30jan 13
Dans ce post, il y a vraiment beaucoup de choses. Qui veut juste du commentaire sur l’actualité comme je l’ai vécue s’en tiendront au premier chapitre sur les nouvelles brèves et diverses. Qui veut anticiper les événements à venir liront ce que je leur apprends à propos du rail et des idéologues fous de la Commission européenne. Et enfin, qui n’a pas envie de se faire bourrer le crâne sans réagir, à propos des licenciements chez Goodyear, lira l’argumentaire que je lui propose. Il faut en effet s’attendre à voir être distillée une grosse dose de résignation chez les salariés sur le sujet. L’affaire fonctionne comme dans le cas Renault : il s’agit d’une préparation psychologique à l’arbitraire de l’accord MEDEF-Ayrault. Mais il n’est pas dit que le PS parvienne à faire taire la volonté d’amendements des parlementaires. Bref ceci est un post de combat. Et pour commencer à vous y insérer, voici un lien vers la pétition en ligne pour l’amnistie des syndicalistes qui va faire l’objet d’une proposition de loi soumise au vote du Sénat le 28 février prochain.
Des nouvelles brèves et diverses
Ici il est question de luttes et de manifestations. Celles des salariés qui se sont donné rendez-vous aux Champs-Elysées et devant le ministère du travail. Mais aussi pour « le mariage pour tous » à propos duquel je parle aussi de nos actions avenir. Ensuite il est question des vociférations du PS contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. Et enfin un mot du nouveau document d’orientation adopté par le Front de Gauche après cinq mois de discussion que le PS n’a pas réussi à faire échouer. Pas plus qu’il n’a pu empêcher le dialogue de s’organiser entre le PG et Europe-Ecologie-Les-Verts. Deux claques que le Parti tout puissant s’est infligé du seul fait de son arrogance et de son sectarisme.
Ce mardi, un salarié de Sanofi est mort. Il s’est suicidé en avalant il y a quinze jours une cuillère de cyanure sur son lieu de travail. La lutte est une affaire toute humaine. J’y pensais en parcourant les rangs des camarades de toutes ces entreprises en lutte qui s’étaient donné rendez-vous sur les Champs-Elysées avec les Virgin et aussi devant le ministère du travail autour des « licencielles » venues présenter leur proposition de loi contre les licenciements. Elles ont été reçues par un membre de cabinet. Laurence Parisot, la présidente du MEDEF aurait été reçue par le ministre lui-même, n’en doutez pas. D’ailleurs, la veille, ce fut la réception en grande pompe au siège du PS rue de Solférino ! Deux poids deux mesures. Raison de plus pour tenir bon ! Quand je suis passé saluer les manifestants aux Champs-Elysées, j’ai échangé une poignée de main avec Jean-Pierre Mercier le dirigeant de la CGT d’Aulnay. Lui m’a lancé l’alarme. Les salariés en grève ont besoin d’aide. Des sous ! Il faut donc partout où on le peut monter des collectes pour transmettre le soutien demandé.
A l’inverse, à la manifestation pour le « mariage pour tous », ce qui était frappant cette fois-ci comme pour la précédente c’est l’ambiance extrêmement apaisée qui régnait. Si je le note c’est parce que cela me semble être une caractéristique peu ordinaire pour qui, comme moi, lit dans une manifestation comme dans un livre. Par contraste je viens de dire que nos manifestations sociales sont beaucoup plus tendues. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi nos rangs sont souvent très coléreux puisqu’il s’agit le plus souvent de bataille en défensive contre un recul social. Mais il est moins évident de sentir la raison de l’expressive joie tranquille qui s’exprimait ce dimanche. Je pense que la reconnaissance du mariage pour tous libère la société d’une tension qu’elle contient. La recrudescence des actes homophobes dans la période récente souligne de quoi il s’agit. Je pense que nous n’effacerons pas en un instant ce genre de préjugés ni l’agressivité du refoulé qu’il exprime chez certaines personnes démunies de recul sur elles-mêmes. Mais je me dis qu’il s’agit néanmoins d’un seuil franchi. Je vais en donner l’exemple qui me vient à l’esprit pour décrire cette idée. J’ai l’âge de me souvenir de la période où le divorce était rare. J’ai connu et je connais des sociétés où il l’est toujours quand il n’est pas encore tout simplement interdit. C’est alors la multiplication des situations scabreuses, des pauvres secrets de Polichinelle, des malentendus disloquant les codes sociaux dominants. Ils pourrissent la vie des gens, qu’ils aient à assumer les mensonges exigés par la société ou qu’ils s’y trouvent impliqués. Je m’amuserais volontiers à faire une comparaison qui me fait sourire quand je lis le statut de quelqu’un sur Facebook qui donne comme description de sa situation matrimoniale : « c’est compliqué », réponse rendue disponible par le réseau social lui-même. Quand la société tout entière rend « compliquée » la vie des gens, ce n’est pas du tout de même nature que quand les gens se la rendent compliquée par eux-mêmes. Car il faut s’en souvenir : l’orientation sexuelle n’est pas un choix. C’est un fait qui s’impose à chacun d’entre nous. Je pense que la force de banalisation que contient « le mariage pour tous » aura cette première vertu d’être une thérapie d’apaisement des relations de civilité. Il sera toujours temps, ensuite, de se souvenir que le mariage n’est pas une revendication de gauche.
Philosopher sur ce sujet plutôt que guerroyer ? Pourquoi ? C’est que je crois la partie gagnée au plan législatif. L’enjeu dès lors est de fortifier la victoire par la pédagogie davantage que par la seule force du fait légalement accompli. D’autant que la droite, quoiqu’elle en dise, ne reviendra pas sur la loi ainsi qu’on l’a vu en Espagne après des manifestations autrement plus nombreuses qu’en France. Mais le devoir de pédagogie s’impose. Non pas face à ceux dont la conviction est faite quoiqu’il arrive. Mais en direction de ceux qui ne parviennent pas à se faire une idée stable sur le sujet ou bien sur les questions qui y sont liées. Il faut s’inspirer des décennies de combat mené par les associations impliquées. Leur solitude longtemps. C’est la pédagogie patiente qui a permis la victoire qui s’annonce. Pour nous c’est un sujet particulier de fierté de savoir que c’est Martine Billard, notre co-présidente, qui déposa la première proposition de loi en faveur du mariage pour tous. Le vote de cette loi ne sera pas une faveur accordée mais un combat qui aboutit. Bien sûr reste pendante la douloureuse question de l’homoparentalité. Certes, étrangement, les députés du Front de Gauche ne sont pas unis sur cette question. Ce ne sera pas le seul sujet où nos députés voteront chacun pour soi. Cette étrange règle de la double autonomie permanente des députés vis-à-vis du groupe et du groupe par rapport au Front de Gauche conduit à faire que l’accord se fasse à minima en permanence. Peu importe. Nous nous repèrerons sur les plus en phase avec le programme du Front de Gauche, dans chaque cas. Ici, sachez qu’une fois de plus, Marie-George Buffet, à l’Assemblée, nous représentera bien. Il est cependant déplorable que personne n’ait défendu ses amendements en commission des lois.
Mais le groupe Front de Gauche au Sénat sera unanime pour défendre ces amendements. C’est une bonne chose. C’est conforme à l’avis dominant dans nos rangs et parmi nos électeurs. C’est ce qu’affirme une note que m’ont envoyée les camarades de la commission LGBTI du Parti de Gauche. « Le site Altantico a publié à la veille de la grande manifestation du 27 janvier à Paris pour l'égalité des droits LGBT, le dernier sondage IFOP d'opinions sur le mariage et sur l'adoption. Le commentaire des résultats du sondage par Jérôme Fourquet de l'IFOP rend totalement invisible le Front de Gauche puisqu'il ne parle que des "sympathisants PS" et des "sympathisants UMP"… Et pourtant!!… Hormis les données générales de ce sondage IFOP qui montre une remontée du soutien au mariage homo (63%) et à l'adoption homoparentale (49%) dans l'opinion générale, et cela après la manif du 13 janvier, on apprend dans le tableau détaillé en page 3, que c'est parmi l'électorat de Jean-Luc Mélenchon et les sympathisants du Front de Gauche que l'on trouve le plus de personnes favorables à l'adoption et au mariage égalitaire… Ce qui confirme le sondage d'il y a 2 semaines qui portait uniquement sur le mariage.
Sur le mariage homo, selon la proximité politique : EELV 89%; FDG 85%; PS 81% vote présidentiel : Jean-Luc Mélenchon 85% ; Hollande: 76% (Bayrou et Le Pen juste supérieurs à 50%). En ce qui concerne l'adoption homoparentale le classement par proximité politique est encore plus net : FdG 72% (dont 53% tout à fait favorables) ; PS 67% (dont 43% tout à fait) ; EELV 61% (dont 27% tout à fait)… Modem 71% (dont 47% tout à fait) !! Même classement selon les électorats à l’élection présidentielle : Jean-Luc Mélenchon 69%, Hollande 63%, Bayrou 51%. Curieusement il y a un gros décrochage de l'électorat EELV sur l'homoparentalité. Celui-ci reflète le débat qui éclate actuellement seulement en leur sein venant d'opposants qui invoquent le "naturalisme" supposé écologique de la parentalité… Bonne leçon sur ce que le naturalisme appliqué à l’être humain peut donner…
Deuxième leçon d'ensemble, elle vient des données socio-économiques. Elles donnent des résultats qui vont à l'encontre de beaucoup d'idées reçues… Car on voit alors que les clivages sont nettement politiques et encore plus nettement générationnels. En revanche, pas de gros clivages socio-professionnels. On notera malgré tout, contre certaines idées reçues, que les ouvriers et employés comme les professions intermédiaires, sont plus favorables que la moyenne à l'égalité des droits LGBT !!! Tandis que les classes supérieures sont plus défavorables que la moyenne. Et les retraités sont très défavorables. Les retraités? Cela recoupe le clivage générationnel…
Mais ce n'est pas tout : les régions Nord-Ouest et Nord-est sont nettement plus favorables que l'Ile-de-France… Les habitants des communes rurales sont plus favorables que ceux des villes de régions qui eux-mêmes sont plus favorables que ceux de l'agglo parisienne ! Qui l'eût cru ? Bref, l'égalité des droits LGBT, ce n'est pas qu'une revendication pour bobos parisiens…"
Excellent traitement médiatique de la manifestation « mariage pour tous » ! Des centaines de tweets ont dit la colère de toute sorte de gens, inclus des journalistes contre la grossière sous-information donnée sur cette mobilisation par comparaison avec celle de l’église catholique et de l’extrême-droite la quinzaine précédente. De cette façon le rejet et le dégoût à l’encontre des médiacrâtes s’accroît et avec eux la délégitimation du grossier système médiatique de notre pays. Comme on le sait dans la lutte se forgent les consciences et l’éducation collective. Personne n’a été dupe du procédé. La manipulation n’a rien empêché ni rien falsifié dans la perception du public. Nous n’y avons rien perdu donc. Mais ceux qui ont vu le procédé cette fois-ci le soupçonneront les autres fois sur d’autres sujets. C’est un bénéfice collatéral inespéré. La colère des gens faisait plaisir à voir. Nous avons avancé dans la compréhension populaire de l’infamie de ce système médiatique et du besoin de le révolutionner en profondeur.
Les dirigeants du PS mènent une rude offensive contre le Front de Gauche en ce moment. La ligne reste la même depuis quelques semaines : taper en faisant un chantage aux municipales sur le Parti Communiste. Dans l’imaginaire bureaucratique du Parti des situations acquises et des places disponibles, le monde entier est censé être à son image un ramassis de carriéristes effrénés. Pour eux, donc, les sortants communistes sont supposés être plus accommodants. L’idée de diviser PCF et PG se limite à cela. La manœuvre est si grossière et donne des résultats si contre-performants qu’il faut commencer à se demander si ce n’est pas un coup de billard à deux bandes. En effet la façon qu’à le PS de parler au PCF est si grossière, si vulgaire et la ficelle finale est si grosse ! Bref, on dirait bien que ceux qui parlent de cette façon ont bien pour objectif de braquer les communistes, c’est-à-dire qu’ils comptent sur l’effet inverse de leurs adjurations. Car plus ils parlent et plus la cohésion du Front de Gauche contre les maîtres-chanteurs et le dégoût de leurs méthodes s’accroissent. L’exercice d’intimidation est spécialement pervers et mené par des personnages qui sont coutumiers de ces façons de faire. Ceux-là entonnent le grand air de « l’unité pour deux ou trois » destiné à la parade. Puis ils menacent, tempêtent et injurient.
Carnouvas, « secrétaire aux relations extérieures » du PS comparant le PCF au FN, il fallait oser ! Mais pourquoi ces gesticulations ? C’est simple. Ce discours est à usage exclusivement interne au PS. La base y renâcle de plus en plus. En atteste le maigre succès de la « réunion des 2000 secrétaires de sections » tenue par Harlem Désir. J’ai noté le chiffre annoncé officiellement. Je me souviens que ce genre de réunion regroupait auparavant non moins officiellement 5000 secrétaires. C’est dire quel enthousiasme règne dans ce parti quelques mois après la conquête de la présidence ! En nous désignant à une vindicte confuse et bavarde c’est en réalité une opération de maintien de l’ordre qui est engagée contre ceux qui de l’intérieur montreraient leur accord avec les critiques raisonnées que nous formulons. Les récalcitrants seront privés de candidatures ou de prébendes ou bien les deux en même temps.
Après cela il y a aussi la compétition interne entre, par exemple, Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir pour la tête de liste nationale aux élections européennes. Car il se dit que la liste sera nationale de nouveau. On comprend qu’Harlem Désir n’ait pas envie de revenir sur le hachoir francilien qui lui a donné moins de quatorze pour cent la dernière fois. Et Jean-Christophe Cambadélis sera à cette date le président du Parti Socialiste Européen, si personne ne lui a scié la planche d’ici là. Que sais-je encore ? Rien de consistant. Juste des intrigues de palais. Mais l’essentiel de la manœuvre qui consistait à empêcher l’accord au Front de Gauche sur le nouveau document d’orientation stratégique a échoué.
Et du coup c’est bien la meilleure réplique que nous avons à faire à tout cela : le nouveau texte « stratégie » que la coordination nationale de notre Front de Gauche unanime a été adopté en dépit de toutes les pressions jusqu’à la dernière minute pour qu’il ne le soit pas. Je donne sur ce blog la version maquettée de ce document qui actualise notre stratégie commune. Le blog d’Eric Coquerel raconte son histoire. Est-ce parce que le PS a découvert trop tard le point d’avancement du document ? Ou bien parce qu’ils se sont mis à croire à leur propre propagande à propos de divisions dans le Front de Gauche, si complaisamment relayée dans leur presse amie de « Libération » ou du « Nouvel observateur ». Toujours est-il que le PS a raté le coche. Le texte a été signé ! Il va maintenant être discuté dans toutes les organisations de base et mis en pratique j’en suis certain. Ainsi se construit le Front de Gauche : dans l’action commune de masse, dans le soutien et la participation aux luttes, dans la construction d’une compréhension commune des événements et des tâches.
De même l’opération cordon sanitaire tentée par le PS pour isoler le PG du reste de l’écologie politique est un gros échec. La démarche ininterrompue que nous avons entreprise en direction du plus ancien parti de l’écologie politique en France d’une part, et le refus de ce dernier de se faire instrumentaliser pour les basses œuvres du PS ont permis que le dialogue se construise concrètement et respectueusement. Nos équipes se sont donc rencontrées mardi pour « faire converger un certain nombre de réflexions » au moment où déjà EELV et le PG ont « eu des positions convergentes notamment sur le traité européen, la critique sur l'accord avec le Medef, Notre-Dame-des-Landes ». « Nous avons des zones de convergence, nous voyons comment les partager », a renchéri Jean-Philippe Magnen, selon l’AFP qui rapporte ses propos. « Le porte-parole d'EELV cite en exemple "l'éco-industrie ou la transition énergétique ». Et il ajoute : « Le PG n'a pas été convié au débat national sur la transition énergétique et nous le regrettons », souligne l'écologiste.
Il ne s’agit pas de faire des choses qui ne sont pas. Le PG est membre du Front de Gauche et il y tient comme à sa propre identité. EELV est membre de la coalition au gouvernement et il n’a pas l’intention d’y renoncer. « Nous n'avons pas fait le même choix stratégique », a déclaré pour nous Eric Coquerel. « Les écologistes ont en effet choisi de participer au gouvernement alors que le Parti de Gauche a choisi de rester en dehors » souligne l’AFP qui fait préciser l’idée par Jean-Philippe Magnen : « On assume les stratégies différentes, ce n'était pas une rencontre pour parler des élections à venir ». Et l’AFP de relever : « Entre écologistes et Parti de Gauche "il n'y a pas de donneur de leçon" », selon Eric Coquerel qui fait allusion aux rapports tendus entre le PS et le PG. Quelles conclusions pratiques ? Nos deux partis ont décidé « d'ouvrir des ateliers de "l'écologie politique concrète" sur le logement, la transition énergétique, la fiscalité » pour, autant que possible, « élaborer des propositions communes ». En dépit de toutes les violences et les oukases du PS le dialogue continue à gauche, avec toutes ses difficultés mais aussi toute la force propositionnelle et d’espérance concrète qu’il contient.
Le cas Goodyear. Apprenez à argumenter !
Vous allez beaucoup entendre parler de Goodyear ces temps-ci. Vous allez avoir besoin d’arguments pour résister à la résignation devant une « conséquence de la crise » et du « refus de négocier » des travailleurs du site ! Jeudi 31 janvier, la direction du groupe Goodyear a convoqué un Comité central d'entreprise. Officiellement, il s'agit d'« une information aux représentants du personnel concernant la stratégie du groupe pour le site d'Amiens-Nord ». En fait, Goodyear veut fermer l'usine et licencier les 1250 salariés. Mais pourquoi ? Est-ce inévitable ? Il faut argumenter !
L'usine fabrique des pneumatiques de deux sortes : des pneus pour les engins agricoles et des pneus "tourisme", c'est-à-dire pour les voitures individuelles. Comme d’habitude c’est le gros refrain de la rentabilité insuffisante et de l’atonie du marché qui nous est servi. Comme d’habitude le contexte fonctionne comme un effet d’aubaine pour justifier une opération financière. Car c’est bien une nouvelle fois un cas de licenciements boursiers. En effet, le groupe Goodyear se porte bien. Et même très bien ! Il est aujourd'hui le troisième fabricant mondial de pneus avec cinquante sites de production à travers le monde. Goodyear se vante d'avoir réalisé en 2011 sa "meilleure performance depuis 2000" avec un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars, en hausse par rapport 2010. Et un bénéfice de 343 millions de dollars. Le PDG de Goodyear est payé 12 millions de dollars par an. Le problème posé ? Les principaux actionnaires sont tous des fonds d'investissement américains ! Des prédateurs malfaisants et parasites !
Depuis des années, Goodyear cherche à se débarrasser de l'usine d'Amiens-Nord. Sur place, les salariés sont des têtes dures. Depuis cinq ans, ils ont systématiquement mis en échec les projets de la direction. Déjà en 2007-2008, la direction avait fait du chantage à l'emploi aux salariés. A l'époque, elle avait exigé des salariés qu'ils acceptent un "plan de modernisation" en échange de 52 millions d'euros d'investissement sur le site. Ce plan prévoyait plus de 400 suppressions d'emplois, une augmentation du temps de travail et une remise en cause de toute l'organisation du travail avec le passage en 4×8. Malgré le chantage à l'emploi, les salariés et la CGT avaient rejeté ce plan. Sur le trottoir d’en face, l’autre usine du groupe avait cédé au chantage. France 2 en a tiré un reportage à charge contre les récalcitrants. Un Pujadas rayonnant de joie l’a présenté. Certes, les raisonnables travaillent désormais 48 heures sans augmentation de salaires six jours sur sept ! Mais ils ont gardé leur boulot ! Les autres vont le perdre ! Un raisonnable s’exprime : « C’est invivable, on n’a plus de vie ! Mais que faire ? On doit nourrir nos familles. » Sourire compréhensif de David Pujadas.
En fait la direction veut briser la résistance. La direction a lancé plusieurs plans sociaux pour abandonner l'activité pneus de tourisme. Le plan présenté en 2009 prévoyait notamment 800 licenciements. A chaque fois, la justice a annulé le plan social pour absence de justification économique et donc "absence de cause réelle et sérieuse aux licenciements". Mais les multirécidivistes du délit économique n’ont pas de « peine plancher », eux. Ils sont autorisés à recommencer avec prière de ne pas se faire prendre la fois suivante. Goodyear a donc ensuite essayé de vendre l'usine à la découpe. Goodyear a ainsi tenté de vendre la partie pneus agricoles à un autre groupe américain, le groupe Titan. Mais là encore, les salariés ont mis le projet en échec. La CGT a refusé le plan de licenciements qui devait accompagner la cession à Titan. Puis ce fut le "plan de départs volontaires", qui était le plan B de la direction. Pourquoi ? Parce que le repreneur, Titan, refusait de s'engager sur les volumes de production affectés au site d'Amiens-Nord. Dit autrement, la "reprise" s'apparentait par beaucoup d'aspects à une liquidation en silence. Goodyear refilait le sale boulot à une entreprise beaucoup moins solide qui devrait payer beaucoup moins d'indemnités aux salariés à licencier. On connait le procédé pour lequel le dépeceur de Samsonite à Hénin-Beaumont a été condamné. Le journal Fakir donnait alors la parole au délégué syndical CGT de l'usine : « On devait rendre notre réponse au 30 novembre [2011], mais pour nous, c’est non ! Quand on leur demande "quel chiffre d’affaires vous prévoyez ?", ils ne savent pas ; dans leur tableau y a marqué "zéro". Zéro, pour moi, c’est une boîte fermée ». Le 2 décembre de cette année-là, le patron de Titan, Maurice Taylor a confirmé que ces craintes étaient fondées. Dans Le Monde, il a déclaré : « Il aurait été préférable que Goodyear ferme toute son usine et que nous rachetions les équipements de fabrication des pneus agraires pour les produire hors de France ». Voilà qui était dit. Cynique et cru !
Goodyear est contraint d'assumer publiquement sa volonté de fermer l'entreprise. Si j'ai rappelé toute cette histoire, c'est pour montrer que nous ne devons pas être dupes des arguments de la direction. Ils vont être récités de tous côtés par les médias. Retenons l’essentiel pour nos conversations avec nos amis autour de nous. L'abandon du site d'Amiens-Nord ne s'explique pas par je ne sais quelle raison conjoncturelle. Il correspond à une stratégie pensée de longue date : fermer un site où les salariés sont combatifs pour aller là où la main d'œuvre est moins chère et plus corvéable. La conjoncture n'est qu'un prétexte. C'est ce qu'il faut avoir à l'esprit lorsque la direction prétend que la rentabilité du site aurait brutalement chuté de 23% fin 2012. Qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage. Si le site rencontre des difficultés, c'est que la direction a elle-même organisé ces difficultés. Selon les syndicats, elle n'a pas suffisamment investi depuis des années. Et elle a constamment privilégié d'autres sites du groupe dans l'attribution des volumes de production. Pour mieux justifier aujourd'hui la fermeture. Dites-le.
Siim Kallas : une catastrophe ferroviaire programmée ?
Siim Kallas c’est le nom de l’Estonien qui est en charge du rail à la Commission européenne. Un enragé dogmatique dans l’offensive contre les services publics. Sa prochaine cible, c'est le TGV et les trains « grandes lignes ». Ainsi que l'ensemble du système ferroviaire et de sa gestion. La Commission doit en effet présenter son "quatrième paquet ferroviaire" le 30 janvier. Elle se propose de détruire ce qu'il reste du service public ferroviaire.
On devine la sacro-sainte motivation de ce nouveau délire. La Commission européenne veut renforcer la concurrence dans les transports ferroviaires. Pour cela, elle veut séparer encore plus strictement qu'aujourd'hui la gestion du réseau ferré et l'exploitation des lignes. Sans être trop technique, je m'explique. Ces deux activités sont séparées et exercées par des entreprises différentes. D'un côté, Réseau ferré de France (RFF) gère l'infrastructure, c'est-à-dire les voies, leur entretien, leur rénovation. RFF attribue aussi les droits de passage aux compagnies ferroviaires : les sillons. De son côté, la SNCF exploite les lignes en proposant des trains parfois en concurrence avec des opérateurs privés pour le fret ou le transport international de passagers. Mais dans les faits, RFF est une coquille presque vide. Pour assurer la gestion quotidienne, RFF a en fait recours à une filiale de la SNCF appelée « SNCF Infra ». C'est dire le degré de bêtise de cette séparation ingérable ! En attendant, c’est cette branche de la SNCF qui effectue la gestion et la maintenance quotidiennes du réseau ferré pour le compte de RFF.
Pour la Commission européenne, c'est une atteinte insupportable au dogme de la "concurrence libre et non faussée" ! Le commissaire européen chargé des transports, l'Estonien Siim Kallas, a donc mijoté un plat très épicé. Son avant-projet de réforme exige une séparation totale entre le gestionnaire du réseau et les exploitants des lignes. C'est "l'Unbundling". Le bon sens montre au contraire que l'efficacité et la qualité du service public exigent de revenir à une intégration beaucoup plus forte entre le gestionnaire et l'exploitant et même, dès que possible, à une entreprise unique. Mais le dogmatisme du commissaire est sans limite. Frédéric Cuvillier lui-même, le ministre des Transports français, a estimé devant deux commissions de l'Assemblée nationale que cette décision « n'a pas de nécessité, ne s'explique pas » et que « le commissaire Kallas doit remettre le métier sur son bureau ». Manifestement, il n'a pas été assez clair. Le fanatique estonien a répondu avec une rigidité absolue : « Notre proposition reste en l'état à ce stade. Nous ne l'avons pas modifié d'un iota. Notre philosophie n'a pas changé sur la séparation ». Philosophie ? Ce type devrait soigner ses traductions. Faux jeton comme pas un, à propos de ses échanges avec le ministre français, il a même ajouté : « Il n'y avait pas de divergences radicales. Les divergences portaient sur des détails, elles peuvent être réglées sans trop de soucis ».
De deux choses l'une. Soit le commissaire européen ment et il s'apprête à fouler aux pieds l'opposition de la France dans une grande brutalité libérale. Soit le commissaire européen dit vrai et la résistance du ministre français n'est en fait qu'un jeu de rôle de pacotille. Nous avons toutes les raisons d'être inquiets. Car le gouvernement Ayrault ne semble s'opposer que très mollement. C'est en tout cas ce que nous enseigne un autre aspect de ce dossier. Car le projet de la Commission européenne prévoit aussi la libéralisation totale du transport ferroviaire avec l'ouverture à la concurrence de l'ensemble des trains grandes lignes dont le TGV. Le journal Les Echos a révélé le 10 janvier dernier les projets de la Commission sur le sujet. Consternant !
Il faut savoir que le fret ferroviaire est déjà ouvert à la concurrence depuis 2006. Les lignes internationales, comme Paris-Turin, sont elles aussi déjà ouvertes à la concurrence depuis 2009. Les lignes régionales sont menacées à brève échéance, d'ici 2019. Seules les grandes lignes desservant uniquement des villes françaises, trains Corail et TGV, étaient jusqu'à présent épargnées. Je dis "épargnées" car le bilan de l'ouverture à la concurrence est effrayant comme après chaque privatisation. Par exemple, dans le fret, la libéralisation et l'ouverture à la concurrence a eu pour conséquence une baisse du transport ferroviaire au profit du transport routier ! Selon les chiffres de l'INSEE, en 2005, dernière année avant l'ouverture à la concurrence, le fret ferroviaire représentait 10,9% du transport de marchandises en France. Depuis l'ouverture à la concurrence, la part du ferroviaire a progressivement chuté à 9,5% en 2011. Et encore, c'est sans compter l'année 2010 où le ferroviaire a atteint un plus bas historique. Cette année-là, à peine 8,6% des marchandises ont été transportées par le rail. Du jamais vu depuis des décennies ! En parallèle, le transport routier est en hausse. Sa part dans le transport de marchandises est passée de 87% en 2005 à près de 89% en 2011. L'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire est donc une politique anti-écologique. Elle aboutit à mettre davantage de camions sur les routes !
Il y a tout lieu d'avoir les mêmes craintes pour le transport de voyageurs. Car les mêmes causes produiront les mêmes effets. Pour gagner des appels d'offres, les concurrents de la SNCF vont chercher à casser les coûts. Pour cela, ils rogneront sur la sécurité, la qualité, la régularité, les conditions de travail des salariés et ainsi de suite comme d’habitude. Et les usagers, pardon « les clients », auront de moins en moins envie de prendre le train. S'ils en ont encore la possibilité. Car la Commission propose l'éclatement total du système ferroviaire. Selon « Les Echos », la Commission propose que l'exploitation de chaque ligne fasse l'objet d'un appel d'offre spécifique. Comprenez le désastre. Avec un appel d'offre distinct par ligne, il sera impossible de compenser des pertes sur une ligne par des bénéfices sur une autre. C'est la fin du système qui permet la péréquation entre les lignes. C'est un principe fondamental du service public qui est mis à mal. Bien sûr, les groupes privés ne seront intéressés que par les lignes les plus rentables. Et les autres seront donc progressivement délaissées sinon abandonnées. Ce qui obligera les usagers à se reporter sur la voiture pour leurs déplacements.
D'autant que la Commission européenne a choisi l'option la plus brutale. Elle a ainsi écarté l'idée d'accorder l'exploitation de plusieurs lignes à la fois, par lots ou par secteurs géographiques au profit d'une vente à la découpe, ligne par ligne. Même le journal « Les Echos » écrit que « les modalités prévues pour cette libéralisation sont propices à faciliter l'arrivée de nouveaux acteurs. Bruxelles prévoit que cette concurrence se fasse en « open access » : tout le marché est ouvert, et chacun vient sur la ligne qui l'intéresse quitte à délaisser les liaisons non rentables. L'exécutif européen n'a donc pas retenu l'autre option envisagée au départ, à savoir les franchises : une entreprise gagne l'exploitation de toute une zone géographique, avec des obligations de desserte ». Pour la Commission européenne, le transport ferroviaire est une marchandise comme les autres. Elle ne s'embête pas avec l'aménagement du territoire, l'égalité d'accès sur tout le territoire, de l'égalité devant les tarifs ni aucune des préoccupations de la conception républicaine de la vie en société.
Qu'en pense le gouvernement Ayrault ? Interrogé sur l'ouverture à la concurrence des grandes lignes et du TGV, le ministre des Transports a été bien timide. Il aurait dû refuser absolument toute nouvelle ouverture à la concurrence. Devant les commissions des affaires européennes et du développement durable de l'Assemblée nationale, son opposition s'est limitée à « nous avons demandé 2019 et pas avant ». On comprend que le commissaire européen n'ait pas eu très peur. De mon côté, je dis clairement ceci : si la Commission s'entête dans son aveuglement et sa brutalité, la France devra désobéir. Et ne pas appliquer le "quatrième paquet ferroviaire". Avant de revenir sur les trois premiers.
Lu dans vos commentaires…
10 – Daneel dit le 30 janvier 2013 à 11h32
Concernant le terme "Unbundling", c'est un principe qui vient des telecoms. Ceci consiste à obliger les opérateurs historiques des telecoms fixes (France Telecom par exemple) à ouvrir leurs infrastructures à leurs concurrents. Ainsi ces derniers peuvent louer les infrastructures de l'opérateur national à un niveau de prix plafonné par les régulateurs. Dans ce système, les opérateurs historiques n'ont pas le droit de favoriser leur propre entreprise et donc leurs entités qui gèrent la partie « services » doivent payer comme les autres, au prix du marché. Cette démarche bizarre (…) a réduit d'une façon importante la volonté des grands opérateurs (…) à investir dans des nouvelles infrastructures. Ainsi l’Union Européenne accuse un retard considérable dans la modernisation des infrastructures d’internet fixe (fibre optique en particulier) par rapport à d’autres régions du monde. D’autre part, la réglementation au niveau européen et de chaque pays ne touche que rarement les opérateurs de câble qui utilisent une technologie différente non soumise aux restrictions mentionnées. Pur hazard, (ou non ?) des actionnaires nord-américains possèdent la majorité de ces derniers. Ce monsieur Kallas veut apparemment reproduire ce schéma dans les transports…
Tout à fait d’accord avec le commentaire de tianes (149) : « J'aurais préféré une union civile qui détrône le pacs et promeuve des droits des conjoints en matière de succession et autres. »
Je pense que nous ne sommes pas les seuls à gauche à avoir ce sentiment. Et pourtant, ce matin, l’article 1 autorisant le mariage pour tous vient d’être voté à l’AN. Un député écolo a même eu cette réflexion : « Nous préférons à la loi naturelle l'Etat de droit ». Il croit pouvoir s’élever contre la nature. Et bien non, la nature a toujours raison. Deux hommes ensembles n’auront jamais d’enfant, pas plus de deux femmes ensembles. Le FdG en s’acoquinant avec le PS vient de commettre une erreur car maintenant la porte est ouverte à la PMA et à la GPA quoiqu’en disent ceux qui ont soutenus ce mariage pour tous.
@144 DELHAY Jacquesà 10h28
Il me semble vous avoir donné avant les présidentielles les liens pour vous rapprocher de Jean-Luc Mélenchon et de son équipe, j'ai bien peur que sur ce blog même si il représente Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche que vous ne trouviez pas l'interlocuteur ou les interlocuteurs intéressés par votre problème. Vous retrouvez ici comme dans le syndicat de la batellerie les mêmes difficultés à rassembler et à regrouper, il suffit de voir les disparités qui existent entre les 38 m, les pousseurs, les 1500 tonnes et maintenant les 4500 tonnes sur la seine pour voir que votre profession est certainement des plus difficiles à gérer et je vous félicite pour le dévouement que vous y apportez !
Toutefois vous êtes très bien placés pour donner vos informations à Jean-Luc Mélenchon et le FdG. Il suffit que la chance vous mette devant la bonne personne, je ne doute pas que le WM transmette à Jean-Luc Mélenchon vos questions pertinentes.
Bon courage et vive la VIième avant que les Hollandais ne vous aient mangés tout cru. Bon courage, et espérons que les mariniers cessent dans leur majorité de voter FN comme on le voit à Janville et Longueil à chaque élection.
Aujourd’hui à Aulnay PSA les salariés en lutte pour la défense de leurs emplois subissent les mêmes provocations que celles qu’ont connues ceux de Peugeot Mulhouse lors de la grande grève de 1989. Peugeot n’a pas renoncé aux mêmes méthodes consistant à tenter de diviser les salariés et à discréditer la CGT auprès de l’opinion publique.
C’est pourquoi je publie mon témoignage. Au moment des évènements de 1989, j’étais Secrétaire permanent de l’Union Départementale CGT du Haut-Rhin. Le jeudi 28 septembre, la grève de Peugeot Mulhouse avait déjà durée plusieurs jours, la Forge était occupée. Il était convenu qu’Henri Krasucki vienne apporter son soutien aux salariés grévistes. A cette occasion, je devais m’occuper de la Sono pour la prise de parole d’Henri. Alors que j’étais déjà à l’intérieur du site avec la R4 de l’Union Départementale, Henri Krasucki accompagné de Jean Desmaison Secrétaire Général de la Fédération CGT des Métaux, arriva début d’après-midi devant les grilles de l’entreprise afin de se diriger vers les locaux syndicaux. La direction lui refusa l’entrée en violation de la loi qui permet à un dirigeant syndical de se rendre librement dans les locaux syndicaux. Après plusieurs tractations, au plus haut niveau, les grilles s’ouvrirent enfin. Henri sera accompagné de salariés grévistes et des responsables syndicaux pour être conduit aux locaux syndicaux. Tout au long du trajet les hommes de main de la direction sont là en se montrant menaçant. Afin d’éviter toute provocation, Henri Krasucki prenait le parti de ne pas se rendre à la Forge occupée pour saluer les grévistes (ce qui avait été envisagé un moment donné). A l’intérieur du local syndical, en présence des journalistes, il tenu un discours enregistré sur magnétophone pour ensuite être diffusé à l’intérieur de la Forge à l’adresse des salariés grévistes. Près des locaux syndicaux s’étaient réunis, des contremanifestants excités, brandissant des banderoles et se réclamant du comité « la forge aux forgerons » vociférant des slogans hostiles à la CGT et son Secrétaire Général. Après avoir salué les nombreux syndiqués CGT présents dans le local, Henri s’apprêta à quitter l’usine. Il monta dans sa voiture conduite par son chauffeur, au moment où des nervis s’approchèrent de celle-ci en donnant des coups de pieds dans les portes. La voiture démarra rapidement afin d’éviter qu’Henri Krasucki ne soit agressé. Les contres manifestants fous de rage bloquèrent ma voiture qui devait...
@Jean-Luc T Je m'étonne, il n'y a que 3220 signatures pour l'amnistie des syndicalistes. C'est très peu en regard des visites importantes sur ce blog. Certains ne veulent pas signer, ont peur?
A moins que ce ne soit le libellé "Nous militant-e-s syndicalistes, politiques ou associatifs" restrictif qui fait hésiter à signer la pétition si l'on pense ne pas appartenir à ces désignations, même si l'on fréquente le blog de Jean-Luc Mélenchon et que l'on a envie de la signer?
@ Jean-Luc T (150) et Génialle (152)
Bien évidemment on ne peut qu'être d'accord avec vous, moins de 1000 signatures alors que le billet a été lu plus de 26 700 fois, une seule conclusion possible : ils s'en foutent !
Comme du reste d'ailleurs, que croyez-vous que nous sommes des milliers, des centaines de milliers, des millions à vouloir nous battre, pas du tout, nous ne sommes qu'une petite poignée, et on va ramer jusqu'à ce que mort s'en suive camarades ! Je vous le répète, ils s'en foutent, ces gens qui sont là, ici, sont au chaud et sont assez gavés, ils sont assez stupides pour croire que cela va continuer, que cela ne les concerne pas, nous savons qu'ils ont tort, mais nous sommes bien les seuls à le savoir apparemment.
Indifférence - égoïsme - individualisme - ces 3 mots ont remplacés la devise de la France, ils devraient être gravé sur tous les frontons. Cela me fait dire que ce peuple de veaux comme disait de Gaulle, n'a que ce qu'il mérite, et cela me déprime profondément, mais moi c'est pas grave, j'ai fait mon temps comme dit, c'est pour les jeunes que j'angoisse, tous ces pourris de gouvernnants depuis 30 ans que leur ont-ils préparé comme avenir, un gros paquet de m****.
Il n'y a que 9 000 000 de pauvres cela signifie qu'il reste plus de 40 000 000 de connard(e)s qui s'en branlent totalement, et ces abrutis sont persuadés que cela ne leur arrivera pas, que c'est juste bon pour ces fainéants de chômeurs.
Ah ! Elle belle la France !
Sans être aussi pessimiste que Denis F j'ai du mal à comprendre ce qui fait que si peu de personnes sur ce blog signent la pétition pour l'amnistie des syndicalistes alors qu'il y en a tellement qui viennent lire, pour quoi faire finalement? On peut oublier de signer une fois parce qu'on est occupé à autre chose mais si on lit les commentaires il suffit de signer tout de suite et c'est fait, alors qu'est ce qui arrête ceux qui ne le font pas? La peur? de quoi? Pas convaincu? alors exprimez vous! Si c'est aussi difficile de se mobiliser pour un simple clic sur un ordi il y a lieu de s'inquiéter pour la révolution citoyenne.
Jean Luc s'adresse souvent au peuple souverain mais que fait donc le peuple, il dort ou quoi?
@157 Denis F
Ça c'est envoyé ! et bien résonné, car malheureusement c'est exact et même en dessous de la vérité. Il a fallut 50 ans d'opulence pour en arriver là il faudra bien 30 ans d’appauvrissement pour arriver a la misère et le vrai dénuement pour quelques millions d'hommes bougent, sera t'il encore temps aura t’ont encore les moyens ?
Le pire c'est la dégradation des pylônes retenant les caténaires. L'éclatement de la SNCF, les profit ne sont pas réinvesti pour entretenir et faire évoluer le matériel.
Merci pour ce post à trois temps. Mes condoléances à la famille du Sanofi décédé et mon soutien à ses collègues pour leur combat. Le mariage pour tous passera. Le Front de gauche doit continuer sa pédagogie, que tu fais très bien, sur l'égalité des droits civils et politiques lesquels vont de pair l'égalité sociale et économique. L'objectif est le même, une société fraternelle de libertés individuelles, collectives et publiques. Merci à M-G. Buffet pour défendre l'amendement. Oui au mariage, oui à l'adoption, oui à la PMA pour les hétérosexuels comme pour les homosexuels. Non à la GPA pour tous car non à la marchandisation du corps. Merci de donner des arguments et des explications pour le combat des Goodyear confronté aux chiens de garde et à la modération gouvernementale. Des sujets à défendre comme l'affaire des transports, chaque jour!
La date pour la partielle 2ème de l'OISE (annulation de l'élection de l'UMP Mancel) doit permettre de défendre une nouvelle fois notre belle cohésion et notre orientation partagée contre les choix austéritaires ! Bon courage à Pierre Ripart (FdG/GU - enseignant) et à son suppléant (Anthony Auger - ingénieur), 2 jeunes de moins de 25 ans pour l'élection du 17 mars! On ne lâche rien, tous ensembles!
@ Sophie Clerc (145)
Je me souviens d'un meeting de Jean-Luc au cours duquel il avait énuméré une liste non exhaustive de noms de ces nuisibles en guise - si je me souviens bien - de répartie au discours du Bourget de Hollande dans lequel ce dernier déclarait que la finance n'aurait "pas de nom, pas d'adresse". Et SI : la finance est bien composée d'êtres humains (enfin, humains...). Ceux-ci ont donc bien des noms et des adresses.
Effectivement, rien ne les déstabiliserait plus que de les dénoncer nominativement. Tout autant que de manifester dans leurs propres lieux de vie (devant leurs domiciles, leurs hôtels de luxe, leurs parcs privés, leurs chasses à coure, etc), cela marquerait les esprits : ils prendraient vraiment peur...
En fait sauf que peut-être même pas : de telles actions se heurteraient immanquablement à la violence policière, voire armée, ces luttes prendrait un tournant tragique qui ne serait pas nécessairement profitable à la cause. On sait les institutions régaliennes au service des puissants. Et je ne crois pas davantage que cette deuxième voie serait profitable au Front de Gauche, bien au contraire.
Mais au moins oui : donner les noms, décrire ce que trament ceux qui les portent, diffuser l'info autour de soi, encore et encore, est déjà une bonne voie menant à la révolution (citoyenne celle-là ;o). Jean-Luc ne s'en prive d'ailleurs pas. A chaque occasion qu'il a de dénoncer tel ou tel agissement, il accompagne toujours son intervention des noms d'entreprises, de fonds d'investissement ou de personnes physiques en cause. A nous de nous souvenir de ces noms et de les colporter.
Après oui, il reste encore beaucoup de ces gens qui sont encore tapis dans l'ombre et agissent discrètement, échappant à notre lumière et ce, en dépit de leur grande influence dans le cours des choses. Mais il serait fastidieux de les énumérer tous. Et le risque serait aussi grand de nous égarer dans des procès d'intentions, les erreurs sont légion à ce genre d'exercice. Nous ne sommes pas non plus des fascistes, nous ne dressons pas de listes d'éléments à abattre.
A chaque coup porté par l'un d'eux, nous devons l'exposer pleinement à la lumière des faits, mais éviter autant que cela se peut de faire dans la dénonciation hasardeuse. Et puis ces gens sont tous interchangeables : un tombé, dix prétendants déjà prêts à le remplacer. Aussi, c'est plus le système dans sa globalité qu'il convient de dénoncer en démontant ses dogmes...
@Sebidf 153, 14:50
Ces quelques grands malfaisants, 20, 30, qui sait, peut-être moins, bien cachés, dont je pense qu'ils tirent vraisemblablement les ficelles de ce jeu cynique, je présume qu'il faut les chercher plus haut que dans les partis, plus haut que ce qu'on aperçoit de la finance, plus haut qu'une Merkel - quoi que cette femme doive vraisemblablement se trouver sur la piste. Une analyse systématique, strictement logique, mais en tenant également compte d'illogisme, de "qui a intérêt à quoi" permettrait peut-être - aussi difficile que cela soit - de remonter à ces quelques-uns, bien terrés dans leur trou. L'essentiel étant de remonter vraiment à la racine. Puis d'exposer leur jeu à la lumière, et de crier haut et fort leurs noms, prénoms et qualités.Ce que fait J-L Mélenchon, ce que fait le FdG, va exactement dans ce sens. Facile? Certes non.
@ 145 Sophie Clerc dit:
"Quiconque prétend abaisser les salaires de 30% ne peut avoir qu'un seul but : rétablir l'esclavage, priver les salariés de toute liberté...."
C'est bien cela qu'il est question, priver le prolétariat de liberté. Inféoder les masses populaires à l'argent. Je ne peux m'empêcher de lier cette idéologie à la déclaration de P. Berger, l'ancien mécène de S Royal, tout acquis à la social-libéralisme qui déclare au sujet de la Procréation Pour Autrui : " Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler en usine, quelle différence ? " Si ceci n'est pas dans la ligne directe de la social-libéralisme et dans le concept de l'esclavage !
Pétition pour l'amnistie des syndicalistes. C'est pas que les gens s'en foutent forcément, mais il y a les mauvais lecteurs. J'avais pas lu l'introduction et j'avais même pas lu tout le billet, même en passant plein de fois sur le blog pour picorer. Donc, la pétition, je ne l'avais pas remarquée. Bon, a y est j'ai signé grâce aux cris indignés entendus dans les commentaires. Pensez aux mauvais lecteurs et soyez indulgents et patients. Un arbre ne se tombe pas en un coup de cognée. (Il faudrait peut-être lui donner une place dans la marge, en évidence ?)
A propos de Goodyear. Le 1er février en regardant les actualités sur le net, je tombe sur deux articles concernant La CGT de Goodyear, l'un écrit part L'Expansion, l'autre par Libération. Tous les deux déversent leur bile sur la CGT, cela va de soi de la part de ces journaux. Par contre ils encensent, devinez qui ? La CFDT ! [...]
Quand on aura rétabli l'esclavage la CFDT négociera le poids des chaînes, comme le disais si justement une camarade d'Attac.
Caisse nationale de grève. Aujourd'hui des milliers de travailleurs se battent pour sauver leurs emplois (Fralib, Arcelor, Sanofi, Virgin...). Dans certaines entreprises (comme à PSA Aulnay), par leur courage, les salariés en grève ont réussi à stopper la production. Pour contraindre le Président de la République à changer de politique, il faudrait paralyser l'économie, par des grèves dans toutes les entreprises où le rapport de force le permet (et en particulier, si c'est possible, dans les secteurs stratégiques : transport, etc.).
Le Front de Gauche représente 4 millions de personnes. Si chacune de ces personnes verse 10 Euros par mois à une "Caisse nationale de grève" (à créer), ça fait 40 000 000 d'Euros par mois. Ce qui permet de verser 1 000 Euros par mois, de soutien, à 40 000 grévistes. (C'est quand même pas rien !). Et ceci, pendant tout le temps nécessaire.
@Nicolas, 162, 18:34.
Oui, j'approuve entièrement ce que vous dites. On ne saurait être trop prudent avant d'accuser qui que ce soit. Mais je pense aussi que l'espoir est permis. A l'ère de l'informatique, la collecte d'informations innombrables et un bon programme devraient pourtant permettre de tomber sur quelques noms, avec toutes sortes de preuves et contre-preuves permettant de prévenir toute fausse accusation. Cela devrait être possible. Espoir, oui, pourvu qu'on comprenne à temps de quoi il s'agit, et ne s'égare pas dans des combats accessoires. Les malhonnêtes aux manettes ont certainement intérêt à ce que la population discute à perte de vue de thèmes brûlants mais secondaires et passe à côté de l'essentiel, qui est leur action de sape à grande échelle.
@ luciole46 à 19 h
Oui toute grève se prépare, or depuis mai 2012 et avec le non changement maintenant et là personne n'était dupe beaucoup se sont mobilisés et font un travail de terrain et surtout un travail militant syndical et politique dans les entreprises privées et publiques. Toutes les actions sont envisagées et envisageables, cependant ce qu'écrit le camarade @ Denis F est pertinent, le manque du nombre en masse des personnes concernées par les casses lors des meeting, réunions, assemblées et manifs multiples est parfois étonnant mais par la force de nos capacités à militer et à convaincre et avec les différentes éducations populaires nous pouvons prévoir qu'au cours de toute l'année 2013 des grèves légitimes et légales vont fleurir et pourquoi pas une générale bien préparée pour faire plier ce Médef et consorts.
Actions et engagements dans la Résistance et s'organiser est efficace, oui de l'argent en solidarité de classe et aussi une logistique pour que les campagnes soutiennent les villes en nourriture.
Le paradoxe en politique est que JL Mélenchon, qui ne fait qu'exprimer des idées, est qualifié d'extrémiste (de Gauche), les ultra libéraux eux ne parlent pas, agissent et font une véritable révolution, notamment avec ce quatrième paquet ferroviaire qui va anéantir le service public de ce secteur, eux, ils sont normaux. La lecture des commentaires explique la facilité avec laquelle ils peuvent faire leur révolution. Dans son billet Jean-Luc Mélenchon, à abordé plusieurs sujets, chacun réagi avec sa sensibilité, et il y a peu de commentaires sur ce sujet.
S'agissant des Services Publics, il ne faut pas attendre d'avoir besoin de prendre le train pour le défendre, tout comme l'hôpital, car lorsqu'on y est, il déjà trop tard. Et dire que c'est un ministre communiste, Gayssot, qui a détruit la première pierre de cette superbe entreprise qu'était la SNCF, en créant RFF, qu'elle tristesse. Superbe et seule entreprise française à avoir obtenu la médaille de la Résistance pour l'engagement des cheminots contre les nazis.
Courage, Résistance.
J'ai signé la pétition dès que j'en ai pris connaissance, qu'attendez-vous les camarades? Hors sujet mais pas vraiment : le FMI attaque l'Argentine! Voilà comment ça se passe, on punit ceux qui résistent, qui refusent de plier l'échine. Ce serait bien de pouvoir envoyer des messages de soutien à nos camarades argentins. Ce post, comme tous les autres, nous montre l'ampleur de la tâche, c'est parfois décourageant et il faut beaucoup de convictions pour "s'accrocher" encore. Bonne nouvelle tout de même la naissance du MG, Front de Gauche belge. La solution je crois viendra de la convergence de tous les fronts de gauche européens existants et à venir, je pense que nos représentants y travaillent et que nous pourrons alors peser. C'est de là que vient l'espoir. C'est cela qui donne du courage.
Absolument d'accord avec Jules. Il faut savoir que les instigateurs initiaux de cette réforme en France étaient les mouvements masculinistes influents et il est fascinant d'observer comment ils tracent leur chemin en usant de leurs relations haut placés et de slogans à trois balles (mariage pour tous ? Ah bon, je peux épouser mon frère demain ?) L'homme veut s’acheter son enfant. La femme peut l'engendrer moyennant une somme d'argent qu'il lui concèdera. Et vous, Mélenchon, le seul intellectuel de la place politique parisienne, vous marchez ? Plus le temps de réfléchir ?
@ hadine 171
Pour la énième fois, Jean-Luc Mélenchon ne défend pas la GPA. Il s'est prononcé contre à plusieurs reprises. Il faudrait ouvrir vos esgourdes.
@Diogene 131 1 février 2013 à 22h22
Bonjour,
Oui, bien sur, ça me rappelle une discution avec un gars sous un transal, comme il avait un bleu de travail tout neuf (j'étais intérimaire dans l'usine) j'ai cru bon lui lancer "as-tu dit merci à tes syndicalistes". Il me dit "c'est pas grace au syndicat mais uniquement à dieu". Oui, il était témoin de jéova. J'étais bien jeune, je ne savais pas trop ce que c'était encore.
Bref, bien sur, la mairie FdG vous ont donné à manger. Vous voilà satisfaits ? Avez-vous comptabilisé le nombre de salariés et le nombre de PDG ? Faut leur rentrer dedans, sinon ils vont vous manger tous crus, mes pauvres amis. Ha si, y a peut-être une solution. Voter FN pour satisfaire votre colère. Mais non de d... avec le soupe de la mairie, tu crois qu'ils vont tenir longtemps tes copains ? Je suis d'accord avec toi un syndicat est nécessaire. Mais pas 36, ok ? Tu connais la solution "diviser pour régner ? Et bien eux ils la connaissent. Et quand tu parles des anciens, tu devrais te demander ce que les syndicats d'aujourd'hui ont fait pour ne pas perdre les acquis qu'ils ont si chèrement gagné. Tu n'y est surement pour rien, mais certains oui, j'aimerais pas être à leur place. Mais ils n'ont aucun amour propre.
Salut et surtout tu lâches rien !
@sebidf
Mon commentaire n° 136 devrait te conforter dans l'idée que le mouvement initié par les représentants du FdG, est encore bien plus grand qu'on ne se l'imagine bien souvent. Le mouvement qui déborde bien au-delà des frontières de la République, prépare, un peu partout sur le continent, les <> sans lesquels il n'y a pas de victoire possible. La force de conviction et notre militantisme sont nos meilleures armes. Elles frappent directement au cœur des plus réactionnaires de nos concitoyens. Ne perd jamais cela de vue, ils ne te diront pas que ce que tu dis est vrai, est juste, mais après t'avoir entendu, ils ne pourront plus s'empêcher de penser a l'alternative que nous proposons. Je ne sais si je me fais bien comprendre, mais j'ai la conviction que petit à petit, l'idée de révolution citoyenne entre dans la conscience de bon nombre de nos voisins, collègues de travail. Ne nous laissons jamais impressionner par les chiens de garde du système inique. Aucun journaliste à la botte, aucun intellectuel véreux, mais aussi, aucun citoyen inconscient de ce à quoi il participe vraiment, n'arrêtera l'onde de choc provoquée par le Front de Gauche. Patience camarade, on touche au but. En attendant, on lâche rien !
Mais il rêve Sergio ? Pourquoi mettre Lebranchu, dans les supposés déçus de la politique du PS ! Elle est arrogante, refuse de recevoir les maires qui veulent lui parler de la réforme territoriale, et même ceux du PS, d'ailleurs ! Il faut ouvrir les yeux, ce sont de petits barons qui veulent agrandir leur royaume, et c'est tout. Si on doit compter sur l'aile gauche du PS, autant se faire Hara Kiri tout de suite !
Ce sera pour les syndicats comme pour les partis politiques, le choix a terme se fera. Le vote utile a vécu. Le temps n'est plus long, l'urgence est la, elle frappe plus de 90 % de la population. Nombreux étaient ceux qui se croyaient a l'abri, nombreux sont ceux qui aujourd'hui vont réfléchir avant de déposer leur bulletin de vote. L'heure est venue pour tous de décider ce que sera notre avenir. Le temps des sirènes est fini, le temps du peuple est a notre portée. Ne craignons pas le pouvoir de l'argent qui spécule et asservit car le notre est bien plus fort, c'est le nombre. La fin de la féodalité, c'est juste le jour ou tous disent ensemble "ça suffit". Nos idées font leur chemin soyez en sur, dans toutes les catégories, car notre pédagogie dénonce un système qui ne profite qu'à une infime partie au détriment de tous. Les graines ont ete bien semées et elles germent partout. Personne n'a dit que ce combat serait une promenade, mais chaque pas, chaque lutte nous en rapproche.
On ne lâche rien de rien !
@j-jour (155) je partage ton avis, trop restrictif.
MG. et PG, mêmes couleurs, mêmes combats. Bienvenue les petits poucets.
Acte politique fort ce texte stratégique du FdG, bravo à ceux qui ont fait en sorte qu'il puisse voir le jour.
Depuis Chérèque, la CFDT ne défend plus les salariés, malheureusement. Trop de compromission de ses dirigeants. C'est pour cela que je l'ai quittée.
Et toujours merci à Jean-Luc pour ces billets précieux et aux camarades qui font vivre ce blog.
Vive le FdG.
A Jean-Luc et à tous
Boulversant. Je viens de voir un film qui m'a tout retourné. Ce film a pour titre : article 23 et traite de la maltraitance et des suicides au travail. Il est le travail de monsieur Jean-Pierre Delépine que je ne connaissais pas avant ce soir. Ce Jean-Pierre-là est un camarade humain. Il faut vraiment q'un maximum de personnes puisse voir ce film. Il m'a proposé d'envoyer le dvd à Jean-Luc, il suffit de le lui demander.
Bien que dégustant toutes les interventions de Jean-Luc et lisant une bonne partie des commentaires de ce blog, çà fait plusieurs mois que je n'étais pas intervenu mais là j'me lache.
On continue la résistance avec l'humain d'abord ! j'espère qu'on y arrive avant une catatrophe sanglante.
Excellent billet (comme d'hab) sur la mise en concurrence des chemins de fer. Il est exact de dire Commission européenne ne semble pas s'intéresser à l'aménagement du territoire lorsqu'elle promeut la mise en concurrence des chemins de fer. Mais il est inexact de dire qu'elle ne s'intéresse pas du tout à l'aménagement des territoires tout court. Elle est "intéressée" et comment ! En effet, les politiques régionales correspondent au premier budget de l'Union européenne, 36% des dépenses, 345 milliards d'euros. Elle effectue également des dépenses en matière de transports ferroviaires: elle participe au développement de lignes de chemins de fer. Exemple.
Elle soutient d'autres projets d'infrastructures routières et autoroutières, aéroportuaires (elle soutient le fameux aéroport grand ouest). La grande différence, c'est que là où l'Etat investit, la Commission européenne dépense mais ne souhaite pas investir (ce n'est pas son objectif, elle veut régionaliser). Quand tout aura été privatisé, elle continuera de dépenser mais laissera les sociétés privées investir à la place de l'Etat, avec l'argent de l'Etat. Donc, mettre en rapport la politique néolibérale de concurrence libre et non faussée et la politique de régionalisation de l'Europe, dont le projet de Collectivité Territoriale d'Alsace est un laboratoire.
@diogene 176
"Le temps du peuple est à notre portée"
Merci pour ce merveilleux texte d'espoir que je verrais bien en exergue de tous les commentaires, mais là,c'est pas moi qui décide !
titanes @ 147
Absolument d'accord avec vous. Enfin, un discours progressiste sur les droits qui ne passe pas par le prisme du mariage, cela me rassure je commençais à me sentir très seul.
Pourquoi certains ne signent pas la pétition?
Je peux tenter une explication. Rien ne garantit que aujourd'hui au temps d'internet, que votre nom ne soit facilement retrouvé parce qui le rechercherait, si vous l'inscrivez à un moment sur cette toile. Il peut se trouver que pour certain d'entre nous, cela peut poser un certain nombre de problème (on sait que de nombreux employeurs sont friands de ces recherches). On peut le déplorer, dans un état de droit, et de liberté de penser, mais c'est une cruelle réalité. C'est, en tout cas, une explication possible.
9 000 000 de pauvres qui ont déjà la tête sous l'eau, dont les dossiers stagnent à la commission de surendettement et qui ne sont pas disponibles pour se battre au sein du FdG, puisque se battant déjà au quotidien pour éponger telle dette, jongler pour pouvoir manger. Et tous les autres, qui s'en foutent, qui se disent qu'ils passeront bien au travers les gouttes, qui ont encore les moyens de s'offrir des vacances au ski. Donc, on ne peut qu'en déduire que le curseur ne bougera que quand l'appauvrissement sera à son comble. C'est ainsi, mais hélas l'égoïsme règne en maitre et celui qui a encore de quoi financièrement s'éclater, s'éclate sans état d'âme, point barre. D'ailleurs, ceux dont le pouvoir d'achat est encore intact malgré la supposée crise, ne culpabilisent même pas, pensez-vous. Ils considèrent quand ils sont entrepreneurs et créateurs de richesses donc, qu'ils ont déjà assez participé et donné et à eux donc la belle vie. Les autres à terre sont vus comme des perdants qui n'ont pas su assez se battre ou se vendre, telle est l'opinion des dits gagnants, toujours les mêmes qui se vantent s'être fait tout seuls et qui continueront à profiter tant que le système leur permettra de le faire, quitte à ce que tout soit perdu pour tout le monde, un jour. C'est assez déprimant oui en effet, vu sous cet angle !
Pourquoi certains ne signent pas la pétition? Cette pétition est siglée Front de Gauche. La signer c'est presque un engagement politique. Personnellement, je ne peux même pas la faire circuler à mes contacts car je sais d'avance que ça va les raidir instantanément.
@ citoyenne21
Aux premières coupures de courant électrique, avec lui l'eau et l'essence, qui ne coulent que si la pompe fonctionne, les gens, même les plus égoïstes, commenceront à avoir peur, puis soif, puis froid aux pieds, et c'est alors qu'ils mettront lentement leur cervelle en route. Car les coupures d'électricité vont partout. Or vu la débilité de nos gouvernements, incapables de calculer les besoins en énergie de ces prochaines années, ces coupures de courant surviendront à coup sûr. Non qu'on le souhaite - c'est trop tragique, sachant que tout, dans notre société, repose sur l'électricité. Mais elles surviendront. Même les nantis devront laisser les skis à la cave. Attendre l'ouverture improbable du supermarché. Chacun peut poursuivre la liste des pannes certaines à sa guise, elle est sans fin. Sans courant, même leurs gros sous leur échapperont, car le distributeur de gros billets ne répondra plus, la porte électrique de la banque sera bloquée, les ordinateurs de la Bourse morts et il n'y aura pas de téléphone. Leurs lingots d'or leur serviront de tabouret.
Le courant revenu, après la deuxième, la troisième, la quatrième coupure, peut-être ouvriront-ils alors, nantis ou pas, leurs écoutilles. Peut-être qu'alors, égoisme ou altruisme, le concept de gestion écologique, de calcul des besoins, de nouvelles ressources en énergie, d'échec total des néo-libéraux, de réorganisation économique et écologique nécessaire, parviendra-t-il jusqu'à leurs neurones brutalement réveillées ? Je l'espère.
J'aimerais partager avec vous ce lien très intéressant concernant les infos dont on parle peu et où chaque sujet est développé par des articles ou des vidéo. Ces informations libres vous apporteront un éclairage sur la politique, l'économie, la santé, aussi bien mondiale que nationale. Vive la lutte de classes, vive le Front de Gauche.
@Denis F.156
Je partage votre colère,concernant le manque de signatures, cette indifférence collective. Serions nous devenus un peuple de couards par hasard ? Je lis ça et la peur peut-être? La peur de quoi, la peur de préserver les lendemains qui nous sont déja promis. Allez du courage, signez cette pétition comme je l'ai fait moi même dés sa parution, car c'est bien connu, la peur n'évite pas le danger!
@ Sophie Clerc (167)
Votre besoin rejoins le miens qui est celui du savoir. Car sans savoir, nous nageons quelque peu à vue. Inquiet du peu de prise dont nous disposons sur la connaissance des réseaux d'influence et de leur impact sur la société, je m'étais enquis il y a quelques temps de cela à la conception d'une base de données (puisque je programme un peu de temps à autre) recensant tous les liens susceptibles d'éclairer tout un chacun sur ces réseaux, leurs acteurs, et les conséquences sur nos vies quotidiennes de leurs réflexions/décisions.
10 ans de collecte d'infos de toutes sortes, pas mal d'égarements et le constat que ce genre de boulot ne peut être que collectif tant le nombre d'élément à recouper est grand, j'ai laissé tombé. Je ne suis de plus pas suffisamment mobile pour pouvoir assister régulièrement à des réunions, (j'ai mes faiblesses), ce qui n'a pas aidé à trouver autour de moi des gens susceptibles d'accompagner le projet. Et puis, il ne me fut pas facile d'expliquer l'intérêt de la démarche, qui plus est en pleine invasion sur la toile de sites conspirationnistes se faisant passer pour des médias d'informations alternatifs, cela brouillant par la même les pistes. Il eu fallu développer une formation spécifique afin d'éviter ces pièges à cons : comment juger de la fiabilité d'une info ? Qu'est-ce que la crédibilité d'une source ? Veiller à distinguer part subjective (appréciation personnelle de la crédibilité) et part objective (s'en tenir aux faits).
Pas facile à vendre non plus face au sentiment d'urgence ressenti par tous. Par essence, ce type de travail se fait sur du long terme, or la situation présente appelle à des actions à la mesure du rythme de l'histoire qui se joue. Et sur ce point, je juge plus efficace la manifestation du 29/01 devant Virgin, démontrant la convergence en cours entre les salariés de diverses entreprises qu'à fastidieusement classer des notes qui ne seront lus que d'une minorité avisée.
Je serais toutefois, car le besoin s'en ressent toujours, prêt à en discuter avec vous. Peut-être pourrions-nous voir comment élaborer un travail constructif en ce sens. Sachant qu'il existe déjà des initiatives, même si fortement incomplètes sur l'heure (par ex : http://gatines.free.fr/, cité par ATTAC). Les compléter peut-être ?
Amicalement
D'abord un tout grand merci à Donato di Cesare, 12:30, pour ce lien tout simplement extraordinaire.
@ Nicolas, 13:00
Il s'agit d'une activité de renseignement et de traitement informatique professionnelle. Ne croyez pas que je me défile, je ne peux pas. Ce sera la tâche d'une équipe très jeune, rompue aux dernières technologies. Un immense travail de spécialistes. De la force intellectuelle d'un Julian Assange.
Et enfin, pour faire le lien entre mes messages dans lesquels je dénonce la stratégie de mise en esclavage rapide de la population par des milieux non encore identifiés et celui du 3.2., 12h 30 où je dis craindre ou espérer, c'est selon, des coupures de courant bénéfiques pour la réflexion : je subodorre que les grands malfaisants qui ont intérêt à tout détruire et tout réduire en esclavage, loin de le craindre, espèrent le chaos en question. Car eux, ils auront pris leurs dispositions de longue date, n'auront ni soif ni froid aux pieds, tiendront plus longtemps le coup que tous les autres. Il est donc important que la réflexion et le retour sur soi-même de la population intervienne avant le chaos total. Banal? Non. Au train où vont les choses, c'est l'inverse qui risque de se produire.
Moscovici à l'instant sur France2. Que c'est dur de voir un homme politique ramer. En même temps, avec un chef capitaine de pédalo, on reste dans le ton. Yves Thréard invité pour faire l'apologie de Nicolas Sarkozy au sujet d'un retour tacite programmé de longue date de l'homme aux talonnettes, avec la bénédiction de madame Drucker, tout va bien dans notre beau pays de France. Rien ne se dit, rien ne se fait sauf ce qu'a décidé la CIA des Chicago Boy's et tout le monde trouve ça normal. Ben ma foi, pourquoi pas? Tant qu'on y est, pourquoi ne pas nous passer les heures sublimes télévisuelles de NS à vélo? Vous en voulez encore? Vous en aurez bientôt! Punaise, Jean-Luc, heureusement que tu es là parce qu'entre les guignols qui se pavanent devant nos écrans, les résignés qui ne jurent que par Le Pen family et les désabusés ou même les Bisounours qui attendent selon la sacro-sainte prière du consensus national du "j'ai rien vu mais j'ai tout pris" et "ne vous inquiétez pas, vous l'avez dans le fion mais gardez le sourire c'est pas si grave", ça sent la résignation à plein nez!
@ Sophie Clerc (189)
Vaste sujet que celui de l'intentionnalité de nos élites.
[...]
A suivre...
[Edit webmestre : Beaucoup trop vaste en effet pour ce blog, et surtout complètement hors sujet. Désolé de m'immiscer dans votre petite discussion privée dominicale, mais contrairement à ce que vous supposez dans votre conclusion, il n'y aura pas de suite. Si la plume vous démange, ouvrez votre propre blog, je vous promets de ne pas venir vous y déranger...]
Sophie Clerc dit à 11h55 répondant à @ citoyenne21
"Aux premières coupures de courant électrique, avec lui l'eau et l'essence, qui ne coulent que si la pompe fonctionne, les gens, même les plus égoïstes, commenceront à avoir peur, puis soif, puis froid aux pieds, et c'est alors qu'ils mettront lentement leur cervelle en route."
Je connais deux proverbes populaires dans ma région: "Ventre affamé n'a pas d'oreilles" et plus "la mule est chargée moins elle regimbe". Ce qui veut dire que plus le peuple sera misérable et moins il n'entendra la raison et que plus il sera accablé et moins il ne cherchera une issue collective. N'attendons pas plus de chômage, plus de misère, plus de sans abri, pour fromenter une révolution citoyenne, c'est le contraire qu'il faut faire. Faisons réussir la gauche, ses valeurs et ses objectifs. Quelque soit la méthode.
Ce soir B. Thibaud est à France Inter à 18h10. (émission tous politique)
Au webmestre : désolé pour la taille du message. En effet, nous nous égarions quelque peu dans une discussion sans grand intérêt sinon celui de débattre des dangers d'une vision conspirationniste du monde. La passion du sujet m'emporte parfois ;o) Quand à ouvrir mon propre blog : j'ai déjà assez de boulot comme ça.
Promis, je ne vous importunerais plus. Merci à vous en tout cas pour votre boulot.
[Edit webmestre : Votre discussion n'était absolument pas sans intérêt ! Elle n'avait simplement pas sa place ici, d'où ma suggestion d'un blog...]
Au webmestre : "Notre" discussion n'avait rien de privé, et rien de dominical la préoccupation de comprendre où se situent les racines de l'apparente absurdité totale dont parle J-L Mélenchon durant toute l'interview avec Grossiord. Mais c'est vous qui dites. Bon dimanche à vous.
Jean Luc dit "Bien sûr reste pendante la douloureuse question de l’homoparentalité. Certes, étrangement, les députés du Front de Gauche ne sont pas unis sur cette question. Ce ne sera pas le seul sujet où nos députés voteront chacun pour soi."
Comment cette question pourrait-elle ne pas faire débat au sein du FdG ? C'est pourquoi il est urgent d'entreprendre une réflexion globale sur le rôle de la médecine procréative et sur les conditions ethiques de ses pratiques quels que soient les couples qui y ont recoursl, si l'on veut combattre la marchandisation du corps humain et pire encore les dérives eugénistes. Ce n'est pas la fragmention des lois sur le mariage pour tous puis sur la famille qui peut remettre à plat globalement cette question
Bonjour
Beaucoup de colère concernant la pétition. L'humain d'abord, c'est l'éducation, la persuasion, donc convaincre. La colère n'est pas bonne conseillère. Et n'oubliez pas que tout le monde n'est pas syndiqué, et n'est engagé nul part. Donc, si tous les citoyens, citoyennes, avaient été inclus (es) dans « Nous militant-e-s syndicalistes, politiques ou associatifs exigeons », il y aurait plus de signatures et au lieu de râler, rappelez-le en disant, n'oubliez pas de signer la pétition, ici beaucoup votent pour le Front de Gauche, soutien la CGT, toutes les pétitions pour l’emploie, pour les écoles etc...
ET, ne pas oublier que bien d'autres personnes viennent ici, et pas obligatoirement des amis .
Bien à vous
Pour tous ceux qui s'étonnent que la pétition en ligne (soutien aux syndicalistes) n'ait pas obtenu beaucoup de signatures, une remarque : je l'ai signée ainsi que mon mari, j'ai voulu vérifier que nos noms figuraient bien parmi les signataires. Par trois fois, je me suis trouvée face à une page blanche indiquant que la page web était interrompue momentanément. Est-ce un effet du hasard ? Peut-être que certains esprits malveillants veillent en douce. Le web n'est pas neutre ! Big Brother a les manches très longues et larges. Est-ce du mauvais esprit de ma part que dire cela ? Je crains que non !
[edit webmestre : N'importe quoi ! Si vous pouviez cesser de raconter des histoires à dormir debout. "Big brother" n'en a rien à faire de savoir que quelques pingouins ont signé l'une des millions de pétitions qui s'étalent sur le web. En revanche, quand il n'est pas verrouillé par un virus, le site placeaupeuple2012 est tout simplement planté. Arrêtez de jouer à vous faire peur, je crois que vous avez passé l'âge...]
Les noms des signataires sont susceptibles d'être affichés publiquement ?
Si c'est le cas, je comprends que beaucoup ne signent pas. Moi-même, si j'avions su...
Simplement un mot pour le webmestre, en reponse à anny Paule n° 197 pas trés joli le terme de "pingouins". J'ai signé la pétition. Merci à Jean Luc pour ses billets toujours si interessants.
[Edit webmestre : Moi aussi je l'ai signée, entre deux pannes du site.. qu'est ce que vous croyez ! Et selon vous, 4000 péquins à l'échelle du nombre d'internautes qui signent quotidiennement des trucs et des machins, ça s'appelle comment, vu depuis chez le "Big Brother" qui fait peur à Anny Paule ?]
@invisible 198
Oh là là, c'est vrai, au PC, cela m'est arrivée que des personnes reprochent d'avoir été publiées. Mais enfin, c'est quoi cela d'avoir peur de ses propres idées, la peur de perdre son travail ! Peut-être, même si il est vrai, que de faire parti du PC, CGT, m'a empêché, avec un concours national, d'être prise à l'intérieur de ma mairie de droite, oui, et bien j'ai fait une mutation dans une autre. Jamais ils ne m'ont fait baisser les yeux, comme dit Jean Luc.
Bien à vous
Il se peut qu'une pétition soit considérée par beaucoup de gens comme un argument inutile parce que noyé dans la masse des initiatives de ce genre. On a vu tellement rarement de résultats probants dans ce domaine qu'on peut comprendre ceux qui voudraient se manifester pour quelque chose d'utile. Les gouvernants ont trop fait la preuve de leur volonté d'ignorer délibérément l'expression citoyenne Je pense qu'il faut considérer cette indifférence apparente comme le signe d'une plus forte attente. D'autre part, Les sujets de mobilisations sont nombreux pour faire circuler des pétitions, et portent donc sur des sujets particuliers et non sur l'intérêt général. Il est possible que les personnes curieuses de ce que pourrait être leur engagement personnel attendent un mot d'ordre plus radical. Ceci ne veut pas dire que la cause des syndicalistes est sans importance, mais que cette cause n'est qu'un des symptômes d'un problème général. Je crois que les gens sont dépassés par la complexité des menaces qui pèsent sur l'avenir et ne savent pas bien où donner de la tête, et du reste. Seuls des moyens énergiques devraient être employés pour dénoncer l'iniquité et l'infâmie. Et surtout ceux qui ont des diplômes, un bon salaire, pensent qu'ils vont s'en sortir en se serrant la ceinture, ils peuvent même croire qu'un peu d'austérité ne fera pas de mal pour diminuer les gaspillages, par l'effet d'une nostalgie de l'époque de leurs parents. C'est le manque de discernement qui est la clé de presque tous les problèmes. Mais c'est aussi le désir légitime de profiter de la vie parce que c'était ça le résultat attendu des luttes du passé. Il est si difficile de croire que tout cela est réellement en péril. Il vaut mieux être fraternellement indulgents à l'égard de ceux qui partagent une même indignation, même si c'est à des degrés divers, car il est déjà très difficile de se prémunir des autres, beaucoup plus nombreux.