11déc 12

Xénophobe ?

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Connaissez-vous l'OPIAM ? « L'observatoire de la propagande et des inepties anti-mélenchon » exerce une vigilance précieuse pour répliquer aux mensonges des médiacrates.

Voir le communiqué de réplique du Parti de Gauche

Lu dans L’Humanité : « Pour le sensibiliser à leurs difficiles conditions de vie, d'anciens agriculteurs de l'Aisne ont envoyé des lettres accompagnées de miettes de pain à François Hollande. Une plainte a été déposée par l'Elysée pour outrage au président de la République »… On comprend mieux pourquoi François Hollande ne veut pas de l’amnistie des syndicalistes et associatifs. En effet, plusieurs sont et restent poursuivis pour « outrage au chef de l’Etat ». Je me demande si je vais faire acte d’outrage moi aussi, à présent. Car je dénonce l’abandon criminel aux mains de la finance de notre industrie aéronautique. EADS est en train d’être bradée. C’est Arcelor puissance dix comme scandale ! François Hollande chef des armées (mais oui !) ne fait rien, ne dit rien, et même se vante par son premier ministre de laisser faire « la logique d’entreprise » comme disent les gogos du baratin libéral ! Et Montebourg ? Pense-t-il que le redressement est compatible avec cette braderie ?

La paye des grands patrons continue de progresser. La récession va atteindre l’Allemagne. Ayrault donne trente centimes par jour aux RSA. La potion infernale mijote à feu continu. Pendant que je tape ces lignes j’apprends que le socialiste Michaël Moglia va former un groupe distinct au Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais par opposition à la politique d’austérité. Pendant ce temps dans la Meuse les socialistes se préparent à s’abstenir face au budget UMP du département. A l’Assemblée nationale, tous les socialistes, sans exception, ont voté le plan Gallois. Deux Verts sur seize se sont abstenus. Ce n’est pas un jour de fête !

La vague bleue marine fait pschitt !

Marine Le Pen et le Front national viennent de subir une série de revers. A Hénin-Beaumont et à Béziers. Mais aussi dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne. Bref : partout ! Il nous faut examiner en détail ces échecs. Et nous devons constater combien les médias sont beaucoup moins bruyants pour noter ces revers qu'ils ne l'avaient été depuis quinze jours pour souligner la prétendue dynamique du Front national. C’est une indication supplémentaire de la dérive lepéniste du traitement médiatique qu’il faut analyser comme une composante désormais confirmée du moment politique. « Libération » et « Le Monde » se sont encore distingués aux avant-postes de ce prosélytisme médiatique de plus en plus grossier. 

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Depuis le déclenchement de la crise à l'UMP, les médiacrates ont répété sur tous les tons que la situation allait profiter "mécaniquement" au FN. En consacrant sa une à la crise de l'UMP, « Marianne » titrait : « Et le vrai gagnant est Marine Le Pen ». « Les Echos » écrivaient eux-aussi que « le FN est ce mois-ci le seul parti dont l’image s’améliore ». Et ils prédisaient que « mécaniquement, l'abstention à droite profitera au Front national ». Mais la palme du lepénisme médiatique revient à « Libération ». Voyez ce que ce journal expert en manipulations expliquait de manière péremptoire vendredi à propos de l'élection partielle de Béziers. On y apprenait que « l'on retrouve au coude-à-coude le FN qui frétille, l'UMP qui déprime et le PS qui doute ». Experts en pronostic de PMU, le journal notait une « seule certitude : sur fond de crise à l'UMP et de déception d'une partie des électeurs après six mois de gouvernement de gauche, l'extrême-droite est en embuscade pour obtenir un troisième siège à l'Assemblée. » Et cet article faisait suite à d'autres, et en particulier à une enquête en forme de publi-reportage sur la campagne de la candidate FN à Béziers. Publiée le 22 novembre, cette "enquête" titrait de manière tout aussi péremptoire : « Béziers, le FN fait son beurre sur le dos de l'UMP ». Les résultats de l'élection de Béziers montrent à quel point « Libération » a une fois de plus manipulé la réalité. Le FN a été éliminé du second tour alors qu'il avait réussi à s'y maintenir en juin. Il stagne en pourcentage et perd 30 % de ses voix du mois de juin. Tandis que l'UMP gagne près de 10 points et se trouve 20 points devant le FN. Le plus grave dans cette affaire n'est pas tant que les médias se soient trompés. On est désormais habitués. Le plus grave c'est qu'ils ont accompagné et relayé la stratégie de communication de Marine Le Pen. C'est en effet elle qui annonçait que la candidate FN à Béziers allait « arriver devant le candidat de l'UMP ».

Du coup, à Béziers, il y avait même des « envoyés spéciaux » pour assister à la « percée annoncée » du Front national. De nombreux « coups de projecteurs » complaisant avaient été donnés au fil des jours ! Dans ces élections partielles c’était le sujet susceptible de créer de l’excitation entre les temps de cerveaux disponibles pour la publicité. Le résultat est à l’inverse des annonces ! S’indigner ? Pourquoi faire. Est-ce que nous ne sommes pas bien informés sur qui sont nos informateurs ? Une nouvelle fois ils se sont déshonorés. La percée de Le Pen n’était qu’un spasme de ce rêve de petit bourgeois médiatique émoustillé par la beauté du mal. Dans la réalité, à Béziers le Front national a perdu un terrain considérable. Non seulement il n’a pas percé, il est même arrivé derrière le député socialiste. Et celui-ci a été écrabouillé par la droite pourtant elle-même divisée. La percée ? Un naufrage ! Les envoyés spéciaux avaient l’air si visiblement déçus ! Quelle rigolade ! En revanche, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne il n’y avait pas d’envoyés spéciaux. Pourtant là encore, depuis le début de la campagne, dans les rares articles et reportages qui se firent, il n’était question que de la percée ou non du Front National, « arbitre du match », comme le disait finement « Le Parisien ». Bonjour les connaisseurs de leur terrain ! Dans les deux cas, il n’y a eu aucune vague bleue marine. Même pas une vaguelette ! Au mieux un maintien laborieux. Ils s’étaient donné du mal pourtant ! Face à Pascale Le Néouannic, dans les Hauts-de-Seine, le Front national avait même fait du zèle dans les provocations. Des violences avaient eu lieu. Et les Lepénistes, sous l’œil complaisant de la droite et du PS en avaient accusé le Front de Gauche. Le grand jeu ! Résultat ? La « vague bleue marine » n’a pas fait cinq pour cent, loin derrière Pascale Le Néouannic et notre Front de Gauche ! Mais dans les deux cas, les campagnes épuisantes de nos candidats Front de Gauche ont été souverainement ignorées au profit de publi-reportage sur « la bête qui monte, qui monte… » Une obsession telle qu’il était encore également très difficile de connaître nos résultats après le dépouillement. Pourtant nos deux candidats ont progressé en pourcentage. D’un point. On aurait voulu beaucoup mieux, c’est certain. Surtout après tant d’effort.

Mais qui progresse, à part nous ? Surtout en terre de droite ! En tous cas certainement pas la majorité gouvernementale. Car les candidats cette fois-ci étaient des candidats communs PS–Verts. Ce qui est rarement souligné. Le recul ne s’estime donc pas par rapport au score du seul candidat PS en juin ! Mais pas rapport aux scores cumulés des candidats Vert et socialiste. C’est alors un recul tout à fait considérable ! Cet effondrement donne un effet d’optique : on a l’impression d’une « victoire écrasante » de la droite. En réalité, celle-ci ramasse poussivement la mise faute de combattant côté PS-Vert. D’autant que les trois circonscriptions en cause dimanche 9 novembre sont traditionnellement orientées à droite. Celle de Béziers n’était à gauche que depuis juin dernier.

Certes, il ne faut pas extrapoler ces trois résultats à la volée. Trois circonscriptions de droite, une élection partielle, une couverture médiatique absurde, ne permettent pas de dégager des tendances valables pour tout le pays. Mais les faits avérés ont une leçon. Face à la droite, le tandem PS-EELV ne contient aucune dynamique. Même pas un vote légitimiste de soutien. Six mois après l’arrivée au pouvoir de Hollande, au contraire, la base sociale qui a chassé Nicolas Sarkozy est profondément démotivée. Tout cela se combine à une abstention abyssale dans un paysage de dislocation des partis dits « de gouvernement ». Le processus de volatilisation du champ politique se poursuit. Nous ne parvenons pas encore à incarner politiquement l’alternative vers laquelle se tournent les désemparés. Il ne faut pas croire que ce soit faute de s’y être employés. J’ai vu la campagne des Hauts-de-Seine ! J’atteste que rien n’a été laissé de côté alors même qu’on aurait pu se désoler d’avance dans une telle circonscription de droite. J’ai participé à un meeting de quatre cent personnes, ce qui ne s’était jamais vu à Bourg-la-Reine, ville à droite depuis la révolution de 1789 ! Si nous ne parvenons pas encore à accrocher c’est qu’il n’y aura jamais de raccourci pour nous. Il faut s’accrocher et reprendre l’ouvrage sans jamais céder le pas. Nos difficultés ne doivent pas être le prétexte à l’une de ces auto-flagellations démoralisantes qui sont si souvent le réflexe de notre gauche. Il nous faut bien mesurer le chemin à parcourir. Et le commencer ! Pour cela nous avons le recours des moyens qui ont fait leurs preuves et le devoir de laisser de côté ceux qui n’ont rien donné. Le candidat PCF de Béziers a rejeté publiquement le Front de Gauche. Il est le seul à avoir reculé.

L'affaire de Béziers n'est pas isolée. En matière de lepénisme médiatique, « Libération » fait de la multi-récidive. J'ai déjà signalé le publi-reportage nauséabond publié par ce journal sur le FN à Hénin-Beaumont où Jean-Marie Le Pen était présenté comme « le grand père qu'on aimerait avoir ». Le sensationnalisme se doublait ici d'une solide haine de classe pour les habitants du Pas-de-Calais, tous assignés au lepénisme alors que justement ils sont nombreux à y résister. « Libération » a été suivi quelques jours plus tard par « Le Monde ». Le grand quotidien du centre droit libéral a en effet publié le 7 décembre un véritable publi-reportage sur le FN à Hénin-Beaumont. Tous les arguments du FN y sont en effet complaisamment relayés. Tout est fait pour présenter le FN comme étant « le seul présent sur le terrain ». Et de citer la présence de Marine Le Pen sur le marché d'Hénin-Beaumont et d’Oignies depuis la rentrée. Pour bien sûr passer sous silence, ma propre présence sur les marchés de la circonscription comme le 6 septembre à Libercourt ou le 7 novembre à Evin-Malmaison. Sur ces deux marchés, personne n'y a vu de militants FN depuis la rentrée. Sans parler des autres marchés du bassin minier où personne n'a jamais vu non plus un militant FN depuis les élections. Mais par contre les militants du Front de Gauche y sont présents, comme à Courrières, à Carvin ou à Courcelles-lès-Lens. Tout cela en supposant que la présence sur le terrain puisse se résumer aux marchés. Mais « Le Monde » ne le dira pas, lui qui suit le FN à la trace. C’est-à-dire ni dans les syndicats, ni dans les associations, ou sont par dizaines les militants du Front de Gauche. Ou alors ? Et comment ? Secret des sources, pas vrai les héros ? Pas difficile à percer. Notre présence sur le terrain nous permet de savoir comment tout ça s’organise.

Comment peut-on, à ce point, passer professionnellement à côté de la réalité ? La direction du « Monde » est totalement partie en vrille sur le sujet. Elle fait tout son possible, depuis des mois, pour fabriquer une « actualité » au Front national. Souvenons-nous du ridicule des pages entières du mois de septembre, puis en octobre, à propos de la menace du FN aux municipales ! Habile contre-feu de propagande au moment où nous menions l’agitation contre le traité européen. Puis tous ces gens de peu se préparèrent à une élection partielle à Hénin-Beaumont. Tout s’est passé comme s’ils voulaient coûte que coûte en tirer une victoire Le Pen. Il est frappant de voir qu’alors, c’est contre moi que ce concentrèrent les commentaires ricanant du lepénisme médiatique au « Monde » et à « Libération ». Les petites mains envoyées sur le terrain ramènent ensuite ce que les chefs veulent entendre et lire. C’est d’ailleurs ce qui se ramasse le plus facilement. Le Front national fournit ce qu’on lui demande. Des anciens PC ou PS passés au Front national ? Des chauves passés à droite, des myopes qui étaient autrefois ouvriers, des boîteux que madame Le Pen a guéri par un toucher de main ? Le Front national fourni à la demande. Car c’est de cette façon que se font les « enquêtes de terrain ». L’enquête va du bistrot du FN à la permanence du parti et vice versa. Puis le face à face avec des clowns qui portent l’habit voulu. Personne ne vérifie rien, tout est cru sur parole. Sur le plan intellectuel ça ne vaut guère mieux, depuis des mois. La lepénisation des esprits est d’abord une névrose circulaire du milieu médiatique. Mais elle fonctionne aussi comme une stratégie politique de rideau de fumé bien pratique !

Le bruit médiatique dissimule la réalité du programme du FN. « Le Monde » a titré sur « l'offensive laïque de Marine Le Pen » la semaine où le Traité budgétaire européen était présenté en conseil des ministres. Un vrai chiffon rouge destiné à capter l’attention pendant que les messieurs dames s’agitaient dans les couloirs pour faire rentrer dans leur boîte les députés mal pensants prêts à voter contre le traité. « A peine quatre ou cinq selon des proches du premier ministre » avait servilement rapporté les divertisseurs professionnels. La laïcité ! Pensez donc. Voilà un sujet ! Surtout que pour ces drôles d’observateurs est considéré comme acte de laïcité toute prise à partie des musulmans. Là où ils devraient au contraire expliquer avec soin et précaution à quel point c’est là un honteux abus de langage, « Le Monde » jette de l’huile sur le feu avec méthode. Mais la réalité finira toujours par démentir des numéros d’enfumages aussi grossiers. Commencent alors de nouvelles manipulations pour cacher ce qu’on a refusé de voir. Ainsi la dernière « percée laïque » de Marine Le Pen n’a pas retenu l’attention de ses supporters au « Monde » et « Libération ». Elle est pourtant ostensiblement affirmée dans la Charte du « rassemblement bleu-marine », présentée le 4 décembre. En s'affirmant "laïque", la Charte en donne la définition. Elle affirme que « la République reconnaît le rôle du christianisme en général et du catholicisme en particulier dans l’histoire de France et la construction de la civilisation française. » Pour éclairer utilement cette affirmation, un compte rendu honnête aurait pu rappeler que l'article 2 de la loi de 1905 dispose, notamment, que « la République ne reconnaît aucun culte ». Exactement le contraire de ce que dit la Charte de Marine Le Pen.

Les mêmes enthousiastes qui « aimeraient avoir Le Pen pour grand-père » répètent aussi en boucle que le Front national est devenu « social ». Il concurrencerait, sur sa gauche, notre programme. Une belle contribution à la propagande lepéniste dont tout l’effort vise à nous disputer le terrain de la représentativité dans ce domaine. Pour cela il lui faut passer sous silence la convergence affichée qui existe entre le FN et les partisans de l'austérité. Début octobre dans le débat à l'Assemblée sur le Traité européen, Marion Maréchal-Le Pen affirmait ainsi, à l'unisson de l'UMP et du PS : « Il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. C’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ». Ce n’est pourtant pas si nouveau ! Le programme de Marine Le Pen prévoyait un plan d'austérité pire encore que celui que Hollande et Ayrault appliquent. Comme eux, Marine Le Pen veut « réduire le déficit à zéro ». Mais elle propose d'aller encore plus loin et plus vite en voulant rembourser de manière anticipée la moitié du stock de dette d'ici 2025. Ce stock étant de 1 700 milliards, Marine Le Pen veut rembourser aux banques 850 milliards en 13 ans. Soit 65 milliards d'euros par an. Qui s'ajouteraient aux coupes déjà nécessaires pour réduire le déficit annuel à zéro. Le plan caché de Le Pen pour les finances publiques représenteraient donc plusieurs fois le plan d'austérité Hollande – Ayrault. Ne le dites pas au « Monde » et à « Libération » : ils en rêvent !

Les bradeurs d'EADS préparent un Florange puissance dix

La finance s'attaque à EADS. L’entreprise qui fabrique Airbus et dans laquelle se trouve l’essentiel de l’industrie aéronavale militaire de notre pays. Cette attaque prend la forme d'un changement de "gouvernance" acté mercredi 5 décembre. Pourquoi est-ce que je reste seul parmi les responsables politiques à m’exprimer contre ce qui est un crime majeur contre notre industrie, nos intérêts nationaux, et notre souveraineté. Cet accord est un pillage et un gaspillage. C’est Florange et Gandrange multiplié par cent !

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Le silence qui entoure cet accord est un signe des grosses masses d’argent qui embaument l’atmosphère et anesthésient maints grands esprits ! Cet accord est soutenu par le gouvernement Ayrault puisque l'Etat est actionnaire d'EADS. Le président de la République est directement impliqué. Quelqu’un peut l’en informer ?

Voyons d'abord, le gaspillage. Cet accord comprend une opération de rachat par EADS de ses propres actions. EADS va consacrer 3,3 milliards d'euros pour racheter 15% de ses actions actuelles. Pour quelle utilité sociale ? C'est autant d'argent qui n'est pas réinjecté dans la recherche, l'investissement, ou le progrès social pour les salariés. Cette somme est énorme : elle représente environ un tiers de la trésorerie du groupe. Cet argent part directement dans la poche des actionnaires privés actuels. Au premier rang de ceux-ci on trouve l'oligarque parasite Arnaud Lagardère. Il est le fils de Jean-Luc Lagardère. Arnaud Lagardère se moque éperdument de l'industrie. Tout ce qui l'intéresse, c'est son portefeuille. C'est lui le grand gagnant du rachat d'actions. Pour quitter le navire, Lagardère va vendre les 7,44% du capital d'EADS qu'il détient. L'entreprise va lui en racheter les trois quarts, c'est-à-dire 5,5% du capital. Dans l'opération, Arnaud Lagardère empochera à lui seul 1,2 milliards d'euros au titre du rachat d'actions ! Voilà pour le pillage !

La cause de tout ça est la décision de plusieurs actionnaires privés de sortir du capital EADS. Parmi ceux-ci on trouve donc le Français Lagardère mais aussi les Allemands Daimler et Dedalus, un consortium d'entreprises allemandes. Les parts de Dedalus et de Daimler seront rachetés par la banque publique allemande KfW, déjà actionnaire symbolique d'EADS. On savoure comment les arguments contre la présence de la puissance publique deviennent moins dérangeant quand cela convient au gouvernement allemand ! Pour les parts de Lagardère, c'est EADS qui payera l'essentiel comme on l'a vu. Le reste sera vendu au plus offrants sur les marchés. Le départ d'actionnaires privés importants et le rachat d'actions ont un effet cumulatif. Cet effet, c'est un recul de la stratégie industrielle au profit de la logique financière. Jusqu'à présent, tout ce petit monde de parasites participait à un pacte d'actionnaires aux côtés de l'Etat français et de l'Etat espagnol. Au total, cet attelage baroque possédait 45% du capital d'EADS dont près de 15% pour le seul Etat français. Dit autrement, jusqu'à présent 55% du capital d'EADS était librement achetable sur les marchés financiers. C'était déjà beaucoup. Mais les 45% restants permettaient de bloquer certaines décisions stratégiques. Et au sein de ces 45%, l'Etat français conservait un rôle central.

Avec le nouvel "accord de gouvernance", 72% du capital sera désormais « flottant », c’est-à-dire abandonné au vent des marchés financiers. C'est 17% de plus qu'actuellement. Avec le rachat d'actions, la part de l'Etat français recule automatiquement de 14,87% à 12% du capital. L'Etat espagnol voit lui sa part réduite de 5,44% à 4%. Les 12% de capital public restant reviennent aux autorités allemandes, grâce à leur rachat des parts de Daimler et du consortium Dedalus. Au final, même en cumulant les trois, les Etats ne pourront plus bloquer de décision. EADS est mis aux pas de la financiarisation de l'économie. Le directeur de la stratégie d'EADS ne s'en est d'ailleurs pas caché. Marwan Lahoud s'est ainsi félicité : « Nous avons un processus de décision normal, pas de véto et un flottant de plus de 70% ». Par normal, il faut comprendre dans la logique financière du capitalisme actuel. La bourse de Paris ne s'y est pas trompée puisque le titre EADS a bondi de 8% au lendemain de l'annonce de "l'accord de gouvernance !"

Le poids des Etats, dont celui de la France, sera réduit dans EADS. Voilà ce qui vient de se décider avec l'accord du gouvernement Ayrault et donc du président Hollande. C'est toute la politique industrielle d'aéronautique et de défense qui est ainsi compromise. C'est aussi un recul dangereux de la souveraineté et de l'indépendance nationale. L'humiliation pour notre pays risque de ne pas s'arrêter là. C'est une mauvaise habitude en ce qui concerne EADS. Déjà, en 1999, Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn avait conclu un accord honteux avec le groupe Lagardère. J'en ai déjà parlé sur ce blog quand les financiers ont mis Airbus en difficulté en 2007.

Ce compromis pourri consistait en un pacte d'actionnaires entre l'Etat et Lagardère. Les deux participations étaient gérées par une société commune, Sogepa. DSK avait ainsi abandonné à une entreprise privée le soin de représenter l'Etat. Et c'est Lagardère qui représentait le tout au sein du conseil d'administration EADS. Depuis, Arnaud Lagardère est même devenu président de ce conseil d'administration. Un comble pour quelqu'un qui se désintéresse de l'industrie au point de manquer l'assemblée générale du groupe le 31 mai dernier à Amsterdam.

Le départ de Lagardère du capital d'EADS met fin à ce pacte. Il change donc la donne aussi pour la représentation de la France au sein du conseil d'administration. Le départ de Lagardère du capital d'EADS devrait être effectif en juin 2013. D'ici là, Arnaud Lagardère préparerait un ultime pied de nez à la France. Le Financial Times a en effet indiqué qu'il pourrait démissionner du conseil d'administration dès le mois de mars. Et pour le remplacer, Lagardère pousserait… Jean-Claude Trichet ! Ce serait une véritable provocation. Trichet a déjà gravement menacé EADS du temps où il dirigeait la Banque centrale européenne. En défendant coûte que coûte un euro fort, il a menacé la compétitivité d'Airbus. Sa nomination au conseil d'administration d'EADS serait un coup de poignard contre l'industrie.

Qu'en pense le ministre de l'économie Pierre Moscovici ? Et le premier ministre Jean-Marc Ayrault ? Et le président de la République François Hollande ? Apparemment rien puisqu'ils se taisent. Selon l'adage, qui ne dit mot consent. Mon hypothèse est que ces gens, atlantistes jusqu’à l’os, ne se soucient de rien et surtout pas d’indépendance nationale. Leur repère est la pérennité de l’Otan. Le reste ne les intéresse pas. Ils ont tort ! Le scandale finira par éclater. Et alors il leur sera demandé des comptes.

A Londres avec Assange et les nôtres

Je dois avouer que j’ai aimé Londres. Je ne sais pas dire pourquoi. Mais j’ai aimé. Il paraît que c’est une ville pour les riches et donc cela expliquerait qu’elle soit si coquette, finalement. Naturellement Paris est incomparablement plus suave de toutes les façons imaginables selon mon goût. Mais j’ai trouvé que Londres pulsait, voyez-vous ?

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Par exemple, j’ai adoré croiser une femme aux cheveux et maquillage bleu dans le métro et je suis plutôt impressionné par la propreté des lieux moi qui ai connu cette ville absolument répugnante dans les années soixante-dix. Le comité du Parti de Gauche de la capitale anglaise est une petite merveille, vraiment plutôt jeune. Il y a une quinzaine d’inscrits. Dorénavant il y a aussi une liste de plus de cent contacts sympathisants. Les militants du coin ont le profil type de nos amis à Paris. Ils n’ont peur de rien, sont très audacieux et ont le culte du travail militant bien fait. J’ai été accueilli et accompagné sur le mode de l’horloge Comtoise : paisible et implacable de précision. Je pense qu’on devrait bien recruter dans ce coin. De toute façon il y a trois cent mille français dans le secteur. Londres est aussi une grande ville française. On y connaît donc le Front de Gauche et je ne peux pas dire que je sois anonyme, ici non plus. Car en plus des français, il y a beaucoup d’anglais plus ou moins jeunes qui suivent la politique de l’autre gauche en France. J’ai donc fait plus d’une photo souvenir avec des jeunes gens du cru. Tant mieux ! A la prochaine révolution chez nous, nous aurons de bons relais sur place pour tenir les soutiens en éveil. Et aussi pour harceler la City et ses complots. Pas comme pendant la grande révolution où rien ne fut entrepris pour garder le contact et la sympathie des réseaux progressistes qui étaient pourtant très ardents dans la période précédente. Certes, Thomas Paine fut élu dans le Pas-de-Calais. Mais ça ne nous excuse pas pour le reste. Je m’égare. Trêve de digressions.

A peine arrivé me voilà en route pour un restaurant français juste en face de l’ambassade de l’Equateur où j’avais mon premier rendez-vous. Là on fit le point. Je découvre les mines de mes camarades qui m’enchantent par leur allant et humour « So british » ! J’ai toujours aimé l’ambiance des militants, mais elle prend une chaleur humaine particulière à l’étranger avec ceux que je perçois comme des avant-postes. Puis on se met en route. Il est convenu que notre escorte locale attende dehors. Helen Duclos, Christophe Ventura et moi, improvisons à la mode de notre compatriote Napoléon : « On avance et puis on voit » ! Tranquilles. Les anglais qui font le siège de l’ambassade travaillent à la bonne franquette mais de main ferme. Comme l’ambassade proprement dite est à l’intérieur d'un tout petit immeuble, ils occupent jusqu’au hall. Ils étaient bien informés de notre arrivée car on ne demanda aucun papier. C’est pourtant la coutume m’a-t-on dit. Puis on m’a prévenu que je pouvais refuser de présenter mes papiers. Mais je n’avais pourtant pas l’intention de le faire. Je ne m’imaginais pas refuser en Angleterre ce à quoi je suis obligé en France. A quoi bon une mauvaise manière et un incident avec le Royaume-Uni et sa maréchaussée. Je vois bien que les Anglais ont renoncé à l’idée d’aller chercher à l’intérieur Julian Assange et à toutes ces sortes de sottises violentes qui les eussent déshonorés. Sans compter que cela aurait commencé un cycle dangereux pour toutes les ambassades dans tous les pays du monde. Et qu’est-ce que je fais là ? D’abord un geste de soutien aux Equatoriens qui prennent sur leur dos la force d’un choc de première ampleur sans que bien des donneurs de leçon sur les droits de l’homme et la liberté de la presse bla bla bla ne s’émeuvent beaucoup. Les Equatoriens sont sur une « position raisonnable ». Ils ne font pas de la surenchère en cherchant le bras de fer verbal. Mais ils sont bien seuls ! On est frappé en effet par exemple du silence de « grand journaux » comme « Le Monde » qui ont pourtant fait du commerce de papier avec la publication des télégrammes de WikiLeaks et qui, depuis sont inscrits aux abonnés absents sur le sujet. La protection des sources dans ce genre d’organe de presse ! Tu parles ! Cela se résume à présenter de manière anonyme des citations de « proches », purement et simplement inventées le plus souvent, comme me l’a avoué une personnalité de la rédaction, pour jeter de l’huile sur le feu dans les familles politique et faire du « buzz ». Mais dans le cas d’Assange, il est possible aussi que l’oncle Sam leur ait soufflé dans le nez et les petits garçons ont miaulé de regret.

En tous cas Julian Assange doit savoir à quoi s’en tenir à leur sujet. Je ne crois pas qu’il ait été naïf quand il leur a donné ces télégrammes. Il sait bien qu’il n’y a rien à en attendre. Par exemple, il sait bien que ces amis d’hier ne feront pas d’enquête sur l’affaire du présumé « viol » qui a servi de déclencheur à toute cette affaire. Sur le sujet, les glorieux médias français se contentent de rappeler en boucle ce qui lui est imputé sans en dire davantage. On ne leur demande pourtant pas de donner un avis, ni même de mener une enquête du type de celle qu’a publié un journaliste australien et que l’on a pu regarder sur la cinq il y a quinze jours. On sait bien que ça demanderait du travail de la documentation et du sérieux. Oublions ! On leur demanderait cependant volontiers d’indiquer que Julian Assange n’est encore inculpé de rien. Qu’il a quitté la Suède après avoir demandé l’autorisation du procureur. Qu’il est prêt à aller répondre à toutes les questions de la justice suédoise quand elle le voudra. Mais qu’il demande un engagement de l’Etat suédois : qu'une fois en Suède il ne soit pas livré aux nord-Américains. Il a raison d’être méfiant, Julian Assange ! Parce que la Suède a déjà permis aux nord-Américains d’enlever un Egyptien et de le remettre aux autorités de ce pays qui l’ont torturé de belle manière ! Et comme l’Etat suédois refuse de dire un mot sur le sujet ce n’est vraiment pas rassurant ! Ça semble signé. De plus, les Etats-Unis pratiquent la torture et en particulier sur le numéro deux de WikiLeaks qu’ils ont capturé et gardé au secret de longs mois. Ceux qui doutent et qui croient aux belles histoires sur les héros des droits de l’homme nord-Américains devraient se demander pourquoi le centre de torture nord-Américain de Guantanamo est toujours en service. En tous cas Assange a toute les raisons de se méfier. Ce qui n’enlève rien à l’insupportable de la situation. Elle pourrait pourtant se débloquer en un instant si la Suède donnait la garantie de non extradition vers les USA. Elle ne le fait pas. Cela prouve que son problème ce n’est pas le présumé « viol » dont un procureur voudrait parler à Julian Assange. D’ailleurs ce procureur n’avait-il pas d’abord classé sans suite le dossier dans un pays pourtant particulièrement vigilant sur ce type d’affaire ? En fait tout se passe comme si le but de la Suède était juste d’avoir un prétexte pour attirer Assange dans un guet-apens. La Suède a toute la responsabilité de la situation.

Comment va-t-il ? On a lu dans les médias qu’il était gravement malade. Non. Ce n’est pas le cas. Julian Assange va aussi bien qu’on peut aller dans ce genre de situation. Il sait qu’il est prisonnier, en quelque sorte, mais il dit qu’il ne se plaint pas en pensant au sort de ses amis aux mains des sadiques nord-Américains. Toutefois je scrutais son visage si pâle. Je crois qu’il est de peau pâle naturellement. Ces cheveux sont blancs ou bien blonds, extraordinairement blonds. Même s’il est très paisible dans son expression et ses mouvements, il a un visage chargé d’empathie. Il pourrait être méditerranéen. Il nous dit que dans son esprit c’est toujours l’été, car la dernière fois qu’il a vu le dehors c’était l’été. Je m’aperçus que la pièce où nous nous trouvions ne comportait aucune ouverture sur le jour. Je le regardais intensément. Peut-être trop. Je ne voulais pas être indélicat. Mais comment manifester une solidarité humaine, sans les mots et sans mélodrame ? Ensuite je le regarde parce que je n’arrive pas à faire la part entre l’homme singulier qui est devant moi et l’énormité du défi qu’il a lancé par les actes qu’il a posé. Je crois que les USA ne le lâcheront jamais. Il a besoin qu’on l’aide à ne pas se faire oublier. L’oubli est l’antichambre de l’impunité pour ceux qui veulent en finir avec lui. Ma visite sur place c’était un geste dans ce sens. Devant la porte depuis des mois tous les jours des gens font le relais pour lui faire savoir qu’ils sont là. Il le sait. Il dit que cela le réconforte énormément. Mais cela ne suffira pas. La seule vraie protection qu’il pourra avoir, c’est du peuple qu’il faut qu’il l’ait. Il devrait être candidat aux élections législatives en Australie. A ce moment-là plus personne n’osera le toucher, je crois. Et s’il est élu, sa confrontation avec l’Empire prendrait un autre sens. Je pense que les Australiens sont capables d’accepter l’épreuve en votant pour lui.


410 commentaires à “Outrage ! En dépit des espérances médiatiques, Le Pen fait pschitt !”
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  1. jean ai marre dit :

    @ 190 Simon Bolivar dit :
    vous ne possédez pas toutes les informations techniques sur le site de Florange, ce qui vous conduit à une analyse erronée.
    J’ai visité les sites de Dunkerque, Fos, Grandange, Florange et au-delà des conversations techniques sur les matériels, j’ai longuement discuté avec les salariés de toutes catégories. Par ailleurs, mes activités professionnelles m’ont amené à être confronté aux analyses de la valeur touchant à la rentabilité des investissements.
    Tout d’abord, ma passion est lié au métier. Les crispations que l’on peut avoir autour de la sidérurgie viennent de la culture professionnelle. Les américains ont aussi cette référence. Ils ne se privent pas de taxer les aciers importés à hauteur de 92 % de droit de douane. C’est un symbole fort.
    Puisque nous sommes sur le blog politique d’un défenseur du redéploiement industriel posons la question : est ce que les décideurs politiques partagent nos valeurs de culture industrielle, ou sont ils dans l’économie basée sur la profitabilité ?
    La France serait elle réservée aux entreprises de service ? Aux activités touristiques ?

  2. judith dit :

    Le clip fameux "prends le pouvoir sur moi", fait une réapparition dans l'actualité du net, ce serait bien de faire taire ses calomnies.

  3. christian de B dit :

    Pour être informé il nous éteindre le poste et la radio. S'abonner à des médias indépendants (à mon avis) comme le Monde diplomatique, Alternative économique, Fakir, l'Humanité, Acrimed et tant d'autres, et le canard du Front de Gauche. Ainsi 125€ de redevance télévisuelle ne seront plus pris de votre poche pour vous désinformer. Car actuellement si vous avez une télévision vous payez pour être dupés et abrutis. Cessons par tout moyen de faire partie de ce système qui est de plus en plus insupportable, comme les banques qui nous volent grâce à nos comptes et nous prêtent notre argent pour leur enrichissement. Une rupture citoyenne conforme à nos idées politiques qui devraient être quotidiennes et par tous nos choix, nos achats, nos comportements. Pas évident, je le sais, mais il faut bien commencer par tous les moyens dont nous disposons. Fraternité.

  4. vert pomme dit :

    Au sujet des dernieres élections. Ne devons-nous pas envisager qu'un certain pourcentage de l'abstention de notre peuple aux elections soit un aspect de sa lutte des classes ? Les derniers 8 mois de la politique gouvernementale ont renforce chez nos concitoyens cette conviction qu'une fois élus, les politiciens de "gauche" font le contraire de ce qu'ils ont promis. Les elections sont-elles inutiles ? Ne peut-on rien contre le mur de l'argent ? La seule façon de prouver qu'une fois élus nous ne mangerons pas à la gamelle, n'est-elle pas de continuer à mener de front la lutte sociale et la lutte politique ? Pour le moment, c'est très difficile. Mais la donne peut changer tres vite. Le fait que malgré tous les moyens dont disposent les chiens de garde des medias et du "Monde" (mais qui le lit?) le F.N. stagne et que nos concitoyens le sanctionnent comme une impasse et continuent de voter pour la droite malgre son effondrement intellectuel n'est-il positif, quoiqu'il en paraisse ? Dans ce contexte général de résignation abyssale, un point de plus est déjà une victoire du FdG sur l'idéologie dominante.

  5. jean ai marre dit :

    @ 190 Simon Bolivar
    J’ai lu avec intérêt votre post et je n’arrive pas à saisir votre souhait : Vous voulez nationaliser l’ensemble de quoi ? avec ou sans hauts-fourneaux ?
    Vous dites : les hauts fourneaux lorrains sont condamnés. D'ailleurs, lors du rachat du site, Mittal avait déjà planifié cet arrêt. Ce n'est qu'un sursaut temporaire du marché de l'acier plat qui l'a conduit à prolonger (peut-être à tort) leur activité.
    Est-ce que vous condamnez les hauts-fourneaux à cause de leur taux de rentabilité ?
    Tout d’abord, ma passion est lié au métier. Les crispations que l’on peut avoir autour de la sidérurgie viennent de notre valeur culturelle professionnelle. Les américains ont aussi cette référence. Ils ne se privent pas de taxer les aciers importés à hauteur de 92 % de droit de douane. C’est un symbole.
    Pour tordre le cou à l’idée, qui pollue le raisonnement, sur la rentabilité du site hauts-fourneaux, il est important d’aborder la logique financière des Mittal et Cie. Il faut comprendre que d’avoir un rendement financier de 3 % sur les gros matériels, (hauts-fourneaux, fours de cimenterie) est satisfaisant car nous sommes sur du lourd, sur du long terme. La durée de vie est importante. Ce qui contraste fortement avec les industries qui font du 15 et 22 % (composants électroniques etc.) Mittal fait en ce moment 15% sur les laminoirs. Est-ce qu’il est déraisonnable que l’ensemble chaud et froid (amont + aval) ait un taux de rentabilité de 10 % ?
    Vous dites que le chaud n’est pas rentable : à cause du taux de rentabilité ou du taux de profitabilité ?
    L’argument de Mittal ne tient pas. Ce financier veut fermer les HF de France et d’Europe, pour produire la fonte dans les pays à bas coûts mais qui lui donnent un taux de profitabilité maxi.
    L’acier n’est pas moribond et son industrie non plus. En France on consomme 20 millions de tonne et on en produit 15 millions ! Dans le monde il est produit 1,4 Milliards de tonnes et il en faudra 2 Milliards !

  6. educpop dit :

    On dirait qu'il en va de même pour toutes les structurations, d'abord quelques personnes se regroupent autour d'une conviction partagée et la fraternité semble être la règle qui libère des anciennes contraintes. Puis les effectifs se renforcent et la spontanéïté du départ commence à faire place à une rationalisation des débats. C'est incontournable parce qu'on ne peut pas toujours répéter le mêmes choses, même s'il y a des nouveaux qu'il faut mettre au courant.
    L'écart se creuse entre ceux qui sont très actifs et ceux qui accompagnent seulement, c'est le même écart qui existe entre les dirigeants et la population, Il faut donc appeler à l'unité tout en produisant des divisions.
    L'expertise menace de devenir l'expression de l'autoritarisme, l'expérience peut passer pour un outil de domination. Pressés de résoudre les problèmes que leur pose toutes ces évolutions, de bons camarades cherchent à consolider leur position.
    Rien de nouveau dans l'humain, d'abord c'est justement ce capital ancien qu'on cherche à revaloriser parce qu'on pense qu'il a été déprécié. Mais l'intérêt général, qu'est-ce que c'est ?
    Le capitalisme dit que c'est la mutualisation de toutes les ressources pour faire des économise d'échelle et cède à la folle tentation de faire dégager par cette globalisation des profits stupéfiants. Les agents de ce dogme sont accros.
    Le peuple ne dit rien, il attend. C'est normal parce que certains de ses représentants lui parlent avec amour mais d'autres parlent un langage semblable à celui des dominants, sans se rendre compte peut-être qu'il y ont été conduits par le besoin d'être pris au sérieux. La structuration d'un mouvement finit par aboutir à des règles strictes qui semblent garantir une bonne organisation démocratique, mais qui tue l'égalité.
    Sans la solidarité et sans l'égalité, comment la liberté est-elle possible ?
    Personne ici sans doute ne répondra que c'est dans l'anarchie, mais il faut quand même penser à réduire les écarts. C'est à dire de ne prendre personne en otage de querelles d'experts, parce que c'est la confiance fragile de chacun qui est le levier pour soulever la montagne. L'intérêt général n'est pas un concept économique, c'est la garantie de ne pas être trompé ou abandonné dans l'aventure de la vie. La révolution est d'intérêt général, puisqu'on se sent oubliés et même niés.

  7. Simon Bolivar dit :

    @jean ai marre
    Avez vous lu dans mon commentaire les mots "rentabilité" ou "profitabilité" ?
    Ce n'est du tout ce qui sous-tend mon raisonnement. J'applique un raisonnement beaucoup plus trivial que cela et qui me semble conforme à ce que j'ai compris du redéploiement industriel version Front de Gauche, planification écologique et tutti quanti.
    Avons nous besoin d'acier. Oui. Savons nous produire de l'acier. Oui, et plutôt mieux que d'autres. Avons nous les installations pour le faire. Oui et non. Une succession de gouvernements imprévoyants ont laissé des groupes financiers apatrides s'en emparer et entamer leur démantèlement pour rediriger cette valeur ajoutée vers des pays à bas coût demain d'oeuvre.
    Il est donc nécessaire que la puissance publique se substitue (provisoirement ou définitivement) à ces requins pour rendre à notre pays sa maîtrise industrielle. Pour autant, il ne me parait pas judicieux de faire n'importe quoi.
    J'ai cru comprendre que le redéploiement industriel devait s'inscrire dans le cadre global de l'écologie, c'est à dire pour faire court, du développement durable. Il ne s'agit pas nécessairement de conserver l'existant envers et contre toute logique industrielle, juste parce que les requins de la finance ne l'auraient pas fait, mais de faire ces choix en fonction de l'intérêt général, et plus particulièrement des ouvriers qui ont souvent participé à faire de ces entreprises industrielles ce qu'elles sont.
    Et j'essaie de raisonner dans un cadre global. Si la fermeture des HF de Florange (port autonome sur la Moselle à 400km de Rotterdam par voie fluviale) peut permettre de prolonger utilement l'activité de ceux de Fos et Dunkerque, plus proches des sources d'approvisionnement, je pense qu'il est de l'intérêt de tous de le faire. Et si les propriétaires des HF de Fos et de Dunkerque en tirent un avantage disproportionné et non conforme à l'intérêt général, il me semble opportun de demander des contreparties et en cas de résistance, de les exiger. Et ce ne sont pas les moyens qui manquent pour contraindre les industriels à se plier à l'intérêt général. Sauf bien entendu si l'on se comporte comme ce gouvernement fantôme dont la seule préoccupation est de rassurer les marchés financiers.

  8. Claude Andrée dit :

    @ANSART GUSTAVE et @tous
    « A revoir sur le site de FR3 nord-pas de calais, le documentaire présenté ce samedi 15 à 15h25 dans le cadre de l'émission "samedi avec vous"'..

    J'ai trouvé la vidéo de cette émission "On ne lâche rien" du samedi 15 décembre à 15h20.

  9. Régine dit :

    Pour détendre l'ambiance : ce blog est très intéressant. J'y apprends beaucoup de choses et j'applaudis très souvent à la lecture de certains courriers. Mais parce qu'il y a un mais. Il est monopolisé par deux ou trois habitués qui n'ont pas l'art de la synthèse et qui ont tendance à régler leurs comptes par courriel. Pour cela, échangez-vous vos adresses et épargnez-nous vos agressions mutuelles.
    La prochaine fois je compte les points. Le gagnant fera le billet à la place de Jean-Luc quand il sera en vacances. Ah bon ? C'est pas moi qui décide me souffle le modérateur. Tant pis.

  10. Paul Volfoni dit :

    Quand on apprend l'affaire ou l'enquête menée puis sortie par Médiapart concernant le Ministre Cahuzac et le mélange entre les hommes politiques et les circuits financiers, on peut s'interroger sur la vision de l'intérêt général par la classe politique au pouvoir en général mais aussi sur la volonté d’aboutir réellement sur la vérité.
    J'espère que Jean Luc Mélenchon s'exprimera sur ce blog sur l'affaire Cahuzac qui pose quand même problème. Le silence de la classe politique participe malheureusement au « tous pourris » qui profite au parti [ …. ]
    Est-on en présence d'un conflit d'intérêt public ? Un Ministre de la France attaqué sur sa probité ne peut combattre avec vigueur la finance internationale qui doit être au courant de cet embarras pour ne pas dire quelque chose de plus fort.
    Je te tiens par la barbichette, tu me tiens par la barbichette. Le premier qui fautera paiera sa dette.

  11. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, Nous apprenons via twitter que l'émission Mots Croisés de lundi avec la participation de Jean-Luc est reportée au 07 janvier. Cahuzac pas disponible. Lundi l'émission est remplacée par le thème France/Algérie à la veille du voyage en Algérie du capitaine. Je me suis offusquée de la rareté des invités FdG sur le plateau auprès de la rédactrice en chef de mots croisés, Madame Benkemoun. Elle m'a répondu qu'elle pouvait prouver qu'ils respectaient les temps de parole du CSA. Quel toupet ! Bref, je suis colère comme d'habitude contre toute la médiacrasse ! Pardonnez mon ton ! Mais cela devient insupportable !

  12. Glières dit :

    @199 Denis F
    Ta réaction, camarade, me surprend, m’émeut et me fâche un peu tout à la fois car enfin à quoi rêves –tu ? Tu n’es pourtant plus si j’ai bien compris, toi aussi, de la prime jeunesse. C’est que nous raisonnons depuis le début sur une fausse idée et que Jean-Luc en tête entretient cette méprise « Qu’ils s’en aillent tous ». Car ils ne s’en iront jamais d’eux-mêmes. Il faudra les virer de gré et plutôt de force. Aujourd’hui ce sont les médias à leur solde qui sont en première ligne mais demain s’ils se sentent vraiment menacés dans leurs intérêts, ce sont les CRS - si ce n’est pas l’armée désormais de métier - qu’ils nous enverront comme à Notre-Dame-des-Landes.
    Nous ne parviendrons pas au pouvoir par les urnes, malheureusement. De même qu’une fausse cohabitation avec Jean-Luc Mélenchon comme 1er ministre se traduirait par de terribles déceptions tant notre société est bloquée dans toutes ses composantes politique, économique, et sociale par une oligarchie financière prédatrice et funeste qui tire toutes les ficelles.
    La solution passe par la force de la rue pour imposer la convocation d’une assemblée constituante et rétablir avant toute chose la démocratie sans laquelle il n’y pas d’économie libérée et d’avancées sociales. La seule question qui vaille, c’est quand ? Personne n'a la réponse car la révolution ne se décrète pas mais il faut l’annoncer clairement, y préparer les cœurs et les esprits afin que notre peuple s’en approprie petit à petit l’idée et renoue avec son histoire.

  13. Artisan dit :

    @Glières
    Si les conditions poitiques et sociales étaient réunis pour faire chuter le pouvoir par la rue, je pense hélas, que d'autres bien moins intentionnés que nous s'en serviraient pour le prendre avant nous. Les 20 % de front national n'attendent que cà. Un état stable et solide est la meilleurs des garanties contre le faschisme. Allez, juste un exemple avec les indignés en Espagne, mouvement qui a pris un essor mondial et c'est la droite radicale qui est passé juste en suivant aux elections.
    Et puis je n'aime pas les revolutions, il y a toujours du sang par terre. Croyez moi, petits fils de refugié Espagnol, mon grand père, commandant d'une des colonnes Durruti m'a bien passé en détails les horreurs de la guerre civile et je ne souhaiterai celà à aucuns de nos enfants. Ni à personne d'ailleurs. Le sang des boyaux par terre à une autre couleur littéraire que certains adeptes du "il faut, on doit" ne peuvent imaginer.
    Ne perdez pas espoir dans les élections, nous avons un bon programme, mais nous manquons de convaincre encore.
    Le front de gauche n'a que 3 ans, notre programme est bon, et à force de bonne volonté et de sérieux dans nos convictions, nous arriverons à amener vers nous les plus sceptiques et à gagner leur confiance.
    Les gens ont peur de l'avenir, sont inquiet, je pense pour ma part qu'il faut les rassurer.
    Fraternellement
    Artisan

  14. emilio dit :

    @christian de B
    De tout coeur avec vous, comme vous, j'ai supprimé la tv à la maison, plus de sermon à 20h, la soirée peut commencer avec sérénité.
    Si une émission nous intéresse on a loisir de la regarder sur internet, que demander de plus.
    Toutefois il serait agréable que les citoyens se réaproprient les médias de service public.
    France Culture par exemple, du lundi au vendredi, tous les matins on a droit dès 8h à Brice Couturier, arrive le we-end, on pense pouvoir se détendre, le samedi matin ça recommence, à 9H M. Finkelkrault, ensuite le cercle des économistes avec Olivier Pastrais, ouf, la matiné est finie, à table...
    Le repas n'est pas terminé, à 13h45, il en remettent une couche avec M. Colombani (qui à mis "le monde" au bord de la cessation de paiement) et son compère Casanova (de sciences po) accompagnés toujours avec les mêmes experts du sérail.
    Le dimanche matin, après la grasse matinée, à 10h je ne touche pas au poste de radio, je laisse passer la retransmission de la messe, enfin 11h, je cherche une information de qualité, sur la télécommande je clique sur France Culture et a nouveau, jusqu'à midi M. F Meyer, entourré du cercle des chroniqueurs qu'on aimerai voir s'éclipser, Max Gallo, Mickela..
    Le pensée libre est-elle possible avec cet environement médiatique? j'avoue être un peu pessimiste

  15. Menjine dit :

    J'ai cru comprendre que le gouvernement serait en train de prendre au sérieux une "suggestion" de l'Europe de la concurrence non faussée: se poser la question des "minimas salariaux différenciés" (sic) en fonction des domaines et des régions,afin de permettre une plus grande réactivité dans l'emploi "pour préserver la demande de main d'oeuvre".(re-sic) ; bref, traduction : il s'agirait d'abandonner le SMIC qui n'est pas différencié, mais LE salaire minimum horaire sur le territoire de la République et pour tous les corps de métiers, et d'y substituer des "arrangements" par branche ou par entreprise pour être plus "adaptés".
    Le vocabulaire pompeux, technocratique et bureaucratique, cache une nouvelle progression sournoise dans l'esprit des Hollande, Cahuzac, Moscovici et consorts des thèses de la droite type Medef, mais aussi de l'action réactionnaire la plus évidente dans un flou et confus discours compatissant.
    Derrière cette recherche du petit mieux (car le bien serait impossible), se cache le discours et la pratique des exploiteurs.
    Le gouvernement PS va de son petit pas glissé, nous entraîner dans l'abîme, ne cessons pas de le débusquer et de le dénoncer car moi en tous cas, je n'en peux plus d'entendre ce discours plaintif et compatissant sur" la souffrance", pendant qu'on enfonce la tête des travailleurs dans la baignoire...
    Le code du travail tout entier, le Smic, la Loi et non le contrat, les droits des travailleurs un gouvernement de gauche à votre avis doit -il les attaquer ou les défendre et les développer ?
    Merci à M. Mélenchon, à ses billets lucides qui nous tiennent au courant des significations subreptices derrières les apparentes gentilles préoccupations européennes et gouvernementales. A nous, d'être aussi aigus et réactifs que lui.

  16. Courrierlecteur dit :

    Au sujet de l'excellent interview pour "The Guardian", il y aurait peut-être, il me semble, un axe de communication qu'il serait bon de continuer à utiliser, voir à mettre en avant. C'est le concept, la formule, "intérêt général". Formule qui peut se décliner aussi, pourquoi pas, avec celle "d'intérêt national"(ce qui peut présenter aussi l'avantage de couper l'herbe sous le pied à qui vous savez), avec l'exemple de EADS et de la sidérurgie, raffinerie, etc... (indépendance de la France pour la défense, énergie...) associée à l'occasion, à celle "d'intérêt européen" (pour éviter les malentendus, les interprétations, les dérives nationalistes exacerbées). Sans oublier de l'associer aussi, à l'idée, au concept: "d'intérêt environnemental", "intérêt écologique" (règle verte) où autres mots à trouver pour résumer ces derniers points (qui permettent aussi de résumer, de définir le concept: "Eco-socialisme")
    Le concept, les mots clés, "intérêt général" (formule "à priori", qui ne demande qu'à être critiquée, décortiquée, analysée...) offre l'avantage (à priori) d'être un langage, un message clair, sobre, qui peut sensibiliser, susciter l'intérêt du plus grand nombre de citoyens n'ayant pas beaucoup de temps pour écouter, étudier les différents courants politiques. Il peut aussi, peut-être, être plus "parlant"; dépasser le langage, le clivage "droite-gauche" qui, à l'heure actuelle, pour beaucoup de personnes, ne semble plus dire grand chose pour définir une ligne, une orientation politique d'un mouvement (si orientation politique il y a dans ce mouvement politique).
    Un mot! Une expression! Quelle est la formule "magique" la mieux adaptée, simple, sobre, pour résumer un concept, une orientation politique que chacun puisse s'approprier pour ensuite la divulguer à son tour? Là est l'enjeu de la communication pour développer un mouvement, une impulsion, accroitre le nombre de sympathisants. "Intérêt général" est peut-être cette formule (associée à d'autres, bien sûr, comme "Ecosocialisme"...)

  17. ouionpeut dit :

    àcourrierlecteur
    Je suis d'accord avec vous."Intérêt général", "intérêt national", sont des formules d'une impérieuse clarté, de signification évidente, incontournable. Elles ne peuvent se prêter à aucune finasserie interprétative et renvoient instantanément les profiteurs, les egoîstes et autres prédateurs à leurs petitesses.
    Merci aux contributeurs de ce blog pour la clarté de leurs analyses.
    Et un grand merci à JL Mélenchon et au webmestre.

  18. jean ai marre dit :

    @ Denis F dit :
    tu as comme d'habitude toujours raison,

    Je suis très touché par cette remarque, car après avoir dit :
    @ Jean-Luc Mélenchon et à ses lecteurs
    Bon si on faisait un peu de politique, car on commence sérieusement à bailler sur ce blog, et après tout cela va nous changer des jérémiades qui ne servent à rien.
    Au lieu de geindre,(Jean-Luc ) vous devriez prendre vous même des positions fermes et d'envergures digne de la Gauche française,
    Par contre nationaliser l'ensemble de la filière sidérurgique française de la vallée des "anges" (anciennement SOLAC) voilà ce qu'il faut faire..
    Ma vision des choses et loin d'être utopiste, bien au contraire elle est très cartésienne,

    Et me donner une autre jeunesse :
    vous êtes certainement trop jeune pour connaître l'histoire de l'Aérospatiale de Toulouse

    Voilà que maintenant tu te demandes :
    je me demande avec angoisse quelle est l'action radicale que nous pouvons mener à notre petite échelle pour faire bouger les choses

    Pour de ce qui est de la pensée de Jean-Luc voilà ce qu'il écrivait dans son billet :
    Cette précision a son importance. Car fin juillet 2012, le rapport Faure, un rapport d'expert remis au gouvernement, a conclu que le site de Florange était « viable, fiable et rentable » pour peu qu'on y investisse 400 millions d'euros. Cette somme est jugée indispensable pour « compenser les retards » en termes d'investissement. 400 millions ce n’est pas 180 millions, comme annoncés par Ayrault et son « accord » !

    Je te propose de gagner la bataille des idées, mais pou cela il faut avoir les idées claires et de ne pas prendre ses désirs pour des réalités.

  19. tchoo dit :

    Et le gouvernement se ridiculise encore un peu plus avec l'affaire Depardieu, entre les appels à la vertu et à la morale et les menaces de déchéance nationale (vraiment n'importe quoi, pourquoi déchoir, pourquoi lui et pas les autres) leurs vociférations ne font que caché leur immobilisme. Ils ne feront rien, espérant que leur moulinet font gagner du temps avant de passer à autre chose.

  20. Fennec Ironique dit :

    Quelques remarques en passant...
    Interview sur le site du Guardian. Tens, un journaliste qui pose des questions et qui écoute les réponses sans couper la parole. Un journaliste qui ne semble pas mépriser ce lui qui est en face, qui ne cherche pas à le ridiculiser, qui ne lui parle pas de Cuba, qui s'intéresse à ses idées, à son programme. Un journaliste, quoi ! Ca fait du bien, on en avait perdu l'habitude, de ce côté-ci de la Manche.
    Ayrault aurait traité Depardieu (et sa fuite) de "minable". Parole d'expert!
    Non, le SMIC ne sera pas revalorisé en janvier! Salauds de pauvres, il faudrait pas qu'ils se fassent des idées. Qu'ils croient qu'ils ont voté pour un président de gauche tout de même! Il l'avait dit: "I ame note dangerousse!"
    On lâche rien, résistance!

  21. jean ai marre dit :

    @ @ 207 Simon Bolivar dit:
    "Avons nous les installations pour le faire.(produire de l’acier) Oui et non".
    Là commence notre divergence dans le raisonnement. Pour ma part, la réponse est oui.

    Vous dites :"Il ne s'agit pas nécessairement de conserver l'existant envers et contre toute logique industrielle, juste parce que les requins de la finance ne l'auraient pas fait."
    D’accord avec vous, mais avec une précision. Avant d’investir, il est en logique industrielle de commencer par bien faire fonctionner l’existant. Dans le contexte de Florange, les installations sont fiables et performantes. La mise de fond pour améliorer l’existant n’est pas énorme, le rapport Faure l’atteste.Par ailleurs, un raisonnement basé sur des appréciations, sur des sentiments, sur du ressenti, ne tiens pas en langage industriel. Ce raisonnement n’a pas de prise, car il s’agit de démontrer sur plan comptable si les ratios de rentabilité financière et Industriels, sont bons et acceptables. Tout se chiffre, et dire que les postes d’approvisionnement sont éloignés, que les dockers font grève, que …patati, patata, ne fait pas avancer la calculette.
    Mittal est un financier qui est à la recherche permanente du taux de profitabilité maxi, complètement différent de la recherche du taux de rentabilité industriel. Le taux qu’il recherche est celui des industries légères. Il veut du 20%, ce qui est incompatible dans l’industrie lourde où les taux voisinent 3 à 4%. Parce que nous sommes sur du long terme. En mettant 400 millions dans Florange, le taux de rentabilité sera de 10 %, voila pourquoi ce site doit continuer à fonctionner !
    Désolé, mais il existe peu de moyens pour contraindre les industriels, et aucun moyen contre les financiers déguisés en industriel si ce n’est la nationalisation. L’intérêt général oblige à récupérer les sites industriels et à les faire gérer par des ingénieurs et non par des financiers. Mittal est poursuivi par sa dette envers G. Sachs, il doit 6 Mds d'€ qu'il doit rembourser en 3 ans, a un endettement de 26 Mds d'€ et pendant ce temps, l'action Mittal est en hausse de 17,660 hier à 12,760 aujourd'hui, un rendement de 4,75 et un dividende de 0,581. Nous sommes loin des conversations de salon !

  22. mercure40 dit :

    Bonjour à tous et à toutes et à toi Camarade Jean Luc
    Une émission ce matin sur la situation au Portugal. Une maxime citée par un militant Communiste Portugais : "Dans les luttes on ne gagne pas toujours, mais sans luttes on perd à tous les coups". Ici
    On lâche rien, Vive La VIéme, Vive la Sociale.

  23. Omar dit :

    Super texte. Très juste sur le Monde à qui j'ai déjà envoyé une lettre sur le sujet et qui m'a répondu dans le journal en me citant (célèbre je suis devenu dirait Maître Yoda !) Mais rien n'y fait Le Monde voudrait le FN au pouvoir qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Je relis Karl Kraus avec délectation lorsqu'il parle de l'esprit de lucre et la médiocrité intellectuelle des journalistes.

  24. Michel E. dit :

    Courrierlecteur le 15 décembre à 16h42 :
    "Je ne me souviens plus, est-ce que le PS est majoritaire à l'AN sans les EEVL?"

    Oui, le PS est majoritaire tout seul à l'AN il me semble.
    Quant au fait que des gens d'EELV votent différemment que le PS au Sénat, c'est sans doute parce qu'il doit y avoir pas mal des échos de la base qui n'aime pas la façon dont l'EELV se plie pour le PS. L'UMP a aussi voté contre, surtout pour ne pas paraître moins dans l'opposition que des autres il me semble. Donc, l'EELV peut sûrement voir l'intérêt de voter différemment que le PS au Sénat quand ça ne fait pas grande différence (c'est voté à l'AN de toute façon). L'EELV va sûrement explorer comment le parti peut faire pour monter dans l'opinion tout en restant au gouvernement, mais sans résultat positif je me dis que le parti ne va pas tenir jusqu'au bout dans ce gouvernement sans risquer l'implosion/la scission... Il y a un renforcement des forces du parti qui ne veulent pas participer dans un gouvernement dans cette façon/n'importe quelle façon il me semble.

  25. pascal pg07 dit :

    Je lis: "Thréard a gravement insulté Jean-Luc Mélenchon". Mouai. Il a gravement insulté l'intelligence, tout bêtement. Facile, finalement d'être journaliste au "Monde". Suffit d'écrire n'importe quoi.

  26. pichenette dit :

    Les choix des précédents gouvernements et de l'actuel concourent délibérément à transformer la France en producteur de services, en offres touristiques et en offices de prestations disons clés en main de l'électronucléaire. Le reste est accompagnement avant destruction. L'efficacité gouvernementale se mesure aux pans industriels qui dégringolent et aux cadeaux effectués aux grands patrons sans contre partie, cela ne ferait pas bien d'oser demander à ces grands bourgeois encore trop complaisants avec les salariés.
    Bientôt le contrat va remplacer la loi et les régions avec barons le pays.
    Ce sont des perspectives saines pour le pays qui font défaut: garantir l'indépendance alimentaire grâce à une agriculture convenable, bio autant que possible, garantir une indépendance énergétique sans piller les ressources ni polluer irréversiblement, et l'indépendance militaire ! Comment oser se priver de savoir faire dans le domaine de l'aciérie, les turbines, les moteurs, les aciers spéciaux...
    Il manque peu d'argent, 150000euros apparemment pour éviter la liquidation judiciaIre de la forge Méca Stamp International à Hénin, mais si cette somme est trouvée, est-ce que l'entreprise va repartir ? Sinon qui récupère la mise ? Qui perd ? L'entreprise Réal (Normandie) de papier va être rachetée par les collectivités locales pour pouvoir être cédées à un repreneur... s'il y a, la région ne peut-elle pas acheter cette entreprise avec un cahier des charges adapté.
    Vive la planification écologique et les 32h maxi pour tous, sans oublier que liberté-égalité-fraternité n'ont de valeur qu'ensemble.

  27. Fred dit :

    Le plus terrible avec Théard, c'est pas tant ce qu'il dit, c'est surtout qu'il est invité partout, dans de nombreusess emmissions de pleins de chaines differentes, comme s'il était un personnage hautement important et intellignet dont la parole vaudrait de l'or (idem Barbier).

    Pour l'affiaire Depardieu, je n'aime pas comment le gouvernement se comporte. A quoi cela sert de faire autant de blablas moralisateur. Soit la situation n'est pas acceptable et alors il suffit de faire une loi pour faire comme aux etats unis et comme le propose le front de gauche, ou bien on ne dit rien parce que c'est légal. Mais le "linchage" public ne sert à rien. Surtout qu'il est facile de s'en prendre à Gerard Depardieu et en même temps ne pas être plus locasse sur les paradis fiscaux.

    L'affaire des assasinats aux etats unis montre bien que la question des armes à feux pour les américains et vraiment tres singuliere pour nous Français. Mais même si chez nous les armes de guerres restent peu accessibles, il ne faut pas perdre de vue que depuis quelques temps des armes de guerres venant souvent des pays de l'est commencent à faire leur apparition et il faut absolument s'occuper de ce problème au plus vite.

  28. educpop dit :

    Je trouve que les commentaires à propos du journaliste anglais sont exagérément élogieux, il a une culture de politesse élémentaire que les nôtres n'ont plus et c'est ce qu'on remarque, mais il ne fait rien de plus que poser des questions d'une logique parfaite dans cette situation, je trouve que cela renforce une sorte de conformisme et il me semble que cela n'est pas fait pour valoriser ce que veut dire Jean-Luc Mélenchon quand il parle du socialisme. Quand au journaliste Theard il n'est évidement pas stupide, Je suis bien certain aussi que les profs et les étudiants de science-po auxquels il est associé par sa formation sont bien loin d'être les représentants de la médiocrité. Il a choisi une attitude délibérée de dénigrement outrancier qui ne choque pas un très grand nombre de gens. Ceux-ci se disent même que puisqu'une autorité va jusqu'à dire de pareilles choses, c'est que l'objet de son attaque doit être de toutes façons un personnage peu recommandable. Cette attitude est un argument de propagande dénuée de scrupules qui a déjà bien des fois fait ses preuves. C'est un peu comme la mentalité des représentants de commerce qui arrivent à vendre des encyclopédies à des illétrés pauvres, qui ne peuvent pas les lire et doivent s'endetter pour ça.
    Il faut donc simplement en déduire que l'homme est un ennemi, il est éclaireur dans une armée qui manoeuvre sur un champ de bataille.
    De ce genre de réflexion il me semble qu'on doive tirer un enseignement, c'est qu'on devrait arrêter de faire comme si c'était un jeu.

  29. jpp2coutras dit :

    Outrage! Le Pen, Le Pschitt?
    Mais soutenu par Libé c'est un Monde ! On pensait avoir (presque) tout vu, mais tous les jours on est surpris par toujours plus tordu dans leur descente en vrille aux enfers néolibéraux. Mais qui achète et lit encore çà ? C'est pareil pour les radios, entre les France** qui vous endorment au volant de leur sussurations (hormis ici ou là quelques résistances) et les FM qui vous énervent de leur flots de pubs et de niaiseries (rares sont les paroles et les sons dignes d'être écoutés dans cette overdose sonore). Sans parler de la daube télévisuelle qui monte en neige. Toujours plus d'âneries, y'a du rab plus 6 ! NoNo d'ange-rousse, mais très indigeste dans sa sauce poivre tina noir. Faut vraiment inventer autre chose. Une devise? Demandons à un héros de Bernard Werber, "L'Amour pour épée, l'Humour pour bouclier!" J'ajouterai: L'Humain pour armure, me FdG pour monture !

  30. naif dit :

    pascal pg07 dit à 15h56
    "Thréard a gravement insulté Jean-Luc Mélenchon".

    Normal, vu le nombre d'heures qu'il passe dans les médias, sa vraie nature fait des irruptions! B.Jeudy, Ch.Barbier, Y.Thréard, tous ces responsables au plus haut niveau dans leurs journaux respectifs n'ont certainement rien d'autre à faire que de faire de la propagande sur les plateaux de télé ou de radios! La preuve est faite que leur poste de responsabilité respectif ne leur prend pas beaucoup de temps et ne doit pas servir à grand chose. Sur le site de "C'dans l'air" de France 5, ils n'apparaissent même pas dans la liste des invités de l'émission, alors qu'ils y font un passage au moins une fois par semaine avec leur collègues responsables des instituts de sondage. Ils sont comme les fantômes! ils n'existent pas mais ils sont là en permanence.

  31. Pierre Magne dit :

    Pour tous les médias de gouvernement et ceux des groupes privés, rien ne change. Comme avant la guerre, il valait mieux Hitler que le Front populaire ! Le Front de Gauche avec son programme et son contre-budget leur fait tellement peur qu'ils pousseront tant qu'ils pourront vers le FN. Avec lequel nos puissants actuels pourront toujours s'entendre.
    Ils joueront sur tous les réflexes basiques des français, même de gauche, même chez les plus pauvres, même chez les salariés, pour les éloigner du Front de Gauche. Leurs arguments seront nombreux, il faut être réaliste, il n'y a pas d'alternative, le Front de Gauche, ce sont des bourgeois, ce sont des gauchistes, c'est l’extrême gauche, des gens peu raisonnables, ils ne représentent que 2,5 % des votes.
    Nous devons patiemment contrer toutes ces fausses raisons, et les occasions ne manquent actuellement pas, et convaincre partout que la seule chance pour arrêter le déclin de notre pays et de l'Europe c'est d'appuyer le Front de Gauche.

  32. @ 228 educpop -8h27
    "Je trouve que les commentaires à propos du journaliste anglais sont exagérément élogieux..."

    J'avoue ne pas comprendre votre point de vue. Qu'attend d'un journaliste, lors d'une interview, un citoyen qui veut s'informer ? Que ce journaliste pose des questions et qu'il écoute les réponses, afin que ce citoyen puisse se faire sa propre opinion. C'est ce que ce journaliste a fait, et moi je lui dis merci d'avoir fait correctement son métier. Si vous n'êtes pas satisfait de cela et si vous n'approuvez pas non plus les journalistes qui portent des jugements péremptoires et ensuite empêchent celui qui est attaqué de répondre, que voulez vous qu'un journaliste fasse d'autre ? Je serais bien aise de le savoir. Cela étant ce n'est qu'un aspect du problème. Restent les autres questions lancinantes : a qui appartiennent les médias, pourquoi les médias publics se comportent comme les médias privés et pourquoi toujours les mêmes experts et journalistes qui tiennent le même discours en faveur du dogme de la pensée unique ultra libérale ? C'est bien pourquoi, lorsqu'un homme politique comme Jean-Luc essaie de remonter la pente, il est inacceptable, dans ce contexte, qu'il ne puisse dire 3 mots sans être interrompu. NB : on ne demande pas au journaliste de valoriser ce que dit Jean-Luc car c'est la négation même de la liberté de la presse. Qu'il fasse juste son métier, ce sera déjà très bien. Et c'est, précisément ce qu'a fait ce journaliste britannique.

  33. çA vA pAs dit :

    A propos du communiqué sur les fuyards fiscaux genre Depardieu, je vous propose cette maxime, à rétorquer quand quiconque se plaint de ses impôts: "Ce qui compte n'est pas ce qu'il paye, mais combien il lui reste !" Notez que ça marche aussi bien pour les riches que pour les pauvres.

  34. Bapipo dit :

    Quelle tristesse de voir Jean-Luc Mélenchon perdre son energie à manifester aujourd'hui avec les organisations extremistes comme les femen !
    Il y a tant de combat à mener pour sauver la France de l'Europe que je ne comprends pas comment il a réussi à tomber dans le piège tendu par le PS et les libéraux.

  35. marechal dit :

    @ jean ai marre
    Donc pour ma part l'analyse de la valeur, n'a rien de "contradiction systématique"

    Je crois que tu places trop d'importance à "l'analyse de la valeur" (d'une capacité de production) au détriment de nos visées qui se placent avant toute chose d'un point de vue idéologique : nationaliser, ou dit autrement socialiser, des entreprises à valeurs stratégique est une démarche qui n'a cure de la valeur d'une capacité productive tant qu'on est embourbée dans le système capitaliste. Et puis, tout le monde sait à peu prés que les grosses entreprises fonctionnent à coup de subvention de la puissance publique, ce que tous le monde ne réalise pas c'est à quel point leurs dirigeants se fichent du monde. Et je ne ressent nullement le besoin de me reconvertir en expert aciériste pour expliquer ce principe autour de moi et partager un sentiment de révolte bien légitime afin de faire passer le projet "l'humain d'abord"
    Autrement dit, c'est après avoir socialisé qu'on saura si les HF doivent fonctionner ou non : les ingénieurs et techniciens qui auront pris la place de leur patron avide auront pris la bonne décision.
    C'est aussi cela la révolution eco-sociale il me semble : reprendre ce qui est à nous (le peuple, les salariés qui le compose) en faisant figue du prix, justement parce que c'est à nous !
    D'un autre point de vue, pour ce qui est de te réexpliquer ce que j'entends par "contradiction systématique", je jette l'éponge (les éponges n'étant pas dans le thème du billet, je n'insiste pas, le webmestre me trouverait désagréable.
    Et puis d'ailleurs tu tombes d'accord avec tes "contradicteurs" un peu plus loin. Tu dis : Désolé, mais il existe peu de moyens pour contraindre les industriels, et aucun moyen contre les financiers déguisés en industriel si ce n’est la nationalisation. L’intérêt général oblige à récupérer les sites industriels et à les faire gérer par des ingénieurs et non par des financiers.
    La nationalisation dis-tu ? C'est mon camarade Denis F, que je salue au passage qui va être ravi.

  36. Inquiet dit :

    "je me demande avec angoisse quelle est l'action radicale que nous pouvons mener à notre petite échelle pour faire bouger les choses"

    Simple. Manif pour le "mariage pour tous". Ça, ça va faire chialer de l'ouvrier de Florange, crois-moi bien !

  37. Magda Corelli dit :

    J'ai suivi l'émission de Médiapart sur le compte suisse du Ministre du budget Jérôme Cahuzac. Faut-il en rire ou en pleurer ? Les deux mes amis. Souhaitons que l'affaire ne soit pas étouffée avec à nouveau la complicité des médias et la solidarité de ces politiques qui ne portent pas la même étiquette mais qui se ressemblent tant !Brrk. Je vous recommande la lecture de la tirade de l'hypocrisie dans le Dom Juan de Molière, c'est fou comme elle m'évoque les socialistes au pouvoir. Ne baissons pas les bras. Merci à l'un de vous pour le reportage sur le Portugal.
    Moi non plus Bapipo je n'aime pas voir Jean Luc Mélenchon dans n'importe quelle émission par exemple mais il lui faut assurer une présence médiatique. Ne lui en voulez pas d'avoir été présent dans cette manifestation. Il faut faire flèche (ou feu) de tout bois !

  38. citoyenne21 dit :

    L'affaire de l'exilé fiscal qui a défrayé la chronique ce week-end fut encore un bel écran de fumée. Bravo, grâce aux frasques médiatiques d'Obélix, les gens ont pu un temps oublier qu'ils étaient déjà en train de casquer mais certains, encore épargnés et qui sans doute resteront intouchables, ont pu, sans gêne, venir dire leur soutien à l'acteur. Ben oui quoi, pour ce qu'il reste de services publics, autant qu'il se barre et qu'il profite à fond de son pognon qu'il a tant mérité, n'est-ce-pas ? Les autres, qui ne sont pas de cet avis, sont rangés dans le camps des jaloux. Belle pagaille, au prochain buzz...

  39. Courrierlecteur dit :

    @Michel E. (16 dec.15h22)
    "[...]il doit y avoir pas mal des échos de la base qui n'aime pas la façon dont l'EELV se plie pour le PS"

    Exact ! C'est pourquoi, de mon point de vue, c'est une grande nouvelle que des élus d'EEVL s'émancipent de l'arrogance, de la pression du gouvernement PS, même si ce n'est encore qu'au Sénat (l'Assemblée Nationale aura, effectivement, le dernier mot.) Si les porteurs de mandat EEVL sont très sensibles à la qualité de l'air, beaucoup d'entre eux sont aussi très influencés par la direction du vent. Ainsi, il n'a pas pu échapper à tous les observateurs de courants d'opinion, ceux d'EEVL et les autres, qu'alors que le gouvernement dégringole dans les sondages, perd la confiance de la "gauche", les baromètre d'opinion indique une montée significative de la côte de popularité de Jean-Luc Mélenchon.
    [...]
    Bien sûr, même s'il n'y a pas de battage dans la presse sur la progression de "bonnes opinions" (à ne pas confondre avec des intentions de vote) de Jean-Luc Mélenchon de la 31ème à la 22ème place, devant le Premier Ministre (28éme place) cela ne veut pas dire que personne n'y attache d'importance. (D'où, peut-être, les réactions virulentes, pathétiques, des chiens de garde?) Le vent tourne. Les élus EEVL suivent la direction du vent. Il souffle de notre côté. Ainsi monte encore la pression à gauche de la "gauche". Des élus EEVL commencent à voter dans le "bon sens". N'est-ce pas là une bonne nouvelle?

  40. Michel Matain dit :

    Bonne nouvelle pour le Front de Gauche. Dans le cadre de la préparation de leur 36 eme Congrès, bonne participation des communistes au vote et 73 % des suffrages exprimés pour la motion émanant de la direction du CN qui soutient le Front de Gauche. Les trois motions identitaires recueillent 27 % des voix.

  41. pichenette dit :

    Pour les petits oiseaux amateurs de miettes et qui savent en faire un festin, ce lundi, France Culrure est au Mali, échanges intéressants; Hier à la télé "les femmes et le populisme"! Entre mal au ventre et réflexions!
    Utiles les griffes pour gratter les apparences sans dénaturer les sols et indispensable de savoir voler pour éviter tous ces rouleaux compresseurs. Mais entre manipulations des esprits à des fins de soumission non avouée bien sûr et formation, information vers l'émancipation, les limites sont fragiles. Limites entre conservatisme et progressisme, ainsi mettre en musée des racines culturelles, massacrer les peuples avec de "bonnesraisons", le progrès, déraciner les forêts poumons, pour quoi, pour qui? Le pouvoir! Le pouvoir, gangrène qui nous mine. L'outil, la drogue, les armes à feu.
    Des cacahuètes sont jetées pour calmer les singes pour leur faire oublier qu'ils sont en cage et que le capitalisme est bien vivant et qu'il écrase tout espoir d'émancipation et de préservation de notre écosystème.
    SMIC, services publics, souverainetés à la moulinette, le peuple va se nourrir d'incantations.

  42. mathias95 dit :

    Oui, toujours pas un mot sur la fraude/évasion fiscale annuelle qui est de 600 milliards par an, 350 pour les multinationales et entreprises et 250 milliards pour les 150 à 200 000 hyper riches français. Depardieu, c'est l'arbre qui cache la forêt, qui permet de ne pas parler des autres. Ils peuvent tous partir, il y a longtemps que l'argent est drainé pour les professions libérales et commerces qui manipulent le liquide. La réalité est là, c'est incroyable mais vrai, la cagnotte se monte entre 25 et 36 000 milliards planqués en Suisse Luxembourg et autre paradis gris !
    Il suffirait comme le soulignait J.Généreux, que les services de l'état fassent leur boulot pour ces 600 milliards, qui s'il étaient taxés, rapporteraient 50 milliards. Il suffirait simplement de diviser par 2 les niches fiscales (qui en majorité ne servent que les riches) gain 60 milliards (le vrai chiffre des niches est de 120 milliards). Donc comme il l'indiquait, avec 110 milliards il y aurait de quoi largement relancer la machine économique et il en resterait.
    Mais pendant ce temps là on préfère encore écouter les pleurnicheries de madame Parisot, qui préfère piller les deniers de l'état, l'affaiblir encore un peu plus, plutôt que de demander aux entreprises d'arrêter de planquer leur fric et d'investir sur le territoire.
    Contrairement à des propos que je considère pour le moins défaitistes, nous n'avons pas d'angoisse et nous ne nous sentons pas à une petite échelle. De plus en plus, nous sommes de plus en plus nombreux, il faut impérativement expliquer que l'argent est là. Il est inutile de parler de ces pauvres types de bla médiacratie qui ont vendus leur âme pour une poignée de pièces d'or, rejoignant en cela une bonne partie de cette classe politique corrompue par les oligarchies financières. Le fiel deversé sur Jean-Luc Mélenchon, c'est l'hommage que le vice rend à la vertu.

  43. Les échanges, parfois très techniques (et quelque peu abrupts en la forme), qui ont eu lieu ici au sujet des éventuelles nationalisations dans le domaine sidérurgique, s'ils ont permis de présiser et éclairer le point de vue de chacun, ne doivent pas nous faire oublier l'essentiel. L'objectif du Front de Gauche, sauf erreur de ma part, est que le peuple, par l'intermédiare de ses représentants, reprenne le pouvoir, non pour le plaisir, mais pour maitriser son destin. La justice sociale et la relance économique, étroitement liées, ne sont pas possibles sans l'appropriation collective de certains moyens financiers et de production (banques, énergies, certains transports etc...). L'industrie lourde en fait partie, puisque par définition, travaillant dans le long terme, elle est incompatible avec le gavage à court terme des oies ultra libérales et parasites. C'est donc un préalable : reprendre la maîtrise des choses. Ensuite, on peut envisager les évolutions et réorganisations éventuellement nécessaires, y compris écologiques, le principal étant, si j'ose dire, que l'intérêt général pilote le navire en voyant loin. Un contre exemple : GDF-Suez. Une dépêche AFP de 9h47 nous apprend que cette société qui se fiche complètement des intérêts du pays et de son peuple, jongle " à l'international " (expression magique) avec nos sous et nous considère comme des vaches à lait captives. On apprend en effet, que GDF-Suez va céder en 2013 et 2014 pour 11 milliards d'actif pour réduire sa dette qui augmenté d'un tiers en deux ans, suite au fiasco du rachat du britannique International Power. Si j'ose dire : que demande le peuple ? De disposer d'un énergie à prix coutant, aux conditions environnementales les meilleures possible, sans avoir, encore une fois à gaver les oies. Le citoyen se moque bien de tout ce cirque sur les marchés. La renationalisation totale et inconditionnelle d'EDF/GDF est la seule solution envisageable.
    NB : Copé soutient Depardieu. C'est révoltant, mais logique. Il fait son boulot de petit soldat de la droite dure. Ce qui n'est pas normal, c'est qu'en face de cette droite dure, il n'y ait pas une seule gauche, dure et mobilisée comme un seul homme. Et si on veut gagner, il faut être encore plus dur que ceux d'en face. La vie est ainsi faite, et l'avenir n'appartient pas aux bisounours.

  44. lilou 45 dit :

    Je viens d'apprendre que le SMIC sera revalorisé de 0.3% au premier janvier. J'ai pris immédiatement rendez vous avec mon banquier pour savoir où placer le surplus de mes 1043,88 € de retraite mensuelle. Il faut comprendre que l'on ne peut pas faire 20 Milliards de cadeaux aux patrons et augmenter les salariés et les retraités. C'est ça la politique de gauche façon PS. J'arrête là sinon je vais devenir grossier.

  45. Aurélien dit :

    Bapipo (234)
    Quelle tristesse de voir Jean-Luc Mélenchon perdre son energie à manifester aujourd'hui avec les organisations extremistes comme les femen !

    Je ne saisis pas votre logique, ni ce que ce commentaire vient faire sous ce post qui n'a rien à voir, mais enfin je vais y répondre (et je comprendrai tout à fait si ma réponse passe à la trappe). Aux dernières nouvelles, la manif'd'hier dimanche était composée de citoyens, d'associations, de syndicats, de partis politiques... et vous ne voyez que des "organisations extrémistes comme les femen" ? Pensez-vous qu'il y avait 100000 activistes Femen dans les rues de Paris hier ?
    Que vous le vouliez ou non, le sociétal fait partie du programme L'humain d'abord au même titre que le social. Il y a certes matière à discuter sur la notion d'urgence ou de priorités, mais je ne crois pas que Jean-Luc Mélenchon s'occupe exclusivement de la cause LGBT en ce moment, cause que vous semblez dénigrer. Le Front de Gauche, c'est aussi lutter sur tous les fronts.
    Bien cordialement.

  46. De bonnes nouvelles dans la lutte de l'Argentine contre les Fonds vautours : comme vous le savez, le fond spéculatif NLM Capital, dont la maison mère est basée aux Iles Caïmans (tout un programme !) avait obtenu au Ghana une décision de justice saisissant et bloquant la frégate "Libertad", navire école de la marine argentine, faisant escale dans ce pays, retenue au Ghana depuis deux mois. NLM Capital se prévalait d'une créance contre l'état argentin qu'elle entendait se faire payer au prix fort en capital et intérêts, créance qu'elle avait rachetée,à des fins spéculatives, pour une bouchée de pain à des créanciers privés ayant refusé la restructuration de la dette argentine, acceptée par 93% de ses créanciers privés, menée par le Président Nestor Kirchner entre 2003 et 2005. Par décision, non susceptible de recours,rendue le 15 décembre, La Cour internationale maritime qui siège à Hambourg, a annulé la décision rendue au Ghana en faveur de NLM Capital, pour violation des règles du droit international de la mer, et ordonné la libération immédiate et sans condition de la frégate "Libertad".Le Ghana a fait savoir aujourd'hui, qu'en dépit des protestations de NLM Capital, il s'inclinait devant la décision rendue. La frégate devrait donc appareiller librement dans le courant de cette semaine.
    Par ailleurs, et toujours à la demande du même Fond vautour, l'Argentine avait été condamnée par un Juge de New-York a payer la somme de 2,3 milliards de dollars aux créanciers spéculateurs, avant le 15 décembre, date d'échéance d'un paiement devant être effectué par l'Argentine aux créanciers ayant accepté le plan de restructuration,échéance à laquelle jamais l'Argentine n'a failli depuis l'acceptation du plan. La menace d'une saisie de ses avoirs bancaires aux USA risquait donc de refaire basculer l'Argentine en défaut de paiement, ce que recherchent précisément les fonds vautours. En appel, les effets de cette condamnation ont été suspendu et tous les créanciers ayant accepté le plan se sont rangés aux côtés de l'Argentine pour la soutenir contre les spéculateurs.
    Ceci peut vous sembler loin de ce qui nous préoccupe en Europe et en France, et pourtant c'est le même combat qui se déroule en Amérique du Sud contre les banksters, lesquels se trouvent mis en échec par des gouvernements ayant les c..de les affronter, au lieu de leur lécher les bottes comme le font Hollande et Ayrault et l'Internationale "socialiste"(sic)

  47. jean ai marre dit :

    @ 235 marechal dit :
    "Je crois que tu places trop d'importance à "l'analyse de la valeur" (d'une capacité de production) au détriment de nos visées qui se placent avant toute chose d'un point de vue idéologique : nationaliser, ou dit autrement socialiser, des entreprises à valeurs stratégique est une démarche qui n'a cure de la valeur d'une capacité productive tant qu'on est embourbée dans le système capitaliste."

    L’analyse de la valeur, en présentant ratios et autres mesures rationnelles,permet de quantifier et de démontrer avec précision et objectivité que le site industriel de Florange est performant. Ce n’est pas avec des pleurs, des sentiments, des ressentis aussi légitimes soient ils que l’on peut combattre les décisions empreintes de partialité financière. C’est un combat, il nous faut lutter d’égal à égal. Si la négociation, entre Mittal et le gouvernement, avait été menée en y faisant participer les experts désignés par les syndicats, l’accord aurait été totalement différent. Ils n’auraient pas pu évacuer le problème et la solution.
    L’analyse de la valeur, n’est pas dans la contestation systématique, faut pas en avoir peur. Elle n’entrave en rien aux nationalisations, elle est nécessaire car elle atteste et accompagne la thèse qu’un autre choix que celui de l’arbitraire est possible. Elle rend audible et crédite nos solutions. Dans le cas de NDDL, l’analyse de la valeur fait apparaître un disfonctionnement dans la procédure juridique, et met en cause l’intérêt de l’investissement. Autre point où l’analyse est pertinente : c’est la démarche faite par le Parti de Gauche dans son action à présenter un contre-budget
    Pourquoi le discours de Jean-Luc devient audible pour la plupart de nos concitoyens ? Parce qu’il apporte des éléments chiffrés, facilement vérifiables. En agissant ainsi il se place au même niveau que les économistes et en plus il détricote leur raisonnement de fataliste.

  48. Denis F dit :

    @ 244 Jean Louis CHARPAL
    Absolument d'accord avec toi camarade, mais entre un vrai technicien qui sait de quoi il parle et un rigolo prétentieux qui a toujours raison quelque soit le sujet, il y a pas photo, et je ne pense pas qu'il soit inutile d'être informé des tenants et aboutissants d'une décision de nos adversaires.

  49. citoyenne21 dit :

    Il serait bon de rappeler à ceux qui soutiennent ces pauvres exilés fiscaux, soit disant exsangues que : "les 75 % ne s’appliquent qu’à la part marginale des revenus au delà de 1 million d’euros et après déduction de tous les abattements, niches fiscales comprises. Personne donc ne paiera 75 % de ses revenus, mais plus probablement un maximum de 50 % pour les plus touchés".
    Mais bon il est de bon ton à notre époque, de trouver des excuses louables aux profiteurs et lâches et de considérer, comme "minables", ceux qui n'ont pas eu la vocation de créer une entreprise et qui donc doivent s'estimer heureux d'être plafonnés au Smic ou encore moins. En gros, ils devraient se sentir coupables de n'être que des employés, si qualifiés soient-ils et ne leur est donc pas permis de miroiter les salaires décents qu'ils seraient en droit d'attendre ! Ah, elle est belle la mentalité de certains de nos compatriotes !

  50. HYBRIS dit :

    @Michel Matain 9 H 15
    Une simple remarque à propos de la préparation du congrès du PCF.
    Il est juste de présenter les 3 textes alternatifs à celui du C.N. comme des textes identitaires. Toutefois le texte N° 2 reste clairement favorable au FG. J’ai même relevé un passage assez élogieux sur l’action de Jean-Luc Mélenchon pendant les présidentielles.
    Ce texte ayant recueilli 9,95 % des voix, on peut dire que 83 % des militants communistes soutiennent la stratégie du FG.


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