09jan 13

Seul ? Je suis plus nombreux que jamais !

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Cahuzac à #motscroisés, le zapping du naufrage

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Wah, quel numéro de « Mots Croisés ». Je crois qu’il fera date. J’ai aimé ce débat et je crois qu’il est fondateur d’une nouvelle époque à gauche. Enfin un dirigeant socialiste qui accepte le débat avec moi. Enfin un dirigeant socialiste qui ne biaise pas, assume son social libéralisme et ne commence pas par batailler sur le mot lui-même. Cahuzac assume. C’est sa principale force d’argumentation. Le débat fut passionné et je crois aussi qu’il était passionnant. Il fut entouré d’une magnifique bataille rangée de nos soutiens politiques. Sur twitter, facebook et dans les médias, chacun s’est mis en formation de combat. Tous voulaient participer et participèrent de cette façon. L’émission a battu son record historique d’audience et de part de marché. Et la conjonction des deux records est aussi une première. L’émission a explosé son record de tweets ! La furia était telle que des journalistes se sont lâché comme des groupies, contre moi bien sûr, en inondant l’émission de tweets qui furent passés à l’antenne, certes signés, mais sans mention du titre de l’expéditeur. Ainsi s’affichèrent à l’écran les messages de Lilian Alemagna, en charge de la gauche pour « Libération », Bruno Jeudy, rédacteur en chef du « Journal du Dimanche » et Bruno Dely, directeur adjoint de la rédaction du « Nouvel Observateur ». Tous signés mais sans mention de la fonction de journaliste ni du titre de presse où il officie. Ce n’est pas parce qu’ils m’étaient hostiles que je vais les montrer du doigt. Je trouve cette situation exemplaire. Je salue leur engagement politique de citoyen. Et j’en attribue tout le mérite à Cahuzac. Je ne plaisante pas. Je crois que quand la gauche sociale libérale s’assume, elle aussi trouve une capacité de mobilisation des siens.

seul
« Vous êtes un homme seul… » J.C.

Je fais ce billet « à chaud » en quelque sorte. C’est la raison pour laquelle il est bien moins long que d’habitude. Aussi parce qu’il faut que je dorme un peu, non ? Je réagis à l’émission. Puis mon post sera complété au fil des jours par des chapitres supplémentaires sur les questions dans l’actualité. Ce post sera donc « évolutif ». Je commence par le fond de ce qui s’est donné à voir dans le débat et je poursuis, pour m’amuser, avec les erreurs et bobards de Jérome Cahuzac. Ils sont de bonne guerre de sa part. Mais ils ont l’avantage de rendre plus visible et ridicule les numéros d’adulation de commande sur « sa compétence », sa « précision technique » et ainsi de suite. Je savais que j’affrontais non seulement Jérôme Cahuzac mais son équipe de gestion de crise d’Euro-RSCG, dont le PDG Stéphane Fouks se vante d’être le conseiller direct du ministre. Son attaché de presse n’avait-elle pas été celle de madame Bettencourt pendant la crise qu’affronta la pauvre vieille dame. C’est eux qui inventèrent ce slogan « vous êtes un homme seul ». Certes cela aurait peut-être fonctionné, s’il avait été explicité auparavant. Mais il tomba comme un cheveu sur la soupe quand Cahuzac se souvint qu’il devait le placer et le balança tout soudain en fin de parcours. Il ralluma de cette façon la fierté militante des nôtres et déclencha un torrent de tweets avec les photos des meetings de masse de la campagne du Front de Gauche. Seul ! Depuis l’émission je suis plus nombreux que jamais à gauche.

Amis lecteurs, j’y reviendrai, mais je m’en voudrais si je ne vous alertais pas tout de suite. Dimanche la droite et les réactionnaires de tous bords vont faire la plus grosse manifestation de droite de l’histoire, nous dit-on ! Préparez vos chaussures de marche. De notre côté, le 27 janvier avec la manifestation pour le mariage pour tous, c’est à dire pour l’égalité des droits civiques, nous allons remuer les entrailles de la terre. La bataille pour l’égalité des droits sociaux et civiques à la même racine. Elle est une et indivisible.

Gauche contre gauche ?

Le titre de l’émission pouvait laisser prévoir un pugilat formel. Il n’en fut rien. Ni lui ni moi n’avions l’intention de rabaisser le sens de ce que nous faisions face à face. J’ai refusé d’entrée de jeu d’être celui qui décerne le brevet de gauche pour éviter tout le sempiternel débat métaphysique sur la question. Je persiste et signe : la question posée par la crise de la civilisation n’est ni de droite ni de gauche, c’est la réponse qui l’est. Si une émission est un exercice d’éducation populaire, il faut faire confiance à l’intelligence de ceux qui écoutent. Encore faut-il être audible. Pour cela il fallait absolument que ma parole ne s’enferme pas dans le débat de chiffrage auquel s’était préparé Jérôme Cahuzac quand il annonça qu’on allait comparer son budget à notre contre budget. Je sais bien que je me suis laissé entraîner plusieurs fois à le poursuivre dans la technique, mais je crois avoir tenu ma barre dans un juste cap. De son côté toute sa force est venue du fait qu’il assumait totalement sa ligne. On a vu alors des moments incroyables : l’annonce de ce que la réforme fiscale était faite, la défense des dividendes, le « je n’accuse pas le capital », la défense de Jean Arthuis, ministre de divers gouvernements de droite, « centriste que vous classez peut-être à droite », pour terminer par le fameux « la lutte des classes, je n’y crois pas et je n’y ai jamais cru » sorte de point d’orgue. Parfois j’étais ébahi par l’audace : ainsi quand j’évoque la place de la mer dans l’avenir de l’humanité et qu’il me répond qu’il ne doutait pas de « l’importance du commerce maritime ». Je pourrais faire des dizaines de commentaires sur chacune de ces sorties et sur toutes celles que je ne relève pas ici. Déjà de nombreux blogueurs et journalistes ont commencé à réaliser l’énormité de ce qui s’est donné a voir. Pour moi, l’essentiel ce n’est pas son audace, c’est le nombre de ceux qui sont stupéfaits par ce qu’elle contient.

Jérôme Cahuzac a repris absolument tous les éléments de la ligne « démocrate » décrite dans mon livre « En quête de gauche ». Il n’est absolument pas hors normes. Au contraire il est totalement dans la norme de la gauche social-démocrate européenne devenue économiquement social-libérale et politiquement « démocrate », comme c’est le cas du Labour en Angleterre, du parti allemand qui fait des grandes coalitions avec la droite plutôt qu’avec « Die Linke », le parti italien qui a changé de nom, le PSOE en Espagne ou le Pasok en Grèce.  Il n’y a aucune raison de jubiler de cela. Le PS de Cahuzac nous lance un nouveau défi dont nous aurions tort de croire que nous sortirons mécaniquement vainqueurs à gauche. En s’alignant sur les poncifs de la pensée dominante, elle offre une variante qui se donne à voir comme « à visage humain » par rapport aux libéraux en paille de fer ou à l’extrême-droite : Les catégories sociales au delà du revenu médian peuvent entendre cette musique. Leur adhésion est un enjeu au moins aussi décisif que l’est celle des milieux plus populaires de l’autre côté de la ligne du revenu médian. Dans le déclenchement des événements c’est décisif. Mais il est vrai aussi que nous, qui sommes à visage découvert, nous pouvons alors lutter, nous aussi, dans d’autres conditions plus claires sur ce qui est en cause. Ce que Jérôme Cahuzac a osé, c’est d’assumer. C’est à ce point surprenant que c’est du niveau de ce que fit Michel Rocard en son temps face à François Mitterrand contre la stratégie de l’union de la gauche et du programme commun. A mon avis il va avoir un retour de bâton à la maison. Car c’est cette confrontation que la rue de Solferino a toujours voulu éviter, car elle se sent incapable d’en assumer la conséquence interne et dans la gauche sociale. Elle est à présent sur la scène publique sans fard. C’est cette nouvelle situation qu’il faut gérer.

Le message ne se limite pas aux seuls socialistes désemparés par cette mise en lumière. Il s’adresse aussi au Front de Gauche qui a vécu un dernier trimestre de l’année 2012 sous la pression d’une offensive contre la ligne de l’autonomie conquérante que j’ai assumée, qui s’est affirmée avec force le 30 septembre dans la manifestation politico-syndicale contre le traité européen. D’octobre à décembre, si l’on en croit la presse et les campagnes à peine cachées pour m’accabler à tous propos, nous avons subi la pression de la tentation du retour à la gauche plurielle sous la posture convenue et pontifiante du « refus de faire le pari sur l’échec » qui est la cotisation d’entrée au club des « petits déjeuners de la majorité ». J’estime qu’avec la vidéo des vœux pour la nouvelle année, et le refus de participer au comité de liaison mis en place par le PS, les dirigeants du PCF ont clairement mis un terme à la danse du ventre qui leur était faite et que « Le Nouvel Observateur » avait cru victorieuse quand il annonça mensongèrement qu’André Chassaigne participerait au fameux petit déjeuner. Le début d’année avec ce débat et le lancement de la campagne commune contre l’austérité, c’est-à-dire contre la politique gouvernementale, lance une nouvelle étape de la vie du Front de Gauche. La manifestation du 27 janvier, en soutien au « mariage pour tous », c’est-à-dire pour l’égalité des droits humains sera le véritable lancement de la dynamique dont nous avons besoin. La bataille pour l’égalité sociale et celle pour l’égalité des droits civiques comme je vous l'ai dit, est une et indivisible. 

Ne cherchez pas l'erreur. Il est parfait !

Comme on pouvait le prévoir, le refrain de sortie d’émission était prêt à l’avance, Euro-RSCG merci ! Nous avions fait des paris sur le sujet. Il y aurait la « sincérité » d’un côté et "la compétence" de l’autre. Une façon polie et apparemment bienveillante de prolonger la disqualification de mon point de vue. Les communicants ne sont pas les brutes primaires de la rue de Solférino. A la sortie, quoique Jérôme Cahuzac se soit lourdement arrangé avec les faits à de nombreuses et importantes reprises, et quoique que je lui aie toujours répliqué et ne me sois jamais trompé, ni sur un chiffre ni sur une loi, le refrain se répandit miraculeusement comme une évidence dans tous les réseaux sociaux libéraux. Pourtant que de bourdes, que d’erreurs chez le prodige de la technique budgétaire ! Je ne m’y suis jamais laissé prendre. Voici les morceaux les plus cruels. Mais bien sûr, les petits génies de la désintox à « Libération » et au « Monde » avaient tout vu pas vrai ?

Dans la rubrique fiscale, censée être le domaine de compétence absolue de Jérôme Cahuzac, ce fut pourtant le moment où il commit le plus d’erreurs de chiffres, d’analyse et d’histoire. Cela n’a eu aucun impact sur les admirateurs médiatiques de son omniscience. Mais il est vrai que la plupart du temps ils se sont laissés berner par les airs de certitude que se donnait l’artiste ! Le plus gros bobard de l’émission concerne la fiscalité des revenus du capital. Hollande promettait que "les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail". Cahuzac a affirmé que cela avait été fait. C'est faux. D'abord la taxe à 75% ne concernait que les revenus "d'activité". C’est-à-dire les « salaires ». Mais il exonérait complètement les revenus du capital comme les loyers ou les dividendes. Curieusement ma mise au point sur ce sujet n’a pas ébranlé les récitants de la « précision technique de Jérome Cahuzac ». C’est d’ailleurs moi qui indique que ces revenus-là sont réintégrés dans l’impôt sur le revenu. Et c’est moi qui demande pourquoi ils bénéficent d’un abattement de 40%, ce qui semble bien pointu et précis pour un homme qui, paraît-il, n’aurait que sa sensibilité à porter en bandoulière face au grand technicien qu’est le ministre du budget réputé omniscient. Comme c’est technique, précisons pour que tout un chacun suive bien. Comme je l'ai dit, les dividendes des actionnaires continuent à bénéficier d'un avantage fiscal considérable par rapport aux salaires. Les dividendes bénéficient de ce qu'on appelle un abattement fiscal de 40%. Cela signifie que pour 10 000 euros de dividendes perçus, seulement 6 000 sont imposables à l'impôt sur le revenu. Si cette somme correspondait à un salaire déclaré elle ne serait « abattue » que de 10%. 9 000 euros seraient alors imposables ! C’est donc bien un privilège lié a l’origine de l’argent reçu. 

Quand j’ai demandé ce que cet argent pouvait bien avoir de si particulier pour mériter cette cajolerie Cahuzac a répliqué : "Sur les revenus du capital, la CSG est le double de la CSG sur les revenus du travail". Donc l'abattement fiscal est là pour éviter une "double imposition", c’est-à-dire que le même revenu soit imposé deux fois, une fois par la CSG et une fois par l'impôt sur le revenu. Grandiose ! Certes, la CSG est effectivement plus élevée sur les dividendes que sur les salaires. Mais M. Cahuzac oublie un point décisif. C'est que les salaires sont soumis à des cotisations sociales obligatoires et pas les dividendes. Le taux plus élevé de CSG sur les revenus du capital vise à compenser cette injustice. Or, si vous ajoutez les cotisations salariales vieillesse, maladie et chômage à la CSG vous arrivez à la conclusion suivante : les salaires sont soumis à plus de "prélèvements sociaux" que les dividendes ! Les dividendes sont soumis à des prélèvements sociaux de 15,5% quand les salaires sont soumis à des prélèvements sociaux de 17,9%. Et pourtant, les salaires ne bénéficient que d'un abattement de 10% et pas de 40% comme les dividendes. N'en déplaise à M. Cahuzac. S'il y a une "double imposition", c'est donc sur les salaires et non sur les dividendes, contrairement au tour de passe-passe de M. Cahuzac pour défendre les rentiers et les actionnaires. C’est donc moi qui avais raison. Fallait-il abasourdir les téléspectateurs de cette démonstration de détail ? Calvi ne l’a pas permis. Je ne crois pas qu’il ait eu tort ! Mais entre deux affirmations, la mienne et la sienne, les chers admirateurs de la précision technique du ministre, eux-mêmes sans doute bénéficiaires de revenus de dividendes « trop lourdement taxés » ont choisi d’instinct en quelque sorte…

Ah oui ! Il y a aussi ça: Jérôme Cahuzac a utilisé l'existence de cette Cotisation sociale généralisée, la CSG, pour justifier que François Hollande n'ait pas rétabli les taux de l'impôt sur le revenu qui était en vigueur sous François Mitterrand et Lionel Jospin. Au passage, Jérôme Cahuzac a menti en affirmant que "du temps de François Mitterrand, il n'y avait pas la CSG" alors qu'elle a été inventée par Michel Rocard, premier Ministre de François Mitterrand. Je dis « a menti » car si quelqu’un le savait bien, c’est lui ! En effet Jérôme Cahuzac  était alors au cabinet de Claude Evin et il a été directement associé à cette réforme. Sur le plateau je l’ai immédiatement repris. Qu’en disent les admirateurs de la mémoire de l’omniscient ? 

Ce n’est pas tout ! L'argumentaire de Cahuzac consiste à dire que si on cumule la CSG et l'impôt sur le revenu, alors les taux d'imposition sont comparables. C'est malhonnête car la CSG n'est pas un impôt progressif contrairement à l'impôt sur le revenu. Mais surtout c'est faux. Avec François Hollande, le taux maximum de l'impôt sur le revenu est de 45%. Si on accepte le raisonnement spécieux de Cahuzac et qu'on y ajoute la CSG qui est de 8%, on aboutit à un total de 53% d'impôt pour les plus riches. Lors de sa création, par Michel Rocard, la CSG était de 1,1% mais le taux maximum de l'impôt sur le revenu était de 56,8% soit un total de… 57,9%. C'est plus que sous Hollande. Quant à la période Jospin, la CSG était de 8% et le taux supérieur de l'impôt sur le revenu de 52,75% en 2002, soit un total de 60,75%. C'est plus que sous Hollande. Et même si on regarde la fin de la période Chirac, on note une CSG de 8% et un taux maximum d'impôt sur le revenu de 48,09% soit un total de 54,09%. C'est là encore plus que sous Hollande. Que l'on prenne le seul impôt sur le revenu ou qu'on additionne l'impôt sur le revenu et la CSG, comme le fait Cahuzac, Hollande fait moins bien que Mitterrand, Rocard, Jospin et même Jacques Chirac ! J’ai hâte de lire les merveilleuses investigations et mises au point chiffrées des chroniqueurs de la désintox de « Libération » et du journal « Le Monde », dès qu’ils auront fini de démasquer mes « gros mensonges » sur le nombre des poils sur la tête des mouches !

Cahuzac a aussi tordu les faits concernant la dette pour faire du pathos a bon marché. Il a affirmé que les 1 800 milliards de dette de la France constituait un "impôt à la naissance" pour les futures générations. Monsieur Cahuzac devrait consulter plus souvent le site des services de son propre ministère. Il apprendrait ainsi sur le site de l'Agence France Trésor que la durée moyenne de la dette publique de l'Etat est de 7 ans et 59 jours. On est loin de peser sur "les générations futures". Mais comme j’ai déjà présenté cet argument des dizaines de fois pendant la campagne présidentielle je me suis gardé d’en gaver de nouveau tout le monde. Et il faut dire que je sais bien que les « désintoxiqueurs » vont s’y mettre.

Je m’étais juré de ne pas trop en servir, mais je n’y résiste pas. Je reviens sur le soi-disant « plan de croissance européen » qu'aurait négocié Hollande. Comme j’y suis déjà venu des dizaines de fois aussi en débat j’avoue avoir été stupéfait par sa sortie. J’ai rappelé que ce soi-disant plan de relance était de 120 milliard. Chiffre officiel. J’ai dit (vous vérifiez,  les desintoxiqueurs, hein ?) que 60 milliards étaient déjà dans le budget européen. Et que les 60 suivants étaient de l’emprunt par la Banque européenne d’investissement. Jérôme Cahuzac a alors affirmé "la banque européenne d'investissement, c'est 120 milliards, doublés c'est 240 milliards". Pourquoi "doublés" ? Vous n'en saurez rien, Jérôme Cahuzac n'en a rien dit. De toute façon, ce n’est pas vrai. L'accord du 21 juin 2012 signé par François Hollande prévoit une augmentation de capital de la BEI de … 10 milliards d'euros. 24 fois moins. Alors mesdames et messieurs les observateurs « objectifs, éthiques et indépendants », et vous tous chers twitters anonymes des rédactions sociales libérales ? 

Manifestement, Jérôme Cahuzac n'avait pas bien révisé ses fiches sur l'Union européenne. En début d'émission, il a ainsi affirmé "il ne me semble pas que ce soit la gauche qui ait mis ni la Grèce, ni l'Espagne, ni le Portugal dans la situation que nous connaissons". Il lui reste à apprendre que les premiers plans d'austérité dans ces pays ont été mis en place par des premiers ministres membres du Parti socialiste européen : Socrates au Portugal, Zapatero en Espagne. Et bien sûr, en Grèce, par Georges Papandréou, réélu président de l'Internationale socialiste en septembre 2012. Celui-là est le pire de tous car l’Etat grec avait été ruiné par le Pasok autant que par la droite. Mais c’est bien lui qui de sang-froid a utilisé sa position pour faire passer en force sept plans d’austérité.


433 commentaires à “Seul ? Je suis plus nombreux que jamais !”
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  1. j.lou dit :

    La France au cours des siècles s'était hissée par des combats amers au rang d'une cité humaine et prospère. En une nuit glacée du douze janvier elle éteint tout un coup ces divines lumières qui brillaient jusqu'ici en adoptant des lois qui nivellent par le bas le droit des travailleurs pour s'adapter au droit d'une Europe sans vie dont le peuple ne veut pas.

  2. Ifig dit :

    L'accord signé par la CFDT permettra aux précaires d'accéder à une mutuelle santé et de conserver leurs droits à l'allocation chômage après des périodes de travail court. En contrepartie, que des accords d'entreprise signés par des syndicats représentatifs ne puissent pas être annulés par la justice, ça ne me choque pas. Si vous pensez que les gains que j'ai cités ne valent pas le coup, c'est que vous êtes bien éloignés du monde du travail réellement existant.

  3. selma dit :

    Pathétique et affligeant ! Entendre un homme de gauche dire qu'il ne croit pas à la lutte des classes et qu'il n'y a jamais cru rend fou. Car ça ne peut être plus paradoxale. Néanmoins ça a le mérite d'être clair. Cce qui permet à chaque citoyen de gauche savoir sur quel pied danser. Je n'ai pu m'empêcher de penser à la citation de K.Gibran en entendant Mr Cahuzac parler, et qui dit "N'est-il pas étrange de nous voir défendre plus farouchement nos erreurs que nos valeurs?"

  4. Germinal 68 dit :

    Jean-Luc,
    Dans tes vœux du Parti de Gauche tu évoques le fait qu’en Alsace on nous concocte un Conseil unique en supprimant les deux départements et l’actuel Conseil régional. Richert ancien ministre des collectivités territoriales de Sarkozy, se prenant déjà pour le Kronprinz d’Alsace est avec l’UMP à l’origine de ce projet mais le PS, avec toute l’ambigüité qu’on lui connait, n’est pas franchement contre ce projet.
    Richert dans son ouvrage Passion d'Alsace, qui était son 1er pladoyer pour la Collectivité Unique, se réfère explicitement à des projets autonomistes. Ainsi à la page 121 il inscrit le Conseil Unique d'Alsace dans la continuité du projet de disparition des 2 départements déposé à l'Assemblée nationale en 1934 par 9 députés (Walter, Brogly, Seltz, Brom, Meck, Rossé, Elsaesser, Bilger, Sturmel) parmi lesquels 6 député autonomistes (dont 2 Sturmel et Rossé seront signataires du sinistre manifeste des 3 épis de 1940 qui soutiendra l'annexion de l'Alsace par le IIIème Reich).
    Les protagonistes du Conseil d’Alsace ont déjà réussies une chose…réveiller les vieux fantômes !
    En effet, en lisant certaines interventions de lecteurs dans la presse régionale on s’aperçoit qu’un certain autonomisme revient à la surface. Quelques uns ne se gênant pas de falsifier l’histoire en prétendant qu’une majorité d’alsaciens aurait opté pour que nous restions annexé à l’Allemagne au moment de l’armistice de 1918.
    L’histoire nous a enseigné que l’autonomisme s’est toujours construit en collusion avec l’extrême droite engendrant le malheur dans notre pays.
    L’Alsace s’est inscrite dans la constitution de la République, elle a participé activement aux Etats Généraux de 1789 en envoyant vingt-quatre députés à Paris, elle adhèrera rapidement à l’esprit de révolution qui souleva le pays, et s’opposa aux nobles, comme à Strasbourg. Elle apporta à la France de grands généraux, tel que Rapp, Kléber ou Kellermann vainqueur de la bataille de Valmy contre les Prussiens. A des moments de son histoire elle a su résister. Elle doit continuer à s’inscrire dans notre histoire commune, celle de la République une et indivisible, celle de nos aïeux, qui ont combattu pour la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. C’est pourquoi le Parti de Gauche, avec le Front de Gauche, devra prendre à bras de corps le combat contre ce projet infâme. Nous comptons sur toi Jean-Luc.

  5. Courrierlecteur dit :

    @Genialle (16h35)
    "C'est tout et n'importe quoi. Les syndicats et le Medef, une guerre en Afrique, le mariage pour tous (avec maman ou papa?) les impôts, et quoi encore ?"

    Un raid (raté) en Somalie! Hasard de calendrier ou surchargement de l'actualité pour évincer les régressions des droits du travail?

  6. langoureau dit :

    Lâche contre la finance, Hollande trouve "courageux" d'envoyer de jeunes français se faire tuer au Mali, pour l’or, l’uranium, le pétrole. Un conseil de défense a eu lieu à l’Élysée, autour de François Hollande, sur la situation au Mali. D'abord, c'est plutôt un conseil d'attaque. Et de deux, il est même pas foutu de faire la guerre à la finance et il va la faire au Mali ? N’importe quoi !

  7. alain dit :

    @ifig
    effectivement ça ne vaut pas le coup, même si actuellement la tendance est a la dégradation des conditions de travail, pour l'avenir, cet accord va aboutir a une précarisation générale des travailleurs, ou les trés courtes périodes d'emploi alterneront avec des périodes de chomage. Quelles perspectives d'avenir dans ces conditions ? J'avais cru comprendre que le gouvernement souhaitais que le CDI soit la norme, encore une fois on nous a menti. Sûr que dans ces conditions il y aura moins de chomeurs (en catégorie A) mais beaucoup plus de travailleurs pauvres. Et on dit merci qui ?

  8. Pascal M dit :

    Mr Mélenchon, je regarde cette emission avec retard et je m'arrête un instant pour vous ecrire ce billet. Je regrette de ne pas vous avoir vu rebondir sur un argument de Mr Cahuzac.
    Il concernait le maintien l'abattement de 40% sur les dividendes et la suppression de l'abattement forfaitraire de 1525 € et 3050 € pour un couple. Cet abattement, contrairement à celui de 40 % ne concerne que le petit épargnant. Il eut été bien plus efficace de le maintenir (si l'on se dit de gauche !) et d'abaisser l'autre à 30 % par exemple.
    Bien cordialement.

  9. bernard hugo dit :

    Les dernières trouvailles des laboratoires de la fausse conscience sont stupéfiantes car nous pouvons observer directement leur fabrication formulée dans des oxymores qui manipulent des réalités absolument antagonistes, à l’occasion des tentatives de dérèglementation sociale lors des négociations entre les partenaires sociaux et de la signature d'un accord qui correspond aux attentes de l'oligarchie. Il s’agit de « fluidifier le marché du travail en donnant plus de souplesses aux entreprises et de protection aux salarié. La flexisécurité doit permettre se sécuriser l’emploi et les licenciements »
    Ceux qui disent ne croire pas à la lutte des classes tombent à pic ! Ils oublient parfois de surveiller leur lagage, là où c'est le langage qui organise mentalement et symboliquement la surveillance.

  10. jb dit :

    Passionnant en effet ce débat. Il m'a encore fait regretter de n'avoir pas Jean-Luc Mélenchon comme président de la République. Les twitts -souvent sans grand intérêt- polluaient un peu trop l'écran. (Je ne sais pas twitter, dommage !).
    D'accord avec "Victor" pour un audit de cette dette faramineuse. Payer, oui s'il le faut, mais encore faut-il savoir pourquoi. Il ne me semble pas avoir vécu au-dessus de mes moyens ces 10 dernières années. Alors pourquoi devrai-je (devrions-nous) payer les erreurs de gestion des gouvernements antérieurs dont on a semble t-il pas profité et mettre une grande partie d'entre nous dans la panade avec les différentes taxes en augmentation sans savoir à quoi ces désormais dettes ont été utilisées.
    En attendant cet (improbable) audit, je vous souhaite à toutes et tous une excellente année et des lutttes et revendications sociales constructives. Ne nous laissons pas faire par la dictature du capital.

  11. Guilloux dit :

    Les régressions du droit du travail, la décentralisation forcée, le démantèlement de l'appareil industriel national, les dépassements d'honoraires demandés de plusieurs centaines d'euros à de petites gens pour certaines opérations, la liste est longue des régressions et des attaques systématiques contre le modèle social et culturel français, une véritable mise à niveau (par le bas) pour nous aligner sur le modèle anglo-saxon en vue de ce fameux marché transatlantique. D'autres que moi pourrront en parler de façon plus savante, mais il me semble que l'accord de libre-échange nord américain se révèle véritablement catastrophique pour un pays puissant et riche comme le Mexique, un exemple et une mise en garde que Jean-Luc Mélenchon a certainement mis en perspective avec les exemples vénézuelien et argentin.

  12. naif dit :

    Sécurité de l'emploi et flexibilité du travail sont dans un bateau. Le bateau coule. Qui reste dans le bateau? Exemple de couillonnades pour syndicalistes naïfs ou masqués:
    Je signe parce que les droits au chômage deviennent rechargeables. Le Medef est d'accord mais il indique une condition "que l'unedic soit en mesure de l'assurer". Qui reste dans le bateau?
    La taxation des contrats courts: les patrons, au lieu de faire appel à des CDD plus coûteux, pourraient choisir d'augmenter le temps du travail des salariés en place et ils le choisiront au nom du taux de profit. Ou être tentés d'accroître le recours aux intérimaires – puisque ceux-ci sont exclus des mécanismes de surcotisation. Qui reste dans le bateau?
    Quand on parle de lutte des classes c'est bien là le clivage. C'est que vous pouvez signez avec votre bonne foi dans un monde idéal, mais la fameuse réalité revendiquée par nos chefs d'entreprise se traduit toujours en chiffre d'affaire, de bénéfices et de résultats trébuchants pour l'entrepreneur. Dans ce scénario le travailleur est toujours cocu. Et j'ajoute que c'est bien normal puisque c'est le moteur de notre système économique. D'où la nécessité de changer le système et d'arrêter de l'accompagner à notre détriment. Je ne suis pas madame soleil pour affirmer que dans 1, 2, 3 ans les riches seront plus riches, que les chômeurs, les RSA, ASS et les autres précaires seront plus nombreux, que les salaires n'augmenteront pas et que la durée du travail s'accroîtra et que les conditions de travail se dégraderont. Les mêmes renégocieront le peu qui nous restera à la baisse. Si c'est la droite au pouvoir FO fera le boulot. (Désolé)

  13. Courrierlecteur dit :

    Dans le "grand et bel accord*" sur la réforme du marché du travail, "véritable outils contre le chômage*" (*Selon Michel Sapin) il y a ce magnifique paragraphe: "Fermeture de sites rentables: le texte énonce qu'il convient d'envisager la recherche de repreneurs dès l'annonce du projet de fermeture d'un site, pas d'obligation."
    Traduction en clair: Que dalle! Du bla bla, du pipeau, de l'insulte à l'intelligence. Autant ne rien inscrire puisqu'il n'y a rien. Que vient faire cet artifice, dans le lot des multiples régressions des droits des travailleurs? Et Michel Sapin de dire:
    "Alors que le chômage explose "c'est d'abord un ouf, car là se trouve la méthode et des outils pour l'emploi, pour (...) inverser la courbe du chômage"

    [Edit webmestre : Bien que d'actualité, cet évènement est hors sujet dans le cadre des commentaires de ce billet. Merci de vous en tenir à des déclaration courtes et vous abstenir de liens. Jean-Luc Mélenchon écrira certainement très bientôt un billet à ce sujet que vous aurez alors tout loisir de commenter. Cette recommandation s'adresse bien évidemment à tous les commentateurs.]

  14. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Ok, pas de majuscules, mais le Mali n'est pas hors sujet. La finesse tactique d'une opération militaire n'apparaît pas si évidente à un moment où le plan vigipirate passe à l'écarlate, où les travailleurs vont être pliés (flexibilité - précarité) et divisés (CFDT), où l'agitation sociétale religieuse se développe, que des manifestants soient sincères je veux bien, mais les organisateurs et leurs soutiens financiers et logistiques je n'en crois rien [manif politicienne homophobe contre l'égalité républicaine. Que n'ont-ils pas été aussi vifs sur la pédophilie ?], où le reniement des engagements promis ou affirmés s'accroît.
    Comme quoi, notre lutte implique une lutte pour une Alternative que nous représentons, pas une alternance dans le néolibéralisme.

  15. Joannès dit :

    Extra Jean-Luc ! Dommage que nous n'avons pas le droit à avoir notre télévision comme l"opposition au Venezuela. Cette émission a eut lieu très tard et beaucoup de travailleurs ne la verrons pas. Parce que c'est nous la véritable opposition au capitalisme et non ceux qui se prétendent Socialistes mais usurpent ce mot qu'ils ne méritent en rien. Léon Blum disait déjà : Nous sommes les gérants loyaux du capitalisme ! CQFD. Qu'avec la droite Conservatrice ils ne font que de la convoitise. Ils usurpent aussi "La Gauche" qui comprend de l'Humanisme qu'ils n'ont pas non plus! Leur appellation serait plutôt : la Goche de la droite !

  16. Nicks dit :

    L'accord sur le travail, on aimerait bien en parler mais bon, comme il y a la lutte contre le terrorisme (ah tiens, comme au moment du TSCG) et le mariage pour tous, on a pas trop le temps. Mais sinon on l'aurait fait et on aurait dit que c'était enfin le début de la modernité en France, enfin une avancée, puisqu'il y a eu accord et que la modernité c'est le consensus (avec des organisations minoritaires par salariés mais bon hein majoritaires au nombre d'organisations, c'est le principal non ?)

  17. ROCCHI (PG 83) dit :

    Je constate que Mélanchon est toujours un excellent orateur-débateur mais suis surpris qu'il n'utilise pas l'argument fort de l'audace dont l'Histoire démontre l'efficacité.
    Quand Cahuzac dit que la BCE "refusera toujours", que la proposition de Mélenchon est "impossible", l'Histoire répond mille fois que les grands événements ont quasiment tous été jugés impossibles par une large majorité avant d'être réalisés.
    Entre autres :
    La fin de la royauté : sondage juillet 1788 : 99.9% Impossible.
    De Gaulle et une poignée de résistants en 40 contre 99% de résignés et indécis.
    Navarre et les hauts stratèges des états majors de polytechniciens français choisissent Dien Bien Phucar il est "impossible" au Vietcong de monter des canons sur les collines. La détermination de Giap et de ses combattants a fait le reste.
    Amitiés d'un ancien.

  18. sebidf dit :

    Durs ces 8 mois. Par notre vote du second tour, nous voulions consciemment ou inconsciemment mettre à jour ces dirigeants socialistes adeptes du capitalisme sauce néo-libérale. Mission accomplie je crois. Au final, nous avons débusqué les bêtes, nous les avons fait sortir du bois, grâce à notre vote et au talent de nos différents intervenants à la télévision (Mrs Mélenchon, Laurent et tous les autres), la vérité apparaît.
    Notre problème, ils sont terriblement nombreux, chez nos dirigeants, dans les médias (journalistes et spécialistes qui rabâchent toujours le même discours économiquement débile et fataliste) et sont infiltrés partout jusque dans certains syndicats qui viennent de trahir comme nous n'aurions jamais osé imaginer il y a encore 10 ans. Nous sommes seuls et encerclés. Reste à savoir ce qu'on fait maintenant?
    Va-t-on enfin dire que nous sommes dans l'opposition puisque l'UMP, le centre et le FN ne pourront revendiquer ce statut car en accord avec ce qui vient d'être signé (au vu de la réaction du MEDEF je doute que l'UMP critique)? Va-t-on enfin clamer haut et fort que l'union du FdG est forte et durable afin de faire taire définitivement les petites polémiques médiatiques cherchant la division du mouvement?
    Et nous que faisons-nous? La situation semble bloquer politiquement parlant, je doute que les députés PS et verts changent (pas assez courageux pour s'affranchir du gouvernement) et aillent vers le FdG (et beaucoup sont d'accord avec le gouvernement). Le FdG et Jean-Luc Mélenchon doivent continuer leur formidable travail de dénonciation des renoncements aux valeurs de la gauche de ce PS qui n'y peut rien (qu'il laisse la place alors) et qui nie la lutte des classes (leurs dirigeants).
    Puis un grand mouvement social d'une ampleur rarement égalée sous l'égide de l'unité et l'union syndicale fortement remise en cause depuis hier, ce sera très dur et sûrement devrons nous attendre des drames sociaux pour que le peuple se réveille vraiment mais comptons sur les syndicats (cgt, fsu ou fo) pour réveiller les consciences.
    [...]

  19. Régis de Nimes dit :

    Pour les communistes, c'est depuis 1920, que le Parti Socialiste a rompu avec l'idée d'un processus de dépassement des logiques capitalistes. Sauf lorsqu'un bon rapport de force le contraint à céder. En 1944 avec le programme du CNR et en 1972 avec le programme commun. Pour ne pas désespérer ou effrayer le peuple de gauche, il faut parler unité et rassemblement sur la base d'un contenu audacieux et d'un rapport de force à vocation majoritaire, comme le montrent 1944 et 1972.

  20. Odile dit :

    "éveiller les consciences..."
    Vaste programme.

  21. cheray dit :

    Merci camarade Jean-Luc. Une prestation comme je l'attendais même contre deux interlocuteurs (le méprisant Cahuzac et le laquais Calvi).
    Résistance !

  22. Siamy dit :

    Si on peut être président de la république Française, annoncer sa satisfaction lorsqu'on détruit le code du travail, qu'on permet aux patrons de baisser les salaires, de faciliter les licenciements, de mettre fin au CDI, et ceci avec le seul soutien de la CFDT, et que celà n'entraine pas la guerre, alors ça veut effectivement dire que des millions de travailleurs lobotomisés ne sont plus que des machines à produire et que la lutte des classes n'existe effectivement pas.

  23. Vince_BZH dit :

    Jean Luc. La prochaine prise de la Bastille j'en suis et pourtant je suis assez feignant en temps ordinaire !
    Cela commence vraiment à être énervant toute cette mascarade.

  24. Oscar dit :

    Magnifique débat ! Je me suis reconnu dans tous les arguments de Jean-Luc Mélenchon, mais je suis également heureux que soient posées par Mr Cahuzac des problématiques rarement abordées. En effet, les solutions proposées en général par le Front de Gauche, et en particulier par Jean-Luc M. et Jacques Généreux ont été à certains moments remis en cause par notre Ministre à l'économie, ce qui a fait avancer le débat sur des axes quelques peu obscurs pour moi.
    J'ai cependant une question à poser : la théorie de Jérôme C. selon laquelle un Etat se verrait dans l'impossibilité de trouver des préteurs s'il soutient que le remboursement de sa dette se fera en dernier lieu. Monsieur Mélenchon n'a malheureusement pas vraiment pu y répondre (il avait cependant avancé bien avant que la BCE prêterait si les taux d’intérêts montaient). Mais la BCE peut-elle financer les différents pays européens du fait du risque de non-remboursement de ces derniers ? Ne sommes nous pas obligés d'avoir recours à des préteurs autres ? Pouvons-nous contraindre la BCE indépendante de nous prêter des sommes colossales et ainsi nous favoriser alors que des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et j'en passe sont bien plus mal en point que nous ?
    Je vous suis très reconnaissant de faire valoir le droit du peuple face à l'oligarchie que soutient les sociaux libéraux !
    Continuez ainsi !

  25. gégé dit :

    Je suis une fois de plus révolté par le comportement de ces syndicats chargés de défendre les salariés. Combien de fois ont-ils trahis leurs intérêts et fait le jeu du Medef moyennant récompense au moment du départ de leur responsables, que ce soit Notat ou Chérèque, pour service rendus sur le dos des travailleurs. Comment peut-on classer d'historique le droit de baisser les salaires pendant 2 ans, c'est un recul de plus de 70 ans en arrière. Réduire le temps de travail sans salaire, quand un Sarkozy plaidait "le travailler plus pour gagner plus", la Sarkhollande fait encore mieux dans le recul. Alors qu'il aurait fallu qu'aucun syndicat ne signe, obligeant la gauche-caviar à faire le travail ! Comment ce syndicaliste CFDT de Florange peut-il supporter pareille trahison ? C'est un sujet, cette réforme du travail qu'il faut combattre ardemment dès maintenant pour montrer le vrai visage du PS. Expliquer aux salariés à qui la presse aux ordres présente le poison comme une avancée. Leur montrer ce qu'il y a derrière. Un démantèlement complet du droit du travail.

  26. Corentin dit :

    "Éduquer, c'est répéter"! Même si répéter peut parfois être lassant pour l'éducateur populaire (parole d'éducateurs à l'environnement), il est indispensable de le faire toujours avec la même patience, passion et respect pour celui qui aiguise son esprit critique.
    Merci camarade de tenir compte de ce besoin pour que le message passe, que ce soit pour celui qui a besoin d'entendre 20 fois l'argument pour être convaincu et pour convaincre ensuite, autant que pour celui qui est en quête de nouvelles solutions et qui commence à s'interroger sur celles que nous, front de gauche, proposons.
    Merci de continuer à répéter nos bonnes idées, celles de la campagne et les autres, pour les faire passer au plus grand nombre. Ceux qui ont suivi la campagne présidentielle ne sont pas forcément les mêmes qui t'écoutent aujourd'hui.
    Et Compte sur nous pour faire notre part d'éducation populaire et d'éveil à l'esprit critique du mieux qu'on peut!

  27. Nico de Lyon dit :

    Merci Jean-Luc pour vos analyses sur ce blog et vos interventions dans les médias en ces temps difficiles.
    Comme évoqué dans ce billet, demain risque d'être une triste journée : des centaines de milliers de gens de droite défilant à Paris avec des slogans hostiles à l'égalité. Encore une belle image de la France renvoyée à l'étranger ! Même la très catholique Argentine n'a pas eu tant de mal à accepter ce changement. L'un des derniers arguments avancé par les opposants est que l'adoption par les homos (et demain peut-être la PMA) ouvrirait inéluctablement la voie à la Gestation Pour Autrui (GPA).
    Il faudrait peut être leur rappeler certaines choses. Tout d'abord, il n'y a pas de lien évident entre les 2 législations : par exemple l'Espagne (qui autorise la PMA) interdit la GPA alors que la Pologne ou l'Irlande (qui interdissent l'adoption et la PMA pour les homos) autorisent la GPA pour les hétéros.
    Enfin (et surtout) il serait assez cocasse de leur rappeler (comme vous l'aviez si magistralement fait pendant un mémorable débat de la présidentielle) que le seul parti qui a inscrit dans son programme l'autorisation des mères porteuses (pudiquement rebaptisée "adoption prénatale") c'est le Front National ! Alors avant de nous bassiner avec leurs discours apocalyptiques sur "la gauche qui va à l'encontre des fondements millénaires de la société et menace l'humanité etc.", ils feraient bien de relire le programme de la candidate pour laquelle bon nombre d'entre eux a voté !

  28. Magda Corelli dit :

    J'ai voulu revoir le débat à Mots croisés et vraiment j'ai trouvé Jean-Luc Mélenchon au top. Bien sûr J.C. était déstabilisant car tellement arrogant et menteur de surcroit ! Quel regard vide en comparaison de celui magnifique de Jean Luc. A Médiapart maintenant de continuer leur boulot pour prouver son imposture. J'enrage que ces gens ne soient jamais poursuivis en justice ou alors payent pour effacer leur casier judiciaire (jeune femme clandestine payée avec un lance pierres et au noir par JC !) Oui sa prestation sentait bien les "pubeurs". Bien minable tout cela.
    J'attends avec impatience les réactions de Jean-Luc Mélenchon à propos de la CFDT et autres. Si le MEDEF est satisfait j'ai déjà tout compris.

  29. Alextpe dit :

    Pour passer de 120 milliards à 240 milliards, il parle d'un "effet de levier" : en gros la BEI permettrait de financer une partie des projets qui n'étaient pas finançables sans, car il manquait la moitié (dans l'idée en tout cas). En gros, c'est un énorme pipotage qui n'a pas de fondement (pourquoi x2 ? Et s'ils n'étaient pas finançables pour tel projet, ils auraient servi pour un autre non ? -> Pipo !).
    Pour les 40%, je ne suis pas sûr qu'il parlait de la CSG. En revanche je ne sais pas pourquoi il parle exactement de 40% : en poursuivant son raisonnement l'ensemble des revenus financiers (déjà taxés par l'ISS en quelque sorte), ça devrait être 100% d'abattement. Je voudrais bien plus d'explication.

  30. Diogene dit :

    En me repassant le film de ces derniers mois, il m'apparait que nous sommes depuis peu les seuls a proposer autre chose que servir la soupe a la finance ou aux patrons du CAC40. Les lignes sont claires a présent et ce ne sont plus les agences de com. et les médias qui empêcheront la digue de céder.
    Les attaques nous visant ont plutôt l'effet inverse de celui recherche.
    En l'état, organiser un débat TV UMP/PS serait un vrai casse tête car quasiment plus rien ne les différencie et le résultat serait désastreux pour les deux parties. Reste leurs électeurs qui, a part une tranche réduite a l'abri du besoin, ne cessent de payer le prix de leur folie.
    Et dans le nombre de leurs victimes collatérales, il y a aussi nombre de petits patrons, de cadres supérieurs, d'ingénieurs, d'agriculteurs, d'artisans. Certains peu ou pas politises, d'autres tentes par le FN pour une table rase de cette gabegie, nous allons un jour prochain être un Front du Peuple et il faudra alors canaliser positivement cet océan de colères, de rancunes, de misères pour en faire une VIeme fière de sa devise. C'est la notre immense tache, redonner un sens a la vie !
    Souvenons nous des mots prononces a la Bastille "on s'est retrouvés" après des années de solitudes multiples, ce sentiment qu'ensemble rien n'est impossible s'est allume en chacun d'entre nous, 4 millions  se sont déjà reconnus et ça ne s'arrêtera pas. L'avenir que nous concoctent ceux qui nous craignent ne se fera pas car in fine, l'homme choisit la vie, toujours.

  31. Jacques dit :

    @Ifig
    Votre propos illustre parfaitement la phrase évoquée plus haut et prêtée à Susan Georges: "Quand on rétablira l'esclavage, la CFDT négociera le poids des chaînes..."
    Il ne s'agit pas de rendre la précarité moins pénible mais avant tout de la combattre. C'est ce que vous dit alain de manière plus développée. La stratégie de la CFDT est incompréhensible.

  32. Sophie dit :

    @ 374 Oscar
    Le mandat de la BCE est clair à ce sujet. Elle ne peut pas prêter directement aux Etats. Et comme pour changer ce mandat il faut l'unanimité des 27, c'est ici que je sens bien que la proposition politique soutenue par Jean-Luc Mélenchon et Généreux se cassera les dents. Il faut d'abord quitter l'euro "monnaie unique", revenir au franc monnaie nationale et renégocier un "euro commun" (ECU ?) qui inclurait des monnaies nationales non convertibles (sauf dans "l'euro commun")

  33. Michel E. dit :

    @Sophie à 10h27
    "Le mandat de la BCE est clair à ce sujet: elle ne peut pas prêter directement aux Etats. Et comme pour changer ce mandat il faut l'unanimité des 27, c'est ici que je sens bien que la proposition politique soutenue par Jean-Luc Mélenchon et Généreux se cassera les dents."

    Il faut bien essayer. La France a un certain poids. Une fois arrivé(s) au pouvoir, le Front de gauche, Syriza etc. peuvent poser un ultimatum. Sinon, il faudra bien quitter l'€.

  34. le révolté dit :

    @sophie 382
    Rien ne sert de sortir de l'euro, comme l'a souvent répété Jean-Luc Mélenchon dans les émissions télévisées, il imposera aux banques françaises de prêter a l'état aux taux que la BCE aura prêté aux banques.

  35. freddy dit :

    Ce que je sais c'est que j'ai découvert que ma retraite de base est baissée de 50 euro par mois au nom de cette CSG qui est passée à presque 7% et tout cela pour avoir payé 85 euros en impôt sur le revenu.
    44 ans d'activité dont 15 dans des condition très pénible (charbon, feux continu). Retraité en 2010 j'étais content lorsque j'ai vu sur ma dernière fiche de paye, mon salaire plus ma prime de licenciement. Mais voilà, j'allais payer des impôts, alors avec ma femme nous avons étalé sur trois ans pour en payer beaucoup moins et c'est ce qui s'est passé. Ben ouai, si j'avais été Crésus, j'aurais payé tout de suite mon impôt en 2011 et serais toujours à ce jour avec une
    CSG de moins de 4 %. C'est simplement dégueulasse.
    Cordialement
    Freddy

  36. marsouin dit :

    Bonjour,
    Quand on constate comment ce monsieur Cahuzac ment, triche avec les chiffres, on ne peut que douter sur sa sincérité en ce qui concerne son compte à l'UBS ! Et d'ailleurs plus rien d'étonnant que Cahuzac s'affiche comme un libéral. N'est-il pas grand ami avec Woerth, deux gugusses qui se font de grandes faveurs pour magouiller et s'emplir les poches !

  37. naif dit :

    Excusez moi, Webmestre, mais cet accord signé par la CFDT mérite à mon avis un petit couplet supplémentaire qui est résumé sur Médiapart ce matin ici. Il me parait important, avant que JL Mélenchon s'exprime sur ce pseudo accord, de montrer comment ce syndicat qui prétend défendre les intérêts des salariés peut être encore plus naïf que moi.

    [Edit webmestre : Toujours la même erreur. Ce n'est pas un article de Médiapart, mais un billet sur un blog hébergé par Médiapart. Nuance ! A ce titre, ce billet ne reflète que l'avis de son auteure et toujours à ce titre, ne présente pas plus d'intérêt que ça. Mais surtout, il ne "montre" rien. Je renouvelle donc ma demande de vous en tenir aux thèmes du billet.]

  38. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Ceci se veut un commentaire politique et non un « divertissement pour dimanche pluvieux ».

    Pour maintenir leur profit, les détenteurs de capitaux ont comme solution à la crise que leur système provoque et entretient : la guerre et la destruction de la résistance des travailleurs. C'est dans ce cadre que nous devons apprécier nos prises de position sur la Guerre du Mali qui commence et sur le résultat de la négociation patronat organisations syndicales.
    Hollande s'est engagé dans cette guerre, tout seul, outrepassant les décisions de l'ONU, reprenant le rôle de gendarme de l'Afrique. Auparavant on a laissé la situation pourrir au Mali et on se retrouve à soutenir une armée putschiste dans un pays décomposé par le néolibéralisme mondialisé.
    La négociation patronat syndicats a pour objectif de briser le dos des travailleurs, organiser la précarité par la multiplication des mini jobs très mal payés (cf ce qui se passe en Allemagne) avec comme perspectives des retraites minables. Dans ce contexte, la position de la direction de la cfdt en cette affaire doit être vigoureusement dénoncée et combattue.
    Le rôle et la fonction du Front de Gauche est de travailler au soutien unitaire des luttes sociales et des mouvements sociaux et sociétaux, avec comme objectif la préparation de la VI° République Sociale et Solidaire dans une Europe Sociale et Solidaire.

  39. naif dit :

    C'est exact, je me suis emporté ! cela ne se reproduira pas. Juré ! et merci encore.

  40. fecirbaden dit :

    Je voudrais rappeler que si la Grèce est encore dans l'euro c'est parce que la France et l'Allemagne en sont les garant financier, sinon il y a longtemps qu'elle n'y serait plus, alors imaginer que la France puisse quitter l'euro, c'est complètement irréaliste, personne s'en releverait donc la BCE est surtout dépendante de ce qu'on lui dit de faire et si la France décide de changer de politique tout le monde devra revoir ses positions, l'Europe n'est pas possible sans nous.

  41. bretenoux dit :

    Sur la rubrique fiscale il faut ajouter que les retraités ne bénéficient d'aucun abattement, si bien qu'avec le même revenu, un retraité paie plus d'impôt qu'un actif, pour les revenus du capital n'en parlons pas!
    Le gouvernement serait bien inspiré de regarder le chiffre d'affaire des supermarchés en fonction de leur implantation. Plus ils sont implanté dans les zone pauvre, plus leur chiffre d'affaire diminue. La crise c'est cela. Améliorer le pouvoir d'achat des pauvre et des couches moyennes c'est le meilleur remède à la crise.
    Evidemment je ne suis ni énarque ni diplômé d'une quelquonque grande école.

  42. Sniper68 dit :

    Chers camarades et camarade Mélenchon, soyons en nombre dimanche 27 janvier 2013 à Metz pour le mariage pour tous et la vie de nos camarades LGBT. Résistance face aux Homophobes des feu UMP, FN et des Cathos intégriste de Civitas.

  43. OBERSON dit :

    A propos de l’abattement de 40% sur les dividendes, pourquoi ne lui avez-vous pas demandé de nous expliquer comment fait une société comme Total pour ne pas payer d'IS et qui bien entendu distribue des dividendes qui vont bénéficier de 40% d'abattement ? Cherchez l'erreur dans le magma des niches fiscales et d'un système d'imposition totalement inique !

  44. sylvie dit :

    C'est faux Bretonoux 391, sur le plan fiscal, les retraités bénéficient d'un abattement de 10% sur leur pensions comme les salariés. Ces 10% représentent un forfait des frais professionnels (souvent trajet domicile-lieu de travail). Par contre, il est plafonné à 3660 euros pour un couple de retraités. Donc, pour l'instant les retraités bénéficient de cet abattement.

  45. ARAMIS dit :

    Cahuzac ne croit pas à la lutte des classes comme tous les bourgeois de sa caste. Il ne croit pas plus à la réelle démocratie. Moi je persisde à dire qu'ils sont de fausse gauche ces bourgeois et que ceux qui n'en sont pas viennent nous rejoindre au lieu de continuer à cautionner leur image "sociale". Cà fait 320 ans que çà dure la plaisanterie. Il serait tout de même temps de mettre les points sur les i.

    [Edit webmestre : Les liens commerciaux sont interdits sur le pseudo. J'ai retiré le votre. Merci d'en tenir compte à l'avenir]

  46. jeannot dit :

    Ce matin France-Inter a repris du service. Avant 9h j'ai ainsi pu entendre Laurent Joffrin et Christophe Barbier rivaliser en louanges sur le Président de la République jusqu'à déclarer que la stature véritable de l'hôte de l'Elysée se jugeait en situation de guerre. Laurent Joffrin s'offrant ce courageux luxe d'ironiser sur le positionnement de Jean Luc Mélenchon, pensant ainsi estomper sa médiocrité et sa méchanceté envers celui qui ne s'aligne pas à l'idéologie dominante.

  47. vidal dit :

    Bien qu'ayant épousé la cause du Front de gauche sur un nouveau projet de civilisation basé sur l'éco socialisme, la lutte contre le libéralisme anglo-saxon et la sauvegarde de notre Etat Romain Républicain dans tout ses aspects, centralisateurs et égalitaires entre autres, je me sens l'obligation de témoigner mon apparente singularité au sein du Front de Gauche sur les sujets dit de société. D'autant de plus que Mr Mélenchon fait de la loi Taubira un axe fondamental des enjeux politiques qui nous attendent. Je cite : "C'est une erreur de croire que les enjeux sociaux sont dissociables des revendications qui postulent pour l'extension de la loi vers de nouveaux droits civiques".
    Je suis contre le droit au mariage homosexuel et le droit de vote des étrangers. Je signale que je ne suis pas le seul militant à tenir ces convictions avec assurance et tranquilité. Ce n'est pas un forum je ne vais pas ouvrir ici un débat, sachez seulement que mes positions sont réfléchies et argumentables, auquel cas elles ne sont pas le fruit d'une quelconque paresse intellectuelle ou d'un flou obstruant ma vision de la société.
    Par ailleurs, un député Front de gauche semble représenter à l'Assemblée nationale ceux auxquels j'appartiens. Il s'agit de Patrice Carvalho. Celui-ci affirme tout aussi nettement que moi son opinion négative sur le mariage pour tous et le droit de vote des étrangers, ce qui me fait penser qu'il en découle que nous sommes à la base du FdG plus nombreux que ce que l'on pourrait croire.
    Salut et Fraternité.

  48. Pierre dit :

    Un des derniers exemples de ce que vous avancez, ce que certains appellent aussi le socialisme de l'offre est le dernier accord social qui n'est rien autre que la conclusion des projets compétitivité emploi initiés sous Sarkozy. Face à la baisse concrètes des salaires, l'effort financier du Capital est résumé à la simple formule sortie toute droite d'un programme artistique : une certaine symétrie des formes (sic). Le terme dividende n'est même nulle part mentionné comme une contrepartie naturelle. Il faut lire l'accord, j'ai fini par le trouver en lien sur le site la phrase déshabillée et c'est assez étonnant. Difficile de croire qu'un parlement de gauche puisse le ratifier tel quel....

  49. Anny Paule dit :

    La lutte des classes c'est une nécessité par les temps qui courent. Quand un prétendu socialiste refuse d'en reconnaître l'existence, c'est une preuve intangible de sa non appartenance à la gauche. Du reste, son arrogance, sa suffisance, ses mensonges et son cynisme sans bornes devenaient de plus en plus insupportables à mesure que défilait ce débat. Notre problème actuel est de trouver la méthode pour conscientiser les gens afin de rebondir. Sur ce blog, à quelques détails près, nous discutons entre convaincus. C'est fort agréable et fort roboratif, mais cela reste un entre soi. Or, les heures que nous vivons sont graves et nous ne pouvons plus "laisser le temps au temps" pour reprendre une expression de F. Mitterrand.
    Quand un Hollande se félicite d'un accord (MEDEF / syndicats) "qui constitue un succès du dialogue social, qui honore ses partenaires" et prépare, sans délais un "projet de loi afin de transcrire fidèlement les dispositions d'ordre législatif prévues dans l'accord", et quand on sait de quoi est fait cet accord, la lutte des classes devient plus que jamais essentielle. Le patronat est enthousiaste, il a réussi à casser les derniers remparts protecteurs avec l'assentiment, pour ne pas dire plus, d'un gouvernement dit de gauche et de certains jaunes.
    Alors, on nous promène, de diversion en diversion, du mariage pour tous (expression qui n'a aucune signification et qui met en ordre de marche les réactionnaires de tous poils) à une déclaration de guerre au Mali (qu'avons-nous à y faire, sinon poursuivre notre oeuvre prédatrice post-coloniale ? Nous a-t-on demandé notre avis ? Qui envoit-on se battre, sinon les sans grade ? Et au nom de quel droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ?). Pendant ce temps, la casse sociale continue, la précarité s'érige en principe, les droits acquis s'envolent en fumée !
    Alors, oui, la lutte des classes devient plus que jamais une nécessité, n'en déplaise à Cahuzac !

  50. Fred A. dit :

    A propos de l'emission:
    Le problème de la BCE amène à l'idée que la France et le front de gauche doit être prêts à quitter une Europe qui ne fait que niveler vers le bas les peuples, et faute d'être entendue revenir au Franc en attendant une europe bien plus humaine parait être la solution, pourquoi ne pas le dire clairement. Je pense que la menace et la détermination de la France de quitter l'europe qui est proposée doit être de rigueur. C'est bien d'un rapport de force dont on parle? Les Français veulent redevenir souverain, d'où l'élan populaire pour nationaliser Florange. Il en va de même pour sortir de cette europe où la BCE n'est pas favorable aux peuples.
    Qui propose cela? A droite Nicolas Dupont Aignan, mais ce n'est pas lui faire offense mais il ne pèse pas lourd électoralement parlant. Et qui d'autre? Certainement le Front National, et là attention. Je pense que le Front de Gauche ne doit pas laisser la défense des interets nationaux au seul FN.

    A propos du mariage pour tous:
    Je ne comprends pas bien la position du Front de Gauche. Pourquoi soutenir le "mariage pour tous"? Ce projet de loi est mal construit à commencer par le nom. Pourquoi soutenir cela ? Je pense qu'il aurait été plus judicieux que le Front de gauche rappelle sont soutient à l'égalité des droits dans la république et indique son soutien à la construction d'une union civile pour les couples homosexuels, mais par contre ne soutienne pas le texte de loi proposé par le PS. Parce qu'à manifester, autant faire une nouvelle manif pour réclamer la renegociation du traité européen. Là le front de gauche serait plus dans son rôle (à mon sens bien sûr).


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