04déc 12

Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur

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Je sens la tourmente dans l’air. Etrange mélange de résignation, mais aussi de colère plus ou moins froide, et de disponibilité pour un autre futur. Nous étions tout de même deux mille jeudi soir à Toulouse contre l’austérité ! C’est un signe. Et puis les larmes d’Edouard Martin, le sidérurgiste CFDT de Florange, à l’écoute de Jean-Marc Ayrault, sont celles de tous les gens honnêtes qui « y ont cru ». Elle marque la fin d’un cycle, celui de l’état de grâce qui n’a pas eu lieu. Maintenant commence l’état de dégoût qui s’est amorcé avec les pantalonnades du vote du traité européen et le tournant du pacte de compétitivité. L’affaire Mittal ne fait que commencer pour ce gouvernement. Elle finira dans la honte et le déshonneur à mesure que son contenu réel viendra au grand jour et que ses protagonistes seront mis au pied du mur. Il faudra que je revienne sur nos « Assises pour l’éco-socialisme », un moment fondateur suivi par quinze mille internautes. Pour le moment je vous renvoie au site où se trouvent toutes les vidéos des interventions.

Un socialiste qui dit « non »

Michaël Moglia : « Pourquoi je quitte le PS »

Dans les assemblées locales c’est l’heure du vote des budgets de l’an prochain. Beaucoup de monde dans l’univers des socialistes fait une cruelle découverte : la politique d’austérité doit être relayée. Les dotations d’Etat sont en baisse, les recettes locales aussi, tout se tient ! Jean-Marc Ayrault préside dorénavant toutes les collectivités. Contents ou pas, quoi qu’ils aient voté au congrès, dit ou fait pendant des années, chaque socialiste est dorénavant sommé de devenir un militant de l’austérité et un complice de sa mise en place partout dans le pays. Certains seront même des super austéritaires puisqu’étant cumulards ils iront voter à la région puis au département ou dans leur mairie des budgets de restriction liés les uns aux autres. Chaque fois, ils se rendent personnellement coupable du désastre économique et social qui va en résulter. Et ils le savent…

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Puis quelques mots sur le budget de l’Union européenne ou l’échec des négociations ont masqué une nouvelle rouerie de François Hollande qui a vidé son propre verre de moitié. Enfin mon analyse sur la Banque Publique d’Investissement cette grande espérance qui finit en eau de boudin. Hum, je n’en dis rien pour le moment mais je veux signaler avec tristesse la nouvelle étape franchie par « Libération » dans la dédiabolisation de la famille Le Pen avec toute une page sous le titre « Le grand père que l’on aimerait avoir » à propos de Jean-Marie Le Pen pour introduire un publi-reportage sur les militants du Front National à Hénin-Beaumont. Loin d’être une erreur ou un dérapage il s’agit d’une ligne très présente dans certains milieux de la société française aisée. Les Céline, les Brasillach, les Drieu La Rochelle et autres fascinés par la beauté du mal, sont consubstantiels à certaines époques. Seul le talent n’est pas toujours là.

 

Ayrault mou et flou, Mittal loup et voyou

mon-4Drôle de sketch. En une conférence de presse Jean-Marc Ayrault a créé bien plus de problèmes qu’il ne pourra jamais en régler. Premier problème : l’unité de la parole gouvernementale. Au contraire du BN du PS où il est bien normal que chacune fasse entendre sa nuance puisqu’il est élu pour cela, la parole d’un gouvernement ne peut-être qu’une et indivisible. Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! Tout cela c’est une grande nouveauté dans l’histoire gouvernementale en France et en Europe. D’ailleurs, dans ce dispositif, parler avec un ministre ne sert à rien car au moment de la discussion qui compte il n’est pas invité à participer et son nom n’est même pas cité à l’heure des conclusions. Deuxième problème : on découvre qu’un gouvernement, négocie un « accord » avec un grand patron. Il négocie sans les syndicats et même sans que ceux-ci aient jamais été informés du contenu de ce qui s’est discuté ! Tout cela venant d’un gouvernement qui ne cesse des vocalises sur la négociation sociale, les partenaires sociaux et autres refrains à prétention social-démocrate, ce serait savoureux si ce n’était si dramatique. Car enfin, puisque « l’accord » ne comporte aucune implication particulière de l’Etat, pourquoi négocie-t-il ? C’est là encore une grande nouveauté institutionnelle. Troisième problème : Une fois l’accord conclu comment se fait-il que deux ministres, Delphine Batho et Aurélie Filippetti, l’une et l’autre peu enclines aux bavardages incontrôlés, affirment haut et fort qu’elles n’ont aucune confiance dans la partie contractante ? Donc quand le premier ministre signe, il n’engage que lui ? Encore une grande nouveauté institutionnelle ! Pour finir, pourquoi le texte de « l’accord » passé n’est-il pas connu des syndicalistes alors qu’il l’est d’un quotidien qui l’analyse la veille de la rencontre où les syndicats doivent le découvrir ? Peut-être parce que tout le monde va savoir bientôt qu’il y a un gros loup dans le flou volontaire du discours du premier ministre.

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Commençons par dire pourquoi monsieur Mittal est si mal apprécié en France. En fait, il n'a jamais été le bienvenu. Car il n'a jamais rien fait pour le devenir. En 2006, c'est par une OPA hostile qu'il a pris le contrôle d'Arcelor. Il a pu le faire parce que ce génie de ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, avait vendu les dernières actions de l'Etat mon-10français au sein d'Arcelor, en 1997. Depuis 2006, Mittal n'a tenu aucun des engagements pris au moment de son arrivée comme au fur et à mesure de ses démêlées avec les salariés de l’entreprise et les pouvoirs publics. En 2006 au moment du rachat, il affirmait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement ». Il a pourtant fermé Gandrange. En 2008, au moment de cette fermeture, Mittal avait promis d'investir 330 millions d'euros dans le site de Florange, en guise d'accompagnement. Il n'a jamais engagé ces investissements. Apparemment Mittal s'est aussi arrangé pour ne pas payer d'impôts en France ou très peu. Mittal n'a jamais respecté la France ni tenu aucune de ses promesses. Pourquoi tiendrait-il celle-ci ? Deux ministres socialistes ont dit qu’elles n’y croyaient pas. Et le maire socialiste de la commune de Florange non plus. Et nous non plus. Car Mittal est le prototype de l’industriel financiarisé. Mittal en personne est engagé jusqu’au cou dans la logique de suprématie de la finance sur la raison industrielle. Le contraire de ce qu’il faudrait ! La sidérurgie est une activité de base de l’industrie. Elle est donc un atout décisif de souveraineté. Elle connaît des cycles. Sa rentabilité s’apprécie sur le long terme et non d’après des résultats trimestriels comme c’est le cas de la production sous surveillance financière. D’ailleurs Mittal mon-15s’est lui-même targué d’être meilleur dans les marchés de court terme.

Il est vrai que monsieur Mittal lui-même est autant un financier qu’un sidérurgiste et peut-être même davantage l’un que l’autre. Le PDG d'Arcelor Mittal, déjà présent au conseil d’administration de la banque indienne ICICI Bank, est devenu en 2008 membre de celui de Goldman Sachs. Désormais administrateur indépendant de Goldman Sachs, Lakshmi Mittal siège aux comités chargés des audits, des rémunérations, du gouvernement d'entreprise et des nominations. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, avait exprimé sa satisfaction : « Sa grande compréhension de l'économie mondiale, son expérience, son jugement et son indépendance d'esprit seront un atout pour notre conseil d'administration ». Cette pommade passée avec ardeur souligne une vieille complicité en coups tordus ! Elle nous concerne car c’est avec l’aide de la sinistre banque américaine que Mittal en 2006 avait mis la main sur Arcelor. Vu ? Et ce que l’appartenance personnelle à la caste financière ne suffirait pas à faire, les agences de notation l’obtiennent encore plus vite. Ainsi quand Moody’s a menacé Mittal de dégradation de sa note pour emprunter, Mittal a immédiatement renié l’accord qu’il venait de signer avec les syndicats belges du site Arcelor, et purement et simplement fermé le site ! Tout cela Ayrault entouré de puissants services le sait puisque moi je le sais, et je le sais parce que les syndicalistes du site me l’ont dit, tout simplement.   mon-23

L'attitude du chef du gouvernement n'est pas claire du tout. Vendredi soir, Ayrault a rejeté toute idée de nationalisation. Selon Ayrault, cette hypothèse a été écartée au vu des engagements obtenus d'Arcelor-Mittal : « La nationalisation peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation. Mais elle n'est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité ». En disant cela, Ayrault contredit Montebourg. Mais il se met lui-même dans une drôle de passe. Si les « intérêts supérieurs de la Nation » ne sont pas en cause, comment explique-t-il que le gouvernement ait négocié seul avec Mittal ? Pourquoi les syndicats de l'entreprise n'étaient-ils pas autour de la table en même temps que M. Mittal ? Ils se seraient fait rouler moins facilement que Jean-Marc Ayrault. A moins que Ayrault n’ait agit de propos délibéré !

Parmi toutes les questions qui restent en suspens, l’une est spécialement lourde. C'est celle de l'emploi. Jusqu’à Benoît Hamon qui se vante sur le plateau de « Mots croisés » que les « 629 emplois sont sauvés » ! Pourtant, l'accord prévoit des suppressions d'emplois "au fil de l'eau", avec les départs à la retraites. Et il ne dit pas mon-46un mot sur les sous-traitants. Pourtant un gouvernement qui se mêle d’une situation locale d’emploi ne doit-il pas penser à tout le monde en commençant par les plus faibles, c’est-à-dire les ouvriers de la sous-traitance ? Mais même si on laisse cela de côté, le fond du destin et du statut de ces 629 emplois Mittal n’est pas clair. Que deviennent les salariés de Mittal affectés aux hauts fourneaux ? S'ils ne sont pas licenciés mais que les hauts fourneaux ne fonctionnent plus, que deviennent-ils ? Quel est leur statut ? Ils ne peuvent être autre chose qu’au chômage technique pendant des mois supplémentaires. Et qui paye ce chômage technique ? La collectivité ! Le précédent accord de chômage technique passé entre le gouvernement Fillon et Mittal prévoit que l'Etat et l'UNEDIC participent au financement à hauteur de 7 euros par heure chômée. Doit-on comprendre de l'accord entre Ayrault et Mittal que ce régime va continuer ? Cela signifierait que Ayrault préfère donner de l'argent public pour payer le chômage technique plutôt que de le placer dans la relance des hauts fourneaux au seul motif idéologique que la nationalisation ne doit pas avoir lieu ? 

Les engagements d'investissements sur le site ne sont pas davantage précis. C’est pourtant la clef du dossier puisqu’il s’agit de savoir si ce site de production continue ou non. Ayrault a annoncé que Mittal s'engageait à investir 180 millions d'euros sur cinq ans dans la filière froide. On comprend donc que cet argent ne servira pas à payer les 8 millions d'euros par mois que coûte le maintien des hauts fourneaux à l'arrêt. Qui va donc payer cet entretien ? A l’inverse si cette somme est celle prévue pour l’entretien alors les 180 millions d’investissement de Mittal seraient donc absorbés en 2 ans et non en 5 ans comme l’annonce Ayrault. Et surtout bien sur, ils ne financeraient que l’entretien, pas de nouveaux investissements. Selon le journal « Le Monde » tout cela serait clair. Et c’est la confirmation du pire. "Les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros des 180 millions. Soit moins d'un tiers du total ! Une arnaque absolue. Le reste sera composé par « le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ». Et onmon-7 apprend ainsi que l’entretien des hauts fourneaux à l'arrêt est compris dans l'investissement ! Mais encore une fois faisons semblant de croire Mittal. Il prévoit donc royalement 53 millions d’investissements ?

Cette précision a son importance. Car fin juillet 2012, le rapport Faure, un rapport d'expert remis au gouvernement, a conclu que le site de Florange était « viable, fiable et rentable » pour peu qu'on y investisse 400 millions d'euros. Cette somme est jugée indispensable pour « compenser les retards » en termes d'investissement. 400 millions ce n’est pas 180 millions, comme annoncés par Ayrault et son « accord » ! Et encore moins 53 millions. Qui va donc payer les millions d'euros manquants entre les préconisations de l'expert et les promesses de Mittal, à supposer que celui-ci tienne sa promesse ? Là encore, l'accord signé par Ayrault ne le dit pas. C’est évidemment parce que rien ne sera tenu. Cette somme n’a aucun sens sinon pour donner le change. Car le rapport Faure précise bien que l'intérêt du site de Florange est de rassembler sur un même site des hauts fourneaux qui coulent l’acier et une filière froide qui traite cette production. C’est d’ailleurs la revendication constante des sidérurgistes que de conserver la cohérence de la plateforme de production. Et c’est parce que Mittal refusait de maintenir cette cohérence en n’acceptant que la vente des hauts fourneaux que toute l’intervention de l’Etat s’est déclenchée ! La question des garanties d'avenir sur les mon-11hauts fourneaux n’est donc pas secondaire, c’est au contraire le point de départ du problème posé.

Sur ce point, le flou est plus que total. Au point de sentir l’arnaque à plein nez ! Vendredi soir, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux à l'arrêt mais les entretiendrait pendant cet arrêt. Ce lundi, on a appris que Mittal n'avait pas l'intention de le faire et prévoyait de couper l'alimentation en gaz dans les prochaines semaines. En mars. Donc en mars les hauts fourneaux seront arrêtés et aucun repreneur ne sera plus intéressé par les restes du site. Par conséquent aucune menace n’aura plus de prise sur lui. On mesure mieux l’ampleur des bobards d’Ayrault en sachant cela. En effet, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux "sous cocon" jusqu'à la décision de la Commission européenne concernant le financement du projet ULCOS. ULCOS est un projet de captage-stockage de CO². J’en ai beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle comme une illustration de notre projet de planification écologique. Plusieurs sites sidérurgiques européens postulent à un financement de l'Union européenne pour mettre en œuvre ce projet. La décision finale sera rendue le 20 décembre. Mais mettre les hauts fourneaux à l'arrêt et pire, annoncer la date à laquelle il seront éteints, n'est-ce pas le plus mauvais argument pour obtenir le soutien de la Commission européenne ? Surtout quand on sait que celle-ci, compte tenu de la crise déclenchée par Mittal pour fermer le site, a déjà déclassé le projet Florange dans la liste des ayant-droits ! Tout ça ressemble à un cercle vicieux : Mittal ne relance pas les hauts fourneaux sans le projet ULCOS mais le projet ULCOS risque de ne jamais exister si les hauts fourneaux ne sont pas relancés avant la décision de la Commission. Et si Mittal s'est engagé à entretenir les hauts fourneaux jusqu'à la mise en œuvre du projet ULCOS, une autre question se pose alors. Pourquoi ce projet ULCOS n'est-il pas mentionné dans le communiqué de presse de Mittal lui-même après l'accord ? Quelle garantie a réellement obtenu Ayrault ? Réponse : aucune. Ayrault ment. Le texte de l’accord nous apprend paraît-il que Mittal pleurniche sur ce point. D’après lui le procédé ne serait pas au point. Mensonge. Ça fait huit ans que les ingénieurs travaillent dessus et il fonctionne en Suède déjà. Peu importe. Les pleurnicheries de Mittal veulent juste dire qu’il ne fera rien et que les hauts fourneaux ne démarreront pas tant qu’il sera là !

Hollande vide la moitié de son propre verre !

C’est la nouvelle inaperçue. François Hollande s’y est encore distingué dans l’art précieux du double langage. Pendant la bataille de marchand de tapis qu’a été la négociation du prochain budget de l’Union européenne, chacun a fait ses annonces. François Hollande a encore été transparent avant de faire une proposition avec laquelle il a réduit à néant son propre soit-disant plan de relance.

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Le capharnaüm a été tel que toutes les décisions sont remises à janvier. En fait tous les présents sont venus proposer une baisse du budget de l’Union et des « économies ». Le plus provocateur dans ce domaine a été l’anglais Cameron qui a proposé 200 milliards de soustractions ! Quelle riche idée ! En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous-développées de l’Union ! Dans la cohue des surenchères aucune voix ne s’est exprimée pour proposer la manœuvre inverse c’est-à-dire d’augmenter le budget pour provoquer un choc contre-cyclique. Ou bien pour proposer que l’Union puisse s’endetter directement auprès de la BCE sur ses projets de développements. Rien ! Tous à la baisse ! Et François Hollande le prétendu partisan de la relance comme les autres ! Mais le savoureux en matière de cynisme est sa proposition. Il a suggéré comme un « compromis » de ne retirer que 75 milliards ! On voit que nous pouvons être fiers de sa capacité de résistance. L’ennemi propose de vous couper les bras ? Héroïquement Hollande exige qu’on vous en laisse un ! Ce chiffre de 75 milliards doit être rapproché d’un autre : les 120 milliards du prétendu plan de relance européen échangés contre sa signature sans condition du traité Merkozy ! Sur ces 120 milliards, on avait révélé que 60 étaient déjà dans le budget européen. Avec ce retrait proposé de 75 milliards, cela reviendrait à dire qu’il resterait moins 15 milliards. Plus 120 d’une main. Moins 60 de l’autre le même jour. Et encore moins 7 sept mois après ! Telle est la relance version Hollande. Le philosophe Platon disait : « La perversion dans la cité commence avec la falsification des mots » !

La banque de Hollande est bidon

La création de la Banque publique d'investissement a été votée jeudi 29 novembre. Cette fameuse « BPI » était la première proposition de François Hollande pour financer les entreprises. Le résultat à la sortie est assez pitoyable. Comme d’habitude les mots masquent la déroute et l’à peu près d’un projet de plus mal ficelé. On est loin, très loin, du pôle financier public dont nous voulons pour faire décoller le financement de l’activité. C’est même une banque qui en est le contraire.

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La Banque publique d'investissement est sous financée. Elle ne mettra pas en mouvement des moyens nouveaux. Pour l'essentiel, la BPI regroupera des organismes déjà existants : Oséo, Fonds stratégique d'investissement, filiale "entreprises" de la Caisse des Dépôts. Le capital total de cette BPI sera de 42 milliards d'euros. Mais sur ces 42 milliards, seuls 4 petits milliards sont disponibles. Comment passer de 42 milliards déjà bien maigrelets a dix fois moins tout en ayant l’air d’agir : du Hollande pur sucre ! Le reste a déjà été investi par les différents organismes qui vont fusionner. Pour une fois, Hollande aurait pu s'inspirer de l'Allemagne. L'équivalent allemand de la BPI, la banque KFW, dispose d'un capital dix fois supérieur : 437 milliards d'euros.

La BPI ne sera même pas une banque ! C'est le plus incroyable. En effet, la Banque publique d'investissement ne disposera pas d'une "licence bancaire". Cela peut paraître technique. C'est pourtant décisif. Cela signifie que la Banque publique d'investissement ne pourra pas se refinancer auprès de la Banque centrale européenne. Actuellement, la Banque centrale européenne prête énormément d'argent aux banques privées. Il y a un an, la BCE a prêté 1 000 milliards d'euros à des taux inférieurs à 1% aux banques privées. Mais ces banques privées n'ont pas réinjecté tout cet argent dans l'économie réelle. Loin de là. Des entreprises rentables sont ainsi asphyxiées pour de simples problèmes de trésorerie. Les grandes banques d'affaires ont pesé de tout leur poids pour que la BPI ne leur fasse pas de concurrence. Pierre Moscovici a écouté les banques. La BPI n'aura pas de licence bancaire. Les députés du Front de Gauche avaient déposé un amendement pour corriger cette grave insuffisance. L'amendement a été rejeté par les députés PS. Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous, si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?

En tous cas, comme elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE, la BPI devra s'endetter sur les marchés. Elle servira en quelque sorte d'intermédiaire entre les entreprises et les banques privées. Mais elle empruntera aux banques privées aux taux auxquels les banques privées voudront bien lui prêter. C'est-à-dire selon les notes des agences de notation. La BPI devait sortir les PME des griffes de la finance. Au lieu de cela, Hollande met la BPI elle-même dans les griffes de la finance et de ses agences de notation.

La Banque publique d'investissement sera un nain financier. Le résultat sera donc extrêmement limité. Une étude d’impact du ministère des Finances prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020 grâce à la BPI. C'est dix fois moins que le nombre d'emplois préservés par l'action actuelle de la Banque de France en tant que médiateur du crédit entre banques privées et entreprises. Tout ça pour ça ! Pourtant vous allez voir bientôt la propagande socialiste se donner des airs d’amis du Gosplan avec leur banque bidon.

Sans moyens nouveaux, la BPI est aussi sans logique nouvelle. Elle ne servira pas à la conversion écologique de l'industrie. La BPI ne fixera aucune condition sociale ou écologique à ses prêts. Aucun critère de ce type n’est fixé pour le choix des investissements. La Banque publique d'investissement servira donc avant tout à soutenir la croissance et "l'export" en soutenant en particulier l'innovation. C'est le bras armé de la politique de l'offre, nouvelle doctrine économique du PS : produire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit "innovant" et que ça s'exporte.

Tout cela n'est pas surprenant. Depuis le début, ce projet de BPI est piloté par d’étranges compagnons de route. La création de la BPI a été faite d’après les conseils de la banque Lazard. Il est assez schizophrène de demander à une banque d'affaires comment créer un outil pour palier les défaillances des banques d'affaires. Dans le même temps, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici s'est illustré par son sectarisme. Il a ainsi toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits. Ce collectif regroupe une quarantaine d'organisations qui militent pour un pôle financier public. Le Parti de Gauche est associé à ce collectif qui rassemble plusieurs syndicats des différentes banques publiques et privées du pays ainsi que Attac et la fondation Copernic. Moscovici a préféré discuter avec un banquier qu'avec les syndicats. C'est tout un symbole, non ? Suis-je perfide ou bien juste déprimant ?

L'autre symbole est le futur président de la BPI. François Hollande a décidé de confier cette tâche à un ancien camarade de la promotion Voltaire de l'ENA : Jean-Pierre Jouyet. Jouyet fait partie de ces insubmersibles, qui restent en place même quand la majorité politique change. Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, Jouyet "joue contre son camp" professionnel. Cet homme a trahi le PS pour un maroquin ministériel dans le premier gouvernement de Sarkozy. Puis il s'est réfugié à la tête de l'autorité des marchés financiers. Quant à ses connaissances sur l'industrie elles se limitent à la répétition des sarcasmes de droite qui considèrent Florange comme un "canard boîteux".

Ce projet de Banque publique d'investissement passe à côté des enjeux. Encore une fois, la démonstration est faite que nous étions mieux préparés à gouverner. Notre proposition d'un pôle financier public serait plus opérante que la BPI de Hollande. Il s'agirait de créer un pôle puissant avec une licence bancaire. Le contre-budget du Parti de Gauche prévoit aussi 30 milliards d'euros pour nationaliser les activités non spéculatives de la BNP et de la Société Générale. Notre pôle public serait aussi un pôle généraliste qui prêterait aux entreprises, aux collectivités locales, aux bailleurs sociaux et aux particuliers. Enfin, ce serait un pôle au service de l'intérêt général. Les investissements soutenus seraient choisis sur des critères sociaux et écologiques. Et ce pôle mobiliserait l'épargne des français aujourd'hui dilapidé par les banques et assurances privées. Savez-vous que l'encours actuel d'épargne drainé en France par l'assurance vie est de 1 400 milliards d'euros ? Et savez-vous que selon la Cour des Comptes, seul 7% de ces fonds servent à financer des entreprises en France ? savez-vous qu’un euro sur deux de vos prime d’assurance sont immédiatement réinvesties à l’étranger ? Pourquoi ? Pour quelles finalités ? Augmenter la masse des 5 400 milliards d’euros d’avoir français à l’étranger, soit plus de deux années entières de richesse produite par le pays ? La banque est une affaire beaucoup plus simple qu’il y paraît d’abord. Ce qui rend tout opaque et confus c’est la brume des mots diffusés pour camoufler ces faits insupportables au nom desquels on veut convaincre de la politique absurde dont tout le monde voit les dégâts et jamais les bienfaits toujours annoncés pour demain ou après-demain !   


331 commentaires à “Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur”
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  1. citoyenne21 dit :

    Jnsp (244)
    Exactement et du coup les gens ne retiennent des idées du Front de Gauche que cette histoire de boulot déjà raréfié et mal payé que l'immigré va lui piquer, parce que prêt à se brader pour l'avoir ! Les gens dans la mouise ne peuvent pas penser avec générosité forcément et si le FdG ne les rassure pas sur ce point, jamais ils croiront en l'amélioration de leur situation par le FdG ! Si on ne veut pas voir le FN triompher un jour, il est impératif d'être moins dans le flou au sujet de l'immigration. Désolée mais sur ce sujet, moi-même, je n'y vois pas très clairement alors imaginez ceux qui se foutent du reste du programme. Ils se braquent la-dessus et basta !

  2. Antraigues dit :

    Excellente idée que cette grande marche pour Florange. Peut être faudrait il plus tard une grande manif à Paris ? J’ai le souvenir de la marche des sidérurgistes sur Paris le 23 mars 1979, l’ambiance n’avait pas vraiment été très calme mais cela avait énormément marqué les esprits à l’époque …

  3. tchoo dit :

    @jnsp à 12h02
    ...quand on dit régularisation les gens pensent : «ils auront le droit de travailler et donc ils vont me "piquer" mon boulot, parce qu'ils accepteront de travailler moins cher.»

    C'est juste une erreur majeure, parce que les sans papier, travaille déjà pour la plupart, et parce qu'ils n'ont pas papier et vient dans la peur, ils sont exploités par des patrons peu scrupuleux. Les régulariser fait exactement le contraire et en plus génère des entrées d'argent pour l'état. C'est pas les sans papiers ou les immigrés qui posent problèmes, c'est le manque de travail.
    Tout se tient, on ne règlera rien, si on ne s'attaque pas à réformer l'économie et le mode de fonctionnement de notre pays.

  4. Michel Matain dit :

    @ 253 tchoo
    ...Tout se tient, on ne règlera rien, si on ne s'attaque pas à réformer l'économie et le mode de fonctionnement de notre pays...

    ...et aussi l'économie et le mode de fonctionnement des pays d'origine des immigrés : l'immigration est rarement un choix, souvent une obligation, toujours une souffrance.

  5. Nicolas VDR dit :

    Je crois que tant que ce peuple pourra manger à sa faim, pour certains, toucher des allocs, avoir des vacances, recevoir des primes de rentrée scolaire, se payer un frigo, une bagnole même à crédit, rien de changera. Il va falloir descendre beaucoup plus loin dans l'horreur pour que, peut-être, et encore c'est loin d'être sûr, il y ait un sursaut, une prise de conscience.
    Comme dans les années trente et quarante, la classe dirigeante avait donné en pâture au peuple des boucs émissaires pour tenter de justifier les causes de la crise (les juifs, les communistes et même les chômeurs), eh bien aujourd'hui, le FN a les faveurs de ce peuple en utilisant à peu près les mêmes arguments (sans oublier l'UMP d'ailleurs, mais quelle différence...)
    Décidément, dans sa grande majorité, ce peuple est peu ouvert et bien haineux, contrairement à ce qu'on dit.

  6. pichenette dit :

    "La Gauche par l'exemple" est une excellente réponse aux individus, ainsi tout le travail sur la gestion de l'eau effectué par Gabriel Amard et d'autres..Des actions concrêtes, informer, former bien sûr, mais aussi secouer les gens, ils sont adultes, ce qu'ils vivent ils en ont une part de responsabilité. Il ne suffit pas de savoir, de comprendre pour faire des choix compatibles avec l'intérêt général. Avec toutes ses circonvolutions, villosités intestinales, l'humain est bourré de contradictions et s'en nourrit. Combien jettent leur filtre indestructible sur les trottoirs (un détail!) tout en se disant soucieux de l'intérêt général..Il est temps de se mettre en colère. "Vous voulez de l'extrême droite", alors il est maintenant aisé de comprendre "comment on en est arrivé là"...(camps de concentration, déportation)
    Le mal qui séduit, l'art qui se nourrit de tragédies...
    Vivent les FRALIB et tous ceux qui se battent pas seulement pour leur emploi, mais pour la vie du pays.
    Bravo aux courageux abstentionnistes, il me semble que au bout de deux absentions, on devrait ôter le droit de vote et le donner à un étranger qui correspond à des critères définis.
    Et tout ce gaspillage de l'argent public, des GPII aux subventions cachées. Il n'y a donc pas que les gens dites "petites" qui choisissent bizarrement, il y a ceux qui choisissent d'être des bourgeois soucieux de préserver leurs acquis..
    Le thé "France" ou "Debout"....

  7. Fred dit :

    bonjour,
    je ne vais pas faire long car le webmaster a déjà été bien gentil de nous laisser nous exprimer sur un sujet qui n'est pas directement lié à celui du post... mais à ceux qui continuent à réciter que l'immigration n'est pas le problème ne font que renforcer mon propos, car même si c'est en partie exact, cela ne constitue pas une politique en matière d'immigration précise réfléchie, d'où mon interpellation sur ce blog afin qu'un jour un billet de Jean Luc soit sur ce sujet afin que nous puissions nous exprimer plus en détail.
    Pour revenir au sujet du post. Lors de la négociation entre le gouvernement et Mittal, certes le gouvernement à pu utiliser la menace de la nationalisation, mais est ce que le fait que Mittal possède d'autres entreprises en France (si j'ai bien compris, donc d'autres emplois sur le territoire) a pu lui redonner du poids dans le rapport de force? ou pas?

  8. Michel Berdagué dit :

    Nou voilà encore à parler de l'immigration comme étant la cause de l'extrême droitisation de la société. Les mécanismes du bouc émissaire sont diffusés au quotidien pour cacher la cause mortifère dles finances, et la haute, en mafia petite communauté criminelle, qui organisent les fragmentations, les dislocations, l'individualisme contre le collectif, et attaquent de tout son pognon et influences médiatiques par les achats de la bourgeoisie des moyens d'infos et tous, les mêmes, identiques, pour les masses, vous assaisonnez ça par la mise sur orbite de cette extrême du dit parti ouvrier national français, après avoir piqué son appellation issu de la Résistance et où étaient en grand nombre les communistes à savoir le Front National, vous empêchez par tous les moyens gigantesques l'expression d'une Alternative au système prédateur, et préférez zt souhaitez plutôt les fascistes qu'un Front populaire, de Gauche, et de Luttes, vous distillez à longueur de secondes tous les ingrédients pour la résurgence du pire. Ah, j'oubliais la disparition de l'enseignement de l'Histoire dans certaines filières et aussi les Lettres et l'enseignement de la critique et de son esprit.Sûr que nous avons fort à faire les invisibles , car le danger est immense l'Histoire nous enseigne qu'il y a un basculement vers le pire dès que la petite bourgeoisie est menacée dans son travail et activités. Et quand le Parti sociétal libéral de la rue de Solférino choisit les couches, catégories moyennes alors qu'elles sont menacées par la politique du turbo-capitalisme appliquée contre toute politique socialiste vous avez ce qui s'est passé hier, une très forte abstention (et ils iront où ? à la prochaine) une défiance du parti au pouvoir déconnecté du réel et de la réalité, en surtout pas touche au Medef et aux mécanismes de la grande truanderie financière mafieuse internationale.
    Renforcez le Front de Gauche dans ses composantes. Un grand salut aux candidates et candidats FdG;

  9. Denis F dit :

    242 Artisan dit:
    "…pour ma part, je les considère comme choisis par le peuple pour leur programme…"

    Vous vous trompez monsieur, le peuple tout comme vous n'a pas mis les socialistes au pouvoir pour leur programme, il n'en avait pas !… Mais bien pour mettre N.Sarkozy à la rue, un point c'est tout. Comme vous vous trompez en nous serinant que ce parti libéral est de gauche, il le prétend, certains de chez nous le reconnaissent ainsi, mais il ne l'est plus depuis bien longtemps (1983). Tous autant que vous êtes, feriez bien de mettre vos montres à l'heure, même si par confort politique il est plus facile de dire qu'ils sont de gauche, nous sommes vraiment entré dans l'ère de la fainéantise politique.
    Pour tous les camarades communistes, qui à mon grand étonnement ne nous en ont pas encore parlé, sachez que l'un des plus grand journaliste critique de notre époque est mort, ils l'ont suicidé, je parle de Michel Naudy.

  10. Michel Matain dit :

    @260 Denis F
    Pour tous les camarades communistes, qui à mon grand étonnement ne nous en ont pas encore parlé, sachez que l'un des plus grand journaliste critique de notre époque est mort, ils l'ont suicidé, je parle de Michel Naudy.

    Menjine a écrit un courrier @95 le 6 décembre

  11. Fred dit :

    A Michel berdagué:
    J'en ai marre de toujours entendre ces discours sur le pire, le bouc emissaire... la question est que n'importe quel parti aussi "propre" qu'il soit se doit d'avoir une politique en matière d'immigration. Et à chaque fois que le sujet est abordé recourir sans cesse à un discours idéologique avec l'agitation des terreurs du passé ne consitue pas une politique, avec une reflexion approfondie, mais au contraire c'est tout l'inverse.

  12. Michel Berdagué dit :

    @ Denis F
    Ici sur ce blog Menjine en a parlé et d'autres camarades. Nous sommes en deuil et notre réponse est la Lutte continue.

  13. ermler dit :

    @ diogène, damien, tchoo...et aussi citoyenne21

    "Les gens" ne sont pas tout à fait aussi idiots que ça ! Que les banques, la finance, le système libéral soient les principaux responsables de la crise, ils l'ont bien compris et même MLP le dit ! (c'est bien ça le problême). Mais ce constat ne suffit pas à convaincre que l'immigration n'est en aucun cas "un problême". Par ailleurs, présenter l'immigration comme une "conséquence de la crise" ne me semble pas très pertinent. (Si l'europe se portait mieux y aurait-il moins d'immigration? Curieux paradoxe !)
    Je me joins à Fred pour souhaiter que cette question soit abordée dans un prochain billet. "Pas de problême" et "régularisation de TOUS les sans-papiers" (sans toujours préciser s'il s'agit de ceux qui travaillent ou vraiment de "tous"), ça ne fait ni un programme, ni une politique.

  14. Denis F dit :

    @ Michel Matain et Michel Berdagué
    Autant pour moi le post 95 de la camarade Menjine m'avait échappé, ainsi que les quelque suivants, j'ai beau dire que je lis tout en réalité le faisant en lecture rapide, il arrive que certaines infos me passent à travers.
    Tient puisque les abstentionnistes sont à l'honneur, je propose que l'on note dans un coin que pour la prochaine constituante l'on fasse une loi électorale précisant que tous les abstentionnistes seront privés non seulement de leurs droits civiques mais aussi de toutes aides sociales et ceci à vie (obligation de vote, le vote blanc étant pris en considération). Croyez moi les abstentions seront rares et l'esprit civique et politique reviendra très vite, et puisque nous sommes dans ce registre, la proportionnelle intégrale, le mandat unique et non renouvelable (fini les carriéristes), enfin changer l'ordre des choses, quoi !…

  15. Hold-up dit :

    Bonjour. Quelqu'un aurait-il les résultats pour le Front de gauche en ce qui concerne les trois élections suivantes : la 13e circonscription des Hauts de Seine / Pascale Le Néouannic, Paul Barbazange dans la 6e de l'Hérault (Béziers) et dans la 1ere du Val de Marne / Micheline Gervelas ? La presse "libre" ne mentionnant que les résultats de l'UMP, du PS et du FN, il me semble important de relayer l'information en ce qui concerne les derniers résultats remportés par le FdG. Aux dernières nouvelles le PS s'effondre et ne passe parfois même pas le second tour ! 70 % d'abstention dans certaines circonscriptions !

  16. Rakovski dit :

    Ce que j'ai parfaitement compris c'est que le gouvernement dit de gauche va donner 20 milliards d'euros au patrons de ce pays dont 80 millions à Mittal. Quand je vois un dirigeant du PS, j'ai envie de lui casser la gueule ! Pour bien lui faire avaler ces 20 milliards de cadeau au Medef.
    20 milliards pour les nantis et il n'y aurait pas d'argent pour les hôpitaux, les écoles, les mairies. Pas d'argent pour que les salaires suivent l'inflation. Non, payez vos baisses de salaires par des heures supplémentaires, qu'ils répondent les ordures de faux socialistes et vrais larbins et arrivistes du Medef.
    20 milliards pris dans la poche des classes travailleuses en activité ou pas, ce qui va aggraver la récession et donc diminuer les recettes de l'Etat. 20 milliards de cadeau à des parasites et Hollande poursuit la politique de Sarko, un fonctionnaire sur deux pas remplacés !
    Tiens et GDF-Suez qui annonce une nouvelle augmentation de ses tarifs de 2.5 %. Soit une augmentation des tarifs de 80 % depuis 2005. Il faut agir et monter des collectifs de citoyens dans les immeubles, les résidences, les rues, les quartiers pour refuser de payer collectivement le gaz, l'électricité et les impôts locaux et nationaux. Exiger la nationalisation de GDF, EDF et de France Télécom, exigez que les impots locaux soit calculés sur la base des revenus déclarés. Augmentez les impôts pour les plus riches et que les banques privées soient soumises à un contrôle annuel de l'inspection des finances.
    Il faut apprendre aux citoyens à prendre leur affaire en mains, en commençant par leur apprendre la désobéissance fiscale face à tant d'iniquités et d'injustice d'un gouvernement qui du coup par ses tromperies devient illégitime.

  17. Pierre34 dit :

    242 Artisan 11h44
    "C'est la droite qui a fait des gros scores, et nous avons baissé dans les scores par rapport aux législatives de cette année".

    C'est faux, il s'agit d'une élection partielle, tout le monde a perdu en nombre de voix, ce qui est une habitude, certes regrettable, mais que l'on constate à chaque partielle. Ceci dit, qui a perdu, en pourcentage ? le PS+EELV car ils sont passés de 40% en juin à 32% en décembre. Donc la conclusion qui consiste à dire que le FdG ne doit pas critiquer le PS est fausse. Le PS n'a pas besoin de nos critiques pour démotiver un électorat qui avait voté pour le changement et qui constate, jour après jour, que non seulement rien ne change mais que la direction qui est prise nous conduit droit dans le mur. Le FdG maintient voir améliore en pourcentage mais très peu, sauf à Béziers, cela doit nous interroger sur le travail immense de mobilisation que nous avons à faire et pas seulement au moment des élections, en s'appuyant sur une force militante unitaire et combative.
    Contrairement à ce que vous dites, nous ne sommes pas critiques du PS, mais de la politique qu'il entreprend, semblable à celle de Sarkozy, sur les domaines essentiels, déroulant le tapis rouge au libéralisme et à la finance internationale, au point que beaucoup se posent la question de l'appartenance à la gauche de ce parti.
    Je reviens sur l'exemple de Béziers, dans mon département, serait-il possible que le mauvais résultat soit le fruit de difficultés locales dans la mise en oeuvre d'un travail unitaire et combatif ? Chaque militant doit se poser la question ? Les électeurs s'en posent déjà !

  18. Artisan dit :

    @Dennis F
    Vous savez, on a vu certain chevaux arriver à la ligne d'arrivée de la course avec un baillon sur les yeux mais qui ne constituent pas le genre de l'espèce.
    Si on résume les faits, le PS a fait des primaires, trois candidats: Les valeurs de l'antimondialisation (mon vote, pour Montebourg), celle qui a fait ses preuves (Aubry), et le plus libéral et conservateur Hollande. Le choix a été fait pour Hollande. Il est passé avec deux à trois fois notre score aux présidentielles (malgré le fait que nous aurions du cartonner plus en contexte de crise économique), et élu de justesse au second tout avec nos voix, et celle les socialistes qui nous ont apporté cordialement leur confiance dans le programme d'où nos 11% (dont je fais partie). Difficile de dire, entre nous, que les Francais subissent un régime qui leur a été imposé et qu'il faut leur faire ouvrir les yeux, par mission. Laissons les faire celà de eux même, défendre notre programme ne veut pas dire devenir des opposants par principe (comme l'a cité quelqu'un) au PS. Si non n'est pas d'accord (ce qui sera souvent le cas), exprimons le poliment sans animosité idéologique dans des buts electorals. Celà ne fera que renforcer la crédibilité de notre programme. Et puis cà amène la droite au pouvoir, par expérience.

    @Pierre 34
    Personne n'a voté pour un changement radical en votant Hollande (sic), cà, c'est notre programme. A la question de savoir si nous sommes critique ou pas du PS, je vous relire le simple titre de l'article du blog de notre ami Jean Luc ainsi que l'ensemble des commentaires de tout les billets. Certains se demandent même s'il était bon de voter hollande au final pour faire partir Sarko.
    Soyons sérieux, les amis, nous avons un programme à défendre, les bisbilles avec le PS, le PCF, les questions existentielles sur l'abstention ou le vote non au budget du PS doivent être mis dans les armoires dans l'intéret supérieur des ouvriers qui comptent sur nous et soyons là dans la rue, pour les écarts majeurs du ps (Boh, sinon il y aura plus personne dans la rue, si on les fait descendre tout le temps ;) je sais que je vous enquiquine un peu, en parlant franchement, mais il faut, c'est dans l'intéret du mouvement d'avoir une voix lucide, moi je lis bien vos messages en échange, ha ha ! Bonne journée

  19. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon au "20H" de TF1 samedi soir dernier est publiée sur le Blog au lien suivant :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/09/invite-du-20h-de-tf1-2/

    Ardents à la lutte !

  20. Nicks dit :

    @Artisan
    Pour le moment, l'intérêt supérieur des ouvriers est un peu piétiné par le gouvernement, vous ne trouvez pas ? Il ne faut pas le dire donc ? Vous avez remarqué que ce PS là n'est déjà plus celui de 97 qui déjà pouvait être critiquable ?
    Si nous ne nous démarquons pas du PS, nous coulerons avec lui et l'intérêt supérieur des ouvrier et des catégories de populations les moins aisées sera entre les mains de leurs adversaires, dont fait aujourd'hui parti le PS. Pour les gens peu politisés, la gauche se sera le PS et tous ceux qui lui sont amalgamés. La sanction les touchera sans distinction.
    Je ne vois pas comment on peu promouvoir un programme alternatif si on ne le distingue pas de celui qui est appliqué en ce moment.

  21. Michel Matain dit :

    @ 269 Artisan
    ...Si on résume les faits, le PS a fait des primaires, trois candidats: Les valeurs de l'antimondialisation (mon vote, pour Montebourg...

    Si Montebourg ne démissionne pas rapidement, alors il aura droit à un Prix Spécial du Sarkozysme de Gauche, à savoir : des effets d'annonce, des promesses en veux-tu en voilà, des discours sur tout et rien, des espoirs donnés sans se rendre compte qu'ils ne vont engendrer que du désespoir pour ceux qui les auront pris pour de l'argent comptant, du bling bling version maillot breton devant les caméras, etc etc et à la fin : rien ! Du pur Sarko dans la méthode !

  22. Fred dit :

    @ Denis F:
    "une loi électorale précisant que tous les abstentionnistes seront privés non seulement de leurs droits civiques mais aussi de toutes aides sociales et ceci à vie "

    A vie ?! Euh, le but c'est de créer une révolution citoyenne, pas de créer une tyrannie citoyenne ! A vie cela me semble vraiment exagéré.
    De même, je pense pas nécessaire de bruler toute personne ayant eu une pensée libérale, et d'écarteler ceux qui n'auront pas voté FdG !

  23. Denis F dit :

    Que vaut-il mieux ? Des immigrés, des envahisseurs ou des colonisateurs, posons nous sérieusement la question, je connais de nombreux pays où l'on ne peut plus se la poser.
    Personnellement, l'immigré ne me pose aucun problème si je sais régler le ou les siens, c'est à dire : l'accueillir, le nourrir, l'instruire et lui apprendre un métier, et ça nous savons et pouvons le faire, bien évidemment je ne parle pas ici de l'immigré de confort du Medef ou de l'oligarchie, c'est à dire l'ingénieur informatique indien(à la Défense, dans les sièges sociaux des multinationales, ils y sont de plus en plus nombreux) ou le soudeur polonais (voir dans les chantiers navals de Nantes et Saint-nazaire).
    Je prétends que c'est notre devoir d'homme possédant les moyens de le faire, et n'oublions pas que nous lui apprenons à cet immigré aussi un métier, qu'il pourra pratiquer chez lui pour aider les siens. Nous lui paierons même le voyage de son retour et pourquoi pas son installation dans son pays d'origine, c'est ce que j'appelle de la coopération directe et active, actuellement nos gouvernants de la démocratie libérale (comme ceux de droite hier) coopèrent en envoyant des milliards aux rois nègres et autres dictateurs, à contrario je préconise que nous dépensions cette coopération chez nous, n'est-ce pas mieux ?
    Faisant partie d'une famille dans laquelle il y a toujours eu, et quels que soient le nombre de convives présents à table, une part du repas pour la personne qui peut frapper à notre porte à tout moment, cela s'appelle hospitalité ou humanisme, il y a aussi un lit toujours prêt, seul l'argent ne peut être donné car il doit se gagner, contrairement aux bourgeois(es) cathos qui achètent leurs bonnes consciences en faisant l'aumône aux mendiants au sortir de l'église, un bien piètre prix, le reste ne les concernant plus ensuite.
    Chez moi nous ne pratiquons pas la charité mais l'hospitalité, c'est peut être pour cela que nous ne sommes pas chrétiens, ni ne croyons en aucun dieu miséricordieux, regardez comment l'église répond aux gens qui crèvent, au sens propre comme au sens figuré, de froid et de faim.
    Un prochain commentaire abordera le faux problème des sans papiers qui travaillent sur notre territoire, ces gens doivent, toutes affaires cessantes, être régularisés, c'est un minimum de décence que nous nous devons si nous voulons garder notre fierté de française et de français.

  24. naif dit :

    Denis F dit à 15h33
    "Tient puisque les abstentionnistes sont à l'honneur, je propose que l'on note dans un coin que pour la prochaine constituante l'on fasse une loi électorale précisant que tous les abstentionnistes seront privés non seulement de leurs droits civiques mais aussi de toutes aides sociales et ceci à vie"

    ...et des allocations familiales ! Pourvus qu'ils ne désobéissent pas tous à la fois ! Au second suffrage on fera des économies de bureaux de vote et on remplira les caisses... à 100% bien sur ! à quand les peines de prison !
    Je me joins à @Fred et @emler pour que nous ayons un vrai débat sur le sujet de la régularisation des sans papier. Il me semble que nous devons clarifier et définir ce que nous mettons dans cette expression.

    [Edit webmestre : Vous clarifiez ce que vous voulez, mais pas ici. C'est hors-sujet ! On ne peut pas laisser tous les débats se tenir sur ce blog entre les quelques addicts qui y passent leurs journées sous peine de décourager ceux qui souhaitent s'y exprimer simplement sur les thèmes du billet. Fin de la récré. Les questions d'immigration seront à l'ordre du jour lorsque Jean-Luc Mélenchon le décidera. C'est son blog !]

  25. ermler dit :

    @hold-up
    Quelqu'un aurait-il les résultats pour le Front de gauche en ce qui concerne les trois élections suivantes....

    Réponse sur le commentaire de @claude andrée -13h10

  26. educpop dit :

    J'ai animé pendant 25 ans des réunions de conseils, de quartier, de comités. S'il y a quelque chose qui m'apparait c'est bien que les gens sont à la fois très malins pour justifier un point de vue qui est basé sur la sauvegarde de leurs intérêts, et très démunis pour prendre de la distance avec les idées reçues. Dans les groupes, les personnes qui disposent d'une meilleure analyse n'arrivent à convaincre personne, ils tiennent les murs et c'est déjà très beau. A l'échelle d'une petite partie de territoire, c'est seulement quand une situation est totalement évidente que monsieur tout le monde se décide à prendre parti. Je pense qu'à l'échelle du territoire entier c'est pareil. Le Front de gauche tient les murs et les gens entendent très bien ce qu'il dit, mais ne peuvent pas prendre parti pour le moment. Les citoyens qu'on croirait incapables de comprendre qui dit vrai et qui dit n'importe quoi sont bien meilleurs observateurs que ça. Je pense que bien plus de la moitié comprend très bien ce qui se joue. Mais il leur faut être sûr que les autres réagiront comme eux pour dire ce qu'ils pensent, et ils ont bien raison de se méfier. Quand ils voient que le gouvernement de gauche est en fait une des roues de la charrette capitaliste, ils en déduisent que ces gens sont dangereux et ils ne veulent pas risquer de perdre le peu qu'ils ont. Alors ils s'abstiennent, c'est le moins risqué, c'est primaire mais c'est comme ça.
    Il ne faut pas faire comme si on avait à convaincre des demeurés, il faut les aider à ne pas avoir peur. La pensée dominante est une pensée dictatoriale, c'est pour ça que nos " nationalistes" ont du succès, elle met dans la tête des gens que la solidarité est un leurre. Du coup, on attend pour être sûr qu'on ne va pas payer pour les autres ou être soupçonné de déviance car le pouvoir fait peur aux citoyens pour qu'ils se tiennent tranquille. La forme de moins en moins douce que prend cette privation de liberté est une illusion, en fait elle est violente. Il me semble bien que le front de gauche devrait évoluer de sa forme classique de militantisme à une forme de plus grande mutualisation de ce qui est indispensable pour vivre, aux côtés de ceux qui vont bientôt manquer de tout. La solidarité c'est peut-être de pouvoir être plusieurs à se manifester dès qu'une personne a besoin d'aide, plus directement que dans les discours même s'ils sont sincères.

  27. Vince_BZH dit :

    Bonjour à tous,
    Bon moi y'a un truc qui me choque tout de même depuis ce matin et la découverte d'un lien sur ce site concernant les 4500 Milliards d'euros d'aide qu'aurait accordé la Commission européenne aux Banques entre Octobre 2008 et Octobre 2011.
    4500 Milliards ? Et pas 1 pour la sidérurgie Française ? D'autant plus qu'en fouillant un peu plus... Je comprends pas tout mais ce ne serait pas un peu le casse du siècle leur truc ?

  28. un révolté dit :

    Je m'exprime si peu que j'ose espérer que l'on ne supprimera pas mon message. Je voulais conseiller aux personnes ayant besoin de documents synthétisant clairement pourquoi nous en sommes la au niveau du chômage des dettes et de la crise le diaporama pour formations "les causes principales du chômage de masse, des dettes publiques et de la crise " par André Martin. C'est génial et clair. Bon il y a de quoi péter les plombs, mais c'est à faire passer.
    Sinon j'ai regardé à l'instant "c'est à dire", les larmes aux yeux me sont venues à voir cette jeune dame se demander, les larmes aux yeux, comment elle allait payer sa facture d'électricité et pourtant je suis un mec et j'ai 59 ans. En réalité j'en ai ras le bol et heureusement que je suis parti me promener dans la neige avec mon brave labrador. Je vous inviterais bien à revoir ce "c'est à dire" ou il y a une réponse très judicieuse de l'invité à la question du journaliste du genre "ne pensez vous pas qu il y aurait une solution à faire comme aux Etats-Unis ou l'énergie est 3 fois moins chère pour les consommateurs /exploiter les gaz de schiste". L'invité était le directeur de l'UFC. C'est à dire de ce jour 10 décembre.
    J'en termine en disant que je lis ce blog et presque tous les commentaires et que j'aspire à de bonnes et grandes nouvelles, c'est parfois désespérant et je peux vous dire que je fais le maximum mais quel silence ! Et pourtant cela pourrait tellement être bon.
    Amitiés

  29. Nuno dit :

    Ce gouvernement avec ses conseillers issues des grandes écoles (Science-Po, ENA, HEC,..) qui ont tous biberonné au TINA et au culte du marché et autres fables de la concurrence libre et non faussé est incapable d'imaginer une autre politique, pour lui nationaliser est un gros mot. Il ce distingue du précédent par de beaux discours compassionnels sur la pauvreté, la morale, de belles phrases, mais une politique ultra libérale tout aussi féroce (explosion du chômage). Souvent ils viennent dans les médias nous expliquer/narguer la main sur le cœur et la larme à l’œil que cette purge c'est pour notre bien qu'il n'y pas d'autres alternatives.
    Avant on avait des cyniques décomplexés, maintenant on se retrouve avec des tartuffes.

  30. Denis F dit :

    @ Aux gens qui m'ont interpellé, nous verrons ce poblème d'immigration lors d'un prochain post de Jean-Luc Mélenchon où nous ne serons pas en "hors sujet", il ya des choses à dire. Mais par pitié ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, ou alors apprenez à lire, merci par avance. Pour chaque citoyen français, avant d'avoir des droits, nous avons des devoirs il me semble.

  31. çA vA pAs dit :

    @Denis F
    Pour chaque citoyen français, avant d'avoir des droits, nous avons des devoirs il me semble.

    Une des différences fondamentales entre la gauche et la droite, c'est que pour la gauche, les individus ont d'abord des droits, alors que pour la droite, ils ont d'abord des devoirs. Plus prosaïquement: personne n'a choisi de venir au monde, ni de naître Français ou Congolais ou quoi que ce soit. Par conséquent personne ne peut se voir légitimement soumis à une série de devoirs du simple fait d'être. Les seuls devoirs sont ceux qu'on accepte en toute liberté et connaissance de cause.

  32. Papa dit :

    Cher Jean-Luc,
    Avec mes camarades du "Front de Gauche"nous avons mené une belle campagne sur notre secteur de Champigny. Dans nod portes à portes, nous avons bien ressentis qu'il y aurait beaucoup de mal à mobiliser. Malgré ce fait nous arrivons en tête sur cette partie ouest. Cela va faire réfléchir les responsables du PS local qui subissent une défaite cuisante. Ils prenaient le chemin d'une liste autonome pour les futurs municipales, comme à Fontenay. La tentation d'une liste avec le Modem était leur crédo ! Pour Dimanche prochain, comme j'ai toujours voté, je revoterais "Front de Gauche" (j'ai gardé un bulletin). Hors de question d'arbitrer le duel Plagnol et son adjoint de la Mairie de St maur. J'ignore ce que tu peux en penser, mais nous devons reprendre notre baton de pèlerin, le combat continue. J'en ai tellement vue de puis 77ans !
    Bien à toi.Un vieux "coco" qui te serre la paluche !

  33. turmel jm dit :

    Papa@283
    Bravo pour votre travail qui aurait porté ses fruits dans ton secteur de Champigny. Mais si je te comprend bien, vous vous battez pour des listes d'union avec le PS pour les Municipales?
    Moi qui milite pour des listes autonomes FdG partout ou les adhérents l'auront choisi par vote à bulletin secret, je vais donc à l'encontre de vos intentions politique. Et bien, dans les mois à venir le débat dans nos rangs s'annonce chaud mon camarade. Je te serre également la paluche.

  34. Claude Andrée dit :

    @Pierre34
    Pour les partielles de ton département, l'Hérault , oui il est bien possible « que le mauvais résultat soit le fruit de difficultés locales dans la mise en œuvre d'un travail unitaire et combatif » comme tu le dis. Du moins si on en crois les échos qu'en a donné le Midi Libre.

    @papa
    Bon vote Front de Gauche dimanche prochain et 578 voix sur 2111 votants c'est un bon résultats à Champigny.

  35. citoyenne21 dit :

    @Ca va pas (282)
    Pour ma part, les devoirs sont la contrepartie nécessaire aux droits dont peut prétendre un individu, tout au long de sa vie. Sinon c'est conforter les gens dans le laxisme et l'insouciance ! Le sens unique n'est pas la panacée. On peut en voir le résultat sur le comportement d'un certain Obélix qui après s'être repu, considère qu'il n'a pas à rendre sa juste part. Attitude déloyale que celle qui consiste à profiter du système (infrastructures, subventions de l'état) et ensuite d'abandonner ses semblables dans la tempête. Il est dans son bon droit actuellement oui mais quel manque d'honneur n'est-ce-pas ?

  36. breteau jean claude dit :

    Parler de droit et devoir sur ce bloc est déjà une faute politique. Emprunter le langage de l'adversaire c'est se mettre en position de soumission. Je ne doit rien à cette société capitaliste, elle me doit tout ! Qui crée les richesses ? L'intoxication est forte et facilite l'erreur. Haro sur l'exploité fait utilement oublier l'exploiteur. C'est toute la technique du clan fasciste, qui prend bien soin d'éviter de parler des banksters, eux ont une solidarité de classe sans faille. Il faudrait peut être en tirer les leçons, non !

  37. turmel jm dit :

    Si j'en crois le journal Les échos qui rapporte les propos du candidat P Barbazange, je comprend mieux maintenant les raisons de la baisse d'influence du FdG dans l'Hérault, alors que nous progressons sensiblement dans les deux autres partielles. Cas d'école s'il le fallait dans le cadre de la préparation de notre prochain congrès.

  38. Citoyen93 dit :

    A suivre ! Le conseil général de l'Eure rachète la papeterie M'Real !

  39. Etienne dit :

    Très bonne intervention aux Assises, ça redonne un peu de pêche dans cette période déprimante, de résignation du PS, qui assume son social-libéralisme (devrait-on dire sociétal-libéralisme ?) mais qui désespère les français...J'espère que ce désespoir se portera sur la gauche de gauche et pas l'extrême droite, mais en période de crise, rien n'est jamais certain.
    Bonne continuation en tout cas.

  40. Nicks dit :

    La question des droits et devoirs est inhérente au cadre républicain, bien au delà de l'immigration. C'est bien entendu un point de divergence majeur entre les tendances libertaires du FdG et sa composante jacobine, que je soutiens pour ma part. Je pense que nous devons rénover notre modèle, qui a su faire ses preuves en même temps qu'il a affiché ses limites. Précisément, c'est une synthèse entre jacobinisme de structure et socialisation de maillage, que la sixième république devrait produire, établissant un nouvel équilibre entre libertés publiques et liberté individuelle. C'est la condition d'un vivre-ensemble harmonieux et pacifié, autour de valeurs partagées et d'un humanisme aussi large que possible. Je suis convaincu que nous ne gagnerons pas sans cela.

  41. Louis31 dit :

    Il y a des mots que l’on ne doit pas prononcer ?
    Donc maintenant, « droit et devoir » appartient à la droite et donc tabou pour certains, on doit l’effacer de notre vocabulaire, on nous a déjà fait le coup avec l’extrême droite.
    Donc si j’ai bien compris le fait de dire que le vote est un « devoir », ce que je conçois volontiers. Pour certains ce n’est pas admissible, et de suite les grands mots du style « les individus ont d'abord des droits, alors que pour la droite, ils ont d'abord des devoirs. Plus prosaïquement: personne n'a choisi de venir au monde, ni de naître Français ou Congolais ou quoi que ce soit.. »
    Ou encore « Parler de droit et devoir sur ce bloc est déjà une faute politique. Emprunter le langage de l'adversaire c'est se mettre en position de soumission. Je ne doit rien à cette société capitaliste, elle me doit tout »
    Je ne sais pas comment se termine vos débats en assemblées citoyennes, si seulement vous y allez, mais ça fait peur.
    Par contre bien que je sois d’accord avec Denis pour que le vote soit obligatoire et donc que ce soit un devoir, (voir la Belgique) je reconnais qu'il est allé un peu loin, mais tout le monde sait sur ce Blog que Denis écrit des fois plus vite qu’il ne le voudrait.
    Amitié à tous
    Louis

  42. Denis F dit :

    @ 287 breteau jean claude dit:
    "Parler de droit et devoir sur ce bloc est déjà une faute politique. Emprunter le langage de l'adversaire c'est se mettre en position de soumission."

    L'adversaire parlant français il me faudrait parler un autre langage, quelle soumission y a-t-il de dire une simple évidence : la vie ensemble demande un minimum de règles à respecter. En république ces règles sont déterminées par la loi qui s'adresse à tous et à chacun ; bien sûr que les citoyens ont des droits et qu'il est normal qu'ils les revendiquent, mais parallèlement ils ont aussi des devoirs, sinon c'est l'anarchie et non plus la république dont on se gargarise suffisamment aussi sur ce blog et non bloc.
    Par ailleurs il commence à suffir de prendre une partie du commentaire pour ne pas tenir compte de l'ensemble du texte, laissons cela aux gens malhonnêtes.

    @ 282 çA vA pAs dit:
    "Une des différences fondamentales entre la gauche et la droite, c'est que pour la gauche, les individus ont d'abord des droits, alors que pour la droite, ils ont d'abord des devoirs."

    Dit autrement, cela veut dire que la droite est autoritaire et que la gauche est laxiste, est-ce cela que vous voulez dire ?
    Personnellement j'ai une autre vision de la gauche ; voyez-vous avant de demander, je commence toujours par donner, et je me respecte trop pour ne pas respecter les autres, enfin ceux qui sont respectables bien sûr !

    "Plus prosaïquement: personne n'a choisi de venir au monde, ni de naître Français ou Congolais ou quoi que ce soit. Par conséquent personne ne peut se voir légitimement soumis à une série de devoirs du simple fait d'être."

    Très prosaïquement dans sa grande sagesse la république n'a pas déterminée de règle d'éducation des enfants qui n'ont pas de libre arbitre avant leur majorité, donc toujours dans sa grande sagesse la république laisse l'éducation des enfants aux parents (dans les temps actuels on peut constater les résultats). Donc il ne s'agit pas du fait d'être, mais du fait d'être adulte est responsable de soi, et du fait, plus qu'important, de vivre avec d'autres que soi.

    "Les seuls devoirs sont ceux qu'on accepte en toute liberté et connaissance de cause."

    Je ne vous le fait pas dire, et libre à chacun de choisir effectivement, faire partie de la société ou s'en exclure.
    Certains se gavent de leurs droits en France, et la quitte lorsqu'il s'agit de devoirs, c'est...

  43. pichenette dit :

    @educpop (277)
    Bonne base d'analyse de terrain pour travailler.
    L'exploitation des peurs, l'infantilisation, le communautarisme, la confiscation du temps, sont les poisons qui s'infiltrent et " les Assises de l'écosocialisme" sont un contre poison, le hic sont les moyens à trouver pour l'appliquer.
    Notre démocratie n'est plus que dans l'apparence d'un maquillage.
    Cependant gros espoir : des groupes de jeunes s'engagent sérieusement dans l'action et la réflexion, puissent les plus ou moins anciens leur faire de la place et les encourager.

  44. Michel Matain dit :

    Elections partielles : on progresse légèrement dans un ocntexte difficile dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine où des campagnes unitaires ont été menées. On recule dans l'Hérault ou le candicat FdG-PCF accuse le PG et la FASE locale d'avoir préféré une candidature PS dès le premier tour. Il est vrai que lorsque l'on va sur le site du PG 34, il y a beaucoup d'informations sur beaucoup de sujets mais on ne devinerait pas qu'il y ait eu des élections législatives partielles en Hérault cette semaine.

  45. Denis F dit :

    @ Louis31
    Non Louis, bonjour Saint-Orens, je ne vais pas trop loin lorsque je dis qu'il faut aussi avoir le courage de prendre les seuls moyens que les irresponsables, les laisser pour compte, les assistés, ces gens que l'on ne sait plus comment nommer, oui il faut avoir le courage d'utiliser les moyens que seuls ils comprennent, la crainte de perdre leurs aides financières, nous sommes devenus un peuple à la ramasse, et ça m'arrache les tripes que de dire cela, que ce sont les politiques successives depuis 30 ans qui ont réalisé ce gâchis pour mieux contraindre le peuple et l'avilir, mais qui se fiche encore de cela ?
    Veut-on oui ou non faire bouger le grand nombre, la masse ? Ou veut-on ne faire qu'avec les bobos des beaux quartiers, et l'aristocratie ouvrière qui, elle, fond de jour en jour pour bientôt ne plus être qu'anecdotique ?
    Enfant, je vivais dans une cité provisoire de celle qui ont fleuries après guerre (1950), déjà à l'époque, ces endroits était des lieux de non droit, les bourgeois ne s'y aventuraient jamais, déjà la marmaille était livrée à elle même, chacun y vivait de petit trafic en tout genre et de prostitution bien sûr, enfin tout ça pour vous dire qu'il n'y a rien de nouveau sous le ciel de France concernant la misère et la déglingue, mais surtout pour signifier à beaucoup, dont toi Louis, que je ne cause pas pour ne rien dire ou pour passer le temps, je peux m'occuper à bien d'autres choses tout aussi passionnantes.
    Ils faut surtout comprendre qu'un pauvre ça ne coûte pas cher à nourrir, et cela ils savent le faire, surtout qu'ils ont délégué la tâche à des organisations caritatives (charité) concernant l'alimentaire, cela ne devrait plus exister au 21° siècle, et concernant la nourriture intellectuelle, les gens sont soumis à un matraquage télévisuel abrutissant, bien marchand celui là (les heures de cerveaux) ; honte à vous messieurs dames les politiques depuis 30 ans, les générations futures vous en remercieront, mais de cela vous n'en avez rien à faire, n'est ce pas ? Quel dégoût !…

  46. Armand Barbentane dit :

    @ 289 citoyen93

    En effet, le conseil général de l'Eure va racheter la papeterie M-Real d'Alizay (Eure), fermée en avril dernier, pour revendre à deux repreneurs. La transaction, qui doit être finalisée dans les prochains jours, s’élève à 22 millions d’euros pour cession au papetier Double A et Neoen, filiale du groupe Direct Energie, qui prévoit de relancer la centrale biomasse fournissant l’énergie aux installations.
    Cette action n'est pas une "expropriation" ; toutefois elle est à mettre au regard de l'inaction de Monsieur Ayrault et co. Les territoires peuvent résister. De plus, sur la partie qui ne sera pas remise aux deux repreneurs, le conseil général compte développer à terme d’autres projets, notamment un port fluvial dédié à des trafics de vracs!
    Jean-Louis Destans (Président PS du Département a exprimé : “La reprise de l’activité (…) démontre qu’il est possible d’agir pour sauvegarder les perspectives industrielles d’un territoire, les renouveler, et qu’il ne faut jamais renoncer”
    Merci aux courageux syndicalistes de M'REAL et au maire/conseiller général, Gaëtan Levitre (PCF/FdG). La ville avait d'ailleurs donné un excellent score à Jean-Luc au premier tour de l'élection présidentielle.

  47. julie dit :

    10 décembre 1948 Déclarations universelle des Droits de l'Homme à l'ONU
    Article 29
    1. l'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
    2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

    En regardant sous cette angle l'évasion de l'Obelix, nous avons une réponse claire.
    Concernant la discussion sur les "assistés", la réponse s'y trouve aussi. Il est vrai que le champ des lois nous appartient et on ne peut pas dire qu'il soit labouré de manière juste et équitable. Quant au soit disant courage envers les "innommables" - en Inde il s'agit des "Intouchables"- je ne vois pas la place pour cette discussion ici. Et j'espère ne pas être la seule...

  48. Louis31 dit :

    Bonjour Denis
    Je pense que tu m’a mal compris, je n’ai jamais dis que tu parlais pour ne rien dire, mais quand tu dis « seront privés non seulement de leurs droits civiques mais aussi de toutes aides sociales et ceci à vie » … et ceci à vie, c’est là que ça ne va plus, je suis sûr que tu l’a écrit sans vraiment penser « à vie » parce qu’alors cela voudrait dire que plus personne ne pourraient se tromper, changer d’avis ou même regretter de ne pas avoir fait le bon choix, qu’il y ai obligation de vote dans la loi ou même dans la constitution OK avec une sanction à la clé OK mais jamais « à vie » là je ne te suis pas et je suis sûr que tu es d’accord avec moi.
    Je te salut bien. Louis

    NB : Pour les habitants de la circonscription 10 de Toulouse, Une assemblée Citoyenne se tiendra à St Orens de Gameville – Salle Catala – Bd Catala Le jeudi 13 décembre 8h30 avec C. Piquet. Merci WM pour ce hors sujet.

  49. Michel Berdagué dit :

    @ Papa
    Oui le militantisme donne des résultats, l'engagement sur des bases claires aussi. Bravo pour Champigny.
    Pour ce qui est des Droits/Devoirs, nous avions eu des échanges à ce propos qui est du fondamental, et comme je fais très souvent référence au Préambule de 1946, très signifiant après la barbarie, nos anciens et résistants et résistantes nous ont laissé en héritage un article structurant qui concerne le travail: " Le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi". Articulation éclairante et qui n'est pas respectée par le turbo-capitalisme en cassant le code du travail, le précariat comme seul avenir, et en cassant tous les statuts de la fonction publique, avec des salaires de misère.
    C'est en cela que ce Ayrault est social-menteur et Hollande social-flouteur, ils enfument avec l'invisibilté des finances à mater ? sic Le Bourget, alors qu'un Mittal entre autres est très prédateur et ce n'est pas le seul. Dans ce devoir de travailler il faut remarquer que ce n'est pas de bosser plus avec un serrage des boulons de type robot à vitesse supérieure de style compétitif, performant esclave des dividendes du toujours plus, avec un salaire te permettant de ne pas payer ton loyer ni de te nourrir ni d'acheter des livres voire même l'Huma quotidien, mais une survie complète. Là les devoirs sont d'accepter de travailler pour se faire avoir sans sécurité et en aucune façon de voir un avenir structurant.
    C'est donc très grave, le programme du Front de Gauche peut seul stopper cette grave dérive et je persiste et signe tout le monde le sait mais il y a un mais. Pour l'instant en grande majorité une abstention qui est très politique et qui doit, tiens le devoir, ou devrait s'engager en révolution citoyenne. Avec le devoir et le droit de faire grève, de débrayer.

  50. Armand Barbentane dit :

    @ 295 Michel Matain
    "Il est vrai que lorsque l'on va sur le site du PG 34, il y a beaucoup d'informations sur beaucoup de sujets mais on ne devinerait pas qu'il y ait eu des élections législatives partielles en Hérault cette semaine."
    Oui, en effet! Et il y a René Revol, maire de Grabels (PG) pas loin de Béziers. L'Hérault était rouge, et il y a beaucoup de FdG à Sète notamment. Les torts entre l'équipe du candidat et les autres forces sont certainement partagées.
    Mais, c'est typique d'un échec assuré. Il est dommage qu'il n'y ait pas eu de dynamique et une campagne nationale. Un sujet à traiter au CN du FdG pour les prochaines partielles.
    Jean-Luc est descendu à Toulouse et est passé à Carcassonne. Béziers n'était pas loin. A priori, seul Chassaigne a fait un déplacement. Pour percer face au socio-libéraux, nous avons une obligation d'union renforcée. Sinon, c'est l'espoir de 2005 finissant dans les choux de 2007 d'avoir une alternative aux sociolibéralisme !
    En tout cas, sans campagne nationale et sans logique front unique, le résultat dans l'Hérault est normal. Pour les Haut-de-Seine, comme pour le Val de Marne, les 10% étaient possibles. Il fallait donner de l'espoir et fixer nos partisans. Dans la 13ème, il fallait que tous les ténors des diverses sensibilités du FdG passe un jour aux différents lieux forts (Gare etc.) Pas que Jean-Luc. C'était la partielle du PG. Pour être visible, pédago et incarner notre autonomie conquérante! De même, dommage que Jean-Luc n'est pu tenir un temps fort à Créteil avec d'autres camarades. Les deux municipalités PCF ont mis en tête la candidate du FdG. Mais l'électorat "socialisant" de Créteil n'a pas été mordu et en tout état de cause n'est pas prêt, en l'état, à voter FdG pour prendre des garanties face à l'actuel pouvoir.
    A Alizay (M-REAL) : Jean-Luc avait fait 35,59%! Chaque vote s'inscrit dans une dynamique de combat. Je suis certain que sans ce vote de conscience à Alizay aussi fort le PS départemental n'aurait pas "départementalisé temporairement" pour assurer un avenir au site. Preuve que la résistance, même par les urnes paient toujours. Si Florange avait voté à 1/3 pour Jean-Luc en avril dernier, sûr que ce serait pas Mittal qui dicterait sa logique à Ayrault, l'impuissant.


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