21déc 12

Au secours, ce monde est fou !

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couv régle verteJ’ai eu bien du mal à pouvoir revenir sur mon clavier. La semaine précédente j’ai passé bien du temps à préparer un face à face télévisé avec le ministre Cahuzac. Thème : « Les deux gauches ». C’était prévu pour « Mots croisés ». Pour finir le ministre s’est dédit. Trois autres ministres socialistes ont ensuite refusé le duel. « France 2 » a donc loyalement prévu de reporter au 7 janvier, de nouveau avec l’accord de Cahuzac. Tant mieux. C’est un bon débat. Ma fin de trimestre a été bien remplie. D’abord il y a eu ce Conseil national du Parti de Gauche où j’étais chargé du discours de clôture. Auparavant les débats avaient permis la synthèse de quatre plateformes. Plus de quatre cent délégués des comités s’en sont mêlés ! Comme le parti a grandi ! Il a quadruplé depuis sa fondation ! Il accueille tant de réseaux et de cultures différentes ! Tant d’ingénuité et tant de dévouement. Et aussi quelques grumeaux, bien sûr. Le dimanche il y avait la manifestation en défense du mariage pour tous. Tout le monde a pu voir le succès. Mais comment décrire l’ambiance incroyablement aimable et tranquille de cet immense cortège ? Las de faire du sur place à la Bastille, dans le cortège du Front de Gauche, j’ai fait des allées et venues le long du cortège. C’est un moment particulier que celui où s’exprime une aussi puissante vague égalitaire. Le sujet n’est pas « sociétal », même si le PS croit y trouver une diversion et la droite une occasion. C’est un sujet fondateur qui fait du bien à la société tout entière en élargissant les champs de conscience humaine.

Cette semaine, il y avait le SAMU social devant le siège du Parti de Gauche à onze heures du soir. En sortant de notre secrétariat national nous avons donc vu un couple sans abri, transi de froid, et leur gamin. Au secours mes amis ce monde est fou !  

Alerte ! Pillage d'un autre fleuron français : Alcatel

Je ne voudrais pas que le prétendu accord signé par le gouvernement avec Mittal masque sa lamentable et honteuse capitulation dans les dossiers EADS et Sanofi. Et surtout la honte totale de ce qui se passe avec Alcatel-Lucent. On y retrouve Goldman Sachs, les patrons nord-américains, la veulerie des responsables français et l’inertie du gouvernement.

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Alcatel est la première entreprise française en matière d'équipements de télécommunications. Héritière de la Compagnie générale d'Electricité, elle était le leader historique mondial en matière d'infrastructures de communication numérique (ADSL etc.) et de réseaux optiques. Beaucoup d’entre vous ont lu, j’en suis certain, ici où là, des informations qui leur ont appris la menace sur 1400 emplois. D’autant plus dramatique qu’il s’agit, comme dans le cas de Sanofi ou de PSA, une fois de plus du potentiel vivant de Recherche et Développement. Mais l’entreprise est aussi menacée dans son patrimoine technologique. C’est aussi celui de notre pays. Il s’agit des 29 000 brevets que détient Alcatel. Ils sont le fruit des dizaines d'années de recherches et d'investissements publics. Menacé de cessation de paiement, Alcatel a négocié une ligne de crédit de 1,6 milliards auprès d'un consortium de banques. Et pas n'importe quelles banques. L'opération est pilotée par le rapace Goldman Sachs, lourdement impliqué dans la crise grecque et, d’une façon générale dans de nombreuses très mauvaises actions. Elle est en bonne compagnie dans ce syndicat de la cupidité car il y a aussi la banque Crédit Suisse, experte en évasion fiscale. Les contreparties mise en gage par Alcatel pour son prêt sont inouïe.

Les banquiers vautours ont en effet pris en garantie hypothécaire la totalité du portefeuille de brevets. Ils ont aussi obtenu que pour équilibrer ses comptes le groupe s’engage à se dessaisir d’actifs. Notamment la perle de la couronne, l'activité de câbles optiques sous-marins. Ce sont là les deux segments les plus précieux du groupe puisque leur valeur représenterait 5 milliards d'euros. Et aussi les plus stratégiques pour la France. Car le câblage sous-marin conditionne une grande partie de nos communications avec le reste du monde. Cet accord a été signé vendredi. Il est engageant pour Alcatel mais doit être définitivement scellé d'ici un mois. Alcatel peut néanmoins encore en sortir, au prix de pénalités négociables. Mais à ce stade, l'action du gouvernement reste invisible. Or si rien n'est fait pour inverser cette logique, Alcatel risque de nouveaux incidents de paiements. Ils permettront alors à Goldman Sachs d'empocher les brevets sans aucun effort. C'est fait pour. Et comme Goldman Sachs est expert en manipulations de marché, on peut être sûr qu'elle fera tout pour qu'Alcatel ne redresse pas la tête. Exactement comme elle l'avait fait avec la Grèce en l'aidant à maquiller ses comptes puis en spéculant sur son défaut par l'intermédiaire des fameux CDS.

Il est fascinant de voir comment ce coup de force financier a été rendu possible par une mutation interne de la direction d’entreprise. Vous ne le savez peut-être pas si vous n’avez pas prêté attention à cette lutte, le plan de restructuration d'Alcatel organise le déménagement de ses activités de l'Europe vers les USA. C'est le fruit de la fusion calamiteuse d'Alcatel avec l'américain Lucent en 2006. A l'époque Alcatel était numéro 2 mondial de l'équipement Télécom. Avec 60 % dans le nouveau groupe, Alcatel avait théoriquement les moyens de conserver un potentiel productif de qualité en Europe et en France. Mais c'était sans compter avec des politiques économiques radicalement différentes en Europe et aux USA. Six ans plus tard, l'activité en Europe et en France s'est effondrée. Le groupe repose principalement sur son activité aux USA. Pourquoi ? L'Europe a totalement ouvert ses frontières. Se sont engouffrés dans les portes grandes ouvertes les équipements du chinois Huawei, entreprise stratégique dont le 1er actionnaire est l'armée chinoise. Portes grandes ouvertes mais mains liées. C’est « l’Europe qui protège » qui organise ce rapt. Car la Commission européenne interdit toute clause de localisation de la production dans les commandes non seulement aux opérateurs de téléphone européens mais aussi à ceux des Etats eux-mêmes. La situation est très différente aux USA où les commandes d'ATT et Verizon comportent des clauses de production sur le territoire des Etats-Unis. C'est par exemple le cas pour tout l'équipement en norme 4G des USA. Grâce à cette politique de souveraineté productive états-unienne, le potentiel d'Alcatel a été préservé aux USA. Et vidé de sa substance en Europe.

Le plan actuel de restructuration accélère ce glissement au profit des nord-américains. La direction financière est déjà tenue par un américain. Le directeur des ventes Amérique vient de prendre la direction des ventes mondiales, désormais pilotées depuis le Texas. Et la Recherche et Développement est désormais contrôlée depuis le New-Jersey et la Californie. Dans le reste de l'encadrement du groupe, les ingénieurs français sont systématiquement écartés. A la tête du groupe, le français Philippe Camus fait seulement illusion. Ancien directeur financier de Lagardère, il vit désormais aussi aux Etats-Unis. La France est donc en train de finir de se faire voler son fleuron de l'équipement télécom.

Face à ce pillage, le gouvernement ne fait rien de stratégique. Il bricole dans sa posture désormais habituelle de pompier des licenciements. Il négocierait une réduction du périmètre des actifs promis à Goldman Sachs. Et il explorerait la piste de rachats d'actifs par France Télécom. C'est-à-dire de couper encore des membres à Alcatel pour lui donner de la trésorerie. Mais sans assurer nullement son développement, ni la capacité de maîtrise technologique et d'innovation du pays. Pourtant des solutions simples existent. D'abord un véritable pôle financier public permettrait à Alcatel de trouver des lignes de trésorerie sans se jeter dans les bras de Goldman Sachs. Sans véritable moyens nouveaux de financements par rapport à l'existant, la BPI créée par le gouvernement risque à l'inverse de n'être d'aucun secours. La deuxième arme est la nationalisation partielle. Alcatel ne vaut plus que 2 milliards en bourse. Il suffirait donc à l'Etat d'acheter entre 500 millions et 1 milliard d'action pour reprendre le contrôle de l'entreprise. Et empêcher son naufrage en commençant par sauver les 9 000 emplois français. Et à sécuriser les brevets comme patrimoine de la Nation.

MEDEF contre salariés : qui choisit le gouvernement ?

Ce mardi 18 décembre, François Hollande a dîné avec 71 grands patrons membres de l'Association française des entreprises privées. L'AFEP regroupe les très grandes entreprises et le CAC 40. C'est la première fois qu'un président de la République participe à un dîner organisé par cette association. Comme en août, c'était la première fois qu'un premier ministre, en l'occurrence Jean-Marc Ayrault, assistait à l'université d'été du MEDEF. A ce stade, la répétition fait sens. Ce repas c’est un signal. C'est une signature. L’examen critique des dossiers qui comptent dans la vie des salariés le confirme.

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couv album resistanceQu’il s’agisse du SMIC, des retraites ou de la précarité, dans les trois cas la partie s’engage au plus mal pour les salariés avec un gouvernement qui n’est jamais leur allié. Quand les chèques de 20 milliards d'euros au titre de la "compétitivité" arriveront dans les mains des patrons, les salariés eux seront en train de se battre le dos au mur pour protéger ce qu’il leur reste de leurs acquis.

Deux centimes ! C'est la hausse du SMIC horaire net au premier janvier prochain. Le SMIC va augmenter de 0,3 %. Cela signifie 3 centimes de plus par heure pour un SMIC brut. Sur un mois, pour un temps complet, cela procure royalement 4,55 euros de mieux sur le salaire brut. Ramené au salaire net, la hausse est encore plus blessante : 2 centimes par heure travaillée. Soit à peine plus de 3 euros par mois pour les smicards qui bénéficient d'un emploi de 35 heures par semaine ! Cette misère chichement distribuée suffit pourtant au ministre de la gauche « qui agit, pas la gauche tonitruante d’Amérique du sud », l’indépassable Michel Sapin, pour se donner des airs de bienfaiteur. Pourtant cette hausse ne doit rien au gouvernement Ayrault. Elle est automatique. Elle est la conséquence mécanique du mode de calcul actuel du SMIC. Ce mode de calcul prend en compte l'inflation et la hausse moyenne du salaire horaire ouvrier de base. La mini-hausse de 0,3% du SMIC est le résultat mécanique de ce calcul qui s’imposerait à n’importe quel gouvernement. Un gouvernement de gauche en principe va bien au-delà.

Pas le gouvernement de Jean Marc Ayrault. Lui, a refusé de donner un "coup de pouce" au SMIC comme Nicolas Sarkozy le refusait déjà. Ayrault a pourtant le pouvoir de décider d'augmenter le SMIC comme il veut, unilatéralement et par un simple décret. Si c'est un choix politique de l'augmenter, c'est donc aussi un choix politique de ne pas l'augmenter. Ce refus d'un coup de pouce c'est la suite logique du ralliement de François Hollande au discours patronal sur le soi-disant "coût du travail" qui serait responsable de la perte de "compétitivité" de la production en France.

Le MEDEF reçoit cinq sur cinq ce genre de message. Pense–t-il qu’il s’agit de peur, de faiblesse ou de complicité de ce gouvernement ? Peu importe. Il veut pousser son avantage. Laurence Parisot veut profiter de la bienveillance du gouvernement à son égard. Elle ouvre une nouvelle ligne de front. Dimanche 16 décembre, elle est ainsi revenue à la charge contre le droit à la retraite. Pour elle, l'injuste contre-réforme Fillon de 2010 ne va pas assez loin. Sur BFMTV, elle a notamment demandé un nouveau report de l'âge légal de départ à la retraite : « Nous disions déjà en 2010 qu'il faudrait au moins 63 ans, et je le redis aujourd'hui. Il faudra à nouveau repousser l'âge légal de départ à la retraite, allonger la durée de cotisations ».

Le gouvernement rejettera-t-il clairement cette hypothèse ? Le pire est à craindre ! Le programme de François Hollande était bien flou sur ce point. François Hollande ne s'est jamais prononcé pour rétablir le droit à la retraite à 60 ans pour tous, alors même que c’était le cœur de l’action de masse contre la réforme des retraites. Son projet présidentiel avait trouvé une astuce d’emballage : présenter le maintien du départ a soixante ans pour les carrières longues comme un rétablissement du droit à la retraite à soixante ans. La bienveillante cécité des médias permit à la duperie de fonctionner. En criant à la ruine de l’économie, la droite crédibilisa l’apparence de gauche du programme Hollande sur ce point. Pourtant les lecteurs attentifs comme nous avaient bien montré que pour le reste des salariés Hollande prévoyait seulement le grand défaussage habituel : « Une négociation globale avec les partenaires sociaux afin de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire ». Cette négociation doit commencer en mars prochain. Les salariés y seront abandonnés au rapport de force avec le patronat qui n’a aucune raison de ne pas compter sur la compréhension du gouvernement. La preuve.

Le lecteur attentif aura remarqué que pour François Hollande, la durée de cotisation ne fait pas partie des éléments de la négociation. C'est cohérent avec la position du PS. Cette position était développée par Marisol Tourraine dans Le Monde du 19 mai 2010. Depuis, elle est devenu ministre des affaires sociales, donc des retraites. Voila ce qu'elle déclarait : « Le PS a tranché. Nous acceptons la poursuite de l'allongement de la durée de cotisation jusqu'en 2020. Aujourd'hui, il faut 40,5 annuités pour partir à taux plein ; en 2020, ce sera 41,5 ». Le PS a déjà cédé au MEDEF sur ce point. C'est pour cela que Laurence Parisot revient à l'offensive sur l'âge légal. Elle veut gagner sur les deux tableaux.

Comme par hasard, le lendemain de l'offensive du MEDEF, la machine médiatique s'est remise en marche autour d'un rapport du « Conseil d'orientation des retraites ». C'est la même mécanique qu'avant la contre-réforme Sarkozy de 2010. La même méthode de communication qu'avant les annonces de Jean-Marc Ayrault sur la compétitivité. D’abord le MEDEF avance ses pions. Puis un rapport d'un organisme soi-disant indépendant valide la démarche. Il vient fournir les éléments de langage de la propagande qui sera ensuite répétée sur toutes les antennes. « Le Monde » donne un cachet de référence officiel et indépendant à cette propagande. S’installe alors de grotesques campagnes d'affolement et de conditionnement idéologique. « Libération », le quotidien du social-libéralisme, fournit les tireurs dans le dos à gauche. Le tout est répété en boucle sur toutes les chaînes de radio et de télé. Et bien sûr dans ces inénarrables « débats » entre politologues, journalistes entrelardés d’UMP et de PS, tous d’accord sur le fond mais disputant la forme ou le rythme. La même machine médiatique à bourrer le crâne est en place dans le débat sur le contrat de travail. A l'heure actuelle, aucun accord n'est signé. Mais tous les grands médias officiels vantent déjà, par anticipation, un éventuel « compromis historique » entre patronat et syndicat. Par contre, aucun ne parle du contenu de la négociation.  Et pour cause, puisque c'est le MEDEF qui part grand gagnant du consensus médiatique.

Que veut le patronat ? Atomiser et individualiser toutes les relations sociales dans l’entreprise. Au cas précis du moment, il s’agit de pouvoir licencier plus facilement. Comme d’habitude un plan général se déploie par des offensives sur des mesures ponctuelles précises, présentées séparément les unes des autres. Il exige une réduction des possibilités de recours et une diminution des indemnités en cas de licenciement abusif. En cas de licenciement, il veut aussi pouvoir invoquer devant le juge des motifs différents de ceux qui ont été reprochés au salarié au moment du licenciement. Incroyable ! Il serait alors impossible pour le salarié de préparer sa défense et de faire valoir ses droits correctement. Tout cela c’est l’environnement de la mesure centrale attendue : la fin du CDI.

Encouragé par la tendresse gouvernementale, le MEDEF reprend sa guerre pluri-décennale contre le Contrat à durée indéterminée. Ce fameux CDI est vital pour les salariés. Non seulement pour leurs droits sociaux les plus divers et les plus essentiels. Mais aussi dans la vie quotidienne de la cité. Là, le CDI est le sésame qui ouvre la porte des crédits du logement et ainsi de suite ! Le fond de l’affaire pour lui est de se débarrasser des clauses individuelles du contrat de travail. Voyons ce que cela signifie. Supposons qu’un nouvel accord collectif soit signé dans une entreprise et qu’il change certains points substantiels du contrat de travail comme la modulation du temps de travail, le niveau de salaire ou un changement de lieu de travail. Cet accord ne s’appliquera pas pour autant à tout le monde. En effet il y a une barrière très précieuse. Car on devine le genre d’accord qui se signe par les temps qui courent, le pistolet sur la tempe, très défavorable aux salariés! Aujourd’hui pour que ce genre d’accord s’applique à tous, il faut que chaque salarié donne personnellement et explicitement son agrément ! Le MEDEF veut en finir avec cette protection. Il veut que l'accord collectif s'impose d'office aux salariés même s'il leur est défavorable. Pire : le patronat exige de pouvoir licencier sans indemnités les salariés qui refuseraient de voir modifier leur contrat de travail. Et il aimerait aussi priver ces salariés du droit de contester leur licenciement devant un juge.

Enfin, le MEDEF veut également frapper les chômeurs. Aujourd'hui, plus d'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé par l'assurance-chômage. A titre d'exemple, pour 2013, l'UNEDIC prévoit 127 000 chômeurs de plus mais à peine 7 000 chômeurs indemnisés de plus. Soit une différence de 120 000 personnes qui sortiront de l'indemnisation ! C'est déjà insupportable. Mais le MEDEF refuse de cotiser davantage alors que le chômage augmente. Pour lui, une éventuelle réforme de l'indemnisation du chômage doit se faire « à coûts constants ». C'est-à-dire qu'il faudra raboter les droits des chômeurs actuellement indemnisés pour pouvoir indemniser ceux qui aujourd'hui survivent avec le RSA. Déshabiller Pierre pour habiller Paul. On connaît. C'est inadmissible.

Depuis des années, le MEDEF radote ces vieilles lubies. Les gouvernements de droite et des ministres comme Xavier Bertrand étaient de fervents relais de ce genre de réclamations. Le CDI serait trop rigide, licencier serait trop difficile, il n'y aurait pas assez de flexibilité, etc. Des dizaines de nouvelles dispositions dans le code du travail ont été introduite pour répondre à ce genre de demandes. Pourtant depuis des années, la précarité se développe et le chômage augmente quand même. Et ce phénomène est européen. Alors que la récession est plus forte en Grèce qu'en Espagne, la hausse du chômage est aussi dramatique en Espagne qu'en Grèce ! Pourquoi ? Parce que l'Espagne a un marché du travail plus "flexible", c'est-à-dire plus précaire, que la Grèce. Un signe de plus que la précarité ne protège pas du chômage, elle l'accroît ! La Banque centrale de l'Etat de New York a dû le reconnaître dans une étude comparative entre les deux pays. Voilà bien une autre façon pour moi de répéter que c'est le progrès social qui est la condition du progrès économique et non l'inverse.

La question du contrat de travail et de la précarité est absolument centrale dans la période. Tous les plans d'austérité européens comprennent des mesures de précarisation des salariés. La négociation en cours aura les conséquences immenses dans la vie de tous les salariés et chômeurs du pays. La précarité frappe déjà durement. 75% des embauches se font en contrats précaires. La fin de contrats précaires représentent plus du tiers des motifs d'entrées à Pôle emploi. Et il faut y ajouter un million de "ruptures conventionnelles" de contrats de travail depuis la création de ce mécanisme en 2008 ! La "flexibilité" est déjà extrêmement répandue, même beaucoup trop. Ce qu'il faut, c'est éradiquer la précarité. Le contraire de la pente prise depuis plusieurs décennies.

Le gouvernement est au pied du mur. Aidera-t-il les salariés ou les patrons dans ce bras de fer ? Il doit, bien sûr, clairement s'opposer à toute décision qui augmenterait la précarité des salariés. Mais le fera-t-il ? Il ne peut pas se défausser sur un éventuel accord signé par quelques syndicats avec le patronat. Si un accord est signé, les parlementaires ont le droit, et le devoir, de l'examiner au regard de l'intérêt général. Et s'ils jugent que l'accord est contraire à l'intérêt général, ils ne doivent pas le transcrire dans la loi. Cette logique, c'est la méthode républicaine du progrès social. Vous savez que je l'ai longuement expliqué pendant la campagne présidentielle, notamment dans mon discours de Villeurbanne. A l’époque où les médias fabriquaient l’affaire de la viande hallal et de la viande kasher pour aider madame Le Pen à exister et pousser vers elle les milieux populaires, nous appelions à comprendre les enjeux sociaux du moment !

Je ne suis pas le seul à défendre ce point de vue. Cette question n'est pas une querelle entre responsables politiques et responsables syndicaux pour savoir qui décide. Plusieurs syndicats défendent la supériorité de la loi sur le contrat. Et ils reconnaissent donc le droit pour le Parlement d'amender ou de rejeter un accord collectif, même national et interprofessionnel. Parmi ceux-ci, le premier syndicat de France, la CGT. Son secrétaire général Bernard Thibault l'a dit très clairement à la presse jeudi 13 décembre : « Le nombre de signataires potentiels ne suffit pas à rendre l'accord légitime pour autant et à condamner le législateur à le transposer à l'aveugle. Le dernier mot doit appartenir au législateur ». Voilà comment un syndicaliste prend en charge la démocratie républicaine au moment où les sociaux-libéraux et la droite l’abandonnent.

Dolez a raison : nous ne sommes pas d'accord

Le départ de Marc Dolez du PG est absolument fondé. Il nous reproche d’être durs avec le gouvernement, d’être Front contre Front à Hénin-Beaumont où il aurait préféré qu’on vote socialiste dès le premier tour, et enfin d’être très écologistes. Il a raison : c’est bien ça. C’est la ligne du Parti de Gauche.

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Certes son désaccord aurait gagné à être exprimé deux jours plus tôt devant les quatre cent camarades du Conseil national du Parti de Gauche qu’il est censé présider puisque l’orientation générale du parti était le sujet à l’ordre du jour. Oublions les mauvaises. Voyons le fond. Beaucoup ont bien dit ce qu’il fallait. Je vais donner les liens pour les lire en commençant par les lignes de Martine Billard ma co-présidente. Avoir choisi le quotidien du social-libéralisme « Libération » est une erreur de sa part. Comme d’habitude le titre ridiculise le propos de l’interviewé en le ramenant à du pseudo sensationnel. Là j’aurais « rendu le PG inaudible ». Ce thème n’est pas du tout le fond de la pensée de Marc, je le sais bien. Plusieurs blogs, à ma connaissance ont immédiatement remis le follicule à sa place, agauchepourdevrai.fr, www.lecridupeuple.org, letang-moderne.over-blog.com et gauchedecombat.com

Car maintenant la toute puissance des journaux papier est aussi sous le contrôle dévastateur de la toile. Affirmer que je suis inaudible, précisément la semaine où les sondages que chérit tant « Libération » disent tout le contraire, est une cruauté délicieuse que je me réjouis de pouvoir souligner. Surtout la semaine ou dans la propre région de Marc se forme avec le PG un nouveau groupe composé d’écolos et d’ex socialistes. Et enfin en sachant que davantage de monde lira ce blog (quinze mille visites quotidiennes et une lettre électronique hebdo à cent vingt mille exemplaires) que l’interview concernée. Rappelons qui si quelqu’un devient de plus en plus « inaudible » c’est « Libération » comme le prouvent ses ventes et la méfiance de ses propres investisseurs. Et la vôtre aussi, chers lecteurs, dont on me dit que vous êtes de moins en moins nombreux à l’acheter. On ne se demande pas pourquoi.  Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade. Le PG reste le Parti éco-socialiste de l’alternative sans concession. Et le journal « Libération » reste un journal aussi relégué que sa ligne social-libérale.


194 commentaires à “Au secours, ce monde est fou !”
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  1. Dominique dit :

    @ 97 Jean Lemaître-13h32 (aussi !)
    Marc Dolez dit que "le discours de Jean-Luc Mélenchon est devenu « inaudible » mais ses arguments ne sont pas très cohérents non plus. Il dit : « Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s’effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême. »
    Mais dans le même temps il reproche à Jean-Luc Mélenchon de préparer une stratégie front contre front ! Et en effet, si le peuple qui en a assez de se faire maintenir vers le bas par la droite se trouve aussi fortement déçu par le PS dit « de gauche » il risque bien de tenter l’expérience de l’extrême droite au nom du « on aura tout essayé » Jean-Luc Mélenchon a clairement déclaré il me semble qu'à terme le combat pourrait bien être FN contre Front de Gauche.
    Marc Dolez dit: « Ne donnons pas le sentiment que l’adversaire du Front du gauche, c’est le PS » Mais justement, si le PS n’est pas critiqué sur sa gauche et ne se remet pas en cause c’est toute la gauche qui en subira les conséquence. Faut il donc se taire et laisser faire cette « sociale démocratie » qui une fois encore dit blanc et fait noir. Faut il céder au chantage du PS et sa logique du "Si vous ne nous soutenez pas vous devenez des alliés objectifs de nos adversaires" Ca suffit le "nous ou le chaos" à ce jeu là ce sera Joker qui ramassera les votes : le FN.
    Si chacun fait la fine bouche le Front de Gauche déjà très "multiple" va ressembler aux "Verts" et leur myriade de nuances.

  2. pichenette dit :

    C'est toute la cohésion sociale qui part en lambeaux grâce aux choix des libéraux si libres qu'ils se soumettent héroïquement aux capitalistes financiers, des profits financiers de plus en plus pour une minorité de familles qui transmettent et créent des dynasties gouvernant le monde. Ces dirigeants libéraux sont à la fois de droite: UMP/PS, FN, du centre et de gauche: PS actuellement détenant les pouvoirs politiques à plusieurs niveaux, pour ne pas dire à tous.
    Les populations sont méprisées, stressées, si des bilans sérieux de santé étaient effectués et divulgués par des enquêteurs indépendants, de maladies somatiques aux suicides, il serait évident de montrer que oui la société, ce qui fait le monde est devenu fou, avec perte de toute mesure. Tant que des individus ont encore quelques parts d'autonomie, il faut briser, casser pour soumettre aux diktats des "grands patrons" assez misérables. Il "faut que chacun possède son logement" a-t-on clamé, oui pour mettre un collier étrangleur à l'emprunteur au pseudo-propriétaire.
    Brader des brevets, brader le patrimoine, déshabiller complètement le pays qui pourra se blottir dans les bras accueillants du marché transatlantik. Pas de complot, que du naturel, les petits pions sortent du Grand Sac comme des virus.
    Impossible de ne pas s'opposer aux choix politiques actuels qui sont clairs et nets, sinon mieux vaut aller sous sa couette ou faire de la muscule, car bientôt ce sera indispensable pour la survie. Quand on prend un caillou en pleine figure, la blessure est là, d'abord se soigner avant d'aller voir qui lance.
    Et l'écosocialisme, c'est pas la bougie ou la marche du bipède, mais d'abord redevenir moins bête en évitant de gaspiller et en regardant plus loin que le bout de ses pieds. Le retour à la mesure, à l'intelligence que tout le monde posséde et qui était si répandue chez les paysans qui savaient observer la nature, vivre avec elle et non contre elle et qui s'appellait le bon sens, être solidaire et coopérer plutôt que de se jalouser et se taper dessus..
    L'incertitude du lendemain obtenue grâce à la suppression du code du travail va casser notre humanité.
    Un fascicule pour nos soirées d'hiver: "la société sous-informée"....mais avec le billet de JL Mélenchon nous avons de nombreuses informations.. à nous d'aiguiser nos lames, langues ...

  3. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité de l'émission "Face aux chrétiens" sur KTO jeudi 20 décembre est publiée sur le Blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/20/invite-de-face-aux-chretiens-sur-kto/

    Ardents à la lutte !

  4. Thérèse dit :

    "Surtout la semaine ou dans la propre région de Marc se forme avec le PG un nouveau groupe composé d’écolos et d’ex socialistes."

    A peine quelques jours après la démission d'un Conseiller Régional du PS, le PG quitte le groupe FdG pour se rallier (en créant un groupe différent du FdG, et non un sous-groupe) à un ex-socialiste qui n'a pas fait ses preuves comme vrai politique de gauche, les conseillers PG s'abstiennent lors du vote du budget (pourquoi ne pas voter contre ?) Ce groupe, créé sans consultation préalable des adhérents locaux, est mort le jour du vote du budget. Erreur de débutant ? Précipitation aux motivations douteuses ? Erreur politique en tout cas, selon moi, notamment à cause de la façon dont cette décision a été prise (je ne suis plus au PG, mais continue à militer au FdG, et considère avoir de ce fait le droit de dire ce que je pense.)

  5. Alain44 dit :

    Quel manque de conviction de la part de Marc Dolez, comment douter un seul instant de la part d'un homme d'appareil, que le PS ne soit plus qu'un astre mort. Maintenant comment convaincre des milliers de militants, d'électeurs PS inquiets de prendre leur destin en main face à un appareil politique bien rodé?. J'ai passé autant de temps à la CFDT que JL au PS et je suis parti, ce syndicat n'a pas changé et les militants se figurent toujours dans la bonne voie et viennent de nommer un nouveau Berger pour garder les moutons et la vie continue. Je ne doute pas un seul instant que cette centrale va aider Hollande à faire passer le détricotage du code du travail comme pour les retraites et sincèrement les militants seront convaincus que leurs dirigeants auront tout fait pour sauver l'essentiel. L'écosocialisme bien sûr car comment imaginer un partage des ressources, des richesses, c'est une véritable révolution ce dont il s'agit et c'est bien ce qui fait peur à tout le monde. La sobriété c'est un beau discours, mais tant que le pétrole sera bon marché rien ne bougera et les villes s'agrandiront pour continuer de nourrir des illusions. A Nantes nous avons un Mr JM ayrault,1er Ministre, chantre du développement dit durable, qui veut imposer à coup de gendarmes mobiles un aéroport inutile et construire un nouveau périphérique pour accueillir encore plus d'automobiles.
    La lutte continue, courage JL pour le 7 janvier, la partie sera rude.

  6. Eric dit :

    Sauf erreur de ma part, le logo du parti de gauche est depuis le premier jour, moitié rouge moitié vert. Que le vert gène, pourquoi pas. Mais faire semblant de le découvrir aujourd'hui...

  7. ermler dit :

    Au secours, 1789 revient !
    En moins de 24 heures, Parisot, Afflelou et même... Catherine Deneuve ont fait référence à cette année "terrible". Comme JF Copé qui, il y a quelques mois, déplorait une funeste ambiance de nuit du 4 août.
    Elles sont loins les consensuelles commemorations jacklangiennnes d'il y a 23 ans. Ce qui symbolisait la fierté de la patrie des droits de l'Homme est agité par les nouveaux aristocrates comme un épouvantail. L'une parle de "guerre civile", l'autre de de "guerre de tranchées" et la troisième "frissonne" !
    Les riches se démasquent en révélant leur filiation et leur inculture historique. 1789 ne fut pas une guerre civile. Aucune tête aussi aristocratique soit-elle ne tomba cette année-là ni pendant les trois ans qui suivirent. L"'horreur" ce fut seulement la déclaration des Droits de L'Homme, l'abolition des privilèges et l'affirmation que la souveraineté était dans le peuple et non plus dans le roi "de droit divin". Il est vrai que cette horreur-là fit fuir des millliers d'aristocrates que rien d'autre ne menaçait que la perte de leurs privilèges indécents. Bon, c'est vrai que Hollande a plus des airs de Louis XVI que de Robespierre, ce qui rend l'analogie de nos persécutés encore plus incohérente et obscène !
    C'est de notre faute, tout ça ! Si on avait pas "repris" la Bastille le 18 mars, on aurait pas réveillé tous ces mauvais souvenirs qui rappellent à chacun que la Révolution n'est peut-être pas (tout à fait) terminée.
    Dont actes !

  8. jean ai marre dit :

    @ 107 ermler dit:
    Au secours, 1789 revient ! " Les riches se démasquent en révélant leur filiation et leur inculture historique."

    C'est l'exemple par excellence qu'il faut remettre les cours d'histoire à l'école. Ils ne savent rien de notre passé ces nantis. N. Sarkozy, lorsqu'on parlait école comprenait auto-école ! C'est tout dire. Ils mélangent Robespièrre. la Terreur et la prise de la bastille. Mais ils ne savent pas ? Parce que le roi disait " je veux" on lui a coupé la tête ! Ils ne savent pas que cette famille ne sait pas compter jusqu'à 20.
    Ce que nous savons c'est que ceux qui ne prennent pas compte du passé sont condamnés à refaire l'histoire. Et l'histoire va se refaire, et ça, nous, nous le savons.

  9. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    Ce qui a fait la force des français après la guerre de 39-45 c'était d'avoir tous souffert en même temps, il y avait donc une envie générale de redresser la tête et de s'en sortir. Nous les suiveurs du FdG et de Jean-Luc Mélenchon nous avons cette envie infaillible de redresser la tête, nous ne voulons plus la plier devant ces banquiers ni devant ces grosses fortunes, malheureusement la majorité n'a pas encore assez souffert et elle ne nous rejoint pas car elle croit encore que le ps est de gauche et qu'il ne va pas oser aller plus loin ! Et pourtant sans être devin je vous le dis mes frères de pauvreté, le PS n'est plus à gauche même si il en a encore l'image. Rassurons nous cette année va être terrible et bien que nous en soyons les plus touchés ce n'est peut être qu'une bonne mauvaise nouvelle car ils vont tous mourir et ça va être pour nous et notre idéologie un bienfait, nous allons nous retrouver car nous allons tous en baver des ronds de chapeau donc enfin le FdG et Jean-Luc Mélenchon vont enfin devenir audibles. Allez encore un effort et bon gré mal gré ils vont venir nous rejoindre, nous n'aurons par rapport à eux que vu depuis plus longtemps ! Mais ils vont venir et je mettrais bien un billet sur ce coup là
    Bonnes fêtes à tous quand même !

  10. Guilloux dit :

    C'est vrai que FH a des airs d'un Louis XVI roi des Français qui trahit la nation et les idéaux universalistes de la révolution française en complotant avec les aristocrates et les royautés étrangères. Bien des parallèles peuvent être faits entre cette période et l'actuelle. Bien évidemment pas ceux, crétins, obscurantistes et réactionnaires, de nos nouveaux aristocrates.

  11. Bracam dit :

    Merci à Zapping en 103 pour la mention de l'excellente intervention de Jean-Luc dans l'émission "Face aux chrétiens", que je songeais à signaler également. Un heureux contrepoids à C à vous que j'ai vraiment de la peine à apprécier, je ne suis pas convaincu que cela apporte grand chose de positif à l'image de Jean-Luc hors nos rangs. [...]
    Pensées à vous

  12. Armand Barbentane dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'années ainsi qu'à tes collaborateurs. Billet intéressant sur un sujet "inaudible"; la politique industrielle et l'avenir d'Alcatel. Vivement le débat reporté au 7 janvier. J'étais bien déçu de cette déprogrammation. Content que Marc Dolez demeure un camarade.
    Rupture logique, vu la dure critique du vote "abstention" de nos 10 députés sur le budget que tu avais formulé. C'était condamné outre les députés PCF, ceux de la FASE et l'unique député PG. A ce sujet, il est dommage que le beau contre-budget initié par le PG n'a pas trouvé un débouché...
    Mais, une vision partidaire du PG a peut être prévalu, dommage. Pour les réacs, on est tous dans le même bateau. Il faut se garder de ligne "identitaire" exclusive ; ce qui ne veut pas dire que chaque formation ne doit pas faire son propre travail conceptuel. Mais, ensuite, il faut le mettre en partage. Élaborer de nouveaux concepts et les diffuser ne veut pas dire les imposer à tout le FdG. Pas confondre vitesse et précipitation. Sinon, cela clive en interne du FdG au lieu d'engager le débat et convaincre. Là est le risque d'être "inaudible" dans une société encore attentiste.
    Je regrette l'absence du nom de la candidate du FdG (Micheline Gravelas) dans les billets et la pique pour le candidat de l'Hérault. Cela donne l'impression de "concurrence" partidaire; pas d'une émulation solidaire pour promouvoir nos idées.
    Il convient d'entendre tant le PCF que Marc Dolez qui craignent que le FdG soit marginalisé dans la société. L'ignorer reviendra à renforcer notamment des identitaires du PCF hostiles au FdG alors que Dang Tran n'a eu que 6% des voix.
    Enfin, Moglia et ses amis pouvaient rallier le groupe FdG. Cette "scission" est inutile entre camarades du FdG, le PG donne l'impression d'aller à la gamelle d'un "Nouveau" PS ripoliné avec des Verts; lesquels ne rallie clairement pas le FdG. Le coeur d'une majorité alternative est dans les 10 députés du FdG... pas dans les EELV élus par accord électoraliste avec le PS avec comme objet le soutien inconditionnel à Hollande. Croire que les députés PS se rallieront au FdG est aussi idiot que de croire que tu pouvais changer le PS de l'intérieur. Travaillons encartés ou pas et quelques soient nos sensibilités dans l'unité pour notre plateforme commune de la présidentielle. Nous étions mieux préparer que le PS et plus cohérent! Cela ne doit pas être perdu!

  13. Jean Paul Carré dit :

    Voila près de 3 ans que les actions d'Alcatel Lucent dégringolent régulièrement pour ne valoir qu'un tiers de leur valeur d'il y a 2 ans. Cette chute est si régulière qu'elle semble pilotée !
    J'ai pourtant l'impression que le carnet de commandes et les produits du groupe ne sont pas si mauvais, il est vrai qu'avec Lucent, on a fait entrer le loup dans la bergerie !

  14. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc, merci pour ce nouveau billet.
    Lu aujourd’hui dans le courrier du lecteur de Sud Ouest «Aucune larme pour notre «grand acteur français»». Ce lecteur rappelle que ceux que l’on veut taxer à 75% au-dessus de 1.000.000 d’euros de revenus par an, disposent donc au minimum de 83 300 euros par mois, et en appelle à un peu de décence. C’est vrai qu’ils en manquent, ils en sont même complétement dénués.
    On lâche rien, Vive La VIéme, Vive la Sociale

  15. jacques bounoume dit :

    @Ermler 16h56
    Complètement d'accord avec toi, et cette dérive anti républicaine devient quasi banale, nous sommes catalogués extrème gauche par la médiacratie, mais ceux qui appelent de leurs voeux à un retour à l'ancien régime ne sont que "de droite" pour ce ramassis de propagandistes. Tel ce Brunet qui nous administre le "direct de droite" sur bfmtv, qui regrette que "les français ne soient pas encore débarrassés de l'esprit de 1789". Moi j'appelle ça de l'extrème droite, de la réaction de la pire espèce. Pas étonnant, toute cette mafia du CAC40-politicards-médiacrates se verraient bien dans les bottes des nobles et du clergé d'avant 1789, privilèges gravés dans le marbre, justice seigneuriale juteuse en diable, racket du peuple "taillable et corvéable à merci", la dime qui volait un cinquieme de la production agricole pour le clergé, etc. et bien sûr pas d'impots à payer pour tout ce beau monde ! On comprend que ça fasse rêver Parisot, Copé, Afflelou et tout les petits arrogants aux poches dégeulantes du chobiz.
    Moi, c'est le ça ira que ça m'inspire ! (arrêtez de gueuler avant d'être battus bande de baudruches, de la peine de mort est abolie et un bon coup de pompe dans vos augustes fondements suffirait à mon bonheur).

  16. plaisance rene dit :

    On reconnait un Jean-Luc actif, fier de ces idées, responsable. J'ai toute ma confiance quand il s'agit de debattre, il est toutefois dommage que des gens se disant de gauche et étant au gouvernement aient peur de s'entendre dire la vérité. De vraies idées de gauche que ce gouvernement ne parvient pas a faire passer. Alors vivement ce debat tant attendu par les sympathisants du FdG. Tu as la parole.

  17. carlo dit :

    @ jacques bounoume
    "ceux qui appelent de leurs voeux à un retour à l'ancien régime ne sont que "de droite" pour ce ramassis de propagandistes"

    Je comprends bien cette idée et, néanmoins, je ne crois pas qu'elle soit parfaitement exacte, car l'emprise de l'idéologie libérale sur les esprits est en soi une révolution, dont on ne mesure pas suffisamment la nature et la portée. Jamais, auparavant, n'était allé de soi, pour une grande majorité de cityens, l'idée que tout s'achète et se vend, qu'il est légitime de pratiquer l'optimisation fiscale, le cas échéant en allant s'installer dans un autre pays (et, en tout cas, dans un autre pays européen, n'est-on pas citoyen européen après tout?), que c'est au marché de dicter ses lois à l'économie... Ceux qui veulent que l'Etat intervienne dans l'économie, comme cela se faisait dans les années 70, alors que la droite était au pouvoir, ceux qui pensent que le lien à la nation n'est pas de même nature que le lien qui nous unit à une ville ou une région (ou à l'Europe), ceux qui s'opposent à la remise en cause des avancées sociales réalisées après guerre sont en fait des conservateurs et doivent savoir s'assumer comme tels, même si, ils souhaitent que l'histoire reprenne son cours dans la bonne direction, lorsque la parenthèse libérale, ouverte en 1983 par le PS, aura enfin été refermée.

  18. Valérie Soria dit :

    Le PS est le parti de la " demande sociétale ", subterfuge pour maintenir l'apathie sociale. Ce n'est pas avec des palliatifs qu'on fait preuve de courage politique. Le Care, ce n'est pas la Révolution citoyenne.

    Bien à vous.

  19. Charles dit :

    Je viens d'écouter la prestation de Jean-Luc aux GG de RMC. Du grand art ! Bravo.
    Bonnes fêtes à tous.

  20. Ch'ti lulu dit :

    @111
    Plus on nous voit et plus on a de chance de faire passer nos messages et convaincre (rappelle-toi cette excellente campagne présidentielle du FdG). Si on ne s'adresse qu'aux militants, aucun intérêt. JLuc a toute sa place dans les émissions grand public où il tient très bien son rang sans se fourvoyer.
    L'écosocialisme, c'est la vision portée par le PG et nous y tenons, n'en déplaise à Marc Dolez qui comptait sans doute faire de l'écologie un simple passage obligé comme le font ses amis socialistes dont il semble avoir la nostalgie... Qu'il aille les rejoindre ! Il nous reste d'autres membres fondateurs de grande qualité !
    On lâche rien !

  21. Tours dit :

    Tout à fait d'accord avec ce billet, ces commentaires. Tout à fait scandalisé par ce qui se passe. Mais tout à fait désarmé face à cette propagande médiatique incontrôlée ou trop contrôlée. Il faut se mobiliser, il faut résister, il faut virer tous ces mécréants qui veulent construire un monde dont nous ne voulons pas pour nos enfants, mais comment faire, comment arrêter ce processus, à part anéantir ces réseaux d'information ou de désinformation.
    Par masochisme, j'écoute France info dans la voiture quand je me rends sur mon lieu de travail, et je dis par masochisme car ils m'aident à faire gronder en moi la révolte et l'envie de radicaliser les actions. Ce soir, journal de 19h sur France info :
    - Point sur le trafic pour les grands départs en vacances : Personne n'en a rien à foutre surtout vu le nombre de personnes qui ont les moyens de s'en payer des vacances (3 mns)
    - Procès de M.Machin, une première dans la justice : Heu, c'est qui machin...? (2 mns)
    - Ayrault réaffirme sa prédiction de croissance quand le FMI prévoit une croissance nulle : "So fucking what" comme diraient les anglais, c'est surement pas ça qui mettra du beurre dans mes épinards (1 mn)
    - Résultats sportifs, alors là on se lâche pour entendre que ces guignols qui gagnent quelques millions par an pour courir après un ballon vont faire rêver nos minos (4 mns)
    - Puis enfin la météo, et là on enfonce le clou vu la m**** qu'on se prend sur la gueule en ce moment (30 secondes, ils ne s'étendent pas sauf pour émettre des alertes rouges ou oranges).
    Je me rappelle d'un certain Coluche qui disait : "si c'est tout ce qu'ils ont à dire, ils n'ont qu'à fermer leur gueule". Et il avait raison, et ça revient d'actualité, alors faisons leur fermer leur gueule, je connais des moyens.

  22. CAMBERLIN dit :

    Un salut fraternel à Marc Dolez, pour lui indiquer ce qui suit. Ma famille habite et vote dans et autour de sa circonscription. Depuis la fondation du Front de gauche quelque chose se passe, avec des nuances, des contradictions, des oppositions un vent nouveau féconde les esprits et les énergies militantes, rassemblant dans une perspective partagée ce qui auparavant était épars et faisait obstacle à l'adhésion. Une distance nette par rapport au cours libéral du parti socialiste, une perspective qui soude les problèmes : l'écosocialisme. Bref des réunions de famille qui sans se départir de la convivialité de bon aloi auraient tendance parfois à se transformer en assemblée citoyenne !
    Ce qui est invisible, Marc, c'est la détermination du parti socialiste à s'affronter aux puissances de l'argent, ce qui devient inaudible c'est la coloration gauche fallacieuse qui couvre les renoncements et des trahisons. Un autre cours est-il possible, est-il nécessaire et urgent ? Par quel chemin ?
    À Douai où habitent mes proches, dans le Jura où j'exerce dans le secteur médico-social malmené depuis des décennies par des politiques qui ne sont en aucune façon remises en cause ces questions sont soulevées, le front de gauche ouvrant des perspectives est au centre des discussions.
    Ce qui est inaudible, c'est la restriction mentale, le compromis en attendant un mieux qui n'arrivera pas, très probablement, venant d'un gouvernement qui fait chaque jour allégeance.
    Bien fraternellement, Marc, d'un militant syndicaliste qui est resté un douaisien de coeur.

  23. Pascal dit :

    Bonjour Mr Mélenchon, cette "hausse" du SMIC de 0,3%, n'est-t'elle pas celle de la discorde voulue entre Smicards et Rsa...istes, car il est demandé comme vous le dite, de grignoter aux moins pauvres pour donner aux plus pauvres qu'eux, quel honte ! honte à ce gouvernement de vouloir chercher des responsables de cette pauvreté là même où il n'y a plus rien du tout à gratter, la guerre des pauvres est bien là Bravo.

  24. Vuez dit :

    Merci jean luc pour ces infos. Avec toi on continu d'apprendre et on ne lâche rien!

  25. Michèle dit :

    Finalement, pour savoir ce que le gouvernement va finir par faire la voie la plus directe c'est de savoir ce que veut le Medef. Pour savoir ce que va devenir Alcatel il faut savoir ce que veut Goldman Sachs.
    Pour savoir ce que Nous voulons c'est exactement le contraire. Le peuple veut le contraire de cela, le tout c'est qu'il ouvre les yeux le peuple, sur l'idée que la Mondialisation c'est elle la fin du Monde. Voilà l'épure que je tire de ma lecture de la politique via ce que je lis ici et grâce au fait que Jean-Luc Mélenchon me rend supportable d'ouvrir les yeux. C'est cela qui est déterminant chez un militant, "le savoir dire" qui attire le regard sur la beauté de ce qui n'est pas laid.

  26. Fabienne Courvoisier dit :

    la maladie infantile, confondre union(de la Gauche) et addition d'égo(s), comme les chagrins d'amour, cette maladie infantile dure toute la vie, et pas que chez Dolez! Le FdG va-t-il survivre à tous ces coups bas?
    Merci de continuer à expliquer pourquoi ce qui nous unit doit rester plus fort que ce qui nous divise, ce qui n'empêche pas d'en débattre et non d'attendre les directives d'en haut, comme dans les religions!
    [...]

  27. Jonopap dit :

    Au cas où Cahuzac se défilerait de nouveau, je rêve d'un débat avec Parisot. ça pourrait avoir un certain retentissement

  28. françois froidurot dit :

    Le départ de Dolez n'est qu'une illustration parmi d'autres du vrai débat de fond que nous devons avoir.Celui-ci peut se résumer en une question:le PS est-il(toujours)un parti de gauche? Répondre "oui-malgré-tout-parce-que-c'est-comme-ça" est selon moi un pur déni de réalité.Qui pouvait sérieusement penser que F.Hollande et le PS s'attaqueraient à la finance? Surtout après l'adoption,main dans la main avec l'UMP-UDI,du traité "Merkosy" qui institutionnalise la dictature des banquiers ! En vérité,il suffit d'écouter les hiérarques "socialistes" pour constater que leur logiciel politique,mental et culturel est celui de la société capitaliste financiarisée,productiviste,consumériste et d'essence inégalitaire.Parfaitement intégrés socialement et idéologiquement à la société de marché dont ils bénéficient des prébendes,ils la considèrent comme l'horizon indépassable de la "modernité"... Le basculement irrémédiable du PS dans le camps de la droite libérale n'établit pas un précédent dans l'histoire politique de la France:le Parti Radical de M.Borloo était à l'extreme-gauche de l'échiquier politique au début de la Troisième République...les choses changent!
    Le pire,à gauche serait de faire comme si elles ne changeaient pas !

  29. Thomas dit :

    Un grand merci à toi Jean-Luc et au front de gauche pour t'être rendu sur une radio chrétienne
    J'avais l’inquiétude que ta conviction laïque se transformerais peut être en un sectarisme
    Je suis fou de joie de voir qu'il n'en est rien !
    Merci pour l'homme que tu es et pour le combat que tu mènes !
    Je marche à tes côtés !

  30. @ 129 Thomas -10h47
    "J'avais l’inquiétude que ta conviction laïque se transformerait peut être en un sectarisme".

    Je savais que Jean-Luc, qui est un vrai laïque, ne se comporterait pas autrement. Il ne faudrait pas, en effet, perdre de vue que la laïcité est une liberté, toute simple. Et si simple à mettre en oeuvre que bien des êtres humains préfèrent l'ignorer et se compliquer la vie, sans parler de ceux qui ne savent pas qu'elle existe.Cette valeur fondamentale s'exprime en une phrase : la laïcité est la liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer une religion ou de n'en pratiquer aucune. C'est tout ? Oui, c'est tout. Il n'empêche que si ce sain principe avait été appliqué dès les origines de L'Humanité, des millions de morts auraient été évités ; sans parler de toutes les vies brisées, aliénées, gâchées par les préjugés en tout genre, véhiculées par les religions lorsqu'elles évoluent en dehors d'un cadre laïque, protecteur de la liberté et da la dignité de chacun (et de chacune !).Mais il ne faut pas oublier qu'un dogme peut, comme un train, en cacher un autre. Et que derrière les dogmes religieux, se cachent un autre dogme, celui de l'ultra libéralisme. On ne peut combattre les uns, s'ils se font oppresseurs, et pas l'autre. On ne peut réfléchir aux bienfaits de la laïcité, ou a quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, le ventre vide. D'où la pertinence de l'idéal de la République qui reste un vaste chantier à réaliser : une République démocratique, laïque et sociale. On peut espérer qu'à défaut d'atteindre parfaitement cet objectif, la VIè République nous fera avancer significativement vers lui.

  31. Claudius dit :

    Moi je suis de gauche décomplexée.
    J'entends Tapie se plaindre que l'on accuse les riches d'être la cause de la pauvreté des pauvres, oui les riches sont la cause de la pauvreté des pauvres. Il dit que le monde est libéral, que c'est un fait. Non le monde n'est que ce qu'on en a fait lorsque des dirigeants corrompus ont signé des traités de libéralisation. Il dit que l’économie contrôlée ne marche pas, c'est faux, la seule économie qui nous nourrisse encore un peu est celle que de Gaulle avait lancée de manière dirigiste: l'aéronautique, le nucléaire, les trains etc. C'est l'économie libéralisée qui ne fait qu'organiser le pillage façon Tapie qui ne marche pas, en tous cas pas pour le peuple qui y laisse des milliers d'emplois...

  32. Alain Thibault dit :

    Pour se substituer à l'inaction du gouvernement et sauver Alcatel.
    Pourquoi ne pas organiser un pool financier dont la gouvernance serait détenue par le Parti de Gauche. Dans ce cadre, demandez à chaque français d'acheter, en Bourse, une ou plusieurs actions Alcatel et demandez à ces nouveaux acquéreurs de vous transférer les droits de vote attachés à ces actions, vous pourrez ainsi voter en Assemblée Générale et avoir ainsi la majorité dans la constitution du capital d'Alcatel. Ce pourrait être en quelque sorte une nationalisation masquée et utile. Qu'en pensez-vous?

  33. BAUDOIN dit :

    @Celia (message 33)
    Quand allez-vous cesser d'encenser ce Bernard Friot, dont les préconisations en matière sociale sont aussi fumeuses et injustes qu'inconséquentes ? A-t-il, avez-vous réfléchi au périmètre des mesures qu'il propose ? Ce revenu inconditionnel, qui y aura droit, toute personne résidant ou arrivant sur le sol national ? Pas tenable sans fermer les frontières ; ce n'est pas ce que veulent des gens de gauche, internationalistes par essence. Alors, ressuscitera-t-on le système de la Grèce antique, avec ses Métèques qui bosseront pour assurer les besoins des citoyens de souche, libérés du travail, eux ? Qui y aura droit, toute personne depuis la naissance ? N'est-ce pas la porte ouverte à une natalité galopante, alors que la prise de conscience écologique implique de limiter le nombre de naissances afin de compenser les conséquences de l'allaongement de la vie humaine. Quant au salaire à vie fonction de la qualifcation, même en l'absence de tout travail, c'est d'une stupidité sans nom et en outre très injuste. Qui a les moyens aujourd'hui d'acquérir une qualification de valeur ? Et de quel droit toucherait-on un salaire sans faire bénéficier la collectivité de la qualification acquise ? Et pourquoi une personne très qualifiée continuerait-elle à toucher plus qu'un autre travailleur alors qu'elle pourrait librement disposer de tout son temps ? Ce temps libre aurait-il plus de valeur que celui du manoeuvre ? C'est la caricature du système actuel de retraites, qui est déjà fort injuste en soi. Je ne comprends pas que des gens se disant à gauche apprécient ces théories. Mieux vaut s'intéresser à ce que dit Harribey. Il y a tant à faire pour réduire le temps de travail de tous, afin que chacun puisse vivre de façon digne et autonome en accomplissant des tâches nécessaires, et par là même supprimer le chômage massif qui arrange bien les capitalistes ; pour faire avancer l'autogestion ; pour donner à tous le temps libre nécessaire afin que la démocratie soit digne de ce nom, et que cesse enfin l'existence d'une "classe" politique. Il y a tant de boulot à accomplir pour construire un monde vivable, en paix avec la nature et en coopération avec les autres peuples. Tant de boulot qualifié ! Mélenchon a rason de mettre l'accent là-dessus. La retraite à 18 ans, quel triste rêve ! La vie humaine est aussi synonyme d'efforts, pour soi et pour la société. Partagé par tous, le travail perdra son caractère punitif et...

  34. erka dit :

    La démission de Marc Dolez du Parti de Gauche pose la question du fonctionnement des Partis et du Front de gauche. Les citoyens qui ne partagent pas l'ensemble des orientations, ni les pratiques politiques "de Parti", tels que nous les connaissons dans tois les Partis traditionnels (y compris le Parti de gauche) sont contraints de rester spectateurs de la vie politique. Je lis aussi des commentaires acrimonieux à l'égard de Marc Dolez, ils révèlent les limites de ce fonctionnement des Partis où l'on est vite classé "traître" quand on n'est plus d'accord. Marc Dolez dit que le PG privilégie l'Ecologie par rapport au Social, je ne partage pas son point de vue mais il a le droit de le penser. Son point de vue est respectable et compatible avec un engagement au Front de Gauche. Au-delà de l'événement politique de cette démission, je pense que la reconnaissance des Assemblées citoyennes par le Front de gauche faciliteraient l'engagement citoyen et pourraient éviter les dérapages politiciens de la lutte de pouvoir. Je vous invite à lire l'analyse que Roger Martelli propose dans "Regards".

  35. beaudon dit :

    Je ne reconnais plus ce monde, où la seule religion est le fric, le fric et encore le fric. Aucune humanité,ni de solidarité,la fraternité se cache et ou est passé l'égalité pour tous. Ce nouveau siècle va droit dans le mur, être différent n'est pas reconnu par une société qui se cherche elle même à être reconnu par tout ces grands de ce monde, qui à échoué de l'est à l ouest et du sud au nord.Quand les réformes réussissent c'est au détriment d'un service publique. Je reste positif,car si certains hommes sont mauvais, d'autres assez nombreux feront résistance à la connerie humaine, mais comme la écrit Platon ceci est propre à l'homme. L'homme reste un adolescent en quête de savoir et de limite. Il cherche toujours le pouvoir Ah le fric encore celui là, je l'avais oublié le dieu fric.
    Bonne fête à tous et prenez soin des autres et de vous.
    Pascal

  36. Dominique De Coster dit :

    Tu as raison, Jean-Luc, ce monde est fou ! Mais soyons fous nous aussi et changeons le monde!

  37. Huet Yvon dit :

    L'important pour 2013, c'est de réintéresser ceux qui souffrent sérieusement de l'austérité imposée, souvent des jeunes, des femmes, des retraités à la politique, pas celle des bons mots médiatiques (sans méchanceté pour toi Jean-Luc) parce que tu sais être bon, mais celle de la réalité du terrain de la vie, dans les entreprises, les quartiers, à la ville et à la campagne. Je suis parfois attristé de voir les gesticulations autour d'alliances que chacun essaie d'élargir, ici un vert, ici un rose, ici un rouge... et pourquoi pas un noir (en politique) totalement déconnectées de la vie des gens.
    La cinquième république a su enfermer les enjeux politiques autour des stratégies d'alliance... Sachons dépasser cette vision de la politique qui fait fuir les gens, et surtout ceux qui, dans le Front de Gauche, par choix, souvent parce qu'ils ont souvent tout mis dans leurs investissements associatifs ou syndicaux, se retrouvent isolés, donc agacés par ces pratiques. Le Front de Gauche ne se renforcera pas autour d'une ribambelle de sigles, mais dans sa capacité de rassembler le peuple, tel qu'il est aujourd'hui, dans sa diversité. N'oublions pas que nous sommes un rassemblement !

  38. Suticos dit :

    Salut et Fraternité, Tout à fait d'accord avec Jacques Bounomme, les oligarques d'aujourd'hui et leurs valets médiacrates sont les aristos arcboutés sur leurs privilèges d'avant 1789. Il n'est pas étonnant que la Révolution et l'instauration de la Première République soient les pages de l'histoire qui fassent frémir le plus les nouveaux affameurs, complices de la tyrannie, contre révolutionnaires libéraux, qui admirent sans doute mieux les siècles de soumissions superstieuses de la féodalité et de la barbarie esclavagiste qu'ils rêvent de réinstaurer.
    Laurent Mafféis et Alexis Corbière en signant leur ouvrage sur Robespierre ont parfaitement bien compris l'importance de lutter contre le révisionnisme antirépublicain et c'est un terrain sur lequel il y a beaucoup à faire.
    Quand on songe que le MEDEF est sur le point de faire instaurer l'interdiction même de pouvoir refuser la modification (à la baisse) de son contrat, sans qu'on puisse mettre en cause judiciairement la rupture automatique qui s'en suivra, remettant par la même en cause le principe de l'égalité juridique entre citoyens, on réalise que la volonté oligarchique volonté est de mettre en place, à nouveau, en droit, une catégorie (le plus grand nombre) soumise par essence à la volonté de celui qui dirige. Vous me direz qu'économiquement, cela a toujours été un peu le cas. Là, c'est bien plus grave, c'est l'impossiblité irréversible de dire non qu'on veut instaurer en tant que principe de droit.
    L'heure, en réalité est à l'urgence, c'est notre patrie républicaine universaliste qui est en danger.
    Vite la 6° République, vive la Révolution !

  39. Vinnie Reb dit :

    Très bonne analyze de Jean-Luc, c'est toujours brilliant à lire. On se sent plus intelligent après lecture.
    J'espère que face à Cahuzac, Jean-Luc en profitera pour annoncer officiellement que le PS n'est plus un parti de gauche, et que la vraie gauche commence avec le FdG. Cela dit, je n'ai pas de conseils à donner, c'est certain, mais je trouve que ce serait une bonne occasion pour ce faire. Je lis de plus en plus de commentaires en ce sens sur ce blog, je le pense depuis bien avant la campagne présidentielle - en fait depuis que FH a été choisi aux primaires soc. Qui allait croire qu'il allait faire quelque chose de structuré contre la finance ? L'interview qu'il a donné au Guardian n'a fait que confirmer cette idée. Même son discours du Bourget sentait le défaitisme annoncé face à cette même finance.
    Je ne suis pas déçue du tout d'avoir voté FH pour se débarrasser de NS. Comme je n'attendais rien (et n'attends toujours rien) du PS, je ne peux pas être déçue. Mais je pense par contre que ce serait une erreur stratégique à moyen et long terme pour le FdG que de ne pas dire les choses clairement : le PS n'est plus un parti de gauche. Tout comme Syriza avait dit à une époque que le Pasok n'était plus un parti de gauche.

  40. Minou dit :

    Juste vous dire à tous courage nous gagnerons c'est sur, gardons l'espoir !
    Bon Noël à tous, une pensée pour les pauvres qui dorment encore dehors en 2013. C'est honteux. Coluche où es tu ?
    Fraternellement

  41. Sophie Clerc dit :

    Je viens d'écouter l'interview que J-L Mélenchon a donnée il y a dix jours au Guardian. La politesse de ce journaliste, la pertinence de ses questions. La dimension européenne du cadre et de la portée. La clarté, la concision, la passion maîtrisée, la conviction sans faille, la véridicité du message, la détermination, la sûreté du discours de l'interviewé. Les choses avancent tranquillement. Le coin s'enfonce peu à peu dans l'entaille, l'arbre tombera. Les sourires jaunes, les boursouflures pommadées des grotesques en fête qui se croient au pouvoir, les manigances de la finance et de ses complices, tout cela fera pchitt ! Le temps avance et l'arbre tombera. Quand ? Bientôt. Tout est là. L'arbre est encore dressé, mais il vacille et il tombera.

  42. Mycroft dit :

    Bonjour Jean-Luc. Merci pour cette bonne analyse pédagogique sur Alcatel. Sujet ouvertement ignoré par nos chers médias "indépendants". La chape de plomb est épaisse. Ayrault a de beau jours devant lui, malheureusement. Après le choc de compétitivité, le "compromis historique pour l'emploi" promet une belle défaite du gouvernement... Que de renoncements, malheureusement dans l'indifférence générale.
    Il faut "infuser" nos idées dans la population, dans notre classe. C'est un travail militant, en profondeur qu'il nous font continuer d'entreprendre. Il faut le construire dans l'unité. Pourquoi pas travailler dès 2013, les congrès passés, à un contre budget commun au FdG ? Au-delà d'un "label" pour une coalition électo, le Front de Gauche doit s'incarner dans un collectif fort et soudé. Oui, à la règle verte pour l'élaboration de l'écosocialisme républicain et sa mise en oeuvre par une alternative. Mais ne comptons pas sur le PS ou EELV. Nous devons les devancer, là est l'alternative politique.
    Dolez a raison, tu es en entendu; mais incompris. C'est un vrai constat qu'il fait. Nous sommes "inaudible sur le fond". Ce n'est pas la faute de Dolez. Nous savons que nous avons aussi les "chiens de garde" contre nous. Comment faire qu'en 2013, nous soyons audible sur le fond, que nos idées infuses. Dans l'immédiat, l'idéal sera le remplacement de Ayrault par Lienneman ; mais l'alternative n'est pas de compter sur une majorité PS/EELV mais de la supplanter. Vive la sociale. Ardents à la lutte. Prenons le pouvoir ! Joyeuses fêtes à tous.

  43. Swan dit :

    Merci encore pour la qualité de ce billet, tout comme pour la qualité des commentaires, je tenais simplement à le préciser. Je vous invite à aller lire des billets de l'autre bord, ainsi que les commentaires qui y sont déposés, il est intéressant de constater une nette différence en termes de réflexion...

    [Edit webmestre : Ne soyez pas naïf. Sans ma modération, il n'y aurait aucune différence au niveau des commentaires avec les sites que vous évoquez. Pour vous en convaincre, visitez un blog ami ou l'on cause de Robespierre et dont les commentaires ne sont pas modérés. Vous y verrez la profondeur abyssale de la réflexion... Mais je suis d'accord avec vous sur le fait que la constatation en est intéressante...]

  44. Denis F dit :

    @ 130 Jean Louis CHARPAL à 11h22
    "Je savais que Jean-Luc, qui est un vrai laïque, ne se comporterait pas autrement. Il ne faudrait pas, en effet, perdre de vue que la laïcité est une liberté, toute simple."

    Je me permettrais d'ajouter, que la laïcité est aussi et d'abord le respect de tous et de tout.
    Aujourd'hui il serait bien de la remettre en première place dans l'ordre de nos préoccupations, car loin s'en faut que le respect soit l'apanage de notre époque.

  45. marianne31 dit :

    Joyeux Noel et bonnes fetes de fin d'année a vous Monsieur Mélenchon ! Nous vous aimons c'est ainsi et nous sommes nombreux et a tout le parti de gauche ainsi qu'a tous au Front de gauche bien fraternellement.

  46. BERTRAND dit :

    6 mois environ avant les présidentielles, François tenait déjà un double discours, devant le peuple: on va saigner les riches. Mais dans les diners en ville, dans des clubs, le consensus était de battre Nicolas. Et tous les riches étaient là et d'accord. Laurence, elle,sert d'épouvantail. On peut ensuite rassurer: mais non, on n'est pas comme ça.Et ainsi de suite. On est dans un brouillard perpétuel, on ne voit pas les virages. Et les culbutos font illusion.

  47. Nadine Guyot dit :

    Repousser l'âge de la retraite ?
    Pas une bonne nouvelle ! Je vais avoir 59 ans, plus un seul contrat en CDI depuis 1999 ! J'ai changé de région après mon divorce pour rejoindre mes enfants dans le Nord. Je n'ai eu que des contrats de 20 heures. Mon dernier contrat de 35 h remonte à 2008 (CDD 3 mois) et depuis c'est la galère entre le le RSA et indemnités Pôle Emploi (maxi 500 euros). Pas prioritaire pour un logement social, donc loue chez un particulier 200 euros par mois plus toutes les charges. Bon l'an prochain, vu les augmentations EDF et gaz, vais devoir faire un CDD de ma vie (pas envie d'être à charge de mes enfants !). Pas loin de la frontière belge, mais je ne suis pas Depardieu !
    Bonnes fêtes de Noël à tous.

  48. Jb dit :

    Bonjour JL
    Tes écrits sont toujours limpides, ils contribuent amplement à la compréhension de notre monde, mais en démocratie, en tout cas ce qu'il en reste en France, ce n'est pas le plus brillant qui l'emporte, mais, comme tu l'écris, ceux qui détiennent la machine médiatique.
    Il y a en France deux millions d'illettrés, deux millions d'électeurs qui n'ont pas la chance et la possibilité de te lire et de comprendre ton décryptage de la société. Aussi, je suggère, comme je viens de lire dans des commentaires qui précèdent de lever l'ambiguïté entretenue par le PS et les autres partis qui s'accommodent de la bipolarisation de la vie politique. En communication, si l'on veut se comprendre il faut d'abord définir les mots que l'on emploie, il faut clarifier ce que signifie " la gauche". À mon sens, le PS d'aujourd'hui n'en fait plus partie. Pour marquer les esprits, comme un slogan, compréhensible par tous et qui résume tes écrits, Il faut symboliquement exclure le PS de la gauche sur le fondement d'une tromperie manifeste. Quand on choisi d'augmenter le Smic de 2 centimes d'euro, (...) c'est tout ce qu'il mérite.
    JB

  49. Genialle dit :

    @131 Claudius à 11h45
    Moi je suis de gauche décomplexée.

    Je trouve le terme succulent. Et d'abord nous devrions nous nommer ainsi, pour nous différencier du PS que beaucoup appellent encore "la gauche". Et aprés il faut ramer pour expliquer que c'est nous la gauche. Allons soyons sans complexe. Parti de Gauche Décomplexée.
    Bonnes fêtes à tous, aux laïques et autres. C'est le moment de rassembler la famille.

  50. Jean Jolly dit :

    Pour en revenir à Lucent-Alcatel, nous pouvons désormais inverser l’ordre nominatif de ces deux entreprises un peu comme pour Mittal-Arcelor, les loups sont entrés dans la bergerie ou les renards dans le poulailler… au choix.
    Le plus juste serait de dire que l’aigle US s’est emparé du coq français pour l’emporter vers son nid afin de nourrir ses petits. Ne soyons pas naïfs, le GMT (grand marché transatlantique) est prévu pour se mettre en place en 2015, Roosvelt disait : " En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi. " Comme le souligne Jean-Luc, L’entreprise Lucent est étatsunienne et protège bec et ongles (ergots en l’occurrence) son hégémonie mondiale, quitte à rendre stérile notre France dans le domaine de la recherche pointue en télécommunication. Lakshmi Mittal est partie prenante de Goldman Sachs ou autrement dit autant Indou que Gérard Depardieu est Français, c’est dire. Je n’ai pas le temps d’étudier la braderie des grands fleurons de l’industrie française ces dernières années et celles prévues dans les prochaines années mais il faudrait vraiment être stupide pour ne pas accepter l’idée que nos "décideurs" vendent notre pays comme dans un vide-greniers, ils insistent pourtant à dire qu’ils sont de gauche… et pire "Républicains".
    Me direz-vous, que peut faire un coq pris dans les serres d’un aigle royal ? Déjà commencer par planter son bec dans les serres du volatile "supérieur" afin qu'il lâche cette prise (ceux qui connaissent les coqs sauront de quoi je parle), ensuite grimper sur ce qu’ils appellent notre "tas de fumier" (qu’ils ont tous plus ou moins copié) et lancer notre Cocorico transnational, à savoir … Liberté Egalité et Fraternité.


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