21déc 12
J’ai eu bien du mal à pouvoir revenir sur mon clavier. La semaine précédente j’ai passé bien du temps à préparer un face à face télévisé avec le ministre Cahuzac. Thème : « Les deux gauches ». C’était prévu pour « Mots croisés ». Pour finir le ministre s’est dédit. Trois autres ministres socialistes ont ensuite refusé le duel. « France 2 » a donc loyalement prévu de reporter au 7 janvier, de nouveau avec l’accord de Cahuzac. Tant mieux. C’est un bon débat. Ma fin de trimestre a été bien remplie. D’abord il y a eu ce Conseil national du Parti de Gauche où j’étais chargé du discours de clôture. Auparavant les débats avaient permis la synthèse de quatre plateformes. Plus de quatre cent délégués des comités s’en sont mêlés ! Comme le parti a grandi ! Il a quadruplé depuis sa fondation ! Il accueille tant de réseaux et de cultures différentes ! Tant d’ingénuité et tant de dévouement. Et aussi quelques grumeaux, bien sûr. Le dimanche il y avait la manifestation en défense du mariage pour tous. Tout le monde a pu voir le succès. Mais comment décrire l’ambiance incroyablement aimable et tranquille de cet immense cortège ? Las de faire du sur place à la Bastille, dans le cortège du Front de Gauche, j’ai fait des allées et venues le long du cortège. C’est un moment particulier que celui où s’exprime une aussi puissante vague égalitaire. Le sujet n’est pas « sociétal », même si le PS croit y trouver une diversion et la droite une occasion. C’est un sujet fondateur qui fait du bien à la société tout entière en élargissant les champs de conscience humaine.
Cette semaine, il y avait le SAMU social devant le siège du Parti de Gauche à onze heures du soir. En sortant de notre secrétariat national nous avons donc vu un couple sans abri, transi de froid, et leur gamin. Au secours mes amis ce monde est fou !
Alerte ! Pillage d'un autre fleuron français : Alcatel
Je ne voudrais pas que le prétendu accord signé par le gouvernement avec Mittal masque sa lamentable et honteuse capitulation dans les dossiers EADS et Sanofi. Et surtout la honte totale de ce qui se passe avec Alcatel-Lucent. On y retrouve Goldman Sachs, les patrons nord-américains, la veulerie des responsables français et l’inertie du gouvernement.
Alcatel est la première entreprise française en matière d'équipements de télécommunications. Héritière de la Compagnie générale d'Electricité, elle était le leader historique mondial en matière d'infrastructures de communication numérique (ADSL etc.) et de réseaux optiques. Beaucoup d’entre vous ont lu, j’en suis certain, ici où là, des informations qui leur ont appris la menace sur 1400 emplois. D’autant plus dramatique qu’il s’agit, comme dans le cas de Sanofi ou de PSA, une fois de plus du potentiel vivant de Recherche et Développement. Mais l’entreprise est aussi menacée dans son patrimoine technologique. C’est aussi celui de notre pays. Il s’agit des 29 000 brevets que détient Alcatel. Ils sont le fruit des dizaines d'années de recherches et d'investissements publics. Menacé de cessation de paiement, Alcatel a négocié une ligne de crédit de 1,6 milliards auprès d'un consortium de banques. Et pas n'importe quelles banques. L'opération est pilotée par le rapace Goldman Sachs, lourdement impliqué dans la crise grecque et, d’une façon générale dans de nombreuses très mauvaises actions. Elle est en bonne compagnie dans ce syndicat de la cupidité car il y a aussi la banque Crédit Suisse, experte en évasion fiscale. Les contreparties mise en gage par Alcatel pour son prêt sont inouïe.
Les banquiers vautours ont en effet pris en garantie hypothécaire la totalité du portefeuille de brevets. Ils ont aussi obtenu que pour équilibrer ses comptes le groupe s’engage à se dessaisir d’actifs. Notamment la perle de la couronne, l'activité de câbles optiques sous-marins. Ce sont là les deux segments les plus précieux du groupe puisque leur valeur représenterait 5 milliards d'euros. Et aussi les plus stratégiques pour la France. Car le câblage sous-marin conditionne une grande partie de nos communications avec le reste du monde. Cet accord a été signé vendredi. Il est engageant pour Alcatel mais doit être définitivement scellé d'ici un mois. Alcatel peut néanmoins encore en sortir, au prix de pénalités négociables. Mais à ce stade, l'action du gouvernement reste invisible. Or si rien n'est fait pour inverser cette logique, Alcatel risque de nouveaux incidents de paiements. Ils permettront alors à Goldman Sachs d'empocher les brevets sans aucun effort. C'est fait pour. Et comme Goldman Sachs est expert en manipulations de marché, on peut être sûr qu'elle fera tout pour qu'Alcatel ne redresse pas la tête. Exactement comme elle l'avait fait avec la Grèce en l'aidant à maquiller ses comptes puis en spéculant sur son défaut par l'intermédiaire des fameux CDS.
Il est fascinant de voir comment ce coup de force financier a été rendu possible par une mutation interne de la direction d’entreprise. Vous ne le savez peut-être pas si vous n’avez pas prêté attention à cette lutte, le plan de restructuration d'Alcatel organise le déménagement de ses activités de l'Europe vers les USA. C'est le fruit de la fusion calamiteuse d'Alcatel avec l'américain Lucent en 2006. A l'époque Alcatel était numéro 2 mondial de l'équipement Télécom. Avec 60 % dans le nouveau groupe, Alcatel avait théoriquement les moyens de conserver un potentiel productif de qualité en Europe et en France. Mais c'était sans compter avec des politiques économiques radicalement différentes en Europe et aux USA. Six ans plus tard, l'activité en Europe et en France s'est effondrée. Le groupe repose principalement sur son activité aux USA. Pourquoi ? L'Europe a totalement ouvert ses frontières. Se sont engouffrés dans les portes grandes ouvertes les équipements du chinois Huawei, entreprise stratégique dont le 1er actionnaire est l'armée chinoise. Portes grandes ouvertes mais mains liées. C’est « l’Europe qui protège » qui organise ce rapt. Car la Commission européenne interdit toute clause de localisation de la production dans les commandes non seulement aux opérateurs de téléphone européens mais aussi à ceux des Etats eux-mêmes. La situation est très différente aux USA où les commandes d'ATT et Verizon comportent des clauses de production sur le territoire des Etats-Unis. C'est par exemple le cas pour tout l'équipement en norme 4G des USA. Grâce à cette politique de souveraineté productive états-unienne, le potentiel d'Alcatel a été préservé aux USA. Et vidé de sa substance en Europe.
Le plan actuel de restructuration accélère ce glissement au profit des nord-américains. La direction financière est déjà tenue par un américain. Le directeur des ventes Amérique vient de prendre la direction des ventes mondiales, désormais pilotées depuis le Texas. Et la Recherche et Développement est désormais contrôlée depuis le New-Jersey et la Californie. Dans le reste de l'encadrement du groupe, les ingénieurs français sont systématiquement écartés. A la tête du groupe, le français Philippe Camus fait seulement illusion. Ancien directeur financier de Lagardère, il vit désormais aussi aux Etats-Unis. La France est donc en train de finir de se faire voler son fleuron de l'équipement télécom.
Face à ce pillage, le gouvernement ne fait rien de stratégique. Il bricole dans sa posture désormais habituelle de pompier des licenciements. Il négocierait une réduction du périmètre des actifs promis à Goldman Sachs. Et il explorerait la piste de rachats d'actifs par France Télécom. C'est-à-dire de couper encore des membres à Alcatel pour lui donner de la trésorerie. Mais sans assurer nullement son développement, ni la capacité de maîtrise technologique et d'innovation du pays. Pourtant des solutions simples existent. D'abord un véritable pôle financier public permettrait à Alcatel de trouver des lignes de trésorerie sans se jeter dans les bras de Goldman Sachs. Sans véritable moyens nouveaux de financements par rapport à l'existant, la BPI créée par le gouvernement risque à l'inverse de n'être d'aucun secours. La deuxième arme est la nationalisation partielle. Alcatel ne vaut plus que 2 milliards en bourse. Il suffirait donc à l'Etat d'acheter entre 500 millions et 1 milliard d'action pour reprendre le contrôle de l'entreprise. Et empêcher son naufrage en commençant par sauver les 9 000 emplois français. Et à sécuriser les brevets comme patrimoine de la Nation.
MEDEF contre salariés : qui choisit le gouvernement ?
Ce mardi 18 décembre, François Hollande a dîné avec 71 grands patrons membres de l'Association française des entreprises privées. L'AFEP regroupe les très grandes entreprises et le CAC 40. C'est la première fois qu'un président de la République participe à un dîner organisé par cette association. Comme en août, c'était la première fois qu'un premier ministre, en l'occurrence Jean-Marc Ayrault, assistait à l'université d'été du MEDEF. A ce stade, la répétition fait sens. Ce repas c’est un signal. C'est une signature. L’examen critique des dossiers qui comptent dans la vie des salariés le confirme.
Qu’il s’agisse du SMIC, des retraites ou de la précarité, dans les trois cas la partie s’engage au plus mal pour les salariés avec un gouvernement qui n’est jamais leur allié. Quand les chèques de 20 milliards d'euros au titre de la "compétitivité" arriveront dans les mains des patrons, les salariés eux seront en train de se battre le dos au mur pour protéger ce qu’il leur reste de leurs acquis.
Deux centimes ! C'est la hausse du SMIC horaire net au premier janvier prochain. Le SMIC va augmenter de 0,3 %. Cela signifie 3 centimes de plus par heure pour un SMIC brut. Sur un mois, pour un temps complet, cela procure royalement 4,55 euros de mieux sur le salaire brut. Ramené au salaire net, la hausse est encore plus blessante : 2 centimes par heure travaillée. Soit à peine plus de 3 euros par mois pour les smicards qui bénéficient d'un emploi de 35 heures par semaine ! Cette misère chichement distribuée suffit pourtant au ministre de la gauche « qui agit, pas la gauche tonitruante d’Amérique du sud », l’indépassable Michel Sapin, pour se donner des airs de bienfaiteur. Pourtant cette hausse ne doit rien au gouvernement Ayrault. Elle est automatique. Elle est la conséquence mécanique du mode de calcul actuel du SMIC. Ce mode de calcul prend en compte l'inflation et la hausse moyenne du salaire horaire ouvrier de base. La mini-hausse de 0,3% du SMIC est le résultat mécanique de ce calcul qui s’imposerait à n’importe quel gouvernement. Un gouvernement de gauche en principe va bien au-delà.
Pas le gouvernement de Jean Marc Ayrault. Lui, a refusé de donner un "coup de pouce" au SMIC comme Nicolas Sarkozy le refusait déjà. Ayrault a pourtant le pouvoir de décider d'augmenter le SMIC comme il veut, unilatéralement et par un simple décret. Si c'est un choix politique de l'augmenter, c'est donc aussi un choix politique de ne pas l'augmenter. Ce refus d'un coup de pouce c'est la suite logique du ralliement de François Hollande au discours patronal sur le soi-disant "coût du travail" qui serait responsable de la perte de "compétitivité" de la production en France.
Le MEDEF reçoit cinq sur cinq ce genre de message. Pense–t-il qu’il s’agit de peur, de faiblesse ou de complicité de ce gouvernement ? Peu importe. Il veut pousser son avantage. Laurence Parisot veut profiter de la bienveillance du gouvernement à son égard. Elle ouvre une nouvelle ligne de front. Dimanche 16 décembre, elle est ainsi revenue à la charge contre le droit à la retraite. Pour elle, l'injuste contre-réforme Fillon de 2010 ne va pas assez loin. Sur BFMTV, elle a notamment demandé un nouveau report de l'âge légal de départ à la retraite : « Nous disions déjà en 2010 qu'il faudrait au moins 63 ans, et je le redis aujourd'hui. Il faudra à nouveau repousser l'âge légal de départ à la retraite, allonger la durée de cotisations ».
Le gouvernement rejettera-t-il clairement cette hypothèse ? Le pire est à craindre ! Le programme de François Hollande était bien flou sur ce point. François Hollande ne s'est jamais prononcé pour rétablir le droit à la retraite à 60 ans pour tous, alors même que c’était le cœur de l’action de masse contre la réforme des retraites. Son projet présidentiel avait trouvé une astuce d’emballage : présenter le maintien du départ a soixante ans pour les carrières longues comme un rétablissement du droit à la retraite à soixante ans. La bienveillante cécité des médias permit à la duperie de fonctionner. En criant à la ruine de l’économie, la droite crédibilisa l’apparence de gauche du programme Hollande sur ce point. Pourtant les lecteurs attentifs comme nous avaient bien montré que pour le reste des salariés Hollande prévoyait seulement le grand défaussage habituel : « Une négociation globale avec les partenaires sociaux afin de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire ». Cette négociation doit commencer en mars prochain. Les salariés y seront abandonnés au rapport de force avec le patronat qui n’a aucune raison de ne pas compter sur la compréhension du gouvernement. La preuve.
Le lecteur attentif aura remarqué que pour François Hollande, la durée de cotisation ne fait pas partie des éléments de la négociation. C'est cohérent avec la position du PS. Cette position était développée par Marisol Tourraine dans Le Monde du 19 mai 2010. Depuis, elle est devenu ministre des affaires sociales, donc des retraites. Voila ce qu'elle déclarait : « Le PS a tranché. Nous acceptons la poursuite de l'allongement de la durée de cotisation jusqu'en 2020. Aujourd'hui, il faut 40,5 annuités pour partir à taux plein ; en 2020, ce sera 41,5 ». Le PS a déjà cédé au MEDEF sur ce point. C'est pour cela que Laurence Parisot revient à l'offensive sur l'âge légal. Elle veut gagner sur les deux tableaux.
Comme par hasard, le lendemain de l'offensive du MEDEF, la machine médiatique s'est remise en marche autour d'un rapport du « Conseil d'orientation des retraites ». C'est la même mécanique qu'avant la contre-réforme Sarkozy de 2010. La même méthode de communication qu'avant les annonces de Jean-Marc Ayrault sur la compétitivité. D’abord le MEDEF avance ses pions. Puis un rapport d'un organisme soi-disant indépendant valide la démarche. Il vient fournir les éléments de langage de la propagande qui sera ensuite répétée sur toutes les antennes. « Le Monde » donne un cachet de référence officiel et indépendant à cette propagande. S’installe alors de grotesques campagnes d'affolement et de conditionnement idéologique. « Libération », le quotidien du social-libéralisme, fournit les tireurs dans le dos à gauche. Le tout est répété en boucle sur toutes les chaînes de radio et de télé. Et bien sûr dans ces inénarrables « débats » entre politologues, journalistes entrelardés d’UMP et de PS, tous d’accord sur le fond mais disputant la forme ou le rythme. La même machine médiatique à bourrer le crâne est en place dans le débat sur le contrat de travail. A l'heure actuelle, aucun accord n'est signé. Mais tous les grands médias officiels vantent déjà, par anticipation, un éventuel « compromis historique » entre patronat et syndicat. Par contre, aucun ne parle du contenu de la négociation. Et pour cause, puisque c'est le MEDEF qui part grand gagnant du consensus médiatique.
Que veut le patronat ? Atomiser et individualiser toutes les relations sociales dans l’entreprise. Au cas précis du moment, il s’agit de pouvoir licencier plus facilement. Comme d’habitude un plan général se déploie par des offensives sur des mesures ponctuelles précises, présentées séparément les unes des autres. Il exige une réduction des possibilités de recours et une diminution des indemnités en cas de licenciement abusif. En cas de licenciement, il veut aussi pouvoir invoquer devant le juge des motifs différents de ceux qui ont été reprochés au salarié au moment du licenciement. Incroyable ! Il serait alors impossible pour le salarié de préparer sa défense et de faire valoir ses droits correctement. Tout cela c’est l’environnement de la mesure centrale attendue : la fin du CDI.
Encouragé par la tendresse gouvernementale, le MEDEF reprend sa guerre pluri-décennale contre le Contrat à durée indéterminée. Ce fameux CDI est vital pour les salariés. Non seulement pour leurs droits sociaux les plus divers et les plus essentiels. Mais aussi dans la vie quotidienne de la cité. Là, le CDI est le sésame qui ouvre la porte des crédits du logement et ainsi de suite ! Le fond de l’affaire pour lui est de se débarrasser des clauses individuelles du contrat de travail. Voyons ce que cela signifie. Supposons qu’un nouvel accord collectif soit signé dans une entreprise et qu’il change certains points substantiels du contrat de travail comme la modulation du temps de travail, le niveau de salaire ou un changement de lieu de travail. Cet accord ne s’appliquera pas pour autant à tout le monde. En effet il y a une barrière très précieuse. Car on devine le genre d’accord qui se signe par les temps qui courent, le pistolet sur la tempe, très défavorable aux salariés! Aujourd’hui pour que ce genre d’accord s’applique à tous, il faut que chaque salarié donne personnellement et explicitement son agrément ! Le MEDEF veut en finir avec cette protection. Il veut que l'accord collectif s'impose d'office aux salariés même s'il leur est défavorable. Pire : le patronat exige de pouvoir licencier sans indemnités les salariés qui refuseraient de voir modifier leur contrat de travail. Et il aimerait aussi priver ces salariés du droit de contester leur licenciement devant un juge.
Enfin, le MEDEF veut également frapper les chômeurs. Aujourd'hui, plus d'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé par l'assurance-chômage. A titre d'exemple, pour 2013, l'UNEDIC prévoit 127 000 chômeurs de plus mais à peine 7 000 chômeurs indemnisés de plus. Soit une différence de 120 000 personnes qui sortiront de l'indemnisation ! C'est déjà insupportable. Mais le MEDEF refuse de cotiser davantage alors que le chômage augmente. Pour lui, une éventuelle réforme de l'indemnisation du chômage doit se faire « à coûts constants ». C'est-à-dire qu'il faudra raboter les droits des chômeurs actuellement indemnisés pour pouvoir indemniser ceux qui aujourd'hui survivent avec le RSA. Déshabiller Pierre pour habiller Paul. On connaît. C'est inadmissible.
Depuis des années, le MEDEF radote ces vieilles lubies. Les gouvernements de droite et des ministres comme Xavier Bertrand étaient de fervents relais de ce genre de réclamations. Le CDI serait trop rigide, licencier serait trop difficile, il n'y aurait pas assez de flexibilité, etc. Des dizaines de nouvelles dispositions dans le code du travail ont été introduite pour répondre à ce genre de demandes. Pourtant depuis des années, la précarité se développe et le chômage augmente quand même. Et ce phénomène est européen. Alors que la récession est plus forte en Grèce qu'en Espagne, la hausse du chômage est aussi dramatique en Espagne qu'en Grèce ! Pourquoi ? Parce que l'Espagne a un marché du travail plus "flexible", c'est-à-dire plus précaire, que la Grèce. Un signe de plus que la précarité ne protège pas du chômage, elle l'accroît ! La Banque centrale de l'Etat de New York a dû le reconnaître dans une étude comparative entre les deux pays. Voilà bien une autre façon pour moi de répéter que c'est le progrès social qui est la condition du progrès économique et non l'inverse.
La question du contrat de travail et de la précarité est absolument centrale dans la période. Tous les plans d'austérité européens comprennent des mesures de précarisation des salariés. La négociation en cours aura les conséquences immenses dans la vie de tous les salariés et chômeurs du pays. La précarité frappe déjà durement. 75% des embauches se font en contrats précaires. La fin de contrats précaires représentent plus du tiers des motifs d'entrées à Pôle emploi. Et il faut y ajouter un million de "ruptures conventionnelles" de contrats de travail depuis la création de ce mécanisme en 2008 ! La "flexibilité" est déjà extrêmement répandue, même beaucoup trop. Ce qu'il faut, c'est éradiquer la précarité. Le contraire de la pente prise depuis plusieurs décennies.
Le gouvernement est au pied du mur. Aidera-t-il les salariés ou les patrons dans ce bras de fer ? Il doit, bien sûr, clairement s'opposer à toute décision qui augmenterait la précarité des salariés. Mais le fera-t-il ? Il ne peut pas se défausser sur un éventuel accord signé par quelques syndicats avec le patronat. Si un accord est signé, les parlementaires ont le droit, et le devoir, de l'examiner au regard de l'intérêt général. Et s'ils jugent que l'accord est contraire à l'intérêt général, ils ne doivent pas le transcrire dans la loi. Cette logique, c'est la méthode républicaine du progrès social. Vous savez que je l'ai longuement expliqué pendant la campagne présidentielle, notamment dans mon discours de Villeurbanne. A l’époque où les médias fabriquaient l’affaire de la viande hallal et de la viande kasher pour aider madame Le Pen à exister et pousser vers elle les milieux populaires, nous appelions à comprendre les enjeux sociaux du moment !
Je ne suis pas le seul à défendre ce point de vue. Cette question n'est pas une querelle entre responsables politiques et responsables syndicaux pour savoir qui décide. Plusieurs syndicats défendent la supériorité de la loi sur le contrat. Et ils reconnaissent donc le droit pour le Parlement d'amender ou de rejeter un accord collectif, même national et interprofessionnel. Parmi ceux-ci, le premier syndicat de France, la CGT. Son secrétaire général Bernard Thibault l'a dit très clairement à la presse jeudi 13 décembre : « Le nombre de signataires potentiels ne suffit pas à rendre l'accord légitime pour autant et à condamner le législateur à le transposer à l'aveugle. Le dernier mot doit appartenir au législateur ». Voilà comment un syndicaliste prend en charge la démocratie républicaine au moment où les sociaux-libéraux et la droite l’abandonnent.
Dolez a raison : nous ne sommes pas d'accord
Le départ de Marc Dolez du PG est absolument fondé. Il nous reproche d’être durs avec le gouvernement, d’être Front contre Front à Hénin-Beaumont où il aurait préféré qu’on vote socialiste dès le premier tour, et enfin d’être très écologistes. Il a raison : c’est bien ça. C’est la ligne du Parti de Gauche.
Certes son désaccord aurait gagné à être exprimé deux jours plus tôt devant les quatre cent camarades du Conseil national du Parti de Gauche qu’il est censé présider puisque l’orientation générale du parti était le sujet à l’ordre du jour. Oublions les mauvaises. Voyons le fond. Beaucoup ont bien dit ce qu’il fallait. Je vais donner les liens pour les lire en commençant par les lignes de Martine Billard ma co-présidente. Avoir choisi le quotidien du social-libéralisme « Libération » est une erreur de sa part. Comme d’habitude le titre ridiculise le propos de l’interviewé en le ramenant à du pseudo sensationnel. Là j’aurais « rendu le PG inaudible ». Ce thème n’est pas du tout le fond de la pensée de Marc, je le sais bien. Plusieurs blogs, à ma connaissance ont immédiatement remis le follicule à sa place, agauchepourdevrai.fr, www.lecridupeuple.org, letang-moderne.over-blog.com et gauchedecombat.com
Car maintenant la toute puissance des journaux papier est aussi sous le contrôle dévastateur de la toile. Affirmer que je suis inaudible, précisément la semaine où les sondages que chérit tant « Libération » disent tout le contraire, est une cruauté délicieuse que je me réjouis de pouvoir souligner. Surtout la semaine ou dans la propre région de Marc se forme avec le PG un nouveau groupe composé d’écolos et d’ex socialistes. Et enfin en sachant que davantage de monde lira ce blog (quinze mille visites quotidiennes et une lettre électronique hebdo à cent vingt mille exemplaires) que l’interview concernée. Rappelons qui si quelqu’un devient de plus en plus « inaudible » c’est « Libération » comme le prouvent ses ventes et la méfiance de ses propres investisseurs. Et la vôtre aussi, chers lecteurs, dont on me dit que vous êtes de moins en moins nombreux à l’acheter. On ne se demande pas pourquoi. Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade. Le PG reste le Parti éco-socialiste de l’alternative sans concession. Et le journal « Libération » reste un journal aussi relégué que sa ligne social-libérale.
Tous ces sites industriels qui passent à la moulinette ultra vénale et cupide, c'est fou en effet. De mon point de vue situé dans la masse, qui semble être être quelque part bien en bas au regard d'une espèce d'élite sortie des urnes par accident démocratique, fou ça pourrait vouloir dire qui ne sait pas orienter son chemin même s'il marche vers des obstacles insurmontables. Mais nous, on voit tous les jours cette folie détricoter les mailles de l'habit qui nous couvrait. On va finir à poil et sans défense contre le froid, la faim la colère, la peur. J'ai l'impression qu'un jour il ne restera qu'un souvenir de notre société pleine de ressources, et qu'on se redonnera bonne conscience en essayant de récupérer des bribes de ce qu'on avait.
C'est ce qu'ils veulent ces pseudos aristos condescendants, que notre idéal consiste à vouloir sauver quelques meubles
Alors ils nous envoient leurs tsunamis bancaires et leur austérité. Il y a intérêt à une autre sorte de révolte que la notre.
N'avez vous pas l'impression, chers camarades et cher président, que nous nous donnons du courage pour ne pas accepter moralement l'inadmissible, mais qu'en fait on cherche à gagner du temps ne sachant pas comment le refuser carrément ?
Cette vitesse lente des institutions donne tout le temps à l'adversaire pour détruire notre patrimoine, sous nos yeux pétris de respect pour la République et donc ses processus, mais qui semblent ne pas voir que c'est justement elle qu'on veut détruire. Je sais, il y a parmi nous plein de gens lucides, courageux, savants... Mais néanmoins victimes. Il y a du masochisme là dedans non ? Je crois que si on ne peut traduire notre colère autrement que par l'attente d'une nouvelle république, il y a des chances qu'elle ne vienne jamais. Il ne faut pas parler d'adversaires, mais d'ennemis, et ceux ci pensent qu'ils ont gagné la guerre. Ils ne redoutent rien de nos ripostes, ils ont les armes pour les écraser toutes.
Quand je vois la magnifique détermination de JJM au discours de clôture des assises je suis ému par la richesse de son contenu autant que par le sentiment de détresse que j'éprouve en observant le fait que ça ne peut suffire à gagner des batailles décisives.
"Liberation" manipule ses lecteurs, "Médiapart" lui répond. JL Mélenchon est audible, et de plus en plus. Ici.
D'abord, excellentes fêtes à tous. Le contexte ne sy prête guère, les lendemains seront difficiles voire terribles mais en attendant, le meilleur pour vous tous ici qui se retrouvent sur des idées de respect de la personne humaine
Ensuite, J Luc, Montebourg va sortir du gouvernement sous peu, c'est inévitable. Le rapprochement avec vous est également inévitable. Votre énergie commune, votre absence de résignation devant l'indigne votre faconde commune, votre popularité semblable, doivent vous rapprocher. Je donne deux ans au max à Hollande pour faire appel ensuite à votre attelage. Ou alors il est plus indécrottable encore que je ne n'aurais pu l'imaginer. Ce qui demeure hélas de l'ordre du possible. De grâce, Jean Luc, puisse ce projet être déjà le vôtre.
A Bientôt. Que la Force continue à être avec vous.
@ François
Détrompe toi, il y a autant de chance que Montebourg rejoigne le Front de Gauche que le couillon qui coche des cases sur un bulletin du loto a de chance de gagner le gros lot. L'aile gauche du PS est consciente du non-retour de la direction prise par le pédalo mais ne sait pas comment gérer cette réalité, surtout depuis la scission donnant naissance au Parti de Gauche et plus tard au Front de Gauche. Comment faire se disent-ils ? Sans que notre orgueil en prenne un coup ? Tout en laissant croire à l'électorat que nous sommes réellement de "gauche" (mot magique au PS). Ils vont créer un groupe dissident du genre UDI mais de l'autre bord, peut être avec Marc Dolez, pour affirmer leur détermination. On peut créer ainsi des dizaines, des centaines de communautés distinctes. Le plus intéressant étant de les unir pour défendre notre bien commun qui est la France et ses valeurs passées et surtout acquises. Nous n'allons pas refaire Alésia, autant revenir à l'âge de Paul... de Pierre pardon.
J'ai été enthousiasmé (encore une fois) par la brillante conférence de JL Mélenchon, à l'université de Londres.
Cette analyse claire et limpide de la crise systémique du capitaliste mondial et les solutions qui doivent s'imposer par les luttes des classes opprimées, contre les privilégiés, pour un nouvel ordre économique dont l'axe central sera l'éco-socialisme, nous redonnent l'espoir de parvenir à changer profondément les rapports humains dans ce monde qui va si mal et qu'il est urgent de soigner en expurgeant définitivement le système capitaliste.
Merci Jean-Luc
En me plantant sur l'horaire de diffusion, j'ai écouté en direct, des bribes de l'interwiew de Jean-Luc sur RCF (KTO), j'ai été très surpris par le haut niveau de l'orientation de l'entretien que j'imputais, à tort, à la qualité des questions des journalistes. En réécoute de l'intégralité de l'émission, j'ai perçu cet entretien autrement. Très habilement, notre porte parole, ne lâche rien. La moindre petite question, la moindre allusion (comme son vote sur Maastricht) est creusée, développée, avec justesse et finesse, pour bien développer la cohérence de son parcours, le contexte et la clarté de ses prises de positions. Tout cela est très clair, très convainquant et captivant, en restant dans le sujet, en approfondissant les questions des journalistes: concept d'intérêt général, d'intérêt national, avec exemple de la politique des USA. (ce qui contre les caricatures perfides des dérives extrêmes opposées.) Très réactif dès qu'est prononcé le mot "gauche" à propos du gouvernement: positionnement du PS (libéral, "Blairiste...") prise de distance avec ce parti, avec ce magnifique:"La gauche, c'est nous!". Critique de l'action gouvernementale avec exemples d'autres façons de faire... Et, toujours extrêmement vigilant pour ne pas dire le mot, ne pas endosser la posture que l'on cherche à lui faire endosser, même sur un sujet sociétal (ex: libéral). Ce qui est remarquable, selon moi, en prêtant attention au déroulement de l'interview, c'est cette façon de ne pas se braquer contre les journalistes, mais de les amener à poser les bonnes questions.
On comprend donc qu'avec un tel talent, une telle force de conviction qui habite notre porte parole, que les interlocuteurs de l'autre gauche soient un peu effarouchés ou se dérobent pour participer à un débat avec lui.
Il est fort probable que Jérome Cahuzac ait eu besoin d'un peu plus de temps, le temps de faire quelques gesticulations sur l'imposition des riches qui s'exilent, histoire d'avoir l'air plus "gauche", pour préparer un face à face avec notre porte parole.
L'émission sur RMC par contre, est complètement soulante (selon moi) Notre porte parole n'y ait pour rien, mais c'est un rythme tellement "speed", entrecoupé de publicités qui empêchent de développer une argumentation... C'est néanmoins important de participer à ce type d'émissions (et autres) Dans le temps de disponibilité du cerveau de l'auditeur entre les pubs et l'exubérance de l'animateur il reste...
Marc Dolez quitte le PG. Ce n'est probablement pas l'événement du siècle, mais à l'échelle de notre paysage politique il serait bon de s'interroger sur les motifs qu'il expose, plutôt que de les évacuer d'un geste en tapant sur Libé ou d'en réduire le sens et la portée pour mieux les contrer. Pour aller au plus simple, et s’en tenir aux discours, Marc Dolez défend apparemment une stratégie de tension productive à gauche, concurrentielle du PS, Jean-Luc Mélenchon promeut manifestement une stratégie de rupture, alternative au PS. Ces choix stratégiques ont leur importance ; ils n’engagent pas seulement l’avenir électoral du FdG, mais aussi, dans les années à venir, celui de la gauche toute entière. Il y a donc là un débat qui a toute sa valeur, et mériterait sans doute qu’on lui fasse un meilleur sort. Amitiés
J'ai vu Jean-Luc Mélenchon sur KTO, c'est la première fois que je l'entends dire ses doutes sur l'appartenance du PS a la gauche et cela me convient plutôt bien !
Et vive le FdG.
@ 156 Courrierlecteur- 8h46
J'ai pour ma part écouté attentivement l'interview de Jean-Luc sur RCF. Sur la forme, les journalistes ont été corrects et ont laissé notre porte parole s'exprimer sans quasiment lui couper la parole. Il n'est pas impossible qu'à force de dénoncer certaines dérives, sur le net et auprès des médias concernés, nous ayons fait reculer les pratiques guignolesques consistant à faire croire aux gens que la politiques est un spectacle, qui peut même être très rigolo si on se donne un peu de mal. Je crois que là encore, il ne faut rien lâcher et continuer la pression jusqu'à ce que soient organisés de vrais débats, à armes égales, destinés à l'information des citoyens et non à satisfaire l'audience et l'égo de journalistes indignes, transformés en organisateurs de jeux du cirque. Leurs commanditaires trouvant par dessus le marché (si j'ose dire) politiquement rentable de discéditer les hommes politiques, légitimant comme bien plus sérieux, l'oligarchie qui détient dans l'ombre le vrai pouvoir et tire les ficelles. Sur le fond, parmi les journalistes, il y en avait un particulièrement partisan d'un ultra libéralisme à couper au couteau et qui insinuait que ceux qui dirigent l'économie sont insaisissables, inconnus et donc qu'il est impossible de faire quoi que ce soit contre le système. Autrement dit : résignez vous bonnes gens, il n'y a rien à faire contre une telle fatalité. Ce point de vue, tarte à la crème de l'ultra libéralisme triomphant, commence pourtant à être obsolète et il va falloir trouver un autre mensonge. Ceux qui dirgent effectivement l'économie de la planète représentent 0,01% de nos semblables et ils sont parfaitement identifiables. Si on prend, au plan mondial, les responsables des 30 plus grosses entreprises de spéculation, des 30 plus grandes banques et des 30 multinationales les plus importantes (celles qui comptent plusieurs centaines de milliers de salariés) on a là l'Etat-Major de cette aristocratie du fric sans frontières qui dirige les politiciens comme des marionnettes. Ce gratin se pavane à Davos et il ne fait qu'exercer le pouvoir que ces mêmes politiques lui ont donné et refusent de reprendre. Que ce journaliste de RCF consulte les vrais économistes compétents; ceux-ci donneront les noms de ces messieurs, leur adresse et même le nom de leur chien !
@Courrierlecteur à 8h46
Je suis entièrement de ton avis quant à la perfection recherchée par Jean-Luc dans le choix de ses termes et la qualité de ses discours. C'est, sans doute, ça qui fait peur à ses interlocuteurs toujours dans l'à peu près ou le n'importe quoi.
Concernant Marc Dolez, à mon avis, (ça n'engage que moi), il est difficile pour un égo de ne pas faire le poids devant le talent de Jean-Luc. Chaque fois que l'on parle du Front de Gauche, du Parti de Gauche, du combat contre le FN, de l'Amérique du Sud, de Julien Assange, de la défense de l'aciérie et d'autres pertes massives d'emplois et de savoir faire, d'écologie sociale comme seule sortie possible de la mouise générale, le seul nom qui vient en tête c'est Jean-Luc Mélenchon. Il n'y a pourtant pas de honte à passer au second plan derrière une belle âme, travailleuse, douée, partageuse qui ne veut que le bien de tous. Mais pas pour l'orgueilleux et/ou le carriériste dont les opinions changent avec le vent.
Je tiens à réitérer le respect et la confiance que j'ai pour Monsieur Mélenchon, grand humaniste, Homme de coeur et rare intelligence avec, pour notre plus grand plaisir, le plus beau sourire du monde !
Le proverbe dit "On récolte ce que l'on sème.
Chers tous, je vous souhaite le meilleur et vous remercie d'exister. Mention spéciale à notre Webmestre qui fait preuve de beaucoup d'esprit et me fait souvent rire.
Fraternellement.
@Jean Louis Charpal
Une bonne idée ne consisterait-elle pas à envahir le marché de questions brèves et percutantes sur le Grand marché transatlantique dont on n'entend parler que par la bouche de J-L Mélenchon ? Ce silence voulu de "ceux qui se pavanent à Davos" ne pourrait-il être annihilé par des tweets, textos, tracts, courriels et commentaires qui ne coûtent rien, feraient boule de neige et mettraient ce scandale sur le tapis avant qu'il ne soit trop tard ? Dans le genre : Non au Grand marché transatlantique! Ou encore : le Grand marché transatlantique de 2015, c'est quoi exactement, tu peux me le dire stpl ? Pour inciter les gens en penser et à parler. J'ai déjà commencé à arroser de cette manière, cela ne paraît pas trop difficile. Les gens ne savent effectivement pas de quoi il s'agit !
Tapie dit que la solidarité a sauté lorsque les Français ont refusé de donner un jour de travail pour les nécessiteux, Giscard dit que les français sont individualistes et résistent au recul de la retraite. Ces gens mentent, le télé-thon, le secours populaire, Emaüs, les restos du cœur, le secours catholique, toutes les associations d'entraide prouvent que les français sont solidaires. Mais quand les voyous prennent la solidarité en otage pour s'en servir d'alibi afin de casser le droit social, alors les Français ne se laissent pas prendre pour des cons par des salopards qui, eux, s'excluent soigneusement du devoir de solidarité. Il faut que la gauche se décomplexe et cesse de se laisser accuser faussement, elle doit affirmer ses valeurs et ses positions.
Génial, le discours à l'université de Londres, en revanche, beaucoup de soucis de connexion... Toutes les 5mn, la vidéo s’interrompt et reprend à zéro, c'est vraiment pénible...
Le gouvernement de France laisse le soin aux français de résoudre les crises qui pénètrent le pays et pour honorer ses obligations européennes crée de nouvelles crises qui appauvrissent le peuple. L'Europe des riches organisée par les riches crée de la misère sociale. La France seule terre de révolution est encerclée comme Napoléon le fut à Waterloo par les pays royalistes. Les bons mots ne suffiront pas à vaincre les mauvais maux de la population. L'Europe sera sociale ou ne sera pas.
" Quand on mange avec le diable, il faut une grande cuillère ", dit le proberbe. Il faut croire qu'Hollande n'avait qu'une cuillère à café lorsqu'il a diné avec les grands patrons du CAC 40, qui ne sont plus des capitaines d'industrie depuis longtemps et ne considèrent plus les entreprises que comme des pompes à fric dont les salariés ne sont pas des êtres humains et encore moins des citoyens, mais des variables d'ajustement. Comment ne pas faire le lien entre ces génuflexions qui sonnent comme une trahison pour le peuple et cette augmentation dérisoire du smic ? L'ultra libéralisme est un grand bond en arrière et donne, concernant les progrès et acquis sociaux, l'impression d'un film qui repasse à l'envers. Le MEDEF, mais aussi la fine fleur de l'élite réactionnaire, qui n'a en fait jamais admis que le peuple se soit mis en mouvement pour son émancipation à partir de 1789, en vient à flétrir comme si cela relevait de l'évidence, toutes les étapes de cette longue marche. La Révolution dont la République est l'héritière, n'est plus pour eux qu'une abomination et s'en réclamer est un manque de savoir vivre. Dans ces conditions, si les ultra libéraux sont décidés à détruire jusqu'à la dernière, chaque conquête du peuple, nous allons nous retrouver en 1788. La conclusion s'imposera d'elle même : il faudra refaire la Révolution !
@ 162 Sophie Clerc- 11h32. Dénoncer le Grand marché transatlantique par tous moyens modernes est en effet une cause prioritaire. Sur ce blog Jean-Luc a plusieurs fois donné l'alerte. Mais, il faut le dire, bien des aspects du système et le système lui même sont à dénoncer aussi. Nous avons hélas, l'embarras du choix.
Notre meilleur allié pour notre future victoire est paradoxalement, et pourquoi pas, François Hollande l'ennemie le plus sûr du Parti de Gauche, je n'ai pas dit du Front de Gauche, mais bien du Parti de Gauche.
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Tout ce que fait ce ruffian se retourne contre lui, l'abaisse d'avantage à chaque erreur, et cet individu passe son temps depuis qu'il est élu à en commettre de plus en plus grosses, je ne peux faire qu'un vœu pour 2013, qu'il continu ainsi, je souhaiterai même qu'il forçat un peu le trait, faisons confiance à l'équipe DSK, Moscovici en tête pour l'aider dans la manœuvre, nous allons atteindre prochainement les délires du surréalisme politique, faire une politique de droite en prétextant une appartenance de gauche tout en doublant et désespérant les titulaires de la droite extrême.
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Le léchage de cul de l'oligarchie financière, bobo, et maintenant artistique ne durera pas plus de 6 mois, il aura au total fait moins d'un an, il méritera bien sa retraite de droite ce félon, la lui donneront-ils ? Il sera en droit de la revendiquer.
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Les français(e)s ont toujours préféré l'original à la copie, lors de vos dîners et déjeuners de fêtes, soyez vigilants aux conversations des uns et des autres, vous verrez c'est très partagé certains regrettent déjà Sarkozy, et d'autres disent si on avait su, 2013 sera l'année de tous les possibles, reste à nous de faire la différence.
Re-bonjour M. Charpal - permettez-moi de me référer à votre réponse de tout à l'heure pour vous préciser mon idée. Il ne s'agit pas de rappeler ce qui a été fait (et très bien fait) ni de pousser de gros soupirs très intellectuels sur ce qui serait à faire, hélas trois fois hélas. De continuer à se gargariser très doctement - j'aime beaucoup vous lire, mais ceci ne sort pas vraiment. Non, il s'agirait d'une petite activité de fourmi, des millions de fois répétée, pour que tout le monde en parle. Je parle ici de la pratique, des actions pratiques avec recours ciblé et systématique aux nouveaux médias. Encore faut-il lancer la chose. Si, pendant la présidentielle, on avait fait cet exercice - de répéter un simple nom des millions de fois et partout - le président porterait aujourd'hui un autre nom. Ne me dites pas que ce serait regrettable :-). Tout ce qui se dit ici est bien, très bien, très juste. Mais il faudrait que chacun en diffuse les clés dans toute l'Europe, dix fois par nez, par mots-clés et petits slogans. Boule de neige. Ne me dites pas que c'est utopique. C'est le nombre, uniquement le nombre, qui compte. Les nouveaux médias nous donnent la possibilité de faire sauter la marmite et de répandre les petits pois dans toute l'Europe,dans tout le monde même, à peu de frais. Sinon, le potage, excellent, reste dans la marmite. C'est là-dessus que comptent les parfumés de Davos.
@ 168 Sophie Clerc- 16h55
Ne me surestimez pas (lol). Je ne suis qu'un citoyen parmi d'autres, partisan sincère du Front de Gauche et de son programme, qui laisse de temps à autre un commentaire sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Comme tout partisan du FdG je n'ignore pas la menace pour les peuples d'Europe que représente le grand marché transatlantique. Je ne demande pas mieux que ce que vous proposez réussisse, mais un tel succès ne dépend pas de moi et dépasse ma simple personne. Le FdG, des ONG comme ATTAC et d'autres mouvements pourront prendre des initiatives de ce genre dont le lancement et la coordination sortent du cadre de ce blog. Même si chacun peut à titre individuel, selon ses moyens et aptitudes, alerter sur ce sujet.
Un Joyeux Noël à toutes et à tous. Ce blog est mon "pain quotidien" merci à toutes celles et tous ceux qui le font vivre. On ne lâche rien !
@Mahé (158)
Pose toi la question de savoir pourquoi Marc Dolez n'a pas défendu sa vision devant les militants lors du dernier CN des 15 et16 décembre. Pourtant le PG est un parti creuset où les camarades peuvent échanger très librement leurs points de vue. Quel mépris des militants, pour un membre fondateur, de réserver la primeur de sa réflexion à un journal social démocrate ! Et c'est sans compter sur le fait que je n'ai pas compris les raisons qui le faisait rester au FdG.
On lâche rien ! une immense pensée pour ceux qui n'ont pas la chance ou les moyens d'avoir une fin d'année festive et très bonnes fêtes aux autres.
Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis Je vous souhaite une heureuse fin d'année. Plus que de coutume, mes pensées iront vers les gens modestes, les pauvres, les sans-abris, les licenciés, les jeunes en galère, nos anciens en solitude, les ouvriers en lutte, en un mot, vers les plus généreux de coeur. Pour tous ceux-là, on ne lâchera rien !
Joyeux Noel à tous et "Bon bout d’an" "A l’an qué ven" en provençal.
@Jean Louis CHARPAL : Joyeux Noël !
Sur ce que nous disions hier. Vous avez bien 10 copains. J'en ai 10 aussi ou alors l'annuaire peut faire l'affaire comme n'importe quelle adresse également. 10 grains de sable et mille autres peuvent peut-être faire miracle, je vous soumets les miens, en toute modestie, que je distribue à tous vents, C'est tout petit, mais qui sait. Même si les gens réagissent parfois bizarrement, ils l'ont lu. Lu, c'est lu ! Bien cordialement.
Le grand marché transatlantique, c'est le libre-échange entre USA et UE. Bonjour la misère. Le grand marché transatlantique, alarme ! Le grand marché transatlantique va paupériser l'Europe. Le grand marché transatlantique, c'est quoi? C'est quoi, le grand marché transatlantique ? Derrière le grand marché transatlantique, il y a qui ? Avec le grand marché transatlantique, nous serons dans les griffes US. Pourquoi personne ne parle du grand marché transatlantique ? En 2015, on nous l'imposera. Si nous ne faisons rien en 2013, le grand marché transatlantique sera notre triste réalité de 2015. Le grand marché transatlantique, on n'en veut pas !
Le grand marché transatlantique, c'est des OGM tous les matins au petit déjeuner, c'est tous les droits pour Monsanto, c'est de la viande javeliser et nos petits soldats pour défendre tout cela. Résistance
Bonsoir a tous et bonne fête! J'écris ici car je ne sais pas ou le dire ailleurs. Je suis a fond pour le Front de gauche et comme beaucoup d'entre vous j'ai mis toute ma conviction dans les campagne de cette année. Je suis persuadé d'une chose qui me désole, nous sommes dans le vrai avec notre éco-socialisme je le crois profondément et nous ne serons jamais en mesure de l'appliquer dans le réel. Je m'explique nous sommes de gauche, la tache principale qui nous incombe est la remise en cause de l'ordre établie celui du capitalisme, en parlant du principal, la question sociale. Cela étant dit si nous voulons passé a un nouveau changement des normes pour placé l'humain avant le fric il faut convaincre une large majorité du peuple pour accomplir ces changements. Ce peuple maltraité par la mondialisation économique, l'est tout autant par une insécurité physique, sociale et culturelle. Les classes populaires veulent de la sécurité sur tous ces plans. Donc tant que nous dirons qu'il faut régulariser tout les sans papier tant que nous n'aurons pas une position claire et ferme envers certaines attitudes nous n'auront jamais l'écouté des classes populaires de ce pays qui sont majoritairement dans les zones rurales et périphériques. Nous devons a tout pris revoir nos positions sur ces questions au risque de seulement grappillé quelques voix au bobo vert et PS des centre ville, sans mépris pour ces gens évidemment mais si notre tache est de parler aux classes populaires nous ne devons pas rester libéral sur ces questions.
Merci
Concernant M Filoche, il ne faut pas rêver, il parle comme nous, il a les mêmes idées mais il ne comprend pas l'existence du FdG ! Allez voir de vous même sur son blog.
Aîe, je me demande bien à qui s'adresse Jean-Luc quand il appelle "au secours"? Moi qui pensais qu'il était le seul à pouvoir nous aider...!
Au secours ! Sur France Inter, au journal de treize heures, le journaleux a nommé Chavez "le Caudillo". Est-ce approprié ? Est-ce ainsi qu'il est nommé au Venezuela ? Dans notre dictionnaire, en tout cas, le caudillo est un militaire qui a pris le pouvoir. Il a aussi parlé de (je cite) une atmosphère de fin de règne soviétique. Je ne savions point qu'il eut des "règnes" soviétiques étant attendu que ce n'était pas une royauté. A aucun moment ce présentateur n'a fourni d'éléments tangibles pour attester de ce qu'il insinuait. (L'info, c'était que l'opposition voulait commencer un compte à rebours pour les jours d’absence de Chavez.)
Et l'on reparle de Filoche. Non il n'est pas d'accord avec nous, comme tout ce petit monde au PS ce qui les unis c'est l'anticommunisme depuis élargi au Parti de gauche et par extention au FdG. La mise à l'écart de la "gauche" socialiste les a laissé de marbre. Le PS cherche une parade à la situation qu'il a créée, ne serait-il pas tenté de recycler la tactique des deux fers au feu, chère à la bourgeoisie, pendant la guerre 39-45 (un membre de la famille dans la résistance, un autre dans la collaboration) permettant à tous coups d’être du bon coté lors de la sortie de crise. Ainsi, ici et là il se scinde en deux hors de toute logique politique, comme pour mettre en place des divisions artificielles et jouer "gagnant -gagnant" comme dirait Montebourg. N'est-ce pas une tentative de mettre hors jeu la vraie gauche, en créant une fausse opposition de circonstance, les média mettant cela en musique, le cas Moglia dans le Nord est un cas d'école, plus au PS mais pas à gauche pour autant, ne nous laissons pas endormir, la révolution citoyenne c'est nous et pas ailleurs.
@François
J'espère aussi à moyen terme un attelage Mélenchon-Montebourg, mais j'avoue être sceptique sur les conditions politiques qui pourraient permettre de le mettre en place. Sinon, très bon discours de Jean Luc à Londres, bravo !
Là, j'avoue ne pas comprendre certains. S'il est vrai qu'il ne faut pas écarter les bonnes volontés, le Montebourg en question a pris une position très claire sur le MES lors de son passage au parlement, et à moins d'un (énième?) virage à 180°, je ne vois pas trop ce qu'il aurait à apporter au mouvement: il me semble que sa posture tient plus de la politicaillerie, l'envie d'avoir son froma-roquin qu'autre chose.
Alors c'est bien gentil de se targuer d'être la gauche du PS, mais son soutien inconditionnel du traité merkozyllandien et la façon dont il a fustigé ceux qui étaient contre ce traité laissent deviner des dents qui raient le parquet. Comme pour le nucléaire, merci, mais non merci! Je comprends qu'il soit tentant d'un point de vue image politique de le voir se rallier, mais bon, je n'y crois pas un instant et de toutes façons, on aurait plus à y perdre qu'à y gagner. Car l'électorat en a plein le dos de ces *@%# qui sont incapables d'accorder leurs paroles à leur actes une fois en poste, et de mon point de vue, Montebourg appartient très précisément à cette catégorie. M'étonnerait pas qu'il soit pris des mêmes réfle(x)ctions lorsqu'il se rase le matin qu'un certain nain qu'on a sorti et qui essaie de rentrer par la fenêtre.
Je crois que notre point le plus faible reste la crédibilité: l'argument de nos adversaires fait mouche, nous sommes effectivement dans la critique, mais n'avons pas les moyens de prouver que ce ne sont pas des chants de sirènes, pas d'énièmes promesses de l'acabit de celles faites au Bourget. De plus, faire comprendre aux gens que le PG ne relève pas d'un communisme Stalinien ou d'une idéologie d'extrême gauche du siècle dernier n'est pas évident dans la mesure ou c'est le message relayé par les médiacrates, et c'est là où le départ de M Dolez fait le plus mal.
Par ailleurs le fait que certains groupes jouent à l'occasion les électrons libres brouille un peu plus notre image et c'est là l'une des rançons du succès: à grandir si vite, on est obligé de faire confiance à des gens qu'en fin de compte nous connaissons peu, ce qui, statistiquement, augmente les chances d'avoir de mauvaises surprises. Bref, évitons les plans sur la comète et concentrons nous sur l'éducation, l'information, comme par exemple ce fameux traité transatlantique dont personne ne parle et qui avance exactement sur le même air que celui de l'ACTA.
A propos de Libération (mais pas seulement), je voudrais faire un peu de pub.
Derrière le prétendu pluralisme des médias, une novlangue est apparue, économiciste, faussement pragmatique et totalitaire. Son ampleur et son étendue pousse parfois les plus critiques d'entre nous à finir par penser comme Madame Thatcher, alias Madame TINA : "There Is No Alternative" (1983). Il aura fallu toute l'énergie et les années de labeur de Yannick Kergoat et de Gilles Balbastre pour démonter de manière convaincante, dans leur film "Les nouveaux chiens de garde", une entreprise manipulatrice qui n'a même plus besoin de recourir la volonté de manipuler. En effet, comme le montre le film, les copinages et les connivences d'intérêts se vivent le plus naturellement du monde par les acteurs du PPA (le Parti de la Presse et de l'Argent) : une poignée d'éditorialistes interchangeables, d'experts de plateaux télé, de philosophes pour journalistes, le tout allié à quelques puissances industrielles et financières qui les détiennent dans leur "main invisible" du marché.
[...]
Ma foi, que dire? Les cotillons fleurissent, les magasins ne désemplissent pas, la télé ronronne ses inepties commerciales à tout va dans la liesse générale et pendant ce temps-là, les Etats-Unis continuent leur carnage à travers le monde. Ah bin ouais, je suis bête aussi, j'ai failli oublier que Noël est une invention à eux! Trop fort le pays de "Mickey ta mère" qui fait livrer son Coca par le père noël pour hypnotiser la planète en vue d'une destruction orchestrée pour son seul intérêt. L'Europe, l'Orient, l'Asie, le commerce, la bourse, la vie, tout est réglé par l'oncle Sam pour le chaos final et on en redemande! Ailleurs on crève à bouillons de sang répandu et vite nettoyé pour la télévision(qu'ils contrôlent aussi!), on magouille, on pille, on viole, on tue surtout et beaucoup mais ça n'empêche pas les affaires, bien au contraire! L'OTAN a fait livrer des missiles Patriots, en Turquie, pour faire pression sur la Syrie et je n'ai pas entendu un seul mec ramener sa gueule là-dessus. Delahousse est trop occupé avec ses mèches rebelles pour nous faire perdre notre temps avec des choses insignifiantes! Jean-Luc a pourtant exprimé dans son livre "Qu'ils s'en aillent tous" ses craintes quant à ce qui se passe aux confins de l'Europe et au-delà. Le jour qui a suivi la fourniture par l’OTAN de missiles Patriotes à la Turquie, la Russie a répondu en envoyant des missiles Iskander à l’armée syrienne. Ces armes hypersoniques volent à plus de 2 km seconde et les experts en armement affirment qu’elles sont plus performantes que les Patriots. Bonjour l'ambiance, je vous le dis, c'est Noël! L'Europe est bâillonnée comme elle l'a toujours été et ce, dès le départ quand Jean Monnet était influencé par Washington pour rédiger le fameux plan Schuman(ouais, c'est comme ça!) qui est à l'origine de la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). L'Europe n'est même pas un géant de papier, l'Europe est une invention américaine pour transformer en cauchemar le rêve d'Erasme. A moins qu'on s'y mettre tous. Mesdames et messieurs Nathalie Arthaud, Olivier Besancenot, Poutou, Montebourg, n'est-il pas venu le temps de se mobiliser pour de bon? Mélenchon est l'homme qu'entendent de plus en plus les Français et il mobilise avec des convictions là où d'autres manigancent. Est-ce qu'à la fin ça va finir par vous parler aussi?
A propos du Big broth... Grand marché transatlantique, c'est-à-dire de la poursuite de la colonisation de l'Europe par les USA, à lire sur le site du Grand Soir, ici : Les socialistes et "l'American connection".
J'ajoute que je n'ai rien contre l'anglais de Shakespeare ni contre l'américain de Steinbeck et Michael Moore, bien au contraire, mais l'anglo-américain est en passe de devenir la langue européenne obligatoire, de la recherche scientifique (les chercheurs français publient en anglais quand ils veulent être pris au sérieux) à l'école primaire. On nous a récemment annoncé sur France2, au nom du ministre Vincent Peillon (mais c'est nous qui payons...) que les enfants allaient apprendre obligatoirement une langue vivante, c'est-à-dire l'anglais, dès le CP (évidemment, ils n'auront pas le choix de cette deuxième langue). Pourquoi ? Parce qu'à cet âge tendre où on apprend à lire et à écrire, le pré-formatage passera mieux ! Car quel anglais va-t-on leur apprendre ? Celui d'Oliver Twist ? Sûrement pas ! A quoi cela leur servirait-il pour le Grand marché transatlantique ? On va leur apprendre l'anglais commercial. C'est ce que l'on nous annonçait déjà avant le "changement c'est maintenant" (vous vous rappelez ? Radio du thorax...)
Alors vous voyez d'ici les zélites que nous aurons (re-Le Grand Soir), et les hilotes que nous serons, dans vingt ans, si nous ne faisons rien contre le sabotage continué de notre service public d'éducation ?
@ Charles 182
" je crois que notre point le plus faible reste notre crédibilité.."
Je ne suis pas du tout d'accord avec vous, notre crédibilité me paraît bien au contraire l'un de nos points forts et nous ne sommes nullement dans la critique sans être capable de faire des propositions concrètes dont nous avons les moyens de démontrer la pertinence et le réalisme.N'avez-vous donc lu ni "L'humain d'abord" ni les textes de Jacques Généreux, ni les discours récents de jean-Luc? La réalité ne cesse de démontrer (et le fera de plus en plus) la justesse de nos diagnostics et le bien fondé des solutions que nous proposons. Ce n'est pas par hasard que Cahuzac et tous les ministres contactés pour le remplacer se sont refusés à débattre avec Jean-Luc, comme le fit naguère Hollande pendant la campagne présidentielle.Nos adversaires (et je nomme ainsi ces gens du PS au pouvoir) savent pertinemment qu'en débattant publiquement à armes égales avec eux, nous serions parfaitement en mesure de démasquer leur imposture, de mettre au grand jour leurs mensonges et de mettre évidence les désastres auxquels conduit inévitablement leur politique tout en démontrant qu'une toute autre politique est possible dés lors qu'on en a la volonté. Et si les médiacrates s'emploient à relayer un message destiné à brouiller le nôtre, c'est précisément parce qu'ils n'en redoutent que trop la crédibilité et nous savons combien cela est un des obstacles majeurs pour nous faire entendre.
@ bretau jean claude 180
Oui " le PS cherche une parade à la situation qu'il a créée" en organisant des divisions artificielles en son sein pour s'efforcer de diviser la Gauche que nous représentons, la seule qu'il redoute. C'est une situation dont nous devons être conscients et tenir compte. Elle montre en tout cas que nous marchons sur la bonne route et que la construction du Front du Peuple que nous nous efforçons d'édifier, apparaît de plus en plus à nos adversaires comme le danger qui les menace le plus lorsque la tempête qui s'annonce se lèvera. Plus que jamais il faut faire progresser nos idées et rassembler nos forces sans nous décourager, les échéances inévitables viendront en s'accélérant et le temps du combat succédera à celui de sa préparation dans lequel nous sommes encore aujourd'hui. Or c'est de cette préparation que dépendra en grande partie son issue.
Pour appuyer les arguments de Christophe (un peu plus haut). Jean-Luc titre son billet par "Au secours, ce monde est fou !". A travers ce billet, dont nous devrions être coutumiers de la richesse des infos non relayées, ou très mal, par notre médiacratie, je retiens l'image du couple vivant dehors avec leur enfant. Comme si ce genre de situation devrait paraître normale à notre époque si "riche et évoluée".
Le film "les nouveaux chiens de garde" est à visionner sans modération, ce documentaire démontre l'engrenage infernal d'un journalisme entrainé dans les rouages du dogme capitaliste.
Merci pour l'information sur le départ du Parti de Gauche de Marc Dolez. L'information médiatique comme toujours nous dit sa version mensongée parfois.
Courage à vous, nous avons besoin d'hommes comme vous pour faire avancer les choses.
Michelle
@181 Etienne à 9h51
"J'espère aussi à moyen terme un attelage Mélenchon-Montebourg, mais j'avoue être sceptique sur les conditions politiques qui pourraient permettre de le mettre en place."
Vous avez fait un rêve impossible cher monsieur, cela relève totalement de l'impossible, d'ailleurs à ce propos sachez que la gauche du PS en est partie en 2008, elle n'était pas bien grasse, à cette date ceux qui sont restés en son sein l'on fait en toute connaissance de cause, à savoir : garder les acquis (position, carrière, revenu, notoriété, baronnie etc… etc…) et bien évidemment les protéger.
Ce ne fût pas le cas de Marc Dolez qui a priori regrette cette séquence aujourd'hui, je ne me permettrais pas de juger un homme de gauche, car il l'est, je regrette seulement son geste.
Ce le fût encore moins de la part de JL Mélenchon qui nous l'a prouvé à maintes reprises depuis.
Donc pour ceux qui rêvent d'une défection franche et massive de personnages connus ou non du PS pour rejoindre nos rangs, cessez de rêver, d'ailleurs cela ne nous serait pas bénéfique, ces gens là ont trop de mauvaises habitudes, ils n'aiment que le soleil et le brillant, le côté labeur dans l'ombre ne les concernent pas beaucoup.
J'aime bien le commentaire 184 de Sylvain. L'amérique c'est l'expression même de la dualité ou de la lune, qui influence les raz de marée. Une face cachée et l'autre qui brille. Il y a le meilleur et le pire inséparables dans l'interaction permanente de cette méduse avec l'océan du monde. Pour ne pas y laisser nos plumes il faudrait taper du poing sur la table des pseudos négociations, si on y va en croyant tirer un bénéfices des traités qu'ils veulent nous faire signer on va se retrouver dans une réserve. Mais voilà, on a des représentants qui ne sont jamais allé dans l'ouest, ils ont cru apprendre à l'ENA ce qu'il faut savoir de la prairie. Tandis que eux, c'est des cow-boy qui parlementent ! Est-ce qu'on en a des parlementaires qui pourraient tenir le coup face à ces arrogants ? Est-ce que c'est possible de négocier avec des types très sûrs d'eux si on manque de confiance en soi ? Est-ce qu'on peut impressionner un pistoléro si on ne sait pas se servir d'un revolver ?
Il existe un espoir que Jean-Luc Mélenchon pourrait se faire entendre s'il était en situation de s'exprimer, mais quelle charge ce serait ! Dans la tradition du monde, grâce au cinéma, la cavallerie est américaine malheureusement Bref, on peut rêver mais pour le moment ils continuent la conquête de l'ouest et nous on est les indiens. La notion de progrès est tellement difficile à définir et à partager que le peuple est content de voir arriver ce soit disant service d'ordre, il ne comprends pas que des gens innocents vont être piétinés. La pensée unique c'est d'arriver à faire croire aux gens qu'il faut en sacrifier certains afin de garantir la sécurité des autres. Cette cruauté n'est-elle pas un axe de la pensée réactionnaire? tout comme la solidarité est un axe pour le peuple de gauche (enfin, il faut le dire vite).
Bref, nous nous préparons à une lutte épique, toujours la même d'ailleurs, mais il y a longtemps que c'était calme en apparence.
Bon, on va pleurer encore 4 ans, c'est long quatre ans...!
Le Front de gauche est un parti audible conséquent et cohérent. C'est un parti révolutionnaire qui veut rendre la société meilleure en mettant au centre de gravité l’être humain qui est aujourd’hui considéré comme supplétif au profit du capital. Je suis convaincu qu'au milieu de cette crise, seul l'éco-socialisme du Front de gauche est une solution réaliste. Cela dit, la sociale démocratie est devenue un modèle utopique qui ne correspond à la réalité politique économique et c.... En ce période dur de l'histoire de l'humanité il faut des hommes de caractères afin d'arracher le pouvoir aux banquiers et le rendre au peuple d'ou pour reprendre Shakespeare, repris par J.L.Melenchon "je suis le bruit et la fureur le tumulte et le fracas." Merci les amis la lutte continue.
Bonjour Jean-Luc et bonjour à tous,
Ce blog est un régal pour enrichir nos informations et nos analyses, merci.
Je reste persuadée que nous devons nous démarquer clairement de la Drauche au gouvernement et ne leur faire aucun cadeau. Je partage la position défendue par Jean-Luc Mélenchon dans ce billet. Je pense que les Montebourg, Filoche et compagnie sont le chiffon rouge qu'agite le PS pour laisser croire qu'ils sont du côté du peuple alors qu'ils font tout le contraire.
En ce qui me concerne, chaque fois que nos arguments sont clairs et déterminés, je remarque que nous gagnons en crédibilité. Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, même s'ils sont influencés par la télé ou les journaux qu'ils croient de moins en moins. Et 40% d'abstention sont le signe indubitable que le personnel politique actuellement en piste ne les intéresse pas et ne porte aucun espoir tangible. C'est aussi le signe d'un certain fatalisme.
Notre principale difficulté reste notre audience. Nous contaminons au cas par cas et j'ai bien peur que dans la course de vitesse pour empêcher les catastrophes, nous ne soyons un peu défavorisés.
Il n'empêche, je veux comprendre, rester debout et ne rien lâcher !
Et, nous ne sommes pas seuls au monde !
Quelques précisions inspirées par certains commentaires suite à mes propos sur les nouveaux chiens de garde. Il ne s'agit pas de rendre abstraite la dénonciation concrète que l'ont devrait faire des médias et de leurs complices experts et banquiers (le PPA, donc) par quelques généralités sur la société de consommation, ou de se laisser fasciner par la métaphore de Big Brother, même si la "novlangue" gestionnaire et économiciste est bien réelle. Il faut comprendre l'efficacité du système médiatique qui ne se résume pas à la simplicité dénonciatrice provenant d'un fantasme de manipulation qui serait voulue ou consciente.
On peut comprendre cette efficacité par une comparaison entre deux époques : en 1968 on criait dans la rue "Allo l'Elysée qu'est-ce qu'on passe à la Télé ?"; on était alors dans une critique concrète des médias audible par tous (même par ceux qui étaient opposés à ce mot d'ordre) ; or, aujourd'hui, on sait bien, on sent bien qu'il ne suffit plus pour mobiliser de dénoncer des médias aux ordres d'un grand homme, ou d'une institution, comme le voudrait Sylvain en disant que "tout est réglé par l'oncle Sam" (même si ce n'est même pas faux).
Il faut donner à voir comment, concrètement, le Deus ex machina est fait de complicités au quotidien, entre Libération, un Elie Cohen et la banque Lazard, par exemple. Ou encore entre un Yves Calvi, un Jacques Attali et sa PlaNet Finance. Ou encore entre un Michel Field et ses "ménages" pour le management d'entreprise, ou un Laurent Joffrin (de ce grand quotidien qu'est Libération) et ses ménages pour promouvoir le discours managériale à la SNCF. Tout ce beau monde (et bien d'autre encore) se retrouvant tous les derniers mercredis de chaque mois pour diner au Siècle, club privé situé place de la Concorde, qui réunit tout le gratin des médias et de la Finance.
Je pense que la gauche de la gauche serait bien avisé de braquer son tir sur ces médias qui font que, pour ce qui nous intéresse sur ce blog, les info avisées que l'on trouve notamment sur ce blog de Jean-Luc sont à ce point étouffées.
Etouffer le FdG, c'est le rôle dévolu à la "gauche du PS" plus rapide à critiquer la lucidité dont nous faisons preuve qu'a demander des explications sur la mise en œuvre du programme du Medef par l'élu de la primaire socialiste. N'est-ce pas la même MN Lienemann qui demandait fin 2011, début 2012 une candidature unique, donc de retirer notre candidat, déjà pour écarter le FN. Si le clan fasciste n'existait pas, Marie Noelle devrait le créer pour utiliser ce povre argument, semblant être le seul à sa disposition. Nous, nous faisons de la politique et assumons notre place à gauche en combattant le libéralisme assumé par Hollande avec ce qui en découle évidemment pour lui et ses semblables. Assumez le massacre en cours, sinon comme dit Ayrault, c'est assez minable.