaire de notre part et contre productif en termes de révolution citoyenne, impliquant de ratisser large, de rejeter Keynes et de ne revendiquer que Marx. Le contre budget 2013 est un budget de relance. Il y un océan concrètement, y compris dans la vie de tous les jours, entre une économie basée sur la relance et une économie basée sur l'austérité et la récession. Je trouverais extrêmement injuste qu'on mette sur le même pied d'égalité quelqu'un qui a dit " il faut euthanasier la rente" et les allumés de l'ultra libéralisme de casino. Si une politique keynésienne de relance et de mise au pas musclée des spéculateurs avait été instaurée en Grèce ce sont de nombreuses vies qui auraient été sauvées et des souffrances incommensurables qui auraient été évitées. Le programme du CNR était un programme de relance, mais avec l'appropriation collective de moyens de production non négligeables. Il ne correspondait certainement pas à une conception marxiste pure et dure, mais a emporté l'adhésion d'une grande majorité du peuple, de la droite républicaine aux communistes inclus. Notre programme, comme notre contre budget, ne sont pas des chefs d'oeuvre de marxisme orthodoxe, loin de là. Mais ils constituent une avancée progressiste considérable par rapport au marasme dans lequel pataugent les ultras libéraux de droite comme de gauche. Comme on dit "qui trop embrasse, mal étreint" et chaque chose en son temps.

  46. dedifun29 dit :

    Jean Luc Mélenchon était invité ce soir de Claire Chazal au JT de TF1, ce fut très bref, mais a pu exprimer les principales dont une marche de soutien avec les salariés de Florange.

  47. Claude Andrée dit :

    En attendant que notre ami Zapping la mette en ligne sur ce site l'interview de Jean-Luc Mélenchon au journal de 20h de TF1 se trouve ici.

  48. Alain Doumenjou dit :

    @196 Jean-Louis CHARPAL 21H09
    Entièrement d'accord avec vos observations. Il serait à la fois injuste, erroné et contre productif, de mettre dans le même sac les têtes d'oeuf qui récitent à longueur de temps leur catéchisme ultra libéral mortifère et un économiste comme Keynes, que les Chicago boys ont précisément jeté aux orties pour le plus grand profit des banksters et le plus grand malheur de 99% de l'humanité. Ceux qui appellent de leurs voeux la mise en place d'une politique économique d'une orthodoxie marxiste plus rouge que le rouge, n'ont visiblement pas lu notre programme, ou ne peuvent que le désapprouver. En tout cas ils ne semblent pas avoir compris quels sont les enjeux du combat d'aujourd'hui pour en finir avec ceux qui détruisent l'humain en le conduisant à une misère croissante et construisent une dictature de moins en moins rampante qui se lève un peu plus chaque jour pour nous écraser. Loin de moi l'idée de faire de Marx table rase, mais je vois mal ce que ceux qui ne parviennent pas à faire la différence entre les profs d'économie de Paris Dauphine et des économistes comme Généreux, Lordon, Stiglitz ou quelques autres, viendraient faire dans les rangs des militants de la révolution citoyenne pour laquelle nous voulons nous battre.

  49. tilk dit :

    Il n'est pas ecrit sur ce blog comment mr Bean a empêché la diffusion du discours de JLuc in London après sa visite à Julian, a moins que quelque commentaire m'ait raté les yeux, voulez vous mr webmestre nous confirmer que la video sera liberée par les englichs pour que nous ecoutions Jean-Luc avé l'accent espagnol en anglais... cheese

  50. Claire B. dit :

    La dame de Hollande à Notre Dame des Landes : le bal du diable. La Dame de Hollande** de quoi se mêle-t-elle à Notre Dame des Landes?
    Pourquoi se mêle-t-elle de politique ? Et surtout pourquoi des opposants vont-ils lui parler, lui parler c’est lui reconnaitre un pouvoir politique alors qu’elle n’est pas élue !
    Je compte sur Jean-Luc Mélenchon pour changer de temps en temps ses flèches de direction. Il n'y a pas que Marine Le Pen, dans l'arène ! Au moins, Marine le Pen est portée par des électeurs, mais Valérie T, de quoi se mêle-t-elle ? C'est le bal du diable. Hollande envoie les membres de sa cour, les uns après les autres en éclaireurs ! Dommage que l'UMP se réorganise, JL, votre opposition, la seule, s'entendrait davantage. Courage ! JL nous comptons sur vous !
    ** sa maitresse : pour reprendre une expression entendue récemment à laquelle tout le monde pense tout bas


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