30jan 13

Un post de combat

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mar-58Dans ce post, il y a vraiment beaucoup de choses. Qui veut juste du commentaire sur l’actualité comme je l’ai vécue s’en tiendront au premier chapitre sur les nouvelles brèves et diverses. Qui veut anticiper les événements à venir liront ce que je leur apprends à propos du rail et des idéologues fous de la Commission européenne. Et enfin, qui n’a pas envie de se faire bourrer le crâne sans réagir, à propos des licenciements chez Goodyear, lira l’argumentaire que je lui propose. Il faut en effet s’attendre à voir être distillée une grosse dose de résignation chez les salariés sur le sujet. L’affaire fonctionne comme dans le cas Renault : il s’agit d’une préparation psychologique à l’arbitraire de l’accord MEDEF-Ayrault. Mais il n’est pas dit que le PS parvienne à faire taire la volonté d’amendements des parlementaires. Bref ceci est un post de combat. Et pour commencer à vous y insérer, voici un lien vers la pétition en ligne pour l’amnistie des syndicalistes qui va faire l’objet d’une proposition de loi soumise au vote du Sénat le 28 février prochain.

Des nouvelles brèves et diverses

Ici il est question de luttes et de manifestations. Celles des salariés qui se sont donné rendez-vous aux Champs-Elysées et devant le ministère du travail. Mais aussi pour « le mariage pour tous » à propos duquel je parle aussi de nos actions avenir. Ensuite il est question des vociférations du PS contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. Et enfin un mot du nouveau document d’orientation adopté par le Front de Gauche après cinq mois de discussion que le PS n’a pas réussi à faire échouer. Pas plus qu’il n’a pu empêcher le dialogue de s’organiser entre le PG et Europe-Ecologie-Les-Verts. Deux claques que le Parti tout puissant s’est infligé du seul fait de son arrogance et de son sectarisme. 

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Ce mardi, un salarié de Sanofi est mort. Il s’est suicidé en avalant il y a quinze jours une cuillère de cyanure sur son lieu de travail. La lutte est une affaire toute humaine. J’y pensais en parcourant les rangs des camarades de toutes ces entreprises en lutte qui s’étaient donné rendez-vous sur les Champs-Elysées avec les Virgin et aussi devant le ministère du travail autour des « licencielles » venues présenter leur proposition de loi contre les licenciements. Elles ont été reçues par un membre de cabinet. Laurence Parisot, la présidente du MEDEF aurait été reçue par le ministre lui-même, n’en doutez pas. D’ailleurs, la veille, ce fut la réception en grande pompe au siège du PS rue de Solférino ! Deux poids deux mesures. Raison de plus pour tenir bon ! Quand je suis passé saluer les manifestants aux Champs-Elysées, j’ai échangé une poignée de main avec Jean-Pierre Mercier le dirigeant de la CGT d’Aulnay. Lui m’a lancé l’alarme. Les salariés en grève ont besoin d’aide. Des sous ! Il faut donc partout où on le peut monter des collectes pour transmettre le soutien demandé.

A l’inverse, à la manifestation pour le « mariage pour tous », ce qui était frappant cette fois-ci comme pour la précédente c’est l’ambiance extrêmement apaisée qui régnait. Si je le note c’est parce que cela me semble être une caractéristique peu ordinaire pour qui, comme moi, lit dans une manifestation comme dans un livre. Par contraste je viens de dire que nos manifestations sociales sont beaucoup plus tendues. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi nos rangs sont souvent très coléreux puisqu’il s’agit le plus souvent de bataille en défensive contre un recul social. Mais il est moins évident de sentir la raison de l’expressive joie tranquille qui s’exprimait ce dimanche. Je pense que la reconnaissance du mariage pour tous libère la société d’une tension qu’elle contient. La recrudescence des actes homophobes dans la période récente souligne de quoi il s’agit. Je pense que nous n’effacerons pas en un instant ce genre de préjugés ni l’agressivité du refoulé qu’il exprime chez certaines personnes démunies de recul sur elles-mêmes. Mais je me dis qu’il s’agit néanmoins d’un seuil franchi. Je vais en donner l’exemple qui me vient à l’esprit pour décrire cette idée. J’ai l’âge de me souvenir de la période où le divorce était rare. J’ai connu et je connais des sociétés où il l’est toujours quand il n’est pas encore tout simplement interdit. C’est alors la multiplication des situations scabreuses, des pauvres secrets de Polichinelle, des malentendus disloquant les codes sociaux dominants. Ils pourrissent la vie des gens, qu’ils aient à assumer les mensonges exigés par la société ou qu’ils s’y trouvent impliqués. Je m’amuserais volontiers à faire une comparaison qui me fait sourire quand je lis le statut de quelqu’un sur Facebook qui donne comme description de sa situation matrimoniale : « c’est compliqué », réponse rendue disponible par le réseau social lui-même. Quand la société tout entière rend « compliquée » la vie des gens, ce n’est pas du tout de même nature que quand les gens se la rendent compliquée par eux-mêmes. Car il faut s’en souvenir : l’orientation sexuelle n’est pas un choix. C’est un fait qui s’impose à chacun d’entre nous. Je pense que la force de banalisation que contient « le mariage pour tous » aura cette première vertu d’être une thérapie d’apaisement des relations de civilité. Il sera toujours temps, ensuite, de se souvenir que le mariage n’est pas une revendication de gauche.

Philosopher sur ce sujet plutôt que guerroyer ? Pourquoi ? C’est que je crois la partie gagnée au plan législatif. L’enjeu dès lors est de fortifier la victoire par la pédagogie davantage que par la seule force du fait légalement accompli. D’autant que la droite, quoiqu’elle en dise, ne reviendra pas sur la loi ainsi qu’on l’a vu en Espagne après des manifestations autrement plus nombreuses qu’en France. Mais le devoir de pédagogie s’impose. Non pas face à ceux dont la conviction est faite quoiqu’il arrive. Mais en direction de ceux qui ne parviennent pas à se faire une idée stable sur le sujet ou bien sur les questions qui y sont liées. Il faut s’inspirer des décennies de combat mené par les associations impliquées. Leur solitude longtemps. C’est la pédagogie patiente qui a permis la victoire qui s’annonce. Pour nous c’est un sujet particulier de fierté de savoir que c’est Martine Billard, notre co-présidente, qui déposa la première proposition de loi en faveur du mariage pour tous. Le vote de cette loi ne sera pas une faveur accordée mais un combat qui aboutit. Bien sûr reste pendante la douloureuse question de l’homoparentalité. Certes, étrangement, les députés du Front de Gauche ne sont pas unis sur cette question. Ce ne sera pas le seul sujet où nos députés voteront chacun pour soi. Cette étrange règle de la double autonomie permanente des députés vis-à-vis du groupe et du groupe par rapport au Front de Gauche conduit à faire que l’accord se fasse à minima en permanence. Peu importe. Nous nous repèrerons sur les plus en phase avec le programme du Front de Gauche, dans chaque cas. Ici, sachez qu’une fois de plus, Marie-George Buffet, à l’Assemblée, nous représentera bien. Il est cependant déplorable que personne n’ait défendu ses amendements en commission des lois.

Mais le groupe Front de Gauche au Sénat sera unanime pour défendre ces amendements. C’est une bonne chose. C’est conforme à l’avis dominant dans nos rangs et parmi nos électeurs. C’est ce qu’affirme une note que m’ont envoyée les camarades de la commission LGBTI du Parti de Gauche. « Le site Altantico a publié à la veille de la grande manifestation du 27 janvier à Paris pour l'égalité des droits LGBT, le dernier sondage IFOP d'opinions sur le mariage et sur l'adoption. Le commentaire des résultats du sondage par Jérôme Fourquet de l'IFOP rend totalement invisible le Front de Gauche puisqu'il ne parle que des "sympathisants PS" et des "sympathisants UMP"… Et pourtant!!… Hormis les données générales de ce sondage IFOP qui montre une remontée du soutien au mariage homo (63%) et à l'adoption homoparentale (49%) dans l'opinion générale, et cela après la manif du 13 janvier, on apprend dans le tableau détaillé en page 3, que c'est parmi l'électorat de Jean-Luc Mélenchon et les sympathisants du Front de Gauche que l'on trouve le plus de personnes favorables à l'adoption et au mariage égalitaire… Ce qui confirme le sondage d'il y a 2 semaines qui portait uniquement sur le mariage.
Sur le mariage homo, selon la proximité politique : EELV 89%; FDG 85%; PS 81% vote présidentiel : Jean-Luc Mélenchon 85% ; Hollande: 76% (Bayrou et Le Pen juste supérieurs à 50%). En ce qui concerne l'adoption homoparentale le classement par proximité politique est encore plus net : FdG 72% (dont 53% tout à fait favorables) ; PS 67% (dont 43% tout à fait) ; EELV 61% (dont 27% tout à fait)… Modem 71% (dont 47% tout à fait) !! Même classement selon les électorats à l’élection présidentielle : Jean-Luc Mélenchon 69%, Hollande 63%, Bayrou 51%. Curieusement il y a un gros décrochage de l'électorat EELV sur l'homoparentalité. Celui-ci reflète le débat qui éclate actuellement seulement en leur sein venant d'opposants qui invoquent le "naturalisme" supposé écologique de la parentalité… Bonne leçon sur ce que le naturalisme appliqué à l’être humain peut donner…
Deuxième leçon d'ensemble, elle vient des données socio-économiques. Elles donnent des résultats qui vont à l'encontre de beaucoup d'idées reçues… Car on voit alors que les clivages sont nettement politiques et encore plus nettement générationnels. En revanche, pas de gros clivages socio-professionnels. On notera malgré tout, contre certaines idées reçues, que les ouvriers et employés comme les professions intermédiaires, sont plus favorables que la moyenne à l'égalité des droits LGBT !!! Tandis que les classes supérieures sont plus défavorables que la moyenne. Et les retraités sont très défavorables. Les retraités? Cela recoupe le clivage générationnel…
Mais ce n'est pas tout : les régions Nord-Ouest et Nord-est sont nettement plus favorables que l'Ile-de-France… Les habitants des communes rurales sont plus favorables que ceux des villes de régions qui eux-mêmes sont plus favorables que ceux de l'agglo parisienne ! Qui l'eût cru ? Bref, l'égalité des droits LGBT, ce n'est pas qu'une revendication pour bobos parisiens…"

Excellent traitement médiatique de la manifestation « mariage pour tous » ! Des centaines de tweets ont dit la colère de toute sorte de gens, inclus des journalistes contre la grossière sous-information donnée sur cette mobilisation par comparaison avec celle de l’église catholique et de l’extrême-droite la quinzaine précédente. De cette façon le rejet et le dégoût à l’encontre des médiacrâtes s’accroît et avec eux la délégitimation du grossier système médiatique de notre pays. Comme on le sait dans la lutte se forgent les consciences et l’éducation collective. Personne n’a été dupe du procédé. La manipulation n’a rien empêché ni rien falsifié dans la perception du public. Nous n’y avons rien perdu donc. Mais ceux qui ont vu le procédé cette fois-ci le soupçonneront les autres fois sur d’autres sujets. C’est un bénéfice collatéral inespéré. La colère des gens faisait plaisir à voir. Nous avons avancé dans la compréhension populaire de l’infamie de ce système médiatique et du besoin de le révolutionner en profondeur.

Les dirigeants du PS mènent une rude offensive contre le Front de Gauche en ce moment. La ligne reste la même depuis quelques semaines : taper en faisant un chantage aux municipales sur le Parti Communiste. Dans l’imaginaire bureaucratique du Parti des situations acquises et des places disponibles, le monde entier est censé être à son image un ramassis de carriéristes effrénés. Pour eux, donc, les sortants communistes sont supposés être plus accommodants. L’idée de diviser PCF et PG se limite à cela. La manœuvre est si grossière et donne des résultats si contre-performants qu’il faut commencer à se demander si ce n’est pas un coup de billard à deux bandes. En effet la façon qu’à le PS de parler au PCF est si grossière, si vulgaire et la ficelle finale est si grosse ! Bref, on dirait bien que ceux qui parlent de cette façon ont bien pour objectif de braquer les communistes, c’est-à-dire qu’ils comptent sur l’effet inverse de leurs adjurations. Car plus ils parlent et plus la cohésion du Front de Gauche contre les maîtres-chanteurs et le dégoût de leurs méthodes s’accroissent. L’exercice d’intimidation est spécialement pervers et mené par des personnages qui sont coutumiers de ces façons de faire. Ceux-là entonnent le grand air de « l’unité pour deux ou trois » destiné à la parade. Puis ils menacent, tempêtent et injurient.
Carnouvas, « secrétaire aux relations extérieures » du PS comparant le PCF au FN, il fallait oser ! Mais pourquoi ces gesticulations ? C’est simple. Ce discours est à usage exclusivement interne au PS. La base y renâcle de plus en plus. En atteste le maigre succès de la « réunion des 2000 secrétaires de sections » tenue par Harlem Désir. J’ai noté le chiffre annoncé officiellement. Je me souviens que ce genre de réunion regroupait auparavant non moins officiellement 5000 secrétaires. C’est dire quel enthousiasme règne dans ce parti quelques mois après la conquête de la présidence ! En nous désignant à une vindicte confuse et bavarde c’est en réalité une opération de maintien de l’ordre qui est engagée contre ceux qui de l’intérieur montreraient leur accord avec les critiques raisonnées que nous formulons. Les récalcitrants seront privés de candidatures ou de prébendes ou bien les deux en même temps.
Après cela il y a aussi la compétition interne entre, par exemple, Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir pour la tête de liste nationale aux élections européennes. Car il se dit que la liste sera nationale de nouveau. On comprend qu’Harlem Désir n’ait pas envie de revenir sur le hachoir francilien qui lui a donné moins de quatorze pour cent la dernière fois. Et Jean-Christophe Cambadélis sera à cette date le président du Parti Socialiste Européen, si personne ne lui a scié la planche d’ici là. Que sais-je encore ? Rien de consistant. Juste des intrigues de palais. Mais l’essentiel de la manœuvre qui consistait à empêcher l’accord au Front de Gauche sur le nouveau document d’orientation stratégique a échoué.   

Et du coup c’est bien la meilleure réplique que nous avons à faire à tout cela : le nouveau texte « stratégie » que la coordination nationale de notre Front de Gauche unanime a été adopté en dépit de toutes les pressions jusqu’à la dernière minute pour qu’il ne le soit pas. Je donne sur ce blog la version maquettée de ce document qui actualise notre stratégie commune. Le blog d’Eric Coquerel raconte son histoire. Est-ce parce que le PS a découvert trop tard le point d’avancement du document ? Ou bien parce qu’ils se sont mis à croire à leur propre propagande à propos de divisions dans le Front de Gauche, si complaisamment relayée dans leur presse amie de « Libération » ou du « Nouvel observateur ». Toujours est-il que le PS a raté le coche. Le texte a été signé ! Il va maintenant être discuté dans toutes les organisations de base et mis en pratique j’en suis certain. Ainsi se construit le Front de Gauche : dans l’action commune de masse, dans le soutien et la participation aux luttes, dans la construction d’une compréhension commune des événements et des tâches.

De même l’opération cordon sanitaire tentée par le PS pour isoler le PG du reste de l’écologie politique est un gros échec. La démarche ininterrompue que nous avons entreprise en direction du plus ancien parti de l’écologie politique en France d’une part, et le refus de ce dernier de se faire instrumentaliser pour les basses œuvres du PS ont permis que le dialogue se construise concrètement et respectueusement. Nos équipes se sont donc rencontrées mardi pour « faire converger un certain nombre de réflexions » au moment où déjà EELV et le PG ont « eu des positions convergentes notamment sur le traité européen, la critique sur l'accord avec le Medef, Notre-Dame-des-Landes ». « Nous avons des zones de convergence, nous voyons comment les partager », a renchéri Jean-Philippe Magnen, selon l’AFP qui rapporte ses propos. « Le porte-parole d'EELV cite en exemple "l'éco-industrie ou la transition énergétique ». Et il ajoute : « Le PG n'a pas été convié au débat national sur la transition énergétique et nous le regrettons », souligne l'écologiste.

Il ne s’agit pas de faire des choses qui ne sont pas. Le PG est membre du Front de Gauche et il y tient comme à sa propre identité. EELV est membre de la coalition au gouvernement et il n’a pas l’intention d’y renoncer. « Nous n'avons pas fait le même choix stratégique », a déclaré pour nous Eric Coquerel. « Les écologistes ont en effet choisi de participer au gouvernement alors que le Parti de Gauche a choisi de rester en dehors » souligne l’AFP qui fait préciser l’idée par Jean-Philippe Magnen : « On assume les stratégies différentes, ce n'était pas une rencontre pour parler des élections à venir ». Et l’AFP de relever : « Entre écologistes et Parti de Gauche "il n'y a pas de donneur de leçon" », selon Eric Coquerel qui fait allusion aux rapports tendus entre le PS et le PG. Quelles conclusions pratiques ? Nos deux partis ont décidé « d'ouvrir des ateliers de "l'écologie politique concrète" sur le logement, la transition énergétique, la fiscalité » pour, autant que possible, « élaborer des propositions communes ». En dépit de toutes les violences et les oukases du PS le dialogue continue à gauche, avec toutes ses difficultés mais aussi toute la force propositionnelle et d’espérance concrète qu’il contient.

Le cas Goodyear. Apprenez à argumenter !

Vous allez beaucoup entendre parler de Goodyear ces temps-ci. Vous allez avoir besoin d’arguments pour résister à la résignation devant une « conséquence de la crise » et du « refus de négocier » des travailleurs du site ! Jeudi 31 janvier, la direction du groupe Goodyear a convoqué un Comité central d'entreprise. Officiellement, il s'agit d'« une information aux représentants du personnel concernant la stratégie du groupe pour le site d'Amiens-Nord ». En fait, Goodyear veut fermer l'usine et licencier les 1250 salariés. Mais pourquoi ? Est-ce inévitable ? Il faut argumenter !

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L'usine fabrique des pneumatiques de deux sortes : des pneus pour les engins agricoles et des pneus "tourisme", c'est-à-dire pour les voitures individuelles. Comme d’habitude c’est le gros refrain de la rentabilité insuffisante et de l’atonie du marché qui nous est servi. Comme d’habitude le contexte fonctionne comme un effet d’aubaine pour justifier une opération financière. Car c’est bien une nouvelle fois un cas de licenciements boursiers. En effet, le groupe Goodyear se porte bien. Et même très bien ! Il est aujourd'hui le troisième fabricant mondial de pneus avec cinquante sites de production à travers le monde. Goodyear se vante d'avoir réalisé en 2011 sa "meilleure performance depuis 2000" avec un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars, en hausse par rapport 2010. Et un bénéfice de 343 millions de dollars. Le PDG de Goodyear est payé 12 millions de dollars par an. Le problème posé ? Les principaux actionnaires sont tous des fonds d'investissement américains ! Des prédateurs malfaisants et parasites !

Depuis des années, Goodyear cherche à se débarrasser de l'usine d'Amiens-Nord. Sur place, les salariés sont des têtes dures. Depuis cinq ans, ils ont systématiquement mis en échec les projets de la direction. Déjà en 2007-2008, la direction avait fait du chantage à l'emploi aux salariés. A l'époque, elle avait exigé des salariés qu'ils acceptent un "plan de modernisation" en échange de 52 millions d'euros d'investissement sur le site. Ce plan prévoyait plus de 400 suppressions d'emplois, une augmentation du temps de travail et une remise en cause de toute l'organisation du travail avec le passage en 4×8. Malgré le chantage à l'emploi, les salariés et la CGT avaient rejeté ce plan. Sur le trottoir d’en face, l’autre usine du groupe avait cédé au chantage. France 2 en a tiré un reportage à charge contre les récalcitrants. Un Pujadas rayonnant de joie l’a présenté. Certes, les raisonnables travaillent désormais 48 heures sans augmentation de salaires six jours sur sept ! Mais ils ont gardé leur boulot ! Les autres vont le perdre ! Un raisonnable s’exprime : « C’est invivable, on n’a plus de vie ! Mais que faire ? On doit nourrir nos familles. » Sourire compréhensif de David Pujadas.

En fait la direction veut briser la résistance. La direction a lancé plusieurs plans sociaux pour abandonner l'activité pneus de tourisme. Le plan présenté en 2009 prévoyait notamment 800 licenciements. A chaque fois, la justice a annulé le plan social pour absence de justification économique et donc "absence de cause réelle et sérieuse aux licenciements". Mais les multirécidivistes du délit économique n’ont pas de « peine plancher », eux. Ils sont autorisés à recommencer avec prière de ne pas se faire prendre la fois suivante. Goodyear a donc ensuite essayé de vendre l'usine à la découpe. Goodyear a ainsi tenté de vendre la partie pneus agricoles à un autre groupe américain, le groupe Titan. Mais là encore, les salariés ont mis le projet en échec. La CGT a refusé le plan de licenciements qui devait accompagner la cession à Titan. Puis ce fut le "plan de départs volontaires", qui était le plan B de la direction. Pourquoi ? Parce que le repreneur, Titan, refusait de s'engager sur les volumes de production affectés au site d'Amiens-Nord. Dit autrement, la "reprise" s'apparentait par beaucoup d'aspects à une liquidation en silence. Goodyear refilait le sale boulot à une entreprise beaucoup moins solide qui devrait payer beaucoup moins d'indemnités aux salariés à licencier. On connait le procédé pour lequel le dépeceur de Samsonite à Hénin-Beaumont a été condamné. Le journal Fakir donnait alors la parole au délégué syndical CGT de l'usine : « On devait rendre notre réponse au 30 novembre [2011], mais pour nous, c’est non ! Quand on leur demande "quel chiffre d’affaires vous prévoyez ?", ils ne savent pas ; dans leur tableau y a marqué "zéro". Zéro, pour moi, c’est une boîte fermée ». Le 2 décembre de cette année-là, le patron de Titan, Maurice Taylor a confirmé que ces craintes étaient fondées. Dans Le Monde, il a déclaré : « Il aurait été préférable que Goodyear ferme toute son usine et que nous rachetions les équipements de fabrication des pneus agraires pour les produire hors de France ». Voilà qui était dit. Cynique et cru !

Goodyear est contraint d'assumer publiquement sa volonté de fermer l'entreprise. Si j'ai rappelé toute cette histoire, c'est pour montrer que nous ne devons pas être dupes des arguments de la direction. Ils vont être récités de tous côtés par les médias. Retenons l’essentiel pour nos conversations avec nos amis autour de nous. L'abandon du site d'Amiens-Nord ne s'explique pas par je ne sais quelle raison conjoncturelle. Il correspond à une stratégie pensée de longue date : fermer un site où les salariés sont combatifs pour aller là où la main d'œuvre est moins chère et plus corvéable. La conjoncture n'est qu'un prétexte. C'est ce qu'il faut avoir à l'esprit lorsque la direction prétend que la rentabilité du site aurait brutalement chuté de 23% fin 2012. Qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage. Si le site rencontre des difficultés, c'est que la direction a elle-même organisé ces difficultés. Selon les syndicats, elle n'a pas suffisamment investi depuis des années. Et elle a constamment privilégié d'autres sites du groupe dans l'attribution des volumes de production. Pour mieux justifier aujourd'hui la fermeture. Dites-le.

Siim Kallas : une catastrophe ferroviaire programmée ?

Siim Kallas c’est le nom de l’Estonien qui est en charge du rail à la Commission européenne. Un enragé dogmatique dans l’offensive contre les services publics. Sa prochaine cible, c'est le TGV et les trains « grandes lignes ». Ainsi que l'ensemble du système ferroviaire et de sa gestion. La Commission doit en effet présenter son "quatrième paquet ferroviaire" le 30 janvier. Elle se propose de détruire ce qu'il reste du service public ferroviaire.

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On devine la sacro-sainte motivation de ce nouveau délire. La Commission européenne veut renforcer la concurrence dans les transports ferroviaires. Pour cela, elle veut séparer encore plus strictement qu'aujourd'hui la gestion du réseau ferré et l'exploitation des lignes. Sans être trop technique, je m'explique. Ces deux activités sont séparées et exercées par des entreprises différentes. D'un côté, Réseau ferré de France (RFF) gère l'infrastructure, c'est-à-dire les voies, leur entretien, leur rénovation. RFF attribue aussi les droits de passage aux compagnies ferroviaires : les sillons. De son côté, la SNCF exploite les lignes en proposant des trains parfois en concurrence avec des opérateurs privés pour le fret ou le transport international de passagers. Mais dans les faits, RFF est une coquille presque vide. Pour assurer la gestion quotidienne, RFF a en fait recours à une filiale de la SNCF appelée « SNCF Infra ». C'est dire le degré de bêtise de cette séparation ingérable ! En attendant, c’est cette branche de la SNCF qui effectue la gestion et la maintenance quotidiennes du réseau ferré pour le compte de RFF.

Pour la Commission européenne, c'est une atteinte insupportable au dogme de la "concurrence libre et non faussée" ! Le commissaire européen chargé des transports, l'Estonien Siim Kallas, a donc mijoté un plat très épicé. Son avant-projet de réforme exige une séparation totale entre le gestionnaire du réseau et les exploitants des lignes. C'est "l'Unbundling". Le bon sens montre au contraire que l'efficacité et la qualité du service public exigent de revenir à une intégration beaucoup plus forte entre le gestionnaire et l'exploitant et même, dès que possible, à une entreprise unique. Mais le dogmatisme du commissaire est sans limite. Frédéric Cuvillier lui-même, le ministre des Transports français, a estimé devant deux commissions de l'Assemblée nationale que cette décision « n'a pas de nécessité, ne s'explique pas » et que « le commissaire Kallas doit remettre le métier sur son bureau ». Manifestement, il n'a pas été assez clair. Le fanatique estonien a répondu avec une rigidité absolue : « Notre proposition reste en l'état à ce stade. Nous ne l'avons pas modifié d'un iota. Notre philosophie n'a pas changé sur la séparation ». Philosophie ? Ce type devrait soigner ses traductions. Faux jeton comme pas un, à propos de ses échanges avec le ministre français, il a même ajouté : « Il n'y avait pas de divergences radicales. Les divergences portaient sur des détails, elles peuvent être réglées sans trop de soucis ».

De deux choses l'une. Soit le commissaire européen ment et il s'apprête à fouler aux pieds l'opposition de la France dans une grande brutalité libérale. Soit le commissaire européen dit vrai et la résistance du ministre français n'est en fait qu'un jeu de rôle de pacotille. Nous avons toutes les raisons d'être inquiets. Car le gouvernement Ayrault ne semble s'opposer que très mollement. C'est en tout cas ce que nous enseigne un autre aspect de ce dossier. Car le projet de la Commission européenne prévoit aussi la libéralisation totale du transport ferroviaire avec l'ouverture à la concurrence de l'ensemble des trains grandes lignes dont le TGV. Le journal Les Echos a révélé le 10 janvier dernier les projets de la Commission sur le sujet. Consternant !

Il faut savoir que le fret ferroviaire est déjà ouvert à la concurrence depuis 2006. Les lignes internationales, comme Paris-Turin, sont elles aussi déjà ouvertes à la concurrence depuis 2009. Les lignes régionales sont menacées à brève échéance, d'ici 2019. Seules les grandes lignes desservant uniquement des villes françaises, trains Corail et TGV, étaient jusqu'à présent épargnées. Je dis "épargnées" car le bilan de l'ouverture à la concurrence est effrayant comme après chaque privatisation. Par exemple, dans le fret, la libéralisation et l'ouverture à la concurrence a eu pour conséquence une baisse du transport ferroviaire au profit du transport routier ! Selon les chiffres de l'INSEE, en 2005, dernière année avant l'ouverture à la concurrence, le fret ferroviaire représentait 10,9% du transport de marchandises en France. Depuis l'ouverture à la concurrence, la part du ferroviaire a progressivement chuté à 9,5% en 2011. Et encore, c'est sans compter l'année 2010 où le ferroviaire a atteint un plus bas historique. Cette année-là, à peine 8,6% des marchandises ont été transportées par le rail. Du jamais vu depuis des décennies ! En parallèle, le transport routier est en hausse. Sa part dans le transport de marchandises est passée de 87% en 2005 à près de 89% en 2011. L'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire est donc une politique anti-écologique. Elle aboutit à mettre davantage de camions sur les routes !

Il y a tout lieu d'avoir les mêmes craintes pour le transport de voyageurs. Car les mêmes causes produiront les mêmes effets. Pour gagner des appels d'offres, les concurrents de la SNCF vont chercher à casser les coûts. Pour cela, ils rogneront sur la sécurité, la qualité, la régularité, les conditions de travail des salariés et ainsi de suite comme d’habitude. Et les usagers, pardon « les clients », auront de moins en moins envie de prendre le train. S'ils en ont encore la possibilité. Car la Commission propose l'éclatement total du système ferroviaire. Selon « Les Echos », la Commission propose que l'exploitation de chaque ligne fasse l'objet d'un appel d'offre spécifique. Comprenez le désastre. Avec un appel d'offre distinct par ligne, il sera impossible de compenser des pertes sur une ligne par des bénéfices sur une autre. C'est la fin du système qui permet la péréquation entre les lignes. C'est un principe fondamental du service public qui est mis à mal. Bien sûr, les groupes privés ne seront intéressés que par les lignes les plus rentables. Et les autres seront donc progressivement délaissées sinon abandonnées. Ce qui obligera les usagers à se reporter sur la voiture pour leurs déplacements. 

D'autant que la Commission européenne a choisi l'option la plus brutale. Elle a ainsi écarté l'idée d'accorder l'exploitation de plusieurs lignes à la fois, par lots ou par secteurs géographiques au profit d'une vente à la découpe, ligne par ligne. Même le journal « Les Echos » écrit que « les modalités prévues pour cette libéralisation sont propices à faciliter l'arrivée de nouveaux acteurs. Bruxelles prévoit que cette concurrence se fasse en « open access » : tout le marché est ouvert, et chacun vient sur la ligne qui l'intéresse quitte à délaisser les liaisons non rentables. L'exécutif européen n'a donc pas retenu l'autre option envisagée au départ, à savoir les franchises : une entreprise gagne l'exploitation de toute une zone géographique, avec des obligations de desserte ». Pour la Commission européenne, le transport ferroviaire est une marchandise comme les autres. Elle ne s'embête pas avec l'aménagement du territoire, l'égalité d'accès sur tout le territoire, de l'égalité devant les tarifs ni aucune des préoccupations de la conception républicaine de la vie en société.  

Qu'en pense le gouvernement Ayrault ? Interrogé sur l'ouverture à la concurrence des grandes lignes et du TGV, le ministre des Transports a été bien timide. Il aurait dû refuser absolument toute nouvelle ouverture à la concurrence. Devant les commissions des affaires européennes et du développement durable de l'Assemblée nationale, son opposition s'est limitée à « nous avons demandé 2019 et pas avant ». On comprend que le commissaire européen n'ait pas eu très peur. De mon côté, je dis clairement ceci : si la Commission s'entête dans son aveuglement et sa brutalité, la France devra désobéir. Et ne pas appliquer le "quatrième paquet ferroviaire". Avant de revenir sur les trois premiers.

Lu dans vos commentaires…

10Daneel dit le

Concernant le terme "Unbundling", c'est un principe qui vient des telecoms. Ceci consiste à obliger les opérateurs historiques des telecoms fixes (France Telecom par exemple) à ouvrir leurs infrastructures à leurs concurrents. Ainsi ces derniers peuvent louer les infrastructures de l'opérateur national à un niveau de prix plafonné par les régulateurs. Dans ce système, les opérateurs historiques n'ont pas le droit de favoriser leur propre entreprise et donc leurs entités qui gèrent la partie « services » doivent payer comme les autres, au prix du marché. Cette démarche bizarre (…) a réduit d'une façon importante la volonté des grands opérateurs (…) à investir dans des nouvelles infrastructures. Ainsi l’Union Européenne accuse un retard considérable dans la modernisation des infrastructures d’internet fixe (fibre optique en particulier) par rapport à d’autres régions du monde. D’autre part, la réglementation au niveau européen et de chaque pays ne touche que rarement les opérateurs de câble qui utilisent une technologie différente non soumise aux restrictions mentionnées. Pur hazard, (ou non ?) des actionnaires nord-américains possèdent la majorité de ces derniers. Ce monsieur Kallas veut apparemment reproduire ce schéma dans les transports…

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285 commentaires à “Un post de combat”
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  1. jules dit :

    N’avez-vous pas l’impression d’une similitude entre d’une part, la libéralisation de l’économie et la mondialisation et d’autre part, la libéralisation de la société avec le mariage pour tous, la PMA et la GPA. Le PS soutient les deux, la droite soutient la première et combat la seconde et vous, Jean Luc, combattez la première et soutenez la seconde. Ce faisant, vous commettez une erreur. Une grande partie du peuple de gauche aurait aimé que vous combattiez les deux. Le mariage pour tous est la porte ouverte pour la PMA et la GPA, en un mot la marchandisation de l’être humain.
    Comme vous êtes honnête dans quelques temps vous reconnaitrez votre erreur, comme vous l’avez fait pour l’Europe. Espérons que cela n’arrivera pas trop tard.

  2. Siamy dit :

    @cri cri 20h01
    La dégradation des conditions de transport, c'est aussi l'augmentation des risques sécuritaires. De plus la SNCF en tant que service public, garantissait une large desserte y compris des petites gares et des lignes peu rentables,ceci étant compensé par les profits engendrés par l'exploitation de lignes plus importantes. C'est la notion même de service public. Or tout ceci va exploser en raison du démantèlement de cette entreprise, au profit de qui ? Pas des utilisateurs dans tous les cas.

  3. cincinnatus35 dit :

    Je trouve que jl Mélenchon se laisse aller à des considérations hâtives et non fondées sur le Mariage dit pour tous et je rejoins beaucoup de réactions qui sur ce blog essaient tout simplement de faire entendre une autre voix.
    1) Ah les sondages. Comme le dit justement un commentaire précédent quand ils sont favorables à la thèse, on les invoque; dans le cas contraire, on les ignore ou on les rejette. Ce que disent les sondages grosso modo c'est que va pour le maiage avec égalité des droits mais un petit non pour l'adoption, et plus massif pour la PMA; quant à la GPA, un leurre, un faux débat car le PS ne le proposera jamais et s'en sert pour montrer à peu de frais son respect de l'humain.
    2) Recrudescence des actes homophobes, ah bon des chiffres des actes certifiés et non l'évocation de quelques paroles débiles comme celles de l'évêque Barbarin; dans le genre celles du pro JM Ribes, "Hitler avait un papa et une maman" (en fait une redite de F. Morel dans sa chronique sur Hollande-inter euh pardon France-inter) vaut son pesant de cacahuètes (ce même Ribes qui avait demandé à JL Mélenchon d’arrêter de faire le clown, tiens le bon mot de Cahuzac)
    3) Une mauvaise couverture médiatique de la manif des pros contrairement à celle des antis. Euh peut être mais alors pas évident et surtout rien à voir avec le copieux silence des manifs du FdG ou encore des mouvements sociaux comme par exemple la grève de demain dans la fonction publique à peine mentionnée.
    4) Ceux qui veulent débattre de la filiation ne sont pas tous d'affreux de droite ou des réactionnaires, il est même malheureux que dès qu'on s'oppose à certains changements, on se fasse immédiatement classer dans le camp de la réaction. Je suis contre certains changements et pour conserver certaines choses, des droits sociaux, de la belle nature, des frontières, un Etat France ainsi de suite. Comme quoi, la conservation, ça peut être moderne. Il est dommage d'ailleurs qu'une pensée comme celle de Jean Claude Michéa soit copieusement négligée par la plupart des gens de Gauche, mais il est vrai qu'il est classé comme penseur réactionnaire par entre autre Politis ou le NPA, alors ouh...
    5) Un débat dans lequel on consacre beaucoup trop d'énergie alors que le reste est escamoté (je rappelle que jusqu'à nouvel ordre, il y a une catastrophe sociale et écologique en cours). Ah si maintenant va valoir se mobiliser pour le droit de vote des étrangers, allez faites plaisir au PS et au FN...

  4. Laurent CGT sanofi dit :

    Merci jean Luc d'avoir évoqué notre camarade mort à Neuville. La direction dira "problèmes personnels" mais la vie ne fonctionne pas en compartiments et ce collègue était toujours en attente de reclassement.
    Merci pour ta participation hier au rassemblement des boites en lutte. Ce fut comme le meeting de sciences po un premier pas pour construire un grand tous ensemble. Chez Sanofi non plus on ne lâche rien !

  5. JeanL dit :

    Collecte pour les Renault: si vous pouvez donner un lien pour verser des aides pour les personnes comme moi qui sont loin des grands centres Merci.

  6. NICO 75 dit :

    Salut Jean-Luc,
    Bravo au Front de gauche pour le texte commun. J'ai trouvé Jean-Luc dans ses deux dernères émission, très calme, très bon, face aux journalistes. Il faut continuer dans cette voie, c'est la bonne.
    On lâche rien

  7. Antigone 34 dit :

    Un post de combat et un combat transversal qui se mène depuis au moins les années Giscard ainsi que toutes les mesures libérales qui élections après élections ont défait notre modèle économique et social:
    "Il est de fait que cette Communauté - en dehors d'une politique agricole commune, d'ailleurs menacée - tend à n'être, aujourd'hui, guère plus qu'une zone de libre-échange favorable peut-être aux intérêts étrangers les plus puissants, mais qui voue au démantèlement des pans entiers de notre industrie laissée sans protection contre des concurrences inégales, sauvages ou qui se gardent de nous accorder la réciprocité. On ne saurait demander aux Français de souscrire ainsi à leur asservissement économique, au marasme et au chômage. Dans la mesure où la politique économique propre au gouvernement français contribue pour sa part aux mêmes résultats, on ne saurait davantage lui obtenir l'approbation sous le couvert d'un vote relatif à l'Europe."
    "L'Europe ne peut servir à camoufler l'effacement d'une France qui n'aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage."
    "Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd'hui pour s'effacer demain."
    Vous ne devinerez jamais (à moins de coller un de ces phrases sur votre moteur de recherche) qui a dit, ça ni quand. Preuve qu'ils savent tous et que le PS sait très bien ce qu'il fait. Preuve que le PS est dans l'autre camp. Preuve que c'est la guerre. Preuve qu'il y des résistants. Preuve que le Front de Gauche peut même s'élargir à eux.

  8. durluche dit :

    En route pour manifester avec les grévistes de la fonction publique. A noter que Mme Lebranchu a par avance déclaré que peu importe l'ampleur du mouvement, le gouvernement ne changera pas de position, ça rappelle là aussi les méthodes du gouvernement précédent. Tactique payante à la fin de la mandature, les gens se disant qu'ils allaient lui faire la peau dans les urnes et ne se mobilisaient plus beaucoup, espérons que la réaction sera inverse maintenant. L'alternance UMP/PS apparait sous son vrai jour, un théâtre d'ombres dirigé par le monde de la finance.

  9. Louis31 dit :

    L’explication sur le train est exactement ce que j'expliquais pour l’avion en France, encore une fois Jean-Luc nous à fait un billet de pure explication de texte.
    Ils ont osé, oui, ils ont osé. Hier en zappant sur C’est dans l’air, le titre de l’émission « les politiques peuvent-ils gérer seul un pays » et avant de rezapper j’entends « il faudrait que le président ne soit pas quelqu’un d’élu pour pouvoir faire passer des lois qui sont difficile pour les français et qui n’accepteraient pas d’un élu »
    A ce moment j’aurais voulu leur dire que ça existait déjà cela s’appelle « un dictateur ».

  10. rayana dit :

    @jules 50
    Jean-Luc est absolument contre la GPA, et l'a dit clairement à plusieurs reprises (marchandisation du corps de la femme) notamment dans une interview récente dans l'émission " face aux chrétiens " sur KTO. on peut vouloir l'égalité des droits et refuser l'utilisation du ventre des femmes (pauvres bien sûr) qui chercheraient à gagner de l'argent par ce procédé.
    L'interview sur LCP était simplement formidable de pédagogie, de clarté et d'espoir. J'envoie le lien à tous mes contacts afin de convaincre définitivement les indécis.
    On lâche rien !

  11. Poncet dit :

    "dans le fret, la libéralisation et l'ouverture à la concurrence a eu pour conséquence une baisse du transport ferroviaire au profit du transport routier !"

    C'est exact, mais il faut ajouter que ce n'est pas la concurrence en elle-même qui a produit cela. C'est la politique de la SNCF, conduite par le Directeur du fret de l'époque (Marc Véron) d'abandon délibéré de trafics, jusqu'à l'absurde : certains chargeurs auraient accepté, bon gré, mal gré, une renégociation des tarifs car ils étaient fortement dépendants du train (transport d'eaux minérales en montagne, transport de tourbe de la Pologne vers la Provence...). Fret SNCF ne leur a même pas demandé. Leur rentabilité a été décrétée non rentable, point.
    Autre chose : SNCF Infra n'est pas une filiale. C'est une branche de l'EPIC, établissement public industriel et commercial. Mais il est vrai que la confusion est savamment entretenue par la direction de la SNCF elle-même, qui transforme par petites touches l'EPIC en holding. Attention, ce n'est pas un détail. Le service national des messageries, qui faisait partie de la branche fret, devint un service "autonome" en 1970. C'était un service de la SNCF (qui n'était pas encore un EPIC, mais une société d'économie mixte détenue à 51% par l'Etat et à 49% par des sociétés financières détenues par les actionnaires des anciennes compagnies) mais, très vite, tout le monde a cru que le Sernam était une filiale. En fait, le Sernam n'a été filialisé qu'au début des années 2000. Les cheminots ne se sont pas battus contre la filialisation : ils croyaient que c'était déjà fait depuis longtemps !
    Donc à ce jour, SNCF Infra (environ 50 000 agents, excusez du peu) n'est pas une filiale. Mais elle va bientôt rejoindre ce qui sera une filiale de la SNCF "nouvelle formule" : le Gérant de l'Infrastructure Unifié, fusion de RFF et de SNCF Infra. Quel sera le statut de ce GIU et de la nouvelle SNCF ? Flou artistique. Le Ministre a parlé de "pôle public" ; la direction de la SNCF, en interne, n'a pas hésité à parler de société anonyme ou de société par actions simplifiée (SAS). Certains croient encore que la future holding SNCF restera un EPIC et que le GIU, filiale de cette holding, sera lui aussi un établissement public. Personnellement, je suis plus circonspect. A moins que Cuvilliers ne soit un gauchiste, je vois mal cette holding SNCF autrement qu'en SA détenue à 100% par l'Etat, tout au moins à sa création.

  12. Poncet dit :

    "On notera (...) que les ouvriers et employés comme les professions intermédiaires, sont plus favorables que la moyenne à l'égalité des droits LGBT ! Tandis que les classes supérieures sont plus défavorables que la moyenne. (...) Les habitants des communes rurales sont plus favorables que ceux des villes de régions qui eux-mêmes sont plus favorables que ceux de l'agglo parisienne ! Qui l'eût cru ? Bref, l'égalité des droits LGBT, ce n'est pas qu'une revendication pour bobos parisiens…"

    Eh oui. Et pourquoi ? Parce que l'homosexualité est également répartie. Ce n'est pas un vice d'aristocrate désoeuvré... Il y a toujours eu des ouvriers homosexuels, des paysans homosexuels. Eux souffraient plus de l'omerta, que ceux du Marais... alors quand la société devient plus libérale et que certains tabous sont tombés, l'idée d'égalité est bien mieux comprise dans les milieux modestes.

  13. albert leglois dit :

    Commentaire sur la critique des débats internes. Arrêtez de tirer à vue sur le PCF, sur ses débats internes, comme si dans les autres composantes du FdG il n'y aurait pas de débat du même genre. Maintenant, en regard de l'histoire (plus ancienne que les autres organisations FdG) et du nombre d'adhérents, il est évident que les débats du PCF y soient conséquents. Il serait inquiétant d'un point de vue démocratique que le congrès PCF se déroule sans discussions comme au "bon vieux temps stalinien" lequel nous est encore reproché à ce jour par les mêmes qui critiquent le trop de débats ! Les vieilles lanternes anticommunistes ont la vie dure pour certains de moins en moins nombreux mais qui tentent toujours de fausser la réflexion. C'est un bonheur pour moi communiste d'être au FdG, c'est un lieu d'échanges qui fait que les composantes s'enrichissent et sont complémentaires, surtout pas concurrentes. C'est une chance pour nous tous!

  14. Superbo dit :

    @ rayana (9h06)
    Explique-nous comment tu comptes argumenter que tu refuses les moyens d'accéder à l'enfant "pour tous", après avoir défendu le droit à l'enfant "pour tous" ?
    Dès lors qu'on pense se battre pour un droit à fonder une famille, dans cette affaire de mariage homosexuel, on ne peut restreindre ensuite ce droit.
    C'est l'une des raisons pour lesquelles certains d'entre nous, ici, sont opposés à ce projet de mariage.

    [Edit webmestre : Rayana n'expliquera rien du tout sur ce blog, principalement parce que ce faux débat commence à devenir envahissant au regard des autres sujets abordés dans le billet, et ensuite parce que votre éclairage est particulièrement spécieux. Personne n'a défendu le "droit à l'enfant pour tous". Il n'y a donc pas lieu d'argumenter contre.]

  15. femme d'aujourd'hui dit :

    J'ai signé la pétition en ligne sur l'amnistie des syndicalistes, j'avais vu en commençant ma lecture puis j'ai oublié d'y revenir. Peut-être que c'est le cas de beaucoup de ceux qui sont venus sur ce blog mais il n'est pas trop tard pour cliquer...

  16. Antraigues dit :

    Fret ferroviaire : La SNCF a créé elle-même il y a quelques années une filiale nommée VFLI, consacrée au FRET, qui reprend les mêmes bases que les opérateurs privés : le moins disant social (salaires, horaires, conditions de travail). VFLI assure essentiellement l’exploitation de lignes industrielles, d’embranchement particuliers et de circulations sur le réseau ferré national, toutes tâches autrefois dévolues à la SNCF. Si au moins cette politique globale avait eu pour résultat l’augmentation du trafic … au contraire, le fret ne cesse de s’effondrer. La responsabilité est partagée entre la politique de la SNCF qui refuse des clients, et même des gros, et les opérateurs privés qui n’ont visiblement pas réussi à capter la clientèle. De toute manière, tant que la route ne paiera pas le vrai coût d’utilisation des infrastructures et l’impact environnemental, les dés seront pipés …

  17. j.lou dit :

    @naif
    Très bonne analyse sur la neutralité des journalistes dont le très célèbre Ch. Barbier. Quand on fait un petit retour en arrière et que l'on observe que l'express soutenait Mendès-France, on peut se demander ce qui est arrivé à ce journal au cours du temps.

  18. Poncet dit :

    VFLI n'est pas une filiale créée par la SNCF "il y a quelques années" (1998) ! Plus exactement, cette description est une vision exclusivement juridique de la chose. L'existence d'une société est une chose, l'existence de ses activités en est une autre. En l'occurrence, les activités ferroviaires des Houillères du Bassin Lorrain (HBL) existaient depuis longtemps (1860) et n'ont jamais été nationalisées. Comme beaucoup d'autres réseaux et régies secondaires. Il y a toujours eu, en marge du réseau national et de la SNCF, des activités ferroviaires privées. Par conséquent, le rachat de cette micro-compagnie de chemin de fer par une filiale de la SNCF, ne peut pas être analysé comme une "privatisation" des chemins de fer. La seule nouveauté récente concernant VFLI, c'est qu'elle a acquis depuis son rachat, le droit de concurrencer la SNCF.
    Par ailleurs je ne partage pas l'idée que "les dés seraient pipés" parce que les coûts de la route seraient sous-évalués. Le coût de la tonne x kilomètre transportée par la route est de toute façon plus élevé que par le chemin de fer ! Ce n'est pas sur les prix que se joue la concurrence, mais sur les conditions exigées par les chargeurs : en demandant du "juste à temps", ils ont favorisé le transport par la route et accepté de payer le transport plus cher parce qu'ils économisaient sur l'immobilisation des stocks. La SNCF n'a jamais su (ou voulu) s'adapter à cette demande, elle a même peu à peu dégradé sa régularité sur les trains de marchandise. On en a vu des trains de fret calés plusieurs jours, voire une semaine, faute de conducteur.

  19. jean ai marre dit :

    Le nombre de signataires de la pétition augmente, faisons signer encore et encore..
    @ J L Mélenchon:
    " Philosopher sur ce sujet plutôt que guerroyer ? Pourquoi ? C’est que je crois la partie gagnée au plan législatif. L’enjeu dès lors est de fortifier la victoire par la pédagogie davantage que par la seule force du fait légalement accompli. Bien sûr reste pendante la douloureuse question de l’homoparentalité".

    "Faut pas vendre la peau de l'ours avant ..." dit la sagesse populaire.
    Nous constatons que le Président Hollande voulant faire passer la loi sur l'égalité des droits a été obligé de remettre à plus tard les questions essentielles sur la Procréation Médicale Assistée. Il propose une commission d'étique, qui permettra de bien encadrer ce fait, lié à la parentalité. Le premier ministre va plus loin, puisque il propose une loi sur la famille. Jusque là tout baignait, jusqu'à ce que Madame Christiane Taubira, garde des sceaux, jette un gros pavé. Sa note remet en cause ce qui semblait comme dit Jean-Luc acquis. En fait elle revient sur l'origine de la loi avant que Hollande la saucissonne. Elle crée l'ambiguïté entre PMA et GPA (Gestion Pour Autrui). La GPA est interdite en France, et ceux qui vont dans les pays où on peut la pratiquer savent à quoi ils s'exposent. Et voila que la Garde des sceaux vient à leur secours. Si sa note n'est pas retirée, elle va mettre le vote de la loi en péril !
    Ce cas me rappelle le vote utile, mais cette fois pas question de me faire avoir. Ces Socialistes ont vraiment l'art de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes !

  20. Diogene dit :

    La pétition compte déjà 1.909 signatures,
    Diffusons largement, nous ne pouvons a la foi dénoncer un système et ne pas montrer un "minimum" de solidarité avec ceux qui sont en première ligne ! Les plus fragiles ont besoin de notre soutien, rien ne se fera tout seul.
    Un grand coup de chapeau a JL qui maitrise de mieux en mieux un angle d'attaque inattendu pour les mediacrates : une pédagogie calme qui ne laisse rien passer.

  21. naif dit :

    "Luc Carvounas, chargé des relations extérieures du parti et proche de Manuel Valls, ne mâche pas ses mots à l'égard de celui qu'il a désigné comme "le pyromane de la gauche française". "On a un Jean-Luc Mélenchon qui a décidé désormais d'être un opposant en imaginant qu'il est une alternative à gauche", constate-t-il avec regret. "Ça n'existe pas, réfute-t-il, il ne peut pas y avoir plusieurs gauches."

    Effectivement il n'y a qu'une gauche. Mais elle n'est pas représentée par le PS ! C'est de l'inconscience caractérisée ou une absence de culture historique. Hier, dans Médiapart, JL Mélenchon était comparé à Tocqueville, un libéral du XIX ème siècle, tant les discours des 2 hommes sur l'organisation du ferroviaire se ressemblaient. Médiapart en concluait que les analyses de gauche d'aujourd'hui était les analyses de droite d'hier et en déduisait un glissement droitier de la gente politique. Alors Luc Carvounas doit être plus proche de Milton Friedman ou de Friedrich Hayek que de Marx.

  22. robin des voix dit :

    La posture de combat face aux inquisiteurs du journalisme c'est ça. C'est tenir cette posture de la retenue avec le calme et le sang froid et la répartie habituelle de J-L. Ne plus rentrer dans leur jeu de petits malins qui ne visent qu'à rechercher l'affrontement bestial où ils sortent gagnent vis à vis de l'opinion. Leur technique et de couper la parole en changeant de sujets de façon intempestive. Juste encore à corriger le débit passionnel qui doit plutôt aller vers des moments de silence coupés par des coups précis assénés à ces individus apatrides convertis à la financiarisation de l'information. Donc après tout sera parfait en tant que spectateur. Du clame et dépassionner ses convictions pour mieux convaincre les endormis.

  23. Sophie Clerc dit :

    Tout est interrogation en moi à l'écoute de Michel Grossiord. Les formes sont là: il écoute, n'interrompt pas trop, Donc on peut le ranger dans les plus polis. Mais comment expliquer la nature de ses questions? Lui qui prétend interviewer un J-L Mélenchon, n'a-t-il jamais eu en mains le programme L'humain d'abord? Tombe-t-il de la lune? C'est difficile à croire, le sachant engagé à l'AFP, donc en principe au contact de l'actualité. Reste-t-il en permanence à la surface des choses pour poser des questions aussi banales, auxquelles Mélenchon a déjà répondu cent fois? Fait-il semblant de découvrir le contenu de la réponse, est-il gravement mal préparé, ou joue-t-il foncièrement la comédie, ce que je présume? Bizarre, celui-là. Beaucoup plus difficile à situer que les deux précédents. Probablement tout aussi dangereux, mais je ne vois pas exactement à quel niveau précis. De l'ordre de l'insinuation. Une anguille aux dents de requin, au regard faussement candide, aux questions et affirmations traduisant une bizarre ignorance feinte. Pas net.

  24. cerise verte dit :

    @JLM
    J'aimerai en savoir plus sur la rencontre EELV/PG. Vous deviez revenir sur les débats autour de l'écosocialisme et j'imagine qu'il est essentiel d'en discuter avec les verts. ça nous changerait des débats biaisés sur le mariage qui effectivement, c'est le moins que l'on puisse dire, n'est pas un combat de gauche !

  25. Poncet dit :

    Je viens de signer la pétition, mais franchement, la paresse qui pousse à écrire "militant-e-s" plutôt que "militants et militantes", me hérisse le poil.
    Cette manie est d'autant plus affligeante qu'elle confine à l'automatisme et c'est ainsi que j'en ai vu un jour dans un tract de mon parti une application parfaitement incongrue ! Je ne me souviens plus quel était le mot ainsi défiguré, mais je vous assure que cela donnait quelque chose d'aussi ridicule que "bonne journé-e".

  26. franck MILO dit :

    Bonjour, qu'il fait bon se retrouver ici, c'est comme entre une auberge de montagne ou une oasis inespérée, ouverte à tous ceux de bonne volonté. C'est la réputation du patron qui fait l'établissement !
    Bref, concernant le démantèlement de la SNCF qui aggravera encore le réseau routier, toujours plus de camion, ici dans le bassin minier ras le bol, j'ai rien contre les chauffeurs mais on répare à grand frais les rocades, alors que le réseau routier des villes est déglingué. c'est une honte ! On se croirait en Roumanie. Basta les camions qui sont ici en transit entre le sud de l'Espagne et le nord de l'Europe. Sur le rail !

  27. Poncet dit :

    "Un grand coup de chapeau a JL qui maitrise de mieux en mieux un angle d'attaque inattendu pour les mediacrates : une pédagogie calme qui ne laisse rien passer."

    La force tranquille du prochain président de la république, sans doute (je ne plaisante pas). Pourquoi s'énerver quand on sait que celui qui vous mord se montrera bientôt veule et servile à votre égard ? Il ne peut qu'inspirer la pitié.

  28. jaillet dit :

    La fermeture de Goodyear est refusée, très bien, mais il faut absolument proposer des solutions. L'Etat nationalise ou les travailleurs créent une SCOP, avec l'aide de la BPI qui se met en place. Et Montebourg ferait bien de se bouger un peu, sinon politiquement il est mort !

  29. Chacmol dit :

    En visionnant Jean-Luc Mélenchon à Public Sénat, je fus, ô combien, surpris quand en fin d’émission Jean-Luc Mélenchon se félicita de la reconversion d’Anne Lauvergeon ! J’avoue ne pas comprendre, mes bras m’en sont tombés. C’est donc bien ça la politique du PS, le changement et la rupture pour édifier une République exemplaire ? Depuis trente ans les mêmes personnages. Ces mêmes personnages qui ne rêvent que de privatisation. La nomination d’Anne Lauvergeon au conseil d’administration d’EADS, et peut-être ultérieurement à la présidence non exécutive du groupe aéronautique est une aberration. Anne Lauvergeon n’a aucune compétence particulière en aéronautique. Son bilan à la tête d’Areva est des plus désastreux. À son départ, elle a laissé une ardoise de plus de 5 milliards d’euros de pertes. Trois milliards sont liés aux déboires du chantier finlandais de l’EPR, chiffre avoué désormais. Deux milliards proviennent du scandale d’UraMin, mines surpayées et surtout sans minerai exploitable, ce qui a conduit le groupe à ramener son acquisition à zéro dans ses comptes. À cela il faut rajouter JC Trichet (70 ans) administrateur chez EADS depuis son départ de la banque centrale européenne. A-t-il des compétences en aéronautique ? Connaît-il le fonctionnement d’une entreprise ? Il a été haut fonctionnaire, directeur du trésor au temps de la faillite du Crédit lyonnais et dernièrement l’homme de l’euro fort. Rassurez-moi Jean-Luc Mélenchon, je me trompe ?

  30. Claude46 dit :

    Jean-luc Mélenchon a vu juste sur l'affaire des licenciements de Goodyear. Ce matin sur une radio privée, Aphatie qui recevait le futur dirigeant de la CGT Thierry Lepaon, entonne la même musique que le médiacrate Pujadas employé d'une chaîne de télévision publique. Les salariés de l'usine d'en face ont accepté et patati et patata... et ont conservé leur emploi et blablabla... Cet Aphatie va même encore plus loin en suggérant que l'action entamée depuis 6 ans et qui va se poursuivre par les "têtes dures" de l'usine d'Amiens-nord ne servirait pas à grand chose. Autrement dit faites-vous licencier en silence pour les plus gros profits des actionnaires. Sacré Aphatie qui lui non plus ne croit pas à la lutte des classes, à l'image du sieur Cahuzac. Comme si congés payés, retraite à 60 ans, Smic et tous ces acquis sociaux avaient été gentiment accordés par la bonté divine des amis du Medef de madame Parisot. Jean-Luc Mélenchon a raison comme il le fait calmement face aux médiacrates de tout poil, il va falloir argumenter dans les chaumières et au delà, pour aider à l'action nécessaire dans le combat contre l'austérité.

  31. ElGuido dit :

    Voici un document chiffré qui montre le résultat de la politique de la réduction des impôts sur les bénéfices des sociétés. Le FdG peut s'en servir pour argumenter contre les 20 milliards de crédit d'impôts du rapport Gallois.

  32. LEON dit :

    Tout le boulot de réflexion et d'information que le Front de Gauche met à la disposition de mes méninges me rappelle ce que disait, je crois bien, Francis Blanche "Face à un monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement!". Sous le rire des vrais comiques se cache beaucoup de sagesse. Merci !

  33. keriel dit :

    A propos de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon à Public Sénat concernant Anne Lauvergeon. Elle est proposée pour intégrer le conseil d'administration d'EADS pour représenter les intérêts Français et le gouvernement la verrait bien présidente de ce Conseil d'Administration (à ne pas confondre avec le poste de PDG, CEO en Anglais, détenu aujourd'hui par un Allemand) à la place de Arnaud Lagardère. Je pense que tout le monde peut être d'accord sur ce point. A. Lauvergeon défendra effectivement mieux les intérêts Français que ne l'a fait cet enfant gâté d'A. Lagardère. Je pense que l'appréciation positive de JL Mélenchon est à mettre dans ce contexte. JL Mélenchon voit en A. Lauvergeon un serviteur de l'Etat. Mais rien n'est joué car c'est le conseil d'administration qui élit son président et le souhait du gouvernement français ne vaut pas élection.
    Par ailleurs à ceux qui disent qu'elle n'a pas les compétences requises, cette précision devrait enlever toute pertinence à leur réserve. Si tel n'était pas le cas, je rappellerai que :
    - A. Lauvergeon a fait l'ENS (l'école scientifique française la plus difficile à intégrer), est agrégée de physique, a une grande expérience de l'industrie (sidérurgie, nucléaire, énergies renouvelables).
    - Tom Enders, l'actuel PDG d'EADS a une formation d'historien donc pas scientifique de formation.
    - Louis Gallois, ex PDG d'EADS, a fait HEC donc pas scientifique de formation.
    Je ne cherche pas à défendre A. Lauvergeon mais plutôt à rétablir les faits, pré-requis à un débat dépassionné.
    En avant pour la 6ième république

  34. Michel Berdagué dit :

    De retour des manifestations parisiennes, la première à 12h près de l'Assemblée Nationale, les cheminots et cheminotes à l'heure pour en convergence avec toute la CGT mobilisée pour imposer à la direction SNCF et à ce gouvernement les revendications justes et légitimes du rail qui a de l'avenir si les propositions de nos camarades sont reconnues et appliquées. Que ce soit pour le fret, les lignes corail et locales pour mailler le territoire et permettre à la citoyenneté de circuler sans bouffer des pétro-dollars polluants, comme l'indique notre camarade @ Menjine et Jean-Luc, en privilégiant le rail au détriment des camions européens qui avalent des kilomètres tout en polluant un max, encombrant les routes et autoroutes et à ce propops le camarade secrétaire CGT propose que nos autoroutes tombent dans la gestion et propriété publiques, bref qu'un nouveau développement de la profession avec les statuts respectés sans contrats précaires, soit entrepris pour que le train fret et voyageurs retrouvent toute la place du transport écologique et le meilleur du service public. Ainsi nous aurons un immense besoin de l'acier rouge de Florange pour le rail. La Résistance rail de 2013 sera aussi bien efficace que celle, historique rappelée lors du discours offensif. Le FdG présent avec André Chassaigne, Pierre Laurent et pour le Front des Luttes Didier Le Reste. La deuxième à Vavin avec le FdG pour la manifestation de la fonction publique.

  35. So-so 01 dit :

    @Poncet (75)
    Merci Poncet d'avoir exprimé ton exaspération à propos de cette manière qui se veut féministe d'écrire le français tout en traitillé. Moi, ça me bloque complètement dans mon plaisir de lire ma langue maternelle qui est par ailleurs malmené-e de tous côtés, ayant déjà à subir les affronts permanents de la langue de l'envahisseur. J'aurais beaucoup à dire sur le sujet, mais je crains que ce ne soit pas ici le bon endroit... because webmestre !

    [Edit webmestre : "because" c'est pas de la langue de l'envahisseur ça ? Avouez que cette petite figure de style retire pas mal de pertinence à votre propos. Vous remarquerez au passage que j'ai choisi comme pseudo "webmestre" et non "webmaster". Je vous trouve en outre bien peu perspicace sur le sens de ma modération.]

  36. Hnit dit :

    Bonsoir,
    Le rapprochement PG et EELV est vraiment une très très bonne nouvelle. Vraiment très motivant pour la suite !
    Bonne soirée à vous tous

  37. Julien_M77 dit :

    De retour de la manifestation parisienne. Des impressions plutôt positives. Contrairement à ce que je craignais notre cortège, quoi que trop dispersé, était loin d'être ridicule. La CGT et la FSU fournissant le gros des troupes. Un cortège de têtes dures, des convaincus, le noyau dur, celui sur qui on peut compter. Pas de résignation, au contraire. Par contre concernant notre concurrent soit disant socialiste beaucoup de colère et peu d'espoir de changement.

  38. So-so 01 dit :

    @ webmestre
    Dèsolée, c'était de l'humour. Je dois être seule à en rire. Merci tout de même de m'avoir répondu.

    [Edit webmestre : Sorry ! LOL]

  39. Stéphane dit :

    J'aimerai en savoir plus sur le dialogue organisé entre le PG et Europe-Ecologie-Les-Verts.

  40. Cheyenne dit :

    @ Sophie Clerc, 14h21
    Grossiord, présentateur "pas plus à droite que la moyenne (...) plutôt de centre droit, ça se voit et ça s'entend, mais de façon pas trop envahissante." (je cite Jean-Luc Mélenchon, novembre 2009, voir ici), ponte de radio lagardère, c'est un lascar plus que confirmé, genre à faire l'âne pour avoir du son.
    Je trouve que cette anecdote le résume parfaitement : alors que sa radio, comme tous les médias d'ailleurs, s'est acharnée à ne parler pas d'un certain sujet parce que syndical lorsque son invité lui en fait la remarque notre Pinocchio franc-comtois, en bon arracheur de dents, prétend l'inverse, tout en en profitant pour lécher son patron, lire ici (2ième paragraphe, catégorie "à la radio")

  41. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis,
    Même musique sur Soir3 à propos de Goodyear : en face les salariés ont accepté gna gna gna. La mécanique médiatique est bien huilée. Sur la 5 à C dans l'air, Calvi réunit des anti-fonctionnaires pour parler des fonctionnaires. Rien ne change. Rien ne changera. On donne au peuple le beau footballeur Beckham comme on lui a donné dimanche le beau navigateur. Rêvez braves gens, la médiacrasse veille sur vos cerveaux. Et pour couronner la soirée, Montebourg qui demande à la CGT de mettre de l'eau dans son vin pour que Titan et les salariés puissent boire un coup ensemble. Mais où sommes-nous ? La France ressemble à un grand chapiteau de cirque mais les clowns y sont si tristes.

  42. Sophie Clerc dit :

    @ Cheyenne, 22h 57
    Le portrait de ce personnage en nuances toxiques se précise, et mon malaise ne fait qu'empirer. On reste dans la zoologie - l'anguille aux dents de requin fait l'âne pour avoir du son. Triste à en rire. Il ment, il lèche le patron, le poison est distillé par petites piques avec le sourire. Plutôt centre-droit, d'apparence donc somme toute assez tiède, la position idéale pour empoisonner sans se mouiller. Le sourire par devant, le couteau par derrière, dangereux. Mon sentiment ne m'avait pas trompée. Il faut vraiment beaucoup de courage, de clairvoyance et de rapidité et les nerfs très solides pour affronter cette faune-là.

  43. tchou dit :

    Concernant le 4e paquet ferroviere la messe n'est pas dite. Il y a le Parlement européen avec des élus français, le Conseil avec des représentants du gouvernement français et chaque citoyen peut s'adresser aux élus.

  44. davideur124 dit :

    Et bien je fais parti des 15% du FdG qui sont pas favorables au mariage pour tous, tanpis :) Je tiens aussi à signaler que j'exècre LGBT. Voilà, c'est dit mais ça ne m'a pas empêché de soutenir le FdG financièrement.

  45. YAN dit :

    Oui, entendu hier sur France 2 Montebourg demandait à la CGT de mettre de l'eau dans son vin concernant Goodyear, pourqoui ne dit il rien sur la CFDT qui signe tous les accords de régression ? Oui ces socialos traitres m'épateront toujours Leur but n'étant pas de lutter contre le chomage proprement dit mais de lutter contre ceux qui luttent. J'étais hier à la manif et je peux dire qu'il y avait du monde !
    Vive la vraie Gauche. Résistance.

  46. Antraigues dit :

    @Poncet (68)
    VFLI participe à l'offensive européenne de libéralisation. Les informations que tu donnes sont incomplètes ou erronées. VFLI est une société de droit privé, filiale de SNCF GEODIS (GEODIS qui est un des plus gros transporteurs routier de France, cherchez l’erreur). VFLI est le second "nouvel entrant" sur le marché du transport ferroviaire sur le Réseau Ferré National, ouvert à la concurrence en 2005, derrière Euro Cargo Rail, et devant Europorte (groupe Eurotunnel), et Colas Rail. Ses salariés de droit privé relèvent des accords de branche du fret ferroviaire, à l'instar des nouveaux entrants.
    En 2007, VFLI a obtenu la certification lui permettant d'opérer sur tout le réseau ferré national, constituant le cinquième opérateur après Fret SNCF, Europorte, Veolia Cargo et Euro Cargo Rail. Depuis, VFLI opère diverses relations régulières sur le RFN, dont une internationale entre la France et l’Allemagne. En 2008, VFLI est entré dans l'alliance European Bulls, alliance des nouveaux opérateurs nés de la libéralisation du fret ferroviaire au niveau européen. Donc VFLI, filiale de la SNCF, concurrence bel et bien la SNCF, renseigne toi un minimum. Et dans quel but d’après toi, si ce n’est de casser les droits des salariés de la SNCF ?
    Donc rien à voir avec les histoires de tortillards que tu évoques. S’il est exact que des petites compagnies privées – ou des régies départementales – ont toujours existé pour exploiter des lignes secondaires (CFD Chemins de fer départementaux, SE Chemins de fer économiques, etc...), historiquement ces sociétés n’ont jamais concurrencé la SNCF car se situant sur un créneau spécifique. Certaines de ces sociétés existent toujours : par exemple la régie départementale des Bouches du Rhône (RDT 13) exploite toujours un réseau de petites lignes dans ce département. En revanche, la SE est devenue CFTA puis VEOLIA transport, mais eux se sont positionnés pour concurrencer la SNCF, comme le fait VFLI. Si VFLI affichait donc au début pour objectif officiel d’exploiter des lignes secondaires et embranchements industriels (opérateur de proximité), on voit bien que rapidement cette société s’est positionnée pour concurrencer FRET SNCF au moindre coût sur les longues distances. On peut légitimement se demander si ça n’était pas en fait leur but initial. Je réaffirme donc d’autre part que si cette politique de libéralisation contribuait à faire augmenter la part globale du fret ferroviaire, on pourrait sans dogmatisme...

  47. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    @ 83keriel 31 janvier 2013 à 17h52
    On ne demande pas au plus important dirigeant d'une entreprise de savoir faire le produit que sa société fabrique, on lui demande de gérer cette entreprise, nuance ! On ne demande pas à un général de savoir combattre à la baïonnette, mais on lui demande d'être un expert en stratégie militaire, et de diriger ses subalternes pour que la troupe se conforme à ses ordres. On ne demande pas à un directeur d'hôpital d'être un bon docteur ou chirurgien, on lui demande de bien gérer son établissement. Alors que cette brave dame ne connaisse rien à l'aviation n'a pas beaucoup d'importance. Comme l'ami Jean-Luc Mélenchon qui pour l'économie utilise les compétences de Généreux entre autres, elle saura s'entourer d'experts et en la matière elle a assurément des compétences et assurément un carnet d'adresses bien supérieur à la majorité d'entre nous. S'il fallait connaître le métier des entreprises que l'on dirige et réserver le plus haut poste à des spécialistes du produit fabriqué, il n'y aurait pas beaucoup d'entreprises qui seraient encore sur pieds !

  48. Michel Berdagué dit :

    L'éclairage d'Antraigues indique toute la stratégie de cette Europe pour casser nos services publics, nos savoirs faires, nos statuts, nos fonctionnaires et tout le tissu économique de la France ce qui conduit à nous mettre en dépendance totale aux mains d'étrangleurs mafieux et terroristes des financiers spéculateurs et véreux. Une fois que nous serons saignés de tout ce qui a fait la France depuis 1945, le GMT en sauveur suprême + OTAN en bâton. Résistances rail et plus.

  49. citoyenne21 dit :

    Qu'on se dise bien qu'en 2014, pour les municipales, le PS sera complètement désavoué par une grosse partie de la population, qui aura eu tout le loisir de constater combien sa situation au quotidien se sera dégradée. Le PS a tout à fait raison d'anticiper et de craindre des résultats catastrophiques pour eux. Ils auront donc besoin d'aller faire les yeux doux aux PC et si nous tenons bon, tous ensemble, déterminés, sans céder au moindre chantage portant atteinte à la cohésion du FdG, les municipales et les européennes, nous assureront un franc succès ! Restons groupés et tout ira bien.

  50. Poncet dit :

    Oui Antraigues, VFLI participe à l'offensive européenne de libéralisation. Je n'ai pas dit le contraire. J'ai dit que VFLI n'était pas une création "ex nihilo" de la SNCF, que c'était une ancienne compagnie privée rachetée par le groupe SNCF. C'était une précision, peut-être superflue en ce qui te concerne car tu connais visiblement bien le sujet.
    Et les chemins de fer des HBL ne sont pas des "tortillards", comme tu le dis. Précisément, VFLI n'a pas racheté les chemins de fer de la baie de Somme, si tu vois ce que je veux dire. Ils ont racheté une entreprise qui avait une solide expérience du fret.


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