09jan 13

Seul ? Je suis plus nombreux que jamais !

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Cahuzac à #motscroisés, le zapping du naufrage

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Wah, quel numéro de « Mots Croisés ». Je crois qu’il fera date. J’ai aimé ce débat et je crois qu’il est fondateur d’une nouvelle époque à gauche. Enfin un dirigeant socialiste qui accepte le débat avec moi. Enfin un dirigeant socialiste qui ne biaise pas, assume son social libéralisme et ne commence pas par batailler sur le mot lui-même. Cahuzac assume. C’est sa principale force d’argumentation. Le débat fut passionné et je crois aussi qu’il était passionnant. Il fut entouré d’une magnifique bataille rangée de nos soutiens politiques. Sur twitter, facebook et dans les médias, chacun s’est mis en formation de combat. Tous voulaient participer et participèrent de cette façon. L’émission a battu son record historique d’audience et de part de marché. Et la conjonction des deux records est aussi une première. L’émission a explosé son record de tweets ! La furia était telle que des journalistes se sont lâché comme des groupies, contre moi bien sûr, en inondant l’émission de tweets qui furent passés à l’antenne, certes signés, mais sans mention du titre de l’expéditeur. Ainsi s’affichèrent à l’écran les messages de Lilian Alemagna, en charge de la gauche pour « Libération », Bruno Jeudy, rédacteur en chef du « Journal du Dimanche » et Bruno Dely, directeur adjoint de la rédaction du « Nouvel Observateur ». Tous signés mais sans mention de la fonction de journaliste ni du titre de presse où il officie. Ce n’est pas parce qu’ils m’étaient hostiles que je vais les montrer du doigt. Je trouve cette situation exemplaire. Je salue leur engagement politique de citoyen. Et j’en attribue tout le mérite à Cahuzac. Je ne plaisante pas. Je crois que quand la gauche sociale libérale s’assume, elle aussi trouve une capacité de mobilisation des siens.

seul
« Vous êtes un homme seul… » J.C.

Je fais ce billet « à chaud » en quelque sorte. C’est la raison pour laquelle il est bien moins long que d’habitude. Aussi parce qu’il faut que je dorme un peu, non ? Je réagis à l’émission. Puis mon post sera complété au fil des jours par des chapitres supplémentaires sur les questions dans l’actualité. Ce post sera donc « évolutif ». Je commence par le fond de ce qui s’est donné à voir dans le débat et je poursuis, pour m’amuser, avec les erreurs et bobards de Jérome Cahuzac. Ils sont de bonne guerre de sa part. Mais ils ont l’avantage de rendre plus visible et ridicule les numéros d’adulation de commande sur « sa compétence », sa « précision technique » et ainsi de suite. Je savais que j’affrontais non seulement Jérôme Cahuzac mais son équipe de gestion de crise d’Euro-RSCG, dont le PDG Stéphane Fouks se vante d’être le conseiller direct du ministre. Son attaché de presse n’avait-elle pas été celle de madame Bettencourt pendant la crise qu’affronta la pauvre vieille dame. C’est eux qui inventèrent ce slogan « vous êtes un homme seul ». Certes cela aurait peut-être fonctionné, s’il avait été explicité auparavant. Mais il tomba comme un cheveu sur la soupe quand Cahuzac se souvint qu’il devait le placer et le balança tout soudain en fin de parcours. Il ralluma de cette façon la fierté militante des nôtres et déclencha un torrent de tweets avec les photos des meetings de masse de la campagne du Front de Gauche. Seul ! Depuis l’émission je suis plus nombreux que jamais à gauche.

Amis lecteurs, j’y reviendrai, mais je m’en voudrais si je ne vous alertais pas tout de suite. Dimanche la droite et les réactionnaires de tous bords vont faire la plus grosse manifestation de droite de l’histoire, nous dit-on ! Préparez vos chaussures de marche. De notre côté, le 27 janvier avec la manifestation pour le mariage pour tous, c’est à dire pour l’égalité des droits civiques, nous allons remuer les entrailles de la terre. La bataille pour l’égalité des droits sociaux et civiques à la même racine. Elle est une et indivisible.

Gauche contre gauche ?

Le titre de l’émission pouvait laisser prévoir un pugilat formel. Il n’en fut rien. Ni lui ni moi n’avions l’intention de rabaisser le sens de ce que nous faisions face à face. J’ai refusé d’entrée de jeu d’être celui qui décerne le brevet de gauche pour éviter tout le sempiternel débat métaphysique sur la question. Je persiste et signe : la question posée par la crise de la civilisation n’est ni de droite ni de gauche, c’est la réponse qui l’est. Si une émission est un exercice d’éducation populaire, il faut faire confiance à l’intelligence de ceux qui écoutent. Encore faut-il être audible. Pour cela il fallait absolument que ma parole ne s’enferme pas dans le débat de chiffrage auquel s’était préparé Jérôme Cahuzac quand il annonça qu’on allait comparer son budget à notre contre budget. Je sais bien que je me suis laissé entraîner plusieurs fois à le poursuivre dans la technique, mais je crois avoir tenu ma barre dans un juste cap. De son côté toute sa force est venue du fait qu’il assumait totalement sa ligne. On a vu alors des moments incroyables : l’annonce de ce que la réforme fiscale était faite, la défense des dividendes, le « je n’accuse pas le capital », la défense de Jean Arthuis, ministre de divers gouvernements de droite, « centriste que vous classez peut-être à droite », pour terminer par le fameux « la lutte des classes, je n’y crois pas et je n’y ai jamais cru » sorte de point d’orgue. Parfois j’étais ébahi par l’audace : ainsi quand j’évoque la place de la mer dans l’avenir de l’humanité et qu’il me répond qu’il ne doutait pas de « l’importance du commerce maritime ». Je pourrais faire des dizaines de commentaires sur chacune de ces sorties et sur toutes celles que je ne relève pas ici. Déjà de nombreux blogueurs et journalistes ont commencé à réaliser l’énormité de ce qui s’est donné a voir. Pour moi, l’essentiel ce n’est pas son audace, c’est le nombre de ceux qui sont stupéfaits par ce qu’elle contient.

Jérôme Cahuzac a repris absolument tous les éléments de la ligne « démocrate » décrite dans mon livre « En quête de gauche ». Il n’est absolument pas hors normes. Au contraire il est totalement dans la norme de la gauche social-démocrate européenne devenue économiquement social-libérale et politiquement « démocrate », comme c’est le cas du Labour en Angleterre, du parti allemand qui fait des grandes coalitions avec la droite plutôt qu’avec « Die Linke », le parti italien qui a changé de nom, le PSOE en Espagne ou le Pasok en Grèce.  Il n’y a aucune raison de jubiler de cela. Le PS de Cahuzac nous lance un nouveau défi dont nous aurions tort de croire que nous sortirons mécaniquement vainqueurs à gauche. En s’alignant sur les poncifs de la pensée dominante, elle offre une variante qui se donne à voir comme « à visage humain » par rapport aux libéraux en paille de fer ou à l’extrême-droite : Les catégories sociales au delà du revenu médian peuvent entendre cette musique. Leur adhésion est un enjeu au moins aussi décisif que l’est celle des milieux plus populaires de l’autre côté de la ligne du revenu médian. Dans le déclenchement des événements c’est décisif. Mais il est vrai aussi que nous, qui sommes à visage découvert, nous pouvons alors lutter, nous aussi, dans d’autres conditions plus claires sur ce qui est en cause. Ce que Jérôme Cahuzac a osé, c’est d’assumer. C’est à ce point surprenant que c’est du niveau de ce que fit Michel Rocard en son temps face à François Mitterrand contre la stratégie de l’union de la gauche et du programme commun. A mon avis il va avoir un retour de bâton à la maison. Car c’est cette confrontation que la rue de Solferino a toujours voulu éviter, car elle se sent incapable d’en assumer la conséquence interne et dans la gauche sociale. Elle est à présent sur la scène publique sans fard. C’est cette nouvelle situation qu’il faut gérer.

Le message ne se limite pas aux seuls socialistes désemparés par cette mise en lumière. Il s’adresse aussi au Front de Gauche qui a vécu un dernier trimestre de l’année 2012 sous la pression d’une offensive contre la ligne de l’autonomie conquérante que j’ai assumée, qui s’est affirmée avec force le 30 septembre dans la manifestation politico-syndicale contre le traité européen. D’octobre à décembre, si l’on en croit la presse et les campagnes à peine cachées pour m’accabler à tous propos, nous avons subi la pression de la tentation du retour à la gauche plurielle sous la posture convenue et pontifiante du « refus de faire le pari sur l’échec » qui est la cotisation d’entrée au club des « petits déjeuners de la majorité ». J’estime qu’avec la vidéo des vœux pour la nouvelle année, et le refus de participer au comité de liaison mis en place par le PS, les dirigeants du PCF ont clairement mis un terme à la danse du ventre qui leur était faite et que « Le Nouvel Observateur » avait cru victorieuse quand il annonça mensongèrement qu’André Chassaigne participerait au fameux petit déjeuner. Le début d’année avec ce débat et le lancement de la campagne commune contre l’austérité, c’est-à-dire contre la politique gouvernementale, lance une nouvelle étape de la vie du Front de Gauche. La manifestation du 27 janvier, en soutien au « mariage pour tous », c’est-à-dire pour l’égalité des droits humains sera le véritable lancement de la dynamique dont nous avons besoin. La bataille pour l’égalité sociale et celle pour l’égalité des droits civiques comme je vous l'ai dit, est une et indivisible. 

Ne cherchez pas l'erreur. Il est parfait !

Comme on pouvait le prévoir, le refrain de sortie d’émission était prêt à l’avance, Euro-RSCG merci ! Nous avions fait des paris sur le sujet. Il y aurait la « sincérité » d’un côté et "la compétence" de l’autre. Une façon polie et apparemment bienveillante de prolonger la disqualification de mon point de vue. Les communicants ne sont pas les brutes primaires de la rue de Solférino. A la sortie, quoique Jérôme Cahuzac se soit lourdement arrangé avec les faits à de nombreuses et importantes reprises, et quoique que je lui aie toujours répliqué et ne me sois jamais trompé, ni sur un chiffre ni sur une loi, le refrain se répandit miraculeusement comme une évidence dans tous les réseaux sociaux libéraux. Pourtant que de bourdes, que d’erreurs chez le prodige de la technique budgétaire ! Je ne m’y suis jamais laissé prendre. Voici les morceaux les plus cruels. Mais bien sûr, les petits génies de la désintox à « Libération » et au « Monde » avaient tout vu pas vrai ?

Dans la rubrique fiscale, censée être le domaine de compétence absolue de Jérôme Cahuzac, ce fut pourtant le moment où il commit le plus d’erreurs de chiffres, d’analyse et d’histoire. Cela n’a eu aucun impact sur les admirateurs médiatiques de son omniscience. Mais il est vrai que la plupart du temps ils se sont laissés berner par les airs de certitude que se donnait l’artiste ! Le plus gros bobard de l’émission concerne la fiscalité des revenus du capital. Hollande promettait que "les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail". Cahuzac a affirmé que cela avait été fait. C'est faux. D'abord la taxe à 75% ne concernait que les revenus "d'activité". C’est-à-dire les « salaires ». Mais il exonérait complètement les revenus du capital comme les loyers ou les dividendes. Curieusement ma mise au point sur ce sujet n’a pas ébranlé les récitants de la « précision technique de Jérome Cahuzac ». C’est d’ailleurs moi qui indique que ces revenus-là sont réintégrés dans l’impôt sur le revenu. Et c’est moi qui demande pourquoi ils bénéficent d’un abattement de 40%, ce qui semble bien pointu et précis pour un homme qui, paraît-il, n’aurait que sa sensibilité à porter en bandoulière face au grand technicien qu’est le ministre du budget réputé omniscient. Comme c’est technique, précisons pour que tout un chacun suive bien. Comme je l'ai dit, les dividendes des actionnaires continuent à bénéficier d'un avantage fiscal considérable par rapport aux salaires. Les dividendes bénéficient de ce qu'on appelle un abattement fiscal de 40%. Cela signifie que pour 10 000 euros de dividendes perçus, seulement 6 000 sont imposables à l'impôt sur le revenu. Si cette somme correspondait à un salaire déclaré elle ne serait « abattue » que de 10%. 9 000 euros seraient alors imposables ! C’est donc bien un privilège lié a l’origine de l’argent reçu. 

Quand j’ai demandé ce que cet argent pouvait bien avoir de si particulier pour mériter cette cajolerie Cahuzac a répliqué : "Sur les revenus du capital, la CSG est le double de la CSG sur les revenus du travail". Donc l'abattement fiscal est là pour éviter une "double imposition", c’est-à-dire que le même revenu soit imposé deux fois, une fois par la CSG et une fois par l'impôt sur le revenu. Grandiose ! Certes, la CSG est effectivement plus élevée sur les dividendes que sur les salaires. Mais M. Cahuzac oublie un point décisif. C'est que les salaires sont soumis à des cotisations sociales obligatoires et pas les dividendes. Le taux plus élevé de CSG sur les revenus du capital vise à compenser cette injustice. Or, si vous ajoutez les cotisations salariales vieillesse, maladie et chômage à la CSG vous arrivez à la conclusion suivante : les salaires sont soumis à plus de "prélèvements sociaux" que les dividendes ! Les dividendes sont soumis à des prélèvements sociaux de 15,5% quand les salaires sont soumis à des prélèvements sociaux de 17,9%. Et pourtant, les salaires ne bénéficient que d'un abattement de 10% et pas de 40% comme les dividendes. N'en déplaise à M. Cahuzac. S'il y a une "double imposition", c'est donc sur les salaires et non sur les dividendes, contrairement au tour de passe-passe de M. Cahuzac pour défendre les rentiers et les actionnaires. C’est donc moi qui avais raison. Fallait-il abasourdir les téléspectateurs de cette démonstration de détail ? Calvi ne l’a pas permis. Je ne crois pas qu’il ait eu tort ! Mais entre deux affirmations, la mienne et la sienne, les chers admirateurs de la précision technique du ministre, eux-mêmes sans doute bénéficiaires de revenus de dividendes « trop lourdement taxés » ont choisi d’instinct en quelque sorte…

Ah oui ! Il y a aussi ça: Jérôme Cahuzac a utilisé l'existence de cette Cotisation sociale généralisée, la CSG, pour justifier que François Hollande n'ait pas rétabli les taux de l'impôt sur le revenu qui était en vigueur sous François Mitterrand et Lionel Jospin. Au passage, Jérôme Cahuzac a menti en affirmant que "du temps de François Mitterrand, il n'y avait pas la CSG" alors qu'elle a été inventée par Michel Rocard, premier Ministre de François Mitterrand. Je dis « a menti » car si quelqu’un le savait bien, c’est lui ! En effet Jérôme Cahuzac  était alors au cabinet de Claude Evin et il a été directement associé à cette réforme. Sur le plateau je l’ai immédiatement repris. Qu’en disent les admirateurs de la mémoire de l’omniscient ? 

Ce n’est pas tout ! L'argumentaire de Cahuzac consiste à dire que si on cumule la CSG et l'impôt sur le revenu, alors les taux d'imposition sont comparables. C'est malhonnête car la CSG n'est pas un impôt progressif contrairement à l'impôt sur le revenu. Mais surtout c'est faux. Avec François Hollande, le taux maximum de l'impôt sur le revenu est de 45%. Si on accepte le raisonnement spécieux de Cahuzac et qu'on y ajoute la CSG qui est de 8%, on aboutit à un total de 53% d'impôt pour les plus riches. Lors de sa création, par Michel Rocard, la CSG était de 1,1% mais le taux maximum de l'impôt sur le revenu était de 56,8% soit un total de… 57,9%. C'est plus que sous Hollande. Quant à la période Jospin, la CSG était de 8% et le taux supérieur de l'impôt sur le revenu de 52,75% en 2002, soit un total de 60,75%. C'est plus que sous Hollande. Et même si on regarde la fin de la période Chirac, on note une CSG de 8% et un taux maximum d'impôt sur le revenu de 48,09% soit un total de 54,09%. C'est là encore plus que sous Hollande. Que l'on prenne le seul impôt sur le revenu ou qu'on additionne l'impôt sur le revenu et la CSG, comme le fait Cahuzac, Hollande fait moins bien que Mitterrand, Rocard, Jospin et même Jacques Chirac ! J’ai hâte de lire les merveilleuses investigations et mises au point chiffrées des chroniqueurs de la désintox de « Libération » et du journal « Le Monde », dès qu’ils auront fini de démasquer mes « gros mensonges » sur le nombre des poils sur la tête des mouches !

Cahuzac a aussi tordu les faits concernant la dette pour faire du pathos a bon marché. Il a affirmé que les 1 800 milliards de dette de la France constituait un "impôt à la naissance" pour les futures générations. Monsieur Cahuzac devrait consulter plus souvent le site des services de son propre ministère. Il apprendrait ainsi sur le site de l'Agence France Trésor que la durée moyenne de la dette publique de l'Etat est de 7 ans et 59 jours. On est loin de peser sur "les générations futures". Mais comme j’ai déjà présenté cet argument des dizaines de fois pendant la campagne présidentielle je me suis gardé d’en gaver de nouveau tout le monde. Et il faut dire que je sais bien que les « désintoxiqueurs » vont s’y mettre.

Je m’étais juré de ne pas trop en servir, mais je n’y résiste pas. Je reviens sur le soi-disant « plan de croissance européen » qu'aurait négocié Hollande. Comme j’y suis déjà venu des dizaines de fois aussi en débat j’avoue avoir été stupéfait par sa sortie. J’ai rappelé que ce soi-disant plan de relance était de 120 milliard. Chiffre officiel. J’ai dit (vous vérifiez,  les desintoxiqueurs, hein ?) que 60 milliards étaient déjà dans le budget européen. Et que les 60 suivants étaient de l’emprunt par la Banque européenne d’investissement. Jérôme Cahuzac a alors affirmé "la banque européenne d'investissement, c'est 120 milliards, doublés c'est 240 milliards". Pourquoi "doublés" ? Vous n'en saurez rien, Jérôme Cahuzac n'en a rien dit. De toute façon, ce n’est pas vrai. L'accord du 21 juin 2012 signé par François Hollande prévoit une augmentation de capital de la BEI de … 10 milliards d'euros. 24 fois moins. Alors mesdames et messieurs les observateurs « objectifs, éthiques et indépendants », et vous tous chers twitters anonymes des rédactions sociales libérales ? 

Manifestement, Jérôme Cahuzac n'avait pas bien révisé ses fiches sur l'Union européenne. En début d'émission, il a ainsi affirmé "il ne me semble pas que ce soit la gauche qui ait mis ni la Grèce, ni l'Espagne, ni le Portugal dans la situation que nous connaissons". Il lui reste à apprendre que les premiers plans d'austérité dans ces pays ont été mis en place par des premiers ministres membres du Parti socialiste européen : Socrates au Portugal, Zapatero en Espagne. Et bien sûr, en Grèce, par Georges Papandréou, réélu président de l'Internationale socialiste en septembre 2012. Celui-là est le pire de tous car l’Etat grec avait été ruiné par le Pasok autant que par la droite. Mais c’est bien lui qui de sang-froid a utilisé sa position pour faire passer en force sept plans d’austérité.


433 commentaires à “Seul ? Je suis plus nombreux que jamais !”
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  1. Alain COLLET dit :

    Enfin un dirigeant socialiste qui ne biaise pas, assume son social libéralisme

    Nous y voilà! Était-il possible, au moment sublime ou il niait inexistence des classes, de lui demander à quel titre il se rangeait dans le camp de la gauche? C'est pour nous le grand danger, à savoir que s'ils échouent c'est, par une assimilation simpliste, le Socialisme qui est touché et nous dans le même sac. Il faut maintenant systématiquement leur demander leur définition du socialisme.

  2. jacques G. dit :

    Sidéré que ces journalistes qui envahissent les écrans soient encore présent dans les tweets, un nouveau moyen d'intox que de passer des messages pendant les émissions,histoire sans doute de nous aider a nous faire une opinion, on est tellement bête...

  3. quelle arrogance ce Monsieur Cahuzac . Il est d'un autre monde, le peuple il ne le voit pas, il ne vie qu'au sein de sa propre classe sociale, c'est pourquoi. Pas étonnant qu'il ne croit pas en la lutte des classes.

  4. Nicole RIOU dit :

    C'est une bonne critique.
    Oui, je suis d'accord, à trop vouloir être aimable et se montrer humain, on se fait envoyer dans les cordes par un Cahuzac, genre d'individu méprisant (dont on ne sait même pas s'il est honnête) qui se foutent du peuple et de ses difficultés comme de leur première chemise.

  5. JLB dit :

    Merci Jean-Luc. Ravi que ce débat avec le PS ait enfin lieu grâce à toi !
    Il nous permet avantageusement de relancer les débats avec nos amis qui votent encore PS, et avancer ensemble vers notre objectif, remplacer ces libéraux par notre vraie gauche à gauche. Grâce à ce débat en effet, les sociaux-libéraux se sont enfin dévoilés plus "explicitement" que jamais (pour les électeurs PS à la vue basse), ce qui nous est très utile.
    Continuons. Merci Jean-Luc !

  6. denispg26 dit :

    Le problème n'est pas de savoir si ils échoueront car malheureusement ils échoueront. Leur vrai gros problème comme le fait très justement remarquer Jean-Luc, c'est de savoir pour eux comment le gros des gens qui votent par rejet de la droite (environ 20%des votant) vont maintenant le faire. Et la on a du boulot, nous la gauche humaine.
    Résistance, toujours pour un Front du peuple.

  7. Gaëtan dit :

    Il me semble que Cahuzac avait particulièrement bien préparé l'affrontement avec Jean-Luc Mélenchon, mais plus sur la forme que sur le fond. A plusieurs reprises ses remarques n'ont eu pour but que d'agacer son adversaire, pour finalement le laisser dépasser son temps de parole vers la fin de l'émission et placer quelques éléments de communications auquel Jean-Luc Mélenchon ne pourrait pas répondre, faute de temps. Ces élément de communications se retrouveront à n'en pas douter dans la plupart des média. D'un côté je pense que Jean-Luc Mélenchon c'est fait un peu malmener grâce cette stratégie, d'un autre ça prouve que le PS le considère comme un adversaire redoutable.

  8. Hervé RICHON dit :

    Un point qui mériterai d'être creusé. Quand Mr Mélenchon a affirmé que le poids des dividendes était de plus en plus important, suivons le raisonnement, Mr Cahuzac dit, les marges baissent. Mr Mélenchon : le poids de dividendes est plus fort, Mr Cahuzac : c'est que les entreprises se financent via les actions. Je comprend bêtement que les banques ou l'autofinancement c'est moins cher. Donc que les dirigeants d'entreprises qui affirment toujours que les salaires sont trop haut sont prêt à se financer plus cher qu'avant ? Si quelqu'un peut m'éclairer.

  9. Valérie M dit :

    Non Mr Mélenchon vous n'êtes pas seul ! Je suis ulcérée par la suffisance et l'arrogance de Cahuzac. J'ai bien peur que sa posture professorale fasse mouche auprès des gens qui n'ont pas l'envie ou les moyens d approfondir et de vous lire et ce n'est pas la presse grand public qui les aide. Merci de continuer inlassablement et de ne rien lâcher

  10. Blogdenico dit :

    Bravo pour ce débat de haute tenue, qui a conduit, je le constate autour de moi, un certain nombre de socialistes encore hésitants à admettre que ce gouvernement était définitivement de centre-droit. Alors bien sûr, on pourrait dire qu'un débat d'une heure, encadré en plus par un Yves Calvi dont toutes les émissions depuis 15 ans nous expliquent la même chose que Cahuzac, avait un côté frustrant. Trop de sujets de fonds à aborder en si peu de temps, ne permet pas parfois d'aller au bout des arguments, c qui a joué en votre défaveur. Je pense en effet que la ligne tenue par le gouvernement et assumée par Cahuzac est complètement incohérente et folle sur tous les plans : TSCG, compétitivité, finance, fiscalité. Dès que vous avez eu 5 minutes pour le développer, vous avez fait mouche, mais les moments ont été rares.
    J'aurais aimé aussi vous entendre expliquer avec plus de temps comment réagir aux marchés qui attaqueront notre dette effectivement si on menace d'en faire un audit. Je pense que pour les gens c'est fondamental de voir que c'est possible, mais Cahuzac s'appuie sur toute la pensée unique médiatique pour dire que ça ne l'est pas, donc en 2 minutes il peut donner l'impression de détruire votre argumentaire.
    Bref, on espère qu'il y aura d'autres débats de ce type, et on rêve aussi d'avoir les mêmes entre intellectuels, Lordon et généreux contre Minc et Attali, ça aurait de la gueule aussi. Monsieur Calvi, partant ?

  11. FranLesp dit :

    Le "trou de mémoire" de Social-Libéral Cahuzac sur la CSG est savoureux, car il sous-entend que ce serait un gouvernement de droite qui aurait créé la CSG! Il ne connaît aucune limite quand il s'agit de prendre les gens pour les derniers des cons!

  12. alain31 dit :

    Empêché lundi soir, je viens de visionner le débat. Je crois que chacun était dans son rôle. Certains ont reproché à Jean-Luc Mélenchon de donner d'entrée un brevet d'appartenance à la gauche à Jérôme Cahuzac. En fait, j'ai plutôt compris que Jean-Luc Mélenchon estimait contreproductif d'engager ainsi le débat. Il voulait une confrontation politique contre politique. Et, d'une certaine façon, avec les limites de ce genre d'exercice, il l'a eu. Dans ce débat, l'enjeu minimal était certes de conforter les siens, mais il était surtout d'accrocher, d'intéresser, de convaincre ceux qui, se situant à gauche, commencent à douter de la politique gouvernementale, commence à vouloir sortir de la prétendue absence d'alternative. De ce point de vue, la prestation de Jean-Luc Mélenchon dans ce débat fut positive. Elle le fut aussi pour ceux qui, ne se situant nulle part, s'interroge honnêtement et commence à s'interroger sur ce "réalisme" gouvernemental synonyme de continuité par rapport au gouvernement précédent, et d'oreille attentive aux revendications du MEDEF.
    Quant à s'appuyer sur le caractère technocratique, "communiquant" de JC, et même sur son aveu sur la lutte des classes, pour en déduire un refus de toute perspective d'accord aux élections locales, je ne vois là qu'une crispation de certains amis. Le PS est social-libéral. Sa conception du monde est quasi identique à celle de la droite. Mais tous les adhérents et sympathisants du PS ne sont pas socio-libéraux et la gestion des communes n'est pas la gestion nationale. Je ne prône pas de faire liste commune, je dis simplement qu'il faut bien regarder cela, que c'est une question vraiment complexe et ne pas aujourd'hui se laisser emporter par le spectacle des oligarques du PS qui n'ont jamais cru à la lutte des classes.

  13. NICO 75 dit :

    Voila enfin un socialiste qui assume son social libéralisme. Je pense aux gens qui de bonne foi ont fait le (vote utile) j'espère que maintenant ils ne feront plus la même erreur.
    L'avenir de la gauche c'est le Front de gauche, il faut le renforcer et prendre sa part surtout ne pas laisser les responsables même s'ils sont du Front de gauche prendre les décisions à notre place la meilleure garantie du changement c'est la masse. Vous gens honnêtes qui voulez que la France change, c'est le moment de prendre parti.
    Continue Jean Luc, ne t'énerve pas tu tiens le bon bout.
    Amitiés.

  14. Bonjour Jean-Luc,
    Le moment où tout se cristallise dans ce débat, c'est bien le moment où Cahuzac lâche "votre sincérité ne peur rien contre la Banque centrale européenne". C'était hallucinant. TINA dans toute sa splendeur : le renoncement, c'est maintenant. Nous, on le sait depuis longtemps. Mais au moins, là, plus personne ne pourra plus dire qu'il ne savait pas...
    Après, Cahuzac s'est bel et bien planté même s'il a failli te mettre en difficultés une ou deux fois. J'en dis plus dans mon propre compte-rendu du débat.
    Bon, j'arrête, dans deux minutes, tu es avec Bourdin.

  15. Axel dit :

    Bravo pour ce magnifique titre.

  16. gaelikprat dit :

    J'ai rajeuni de plusieurs décennies. J'ai revu un giscardien arrogant, noyant de phrases creuses le débat pour ne pas répondre. Je me suis revu syndicaliste, face à des députes-maires dits centristes nous écrasant de leur mépris de leur haine rentrée contre les pauvres qui osent intervenir.
    Sapin, Fabius, Moscovici etc. on les connait qui peut rationnellement leur faire confiance quel est cet aveuglement ? Mal nommer les choses, voila leur profession de choix. Que font Filoche, Bové, Joly au milieu de ce ramassis qui donne des armes aux poujadistes.

  17. Coxnubuk dit :

    J'imagine facilement l'énergie que l'on laisse après un tel débat. Bravo Jean-Luc! Non vous n'êtes pas seul! Vous n'êtes pas un homme seul, vous êtes simplement l'homme posté devant. Devant des millions de citoyens qui se sentent impuissants face a la situation économique, face aux politiques qui disent que nous ne pouvons rien faire parceque que c'est comme ça.... Vous êtes devant nous Jean-Luc et je suis fier de dire que je suis juste derrière, tout comme des millions d'autres. Peut être ne voient-ils pas la masse qui se dresse derrière vous mais nous sommes bien la, face à ce système voué à l'échec. Vos idées sont justes. Charges à chacun de nous de les relayer.
    Alors encore une fois bravo Jean-Luc et merci du courage dont vous faites preuve, vous et tous vos camarades qui osent affronter des contradicteurs sur des plateaux Tv pas toujours aux intentions franches et amicales.
    Fraternellement, Franck

  18. ouionpeut dit :

    Bravo Jean-Luc, vous venez de réussir une admirable et efficace synthèse du positionnement économique, politique et social du Front de gauche !
    Oui à la "guerre" sans merci contre la sauvagerie capitaliste !
    Merci pour tout, passez une bonne année.

  19. cyclone dit :

    Parfait ! vous avez été magnifique, humain, vivant, chaleureux, éclatant, vous ne pouviez pas avoir contradicteur robotisé, lobotomisé, plat, froid qui vous mette autant en valeur. "Une bénédiction les ennemis !"
    Tous sur ce blog (comme certain l'ont fait), regardez une nouvelle fois ou deux fois cette émission, même sans le son, car beaucoup de téléspectateurs ne suivent pas toutes les paroles. Jean Luc Mélenchon éclate sur l'écran, j'ai même apprécié les pauses du caméraman sur le robot, cela augmente le contraste et fait dominer et envahir " l'Humain d'abord " sur l'écran, une réussite pour "les Humains ". Pour les robots, de toutes façons ils n'ont pas d'âme... Et des Humains nous sommes très très très nombreux. Au moins 6 milliards, en enlevant les robots !

  20. Lorraine dit :

    La lecture de ce billet m'a fait du bien. J'étais tellement énervée par l'arrogance de M. Cahuzac, je pensais bien que vous n'étiez pas dupe de ses manoeuvres, mais c'est réconfortant de le lire. Ca m'a fait rire la réflexion que vous faites sur la formule "Vous êtes un homme seul, M. Mélenchon" ! Cette phrase venait vraiment comme un cheveu sur la soupe, effectivement. Il devait la placer, il l'a placée hihihi !
    Encore merci pour tout et je serai à Metz fin janvier.

  21. Alain Van Praet dit :

    Un débat nécessaire, en espérant qu’il y en aura d’autres entre les représentants des « deux gauches » (je dirais pour ma part la « gauche de droite » et la « gauche de gauche » !).
    Mais un débat parfois confus, car à mon sens beaucoup trop confiné à la « sphère macro-économique ». Pas sûr que tous les téléspectateurs se soient retrouvés dans la valse hallucinante des milliards € !
    Je me demande si l’angle d’attaque (et le fil conducteur) de ce type de confrontation ne devrait pas être le « social » : chômage, misère, exclusion, inégalités… et aussi « pouvoir d’achat » (salaires et Smic, « indemnités » de chômage, niveau des pensions…). Car sur ce terrain, l’action du PS est terriblement faiblarde (doux euphémisme !). Ce n’est pas un hasard si la popularité de ce gouvernement, de son premier ministre et du président sont au plus bas. Jusqu’ici, aucune impulsion sérieuse pour se dégager des lourdes tendances marquées du sceau du néo-libéralisme n’a été donnée par Monsier Cahuzac et ses pairs. Rappelons leur à chaque occasion…
    Ce n’est qu’un début, le débat (et l’action) doivent continuer.
    L’humain d’abord. Résistance et… contre-attaque.
    Et vous n’êtes pas seul ! « Je suis des millions » (Spartacus)…

  22. durluche dit :

    à Hervé RICHON (7).
    Les patrons n'ont pas le choix en fait, l'autofinancement est rarement possible (immobilisation d'actif), passons. Les banques mon cher amis ne veulent pas prêter aux entreprises, il faut dire qu'elles préfèrent sûrement rentrer dans le capital grâce à leurs fonds d'investissements (plus rentable), d’où la nécessite d'un vraie BPI et pas cette chose absurde (qui n'est même pas une banque) crée par ce gouvernement. Enfin, c'est ce qui s'est passé pour "Loxam" par exemple et sans un mouvement de grève, les employés n'auraient pas reçu de participation aux bénéfices en 2012 suite à ça...

  23. Charles dit :

    Je viens de vous regarder chez Bourdin, sur BFM : bravo ! Vous avez été clair et percuttant.
    On lâche rien !

  24. Philippe bouts dit :

    Lorraine a bien raison : ce billet est agréable car il remet les choses et les arguments à leur place. A propos de l'impôt et de la CSG, il ne faut pas oublier l'impôt sur les bénéfices des entreprises : il était de 50% dans les années70/80, il est de 33% aujourd'hui, en imposant un peu plus les entreprise sur l'impôt, on réduirait mécaniquement les dividendes, non ?

  25. PatCar dit :

    Oui, et bien maintenant, on peut arrêter de laisser croire que le PS est de Gauche, ou bien faut il encore de nouvelles démonstrations ?
    En fait de ne plus être classifier à gauche les arrange comme ça ils trouvent une justification de leur existence : battre la droite qui fait du mal. Et ainsi de suite, l'UMP fait de même et ainsi ils échangent leurs sièges de seigneurs de temps en temps, le temps de se faire une jolie retraite ou de belles indemnités quand ils perdent une élection. Mais jamais ils n'avouent ce à quoi ils servent ! Car pour l'heure, nous ne pouvons constater que la dégradation des conditions de vie de notre peuple alors qu'en théorie, ils sont là pour les améliorer. Alors ne sont ils que des incompétents ou bien des escrocs ? Bon nombre semblent impliqués dans des affaires louches de gros sous quand même, cela peut mettre la puce à l'oreille, car quand un tombe, combien passent au travers des mailles de la justice ? D'autant quand on a conscience qu'ils sont bien placés pour freiner ses ardeurs, genre Sarkozy avec le Proc Courroye.
    Bref, le Gouvernement Hollande est un gouvernement de droite ! Un point c'est tout.
    Maintenant, vous le PS vous voulez vous prétendre être de gauche, alors prouvez-le, parce que nous ne le croyons pas !

  26. Sophie Clerc dit :

    J'ai beaucoup aimé l'émission chez Bourdin de ce matin. Quelle clarté. Eh bien, j'espère que cette fois, Hollande a compris. Non seulement il est démasqué, mais, s'il ne se réveille pas au dernier moment, et je ne crois plus qu'il en soit capable, s'il ne prend pas enfin les avertissements au sérieux, il va prendre toute la vraie gauche sur la tête comme une charretée de briques. Mot-clé : opposition. Mot-clé : la guerre, la guerre sociale ouverte contre les exploiteurs. Les gens en ont assez. Le jeu de l'anguille est terminé, Ce n'est plus à des amis soucieux de collaboration qu'il va avoir affaire, mais à une opposition totalement déterminée qui l'écrasera. Et toute la faute lui en revient. Le peuple veut survivre, ne lui en déplaise. N'en déplaise à la finance dont il est complice.

  27. candice dit :

    Bonjour M Mélenchon, ce matin Bourdin vous a demandé à quoi vous serviez, je lui confirme que oui! vous êtes un éveilleur de conscience et j'espère que votre voix portera le plus loin et le plus longtemps possible.Merci d'être là en ces temps si tourmentés.

  28. Michèle dit :

    Jean-Jacques Bourdin avec ses provocations autorise la mise en relief d'une part, de ce qui relève de l'information mensongère pour y remédier, d'autre part, mise en relief du fait que vous n'entendez pas "utiliser" le journaliste à vos fins mais le considérez comme un interlocuteur et comme un citoyen. Au final il y a de l'humain qui se dégage de l'entretien et surtout un final magnifique parce que chacun des deux fait exister l'autre.
    Concernant Mr Cahuzac que je ne connaissais pas, il m'est apparu impossible à connaître tant il passe du pacifique à l'attaque cinglante, sans raison manifeste comme s'il récitait un scénario mal appris. Tout sauf une présence vraie mais plutôt du côté du mensonge et de la manipulation. Vous en avez tiré le meilleur exprimé dans ce billet. Enfin le social libéralisme qui montre son visage peureux face à la BCE: "Si la BCE refuse vous n'y pourrez rien!" comme lorsque l'on est tout petit et que papa est tout puissant.

  29. Laurent G dit :

    La lutte des classes... Je peux vous affirmer qu'elle était présente ce 07 janvier dans un grand nombre de foyers. Tous unis, ardents à soutenir cet homme "seul". Quel débat ! Avant la confrontation, j'étais tendu comme beaucoup d'entre nous. En osmose. Prêt à en découdre, à commenter, à hurler ! Je n'ai pas été déçu. La joute était à la hauteur de ses prétentions. Nous étions tous là, telle une mêlée du XV de France, à soutenir Jean-Luc Mélenchon.
    J'en retire beaucoup de choses, mais un point essentiel ! Qui aurait pu croire que je puisse suivre et commenter un débat parfois très technique. Qui aurait pu croire que tant d'autres puissent faire de même, en argumentant avec des chiffres, Combien de fois je me suis redressé dans mon fauteuil, lançant la réponse avant que Jean Luc ne l'annonce, accompagné par un retentissant « Voilà ! C'est çà ! ». Moi qui, hier encore, étais bien incapable de parler d'inflation, de croissance ! Moi qui estimais que ces conversations ne m'étaient pas destinées puisque trop techniques!
    Qui suis-je ? Un petit bout de ce Front de Gauche. Une brindille dans cette forêt. Je peux affirmer fièrement que je ne me sens plus seul ! Et je le dois entre autre à cet Homme, qui ce soir du 07 janvier bataillait en notre nom à tous ! Il n'est pas seul monsieur Cahuzac, contournez l'arbre ! Et observez donc la forêt ! La voyez-vous ? L’entendez-vous ? Cette conscience de classe ?
    Vous pouvez me croire, la lutte de classe existe ! La lutte de classe décrasse ! Un homme seul... "Combien donc de nos congénères se contentent-ils d'être exactement ce que la société les veut être, s'ignorant eux-mêmes et redoutant comme la peste de se rencontrer au détour d'une terrifiante solitude ?"

  30. Arsène dit :

    Jean-Luc Mélenchon seul… espoir (avec le Front de Gauche) de sortir de la panade dans laquelle nous a mis le néo-libéralisme.

  31. agatha5116 dit :

    Certes, Jean-Luc, votre caractère bouillonnant, votre passion et votre entière sincérité vous ont valu quelques gifles de la part de votre adversaire mais il ressemblait à un marquis poudré de l'Ancien Régime, aussi éloigné de la réalité que vit le peuple aujourd'hui, aussi hypocrite et imbus de sa personne! Votre loyauté et votre passion sont vos meilleurs atouts pour vous démarquer de tous ces masques : ne changez rien et merci pour tout

  32. eD dit :

    Bonjour, j'ai aussi ressenti un malaise après l'émission et en y réfléchissant j'ai conclu que je n'aurais pas aimé être socialiste en voyant la prestation de Monsieur Cahuzac car c'est lui qui est au pouvoir. Certes il se trouve face à quelqu'un qui a des responsabilités d'envergure mais c'est lui qui est au pouvoir. Et quand on est au pouvoir il ne faut pas abuser de ce pouvoir, même pour titiller. Et je pense qu'il en a abusé et c'est en cela qu'il est cruel. Pas vis-à-vis de Monsieur Mélenchon mais vis-à-vis des gens que le Ministre représente.
    Si lui s'est permis de titiller Monsieur Mélenchon sans même l'excuse d'être énervé, de votre côté Monsieur Mélenchon, vous avez bien fait de sortir de vos gongs car il y avait de quoi. Je ne vous ai trouvé ni agressif ni véhément, je suis heureuse que vous ayez défendu votre point de vue (et le mien).
    Il fallait dire ce que vous avez dit, il fallait être du côté de la vie et le dire. Vous avez très bien fait. Monsieur Cahuzac ne l'a pas fait et ça s'est senti. Il n'a enthousiasmé personne. Peut-être un financier de ci de là, mais aucun chef d'entreprise et aucun citoyen. Cette dernière phrase sera ma seule phrase "télépathique", c'est-à-dire phrase dans laquelle je projette mon avis sur celui d'autres personnes. Mais bon, ceux qui ont l'habitude d'écrire pour le "public non averti" me le pardonneront j'espère.
    Si quelqu'un peut m'expliquer une chose, ça serait cette phrase de Cahuzac:
    "en France les services aux entreprises ont été externalisés et ils coutent cher". Sur le moment, j'ai cru qu'il avait compris que les fonctionnaires étaient "moins chers" et qu'il allait le dire. Ou alors que cet argument était glissant et il s'est tu. Je ne sais pas pas. Ce que je sais c'est qu'il n'a développé aucun argument et qu'il n'a aidé personne à comprendre.
    Merci à vous et à tous les commentateurs de ce blog

  33. Sophie Clerc dit :

    Qu'il me soit permis de revenir brièvement à l'émission Bourdin de ce matin : il y a là deux termes très nouveaux, j'espère que chacun le relèvera. L'opposition. La guerre (certes sociale, sur la base de la loi, mais le terme est là : guerre). Jusqu'à présent, J-L Mélenchon a toujours souligné qu'il n'était pas dans l'opposition, et prêt au dialogue, à une coopération dans le sens du programme L'humain d'abord. Cette main tendue, Hollande a craché dessus. Cette tactique lui a réussi un temps. Mais aujourd'hui, Hollande pousse le bouchon trop loin - il prétend placer dans la Constitution les patrons au-dessus de la loi. Le jeu bascule donc. Opposition. Guerre. Des termes nouveaux qui vont libérer les énergies. C'est comme cela que je le ressens. Comme une libération. Jusqu'à présent, on était pris dans une espèce de mélasse, de paralysie, d'espoir en ce faussaire qui se dit de gauche et ne l'est pas - Hollande. Il a été - faut-il dire heureusement ? - trop loin. Le bouchon a sauté. On peut ignorer ses amis, mais pas une opposition formée et intelligente. Il va en faire l'expérience.

  34. Docteur Mazingue dit :

    Après ce débat on peux affirmer
    Monsieur Cahuzac est à l'économie ce que l'implantation capillaire est à la chirurgie!

  35. Florant dit :

    Un autre point de l'émission a retenu mon attention. Tu as soulevé la problématique de la destination de la richesse nationale et de l'augmentation de la part qui en revenait au capital par rapport au travail. Jusque là, je n'avais jamais vu personne répondre un minimum sérieusement à cet argument. Or, M. Cahuzac a répondu que cela ne venait pas d'un accaparement indu de ces revenus par le capital, mais par le changement du mode de financement des entreprises. En gros, si j'ai bien compris, avant une entreprise se finançait surtout par l'emprunt et un peu par le capital. Comme désormais, les entreprises se financent beaucoup plus à partir du capital, il est logique que la part qui lui revienne à la fin soit plus élevée qu'avant. j'ai bien vu que tu avais une réponse à donner, mais Yves Calvi t'en a empêché. J'aurais aimé que tu précises ce point (au cas où on me ressorte cet argument).

  36. rayana dit :

    Très belle prestation ce matin chez Bourdin. Et une phrase très forte de notre Jean luc : si le gouvernement soutient le patronat dans les négociations syndicales en cours, notamment sur la primauté de l'accord de branche par rapport à la loi ça sera la guerre ! Et nous serons clairement dans l'opposition ! C'est bien ce qui risque d'arriver, alors il nous faudra mener une lutte sans merci contre ce gouvernement de traitres. Commençons par être plus nombreux que les cathos de droite dans les manifs. Quoique l'on pense du mariage pour tous, les principes de laïcité de la loi de 1905 doivent être défendus farouchement. Je recommande à ce sujet l'article de Raoul marc Jennar sur son blog et l'excellent bouquin de Gérard Delfeau : éloge de la laïcité. Les églises ne lâchant jamais rien, à nous de ne rien lâcher non plus sur nos principes de liberté et d'égalité. Les églises, qu'elles soient chrétiennes, juives ou musulmanes sont et ont toujours été du côté des dictatures et du fascisme. Résistance !

  37. palumbo viviane dit :

    J'ai aimé ce débat, moi aussi car, c'est vrai Mr Cahuzac a menti et s'est discrédité en affirmant n'avoir jamais cru à la lutte des classes ! Mais j'aurai voulu ou alors est-ce trop tôt, mais vu les positions du PC et son excellent clip de fin d'année il faut marquer notre place, nous sommes la vraie gauche nous sommes dans l'opposition à cette gauche de clowns !

  38. Siamy dit :

    Juste une remarque à propos des tweets. Je trouve qu'ils ajoutaient à la confusion du débat, et que de plus ils abaissaient sérieusement le niveau. Le seul intérêt finalement, était de savoir que ces journalistes étaient à l'écoute et partie prenante.

  39. Alan dit :

    Ce débat était fondamental, parce qu’il a permis d’évacuer les faux procès en appartenance à la gauche et d’aller réellement au fond des choses. On remarquera au passage que Jean-Luc Mélenchon, beau joueur, a évacué d’entrée de jeu les accusations de corruption dont Jérôme Cahuzac fait l’objet, renvoyant la question à la Justice pour ne pas s’égarer en vaine polémique. Ce fair-play a d’ailleurs mis Cahuzac mal à l’aise. Durant les cinq premières minutes de débat, on le voyait le regard fuyant, se grattant le visage ou se frottant les yeux.
    D’ailleurs ce fair-play ne sera pas réciproque. Chassez le naturel, il revient au galop : Cahuzac retrouve renoue rapidement avec les aspects les plus détestables de sa personnalité, toisant Jean-Luc Mélenchon avec un regard méprisant ou un sourire narquois, le prenant de haut lorsqu’il prenait la parole. On a reconnu au passage le bon bourgeois sûr de lui et de sa compétence autoproclamée, irrespectueux et grossier. Cahuzac est très tôt malhonnête, affirmant que le PCF a voté avec l’UMP au Sénat pour rejeter le budget de la sécurité sociale. L’ancien candidat à l’élection présidentielle rétablira aussitôt la vérité, rappelant que c’est au contraire l’UMP qui avait voté une motion du groupe des sénateurs communistes. On passera les détails, mais pour une fois j’aurais bien aimé qu’on demande à la droite ce qu’elle pense de voter un texte soumis par le Parti communiste !
    Mais ce n’était qu’un prélude ! Cahuzac ne tardera pas à sortir de ses gonds, balançant de manière totalement injustifiée un « arrêtez de faire le clown » en interrompant l’eurodéputé du Sud-ouest, qui accusait à juste titre la social-démocratie d’imposer la pire austérité partout en Europe. Une tentative de déstabilisation maladroite contre laquelle Jean-Luc Mélenchon a bien réagi, adoptant un air surpris et consterné puis finalement indigné, pointant du doigt l’arrogance insupportable de son contradicteur. C’est finalement celui qu’on aurait jugé être le plus raisonnable qui tentera d’abaisser le niveau du débat en employant l’insulte et le dénigrement. On s’en souviendra pour l’avenir.

  40. Raoul dit :

    Bravo pour ce débat, pour votre pugnacité et sur le fond pour votre volonté de ne pas accepter l'ordre établi, comme on nous le recommande depuis 20 ans. Je pense que grâce à M.Cahuzac, les masques sont tombés, le côté artificiel des promesses "de gauche" de Hollande est apparu au grand jour. J'ai beaucoup aimé le montage de la Télé de gauche qui montrait le contraste entre les déclarations de campagne de Hollande et le bilan fin 2012 sur l'austérité, la compétitivité, la fiscalité, la finance. Le montage parlait des renoncements de Hollande, mais en le regardant je m'étais dit qu'il n'y avait aucun réel renoncement. Tout ce qui avait été dit de façon floue ou improvisée pendant la campagne pour séduire à gauche était bidon, Hollande n'a jamais eu envie de faire une réelle réforme fiscale ou bancaire, de renégocier le traité ou d'affronter le MEDEF. Cahuzac l'a confirmé avec l'arrogance qui est la sienne, tout ça c'étaient des mots, juste des mots, maintenant place aux réalistes et aux experts, pour appliquer la seule politique possible. Je pense de mon côté que cela va leur coûter très cher aux prochaines élections. Reste à espérer que ce soit le Front de gauche et pas le FN qui en profite.

  41. Peggy dit :

    Après avoir visionné une 2ème fois la vidéo de mots croisés, j'ai trouvé JL Mélenchon particulièrement bon à cette émission. Sa passion pour la politique n'a d'égal que sa sincérité. Je pense que le plus simple d'esprit, par instinct ressent les paroles de JL Mélenchon même si " l'autre", de manière narquoise, détournait ses propos en dérision en reprenant un mot de ci - de là et voulant faire croire que JL parlait de tout et de rien.
    Visionner une 2ème fois, m'a permis d'avoir une critique moins passionnelle, donc plus objective.

  42. alinber dit :

    Bonjour à tous, Jean-Luc tu dis être satisfait de ce débat
    "Je crois qu’il fera date. J’ai aimé ce débat et je crois qu’il est fondateur d’une nouvelle époque à gauche."

    Tant mieux l'avenir nous diras ce qu'il en est. Les révélations de ton contradicteur sur la réforme fiscale, la lutte des classes etc. sont effectivement significatives et importantes, mais la partie technique du débat sur la fiscalité, bien qu'importante, ne me semble pas être parlante pour le plus grand nombre il s'apparente à une cuisine dont ils se foutent des tour de main de préparation ce qui leur importe c'est quel est le gout au final. La cause première est la dette il faut expliquer son origine comment y remédier et pourquoi rien ne changera si ce problème n'est traité que par les cataplasmes actuellement utilisés pour faire diversion.

    @ eD
    Tentative de réponse à votre interrogation en espérant ne pas être a coté de la plaque "en France les services aux entreprises ont été externalisés et ils coutent cher". Prenons l'exemple du nettoyage, qui peut s'appliquer quelque soit l'activité, les entreprise auparavant disposaient d'un service interne pour assumer cette tâche aujourd'hui elles font appel à un prestataire de services extérieur (une autre entreprise) liée par contrat. C'est ce cout qui serait plus élevé en France qu'en Allemagne selon Cahuzac. En fonction du domaine d'activité il en va de même pour la maintenance, la logistique etc.

  43. citoyenne21 dit :

    A voir la verve de Monsieur Mélenchon, ce matin, chez Bourdin, qui pourrait encore émettre l'idée que Cahuzac était en bien meilleure posture que lui, lors de ce débat ?
    Avec le recul, on voit très nettement les éléments qui ont desservi, de plein fouet, Cahuzac ! Une telle arrogance et froideur et un type qui se dit de gauche mais ose affirmer, sans complexe aucun, que la lutte des classes n'est pas sa tasse de thé, comment voulez-vous qu'il soit considéré pour autre chose que ce qu'il est : un imposteur ! Sauf pour ceux de sa classe, bien entendu. Mais ceux de sa classe ne font pas nombre et le nombre se souviendra du mépris avec lequel il a été traité, par le biais des bassesses et autres inélégance de ton à l'égard de notre porte-parole !

  44. Thomas Bonnaud dit :

    Bravo Jean-Luc pour une nouvelle fois être allé au charbon, et ne pas avoir ménagé ta peine. Ce débat revêtait une importance toute particulière comme tu l'as souligné lors de l'émission : c'était la première fois que le PS, désormais au pouvoir, daignait confronter sa ligne à la nôtre.
    Comme d'autres ici, ce débat m'a laissé des impressions mélangées. Globalement, même si tu t'es donné à fond, c'est Cahuzac qui t'a souvent entraîné sur son terrain, dans la forme (jouer avec les nerfs), comme sur le fond : rentrer dans le détail des chiffres plus ou moins tordus pour noyer le poisson.
    Ce qui m'a frappé, c'est qu'aucun des thèmes de notre campagne n'est clairement ressorti de vos échanges : il faudrait que les citoyens qui ont voté socialiste, et qui maintenant doutent, perçoivent l'alternative. Ceux que je connais ont besoin que le débat soit posé en des termes simples, : "M Cahuzac, pensez-vous qu'il faille relancer l'activité ? Si non, pourquoi, et où cela va-t-il nous mener ?" Le débat amené sur ce terrain, il devient possible d'en revenir à "L'Humain d'abord", et de parler bifurcation écosocialiste, partage des richesses, salaire maximum, revenu maximum...
    Je donne là évidemment mon sentiment de spectateur confortablement installé devant son écran, et sachant toute la difficulté qu'il y a à convaincre et faire prévaloir son point de vue, qui me retrouve moi-même régulièrement frustré comme tout militant de ne pas y réussir dans mes échanges quotidiens...
    Mais nous tenons le bon bout ! Courage à nous tous !

  45. Gropilou dit :

    Mais non, t’es pas tout seul, on est avec toi !
    C’est quand même désespérant le fait que l’on ne puisse pas mieux entendre ta voix, la voix de la voie, la voix de l’humain.

  46. Ouilya dit :

    Je savais que notre Jean-Luc était sorti gagnant de cette confrontation. Il a bien fait de laisser parler cet oiseau stupide et imbu de sa personne. Grâce à ça le FdG ne peut plus être assimilé au PS et ça c'est le principal. De même le PS qui gouverne ne peut plus être assimilé à la Gauche, à bon entendeur, salut !
    Nous devrions remercier Monsieur Cahuzac d'avoir fait passer à la trappe les quatre millions de voix qu'a apportées Jean-Luc et qui ont permis à ce Monsieur de venir aujourd'hui nous nier en prétendant que Monsieur Mélenchon est seul. Même s'il voulait faire allusion aux communistes qu'il souhaiterait voir se désolidariser du FdG pour des raisons d'élections locales municipales. Il se pourrait bien que ce soient les socialistes qui aient besoin, encore une fois de nous.
    Je souhaiterais qu'ensemble, camarades du FdG et sympathisants, nous ne laissions pas passer cet affront envers jean-Luc et envers nous tous !
    Il nous faut réagir vite et fort. Qu'en pensez-vous ? Que proposez-vous ?

  47. judith dit :

    Merci pour ce billet. Pour moi qui vous suis, j'ai bien compris la stupéfaction que vous avez éprouvé devant le côté gonflé de Cahuzac. Enorme. Bien sûr, ceux qui pourraient vous suivre mais vous connaissent moins, se seront arrêtés à votre énervement et à votre déstabilisation -même Calvi était sidéré devant le "elle est faite"-,mais il y aura d'autres débats, et vous avez par là démontré votre humanité, moi, tout cela m'a définitivement convainque de votre honnêteté, denrée rare en ces tristes temps. Je fais partie des 30% qui ont voté Hollande au premier tour, qui voulaient à tout prix éviter un nouveau 2002.

  48. Sinorodon dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon. Vos « gros mensonges » sur le nombre des poils sur la tête des mouches! Ce disant, auriez-vous alors songé, par association d'idées, à couvrir d'opprobre la diptérophilie de ces chroniqueurs de la désintox?

    A propos la durée moyenne de la dette publique de l'Etat est de 7 ans et 59 jours, vous écrivez vous être "gardé d’en gaver de nouveau tout le monde". Sur le billet précédent, je m'étais permis, sans forfanterie, de vous adresser une objurgation - amicale - quant à cette impasse sur un argument qui m'apparaissait cardinal. Ce matin, chez Bourdin, vous avez attaqué sur cette question "bille en tête"… J'étais ravi. "Lorsque vous êtes à la télé, on se sent moins seul", écrivais-je ces jours-ci. Votre "Je suis plus nombreux que jamais à gauche" ne devrait pas manquer de conforter, me semble-t-il, ce sentiment d'appartenance au Front de la lutte des classes.

  49. Victor dit :

    Mr Mélenchon, je ne saurais vous reprocher qu'un seul détail sur lequel j'ai déjà insisté précédemment. En effet, vous dites clairement que nous rembourserons "la dette" à notre rythme en mettant en avant la dignité humaine avant la finance, mais il serait temps de réaffirmer avec conviction que cette dette n'est pas le fruit de notre vie débridée et de notre insouciance. Une partie de cette dette est "odieuse" donc illégitime. Il faudra reprendre l'origine de ce terme dans vos futurs discours afin de bien le faire comprendre au plus grand nombre. Nous devons exiger un audit citoyen sur la dette, seule façon démocratique de savoir exactement qui sont les fautifs pour les traduire devant les tribunaux et nous permettre de ce connaitre enfin le juste montant que nous accepterons de payer. Nous sommes de plus en plus nombreux à vous rejoindre !

  50. Raymond Cruz dit :

    Il me semble que pour l'abattement de 40%, la double imposition dont il est question se réfère non à la CSG, mais à l'impôt société.


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