19jan 13
Dans ce post, il est question du « style » en politique, de la manifestation du 27 en faveur du droit au mariage civil pour les homosexuels et bien sûr de la guerre. Quand c’est la guerre la parole politique publique et médiatique vire au noir et blanc. Le premier devoir du temps de guerre est de continuer à réfléchir. Sur tous les sujets. Et aussi sur la guerre. Surtout quand ses buts et sa légitimité ne sont pas assurés. La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés.
Questions de style
GQ ! Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012». Pour le style. Oui parlons de style.
Le « style » c’est le moment où le fond rejoint la forme et donne à voir un tout. J’ai créé un style selon cette rédaction. Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et j’en fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte. Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « Avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?
Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpas ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites car la pudeur est là aussi. Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente-deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Chalons sur Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faite pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes….
Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotique ment anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord-américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire toute arrogance germanique bien bue que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations guerrières qui se succédaient mais qui au bout du compte n’empêchait pas que sur le terrain seuls les Français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction créa l’organe et qui se résume à une couteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donné en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat » arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.
Le jour de la guerre juste, urgente et bienfaisante.
Quand la guerre commence, amis lecteurs, sortons notre barda de combat. Je ne parle ni d’armes ni d’aucune des impédimentas d’une armée en campagne. Je parle de notre modeste cerveau et de nos capacités d’analyse et de mémoire. Et aussi de nos capacités d’empathie.
Mali : ils le savaient avant
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Oui, j’ai bien écrit « empathie ». Les dévastations de la guerre, les ruines et les plaies, les morts et les blessés, sont davantage que des quantités que les nombres résument. Dans la guerre davantage que dans n’importe quelle autre calamité tout est humain. De tout cela, des êtres humains sont responsables, ce sont eux qui commencent la scène, qui la finissent, eux qui sont les causes et vivent les effets. Nous, qui ne sommes pas sur le front, ni sous le feu des combats mortels, nous sommes pourtant pilonnés là où nous sommes disponibles. C’est-à-dire dans notre imaginaire et dans notre capacité à comprendre ce qui se passe. Car c’est bien là que tout se joue pour nous si nous voulons y trouver notre place et notre accomplir nos devoirs de citoyen que tout concerne. Quand la guerre commence les étiquettes volent dans l’air et se collent comme des mouches sur les points de vue qui s’expriment. Le paysage est construit au premier coup de feu. D’un côté les « pour » de l’autre les « contre ». D’un côté les patriotes de l’autre les tireurs dans le dos. Les guerriers et les défaitistes. Et ainsi de suite. Le paysage de l’esprit en temps de guerre semble contraint au noir et blanc.
La première fois j’en fus tout culbuté. Penser de façon autonome exigea un énorme effort de contrôle de soi et une obsession de la documentation qui confinait au bachotage. Ce fut pour la première guerre d’Iraq. Je m’y opposais. J’avais du cran. D’abord parce que le président Mitterrand en était. Ensuite parce que les bienfaits attendus de la guerre était très évidents. Non seulement l’odieux Saddam Hussein allait devoir évacuer le pauvre petit Koweït mais en plus les monarchies du golfe, à commencer par celle du Koweït, allaient ensuite se tourner vers la démocratie et le respect du droits des femmes en particulier. Mais j’y ai pris le goût de penser tout seul et de tenir tête de tous côtés. Ce fut bien utile quand je me suis ensuite opposé à la guerre en Somalie contre « l’ennemi public numéro un » des Etats unis et de l’occident, le général Aïdid, épisode et ennemi dont malheureusement personne ne se souvient. Là encore il fallait de l’audace car il s’agissait de sauver les somaliens de la famine, rétablir l’état et la démocratie. Puis ce fut guerre d’Afghanistan contre le mollah Omar et les odieux talibans de ce temps-là. Mon incroyable refus à cette occasion montre bien que je suis « toujours contre tout », même le meilleur, puisqu’il s’agissait quand même de sauver la démocratie, de rétablir les droits des femmes et je ne sais plus quoi d’autre encore très bon et très juste. Du coup à la deuxième guerre d’Iraq je fus tout surpris de voir que je n’aurais pas à résister tout seul contre le rétablissement de la démocratie, de la paix civile et contre les armes de destruction massive alors que chacune de ces raisons avait paru suffisante, la fois d’avant, pour me faire peindre en munichois avec du goudron et des plumes. Au moment de la guerre de Libye, j’eus droit au goudron et aux plumes de nouveau, mais des deux côtés de la dispute. Après avoir voté au parlement européen un vœu comportant mention d’une zone d’exclusion de l’espace aérien sur décision de l’ONU, je me vis peint en suppôt de l’impérialisme. Mais je fus vite repeint, moins d’une semaine plus tard par le point de vue adverse, en grossier anti-américain et munichois viscéral pour avoir condamné l’entrée en guerre, les bombardements et l’arrivée de l’Otan. Il est vrai qu’il était question de rétablir la démocratie, la paix civile et encore bien d’autres choses excellentes que seul un esprit butté comme moi ne pouvait accepter de soutenir. J’ai dû oublier une guerre où l’autre dans ce petit récit. Il me sert de mise en garde : je suis entraîné, cultivé et sachant. Le son du clairon n’arrive pas à m’empêcher de penser ni à me faire oublier ce que je sais. Et ce n’est pas parce que la guerre est en noir et blanc que l’intelligence doit s’y conformer. Le bilan des précédentes excellentes guerres à mener d’urgence et sans débat possible est disponible aux yeux de tous. Le souvenir est encore frais de la clameur des louanges précédentes pour les stratèges, héros et grands penseurs des glorieux épisodes précédents. Impossible d’oublier ces civils ampoulés que les mots de la guerre virilisaient jusqu’à l’épectase, ces militaires à la retraite se disputant les plateaux de télé, bref de toute cette faune qui nous accablaient de sa suffisance et de ses certitudes et leur refrain de trompettes ! Leurs clones sont de retour. Allons de notre côté. Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ? Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer.
La guerre du Mali est d’abord une guerre. Ce qui se déroule et ce qui se prépare soulève des problèmes techniques et politiques souvent liés -mais pas toujours- et engendre des situations qui ont leur autonomie. De plus, cela va de soi, ce qui se déroule modifie de fond en comble toutes les données politique et les rapports de force antérieurs. Et chaque étape de son déroulement, la guerre réorganise le futur lointain qui lui restera lié. Dans la vie des êtres humains, la guerre est comme un seuil entre deux moments qui obéissent à des lois différentes. Jamais autant qu’après l’enclenchement d’une guerre il n’y a autant un avant et un après. La guerre génère une illusion d’optique extrêmement dangereuse. Elle fait croire que les problèmes sont assez simples pour se régler par la force. Ici vaincre les bandits peints en islamistes ne doit pas faire perdre de vue que la sécession du nord du pays est antérieure à leur arrivée. Quelle a une base très ancienne et que cette affaire implique plusieurs pays de la zone contenant une population Touareg. Je n’ose écrire berbère pour ne pas compliquer l’analyse. Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? Donc nous allons organiser les élections ? La définition des buts de guerre est un commencement indispensable.
Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué à propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas « pour », sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc « contre ». C’est-à-dire pour « laisser faire ». Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous, je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !
Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération, alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause selon le président lui-même, est très discutable à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.
On a vu pourquoi est discutable l’idée de penser régler par la force et comme une seule question l’agression islamiste et la sécession du nord du Mali. Mais la légalité internationale de l’intervention elle-même n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (CDEAO, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de «l’ubris militaris » des médias.
Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème. Même si cela n’enlève rien à la nécessité de stopper l’agression vers Bamako, cela montre que de toute façon le problème de départ reste entier. On ne peut commencer sans finir. Et pour finir il faut chasser ceux qui nous ont appelés. Dans son principe même l’intervention contient une logique de substitution de l’autorité au Mali. C’est l’aventure assurée.
Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de notre pays. Et encore moins sa nouvelle doctrine militaire ! Car sinon la France n’a pas fini d’intervenir partout. De plus, de quel droit s’agit-il ? Et de quelle population ? La phrase de Hollande n’a aucun sens concret. Pourquoi l’a-t-il prononcée ?
Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. Nul besoin de revenir je crois sur la démonstration. Si le chef des armées est le président de la république, c’est aussi d’après l’idée que cela évite que les seuls paramètres des militaires comptent dans la décision de guerre à prendre. Il fut un temps récent où les socialistes le savaient. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signés par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il «précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés» et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Le PS a peut-être changé d’avis, moi pas.
L’égalité est une et indivisible
Je veux revenir sur la manifestation du 27 en soutien au « mariage pour tous ». Mes lignes sont destinées à aider à argumenter pour convaincre de faire l’effort de se mobiliser pour la manifestation du 27.
Je déplore l’inertie du PS qui se contente de parler alors qu’il dispose de tous les moyens lui permettant d’agir pour réussir une mobilisation de masse. Je le déplore d’autant plus qu’il a déclenché la bataille en sachant que le choc serait rude et qu’il y aurait une forte mobilisation des opposants au projet de loi. Rien n’a été pensé ni organisé de façon globale et cohérente. Tout est à la va comme je te pousse. Que ce soit pour la bataille d’influence dans la rue ou pour la bataille parlementaire où les amendements sur la PMA déposés et retirés aggravent l’impression désastreuse de marche à reculons.
Tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Dès lors nous considérons que la bataille qui se livre dans l’arène sociale à propos des droits des travailleurs est la même que celle qui se mène à propos du mariage et de l’adoption. Dans cette bataille, qui veut l’égalité à un endroit la veut toujours à l’autre. Inversement, qui ne veut pas l’égalité des droits civiques finit toujours par s’opposer aussi à l’égalité des droits sociaux. La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible.
On peut expliquer historiquement cette indivisibilité, en revenant au point nodal que fût la Révolution Française de 1789 : c’est là que s’est noué le rapport nécessaire qui existe aujourd’hui entre la lutte pour l’égalité des droits sociaux et celle pour l’égalité des droits civiques. La Révolution fût la première révolution menée par une nation au nom de principe et d’objectifs universels et pas nationaux. Une opposition brutale s’est alors manifestée entre des républicains libéraux qui se battaient pour l’avènement d’une société civile égalitaire conforme à leur conception universaliste de l’humanité et les conservateurs qui souhaitaient le maintien de l’ordre inégalitaire de l’Ancien Régime au prétexte théorique que l’inégalité naturelle avait permis l’établissement de cet ordre.
C’est cette opposition qui sous-tend aujourd’hui encore la lutte que nous devons mener. La droite et l’extrême-droite considèrent l’inégalité comme l’état de nature et bien sûr, la nature elle-même comme essentiellement inégalitaire. De Maurras qui affirmait que « l’égalité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, inégales de leur nature » à Copé qui reproche à la gauche de « travestir la devise de la République » en se méprenant sur le sens de l’Egalité que nous entendrions comme « égalitarisme » (Discours du 31 janvier 2012), la droite et l’extrême droite ont toujours pensé que l’égalité n’était qu’une pondération nécessaire des libertés, non leur condition première. Dès lors, pour elles, toute lutte pour l’égalité des droits est une lutte contre-nature, qu’elle soit sociale ou civique. La conception naturaliste de la famille et la vision figée du couple ont cet arrière-plan philosophique et politique. Les adversaires de la liberté du mariage des homosexuels, tels que la droite et l’extrême droite, sont descendus dans la rue dimanche parce qu’ils pensent qu’un ordre naturel va être violé. Comme chaque fois que l’égalité est établie ils concluent que c’est au prix d’une violence contre nature.
Dans la question de la liberté du mariage homosexuel, il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits. C’est aussi pour cette raison que nous ne saurions nous contenter de nous battre pour une loi qui serait vue comme une simple expérimentation. En tant qu’elle revendique et assume l’égalité absolue en droit des êtres humains, notre tâche est de convaincre la société que la lutte pour l’égalité des droits civiques est la même que la lutte pour l’égalité des droits sociaux. Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale.
Lu dans vos commentaires…
247 - Hucher Alain dit le 22 janvier 2013 à 14h58
Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre, la probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M. Biard et P. Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.
@Invisible (9h53)
Tu proposes de défiler "pour" le mariage mais "contre" la PMA... Quelle étrange idée !
Certes, le PS sentant un peu que l'affaire devient houleuse a retiré la question de la PMA du texte (qui reviendra par la fenêtre dans peu de temps, une fois que la question du mariage sera réglée). Pourtant, c'est nos propres députés qui ont évoqué un recul sur ce point et j'ai même entendu Marie-George annoncer qu'elle déposerait un amendement pour remettre la PMA dans la loi. Je crains qu'il faille plutôt se préparer aux prochaines chamailles dans nos rangs, lorsque c'est la GPA qui arrivera sur le tapis, plus tôt qu'on ne l'imagine...
@ 289 Antraigues dit:
"Et comment expliquer l’attitude de la CFDT à Florange refusant de rencontrer Jean-Luc Mélenchon venu les soutenir ?"
D'où tiens tu cela camarade ?
Je n'ai jamais confondu la base avec les apparatchiks de la CFDT, mais si tu me confirmes la véracité de tes dires avec un lien stipulant ce refus, alors, je devrais réviser ma manière de voir les choses …
Vous avez inséré la réaction 145 en tête de ce post, très bien, et avant celle-ci nous comprenions le bien fondé de votre appel à la manif, ce n’était pas le cas de quelques camarades qui vinrent critiquer ce qui ne leur fera pas de mal même s'ils ne sont pas concernés croient ils, c’était agaçant, et rarement mais parfois les nerfs commandent aux doigts d’écrire ce qui fait une gène, recevez mes excuses pour avoir jurer sur votre blog, c’était modéré mais pas suffisamment (Calimero est pourtant un nom propre).
Il convient que tous les citoyens soient égaux en droit et puissent organiser leurs projets de vie. Les raisons des mariages ont toujours été diverses et à d'autres époques le mariage était imposé ou on se mariait parce qu'il était mal vu de rester vieille fille. Il y a eu là aussi une maturation. Bref la nouvelle génération réfléchit sur ses projet de vie, chapeau les jeunes et donnons leur les moyens d'y arriver.
@Denis F 15h40
"D'où tiens tu cela camarade ?"
C'est dans le journal de référence depuis le 13-12-2012 et sur la première page sur google quand on tape "Mélenchon", ici. Je n'ai pas vu de démenti depuis cette date.
[Edit webmestre : Attention, cet article est réservé aux abonnés, de sorte qu'en dehors de son titre, il n'apporte aucune explication ! Evitez ce genre de liens.]
Merci à Superbo pour sa réponse. En ce qui concerne le passage sur France 3 hier soir, j'ai l'impression que l'animateur s'en fichait royalement et qu'il se contentait de s'acquitter de son travail. Il n'écoutait même pas les réponses... Et d'ailleurs, il me semble que cela a éteint Jean-Luc qui n'est pas une mécanique et qui ne peut pas, lui, fonctionner comme un robot.
Nous sommes passionnés par notre épopée mais faut admettre que toute la France n'est pas à ce stade. Soyons lucides.
@ Courrierlecteur - 248
"Etre ou paraître, là est la différence", et oui, et c'est pour cela qu'il y'a parfois dissonance entre ce que l'on est et ce que l'on veut faire paraître. La plupart du temps, "chassez le naturel, il revient au galop", mais avec de l'entrainement, certains arrivent à avancer masquer, et bien que l'on s'en doute, on n'arrive pas à percer la carapace.
Il ne s'agit certainement pas de faire rentrer Jean-Luc Mélenchon dans un quelconque moule ! (à mon avis personne ne pourrais lui suggérer cela) je parlais plutôt d'une stratégie d'attaque de cette panoplie de sérénité, pour justement les mettre au jour.
Pour ce faire, soit on attaque avec les mêmes armes, de l'intérieur en quelque sorte, en étant aussi posé et serein, et en démontant froidement et avec précision leurs arguments, et aussi leur méthode de communications, en dévoilant les astuces rhétoriques. Cela peut tout a fait être fait avec le style de Mélenchon, notamment le sens de l'humour et le sens de la formule, soit, effectivement, on reste plutôt sincère et on se laisse la possibilité de s'emporter, s'indigner, s'émouvoir... le problème est, qu'on le veuille ou non encore une fois, cela peut être perçut par les non sympathisants comme potentiellement suspect, calculé, voir cela peut donner la preuve d'un manque de contrôle, et donc de sérieux ou de respectabilité.
Personnellement, je suis comme la plupart ici, j'aime le conflit, j'aime la sincérité, une personne qui s'emporte, s'émeut, ou s'indigne, ne me dérange pas, bien au contraire, mais il s'agit maintenant de convaincre ceux qui ne l'ont pas encore été, ceux qui serait frileux (mais pas mauvais pour autant, il faut les respecter). De toute façon, ne vous inquiéter pas, Jean-Luc Mélenchon ne changera pas d'un iota son attitude parce qu'il aura lu des commentaires ici. Mais c'est une opinion que je voulais soumettre aux sympathisants, et elle a été maintes fois évoquer d'ailleurs, je ne suis pas le seul.
Comme beaucoup ici, je ne suis pas à Metz ce soir pour ce premier meeting "légendaire" contre l'austérité. Mais comme beaucoup ici je suis devant mon PC et à déjà fait relayer l'info du meeting aux autres camarades dans ma campagne profonde Alsacienne.
Plus que jamais "Résistance" et on lâche(ra) rien.
Salut @Denis F 15h40
Effectivement quand JL s’est déplacé sur le site de Florange, il y avait la CGT, FO qui n’était pas là, mais qui a fait passé un message, mais la CFDT n’est pas venue (à la 3ième minute). De plus JL voulait faire une marche pour les aider et la CFDT a dit que ne participerait pas à cette marche. Je n’ai pas retrouvé l’info ou JL explique qu’il ne comprend pas l’attitude de la CFDT qui demande qu’on l’aide et quand il propose quelque chose elle refuse.
Vive la VIè Vive la VIE
J.L. Mélenchon, d'accord avec votre analyse sur la répartition actuelle des tendances électorales, à savoir : 20% à droite, 20% à gauche et 60% d'indécis, auxquels les programmes proposés ne conviennent nullement.
D'accord avec votre analyse sur la nécessité d'échanges et de cristallisation des idées essentielles et communes motivant ces 60%.
Question : comment peut-on faire concrètement pour que les entités restantes, hors UMP ou PS, puissent se réunir et proposer un programme qui conviendrait à cette majorité des 60% et comment créer l'union des partis respectifs et de leurs responsables?
Extrait offert et copié sur le journal le monde auquel j'ai accédé simplement et légalement sans être abonné. Cet article est toujours en page une de google quand on tape "Mélenchon". Je ne doit pas être le seul à y accéder.
A Florange, la CFDT ferme la porte à Mélenchon
LE MONDE | 13.12.2012 à 12h14
Par Raphaëlle Besse Desmoulières - Florange (Moselle), envoyée spéciale
Extrait..."RÉCUPÉRATION POLITIQUE"
D'ailleurs à la CGT, si on se réjouit de la présence de M. Mélenchon, on tient à préciser qu'il y a d'autres initiatives prévues pour janvier. "C'est à débattre l'idée de Mélenchon mais, nous, on a une autre idée dans la botte", souligne Lionel Burriello, délégué syndical CGT. "J'ai pu constater que la chaleur et l'amitié étaient intactes à mon égard", se félicite tout de même M. Mélenchon à la fin de sa visite.
Pourtant, à l'étage, les représentants CFDT ne sont pas descendus l'accueillir. Et leurs mots sont plutôt vifs. "Depuis trois jours, les politiques se rappellent Florange, c'est de la récupération politique", s'agace Jacques Minet, secrétaire de la section à Florange.
Quant à l'idée de la marche, elle est balayée d'un revers de la main. Le syndicaliste CFDT rappelle que les ouvriers en ont déjà fait une, eux qui ont parcouru 300 km à pied pour rejoindre Paris début avril. "On était bien seuls à l'époque, on a vu personne", s'emporte M. Minet alors que M. Mélenchon était venu les accueillir au Trocadéro. Mais la colère est plus forte. "J'ai encore ma paire de baskets, je peux lui prêter s'il veut pour sa marche", finit-il par lâcher.
[Edit webmestre : L'article n'est offert que lorsqu'on y accède depuis Google. C'est très particulier, car vous ne pouvez donc pas transmettre le lien. D'ailleurs, votre lien conduit bien à la même page, mais elle n'est plus "offerte". Ma remarque était donc fondée. Par ailleurs, je suis surpris que vous n'ayez jamais remarqué que Google ne donne pas le même résultat à tout le monde pour une même recherche. Cela dépend en effet de vos recherche antérieures.]
Le temps passe certes, cette notion le temps me fait penser que nous sommes dans un passage où les luttes multiples vont s'intensifier. Je ne me souviens pas d'avoir vu cette vidéo car elle parle d'elle même c'était donc en décembre le 12/12/12 et plus d'un mois après le Politique au grand complet du Front de Gauche sera en phase de solidarité active pour la classe ouvrière de la sidérurgie et au delà, de toute la région du grand Est. J'espère que l'intersyndicale CFDT, CGT, FO initiatrice de la pétition sera présente et en nombre. Avec Jean-Luc et autour de lui tous les camarades de la C.G.T. très attentifs et vigilants et prêts à l'action. Les actions se préparent et ma petite expérience de ex-délégué C.G.T. du Personnel à la FNAC me fait dire que le Mittal est mal barré et ce gouvernement aussi. Pourquoi ? Les regards des camarades entourant Jean-Luc. Réjouissant tout ça.
L'avenir est à Nous.
Merci à tous pour vos infos, Naïf, Louis 31 et WM, Je suis un peu mari, ainsi à la CFDT c'est depuis la base jusqu'au sommet parisien qu'ils sont à l'envers, ils ont perdus la raison les confédérés, ils se trompent de combat, non ?
magda corelli @ 255
Absolument d'accord avec vous sur la question du mariage! En passer par cette institution judéo-chrétienne pour obtenir des droits je n'adhère pas! J'ai exprimé ma pensée dans diverses instances ou je milite avec je dois le dire très peu d'écho favorable..
Edit webmestre : "Ma remarque était donc fondée. Par ailleurs, je suis surpris que vous n'ayez jamais remarqué que Google ne donne pas le même résultat à tout le monde pour une même recherche. Cela dépend en effet de vos recherche antérieures."
Votre remarque était fondée. Je vais donc arrêter de m'agacer sur mes propres "clics". Aujourd'hui en essayant de vous informer j'ai fait remonté la "CFDT ferme la porte à Mélenchon" en haut de page. Merci ! Et bon meeting à Metz à 19h30 sur Place au peuple.
J.L. je ne suis toujours pas convaincu par tes arguments sur le prétendu "mariage pour tous" et je suis sûr qu'il existe un fort courant au sein du FdG pour le NON de gauche à ce projet de loi extrêmiste diviseur, social démocrate.
Jaurès, ce superman qui a permis à un million et demi de soldats français de vivre pusieurs années de plus puisqu'il a empêché la déclaration de la guerre de 14-18 de toutes ses forces, et qu'il a fallu l'abattre le 29 juillet 1914. Je me rappelle encore des cours de mon professeur d'histoire, "Jaurès est assassiné, la guerre est déclarée...") a aussi combattu le contre-projet de loi de 1905 d'un député provençal et voté pour celui d'A. Briand qui ne risquait pas trop de diviser la société. Jamais, mais jamais je n'aurais imaginé qu'une telle chose puisse germer dans un cerveau humain. Préparons nous à des déboires électoraux sérieux en 2014. Il faut prendre ses responsabités. Il ne faut rien changer au mariage. Ce que l'on appelle "tous", indéfinis, peuvent obtenir les mêmes droits (tout ce qu'ils veulent, je ne suis pas contre),dans le cadre du pacs, enfants, héritage, filiation..., que les personnes mariées, un homme et une femme. J'ai comme l'impression que tu veux être suivi aveuglément dans cette violation du code civil, et cela s'appelle comment?
Le vérificateur de vérité du Monde donne pratiquement un blanc-seing à Jean Luc dans l'émission "C'est politique", cela semble leur couter un peu, parce qu'il cherche à empafer quelques coléoptères pour minimiser un peu ses propos, mais c'est bon à prendre.
Je suis en train de regarder le rendez vous de Metz, voilà, il répond à nos questions...
Beau meeting à Metz.Tous les discours étaient prenants. Merci.
Magnifique meeting ce soir à Metz avec plus de 2 500 camarades dont votre camarade derrière les écrans des PC et plus de 5 000 000 personnes dans la salle. Mais on lâche(ra) rien et on continue la lutte des classes.
L'alternative à gauche molle et qui danse avec le Medef c'est nous et le plus tôt sera le mieux lors des élections dite intermédiaire avant 2017.
Camarades, ne soyez jamais résigner et défaitiste depuis le 6 mai 2012, notre tour viendra tôt ou tard et le plus tôt sera le mieux.
Merveilleux meeting, Je me sens revivre ce qui veut dire que je me retrouve gonflée d'espoir. On se réjouit pour le prochain. Bravo à tous les orateurs et merci.
Merci, merci, de mon petit village perdu de l'Aude, je viens de finir de regarder le meeting de Metz, comme tous les médiacrates, j'en retiens une formule (celle qui passera peut-être dans leurs tuyaux) : "Ils nous prennent pour des imbéciles, mais nous, on a tous notre permis de conduire, et on sait que lorsqu'il faut avancer, il faut accélérer, et pour cela, si l'on veut doubler, on se met sur la voie de gauche". Merci Pierre Laurent de nous l'avoir rappelé. Merci aux Sanofi, qui ont si bien expliqué (j'avais raté le début, donc j'ai commencé par les Sanofi, et l'intervention de leur déléguée a été merveilleuse).
Vive le Front de Gauche. Cela donne la pêche, Pierre Laurent a été super, il a très bien remis le gouvernement à sa place, toutes les interventions ont fait chaud au cœur. On lâche rien, résistance !
De la lutte avec de l'émotion et le casque des sidérurgistes offert rejoindra dans ton bureau et en bonne place le Jaurès si en phase avec la classe ouvrière oeuvrant pour l'internationale et la paix. Des paroles vraies et des citations de très grands avec la mise en lumière de Daniel Bensaîd par Myriam Martin. Pour continuer à construire sur du solide et des bases claires de rejoindre le Front de Gauche pour l'Alternative est une obligation pour les organisations qui se réclament de la classe ouvrière et du prolétariat. Oui solidarité active avec tous les syndicalistes qui se battent pour la justice. En face si nous sommes unis ils ne peuvent plus rien faire en casses multiples; Avec tous les sidérurgistes d'entendre la camarade de Virgin et la camarade de Sud de Sanofi montrant tous les méfaits de la prédation des fonds de pension et des patrons actionnaires du toujours plus de profits pour eux, fait un bien fou de guérison de toute morosité et une jpoie immense.. D'arrêter ça, le désastre programmé, est le but de toutes et tous pour vivre tout simplement.
Je rentre à l'instant du meeting de Metz. Merci à tous les intervenants, merci aux syndicalistes Arcelor, Sanofi, Virgin et tous les autres pour leur lutte et leur démonstration de courage. On ne se sens vraiment pas seul quand on reviens d'un si beau rassemblement. Vive le Front de gauche, vive la résistance !
JL, vous dites : tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Et en deduisez que le mariage homo est légitime et fin du débat. Alors pourquoi n'autorise t'on pas le mariage d'un frère et d'une soeur ? Ou de 2 soeurs entre elles ? Ou d'une mère et de son fils adulte consentants ? L'égalité n'est pas tout. Nos sociétés, qui evoluent au fil des siecles, restent basés sur des principes "liés à l'experience de 10 000 ans d'histoire", qu'on appelle maintenant : morale, eglise, judeo-chretien, islamiste, laïque, etc. Enfin, en quelque sorte, tous les termes qui font que nos sociétés partagent des valeurs et nous permettent de partager un socle. Le mariage homo vient fondamentalement perturber ce socle et nécessite donc pour tous un cheminement interieur pas si simple à arpenter. En tout cas, on ne peut pas balayer le sujet par l'égalité entre tous, c'est bien trop facile et inexact comme prouvé par l'exemple en debut de ce commentaire.
Je vous apprecie beaucoup.
Continuez le combat.
Bonsoir à toutes et tous,
Tout comme le camarade sniper68 (qui tient la tranchée avec votre serviteur et quelques autres sur libé), j'ai suivi le meeting du FdG à Metz. Impeccable, comme d'hab, environ 3000 derriere nos écrans et 1500 dans la salle, ce qui n'est pas mal du tout. Les intervenants au top (j'ai aimé particulièrement C. Autain, mention tb), les autres on connait leurs talents et surtout ceux de notre porte-voix.
J'aimerais avoir des precisions sur le refus de la CFDT de rencontrer JL à Florange, parce que là on nage en plein délire. Celà merite un eclaircissement (il est vrai qu'il s'est passé quelque chose vu qu'au meeting les metallos CFDT n'étaient pas représentés).
Sur ce bon courage à toutes et tous. On ne lâche rien, mais alors rien du tout.
Je rentre galvanisée du meeting de Metz ! Joie de nous voir si nombreux rassemblés, tant de fraternité, d'émotion. Laquelle s'est accrue à l'avancée des sidérurgistes de Florange, dont plusieurs dans leur combinaison ignifugée, chers à mon coeur, ayant vécu à Gandrange et étant issue d'au moins quatre générations d'ouvriers sidérurgistes, dont mon père, syndicaliste, qui y a laissé sa santé.
Monsieur Mélenchon repart ce soir avec un splendide casque de sidérurgiste offert par les ouvriers de Florange, je crois qu'il en a été très touché.
Merci au Front de Gauche de soutenir leur lutte, car nous les habitants des vallées sidérurgiques mosellanes avons définitivement le fer dans la peau.
Décidément cette histoire de mariage pollue nos échanges, désolé de le dire à @326 Laurent de Pessac, à d'autres de ce blog, et en premier lieu à Jean-Luc qui nous enjoint de venir manifester dimanche. Mère de famille de 55 ans, je ne me suis jamais mariée et je pense même avoir contribué ainsi à la conscience féministe de mes 2 filles. Alors manifester pour le mariage pour tous, bof, bof, bof. Je suis venue à Paris chaque fois, de l'autre bout de la France (prise de la Bastille mars 2012, contre le traité le 30 septembre 2012) et même à Barcelone le 14 novembre pour la manif contre l'austérité avec les Espagnols (et français du FdG travaillant en Espagne), mais très franchement, monter à la manif du 27 janvier pour le mariage, je n'irai pas, vu que jamais mariée quand j'en avais le droit (nous avions fait le bon choix pour nous, et nos enfants, aujourd'hui ados, pas d'embrouilles) !
Finalement, je me demande si cette histoire de mariage, c'est pas pour ceux qui ont des patrimoines, des maisons, des patrimoines, des héritages, des patrimoines, etc. Comme cela n'était pas notre cas, vivant bien, employés, bien nourris, bien logés, locataires, sans patrimoine, le mariage était inutile et même superfétatoire
Bref, cette question est encore une question de classes, et de patrimoine, maison, patrimoine, succession, patrimoine, etc. J'irai pas à la manif, même si je suis outrée que d'autres la fassent pour refuser à d'autres un droit qu'ils ont et ne perdront jamais. Manifester juste contre un droit pour les autres, c'est trop, minable !
@Maïca Fabien
Bonsoir, je sens une pointe d'amértume ?
"Comme cela n'était pas notre cas, vivant bien, employés, bien nourris, bien logés, locataires, sans patrimoine, le mariage était inutile et même superfétatoire"
Et surtout d'hypocrisie, non ? Faire de ces choix une règle me semble une vision de l'humain d'abord très discutable, non ?
Le communiqué sonne juste mais le reste des explications sur le contexte me semble un peu manquer de chair, aussi bien sur les intérêts des grands groupes que sur la sois disant politique "arabe" du pouvoir français, en particulier sur ce point soulevé par ce papier de "Mariane": "Nous luttons contre des groupes islamistes au Mali ou en Algérie que l'on soutient en Syrie"
@ denis pg26
Non pas d'amertume, mais dans la situation de beaucoup de camarades autour de moi, de même classe et convictions. Disons qu'on est contre le mariage et pour l'union libre, ce qui nous enlève un peu d'ardeur pour aller manifester. Comme beaucoup d'entre nous, j'ai été choquée par la violence des autres qui ont montré leur vrai visage de haine, de bêtise et d'exclusion, et qui ont bénéficié, pour venir à Paris, des gros moyens de leur parti, de leurs paroisses et de leur diocèse (immenses moyens, abondés par nous toutes et tous via les financement de leurs écoles, entre autres) tout cela pour refuser un droit qu'ils ne risqueront jamais de perdre. Ce qui est honteux et minable. Enfin, au regard de l'immensité de la tâche pour défendre les droits que nous perdons tous actuellement et les millions d'humains touchés de plein fouet, nous sommes nombreux, je crois, à préserver nos forces pour d'autres combats. Merci donc à ceux qui pourront manifester le 27, pour défendre notre vision humaniste de l'égalité, même si nous ne viendrons pas grossir leurs rangs cette fois-ci.
Pour avoir constaté avec raison que "décidément cette histoire de mariage pollue nos échanges" Maïca 328, militante très active, à ce qu'elle rapporte de ses participations aux luttes sociales, se fait accuser "d'hypocrisie" aussitôt en 330. C'est intéressant. Au moins cette affaire nous aura révélé nos défauts d'intolérance, cette incapacité à admettre que les choix de vie puissent se discuter, surtout quand il s'agit de faire tolérer par la loi un comportement sexuel minoritaire et condamné à l'ostracisme depuis des temps immémoriaux. Mais faut-il que désormais l'homosexualité s'impose pour certains comme la nouvelle norme de comportement humain ? Faut-il nier qu'il y a dans notre nature encore animale (que cela plaise ou non) une dualité de sexes complémentaires ? Refuser l'homosexualité c'est être aussitôt "homophobe" ? Tout cela est désolant. Lorsque cette loi de tolérance envers une minorité sera mise en application, j'ai confiance que les ados pourront toujours, comme moi du temps où j'étais beau et attirant, refuser la drague homo sans passer pour des réactionnaires coincés ?
Alors, si j'ai bien compris, et sans rentrer dans le débat sur le fond, on demande au peuple de Gauche, dimanche, de descendre dans la rue pour signifier au gouvernement que nous le soutenons sur le projet de loi "le mariage pour tous", même si nous ne sommes pas tout à fait d'accord sur notamment un "léger détail" ? A moins que ce ne soit pour signifier à mon voisin et néanmoins concitoyen, qui n'est pas du même avis que moi, "t'vas voir ta gueule à la récré!" ? On plaisante, j'espère! Pour ma part, dimanche, je prendrai mon vélo et partirai sur les routes de campagne en essayant de passer au travers des balles des chasseurs en méditant, suite à cinq années de "bling bling décomplexé" ce que pourrait bien être la normalité du refoulé quand il est de retour. A moins que d'ici là, l'on ne me propose d'aller crier à Napoléon V qu'il ne faudrait pas, avec Wagram, qu'il nous prenne pour des "autrichiens", etc.
Vivre la VIème, vive la Sociale.
@ Maïca Fabien (00h34)
qui se demande si "cette histoire de mariage, c'est pas pour ceux qui ont des patrimoines, des maisons, des patrimoines, des héritages, des patrimoines"(sic):
Rappelons que l'appellation choisie par la com du PS "mariage pour tous" est assez malheureuse, puisqu'elle sous-entend que le mariage serait un statut que tout couple serait censé désirer. Pour la clarté des débats, on pourrait commencer par revenir à l'appellation "projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe", même si c'est plus long, ça a l'avantage de décrire exactement ce dont il s'agit, comme le souligne Eolas sur son blog historico-humoristico juridique. Il explique aussi que le mariage est un statut beaucoup plus complet et protecteur que le PaCS qui "assure que les droits des époux soient respectés, notamment ceux du conjoint le plus faible économiquement ou physiquement".
@ tresorteo (19h11)
qui parle de "violation du code civil": selon le même, qui est quand même un peu bien placé pour savoir de quoi il parle de part sa profession, le projet de loi ne change strictement rien à l'établissement de la filiation, qui occupe les articles 310 à 342-8 dudit code. Et il nous propose de vérifier par nous-même que ces articles restent inchangés. Et en matière d'adoption, il faut quand même rappeler qu'elle est déjà ouverte aux célibataires, mais qu'en pratique jamais un homosexuel (qui ne se cachait pas de l'être, s'entend) n'a pu obtenir l'agrément nécessaire, ce pour quoi la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme pour discrimination.
Ce qui est à l'heure actuelle impossible, c'est l'adoption pour un couple de même sexe, puisqu'il faut que ce couple soit marié. Situation inégalitaire et ubuesque qui permet à un homosexuel d'adopter à condition qu'il mente à la fois sur son homosexualité (pour avoir l'agrément sans être soumis aux préjugés sur son "cadre de vie") et sur sa situation conjugale s'il est en couple ! C'est cette situation absurde et discriminatoire à laquelle mettra fin la loi qui ouvrira le mariage aux couples de même sexe, loi qui implique des ajustements rédactionnels de forme sans rien modifier sur le fond, et qui permettra à ces couples d'avoir accès aux mêmes droits que les autres en matière d'adoption et de protections juridiques. Donc, si on le peut, allons donc manifester le 27 pour l'égalité des droits civiques et sociaux de nos camarades, tout en continuant nos actions contre l'austérité et contre les accords insupportables de Wagram, pour la consolidation du Front de Gauche et l'implication des citoyens (qui sont de plus en plus nombreux à adhérer au PG), et pour la construction de solidarités européennes et internationales. Certes, la tâche est vaste et difficile mais on ne fait pas dans la facilité. C'est ce qui fait notre honneur et notre cohérence politique globale et (je sais que je me répète mais) nous, on ne lâche rien... sur rien.
C'est vrai ça, qu'a-t-on besoin d'aller riposter avec le PS, le 27 janvier ? Les à droite étaient majoritairement contre et ils se sont ridiculisés avec leurs arguments sur ce que doit être une famille normale et à la vraie gauche, on est sacrément divisés sur le sujet. Tout ça est déjà plié d'avance. Sinon que n'a-t-on recouru au référendum ? Dites vous bien que les hétéros comme les homos qui croulent sous le poids des mesures anti-sociales actuellement, ont d'autres soucis que le mariage et pour cause, ils n'ont pas de patrimoine, pour la plupart. Maintenant si cette cause est d'abord celle de ceux qui peuvent prétendre avoir les mêmes droits dans ce domaine de la transmission de leur patrimoine, j'ai bien peur que certains qui auraient eu bien besoin d'avoir un peu de baume au cœur, se pensent définitivement considérés comme des laissés-pour-compte. Et ce n'est pas avec ce genre d'implication à des manifs de ce style que les dégoûtés de la politique vont se sentir concernés à nouveau !
la CFDT essaie de jouer sur deux tableaux comme le PS. Quand les élites trahissent (accord avec le MEDEF), la base a l'ordre d'essayer de résister pour donner le change (écoutez hier le reportage sur France Info où ce représentant CFDT Renault de Flins oublie l'accord signé par son organisation en expliquant qu'il ne faut pas confondre situation locale et nationale). Et ils appelleront à manifester quand les coups durs tomberont pour se déculpabiliser.
@laurent de pessac à 23h22
« Nos sociétés, qui evoluent au fil des siecles, restent basés sur des principes "liés à l'experience de 10 000 ans d'histoire", qu'on appelle maintenant : morale, eglise, judeo-chretien, islamiste, laïque, etc. »
C’est vrai que la seule chose qui n’a pas évolué depuis beaucoup plus de 10 000 ans (parce qu’ils existaient déjà) c’est le sort que l’on accorde aux homos. D’ailleurs, si vous êtes au faîi de l’actualité, vous verrez qu’encore aujourd’hui il sont frappés à mort ou condamnés pour leurs simples homosexualités dans certains pays, qui eux aussi ont 10 000 ans d’histoire.
Hier nous avons eu un lancement de la lutte à la hauteur du FdG. Ils ont tous été super. Je tiens tout particulièrement à féliciter les trois « toulousain » Myriam, Christian et la représentante de Sanofi dont j’ai oublié le nom.
Vive la VIè Vive la VIE
Bonjour à tous
Le programme l'humain d'abord évoluera lentement dans l'esprit des gens, non politisé. Mais pareil au FD sur le sujet qui fâche. Ce que dit Jean Luc " il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits". Déjà le Pacs dont il a été l'initiateur a fait couler beaucoup d'encre à l'époque, maintenant c'est bien inscrit dans la tête des gens (en majorité) tout comme l'avortement légalisé, la peine de mort abolie. Le blog de Jean Luc est là pour nous faire réfléchir et non pas diviser. Ces mots sont très parlant "pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance. Les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits", ce qui a l'époque du pacs n'aurait même pas pu être évoqué, on doit toujours aller de l'avant, bien tous peser.
Bien à vous Tous
PS : est-ce que la vidéo sera remise en connexion, dans mon blog je l'ai mis et c'est hors connexion
Bonjour
@Maica Fabien
Je comprends bien que tout le monde peut ne pas se sentir concerné par ce projet de loi "mariage pour tous". Cela dit, on ne peut faire de son cas personnel une excuse pour ne pas se mobiliser. On sait bien par ailleurs que le combat contre l'austérité est important, mais faut-il vraiment hiérarchiser les problèmes, et minorer ce besoin de reconnaissance de droits ? En est-on à savoir si nous sommes une gauche sociale ou sociétale ? Un droit est un droit, et l'égalité ne souffre pas d'entorse. Nous sommes une gauche sociale et sociétale, tous les combats pour l'égalité méritent notre mobilisation.
@thersite69
Il est assez triste de lire de tel post sur un tel blog. Permettez que je le décortique, il est assez symptomatique de la peur que l'homosexualité suscite chez les hétérosexuels.
"cette incapacité à admettre que les choix de vie puissent se discuter" : l'homosexualité n'est pas un choix de vie, c'est une réalité qui vous tombe dessus généralement durant l'adolescence.
"quand il s'agit de faire tolérer par la loi un comportement sexuel minoritaire" : la loi du mariage pour tous offre de nouveaux droits à une catégorie de personnes qui en était privée. L'homosexualité est tolérée depuis sa dépénalisation en 1981, je crois.
"Mais faut-il que désormais l'homosexualité s'impose pour certains comme la nouvelle norme de comportement humain ?" : sachez qu'il n'y a pas de "norme de comportement humain", et personne ici ne songe à imposer quoi que ce soit.
"Faut-il nier qu'il y a dans notre nature encore animale (que cela plaise ou non) une dualité de sexes complémentaires ?" : personne ne dit cela.
"Refuser l'homosexualité c'est être aussitôt "homophobe" ?" : je ne sais pas ce que c'est que "refuser l'homosexualité". Vous voulez dire, pour vous ? En quoi cette loi vous fera virer votre cutie ?
"J'ai confiance que les ados pourront toujours, comme moi du temps où j'étais beau et attirant, refuser la drague homo sans passer pour des réactionnaires coincés ?" : oui ils pourront, sans problème, ne vous inquiétez pas, personne ne les forcera, et ils pourront j'en suis sûr avoir moins peur que vous de cette "drague" que tant d'hétéros font subir aux femmes depuis des temps immémoriaux.
[Edit webmestre : Merci de vous épargner à l'avenir ce genre de "décorticage". Ce blog, comme cela a été répété maintes fois, n'est pas un lieu de débat, et certainement pas sous cette forme. Vous exprimez votre point de vue, si possible en rapport avec le sujet du billet ou vous répondez succinctement à un autre commentaire.]
Quel bonheur ce démarrage de campagne, dans l'unité sans failles du FdG, de "l'alternative à l'austérité". Un grand bravo à tous les participants. Heureux aussi de constater que, pour le moment, et j'espère pour longtemps, l'arrogante pression de certains membres du PS pour tenter de diviser, en semant de la crainte pour les municipales, soit un échec.
@fitz31 (23 janvier 2013 à 16h55)
"[…] je parlais plutôt d'une stratégie d'attaque de cette panoplie de sérénité, pour justement les mettre au jour."
Justement, dans le débat entre Jean-Luc Mélenchon et J Cahuzac, cité en exemple dans un de vos commentaires précédents, malgré une sérénité (feinte selon moi) chez ce dernier, la mise à jour des divergences est apparue de façon flagrante avec le fameux: "la lutte des classes, je n’y crois pas et je n’y ai jamais cru" et l'affirmation de se définir lui-même comme un "social libéral". Plutôt que de s'attarder au quand dira-t-on des caractères ou de l'attitude des participants à ce débat, ce qu'il est important de voir, selon moi, c'est le résultat de ce débat: l'immense clarification qu'il a apporté au public sur ces divergences considérables entre le PS et le FdG. (Relire le billet:"Seul ? Je suis plus nombreux que jamais !") Et pour bien comprendre l'importance de cela, il ne faut pas oublier que ce gouvernement a été élu sur la, désormais, flagrante supercherie du changement et du vote "utile". Or, la politique libérale de ce gouvernement est strictement la même, voir pire que celle du gouvernement précédent. N'est-ce pas là une grande victoire cette "mise à jour"?
Amicalement.
JACSPAROW dit à 1h22
"J'aimerais avoir des precisions sur le refus de la CFDT de rencontrer JL à Florange, parce que là on nage en plein délire."
Désolé, mais je suis surpris par les camarades, sur ce blog, qui ne se sont pas informés sur les comportements de la CFDT. Que ce soit au niveau national comme local. La CFDT s'est débarrassé de ses "barbus gauchistes" comme elle dit, en 1995 et 2003. Aujourd'hui, elle se félicite de son homogénéité idéologique (voir les déclarations de F.Chérèque). La CFDT est un syndicat à l'allemande, réformiste et libéral qui poursuit ce pourquoi il a été créé. A savoir contrer le syndicalisme de lutte des classes au même titre que FO par ailleurs. A la base souvent on retrouve des adhérents qui n'ont pas le choix car dans le privé et notamment dans la grande distribution, il est le seul grand syndicat autorisé (FO aussi) avec quelques syndicats maison.
Pour avoir pratiqué cette organisation syndicale dans des négociations concernant la mise en place des 35 heures et autres aménagements du temps de travail, je peux vous affirmer que la CFDT était le chouchou de la direction avec laquelle je travaillais. Nous nous appuyons sur elle pour équilibrer en notre faveur le résultat des négociations. C'est du vécu pendant plus de 10 ans de pratiques en Ressources Humaines, au niveau local et régional, d'une grande entreprise.
Bravo pour le meeting d'hier soir.
Juste un petit rappel s’il m’est permis de le faire. Vous avez voté Jean Luc Mélenchon aux Présidentielles ? Vous avez également voté pour ceci ?
Extrait : page 24
[Chapitre La lutte contre toutes les discriminations.]
Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du Pacs seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée.
Clair, net et précis.
Je pensais donc qu’il était logique de soutenir la proposition de loi du PS (même maladroite c’est évident) à partir du moment où elle figurait aussi dans notre programme. Mais beaucoup ici pensent que nous n’avons pas à soutenir le PS (Il m’est permis de m’interroger sur les raisons hypocrites de cette dérobade ?). Ok nous ne soutenons pas le PS donc nous devons nous empêcher de le faire en toutes circonstances. C’est logique non ? Autrement, ce serait de la discrimination envers les homos s’il s’agissait du seul projet commun que nous rejetions pour des raisons de basse politique, non ? Et discrimination envers les homos, ça s’appelle de l’homophobie. Je vous entends d’ici : Quelle horreur ! Que nenni, nous ici au Front de Gauche ne sommes pas homophobes. Et bien si, certains ici sont homophobes. Et croyez bien que je sais de quoi je parle mais je ne vais pas vous raconter ma vie. Aucune envie de la partager, et c’est tout récent grâce à vous autres les homophobes du Front de Gauche. Les pires que j’ai rencontrés parce que ce sont eux qui font le plus mal. (Et je précise que personnellement je ne suis pas concernée par un mariage quelconque. Il est trop tard, ma compagne est morte - alors demandez vous pourquoi j’ai l’impression de prendre des coups quand je viens ici)
Autre chose :
1 - si vous ne voulez pas que le « débat » s’éternise, taisez-vous ! Nous ne nous tairons pas, pourquoi devrions nous le faire ? Nous devrions vous laisser parler sans protester ? En vertu de quelle loi ?
2 - comme il existe différents machos (eh oui, je suis aussi une vieille féministe, tout pour plaire) il existe différents homophobes dont je vous donne mes définitions personnelles : les violents, les beaufs, les sournois, les subtils.
Cher Jean-Luc Mélenchon. Hier soir il ne fallait pas être à la bourre. Personnellement je vous attendais non sans impatience - devant mon PC, plus de 3.000 connexions - pour le meeting de Metz. Un ami qui me veut du bien m'a tenu informé, après coup, que "L'invité de l'Actu" vous avait tendu son micro. Fogiel soit loué ! (si je peux dire) Il ne s'est pas fendu de cette sempiternelle faribole - C'est proprement le mal françois - "Si c'était à refaire ?". L'interview est posée et il m'a semblé intéressant d'en faire profiter. S'agissant du meeting de Metz, Pierre Laurent a bien voulu sentir les prémices d'une mobilisation contre l'austérité. Tant il est vrai que "la rivière n'est pas encore sortie de son lit"… (Lille 27 mars 2012)
343 @Tonya à 10h39
La priorité des priorités c'est la lutte contre la misère et le chômage auxquels vont aboutir les accords de Wagram, un commencement d'union des travailleurs de PSA et Renault s'amorce, ne détruisons pas cette unité naissante en orientant la manif du 27 janvier vers des objectifs parfaitement valables mais peu rassembleurs au contraire favorisons cette union naissante et peut-être bientôt combative. Soyons réalistes ne mettons pas la charrue devant les boeufs!
La manif du 27 pourrait être déterminante. Ne gâchons pas nos chances. L'avenir dépend de nous.
@ Denis F (302) :
Ce fait a été largement relayé dans la presse à l’époque, je suis étonné que tu n’en n’ai pas entendu parler. Jean-Luc Mélenchon lui-même l’a évoqué à la télé.
Blog du journal le Monde, le 13/12/2012 : "A Florange, la CFDT ferme la porte à Mélenchon
Quittant Strasbourg où est il est actuellement en session au Parlement européen, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, est allé soutenir, mercredi 12 décembre, les salariés de l'usine en difficulté sans oublier de défendre sa nationalisation. Et tenter de rassurer les syndicats qui ont plutôt mal accueilli sa proposition lancée samedi d'une marche de solidarité (…)
Laurent Berger, le nouveau secrétaire général de la CFDT, avait dégainé le premier pour indiquer lundi sur Europe 1 que son syndicat, majoritaire à Florange, ne s'associerait pas à cette démarche. "Non, la préoccupation aujourd'hui de la CFDT à Florange, c'est la mise en œuvre de ce que le gouvernement a arraché à Mittal en termes d'accord", avait-il estimé (…)
Pourtant, à l'étage, les représentants CFDT ne sont pas descendus l'accueillir. Et leurs mots sont plutôt vifs. "Depuis trois jours, les politiques se rappellent Florange, c'est de la récupération politique", s'agace Jacques Minet, secrétaire de la section à Florange (…)
Quant à l'idée de la marche, elle est balayée d'un revers de la main. Le syndicaliste CFDT rappelle que les ouvriers en ont déjà fait une, eux qui ont parcouru 300 km à pied pour rejoindre Paris début avril. "On était bien seuls à l'époque, on a vu personne", s'emporte M. Minet alors que M. Mélenchon était venu les accueillir au Trocadéro."
Pour d’autres renseignements, tape simplement « Mélenchon Florange » dans google …
Bien fraternellement.
M.Melenchon, merci pour votre courage politique. Ce post pour signaler un évènement qui est apparemment passé inaperçu... Le conseil constitutionnel a retoqué l'article 40 de la loi de finance rectificative. De quoi parle -t-on? Et bien de la diminution de 30% du salaire du président de la république et du gouvernement. Bien entendu pas un mot dans la presse. L'austérité, c'est toujours pour les mêmes...
@Tonya
Cette loi va passer. Ce que certains d'entre-nous disent ici, c'est qu'il n'est pas nécessaire de dépenser de l'énergie pour un projet que le Ps ne peut pas se permettre d'ajourner, mais qu'il fait justement durer, qu'il met en avant-plan pour nous détourner du combat politique sur des fondamentaux économiques qui auront des conséquences sur l'ensemble de la population. Bien entendu, c'est de la stratégie politique, mais nous n'avons pas en face des enfants de coeur. Au final et c'est bien l'important, cette loi sera votée, même sans notre concours actif. Ca n'empêche personne d'aller manifester mais cela permet de concentrer nos feux sur les questions où nous sommes quasiment les seuls en résistance.
Bon alors je suis réactionnaire, et tellement hypocrite que je milite pour le combat de classe et contre les casses multiples pour cacher mon homophobie dont ce mariage est le pivot pour se concentrer dessus que si nous disons que la priorité est l'arrêt immédiat des licenciements, que l'austérité est très dangereuse et que nous on peut pour non pas de se marier mais de militer pour la révolution citoyenne, la sixième, de nouveaux droits pour les salariés dans les entreprises avec un pôle public financier et bancaire, les homosexuelles et uels peuvent bien se marier et même devant le curé, le rabbin, et l'iman, cela relève de la sphère privée que je ne me déplacerais pas pour manifester pour ça, un mariage. Par contre si des manifestations voulaient des enfants avec ces techniques issues de la science voire des machines futures pleins dans les cartons pouvant procréer et barrer toute filiation avec les chaînes signifiantes et symboliques, nous assisterions à une totale remise en cause de nos civilisations, de nos cultures et de tout puisque un homme et une femme se rencontrant seraient remplacés par une banque de sperme qui existe déjà et une banque d'ovules où la science prélevant un élément placerait dans la machine à pondre contrôlée par les puissants et toute la génétique au service de ? Donc de mettre le doigt de cette machinerie tout l'Humain y passe et toute l'Humanité.
C'est incroyable les mobilisations pour un mariage alors que la loi va passer et ça depuis des mois ici et ailleurs des mobilisations et tout le militantisme axé là-dessus et que si nous évoquions les questions de filiation et procréation, que nous sommes issus d'un homme et d'une femme, que la femme devient mère et que l'homme et souvent là ça pèche d'être un père, les gros problèmes viennent que des hommes ne peuvent pas être pères, que le père dit non aussi, que des pères défaillants sont légions, que des débats devraient avoir lieu là, non, no comment, rien à voir, impossible vous êtes homophobes, hypocrites et j'en passe tiens aussi fasciste rouge voire brun rouge comme les PS nous insultaient en 2005.
Nous n'avons jamais dit que notre programme devait être appliqué à la lettre, issu d'un compromis entre 3 partis le PC, le PG et la GU il n'est pas figé et si la phrase : " Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée." pose l'égalité, alors quid des femmes porteuses et ça, du non-dit en manif.
Tout a fait du même avis avec Laurent de Pessac. Et moi aussi ça ne m’empêche pas de soutenir le front de gauche et JL Mélenchon.
La GPA, c'est carrément la marchandisation de l'humain. Decidément, pour moi, c'est non !
Ce sont des sujets a politiques on le voit bien, cela touche le fondement même de notre civilisation et moi je ne le ressens pas bien du tout. Pour "tous" ne veut rien dire car l'inceste, par exemple, est interdit et heureusement car il est le fondement même de l'humanité. Lisez Dolto ou d'autres psy. Que des homos se "marient " ne me gène pas mais le code civil ne doit pas être changé.