11déc 12

Xénophobe ?

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Connaissez-vous l'OPIAM ? « L'observatoire de la propagande et des inepties anti-mélenchon » exerce une vigilance précieuse pour répliquer aux mensonges des médiacrates.

Voir le communiqué de réplique du Parti de Gauche

Lu dans L’Humanité : « Pour le sensibiliser à leurs difficiles conditions de vie, d'anciens agriculteurs de l'Aisne ont envoyé des lettres accompagnées de miettes de pain à François Hollande. Une plainte a été déposée par l'Elysée pour outrage au président de la République »… On comprend mieux pourquoi François Hollande ne veut pas de l’amnistie des syndicalistes et associatifs. En effet, plusieurs sont et restent poursuivis pour « outrage au chef de l’Etat ». Je me demande si je vais faire acte d’outrage moi aussi, à présent. Car je dénonce l’abandon criminel aux mains de la finance de notre industrie aéronautique. EADS est en train d’être bradée. C’est Arcelor puissance dix comme scandale ! François Hollande chef des armées (mais oui !) ne fait rien, ne dit rien, et même se vante par son premier ministre de laisser faire « la logique d’entreprise » comme disent les gogos du baratin libéral ! Et Montebourg ? Pense-t-il que le redressement est compatible avec cette braderie ?

La paye des grands patrons continue de progresser. La récession va atteindre l’Allemagne. Ayrault donne trente centimes par jour aux RSA. La potion infernale mijote à feu continu. Pendant que je tape ces lignes j’apprends que le socialiste Michaël Moglia va former un groupe distinct au Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais par opposition à la politique d’austérité. Pendant ce temps dans la Meuse les socialistes se préparent à s’abstenir face au budget UMP du département. A l’Assemblée nationale, tous les socialistes, sans exception, ont voté le plan Gallois. Deux Verts sur seize se sont abstenus. Ce n’est pas un jour de fête !

La vague bleue marine fait pschitt !

Marine Le Pen et le Front national viennent de subir une série de revers. A Hénin-Beaumont et à Béziers. Mais aussi dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne. Bref : partout ! Il nous faut examiner en détail ces échecs. Et nous devons constater combien les médias sont beaucoup moins bruyants pour noter ces revers qu'ils ne l'avaient été depuis quinze jours pour souligner la prétendue dynamique du Front national. C’est une indication supplémentaire de la dérive lepéniste du traitement médiatique qu’il faut analyser comme une composante désormais confirmée du moment politique. « Libération » et « Le Monde » se sont encore distingués aux avant-postes de ce prosélytisme médiatique de plus en plus grossier. 

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Depuis le déclenchement de la crise à l'UMP, les médiacrates ont répété sur tous les tons que la situation allait profiter "mécaniquement" au FN. En consacrant sa une à la crise de l'UMP, « Marianne » titrait : « Et le vrai gagnant est Marine Le Pen ». « Les Echos » écrivaient eux-aussi que « le FN est ce mois-ci le seul parti dont l’image s’améliore ». Et ils prédisaient que « mécaniquement, l'abstention à droite profitera au Front national ». Mais la palme du lepénisme médiatique revient à « Libération ». Voyez ce que ce journal expert en manipulations expliquait de manière péremptoire vendredi à propos de l'élection partielle de Béziers. On y apprenait que « l'on retrouve au coude-à-coude le FN qui frétille, l'UMP qui déprime et le PS qui doute ». Experts en pronostic de PMU, le journal notait une « seule certitude : sur fond de crise à l'UMP et de déception d'une partie des électeurs après six mois de gouvernement de gauche, l'extrême-droite est en embuscade pour obtenir un troisième siège à l'Assemblée. » Et cet article faisait suite à d'autres, et en particulier à une enquête en forme de publi-reportage sur la campagne de la candidate FN à Béziers. Publiée le 22 novembre, cette "enquête" titrait de manière tout aussi péremptoire : « Béziers, le FN fait son beurre sur le dos de l'UMP ». Les résultats de l'élection de Béziers montrent à quel point « Libération » a une fois de plus manipulé la réalité. Le FN a été éliminé du second tour alors qu'il avait réussi à s'y maintenir en juin. Il stagne en pourcentage et perd 30 % de ses voix du mois de juin. Tandis que l'UMP gagne près de 10 points et se trouve 20 points devant le FN. Le plus grave dans cette affaire n'est pas tant que les médias se soient trompés. On est désormais habitués. Le plus grave c'est qu'ils ont accompagné et relayé la stratégie de communication de Marine Le Pen. C'est en effet elle qui annonçait que la candidate FN à Béziers allait « arriver devant le candidat de l'UMP ».

Du coup, à Béziers, il y avait même des « envoyés spéciaux » pour assister à la « percée annoncée » du Front national. De nombreux « coups de projecteurs » complaisant avaient été donnés au fil des jours ! Dans ces élections partielles c’était le sujet susceptible de créer de l’excitation entre les temps de cerveaux disponibles pour la publicité. Le résultat est à l’inverse des annonces ! S’indigner ? Pourquoi faire. Est-ce que nous ne sommes pas bien informés sur qui sont nos informateurs ? Une nouvelle fois ils se sont déshonorés. La percée de Le Pen n’était qu’un spasme de ce rêve de petit bourgeois médiatique émoustillé par la beauté du mal. Dans la réalité, à Béziers le Front national a perdu un terrain considérable. Non seulement il n’a pas percé, il est même arrivé derrière le député socialiste. Et celui-ci a été écrabouillé par la droite pourtant elle-même divisée. La percée ? Un naufrage ! Les envoyés spéciaux avaient l’air si visiblement déçus ! Quelle rigolade ! En revanche, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne il n’y avait pas d’envoyés spéciaux. Pourtant là encore, depuis le début de la campagne, dans les rares articles et reportages qui se firent, il n’était question que de la percée ou non du Front National, « arbitre du match », comme le disait finement « Le Parisien ». Bonjour les connaisseurs de leur terrain ! Dans les deux cas, il n’y a eu aucune vague bleue marine. Même pas une vaguelette ! Au mieux un maintien laborieux. Ils s’étaient donné du mal pourtant ! Face à Pascale Le Néouannic, dans les Hauts-de-Seine, le Front national avait même fait du zèle dans les provocations. Des violences avaient eu lieu. Et les Lepénistes, sous l’œil complaisant de la droite et du PS en avaient accusé le Front de Gauche. Le grand jeu ! Résultat ? La « vague bleue marine » n’a pas fait cinq pour cent, loin derrière Pascale Le Néouannic et notre Front de Gauche ! Mais dans les deux cas, les campagnes épuisantes de nos candidats Front de Gauche ont été souverainement ignorées au profit de publi-reportage sur « la bête qui monte, qui monte… » Une obsession telle qu’il était encore également très difficile de connaître nos résultats après le dépouillement. Pourtant nos deux candidats ont progressé en pourcentage. D’un point. On aurait voulu beaucoup mieux, c’est certain. Surtout après tant d’effort.

Mais qui progresse, à part nous ? Surtout en terre de droite ! En tous cas certainement pas la majorité gouvernementale. Car les candidats cette fois-ci étaient des candidats communs PS–Verts. Ce qui est rarement souligné. Le recul ne s’estime donc pas par rapport au score du seul candidat PS en juin ! Mais pas rapport aux scores cumulés des candidats Vert et socialiste. C’est alors un recul tout à fait considérable ! Cet effondrement donne un effet d’optique : on a l’impression d’une « victoire écrasante » de la droite. En réalité, celle-ci ramasse poussivement la mise faute de combattant côté PS-Vert. D’autant que les trois circonscriptions en cause dimanche 9 novembre sont traditionnellement orientées à droite. Celle de Béziers n’était à gauche que depuis juin dernier.

Certes, il ne faut pas extrapoler ces trois résultats à la volée. Trois circonscriptions de droite, une élection partielle, une couverture médiatique absurde, ne permettent pas de dégager des tendances valables pour tout le pays. Mais les faits avérés ont une leçon. Face à la droite, le tandem PS-EELV ne contient aucune dynamique. Même pas un vote légitimiste de soutien. Six mois après l’arrivée au pouvoir de Hollande, au contraire, la base sociale qui a chassé Nicolas Sarkozy est profondément démotivée. Tout cela se combine à une abstention abyssale dans un paysage de dislocation des partis dits « de gouvernement ». Le processus de volatilisation du champ politique se poursuit. Nous ne parvenons pas encore à incarner politiquement l’alternative vers laquelle se tournent les désemparés. Il ne faut pas croire que ce soit faute de s’y être employés. J’ai vu la campagne des Hauts-de-Seine ! J’atteste que rien n’a été laissé de côté alors même qu’on aurait pu se désoler d’avance dans une telle circonscription de droite. J’ai participé à un meeting de quatre cent personnes, ce qui ne s’était jamais vu à Bourg-la-Reine, ville à droite depuis la révolution de 1789 ! Si nous ne parvenons pas encore à accrocher c’est qu’il n’y aura jamais de raccourci pour nous. Il faut s’accrocher et reprendre l’ouvrage sans jamais céder le pas. Nos difficultés ne doivent pas être le prétexte à l’une de ces auto-flagellations démoralisantes qui sont si souvent le réflexe de notre gauche. Il nous faut bien mesurer le chemin à parcourir. Et le commencer ! Pour cela nous avons le recours des moyens qui ont fait leurs preuves et le devoir de laisser de côté ceux qui n’ont rien donné. Le candidat PCF de Béziers a rejeté publiquement le Front de Gauche. Il est le seul à avoir reculé.

L'affaire de Béziers n'est pas isolée. En matière de lepénisme médiatique, « Libération » fait de la multi-récidive. J'ai déjà signalé le publi-reportage nauséabond publié par ce journal sur le FN à Hénin-Beaumont où Jean-Marie Le Pen était présenté comme « le grand père qu'on aimerait avoir ». Le sensationnalisme se doublait ici d'une solide haine de classe pour les habitants du Pas-de-Calais, tous assignés au lepénisme alors que justement ils sont nombreux à y résister. « Libération » a été suivi quelques jours plus tard par « Le Monde ». Le grand quotidien du centre droit libéral a en effet publié le 7 décembre un véritable publi-reportage sur le FN à Hénin-Beaumont. Tous les arguments du FN y sont en effet complaisamment relayés. Tout est fait pour présenter le FN comme étant « le seul présent sur le terrain ». Et de citer la présence de Marine Le Pen sur le marché d'Hénin-Beaumont et d’Oignies depuis la rentrée. Pour bien sûr passer sous silence, ma propre présence sur les marchés de la circonscription comme le 6 septembre à Libercourt ou le 7 novembre à Evin-Malmaison. Sur ces deux marchés, personne n'y a vu de militants FN depuis la rentrée. Sans parler des autres marchés du bassin minier où personne n'a jamais vu non plus un militant FN depuis les élections. Mais par contre les militants du Front de Gauche y sont présents, comme à Courrières, à Carvin ou à Courcelles-lès-Lens. Tout cela en supposant que la présence sur le terrain puisse se résumer aux marchés. Mais « Le Monde » ne le dira pas, lui qui suit le FN à la trace. C’est-à-dire ni dans les syndicats, ni dans les associations, ou sont par dizaines les militants du Front de Gauche. Ou alors ? Et comment ? Secret des sources, pas vrai les héros ? Pas difficile à percer. Notre présence sur le terrain nous permet de savoir comment tout ça s’organise.

Comment peut-on, à ce point, passer professionnellement à côté de la réalité ? La direction du « Monde » est totalement partie en vrille sur le sujet. Elle fait tout son possible, depuis des mois, pour fabriquer une « actualité » au Front national. Souvenons-nous du ridicule des pages entières du mois de septembre, puis en octobre, à propos de la menace du FN aux municipales ! Habile contre-feu de propagande au moment où nous menions l’agitation contre le traité européen. Puis tous ces gens de peu se préparèrent à une élection partielle à Hénin-Beaumont. Tout s’est passé comme s’ils voulaient coûte que coûte en tirer une victoire Le Pen. Il est frappant de voir qu’alors, c’est contre moi que ce concentrèrent les commentaires ricanant du lepénisme médiatique au « Monde » et à « Libération ». Les petites mains envoyées sur le terrain ramènent ensuite ce que les chefs veulent entendre et lire. C’est d’ailleurs ce qui se ramasse le plus facilement. Le Front national fournit ce qu’on lui demande. Des anciens PC ou PS passés au Front national ? Des chauves passés à droite, des myopes qui étaient autrefois ouvriers, des boîteux que madame Le Pen a guéri par un toucher de main ? Le Front national fourni à la demande. Car c’est de cette façon que se font les « enquêtes de terrain ». L’enquête va du bistrot du FN à la permanence du parti et vice versa. Puis le face à face avec des clowns qui portent l’habit voulu. Personne ne vérifie rien, tout est cru sur parole. Sur le plan intellectuel ça ne vaut guère mieux, depuis des mois. La lepénisation des esprits est d’abord une névrose circulaire du milieu médiatique. Mais elle fonctionne aussi comme une stratégie politique de rideau de fumé bien pratique !

Le bruit médiatique dissimule la réalité du programme du FN. « Le Monde » a titré sur « l'offensive laïque de Marine Le Pen » la semaine où le Traité budgétaire européen était présenté en conseil des ministres. Un vrai chiffon rouge destiné à capter l’attention pendant que les messieurs dames s’agitaient dans les couloirs pour faire rentrer dans leur boîte les députés mal pensants prêts à voter contre le traité. « A peine quatre ou cinq selon des proches du premier ministre » avait servilement rapporté les divertisseurs professionnels. La laïcité ! Pensez donc. Voilà un sujet ! Surtout que pour ces drôles d’observateurs est considéré comme acte de laïcité toute prise à partie des musulmans. Là où ils devraient au contraire expliquer avec soin et précaution à quel point c’est là un honteux abus de langage, « Le Monde » jette de l’huile sur le feu avec méthode. Mais la réalité finira toujours par démentir des numéros d’enfumages aussi grossiers. Commencent alors de nouvelles manipulations pour cacher ce qu’on a refusé de voir. Ainsi la dernière « percée laïque » de Marine Le Pen n’a pas retenu l’attention de ses supporters au « Monde » et « Libération ». Elle est pourtant ostensiblement affirmée dans la Charte du « rassemblement bleu-marine », présentée le 4 décembre. En s'affirmant "laïque", la Charte en donne la définition. Elle affirme que « la République reconnaît le rôle du christianisme en général et du catholicisme en particulier dans l’histoire de France et la construction de la civilisation française. » Pour éclairer utilement cette affirmation, un compte rendu honnête aurait pu rappeler que l'article 2 de la loi de 1905 dispose, notamment, que « la République ne reconnaît aucun culte ». Exactement le contraire de ce que dit la Charte de Marine Le Pen.

Les mêmes enthousiastes qui « aimeraient avoir Le Pen pour grand-père » répètent aussi en boucle que le Front national est devenu « social ». Il concurrencerait, sur sa gauche, notre programme. Une belle contribution à la propagande lepéniste dont tout l’effort vise à nous disputer le terrain de la représentativité dans ce domaine. Pour cela il lui faut passer sous silence la convergence affichée qui existe entre le FN et les partisans de l'austérité. Début octobre dans le débat à l'Assemblée sur le Traité européen, Marion Maréchal-Le Pen affirmait ainsi, à l'unisson de l'UMP et du PS : « Il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. C’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ». Ce n’est pourtant pas si nouveau ! Le programme de Marine Le Pen prévoyait un plan d'austérité pire encore que celui que Hollande et Ayrault appliquent. Comme eux, Marine Le Pen veut « réduire le déficit à zéro ». Mais elle propose d'aller encore plus loin et plus vite en voulant rembourser de manière anticipée la moitié du stock de dette d'ici 2025. Ce stock étant de 1 700 milliards, Marine Le Pen veut rembourser aux banques 850 milliards en 13 ans. Soit 65 milliards d'euros par an. Qui s'ajouteraient aux coupes déjà nécessaires pour réduire le déficit annuel à zéro. Le plan caché de Le Pen pour les finances publiques représenteraient donc plusieurs fois le plan d'austérité Hollande – Ayrault. Ne le dites pas au « Monde » et à « Libération » : ils en rêvent !

Les bradeurs d'EADS préparent un Florange puissance dix

La finance s'attaque à EADS. L’entreprise qui fabrique Airbus et dans laquelle se trouve l’essentiel de l’industrie aéronavale militaire de notre pays. Cette attaque prend la forme d'un changement de "gouvernance" acté mercredi 5 décembre. Pourquoi est-ce que je reste seul parmi les responsables politiques à m’exprimer contre ce qui est un crime majeur contre notre industrie, nos intérêts nationaux, et notre souveraineté. Cet accord est un pillage et un gaspillage. C’est Florange et Gandrange multiplié par cent !

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Le silence qui entoure cet accord est un signe des grosses masses d’argent qui embaument l’atmosphère et anesthésient maints grands esprits ! Cet accord est soutenu par le gouvernement Ayrault puisque l'Etat est actionnaire d'EADS. Le président de la République est directement impliqué. Quelqu’un peut l’en informer ?

Voyons d'abord, le gaspillage. Cet accord comprend une opération de rachat par EADS de ses propres actions. EADS va consacrer 3,3 milliards d'euros pour racheter 15% de ses actions actuelles. Pour quelle utilité sociale ? C'est autant d'argent qui n'est pas réinjecté dans la recherche, l'investissement, ou le progrès social pour les salariés. Cette somme est énorme : elle représente environ un tiers de la trésorerie du groupe. Cet argent part directement dans la poche des actionnaires privés actuels. Au premier rang de ceux-ci on trouve l'oligarque parasite Arnaud Lagardère. Il est le fils de Jean-Luc Lagardère. Arnaud Lagardère se moque éperdument de l'industrie. Tout ce qui l'intéresse, c'est son portefeuille. C'est lui le grand gagnant du rachat d'actions. Pour quitter le navire, Lagardère va vendre les 7,44% du capital d'EADS qu'il détient. L'entreprise va lui en racheter les trois quarts, c'est-à-dire 5,5% du capital. Dans l'opération, Arnaud Lagardère empochera à lui seul 1,2 milliards d'euros au titre du rachat d'actions ! Voilà pour le pillage !

La cause de tout ça est la décision de plusieurs actionnaires privés de sortir du capital EADS. Parmi ceux-ci on trouve donc le Français Lagardère mais aussi les Allemands Daimler et Dedalus, un consortium d'entreprises allemandes. Les parts de Dedalus et de Daimler seront rachetés par la banque publique allemande KfW, déjà actionnaire symbolique d'EADS. On savoure comment les arguments contre la présence de la puissance publique deviennent moins dérangeant quand cela convient au gouvernement allemand ! Pour les parts de Lagardère, c'est EADS qui payera l'essentiel comme on l'a vu. Le reste sera vendu au plus offrants sur les marchés. Le départ d'actionnaires privés importants et le rachat d'actions ont un effet cumulatif. Cet effet, c'est un recul de la stratégie industrielle au profit de la logique financière. Jusqu'à présent, tout ce petit monde de parasites participait à un pacte d'actionnaires aux côtés de l'Etat français et de l'Etat espagnol. Au total, cet attelage baroque possédait 45% du capital d'EADS dont près de 15% pour le seul Etat français. Dit autrement, jusqu'à présent 55% du capital d'EADS était librement achetable sur les marchés financiers. C'était déjà beaucoup. Mais les 45% restants permettaient de bloquer certaines décisions stratégiques. Et au sein de ces 45%, l'Etat français conservait un rôle central.

Avec le nouvel "accord de gouvernance", 72% du capital sera désormais « flottant », c’est-à-dire abandonné au vent des marchés financiers. C'est 17% de plus qu'actuellement. Avec le rachat d'actions, la part de l'Etat français recule automatiquement de 14,87% à 12% du capital. L'Etat espagnol voit lui sa part réduite de 5,44% à 4%. Les 12% de capital public restant reviennent aux autorités allemandes, grâce à leur rachat des parts de Daimler et du consortium Dedalus. Au final, même en cumulant les trois, les Etats ne pourront plus bloquer de décision. EADS est mis aux pas de la financiarisation de l'économie. Le directeur de la stratégie d'EADS ne s'en est d'ailleurs pas caché. Marwan Lahoud s'est ainsi félicité : « Nous avons un processus de décision normal, pas de véto et un flottant de plus de 70% ». Par normal, il faut comprendre dans la logique financière du capitalisme actuel. La bourse de Paris ne s'y est pas trompée puisque le titre EADS a bondi de 8% au lendemain de l'annonce de "l'accord de gouvernance !"

Le poids des Etats, dont celui de la France, sera réduit dans EADS. Voilà ce qui vient de se décider avec l'accord du gouvernement Ayrault et donc du président Hollande. C'est toute la politique industrielle d'aéronautique et de défense qui est ainsi compromise. C'est aussi un recul dangereux de la souveraineté et de l'indépendance nationale. L'humiliation pour notre pays risque de ne pas s'arrêter là. C'est une mauvaise habitude en ce qui concerne EADS. Déjà, en 1999, Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn avait conclu un accord honteux avec le groupe Lagardère. J'en ai déjà parlé sur ce blog quand les financiers ont mis Airbus en difficulté en 2007.

Ce compromis pourri consistait en un pacte d'actionnaires entre l'Etat et Lagardère. Les deux participations étaient gérées par une société commune, Sogepa. DSK avait ainsi abandonné à une entreprise privée le soin de représenter l'Etat. Et c'est Lagardère qui représentait le tout au sein du conseil d'administration EADS. Depuis, Arnaud Lagardère est même devenu président de ce conseil d'administration. Un comble pour quelqu'un qui se désintéresse de l'industrie au point de manquer l'assemblée générale du groupe le 31 mai dernier à Amsterdam.

Le départ de Lagardère du capital d'EADS met fin à ce pacte. Il change donc la donne aussi pour la représentation de la France au sein du conseil d'administration. Le départ de Lagardère du capital d'EADS devrait être effectif en juin 2013. D'ici là, Arnaud Lagardère préparerait un ultime pied de nez à la France. Le Financial Times a en effet indiqué qu'il pourrait démissionner du conseil d'administration dès le mois de mars. Et pour le remplacer, Lagardère pousserait… Jean-Claude Trichet ! Ce serait une véritable provocation. Trichet a déjà gravement menacé EADS du temps où il dirigeait la Banque centrale européenne. En défendant coûte que coûte un euro fort, il a menacé la compétitivité d'Airbus. Sa nomination au conseil d'administration d'EADS serait un coup de poignard contre l'industrie.

Qu'en pense le ministre de l'économie Pierre Moscovici ? Et le premier ministre Jean-Marc Ayrault ? Et le président de la République François Hollande ? Apparemment rien puisqu'ils se taisent. Selon l'adage, qui ne dit mot consent. Mon hypothèse est que ces gens, atlantistes jusqu’à l’os, ne se soucient de rien et surtout pas d’indépendance nationale. Leur repère est la pérennité de l’Otan. Le reste ne les intéresse pas. Ils ont tort ! Le scandale finira par éclater. Et alors il leur sera demandé des comptes.

A Londres avec Assange et les nôtres

Je dois avouer que j’ai aimé Londres. Je ne sais pas dire pourquoi. Mais j’ai aimé. Il paraît que c’est une ville pour les riches et donc cela expliquerait qu’elle soit si coquette, finalement. Naturellement Paris est incomparablement plus suave de toutes les façons imaginables selon mon goût. Mais j’ai trouvé que Londres pulsait, voyez-vous ?

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Par exemple, j’ai adoré croiser une femme aux cheveux et maquillage bleu dans le métro et je suis plutôt impressionné par la propreté des lieux moi qui ai connu cette ville absolument répugnante dans les années soixante-dix. Le comité du Parti de Gauche de la capitale anglaise est une petite merveille, vraiment plutôt jeune. Il y a une quinzaine d’inscrits. Dorénavant il y a aussi une liste de plus de cent contacts sympathisants. Les militants du coin ont le profil type de nos amis à Paris. Ils n’ont peur de rien, sont très audacieux et ont le culte du travail militant bien fait. J’ai été accueilli et accompagné sur le mode de l’horloge Comtoise : paisible et implacable de précision. Je pense qu’on devrait bien recruter dans ce coin. De toute façon il y a trois cent mille français dans le secteur. Londres est aussi une grande ville française. On y connaît donc le Front de Gauche et je ne peux pas dire que je sois anonyme, ici non plus. Car en plus des français, il y a beaucoup d’anglais plus ou moins jeunes qui suivent la politique de l’autre gauche en France. J’ai donc fait plus d’une photo souvenir avec des jeunes gens du cru. Tant mieux ! A la prochaine révolution chez nous, nous aurons de bons relais sur place pour tenir les soutiens en éveil. Et aussi pour harceler la City et ses complots. Pas comme pendant la grande révolution où rien ne fut entrepris pour garder le contact et la sympathie des réseaux progressistes qui étaient pourtant très ardents dans la période précédente. Certes, Thomas Paine fut élu dans le Pas-de-Calais. Mais ça ne nous excuse pas pour le reste. Je m’égare. Trêve de digressions.

A peine arrivé me voilà en route pour un restaurant français juste en face de l’ambassade de l’Equateur où j’avais mon premier rendez-vous. Là on fit le point. Je découvre les mines de mes camarades qui m’enchantent par leur allant et humour « So british » ! J’ai toujours aimé l’ambiance des militants, mais elle prend une chaleur humaine particulière à l’étranger avec ceux que je perçois comme des avant-postes. Puis on se met en route. Il est convenu que notre escorte locale attende dehors. Helen Duclos, Christophe Ventura et moi, improvisons à la mode de notre compatriote Napoléon : « On avance et puis on voit » ! Tranquilles. Les anglais qui font le siège de l’ambassade travaillent à la bonne franquette mais de main ferme. Comme l’ambassade proprement dite est à l’intérieur d'un tout petit immeuble, ils occupent jusqu’au hall. Ils étaient bien informés de notre arrivée car on ne demanda aucun papier. C’est pourtant la coutume m’a-t-on dit. Puis on m’a prévenu que je pouvais refuser de présenter mes papiers. Mais je n’avais pourtant pas l’intention de le faire. Je ne m’imaginais pas refuser en Angleterre ce à quoi je suis obligé en France. A quoi bon une mauvaise manière et un incident avec le Royaume-Uni et sa maréchaussée. Je vois bien que les Anglais ont renoncé à l’idée d’aller chercher à l’intérieur Julian Assange et à toutes ces sortes de sottises violentes qui les eussent déshonorés. Sans compter que cela aurait commencé un cycle dangereux pour toutes les ambassades dans tous les pays du monde. Et qu’est-ce que je fais là ? D’abord un geste de soutien aux Equatoriens qui prennent sur leur dos la force d’un choc de première ampleur sans que bien des donneurs de leçon sur les droits de l’homme et la liberté de la presse bla bla bla ne s’émeuvent beaucoup. Les Equatoriens sont sur une « position raisonnable ». Ils ne font pas de la surenchère en cherchant le bras de fer verbal. Mais ils sont bien seuls ! On est frappé en effet par exemple du silence de « grand journaux » comme « Le Monde » qui ont pourtant fait du commerce de papier avec la publication des télégrammes de WikiLeaks et qui, depuis sont inscrits aux abonnés absents sur le sujet. La protection des sources dans ce genre d’organe de presse ! Tu parles ! Cela se résume à présenter de manière anonyme des citations de « proches », purement et simplement inventées le plus souvent, comme me l’a avoué une personnalité de la rédaction, pour jeter de l’huile sur le feu dans les familles politique et faire du « buzz ». Mais dans le cas d’Assange, il est possible aussi que l’oncle Sam leur ait soufflé dans le nez et les petits garçons ont miaulé de regret.

En tous cas Julian Assange doit savoir à quoi s’en tenir à leur sujet. Je ne crois pas qu’il ait été naïf quand il leur a donné ces télégrammes. Il sait bien qu’il n’y a rien à en attendre. Par exemple, il sait bien que ces amis d’hier ne feront pas d’enquête sur l’affaire du présumé « viol » qui a servi de déclencheur à toute cette affaire. Sur le sujet, les glorieux médias français se contentent de rappeler en boucle ce qui lui est imputé sans en dire davantage. On ne leur demande pourtant pas de donner un avis, ni même de mener une enquête du type de celle qu’a publié un journaliste australien et que l’on a pu regarder sur la cinq il y a quinze jours. On sait bien que ça demanderait du travail de la documentation et du sérieux. Oublions ! On leur demanderait cependant volontiers d’indiquer que Julian Assange n’est encore inculpé de rien. Qu’il a quitté la Suède après avoir demandé l’autorisation du procureur. Qu’il est prêt à aller répondre à toutes les questions de la justice suédoise quand elle le voudra. Mais qu’il demande un engagement de l’Etat suédois : qu'une fois en Suède il ne soit pas livré aux nord-Américains. Il a raison d’être méfiant, Julian Assange ! Parce que la Suède a déjà permis aux nord-Américains d’enlever un Egyptien et de le remettre aux autorités de ce pays qui l’ont torturé de belle manière ! Et comme l’Etat suédois refuse de dire un mot sur le sujet ce n’est vraiment pas rassurant ! Ça semble signé. De plus, les Etats-Unis pratiquent la torture et en particulier sur le numéro deux de WikiLeaks qu’ils ont capturé et gardé au secret de longs mois. Ceux qui doutent et qui croient aux belles histoires sur les héros des droits de l’homme nord-Américains devraient se demander pourquoi le centre de torture nord-Américain de Guantanamo est toujours en service. En tous cas Assange a toute les raisons de se méfier. Ce qui n’enlève rien à l’insupportable de la situation. Elle pourrait pourtant se débloquer en un instant si la Suède donnait la garantie de non extradition vers les USA. Elle ne le fait pas. Cela prouve que son problème ce n’est pas le présumé « viol » dont un procureur voudrait parler à Julian Assange. D’ailleurs ce procureur n’avait-il pas d’abord classé sans suite le dossier dans un pays pourtant particulièrement vigilant sur ce type d’affaire ? En fait tout se passe comme si le but de la Suède était juste d’avoir un prétexte pour attirer Assange dans un guet-apens. La Suède a toute la responsabilité de la situation.

Comment va-t-il ? On a lu dans les médias qu’il était gravement malade. Non. Ce n’est pas le cas. Julian Assange va aussi bien qu’on peut aller dans ce genre de situation. Il sait qu’il est prisonnier, en quelque sorte, mais il dit qu’il ne se plaint pas en pensant au sort de ses amis aux mains des sadiques nord-Américains. Toutefois je scrutais son visage si pâle. Je crois qu’il est de peau pâle naturellement. Ces cheveux sont blancs ou bien blonds, extraordinairement blonds. Même s’il est très paisible dans son expression et ses mouvements, il a un visage chargé d’empathie. Il pourrait être méditerranéen. Il nous dit que dans son esprit c’est toujours l’été, car la dernière fois qu’il a vu le dehors c’était l’été. Je m’aperçus que la pièce où nous nous trouvions ne comportait aucune ouverture sur le jour. Je le regardais intensément. Peut-être trop. Je ne voulais pas être indélicat. Mais comment manifester une solidarité humaine, sans les mots et sans mélodrame ? Ensuite je le regarde parce que je n’arrive pas à faire la part entre l’homme singulier qui est devant moi et l’énormité du défi qu’il a lancé par les actes qu’il a posé. Je crois que les USA ne le lâcheront jamais. Il a besoin qu’on l’aide à ne pas se faire oublier. L’oubli est l’antichambre de l’impunité pour ceux qui veulent en finir avec lui. Ma visite sur place c’était un geste dans ce sens. Devant la porte depuis des mois tous les jours des gens font le relais pour lui faire savoir qu’ils sont là. Il le sait. Il dit que cela le réconforte énormément. Mais cela ne suffira pas. La seule vraie protection qu’il pourra avoir, c’est du peuple qu’il faut qu’il l’ait. Il devrait être candidat aux élections législatives en Australie. A ce moment-là plus personne n’osera le toucher, je crois. Et s’il est élu, sa confrontation avec l’Empire prendrait un autre sens. Je pense que les Australiens sont capables d’accepter l’épreuve en votant pour lui.


410 commentaires à “Outrage ! En dépit des espérances médiatiques, Le Pen fait pschitt !”
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  1. jpp2coutras dit :

    @Jean-François91 10h25
    "Le FdG n'a pas vocation à protéger un gouvernement social-libéral des conséquences de ses dérives et des reniements de ses promesses électorales."

    Très juste: il ne faudrait pas que notre peuple jette le beau bébé FdG avec l'eau trouble du bain moussant PS...!
    D'autant que ceux qui peuvent s'exprimer au nom du front de gauche sont très clairs sur la vision du futur tournée vers l'intérêt général de tous. Ainsi, au fil de ses interventions écrites et parlées, Jean-Luc Mélenchon démontre jour après jour de quel bois est fait le chêne de sa pensée éco-socialiste; le doute à propos de ses convictions et de sa détermination d'éclaireur ne sont plus permis depuis longtemps; C'est une racine maîtresse sur laquelle le peuple peut compter, même s'il n'est qu'un homme, lumineux certes, et pas un prophète assis à la gauche de dieu tout puissant; nous avons là une chance immense de grandir un front du peuple souverain, car seule la révolution citoyenne sera capable d'entraîner la société dans une spirale ascendante! Ce n'est plus à démontrer, mais à réaliser, et nous devons nous y tenir fermement, car il y a du boulot. Le Peuple règlera ses problèmes en trois sets: dynamisation de l'espace public dans la planification écologique, constitution de la VIéme émanant du peuple pour le peuple, souveraineté fraternelle et concrète dans le partage équitable des ressources. Nous avons tous plein d'idées: Nous on peut ! Place au Peuple!

  2. sebidf dit :

    Que lui a-t-on proposé pour faire cela et attaquer mr Mélenchon? un poste de ministre? En tout cas, il y a un problème, la révolution citoyenne par les urnes va à l'encontre des intérêts de ce type de personne....

  3. Jean Jolly dit :

    Je n'ai pas osé annoncer le départ de Marc Dolez ce matin de crainte que le webmaster juge ce propos hors sujet (ce qui est exact), mais comme d'autres l'ont fait je me permets donc cet écart étant donné la gravité de la décision prise par notre camarade Marc.
    Loin de moi l'idée de critiquer cette décision car il l'aura certainement mûrement réfléchie mais les excuses qu'il aura prononcées pour ce départ me semblent pour le moins capillotractées. Jean-Luc a certes le sang bouillonnant du méditerranéen, ce que Marc ne comprend pas forcément pour un gars du nord, mais c'est assurément cette sincérité de convictions exprimée par Jean-Luc qui agglomère grand nombre d'entre-nous. Certains peuvent transformer cette sincérité en démagogie, pour ma part je préfère ce langage clair venant des tripes plutôt que le monotone discours froid habituellement utilisé chez les politiciens professionnels.

  4. Victor dit :

    Arrêtez Mr Dolez, le PS est un "astre mort". Que reste-t-il de socialiste dans cet agglomérat de politiciens qui osent s'octroyer une place à gauche?
    Quand ce parti "rose" va-t-il cesser d'accepter le droit d'asservir d'autres hommes? [...] Il faut choisir son camp, même si des sujets nous opposent encore, tellement d'autres nous rassemblent.
    Nous sommes la seule espèce à suivre autre chose que notre destin, alors il nous faut agir pour que cela change et non faire des courbettes et des politesses en se moquant éperdument du peuple.
    L’avenir n’est pas « rose » il est rouge !

  5. Denis F dit :

    Accabler Marc Dolez serait contre productif, il a ses raisons qui ne pourront jamais être les nôtres, ce qui est mesquin de sa part c'est de l'avoir fait savoir par l'un de nos plus intraitable ennemie -Libération- nous devons lui souhaiter bon vent et lui demander de bien vouloir se garder de commenter l'avenir du Parti de Gauche et par là de même les actions du Front de Gauche. Il est en droit de penser que la candidature d'Hénin-Beaumont fut une erreur mais il doit se garder d'utiliser cette raison pour prétexter sa sortie de notre parti, j'espère que les responsables à la direction du PG vont réagir de manière précise, forte et rapidement, à ce moment précis sur aucun blogs des dirigeants du parti de gauche rien ne transpire aucunes réactions qu'en sera-t-il de celui-ci ? J'ose espérer que la main de Mr Percheron n'est pas derrière cette démission, l'homme est plus que dangereux et rappelons nous que nous faisons très peur à ce parti de nervis et de suppôts du capitalisme financier.

  6. Courrierlecteur dit :

    Et la dérive "droitisante" du gouvernement élu par la gauche? Faudrait-il la soutenir selon Marc Dolez ? N'est-ce pas là qu'est la dérive?
    "Impopulaire, confronté au scepticisme grandissant des Français, François Hollande est contraint de monter en première ligne pour redonner du sens à son action, alors que certains au sein de sa majorité doutent de sa capacité à imprimer un cap clair.[...]Confrontés à des sondages en berne (une chute de 4 et 8 points, à 37% et 35% d'opinions favorables pour le duo Hollande-Ayrault dans le dernier baromètre Ifop-JDD, et de 4 et 7 points, à 44% et 37%, dans celui de BVA) le chef de l'Etat doit aussi s'efforcer de ressouder des troupes désorientées. Certains ministres, sous couvert d'anonymat, ont ainsi la dent dure sur la gouvernance à l'Elysée." (source)
    Cette prétendue "dérive gauchisante" est salutaire, inévitable (selon moi) pour honorer respecter les engagements de campagne du FdG, face à la dérive "droitisante" actuelle du gouvernement.
    Un grand merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir toujours suivi une ligne claire et cohérente. Merci à lui, d'avoir redonné confiance, et mobilisé dans l'action politique (bien modestement) des désabusés comme moi.
    Je rejoins Lilly54 et bien d'autres, pour dire: "Toute ma confiance et ma fidélité restent acquises à Jean-Luc dont la parole puissante et sincère est porteuse de tous nos combats !"

  7. mathias95 dit :

    Comment peut on dire que l'on tape trop sur le PS et pas assez sur la droite alors que tout le monde de la médiacratie s'accorde à dire qu'il n'y a pas grande différence entre les politiques de Hollande et de Sarkozy. Elles sont même pires que la droite, cela est dit partout.
    Jean-Luc Mélenchon est un des seuls hommes politiques qui dit haut et fort que l'on assiste à la destruction de ce pays, de son potentiel économique, de son indépendance, au profit des oligarchies financières tenues par les US. Il faut appeler un chat un chat. De plus nous apprenons que ce gouvernement participe, en catimini, à l'ouverture du grand marcher qui permettra aux US de venir écouler leurs marchandises en 2016, un vrai scandale que la médiacratie, dont l'information est sélective et de plus en plus dirigée, se garde bien d'informer le peuple.
    Disparu Cahuzac, disparu également l'info qui indique que la soeur de Copé utilise un compte en Suisse etc. Pas de nouvelles des comptes en Suisse donné par le comptable de HSBC, alors que la justice détient l'intégralité des documents et qui n'enquête plus que sur 12 cibles. Et encore, d'après l'Express (he oui !) tout indique que les investigations sont au point mort. Aucun juge d'instruction spécialisé n'a été désigné par le parquet de Paris. L'affaire a été enterrée, comme si on avait voulu éviter d'exposer au grand jour cette liste.
    Ce n'est pas le FdG qui détruit le PS, il se saborde tout seul, mais à aucun moment nous ne pouvons faire comme si de rien n'était, regarder à côté.
    Rappelons encore une fois et toujours, évasion fiscale 150 à 200 000 personnes, 600 milliards par an qui manquent cruellement au fonctionnement de ce pays ! Total de la cagnotte accumulée en 40 ans, entre 25 et 36 000 milliards. Et après on vient encore faire des cadeaux aux entreprises pour qu'elles puissent investir, sachant qu'elle fraudent 350 milliards chaque année qu'elles mettent dans les paradis gris ! Quand ce scandale va-t-il cesser ?
    Y-a- pas d'argent qu'ils nous disent les Hollande, Hérault, Moscovici, la sainte trinité aux ordres des oligarchies financières ? Basta. Stop à cette fraude massive et retour des avoirs colossaux planqués dans ces paradis gris. S'ils n'ont pas le courage de le faire, qu'ils démissionnent, Jean-Luc Mélenchon lui en a la capacité et la volonté...

  8. teresa dit :

    Les médiacrates font croire que le Front de gauche est l'extrême gauche, minoritaire et non influente sur la Politique à Gauche. Certains habitués au PS " vraie gauche" le pensent, et bien des gens nous le disent. Tout est stratégiquement fait pour nous isoler et nous diviser. Ne paniquons pas ! Notre ennemi commun est le capitalisme et sa destruction de nos sociétés humaines. On peut éradiquer la pauvreté et la misère par des lois claires et urgentes que ce gouvernement choisit par le peuple de gauche ne réalise pas. Et nous sommes les seuls à nous organiser pour faire faire un vrai virage pour "l'humain d'abord ". Delà nous grandissons en crédibilité.

  9. Antraigues dit :

    Moi aussi, je rejoins Lilly54 et bien d'autres, pour dire: "Toute ma confiance et ma fidélité restent acquises à Jean-Luc dont la parole puissante et sincère est porteuse de tous nos combats !". Jean-Luc Mélenchon ne se trompe pas de cible en attaquant l’actuel gouvernement de droite déguisé en gouvernement de gauche.
    Je crois qu’une des stratégie du PS à moyen terme va être de créer un PS bis « de gauche » (dirigé par exemple par A. Montebourg ?), qui servira à « ramener à la raison » les éventuelles brebis égarées vers le FdG, un peu sur le modèle de l’UMP et de ses satellites pseudo- centristes.

  10. turmel jm dit :

    Ne faisant pas partie du PG je me permet d'intervenir pour dire à ces camarades que tout départ est un échec, et que je suis solidaire avec eux dans ce moments particulièrement difficile.
    Pour affirmer également, que je préfère ce qui est nommé comme les outrances médiatiques d'un Mélenchon, aux outrances politiques mises en place par celles et ceux qui nous gouvernent.
    Parce que les premières si outrances il y a sont synonyme d'immense espoir, quant aux secondes aux outrances celles ci bien appliquées sont gravées du sceau de la désespérance pour tout un peuple.
    J'espère que ma démarche de soutient ne sera pas considérée comme outrancière.

  11. Dauphinoise dit :

    @ mathias95 (307)
    Elles sont même pires que la droite, cela est dit partout.

    C'est exactement ce que je disais pendant la campagne, voire bien avant. Le PS au pouvoir, compte tenu de ce qu'il a fait depuis des lustres, de sa dérive droitière qui ne date pas d'hier, sous couvert de son appartenance à la gauche (sa prétendue devrais-je dire) est bien plus pervers que la droite. La droite, elle au moins, est conforme à ce qu'elle prétend alors que nombre de gens qui croient encore et toujours qu'en votant PS ils votent à gauche se font avoir. Quelle différence entre une austérité de droite et une austérité de "gôche", entre une répression de droite à la Guéant et une de "gôche" à la Valls ? Aucune, elles sont de droites toutes les deux.
    Alors quand Mr Dolez dénonce la dérive gauchiste de Jean-Luc Mélenchon je me dis qu'il fait bien de partir. Point !

  12. pierre korzec dit :

    Bonjour tout le monde,
    je suis un peu étonné du ton et des propos à l'égard de M Dolez. On peut être en désaccord avec sa position mais de là à friser la grossièreté à son égard...
    Sachez quand même que ce qu'exprime ce militant est de plus en plus partagé au sein du FdG, que ce soit chez des militants du PCF ou d'autres partis ou de sympathisants sans carte comme moi. Le terrain gauchiste est occupé par LO et le NPA. C'est sans issue, c'est stérile. Je suis convaincu que la droite et le PS ont besoin d'eux.
    Quand M Dolez dit "c'est sur la droite qu'il faut taper en priorité", il ne parle pas uniquement des partis mais d'abord de choix idéologiques et politiques.
    Bien sûr que c'est le PS qui dirige mais pour des millions de salariés, il représente encore l'alternative à la droite. Et ces gens sont déçus, ils ne considèrent pas que le PS et la droite, c'est pareil. Ils ne comprennent pas que le PS fasse une politique peu ou pas différente de celle de Sarkozy. Le rôle du FdG, ce n'est pas de mettre un trait d'égalité entre le PS et la droite, c'est de montrer que cette politique est néfaste pour le peuple et le pays et favorable aux classes aisées et au patronat (pour aller vite).
    Les positions de JL Mélenchon, par exemple sur l'aéroport à Nantes, donnent l'impression qu'il se positionne systématiquement vis-à-vis du PS et plus de l'intérêt général. Il envoie le message que son ennemi 1er, c'est Hollande (et Ayrault), plus la politique menée. On a la sensation qu'il a des comptes à régler avec le PS et qu'il souhaite donner des gages à la gauche antilibérale.
    Je n'ai pas de position définitive sur cet équipement, je constate simplement que ce n'est pas uniquement l'aéroport de Ayrault, que les opposants ne sont pas tous d'affreux bétonneurs, que dès qu'un projet d'infrastructure se fait jour, il y a des protestations,...Les mêmes qui s'oposent à l'aéroport s'opposent aussi au tunnel sous les Alpes alors qu'il s'agit bien de ferroutage, non ?
    Je pense que derrière la démission de M Dolez, il y a aussi des comportements "gauchistes" du PG dans plusieurs villes ou assemblées élues.
    Je ne m'étends pas...Que chacun fasse preuve de réflexion et de modestie. La lutte des classes n'est pas née avec le FdG et le PG, et tout ce qui existait avant n'est pas à jeter à la poubelle de l'histoire.
    Avec le magnifique score du FdG et de Mélenchon à la présidentielle, on a fait le plus facile contrairement aux apparences...

  13. Philippe B dit :

    Marc Dolez quitte le Parti de gauche... Bon débarras!
    Le parti de Gauche n'est pas le recyclage des sociaux démocrates se muant en force du parti de Gauche.
    Le PdG, ce sont des femmes et hommes de convictions politiques (L'humain d'abord, Le contre budget, L'écosocialisme) et non pas de ces opportunistes qui sentant le vent tourner, ne cherchent qu'à conserver leurs mandats, leur carrière. La cuisine, la tambouille du parti solférinien c'est fini!
    Vive la VIème République!

  14. Jean-François91 dit :

    Dans un paysage médiatique semé d'embûches pour qui ne défend pas la pensée unique, Jean-Luc défend vigoureusement le programme du Front de Gauche. Il est irremplaçable pour cela, ce qui ne revient pas à nier toutes les immenses capacités qui existent dans le Front de Gauche, mais pour se faire entendre face aux chiens de garde, il faut un certain niveau, Jean-Luc l'a, c'est une chance pour nous tous. On peut certes déplorer cette configuration, mais il faudrait pour le moins en proposer une autre, qui serait tout aussi audible. A l'heure qu'il est je n'en vois pas.
    Alors que quelqu'un déplore cette configuration, soit, et il faut en parler au PG ou au FdG. Mais que ce même quelqu'un aille aussitôt bramer dans les bras de Libé, qui plus est à propos d'une prétendue «dérive gauchiste», cela veut dire qu'il n'a rien compris ni à la gravité de la situation politique, ni à la nasse médiatique dont nous essayons de nous extirper, ce qui est déjà politiquement grave, ou alors... ou alors... c'est carrément suspect.
    Tout mon soutien va à Jean-Luc, pour tout le travail qu'il apporte au Front de Gauche.

  15. Maignial dit :

    Au sein du FdG nous ne sommes pas tous d'accord sur tout, mais nous avons une force gigantesque qui n'existe pas à droite et au PS: nous misons sur la démocratie. Par conséquent, il nous suffit d'avoir une orientation générale commune. Le peuple tranchera chaque fois que ce sera nécessaire, et y compris sur des sujets ou nous sommes déjà d'accord d'ailleurs. Ce que je ne comprends pas, c'est que Marc Dolez puisse affirmer que les discussions sur l'écologie se font au détriment du socialisme. Ne nous réclamons-nous pas d'un courant de pensée appelé "écosocialisme"?

  16. Paul Volfoni dit :

    Bonjour,
    Ce matin je me suis rendu au guichet d'un hôpital du centre de la France pour régler une facture et la personne qui était devant moi au guichet disait à la secrétaire. : "J'ai voté Hollande pour que ça change et on nous parle qu'il faudra travailler plus longtemps. De plus en plus de choses sont non remboursées". Ces gens comprennent bien que la politique menée ne sert plus l'intérêt général, leur intérêt. Que voteront ces gens la prochaine fois ? Voici la problématique à laquelle il faut absolument apporter des réponses qui causent à ces gens là.
    Alors non, le PG ne se gauchise pas, il se rapproche des réalités. En continuant comme cela le PS baissera inéluctablement. Les citoyens ont les politiques qu'ils méritent et on peut maudire ce satané vote utile qui sert in fine à la caste ou aux barons, aux indéboulonnables qui nous gouvernent depuis 30 ans en organisant quasiment l'alternance.
    M Dolez quitte le navire au moment où il faut serrer les rangs face à nos adversaires.

  17. Michel Matain dit :

    Ici je n'aborde que la forme, pas le fond. Certaines façons de critiquer Marc Dolez rappellent de mauvaises pratiques staliniennes. Par exemple, si Marc Dolez émet des critiques, ce serait pour devenir ministre ou avoir un poste. On ne pourrait donc émettre une critique qu'en étant un vendu ? Marc Dolez s'exprime dans Libé. Où aurait-on souhaité qu'il s'exprime ? Dans le Parisien ? Le Monde ? le Nouvel Obs ? La Voie du Nord ? Ca n'aurait pas été mieux. Et s'exprimer dans l'Huma aurait ajouté un problème au problème... Dans tous les cas de désaccords, il faut se respecter entre nous. Pour continuer à travailler ensemble.

  18. DAVID JV dit :

    A propos du départ de M. Dolez et de ses déclarations sur ce qu'ont été ses raisons, je vous avoue ne pas bien comprendre.
    Il existe bien plus de raisons de taper sur Hollande qui brade le socialisme en le convertissant (la voie était il est vrai déjà tracée) en parti social libéral.
    La droite fait de la politique de droite, elle ! et elle l'assume ! Le PS se fourvoie et fait faner en 6 mois les espoirs de l'électorat de gauche qui l'avait porté au pouvoir.
    Le PS est donc à mes yeux bien plus condamnable que la droite, par ailleurs inexistante actuellement. Le PS trahit les aspirations égalitaires et fraternelles en les vendant aux libéralisme.
    Il est indispensable de plus de montrer où se situe le vrai curseur de la gauche : il est clairement hors cadre du social-libéralisme auquel il s'oppose.
    Quand aux propos de M. Dolez sur l'écosocialisme, ce la démontre qu'il a eu raison de partir tant pour moi ces valeurs et ce fil directeurs sont fondateurs et consubstantiels au PG et, à travers notre programme commun, au FdG dans son ensemble.
    On ne peut reprocher à la droite de mener une politique de droite. Au PS, si.

  19. OPTIMIST dit :

    Nous devons compter nos forces mais pas à n'importe quel prix. Marc, je comprends la pression sur vos épaules pour avoir été notre seul député. Sachez que nous étions des milliers de cette Société Civile à être solidaire et à vous soutenir dans vos tâches difficiles mais quelle maladresse d'aller chercher une caution chez Libé pour nous dire que vous renoncez..
    Je ne comprends pas qu'après avoir été élu sur notre programme du PG dont vous en étiez un des fondateur, à notre grande surprise, vous nous quittez en plein combat. J'ai le sentiment d'avoir perdu un ami sur qui nous pouvions compter. S'il est encore temps, revenez-nous.
    Fraternellement

  20. carlo dit :

    @pierre korzek
    Le rôle du FdG, ce n'est pas de mettre un trait d'égalité entre le PS et la droite, c'est de montrer que cette politique est néfaste pour le peuple et le pays et favorable aux classes aisées et au patronat (pour aller vite).

    C'est à dire qu'elle est exactement la même que celle de la droite...
    Ne croyez-vous que le moment est vraiment mal choisi par M.Dolez pour quitter le PG, alors même que la gauche du PS est de plus en plus critique à l'égard de FH ? Certes, la campagne à HB était une erreur mais le positionnement actuel de Jean-Luc Mélenchon est parfait. On sent bien qu'un rapprochement est en cours avec les Verts (DCB ne s'y est pas trompé et a pris ses distances avec son parti) ainsi qu'avec la gauche du PS.

  21. Menjine dit :

    Dolez n'a pas dit, dans ce que j'ai lu, qu'il quittait le groupe front de gauche de l'Assemblée, mais le PG, il reste un élu du FdG.
    Reprocher à un parti d'être dans une dérive "gauchiste", ce n'est pas lui reprocher d'être "à gauche" ou alors les mots n'ont pas de sens. Le front de gauche en tant que tel, n'a pas proposé de contre -budget, mais c'est le PG qui l'a proposé, "l'écososialisme" n'est pas repris en ces termes par toutes les composantes du FdG, mais essentiellement par le PG.
    Je relève ces points que je crois être des confusions dans certains commentaires sur la démission de Dolez du PG. On aurait pu en faire de même dans certains commentaires du site aux résultats des élections partielles de la semaine dernière, dans l'Hérault, ou sur l'abstention de notre groupe sur le budget. Le débat politique ce n'est pas l'unanimité, mais la confrontation, comme le disaient nos vieux grecs du Vème siècle, c'est" agonistique", c'est un combat. Ici, c'est le site de Mélenchon, Dolez met en cause Mélenchon, la ligne politique dont il est porteur, nous autres commentateurs bien moins autorisés que lui Dolez qui a su se faire élire, nous mettons notre grain de sel à propos des billets et des éclairages de Mélenchon, mais nous ne sommes pas ses thuriféraires. Je n'ai pour ma part jamais été socialiste, et bien peu voté dans ma vie pour le PS au second tour préférant dans ma vie m'abstenir que de voter pour ce que j'ai trouvé toujours une "fausse gauche", mais la position de Dolez doit nous faire réfléchir à l'écho, le retentissement qu'ont les positions et la phraséologie du FdG dans l'opinion, y compris dans l'opinion de ceux qui sont à nos côtés dans notre FdG et qui ne l'ont pas quitté. Je comprends que Dolez puisse, de son point de vue de député socialiste cofondateur du PG trouver qu'il y a une dérive "gauchiste" du PG sous la direction de Mélenchon. Interrogeons nous plutôt sur le bien fondé d'une telle dérive, qui marque peut-être une insuffisance "dialectique" dans nos positions et nos actions, et expliquerait en partie la stagnation de nos forces.

  22. centuri dit :

    Je ne partage aucunement la position de marc Dolez ni son attitude de retrait au sein du PG visible d'ailleurs depuis quelques mois.
    Cela dit, cela ne justifie aucunement les qualificatifs dont certains l'affublent. Ne donnons pas l'image d'un courant sectaire, d’ailleurs ce dernier reste au FdG et après tout c'est l'essentiel même si je regrette qu'il quitte mon parti.

  23. Charles dit :

    @ Pierre Korzec 14h45
    "c'est sur la droite qu'il faut taper en priorité", perso, je pense plutôt que ce sont les intérêts du peuple qu'il faut défendre becs et ongles, et à l'heure actuelle, le danger vient (comme toujours) du pouvoir en place, détenu maintenant par le PS, qui mène justement une politique de droite, enfin, centre droite/socialibérale. Bref, ne pas dénoncer les agissements de ces bougres, c'est jouer les godillots, désolé, pas le genre de la maison.
    De plus, ceux qui ne comprennent pas encore que PS et droite molle libérale, c'est du pareil au même parce que sur l'ensemble, ils ne défendent que les intérêts de leurs proches et des influents et non des "petits", pourquoi donc persister à les bercer d'illusions? Le rôle du PG comme du FdG est avant tout de donner au peuple les moyens de voir ce qu'il se passe et relever la tête et défendre ses droits.
    En revanche, c'est vrai que je trouve les réactions envers M.Dolez un peu épidermiques et excessives. A mon goût, on a pas les informations nécessaires pour juger, d'autant qu'à l'évidence, il doit y avoir du passif pour qu'il quitte le parti en prétextant un "gauchissement", tout en restant au FdG !

  24. Jean Jolly dit :

    @ pierre korzec.
    Soyons honnêtes, je n'ai jamais entendu Jean-Luc Mélenchon dire être contre le ferroutage lié au tunnel alpin, aussi ne mélangeons pas tout s'il te plaît. Marc Dolez dit être en désaccord avec la stratégie de communication employée par Jean-Luc, comme par exemple celle du "front contre front" ou encore de trop taper sur le PS en oubliant que l'ennemi est la droite, ce sont ses principaux arguments avancés.
    Faut-il rappeler à Marc que le gouvernement actuel est principalement composé de ministres émanant du PS et de quelques strapontins généreusement offerts à EELV ? Que ce gouvernement applique la même politique du gouvernement Fillon, sous la présidence de monsieur Sarkozy, à trois poils de cul près ? Marc doit certainement avoir ses raisons de quitter le PG mais ses arguments annoncés sont bidons.

  25. Alain Doumenjou dit :

    Le départ de Marc Dolez qui s'empresse de s'épancher dans le giron de Libé est bien sûr un os appétissant que les chiens de gardes médiatiques vont s'empresser de ronger avec gourmandise et qui fait saliver Solférino. Qu'on ne me fasse pas croire que l'intéressé n'en est pas parfaitement conscient. Dans ces conditions je ne peux que lui souhaiter bon vent. Il vaut mieux, quand on marche, ne pas avoir de scorpion dans la godasse. Ne donnons pas à une prise de position individuelle qui ne fait que révéler que son auteur n'a pas sa place à nos côtés, une importance qu'elle n'a pas. Le vote des militants communistes,le week-end dernier, sur les motions préparatoire au 36ème congrès du PCF est de très loin plus important que cette anedocte et fait litière des fantasmes médiatiques sur une prétendue division entre les composantes principales du FdG. Que de notre côtés nous tendions la main aux militants et sympathisants PS déçus et désorientés par la politique du gouvernement, me paraît nécessaire et de bonne politique. Mais sans se faire aucune illusion quant au renfort que nous puissions espérer voir venir de l'"aile gauche" du PS, dont la ligne a très clairement été exprimée tout récemment par Emmanuel Maurel en ses termes : "Aucune majorité n'est possible à gauche sans le PS. Une hypothétique majorité alternative m'intéresse moins que de faire évoluer de l'intérieur le PS". Le problème est que,dans un contexte de lutte des classes, prétendre faire évoluer un parti bourgeois pour en faire un parti ouvrier, relève de l'illusion. Il y a longtemps que le PS a choisi son camp et, aujourd'hui qu'il est au pouvoir en un moment historique crucial, on le voit à l'oeuvre tous les jours. L'astre mort conserve néanmoins sa capacité de nuisance jusqu'à ce que la réalité inéluctable qui vient à sa rencontre le pulvérise en morceaux. Certains morceaux agoniseront tandis que d'autre viendront nous rejoindre. Qui se souviendra alors de Marc Dorez ?

  26. Lilly54 dit :

    Rebonjour Amis, Juste ceci : Dolez fait ce qu'il veut. La forme est plus à critiquer que ses motivations qui échappent à beaucoup d'entre nous. Il ne prend pas la peine de dire au-revoir à ses amis et préfère faire le buzz dans les médias ! Je trouve cela politiquement incorrect. Sur le fond, nous aurons bien d'autres épreuves à traverser. Ceci n'est qu'une petite péripétie. Courage amis du Front de Gauche et soutenons Jean-Luc, je sens qu'il va en avoir besoin. La meute va se déchaîner.

  27. Il ne faut pas oublier un fait, dont nous ne sommes ni coupables, ni responsables et qui complique tout, et même nous empoisonne la vie (comme dans toutes les démocraties d'Europe - exemple Siryza en Grèce) : c'est l'existence de cette Internationale prétendument socialiste, dont le PS est un membre parmi d'autres, qui s'est ralliéé à la pensée ultra libérale, qui mange dans la main des banquiers, des spéculateurs et du grand patronat de la finance fricopathe. Cette situation nous ne l'avons pas voulue et elle est pour nous une énorme difficulté qui nous empêche trop souvent d'être pleinement nous mêmes et à fond dans la Résistance à la bête immonde qui mène l'Europe au désastre (processus calamiteux depuis 30 ans largement entamé !). Devant cet obstacle d'une gauche qui a trahi, qu'on le veuille ou non et qui encombre notre chemin, les avis divergent, ce qui est humain. J'assiste localement et séparément, en tant que sympathisant, à bien des réunions du PC et du PG et à des réunions communes FdG. On voit bien qu'au sein du PC, au sein du PG, entre le PG et le PC, entre les sympathisants, des choix stratégiques contradictoires apparaissent. Les uns disent : l'adversaire, c'est la droite, ne nous trompons pas de cible. Nous ne voulons pas l'échec de la gauche et du gouvernement. D'autres disent : démarquons nous du PS. Si nous ne le faisons pas, les électeurs déçus vont nous assimiler au PS et se jetteront dans les bras de la doite extrême voire de l'extrême droite. Mon avis personnel : peu importe qu'on souhaite ou non l'échec des sociaux libéraux. Si ceux-ci restent sur leur ligne actuelle, c'est à dire l'austérité, la récession, le chômage de masse, la misère grandissante, le refus d'affronter la finance de casino, elle ne peut qu'échouer. Au plan de l'économie politique élémentaire son échec est mécaniquement inéluctable. Une réussite est tout bonnement, et pour ainsi dire matériellement, impossible. Il est probable que les sociaux libéraux passent des mesurettes à des demi mesures. Ce ne marchera pas ! Notre programme est d'une ampleur identique à celui du CNR, seule une application intégrale et immédiate des mesures économiques et sociales peut réussir. Il est absurde d'ailleurs de parler de gauchisme. Dans les circonstances présentes, il faut tenir bon, rester unis, apporter notre soutien total à Jean-Luc et à l'idéal que représente le FdG.

  28. Nicks dit :

    La rupture avec le PS est inéluctable, non pas parce que le FdG est une formation gauchiste mais tout simplement parce que le PS n'est plus de gauche et même plus social-démocrate. Il semble que cette autonomie fasse peur à certains. C'est le signe plutôt positif d'une crise de majorité. Si le deuil de l'ancienne famille ne peut être fait alors le FdG ne servira à rien. Dommage que Marc Dolez ne le comprenne pas...

  29. Michel Berdagué dit :

    Au moment où est avancé que face à nous les forces du capital se déploient avec une férocité telle, avec les plans de licenciements qui sont déversés dans tous les secteurs économiques, de la nécessité de s'unir, de réfléchir et d'agir, un co-fondateur du P.G. démissionne de son Parti. Quand je pensais qu'il fallait rassembler les communistes dans un Parti et les socialistes dans un Parti, il ne me semble pas que c'est une vue simpliste mais qui correspond à la réalité, car rien que de l'écrire nous voyons toute la complexité du phénomène d'unir des différents courants de pensée qui se rejoignent dans un programme dynamique, ouvert et non dogmatique. Pour les communistes de se rassembler c'est d'une telle complexité que je n'ai cessé pendant près de 50 ans d'essayer d'agir dans ce sens en luttant contre la bureaucratie et l'opportunisme, je ne perds pas espoir qu'en 2013 nous soyons unis dans un Parti comme le souhaitait Marx/Engels dans leur Manifeste et qui visait particulièrement nos divisions politiques en France, de même pour les socialistes là aussi l'union est aussi complexe, mais ce qui est simple et à la fois historique et complexe c'est notre rassemblement depuis 4 ans, nos batailles et luttes communes.
    Lorsque j'écoute tous les discours prononcés des responsables FdG une élaboration et des perspectives concrêtes se précisent et l'enrichissement est mutuel, notamment la liaison de l'industrie avec l'écologie, obligatoire dans la planification, c'est à dire en mettant en avant un mode de production avec les nouveaux pouvoirs du prolétariat, d'un au-delà de l'offre démentriel capitaliste à richesses numéraires subtilisées, volées au plus grand nombre les producteurs de richesses. C'est de cette construction de vie qu'il s'agit et en face c'est du dur, très violent et prêt à tout. Encore et toujours prolétaires de tous les pays ; Union.

  30. Sarah13 dit :

    Les raisons du départ de Dolez nous échappent, même s'il se justifie, mais ces explications me semblent un peu courtes. Le terme de "gauchisant" qui renvoie le PG à un parti d'extrême gauche est complètement à côté de la plaque, et je le trouve assez méprisant envers les membres du PG et les sympathisants. Pour ma part, je me sens très socialiste et républicaine et j'ai l'impression d'être justement proche d'une formation politique qui défende ses valeurs. Je crois que le problème vient aussi de la notion "d'écosocialisme", difficile à comprendre pour beaucoup d'ancien PS dont ce n'est pas la culture initiale.
    En tous cas, peu importe les véritables raisons qui ont poussées Dolez à partir du PG, ce départ n'est pas une bonne nouvelle. Pas tant à cause du retrait d'un homme (personne n'est irremplaçable), que du tapage médiatique que cela va engendrer. Je les entends déjà : " Alors M. Mélenchon, votre parti se délite?", "Déjà que ça ne va pas avec les cocos", "Vous ne pensez pas que c'est parce que vous prenez trop de place, qu'on entend pas assez les autres (la faute à qui?)".
    Ils vont se frotter les mains, grossir l'affaire, tenter de faire croire que le PG et Mélenchon ne sont qu'une parenthèse bientôt oubliée. Dès ce soir (1ère télé depuis l'annonce du départ de Dolez), le ton sera donné !

  31. ermler dit :

    D'accord avec la remarque de Michel Matain (15h10) sur les détestables réflexes de certains concernant la démission de Dolez. Le traiter implicitement de renégat ou pire ("scorpion dans la chaussure") ou le suspecter de "se vendre" me donne une certaine nausée. Notre révolution citoyenne ne se fera pas avec de tels oripeaux réthoriques !
    Pour le reste, l'argumentaire de Dolez me navre. Déclarer que notre adversaire n'est pas le PS mais la droite au moment même où c'est le PS qui gouverne, et qu'il gouverne comme la droite c'est entretenir une coupable confusion.
    Dolez dit qu'il ne veut pas, ne peut pas souhaiter l'échec du gouvernement et l'effondrement de la social-démocratie. Mais, cher Marc Dolez, la question n'est pas de "vouloir" ou de "souhaiter" cet échec et cet effondrement. La question est que cet échec et cet effondrement sont un fait acquis. Allez donc dire au peuple grec, aux portugais, aux espagnols, comme jadis aux allemands que l'adversaire ce n'est pas le PS, mais la droite ! Ils vous riront aux nez.
    Non ce n'est pas Mélenchon qui se "gauchise", c'est le PS qui s'est tellement droitisé qu'il n'y a même plus le lieu de le nommer "social-démocrate". Ca, en co- fondant le PG, je pensais que vous l'aviez acté.
    JL M n'est pas un "gauchiste". Ceci dit, je peux comprendre que Dolez dénonce certaines de ses outrances verbales. Parler publiquement de "petit notaire de province", de "social-menteur" ou "social-flouteur" sont des attaques personnelles qui, à mon avis, parasitent le message politique plus qu'elles ne l'éclairent. JL M devrait parfois oublier qu'il connaît personnellement (et sans doute que trop bien !) Hollande et Ayrault. Vu de l'extérieur, ça peut passer un peu trop comme des réglements de compte. La politique de ces messieurs est suffisamment accablante. Parler du fond, ça suffit. les "noms d'oiseaux" que JL M nous les laissent à nous, dans nos commentaires ! :)

  32. Doukkali dit :

    @ 284 Courrierlecteur
    La lecture des dépêches est trompeuse. Le sénat n'a pas rejeté la loi de finance 2013. Au contraire. Les sénateurs n'ont pas voté sur la loi de finance mais sur une procédure qui va permettre de voter sans obstacle la loi de finance à l'Assemblée Nationale. La procédure utilisée est la question préalable,  présentée au Sénat par Rebsamen et les membres du groupe socialiste et apparentés : « En application de l'article 44, alinéa 3, du Règlement du Sénat, le Sénat décide qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la délibération sur le projet de loi de finances pour 2013, adopté par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture. »
    La question préalable dessaisi tout simplement le sénat du débat et du vote pour ou contre la loi de finance.
    Tu dis « Je ne sais pas quoi en déduire ci ce n'est que pour être bizarre, c'est vraiment très bizarre, voir cocasse. »
    Non ce n'est pas cocasse. C'est dramatique quand on connaît la finalité de cette loi et la pratique constitutionnelle que la question préalable suppose. Le Groupe Communiste Républicain et Citoyen (représentant le FdG) a parfaitement compris la signification de cette manœuvre : « La procédure n'est pas nouvelle : elle a été utilisée à l'automne 1995 pour les ordonnances Juppé sur la sécurité sociale » (intervention de Marie-France Beaufils). C'est celle du « Coup d'Etat Permanent ». La position, je le rappelle, du Groupe Communiste Républicain et Citoyen était l'abstention sur la loi de finance 2013, ce qui avait permis son rejet au Sénat.
    Cette fois le GCRC ne s'est pas abstenu. Il a voté pour cette procédure anti-démocratique (177 voix pour contre 169).
    Si le GCRC a une position charnière, il vient de voter de fait pour l'adoption de la loi de finance. En ces termes : « Cela dit, nous voterons cette motion pour que la gauche, dans sa pluralité, puisse se retrouver dans la politique de changement attendue par nos concitoyens, la politique de justice sociale et fiscale à laquelle nous sommes attachés. (Applaudissements à gauche) »[intervention de Marie-France Beaufils justifiant le vote pour la question préalable]

  33. Vince_BZH dit :

    "Je déplore aussi l’expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s’attaquer à la droite. Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l’outrance du verbe" Marc Dolez

    Mais Monsieur Dolez elle est ou la Droite actuellement dans le paysage politique ? Au gouvernement ? Au Sénat ? Au parlement ? Dans les communes ? Les régions ou les département peut-être ?
    Le PS est dans une situation inédite ou il a tous les pouvoirs de haut en bas et qu'en fait-il depuis Mai ? Rien strictement rien ce n'est que du gachis. Et à quoi bon taper sur la Droite elle est inexistante politiquement sortit des médias et du fiasco de leur élection interne !
    Encore un qui attend d'aller à la soupe lors du très certainement mini virage à gauche du PS ou il faudra bien 2 ou 3 mecs issus du FdG pour faire caution. Que M Dolez reprenne sa carte du PS plutôt que de vendre "l'Humain d'abord" pour un plan de carrière !

  34. yves dit :

    L'affaire Dolez, si affaire il y a, n'est que la préfiguration des événements qui auront lieu lors des municipales. Tous ces élus depuis 20, 30 ans s'ils ont une position favorable au FdG,ne sont pas pour autant gagnés à notre combat. Que feront-ils sans mandat ? Ils ne peuvent pas travailler, d'ailleurs pour la plupart, ils ne l'ont jamais fait. J'en connais quelques uns, et le jour ou il leur faudra manger, ils iront à la soupe. Militer dans sa taule, discuter avec la boulangère, ramener sa gueule, c'est la seule solution, le reste n'est que commentaires, comme je le disais lors d'une précédente intervention, je n'ai jamais vu de ma vie un élu, je dis bien quel qu'il soit, défendre un salarié de ma commune (ville de Lille). Ils se reconnaitront.

  35. jean ai marre dit :

    @ aux camarades adhérents du PG, au sujet des départs de cadres.
    Je ne suis pas adhérent à ce parti, simplement un sympathisant qui voulait adhérer, mais que la position sur la construction de l'Europe, n'étant pas très claire hésitait à franchir le pas. Mon avis est fondé sur le ressenti. Ce que je ne supporte pas c'est la facilité avec laquelle certains adhérents dénigrent, alors que cinq minutes ils défendaient avec bec et ongle. Les déclarations et écris de Marc Dolez ne m'ont jamais offusqué, et je n'ai jamais lu ici ou ailleurs des critiques à son encontre. Je trouve les propos de certains exagérés.
    C'est vrai que Jean-Luc tape fort sur la politique menée par les copains de DSK, mais n'est ce pas la pensée de tous ceux qui ont voté Hollande ? De tous ceux qui pensaient que nous pouvions faire reculer la Finance en nationalisant même temporairement Florange ? Je trouve qu'il manque une certaine dignité face à l'évènementiel.
    Camarades, posez le problème sereinement et éclairez moi.

  36. Arsène dit :

    Le départ de Marc Dolez est l'occasion de revoir le meeting de fondation du PG du 29 nov. 2008.

  37. Vince_BZH dit :

    @jean ai marre
    Adhérent du PG ce qui me choque ce n'est pas le départ en lui même de M Dolez, libre à chacun d'évoluer dans ses convictions. Mais c'est la façon de le faire à grand renfort de média et par une argumentation qui me semble plus que douteuse puisqu'il s'agit d'une critique de la forme, Mélenchon, plutôt que du fond, l'Humain d'abord.
    Il y avait bien d'autres façons de faire qu'une interview dans Libération à base de propos tel que "discours gauchisant" et autre ineptie comme "taper sur la droite plutôt que sur le président". Démissionner de son poste, garder sa carte et se taire par respect pour les adhérents et les idées du Front de Gauche ça aurait été bien aussi non ?

  38. vm dit :

    Si la description du vote au sénat par Doukkali à 17h11 est juste - et elle a malheureusement bien l'air de l'être -, il va y avoir encore des noms d'oiseaux qui se perdent...
    Cela ne m'empêche pas de continuer à placer tous mes espoirs actifs dans les progrès du Front de Gauche. Pour moi, il a commencé avec les tribunes de 2005 contre le TCE, et malgré le retard pris, les événements nous ont donné largement raison. La majorité citoyenne est à reconstituer du côté du Non au TSCG et au MES, dont on voit chaque jour les conséquences déplorables. L'aveuglement, la mesquinerie, la rouerie manoeuvrière du PS au pouvoir, doivent être dénoncés pour ce qu'ils sont : une soumission aux volontés du Medef. Le cas de M. Dolez, c'est son affaire, ce n'est que l'écume des jours.

  39. jean ai marre dit :

    @ 337 Vince_BZH,
    Je te remercie pour ton explication. Respect des adhérents, c'est vouloir attendre les assises ou congrès de PG ? Tout en les informant par courrier interne ?
    Je comprends parfaitement la critique.

  40. Michel Matain dit :

    @ 337 Vince_BZH
    Démissioner de son poste, garder sa carte et se taire par respect pour les adhérents et les idées du Front de Gauche ça aurait été bien aussi non ?

    C'est ce qu'aurait du faire Jean-Luc Mélenchon quand il a rompu avec le PS : garder sa carte du PS et se taire par respect pour les adhérents et les idées du PS, ça aurait bien aussi non ? Non pas du tout, Jean-Luc Mélenchon a eu raison de créer le PG et de s'inscrire dans le Front de Gauche. Mais plus généralemnt, peut-on imaginer un désaccord politique sans insulter celui avec qui l'on n'est pas d'accord ? Marc Dolez a déjà eu droit sur ce blog au scorpion, vendu, traitre, carriériste, aller à la soupe (j'ai du en oublier). Nous n'attendons plus que les vipères lubriques ou les hitlero-trotkystes mais à la vitesse où ça se déchaine, ça ne va pas tarder. Pour ceux qui manqueraient d'imagination ou de vocabulaire, je conseille fortement d'aller dans les archives de l'Huma années 50, rubrique procès de Prague. Je suis très profondément choqué par ces comportements qui démontrent que nous sommes très loin d'inventer une nouvelle façon de faire de la politique.

  41. thersite69 dit :

    @pierre korzec 14h35. 312
    « Avec le magnifique score du FdG et de Mélenchon à la présidentielle, on a fait le plus facile contrairement aux apparences ».

    Seulement le plus facile en effet, et le plus difficile reste à faire pour convaincre, compte tenu de vos accusations de gauchisme que vous portez à notre encontre. Car dans les propos de notre porte parole J.L. Mélenchon, il n’est jamais question de « mettre la révolution à l’ordre du jour » reprenant la phraséologie éculée du gauchisme (même s’il est possible que par habitude de langue de bois cela puisse encore se glisser ici ou là comme vous le dîtes) mais de reconnaître que la situation actuelle et les politiques actuelles ne peuvent t manquer de produire des situations révolutionnaires, auxquels nous devons être prêts pour proposer de justes solutions. Notre " utopie concrète". Pas pour être réélus afin de faire partie nous-mêmes de cette oligarchie à plusieurs visages qu’il faut renverser, par la voie démocratique. Pour faire « place au peuple », anticiper l’avenir dans le débat citoyen. J’espère que vous serez avec nous lorsqu’il s’agira de faire le plus difficile.

  42. Jean Jolly dit :

    @ jean ai marre.
    Les déclarations et écris de Marc Dolez ne m'ont jamais offusqué, et je n'ai jamais lu ici ou ailleurs des critiques à son encontre.

    Moi si, remonte les billets de ce blog ainsi que les commentaires, je posais la question de savoir si Marc était passé à l'UDI suite à un vote à l'assemblée nationale qui me paraissait douteux, cela n'implique en aucun cas l'intégrité de Marc, c'est juste pour souligner que je n'étais pas d'accord avec son vote.

    @ ermler.
    Parler publiquement de "petit notaire de province", de "social-menteur" ou "social-flouteur" sont des attaques personnelles qui, à mon avis, parasitent le message politique plus qu'elles ne l'éclairent.

    De mon point de vue il ne fait que dire la vérité sans jamais désigner une personne, comme tes exemples le démontrent, après, chacun est libre d'interpréter la vérité selon sa vision, la tienne est apparemment faussée.

  43. sebidf dit :

    En quoi dire "carriériste" est une insulte? Ne le sont-ils pas? N'est-ce pas pour cela que les gens s'abstiennent de plus en plus? Pourquoi ne pourrions-nous pas le supposer pour cet homme quand on peut le faire pour d'autres? On a encore le droit de s'interroger surtout au vu du communiqué. Nous attendons les "déçus" du PS et on voit partir un gros, c'est quand même une belle désillusion ou au moins une grande déception.
    Encore une fois, je m'en fiche qu'il s'en aille, il a le droit bien sur s'il n'est pas en total accord avec le PG ou Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est très pénible, c'est qu'il donne juste quelques flèches aux médias et ils en avaient déjà suffisamment assez sans pour autant en rajouter. Le fond, il est bien sur libre, c'est la forme qui est maladroite.

  44. Courrierlecteur dit :

    @Doukkali(17h11)
    Merci à toi pour ces précisions. Je souhaitais vraiment avoir des explications sur ces subtilités de procédures au Sénat. Je ne suis qu'un ignare sur ce sujet, mais je me soigne tant bien que mal. C'est pourquoi j'ai parlé de choses "bizarres". Effectivement, ce n'est pas du tout cocasse (désolé pour la faute de frappe de ma part pour "ci" au lieu de: "si ce n'est que pour être bizarre... ")

    @Michel Matain (15h10)
    "Dans tous les cas de désaccords, il faut se respecter entre nous."
    Justement, à ce sujet, dire: "Certaines façons de critiquer Marc Dolez rappellent de mauvaises pratiques staliniennes." Est-ce faire preuve de respect envers les critiques que d'employer cette expression? "Par exemple, si Marc Dolez émet des critiques, ce serait pour devenir ministre [...]" Ne peut-on pas se poser la question? Ne peut-on pas se demander si on ne lui aurait pas fait des propositions tant il semble flatter le PS? Ceci dit, non pas sur le fond de sa critique, mais sur la forme employée pour faire part de ses désaccords.
    Notre porte parole a donné beaucoup de sa personne pour aller au front, en première ligne là où il s'est senti le plus utile. On peut être d'accord, pas d'accord à chacun son opinion. Mais il y a la manière de le dire et je trouve qu'elle est un peu méprisante pour les sympathisants, comme moi, qui pense que sans cette action, le FN aurait un député de plus à l'AN, et non des moindres.
    Un grand merci, et un grand bravo à Jean-Luc Mélenchon pour avoir eu ce courage, hors du commun, de ne pas avoir choisi la facilité. La lutte a été rude. Le PS ne lui a pas fait de cadeaux, mais il est resté "réglo" jusqu'au deuxième tour.

  45. libre62 dit :

    Qu'ils s'en aillent donc, ceux qui le veulent ! Et s'ils restent au Front de Gauche, tant mieux! Arrêtons de gémir! En avant pour une grande campagne d'affichage "Front de Gauche", partout où nous le pouvons: la présence du Front de Gauche doit être effective, partout...Il ne faut pas baisser les bras, restons tous unis, tractons, collons! Tout notre soutien et toute notre confiance à Jean-Luc et à tous ceux qui, au PG comme dans les autres partis, ont pour idéal ce beau socialisme qui veut préserver la nature pour l'Humain, d'abord! Courage à tous...

  46. thersite69 dit :

    @Yves 334. 17h28
    Tous ces élus depuis 20, 30 ans s'ils ont une position favorable au FdG,ne sont pas pour autant gagnés à notre combat. Que feront-ils sans mandat ?

    Sans être aussi dur que toi à l’égard de ceux dont tu parles, tu as raison! Et il y a aussi ceux qui sont des professionnels bénévoles, et ont cru sincèrement toute leur vie à une stratégie de l’entrisme dans les instances, et qui vont vouloir continuer en 2014 selon les habitudes passées et vouloir des strapontins dans les conseils auprès des notables et représenter cette gauche qui est bien emmerdée d’être de gauche quand elle est aux côtés de la droite devant tout le monde. Il faut faire avec, rester convaincu, sans insulter personne.

  47. Nicolas G30 dit :

    Triste départ d'un camarade du PG, j'espère qu'il restera au FdG et trouvera une entité lui correspondant mieux. Mais je sais pas si il y en a une moins gauchiste comparée au PS. Parlons plutôt de la dérive droitisante du PS, moi j'ai pas l'impression d'avoir changer d'idée entre 1981 et 2012, j'ai trouvé au PG un parti et un porte parole qui correspond à mes aspirations politiques, et cela se confirme chaque jour. Le renouveau médiatique du PS de Gôche est à suivre de près, mais avant de s'en réjouir, il vaudrait mieux demander un redressement de la barre à bâbord, ohé Capitaine ?. Taper sur le gouvernement, donc sur le PS, quand il fait une politique de droite me semble normal et en accord avec nos idées. Si on n'accepte pas ça, la compromission n'est pas loin.

  48. Vince_BZH dit :

    @340 Michel Matain
    Désolé mais j'ose espérer que M Mélenchon n'a pas quitté le PS que pour une question de forme ou de personne mais suite à une rupture idéologique, et pour l'instant je lui fait confiance, son parcours me semble cohérent, réfléchi. Et je suis pas naïf ces dernières années nous ont apprisent qu'il n'y a que face à l'excercice du pouvoir que l'on reconnait la sincérité d'un politique.
    Mais ou est la cohérence de M Dolez de casser du sucre sur le dos de Jean Luc sur une question de forme tout en gardant sa carte du PG si j'ai bien compris ? Ou est sa critique du programme qui justifirait ce coup d'éclat médiatique ? Le PG ne doit pas être le PS ou l'UMP, les pbs on doit les regler entre nous, entre Homme. Et si un jour Jean Luc doit se mettre en retrait ce sera aux adhérents de le décider.
    Est-ce la faute de Jean Luc si M Dolez n'est jamais invité nul part ? Quelle serait la visibilité du PG dans les médias sans Jean Luc ?

  49. Citoyen93 dit :

    Salut à tous. Il y a des péripéties internes dans notre mouvement, c'est sain et c'est tant mieux. Si Marc Dolez dit qu'il critique JL Mélenchon sur ceci ou cela, mais qu'il n'en veut pas moins continuer d'être un militant actif du Front de Gauche, et bien retenons avant tout la deuxième idée. Et oui il y a moyen d'être un militant actif du Front de Gauche sans pour autant approuver la personne particulière de Mélenchon en tout, c'est encore sain. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, rappelons nous de la campagne interne au PCF pour ce qui était de choisir le candidat aux présidentielles. Du débat, des désaccords sur la tactique, le mode d'action, la ligne éditoriale pourrions nous dire, mais un objectif commun toujours : construire ensemble le Front de Gauche pour une alternative à l'austérité. Marc Dolez est bien sur notre ligne à ce que je sache. Certes la manière est peu amène aujourd'hui, bien trop propice à tous ceux qui cherchent avant tout à nuire au Front de Gauche, on les connaît. Et comme à chaque fois qu'une "divergence interne" est montée en épingle par la médiacratie, nous passerons outre et nous avancerons. La décision de Marc Dolez en 2008 a été déterminante pour lancer la dynamique de scission vis-à-vis d'un PS noyauté par les socio-libéraux, c'est cet évènement qui fait sens idéologiquement et que l'histoire retiendra, c'est cela qui continue d'être sa ligne politique aujourd'hui. Pour cette raison je pense qu'il faut se garder de trop de commentaires hasardeux et attendre de juger sur les actes. Je note que cet évènement est bien plus commenté par la presse, et par tous les blogueurs ici par voie de conséquence, qu'un évènement bien plus important et lourd de conséquence quelques jours plus tôt : 200 militants du Front de Gauche, de EELV et de la gauche du PS qui se réunissent pour appeler à une alternative à gauche. Sans parler des déclarations, lettres ouvertes, pétitions qui émergent au sein même du PS pour réclamer une alternative à la politique actuelle du gouvernement. Depuis le début, le FdG et particulièrement son exceptionnel porte-parole, marchent sur une ligne de crête : trop critiquer le PS, ou pas assez critiquer le PS... C'est un dosage délicat, hyper fin, au jour le jour et localement. L'enjeu est de garder notre ambition sociale radicale, mais de savoir aussi s'adresser au "ventre mou" de la gauche, qui se cherche, qui se tourne vers nous lentement mais sûrement...

  50. alain31 dit :

    Le Front de Gauche doit se renforcer, doit unir, en son sein et autour de lui. Marc Dolez ne doit pas être traité en ennemi. Il est et reste député Front de Gauche. Débattre, oui. Exclure, non. Personnellement, je redoute un enfermement dans un Front contre Front qui favoriserait l'établissement d'une sorte de parallélisme des extrêmes. Et ce qui compte, ce ne sont pas nos intentions mais ce qui résulte de nos actions.
    L'ennemi principal, l'ennemi actuel, en l'état des menaces qui pèsent sur le pouvoir du capital, c'est le libéralisme, ligne politique ultradominante du capital. Le libéralisme est défendu par le medef, le droite (qui s'extrême droitise au plan sociétal, pas au plan économique), les institutions européennes... Le gouvernement met en oeuvre une politique qui reste essentiellement libérale, soit par conviction (je le crois pour F.H), soit par l'illusion de l'efficacité à terme d'un subtil louvoiement avec l'ennemi (pour certains autres). Il est donc nécessairement dans la cible, même si l'exercice complexe. En effet les éléments de gauche du PS comme d'EELV restent encore plutôt en soutien du gouverment, comme de nombreux électeurs (malgré la déception qui aujourd'hui pousse hélas principalement à l'abstention)


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