07fév 13

Vertige de l’Histoire

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Avec Jacky Hénin et les travailleurs d'ArcelorMittal au Parlement européen

Comme ils sont étranges ces jours où tout semble se donner rendez-vous au même moment, comme pour signaler je ne sais quelle connivence des choses, des évènements et des êtres. En quelques heures tout sembla s’accélérer. Hollande parlait à Strasbourg pour ne pas dire grand-chose, puis ce fut le lendemain le tour de Moncef Marzouki président de la république tunisienne qui souleva l’émotion de la salle par un discours qui projetait chacun dans le feu de l’actualité brulante d’une révolution. Il parlait pendant que la rue à Tunis s’enflammait de colère après l’assassinat de notre camarade Chokri Belaïd, secrétaire général du Front populaire, la formation dont nous sommes les plus proches en Tunisie. Il faut se demander si la date de ce meurtre n’a pas été fixée pour  percuter la présence de Marzouki devant les députés européens et leur adresser ainsi un signal. Je quittai le parlement après avoir salué une délégation des sidérurgistes qui avait échappé aux gros tirs de lacrymogènes qui ont noyé le cortège des manifestants. Avant cela ils avaient été fouillés et contrôlés un par un à la sortie des cars. Certains ont été menottés d’autres frappés.

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Avec Cayo Lara leader de Izquierda Unida au Parlement européen

La nouvelle politique de Jean Marc Ayrault contre l’action syndicale prend la tournure répressive qu’une dépêche AFP annonçait avant-hier. A la même heure, les manifestants devant l’ambassade de Tunisie en France étaient eux aussi copieusement gazés. De chaque point me parvenait les SMS des camarades engagés dans l’action avec nos drapeaux. La veille déjà, à Pétroplus et à Aulnay, Martine Billard et Eric Coquerel avaient aussi pris la tête de nos groupes de camarades venus en renfort de l’action des salariés. De mon côté, j’entrai dans ces moments le cœur plein de mon passage à Rome et l’esprit encore tourneboulé par ma rencontre avec Cayo Larra, le coordinateur d’Izquierda Unida d’Espagne, que les sondages placent dorénavant entre quatorze et seize pour cent des intentions de vote, à seulement huit points du lamentable PS espagnol ! Cayo Larra parlait du vertige de l’approche du pouvoir qui l’étreignait comme avant lui Alexis Tsipras. Je ressens le vertige de l’histoire quand elle se met en mouvement et qu’à la faveur d’un jour de concordance des temps, son beau visage se laisse voir un instant fugitif.

Marzouki, la Révolution, Belaïd, et nous.

Ce que le quotidien nous montre sera notre boussole, bien sûr. Nos amitiés, nos connivences et nos désaccords ne changeront pas pour un discours, je le sais bien. A l’heure où parlait Moncef Marzouki devant l’hémicycle européen, nos solidarités étaient avec nos camarades du Front populaire tunisien, cela va de soi. Et nous savons bien tout ce qui les sépare du parti du président de la République Tunisienne. Mais pour voir plus loin que l’instant et la position politique de chacun, il faut se souvenir que Moncef Marzouki parlait à ce moment-là au nom du peuple tunisien tout entier, tel qu’il est depuis qu’il s’est libéré tout seul de la dictature. Et c’est justice de dire que ce discours fut un moment magnifique d’humanité et de patrimoine commun civilisationnel.

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Sans doute y avons-nous été d’autant plus sensible que la langue française fut parlée à la tribune, avec une grâce et une fermeté classique si bien accordée, qu’on l’aurait encore écoutée une heure pour le seul bonheur de sa musique. Marzouki est un médecin qui a fait sa formation à Strasbourg. Sa construction méridionale de maghrébin s’est imbibée de la rigueur austère des nôtres dans l’Est de la France. J’ose dire que je sais de quoi je parle, ayant été rebrassé de même dans ma petite patrie d’adoption franc-comtoise. Ici ce métissage de tempérament renforça la pente naturelle de son propre caractère que l’on dit austère et exigeant. La langue de Marzouki émeut à l’économie des mots. Nous avions pourtant les larmes aux yeux, Younous Omarjee, Jacky Hénin et moi, assis côte à côte sur la montagne tout à gauche de l’hémicycle. La vérité exige qu’on dise combien le style n’était pas la seule cause de tant d’émotions. Le texte de Marzouki avait la hauteur que l’on attend d’un tel moment. Par contraste la laborieuse prestation de François Hollande la veille n’en parut que plus pâle, du peu qu’il nous en restait de souvenir. Marzouki a pensé à haute voix, en grand, le bruit et la fureur de l’histoire arabe et européenne. Et il témoignait aussi de sa vie d’exilé politique en France, ce qui dans le contexte de xénophobie entretenu par la droite de notre pays n’était pas peu de chose. Persuadé de longue main que notre siècle serait celui des révolutions arabes, comme il l’a expliqué souvent, nous dit-il, il a été droit au but quant aux questions que l’on se pose autour d’une seule, finalement, vu de notre rive : la révolution actuelle est-elle une chance ou un danger ?

Il dit qu’elle est une chance parce qu’elle est une révolution sociale  et que son contenu démocratique est plus fort que tous les protagonistes qui y prennent part. Et ceci quelles que soient les arrières pensées et calculs de ces derniers. Dans le contexte de l’assassinat de Chokri Belaïd, venant après plusieurs agressions d’intimidation du même type, ce propos peut paraitre très décalé. Pour autant il est juste, en dépit des oiseaux de mauvais augure qui voudraient imputer aux révolutions arabes un contenu fatalement islamiste et violent. Si nous étendons la remarque, nous pouvons en tirer des enseignements pour nous même. Pour ma part, je distingue très fortement les révolutions qui conservent leur caractère pacifique de celles qui se mènent, volens nolens, les armes à la main. Aussi longtemps qu’on peut aller aux rassemblements révolutionnaire en famille, en tenant les enfants par la main, l’horizon n’est pas commandé par celui qui a reçu la plus grosse arme ni par celui qui la lui a fournie. C’est pourquoi la « révolution » libyenne est si mal engagée, et la syrienne davantage encore. Cela ne vous apprend aucune naïveté de ma part. Je sais parfaitement que maintes circonstances s’achèvent dans les rapports de force les plus cruels. Et je sais aussi qu’une révolution gagnée dépend d’un art de réalisation impossible sans un parti préparé à en être l’instrument. Raison de plus pour le préparer à la bonne tâche et non aux songes creux. Raison de plus pour savoir fermement que la violence ne nous sera jamais favorable et qu’il faudra toujours la subir en pensant à la stopper, comme une condition de base de notre projet. Quoi qu’il en soit, j’en reste à l’enseignement Robespierriste : la guerre – et la guerre civile est aussi une guerre – militarise la société et finit par donner le pouvoir aux armes et aux militaires. Et en toute hypothèse « les peuples n’aiment jamais longtemps les missionnaires armés ». Le caractère radicalement pacifique et démocratique de la révolution citoyenne renverse l’ordre des angles morts stratégiques par rapport aux questions du passé : que faire si malgré tout le processus révolutionnaire bascule dans la violence ? Je ne sais pas comment la doctrine citoyenne s’accommoderait d’un tel cas.

Nous avons tous été frappés par les violences qui entourent dorénavant nos mobilisations en France. Violences qui ne sont jamais de notre fait. Une répression sophistiquée s’abat sur le mouvement social. D’abord ce sont des déploiements policiers souvent disproportionnés. Ils semblent surtout destinés à impressionner ceux qui regardent les images, parfois davantage que ceux qui les font vivre. Cela s’est vu à Notre-Dame-des-Landes où, cependant, il y eut des violences spécialement disproportionnées et souvent fort cruelles contre des manifestants totalement et volontairement désarmés. A présent autour de PSA c’est le grand jeu ! La sécurité du territoire est, parait-il, engagée. On a pu lire que Manuel Valls mettait en état d’alerte les services de renseignements dont, parait-il, ce n’était pourtant plus le métier de faire de la police politique. On a vu PSA recruter plusieurs dizaines de vigiles pour cadenasser le site en lutte. Pour être franc, ce n’est pas très nouveau. Sarkozy avait bien criminalisé l’action syndicale et associative. Et sur le terrain, les patrons liquidateurs n’avaient pas la main légère. On se souvient de la milice recrutée par la direction américaine de Molex. Ce qui est nouveau, c’est que la situation actuelle additionne les situations de tension. Du nord au sud du pays, avec deux cent soixante six usines fermées en un an, un pouvoir totalement rallié à la main invisible du marché, à la « politique de l’offre » et la baisse du cout du travail, ça sent le gaz. Il est frappant de voir que c’est l’option répressive qui tient la corde au gouvernement, depuis que la grenade Montebourg a été désactivée. Lui prêche la soumission, Manuel Valls y contraint, Ayrault l’encadre. A cette répression physique et politique s’ajoute la répression médiatique, celle des interminables prêches écrits ou audiovisuels qui valorisent ceux qui cèdent contre les « irresponsables » qui résistent.

Ce nouveau contexte va nous obliger à repenser nos dispositifs de combat. Le danger est celui d’une coupure en deux entre ceux qui veulent aller loin et s’enragent et ceux qui sont sous contrainte ou prennent peur et se détachent. Les stratégies rassembleuses sont la priorité. Le devoir du Front de Gauche sera de ne rien faire qui ajoute à la confusion que le gouvernement Ayrault et le Medef travaillent à créer en divisant les syndicats, par exemple. Par exemple, nous sommes bien d’accord au PG pour ne pas mettre en cause la CFDT, quand bien même nous sommes en accord avec la CGT, FO et Sud-Solidaire contre l’accord avec le MEDEF. C’est, bien sûr, une ligne constante de ne pas se mêler des stratégies syndicales quand elles se contredisent. Mais au cas particulier, l’idée est de centrer l’action contre le texte et son contenu. Pour cela, il faut viser le rassemblement le plus large. Je sais que les sections et militants CFDT y seront certainement aussi en nombre, cela dit en passant. Mais pas question de servir sur un plateau à Ayrault une division syndicale comme prétexte pour bétonner son accord avec le MEDEF et lui faciliter la tâche pour faire passer le texte tel quel au parlement. L’autre danger de division vient du numéro qui aura consisté à souffler le chaud et le froid entre les appels à nationalisation de la sidérurgie et les conseils de capitulation chez Renault ou PSA. Sans oublier les tours de passe-passe à Pétroplus ! A la sortie c’est davantage de démoralisation.

Par contre, face aux appareils de répression, ce qui compte c’est de ruiner leur cohésion et de les cliver de l’intérieur. C’est donc les personnes et leur conscience qu’il faut cibler. Policiers, journalistes et socialistes de métier sont aussi des citoyens qui pensent, votent et agissent à leurs heures de liberté. C’est leur conscience qu’il faut travailler et faire bouger. A Notre-Dame-des-Landes on a vu des policiers et des journalistes hésiter à faire la basse besogne. Le malaise s’est exprimé syndicalement chez les CRS. De manière plus personnelle, chez les Gardes Mobiles qui sont des militaires. Les articles de presse, de leur côté, ont souvent été moins moutonniers et pro-gouvernementaux qu’à l’habitude dès qu’il y a des gros enjeux d’argent engagés. En toute hypothèse la jeune génération des médias est devenue plus factuelle et descriptive. Les papiers peuvent donc devenir aussi décapant que les évènements qu’ils décrivent.

Hollande à Strasbourg. Y a quelqu'un ?

Le président de la République Française était dans l’hémicycle de Strasbourg ce matin-là. Son discours était parfaitement adapté à un auditoire de martiens. En fait les terriens n’étaient pas concernés. Ou alors seulement pour la crainte qu’ils inspirent. Ainsi quand le ci-devant président a osé dire : « ce n’est plus la méfiance des marchés que nous devons craindre mais celle des peuples ». « Oui sire, craignez le peuple il est terrible quand il se fâche! » Un discours où des mots comme « progrès social » ou même « justice sociale » n’ont pas été prononcés une seule fois, cela reste étrange, même quand on sait bien qu’il n’y a rien à attendre d’un social libéral. Il n’a rien dit ou seulement que, dorénavant, ce sera comme auparavant. Un discours où la France est une bourgade européenne qui ne voit ni le monde ni même la Méditerranée ou cent millions de personnes ont pourtant en usage commun la même langue française.

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Pour pouvoir ouïr le président français, il aura fallu d’abord bousculer le très rigide protocole du Parlement européen. Le problème vient de notre Vème République. En effet, dans la plupart des autres Etats membres, chef d'Etat et chef du gouvernement ne se confondent pas. C'est pourquoi un protocole différent est réservé à chacun d'entre eux. En tant que chef d’Etat, François Hollande aurait dû faire un simple discours sans débat avec les parlementaires. Formellement, le débat ne pouvait avoir lieu qu’avec Jean-Marc Ayrault. Le président du parlement, Martin Schulz, a donc obtenu qu'on déroge au protocole pour permettre à François Hollande de répondre aux interventions des présidents de groupe. Etrange spectacle donc que celui du chef de l’Etat assis aux côtés du ministre des affaires étrangères sans que le premier ministre soit là ! Ce point réglé pour le parlement, il nous fallait régler notre attitude. C’est le président de la République de notre pays. Je refuse donc qu’on le traite ici, devant cette meute anti-française et contre républicaine, comme nous le ferions à domicile. Et cela même si d’autres ne se sont pas privés de le faire. Nous nous sommes donc levés à son arrivée et à son départ et nous avons applaudi de bon cœur quand il fut question du maintien du siège à Strasbourg par exemple. Mais nos divergences restent. Que dis-je : elles s’aggravent dès qu’on écoute François Hollande. Car la litanie de vœux pieux qu’il a énoncé souligne l’insignifiance des actes qu’il pose en regard.

Car pour ce qui est de faire un moulin à vent avec sa langue et n’avoir rien dit à la fin, François Hollande a battu à plate couture Manuel Barroso et ses indépassables numéros d’indignation sans objet! Ainsi quand, sur ce ton qui n’appartient qu’aux malins, le président tape du poing : « je vous le dit tout net : pas question d’accepter de réduction du budget au-delà de ce qui est acceptable ». En une phrase, toute la duplicité du monde. Et cette autre merveille : « faire des économies oui, affaiblir l’économie non ! ». Raaaaah ! Le reste à l’avenant : un enfilage de perles sans signification particulière ni dessein pour le futur. Un mot est contredit par le suivant. Mais ici les connaisseurs savourent avec délice ces sortes de gesticulations. De toute façon, ils savent bien qui est là. C’est l’homme qui leur a dit dès le début de son propos qu’il saluait le « 6 Pack » et le « 2 Pack », ces politiques d’austérité autoritaires ainsi que le TSCG « dont la France, sous mon mandat, a reconnu l'autorité ». « Il est des nôtres » se disent-ils « il boit le verre comme les autres » ! N’empêche qu’il y avait la question du budget européen. Ce truc s’appelle ici « cadre financier ». Il est voté pour sept ans ! Cette bande d’idéologues prévoit d’en diminuer le montant. Pour faire des économies, évidemment. Sur une somme déjà ridicule qui porte sur à peine 1 % du PIB de l’Union, on devine le caractère misérable de cette réduction purement idéologique ! Surtout si l’on tient compte du fait que toutes les sommes sont déjà préemptées par des politiques déjà engagées. Et enfin on doit savoir que la souplesse de ce budget est égale à zéro puisqu’il est interdit de passer une somme d’une ligne à l’autre en cours d’exécution du budget ! Il faut se rendre compte de ce que cela implique. Avec le projet actuel, l’union européenne fonctionnerait jusqu’en 2020 avec un budget bloqué au niveau où il était en 2008, dernière année avant la crise. Incroyable d’aveuglement ! Et les propositions de cette ombre de Van Rompuy bloquerait les enveloppes de l’Union au niveau plancher de 2003, quand on était encore dans l’Europe à quinze, sans les pays de l’est !

Tous les groupes du parlement jettent donc de grosses larmes. Tout d’un coup les voilà repeints en Keynésiens. Ils récitent avec ferveur que le budget européen est le grand instrument de relance et le seul dont dispose l’Union ! Ma parole ! La grâce les aurait-elle touchés ? Non bien sûr : c’est seulement une comédie. Même quand ils se font le numéro de « l’échec de la discussion, l’Europe en panne » c’est encore une comédie. Car la règle prévoit que faute de nouveau budget, on reconduit celui de l’année passée ! Tout le monde ment, là-dedans. François Hollande n’a pas eu de mal à les renvoyer dans leurs buts : « vous demandez à un socialiste d’empêcher des conservateurs de faire un mauvais budget ! Merci de votre confiance ! Mais pourquoi ne le dites-vous pas aux gouvernements que vous soutenez ? » Mais quand il demande quelle cohérence il y aurait à voter un budget de déflation après avoir adopté en juin un « plan de relance », c’est à son tour de se faire envoyer dans les cordes : « où est votre plan de relance, demande Joseph Daulh le président du groupe de la droite européenne, nous n’en voyons pas la trace ! » Tout le monde a compris. D’ailleurs Hollande lui-même a proposé une réduction de 75 milliards pour ce budget. Comme son plan de relance ne comportait que soixante milliards nouveaux, tous empruntés, 15 milliards auront donc été retiré de l’économie après le « plan de relance » à la sauce Hollande ! Rideau. En avant vers la catastrophe

A Rome, « pour faire parler de soi » ?

Vendredi dernier, j’étais à Rome. J’y ai tenu meeting, aux côtés d'Antonio Ingroia, la tête de liste emblématique de la "Rivoluzione Civile", la « Révolution Citoyenne" italienne. Vous voulez savoir ce qui se passe là-bas en général et à gauche? Mieux vaut lire mes lignes. Car vous n’apprendrez rien en lisant celles que consacre au sujet le « correspondant» de la désormais fameuse rubrique internationale du « Monde », Phillipe Ridet. Car pour lui, le but d’Antonio Ingroia est … « de faire parler de lui ». Ceux qui ont dépensé 1,80 euro pour s’informer devront se contenter de cette puissante appréciation pour tout potage. Ils ne connaitront même pas le nom de la liste que mène Antonio Ingroia. Vous en apprendriez davantage en allant directement sur « Google actualité », le moteur de recherche. Faites-le. Vous agirez généreusement pour la liberté de prendre les lecteurs pour des imbéciles puisque dorénavant Google donnera une subvention au « Monde » même si vous ne l’achetez plus. Venons-en à notre Italie, à notre gauche. Car c’est un front essentiel de la lutte en Europe pour faire craquer la chaine austéritaire.

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paolo-ferreroC’est Paolo Ferrero, secrétaire général de Rifondazione, le parti avec lequel nous travaillons au sein du Parti de la Gauche Européenne, qui m’avait adressé l’invitation à participer à ce meeting. Les camarades mettent les bouchées doubles pour animer leur campagne. Ce qui se joue en Italie c’est évidemment d’abord la sanction de la politique d’austérité de l’odieux technocrate nommé par Bruxelles, le libéral dogmatique Mario Monti. Vous avez dû oublier comment ce type a été nommé sénateur à vie par le président avant de devenir trois jours plus tard premier ministre par une sorte de putsch venu de la Commission européenne. D’ailleurs la campagne électorale italienne, elle-même, a commencé par un coup de force. Fin novembre, Mario Monti a annoncé sa démission sans pourtant avoir perdu « la confiance » du parlement. Pour le faire, il a prétexté une simple déclaration d’Angelino Alfano, le secrétaire fantoche du parti berlusconien qui était censé le soutenir aux côtés de tout le petit monde des eurolâtres, depuis les quasi fascistes jusqu’aux sociaux libéraux. C'est sur cette simple déclaration à la presse que le président de la république, Gorgio Napolitano, s'est appuyé pour décréter l'impossibilité d'une nouvelle majorité et dissoudre. Manœuvre qui se voulait géniale. Le Monti encensé par toutes la presse européenne et notamment « Le Monde » allait prendre tout le monde de vitesse et s’imposer au centre du paysage en faisant manger tout le monde dans sa main. Déjà les sociaux libéraux jappaient dans l’antichambre, frémissant d’impatience devant leur gamelle. Une ruse bien commencée. Le gouvernement de « gestion des affaires courantes » a pu agir sans être embarrassé et faire voter des textes aussi importants que la loi de finance et même « la règle d'or » pendant un mois entier alors que, formellement, il était censé ne plus y avoir de majorité ! Pour tromper le monde, mentir et manipuler tout le monde, il n’y a rien au-dessus d’un eurocrate, Mario Monti, protégé par un social libéral, Giorgio Napolitano ! Tout cela devait se dénouer glorieusement avec les élections du 24 et 25 février. Hélas rien ne se passe comme prévu par les très intelligents. Mario Monti est dans les choux dans les sondages. Il se traine à 12 ou 14 % ! Les « démocrates », le PS local, qui faisaient les malins se font rattraper par Berlusconi de jour en jour. Et l’autre gauche fait son retour.

Du coup c’est le modèle français qui fonctionne : chantage au vote utile, pluie d’injures contre les nôtres, verrouillage médiatique grossier pour interdire en toute bonne conscience notre participation aux débats de fin de campagne. Ils ont peur. Ce qui se joue aussi c’est le retour de notre gauche au parlement italien. Car là-bas il n’existe plus sous couleur de « gauche » que le « Parti Démocrate ». Un organisme de fin de parcours qui réunit les carriéristes de l’ancien parti communiste suicidé, ceux de l’ancien PS dissous dans la corruption et quelques rogatons de la démocratie chrétienne. Un parti social libéral de « centre gauche » que venaient déjà soutenir à chaque élection François Bayrou et François Hollande. Avec la liste que mène Antonio Ingroia, une étape est franchie, à la française, là aussi. « Révolution citoyenne » est un front de gauche élargi à des mouvements de la société civile.

fabio-amato-antonio-ingroiaAntonio Ingroia lui-même n'est pas un militant politique. C'est un juge très connu des italiens pour son combat contre la mafia et les liens de celle-ci avec l'Etat italien. L'homme est connu pour sa droiture. C’est l’incorruptible. Il n'a, en effet, pas hésité à mettre en cause des hommes politiques de droite, dont Silvio Berlusconi, mais aussi l'actuel président de la République, Giorgio Napolitano, dans l'affaire de "l'accord Etat-Cosa Nostra". Il a mis ainsi sa vie en danger en s'affrontant à l'une des plus puissantes mafias, celle de la région dont il est originaire: la Sicile. Placé sous haute protection, Antonio circulait jusqu'à il y a peu en voiture blindée. En Novembre 2012, après avoir rendu sa dernière sentence, il est parti au Guatemala, mandaté par l'ONU, pour travailler au sein de la Commission Internationale contre l’Impunité au Guatemala. Ce n’était pas une promenade de santé. Mais l’homme n’oubliait pas son pays. Il  gardait l'œil sur l'actualité juridico-politique italienne et le faisait savoir dans le journal Il Fatto Quotidiano dont il est éditorialiste.  Fin Décembre 2012, à l’invitation des mouvements et partis réunis au sein de la liste « Rivoluzione Civile », il accepte de devenir candidat au poste de « Premier » comme on dit en Italie pour parler du chef du gouvernement. Tel est l’homme que le petit plumitif arrogant de la grandiose rubrique internationale du journalissime « Le Monde » décrit comme n’ayant d’autre objectif que de « faire parler de lui ».

La "Rivoluzione Civile" est née fin Décembre 2012. Il s'agit d'une coalition de plusieurs partis et mouvements sociaux et politiques. On compte notamment parmi eux le Parti de la Refondation Communiste, les Verts, l’Italie des Valeurs de di Pietro, le Parti des Communistes Italiens, le Mouvement Orange de Di Magistris, un nombre conséquent de mouvements de lutte contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (No TAV, No Muos, No Mose etc), les mouvements de la campagne pour « l’eau, bien commun », les mouvements anti nucléaires, les mouvements contre le paiement de la dette (No Debito etc), des personnalités du monde syndical et notamment de la FIOM (les métallurgistes de la CGIL) et des personnalités féministes. Lesquels ont en commun de n’avoir pour projet que de « faire parler d’eux » cela va de soi.

Paolo Ferrero de Rifondazione est pour beaucoup dans la formation de cette liste d’union à laquelle il œuvre depuis longtemps. Rifondazione, le parti dont il est secrétaire général, avait pris position pour la formation d'une telle liste dès son Congrès de Décembre 2011. Je crois que l’expérience progressive et pragmatique du Front de Gauche français éclairait la voie. Au Front de Gauche, on connaît bien Paolo Ferrero. Il m'avait soutenu pendant les élections présidentielles. Il était présent à nos Estivales cet été . Il était aussi présent dans le carré de tête de la manifestation du 30 Septembre dernier contre le TSCG aux côtés d'autres membres éminents de la Gauche Européenne. L'homme aime particulièrement la France qu'il connaît bien. Il parle et lit d'ailleurs parfaitement le français. Il faut dire qu'il vit dans le Piémont et qu'il passe fréquemment la frontière. Il m’a raconté comment il discute avec les gens, dans les commerces frontaliers pour prendre la température politique du moment chez nous. Nos campagnes électorales et militantes lui sont bien connues.

paolo-ferrero-antonio-ingroiaPaolo est un artisan de longue date du rassemblement de la gauche italienne. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas un ancien du PCI, le grand Parti Communiste Italien dont certains membres, comme l'actuel président italien, Giorgio Napolitano, ont organisé la dérive jusqu'à en faire l'actuel Parti Démocrate, favorable à la rigueur et au libéralisme accru. Paolo vient de "Démocratie prolétaire", une coalition pour une "nouvelle gauche" regroupant déjà à l'époque plusieurs formations de toute la gauche radicale et parfois affiliées à différentes internationales. En 1991, quelques jours après la transformation du PCI en Parti Social Démocrate (PSD), il soutient la fondation du "Mouvement pour la Refondation Communiste", auquel il adhère avec la majorité des dirigeants et des membres de son groupe d’origine, en compagnie de diverses formations de la gauche radicale italienne que rejoignirent tous ceux qui refusaient à l'époque le suicide de la gauche. Ce mouvement deviendra l'actuel "Parti de la Refondation Communiste" dit "Rifondazione". En 2006, Paolo a été ministre de la Solidarité sociale du gouvernement Prodi II. Une expérience désastreuse dont il a beaucoup appris. Non seulement du point de vue de la gestion de l'Etat mais aussi sur ce qu'on peut craindre du « Parti Démocrate » italien. Ce « parti démocrate » a en effet remplacé, en plus droitier, le tout nouveau « Parti social-démocrate » dont les fondateurs eux-mêmes jugeait l’imagerie trop liée à la tradition de gauche. N’empêche que nos amis ont d’abord marché d’un désastre à l’autre. Exactement ce qui nous pendait au nez en France après 2007. D’ailleurs je n’ai jamais caché que cet effondrement de la gauche italienne avait joué un rôle considérable dans notre décision de quitter le PS et de former aussitôt un Front électoral avec les communistes français. En 2008, dans un contexte de faillite électorale, Paolo est élu secrétaire général de Rifondazione sur une ligne très critique vis-à-vis de la stratégie de "l'Unione" une alliance électorale de la gauche jusqu’au centre droit. Il s’oppose encore à la participation de Rifondazione au gouvernement Prodi II. Mais il reste isolé. Les désastres s’enchainent. Notre gauche est alors éliminée du  parlement. Et ce n’était pas fini. En 2009, pour les élections européennes, Paolo obtient la création d'une "liste anticapitaliste". Mais près de la moitié du parti cède aux sirènes social-libérales et scissionne sous la houlette de Nicchi Vendola. Un de ces grands esprits qui dénonçaient les outrances et la dérive gauchisante de son parti pour monter dans le premier train bien servi. Comme en Grèce, comme partout où il faut choisir entre la rupture et le vieux monde de la gauche d’avant ! La gauche radicale italienne disparaît alors aussi du Parlement européen.

Paolo Ferrero a alors fait preuve d'un grand courage en décidant de continuer son combat pour l'union de notre gauche en dépit de tous les revers !  Il a même tendu la main au liquidateur Nicchi Vendola. Sans résultat. Il parvient quand même en 2010 à mettre sur pied la "Fédération de la Gauche" avec plusieurs formations de Gauche. Il est conscient de la faiblesse de cette Fédération. Il voit bien la dérive du parti de Nicchi Vendola vers une soumission totale aux « Démocrates » sociaux libéraux. Il propose alors en décembre 2011 une alliance large. Il ne s’agit plus de fixer une identité politique mais de prendre en charge une tâche en commun : réunir tous ceux qui s'opposeront aux politiques austéritaires et néolibérales mises en œuvre par le gouvernement Monti. Les « Démocrates », amis de Bayrou et Hollande, bons petits soutiens de Monti, n'était évidemment pas concernés. Cette méthode a été la bonne. Mais quelle patience, quelle endurance, pour Paolo et ses amis après tant de revers ! C’est de cette façon que nous aussi nous avons construit notre Front de Gauche. Aujourd'hui en Italie, presque tous ceux qui s'opposent à ces politiques ont répondu à la main tendue de Paolo.

La liste « Révolution Citoyenne » a de l’allure ! Antonio Ingroia est une figure de proue à l'envergure indiscutable. Quant au programme sur lequel les différentes formations se sont mises d'accord, il est en opposition claire aux combines des démocrates et aux politiques de l’union européenne. Le programme de la « Rivoluzione Civile » : opposition au libéralisme économique de Berlusconi et du gouvernement Monti, opposition au TSCG et à la règle d’or, objectif de « rendre l’Union européenne autonome des marchés financiers », volonté de placer l’UE « sous le contrôle des institutions élues par le peuple », appel à un Etat italien laïque, mise en place d'un enseignement public et d'une recherche publique, « non aux pouvoirs économiques », mise en place d'une santé publique de qualité, enfin appel à revenir immédiatement sur la destruction du Code du travail voulue par Berlusconi et mise en œuvre par Monti.

Avec la Rivoluzione Civile, la gauche pourrait faire son retour au Parlement. Nous revenons du néant, ne l’oublions pas ! La liste est actuellement créditée de 4 à 6% dans les sondages. Elle devrait donc faire son entrée à la Chambre des députés, où le seuil d'entrée est de 4%. On peut même espérer qu'elle réussisse, même plus difficilement, au Sénat où le seuil est de 8% pour les listes uniques. Il y aurait donc de nouveau un point d’appui parlementaire et un seuil de crédibilité de franchi pour faire face à la suite du processus de désintégration de l’Etat italien. C’est-à-dire qu’il y aurait en Italie aussi une alternative à gauche. Ce risque est mesuré par nos ennemis médiatico politiques. La notice fielleuse du « Monde » est en phase avec la campagne de dénigrement et d’occultation sur place. Cela se fait au prix de mesures d’une sophistication byzantine. Ici la Commission de surveillance de la RAI a décidé de ne faire participer au débat final avant l'élection que les candidats « issus de coalitions » (plusieurs listes jointes en une coalition, les votes se portant sur une liste) et pas les candidats « issus de listes uniques » (une seule liste donc, comme celle de la Rivoluzione civile) ! Un scandale grotesque. Une mesquinerie qui en dit long sur ce que sont devenues nos grandes « démocraties » de l’âge européen.

Mais ce n'était pas le plus important ce jour là, quand je suis arrivé à Rome. Ce n’est pas de cela que Fabio Amato, le responsable international de Rifondazione, nous a parlé en premier en venant nous chercher à l'aéroport vendredi matin. Fabio avait une nouvelle au plus haut point satisfaisante. Le matin même, une partie importante de ses anciens camarades partis en 2008 avec Nicchi Vendola, avaient décidé de quitter leur formation SEL ("Gauche Ecologie et Liberté") liée aux « Démocrates » sociaux-libéraux et de rejoindre la Rivoluzione Civile. La nouvelle, conjuguée à ma présence à Rome ce jour-là, allait, selon lui, mettre la Rivoluzione Civile au premier plan dans les médias. Fabio était certain de son fait : il y aurait beaucoup de monde le soir au meeting conjoint du PGE et de la Rivoluzione Civile où j'intervenais. Fabio avait d'ailleurs décidé de faire les choses en grand, au théâtre Capranica. Ce théâtre du XVème siècle est situé en plein cœur de Rome, à deux pas de la Chambre des députés. Sur place, le responsable de notre Parti de Gauche en Italie, Guillaume Mariel, nous attend. Il est venu spécialement d'Arezzo pour nous accompagner aujourd'hui et aider à la traduction en cas de difficulté de communication. Guillaume est bien connu des camarades de Rifondazione. Il a passé l'été dernier à sillonner l'Italie avec Fabio Amato pour présenter l'expérience du Front de Gauche. Une tournée qui a visiblement porté ses fruits. Il a aussi été le suppléant de Michèle Paravicini sur la très vaste 8ème circonscription des français de l'étranger. Autour de lui et d'Hélène, une camarade du PCF, un Front de Gauche Italie s'est formé. Guillaume m'annonce que tous les camarades romains se sont mobilisés pour être présent au meeting du soir. Je suppose que ce sont eux qui lançaient les applaudissements nourris qui m’ont accueilli. Il faut dire que j’évoluais dans les rues dans une ambiance très française car les supporters de l’équipe de France de Rugby étaient nombreux en goguette, amicaux et enjoués.

En fait je suis tombé par hasard sur Antonio Ingroia dans la rue en partant déjeuner. C'était ma première rencontre avec lui. Il sortait d'une des trois conférences de presse qu'il devait donner dans la journée. Celle-ci concernait l'annonce faite le matin même par des dirigeants de SEL qu'ils rejoignaient la Rivoluzione Civile. Une bonne nouvelle qui marquait visiblement les visages de l'entourage d'Antonio. J'ai ensuite rejoint Paolo Ferrero pour le déjeuner dans un petit restaurant où la Rivoluzione Civile a ses habitudes. Le quartier général de campagne est situé deux rues plus loin. Il a fallu déjeuner en vitesse ! Misère, quelle vie ! Spaghettis à la carbonara. Paolo m’explique comment ce plat qui a des allures de met traditionnel est en fait une trouvaille des bidasses américains à la Libération. Ils le fabriquaient avec le lait, les œufs en poudre et les filaments de lardons des rations de l’armée. Puis on parle d’Antonio Ingroia, bien que nouveau venu en politique, il est fortement marqué à gauche philosophiquement. Selon Paolo, l'homme apprend vite au contact des autres maintenant qu’il est sorti de l’isolement de sa situation dangereuse de juge anti-maffia. Et plus il apprend plus il renforce ses convictions. J'en aurai la confirmation le soir même. "Nous voulons devenir plus qu'une coalition électorale, un mouvement durable comme le Front de Gauche en France" a-t-il dit. "La Rivoluzione Civile n'est pas qu'une coalition électorale, c'est un mouvement historique. Utilisons-la bien". Pour l’instant, Paolo fonce. Il a un direct sur une chaîne de télé, une heure plus tard à peine. Bon vent camarades ! Le moment venu la salle est comble. Enthousiaste. Le drapeau est relevé. Nous sommes chez nous.

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211 commentaires à “Vertige de l’Histoire”
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  1. jjb dit :

    La situation économique et sociale justifie plus que jamais que chacun apporte sa contribution à la réflexion collective qu'il appartienne ou non à une chapelle d'influence (politique, syndicale, religieuse ou autre). Pour plagier Paul Laurent Secrétaire National du PCF, le père de l'actuel Secrétaire Général du PCF Pierre Laurent, " la voie du changement n'est pas une voie royale bordée de roses sans épines". Telle est la situation. J'ajouterai que plus que jamais il faut se méfier de la sérénité qu'apporte la conviction de travailler beaucoup et en conscience. Ce n'est pas suffisent si on n'a pas présent à l'esprit que "l'enfer est pavé de bonnes attentions" (et chacun sait que les pavés ont une fâcheuse tendance voler quand ils sont chauffés par les manifestants ce qui n’est bon pour personne au final). Par exemple, un CDI à temps partiel n'est pas un progrès par rapport à un CDD à temps partiel. C'est juste pire car dans ce cas le salarié est prisonnier du patron, ne pouvant démissionner sans perdre ses droits au chômage. Pire encore, l'accord des syndicats (minoritaires) prévoit que le patron peut modifier ses horaires de travail. Il peut donc encore plus difficilement trouver un emploi complémentaire. Pareil pour le droit à un quota d'heures de formations qui fera choisir un salarié sans droit formation plutôt que l'autre. Des solutions existent. Il faut le courage de les imposer aux libéraux sans scrupule qui n’en ont jamais assez. Même les semblants de gauchisassions proposés par le gouvernement font rugir la Parisot.

  2. sylvain dit :

    Merci Jean-Luc pour ce nouveau billet si fort ! Quel décalage entre ce que je lis ici, et ce que je vois ou entends ailleurs. C'est comme si nous vivions dans un monde à deux courants qui ne se rejoignent jamais. Un monde où la médiocrité s'inspire chaque jour du pire de la bassesse humaine pour bâtir une information qui n'a plus aucun sens commun avec la réalité. Un monde de réseaux ou nous n'avons pas notre place. Hors de ces réseaux, point de salut ! Pas de repère, le vide abyssal comme seul point de chute d'un choc cataclysmique imposé à trop vive allure sur une distance trop courte pour ne pas encaissé la violence de la collision. Je ne sais pas si l'on a déjà connu une telle différence entre ce qui est écrit, ce qui est dit ou ce que l'on fait voir et notre vie de citoyen lambda? Je n'ai pas connu la guerre mais je sais pour l'avoir lu et étudié ce qu'est le phénomène de la propagande et j'ai l'impression de vivre au milieu d'une gigantesque propagande. Alors quel bonheur de voir ce qu'il se passe en Italie, en Espagne ou ailleurs, partout où les gens commencent à comprendre enfin qu'il faut se mettre en marche. Ici c'est le site de la Résistance! La violence? C'est sûr, tu as raison, elle viendra mais je me demande si cette violence ne sera pas moindre que celle du doute d'avant catastrophe qu'on lit très clairement entre les lignes pour qui veut comprendre vraiment le monde qui l'entoure. Cette violence s'immisce un peu plus chaque jour dans la tête et c'est un poison pour notre coeur et pour notre âme. L'antidote? Il est sur ce site! Merci à toi et à tous ceux qui nous libèrent, effort après effort, pour nous aider à y voir plus clair. Les révolutions citoyennes sud-américaines sont toujours un sujet marginal de la "bien-pensance" médiatique de nos contrées ou le mensonge est maître chez lui. Peu importe que ceux-là fassent la sourde oreille, nous, nous avons deux oreilles et, situé juste entre les deux, un cerveau. Ce tintement de "l'espenraza" d'outre-atlantique, n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et si tous les abrutis qui se gavent à l'indigeste frelaté d'une information aux ordres, ce n'est pas notre cas et nous allons leur faire savoir! Vive la Révolution citoyene!

  3. lionel-pg44 dit :

    A propos de la CFDT, je suis aussi d'avis de ne pas taper à bras raccourcis sur cette orga syndicale. Je n'ai aucun amour particulier pour ce syndicat dont je recouvre bien volontiers les affiches. Cependant, dans nos rangs il y a des adhérents de ce syndicat, bien souvent parce que c'est le seul dans leur boite. Dans mon comité, deux camarades sont dans ce cas et ils viennent de déchirer leur carte ! Taper sur la direction de la CFDT pourquoi pas, ça fait un bon moment qu'ils sont considérés comme pourris. Mais les adhérents de base ? Il faudrait peut être aller demander à Lionel Martin, à Florange, ce qu'il en pense.

  4. Alain44 dit :

    Dans les années 70, la CFDT avait des slogans que nous pouvons qualifier de révolutionnaire. Elle s'est aperçue rapidement qu'elle avait toujours dans la surenchère un slogan de retard sur la CGT. Aussi elle adopta la critique artiste devenu à la mode et le fameux -donnant donnant- cher à Ed. Maire. Cette politique a affaibli considérablement le mouvement syndical, mais la CFDT n'est pas seule responsable, la CGT a eu le tort de s'accrocher à ses pratiques de lutte qui ne tenaient plus la route avec l'évolution du salariat dans les entreprises. Elle n'a pas vu l'individualisme qui se développait, sapant la solidarité, le lien social, le militantisme inter-générationnel. Pendant ce temps là la CFDT se rependait dans les Ministères de la République distillant la bonne parole, encouragée par les patrons évidemment conjuguant leurs efforts pour affaiblir la CGT, courroie de transmission du PC. Je rigole toujours quand la CFDT dit ne pas faire de politique, elle ne fait que ça. Il faut encourager les salariés à se syndiquer dans les entreprises afin de peser sur cette politique de libre concurrence qui va nous conduire à encore plus de misère. La politique c'est bien l'essence même de la démocratie, la noblesse de l'homme.

  5. Zéphir dit :

    Merci M. Mélenchon pour ce billet très concis comme à l'accoutumée. C'est intéressant (et encourageant) de voir l'évolution de la gauche chez nos camarades italiens. A l'instant, nous découvrons l'accord sur le budget européen (2014-2020) Là aussi vous avez vu juste : le plan de relance promis par François Hollande est encore moins consistant que ce que l'on pouvait craindre. Les ultra-libéraux Cameron et Merkel ont réussi à nous imposer l'austérité jusqu'au moins la fin de cette décennie. Le Parlement européen doit réagir. Merci aussi d'avoir interpellé le ministre de l'intérieur à propos des violences policières envers certains métallos d'Arcelor-Mittal (perte d'un oeil d'un manifestant liégeois). En Belgique, nous y sommes sensibles. L'humain d'abord !

    [Edit webmestre : Dans le champ "Votre site web", inscrire "pasdesite" est ridicule. Vous risquez de planter l'antispam et votre commentaire n'apparaîtra pas. Si vous n'avez pas de site ou de blog, n'inscrivez rien.]

  6. tilk dit :

    Un juge anti-mafia en politique, il se rapproche des parrains. Qui demandera au président ce qu'il en est de son plan de relance aprés le vote du budget européen? Les journaleux qui bavent sur des détails du genre de la faucille et du marteau ? Alors que le congrés avec Pierre Laurent fut trés bon, et très net. Quoique Dailymotion a eu des difficultés pour le live, a tel point que nous soupçonnons des hakers FN ou échelon, tout comme pour le site LGS en maintenance depuis très longtemps.
    Une equipe de rugby pour défilé devant Jean-Luc, c'est ce qu'il nous faut à Paris, appel à tous les rugbymen du FdG pour le prochain défilé.
    La CFDT, un fait divers, plus d'un demi siecle que mes vieux, chrétiens et syndiqués, disaient c'est centriste, et un peu anti communiste, s'ils le disaient, je ne comprends que maintenant que surement c'est vrai. le FdG compte de plus en plus de sympatisants qui ignorent ce que sont les syndicats puisque le travail précaire et les relations représentants-ouvriers peu aimables. Revenez nous mais pas en avion, comme ça quoi.

  7. yves dit :

    La CFTC, fondée par une encyclique papale fut crée pour contrer la CGT, portée a bout de bras par le patronat du nord. Si vous passez par les friches industrielles de Roubaix, Tourcoing, vous verrez peut-être encore les ruines des chapelles que chaque usine avait en son sein. La CFDT est une scission de la CFTC, elle n'a jamais eu dans ses statuts l'abolition du patronat et du salariat. C'est en 1968 qu'elle s'est réellement implantée, grâce notemment à une entrée massive des membres de la LCR qui l'ont construite jusqu'a la reprise en main par la bureaucratie, je me souviens de mémorables soirées d'engeulades sur le sujet à l'époque, me faisant traiter de ringard (t'es moderne ou ringard,rien n'a changé!). Cela dit, je pense que JL a raison, mettre la CFDT au ban des accusés ne nous apportera rien, par contre, politiquement démontrer la toxicité de cet accord et les gens se demanderons pourquoi l'avoir signé. Premier signe de la prise de conscience.

  8. Titoune dit :

    Le coeur en lambeaux encore et chaque fois qu'un des nôtres tombe mais c'est inévitable la démocratie gagnera sur toute la planète et le beau peuple tunisien ne se laissera pas faire,chez nous ce n'est pas d'hier que le PS se conduit sans vergogne en utilisant les mêmes procédés que ses soit disant adversaires, mais c'est ignoble d'utiliser la force contre ses électeurs, Moi Président ceci cela...et blablabla,les futures élections ne motiverons pas les électeurs (trices),heureusement le FdG est là et sa campagne pour une alternative à l'austérité bat son plein partout sur le territoire,pas un jour sans le FdG !INous nous imposerons parce que nous sommes les seuls capables d'apporter l'espoir, aussi difficile que cela soit nous ne lâcherons rien,j'ai souvent pensé que l'Italie embellissait l'Europe,une preuve supplémentaire donc, merci de nous offrir les bonnes nouvelles de nos Fronts.

  9. lemetayerv dit :

    Ce qui me chagrine depuis le début en fait et que je croyais que ça se résoudrait, c'est une espèce d'hypocrisie. On ne soutient pas le gouvernement qui se dit de gauche mais n'est pas de gauche et dont on devait dénoncer la supercherie. Mais lorsque on entend le Front de gauche interrogé par les journalistes, celui parle de gouvernement de gauche, qu'il n'est pas leur adversaire mais pas non plus leur allié. Que la CFDT trahie les salariés mais qu'il faut pas le dire car sinon on va dire qu'on est des méchants. Attention à force de ménager la chèvre et le choux on va se retrouver cul-par-dessus-tête.

  10. denis dit :

    @lemetayerv
    Toujours gardez en tête le but à atteindre, Jean Luc est un stratége et la division des forces de gauche n'est pas envisageable, donc il tape en épargnant la base qui elle n'y est souvant pour rien dans les décisions. Malheureusement pour nous. Ce qui l'améne à bien faire la distinction entre Gouvernement, syndicat et les gens (je suis parfois vert de rage mais bon). Il y a un but pour nous, prendre le pouvoir alors zen hé !hé!
    Résistance camarade.

  11. jean luc dit :

    La question de la violence politique se doit d'être posée et tout romantisme révolutionnaire doit être écarté dont je vois encore des traces parfois dans le lyrisme et les ambiguités sur cette question de Jean luc, beaucoup de camarades semble encore considérer que le passage par les urnes restent du domaine du discours, une majorité de français ont intérêt à la rupture avec les logiques actuelles et à la remise de l'humain au centre.
    Notre effort de conviction doit se porter vers le rassemblement de cette majorité en partant de leurs questions et de leur doutes il n'y aura pas de raccourcis, approfondir notre argumentation fondée sur la raison, s'appuyer sur les expériences dans notre histoire, mais aussi celles qui se développent ici et maintenant et dans des pays étrangers où l'on tente d'ouvrir d'autres voies faire des démonstrations concrètes dans les entreprises et les quartiers sans se payer de mots pour faire la preuve quand plaçant l'homme au centre et en partant de ses besoins nous construisons un monde qui ouvre des perspectives nouvelles à l'humanité, une nouvelle étape de la civilisation humaine. Sachons entendre les doutes sans sortir ce langage insultant pour nos adversaires avec l'affirmation d'une soit disant virilité révolutionnaire tout cela pue la posture et relève de la psychanalyse, ceux qui ne viennent pas sur nos positions ne sont pas forcémment des laches ou "des socialistes génétiques", ils sont dans la confusion et le doute et cela est légitime sachons prendre le temps de bien comprendre presque au cas par cas ou cela bloque avant de les rejeter avec des arguments narcissiques qui sont surtout là pour affirmer une "identité révolutionnaire" qui est plus identitaire que révolutionnaire les idées se construisent en partant de l'expérience et les idéologies se détruisent en montrant qu'elles ne prennent pas en compte l'expérience, ceux que nous voulons rassembler dans l'action sont aussi ceux qui n'ont pas voté pour nous, faisons leur faire l'expérience que la raison, la créativité, les valeurs démocratiques, la volonté inébranlable de changer ce monde sont de notre côté.

  12. lemetayerv dit :

    @Denis 111
    Il n'est pas question de division, il est question qu'on ne peut pas faire des compromission, comme Hollande, afin d'attirer des sympathies qui n'auront jamais lieu. Et ce n'est pas non plus être sectaire (et je pense que c'est là que le bas blesse, peur d'être étiqueté sectaire par des gens qui de toute façon ne seront jamais de notre côté, car ils ne voient pas la vie de la même façon que nous et n'en changerons pas), faire de l'éducation populaire, oui, le faux q, non. Tout est dans la nuance. D'autre part, une chose me chagrine aujourd'hui. Un jeune homme a perdu un oeil lors de la manisfestation du 6 février à Strabourg. Pas de rassemblement, pas de manif de colère, pas d'indignation nationale. Il ne s'est rien passé, après tout ce n'est qu'un oeil pour avoir défilé. Je pense qu'en France, on attend un mort, voir plus pour bouger et verser des larmes de compassion. Et encore, c'est à voir, il faudrait qu'il est bel figure.

  13. pmousque dit :

    Pas eu le temps de lire tous les commentaires, mais la lecture du post de Jean Luc m'a fait rêver. En effet, j'ai fait parti de ceux qui aurai préféré un référendum Europeen en 2005. Alors pourquoi pas une campagne Européenne de nos formations en 2014 cela aurai de la gueule des meeting communs à Paris, Berlin, Londre, Madrid, etc.

  14. Bien Modestement dit :

    Le simple adhérent CFDT peut -sans problème- déchirer sa carte et rejoindre un autre syndicat du jour au lendemain...
    Pour les délégués syndicaux et/ou les élus du personnel, c'est beaucoup plus délicat surtout s'ils ne font pas que de la figuration ou de la co-gestion sur le terrain. S'ils perdent le mandatement et les moyens de leur syndicat, ils se retrouvent très vite sans protection aucune devant leur patron qui n'hésitera pas à leur faire la peau en guise de solde de tout compte. Pas facile, quand on s'est réellement engagé, de claquer la porte et de sauter dans le vide sans parachute...

  15. Henri Meynadier dit :

    Depuis le mois de Janvier 2011 je me rends souvent en Tunisie où je compte beaucoup d'amis qui luttent pour préserver les acquis de leur révolution. Aujourd'hui, j'ai suivi heure par heure et avec beaucoup d'émotion la magnifique mobilisation du peuple tunisien et l'hommage qu'il a rendu à notre camarade Chokri Belaïd. La Tunisie vient de vivre une grande page de son histoire et j'en ai les larmes aux yeux.
    Et je découvre ce soir dans le blog de Jean- Luc Mélenchon des commentaires élogieux sur la prestation de Marzouki devant le parlement européen!..Non, mais je rêve! Franchement cela me choque vraiment. Marzouki est devenu au fil des mois une marionnette d'Ennhada au point d'avoir perdu toute crédibilité auprès d'une très large majorité de tunisiens et très au delà des forces progressistes. Ce type a trahi les idéaux qui étaient les siens quand il dirigeait la Ligue des droits de l'homme.
    Moralité: Jean-Luc, faut que tu quittes vite l'enceinte de ce Parlement pourri et que tu prennes le premier avion pour Tunis. Vive la Révolution tunisienne et nos camarades du Front Populaire! Marzouki dégage!

  16. Guilloux dit :

    Le billet de Jean-Luc Mélenchon démontre de façon éclatante que le Front de Gauche est le véritable parti européen de ce pays, celui qui représente les forces vives de la France mais qui a aussi vocation à construire un véritable front européen des peuples, ce qui est déjà une réalité au parlement européen. Ce que dit également Jean-Luc de la prestation de F. Hollande me fait penser qu'il y a très clairement une volonté de montrer aux gens que la réalité du pouvoir n'est plus dans les représentants nationaux qui ne sont que les chargés de poiuvoir d'une entité mal définie (l'Union européenne actuelle) derrière laquelle se cache les puiissances de l'argent. Il s'agit d'habituer les peuples à ce que ses dirigeants soient ces personnalités grises et ternes, à l'image des Barroso, Von Rompuy, Monti, Hollande, tenant des discours absconts et sans consistance. D'ailleurs qu'est ce que la Nation dans l'esprit de ces gens là ? Les régions sont des entités beaucoup plus manipulables dans l'esprit des Libéraux qui s'emploient à détricoter ce que la révolution française a mis plus de deux cents ans à mettre en place.
    Une fois encore une lecture roborative qui donne à penser et à espérer.

  17. Michèle dit :

    Oui Jean-Luc, alors même que nous savons et faisons ce que nous désirons politiquement, c'est cet imprévisible, non programmable, ce qui nous échappe qui est déterminant du tournant de l'histoire. En témoignent les signes conjoncturels que vous repérez, qui font sens commun et événement jusqu'au vertige de la bascule possible.
    Je salue le vocable "incorruptible" que vous élevez à la dignité d'un concept d'éthique politique et qui rappelle que la corruption sévit sous toutes ses formes de manière telle qu'une personne incorruptible suscite le vertige de l'héroïsme

  18. rayana dit :

    John David, jeune manifestant belge perd un œil suite à un tir tendu de flash ball alors qu'il défendait la sidérurgie à Strasbourg. Le ministre de l'intérieur est responsable de la violence de ses troupes face à un peuple qui ne fait que défendre ses droits, à Notre-Dame des Landes, Strasbourg ou ailleurs. Qu'à chaque meeting, assemblée ou réunion nous ayons une pensée de soutien aux victimes des violences policières du gouvernement PS. Un jour il y aura un blessé ou un mort de trop, la goutte d'eau fera déborder le vase libéral et répressif, et comme en Tunisie enclenchera la révolution citoyenne. Gardons cela en mémoire.
    Hasta la victoria, siempre !

  19. sergio dit :

    @ Magda Corelli
    Je serai bien incapable d'expliquer l'impuissance du président en Tunisie faute de connaissances suffisantes sur les "révolutions arabes". "le Monde diplo" et "Manières de voir" ont sorti des dossiers et numéros spéciaux à ce sujet que j'ai achetés mais pas encore lus... Quand on lobotomise les salariés à coup de précarisation du boulot et de surmenage, les voilà comme moi dans l'impossibilité de s'informer vraiment. Le blog de Jean-Luc est parfois aussi très dense et "costaud" pour moi et je ne peux pas lire les textes dans leur intégralité depuis quelque temps à cause de cette dégradation du boulot.
    Mais, je peux te répondre Magda qu'en Algérie à une époque où un président de la république- j'ai perdu son nom - avait eu le courage de vouloir mettre certaines choses à plat dans son pays (pouvoir excessif de l'armée, opacité dans certaines connivences pétrole/pouvoir politique et militaire, etc;), ce monsieur qui eut même le courage d'en parler lors d'une émission de télé française, a été tout simplement assassiné deux ou trois jours après.
    Pour le comique Grillo, un mot galvaudé comme "populiste" par les médiacrates, conviendrait peut-être pour une fois. Faute de réflexion approfondie et fine, d'expérience poltique et syndicale réelle et partagée, on tombre vite dans le "n'importe quoi" qui amuse le pouvoir en place et ne menace pas les leviers puissants de la finance transnationale. La gesticulation et la rhétorique facile et à l'emporte-pièce rappellerait presque un Mussolini à ses débuts. Jean-Luc a très bien fait d'aller voir plutôt du côté de Rivoluzione Civile.

  20. ermler dit :

    La comédie continue. Il y a trois jours à Strasbourg, Hollande montre ses muscles contre l'outrecuidance britannique et la baisse du budget européen, se fait applaudir par tout l'hémicycle...! Ca c'est un chef qui ne s'en laisse pas compter !
    Cette nuit la baisse du budget est votée et la ligne britannique triomphe. Que dit Hollande ? "Que c'est un bon accord et qu'il est content !"
    Mister plumpudding is a very good and not dangerous guy ! Isn't he ?

  21. Le Maître des Bouviers dit :

    "Incorruptible" et "Robespierre", deux noms cités par Jean-Luc dans son billet. Je ne résiste pas de citer un livre de poche que j'ai lu hier à propos de Robespierre et que j'ignorais (pardon je fais du hors-sujet par rapport au billet mais c'est une illustration de la réécriture de l'histoire par les plus réactionnaires et qui réussit hélas !) : "Dans les archives secrètes de la police" Poche Folio sous la direction de Bruno Fuligni. Compilation de texte de différents auteurs.
    Je cite celui d'Olivier Blanc : "(...) la majorité factieuse du Comité de salut public (...) laisse libre cours aux exactions du Comité de sûreté générale (la police) et sabote la réforme de la justice. La loi de prairial autorise les tueries. Refusant de les cautionner (les factieux), Robespierre se retire du Comité de salut public. Son exécution sans procès (...), permet de faire illusion sur les responsabilités individuelles (...). Après la mort de Robespierre, des registres disparaissent (...), un grand nombre de mandats (d'arrêt) sont falsifiés et recouverts de sa griffe. (...) Ces subterfuges mal connus ont permis d'établir devant l'opinion sa responsabilité dans la mort de Lucile Desmoulins et de centaines d'innocents." Au temps pour l'histoire officielle et le terroriste !

  22. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, Les nouvelles qui nous arrivent relatives au budget européen sont désastreuses. Oui ils sont fous ! Ils mènent les peuples à plus de misère encore et notre Président a fait preuve du même courage politique qu'on lui connait déjà. Mais ce qui me hérisse encore ce matin (je me demande pourquoi ça me met encore et autant en rage) c'est le traitement que France Inter réserve à JL Mélenchon, au PCF, aux ouvriers en grève, à la CGT. C'est du bashing incessant. On y a droit à n'importe quelle occasion dans n'importe quelle émission. Ce matin, Jean-Luc il paraît que vous vivez vos rêves comme certains rêvent leur vie ou le contraire peut-être. Il est grand temps d'exiger des droits de réponse systématiques. Les mêmes journalistes parfumés sévissent sur cette radio (comme sur les autres médias) et sèment leur venin chaque jour. Ils exigent des ouvriers en grève qu'ils ferment "leur gueule". Ils décrètent chaque entreprise qui licencient comme étant obsolète et devant disparaître. Personne pour leur apporter la contradiction, jamais. Ca doit craquer.

  23. ermler dit :

    Budget européen (suite) Le Parlement Européen, à l'unanimité des groupes politiques, rejette l'accord budgétaire d'austérité signé par les chefs d'états et de gouvernement (y compris notre monsieur muscle national). Tien, tiens... Il y'aurait-il comme un frisson de rébellion parcourant les élus politiques de notre vieille Europe ? Pas de panique, madame Merckel et monsieur Cameron vont vous remettre tout ça au pas ! Et Hollande, une fois de plus, sera "content". Hé, hééé...!

  24. Invisible dit :

    "Aveuglement idéologique" ! Bravo Jean-Luc d'avoir retourné le compliment aux chefs d'états européens. Je vous ai entendu ce matin aux infos de France Inter. Bon alors, qu'elle est la filière d'avenir aujourd'hui pour le petit peuple ? Le chômage. C'est pourquoi je propose à nouveau mon idée de rendez-vous hebdomadaire des chomistes sur une place du foirail de leur ville. Pas pour manifester, ni revendiquer. Pas de ban, pas d'étal, pas de stand, pas de leader, pas de porte-voix. On y viendrait le jeudi matin, entre 9h et 11h quand les gosses sont à l'école et il s'agirait d'un truc inédit : positiver. Voyons quels sont nos atouts ? le temps, des compétences, des qualités humaines. Dans un premier temps, faire connaissance et tacher de sourire au moins trois fois dans la matinée. Ce serait un premier objectif. Sortir du misérabilisme, de la plainte. Organiser des solidarités, des échanges, des coups de mains dans une deuxième étape, plus tard. Co-voiturage, co-location, hébergement d'urgence, troc... a voir. D'autre part, y en a marre. Marre d'attendre, de quémander, de réclamer des usines, du travail, des patrons tels des mendiants. Je souhaite que de nombreux ouvriers fassent des fugues à NDDL et que s'instaure une régénération par la nouveauté, prendre un bain d'autre chose. Pourvu que des jeunes profitent du chaos pour franchir certaines barrières mentales et qu'ils n'aient pas peur de passer de simple manuel à plus d'ambition. Que les ouvriers aillent se frotter aux intello. Il en sortira une immense richesse. Il faut abattre les barrières invisibles qui cantonnent chacun dans son petit moule.

  25. cogilles dit :

    Bonjour
    @magda corelli 94
    Sarko était plus subtil, exemple ou comment discredibiliser des luttes et faire peur. Manif des pompiers professionnel le 21/11/2006 (appel CGT, CFTC, FO). Le parcours fut laissé avec pleins d'objets potentiellement (poubelles, matériaux de chantier, etc. du jamais vu aussi) pouvant servir aux manifestants. Le matin un article dans certains journaux (le Figaro) stigmatisant leurs salaires et acquis, histoire de faire monter la pression. Sur le parcours, accueil par des forces de l'ordre agressives dans leurs comportement et au final quelques légères escarmouches mais 5 pompiers (le procureur demandait l'emprisonnement provisoire bien en attente du procès) devant le tribunal 3 CGT, 2 FO et ou CFTC. Les FO et CFTC relaxés en 2eme temps, un CGT relaxé un avec une peine d'un mois avec sursis et un 2 mois avec suris, 5 ans mise a l’épreuve. Après ça, un long moment sans manif nationale chez les pompiers et une majeure partie des citoyens rencontrés après (dont des gens FNSEA) qui disaient quand même les pompiers ils exagèrent.
    A Strasbourg, ils ont monté d'un cran comment faire peur. Mais à mon humble avis, ce sont eux qui commencent à avoir peur de la révolte des citoyens, d'où leurs méthodes plus que musclées.

  26. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    Nous n'aurons plus de révolution. La raison en est fort simple,nous avons perdu le goût du pain !
    La première réponse que l'homme cherche pour survivre c'est celle de trouver à manger, et la base du repas pour l'homme depuis qu'il sait faire à manger c'est le pain qui en était le premier aliment. Un simple croûton de pain sec et la flamme était à nouveau animée. La révolution de 1789 a été faite pour du pain. Il n'y a que pour du pain que l'on met sa vie en danger, du pain pour soi certes mais surtout du pain pour nourrir ses gosses. Alors pourquoi faire une révolution aujourd'hui pour avoir du pain puisque nos gosses et nous mêmes nous en avons perdus le goût.Toutes nos valeurs sont à revoir
    Les capitalistes ont gagné, à force de vouloir diversifier leurs bénéfices donc leurs productions ils ont réussis à nous faire perdre nos bases. Le pain n'est plus du pain, certains pains n'ont plus de sel, d'autres n'ont plus de croûtes, d'autres ont à l'intérieur des noix du lard, des olives, certains pains ne sont plus croquants, d'autres sont mous volontairement, certains se conservent huit jours d'autres à peine une journée, elle est où cette baguette que l'on ouvrait en deux pour étaler un morceau de beurre avant de mettre de la confiture et enfin tremper dans notre bol de café noir ? Il est où ce pain ? Je ne ferai pas de révolution pour un paquet de pain de mie Jacquet en tranches, donc je ne ferai plus de révolutions !

  27. giroud danielle dit :

    "Le petit courrier du blog - Politique gauche" de Jean-Luc Mélenchon et les intervenants qui suivent sont pour moi source d'infos, d'arguments et de réflexions.

  28. Diogene dit :

    @Alain (127)
    il y a tout de même un autre goût pour lequel il reste quelque chose, c'est notre devise Républicaine. On en a senti les effluves, c'est trop tard maintenant, le peuple y a pris goût. Et ce n'est plus pour le pain mais pour l'humain que nous la ferons cette Révolution Citoyenne ! Pas de blues camarade, on défend l'humain et sa planète, le vrai bon pain sera comme un bonus pour tous.
    Amitiés Fraternelles,

  29. breteau jean claude dit :

    Les anglais ont brulé Jeanne D'arc et éteint Hollande

  30. Denis F dit :

    "Nous vous appelons à organiser partout des collectes pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay (les dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à PARTI DE Gauche - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS. Et nous transmettrons)."

    Tel sont les termes de Martine Billard, nous devons absolument aider les camarades grévistes de PSA et envoyer notre soutien financier ne serait ce que 10 euros, nous devons nous priver de quelque chose pour eux, sinon c'est ridicule de râler ici. Merci pour eux, merci pour leurs familles.

  31. Profichet dit :

    Il est d'évidence que Jean-Luc Mélenchon est loin de la raison primaire et à la lecture, il encore plus évident que François Hollande est loin d'avoir fait les hautes écoles et démontre comment nous pouvons passer outre les protocoles. Effectivement, il a intérêt de se méfier du peuple, il est celui qui à fait une révolution 1789, dans le sang, il a coupé la tête d'un Roi, il a fait fuir un président en Allemagne. Demain moi, je n'irai pas à la Bastille, j'irai à la banque de France.
    Abolition est un mot qui n'est pas encore assez couvert de la mémoire des castes, à croire que Robespierre n'a pas assez marqué les esprits. Nous nous demandons comment marquer réellement les esprits de ceux qui étranglent le peuple en silence et sur la scène publique. Doit-on de temps en tant les mettre en premier plan des médias et avec ceux qui sont aux ordres des médias ? Est-ce qu'il n'y a que cela qu'ils comprennent pour se permettre de l'appliquer et dire que les autres sont des fascistes ! Ne jouer pas trop sur les mots ceux du pouvoir, si nous devons mourir de faim ou de travail, nous vous emporterons avec nous, soyez assuré nous n"hésiterons pas ! Nous attachons de la valeur à l'homme pas à ceux qui sont contre leur vie et avenir.

  32. Michel Berdagué dit :

    Nous sommes dans un tel tourbillon que nous sommes pris dans les nasses de la parole et du langage où les tenants de tous les pouvoirs font tout pour nous adapter à leurs dominations. Une preuve du vertige de ces vertiges nous avons toutes les difficultés dans notre totalité d'Humains de nous retrouver en classe en un ensemble luttant pour conquérir le pouvoir, rien que le mot de bourgeoisie devenant commun, tu possèdes une voiture, voire des lunettes, tu es bourgeois, et quant à prolétaire il est tabou, et interdit de citer, de réfléchir à sa reconnaissance, d'appartenance à une classe, certes dans le Manifeste il est lié à dictature et en regard de la bureaucratie l'Histoire montre que surtout ce prolétariat pourra détruire l'état bourgeois sans être dans un mimétisme de répression terrible. Alors pris dans le vertige de l'Histoire et ses monstruosités les forces minoritaires possédantes, la bourgeoisie a le beau rôle de se recouvrir de tuniques luxueuses et morales et nous les empoisonnées, Nessus, pour le grand nombre et, matraque à tout va avec tous les religieux des obscurantismes que y a pu d'Histoire dans ce meilleur des mondes de pensée unique dans ce capitalisme déployé et indépassable grâce à la démocratie le moins mauvais des systèmes. Là c'est vertigineux et nous avons fort à faire. Devant nous il faut se rappeler avec quelles violences ces forces réactionnaires empêchaient l'alternative de s'exprimer, plus nous montons plus ils paniquent et leur violence se manifeste. Leur Grand Marché Transatlantique GMT se met en place avec la bénédiction des réactionnaires allemands, l'OTAN prête au maintien de l'ordre et le Président Hollande lui en croissance se félicitait de la signature du traité des droite TSCG prend une claque comme jamais avec l'accord Cameron/Merkel pour enlever toute croissance et rien que l'austérité pour les plèbes et contre notre République, la France, le CNR, et notre souveraineté nationale que nous avons perdue après 2005. Leur démocratie c'est de s'assoir allègrement sur les majorités populaires, les manants n'ont pas le droit de parole, c'est abyssal de vertige, et la barbarie est patente. Lorsque nous crions résistance c'est celle depuis notre Révolution s'appuyant sur les Lumières, découvertes et pensées faîtes de savoirs et vérités et des avancées des sciences, notre pays et sa population se sont dressés contre toutes les attaques, il est grand temps.

  33. Régine dit :

    @Alain 127
    Mon inquiétude rejoint celle de Alain. Le constat qu'il fait est intéressant et symbolique. Sa conclusion, est malheureusement très réaliste. Pour aller dans le même sens, je suis sûre que bon nombre de penseurs ou de lecteurs de ce blog ont souscrit une assurance vie libellée en unités de compte (c'est à dire indexée sur les valeurs du CAC40) ou à un plan d'épargne populaire ou un fonds de placement de l'intéressement... ignorant volontairement ou non au détriment et au bénéfice de qui se fait la spéculation dont ils sont par leur souscription complices. Les mêmes dénoncent avec raison les ravages de la spéculation... Et c'est là que je rejoins Alain dans sa conclusion : "les capitalistes ont gagné... ils ont réussi à nous faire perdre nos bases." Il nous reste un long chemin à faire pour que nos pratiques soient cohérentes avec nos théories. Mais nous sommes en marche.

  34. jeannine dit :

    @Sergio 120
    Le Président algérien assassiné s'appelait Mohamed Boudiaf et c'était en effet un grand monsieur. Et l’Algérie dans les années qui suivirent sa mort aurait évolué d'une autre manière certainement..

  35. Louis31 dit :

    Il faudra bien expliquer que, quoi qu’en dise Hollande dans ses prochains discours, la baisse du budget européen voulu par Cameron/Merkel qui va nous donner encore plus d’austérité, n’a pu être signé qu’avec l’accord et la signature de Hollande qui, comme tout le monde le sait ici, ne peut être ratifié qu’a l’unanimité. Ne pas oublier de faire une piqûre de rappel pour les agriculteurs qui vont voir leurs aides diminuées.
    Vive la VIè Vive la VIE

  36. Moustard René dit :

    Je m'associe aux commentaires qui mettent en valeur dans le texte de JL.Mélenchon la liaison entre politique, poésie,humanisme et connaissances de la vie sociale pour comprendre ce qui se passe au delà des discours officiels et des articles des médias qui occultent la réalité

  37. Jean Jacoulet dit :

    Quelques commentaires sur l'hydre européenne:
    1. La réduction du budget consacre aux salaires des fonctionnaires européens est une avancée mais ne résout certainement pas l'aberrant déficit démocratique qui règne a la Commission Européenne ni les relations incestueuses entre fonctionnaires européens et lobbyistes de tout poil et notamment de l'industrie (ACEA, EFPIA, Business Europe).
    2 Le parlement européen est la seule entité anti pan-européenne qui ait une véritable légitimité car élu, même si le mode de scrutin et le regroupement en partis dans l’hémicycle laisse encore des marges d'améliorations. Ses prérogatives doivent être encore renforcées et celles de la Commission réduites.
    3. L'option des 1 million de signatures est encore largement sous-utilisée,
    4. Une organisation européenne intégrée des "Fronts de gauche" nationaux doit rapidement se mettre en place avant les élections de 2014.
    5. Les rabais a la Grande Bretagne sont insupportables et doivent être retires des traités
    6. Les relations suspicieuses de dirigeants européens et le la BCS avec Goldman Sachs doivent être éclaircies.
    7. Un audit externe et indépendant sur l'attribution des fonds européens par la Commission et leur utilisation par les états membres doit être institutionnalisé pour devenir un exercice obligatoire et récurrent.
    Je m’arrêterai ici aujourd'hui mais la liste est loin d’être exhaustive !

    [Edit webmestre : Non, pas "aujourd'hui..", vous arrêtez tout court. Ce genre de généralités qui n'engagent à rien n'a pas sa place ici. Vous êtes hors sujet par rapport aux thèmes évoqués dans le billet de Jean-Luc Mélenchon.]

  38. AGAM Marie dit :

    Bonjour,
    Mon travail m'emmène souvent et périodiquement en Tunisie où je rencontre les dirigeants dans les ministères du travail et de l'emploi. J'y rencontre des amis tunisiens engagés dans la révolution. La semaine dernière j'étais à Tunis et cette fois encore j'ai ressenti une dégradation de la situation sociale et politique. Il y a le ressenti dans la rue, dans les commerces, il y a les discussions avec nos homologues avec lesquels nous avons créé une relation de confiance, il y a les conditions dans lesquelles nous travaillons, il y a les rencontres avec les Tunisiens dans les associations ou les syndicats ou dans l'opposition. Ce faisceau d'informations, d'ordre certes différent, me dit que les islamistes ont travaillé, en profondeur depuis des décennies, le terrain laissé en jachère par les élites tunisiennes qu'elles soient ou non corrompues, qu'elles soient ou non dans l'opposition. Ben Ali lui-même a introduit les idées wahhabites en livrant une partie de Tunis aux promoteurs saoudiens. Les capitaux des émirats étaient également présents depuis des années quand il s'agissait de construire la ville nouvelle "Lac Sud" à Tunis. Enahdah n'est pas venue de rien. Et la Troïka au pouvoir (Marzouki compris) accueille les imams venus d'ailleurs faisant la promotion des petites filles de 5 ans foulardisées. Aujourd'hui les femmes tunisiennes n'osent plus sortir le soir car les policiers les interpellent quand elles sortent au volant de leur voiture. On parle même d'excisions pratiquées par des médecins ! Les jeunes aussi subissent des brimades policières. Tunis est sale, les ordures trainent partout. L'Etat est désorganisé, les fonctionnaires en place ne sont pas assurés d'être encore là le jour suivant car le pouvoir remplace les fonctionnaires occupant des postes de responsabilité par ses affidés qu'ils soient ou non compétents pourvu qu'ils soient de la Troïka. Les écoles commencent à appliquer des enseignements islamistes en rupture totale avec les pratiques antérieures. Les mausolés sont détruits (Sidi Bou Saïd notamment). L'opposition s'organise, il y a le Front populaire et l'Union pour la Tunisie qui vient de se créer. Il nous faudrait être massivement présents lors du Forum social qui se tiendra dans plusieurs villes en Tunisie. Des délégations féministes du PG ou du FdG pourraient soutenir les travaux de l'AFTURD et de l'ATFD, 2 associations investies dans le renouvellement politique avec des options laïques...

  39. Florent dit :

    Nous sommes et nous resterons inaudibles. Voulons nous gagner ?
    Je pose la question parce que notre ligne politique vas dans le mur. Quel est notre électorat actuel, corriger moi si je me trompe, ce sont pour la plupart des intellectuels, les militants associatif, des jeunes, des bobos et des syndicalistes en gros. Ou est la classe ouvrière? Prés de 30% au FN. A qui devons nous nous adressés? Si notre vocation est de grignoté l’électorat du PS socialement composé du même public, nous sommes dans la bonne voie et a se moment la nous ne servons a rien. Si par contre, et je le crois, si notre vocation est de représenté et de porté les attentes populaires, nous nous trompons de ligne politique. Lorsque nous nous battons pour le vote des étranger, la régularisation des sans papier. Nous nous coupons des classes populaires qui ne veulent pas ces choses la. Tant que nous serons libéral libertaire, autrement dit soixantehuitard d'une autre époque nous serons cantonné a convaincre quelques socialo des centre ville et c'est tout. Le FN dédiabolisé n'hésitera pas a venir sur le terrain social dans un national socialisme remanier. Mais pourquoi continuer a substituer assistanat a réelle solidarité et entraide. Pourquoi continuer a défendre l'achat de la paix sociale au lieu d'une vrai solidarité. Donner un poisson a quelqu'un il mangera un jour, apprenez lui a pêché il mangera plusieurs jours. Si nous continuons aveuglement a faire passé des préoccupations secondaires de type sociétal avant la sécurité sociale, que nous parlerons de multiculturalisme niais nous serons inutiles aux notre, a ceux qui ont vraiment besoins de gauche et qui ce tourne sans complexe sur la blondasse.

  40. LOISEAU dit :

    Merci J Luc
    Depuis la première fois ou nous nous sommes rencontrés à Cognac, à un (petit) meeting, je t'apprécie de plus en plus.
    C'est je pense la bonne tactique. Les dirigeants SD du PS sont indécrottables dans leurs idées libérales, mais je crois que tous les socialistes ne sont pas tous des libéraux ? (CFDT, PS). Et je comprends ta position, l'union ne peut se faire qu'avec toutes les bonnes volontés qui le souhaitent. C'est vrai aussi qu'il faudra aussi choisir son camp. J'espère que cette popularité ne te montera pas à la tête ?
    Salut

  41. marie dit :

    Tout à fait d'accord il faut se méfier des stratégies rassembleuses, surtout au niveau local, à l'approche des municipales, ils font fort.

  42. jeanmarc dit :

    Je viens d'écouter Cambadélis sur LCP. Il est choqué que le PCF veuille rééquilibrer la gauche, mais il y a quelques années, c'était exactement l'inverse. Le PS voulait rééquilibrer la gauche, ce monsieur l'a oublié ? Il dit aussi que le PCF, pour la première fois de son histoire critique le sommet du PS, mais veut faire l'union à la base. Erreur, c'est très souvent qu'il y a eu cette politique de la part du PCF, et chaque fois ça a marché. Le programme commun, par exemple. J'aurais bien aimé que l'interviewer le lui rappelle. Bien sûr que ces messieurs sont dans les sommets depuis longtemps et ne savent pas ce qui se passe à la base. Réfléchissons bien pourquoi Cambadélis dénigre et ment. L'union à la base lui fait peur.

  43. jeannine dit :

    @Agam marie 139
    Je ne peux évidement qu'être d'accord avec votre vision de la Tunisie et de ses dirigeants. Cependant, n'y aurait-il pas une nuance a apporter entre la majorité islamiste au pouvoir et le Président Marzouki lui-même. Il faut peut-être, je ne sais pas, c'est une question, tenir compte des pouvoirs des uns et des coutumes ancestrales des autres. Toutes les révolutions ont connus des soubressauts et des répliques. Regardez en Espagne, depuis Franco, ce n'est pas encore terminé. Savez vous que j'ai connu des révolutionnaires Espagnols et encore aujourd'hui purs et passionnés dans leurs idées, avec le Christ enchainé a leur cou. Tout n'est pas si simple Nous avons un regard Gaulois, mais chaque peuple garde ses marques, us et coutumes Marzouti, ou je me trompe a fond sur cet homme, est un démocrate et un humaniste. L'avenir le dira.

  44. sebidf dit :

    Ah, une fois de plus notre Président courbe l'échine devant les autres dirigeants et il est satisfait, c'est ça le pire alors qu'il avait le soutien du Parlement Européen qui j'espère va renvoyer ce budget. Je m'interroge. Lâcheté, faiblesse, accord ? Il fait un discours pour dire non le mardi et s'écroule le vendredi. Etait-il sincère lors de ce discours. Il serait bien fourbe.
    Bon, maintenant, il est clair que ce PS dirigeant la France est contre le peuple, qu'il ne cédera rien tant son idéologie est contraire aux intérêts des petites personnes et n'hésitera d'ailleurs pas comme précedemment à user de la force pour "protéger l'ordre républicain" du désordre qu'ils ont eux mêmes créé. J'apprécie le commentaire de Florent (140), tout est dit. Les classe populaires ne comprennent pas tout à notre discours. Celui du FN (argumentaire simpliste) est compris, pas de problème. Ne sur-estimez pas la capacité de réfléxion d'une majorité de la population, vous seriez déçus comme je l'ai été et le suis encore. J'ai beau argumenter (je dois être très nul), rien à faire. Je suis pour le vote des étrangers, la régularisation des sans-papiers mais le moment est très mal choisi. C'est un progrès social indéniable mais là, nous sommes actuellement en pleine régression sociale, nous perdons et perdrons un peu plus de ceux que nos grands-parents et parents ont eu et face à cela, le Français ne comprend pas nos positions, la vie est si dure. Alors, on manifeste pacifiquement mais ça ne marche pas, on est critiqué par ces journalistes vendus et gazé par les forces républicaines (car il se pourrait que les manifestants aient pu vouloir peut-être casser).
    Il faut que ça prenne de l'ampleur et des forces vives à mettre face à ce gouvernement, il y en a. Si rien que les 5 millions de chômeurs se déplaçaient sur Paris, je donne pas deux heures avant que la musique change. En Islande, 3000 personnes ont réussi à imposer le référendum qui a permis au pays de sortir de sa crise alors ? Maintenant, reste à se demander si les Européens sont prêts à se bouger, moutons qu'ils sont (en Grèce, Portugal, Espagne, Italie, là où les gens souffrent, les pays ne sont pas bloqués donc la France où ce n'est pas encore aussi grave). Les Français sont des veaux comme dirait le G De Gaulle et nos politiques l'ont bien compris. L'abstention va être sympa aux prochaines élections.

  45. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Mali. il nous faut nous souvenir que les socialistes ont été de toutes les aventures coloniales depuis la fin de la guerre, Indochine, Sétif, Madagascar, Algérie. À ma connaissance, il n'a pas été fait d'autocritique sur ces points. Hollande nous a entraîné dans une aventure militaire en Afrique, de son propre chef, sans en référer au Parlement, démontrant par la pratique que nous sommes toujours en monarchie en non en régime Parlementaire, agissant en monarque (d'où son sobriquet politiquement démonstratif de François IV), en intervenant au nom d'un droit d'ingérence autoproclamé, néo-colonial, à la place de l'armée malienne, à la place de la MISMA (Mission Internationale de Soutien au Mali), à la place de l'ONU en outrepassant ses Résolutions. Il a été facile d'y aller, il sera moins facile d'en partir.
    Attention au "Choc post traumatique", qui ne manquera pas de nous atteindre quand nous aurons retrouvé un peu de lucidité, sans attendre l'ouverture des archives dans … 50 ans.

  46. J-jour dit :

    Ironie de l'histoire, suite de 2005, on devrait s'en remettre au Parlement Européen pour vouloir dire non et le faire à ce budget austéritaire européen.Je viens de lire un article dans Marianne sur "François Hollande et la fin de l'illusion européenne" qui termine par ces phrases "Aujourd’hui le Parlement européen est comme le Tiers-état d’avant 1789. Rien. Il peut devenir tout. Pourvu qu’il le veuille." Qu'en pensent les historiens de ce blog ? Le parallèle n'est-il pas surfait et bien trop optimiste ?

  47. Siamy dit :

    Enfin, nous voilà ! Je commençais à trouver le temps long.

  48. Paul dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon,
    Attention à vous quand vous irez à Tunis lundi. C'est un peu chaud et la majorité politique actuelle écorne dans la rue l'image des français.

  49. tchoo dit :

    @140 Florent
    Je crois que tu n'as pas compris L'humain d'abord. Ce n'est parce qu'une partie des couches populaires ne veut pas du vote pour les étrangers, de la régularisation des sans papier, qu'il faut les suivre et être d'accord avec eux. L'éducation politique fait aussi partie des missions de tous. La désignation de bouc-émissaires pour des conséquences dont ils ne sont pas responsables ne mène à rien. Nous n'avons que faire d'opportunité électoraliste, nos idées, nos convictions sont notre force et sont et doivent être défendues.
    C'est pour cela que le FdG à séduit bon nombre d'entre nous

  50. gégé dit :

    Pas étonnant Lily54, c'est la méthode rentrez-vous bien ça dans la tête au rouleau compresseur afin d'essayer de contrecarrer les idées qui se font jour, développées par les luttes syndicales et le Front de gauche qui commencent à montrer qu'il y a, leur en déplaise, une autre voie possible à leur politique. Cette percée gêne énormément tous ces béni-oui oui que les tenants des médias envoient au charbon ! Parallèlement à celà on a chaque jour soit un sondage Le Pen, soit une publicité Le Pen, soit une interwiew Le Pen pour valoriser l'autre solution qui leur ferait tellement plaisir. Mais cette tentative de lavage de cerveaux ne correspondrait-elle pas à une certaine inquiétude, confirmée par Hollande puisque les peuples lui font plus peur que les marchés ! Preuve que nous sommes sur la bonne voie et l'austérité à la Hollande n'a pas tout dévoilé pour permettre à nombre d'indécis de réaliser que notre analyse est juste. Que vont nous raconter les élus socialistes lorsqu'ils vont devoir appliquer le fruit de leur politique dans les municipalités ? Feront-ils tous ce choix ? Il y aura sans nul doute des situations cocasses.


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