09jan 13
Cahuzac à #motscroisés, le zapping du naufrage
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Wah, quel numéro de « Mots Croisés ». Je crois qu’il fera date. J’ai aimé ce débat et je crois qu’il est fondateur d’une nouvelle époque à gauche. Enfin un dirigeant socialiste qui accepte le débat avec moi. Enfin un dirigeant socialiste qui ne biaise pas, assume son social libéralisme et ne commence pas par batailler sur le mot lui-même. Cahuzac assume. C’est sa principale force d’argumentation. Le débat fut passionné et je crois aussi qu’il était passionnant. Il fut entouré d’une magnifique bataille rangée de nos soutiens politiques. Sur twitter, facebook et dans les médias, chacun s’est mis en formation de combat. Tous voulaient participer et participèrent de cette façon. L’émission a battu son record historique d’audience et de part de marché. Et la conjonction des deux records est aussi une première. L’émission a explosé son record de tweets ! La furia était telle que des journalistes se sont lâché comme des groupies, contre moi bien sûr, en inondant l’émission de tweets qui furent passés à l’antenne, certes signés, mais sans mention du titre de l’expéditeur. Ainsi s’affichèrent à l’écran les messages de Lilian Alemagna, en charge de la gauche pour « Libération », Bruno Jeudy, rédacteur en chef du « Journal du Dimanche » et Bruno Dely, directeur adjoint de la rédaction du « Nouvel Observateur ». Tous signés mais sans mention de la fonction de journaliste ni du titre de presse où il officie. Ce n’est pas parce qu’ils m’étaient hostiles que je vais les montrer du doigt. Je trouve cette situation exemplaire. Je salue leur engagement politique de citoyen. Et j’en attribue tout le mérite à Cahuzac. Je ne plaisante pas. Je crois que quand la gauche sociale libérale s’assume, elle aussi trouve une capacité de mobilisation des siens.
Je fais ce billet « à chaud » en quelque sorte. C’est la raison pour laquelle il est bien moins long que d’habitude. Aussi parce qu’il faut que je dorme un peu, non ? Je réagis à l’émission. Puis mon post sera complété au fil des jours par des chapitres supplémentaires sur les questions dans l’actualité. Ce post sera donc « évolutif ». Je commence par le fond de ce qui s’est donné à voir dans le débat et je poursuis, pour m’amuser, avec les erreurs et bobards de Jérome Cahuzac. Ils sont de bonne guerre de sa part. Mais ils ont l’avantage de rendre plus visible et ridicule les numéros d’adulation de commande sur « sa compétence », sa « précision technique » et ainsi de suite. Je savais que j’affrontais non seulement Jérôme Cahuzac mais son équipe de gestion de crise d’Euro-RSCG, dont le PDG Stéphane Fouks se vante d’être le conseiller direct du ministre. Son attaché de presse n’avait-elle pas été celle de madame Bettencourt pendant la crise qu’affronta la pauvre vieille dame. C’est eux qui inventèrent ce slogan « vous êtes un homme seul ». Certes cela aurait peut-être fonctionné, s’il avait été explicité auparavant. Mais il tomba comme un cheveu sur la soupe quand Cahuzac se souvint qu’il devait le placer et le balança tout soudain en fin de parcours. Il ralluma de cette façon la fierté militante des nôtres et déclencha un torrent de tweets avec les photos des meetings de masse de la campagne du Front de Gauche. Seul ! Depuis l’émission je suis plus nombreux que jamais à gauche.
Amis lecteurs, j’y reviendrai, mais je m’en voudrais si je ne vous alertais pas tout de suite. Dimanche la droite et les réactionnaires de tous bords vont faire la plus grosse manifestation de droite de l’histoire, nous dit-on ! Préparez vos chaussures de marche. De notre côté, le 27 janvier avec la manifestation pour le mariage pour tous, c’est à dire pour l’égalité des droits civiques, nous allons remuer les entrailles de la terre. La bataille pour l’égalité des droits sociaux et civiques à la même racine. Elle est une et indivisible.
Gauche contre gauche ?
Le titre de l’émission pouvait laisser prévoir un pugilat formel. Il n’en fut rien. Ni lui ni moi n’avions l’intention de rabaisser le sens de ce que nous faisions face à face. J’ai refusé d’entrée de jeu d’être celui qui décerne le brevet de gauche pour éviter tout le sempiternel débat métaphysique sur la question. Je persiste et signe : la question posée par la crise de la civilisation n’est ni de droite ni de gauche, c’est la réponse qui l’est. Si une émission est un exercice d’éducation populaire, il faut faire confiance à l’intelligence de ceux qui écoutent. Encore faut-il être audible. Pour cela il fallait absolument que ma parole ne s’enferme pas dans le débat de chiffrage auquel s’était préparé Jérôme Cahuzac quand il annonça qu’on allait comparer son budget à notre contre budget. Je sais bien que je me suis laissé entraîner plusieurs fois à le poursuivre dans la technique, mais je crois avoir tenu ma barre dans un juste cap. De son côté toute sa force est venue du fait qu’il assumait totalement sa ligne. On a vu alors des moments incroyables : l’annonce de ce que la réforme fiscale était faite, la défense des dividendes, le « je n’accuse pas le capital », la défense de Jean Arthuis, ministre de divers gouvernements de droite, « centriste que vous classez peut-être à droite », pour terminer par le fameux « la lutte des classes, je n’y crois pas et je n’y ai jamais cru » sorte de point d’orgue. Parfois j’étais ébahi par l’audace : ainsi quand j’évoque la place de la mer dans l’avenir de l’humanité et qu’il me répond qu’il ne doutait pas de « l’importance du commerce maritime ». Je pourrais faire des dizaines de commentaires sur chacune de ces sorties et sur toutes celles que je ne relève pas ici. Déjà de nombreux blogueurs et journalistes ont commencé à réaliser l’énormité de ce qui s’est donné a voir. Pour moi, l’essentiel ce n’est pas son audace, c’est le nombre de ceux qui sont stupéfaits par ce qu’elle contient.
Jérôme Cahuzac a repris absolument tous les éléments de la ligne « démocrate » décrite dans mon livre « En quête de gauche ». Il n’est absolument pas hors normes. Au contraire il est totalement dans la norme de la gauche social-démocrate européenne devenue économiquement social-libérale et politiquement « démocrate », comme c’est le cas du Labour en Angleterre, du parti allemand qui fait des grandes coalitions avec la droite plutôt qu’avec « Die Linke », le parti italien qui a changé de nom, le PSOE en Espagne ou le Pasok en Grèce. Il n’y a aucune raison de jubiler de cela. Le PS de Cahuzac nous lance un nouveau défi dont nous aurions tort de croire que nous sortirons mécaniquement vainqueurs à gauche. En s’alignant sur les poncifs de la pensée dominante, elle offre une variante qui se donne à voir comme « à visage humain » par rapport aux libéraux en paille de fer ou à l’extrême-droite : Les catégories sociales au delà du revenu médian peuvent entendre cette musique. Leur adhésion est un enjeu au moins aussi décisif que l’est celle des milieux plus populaires de l’autre côté de la ligne du revenu médian. Dans le déclenchement des événements c’est décisif. Mais il est vrai aussi que nous, qui sommes à visage découvert, nous pouvons alors lutter, nous aussi, dans d’autres conditions plus claires sur ce qui est en cause. Ce que Jérôme Cahuzac a osé, c’est d’assumer. C’est à ce point surprenant que c’est du niveau de ce que fit Michel Rocard en son temps face à François Mitterrand contre la stratégie de l’union de la gauche et du programme commun. A mon avis il va avoir un retour de bâton à la maison. Car c’est cette confrontation que la rue de Solferino a toujours voulu éviter, car elle se sent incapable d’en assumer la conséquence interne et dans la gauche sociale. Elle est à présent sur la scène publique sans fard. C’est cette nouvelle situation qu’il faut gérer.
Le message ne se limite pas aux seuls socialistes désemparés par cette mise en lumière. Il s’adresse aussi au Front de Gauche qui a vécu un dernier trimestre de l’année 2012 sous la pression d’une offensive contre la ligne de l’autonomie conquérante que j’ai assumée, qui s’est affirmée avec force le 30 septembre dans la manifestation politico-syndicale contre le traité européen. D’octobre à décembre, si l’on en croit la presse et les campagnes à peine cachées pour m’accabler à tous propos, nous avons subi la pression de la tentation du retour à la gauche plurielle sous la posture convenue et pontifiante du « refus de faire le pari sur l’échec » qui est la cotisation d’entrée au club des « petits déjeuners de la majorité ». J’estime qu’avec la vidéo des vœux pour la nouvelle année, et le refus de participer au comité de liaison mis en place par le PS, les dirigeants du PCF ont clairement mis un terme à la danse du ventre qui leur était faite et que « Le Nouvel Observateur » avait cru victorieuse quand il annonça mensongèrement qu’André Chassaigne participerait au fameux petit déjeuner. Le début d’année avec ce débat et le lancement de la campagne commune contre l’austérité, c’est-à-dire contre la politique gouvernementale, lance une nouvelle étape de la vie du Front de Gauche. La manifestation du 27 janvier, en soutien au « mariage pour tous », c’est-à-dire pour l’égalité des droits humains sera le véritable lancement de la dynamique dont nous avons besoin. La bataille pour l’égalité sociale et celle pour l’égalité des droits civiques comme je vous l'ai dit, est une et indivisible.
Ne cherchez pas l'erreur. Il est parfait !
Comme on pouvait le prévoir, le refrain de sortie d’émission était prêt à l’avance, Euro-RSCG merci ! Nous avions fait des paris sur le sujet. Il y aurait la « sincérité » d’un côté et "la compétence" de l’autre. Une façon polie et apparemment bienveillante de prolonger la disqualification de mon point de vue. Les communicants ne sont pas les brutes primaires de la rue de Solférino. A la sortie, quoique Jérôme Cahuzac se soit lourdement arrangé avec les faits à de nombreuses et importantes reprises, et quoique que je lui aie toujours répliqué et ne me sois jamais trompé, ni sur un chiffre ni sur une loi, le refrain se répandit miraculeusement comme une évidence dans tous les réseaux sociaux libéraux. Pourtant que de bourdes, que d’erreurs chez le prodige de la technique budgétaire ! Je ne m’y suis jamais laissé prendre. Voici les morceaux les plus cruels. Mais bien sûr, les petits génies de la désintox à « Libération » et au « Monde » avaient tout vu pas vrai ?
Dans la rubrique fiscale, censée être le domaine de compétence absolue de Jérôme Cahuzac, ce fut pourtant le moment où il commit le plus d’erreurs de chiffres, d’analyse et d’histoire. Cela n’a eu aucun impact sur les admirateurs médiatiques de son omniscience. Mais il est vrai que la plupart du temps ils se sont laissés berner par les airs de certitude que se donnait l’artiste ! Le plus gros bobard de l’émission concerne la fiscalité des revenus du capital. Hollande promettait que "les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail". Cahuzac a affirmé que cela avait été fait. C'est faux. D'abord la taxe à 75% ne concernait que les revenus "d'activité". C’est-à-dire les « salaires ». Mais il exonérait complètement les revenus du capital comme les loyers ou les dividendes. Curieusement ma mise au point sur ce sujet n’a pas ébranlé les récitants de la « précision technique de Jérome Cahuzac ». C’est d’ailleurs moi qui indique que ces revenus-là sont réintégrés dans l’impôt sur le revenu. Et c’est moi qui demande pourquoi ils bénéficent d’un abattement de 40%, ce qui semble bien pointu et précis pour un homme qui, paraît-il, n’aurait que sa sensibilité à porter en bandoulière face au grand technicien qu’est le ministre du budget réputé omniscient. Comme c’est technique, précisons pour que tout un chacun suive bien. Comme je l'ai dit, les dividendes des actionnaires continuent à bénéficier d'un avantage fiscal considérable par rapport aux salaires. Les dividendes bénéficient de ce qu'on appelle un abattement fiscal de 40%. Cela signifie que pour 10 000 euros de dividendes perçus, seulement 6 000 sont imposables à l'impôt sur le revenu. Si cette somme correspondait à un salaire déclaré elle ne serait « abattue » que de 10%. 9 000 euros seraient alors imposables ! C’est donc bien un privilège lié a l’origine de l’argent reçu.
Quand j’ai demandé ce que cet argent pouvait bien avoir de si particulier pour mériter cette cajolerie Cahuzac a répliqué : "Sur les revenus du capital, la CSG est le double de la CSG sur les revenus du travail". Donc l'abattement fiscal est là pour éviter une "double imposition", c’est-à-dire que le même revenu soit imposé deux fois, une fois par la CSG et une fois par l'impôt sur le revenu. Grandiose ! Certes, la CSG est effectivement plus élevée sur les dividendes que sur les salaires. Mais M. Cahuzac oublie un point décisif. C'est que les salaires sont soumis à des cotisations sociales obligatoires et pas les dividendes. Le taux plus élevé de CSG sur les revenus du capital vise à compenser cette injustice. Or, si vous ajoutez les cotisations salariales vieillesse, maladie et chômage à la CSG vous arrivez à la conclusion suivante : les salaires sont soumis à plus de "prélèvements sociaux" que les dividendes ! Les dividendes sont soumis à des prélèvements sociaux de 15,5% quand les salaires sont soumis à des prélèvements sociaux de 17,9%. Et pourtant, les salaires ne bénéficient que d'un abattement de 10% et pas de 40% comme les dividendes. N'en déplaise à M. Cahuzac. S'il y a une "double imposition", c'est donc sur les salaires et non sur les dividendes, contrairement au tour de passe-passe de M. Cahuzac pour défendre les rentiers et les actionnaires. C’est donc moi qui avais raison. Fallait-il abasourdir les téléspectateurs de cette démonstration de détail ? Calvi ne l’a pas permis. Je ne crois pas qu’il ait eu tort ! Mais entre deux affirmations, la mienne et la sienne, les chers admirateurs de la précision technique du ministre, eux-mêmes sans doute bénéficiaires de revenus de dividendes « trop lourdement taxés » ont choisi d’instinct en quelque sorte…
Ah oui ! Il y a aussi ça: Jérôme Cahuzac a utilisé l'existence de cette Cotisation sociale généralisée, la CSG, pour justifier que François Hollande n'ait pas rétabli les taux de l'impôt sur le revenu qui était en vigueur sous François Mitterrand et Lionel Jospin. Au passage, Jérôme Cahuzac a menti en affirmant que "du temps de François Mitterrand, il n'y avait pas la CSG" alors qu'elle a été inventée par Michel Rocard, premier Ministre de François Mitterrand. Je dis « a menti » car si quelqu’un le savait bien, c’est lui ! En effet Jérôme Cahuzac était alors au cabinet de Claude Evin et il a été directement associé à cette réforme. Sur le plateau je l’ai immédiatement repris. Qu’en disent les admirateurs de la mémoire de l’omniscient ?
Ce n’est pas tout ! L'argumentaire de Cahuzac consiste à dire que si on cumule la CSG et l'impôt sur le revenu, alors les taux d'imposition sont comparables. C'est malhonnête car la CSG n'est pas un impôt progressif contrairement à l'impôt sur le revenu. Mais surtout c'est faux. Avec François Hollande, le taux maximum de l'impôt sur le revenu est de 45%. Si on accepte le raisonnement spécieux de Cahuzac et qu'on y ajoute la CSG qui est de 8%, on aboutit à un total de 53% d'impôt pour les plus riches. Lors de sa création, par Michel Rocard, la CSG était de 1,1% mais le taux maximum de l'impôt sur le revenu était de 56,8% soit un total de… 57,9%. C'est plus que sous Hollande. Quant à la période Jospin, la CSG était de 8% et le taux supérieur de l'impôt sur le revenu de 52,75% en 2002, soit un total de 60,75%. C'est plus que sous Hollande. Et même si on regarde la fin de la période Chirac, on note une CSG de 8% et un taux maximum d'impôt sur le revenu de 48,09% soit un total de 54,09%. C'est là encore plus que sous Hollande. Que l'on prenne le seul impôt sur le revenu ou qu'on additionne l'impôt sur le revenu et la CSG, comme le fait Cahuzac, Hollande fait moins bien que Mitterrand, Rocard, Jospin et même Jacques Chirac ! J’ai hâte de lire les merveilleuses investigations et mises au point chiffrées des chroniqueurs de la désintox de « Libération » et du journal « Le Monde », dès qu’ils auront fini de démasquer mes « gros mensonges » sur le nombre des poils sur la tête des mouches !
Cahuzac a aussi tordu les faits concernant la dette pour faire du pathos a bon marché. Il a affirmé que les 1 800 milliards de dette de la France constituait un "impôt à la naissance" pour les futures générations. Monsieur Cahuzac devrait consulter plus souvent le site des services de son propre ministère. Il apprendrait ainsi sur le site de l'Agence France Trésor que la durée moyenne de la dette publique de l'Etat est de 7 ans et 59 jours. On est loin de peser sur "les générations futures". Mais comme j’ai déjà présenté cet argument des dizaines de fois pendant la campagne présidentielle je me suis gardé d’en gaver de nouveau tout le monde. Et il faut dire que je sais bien que les « désintoxiqueurs » vont s’y mettre.
Je m’étais juré de ne pas trop en servir, mais je n’y résiste pas. Je reviens sur le soi-disant « plan de croissance européen » qu'aurait négocié Hollande. Comme j’y suis déjà venu des dizaines de fois aussi en débat j’avoue avoir été stupéfait par sa sortie. J’ai rappelé que ce soi-disant plan de relance était de 120 milliard. Chiffre officiel. J’ai dit (vous vérifiez, les desintoxiqueurs, hein ?) que 60 milliards étaient déjà dans le budget européen. Et que les 60 suivants étaient de l’emprunt par la Banque européenne d’investissement. Jérôme Cahuzac a alors affirmé "la banque européenne d'investissement, c'est 120 milliards, doublés c'est 240 milliards". Pourquoi "doublés" ? Vous n'en saurez rien, Jérôme Cahuzac n'en a rien dit. De toute façon, ce n’est pas vrai. L'accord du 21 juin 2012 signé par François Hollande prévoit une augmentation de capital de la BEI de … 10 milliards d'euros. 24 fois moins. Alors mesdames et messieurs les observateurs « objectifs, éthiques et indépendants », et vous tous chers twitters anonymes des rédactions sociales libérales ?
Manifestement, Jérôme Cahuzac n'avait pas bien révisé ses fiches sur l'Union européenne. En début d'émission, il a ainsi affirmé "il ne me semble pas que ce soit la gauche qui ait mis ni la Grèce, ni l'Espagne, ni le Portugal dans la situation que nous connaissons". Il lui reste à apprendre que les premiers plans d'austérité dans ces pays ont été mis en place par des premiers ministres membres du Parti socialiste européen : Socrates au Portugal, Zapatero en Espagne. Et bien sûr, en Grèce, par Georges Papandréou, réélu président de l'Internationale socialiste en septembre 2012. Celui-là est le pire de tous car l’Etat grec avait été ruiné par le Pasok autant que par la droite. Mais c’est bien lui qui de sang-froid a utilisé sa position pour faire passer en force sept plans d’austérité.
Merci Monsieur Mélanchon. Cette émission a clarifiée la gauche devant les médiacrates, même si vos commentaires ne sont pas lus par tous. Nous nous chargeons de les transmettre au maxi. Je suis soulagée de vos mises en vérités avec JC et la Sociale-Démocratie imbuvable ! Certaines étaient audibles même pour nous, tant cela paraissait un peu gros ses faux chiffres et fausses déclarations fiscales. La vérité est un filtre qui clarifie l'eau polluée, et la rend buvable enfin pour tous... et donne la VIe.
Réponse à Hervé Richon
A partir des années 80, les banques n'ont plus voulu financer les entreprises et les ont obligé à aller sur les marchés, à la bourse, préférant elles aussi aller jouer au casino-bourse avec notre argent; bourse gonflée par ces nouveaux arrivant plus les petits porteurs à qui ont a fait miroiter des gains avec la privatisation des entreprises publiques (1986 Chirac).
Seul, et alors ?
Même si c'était vrai, c'est un bien pauvre argument. De Gaulle, que l'histoire a consacré, était bien seul en juin 40. Trotsky, en février 17, était interné dans un camp au Canada avec une poignée de fidèles. Gandhi et Mandela se sont sûrement sentis bien seuls au début de leur épopée. Mais Mr Cahuzac voulait sûrement dire que la conquête du pouvoir exige de nouer les alliances les plus larges... et les plus invraisemblables, ce qui revient à admettre que l'on recherche le pouvoir pour le pouvoir.
Il n'en reste pas moins que le PS a mis en relief quelque chose qui s'apparente quand même à une incohérence de notre part: si on est effectivement persuadés que cette politique est mauvaise, nuisible, on doit pouvoir dire sans ambages que l'on souhaite par conséquent l'échec de ce gouvernement et de sa politique. Je ne comprends pas, pour ma part, ce qui nous retient de le faire, à moins que l'on redoute d'être accusés de faire le jeu de la droite, ce qui serait difficilement soutenable; à moins aussi que l'on redoute d'effaroucher une hypothétique "aile gauche" du PS, susceptible de nous rejoindre. Arrêtons ce numéro d'équilibriste: le PS n'est pas plus de gauche que le Bon Marché n'est bon marché! Tout le monde le sait, et Cahuzac n'a pas fait une boulette en avouant ne pas croire à la lutte des classes. Il exprime la doctrine très officielle du PS version Terra Nova, qui ne défend plus que les intérêts des classes moyennes supérieures, lesquelles ne risquent pas de le contredire sur ce point là! C'est cohérent, et nous ne pouvons pas les suivre sur ce terrain là, sauf à nous renier. Est-ce que leur projet est bon pour le grand nombre, est-ce qu'il est juste et honnête ? Notre réponse ne peut pas être positive, et on ne peut pas non plus affecter de croire que Hollande est encore susceptible d'ouvrir les yeux et de changer de politique.
Alors, disons le tout net, oui, on souhaite que cette politique échoue, parce qu'elle se fait au détriment du plus grand nombre et du pays. N'ayons pas peur de clarifier le débat, ce n'est pas l'échec de la France, ni de la gauche que l'on souhaite, mais celle d'un projet qui relève de l'escroquerie morale et de l'usurpation d'identité socialiste.
Merci beaucoup Mr Mélenchon pour votre débat très clair et enrichissant. [...]
Bien amicalement.
Vous n'êtes pas seul ! Et vous le serez de moins en moins, au vu de la politique engagée par ce gouvernement de "gauche"... Pas question d'attendre et finir comme les Grecs, les Français sont longs à réagir, certes, mais quand ils le feront, ça ne sera pas pour rien !
Et voici que dans l'histoire des idées, l'inné et l'acquis sont à nouveau invités à débattre ! A nouveau la droite et l'église tracent un cercle de protection réactionnaire autour de leur vision figée des valeurs moralisatrices, ils s'adressent à ceux qui manquent de discernement et qui ont besoin d'un patron pour diriger leur vie. A nouveau la gauche appelle à la liberté.
Chacun choisit son modèle comme il peut, en tous cas des deux côtés il y a des légions. Les légionnaires savent que les états majors préparent la guerre, la solitude n'existe pas dans la bataille.
S'il y en a bien un qui est seul en ce moment c'est ce gouvernement "sauce lib"
@eD (33)
alimber (45) répond à votre interrogation. Le "coût" global du travail pour une entreprise industrielle doit intégrer celui des entreprises de services auxquelles elle fait appel, et dans le secteur des services, nous serions plus coûteux que les allemands. Voila l'argument du ministre.
On objectera : un, cela questionne cette manie hégémonique qui a pris les entreprises et services publics d'externaliser ; deux, une statistique donne une image globale qu'il faut dépasser pour être dans le vrai (le problème de beaucoup d'entreprises est d'être obligées de céder leur production à un prix inférieur à leur valeur, voir la sous traitance - on peut à ce propos s'interroger sur la réalité de l'incapacité pour les grandes entreprises à négocier "sérieusement" les prix avec les entreprises de service), trois, on n'oubliera pas que même en admettant que le coût des services est à incorporer dans le coût "consolidé" d'une entreprise industrielle, sans chiffres attestés, rien ne prouve que la France soit plus chère que l'Allemagne. Qu'en disent nos économistes ? (j'ai bien écrit les nôtres, pas les idéologues libéraux)
Monsieur Cahuzac ne croit pas à la lutte de classe. Il n'y a jamais cru. Les croyances certes ne sont pas critiquables. Ce qui l'est par contre, c'est le délit de dissimulation d'emploi salarié dont il s'est rendu coupable et justement condamné sans peine ni inscription au casier judiciaire en 2007, ça en dit long sur la moralité de ce monsieur. Son ex-femme de ménage philippine en situation clandestine en France à l'époque devait, elle, savoir sinon la lutte, que la classe possédante existe.
Alors, quand une telle mentalité ne peut convenir qu'à un bouffon au service du Grand Capital genre Warren Buffet, on balaie devant sa porte avant de disqualifier son adversaire en le traitant de clown.
@ Salem (53)
Je comprends l'argumentation, mais... Mais le problème est que "échec du gouvernement de gauche" est pour encore beaucoup synonyme de "retour de la droite". Cela oblige à jouer fin. Mais bien sûr, cela rend pour nous les choses non pas peu claires mais plus complexes.
Sinon, sauf à ce que l'extrème droite soit dans une dynamique l'amenant au pouvoir*, il n'y a pas de logique de front républicain avec les "démocrates bourgeois", pour reprendre une vieille mais claire terminologie.
* Aujourd'hui, le FN a pour fonction de diviser le peuple (ce en quoi il faut le prendre au sérieux et le combattre). Sauf à ce que nous soyons, nous, à deux doigts du pouvoir, il n'est pas (pas encore ?) le recours du capital ; UMP et PS propose des politiques qui lui sont bien plus profitables que le programme du FN.
J’ai visionné une seconde fois ce premier débat télévisé face à un socialiste(sic) et je l’ai trouvé comme à son habitude d’abord humain, ensuite très bon, car il n’a rien laissé passé à son interlocuteur. Il a été sincère et malgré ses emportements passionnés, très clair dans ses tentatives d’explications avec un temps insuffisant pour aller au fond et un Calvi qui a empêché toutes tentatives coupant à de nombreuses reprises la parole alors que toutes les analyses convergeaient vers les sujets traités. Quant à l’autre en face qui prétend regarder les yeux dans les yeux, je n’ai remarqué qu’un personnage prétentieux, hautain, cynique, un « mossieur » je sais tout et qui manipule à la perfection le mensonge et l’enfumage avec un aplomb glacial et ce regard où on ne trouve aucune chaleur, mais plutôt le vide sidéral. Voilà par qui et avec qui les affaires du pays sont gérées. Les bourgeois sont bien cajolés et les puissants peuvent se frotter les mains pour l’instant. A l’heure du « changement c’est maintenant » et après ce premier débat qui arrive bien tardivement, les gens qui ont voté au premier tour pour Hollande peuvent constater à quel point ils ont été bernés, trompés de la plus odieuse des méthodes. Comme pour tout, l’heure du bilan arrivera, on se rappellera de toutes les mises en garde de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche qui ont été tellement moquées et cela continue avec cette bande de médiocrates,(N.Ob,N.Matin)même après ce débat historique où un socialiste de gôche déclare froidement qui n’a jamais cru à la lutte des classes. Très bientôt la sanction sera sans appel. J’en reste persuadé. Résistance !
L’arrogant J. Cahuzac nous trompe, nous nargue comme il respire. En dépit de l'austérité votée, malgré un contexte social tendu orchestré toutefois grâce à la mise en place d’un assemblage complexe de lois, de règlementations, la France se place bel et bien en un paradis fiscal pour les multinationales, les moyennes à grosses entreprises. Elles peuvent s'y établir, y prospérer sans payer quasiment d'impôts, en « triturant » les lois à la limite de la légalité, souvent au-delà... La France à la 3ème place (après la Chine, les USA) est même préférée de très loin face à l'Allemagne, à la Grande Bretagne. Le gouvernement français actuel sans alternative de gauche persévère dans cette voie de droite avec les allègements de 20 milliards d'euros de charges, le crédit impôt recherche donnant droit à remboursement de 45% des dépenses. La France est une mine d'or grâce à des montages juridiques sophistiqués pour des unités de développements tels que Google, Amazon, EBay, Mittal Arcelor, Eads, Air France KLM, Renault alors que le siège social est implanté ailleurs comme par hasard au Bénélux ! Il n’y a qu’une seule règle la privatisation des bénéfices, l’externalisation sur nos impôts de pertes, charges, cotisations patronales, sociales, sans contrôle ni prise de participations de la Nation évidemment !
J'ai bien "aimé" quand Mr Cahuzac a osé dire que vous étiez seul ! Rien de mieux pour faire bondir tous les camarades à travers internet entre autres. Si tu es seul Jean-Luc Mélenchon, on est des millions à partager cette solitude d'une manière solidaire. En tout cas ce n'était pas un exercice facile face à une personne méprisante de la gauche et de l'humain. Mais ce qui s'est dégagé de plus important c'est l'affichage clair et net de son côté pseudo social libéral et son déni de la lutte des classes (qui n'a jamais été autant d'actualité). Merci Jean-Luc Mélenchon pour le travail que tu continues à faire avec toute l'équipe. Restons plus que jamais solidaire, le plus dur reste à venir.
L'émission tardive ne facilite pas l'analyse du déroulement. La lecture de ton blog et l'émission de ce matin avec Bourdin sont d'une grande clarté et je m'en réjouis. D'autant plus que l'Huma d'aujourd'hui apporte de l'eau a ton moulin avec l'enquête qui révèle que 64% de français dont une majorité de jeunes affirment que la lutte des classes existe bel et bien. Tout un programme. Du boulot en perspective et le bonheur de n'être jamais seule... moi aussi.
Bravo Jean-Luc Mélenchon pour ce débat à "mots croisés". Vous êtes apparu humain face à Jérome Cahuzac qui représentait le technocrate dans toute sa splendeur. Vos arguments ont fait mouche et jamais il ne vous a pris en défaut. [...]
Il est tout de même édifiant de voir un ministre qui se prétend "de gauche" paraphraser et adopter les postures de Giscard d'Estaing. Son "M. Mélenchon vous êtes un homme seul", sur le modèle du "M. Mitterrand vous êtes un homme du passé" est tombé complétement a plat et s'est révélé grotesque et déplacé.
Bravo Jean-Luc,
Il n'y a pas l'épaisseur d'un papier de cigarette entre l'argumentaire de Cahuzac et celui de Fillon!
Ce débat a eu le mérite de rendre cela visible. Vraiment dommage qu'Hollande n'ai pas le courage de t'affronter l'an passé.
Cela peut ouvrir les yeux aux électeurs socialistes sincèrement de gauche et pourquoi pas à Montebourg !
Merci Jean-Luc pour cette analyse du social-libéral dans toute sa splendeur, et toute son ignominie.
Après les fausses promesses (ou les promesses mensongères!) du candidat Hollande.
On a appris depuis lundi que la meute des chiens de garde ne se satisfait plus des médias où elle sévit ordinairement, mais qu'elle s'invite partout par tweet, avec pour seul objectif de continuer à défendre leur dogme libéral.
Ce qui serait bien nécessaire maintenant, sur le site du Front de Gauche, c'est un petit PDF à télécharger avec la liste des approximations/inexactitudes/mensonges de ce sieur Cahuzac.
"Ce que vous proposez M.Melenchon, ne marche pas!". La fatalité du probable est la manière idéologique des libéraux pour rendre acceptable l'inacceptable, pour faire consentir les gens parce que c'est inévitable. Il suffit de dire du haut de sa "compétence" technique que toutes les propositions alternatives ne sont pas réalistes selon les normes définis par eux-mêmes et de prétendre que les outils d'évaluation utilisés sont pertinents comme la "compétitivité des pays" qui seraient mis en concurrence. On passe allègrement d'une compétitivité des entreprises à celle supposée des pays, donc des sociétés, des travailleurs, des citoyens comme si les entreprises avaient déjà absorbé toute la société, comme si l'intérêt de quelques uns est devenu l'intérêt de tous. Accepter ce discours gestionnaire et ce cadre idéologique libéral (traité européen, la dette, l'ajustement structurel...) c'est déjà un pas vers l'acceptation de la nécessité qu'on nous impose à la place d'une politique progressiste. Cahuzac en a été la parfaite illustration.
A écouter le technicien de surface économique Cahuzac, on se demande où est exactement le changement promis par Hollande avant son élection à la présidence. Alors qu'on s'attendait à un remue-ménage de fond en comble de la politique d'austérité, le PS a sorti sa toute petite balayette pour épousseter les gros vieux meubles branlants laissés par un locataire indélicat. Une politique dans la même ligne de son prédécesseur avec une soumission totale devant la finance mondiale concernant la dette et les moyens de la payer. La défense des revenus financiers du grand capital face à l'imposition est éloquent pour un gouvernement qui se dit de gauche ! Quelle aubaine ! La droite au repli doit se frotter les mains à s'en brûler les phalanges ! Sarko n'aurait pas fait mieux s'il avait été réélu !
Cahuzac : " Monsieur Mélenchon, vous êtes un homme seul ". Vaut mieux être seul que mal accompagné comme Cahuzac, par le Medef et Parisot qui ne tarit pas d'éloges sur la politique de renoncement par ce gouvernement aux idées archaïques de la "gauche collectiviste" et sa conversion au libéralisme.
Mélenchon a eu des accents émouvant et sincère en face d'un technocrate libéral froid !
Certains reprochent à Mélenchon ses emportements dans le débat. Ils jugent Mélenchon à l'aune des critères médiatiques, "ne pas se facher, sourir, pas d'émotion, etc..." conseillent les communicants. Le peuple se fache, est en colère et est ému dans sa désespérance. Mélenchon est en phase avec les gens, Cahuzac avec les agences de communications, affichant un sourir perpétuel même quand le sujet était grave !
La révolution ne se fait pas en gants de velours ! Vive les colères !
Ne pas croire, n'avoir jamais cru, à la lutte des classes, pose un personnage. Mais gardons nous de claironner "la lutte des classes ! la lutte des classes !" comme le font trop de mes camarades communistes. A quoi cela sert-il ? Convaincre ceux qui n'y croient pas ? Aucun intérêt. S'en convaincre soi-même, se donner du courage ? Comme si un soldat qui monte au front devait crier "C'est la guerre ! c'est la guerre !" ?
La lutte des classes est un concept scientifiquement délicat à manier. Une seule classe est bien identifiable (cf. travaux des Pinçon-Charlot) mais les limites entre les autres sont floues, et pour des raisons objectives, pas seulement pour des raisons de "conscience de classe" ou de "classe pour soi" ou que sais-je encore. Alors, à moins d'entreprendre de sérieuses études de sociologie sur le sujet, mieux vaut la pratiquer qu'en parler.
Ainsi, posez-vous toujours la question à propos de vos voisins, de vos amis, de votre famille, de votre chef. Untel est il de ma classe ? D'une classe adverse ? Vous verrez que la réponse n'est pas si évidente qu'elle y paraît à ceux qui disent "la lutte des classes !". Et surtout, gardez-vous de croire que les gens peuvent se tromper sur leurs intérêts. Sauf quand leur cas relève de la psychiatrie, ils ne se trompent pas. Ils ont seulement des intérêts dont vous n'avez peut-être pas connaissance. Et l'être humain se bat avant tout, non pour ses intérêts au sens strictement économique, mais pour l'ensemble de ses intérêts, y compris celui de garder sa place dans la société.
La création d'un sentiment d'appartenance est une tâche bien plus fondamentale, et moins vaine, que celle de tenter de convaincre intellectuellement chaque prolétaire que ses intérêts sont communs aux nôtres.
Le complément d'information avec Bourdin sur RMC ce matin, montre bien la stratégie d'explication initiée par Jean-Luc Mélenchon lors du débat vis à vis de Cahuzac à « Mots Croisés » et je dois avouer une certaine satisfaction d'avoir écrit ici même hier : « C'est sur la distance que l'on se rendra compte de l'efficacité de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon, il a délimité son camp, le sens de notre lutte, en choisissant de ne pas se laisser entraîner sur des terrains où il ne voulait pas se laisser enfermer. »
Maintenant il faudrait relayer, reprendre, diffuser et réfléchir tout cela dans des « Ateliers pour la VI° République » qui pourraient devenir un projet concret, pour le Front de Gauche, de rassemblement et de débats unitaires sur les thèmes de la Constituante. Construire en marchant.
Bravo Jean-Luc, voila un débat de haut niveau mais il faut maintenant continuer sur la lancée occuper les espaces médiatiques partout encore et toujours, assener, assener et encore assener et enfin le lancer ce d'ordre de révolution il n'y a pas d'autres moyens que de paralyser la machine financière et la paralyser c'est bloquer l'outil de production d'une part et la consommation d'autres part.
Bonjour Monsieur Mélenchon,
Je vous ai trouvé profondément bon techniquement et humainement. Vous avez été face à un homme qui s'est montré à l'image du gouvernement, froid et méprisant le peuple qui lui a donné son mandat. Je suis votre blog et je pense avoir compris que vous avez ménagé la chèvre et le choux. Faire remarquer les fautes du gouvernement aux électeur de gauche sans faire tous éclater ce qui servirait les autres partis. Quel défi ! Je pense que vous êtes un grand homme. Et comme la méchanceté vous affecte, j'affirme que vous êtes des nôtres. Un homme qui prend en compte la dimension humaine, donne de la crédibilité à notre programme. Maintenant je marcherai non pas derrière vous mais à vos cotés pour faire Front. Je vais prendre ma cotisation afin de nous soutenir. En espérant un jour pouvoir apporter ma force...
@ palumbo viviane et @ tous!
Mr Cahuzac a menti et s'est discrédité en affirmant n'avoir jamais cru à la lutte des classes
Oui mais maintenant il faut apprendre au peuple "la conscience de classe"!
Vive le front de gauche! et bonne année!
Il faut quand même que tous le monde sache que l'entrée en bourse d'une entreprise ne se fait qu'une fois. Autrement dit elle ne reçoit de l'argent qu'une fois, le jour où elle vend ses actions sur le marché. Ensuite les transactions ne profitent plus à l'entreprise et sont faites entre actionnaires. C'est même plutôt une source de prédation aujourd'hui vu la voracité des actionnaires quand ils exigent une rémunération de 15 ou 20% de leurs actions, ils pompent les forces vives de l'entreprise et sont une source non négligeable de fermeture de entreprises que l'on fait croire non rentable, traduit chez nous par les licenciements dit boursiers.
Il faut croire que c'est pas la saison des secrétaires d'état au budget. Ils devraient vendre des casseroles, ils feraient fortune. Je ne sais pas si on peut parler de boulette ou de bienfait, mais entendre un socialiste qui dit qu'il n'a jamais cru en la lutte des classes, ça remets carrément 40 ans de politique au placard, le mot honte n'est pas assez fort, mais d'ou sort il ce comptable qui a passé sa vie professionnelle a replanter des cheveux sur la tête des nantis ? Moi je suis pas télé mais j'ai cru rêver, les tweets des journalistes du cru qui passent tranquilles, cet énergumène qui donne des leçons alors que la justice lui colle au train ? Mais on va ou ? C'est quoi cette mascarade ? C'est quoi cette politique sans idées, cette cuisine de l'instant ou on vous sert des restes avec la fraicheur de l'entrain. Moi qui avais encore une once d'estime pour ces gens, je me disais peut être qu'ils allaient bien faire. Ces gens auront tout fait, même jusqu'à pourrir mon espoir, la guerre commence, aux fourches, les amis, aux fourches.
Vous n'êtes pas seul Jean-Luc et vous le savez, nous sommes des millions, les têtes dures. Là où il a raison, le Cahuzac, c'est que vous êtes le seul à être resté de gauche. Et merci de tout cœur pour ce que vous êtes resté. Merci aussi à Bourdin pour l'excellente émission de ce matin. Avec ses faux airs de "détracteur", il vous a plutôt bien aidé en vous donnant l'occasion de mettre en avant vos idées. Et le faire sur BFM TV a encore plus de mérite !
Merci de renouveler dans ce blog les éclairages nécessaires à la compréhension des enjeux du débat. Il y a pourtant un argument de G. Cahuzac auquel je n'ai rien, mais vraiment rien, compris. C'est tout à la fin, je cite de mémoire:
Cahuzac: le taux de marge des entreprises n'a jamais été aussi bas (ce qui justifie les aides).
Mélenchon: Savez vous ce que c'est que le taux de marge? Il se calcule après la distribution des dividendes. Or ceux-ci ont triplé et atteignent un niveau extravagant.
Cahuzac: Savez vous pourquoi le versement des dividendes a triplé (sous entendu que cela est tout à fait légitime) c'est parce que les actionnaires ne peuvent plus comme avant.... et là je perds tout à fait le file de cette illustration et défense de ce système. Dans la suite de son blog, j'invite Jean Luc Mélenchon à éclairer cette pensée surprenante et à formuler son opinion là dessus.
Pour ma part, je l'ai vécu comme une estocade de dépit cet "homme seul". En réalité, nous sommes les seuls nombreux, z'ont rien pigé, inclus les journalistes autistes, à la lame de fond !
Oui, faut faire avec nous, on est là et on est prêt.
Merci pour ces plateaux pédagogiques (celui de ce matin avec Bourdin brillantissime) qui causent sans fard politique et porte notre parole au plus grand nombre !
A propos des municipales, je lis souvent ici ou là, en filigrane, l'idée que "les communistes finiront par s'allier au PS pour les municipales de 2014". Voilà de l'analyse politique qui se croit fine. Au cas où cette idée serait partagée ici, je me permets de rappeler tout d'abord que les listes municipales se constituent localement, et qu'un non respect local d'un accord national, n'a pas de répercussions automatiques sur les autres localités : en la matière, l'autorité d'un accord national est bien faible. Personne ne va risquer de perdre une majorité municipale sous prétexte de prendre une mesure de rétorsion contre son allié, parce qu'il n'aurait pas respecté l'accord national dans une autre commune ! Une fois l'accord national signé, c'est chacun pour soi et aucune sanction n'est plus possible contre les contrevenants à l'accord. Tout le monde en a bien conscience. Un accord national ne fait, grosso-modo, qu'entériner les rapports de force locaux. Il ne peut pas être déterminé en fonction de ce que les sénateurs communistes ont voté ou non...
Par ailleurs, je ne vois pas de quoi les communistes sont redevables envers le PS en matière de sièges municipaux. Ils ont une dette assez lourde envers nous, si vous voyez ce que je veux dire (Bagnolet, Saint-Denis, pour ne parler que de cas récents).
Je crois que nous sommes dans une autre époque et que bien des analystes politiques devraient faire l'effort d'actualiser leurs connaissances.
Au cas où la France entière ne serait pas au courant, les chaînes fast-food de l'information, j'ai nommé BFM, itélé et autres LCI nous abreuvent de l'info concernant la grrrrrrrande, immense, kolossale manif anti mariage pour tous qui aura lieu dimanche prochain... Je ne me souviens pas d'une telle ferveur pour annoncer notre manif du 30 septembre contre le traité de l'austérité... Certaines de ces chaînes présentent même des reportages qui expliquent aux provinciaux comment s'organiser pour "monter" à la capitale... Qui veut en être ?
Cher Jean Luc, non, tu n'es pas seul, nous sommes là, nous petit peuple ! Juste une petite chose, il serait temps de reconnaître ouvertement que le PS n'est plus un parti de Gauche car la Gauche, c'est nous sympathisants ou militants du FdG. Quoiqu'il en soit, nous ne lâchons rien et nous résistons toujours et encore, vive la 6ème République, vive la Révolution Citoyenne! Prends soin de toi, amicalement. Claudine.
Belle explication de texte tout à fait claire et convaincante! On aimerait que la lisent tout ceux qui ont vu l'émission ou en ont entendu parler, et se répandent en commentaire sur le "brillant technicien" Cahuzac.
J'avoue par ailleurs que, comme beaucoup sans doute, j'ai manqué m'étrangler en entendant récuser l'idée de "vraie gauche"... Mais j'ai compris au fil de l'émission qu'une polémique stérile sur le sujet en début d'émission n'aurait été qu'une perte de temps. Cahuzac s'est bien chargé lui même de démontrer qu'il ne pouvait décemment prétendre être de gauche! Même les commentateurs les mieux disposés à son encontre conviennent qu'il incarnait ici la droite!
Le PS adopte de plus en plus clairement une ligne qui n'a rien de gauche, c'est un fait. Mais hélas, l'exemple italien est là pour nous montrer que cela ne profite pas mécaniquement à la "gauche de gauche". Je dois avouer à ce propos que j'ai un peu de mal à comprendre la logique de l'alliance des communistes italiens avec l'Italie des Valeurs, un parti affilié aux libéraux de l'ELDR! Si quelqu'un a des explications...
Juste après Mots Croisés, j'avais mis à chaud que j'avais eu l'impression de voir M. Fillon à la place de M. Cahuzac. C'était à chaud et je n'avais pas vu les bonnes personnalités. C'était M. Copé. Même morgue, même allure hautaine, même suffisance, mais me semble-t-il M. Copé ne paye pas l'ISF, M. Cahuzac, chirurgien esthétique, si. La chirurgie esthétique ne s'adresse qu'au pauvre en cas d'accident de la route ou d'accident du travail. D’où le souci de la lutte des classes.
Ce matin, chez JJ Bourdin, vous avez été très bon dans l'explicatif et je pense qu'il faut continuer à asséner l'explication pour contrer ces médias de la grande bourgeoisie. Et le fait de parler "de guerre" sociale va faire bouger les lignes. Seule la peur peut pénétrer dans leur cerveau!
J'ai apprécié le ton mesuré respectueux de la présomption d'innocence de notre camarade Jean-Luc Mélenchon ce matin chez Bourdin sur RMC-BFM-TV ainsi que le sens du respect de l'honneur des parties en présence dans cette affaire. Cela nous change des emportés et virulents "chasseurs de Cahuzac" qu'ils soient médiatiques ou politiques.
Merci camarade Jean-Luc Mélenchon pour cette belle leçon !
J’ai relevé cette phrase de J. Cahuzac qui n'a décidément rien compris, puisqu'il se permet : "vous souhaitez notre échec en espérant nous succéder et quand on est de gauche, souhaiter l'échec de gens de gauche ce n'est pas bien. "
Jean-Luc le solitaire (entouré de 4 millions d'autres âmes esseulées, tout de même...) je suis persuadée que vous ne souhaitez pas l'échec de l'actuel gouvernement. Pourquoi ? Parce que cela signifierait que des millions de Français seraient plongés, tout comme nos amis Espagnols et Grecs, dans un abîme de misère. Mais vous savez, avec une absolue certitude, que l'actuelle politique ne peut que mener le pays à cette situation catastrophique et voilà pourquoi, vous proposez de gouverner la France, car, faut-il le rappeler, dans l'autre gauche, le carriérisme n'a pas sa place, ce qui compte, pour vous et l’ensemble du Front de Gauche, c'est "l'Humain d'abord". Qu’on se le dise !
@Victor
Il me semble que sur cette question de la dette et d'un éventuel défaut ou moratoire, il y a débat au sein du Front de Gauche (à en juger en tout cas par certains échanges en Assemblée Citoyenne). Mais nous sommes tous d'accord sur l'essentiel: la dette n'a pas vocation, comme veulent nous le faire croire les libéraux, à être remboursée dans les années à venir, jusqu'au dernier centime. Il y a très gros travail d'explication à faire sur ce sujet. Car hélas, il est bien plus facile de faire peur aux gens ("l'écrasant fardeau de la dette") que de se livrer à un travail d'explication rationnelle forcément complexe.
Le Père Noël : les enfants y croient ou non jusqu'à un certain âge. Par contre en ce qui concerne la terre qui tourne autour du soleil, l'existence des classes et leur lutte au cours de l'histoire, l'évolutionnisme, 1+1=2,... nous ne sommes plus dans l'ordre de la croyance ou de l'incroyance. La lutte des classes dans le système capitaliste, tous les salariés y participent à partir du moment où ils touchent un salaire. Quelle va être la répartition des revenus de l'entreprise entre le salaire et le profit ? Dans quel sens le rapport de forces entre les salariés et les patrons influera cette répartition ? Il ne s'agit donc pas d'une croyance mais d'une réalité à laquelle participent même ceux qui n'ont aucune conscience d'appartenance à une classe. A laquelle participent même les syndicats qui se disent opposés à la lutte des classes, comme aux USA par exemple, dès lors qu'ils revendiquent des salaires plus élevés. La lutte des classes est un fait pas une croyance.
Pourquoi les socialistes ont enfin accepté de débattre publiquement avec toi Camarade ? Pourquoi lui ? Pourquoi à ce moment-là ? Bien que ce débat fut salvateur ces questions restent malgré tout en suspend.
Deux choses. La première: l'homme seul en ce moment est celui qui doit rendre des comptes devant la justice sur des accusations de détention d'un compte en paradis fiscal.
La deuxième qui est exactement ce que tu ne cesses de répéter Jean-Luc et qui vient d'être recalculé après une erreur de la part du FMI, à savoir que lorsqu'on applique à un peuples européen un plan de récession de -1 euro cela se traduit dans la vie réelle de l'économie du peuple par un recul de - 3 euros.
Voilà la preuve mathématique réalisée par le FMI qui corrobore exactement tes propos sur l'impact réel des plans d'austérité sur la vie des gens. Il serait donc juste et réaliste de revenir sur le traité européen qui tue la vie des gens.
à @ Raymond Cruz 11h37
En effet, Mr Cahuzac a bien fait le lien entre cet abattement de 40% sur les dividendes et l'ancien (jusqu'en 2004) avoir fiscal, coeur de l'affaire (dont les plus anciens d'entre nous se souviennent) de la "feuille d'impôts de Chaban".
Signature du traité Mekozy, courbettes au Medef, soumission à la finance, saignée des services publics, pichenettes en guise de coups de pouce au pouvoir d'achat, 1500 chômeurs de plus chaque jour et rien que de la langue de bois et des mesurettes...
Pourquoi parler encore de "social" libéralisme ?
Mr Cahuzac me fait un peu penser au baron Seillière
Une corrida opposant à la force de Mélenchon les effets de cape de Cahuzac : allure et pertinence contre fourberie et langue de bois.
Cher Jean-Luc, cher camarade.
J’ignore si ce commentaire, perdu dans la masse, vous arrivera sous les yeux. Je l’espère. Car je fais partie de ceux qu’il est désormais convenu de qualifier d’obscurantistes.
Simplement, parce qu’ils ressentent, au fond d’eux-mêmes, qu’un homme et une femme, ça n’est pas du tout, mais alors là, pas du tout, la même chose.
Vous avez donc été vous promener dans la manifestation « pour le mariage gay ». Et vous annoncez une nouvelle manifestation, sur le même thème.
On se fout du mariage. Des tas de gens, de nos jours, vivent ensemble sans être mariés. Dont votre Président, d’ailleurs.
On peut donc supposer qu’il s’agit là d’une stratégie « socialiste » pour diviser la Gauche. Et qu’elle a parfaitement réussi.
Personnellement, en tout cas, je ne peux plus me considérer « de gauche », dès lors que de manière tout à fait hypocrite, parce que non-dite, la soi-disant « théorie du genre », comprenant le délire mystique du « libre choix de l’orientation sexuelle » est promue comme idéologie sexuelle de l’ensemble de la gauche. C’est dommage. Surtout avec l’avalanche de calamités diverses – et bien réelles – qui nous tombe sur la tête.
J’ose espérer, encore un fois, que vous prendrez conscience de la gravité de ce qui se passe pour l’heure en France.
Car jamais un quelconque Front Populaire ne pourra se constituer autour d’une négation des sentiments les plus profonds – et les meilleurs – de la masse des Humains.
Les murs de ma fac, comme toutes les universités de lettres, sciences humaines et sociales, regorgent de slogans et revendications propres au front de gauche, seul parti politique ainsi représenté en ces lieux, au demeurant. Vous êtes loin d'être seul.
Une petite observation Jean-Luc,
Au sujet de Maastricht utilisé à chaque ITW ou débat pour te mettre en porte-à-faux : tu n'a pas à te justifier comme si tu avais fait la boulette du siècle ! N'attend pas qu'on te le jette au visage comme un camouflet mais, dés que le sujet s'en approche, précède la vanne en évoquant que tu as été "un des premiers à croire en l'Europe et à signer le traité blablabla... et que tu as signé une fois mais pas 2 et que maintenant c'est terminé, la preuve la campagne de 2005 blablabla...".
Ce préalable désamorcera les tentatives de discréditation de ton discours. Car enfin, c'est systématiquement qu'on te rappelle cela, que tu donnes l'impression de te justifier, alors qu'ils sont surement nombreux à se mordent les doigts, ceux qui l'ont signé ce fameux traité ! Que de temps perdu à répondre sans parler de l'impression que ca donne du gamin pris les doigts dans le pot de confiture.
Bon je dis ca, je dis rien car tu as surement des communicants autour de toi mais penses-y, je suis une spectatrice lambda et c'est une sale impression que cela me donne à chaque fois.
Sur le débat de lundi je ne rajouterai rien à ce que les camarades ont déjà écrit
Chani
La solitude n'existe pas, ou dans la tête de certains.
Mais bon être seul avec 10 000 personnes sur ce blog en un jour, c'est correct. Il y a pire.
Courage à tous.
@ superbo93,
Tu as bien raison camarade. Qu'on-t-ils encore de social, les libéraux qui se prétendent de gauche ? Qu'ont -ils fait pour le social ? Je pose la question à chacun d'entre vous. Non, non mes amis, ce ne sont que des libéraux, l'autre droite, celle qui ne dit pas son nom.