21déc 12
J’ai eu bien du mal à pouvoir revenir sur mon clavier. La semaine précédente j’ai passé bien du temps à préparer un face à face télévisé avec le ministre Cahuzac. Thème : « Les deux gauches ». C’était prévu pour « Mots croisés ». Pour finir le ministre s’est dédit. Trois autres ministres socialistes ont ensuite refusé le duel. « France 2 » a donc loyalement prévu de reporter au 7 janvier, de nouveau avec l’accord de Cahuzac. Tant mieux. C’est un bon débat. Ma fin de trimestre a été bien remplie. D’abord il y a eu ce Conseil national du Parti de Gauche où j’étais chargé du discours de clôture. Auparavant les débats avaient permis la synthèse de quatre plateformes. Plus de quatre cent délégués des comités s’en sont mêlés ! Comme le parti a grandi ! Il a quadruplé depuis sa fondation ! Il accueille tant de réseaux et de cultures différentes ! Tant d’ingénuité et tant de dévouement. Et aussi quelques grumeaux, bien sûr. Le dimanche il y avait la manifestation en défense du mariage pour tous. Tout le monde a pu voir le succès. Mais comment décrire l’ambiance incroyablement aimable et tranquille de cet immense cortège ? Las de faire du sur place à la Bastille, dans le cortège du Front de Gauche, j’ai fait des allées et venues le long du cortège. C’est un moment particulier que celui où s’exprime une aussi puissante vague égalitaire. Le sujet n’est pas « sociétal », même si le PS croit y trouver une diversion et la droite une occasion. C’est un sujet fondateur qui fait du bien à la société tout entière en élargissant les champs de conscience humaine.
Cette semaine, il y avait le SAMU social devant le siège du Parti de Gauche à onze heures du soir. En sortant de notre secrétariat national nous avons donc vu un couple sans abri, transi de froid, et leur gamin. Au secours mes amis ce monde est fou !
Alerte ! Pillage d'un autre fleuron français : Alcatel
Je ne voudrais pas que le prétendu accord signé par le gouvernement avec Mittal masque sa lamentable et honteuse capitulation dans les dossiers EADS et Sanofi. Et surtout la honte totale de ce qui se passe avec Alcatel-Lucent. On y retrouve Goldman Sachs, les patrons nord-américains, la veulerie des responsables français et l’inertie du gouvernement.
Alcatel est la première entreprise française en matière d'équipements de télécommunications. Héritière de la Compagnie générale d'Electricité, elle était le leader historique mondial en matière d'infrastructures de communication numérique (ADSL etc.) et de réseaux optiques. Beaucoup d’entre vous ont lu, j’en suis certain, ici où là, des informations qui leur ont appris la menace sur 1400 emplois. D’autant plus dramatique qu’il s’agit, comme dans le cas de Sanofi ou de PSA, une fois de plus du potentiel vivant de Recherche et Développement. Mais l’entreprise est aussi menacée dans son patrimoine technologique. C’est aussi celui de notre pays. Il s’agit des 29 000 brevets que détient Alcatel. Ils sont le fruit des dizaines d'années de recherches et d'investissements publics. Menacé de cessation de paiement, Alcatel a négocié une ligne de crédit de 1,6 milliards auprès d'un consortium de banques. Et pas n'importe quelles banques. L'opération est pilotée par le rapace Goldman Sachs, lourdement impliqué dans la crise grecque et, d’une façon générale dans de nombreuses très mauvaises actions. Elle est en bonne compagnie dans ce syndicat de la cupidité car il y a aussi la banque Crédit Suisse, experte en évasion fiscale. Les contreparties mise en gage par Alcatel pour son prêt sont inouïe.
Les banquiers vautours ont en effet pris en garantie hypothécaire la totalité du portefeuille de brevets. Ils ont aussi obtenu que pour équilibrer ses comptes le groupe s’engage à se dessaisir d’actifs. Notamment la perle de la couronne, l'activité de câbles optiques sous-marins. Ce sont là les deux segments les plus précieux du groupe puisque leur valeur représenterait 5 milliards d'euros. Et aussi les plus stratégiques pour la France. Car le câblage sous-marin conditionne une grande partie de nos communications avec le reste du monde. Cet accord a été signé vendredi. Il est engageant pour Alcatel mais doit être définitivement scellé d'ici un mois. Alcatel peut néanmoins encore en sortir, au prix de pénalités négociables. Mais à ce stade, l'action du gouvernement reste invisible. Or si rien n'est fait pour inverser cette logique, Alcatel risque de nouveaux incidents de paiements. Ils permettront alors à Goldman Sachs d'empocher les brevets sans aucun effort. C'est fait pour. Et comme Goldman Sachs est expert en manipulations de marché, on peut être sûr qu'elle fera tout pour qu'Alcatel ne redresse pas la tête. Exactement comme elle l'avait fait avec la Grèce en l'aidant à maquiller ses comptes puis en spéculant sur son défaut par l'intermédiaire des fameux CDS.
Il est fascinant de voir comment ce coup de force financier a été rendu possible par une mutation interne de la direction d’entreprise. Vous ne le savez peut-être pas si vous n’avez pas prêté attention à cette lutte, le plan de restructuration d'Alcatel organise le déménagement de ses activités de l'Europe vers les USA. C'est le fruit de la fusion calamiteuse d'Alcatel avec l'américain Lucent en 2006. A l'époque Alcatel était numéro 2 mondial de l'équipement Télécom. Avec 60 % dans le nouveau groupe, Alcatel avait théoriquement les moyens de conserver un potentiel productif de qualité en Europe et en France. Mais c'était sans compter avec des politiques économiques radicalement différentes en Europe et aux USA. Six ans plus tard, l'activité en Europe et en France s'est effondrée. Le groupe repose principalement sur son activité aux USA. Pourquoi ? L'Europe a totalement ouvert ses frontières. Se sont engouffrés dans les portes grandes ouvertes les équipements du chinois Huawei, entreprise stratégique dont le 1er actionnaire est l'armée chinoise. Portes grandes ouvertes mais mains liées. C’est « l’Europe qui protège » qui organise ce rapt. Car la Commission européenne interdit toute clause de localisation de la production dans les commandes non seulement aux opérateurs de téléphone européens mais aussi à ceux des Etats eux-mêmes. La situation est très différente aux USA où les commandes d'ATT et Verizon comportent des clauses de production sur le territoire des Etats-Unis. C'est par exemple le cas pour tout l'équipement en norme 4G des USA. Grâce à cette politique de souveraineté productive états-unienne, le potentiel d'Alcatel a été préservé aux USA. Et vidé de sa substance en Europe.
Le plan actuel de restructuration accélère ce glissement au profit des nord-américains. La direction financière est déjà tenue par un américain. Le directeur des ventes Amérique vient de prendre la direction des ventes mondiales, désormais pilotées depuis le Texas. Et la Recherche et Développement est désormais contrôlée depuis le New-Jersey et la Californie. Dans le reste de l'encadrement du groupe, les ingénieurs français sont systématiquement écartés. A la tête du groupe, le français Philippe Camus fait seulement illusion. Ancien directeur financier de Lagardère, il vit désormais aussi aux Etats-Unis. La France est donc en train de finir de se faire voler son fleuron de l'équipement télécom.
Face à ce pillage, le gouvernement ne fait rien de stratégique. Il bricole dans sa posture désormais habituelle de pompier des licenciements. Il négocierait une réduction du périmètre des actifs promis à Goldman Sachs. Et il explorerait la piste de rachats d'actifs par France Télécom. C'est-à-dire de couper encore des membres à Alcatel pour lui donner de la trésorerie. Mais sans assurer nullement son développement, ni la capacité de maîtrise technologique et d'innovation du pays. Pourtant des solutions simples existent. D'abord un véritable pôle financier public permettrait à Alcatel de trouver des lignes de trésorerie sans se jeter dans les bras de Goldman Sachs. Sans véritable moyens nouveaux de financements par rapport à l'existant, la BPI créée par le gouvernement risque à l'inverse de n'être d'aucun secours. La deuxième arme est la nationalisation partielle. Alcatel ne vaut plus que 2 milliards en bourse. Il suffirait donc à l'Etat d'acheter entre 500 millions et 1 milliard d'action pour reprendre le contrôle de l'entreprise. Et empêcher son naufrage en commençant par sauver les 9 000 emplois français. Et à sécuriser les brevets comme patrimoine de la Nation.
MEDEF contre salariés : qui choisit le gouvernement ?
Ce mardi 18 décembre, François Hollande a dîné avec 71 grands patrons membres de l'Association française des entreprises privées. L'AFEP regroupe les très grandes entreprises et le CAC 40. C'est la première fois qu'un président de la République participe à un dîner organisé par cette association. Comme en août, c'était la première fois qu'un premier ministre, en l'occurrence Jean-Marc Ayrault, assistait à l'université d'été du MEDEF. A ce stade, la répétition fait sens. Ce repas c’est un signal. C'est une signature. L’examen critique des dossiers qui comptent dans la vie des salariés le confirme.
Qu’il s’agisse du SMIC, des retraites ou de la précarité, dans les trois cas la partie s’engage au plus mal pour les salariés avec un gouvernement qui n’est jamais leur allié. Quand les chèques de 20 milliards d'euros au titre de la "compétitivité" arriveront dans les mains des patrons, les salariés eux seront en train de se battre le dos au mur pour protéger ce qu’il leur reste de leurs acquis.
Deux centimes ! C'est la hausse du SMIC horaire net au premier janvier prochain. Le SMIC va augmenter de 0,3 %. Cela signifie 3 centimes de plus par heure pour un SMIC brut. Sur un mois, pour un temps complet, cela procure royalement 4,55 euros de mieux sur le salaire brut. Ramené au salaire net, la hausse est encore plus blessante : 2 centimes par heure travaillée. Soit à peine plus de 3 euros par mois pour les smicards qui bénéficient d'un emploi de 35 heures par semaine ! Cette misère chichement distribuée suffit pourtant au ministre de la gauche « qui agit, pas la gauche tonitruante d’Amérique du sud », l’indépassable Michel Sapin, pour se donner des airs de bienfaiteur. Pourtant cette hausse ne doit rien au gouvernement Ayrault. Elle est automatique. Elle est la conséquence mécanique du mode de calcul actuel du SMIC. Ce mode de calcul prend en compte l'inflation et la hausse moyenne du salaire horaire ouvrier de base. La mini-hausse de 0,3% du SMIC est le résultat mécanique de ce calcul qui s’imposerait à n’importe quel gouvernement. Un gouvernement de gauche en principe va bien au-delà.
Pas le gouvernement de Jean Marc Ayrault. Lui, a refusé de donner un "coup de pouce" au SMIC comme Nicolas Sarkozy le refusait déjà. Ayrault a pourtant le pouvoir de décider d'augmenter le SMIC comme il veut, unilatéralement et par un simple décret. Si c'est un choix politique de l'augmenter, c'est donc aussi un choix politique de ne pas l'augmenter. Ce refus d'un coup de pouce c'est la suite logique du ralliement de François Hollande au discours patronal sur le soi-disant "coût du travail" qui serait responsable de la perte de "compétitivité" de la production en France.
Le MEDEF reçoit cinq sur cinq ce genre de message. Pense–t-il qu’il s’agit de peur, de faiblesse ou de complicité de ce gouvernement ? Peu importe. Il veut pousser son avantage. Laurence Parisot veut profiter de la bienveillance du gouvernement à son égard. Elle ouvre une nouvelle ligne de front. Dimanche 16 décembre, elle est ainsi revenue à la charge contre le droit à la retraite. Pour elle, l'injuste contre-réforme Fillon de 2010 ne va pas assez loin. Sur BFMTV, elle a notamment demandé un nouveau report de l'âge légal de départ à la retraite : « Nous disions déjà en 2010 qu'il faudrait au moins 63 ans, et je le redis aujourd'hui. Il faudra à nouveau repousser l'âge légal de départ à la retraite, allonger la durée de cotisations ».
Le gouvernement rejettera-t-il clairement cette hypothèse ? Le pire est à craindre ! Le programme de François Hollande était bien flou sur ce point. François Hollande ne s'est jamais prononcé pour rétablir le droit à la retraite à 60 ans pour tous, alors même que c’était le cœur de l’action de masse contre la réforme des retraites. Son projet présidentiel avait trouvé une astuce d’emballage : présenter le maintien du départ a soixante ans pour les carrières longues comme un rétablissement du droit à la retraite à soixante ans. La bienveillante cécité des médias permit à la duperie de fonctionner. En criant à la ruine de l’économie, la droite crédibilisa l’apparence de gauche du programme Hollande sur ce point. Pourtant les lecteurs attentifs comme nous avaient bien montré que pour le reste des salariés Hollande prévoyait seulement le grand défaussage habituel : « Une négociation globale avec les partenaires sociaux afin de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire ». Cette négociation doit commencer en mars prochain. Les salariés y seront abandonnés au rapport de force avec le patronat qui n’a aucune raison de ne pas compter sur la compréhension du gouvernement. La preuve.
Le lecteur attentif aura remarqué que pour François Hollande, la durée de cotisation ne fait pas partie des éléments de la négociation. C'est cohérent avec la position du PS. Cette position était développée par Marisol Tourraine dans Le Monde du 19 mai 2010. Depuis, elle est devenu ministre des affaires sociales, donc des retraites. Voila ce qu'elle déclarait : « Le PS a tranché. Nous acceptons la poursuite de l'allongement de la durée de cotisation jusqu'en 2020. Aujourd'hui, il faut 40,5 annuités pour partir à taux plein ; en 2020, ce sera 41,5 ». Le PS a déjà cédé au MEDEF sur ce point. C'est pour cela que Laurence Parisot revient à l'offensive sur l'âge légal. Elle veut gagner sur les deux tableaux.
Comme par hasard, le lendemain de l'offensive du MEDEF, la machine médiatique s'est remise en marche autour d'un rapport du « Conseil d'orientation des retraites ». C'est la même mécanique qu'avant la contre-réforme Sarkozy de 2010. La même méthode de communication qu'avant les annonces de Jean-Marc Ayrault sur la compétitivité. D’abord le MEDEF avance ses pions. Puis un rapport d'un organisme soi-disant indépendant valide la démarche. Il vient fournir les éléments de langage de la propagande qui sera ensuite répétée sur toutes les antennes. « Le Monde » donne un cachet de référence officiel et indépendant à cette propagande. S’installe alors de grotesques campagnes d'affolement et de conditionnement idéologique. « Libération », le quotidien du social-libéralisme, fournit les tireurs dans le dos à gauche. Le tout est répété en boucle sur toutes les chaînes de radio et de télé. Et bien sûr dans ces inénarrables « débats » entre politologues, journalistes entrelardés d’UMP et de PS, tous d’accord sur le fond mais disputant la forme ou le rythme. La même machine médiatique à bourrer le crâne est en place dans le débat sur le contrat de travail. A l'heure actuelle, aucun accord n'est signé. Mais tous les grands médias officiels vantent déjà, par anticipation, un éventuel « compromis historique » entre patronat et syndicat. Par contre, aucun ne parle du contenu de la négociation. Et pour cause, puisque c'est le MEDEF qui part grand gagnant du consensus médiatique.
Que veut le patronat ? Atomiser et individualiser toutes les relations sociales dans l’entreprise. Au cas précis du moment, il s’agit de pouvoir licencier plus facilement. Comme d’habitude un plan général se déploie par des offensives sur des mesures ponctuelles précises, présentées séparément les unes des autres. Il exige une réduction des possibilités de recours et une diminution des indemnités en cas de licenciement abusif. En cas de licenciement, il veut aussi pouvoir invoquer devant le juge des motifs différents de ceux qui ont été reprochés au salarié au moment du licenciement. Incroyable ! Il serait alors impossible pour le salarié de préparer sa défense et de faire valoir ses droits correctement. Tout cela c’est l’environnement de la mesure centrale attendue : la fin du CDI.
Encouragé par la tendresse gouvernementale, le MEDEF reprend sa guerre pluri-décennale contre le Contrat à durée indéterminée. Ce fameux CDI est vital pour les salariés. Non seulement pour leurs droits sociaux les plus divers et les plus essentiels. Mais aussi dans la vie quotidienne de la cité. Là, le CDI est le sésame qui ouvre la porte des crédits du logement et ainsi de suite ! Le fond de l’affaire pour lui est de se débarrasser des clauses individuelles du contrat de travail. Voyons ce que cela signifie. Supposons qu’un nouvel accord collectif soit signé dans une entreprise et qu’il change certains points substantiels du contrat de travail comme la modulation du temps de travail, le niveau de salaire ou un changement de lieu de travail. Cet accord ne s’appliquera pas pour autant à tout le monde. En effet il y a une barrière très précieuse. Car on devine le genre d’accord qui se signe par les temps qui courent, le pistolet sur la tempe, très défavorable aux salariés! Aujourd’hui pour que ce genre d’accord s’applique à tous, il faut que chaque salarié donne personnellement et explicitement son agrément ! Le MEDEF veut en finir avec cette protection. Il veut que l'accord collectif s'impose d'office aux salariés même s'il leur est défavorable. Pire : le patronat exige de pouvoir licencier sans indemnités les salariés qui refuseraient de voir modifier leur contrat de travail. Et il aimerait aussi priver ces salariés du droit de contester leur licenciement devant un juge.
Enfin, le MEDEF veut également frapper les chômeurs. Aujourd'hui, plus d'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé par l'assurance-chômage. A titre d'exemple, pour 2013, l'UNEDIC prévoit 127 000 chômeurs de plus mais à peine 7 000 chômeurs indemnisés de plus. Soit une différence de 120 000 personnes qui sortiront de l'indemnisation ! C'est déjà insupportable. Mais le MEDEF refuse de cotiser davantage alors que le chômage augmente. Pour lui, une éventuelle réforme de l'indemnisation du chômage doit se faire « à coûts constants ». C'est-à-dire qu'il faudra raboter les droits des chômeurs actuellement indemnisés pour pouvoir indemniser ceux qui aujourd'hui survivent avec le RSA. Déshabiller Pierre pour habiller Paul. On connaît. C'est inadmissible.
Depuis des années, le MEDEF radote ces vieilles lubies. Les gouvernements de droite et des ministres comme Xavier Bertrand étaient de fervents relais de ce genre de réclamations. Le CDI serait trop rigide, licencier serait trop difficile, il n'y aurait pas assez de flexibilité, etc. Des dizaines de nouvelles dispositions dans le code du travail ont été introduite pour répondre à ce genre de demandes. Pourtant depuis des années, la précarité se développe et le chômage augmente quand même. Et ce phénomène est européen. Alors que la récession est plus forte en Grèce qu'en Espagne, la hausse du chômage est aussi dramatique en Espagne qu'en Grèce ! Pourquoi ? Parce que l'Espagne a un marché du travail plus "flexible", c'est-à-dire plus précaire, que la Grèce. Un signe de plus que la précarité ne protège pas du chômage, elle l'accroît ! La Banque centrale de l'Etat de New York a dû le reconnaître dans une étude comparative entre les deux pays. Voilà bien une autre façon pour moi de répéter que c'est le progrès social qui est la condition du progrès économique et non l'inverse.
La question du contrat de travail et de la précarité est absolument centrale dans la période. Tous les plans d'austérité européens comprennent des mesures de précarisation des salariés. La négociation en cours aura les conséquences immenses dans la vie de tous les salariés et chômeurs du pays. La précarité frappe déjà durement. 75% des embauches se font en contrats précaires. La fin de contrats précaires représentent plus du tiers des motifs d'entrées à Pôle emploi. Et il faut y ajouter un million de "ruptures conventionnelles" de contrats de travail depuis la création de ce mécanisme en 2008 ! La "flexibilité" est déjà extrêmement répandue, même beaucoup trop. Ce qu'il faut, c'est éradiquer la précarité. Le contraire de la pente prise depuis plusieurs décennies.
Le gouvernement est au pied du mur. Aidera-t-il les salariés ou les patrons dans ce bras de fer ? Il doit, bien sûr, clairement s'opposer à toute décision qui augmenterait la précarité des salariés. Mais le fera-t-il ? Il ne peut pas se défausser sur un éventuel accord signé par quelques syndicats avec le patronat. Si un accord est signé, les parlementaires ont le droit, et le devoir, de l'examiner au regard de l'intérêt général. Et s'ils jugent que l'accord est contraire à l'intérêt général, ils ne doivent pas le transcrire dans la loi. Cette logique, c'est la méthode républicaine du progrès social. Vous savez que je l'ai longuement expliqué pendant la campagne présidentielle, notamment dans mon discours de Villeurbanne. A l’époque où les médias fabriquaient l’affaire de la viande hallal et de la viande kasher pour aider madame Le Pen à exister et pousser vers elle les milieux populaires, nous appelions à comprendre les enjeux sociaux du moment !
Je ne suis pas le seul à défendre ce point de vue. Cette question n'est pas une querelle entre responsables politiques et responsables syndicaux pour savoir qui décide. Plusieurs syndicats défendent la supériorité de la loi sur le contrat. Et ils reconnaissent donc le droit pour le Parlement d'amender ou de rejeter un accord collectif, même national et interprofessionnel. Parmi ceux-ci, le premier syndicat de France, la CGT. Son secrétaire général Bernard Thibault l'a dit très clairement à la presse jeudi 13 décembre : « Le nombre de signataires potentiels ne suffit pas à rendre l'accord légitime pour autant et à condamner le législateur à le transposer à l'aveugle. Le dernier mot doit appartenir au législateur ». Voilà comment un syndicaliste prend en charge la démocratie républicaine au moment où les sociaux-libéraux et la droite l’abandonnent.
Dolez a raison : nous ne sommes pas d'accord
Le départ de Marc Dolez du PG est absolument fondé. Il nous reproche d’être durs avec le gouvernement, d’être Front contre Front à Hénin-Beaumont où il aurait préféré qu’on vote socialiste dès le premier tour, et enfin d’être très écologistes. Il a raison : c’est bien ça. C’est la ligne du Parti de Gauche.
Certes son désaccord aurait gagné à être exprimé deux jours plus tôt devant les quatre cent camarades du Conseil national du Parti de Gauche qu’il est censé présider puisque l’orientation générale du parti était le sujet à l’ordre du jour. Oublions les mauvaises. Voyons le fond. Beaucoup ont bien dit ce qu’il fallait. Je vais donner les liens pour les lire en commençant par les lignes de Martine Billard ma co-présidente. Avoir choisi le quotidien du social-libéralisme « Libération » est une erreur de sa part. Comme d’habitude le titre ridiculise le propos de l’interviewé en le ramenant à du pseudo sensationnel. Là j’aurais « rendu le PG inaudible ». Ce thème n’est pas du tout le fond de la pensée de Marc, je le sais bien. Plusieurs blogs, à ma connaissance ont immédiatement remis le follicule à sa place, agauchepourdevrai.fr, www.lecridupeuple.org, letang-moderne.over-blog.com et gauchedecombat.com
Car maintenant la toute puissance des journaux papier est aussi sous le contrôle dévastateur de la toile. Affirmer que je suis inaudible, précisément la semaine où les sondages que chérit tant « Libération » disent tout le contraire, est une cruauté délicieuse que je me réjouis de pouvoir souligner. Surtout la semaine ou dans la propre région de Marc se forme avec le PG un nouveau groupe composé d’écolos et d’ex socialistes. Et enfin en sachant que davantage de monde lira ce blog (quinze mille visites quotidiennes et une lettre électronique hebdo à cent vingt mille exemplaires) que l’interview concernée. Rappelons qui si quelqu’un devient de plus en plus « inaudible » c’est « Libération » comme le prouvent ses ventes et la méfiance de ses propres investisseurs. Et la vôtre aussi, chers lecteurs, dont on me dit que vous êtes de moins en moins nombreux à l’acheter. On ne se demande pas pourquoi. Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade. Le PG reste le Parti éco-socialiste de l’alternative sans concession. Et le journal « Libération » reste un journal aussi relégué que sa ligne social-libérale.
Questions qui suivent de ce qu'indique micmouse à 16h 40 :
Pour quoi sur ce site en encart il y a quelques temps la prise de position de Moglia, qui nous a été donnée à voir comme un élargissement du FdG. Pourquoi ensuite cette "recomposition" (décomposition) du FdG au conseil régional qui n'a pas été ici commentée par Mélenchon. Pourquoi enfin ce départ de Dolez, présenté comme une trahison, alors que lui élu national dit bien qu'il reste au FdG, c'est tant mieux et c'est mieux que Moglia. Je trouve bien peu claires les explications de Mélenchon, certes la manière dans Libé était inélégante, mais qu'est ce qui se cache derrière cela ? Question de ligne, de personnes? Nous n'en savons pas plus après ce billet que je trouve sur ce point ambigü. Les hypothèses de manœuvres électoralistes et les mises en avant de certains au détriment des autres sont bien désagréables pour l'avenir de notre union.
@ Jean-Luc Mélenchon :
" Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade."
Dolez s'en va tout en restant ! Il ne fait que passer sans rien détruire, mais sans rien apporter. Bilan du dysfonctionnement : RAS. Circulez, il n'y a rien à voir !
Ce gouvernement conduit, à quelques nuances près, la même politique que le précédent, avec une communication plus astucieuse. Au lieu de la "peopolisation" et du bras d'honneur, enfumage, somnifères, diversion, comités Théodule, abus de langage (se dire de "gauche" ou "socialiste"). Dans les actes on constate que le PS devient l'aile gauche de l'UMP. C'est l'équipe de mandataires de rechange au service de la même oligarchie. Et la crise a bon dos.
Mais sous l'hiver néolibéral couve la révolution citoyenne.
En parlant d'être inaudible, dans Télérama des fêtes de fin d'année, une page de Mordillat (cinéaste) sur sa participation à la Bastille plus l’interview d'un metteur en scène allemand parlant de l'Allemagne comme Jean-Luc. Inaudible à ce point ? Moralité: les idées prennent corps, pas Libé.
Sans vouloir jouer les Cassandre, j'ai la nette impression que le débat avec J.Cahuzac le 7 Janvier... N'aura pas lieu !
Merci Monsieur Mélenchon pour ce billet si instructif mais comment populariser tout cela de manière efficace ?
Un débat avec Cahuzac le 7 janvier ? J'espère bien qu'il ne sera plus ministre. D'après Médiapart les choses sont ainsi faites que la justice ne pourra pas l'atteindre malgré sa culpabilité mais qu'il démissionne au moins !
L'affaire Alcatel fait peur. Quant au MEDEF, en effet pourquoi se priver vu les égards manifestés par Hollande.
3 euros d'augmentation du Smic mensuel, cela ne représente même pas 3 laitues de plus dans le mois et après ça on nous encourage à manger des légumes !
Je voudrais bien ne pas retrouver Marc Dolez dans le prochain gouvernement.
Bonjour,
pour ceux qui veulent écouter Jean-Luc Mélenchon à midi dans les grandes gueules sur RMC c'est ici 12H-13H à la 22ème minute.
Il ne faut pas traiter le cas de Marc Dolez aussi légèrement qu'il semble être fait, cela n'est pas si simple et si facile, ce doit être au contraire un moment de réflexion sur notre organisation et sur la manière de nous gérer, l'éternelle difficulté des relations humaines se pose et se posera toujours, les fortes têtes plient difficilement, j'en parle à l'aise, mais ne prêtons sous aucun prétexte le flanc à l'adversité et à la vilénie des médiacrates, restons lucides.
L'amertume et la désillusion de certains fait peine à voir et à lire, je vous pensais plus aguerris, que croyez vous camarades nous somme en 5° république et la politique ce mène de cette façon là sous la monarchie républicaine, je sais ce n'est guère reluisant mais tant que nous n'aurons pas fait tomber la 5° pour instaurer la 6°, la république du peuple et des assemblées citoyennes (au fait que deviennent-elles ?), cela se fera comme cela, et le Nord Pas de Calais région particulièrement meurtrie par les hommes et femmes politiques qui plus par carriérisme qu'autre chose ont bafoué un électorat maintenant, en grande partie, acquis au FN. Quand je parle du Nord Pas de Calais, il ne faut pas croire que cette région a l'exclusive de ce genre de dérive, cela se passe partout où le PS domine c'est à dire quasiment sur la totalité du territoire français.
Le Front de Gauche avec ces multiples composantes ne sera pas exempt de ce genre de manipulation, il faut être crédule pour le croire autrement. J'avais il y a quelques temps prévenus que nous reparlerions sans tarder des divergences obligatoires, les échéances électorales se rapprochant, nous n'allons pas tarder à constater si nos alliances sont fortes ou à géométrie variable, pour ma part je n'ai pas de doute, mais bien que vieux routard, je ne détient aucune science infuse, d'ailleurs en matière politique ceux qui y prétendent ce vautre toujours spectaculairement.
Pour l'heure, au même titre que le Programme commun des années 80 fût un leurre magistral, le PCF l'a payé assez cher pour le savoir, la nébuleuse du Front de Gauche doit encore prouvée qu'elle peut accéder au statut de "Front du Peuple", ce qui n'est pas aujourd'hui encore le cas. Quoiqu'il en soit, seule une révolution populaire permettra de faire bouger les choses, il est extravagant de vouloir prétendre de le faire par l'unique moyen des urnes.
Joli titre Mr Mélenchon, mais comme dit le chat de L Carroll : Tout le monde est fou. Et en ce moment nous avons l'impression que nous découvrons cette folie humaine, cruelle et barbare. Et en même temps des prises de conscience superbes arrivent. Merci pour vos écrits qui nous font réfléchir et qui nous font découvrir ce monde de fou, où nous sommes aussi les acteurs.
Je vous invite tous à lire le blog de C Morel-Darleux, excellente page pour voir une autre histoire de "notre" président.
Courage.
Si certains quittent le Parti de Gauche, il se pourrait que certains autres décident d'y entrer un jour, qui sait ? Ceux qui comme moi le connaissaient d'avant, et ceux qui l'ont découvert tout récemment (au PS ils ne doivent pas en parler trop fort), se feront un plaisir de diffuser. C'est un vrai régal et ça me rappelle quelqu'un ! Courage et gardons la niaque.
Je regrette quand même que la réponse à Dolez sur le fond de ses remarques et donc les raisons de la stratégie poursuivie par le PG ne soient pas plus expliqués et ainsi que le fondement de cette stratégie soit démontré. ça me semble balayé d'un revers de la main alors que cela aurait mérité plus à mon sens, plutôt qu'à s'en prendre à l'ambulance Libération suffisamment déjà criblée de balles libérales.
Bonsoir ami Piettro,
Merci pour le lien, j'ai beaucoup apprécié et je suis de ton avis quand tu dis : " C'est un vrai régal et ça me rappelle quelqu'un !"
Je crains que Dolez ne devait pas avoir "le feu sacré" dès le départ et qu'aujourd'hui il ne soit dépassé par les évènements qui font du Parti de Gauche un réel courant d'avenir à gauche. Il a du penser créer une "pression" sur le PS en le quittant mais aujourd'hui, c'est lui qui l'a la pression. Ses idées ne sont pas aussi claires et nettes que d'autres tel Jean-Luc et il n'est absolument pas décidé à avancer dans cette direction qui l'éloigne trop du "nid" socialiste libéral.
Bonsoir,
Pour moi les idées de Gérard Filoche feraient honneur à un PS qui retrouverait ainsi la voie de Gauche, s'il les remettait enfin sur le haut du panier. Pour tous ceux qui semblent avoir applaudi avec le coeur, et qui ne sentent plus leur utilité au PS, qu'ils sachent nous les accueilleront dans le Front de Gauche et du Peuple avec le coeur aussi.
Vive la 6ème République, vive l'Eco-Sociale.
@Piettro
Cette triste vidéo confirme ce que je pense. C'est à dire que la plupart des gens de la base au PS pensent comme ce monsieur qui explique aux dirigeants socialistes qu'il faut faire du social, c'est à dire s'occuper de la vie des gens du peuple. Remarquez comme au terme de ses phrases les applaudissements sont fournis. L'auditoire est surpris d'entendre des paroles de vérité et il semblerait que cela déclenche des sourires d'approbation. Il est certain que la tête dirigeante de ce parti est en parfait désaccord avec les membres d'en bas qui le composent. A vouloir rester à tout prix au PS, c'est à dire continuer à bouffer des couleuvres, ce pauvre homme finira par en user sa santé.
La route est longue camarades, elle est difficile que vous soyez PG, Communiste comme je l'ai toujours été (avec beaucoup d'espoirs et de désillusions parfois), militants syndicalistes, militants trotskistes ou pas du NPA, du POI, militants écologistes, militants associatifs..., simples citoyens qui pensez à juste titre que notre monde marche à l'envers et court au désastre, ne vous laissez-pas diviser même si vous n'êtes pas toujours encore ensemble, notre avenir commun, notre espérance commune en un monde meilleur, c'est nos poings serrés, nos mains enlacées en chantant "L'Internationale" qui est plus que jamais d'actualité et notre seul espoir. Vive LE Front de Gauche riche de sa démocratie et de son projet, nous sommes des millions à le vouloir en France et des centaines de millions dans le monde
Oui certains quittent le parti de gauche et d'autres y entrent. Je viens d'adhérer pour la première fois de ma vie (je viens d'avoir 60 ans) à un parti politique car c'est la première fois de ma vie que je me reconnais autant à la fois dans un programme "L'humain d'abord" et la ligne de l'écosocialisme. D'autre part j'admire le courage, l'honnêteté et l'intelligence de Jean Luc mais aussi de Martine Billard et d'autres du parti de gauche que j'ai l'occasion de lire ou de visionner, ça me redonne du courage et de l'espoir malgré toutes les raisons de désespérer qui augmentent. Je suis aussi venue à Paris pour participer à la manif du 30 septembre, c'est la première fois que je fais ça.
Je suis triste néanmoins de constater dans mon entourage le peu d'intérêt ou la méfiance pour notre mouvement. J'ai du mal à comprendre ce qui fait que des gens qui partagent la même envie de changement et des idées proches ne se rallient pas et restent en dehors, je pense aux mouvements écologiques et socialistes en particulier.
Je crois que ce qui est souvent reproché à Jean Luc (en vrac trop d'agressivité, des idées irréalistes, une ambition personnelle et un désir de revanche) cachent une peur d'un changement trop radical, un souhait inavoué que les choses s'améliorent sans être obligé de changer ses habitudes. En psychologie on appelle ça la résistance au changement, le oui mais... la peur de l'inconnu, il vaut mieux garder le confort du statut quo même insatisfaisant. Jusqu'au moment où ça devient vraiment trop insupportable et alors là tout peut arriver, le pire souvent. En cette fin d'année qui nous prédisait la fin du monde je nous souhaite une nouvelle année qui verra enfin se lever plus d'hommes et de femmes pour construire le nouveau monde plus humain que nous appelons de nos voeux. Bonne année à tous et merci en particulier à toi Jean Luc pour toute l'énergie et l'amour que tu nous donnes.
@piettro, merci pour la vidéo, on dirait un sketch, une imitation d'un discours du Front de gauche, le PS devrait se méfier, Gérard pourrait se transformer en torpille FdG si il va jusqu'au bout de ses idées. Le pédalo pourrait ne pas s'en remettre. J'espère que beaucoup de socialistes seront derrière lui, pour barrer à bâbord toute. y'a urgence !
Quand au passage sur RMC, pas de surprise absence habituelle de quelques grandes gueules notoires chaque fois que notre porte parole est invité, ou évité. De là à penser à quelques dérobades craintives pour ne pas risquer de s'exposer à un brillant orateur, y'a qu'un pas. C'est plus facile quand il n'est pas là, grandes gueules mais petits attributs ! si je peux me permettre.
J'apprécie la clarté de vos propos par ces temps aussi troubles, où l'on n'arrive plus à discerner où sont les réponses à nos interrogations, nos incertitudes, ou le parti au pouvoir ne représente pas ce qu'il est censé représenter crachant sur ses origines. Ou le monde médiatique distord heure par heure la réalité, ferme la porte au possible, ce possible battu en brêche par des Parisot et suivi par une ombre brune.
Le Front de Gauche éclaire une autre route, permet d'ouvrir le yeux. Vous êtes de ces personnages qui fait vivre la pédgogie, formatrice des idées du changement. Nous allons vers des temps durs et sans doute davantage, où nous aurons le plus grand besoin de nous rassembler dans la lutte pour cette révolution écologique, sociale, citoyenne. Dommage que Marc Dolez ait choisi de partir à un moment où il aurait fallu rester, mais c'est son choix. Je dirais, dommage pour lui. Le combat continue et chacun apportera sa pierre à l'édifice qui se construit. Je passe ce lien très intéressant, très clair et pour une fois les journalistes ont (presque) joué leur rôle, ce qui facilite la clarté des explications.
29000 brevets d'Alcatel trouvés grace à des investissements public, merci les PTT, en tant que consultant réseaux et Télécom je suis profondément choqué, inquiet, et plus encore...
Déjà que l'on subit la concurence "européenne" ou Nord Africaine sur les centres de services, il ne manquerait plus que l'on dépouille le coeur du métier. Le Support, la Recherche et le dévellopement dans l'un des pans de l'économie ou nous sommes le plus en pointe.avec des métiers à très forte valeur ajoutée.
Jean Luc parle souvent de secteur d'activité ou il ne devrait pas y avoir de concurence et bien je suis profondément convaincu que s'en est un. Les Infrastructure physique sont en France, les utilisateurs sont en France il n'y a aucune raison valable pour que les centres de service,les supports ou la R&D partent à l'étranger.
Et puis sans être chauvin ou partial, dans ce domaine on sait tout faire et mieux que les autres !
Merci pour la vidéo de Gérard Filoche, j'ai trouvé les applaudissements un peu forcés parfois et les sourires narquois, on aurait dit un singe en hiver, un Besancenot dans un meeting du Medef, il s'est complètement gourré de tribune celui-là !
@micmouse 50
Je me pose les mêmes questions car, sans vouloir verser dans la parano,cela fait un peu trop de coïncidences en une même semaine. Ne pas s'exprimer au Conseil National d'un Parti dont on est cofondateur, alors que l'ordre du jour porte précisément sur l'orientation générale de ce même parti, et faire deux jours plus tard le buzz que l'on sait dans Libé, quand, la même semaine et dans la région dont Dolez est député,Moglia annonce la création d'un nouveau groupe, me paraît ne pouvoir relever que d'une action mûrement réfléchie et poursuivant un but précis. Je serais d'ailleurs fort surpris que l'intéressé se soit lancé dans une telle démarche sans aucune concertation préalable avec qui que ce soit. Cette même semaine, des sondages (avec les réserves d'usage) nous apprennent que Jean-Luc, bien loin de rendre l'orientation du PG inaudible, serait la personnalité dont les sympathisants de gauche souhaitent le plus voir le rôle s'amplifier. Alors qu'une émission politique déjà programmée, ouvre à Jean-Luc l'occasion d'un débat de fond sur des sujets essentiels avec un ministre PS,circonstance qui ne s'est pas rencontrée une seule fois depuis le début du mandat de Hollande, celle-ci est annulée car aucun des ministres sollicités n'accepte le débat. Je fait à ce sujet le même pronostic que @ ydaho 55 en pariant que l'émission du 7 janvier n'aura pas lieu d'avantage, même si je souhaite sincèrement me tromper. Il me paraît flagrant que de plus en plus d'élus ou de responsables PS prennent conscience du naufrage qui les attend s'ils restent embarqués sur ce qui ressemble de plus en plus à une galère en perdition, sans pour autant vouloir voler trop loin du nid social-libéral en rejoignant le Front de Gauche, tout en étant également conscient que celui-ci est en train de construire ce qui risque fort d'apparaître de plus en plus, comme la seule force de gauche alternative crédible. Je crains qu'il faille donc s'attendre à des manoeuvres de division concertées en provenance de "l'aile gauche" du PS, que Solférino ne devrait pas voir d'un trop mauvais oeil, tant il n'y a rien de plus dangereux pour le pouvoir en place que la construction d'un Front du Peuple uni, vers lequel tendent nos efforts. Comment faire lucidement et objectivement la part des choses entre la sincérité d'une conviction et l'opportunisme politicien de certains de nos alliés potentiels ? La tâche n'est pas aisée.
Dans la série "pillage en règle de l'industrie française", je me permet de rappeler l'énorme scandale dénoncé par le Nouvel Obs. concernant la vente des secrets du nucléaire français, au chinois (étatique de surcroît) CGNPC, par M Proglio (nommé et décoré par son ami Sarkozy), ainsi que la "facilitation de son entrée sur le marché" au détriment d'Areva.
Cela fait désormais 2 mois que l'affaire est connue (édition du 27 sept.), mais ni Hollande, ni Ayrault, ni même Montebourg ne semblent réagir...
Bref, la Grèce vend les bijoux de la nation, la France les brade.
@Jules 49
Comment rester au FdG sans être adhérent à l'une de ses composantes ? Demander à Dolez ? Bof.
Alors comme Femme d'Aujourd'hui (66), j'ai choisi moi aussi sur le tard, à 55 ans, d'adhérer pour la 1ère fois à un parti, celui de gauche pour son programme, l'écosocialisme et la clarté de Jean-Luc qui porte si bien la parole du peuple, et nous redonne à tous espoir. Son blog, celui de Martine, Corinne et d'autres camarades nous donnent tant d'arguments à partager avec nos familles, voisins et amis. Beaucoup de jeunes ne lisent pas les journaux et ne regardent pas la télé, n'adhèrent pas à un parti non plus, mais s'intéressent, certains comme ma fille mettent les liens sur ces blogs dans leur page facebook. Inéluctablement nos idées font leur chemin. Merci à vous toutes et tous.
Le PS me fait penser aux kamikazes, ils disparaîtront mais le travail sera fait, tout sera détruit. Ils n'ont pas été élus pour cela mais qu'importe, ils paradent devant les médias à grands coups de mots pompeux, trompeurs, sans aucun remords malgré les promesses engagées dans la campagne. Mais pourquoi s'inquiéter, le peuple est habitué maintenant aux promesses non tenues, aux mensonges, ils peuvent continuer et il revotera (ou s'abstiendra mais cela n'est pas grave puisqu'un homme peut-être élu malgré 60 % d'abstentions) pour le copain de droite, mais ce n'est pas bien grave puique c'est la même chose.
Lorsque je vois la vidéo de G.Flloche, il serait étonnant qu'une grosse partie de la base PS ne soit pas désabusée mais pourquoi restent-ils alors? Manque de courage ou entêtement absurde?
J'ai pu écouté brièvement mr Mélenchon hier à la radio et j'ai beaucoup apprécié lorsqu'il a répondu à l'auditeur qui trouvait choquant la double taxation des contribuables français planqués à l'étranger (sur place puis la différence en France, je ne me rappelle plus du terme) au nom de la liberté de gagner beaucoup. Votre réponse fut superbe: "l'accumulation n'est pas une fin". Merci pour cela.
Comme dirait mon beau-père: luttons contre les riches et non contre la pauvreté (puisqu'on redistribuerait aux gens dans le besoin), la société et l'environnement ne s'en porteront que mieux et ce serait plus facile, ils sont moins nombreux... Cela coûterait moins cher à l'Etat et mieux cela rapporterait.
Je viens de visionner l'intervention de Gérard Filoche! Ni voyez aucune moquerie mais pour moi les socialistes restent une grande énigme. Mettre autant d'énergie et de pugnacité pour se faire élire, détenir tous les pouvoirs et faire en définitif ce qu'ils ont dénoncé. Alors moi je dis chapeau pour leur tour de passe passe. Quand je pense que nous au moindre faux pas...
Je propose qu'en acte 1 il nous exigions l'honnêteté et la franchise. C'est ce qui déroute et démobilise les gens.
« Le dimanche il y avait la manifestation en défense du mariage pour tous. »
Attention à la dérive du vocabulaire. Du « mariage des couples homosexuels » on est passé au « mariage pour tous ».
Avant toute chose, je précise que je suis opposé au mariage homosexuel. Le PACS (éventuellement modifié) est fait pour ça. Le mariage n'est pas un contrat mais un institution.
Mais revenons au « mariage pour tous ». Cela signifie donner le droit de se marier à tout le monde, donc entre frères et sœurs, parents et enfants, sœurs et sœurs, etc. donc à légaliser l'inceste. Et, puisque la notion de couple est absente dans le « mariage pour tous », la polygamie.
Que vous soyez favorable au « mariage des couples homosexuels » est votre droit, tout comme c'est le mien d'y être opposé, mais le « mariage pour tous » va à l'encontre du droit.
Syndicats, en joue, feu, ça manque de grève tout ça. Ils n’osent pas taper sur le PS ? Mais s’il le mérite, il faut lui mettre un gros mouvement social sur le dos à ce gouvernement. Si on attend que la CFDT s'y mette, on est pas rendus.
Vous savez ce qui est pire qu'avant ? C'est que tout en faisant pareil ou pire que les précédents, nos dirigeants actuels disent qu'il faut les laisser faire parce qu'ils sont de gauche quand même, supercherie ultime ! Pour l'instant, sa fonctionne encore un peu, plus pour longtemps, hein ? On le sent, non ? Le petit vent...
Quant à la tactique du grignotage du droit du travail, j'avais la tête plongée dedans quand Sarko l'a commencée sérieusement pour argumenter face à mon PDG et on a laissé partir pas mal de chose sans broncher déjà, il est clair que continuer dans cette voie ne devrait être admise par aucun syndicat, c'est là que tout se joue.
Bonjour, les passages radio et télé de cette semaine de Jean-Luc Mélenchon ont été appréciable tant sur la forme que sur le fond, la clarté des propos font toujours mouche et surtout, elles permettre de casser les éditocrates que certains se font un malin plaisir de réitérer sans cesse.
Je profite de la période pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et surtout bien vous reposer.
Dans tous les pays de l’ouest européen, la gauche croit résoudre la question de l’homophobie en dérégulant un code civil basé jusqu’ici sur les lois naturelles du vivant. Il faut en effet comprendre et accepter ce qui était considéré jusqu’ici par les religions comme un dérèglement moral. Mais pourvu qu’on n’occulte pas, comme le demandent certains lobbies homo, la règle des genres, fondée sur la réalité anthropologique ! Qu’il soit dit clairement, au parti de gauche et au front de gauche, que nous ne revendiquons pas une banalisation de l’homosexualité, sur le même plan où l’on se dit contre les OGM, contre la vaccination obligatoire, contre les excès de la médecine allopathique, les nanotechnologies, contre toutes les nouvelles technologies d’intervention sur le vivant. Toutes questions aujourd’hui qui mériteraient de vrais débats citoyens !
Si la nature peut, dans certains cas, ménager la... rose et le choux, et recourir à des solutions surprenantes pour assurer la survie, il lui arrive également - et assez souvent! - de "beuguer" en fabriquant des êtres plus ou moins hermaphrodites. C'est évident, mais les beugues de la nature, si la société doit s'en occuper lorsque c'est enfin souhaité, ne doivent pas être entretenus par fantaisie culturelle libertarienne ! Ce n’est pas une liberté émancipatrice d’ouvrir largement l'amour et la procréation humaine sur le modèle de ce qui se pratique " artificiellement " sur les autres mammifères !
Les phobies (homophobies, islamophobies, xénophobies), doivent être analysées pour les peuples et par les peuples concernés, et non pas livrées à la rue, aux chapelles religieuses et politiciennes, aux aléas des alternances politiques, et appréciées aux seuls décomptes quantitatifs (bulletins de vote et manifs). Ni, comme dit Jean Luc, utilisées comme écrans de fumée...
Je reviens sur quelque chose qui me gêne. Jean-Luc dit que le gouvernement se trompe de politique, qu'il va droit dans le mur. Dire que ce gouvernement se trompe c'est lui enlever toute responsabilité, c'est faire croire qu'il est incompétent donc irresponsable de ses actes. Quand on s'égare sur une route on n'est pas responsable de cette errance, n'est-ce pas ? Or, tout dépend du but choisi. Si c'est pour le bien du peuple et du pays qu'agit ce gouvernement, alors cette politique est un échec ; mais si le but est de mettre la population économiquement à genoux, de lui enlever toutes ses défenses face à la finance et au patronat, de lui voler tous les acquis sociaux gagnés par les luttes de nos parents et aïeux, alors cette politique est et restera un succès pour ceux qui gouvernent le monde.
C'est assez de considérer nos gouvernements comme les valets du capitalisme. Ils n'en sont pas les valets ils en sont les complices convaincus. La soi-disant incertitude actuelle de ce gouvernement, ses tergiversations ne sont que comédies pour accréditer le fait qu'il ne sait pas ce qu'il fait mais, au final, comme d'habitude, les décisions prises sont fermes et définitives contre les salariés.
Par ailleurs, la classe politique va voter pour le traité européen qui va lui enlever toutes initiatives et tous pouvoirs. Il y a de quoi être interloqué. Comment peuvent-ils scier la branche sur laquelle ils sont vautrés…
Une foi voté, entériné, approuvé, si c'est bien dans les vœux de ce traité, il est fort probable que la finance internationale ne va pas s'embarrasser longtemps des Chambres de députés, de sénats et autres machins politiques qui pourront un jour ou l'autre mettre sa prédominance en respect. Dans dix ans, voire moins, on nous servira la même propagande que pour la dette et tous les systèmes démocratiques européens seront balayés au nom des économies de budget, de la simplicité politique et administrative. Dès le traité signé, la propagande faite sur l'inutilité et le coût de ces organismes d'États pourra commencer. Ils pourront alors remplacer les instances politiques par des comptables.
Est-ce de l'utopie ?
Au sujet de Marc Dolez, c'est un épisode malheureux de la vie du PGg, mais c'est un bien car nous avons besoin de gens déterminés pour affronter la finance et d'avoir une vision d'avenir avec l'écosocialisme.
C'est vrai que l'intervention de Gérard Filloche est vraiment dans le ton du Front de Gauche,
Ce sont les réactions de l'assistance qui sont surréalistes... d'où l'accentuation de la verve en fin de discours. Réponse à cet appel, des applaudissements et... il faut conclure Gérard !
à mon avis ce n'est pas là qu'il pourra le faire ! Mais cette assistance recèle, je le souhaite, des forces qui résistent aussi. Il leur faudra avaler combien de couleuvres avant d'ouvrir les yeux ailleurs ?
Pour le chômage, là aussi il y a beaucoup à dire, vous avez droit à des aides, elles sont plafonnés, doivent accompagner le retour à l'emploi mais au final c'est au bon vouloir du centre départemental, quand l'enveloppe allouée est vide l'aide se réduit comme peau de chagrin. Devant la montée normale du chômage, il y aura la descente normale des aides. C'est pas prêt de se terminer cette histoire ! Fin 2013 qu'il a dit ? Si on passait à 2014 directement l'année prochaine ? Dans les hôtels ça se fait bien parfois.
Merci JL d'avoir dit que des enfants grelottaient avec leurs parents dans la nuit au milieu des paillettes de Noël.
"on ne peut être heureux dans un océan de misère "
Qu'ils s'en aillent tous, nous on peut !
Plus que jamais, on ne lâche rien.
A Monbasson 8:54
Votre description de la machination capitaliste dont les gouvernements se font activement les complices est d'une justesse malheureusement indiscutable. Vous tapez littéralement dans le mille. Si j'en reviens à la théorie des jeux que j'évoquais le 21.12 à 10:15, le processus criminel auquel nous assistons peut être considéré dans le jeu ainsi défini - jeu composé d'un but, d'obstacles, de la liberté de choix pour l'atteindre, d'une décision absolue d'atteindre le but) - le processus criminel de destruction des acquis et d'exploitation totale des gens peut être considéré comme un des obstacles dans ce jeu. Un des obstacles majeurs. Que fait-on d'un obstacle? On le dénonce pour l'affaiblir. On le surmonte. On le détourne. On choisit le chemin praticable pour passer outre. Liberté de choix de la tactique.
Mais l'essentiel, pour réussir le jeu, c'est de toujours de placer le BUT au premier plan (le but étant en l'occurrence la réalisation du programme l'Humain d'abord), comme une grande réalité vécue littéralement actuelle dans notre esprit tellement elle est fermement décidée. Cette réalité ne doit jamais être absente des discours, rappelée sans cesse comme un but très accessible. Ne donnons pas aux obstacles, aussi hideux soient-ils, la possibilité de dévier notre attention du but.
@ durluche,
Cela ne sert à rien, les laeders syndicalistes feront la même chose qu'avec la réforme Sarko/Fillon de 2010. Trois petits tours et puis s'en vont! Une fois de plus, ils signeront des 2 mains une réforme (une reculade) que nous, les travailleurs, refusons pourtant.
Bonjour Amis, Je découvre ce matin les commentaires de plusieurs d'entre vous concernant l'intervention de Filoche au congrès des socialistes. Pour information, ce Filoche fait partie de l'aile gauche du PS et a présenté une motion. Cette motion était en ligne, comme sa vidéo ensuite et c'est un copié/collé de notre programme. Tant mieux me direz-vous ! Oui, sauf que ce socialiste passe son temps à nous invectiver sur les réseaux sociaux et nous reproche à chaque tentative de discussion, dans l'ordre, notre sectarisme, notre volonté de faire échouer le gouvernement, la montée du Front National (et oui !), notre utopisme (et oui !), notre inaction et j'en passe ! Ne vous faites aucune illusion, il n'est que le faire valoir à gauche, comme d'autres, d'un PS qui n'y est plus et croit toujours pouvoir le changer de l'intérieur ! Je n'ai aucune confiance en ce socialiste qui nous dénigre à chaque tentative de discussion sérieuse sur le fond. A bon entendeur !
A propos de scier la branche. Sur le blog de François Delapierre, c'est tres bien explique. "De quoi Cahuzac est-il le nom?" C'est un comportement de classe!
Entièrement d'accord avec Lilly54 87, nous n'avons pas besoin de la prétendue "aile gauche du PSolférinien" qu'elle coule avec le petit flotteur gauche du pédalo ne me pose aucun problème, cette aile gauche nous est hostile, ils ont commencé leurs manœuvres ne pouvant diviser le FdG, ils vont chercher à se présenter comme l'alternative. Regardons les patauger et se déchirer, sans nous réjouir évidement car c'est nous (le peuple) qui triquons. Ils resteront complices impuissants comme ils l'ont toujours été. Pas d'accord global, les élus dissidents peuvent être les bienvenue éventuellement mais si c'est pour se retrouver avec des taupes à quoi bon. Peu à peu le peuple nous entend, nous n'aurons pas besoin de ces "élus aile gauche". Faisons le boulot en comité déjà, tracts, boîtages, affichages, réunions... etc. Grandissons encore plus et passons devant, sans les boulets compromis.
A chaque billet Jean-luc démontre, preuves à l'appui, les ravages de l'ultra libéralisme, c'est à dire d'un dogme visant à faire admettre à tous l'évidence d'une forme de capitalisme absolu de droit divin, qui ne doit tolérer aucun contre pouvoir réel, aucune contestation d'aucune sorte et aucun acte le remettant en question. La sauvagerie économique, la barbarie financière, la loi de la jungle, l'individualisme irresponsable sont présentés de façon mensongère aux opinions publiques comme des lois de la nature qu'il est vain, même en rêve, de vouloir changer. Nous assistons donc, la rage au ventre, à la destruction des possibilités intellectuelles, économiques, financières, industrielles pour notre pays et notre peuple, de produire sur place ce dont nous avons besoin et ce qui aggrave notre colère, à l'impuissance voulue de ceux qui, au pouvoir, auraient les moyens d'agir tout autrement et s'y refusent. A chaque billet, des intervenants s'interrogent : pourquoi tous ces faits, si graves, sont-ils cachés au peuple, ou présentés de façon très éclatée pour que le système n'apparaisse comme un ensemble monstrueusement cohérent ? Parce que, comme dirait Monsieur de La Palice, il ne faut pas qu'il sache. Et comme hélas, certains citoyens ne demandent pas mieux que de ne pas savoir, ça tombe bien. Ceux qui tirent les ficelles nous jouent la comédie d'une soi disant gauche qui s'affronte dans un combat sans merci à une vilaine droite. Alors que nous sommes dans une République des mesurettes, qui n'a rien à voir avec la République démocratique, laïque et sociale de notre constitution. Mesurettes qui n'ont d'autre but que donner l'illusion de faire croire qu'une autre politique est en oeuvre. Dans ce contexte, il serait suicidaire à mon avis, pour le FdG, si ces orientations restent inchangées, de coller à cette ligne politique. Quand le pot aux roses sera découvert par une majorité de citoyens, on se félicitera d'avoir coupé totalement le cordon avec le social libéralisme, si douloureux que cela puisse paraître aujourd'hui à certains. C'est pourquoi, à titre personnel, je porte une appréciation très sévère sur ceux qui affichent publiquement de façon totalement niaise leurs confiance dans une sociale démocratie qui a échoué sur toute le ligne partout en Europe (sauf pour les 1%) et travaille, avec un zèle imbécile, à un désastre bien pire encore.
Monsieur Mélenchon:
2012 aura été l'année de la défaite des pauvres, et la victoire de l'argent sur l'altruisme. Cher Jean Luc, tenez bon et continuez de faire ce travail que vous aimez, d'être le porte voix de tous ceux qui n'ont pas leur place dans une société qui ne respecte que la richesse. Qu'un vent frais souffle sur ce blog et que 2013 soit l'année d'une espérance combative!
Meilleurs voeux à vous et à tous.
@piettro_ merci pour ce lien Filoche qui chauffe le coeur.
D'autres s'éloignent un peu comme l'ami M. Dolez qui fait un pas de côté tel un torréro costumé, saluant la foule, déplorant trop d'hollés pour libération ! Mais il reste afficionado, donc fidèle à ses idées, ouf.
Mais alors question: que font des têtes dures comme Gérard Filoche chez les Pseudos Sociables quand on lit ce qu'il écrit sur son blog (notamment) et, pire, quand on l'entend dénoncer vigoureusement les mêmes impérities libérales que Jean-Luc Mélenchon avec la même sincérité passionnelle ! Je ne peux plus croire qu'il serve de caution de gauche à la gauche de droite. Qu'il fonde donc une famille d'acharnés PS bien à gauche et qu'il renforce le FdG avec ses convictions chevillées à l'âme, c'est ici sa place avec de nombreux socialistes véritables pour l'intérêt général. Ceux qui l'ont applaudi chaleureusement par exemple.
La vie est belle en réalité, surtout débarrassée des prédateurs mafieux car leur père Noël (ultra-libéral) est une ordure. Comment ne plus s'en rendre compte ? Serions-nous devenus des veaux ou plutôt des autruches peopolisardées, la tête dans le sable pour ne plus voir le danger et le postérieur offert ? Que nenni: regardez le FdG et ses têtes dures.
Bon Noël à tous, humain d'abord donc joyeux et constructif
A vendebout-38
Affirmer n'est pas démontrer. Mentir (ou se tromper ?) n'est pas démontrer.
Lors de la bataille contre la réforme des retraites, les syndicats ont organisé l'action et sans eux y aurait-il eu des centaines de milliers de personnes dans les rues ? De plus, il n'y a pas eu de "signature" des syndicats.
@ gregoire,
Et qui a décider de siffler la fin de la partie? 3 millions de personnes dans la rue prêtes à en découdre jusqu'au bout et ils ordonnent que tous rentre chez eux. Aucun courage! Pire, de la traitrise.
A propos d'Alcatel, il faut rappeler que tout a commencé avec la "vision d'avenir" de Serge Tchuruk pour qui ne devait subsister en France que la R&D, la "matière grise" et que toutes les taches "subalternes" devaient être externalisées à l'étranger. Est ce que les coûts induits, la désorganisation et la perte de confiance dans l'entreprise qui rompait avec sa tradition qui en ont suivi n'ont pas été la cause première de cette dégringolade ? Ensuite les voraces dont Serge Tchuruk lui même ont entrepris de faire cracher du cash sans trop se soucier de l'avenir.
Lilly54 dit à 10h42
"Je n'ai aucune confiance en ce socialiste qui nous dénigre à chaque tentative de discussion sérieuse sur le fond..."
Tout à fait d'accord avec vous ! Cette vidéo date d'octobre et a déjà fait l'objet de notre "émerveillement". Sans suite.
Information hors sujet (peut-être) mais le résultats des élections des TPE est connu. La CGT prés de 30%, la CFDT prés de 20% et FO à 15%. Participation 10% c'est faible mais c'est une 1ère.
Cher Jean-Luc Mélenchon,
J'ai soutenu avec enthousiasme votre belle campagne présidentielle et la stratégie - la seule qui vaille - du Front de gauche. Je suis, je l'avoue, troublé par le retrait (non pas du Front de gauche) de Marc Dolez (mais du PG, auquel j'avais moi-même adhéré à ses débuts). Et franchement, je trouve que votre explication, sur celui-ci, est sommaire, expéditive, pas suffisante. Je m'interroge, moi aussi:
- sur Hénin Beaumont, pour moi, le combat de trop.
- sur votre dureté excessive concernant le gouvernement Hollande.
Certes il déçoit terriblement, Hollande, sans vraiment avoir combattu, il se place sur les rails du social-libéralisme. Comment dénoncer, tout en traçant des perspectives unitaires? Les socialistes ne sont pas l'ennemi principal, quand même! Comment radicaliser et unir en même temps, pas simple, bien sûr. La bonne stratégie, c'est celle de 1936. Pas celle du funeste "classe contre classe" pratiquée par le PCF au début des années 30.
Amicalement vôtre.
@ 97 Jean Lemaître-13h32
"...votre dureté excessive (de Jean-Luc Mélenchon) concernant le gouvernement Hollande ", " Les socialistes ne sont pas l'ennemi principal ", " La bonne stratégie, c'est celle de 1936 ".
Concernant la dureté avec le PS, je trouve Jean-Luc très modéré. Huchon a dit de lui : "Mélenchon, c'est pire que Le Pen" et Collomb (maire PS de Lyon) : "Mélenchon, c'est Pol Pot". Dans le genre aimable, on fait mieux. L'ennemi principal c'est l'ultra libéralisme sauvage que les dirigeants du PS acceptent. On ne peut attaquer l'un et épargner l'autre, sauf à se moquer du monde. En 36, le Front Populaire a regroupé des progressistes d'accord sur une même orientation globale. Je ne vois pas comment mettre d'accord des gens qui, sans vouloir en démordre, acceptent et servent un système que les autres rejettent de toutes leur force, à juste titre. Faire semblant d'être d'accord sur de telles bases, c'est tromper le peuple, et vouloir se noyer ensemble. La bonne stratégie c'est aussi celle de 44, du CNR, où des forces politiques de tous horizons étaient d'accord sur un programme précis, de grande ampleur et qui a été appliqué intégralement.
@Etienne 21 décembre à 9h50
Bonjour,
La conclusion du message d'Etienne reste et plus que jamais d'actualité. Son espérance, j'aimerai bien la partager,ce que j'entends tous les jours dans le milieu ouvrier où je travaille me rend plus que jamais pessimiste. Tu craints aussi le pire,tu as bien raison. "Les vauriens du RSA" sont la cible privilégiée de ceux qui galère derrière une machine depuis des années,au SMIG, et dans des conditions de travail indigne de notre époque. Pas besoin de demander d'où provient la bonne santé du FN. La cervelle de certains galériens du boulot, est atrophiée par l'environnement médiatique insupportable. Peu importe pour eux si le code du travail passe à trappe, la réforme bancaire,ne leur en parlons pas,la casse du service public non plus, mais les résultats des footballeurs du Paris Saint Germain semble prendre le pas sur les soucis quotidiens de nos forçats du travail. Tout un programme. ! Il y a du boulot.
Cher Jean Lemaître,
Il n’y a pas de la part de Jean-Luc Mélenchon une « dureté excessive concernant le gouvernement Hollande », mais l’expression (mesurée) de la colère, de la désillusion d’une partie de nos concitoyens qui ont donné leur suffrage à F. Hollande, soit parce qu'ils ont toujours voté socialiste, soit pour se débarrasser de Sarkozy en espérant un petit geste "de gauche" de F. Hollande.
Je connais beaucoup d'électeurs qui appartiennent à l'une ou l'autre de ces catégories. Vous aussi j'imagine.
Bref, C’est le rôle de Jean-Luc Mélenchon, du PG et du F de G de se démarquer du PS et d’être solidaires d’une « France d’en-bas » qui a besoin de visibilité pour appuyer les porteurs d’une autre politique.
Que, dans cette lutte des idées et dans l’exposé d’un programme, les forces de gauche perdent en route quelques-uns de leurs militants, c’est tout à fait normal. Il en est toujours ainsi quand des ruptures sont proposées. Il faut le déplorer sans mésestimer le phénomène inverse qui est l’élargissement d’un pouvoir d’attraction sur des bases solides et claires.