26déc 12

Pensées inaudibles

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A propos des vociférations d’Harlem Désir.

Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, Député européen

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J’appelle Harlem Désir à la retenue. Les invectives du Premier secrétaire contre le clip du PCF-Front De Gauche expriment une exigence de soumission et de censure totalement inacceptable. Il n’empêche : ce clip présente avec humour le bilan des renoncements gouvernementaux. Au lieu de vociférer il ferait mieux de se demander quelle part de vérité si évidente il contient pour que tout le monde rie de si bon cœur en regardant ce plaisant petit film. Le gouvernement et son nouveau porte-parole feraient bien de cesser de se tromper d’adversaire. Après avoir passé tant de temps en université d’été et banquet à huis clos avec les patrons, après avoir fait voter deux plans d’austérité en six mois ils perdent leur temps en croyant nous intimider ! Nous respectons nos engagements électoraux en nous opposant à cette politique. Il devrait se réjouir que cela soit fait avec humour et drôlerie plutôt que sur le ton arrogant et sectaire avec lequel le PS croit possible de traiter les partis de notre gauche.

Comme entre chien et loup, pénombre et aurore, cette époque de l’année ne vaut pourtant pas trêve aussi forte qu’en août. Mais presque. Pour moi la pause est entrecoupée du plaisir de lire, et d’écrire sans les contraintes ni les harcèlements ordinaires. Réputé mécréant, on me fait peu de souhaits pour cette première fête commerciale et chrétienne de la noël. Mais j’en reçois cependant. Et, parmi ceux-ci, les plus émouvants furent ceux de ces cheminots ou bien ceux des sidérurgistes de Florange qui eurent un instant pour une pensée fraternelle collective avec moi. C’est peu dire que je m’y suis ressourcé comme dans un de ces moments précieux de l’existence.

J’ai réparti mes lignes pour ce passage sur mon blog en deux catégories. Les unes pour saisir au bond ce qui me venait à l’esprit qui pourrait éclairer ou égayer, les autres pour quelque chose de plus méthodiquement mis au point et servir au travail de ceux que cela peut intéresser. Ainsi pourrez-vous aller de confidences plutôt politiques à de la politique plutôt personnelle. Je n’ai pas craint de vous lasser puisque vous avez déjà résisté à tant de longueurs ! Et puis je reste dans l’idée qu’il ne faut pas chercher à plaire quand on pense, même si c’est à haute voix. 

Confidences de vacances

Au menu les Pyrénées-Orientales très fréquentées, le vin mieux compris, un Japonais mal guéri, Miss France et d’autres choses plus ou moins légères à propos de Louis Capet, ci-devant Louis XVI, après qu’il a été capturé dans sa fuite à Varennes.

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couv album resistanceMoi et mes ex-æquo. Entre Noël et jour de l’An je nomadise. A Noël j’ai failli croiser Jean-Marc Ayrault dans les Pyrénées-Orientales où j’ai de la famille et des tombes. Et au Nouvel An ? Vais-je croiser mon ex-æquo en sympathie spontanément déclarée par les sondés de BVA ? Ça vient de sortir. BVA a sondé sur la sympathie que ressentent les Français pour les personnages notoires. Mais au lieu de suggérer des noms il a été laissé libre cours à l’expression spontanée des sondés. J’y suis classé vingtième et j’ai des ex-æquo. De quel ex-æquo suis-je en train de parler ? De Jamel Debbouze, bien sûr. Mais j’ai encore un autre ex-aequo, figurez-vous à cette vingtième place du classement ! Mais je n’ose pas croire qu’il puisse me croiser dans le Loiret où je dois aussi cantonner. Devinez « c’est qui c’est » ? François Hollande, les amis ! Mais oui ! Le chef de l’Etat a autant de gens qui le trouvent spontanément aussi sympathique que moi ou Debbouze ! Trop fort le gars ! Mais c’est vrai que moi, je suis « inaudible » comme dit « Libération » ! Dommage qu’il n’y ait pas un seul journaliste de « Libération » dans la liste des journalistes cités spontanément par les gens pour exprimer leur sympathie. Ils gagneraient à être aussi inaudibles que moi. Un conseil peut les aider dans cette direction : moins lécher les pompes des sociaux-libéraux. Ça les rendra discernables.

Valls me devance en sympathie spontanément avouée dans ce classement. C’est le seul homme politique avant nous deux, Hollande et moi. Je le cite parce que cet intense fayot de Valls est venu passer quelque jours en compagnie de son pendu, qu’il soutient comme une bonne vieille corde, l’anti-minable actuel premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais oui. Non seulement Ayrault, mais aussi Valls dans les montagnes des Pyrénées-Orientales. Comme un rom, je quitte les lieux sans bruit et avec mon peu de bagage. C’était prévu. De toute façon parmi les sondés de gauche, Valls ne me dépasse pas. Au contraire. Nous sommes ex-aequo parmi ceux dont on espère qu’ils jouent un rôle plus important à l’avenir. Ah ! Ah ! Voilà qui devrait rendre nerveux mon autre ex-aequo. Je suis arrivé sur un soleil couchant plein de feu derrière le Canigou, je repars devant une montagne glacée qui luit comme une lame sur le ciel. A l’aéroport on me fouille et on me palpe des pieds à la tête. Il est tout à fait clair que j’ai une tête de député suspect et que je pourrais bien avoir emmené une bombe pour faire sauter l’avion dans lequel je monte. 

Je plaisante mais mes lectures sont sérieuses. Je mijote en effet un travail d’écriture sur la révolution citoyenne. Pour cela je fouille, entre autre chose, dans les petits hasards à grandes conséquences de l’histoire. Je viens de me brancher sur un livre de Mona Ozouf : « Varennes, la mort de la royauté ». D’accord le livre date de 2006. Mais ça cale bien. De toute façon je me suis lancé en alternance sur un travail de Claude Mazauric : « L’histoire de la pensée marxiste et la révolution française » dont j’ai bien besoin pour baliser ce que j’ai à écrire. Claude, en personne, m’a offert ce livre en juin 2009, après mon élection comme député européen. L’été 2011 j’ai croisé une nouvelle fois Claude à l’université du PCF où j’étais invité. Je lui dis : « Claude, je réalise que je suis séparé par des gouffres de temps avec certains livres que j’ai lu il y a maintenant si longtemps ! Que faire ? » Réponse de Claude, pleine d’humour tranquille : « Relire ! ». Autour de moi, nous le considérons tous comme notre brise-glace de la pensée à propos de ce bing bang de l’ère moderne qu’est la grande révolution de 1789. Un grand honneur pour mes amis Laurent Maffeïs et Alexis Corbière a été de recevoir de lui une préface pour leur best-seller militant : « Robespierre, reviens ! ». Ça se lit comme on mange une mousse au chocolat. Suave.

Déguster sans peur notre vin à Noël ? Oui, on peut. Les grands esprits de la Commission européenne ont renoncé à une de leurs stupides décisions technocratiques. Ils avaient prévu de libéraliser le droit de planter de la vigne autant qu’on veut, là où on veut, quand on veut. Une trouvaille à la mesure des extra-terrestres de Bruxelles qui boivent du coca et pensent que celui-ci se fait en pressant n’importe quelle patate. Peu importe la vigne, meugle la Commission, pourvu qu’on ait le vin ! La suppression des quotas de « droits à plantations » une idée, si l’on ose dire, signée « aux têtes d’œufs réunies ». Les mêmes technocrates avaient aussi inventé d’autoriser la fabrication de vin rosé en mélangeant du vin rouge avec du vin blanc. Et vous savez pourquoi ? Parce que le rosé étant moins abondant il est plus cher. Donc en écoulant du vin mélangé on fait baisser les prix. Les prix, mes amis ! La valeur suprême de la Commission européenne, de la Banque centrale et de tout leur saint-frusquin inhumain. Les mêmes ont également autorisé de sucrer le vin et d’y mettre des copeaux de bois pour obtenir un bon goût universel de « terroir » (les copeaux) dans la norme de la civilisation Disney (le sucre abondant). Autrefois on vous coupait les mains pour moins que ça !

Shinzo Abe, absurde nationaliste japonais, devient le premier ministre de son pays. Comme beaucoup de pays et régions qui n’ont pas été dénazifié après la défaite de l’Axe, la société japonaise n’est pas bien guérie de ses abominations en Asie. On se souvient qu’en Autriche, réputée victime de l’Anschluss, l’extrême-droite est arrivée jusqu’à une coalition au pouvoir. La peur des communistes fit en effet maintenir n’importe quel montage politique pour éviter de créer un vide qui leur soit propice. Ainsi le criminel de guerre Hiro Hito fut maintenu empereur du Japon et mourut dans son lit. C’était bien assez que les communistes aient eu la Chine ! Dès lors à intervalle régulier des nostalgiques comme ce nouveau premier ministre vont rendre hommage au mémorial des autres militaires criminels de guerre japonais. Bien sûr, l’énergumène a déjà prononcé des paroles offensantes pour la Chine. Bien sûr, la classe médiatico-politique liée aux Etats-Unis d’Amérique lui a déjà trouvé des circonstances atténuantes. Elle va bientôt jubiler à mesure que cet homme haussera le ton et menacera son grand voisin. Attendez-vous à une recrudescence des « inquiétudes » du journal « Le Monde » à propos du budget militaire de la Chine, et autres arguments de justification des provocations gouvernementales japonaises sur les îles disputées à la Chine. Le militarisme japonais va connaître de nouveaux beaux jours. Il est autrement plus efficace pour les ennemis de la Chine que les hypocrites pantomimes du Dalaï Lama et ses incroyables consignes de suicide. Quant à nous, n’oublions pas que le Japon c’est aussi une masse de gens qui continuent à lutter contre le nationalisme ahuri de leurs compatriotes. Et quand on pensera au fait que les Japonais ont pu élire un parti qui recommande la reprise du nucléaire, même après Fukushima et Nagasaki, on se souviendra aussi des autres, ceux qui continuent à manifester et protester. Là-bas comme partout deux camps. Pour l’instant nous sommes battus. Pour l’instant.

Et Miss France dans tout ça ? Vous y pensez-vous à Miss France ? Il paraît que moi j’ai une doctrine sur le sujet. Dans mon bilan de l’année, qu’il faudra bien faire le clavier sous les doigts, je vais faire une place particulière à la campagne de diabolisation dont j’ai fait l’objet. Sans trêve ni pause, à tout propos et hors de propos, les mêmes qui ont trouvé toutes les circonstances atténuantes à Marine Le Pen, en fonction du fait sans doute qu’elle s’en prend aux musulmans, me traînent copieusement dans la boue au motif que je ne m’occupe pas de la religion de mes compatriotes. Comment pourrais-je l’oublier un seul jour. L’exercice me rattrape à chaque revue de presse. Aujourd’hui voici Bruno Roger-Petit qui m’implique dans la polémique qu’il soulève à propos de l’attitude d’Audrey Pulvar et Clémentine Autain devant Miss France sur un plateau de télé. J’aime bien Roger-Petit notamment parce qu’il ne pousse pas l’esprit de secte et le corporatisme jusqu’à ménager les plus grosses bévues de Jean–Michel Aphatie. Il lui a dit son fait assez de fois pour que je repère en lui à la fois le type de droite mais aussi le gars qui n’a pas peur d’assumer ses hostilités. Une variété assez rare au royaume sournois des médiacrâtes. J’avais noté aussi qu’il ne me ménageait guère. Soit. C’est dans l’ordre des camps. Mais pourquoi me mettre à contribution pour flétrir les femmes qui n’aiment pas le concours de Miss France ? C’est pourtant ce qu’il fait dans une chronique saignante d’une hilarante mauvaise foi et me vaut une alerte de mon moteur de recherche. Ce qui m’a fait sourire c’est le magnifique tuyau de poêle : Clémentine Autain est mélenchoniste donc chaviste et donc Chavez n’aime pas le peuple qui lui aime Miss France que n’aime pas Clémentine Autain qui est mélenchoniste donc chaviste… Admirable trouvaille. Il y a cependant une face sombre à cette histoire, c’est l’idée que cet aristo se fait du peuple. On se croirait à « Libération ». Ceux-là savent que le peuple « rêve d’avoir le Pen pour grand-père ». Bruno Roger-Petit lui sait que le peuple aime Miss France et le concours qui la désigne dans ce rôle si valorisant d’idiote à visage humain. Ce serait du mépris de classe dit-il. Attention ! Soulignons la gravité de notre cas : un mépris dans « une conception un rien stalinienne ou chaviste (donc melenchoniste ?) ». En effet Bruno Roger-Petit estime que Clémentine Autain défend « en creux » l’idée suivante : « Des miss d’accord mais à condition d’être les ambassadrices du petit père des peuples ». Mon cher, je voudrais vous informer que les champignons sur la bûche de Noël se mangent. On ne les fume pas !

Quand Louis XVI a été ramené à Paris après sa tentative de fuite en Belgique, sur le chemin du retour, il a pu voir la population mobilisée en masse, tout le long du trajet, depuis Varennes. Paysans, ouvriers, bourgeois des villes et notables des bourgs, une marée humaine piétinant parfois des heures sur place, souvent armée de bâtons, piques, fourches, branches. Pour un traître prêt à l’aider pour s’enfuir de nouveau, mille et mille patriotes qui le surveillent et l’accablent de leur silence. Chaque épisode de cette lamentable équipée l’a confronté à la réalité de la révolution dans la profondeur du pays. Une réalité populaire, audacieuse, sérieusement ancrée et construite dans tous les esprits. Une fois revenu à l’intérieur des Tuileries sous bonne garde et à deux doigts de se faire écharper dans les derniers mètres, il lâchera ensuite une confidence au douteux La Fayette qui était censé le garder : « Je vous dirai franchement que jusqu’à ces derniers temps j’avais cru être dans un tourbillon de gens de votre opinion dont vous m’entouriez, mais que ce n’était pas l’opinion de la France ; j’ai bien reconnu dans ce voyage que je m’étais trompé et que c’est là l’opinion générale. » Ce n’est donc pas d’aujourd’hui que les puissants à mine placides sont en fait, derrière leurs grands airs, tellement « citrouille confuse » comme on l’a dit de ce Louis Capet là. Mais les faits, et le peuple, les rattrapent toujours. J’ai donc quitté les Pyrénées le cœur tranquille. Ayrault finira bien par rentrer à Matignon.

La crise comme stratégie.

Plus personne n’y fait attention et le niveau de l’information donné par les médias sur ce sujet est passé depuis longtemps sous la ligne de flottaison. En tous cas il y a eu un sommet européen les 13 et 14 décembre derniers. J’en ai fait un compte rendu. A présent je veux faire rebondir l’analyse sur une phrase très parlante du communiqué final où l’on apprend que la « crise » n’est pas seulement ce que l’on croit. Elle serait aussi une opportunité davantage qu’une calamité. Attention, lecteur pressé, mon texte est dense ! C’est une mise en en ordre de mes idées que je mets en partage.

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couv régle verteLa faillite du système d’information sur l’activité de l’Union européenne est totale. Sortis des récits et jeux de rôle sur les « sommets de la dernière chance » et autres mises en scène mélo dramatiques, les griots ordinaires de « l’Europe qui nous protège » n’ont rien à dire. Il est impossible de trouver où que ce soit la moindre information documentée, la moindre présentation du contenu des mesures prises chez les habituels médias donneurs de leçon de morale européenne. Ni d’ailleurs la moindre curiosité ou investigation, quand la source officielle européenne ne donne pas elle-même une information pré mastiquée sur un sujet. De mon côté j’ai publié mon compte rendu sur ce sujet comme je le fais de toute l’actualité européenne sur mon blog dédié. Je ne recommence donc pas ici  mon compte rendu sur l’ensemble de ce qui s’y est décidé. Mais je veux revenir sur un point suggéré par une lecture attentive de la déclaration finale. Je le fais parce qu’il éclaire la scène du moment que nous vivons d’une façon spéciale.

Ce qui n’a pas facilité l’intérêt pour ce sommet c’est que  les documents n’ont pas été traduits en français.  Aucun ! Ordre du jour, note d’information, tout a été livré en anglais! C’est la règle dorénavant. Sous prétexte d’économie, les parlementaires et les citoyens sont privés du seul moyen de comprendre les enjeux des décisions prises : la traduction. En allant jeter un œil sur le site de la Commission européenne vous pourrez faire le constat du nombre des documents non traduits. Compte tenu des sommes dérisoires qui sont en cause à l’échelle de l’Europe pour ces traductions, j’en déduis que cette attitude est délibérée. Il s’agit de réserver la compréhension de ce qui se passe à ceux qui ont l’usage de la langue des décideurs. D’un autre côté il s’agit aussi de préparer méthodiquement le passage au grand marché unique transatlantique dont la langue de travail unique sera l’anglais. Dans l’immédiat, ce confinement permet aux médias euro-béats d’en rester à des récits de surface sans risquer d’être mis en cause par un contact direct du public avec les textes réels. Dans ce qui s’est dit il y a en effet matière à dire davantage que les comptes rendus de circonstances ont fait. Notez que ces mots ne valent pas pour autant quitus de ma part sur ce que ces comptes rendus ont rapporté à la connaissance du grand public. En effet, qu’il s’agisse de « l’aide à la Grèce », du fameux « nouveau » contrôle bancaire dont l’anti-minable Ayrault s’est fait de si vibrants gargarismes, et ainsi de suite, tout a été une fois de plus du recopiage manipulateur de la parole officielle, sans imagination ni curiosité, mâtiné par-ci par-là de rumeurs organisées par les attachés de presse des eurocrâtes. Encore une fois, sur ces sujets je vous renvoie à mon compte rendu car il vous permettra d’en prendre la mesure.

Mais dans le texte de clôture de ce sommet, comme je l’ai dit, quelques lignes m’ont frappé. Je les analyse comme un aveu tellement frappant ! Voyez ces lignes. Elles méritent d’être traduites intégralement. Elles expriment davantage que le  cynisme ou l’aveuglement idéologique ordinaire des commissaires européens. Lisez lentement : « La crise économique et financière que traverse l'Union européenne a été un catalyseur pour mettre en place des changements profonds. Son impact est visible dans la restructuration profonde de nos économies, qui a actuellement lieu. Ce processus est perturbateur, politiquement stimulant et socialement difficile – mais il est nécessaire pour jeter les bases de la croissance future et de la compétitivité qui devra être intelligente, durable et inclusive. » Ce texte dit, en fait, que la crise est en réalité une stratégie d’action et non pas seulement une difficulté qui s’impose de l’extérieur. Je pense que cela jette sur la situation un jour nouveau. Par la « crise », délibérément, les eurocrates sont en train de faire naître consciemment et méthodiquement un ordre nouveau. C’est la stratégie du choc décrite par Naomi Klein. Attention : vu sous cet angle ce serait une erreur de dissocier l’objectif et les moyens. La politique d’austérité et les moyens autoritaires destinés à les imposer en Grèce, par exemple, forment un tout. Je voudrai qu’on ne l’oublie jamais du moins ici parmi les lecteurs qui viennent me lire dans le but de s’instruire et de compléter leur propre analyse de la période historique que nous vivons.

Donc je veux revenir sur ce point précis de la « crise » comme moyen d’action des dominants. J’ai déjà évoqué dans ma conférence à Londres cette idée de « la crise » en tant que stratégie de réorganisation du rapport de force entre le capital et le travail. Ce point mérite, bien sûr, une entrée en matière pour être compris sans excessive simplification. Le mot « crise », dans le vocabulaire commun, désigne un paroxysme provisoire. On suppose qu’il y aura des soins qui permettront un retour à l’équilibre initial. Pourtant la crise de la dette que nous vivons n’est pas provisoire. Elle implique un mécanisme de fond, structurel, qui forme la trame même du système capitaliste de notre temps. L’endettement et le crédit sont les moyens de masse que le capitalisme a trouvé pour dépasser sa limite interne traditionnelle. Permettez une explication plus approfondie de ce point. Je n’ai pas souvent l’occasion de donner mon analyse sur ce sujet que je crois essentiel. Il me semble que c’est acceptable de votre part, chers lecteurs, dans le cadre d’un texte comme celui-ci, ajouté depuis un séjour de repos dans une note publiée dans le temps de la trêve des confiseurs. Comment « la crise » peut-elle être à la fois une situation inopinée, un incident imprévu du parcours, et une stratégie d’action pour le futur? Je voudrais l’expliquer.

On s’accordera pour dire que c’est bien la dynamique du système financier global qui a conduit à la situation actuelle. Mais a-t-on clairement à l’esprit qu’à présent la masse de la dette est telle qu’il n’y a pas de soin qui puisse ramener à la situation antérieure. Si la dette n’est pas effacée, d’une façon ou d’une autre, le système roulera à l’abîme en entraînant la civilisation humaine. Mais cet effet de système ne peut être réglé par aucun des acteurs du système. De même qu’il n’y a pas de complot pour conduire à cette catastrophe, il n’y a pas d’état-major pour l’empêcher d’avancer vers son terme. Chaque épisode est le résultat d’un effet de système auto-organisé dont la dynamique est spontanée. Le point crucial est que tous les acteurs, les décideurs de toute nature, banquiers, personnages politiques et ainsi de suite, tous sont inclus dans la situation. Ils en sont une composante. Ils gèrent ce qu’ils trouvent en face d’eux du point de vue des intérêts qui dominent la scène et qui sont aussi les leurs en particulier. Cela leur paraît être la seule voie possible, le seul comportement raisonnable. Certes pour eux, la crise est d’abord seulement un dysfonctionnement. Ils estiment donc que leur devoir est de ramener la situation à l’équilibre. Mais ils n’imaginent pas de le faire autrement que du point de vue des normes, usages et exigences du système lui-même. Nos questions, mises en garde et revendications leur paraissent aussi extravagantes que le serait à nos yeux l’attitude d’un conducteur qui ayant un pneu crevé s’en prendrait à l’industrie de l’automobile au lieu de changer de roue pour continuer son parcours.

C’est donc de l’intérieur du cadre qu’il faut comprendre ce fait apparemment paradoxal : « la crise » offre des opportunités d’aller plus loin dans la logique qui a pourtant rendu possible « la crise ». Elle le peut parce que la situation de crise permet des prises d’avantages. Ce résultat nous l’avons sous les yeux. Bien sûr, personne n’a voulu la faillite du système des « subprimes ». Ni celle de la dette publique grecque. Ni l’effondrement de l’immobilier irlandais ou espagnol. Bien sûr que l’instabilité du système financier et la rupture des flux qui le constituent sont dangereux aussi pour les bénéficiaires de ce système. Cependant, tous ces événements ont eu lieu. Peut-être bien que les maîtres de la finance auraient préféré qu’il en soit autrement. Pourtant ce sont leurs décisions et leurs spéculations qui les ont provoquées, parfois de propos délibérés comme en Grèce. Quoiqu’il en soit, leurs regrets s’arrêtent à la porte des profits fabuleux que cette situation leur permet encore de réaliser. Un tel système ne contient aucun élément d’auto-régulation. Tout au contraire. La dérégulation et ses abus de toutes sortes constituent une belle part de marché. Elle forme même une part significative du PIB de nombreux pays qui constituent la toile des paradis fiscaux. Cette expression n’est pas réservée aux contrées exotiques, du type des Iles Caïman, elle concerne le cœur même du système comme on peut le voir avec le rôle de la City et du Royaume-Uni, qui en est un des rouages les plus actifs.

Quelle que soit l’obligation où nous nous trouvons de parler avec des mots qui obscurcissent ce qu’ils désignent davantage qu’ils ne l’éclairent, nous devons nous en tenir aux faits observables. Les apparences de la « crise de la dette » et les politique d’austérité qui sont censé y répondre ne doivent pas nous empêcher de voir ce qui se passe vraiment à la fin. Au-delà des arguments et des raisons mis en avant par chacun. Sinon on ne peut en comprendre la dynamique particulière de la situation d’ensemble. Ni la façon avec laquelle les événements réputés liés à la « crise financière », ou à la « crise écologique », et à la « crise sociale » forment un tout dans la réalité des faits qui surviennent. Le résultat, dis-je, nous l’avons sous les yeux. Alors même que « la crise de la vie quotidienne»  s’approfondit visiblement pour le très grand nombre, pendant ce temps, les profits des très grandes entreprises explosent, la prédation bancaire s’élargit, la part de la rétribution du travail dans la richesse produite diminue, la financiarisation de l’économie s’étend et la part des dividendes par rapport aux investissements augmente. Et la température ambiante du globe monte. Dans ces conditions la suite ne continue pas simplement le présent.

C’est bien parce que les mots nous induisent en erreur qu’il faut utiliser un vocabulaire nouveau pour désigner les évnements. Souvent vous avez vu que j’utilise le mot « bifurcation » pour désigner ce type de situation bien particulier où une modification apparemment très localisée et ponctuelle se produit et fait dévier de sa trajectoire tout le système sans qu’aient changé les éléments qui font sa dynamique. J’en donne souvent une image : ce qui se produit avec un véhicule lancé à toute allure si le chauffeur se fait piquer par une guêpe. J’utilise souvent ce mot pour parler de l’étape qui va se franchir dans le climat lorsque l’impact du changement en cours aura atteint un certain seuil. Ou bien pour désigner ce qui se produira lorsque la Chine passera devant les Etats-Unis. L’image permet de mieux se représenter le mouvement comme un tout qui s’organise d’après ses propres éléments et non comme une interruption momentanée des données qui ont prévalu jusque-là dans le passé récent. La « crise » actuelle est en fait une nouvelle trajectoire, un nouveau moment cohérent et global pour le système dans son ensemble et pour son futur immédiat.

Une autre manière d’entrer dans la compréhension de la réalité que recouvre le mot « crise » est d’en placer les manifestations dans l’histoire pour observer leur incidence. Un regard en grand angle sur le sujet nous apprend d’abord quelque chose. L’instabilité et les « crises » sont consubstantielles au système capitaliste. L’histoire en atteste ! De 1816 à 1929, en plus d’un siècle, il y a eu 14 crises majeures ! Deux d’entre elles se sont réglées par une guerre mondiale. Depuis 1973, en moins de 40 ans, il y a eu déjà 12 crises affectant l’ensemble du système mondial et menaçant de le faire s’effondrer ! Depuis 1992, en 20 ans il y a eu 8 crises ! Ce coup d’œil montre que le rythme de déclenchement de ces crises systémiques s’accélère. D’une façon ou d’une autre, on peut dire que les conditions dans lesquelles se sont dénouées chacune d’entre elles, ont préparé les conditions d’un épisode suivant encore plus violent. Chaque « crise » a augmenté l’instabilité du système dans l’épisode suivant. Cette escalade a fait dire à Jean-Claude Trichet en août 2011, alors gouverneur de la Banque centrale européenne, que la crise actuelle est « la plus grave depuis la seconde guerre mondiale. Cela aurait même pu être la crise la plus grave depuis la première guerre ». Ce n’est pas seulement le moment qu’il faut alors considérer mais la raison pour laquelle il est parvenu à ce point en dépit de l’expérience qui devrait être acquise.

Donc, chaque sortie crise aggrave la violence de la suivante. Entrons davantage dans ce que montre le coup de projecteur. Vu de haut et de loin on peut voir une constante : chaque crise est une crise de surproduction. Cela paraît incompréhensible d’un point de vue du sens commun mais c’est la réalité. Quand tout le monde manque de tout c’est aussi le moment où la capacité de production est la plus élevée. Puis intervient une destruction massive de capital. Guerre, hyper-inflation ou faillites y pourvoient. Puis la reconstitution fournit la dynamique de la phase suivante. Mais, notez un fait peu souvent mentionné dans l’analyse de ce mouvement général : à chaque étape, dans l’histoire réelle, le système a vu l’aire du marché disponible pour l’accumulation du capital se réduire. Et du coup, il lui a fallu pour l’étendre par des moyens de plus en plus artificiels et dangereux. Les deux guerres mondiales ont soustrait au champ du marché toute l’aire de ce que l’on nommait le « camp socialiste », soit le tiers de l’humanité productive et consommatrice. La reconstitution du niveau des forces productives d’avant-guerre dans un espace marchand moindre a contraint à constituer des aires d’accumulation de plus en plus artificielles : économie naine du Moyen-Orient en surcapacité monstrueuse de capitaux, économie d’armement sans objet servant de volant d’entraînement à l’économie productive globale et ainsi de suite. A partir d’août 1971, et la fin de la convertibilité du dollar en or, est née une économie purement financière, sans objet matériel réel, en expansion permanente.

Depuis 1971, la masse monétaire en dollar a augmenté dix fois plus vite que le PIB des USA : la richesse produite réellement a été multipliée par 4 et la masse monétaire par 40 ! C’est ici la base d’une extraordinaire mise en circulation de signes monétaires sans contrepartie réelle. Elle a semblé affranchir le mécanisme de l’accumulation capitaliste de toutes les limites du monde matériel réel. Le crédit et la dette, la marchandisation de tous les compartiments de l’activité humaine et la financiarisation de tous les secteurs sont les bases du système actuel. C’est dans ce cadre que prennent place la situation et les dangers de la situation en Europe.

Une « crise » plus grande est inscrite dans la logique des événements ainsi mis en perspective. Du moins si aucune des conditions initiales du système ne change. L’observation des échanges sur le marché des devises permet de mesurer la hauteur de la falaise de papier qui surplombe l’économie productive réelle et menace de l’engloutir. Les chiffres sont souvent cités. En 1970 les fonds concernés s’élevaient à 20 milliards de dollars par jour. En 1990 à 1 500 milliards de dollars par jour. En 2010 ils atteignaient 4 000 milliards de dollars par jour. Pour comprendre quelle boursouflure sans objet matériel sont ces sommes, il faut les comparer à la valeur des biens réellement échangés. Quand 4000 milliards s’échangent en une journée, pendant ce temps, les biens et services réellement échangés sont de 40 milliards ! Cent fois moins chaque jour ! En 4 jours d'échanges sur le marché des changes, on atteint le montant annuel total du commerce international réel ! Je vais encore faire une comparaison pour bien faire comprendre les ordres de grandeur du monde de signes artificiels dans lequel nous vivons. Quand il circule 4000 milliards, il n’y a que 170 milliards de richesse produite dans le monde ! Il y a donc 23 fois plus de dollars en circulation que de richesse mondiale créée ! Le plus vaste choc que le monde va recevoir est celui de l’ajustement de cette masse de monnaie de singe avec sa contrepartie en biens matériels réels. Cela se produira lorsque les Etats-Unis d’Amérique ne seront plus en tête de l’économie mondiale réelle et que la confiance dans la valeur du dollar sera donc mise en cause par cette situation. Cela est inscrit dans le calendrier.

L’Europe peut donc, à tout moment, recevoir ce choc en plus de celui qu’elle subit. La catastrophe peut être déclenchée fortuitement à tout moment par un incident systémique intervenant n’importe où dans le monde. Et, évidemment, l’Europe peut elle-même déclencher le choc général par un épisode incontrôlé de sa propre instabilité. A chaque pas nous rencontrons l’articulation de ces deux niveaux de la réalité et l’interaction des instabilités structurelles du capitalisme de notre temps. Ainsi, par exemple, quand nous voyons que les Etats-Unis d’Amérique ne peuvent accepter que l’euro soit une monnaie de réserve. En effet l’euro mettrait alors en danger le rôle du dollar comme monnaie de réserve. Mais à l’inverse l’effondrement de l’euro entraînerait aussi tout le système financier mondial dans la catastrophe.

Le texte de la Commission avec lequel j’ai commencé cette longue analyse nous montre que « la crise » a cessé d’être perçue comme un risque par les puissants en Europe et qu’ils la vivent essentiellement comme une opportunité dans une stratégie de réorganisation des sociétés. Le modèle de la stratégie du choc, tel qu’il a été expérimenté sur les pays sortis du Comecon et du « camp socialiste » sert de modèle sur les économies imbibées « d’Etat providence ». C’est pourquoi les eurocrates peuvent continuer à recommander avec insistance les politiques que nous nommons « austéritaires » alors qu’elles semblent être un défi au bon sens ! C’est à ces recommandations qu’est consacré l’essentiel des déclarations de ce sommet. Et cela en dépit de pronostics particulièrement sombres, donnés par les mêmes personnages, sur les souffrances à endurer l’année prochaine, en matière de chômage notamment.

Mais tout ceci contient aussi une mise en garde pour nous aussi. Notre camp ne peut se contenter d’imaginer le futur souhaitable comme une simple reconstruction du monde du passé, désormais idéalisé, celui des « trente glorieuses ». Nous ne pouvons penser l’avenir comme de bons keynésiens à qui il suffirait d’espérer « relancer la croissance » comme le répètent en refrain tous ceux qui continuent de vivre dans l’imaginaire du productivisme. Non seulement pour la raison que tout le monde connaît bien désormais ce qu'il en est des limites de l’écosystème. Non seulement parce que la financiarisation de l’économie ne le permet pas. Mais surtout parce que le productivisme contient une logique d’appel à l’accumulation qui reproduit mécaniquement les mêmes contradictions : il lui faut sans cesse élargir la base des consommateurs et pour cela il lui faut sans cesse tenter de restreindre les coûts de production. Cette logique de la politique de l’offre, quel qu’en soit l’habillage, constitue un modèle de production et d’échange fondamentalement instable. La planification écologique se présente face à cela comme une méthode exactement inverse. Comme politique de la demande, elle a vocation à prévoir la satiété de la société. Comme orientation responsable du futur elle doit éteindre les moteurs de frustration consuméristes qui sont le cœur du modèle publicitaire productiviste. Je suppose que tout le reste du discours sur le modèle alternatif se devine à partir de là sans que je doive en surcharger ce post.

J’ai commencé en montrant comment la « crise » devient une stratégie davantage qu’une nuisance pour la finance. Pour nous il en va tout autrement. Les nuisances de la situation et les résultats de la stratégie de la finance sont intégralement payés par les salariés, qu’ils soient actifs ou au chômage. Misère et insécurité sociale n’ont jamais élevé le niveau de combativité sociale. Mais en même temps, l’idée fait son chemin qu’il faudrait passer à autre chose. C’est sans cesse davantage le cas dans les secteurs de la société qui jusque-là ne regardaient pas de notre côté, parmi les catégories sociales les mieux formées et les plus qualifiées. Les objectifs et les méthodes de la planification écologique forment un horizon de mobilisation autant politique que professionnel. Bien sûr, le phénomène est très loin d’être hégémonique. Mais le mouvement est de ce côté. Car le discrédit des sociaux-libéraux, et l’insupportable bonne conscience routinière de la vieille deuxième gauche type « Nouvel Observateur » ou « Libération », sont devenus de puissants répulsifs ainsi que nous en avons d’innombrables témoignages. Je ne mentionne ces faits que pour les placer dans le contexte. Si la société est conduite au point de blocage que les politiques d’austérité ou d’ajustement structurels ont produit partout ailleurs dans le monde, la société ne songera pas à ce moment-là à se tourner vers les comptables sans imagination du social-libéralisme ou les ethno-libéraux de l’UMP. Cette exclusive s’est déjà maintes fois vérifiée. Pour qu’elle fonctionne vers nous, il est indispensable de n’entrer dans aucune combinaison ou arrangement avec ce vieux monde et son système politique. C’est cela que signifie notre stratégie de l’alternative. Et c’est en cela qu’elle est un recours pour la société. 


215 commentaires à “Pensées inaudibles”
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  1. florent dit :

    Notre pensée est inaudible...

    Les classes populaires ne nous écoute pas, parce que nous parlons d'insécurité sociale c'est vrai mais pas des autres insécurités qui touches les classes populaires des zones rurales et périphériques, les insécurités physique et culturelle. Personne ne voit que ces gens votent FN parce qu'eux parlent que de ça ? Nous pouvons parler de tout ça sans être fachos parce que des vrai questions se posent pour l'appartenance a la communauté nationale.

  2. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Evidemment que le clip du Front de Gauche agace le PS, il est criant de vérité, c'est incontestable, c'est une excellente initiative qu'il faudra mettre à jour dans quelques mois. Le gouvernement est totalement perdu, ils barbotent et tournent en rond dans leur petite mare.
    Le conseil constitutionnel en profite pour retoquer la taxe de 75%, ils (le PS) sont la risée de la classe politique et pendant qu'ils s'agitent en tous sens, la misère s'étend dans les classes populaires, nous attendons le chaos final pour rebatir une nouvelle société en espèrant etre toujours en vie. Meilleurs Voeux à tous les camarades du blog et à vous M. Mélenchon. On lâche rien.

  3. marianne31 dit :

    Oui Eric149, vous avez raison le PS a des leçons de democratie a prendre. Ce clip du PC est très savoureux et tellement juste.

  4. tchoo dit :

    Ce qui est marrant avec Attali, c'est que j'ai le souvenir d'un débat avec Jean Luc sur Arrêt sur Image où il ressortait que celui-ci (Attali) n'était pas fondamentalement éloigné des idées du FdG et avait finit par approuver du bout des lèvres quelques propos Mélenchonesques.
    Il lui reste donc plus, le pauvre, pour tenter de se démarquer, que l'utilisation de l'outrance et l'agitation du drapeau de la peur pour faire fuir, n'importe quel passant tenter de prêter une oreille attentive au "populisme de gauche" si cher à un éditorialiste de Marianne.

  5. Pierre de Marseille dit :

    @157 tchoo à 16h47
    Attali est un astre descendant qui cherche à rattacher son wagon à tous les gouvernements successif. Peu importe le bord politique pourvu que sa grandeur s'exprime et continue à exister. D'ailleurs il semble difficile pour lui d'être audible ces jours derniers. Dans ces cas la, la caricature est pratique pour attirer l'auditoire, quitte a tenir des propos dérisoires, Tout cela pour rester en cour.
    Vive la IV, Vive l'Eco-Sociale

  6. Donato Di Cesare dit :

    Non, je n'ai jamais déserté le blog de Jean-Luc, mais j'avoue ne plus lire les commentaires. Jusqu'à aujourd'hui, et je voulais tous vous remercier pour votre constance, votre croyance, votre persistance.
    En 2013, continuons à nous éclairer les uns, les autres : cette lumière finira, inéluctablement, par attirer ceux qui on cru aux chimères du PS. A nous de les captiver.
    En attendant, bonne fin d'année à tous et surtout les uns, continuez de commenter car nous, les autres, sommes toujours là.

  7. jean manatane dit :

    Juste pour infos, n'y a t il pas moyen d'attaquer Attali ou un autre "commentateur" politique quand ils dérapent un peu trop? Je suis peut-être naïf mais j'aimerais bien savoir?

  8. Denis F dit :

    @ 144 Regine à 10h49
    "Quelle est donc votre définition du mot "politique" ?"

    Chère madame, si vous le permettez je vais commencer par la fin de votre question, bien que vous me fassiez un bien mauvais procès d'intention. La notion politique est polysémique ce mot à plusieurs sens, donc plusieurs définitions potentielles, nous avons donc toutes les chances de ne pas en être d'accord, mais je ne vais pas jouer au plus finaud avec vous ce que vous semblez aimer.
    Pour ma part la politique est l'art de gouverner, et élément majeur dans ma vision de la politique qui est rarement celle des professionnels de la chose, c'est la fonction qui possède les pouvoirs et non pas l'homme ou la femme qui obtient cette fonction par nomination ou par élection.
    Non madame ce n'est pas une critique adressé à Jean-Luc Mélenchon ; il est loin d'être le seul homme politique en France, je suppose que ce fait ne vous a pas échapper, mais voyez-vous il va en politique comme ailleurs, il y a de tout, des excellents, des bons, des moins bons, jusque là, je reste tolérant, mais ensuite quand ils sont mauvais, très mauvais (ils sont nombreux) et enfin très très mauvais, je pense que ces gens devraient être éjectés avec perte et fracas de leur mandature(1) ; puis, ceux dont on n'entend peu parler, a tel point qu'on se demande s'ils existent, ceux qui cumulent mandats, fonctions et présidences, les professionnels de la politique jusqu'à 80 ans et des plumes…
    Vous pouvez constater que cuistres et fainéants sont pléthore dans cette caste qui se goberge grassement sur le dos du peuple.
    Pour moi la vraie politique devrait être ceci : tou(te)s les français(es) devraient au même titre qu'ils sont convocables pour être juré, être convocables pour remplir durant un mandat une responsabilité politique pour le compte de l'état, ceci à partir de l'âge de 55 ans, fini les politiques professionnels.

    (1) C'est là que le peuple français, pour commencer, devrait se remettre à faire de la politique en mettant ces caciques à la porte des parlements nationaux, régionaux et départementaux, je le rend responsable de l'état de la France.

  9. CJ7556 dit :

    On a du mal à croire que les experts des Ministères concernés, et donc les Ministres, ne savaient pas que la mesure de taxation à 75%, telle que rédigée, serait retoquée.

  10. Bracam dit :

    Je plaisante, mais mes lectures sont sérieuses. Entre autre, je suis le blog de Jean-Luc et aucun autre blog politique car la politique est désespérante. La campagne présidentielle fut pour moi une extraordinaire bouffée de vie. J'ai vibré avec les foules qui se rassemblaient, assisté par écran interposé à tous les grands rendez-vous Jean-Luc Mélenchon et parfois rugit de plaisir à l'écoute de ses discours, si forts, si humains d'abord. Internet offre cette opportunité très particulière de relier des personnes parfois très éloignées dans des communautés qui, par la raison de la distance entre autre, restent souvent virtuelles. N'ayant pas d'espoir en ce monde, c'est par la parole que j'aime à partager avec d'autres les idées et parfois les peines. Il se peut que l'armée des combattants se doive, dans toute bonne guerre, d'éliminer toute réflexion qui ne corresponde pas exactement à la doctrine. J'ai espéré pouvoir écrire dans le fil de ces commentaires, de loin en loin. Tout d'abord systématiquement blacklisté, j'ai bien cru voir une rémission tout récemment, et j'ai donc pris la peine de faire une remarque concernant la réaction de Jean-Luc au sujet de Harlem Désir, avec mille précautions que la crainte m'inspiraient.. Avec celui d'un autre sympathisant (je suppose) appuyant mon propos, ce texte a disparu. Je vais donc me retrancher dans le silence. C'est dur. Vous me feriez regretter mon soutien financier modeste au FdG, et comme bien des pauvres en esprit, la tentation du mouvement d'humeur me guette. J'essaie donc de lutter contre mes petites pensées, puisque le programme de Jean-Luc lui reste le seul auquel je puisse donner crédit. Dans la forme qui est la mienne, d'où je n'exclus pas l'interrogation, la discussion, je poursuivrai ma défense du programme du FdG comme je l'ai fait souvent sur FB ou ailleurs.

  11. Serge Palestine dit :

    [...]
    La vidéo voeux du PCF (que j'apprécie hautement à double titre, par son contenu dénonciateur et à la fois je l'espère annonciateur, car militant communiste, je n'en peux plus de cette stratégie "des deux fers au feu") a fait plus que faire mouche, puisqu'en 2 jours elle a fait le buzz comme disent certains, elle a été visualisée par plus de 200 000 personnes et actuellement plus de 294 000 ! On comprend que Désir d'avenir (pour sa propre personne sans doute !) s'emporte au point de vert de rage il passe à rouge de colère. Mais cela (rouge et vert) ne suffira pas pour faire taire le FdG dans toutes (j'ai bien dit toutes) ses composantes. Et puisque dans cette vidéo aucunement mensongère, ne vous en déplaise Harlem et à tous vos potes "Sauce Libérale", il est fait allusion à tous vos renoncements et reniements, et parmi ceux-ci, le droit de vote des résidents étrangers, aux élections locales trente années annoncées et trente années reportées ! Car oui, nous au Front de Gauche, Nous on veut et nous on peut. Alors en mêlant nos actes à nos paroles, j'engage tous nos amis et sympathisants ici à signer la pétition sur ce droit de vote qui se trouve autant sur le site du PCF que sur celui du PG (voire, je n'en doute pas sur les sites des autres composantes du FdG).
    Alors, on tient bon et on lâche rien.

  12. Anny Paule dit :

    Le texte de clôture du sommet européen reste, hélas, dans l'esprit de l'UE telle qu'elle s'est construite, sur le dos des peuples européens, contre ces mêmes peuples !
    Rappelons-nous Sarko qui, peu après son élection, avait clamé, à Londres, que si l'on demandait leur avis aux peuples, ils seraient majoritairement contre ! D'ou le Congrès de Versailes et ce qui s'en est suivi.
    Le PS au pouvoir ne fait que poursuivre l'oeuvre de démolition entamée bien avant lui et nous savions que nous n'avions rien à en attendre.Il n'a de socialiste que le nom !
    Depuis les années 90, certains textes de l'OCDE, de l'OMC, de l'UNICEF (même) pronaient les mesures qui sont en train de se prendre : surtout peu d'Etat, des lois de décentralisation, le moins possible de services publics... Je n'ai plus en tête les citations exactes, mais celle-ci me revient : "L'éducation est avec la santé le dernier bastion à prendre pour une progression à deux chiffres. Seuls les Etats qui auront su prendre des mesures efficaces pourront prétendre à bénéficier de prêts intéressants"...
    Jean Luc fait référence à Naomi Klein et à La Stratégie du choc ; c'est un livre qui se lit très facilement, qui est très bien référencé, et tous les membres et sympathisants du FdG devraient l'avoir lu.A travers la politique "étatsunienne" vis à vis de l'amérique latine, on comprend ce qui est en train de se produire en Europe.En plus, il fournit de solides arguments.
    La "crise" n'est pas fortuite, elle est effectivement programmée afin de faire passer des mesures qui ne passeraient pas autrement... et avec la bénédiction de notre gouvernement.
    Le problème reste l'éducation populaire pour faire comprendre les vrais enjeux et permettre à chacun de devenir acteur du changement. Comment redonner le goût de la politique à ceux qui n'en peuvent mais ?

  13. naif dit :

    CJ7556 dit à 17h58
    "On a du mal à croire que les experts des Ministères concernés, et donc les Ministres, ne savaient pas que la mesure de taxation à 75%, telle que rédigée, serait retoquée."

    On a du mal à croire que FH voulait vraiment taxer les revenus de plus d'1 million d'euro à 75%. Souvenez-vous qu'il a fait cette proposition quand le FdG montait dans les sondages. Exactement comme son discours contre la finance (très applaudi). Par contre souvenez-vous de nos propositions de taxer à 100% les revenus au dessus de 300 000 euro par an ! Sans changement de république c'est impossible, la preuve.
    Ce changement de république doit revenir au centre de nos propositions, car le peuple va nous retourner que nos propositions sont impossible à mettre en oeuvre. Attention également à la communication que font les riches qui s'expatrient, ils donnent à croire que FH et le PS les traquent et qu'ils sont à ce titre de gauche. Pédagogie, pédagogie...

  14. sergio dit :

    Suite à ce qu'écrit Anny Paule (et d'autres auparavant), à propos de "la Stratégie du choc" de Naomy Klein, un lien avait été donné pendant la campagne présidentielle sur ce blog, qui permettait de voir une excellente illustration cinématographique de cet essai. Il s'agissait d'un montage d'actualités de l'époque et d'interviews en 6 volets, remarquablement clair, percutant et dramatique bien sûr. Je n'arrive pas à coller ce lien sur ce blog.
    Certes, il n'a pas la valeur du texte ci-dessus ou de la conférence de Londres de Jean-Luc, puisque les formes et les faits économiques et politiques mondiaux ont changé. Par exemple, après le putch passé téléguidé par la CIA au Chili pour couler le début des nationalisations progressistes au Chili, il y aura aujourd'hui des OPA ou des blocages plus subtils et moins spectaculaires, "euroconformes" ou "politiquement corrects" selon la novlangue en cours. A l'ultime question d'Anny Paule sur le "goût de la politique" à (re- ?)donner à ceux qui sont écrasés, humiliés et décervelés par les médias, ce véhicule du flux sur le net peut être utile.

  15. Denis F dit :

    @ sergio,
    Mon cher sergio, malheureusement ce flux du net comme tu le dit ne pourra pas leur être utile, ces gens dont tu parles ne l'ont pas à disposition, et quand il y a un ordinateur à la maison se sont les petits qui le captent, ces gens comme tu dis eux sont au mieux devant M6 au pire devant TF1, point barre. Et si par le plus grand des hasard il le pratique (le net) ce n'est pas pour venir traîner sur nos blogs politiques mais sur ceux pornographiques (premiers sites les plus fréquentés). La misère c'est vraiment la misère à tous les étages et à tous les niveaux, c'est triste et déplorable, mais c'est comme ça !…

  16. Dulcinea dit :

    @ Anny Paule
    "comment redonner le goût de la politique à ceux qui n'en peuvent mais?"

    Directement à partir des difficultés concrètes qu'on affronte avec eux! Dans l'action, on fait connaissance, on discute et ça se fait tout seul. L'être humain est un animal politique, il semblerait.
    Dans mon HLM, on est emmerdés par les narcotrafiquants et bien obligés de faire front!

  17. Bélatar dit :

    La fin du texte de Jean-Luc Mélenchon évoque la nécessité de ne pas entrer dans des aménagements avec l'ancien monde. Je suis à la fois d'accord, par rapport au refus des combinazione et me dis qu'il faire aussi avec l'ancien monde. On ne peut pas être dans la table rase, il faut au contraire redécouvrir ce que le libéralisme sans entrave a enfoui, tué dans l'ancien monde et qui ne demande qu'à renaître : la proximité entre les gens, la confiance, la solidarité, le souci de l'intérêt général.
    Je viens de lire que le 1er ministre (qui me fait penser à un Lego) a dit que la réforme de la fiscalité "met la taxation des revenus du capital au même niveau que ceux du travail". Comme cela m'étonnerait fort, je me me demande quel tour de passe passe lui permet d'affirmer ça.

  18. libre62 dit :

    Ne t'inquiète pas, ami, camarade, pour nous tous ici, non seulement tu n'as pas d'ex-æquo, et tu n'es pas vingtième au classement, mais tout simplement, tu es le premier, par ton humanisme, à nous représenter, à représenter le peuple: tu es le seul à mériter d'être notre président! Tu peux compter sur nous! Nous avons hâte d'agir en 2013...Fraternellement.

  19. minary dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon,
    C'est de l'info que vous nous apportez pas de la pedagogie. Le grand marché transatlantique est sous nos yeux. Delors a dit "pas de souveraineté sans solvabilité" dans "La Tribune".
    Restructuration du capital financier européen avec GS aux commandes de 3 banques centrales (comme on l'a vu en Grece) avec garantie des etats donnee par du droit derive des traites MES-TSCG, les etats n'etant plus souverains. Le 12eme vient de donner la sienne, Rajoy ne veut pas de memorandum et Draghi devra faire des OMT. Draghi qui a dit que le systeme social a l'européenne etait mort, qui dit que l'euro est irréversible. L'Europe (a 27? a 25?, a 17? et 27 banques centrales pour une europenne?) n'est qu'un chantage permanent, et l'euro son dernier joujou (tout saute si l'euro explose! La Chine a dit le jour ou Samaras a lance un appel au secours de la Republique Hellène, la Chine a dit qu'elle lancait une expansion du crédit). Quelle Europe? Contre le TSCG et derrière la banderole de l'Europe sociale nous etions 80 000. Nous etions 120 000 a repondre a votre appel pour refonder nos institutions, mais lesquelles? Une assemblee constituante européenne ou française? Votre discours (sorytelling) n'est pas cohérent, nous avons été trop enfumes, apres 81, mon bulletin a été pour vous, pour moi le "local" c'est "national", pas nationaliste derrière nos banques nos industries ! De toutes les façons, il faut tout reconstruire. Mieux vaut resoudre les problemes entre gens qui parlent la même langue parce qu'il va nous falloir beaucoup d'apprentissage dans les autres langues et aussi de philosophie, de sociologie pour mieux nous comprendre entre peuples, nous avons besoin de temps pour creer une vraie économie de la Connaissance (passer du temps a apprendre et transmettre) et de services publics sur une industrie décarbonnée. Qu'est ce que l'état? le nationnalisme? les lobbys, les transnationales, la liberte du net, la politique n'est pas une tuyauterie economiste mais une philosophie. Mais il faut se dépêcher parce que les chrétiens orthodoxes de Grèce sont entrain de propager l'idée que les musulmants nous envahissent de l'intérieur et que la banalité du mal s'est repandue sur tous les medias, le capital gage la propriété intellectuelle (Alcatel) apres avoir gage...

  20. cheryk dit :

    Encore une fois merci à Jean-Luc Mélenchon de prendre le temps de nous expliquer en détail ces actualités européennes.

  21. ddmm dit :

    @ 151 florent 15h47
    La stratégie du FdG a échouée aux élections et échouera encore hélas, vis-à-vis du FN tant que ses dirigeants ne tiendrons pas compte de cette simple et évidente constatation que vous pointez du doigt dans votre commentaire.
    Reste une partie des électeurs ayant voté PS du bout des doigts plutôt que FdG, là, il semble bien je pense, que le FdG soit de plus en plus audible, contrairement à Marc Dolez.
    Peut etre que l’approche des prochaines élections en rend certains plus nerveux.
    PS ne signifie plus Parti Socialiste comme au bon vieux temps, mais Parti social libéral.
    Merci Mr. Mélenchon de rappeler cela inlassablement dans toutes vos interviews, jusqu’à ce la différence arrive enfin à se faire dans certains esprits.

  22. riché dit :

    Bonsoir
    On se dit toujours que nous sommes plus nombreux qui subissont l'austérité et on nous demande d'attendre, ça ira mieux. Malheureusement pas assez organisés. Pour organiser notre propre vie ex la cgt est une bonne planche.
    Quand je te lis Jean-Luc, je m'aperçois encore plus aujourd'hui puisque j'ai 65 ans que s'instruire, écouter, comprendre et surtout s'engager devrait se transcrire dans tous les combats nous ne sommes plus dans le débat au regard de la presse, de la tv, des invités d'émission et encore moins de débats contradictoires. Quelle culture comme point d'appui pour comprendre cette société fabriquée. On se dit actifs, retraités, chômeurs, même combats et bien avant d'avoir plus de difficultés a s'organiser proposons la lutte elle nous unie. L'offre et la demande: proposons ce que nous voulons ce dont on a besoin pour vivre, n'attendons pas les offres des financiers nous voulons des entreprises qui se construisent pour notre bonheur pas pour faire du fric. Combien de choses que nous avons besoin et que nous ne fabriquons plus chez nous. Inventons d'autres formes de luttes. Nous sommes nombreux avec des intérêts communs et nombreux a devenir des victimes potentiels sans se bouger le c...

  23. jnsp dit :

    @florent
    «Les classes populaires ne nous écoute pas, parce que nous parlons d'insécurité sociale c'est vrai mais pas des autres insécurités qui touches les classes populaires des zones rurales et périphériques, les insécurités physique et culturelle. »
    D'accord avec vous, mais il faudrait pour changer cela in retournement du discours et s'opposer au politiquement correct d'autres formations politiques. J'espère que Jean-Luc Mélenchon y travaille. Pour ce qui concerne les banques GS et autres, c'est une erreur de se focaliser sur elles, elles n'ont que le pouvoir que les états veulent bien leur donner : créer la monnaie à partir de rien. D'autre pouvoir plus importants hedge funds et autres agissent à partir des paradis fiscaux et sur ceux là on connait si peu qu'il faudrait en savoir plus.

  24. Libertypress dit :

    Bravo ! Pédagogie, Humour, Colère, Arguments, tout y est. Il faut absolument continuer. Merci.
    Sur la petite vidéo du PCF concernant Hollande et ses promesses non tenues : excellent !
    Bonnes fêtes de fin d'années à toutes et tous.

  25. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, J'imagine le sourire en coin de Jean-Luc après le retoquage par le Conseil Constitutionnel de la taxation à 75 %. Combien de fois aviez-vous répété que cette fiscalité était mal ficelée. Mais comment ont-ils pu ne pas prévoir ? Incompétence ? Ou bien préméditation ? La question reste posée. Ils ont quand même eu 10 ans pour se préparer à gouverner ! En effet nous étions mieux préparés qu'eux ! Les éditocrasses répètent à l'envi que c'était la mesure phare d'Hollande. Non, c'était la mesure annoncée dans la précipitation pour contrer Jean-Luc. Et voilà le travail ! Mais qui gagne à ce numéro de clowns ? Les riches bien sûr ! Ils gagnent du temps, de l'argent et seront moins nombreux à être mis à contribution ! Bref, il est vraiment temps de rallumer les étoiles. Bonne année de lutte à tous !

  26. Roro 19 dit :

    161 @ Serge Palestine
    C'est la dynamique unitaire qui continue son œuvre dans un contexte où nos idées sont porteuses. Il n'y a pas si longtemps on entendait dire de la part des partenaires P C F que nous (le F d G) faisions partie de la " majorité" ou que certains " voulaient jouer une partie de la gauche contre l'autre" mais qu'il fallait agir pour la "gauche qui gagne" etc... Voici que cette dynamique du front de gauche a emporté toutes les réticences. Concernant les idées et la stratégie, le parti de gauche marche en tête et nous sommes dans un courant porteur. Le courant du Front de gauche n'est plus un torrent, c'est un fleuve tranquille. Malgré certaines différences ou contradictions notamment par rapport aux situations électorales locales, nous avons la force de dépasser tout cela. Il n'y a pas beaucoup de place aux tergiversations.......

  27. didier hourriez dit :

    Je veux juste apporté deux citations de Maximilien Robespierre
    -Tout homme n'a pas le droit d'entasser du blé, quand son semblable meurt de faim, tout ce qui est nécessaire à l'existence de la vie des hommes, appartient à la société, son superflu seul est un objet de commerce
    -La plus grande partie de nos concitoyens est aujourd'hui réduite par l'indigence a ce dernier dégréé d'avilissement ou l'homme uniquement préoccupe de survivre est incapable de réfléchir a cause de sa misère et au droit que la nature lui a donner
    Je vous souhaite de joyeuses fêtes chers camarades

  28. Michel Berdagué dit :

    Le pôle public financier et bancaire et notre mesure radicale de tout prendre les luxueux émoluements, le trop plein ou trop perçu au-dessus de X revenus laissant par là de quoi vivre à l'aise avec notre 1 à 20 fois de différentiel pour s'approcher de plus de justice montrent avec quelle violence la bourgeoisie et ses collabos ont utilisé toutes leurs officines d'intox média et sondages pour nous empêcher de faire connaître le possible et le bénéfique pour toutes et tous. Privilégiés oui nous sommes very dangereux pour vous et votre hypocrisie manifeste, avec nous pas de charité, pas de soucis de vous expatrier, pas de dons en chialant que vous gagner trop la veille d'élection, le 1 à 20 qui peut s'améliorer en 1 à 5 vous dégage de faire travailler des avocats d'affaires et des soucis comptables et autres niches en soustraction; la justice fiscale et tout court la justice vous libèrent des problèmes.Quand nous voyons avec quelle désinvolture ce Conseil Constitutionnel vient de retoquer la mesurette c'est à croire qu'ils se sont assis sur le Préambule de 1946. Pour 2013 et avant 2014 nos luttes revendicatives offensives et avec toutes les solidarités vont balayer tous ces réactionnaires par un mouvement tel qu'ils sauront d'où vient le peuple et qui est populaire. Attention qu'ils ne vont pas encore nous faire le coup des augmentations de TVA, CSG, taxes carbone, TIP et autres douceurs pour compenser vu que paraît-il c'est indolore et ne provoque pas de révolte,peut-être, mais de Révolution : Oui et tout ce qu'il y a de plus citoyenne avec Marseillaise et Internationale. Le mouvement de libération et d'éclaircie ne s'est pas arrêté en mai 2012, il couve,prend des forces, des couleurs et déferlera sans attendre 2014 avec les échéances électorales tant l'urgence que le peuple confisque le pouvoir à la bourgeoisie est grande.

  29. sylvain dit :

    Le débat sur les propos d'Attali et Désir est un débat on ne peut plus intéressant à partir du moment on le compare au discours de la CIA. Comment se fait-il que ces messieurs, masqués d'un socialisme étrange et installés confortablement entre pouvoir décisionnel et pouvoir médiatique français, utilisent à la virgule près le même prêche apocalyptique que l'agence de renseignements américaine sur les dangers potentiels d'une vraie pensée de gauche, d'où qu'elle provienne? Par exemple, en ce qui concerne le Vénézuela, les Américains sont capables de fournir des chiffres concrets(même maquillés et orientés...!) qui prouvent de manière irréfutable les avancées du système Chavez et en sont réduits malgré tout à rabâcher que les Vénezueliens sont dangereusement dépendants du pétrole et que leur pays est une dictature militaire. On sait que les réformes engagées par Chavez permettent désormais au Vénézuela de percevoir des recettes fiscales presque à égale hauteur des revenus du pétrole, ce qui éloigne considérablement l'idée d'une aliénation au pétrole qui entretiendait artificiellement les finances! Mais en même temps, on oublie sciemment que les Américains sont partenaires de pays dont l'économie ne repose que sur le pétrole sans que ça remette quoi que ce soit en question! En matière de démocratie, je crois qu'il n'est pas la peine de reprendre les mesures démocratiques prises par le pouvoir en place qui leur doit toute sa légitimité. Toute personne susceptible d'aller à contresens des faits enregistrés sur place pourrait allègrement être suspectée de mentir. Donc, nous ne voulons pas manquer de respect à ces messiers Attali et Désir et nous ne leur prêterons, contrairement à eux, aucune mauvaise intention mais nous leur demandons qu'ils nous expliquent les racourcis idéologiques qu'ils empruntent tout comme les empruntaient leurs prédécesseurs, Sarkozy et consorts. A moins que le seul interlocuteur en mesure de répondre ne soit Terra Nova...?

  30. Louis31 dit :

    Plus je relis l’interview de Samir Amin (Version raccourcie d’une interview de Samir Amin parue dans Études marxistes n° 99.) sur LGS plus je pense que ses mots auraient pu être dit par Jean-Luc tant leurs idées sont proches. On voit dans cet interview comment les oligarchies dominent pour s'approprier les richesses et souvent, ses arguments peuvent nous servir, par exemple, il y a un commentateur qui demandait il y a quelques temps comment pouvions nous expliquez à un agriculteur, qui est souvent proche de la droite, qu’il aurait intérêt à ce rapprocher de nous plutôt que des richissimes propriétaires et autres en lui expliquant (je reprends le texte de S.Amin) : Qu’ « il est confronté en amont au bloc financier de banques et à d’énormes monopoles de production des engrais, des pesticides et des OGM dont Monsanto est l’exemple le plus frappant. Et, en aval, il est face aux chaînes de distribution et grandes surfaces. Par ce double contrôle, son autonomie et ses revenus se réduisent toujours plus. » Je le redis ce texte aurait pu être dit à 99% par Jean-Luc.
    Je vous souhaite à tous une bonne année.
    En ce 30 décembre (1788) l’année qui vient sera celle des États généraux et le 20 juin (1789) nous jurons dans la salle du Jeu de Paume (ou ailleurs) de ne pas se séparer tant que nous n’aurons pas rédigé une nouvelle constitution pour la France.
    Vive la VIè - Vive la VIE

  31. Vincent Demunck dit :

    Jean Luc, malgré les 179 commentaires, j'espère que quelqu'un te soumettra une très grande référence sur la fuite du roi : "Le roi s'enfuit, Varennes et l'origine de la Terreur", de Timothy Tackett (membre du comité scientifique de la société des études robespierristes). Et si vous avez le temps : son plus grand ouvrage : "Par la volonté du peuple, comment les députés de 1789 sont-ils devenus révolutionnaires".

  32. Pierre de Marseille dit :

    @sylvain à 13h59
    Bonsoir
    Quand on a affaire à des partis politiques dont le souci premier est de savoir comment arriver au pouvoir, sans se préoccuper particulièrement des peuples qui sont leurs électeurs, on obtiens les résultats que tu observes. L'essentiel pour eux est de rester dans l'espace requis, celui qui permet l'élection. Voir Terranova qui pense que le PS ne doit plus se préoccuper des ouvriers, classe en voie de disparition selon eux. Bien sur tout ce beau monde ne pense qu'a entretenir le statu quo actuel et ses équilibres politico-financiers. Le discours de ces gens n'est donc jamais directement politique, mais politicien, savent ils encore ce qu'est la Démocratie?. Souvenons nous de FH qui à passé des années à privilégier la synthèse, pâte molle et informe dans laquelle les idées s’emmiellent et d'ou le sens s'absente définitivement. Je ne parlerais pas du ballet UMP ou les valeurs sont maintenant évidentes à tous, vu les figures savantes de leurs Présidents. Il nous échoie de proposer une voie de sortie de ce marasme chewingomesque, à mon sens la 6ème République, et de restituer le pouvoir au peuple.
    Vive la 6ème République, Vive l'Eco-Sociale

  33. jean ai marre dit :

    En 2013, rallumons les étoiles....
    Ces quelques mots me font penser à un conte où nous serions les allumeurs de réverbères pour que la terre soit magnifiquement illuminée. Je vous laisse le soin d'imaginer la suite...
    Tous mes voeux.

  34. sylvain dit :

    Pierre de Marseille, je suis d'accord quant à ce qu'il nous échoit mais je me demande comment synthétiser toutes ces données sans les simplifier au point de leur enlever leur substance et en même temps, je me demande aussi si le Front de Gauche ne devrait pas envisager une immense campagne de porte à porte pour aller expliquer à chaque Français les enjeux de la situation actuelle?

  35. Pierre de Marseille dit :

    @sylvain 30 à 17h03
    A mon sens le premier enjeu et de remettre à l'esprit de tous l'idée de démocratie. Il faut bousculer les habitudes de consommation au profit de la prise en main de l'avenir par chacun. Nous regardons souvent les politiques comme des meneurs et pas assez comme des camarades qui doivent nous accompagner. Il manque dans notre enseignement public, l'apprentissage de l'usage démocratique. La notion de formation d'un groupe et de sa prise de leadership est tellement prégnante que l'on oublie le sens de la décision collective. C'est ce modèle qu'il faut mettre à bas pour permettre la construction d'une démocratie directe. Je dirais qu'il faut inventer une société ou le temps de s'occuper de la collectivité soit intégré à l'emploi du temps quotidien, que se soit pour participer aux réunions politiques ou accomplir des taches utiles à tous. Retrouver les idées de bien commun et de solidarité. S'extraire du productivisme industriel ou l'homme perd sa disponibilité au profit des rentiers. Commençons par la 6ème!

  36. Cambon dit :

    Le concept de "crise" est pas mal trouvé pour exonérer les puissants de leurs responsabilités dans le malheur des peuples. D'abord il entretien l'illusion que la situation est transitoire, que le tunnel a un bout, que tout finira par revenir à la normale si on leur laisse le temps d'en sortir. Ensuite il fait croire que la situation est indépendante de leur volonté car comment imaginer qu'ils auraient fait plonger eux-mêmes leur système dans la crise ? Bien sûr qu'il ne s'agit pas d'une crise... C'est une stratégie délibérée de conquête du pouvoir total par les banques à travers la mise en place de ce que Todd appelle l'eurofascisme.

  37. Bourdon 38 dit :

    Il est autrement plus efficace pour les ennemis de la Chine que les hypocrites pantomimes du Dalaï Lama et ses incroyables consignes de suicide.

    Jean Luc, autant je découvre de plus en plus le cynisme de nos politiques à travers ton blog d'une richesse et d'une densité inouïes autant je ne comprends pas certaines piques étonnantes. Ta remarque sur le Dalaï Lama. Notre système culturel n'est pas branché sur son raisonnement et ses prises de positions sont étonnantes pour nous ! Pas critiquables. Nous n'avons guère de leçon à lui donner. D'accord ça ne colle pas toujours avec notre mode de pensée, mais il mérite au moins notre respect !

  38. Denis F dit :

    @ sylvain et Pierre de Marseille
    Le dernier homme nord américain à avoir prononcé le mot de démocratie sans l'édulcorer fut Franklin Roosevelt, le dernier homme politique français à l'avoir réellement défendue fut Jean-Jaurrès.
    Aujourd'hui se terme "démocratie" protège les pires atrocités, je pense qu'il n'est pas nécessaire de toutes vous les citer, mais en son nom les pires crimes ont et sont encore commis partout sur cette Terre.

  39. Fred dit :

    A propos de Jacques Attali.
    Je pense qu'il est juste frustré que la corée du nord fasse parti de ces rares pays qui "osent" prendre des décisions sans auparavant demander ses conseils avisés sur tout et n'importe quoi. Je suis sûr qu'il aurait eu une théorie et des conseils même pour le choix de la couleur de la fusée nord Coréenne qui avait décollé récemment.
    Bon, plus sérieusement, ces remarques ne sont pas importantes. En effet en France le désir de prendre le destin du pays en main monte. L'envie du recours à la nationalisation de Florange montre bien se désir de ne plus vouloir subir et être victime mais de pouvoir se défendre et se préparer des jours meilleurs.
    Il y aura toujours des pleureuses et des agitateurs de peurs qui seront sur le bord du chemin. Nationaliser deviendrait par exemple une catastrophe digne de la Nord Corée. Finalement ces personnages ne méritent pas grand interêt. Le mieux est de les laisser dans leurs théories. Le plus important étant de redonner à la France et aux Français les moyens de se constuire un avenir meilleur.
    Toutefois, Attali semble être actif au niveau des micro crédits dans des pays en voix de devellopement, et cela semble être plutôt bien (à verifier toutefois maintenant que je vois ce qu'il est capable de dire j'ai des doutes).

  40. educpop dit :

    On parle de la stratégie du choc comme si cette recherche de la domination des peuples était à mettre en débat avec d'autres formes de stratégies politiques. C'est comme si on comparait un tsunami dont la vague mesure 1 mètre avec un autre dont la vague en mesure cent fois plus. Tous les deux sont dangereux mais il y en a un qui menace les villages de pêcheurs tandis que l'autre menace la civilisation. C'est bien aussi un argument des médias qui mettent sur le même plan des anecdotes et des évènement majeurs. C'est volontaire pour entretenir la confusion dans l'esprit de ceux qui consomment l'information comme une sorte de bouillie linéaire. Je pense que Jean-Luc Mélenchon se préoccupe dans ce dernier texte de nous sensibiliser au fait que cette stratégie du choc est comme un gros tsunami. Il ne s'agit pas de surélever les objets qui craignent l'humidité et se préparer ensuite à balayer les traces d'une inondation. Il faut évacuer. Sortons de l'imagerie symbolique pour comprendre que l'évacuation signifie peut-être ici de prendre avec nous ce qui est indispensable et de se rassembler où on pourra le préserver. Cette forme de mobilisation qui est possible dans l'urgence absolue devrait en partie inspirer les mobilisations qui s'annoncent pour éviter le désastre. Qu'est-ce qu'on va faire, attendre la vague ? Ceux qui pensent qu'on fait déjà beaucoup, qu'on ne peut pas faire mieux ni plus vite par respect pour toutes sortes de codes, ne voient pas qu'après les catastrophes il n'y a plus de codes. Ceux qui ont accaparé les places dans l'exercice du pouvoir et dans les administrations, ne peuvent agir autrement que par la reproductions de comportements codifiés. Leur horizon mesquin au regard des enjeux est simplement de conserver les leviers de commande. Mais ces leviers manoeuvrent un outil qui ne servira pus à rien en cas de panne générale! C'est sans doute une raison pour laquelle il est inutile de s'accrocher pour faire des compromis avec eux. Et si on se fixait un objectif pour octobre ou novembre 20013 : Une grève générale de nature à provoquer le débat national salutaire indispensable ? Tous mes meilleurs voeux camarades.

  41. Michel Berdagué dit :

    L'objectif n'est pas une action fut-elle générale mais dans la mise en mouvement d'une dynamique telle qu'une force audible et visible s'exprime et permet que toutes et tous du monde du travail ne se sentent pas seulement représentés mais engagés et actifs. Souvent Jean-Luc nous rappelle que personne ne sait quand cela s produira, mais ce qui est sûr c'est que ça se produira par un petit fait, la goutte qui fait tout déborder avec des grandes mobilisations,grèves gagnantes, tout le monde ici le ressent ça ne peut pas continuer comme ça. Nous avons fait un gros boulot, cet espace le permet et nous reconnaissons avec un immense respect fraternel la liberté d'expression que nous permet le blog de Jean- Luc et son modérateur très vigilant pour la lisibilité des échanges et des informations vraies et formations. C'est une arme incroyable et si le peuple, le monde du travail, s'approprie la simple idée que lui seul peut stopper toutes ces dérives et malheurs, je ne donne pas cher de leur unique pensée et ce sera la fin de leur histoire tentaculaire et impériale. Oui nous pouvons et on fera non pas seul le Front de Gauche mais en dynamique dans le mouvement en allant jusqu'à obtenir des droits de décision pour une société de partage et fraternelle.

  42. fred dit :

    Je viens de regarder ma feuille de paye : on paye pour des trucs débiles. Et quid du quart monde de ce pays, le nôtre ? Rien. Je me sentirai plutôt des pavés à jeter dans la figure de François Hollande, social traitre maximal, vous avez vu l'augmentation du pass Navigo, c'est pas chic d'en parler mais nous sommes des milliers à utiliser ce truc pas chic : 2,40 euros d'augmentation, c'est énorme ! Je suis pour une révolte totale contre Hollande avec ses 75% dont il savait parfaitement l'inanité et l'inapliquité. Je suis pour une grève générale.

  43. afournier dit :

    La croissance est un mot qui a été tué. La croissance dans l'écologie, la croissance dans la production, la croissance pour les capitalistes (celle de l'UE et du PS) etc n'a pas le même sens. Il y a de plus en plus de mots piégés à la dynamite dans le vocabulaire. Comme le mot Socialisme d'ailleurs...

  44. elmatador59 dit :

    Harlem Désir. Premier secrétaire et dernier de Gauche. Les reniements hollandiens sont à la hauteur des espoirs suscités. Je n'attendais de ce gouvernement rien, je n'ai pas été déçu...

  45. Jean Jolly dit :

    Enfin le PC découvre que la gauche ne s'arrête pas au PS. Il faut absolument démolir cette idée préconçue du bi-paprtisme à l’américaine US. Nous refusons l'intégration dans l'OTAN, nous sommes contre le "grand marché transatlantique", il est hors de question de payer les intérêts de dettes qui n'ont pas été approuvées par nous, le peuple souverain.
    Nous sommes les ayants droit de l'élection du nouveau président selon les conventions imposées par la Cinquième République. Soit il applique ses promesses de campagne "de gauche", le guignol, soit il laisse la place à plus compétent que lui.
    Ce n'est pas compliqué, la droite de la gauche, tout de même.

  46. Michèle dit :

    Apollinaire rallume les étoiles et jean-Luc Mélenchon l'espoir politique. Désormais la flamme brûle, sans cesse alimentée à l'instar de la foison des commentaires de ce blog.
    Cette analyse de la crise me permet de comprendre la position du PS qui ne peut penser l'avenir qu'à vivre aux crochets de papa-maman. Aucun avenir autonome et responsable autre que profiter du capital familial dans la ligne de la continuité avec pour seule nouveauté d'autres noms, d'autres mots, éventuellement d'autres phrases.
    Ainsi la "crise" n'est pas une nuisance mais un choix politique pour servir une logique économique monstrueuse, sans limites qui se nourrit encore de ses déchets toxiques. Et cela dans l'illusion d'un monde sans limites ou dans l'ignorance pure et simple, laissant la Nature trouver sa solution, de bifurcation, aussi redoutable que radicale. Et ce n'est pas de la Science-fiction mais l'état des lieux planétaire ici et maintenant. Dès lors la seule "fête" possible est révolutionnaire pour qui écarte l'ignorance.

  47. Donato Di Cesare dit :

    Tout homme n'a pas le droit d'entasser du blé, quand son semblable meurt de faim...(Robespierre)
    Nous devons rappeler notre programme de campagne et d'ailleurs, merci à L'Humanité.fr pour cet article sur la taxation car tous les Français prétendent à plus de justice sociale.
    L'humain d'abord !

  48. Marie Jo dit :

    @Lilly54 : tout à fait d'accord avec vous, retoquée ou pas, cette règle des 75% était ridicule et contre productive : elle ne touchait personne, ne rapportait rien, mais alimentait le grand débat qu'adore la presse et le patronat sur la pression fiscale trop grande, l'exil fiscal, etc...une vraie réforme fiscale avec beaucoup de tranches, et incluant le capital, serait sans commune mesure. Mais elle ne viendra pas du PS, j'en doute fort.

  49. @Fred
    "Toutefois, Attali semble être actif au niveau des micro crédits dans des pays en voix de devellopement, et cela semble être plutôt bien (à verifier toutefois maintenant que je vois ce qu'il est capable de dire j'ai des doutes)"

    Bonjours, personnellement, je n'ai aucun doute ! Ce que vise Attali (et sa clique de banksters) est, au travers du micro crédit est d'imposer au monde entier le passage au système bancaire. C'est cet Attali là (j'ai envie d'écrire Attila) qui répondais récemment à la télé, à une question de la journaliste : se dirige-t-on vers un gouvernement mondial ? Sa réponse fut, en substance, "j'espère que oui, et d'ajouter, avec son hypocrisie habituelle, quand on pense que dans le monde, tout le monde n'a pas encore accès au système bancaire !" C'est cela le but visé ! Todd parle d'eurofacisme, eux, continuent et préparent le fascisme (masqué) au niveau mondial.
    Bonne fête à tous et me meilleurs voeux pour 2013.
    Liberté, égalité, fraternté !

  50. Patrice C. dit :

    L'idée de grève générale est surement la meilleure. Beaucoup de personnes suivraient car ils se sentiraient plus concerné qu'une grève "normale". Cela aura aussi un impact sur l'économie et donc les médias.
    C'est justement parce qu'il y a un gouvernement de gôche qu'il faut agir ! Quand on est de gauche on fait une politique de gauche et on ne donne pas des miettes (+0,3%) au peuple contre 20 milliards aux grandes entreprises.
    En Espagne par exemple le cout du travail est moins élevé et il y a la récession et presque 2 fois plus de chômeurs donc ça ne marche pas !
    En 2013 il faut agir.
    Bonne année de lutte, d'explications et de débats.


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