19jan 13
Dans ce post, il est question du « style » en politique, de la manifestation du 27 en faveur du droit au mariage civil pour les homosexuels et bien sûr de la guerre. Quand c’est la guerre la parole politique publique et médiatique vire au noir et blanc. Le premier devoir du temps de guerre est de continuer à réfléchir. Sur tous les sujets. Et aussi sur la guerre. Surtout quand ses buts et sa légitimité ne sont pas assurés. La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés.
Questions de style
GQ ! Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012». Pour le style. Oui parlons de style.
Le « style » c’est le moment où le fond rejoint la forme et donne à voir un tout. J’ai créé un style selon cette rédaction. Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et j’en fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte. Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « Avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?
Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpas ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites car la pudeur est là aussi. Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente-deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Chalons sur Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faite pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes….
Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotique ment anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord-américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire toute arrogance germanique bien bue que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations guerrières qui se succédaient mais qui au bout du compte n’empêchait pas que sur le terrain seuls les Français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction créa l’organe et qui se résume à une couteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donné en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat » arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.
Le jour de la guerre juste, urgente et bienfaisante.
Quand la guerre commence, amis lecteurs, sortons notre barda de combat. Je ne parle ni d’armes ni d’aucune des impédimentas d’une armée en campagne. Je parle de notre modeste cerveau et de nos capacités d’analyse et de mémoire. Et aussi de nos capacités d’empathie.
Mali : ils le savaient avant
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Oui, j’ai bien écrit « empathie ». Les dévastations de la guerre, les ruines et les plaies, les morts et les blessés, sont davantage que des quantités que les nombres résument. Dans la guerre davantage que dans n’importe quelle autre calamité tout est humain. De tout cela, des êtres humains sont responsables, ce sont eux qui commencent la scène, qui la finissent, eux qui sont les causes et vivent les effets. Nous, qui ne sommes pas sur le front, ni sous le feu des combats mortels, nous sommes pourtant pilonnés là où nous sommes disponibles. C’est-à-dire dans notre imaginaire et dans notre capacité à comprendre ce qui se passe. Car c’est bien là que tout se joue pour nous si nous voulons y trouver notre place et notre accomplir nos devoirs de citoyen que tout concerne. Quand la guerre commence les étiquettes volent dans l’air et se collent comme des mouches sur les points de vue qui s’expriment. Le paysage est construit au premier coup de feu. D’un côté les « pour » de l’autre les « contre ». D’un côté les patriotes de l’autre les tireurs dans le dos. Les guerriers et les défaitistes. Et ainsi de suite. Le paysage de l’esprit en temps de guerre semble contraint au noir et blanc.
La première fois j’en fus tout culbuté. Penser de façon autonome exigea un énorme effort de contrôle de soi et une obsession de la documentation qui confinait au bachotage. Ce fut pour la première guerre d’Iraq. Je m’y opposais. J’avais du cran. D’abord parce que le président Mitterrand en était. Ensuite parce que les bienfaits attendus de la guerre était très évidents. Non seulement l’odieux Saddam Hussein allait devoir évacuer le pauvre petit Koweït mais en plus les monarchies du golfe, à commencer par celle du Koweït, allaient ensuite se tourner vers la démocratie et le respect du droits des femmes en particulier. Mais j’y ai pris le goût de penser tout seul et de tenir tête de tous côtés. Ce fut bien utile quand je me suis ensuite opposé à la guerre en Somalie contre « l’ennemi public numéro un » des Etats unis et de l’occident, le général Aïdid, épisode et ennemi dont malheureusement personne ne se souvient. Là encore il fallait de l’audace car il s’agissait de sauver les somaliens de la famine, rétablir l’état et la démocratie. Puis ce fut guerre d’Afghanistan contre le mollah Omar et les odieux talibans de ce temps-là. Mon incroyable refus à cette occasion montre bien que je suis « toujours contre tout », même le meilleur, puisqu’il s’agissait quand même de sauver la démocratie, de rétablir les droits des femmes et je ne sais plus quoi d’autre encore très bon et très juste. Du coup à la deuxième guerre d’Iraq je fus tout surpris de voir que je n’aurais pas à résister tout seul contre le rétablissement de la démocratie, de la paix civile et contre les armes de destruction massive alors que chacune de ces raisons avait paru suffisante, la fois d’avant, pour me faire peindre en munichois avec du goudron et des plumes. Au moment de la guerre de Libye, j’eus droit au goudron et aux plumes de nouveau, mais des deux côtés de la dispute. Après avoir voté au parlement européen un vœu comportant mention d’une zone d’exclusion de l’espace aérien sur décision de l’ONU, je me vis peint en suppôt de l’impérialisme. Mais je fus vite repeint, moins d’une semaine plus tard par le point de vue adverse, en grossier anti-américain et munichois viscéral pour avoir condamné l’entrée en guerre, les bombardements et l’arrivée de l’Otan. Il est vrai qu’il était question de rétablir la démocratie, la paix civile et encore bien d’autres choses excellentes que seul un esprit butté comme moi ne pouvait accepter de soutenir. J’ai dû oublier une guerre où l’autre dans ce petit récit. Il me sert de mise en garde : je suis entraîné, cultivé et sachant. Le son du clairon n’arrive pas à m’empêcher de penser ni à me faire oublier ce que je sais. Et ce n’est pas parce que la guerre est en noir et blanc que l’intelligence doit s’y conformer. Le bilan des précédentes excellentes guerres à mener d’urgence et sans débat possible est disponible aux yeux de tous. Le souvenir est encore frais de la clameur des louanges précédentes pour les stratèges, héros et grands penseurs des glorieux épisodes précédents. Impossible d’oublier ces civils ampoulés que les mots de la guerre virilisaient jusqu’à l’épectase, ces militaires à la retraite se disputant les plateaux de télé, bref de toute cette faune qui nous accablaient de sa suffisance et de ses certitudes et leur refrain de trompettes ! Leurs clones sont de retour. Allons de notre côté. Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ? Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer.
La guerre du Mali est d’abord une guerre. Ce qui se déroule et ce qui se prépare soulève des problèmes techniques et politiques souvent liés -mais pas toujours- et engendre des situations qui ont leur autonomie. De plus, cela va de soi, ce qui se déroule modifie de fond en comble toutes les données politique et les rapports de force antérieurs. Et chaque étape de son déroulement, la guerre réorganise le futur lointain qui lui restera lié. Dans la vie des êtres humains, la guerre est comme un seuil entre deux moments qui obéissent à des lois différentes. Jamais autant qu’après l’enclenchement d’une guerre il n’y a autant un avant et un après. La guerre génère une illusion d’optique extrêmement dangereuse. Elle fait croire que les problèmes sont assez simples pour se régler par la force. Ici vaincre les bandits peints en islamistes ne doit pas faire perdre de vue que la sécession du nord du pays est antérieure à leur arrivée. Quelle a une base très ancienne et que cette affaire implique plusieurs pays de la zone contenant une population Touareg. Je n’ose écrire berbère pour ne pas compliquer l’analyse. Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? Donc nous allons organiser les élections ? La définition des buts de guerre est un commencement indispensable.
Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué à propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas « pour », sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc « contre ». C’est-à-dire pour « laisser faire ». Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous, je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !
Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération, alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause selon le président lui-même, est très discutable à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.
On a vu pourquoi est discutable l’idée de penser régler par la force et comme une seule question l’agression islamiste et la sécession du nord du Mali. Mais la légalité internationale de l’intervention elle-même n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (CDEAO, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de «l’ubris militaris » des médias.
Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème. Même si cela n’enlève rien à la nécessité de stopper l’agression vers Bamako, cela montre que de toute façon le problème de départ reste entier. On ne peut commencer sans finir. Et pour finir il faut chasser ceux qui nous ont appelés. Dans son principe même l’intervention contient une logique de substitution de l’autorité au Mali. C’est l’aventure assurée.
Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de notre pays. Et encore moins sa nouvelle doctrine militaire ! Car sinon la France n’a pas fini d’intervenir partout. De plus, de quel droit s’agit-il ? Et de quelle population ? La phrase de Hollande n’a aucun sens concret. Pourquoi l’a-t-il prononcée ?
Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. Nul besoin de revenir je crois sur la démonstration. Si le chef des armées est le président de la république, c’est aussi d’après l’idée que cela évite que les seuls paramètres des militaires comptent dans la décision de guerre à prendre. Il fut un temps récent où les socialistes le savaient. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signés par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il «précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés» et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Le PS a peut-être changé d’avis, moi pas.
L’égalité est une et indivisible
Je veux revenir sur la manifestation du 27 en soutien au « mariage pour tous ». Mes lignes sont destinées à aider à argumenter pour convaincre de faire l’effort de se mobiliser pour la manifestation du 27.
Je déplore l’inertie du PS qui se contente de parler alors qu’il dispose de tous les moyens lui permettant d’agir pour réussir une mobilisation de masse. Je le déplore d’autant plus qu’il a déclenché la bataille en sachant que le choc serait rude et qu’il y aurait une forte mobilisation des opposants au projet de loi. Rien n’a été pensé ni organisé de façon globale et cohérente. Tout est à la va comme je te pousse. Que ce soit pour la bataille d’influence dans la rue ou pour la bataille parlementaire où les amendements sur la PMA déposés et retirés aggravent l’impression désastreuse de marche à reculons.
Tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Dès lors nous considérons que la bataille qui se livre dans l’arène sociale à propos des droits des travailleurs est la même que celle qui se mène à propos du mariage et de l’adoption. Dans cette bataille, qui veut l’égalité à un endroit la veut toujours à l’autre. Inversement, qui ne veut pas l’égalité des droits civiques finit toujours par s’opposer aussi à l’égalité des droits sociaux. La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible.
On peut expliquer historiquement cette indivisibilité, en revenant au point nodal que fût la Révolution Française de 1789 : c’est là que s’est noué le rapport nécessaire qui existe aujourd’hui entre la lutte pour l’égalité des droits sociaux et celle pour l’égalité des droits civiques. La Révolution fût la première révolution menée par une nation au nom de principe et d’objectifs universels et pas nationaux. Une opposition brutale s’est alors manifestée entre des républicains libéraux qui se battaient pour l’avènement d’une société civile égalitaire conforme à leur conception universaliste de l’humanité et les conservateurs qui souhaitaient le maintien de l’ordre inégalitaire de l’Ancien Régime au prétexte théorique que l’inégalité naturelle avait permis l’établissement de cet ordre.
C’est cette opposition qui sous-tend aujourd’hui encore la lutte que nous devons mener. La droite et l’extrême-droite considèrent l’inégalité comme l’état de nature et bien sûr, la nature elle-même comme essentiellement inégalitaire. De Maurras qui affirmait que « l’égalité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, inégales de leur nature » à Copé qui reproche à la gauche de « travestir la devise de la République » en se méprenant sur le sens de l’Egalité que nous entendrions comme « égalitarisme » (Discours du 31 janvier 2012), la droite et l’extrême droite ont toujours pensé que l’égalité n’était qu’une pondération nécessaire des libertés, non leur condition première. Dès lors, pour elles, toute lutte pour l’égalité des droits est une lutte contre-nature, qu’elle soit sociale ou civique. La conception naturaliste de la famille et la vision figée du couple ont cet arrière-plan philosophique et politique. Les adversaires de la liberté du mariage des homosexuels, tels que la droite et l’extrême droite, sont descendus dans la rue dimanche parce qu’ils pensent qu’un ordre naturel va être violé. Comme chaque fois que l’égalité est établie ils concluent que c’est au prix d’une violence contre nature.
Dans la question de la liberté du mariage homosexuel, il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits. C’est aussi pour cette raison que nous ne saurions nous contenter de nous battre pour une loi qui serait vue comme une simple expérimentation. En tant qu’elle revendique et assume l’égalité absolue en droit des êtres humains, notre tâche est de convaincre la société que la lutte pour l’égalité des droits civiques est la même que la lutte pour l’égalité des droits sociaux. Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale.
Lu dans vos commentaires…
247 - Hucher Alain dit le 22 janvier 2013 à 14h58
Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre, la probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M. Biard et P. Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.
Vous voilà enfin le premier opposant de ce gouvernement, pour ceux qui auraient encore des doutes, qu'ils vous écoutent sur France Inter, c'est aussi delà que me vient cette info qui me réjouis bien sur. Cette année toute neuve démarre dramatiquement, mais vous êtes au bon endroit auprès de ceux qui souffrent et de ceux qui luttent, les attaques contre vous vont continuer et redoubler, j'ai déjà reçu un mail dont la source est de ce fichu canard enchaîné, vous serez vous défendre mais il y a tellement plus important à faire que vous ne perdrez pas votre temps précieux à répondre a des accusations infondées, les AC se multiplient les meetings aussi. Vous êtes sur tous les Fronts et surtout loin d'être tout seul alors oui nous rallumerons les étoiles qui en ont bien besoin !
Je crains que dans la Gauche, bien des camarades soient de nouveau prêts à signer les pleins pouvoirs comme au temps de Guy Mollet !
Cela devient une évidence pour certains : il faut flinguer les fascistes verts : les morts civils ou otages sont des dégâts collatéraux. Alors des actions pour la paix ? Une pétition pour refuser cette guerre néo-coloniale ? Rien de ceci ne pointe à l'horizon et les camarades sollicités pour y participer restent sourds aux appels. TINA commence à bien frapper même à gauche. Chapeau aux quelques élus qui osent comme toi contester cette opération. Mais combien sont ils ?
Sur le style, vous avez raison de faire feu de tout bois : s'engager avec ceux qui luttent d'un côté, et expliquer de l'autre aux plus éclairés des dominants ce qu'est la vérité de notre projet. c'est comme ça qu'on aura une majorité de notre côté.
Sur la guerre, au-delà de la faute sempiternelle d'ingérence et du désastre au Mali, il est peu probable que ça serve Hollande, qui s'enfonce déjà tellement après huit mois de pouvoir. On a l'impression qu'il est au bout déjà, comme s'il avait déjà joué la carte de la guerre qu'avait sortie un Sarkozy en perte de vitesse en Libye.
Merci mille fois,de toutes ces informations indispensables à notre compréhension du monde.Et un vrai bonheur de pouvoir partager tes rencontres:très instructif.
Sur la révolution et Robespierre, pour un historien qui correspond au style de Luchini et qui ne soit pas trop marqué idéologiquement, je ne saurais trop vous conseiller Henri Guillemin, ses livres (Robespierre, politique et mystique) et ses conférences.
Cher Jean-Luc Mélenchon. Vous y "jouiez le rôle" de l'homme politique de l'année 2012. Souvenirs! Mais pas seulement…
Ah ! Mes aïeux ! Ce matin, j'entendais "l'homme à l'écharpe rouge"… Non! Non! Il ne s'agit pas de notre hôte sur ce blog, la sienne est rouge-sang. Non! Celle dont j'argüe est écarlate. Rubiconde… de honte. Toute honte bue. Il revient à ma mémoire cet air goguenard de son propriétaire lorsqu'il s'était fendu d'une apostrophe d'autant pétaradante qu'elle était peu sincère "¡Hasta la Victoria Siempre!" à l'adresse du roturier que je suis, reconnu révélation politique de l'année 2010. Donc j'entendais Barbier : "retirer du calcul des déficits publics nos dépenses militaires. L'Europe devrait nous autoriser à ne pas compter la totalité de nos dépenses militaires dans ce "jeu" des déficits publics."
Tartuffe ? Ou l'imposteur ?
"Couvrez ce sein que je ne saurais voir :
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées."
Cher jean-luc,Merci pour tout.
Je me souviens d'une grande salle en banlieue parisienne à la fin des années 70 la projection d'un film documentaire sur les Sahraouis (très bien) discussion débat dans la salle puis repas fraternel. Il y avaient beaucoup de jeunes députes nouvellement élus (je pense à Pierret) et beaucoup d'hommes qui deviendront directeur de cabinet. 81 tous ces beaux espoirs se sont perdus dans le sable et depuis une population se bat pour son pays. Encore une guerre, des meurtres, du sang des larmes et des profits pour toujours les mêmes.
Jean-Luc, c'est bien le surlignement vert dans les articles. Mais c'est encore trop peu. Il faudrait équilibrer avec le rouge.
Ce gouvernement se fout des salariés avec un cynisme sans limites, et avec l'appui de ce syndicat CFDT moribond qui ne sert qu'à avaliser les accords comme un consensus du monde du travail. Encore une "réforme" en perspective, mais qui concerne cette fois les retraités et leurs pensions. Il va falloir trouver d'autres formes d'action que les kms dans les rues avec cannes et déambulateurs !
Avec cette intervention au Mali, les stratèges de l'Elysée allaient concentrer toutes les heures à jet continu sur ces opérations et quid des accords du Medef avec leurs collabos syndicats l'un gouvernemental donc libéral ultra européen actuel l'autre aussi très minoritaire et chrétien. Qui parle et analyse que ces accords nous font vivre le recul historique avec des rappels d'avant 1945?. Devant le Medef nous étions là la CGT et aussi FO, donc une conséquence et une vérité que beaucoup de camarades savaient que l'unité syndicale et les syndicats marchant mano dans la mano était illusoire car des syndicats accompagnaient, collaboraient aux dérives et aux casses et des syndicats avaient encore la notion que le prolétariat devait lutter pour ses revendications immenses. C'est donc un antagonisme réel de la réalité que 2 lignes syndicales existaient comme en politique les Solférinos et le Front de Gauche, tout jeune et tout neuf, sans oublier L.O., Npa, Poi et dans les 2 champs syndical et politique les Anarchistes. Or l'orientation de la C.G.T. était de faire en sorte que les actions soient faîtes en fonction des accords avec la CFDT qui depuis longtemps collaborait et cassait les acquis. Comme en politique les masques tombent, et nous allons enfin vivre dans la lumière et l'action limpide dans les luttes. Aux voeux à Fabien après les souhaits, Annick Coupé présente est toute attentive et joyeuse des perspectives d'actions pour la satisfaction des immenses revendications du monde du travail.
Méfiez vous du tralala de la cour parisienne, qu'il ne vous transforme pas en leur sujet. En ce qui concerne le Mali vous avez eu le courage d'un début de clarté.
Coucou camarade Mélenchon, sache que la camarade Eva Joly de EELV pointe tout comme toi les risques d'un enlisement au Mali que le président Hollande à fait sans demander l'aval du peuple et des parlementaires et des sénateur, jeudi dernier, elle n'a pas tord tout comme toi.
Mais allez le dire (comme je dis sur Libé.fr) ça au va-t'en-guerre et racistes des forums du Web, vous allez vous faire traiter de terroriste en puissance et comble du ridicule, ces minables va-t'en-guerre" censurent nos propos pour rien.
Résistance.
Bonjour à Tous et en particulier à toi Jean Luc
Merci pour ce petit courrier si instructif que j'attendais, vu ton planning chargé, je salue ta grande capacité réactive, qui m'aide à faire mieux comprendre aux personnes rencontrées, cette position sur le Mali et me permets de plus étoffer mes arguments sur les blogs, des camarades du FdG, et bien sur pas que, tous les sujets son important.
@Counch
Le vert représente le parlement Européen. C'est pratique.
Bien à toi Jean Luc et à tous les camarades
Peut-on aimer Mélenchon et aimer Le petit journal? Perso, je pense que oui. Ils font, mais ce n'est que mon avis, un super boulot de montrage du foutage de gueule et de manip des médias par les pipolitiques.
Le petit journal vous a souhaité bonne année et je me joins à eux! Merci pour ces billets qui doivent rendre jaloux tous les matuvus et autres zozos qui vous disent seul.
On est des millions!
A propos de Fabrice Luchini, si j'ai bien entendu, dans l'émission de France 3 du 15 01 2013 "Ce soir ou jamais" (écoutée plus ou moins distraitement), dans sa jeunesse Fabrice Luchini aurait distribué, d'après lui, le journal "Luttes ouvrières" (ou un journal analogue). Ses propos était argumentés pour illustrer les contrastes de sa vie d'acteur débutant, qui fréquentait, dans sa jeunesse, tel Jean Genet (Journal d'un voleur) les milieux rupins où il exerçait sa profession de coiffeur pour gagner sa vie, et le milieu populaire et parfois brigand dans lequel il évoluait. Comme "réactionnaire", il y a probablement pire. Derrière la façade d'un personnage que l'on pourrait percevoir, à priori, comme un peu pédant, snobinard, il semblerait qu'il y ait, une personnalité bien plus profonde. Les quelques provocations politiques entendues (au cours d'autres émissions) telles que (si ma mémoire est fiable) "selon les moments de la journée, je suis de gauche ou je suis de droite", ne manquent pas d'humour pour illustrer son scepticisme. En fait, je ne connais pas trop les opinions de cette personne mais, d'après l'immense talent de cet acteur, l'intérêt qu'il suscite en déclamant ses textes, et son tempérament d'autodidacte avide de s'enrichir de ses lectures et des personnes qu'il rencontre, il n'est pas impossible que les demandes de conseils de lectures historiques, politiques, aient été formulées plus par l'envie de découvrir que par courtoisie.
Hé oui, non contente d'être néolibérale, cette "gauche" là est aussi néoconservatrice. Qui aurait dit qu'un jour c'était un gouvernement PS, en France, qui jouerait sa partition dans la guerre contre l'axe du mal ? Les Perle et autres Wolfowitz doivent se rouler par terre de rire.
@ Courrier lecteur (15)
Pour rappel, monsieur Luchini déclarait récemment à propos de l'exil fiscal : "Moi je ne quitterai jamais la France, sauf peut-être si un jour il y a Mélenchon [au pouvoir]". En gros, une Marion Le Pen, ça ne dérangerait pas trop sa classe, mais un Mélenchon... Ce qui n'enlève certes rien à sa biographie, à ses talents d'acteur / provocateur ni à son élocution irrésistiblement Nouvelle Vague.
Je me réjouis de voir Jean-Luc Mélenchon retourner ces mondanités comme un gant. Cela, quelque part, me rappelle Lénine prétendant qu'il fallait infiltrer les institutions bourgeoises pour les secouer de l'intérieur (je ne retrouve plus la citation exacte.)
Fraternellement.
Vous écrivez: "un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale." à propos de Luchini. Comme j'avais utilisé cette métaphore dans un commentaire à propos de votre débat avec Cahuzac où je vous identifiais à la Mangouste contre le Cobra, j'ai été amusé de cette concomitance, faut croire que l'idée est dans l'air, mais selon les situations qui est l'une, qui est l'autre ? En particulier avec les "journalistes" qui se veulent mangoustes et ne sont que vipères et vous stigmatisent crotale.
Pour Luchini, Michelet peut convenir, mais pour faire avancer le débat et la réflexion, vous auriez dû lui conseiller Hazan. Peut-être même que Hazan aura l'idée de lui faire parvenir son livre, si ce n'est déjà fait.
Tel Socrate : " l'homme au service de la raison et non pas la raison au service de l'homme "...
Bravo JL, faire s'interroger sur ce qui motive l'opinion (raisonnement), c'est bien par la que tout doit commencer. Les sceptiques se rendraient compte de la pauvreté de leurs arguments, de l'égoïsme énorme découlant de leurs arguments fausses par la peur de perdre ce qu'ils leur reste de confort...
Les étoiles brillent pour tout le monde, n'en déplaise a certains.
"Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous (.../...) Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames".
Je le crois d'autant plus volontiers que je fais peut-être (un peu) partie de ces derniers. Et je suis loin d'être un cas isolé, si j'en juge dans mon entourage...
Les sociaux-libéraux, leur résignation, nous dégoûtent. Notre seule certitude : On ne peut pas vivre heureux dans un océan de misère. Même plutôt gâtés par l'existence, cette évidence suffit à nous ranger de votre côté. En toute connaissance de cause.
Voilà un billet qui fait du bien. Vous savoir, Mr Mélenchon, parmi ce parterre d'enrichi, leur rappeler deux trois vérités bien senties n'est pas pour me déplaire. Nombreux sont ceux qui n'ont pas encore bien digéré notre révolution, il est salutaire de leur rappeler l'idéal républicain dont nous sommes les héritiers.
(PS: Concernant votre position vis-à-vis du petit journal. Cette cérémonie a été l'occasion d'un pas de votre part et c'est heureux. Je suis de ceux qui pensent qu'il faut accepter l'échange (parfois musclé) avec ces amuseurs. La méfiance s'impose, mais vous interdire cette tribune et les réponses cinglantes que vous ne manquerez pas de retourner à ces journaleux sans scrupule ne se justifie plus)
Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis, Félicitations pour votre prix d'Homme politique 2012. Qui aurait pu le mériter mieux que vous ? Vous avez tant donné et avec tant de talents pour faire de notre campagne, de nos idées, une force qui compte et qui va compter. J'ai bien ri lorsque j'ai vu votre vidéo sur twitter. Et ce public enrubanné a ri lui aussi et a apprécié. Je pense que beaucoup parmi eux ne vous ont jamais écouté. Et bien voilà qui est fait. D'autres coups se préparent et les premiers ballons d'essai médiatiques ont été envoyés. Je veux parler de ce que veut faire la première ministre Parisot de nos retraites. Elle a l'oreille très attentive de Cahuzac. Les journaux prennent le relais déjà comme le Nouvel Obs, organe de transmission. Décidément, Hollande n'épargne rien au peuple de gauche et aux classes laborieuses. J'ai hâte qu'on se retrouve à Metz pour réchauffer nos coeurs.
Merci pour cette explication de texte sur le Mali, il y aurait deux éléments à y ajouter:
-1- que les racines de ce désordre remontent au passé colonial et à la création des états avec des frontières absurdes en 1920 entre Anglais et Français.
-2- que la pratique de laisser pourrir les situations a pour conséquence la guerre (Mali) et parfois un génocide (Rwanda), et devant l'urgence il n'y a que des mauvaises solutions. La MISMA n'a pas été constituée, et la France se substitue aux Africains en revêtant le costume de Gendarme de l'Afrique.
Enfin, il conviendrait de tracer la trame de ce qu'une République Sociale et Solidaire* aurait pu faire en pareil cas, pour ne pas se retrouver devant cette impasse d'avoir à intervenir.
*[pour éviter l'oxymore "République et Sociale et Solidaire" nous pourrions dire: VI° République].
Dernière remarque, curieuse cette manie des "Socialistes" de s'impliquer dans des guerres coloniales sans tirer les leçons des précédentes.
Bonjour camarade Mélenchon,
Vous aussi nous ne supportez pas "Le petit journal" de Yann Barthès qui vous on collé aux basque avec Luchini pour la remise du prix de L'homme politique 2012 (que vous avez gagné haut la main).
Monsieur Mélenchon?
Avant d'aller plus loin dans la lecture de votre billet, permettez moi de m’arrêter un instant, après avoir visionné la vidéo au Musée d'Orsay pour la remise de votre Oscar de l'homme politique de l'année (tout de même !) de vous faire part de mon admiration. Toujours et encore, ce talent oratoire, cet humour décapant, vous maintenant au dessus du lot en restant a votre place, celle que vous voulez garder et les laissant a la leur, celle qu'il sont choisis. Franchement, sincèrement, vous restez et de loin le meilleur, et je suis fière d'être de votre coté et de partager votre idéal.
Luchini et Mélenchon c'est énorme! car de fait, ils le sont tous deux, par le soin qu'ils donnent à ciseler leur amour des mots accouchant d'une pensée qui ne se vit que dans l'exigence d'une parole allant frapper au coeur des choses de nos vies. Les mots à l'établi, pour l'un qui en fait éclater la gangue du désespoir teinté d'un pessimisme navré à l'égard de l'Humanité et pour le second, l'éclat porté par la folle espérance d'un homme meilleur dans des circonstances meilleures. Ces deux là sont dignes de notre admiration et s'élevant, nous élèvent, nous soulèvent et nous transportent sur la grève, tel le naufragé de Gongora, étonné de survivre au naufrage général.
A quoi sert d'autre notre passage sur terre qu'à être éblouis de la sorte par l'intelligence et sa sublime beauté? Leur art seul nous sauve déjà! Voilà pourquoi tous deux à l'identique, je me les garde précieusement comme des amis de pensée, dans des temps de renoncement, de lâcheté et violence, tous incarnés dans le malheureux président qui nous est échu. Hollande finira couvert de cendres quand l'or de nos idées triomphera.
Alors vous êtes contre ou pour l'intervention au Mali ? Car en vous lisant, je ne vois pas de clarté à ce sujet précis, pour ou contre ? On ne peut pas être dans le non dit comme vous l’êtes ! Pour ou contre? C'est clair, non ? Ma position absolument contre toute intervention au Mali, comme en Libye à l'époque !
Plus d'argent dans les caisses pour l'augmentation du Smic mais Hollande en a trouvé pour la guerre au Mali. Hollande au Mali, Sarko en Libye, grosse connerie. C'est comme Tintin au Congo, à part qu’il y a du vrai sang. Alors faudrait intervenir sur la terre entière, tellement les peuples sont massacrés partout, en premier lieu par la finance internationale qui pille les états. Intervenons d'abord contre la finance assassine de vies et vous verrez, il y aura beaucoup moins de misères, donc de cause à la montée des intégrismes. Cette intervention va, au contraire les renforcer, les faisant passer pour des résistants. Pour les va-t-en guerres, vous n'avez rien appris de la Libye et du Général Sarkozy ? Et si Vraiment la patrie est en danger, que Hollande envoie son fils « faire le héros » dans le désert malien !
[...]
Par ces journées moroses et de froid te lire est un moment savoureux. Félicitation pour ton prix d'homme politique de l'année, tes qualités humaines et ta prestance. Il n'y a pas de honte a être cultivé charmant et charmeur à la fois, n'en déplaise à certains esprits grognons. Merci pour tes explications sur l'intervention au Mali. D'instinct la guerre m'effraie et plus encore quand on sait ce qu'il en est. Merci de nous tenir rapidement informés, nous, tes lecteurs fidèles et attentifs. Cela nous permet d'avoir du répondant dans nos relations quotidiennes. Amitié.
Sniper68 dit à 14h09
"Vous aussi nous ne supportez pas "Le petit journal" de Yann Barthès qui vous on collé aux basque avec Luchini pour la remise du prix de L'homme politique 2012 "
Et de deux: Aprés C.Barbier qui après vous avoir mis un carton jaune, sans préavis, cette semaine dans l'express, vous prie de revenir à de meilleures civilités à son endroit. Il vous brosse dans le sens du poil et vous garanti que si vous n'existiez pas il vous aurez créé. Voici que Yann Barthès se drape lui aussi de bonnes intentions à votre égard n'ayant pas fait preuve lui-même de discernement concernant vos qualités. Ah! que c'est dur de ne pas être dans le sens de l'audimat. Il ne manque plus qu'Yves Thréard du Figaro et M.Onfray et le repentir sera complet grâce à dieu ! Faut pas rêver quand même. Que revienne le temps dur des joutes électorales et leurs lignes éditoriales leur feront retrouver leur patois.
Bon, je vais la jouer morose ! Je suis un peu déçue par la prise de position timide de Jean-Luc Mélenchon sur ce nouveau conflit, après tous les autres, tous perdus d'ailleurs. Il faut reparler de l'histoire du colonialisme et des gros intérêts Français dans la région : Bouygues, Areva, le Niger proche, l'Algérie etc. Et surtout de la centrAfrique, toujours là pour empêcher nos anciennes colonies de connaitre la paix, la démocratie et la richesse, chaque fois qu'un dirigeant africain intègre est intervenu, il a été assassiné. Il ya peu, au Mali, on a fait en sorte que l'ancien président s'en aille pour avoir un pouvoir vacant. Au vu de tout cela, Jean-Luc Mélenchon aurait du hurler contre cette sale guerre et contre tous les menteurs, ils sont légions dans les 1% et ceux qu'ils paient. Il faudra réfléchir et revenir là-dessus, le PG ne peut se permettre d'etre mollasson, les gens de gauche ont des espoirs, ne les décevez pas en hurlant avec les loups.
Ces honneurs ne me plaisent pas. Ils font valoir un homme et non pas les idées. Luchini est doué d'une mémoire extraordinaire mais soigne son commerce. En bas dans la fange les hommes et les femmes meurent. La République baisse les bras devant le finance. Je sais bien que tout est bon pour se faire connaître mais cette mascarade me gène. Barbier est un creux aux idées réactionnaires qui joue les intelligents avec son foulard rouge pour se donner un air savant. Tout ceci me laisse froid. La guerre ne me réjouit pas. Pourtant en pensant aux gens, je ne suis pas mécontent que le fanatisme et l'intolérance soit stoppée dans cette région que je connais.
Trop bien Jean-Luc cette remise de prix. Si vous arrivez à convaincre Luchini, c'est qu'on va gagner yeah ! Et quel éloge de la culture, j'ai adoré. Bravo !
"Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile."
En effet, et en écoutant bien l'émission qui lui était consacrée dernièrement à Ce soir ou jamais:
"Rien n'échappe à mon explication pessimiste." Il a pourtant donné quelques instants plus tard une évocation du sentiment d'"être de gauche" loin d'être négative. Transcription:
"Pour être de gauche faut un optimisme que j'aimerais bien avoir, je l'ai eu,'y a quatre jours J'étais Rue Ordener et j'ai été pris d'un sentiment d'appartenance à la collectivité. J'ai été dans un état de bonheur, ça a duré une minute, ça fait au moins une quinzaine d'années que ça m'étais pas arrivé.(...) Je me suis dit c'est extraordinaire, j'appartiens... je suis de la même bande qu'eux."
Etre de gauche, synonyme du bonheur éprouvé d'un sentiment d'appartenance à la collectivité?
Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable.
Voila. C'est dit. Alors il faudrait aussi applaudir notre Sarko qui partait en guerre en Afghanistan ? Non ? Contre les islamistes, le terrorisme ? ce n'est pas la même chose ? Par le petit bout de la lorgnette si. Des vatenguerres. Les hommes me font rire, il faut faire une guerre et hop, une de plus. Les marchands de canons se frottent les mains, et la terre tourne a l'envers. Si après vous pouvez dormir, c'est super. Moi non.
Cher Jean-Luc, la mangouste n'affronte jamais le crotale, qui vit sur le continent américain, mais le cobra, qu'on trouve en Asie et en Afrique. S'il ne s'agissait que de cobras et de mangoustes, en Afrique il n'y aurait pas de problème, hélas il y a eu une telle accumulation de cobras de toutes sortes, et de toutes les couleurs qu'il est trop tard pour qu'aucune bonne solution existe jamais.
Et concernant le Mali en particulier, tu as bien énoncé les objections à la décision d'engager l'armée française dans ce pays, en même temps que d'autres voix s'élevaient pour en critiquer d'autres aspects (R.M.Jennar, S.Lhomme directeur de l'Observatoire du Nucléaire), mais alors que faire dans l'urgence? Étant entendu qu'aucune bonne solution n'existe, quel choix restait-il ? Laisser les Maliens se débrouiller et tomber sous un régime encore pire que celui qu'ils connaissent ou intervenir rapidement, c'est-à-dire avec la seule force armée sur place capable de réagir immédiatement, celle de la France ? Comme elle aurait pu le faire au Rwanda. C'est la manière dont cette intervention a été décidée qui pose problème dans un pays démocratique. Et la responsabilité en incombe à Hollande, qui contrairement à ce qu'affirment la plupart des médias n'est pas devenu ainsi légitime, sauf à penser que ce sont les coups de menton et le son du clairon qui valident son titre. On peut cependant douter que ce président ait une vision claire de la situation, vu les changements de définition des objectifs à atteindre et leur flou caché par le vocabulaire guerrier du président qui s'efface devant le chef des armées: [il faut]" les détruire".
J'ai été abasourdi dans l'émission d'Arte, "28 minutes" du 16 janvier, par la condescendance des Français présents, à l'égard d'une journaliste allemande qui rappelait que dans son pays ce n'était pas Merkel qui décidait de l'entrée en guerre mais le Parlement allemand.
Vivement la 6ème République!
@ JL Mélenchon : "Question de style "
Chacun a son style, l'important est qu'il soit admis et respecté. Apparemment, une certaine presse semble faire avec, à moins quelle soit hypocrite pour te complaire dans une façon de faire. Pour moi, cette façon a duré, il faut aujourd'hui que tu te poses. Ton discours doit être comme tes arguments, précis, solennel, pesant dans le conscient de l'autre.
"...n’est-il pas troublant que le « Canard enchaîné » suggère que le Qatar aurait pu fournir un appui financier, voire des forces spéciales, à certaines factions rebelles au Nord Mali pour former leurs recrues?."
C'est en janvier 2012, que ça commence, lorsque les rebelles Touaregs mettent l'armée nationale malienne en déroute. Ces rebelles qui forment un mouvement laïque et nationaliste bénéficient de soldats de l'armée de Khadafi, avec armes et bagages fournies par qui ? Nous devons en discuter. Est il normal qu'un pays antidémocratique, nous donne de l'argent, pour rééquilibrer notre société ? Ançar Dine est lié au Qatar, il est aussi lié à la rébellion !
Hollande est en train de redorer notre blason en françafric. Difficile, après la conférence en mai 2006 de Sarkozy sur le thème "Le Partenariat entre la France et l'Afrique, quel avenir" où il avait caressé les maliens qui " ont une bonne réputation "et qui "sont des travailleurs " avant de dire que le pire ennemi du malien régulier c'est le malien sans papier, donc difficile pour Hollande de faire fraterniser France et Africains. Nous pourrions discuter alors de l'intervention de Valls à l'Assemblée Nationale en direction de la droite : " Le terrorisme, c'est vous ".
En France, les gens capables de prendre une décision sérieuse sont rares. On préfère en général critiquer. C'est une position beaucoup plus confortable et qui dispose d'un espace de recul appréciable. On le voit pour le Mali comme on l'a vu pour plusieurs autres problèmes importants. C'est regrettable mais c'est ainsi et tous les changements de majorité n'y feront rien. Ceci dit, il faut féliciter notre Président de la République d'avoir décidé une intervention militaire au Mali pour empêcher l'Islam terroriste de s'emparer de ce territoire pour y installer la charia et ensuite porter la bataille en Europe et plus particulièrement en France où l'existence d'une communauté musulmane importante d'origine africaine servirait de point d'appui. Une démocratie vient de démontrer que ce mot a toujours un sens. On peut regretter qu'aucun des pays européens n'ait suivi, que l'Europe en tant que telle brille par une absence lourde de conséquences mais c'est ainsi et il faut laisser se développer les opérations avec la certitude que ces nations muettes aujourd'hui s'empresseront de courir au secours de la victoire lorsque l'armée française en aura fini avec le terrorisme malien. La question est: combien de temps ?
Gloser sur Lucchini et sa supposée bobo-attitude c'est bien, mais être clair au sujet du Mali c'est mieux, monsieur Mélenchon. Or je pense qu'héritant du saccage Sarkozyste et chiraquien en Afrique, en cas de crise et d'appel à l'aide de D.Traoré vous auriez fait la même chose que Mr Hollande. La vraie question reste : comment sortir du problème par le haut, et ne pas s'enliser là-bas.
Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ
Boire du champagne dans une soirée mondaine afin d'y être congratulé par une partie du gratin de la bourgeoisie parisienne et recevoir un oscar de la part d'un vulgaire magasine people, est ce bien quelque chose de pertinent à faire lorsqu'on affirme représenter le peuple ainsi que certaines valeurs ?
Merci Jean-Luc de cette prestation devant un parterre qui au premier abord ne n'était pas acquis, mais a rit très franchement et n'a pas boudé le bonheur que tu lui as donné.
Quant à la Guerre du Mali, qui n'est pas une "opération de pacifications" de triste mémoire, je me permets d'y mettre mon grain de sel, car lor de l'opération Tempête du Désert, mon fils était légionnaire, aux côté de la 101 ème airborne. Qu'avions nous à faire la-bas ? Qu'avons nous à faire au Mali, si ce n'est couvrir des intérêts liés aux richesses contenus dans le sous-sol, mais avec la première fois, venir en aide aux Saoudiens, et ici, c'est vrai essayer d'empêcher l'application de la charia. N'oublions pas non plus l'opération Turquoise au Rwanda. Pour le moment, en France, devant toute la misère qui s'étend chaque jour davantage, n'avons nous pas mieux à faire ?
Merci une fois de plus pour cette réflexion intelligente et argumentée qui inspire nos discussions et débats au jour le jour.
Une question me taraude pourtant : Pourquoi avoir accepter ce prix du GQ ? Quel intérêt représente-t-il pour notre mouvement, l'échange avec Luchini dût-il être savoureux ?
Jean-Luc, n'était-ce pas plutôt Caude Rich, dans Le Souper ?
" Si l’accord avec le MEDEF passe,.."
Que s'agit-il de faire pour qu'il ne passe pas? Quelqu'un évoquait en commentaire à un billet précédent un recours juridique possible pour le "débouter" dans la mesure où il n'y aurait pas le "quantum" suffisant chez les syndicats signataires? Je n'ai pas vu de réponse donnée ou de reprise à cette suggestion.
Mais pourquoi diable personne ne parle des intérêts économiques de la France au Mali (Areva entre autres) ?
Hollande se prend pour le nouveau monarque. Vite la 6ème république. C'est un menteur patenté pour preuve il a dit que jamais la France n'interviendrait au Mali, revoir les excellents voeux du PCF sur les promesses. Pour ce qui sont de gauche et qui veulent que la gauche réussisse j'espère qu'il ne referont pas la connerie du vote utile. Un seule vote utile dorénavant le vote Front de gauche.
On lâche rien.
@ J-Jour 42 à 17h34
Merci camarade de rappeler que les militants ne sont pas plus bêtes que les leaders, c'est effectivement moi qui reprenais le commentaire d'une camarade "Menjine" pour dire que ces accords sont léonins (post 181 le 16/01/2013 à 12h34), mais en réalité ils ne le seront qu'avec l'application de la loi le prévoyant, et, cette loi ne sera applicable qu'en Août prochain si j'ai bien tout compris. Ce qui explique la précipitation d'Hollande à faire passer cette loi de réforme du droit du travail, une régression de plus 60 ans.
Néanmoins, puisque nous savons tous que la CFDT est complètement pourrie et assujetties au patronat et au gouvernement libéral d'Ayrault, que d'autre part la CGT ne semble pas vouloir envoyer en l'air le principe de l'intersyndicale, que tous les syndicats, quels qu'ils soient, semblent totalement muets sur le coup, il apparaît donc que les syndicats ne représentent plus les travailleuses et travailleurs de ce pays, et qu'il faille passer outre leurs mots d'ordres de grèves qui ne viendront jamais, alors qu'une grève générale reste la seule alternative face à ce coup de Jarnac des négociateurs sociaux, je hurle de rire en l'écrivant, bandes de scélérats les uns et les autres, il n'y avait pas beaucoup de mains calleuses lors de leurs délibérations !…
Alors, que les directions politiques des partis du Front de Gauche PCF, PG, GU et des associations FASE, Alternatifs et autres parties prenantes se fassent entendre par convocation de la presse et conférences multiples, cela fait longtemps que vous êtes inaudibles camarades responsables c’est votre boulot, on attend de vous entendre !
Le NPA lui si bavard d'habitude, si critique est bien muet, allez camarades faites vous entendre !…
C'est maintenant ou jamais de déclarer la guerre à Hollande et Ayrault, c'est maintenant qu'il faut déclarer la grève générale, jusqu'au retrait définitif de ces accords mortifère pour les travailleuses et les travailleurs de ce pays.
Comme l'écrit Nico75, la revue dans la vidéo du PCF des promesses solfériniennes non tenues est terrible surtout dès le début du quinqennat et dans ce contexte prévisible de démolitions et de destructions massives de tout ordre.
Que du coup, des "amuseurs" et médiacrates divers se mettent à courtiser le "seul" homme politique audible en ces temps de lâchetés et de trahisons, de langage brouillé et enfumeur, cela ne doit pas nous surprendre. Il y a là une forme inattendue et paradoxale de reconnaissance de la valeur et de la substance personnelle de l'ancien candidat du FdG aux présidentielles à côté de tous les candidats médiocres, E. Joly exceptée.
Pour l'invective de Cahuzac sur la "solitude" de Jean-Luc à la fin de l'émission de Calvi, en dehors de tout ce qui peut la démentir objectivement, n'y aurait-il pas une solitude salutaire chez celui qui avec ses amis du PG, du PCF et des autres partis, est capable de résister au rouleau compresseur facile de la pensée unique ?
De Gaulle et les résistants de l'intérieur aussi étaient "seuls" en 42...
Voilà un sourire en ce triste Samedi ! Image d'un homme libre, intelligent, et plein d'humour ! c'est denrée rare en ces temps troublés ! Continuez Monsieur Mélanchon,Merci!
"l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré."
En effet, Amadou Toumani Touré était à un mois de sa retraite politique et ne se représentait pas à l'élection présidentielle prévue en avril 2012. Quel était alors le sens de ce coup d'état soutenu par la France, en incitant une partie de l'armée Malienne à destituer un président en fin de mandat ? D'autre part, il y a du pétrole au Mali et Total/Elf n'étaient pas conviés au festin. Grave erreur ! Et cette France magnifique est donc obligée d'intervenir dans le but de rétablir la démocratie, comme en Côte d'Ivoire et comme en Libye.
Chacun aura rencontré, sans doute comme moi, des amis qui, regrettant naguère le côté « excessif » (donc « insignifiant ») de certaines positions de Jean-Luc Mélenchon, s’alarment ces temps-ci de telle ou telle de ses déclarations « modérées ». Ce à quoi je réponds que le combat est juste quand il vous place quoi qu’il en soit en permanence en face d’un adversaire dont le candidat Hollande disait qu’il n’a pas de visage mais qu’il gouverne (la finance).
Malheur au leader politique qui perdrait de vue le cap, ou en changerait en fonction de la direction d’un vent soufflé par les médias dominants.
Le combat que mène Jean-Luc Mélenchon est courageux et juste. C’est pourquoi je m’abstiens de rechercher dans des détails des points ponctuels de désaccord possible. Il se trouve que j’ai lu La Bruyère : « Il n'y a point d'ouvrage si accompli qui ne fondît tout entier au milieu de la critique, si son auteur voulait en croire tous les censeurs qui ôtent chacun l'endroit qui leur plaît le moins ».
Sur la France au Mali et sur le projet de désindexer les pensions de retraite de l'inflation, voir sur mon site.