07fév 13

Vertige de l’Histoire

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Avec Jacky Hénin et les travailleurs d'ArcelorMittal au Parlement européen

Comme ils sont étranges ces jours où tout semble se donner rendez-vous au même moment, comme pour signaler je ne sais quelle connivence des choses, des évènements et des êtres. En quelques heures tout sembla s’accélérer. Hollande parlait à Strasbourg pour ne pas dire grand-chose, puis ce fut le lendemain le tour de Moncef Marzouki président de la république tunisienne qui souleva l’émotion de la salle par un discours qui projetait chacun dans le feu de l’actualité brulante d’une révolution. Il parlait pendant que la rue à Tunis s’enflammait de colère après l’assassinat de notre camarade Chokri Belaïd, secrétaire général du Front populaire, la formation dont nous sommes les plus proches en Tunisie. Il faut se demander si la date de ce meurtre n’a pas été fixée pour  percuter la présence de Marzouki devant les députés européens et leur adresser ainsi un signal. Je quittai le parlement après avoir salué une délégation des sidérurgistes qui avait échappé aux gros tirs de lacrymogènes qui ont noyé le cortège des manifestants. Avant cela ils avaient été fouillés et contrôlés un par un à la sortie des cars. Certains ont été menottés d’autres frappés.

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Avec Cayo Lara leader de Izquierda Unida au Parlement européen

La nouvelle politique de Jean Marc Ayrault contre l’action syndicale prend la tournure répressive qu’une dépêche AFP annonçait avant-hier. A la même heure, les manifestants devant l’ambassade de Tunisie en France étaient eux aussi copieusement gazés. De chaque point me parvenait les SMS des camarades engagés dans l’action avec nos drapeaux. La veille déjà, à Pétroplus et à Aulnay, Martine Billard et Eric Coquerel avaient aussi pris la tête de nos groupes de camarades venus en renfort de l’action des salariés. De mon côté, j’entrai dans ces moments le cœur plein de mon passage à Rome et l’esprit encore tourneboulé par ma rencontre avec Cayo Larra, le coordinateur d’Izquierda Unida d’Espagne, que les sondages placent dorénavant entre quatorze et seize pour cent des intentions de vote, à seulement huit points du lamentable PS espagnol ! Cayo Larra parlait du vertige de l’approche du pouvoir qui l’étreignait comme avant lui Alexis Tsipras. Je ressens le vertige de l’histoire quand elle se met en mouvement et qu’à la faveur d’un jour de concordance des temps, son beau visage se laisse voir un instant fugitif.

Marzouki, la Révolution, Belaïd, et nous.

Ce que le quotidien nous montre sera notre boussole, bien sûr. Nos amitiés, nos connivences et nos désaccords ne changeront pas pour un discours, je le sais bien. A l’heure où parlait Moncef Marzouki devant l’hémicycle européen, nos solidarités étaient avec nos camarades du Front populaire tunisien, cela va de soi. Et nous savons bien tout ce qui les sépare du parti du président de la République Tunisienne. Mais pour voir plus loin que l’instant et la position politique de chacun, il faut se souvenir que Moncef Marzouki parlait à ce moment-là au nom du peuple tunisien tout entier, tel qu’il est depuis qu’il s’est libéré tout seul de la dictature. Et c’est justice de dire que ce discours fut un moment magnifique d’humanité et de patrimoine commun civilisationnel.

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Sans doute y avons-nous été d’autant plus sensible que la langue française fut parlée à la tribune, avec une grâce et une fermeté classique si bien accordée, qu’on l’aurait encore écoutée une heure pour le seul bonheur de sa musique. Marzouki est un médecin qui a fait sa formation à Strasbourg. Sa construction méridionale de maghrébin s’est imbibée de la rigueur austère des nôtres dans l’Est de la France. J’ose dire que je sais de quoi je parle, ayant été rebrassé de même dans ma petite patrie d’adoption franc-comtoise. Ici ce métissage de tempérament renforça la pente naturelle de son propre caractère que l’on dit austère et exigeant. La langue de Marzouki émeut à l’économie des mots. Nous avions pourtant les larmes aux yeux, Younous Omarjee, Jacky Hénin et moi, assis côte à côte sur la montagne tout à gauche de l’hémicycle. La vérité exige qu’on dise combien le style n’était pas la seule cause de tant d’émotions. Le texte de Marzouki avait la hauteur que l’on attend d’un tel moment. Par contraste la laborieuse prestation de François Hollande la veille n’en parut que plus pâle, du peu qu’il nous en restait de souvenir. Marzouki a pensé à haute voix, en grand, le bruit et la fureur de l’histoire arabe et européenne. Et il témoignait aussi de sa vie d’exilé politique en France, ce qui dans le contexte de xénophobie entretenu par la droite de notre pays n’était pas peu de chose. Persuadé de longue main que notre siècle serait celui des révolutions arabes, comme il l’a expliqué souvent, nous dit-il, il a été droit au but quant aux questions que l’on se pose autour d’une seule, finalement, vu de notre rive : la révolution actuelle est-elle une chance ou un danger ?

Il dit qu’elle est une chance parce qu’elle est une révolution sociale  et que son contenu démocratique est plus fort que tous les protagonistes qui y prennent part. Et ceci quelles que soient les arrières pensées et calculs de ces derniers. Dans le contexte de l’assassinat de Chokri Belaïd, venant après plusieurs agressions d’intimidation du même type, ce propos peut paraitre très décalé. Pour autant il est juste, en dépit des oiseaux de mauvais augure qui voudraient imputer aux révolutions arabes un contenu fatalement islamiste et violent. Si nous étendons la remarque, nous pouvons en tirer des enseignements pour nous même. Pour ma part, je distingue très fortement les révolutions qui conservent leur caractère pacifique de celles qui se mènent, volens nolens, les armes à la main. Aussi longtemps qu’on peut aller aux rassemblements révolutionnaire en famille, en tenant les enfants par la main, l’horizon n’est pas commandé par celui qui a reçu la plus grosse arme ni par celui qui la lui a fournie. C’est pourquoi la « révolution » libyenne est si mal engagée, et la syrienne davantage encore. Cela ne vous apprend aucune naïveté de ma part. Je sais parfaitement que maintes circonstances s’achèvent dans les rapports de force les plus cruels. Et je sais aussi qu’une révolution gagnée dépend d’un art de réalisation impossible sans un parti préparé à en être l’instrument. Raison de plus pour le préparer à la bonne tâche et non aux songes creux. Raison de plus pour savoir fermement que la violence ne nous sera jamais favorable et qu’il faudra toujours la subir en pensant à la stopper, comme une condition de base de notre projet. Quoi qu’il en soit, j’en reste à l’enseignement Robespierriste : la guerre – et la guerre civile est aussi une guerre – militarise la société et finit par donner le pouvoir aux armes et aux militaires. Et en toute hypothèse « les peuples n’aiment jamais longtemps les missionnaires armés ». Le caractère radicalement pacifique et démocratique de la révolution citoyenne renverse l’ordre des angles morts stratégiques par rapport aux questions du passé : que faire si malgré tout le processus révolutionnaire bascule dans la violence ? Je ne sais pas comment la doctrine citoyenne s’accommoderait d’un tel cas.

Nous avons tous été frappés par les violences qui entourent dorénavant nos mobilisations en France. Violences qui ne sont jamais de notre fait. Une répression sophistiquée s’abat sur le mouvement social. D’abord ce sont des déploiements policiers souvent disproportionnés. Ils semblent surtout destinés à impressionner ceux qui regardent les images, parfois davantage que ceux qui les font vivre. Cela s’est vu à Notre-Dame-des-Landes où, cependant, il y eut des violences spécialement disproportionnées et souvent fort cruelles contre des manifestants totalement et volontairement désarmés. A présent autour de PSA c’est le grand jeu ! La sécurité du territoire est, parait-il, engagée. On a pu lire que Manuel Valls mettait en état d’alerte les services de renseignements dont, parait-il, ce n’était pourtant plus le métier de faire de la police politique. On a vu PSA recruter plusieurs dizaines de vigiles pour cadenasser le site en lutte. Pour être franc, ce n’est pas très nouveau. Sarkozy avait bien criminalisé l’action syndicale et associative. Et sur le terrain, les patrons liquidateurs n’avaient pas la main légère. On se souvient de la milice recrutée par la direction américaine de Molex. Ce qui est nouveau, c’est que la situation actuelle additionne les situations de tension. Du nord au sud du pays, avec deux cent soixante six usines fermées en un an, un pouvoir totalement rallié à la main invisible du marché, à la « politique de l’offre » et la baisse du cout du travail, ça sent le gaz. Il est frappant de voir que c’est l’option répressive qui tient la corde au gouvernement, depuis que la grenade Montebourg a été désactivée. Lui prêche la soumission, Manuel Valls y contraint, Ayrault l’encadre. A cette répression physique et politique s’ajoute la répression médiatique, celle des interminables prêches écrits ou audiovisuels qui valorisent ceux qui cèdent contre les « irresponsables » qui résistent.

Ce nouveau contexte va nous obliger à repenser nos dispositifs de combat. Le danger est celui d’une coupure en deux entre ceux qui veulent aller loin et s’enragent et ceux qui sont sous contrainte ou prennent peur et se détachent. Les stratégies rassembleuses sont la priorité. Le devoir du Front de Gauche sera de ne rien faire qui ajoute à la confusion que le gouvernement Ayrault et le Medef travaillent à créer en divisant les syndicats, par exemple. Par exemple, nous sommes bien d’accord au PG pour ne pas mettre en cause la CFDT, quand bien même nous sommes en accord avec la CGT, FO et Sud-Solidaire contre l’accord avec le MEDEF. C’est, bien sûr, une ligne constante de ne pas se mêler des stratégies syndicales quand elles se contredisent. Mais au cas particulier, l’idée est de centrer l’action contre le texte et son contenu. Pour cela, il faut viser le rassemblement le plus large. Je sais que les sections et militants CFDT y seront certainement aussi en nombre, cela dit en passant. Mais pas question de servir sur un plateau à Ayrault une division syndicale comme prétexte pour bétonner son accord avec le MEDEF et lui faciliter la tâche pour faire passer le texte tel quel au parlement. L’autre danger de division vient du numéro qui aura consisté à souffler le chaud et le froid entre les appels à nationalisation de la sidérurgie et les conseils de capitulation chez Renault ou PSA. Sans oublier les tours de passe-passe à Pétroplus ! A la sortie c’est davantage de démoralisation.

Par contre, face aux appareils de répression, ce qui compte c’est de ruiner leur cohésion et de les cliver de l’intérieur. C’est donc les personnes et leur conscience qu’il faut cibler. Policiers, journalistes et socialistes de métier sont aussi des citoyens qui pensent, votent et agissent à leurs heures de liberté. C’est leur conscience qu’il faut travailler et faire bouger. A Notre-Dame-des-Landes on a vu des policiers et des journalistes hésiter à faire la basse besogne. Le malaise s’est exprimé syndicalement chez les CRS. De manière plus personnelle, chez les Gardes Mobiles qui sont des militaires. Les articles de presse, de leur côté, ont souvent été moins moutonniers et pro-gouvernementaux qu’à l’habitude dès qu’il y a des gros enjeux d’argent engagés. En toute hypothèse la jeune génération des médias est devenue plus factuelle et descriptive. Les papiers peuvent donc devenir aussi décapant que les évènements qu’ils décrivent.

Hollande à Strasbourg. Y a quelqu'un ?

Le président de la République Française était dans l’hémicycle de Strasbourg ce matin-là. Son discours était parfaitement adapté à un auditoire de martiens. En fait les terriens n’étaient pas concernés. Ou alors seulement pour la crainte qu’ils inspirent. Ainsi quand le ci-devant président a osé dire : « ce n’est plus la méfiance des marchés que nous devons craindre mais celle des peuples ». « Oui sire, craignez le peuple il est terrible quand il se fâche! » Un discours où des mots comme « progrès social » ou même « justice sociale » n’ont pas été prononcés une seule fois, cela reste étrange, même quand on sait bien qu’il n’y a rien à attendre d’un social libéral. Il n’a rien dit ou seulement que, dorénavant, ce sera comme auparavant. Un discours où la France est une bourgade européenne qui ne voit ni le monde ni même la Méditerranée ou cent millions de personnes ont pourtant en usage commun la même langue française.

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Pour pouvoir ouïr le président français, il aura fallu d’abord bousculer le très rigide protocole du Parlement européen. Le problème vient de notre Vème République. En effet, dans la plupart des autres Etats membres, chef d'Etat et chef du gouvernement ne se confondent pas. C'est pourquoi un protocole différent est réservé à chacun d'entre eux. En tant que chef d’Etat, François Hollande aurait dû faire un simple discours sans débat avec les parlementaires. Formellement, le débat ne pouvait avoir lieu qu’avec Jean-Marc Ayrault. Le président du parlement, Martin Schulz, a donc obtenu qu'on déroge au protocole pour permettre à François Hollande de répondre aux interventions des présidents de groupe. Etrange spectacle donc que celui du chef de l’Etat assis aux côtés du ministre des affaires étrangères sans que le premier ministre soit là ! Ce point réglé pour le parlement, il nous fallait régler notre attitude. C’est le président de la République de notre pays. Je refuse donc qu’on le traite ici, devant cette meute anti-française et contre républicaine, comme nous le ferions à domicile. Et cela même si d’autres ne se sont pas privés de le faire. Nous nous sommes donc levés à son arrivée et à son départ et nous avons applaudi de bon cœur quand il fut question du maintien du siège à Strasbourg par exemple. Mais nos divergences restent. Que dis-je : elles s’aggravent dès qu’on écoute François Hollande. Car la litanie de vœux pieux qu’il a énoncé souligne l’insignifiance des actes qu’il pose en regard.

Car pour ce qui est de faire un moulin à vent avec sa langue et n’avoir rien dit à la fin, François Hollande a battu à plate couture Manuel Barroso et ses indépassables numéros d’indignation sans objet! Ainsi quand, sur ce ton qui n’appartient qu’aux malins, le président tape du poing : « je vous le dit tout net : pas question d’accepter de réduction du budget au-delà de ce qui est acceptable ». En une phrase, toute la duplicité du monde. Et cette autre merveille : « faire des économies oui, affaiblir l’économie non ! ». Raaaaah ! Le reste à l’avenant : un enfilage de perles sans signification particulière ni dessein pour le futur. Un mot est contredit par le suivant. Mais ici les connaisseurs savourent avec délice ces sortes de gesticulations. De toute façon, ils savent bien qui est là. C’est l’homme qui leur a dit dès le début de son propos qu’il saluait le « 6 Pack » et le « 2 Pack », ces politiques d’austérité autoritaires ainsi que le TSCG « dont la France, sous mon mandat, a reconnu l'autorité ». « Il est des nôtres » se disent-ils « il boit le verre comme les autres » ! N’empêche qu’il y avait la question du budget européen. Ce truc s’appelle ici « cadre financier ». Il est voté pour sept ans ! Cette bande d’idéologues prévoit d’en diminuer le montant. Pour faire des économies, évidemment. Sur une somme déjà ridicule qui porte sur à peine 1 % du PIB de l’Union, on devine le caractère misérable de cette réduction purement idéologique ! Surtout si l’on tient compte du fait que toutes les sommes sont déjà préemptées par des politiques déjà engagées. Et enfin on doit savoir que la souplesse de ce budget est égale à zéro puisqu’il est interdit de passer une somme d’une ligne à l’autre en cours d’exécution du budget ! Il faut se rendre compte de ce que cela implique. Avec le projet actuel, l’union européenne fonctionnerait jusqu’en 2020 avec un budget bloqué au niveau où il était en 2008, dernière année avant la crise. Incroyable d’aveuglement ! Et les propositions de cette ombre de Van Rompuy bloquerait les enveloppes de l’Union au niveau plancher de 2003, quand on était encore dans l’Europe à quinze, sans les pays de l’est !

Tous les groupes du parlement jettent donc de grosses larmes. Tout d’un coup les voilà repeints en Keynésiens. Ils récitent avec ferveur que le budget européen est le grand instrument de relance et le seul dont dispose l’Union ! Ma parole ! La grâce les aurait-elle touchés ? Non bien sûr : c’est seulement une comédie. Même quand ils se font le numéro de « l’échec de la discussion, l’Europe en panne » c’est encore une comédie. Car la règle prévoit que faute de nouveau budget, on reconduit celui de l’année passée ! Tout le monde ment, là-dedans. François Hollande n’a pas eu de mal à les renvoyer dans leurs buts : « vous demandez à un socialiste d’empêcher des conservateurs de faire un mauvais budget ! Merci de votre confiance ! Mais pourquoi ne le dites-vous pas aux gouvernements que vous soutenez ? » Mais quand il demande quelle cohérence il y aurait à voter un budget de déflation après avoir adopté en juin un « plan de relance », c’est à son tour de se faire envoyer dans les cordes : « où est votre plan de relance, demande Joseph Daulh le président du groupe de la droite européenne, nous n’en voyons pas la trace ! » Tout le monde a compris. D’ailleurs Hollande lui-même a proposé une réduction de 75 milliards pour ce budget. Comme son plan de relance ne comportait que soixante milliards nouveaux, tous empruntés, 15 milliards auront donc été retiré de l’économie après le « plan de relance » à la sauce Hollande ! Rideau. En avant vers la catastrophe

A Rome, « pour faire parler de soi » ?

Vendredi dernier, j’étais à Rome. J’y ai tenu meeting, aux côtés d'Antonio Ingroia, la tête de liste emblématique de la "Rivoluzione Civile", la « Révolution Citoyenne" italienne. Vous voulez savoir ce qui se passe là-bas en général et à gauche? Mieux vaut lire mes lignes. Car vous n’apprendrez rien en lisant celles que consacre au sujet le « correspondant» de la désormais fameuse rubrique internationale du « Monde », Phillipe Ridet. Car pour lui, le but d’Antonio Ingroia est … « de faire parler de lui ». Ceux qui ont dépensé 1,80 euro pour s’informer devront se contenter de cette puissante appréciation pour tout potage. Ils ne connaitront même pas le nom de la liste que mène Antonio Ingroia. Vous en apprendriez davantage en allant directement sur « Google actualité », le moteur de recherche. Faites-le. Vous agirez généreusement pour la liberté de prendre les lecteurs pour des imbéciles puisque dorénavant Google donnera une subvention au « Monde » même si vous ne l’achetez plus. Venons-en à notre Italie, à notre gauche. Car c’est un front essentiel de la lutte en Europe pour faire craquer la chaine austéritaire.

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paolo-ferreroC’est Paolo Ferrero, secrétaire général de Rifondazione, le parti avec lequel nous travaillons au sein du Parti de la Gauche Européenne, qui m’avait adressé l’invitation à participer à ce meeting. Les camarades mettent les bouchées doubles pour animer leur campagne. Ce qui se joue en Italie c’est évidemment d’abord la sanction de la politique d’austérité de l’odieux technocrate nommé par Bruxelles, le libéral dogmatique Mario Monti. Vous avez dû oublier comment ce type a été nommé sénateur à vie par le président avant de devenir trois jours plus tard premier ministre par une sorte de putsch venu de la Commission européenne. D’ailleurs la campagne électorale italienne, elle-même, a commencé par un coup de force. Fin novembre, Mario Monti a annoncé sa démission sans pourtant avoir perdu « la confiance » du parlement. Pour le faire, il a prétexté une simple déclaration d’Angelino Alfano, le secrétaire fantoche du parti berlusconien qui était censé le soutenir aux côtés de tout le petit monde des eurolâtres, depuis les quasi fascistes jusqu’aux sociaux libéraux. C'est sur cette simple déclaration à la presse que le président de la république, Gorgio Napolitano, s'est appuyé pour décréter l'impossibilité d'une nouvelle majorité et dissoudre. Manœuvre qui se voulait géniale. Le Monti encensé par toutes la presse européenne et notamment « Le Monde » allait prendre tout le monde de vitesse et s’imposer au centre du paysage en faisant manger tout le monde dans sa main. Déjà les sociaux libéraux jappaient dans l’antichambre, frémissant d’impatience devant leur gamelle. Une ruse bien commencée. Le gouvernement de « gestion des affaires courantes » a pu agir sans être embarrassé et faire voter des textes aussi importants que la loi de finance et même « la règle d'or » pendant un mois entier alors que, formellement, il était censé ne plus y avoir de majorité ! Pour tromper le monde, mentir et manipuler tout le monde, il n’y a rien au-dessus d’un eurocrate, Mario Monti, protégé par un social libéral, Giorgio Napolitano ! Tout cela devait se dénouer glorieusement avec les élections du 24 et 25 février. Hélas rien ne se passe comme prévu par les très intelligents. Mario Monti est dans les choux dans les sondages. Il se traine à 12 ou 14 % ! Les « démocrates », le PS local, qui faisaient les malins se font rattraper par Berlusconi de jour en jour. Et l’autre gauche fait son retour.

Du coup c’est le modèle français qui fonctionne : chantage au vote utile, pluie d’injures contre les nôtres, verrouillage médiatique grossier pour interdire en toute bonne conscience notre participation aux débats de fin de campagne. Ils ont peur. Ce qui se joue aussi c’est le retour de notre gauche au parlement italien. Car là-bas il n’existe plus sous couleur de « gauche » que le « Parti Démocrate ». Un organisme de fin de parcours qui réunit les carriéristes de l’ancien parti communiste suicidé, ceux de l’ancien PS dissous dans la corruption et quelques rogatons de la démocratie chrétienne. Un parti social libéral de « centre gauche » que venaient déjà soutenir à chaque élection François Bayrou et François Hollande. Avec la liste que mène Antonio Ingroia, une étape est franchie, à la française, là aussi. « Révolution citoyenne » est un front de gauche élargi à des mouvements de la société civile.

fabio-amato-antonio-ingroiaAntonio Ingroia lui-même n'est pas un militant politique. C'est un juge très connu des italiens pour son combat contre la mafia et les liens de celle-ci avec l'Etat italien. L'homme est connu pour sa droiture. C’est l’incorruptible. Il n'a, en effet, pas hésité à mettre en cause des hommes politiques de droite, dont Silvio Berlusconi, mais aussi l'actuel président de la République, Giorgio Napolitano, dans l'affaire de "l'accord Etat-Cosa Nostra". Il a mis ainsi sa vie en danger en s'affrontant à l'une des plus puissantes mafias, celle de la région dont il est originaire: la Sicile. Placé sous haute protection, Antonio circulait jusqu'à il y a peu en voiture blindée. En Novembre 2012, après avoir rendu sa dernière sentence, il est parti au Guatemala, mandaté par l'ONU, pour travailler au sein de la Commission Internationale contre l’Impunité au Guatemala. Ce n’était pas une promenade de santé. Mais l’homme n’oubliait pas son pays. Il  gardait l'œil sur l'actualité juridico-politique italienne et le faisait savoir dans le journal Il Fatto Quotidiano dont il est éditorialiste.  Fin Décembre 2012, à l’invitation des mouvements et partis réunis au sein de la liste « Rivoluzione Civile », il accepte de devenir candidat au poste de « Premier » comme on dit en Italie pour parler du chef du gouvernement. Tel est l’homme que le petit plumitif arrogant de la grandiose rubrique internationale du journalissime « Le Monde » décrit comme n’ayant d’autre objectif que de « faire parler de lui ».

La "Rivoluzione Civile" est née fin Décembre 2012. Il s'agit d'une coalition de plusieurs partis et mouvements sociaux et politiques. On compte notamment parmi eux le Parti de la Refondation Communiste, les Verts, l’Italie des Valeurs de di Pietro, le Parti des Communistes Italiens, le Mouvement Orange de Di Magistris, un nombre conséquent de mouvements de lutte contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (No TAV, No Muos, No Mose etc), les mouvements de la campagne pour « l’eau, bien commun », les mouvements anti nucléaires, les mouvements contre le paiement de la dette (No Debito etc), des personnalités du monde syndical et notamment de la FIOM (les métallurgistes de la CGIL) et des personnalités féministes. Lesquels ont en commun de n’avoir pour projet que de « faire parler d’eux » cela va de soi.

Paolo Ferrero de Rifondazione est pour beaucoup dans la formation de cette liste d’union à laquelle il œuvre depuis longtemps. Rifondazione, le parti dont il est secrétaire général, avait pris position pour la formation d'une telle liste dès son Congrès de Décembre 2011. Je crois que l’expérience progressive et pragmatique du Front de Gauche français éclairait la voie. Au Front de Gauche, on connaît bien Paolo Ferrero. Il m'avait soutenu pendant les élections présidentielles. Il était présent à nos Estivales cet été . Il était aussi présent dans le carré de tête de la manifestation du 30 Septembre dernier contre le TSCG aux côtés d'autres membres éminents de la Gauche Européenne. L'homme aime particulièrement la France qu'il connaît bien. Il parle et lit d'ailleurs parfaitement le français. Il faut dire qu'il vit dans le Piémont et qu'il passe fréquemment la frontière. Il m’a raconté comment il discute avec les gens, dans les commerces frontaliers pour prendre la température politique du moment chez nous. Nos campagnes électorales et militantes lui sont bien connues.

paolo-ferrero-antonio-ingroiaPaolo est un artisan de longue date du rassemblement de la gauche italienne. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas un ancien du PCI, le grand Parti Communiste Italien dont certains membres, comme l'actuel président italien, Giorgio Napolitano, ont organisé la dérive jusqu'à en faire l'actuel Parti Démocrate, favorable à la rigueur et au libéralisme accru. Paolo vient de "Démocratie prolétaire", une coalition pour une "nouvelle gauche" regroupant déjà à l'époque plusieurs formations de toute la gauche radicale et parfois affiliées à différentes internationales. En 1991, quelques jours après la transformation du PCI en Parti Social Démocrate (PSD), il soutient la fondation du "Mouvement pour la Refondation Communiste", auquel il adhère avec la majorité des dirigeants et des membres de son groupe d’origine, en compagnie de diverses formations de la gauche radicale italienne que rejoignirent tous ceux qui refusaient à l'époque le suicide de la gauche. Ce mouvement deviendra l'actuel "Parti de la Refondation Communiste" dit "Rifondazione". En 2006, Paolo a été ministre de la Solidarité sociale du gouvernement Prodi II. Une expérience désastreuse dont il a beaucoup appris. Non seulement du point de vue de la gestion de l'Etat mais aussi sur ce qu'on peut craindre du « Parti Démocrate » italien. Ce « parti démocrate » a en effet remplacé, en plus droitier, le tout nouveau « Parti social-démocrate » dont les fondateurs eux-mêmes jugeait l’imagerie trop liée à la tradition de gauche. N’empêche que nos amis ont d’abord marché d’un désastre à l’autre. Exactement ce qui nous pendait au nez en France après 2007. D’ailleurs je n’ai jamais caché que cet effondrement de la gauche italienne avait joué un rôle considérable dans notre décision de quitter le PS et de former aussitôt un Front électoral avec les communistes français. En 2008, dans un contexte de faillite électorale, Paolo est élu secrétaire général de Rifondazione sur une ligne très critique vis-à-vis de la stratégie de "l'Unione" une alliance électorale de la gauche jusqu’au centre droit. Il s’oppose encore à la participation de Rifondazione au gouvernement Prodi II. Mais il reste isolé. Les désastres s’enchainent. Notre gauche est alors éliminée du  parlement. Et ce n’était pas fini. En 2009, pour les élections européennes, Paolo obtient la création d'une "liste anticapitaliste". Mais près de la moitié du parti cède aux sirènes social-libérales et scissionne sous la houlette de Nicchi Vendola. Un de ces grands esprits qui dénonçaient les outrances et la dérive gauchisante de son parti pour monter dans le premier train bien servi. Comme en Grèce, comme partout où il faut choisir entre la rupture et le vieux monde de la gauche d’avant ! La gauche radicale italienne disparaît alors aussi du Parlement européen.

Paolo Ferrero a alors fait preuve d'un grand courage en décidant de continuer son combat pour l'union de notre gauche en dépit de tous les revers !  Il a même tendu la main au liquidateur Nicchi Vendola. Sans résultat. Il parvient quand même en 2010 à mettre sur pied la "Fédération de la Gauche" avec plusieurs formations de Gauche. Il est conscient de la faiblesse de cette Fédération. Il voit bien la dérive du parti de Nicchi Vendola vers une soumission totale aux « Démocrates » sociaux libéraux. Il propose alors en décembre 2011 une alliance large. Il ne s’agit plus de fixer une identité politique mais de prendre en charge une tâche en commun : réunir tous ceux qui s'opposeront aux politiques austéritaires et néolibérales mises en œuvre par le gouvernement Monti. Les « Démocrates », amis de Bayrou et Hollande, bons petits soutiens de Monti, n'était évidemment pas concernés. Cette méthode a été la bonne. Mais quelle patience, quelle endurance, pour Paolo et ses amis après tant de revers ! C’est de cette façon que nous aussi nous avons construit notre Front de Gauche. Aujourd'hui en Italie, presque tous ceux qui s'opposent à ces politiques ont répondu à la main tendue de Paolo.

La liste « Révolution Citoyenne » a de l’allure ! Antonio Ingroia est une figure de proue à l'envergure indiscutable. Quant au programme sur lequel les différentes formations se sont mises d'accord, il est en opposition claire aux combines des démocrates et aux politiques de l’union européenne. Le programme de la « Rivoluzione Civile » : opposition au libéralisme économique de Berlusconi et du gouvernement Monti, opposition au TSCG et à la règle d’or, objectif de « rendre l’Union européenne autonome des marchés financiers », volonté de placer l’UE « sous le contrôle des institutions élues par le peuple », appel à un Etat italien laïque, mise en place d'un enseignement public et d'une recherche publique, « non aux pouvoirs économiques », mise en place d'une santé publique de qualité, enfin appel à revenir immédiatement sur la destruction du Code du travail voulue par Berlusconi et mise en œuvre par Monti.

Avec la Rivoluzione Civile, la gauche pourrait faire son retour au Parlement. Nous revenons du néant, ne l’oublions pas ! La liste est actuellement créditée de 4 à 6% dans les sondages. Elle devrait donc faire son entrée à la Chambre des députés, où le seuil d'entrée est de 4%. On peut même espérer qu'elle réussisse, même plus difficilement, au Sénat où le seuil est de 8% pour les listes uniques. Il y aurait donc de nouveau un point d’appui parlementaire et un seuil de crédibilité de franchi pour faire face à la suite du processus de désintégration de l’Etat italien. C’est-à-dire qu’il y aurait en Italie aussi une alternative à gauche. Ce risque est mesuré par nos ennemis médiatico politiques. La notice fielleuse du « Monde » est en phase avec la campagne de dénigrement et d’occultation sur place. Cela se fait au prix de mesures d’une sophistication byzantine. Ici la Commission de surveillance de la RAI a décidé de ne faire participer au débat final avant l'élection que les candidats « issus de coalitions » (plusieurs listes jointes en une coalition, les votes se portant sur une liste) et pas les candidats « issus de listes uniques » (une seule liste donc, comme celle de la Rivoluzione civile) ! Un scandale grotesque. Une mesquinerie qui en dit long sur ce que sont devenues nos grandes « démocraties » de l’âge européen.

Mais ce n'était pas le plus important ce jour là, quand je suis arrivé à Rome. Ce n’est pas de cela que Fabio Amato, le responsable international de Rifondazione, nous a parlé en premier en venant nous chercher à l'aéroport vendredi matin. Fabio avait une nouvelle au plus haut point satisfaisante. Le matin même, une partie importante de ses anciens camarades partis en 2008 avec Nicchi Vendola, avaient décidé de quitter leur formation SEL ("Gauche Ecologie et Liberté") liée aux « Démocrates » sociaux-libéraux et de rejoindre la Rivoluzione Civile. La nouvelle, conjuguée à ma présence à Rome ce jour-là, allait, selon lui, mettre la Rivoluzione Civile au premier plan dans les médias. Fabio était certain de son fait : il y aurait beaucoup de monde le soir au meeting conjoint du PGE et de la Rivoluzione Civile où j'intervenais. Fabio avait d'ailleurs décidé de faire les choses en grand, au théâtre Capranica. Ce théâtre du XVème siècle est situé en plein cœur de Rome, à deux pas de la Chambre des députés. Sur place, le responsable de notre Parti de Gauche en Italie, Guillaume Mariel, nous attend. Il est venu spécialement d'Arezzo pour nous accompagner aujourd'hui et aider à la traduction en cas de difficulté de communication. Guillaume est bien connu des camarades de Rifondazione. Il a passé l'été dernier à sillonner l'Italie avec Fabio Amato pour présenter l'expérience du Front de Gauche. Une tournée qui a visiblement porté ses fruits. Il a aussi été le suppléant de Michèle Paravicini sur la très vaste 8ème circonscription des français de l'étranger. Autour de lui et d'Hélène, une camarade du PCF, un Front de Gauche Italie s'est formé. Guillaume m'annonce que tous les camarades romains se sont mobilisés pour être présent au meeting du soir. Je suppose que ce sont eux qui lançaient les applaudissements nourris qui m’ont accueilli. Il faut dire que j’évoluais dans les rues dans une ambiance très française car les supporters de l’équipe de France de Rugby étaient nombreux en goguette, amicaux et enjoués.

En fait je suis tombé par hasard sur Antonio Ingroia dans la rue en partant déjeuner. C'était ma première rencontre avec lui. Il sortait d'une des trois conférences de presse qu'il devait donner dans la journée. Celle-ci concernait l'annonce faite le matin même par des dirigeants de SEL qu'ils rejoignaient la Rivoluzione Civile. Une bonne nouvelle qui marquait visiblement les visages de l'entourage d'Antonio. J'ai ensuite rejoint Paolo Ferrero pour le déjeuner dans un petit restaurant où la Rivoluzione Civile a ses habitudes. Le quartier général de campagne est situé deux rues plus loin. Il a fallu déjeuner en vitesse ! Misère, quelle vie ! Spaghettis à la carbonara. Paolo m’explique comment ce plat qui a des allures de met traditionnel est en fait une trouvaille des bidasses américains à la Libération. Ils le fabriquaient avec le lait, les œufs en poudre et les filaments de lardons des rations de l’armée. Puis on parle d’Antonio Ingroia, bien que nouveau venu en politique, il est fortement marqué à gauche philosophiquement. Selon Paolo, l'homme apprend vite au contact des autres maintenant qu’il est sorti de l’isolement de sa situation dangereuse de juge anti-maffia. Et plus il apprend plus il renforce ses convictions. J'en aurai la confirmation le soir même. "Nous voulons devenir plus qu'une coalition électorale, un mouvement durable comme le Front de Gauche en France" a-t-il dit. "La Rivoluzione Civile n'est pas qu'une coalition électorale, c'est un mouvement historique. Utilisons-la bien". Pour l’instant, Paolo fonce. Il a un direct sur une chaîne de télé, une heure plus tard à peine. Bon vent camarades ! Le moment venu la salle est comble. Enthousiaste. Le drapeau est relevé. Nous sommes chez nous.

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211 commentaires à “Vertige de l’Histoire”
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  1. Respect dit :

    @ Denis F 131
    C’est fait, j’ai envoyé un chèque pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay (enveloppe libellée à Parti de Gauche - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS).
    [...]

  2. Jean Jolly dit :

    Je rejoins ceux qui préconisent de manier la CFDT avec intelligence. La direction fédérale de ce syndicat est largement en dehors des préoccupations de la base mais comme certains l'ont souligné, il arrive que dans certaines boîtes ce syndicat sera le seul ou le plus représentatif. Il faut donc distinguer la direction de la base.
    Après ce coup de poignard dans le dos du salariat, porté à travers la signature de cet accord indigne, j'imagine que la CFDT va perdre énormément de cotisants... ou alors c'est à désespérer du genre humain. C'est à nous, la base, d'expliquer à nos camarades syndiqués à la CFDT que leur direction est cul et chemise avec le MEDEF, et donc contre leurs intérêts.

  3. Denis F dit :

    @ 152 Respect
    Merci pour eux camarade, souhaitons que nous soyons nombreux à le faire, ils vont en avoir besoin, tout comme nous avons besoin d'eux, je me suis donné pour objectif d'envoyer tous les mois mon chèque tant que la grève durera.
    [...]

  4. florent dit :

    @150 tchoo
    Pardon je crois avoir saisie le sens de l'humain d'abord, c'est faire passé les besoins de l'humanité toute entière avant les intérêts de quelques uns. Ce qui fait que nous sommes en général contre la mondialisation anglosaxone des intérêts des grandes firmes, écologiste et socialiste d'idéal. Cela dit je crois que ce combat n'a de sens que si nous parvenons a rallier ceux qui en pâtissent le plus. Et il se trouve que les classes populaires rurales et des périphéries (blanche) pour tout dire ne se reconnaissent pas dans notre discours car il est multiculturaliste, angélique et contre productif c'est en tout cas mon avis. Je crois que je me suis mal fait comprendre il ne s'agit pas de changer d'opinion dans un but électoraliste, il s'agit de faire le bilan de ce qui nous sépare de ces gens qui sont pour la plupart perdu dans un marasme idéologique énorme. A t on le droit de posé le débat tout de même? Je ne crois pas que régularisé tout les sans papier permette de régler le problème, Pourquoi ne pas plutôt accentuer les contrôles sur les patrons qui exploite ces gens qui ne sont pas la par envi de rejoindre notre beau pays mais seulement parce que dans leur pays d'origine ils ne voient pas d'issue. Il est hors de question de donné du crédit a cette idée de bouc émissaire, contre laquelle je m'insurge vivement mais ne pas voir la réalité en face est aussi irresponsable que de grossir le trait. Arrêtons d'être naïf, en tant que républicain ardent j'ai du mal a accepter de voir a toute occasion des drapeaux étrangers brandit comme une provocation, je ne me résout pas a voir des femmes intégralement voilé, ou encore a constaté que des quartiers entier de notre pays ne sont peuplé que de gens venant d’Afrique (cela ne me gène pas qu'ils soit la ils font parti intégrante de notre histoire commune mais pas parqué tous ensemble comme une sous population, ce n'est pas acceptable)... Alors après je réfléchit je ne m’arrête pas a ces exemples nous en sommes la parce que nous n'avons pas su accueillir décemment les parents de ces gens, le racisme ambiant pousse a une réaction de leur part.... Je comprend, je m'oppose et je cherche des solutions. Pour tout dire sur ces question la gauche et notre front de gauche est aussi aveugle et borné que Louis XVI en sont temps et que Hollande a l'heure actuelle ne le est sur une vision figé de leur cadre de pensé. Renouons le lien avec le travail avec le mérite avec ce qui fait la raison d'être...

  5. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Attention Jean Luc, lundi à Tunis, il n'y a pas de honte à remettre à plus tard ce qui paraît trop risqué dans l'instant, et venir à Tunis faire une conférence sur l'écosocialisme n'est peut être pas le moment opportun. Prouver que l'on a pas peur c'est bien, mais rester en vie c'est mieux (pour toi mais aussi pour nous) j'espère et souhaite que tu sois très bien entouré !
    En ce qui concerne les puissants et les riches on peut dire que ces braves gens font tout pour se faire remarquer, voici que maintenant ils nous font manger du cheval sans nous le dire, quand je vous disais hier que le pain n'avait plus ce goût, et que depuis l'Europe grâce aux anglais avait encore baissé le budget, il ne faudra pas s'étonner si les légumes n'ont plus le goût des légumes, ils vont peut être réussir à nous la déclencher cette révolution citoyenne. Ce n'est pas une erreur qui a fait ce mélange de viande mais bel et bien l'appât du gain donc c'est une faute, c'est le moment de fermer l'usine, virer les dirigeants jusqu'aux derniers au courant de la filière malhonnête, et transformer l'ensemble en une scop avec les ouvriers compétents, à quand le retour aux vraies valeurs ?

  6. Michel Berdagué dit :

    @Florent à 0h20 et à 13h05 hier
    Tu soulèves des points vertigineux qui en effet freinent nos gros scores électoraux. Car après l'excellent discours de Marseille à l'unisson de tout le FdG sur les coopérations des peuples de la Méditerranée, leurs reconnaissances et communes humanités certains s'étaient inquiétés de l'impact électoral. C'est dire que les exclusions et le rejet sont très communs. Pour les élections c'est au local et c'est vrai que ça a une portée nationale mais une réelle intégration mot qui a été tellement utilisé sans intégrer qu'il est difficile car quand tu es Français ou étranger tu es dans la République même que nous avons la Sixième à construire donc quand des étrangers sont sur notre sol travaillent, payent leurs impôts, et se syndiquent, participent en totalité à la vie de la cité, envoient leurs enfants à l'école républicaine laïque et gratuite, ils renforcent nos échanges et nos combats pour la libération du joug capitaliste, de plus le niveau d'échanges est tel qu'ils nous apportent leur culture leurs traditions leur art leurs savoirs. Où en effet il y a un hic c'est quand dans leurs valises ils apportent leurs pires religions bornées, sectaires exclusives à nous traiter moins que rien comme des sous hommes des chiens ou sous chiens, infidèles, mais nous sommes forts et avons l'habitude de combattre les intégristes comme ceux du Vatican les pires rétrogrades réactionnaires où le fascisme est plutôt leur livre de chevet que le Livre, donc nous leur répondons pas de religion dans la sphère publique nous ne sommes pas une république religieuse ni bananière et il faut être vigilant aux dérives. Personne ne vote ou prête serment avec le goupillon et les livres religieux et dans toutes les instances jusqu'à la Présidence.
    Pour la classe ouvrière il en reste plus de 70% ce qui n'est pas rien, en ce moment ces ouvriers savent très bien qui les aident et les soutiennent, c'est plutôt chez les cadres moyens et sup. certains commerçants, artisans, et actionnaires qui nous voient plus dangereux pour eux financiers/spéculateurs que l'extrême-droite qui ils utilisent par plutôt eux que le Front populaire.
    Les conférences de Jean-Luc dans les 3 pays du Sud de la Méditerranée sont un sacré passage culturel laïque pour les valeurs universels de la République. Un grand salut fraternel aux Peuples debout pour les libérations constructives pour l'égalité homme/femme Sud et au Nord, Est et Ouest.

  7. jeanninej dit :

    Trois rendez vous à Tunis pour Monsieur Mélenchon aujourd'ui. Au cimetière sur la tombe de Chokri Belaid, avec son épouse, avec leur parti. Courageux ? Certainement, mais attendiez vous autre chose de notre candidat a la présidence, du porteur de nos idées et nos valeurs de gauche ? Surement pas, c'est la que l'on voit l'homme du devoir et du courage. Alors abstenons nous de lui conseiller de reculer, c'est lui faire insulte. Et n'oublions pas aussi que le Maghreb il connait, il y est né. Bonne route Monsieur.

  8. vert pomme dit :

    La CFDT est exsangue, hélas. Depuis plusieurs années, elle a une mauvaise analyse du rapport de forces. Chereque a l'intelligence d'un oeuf. Berger a franchi la ligne jaune. Dans la lutte, y a que 2 camps. Appelons un chat,un chat. Le mandataire qui sustitue sa volonté à celle de son mandant s'appelle un traite. Cherèque avait encore des manières d'agneau sacrifié (son pere etait grand résistant, je crois) mais Berger a livré le troupeau aux loups avant même d'avoir sonné le départ. Face au patron, on s'assoit du même cote de la table. C'est peut-être du cinema pour certains. Mais c'est le minimum syndical. Sinon ça s'appelle un syndicat-maison et les seules cartes que les salariés risquent de prendre sont celles que le patron leur vend avec l'embauche. C'est ce que le patron appelle donnant-donnant. Maintenant personne n'a oublié la lutte des LIP et Piaget. Une lutte exemplaire, un camarade exemplaire. C'est pas correct les attaques personnelles. Je sais. Désolée, c'est polémique. Au PG avec nos camarades de la CFDT, on lâche rien ensemble. Ils ont leur raison d'être à la CFDT. Faut-il que je vous fasse un dessin ? Pour la propagande de classe réactionnaire, il faut vous faire peur à tous. Nous sommes donc des fous sanguinaires, comme les communistes le couteau entre les dents. Ceux qui sont sous influence et qui parlent dans le poste sont-ils sincères ou sont-ils les agents objectifs de sa propagation ? Seuls les faits et les prises de positions syndicales et politiques (et donc les consignes) tranchent.

  9. lemetayerv dit :

    @Invisible 125
    Tout à fait d'accord avec toi. Ce qui me chagrine, ce n'est pas seulement qu'on quémande du travail mais qu'on quémande aussi des patrons de multinationales qui feront exactement la même politique industrielo-esclavagiste. Toutes ces grandes entreprises Good Year, Psa, Renault, Sanofi... toujours la même rengaine, nous attendons un repreneur. C'est pas tellement révolutionnaire cette méthode. C'est une espèce de cercle qui tourne sans qu'on ne l'arrête. Les syndicats, les ouvriers, les collectivités, les citoyens n'ont-ils plus d'idées, d'utopie, de liberté, de marge de manoeuvre. L'autre jour quelqu'un a écrit que le poids des chaînes viendrait d'un syndicat, moi j'irai plus loin, il vient de nous tous, car les chaînes sont dans nos têtes plus que dans la réalité. Donc avant de changer la réalité changeons nos cervaux serviles.

  10. Invisible dit :

    Quand je pense au nombre de chômeurs qu'il y a par département, je me dis qu'il y a un vivier. Il faudrait qu'ils soient curieux de se connaître, de savoir combien ils sont, qui ils sont, quels métiers et de pouvoir faire quelque chose avec ça. Ce serait bien de pouvoir se rassembler de façon informelle et libre de tout engagement. On vient, on vient. On vient pas, on vient pas. Pas d'affiliation au moindre parti ni syndicat ni association, pas de subvention de quiconque. Ne pas avoir peur de pas savoir le programme ni la finalité. Juste être là...

  11. J-jour dit :

    Un regain d'enthousiasme à la lecture des messages d'Invisible et de Lemetayerv.
    Il me semble que le Front de Gauche ne s'adresse pas suffisamment aux chômeurs, et n'en tient pas vraiment compte. Pourtant quel potentiel, pour peu qu'ils se rencontrent, se reconnaissent mutuellement et qu'ils comprennent la force de leur union, et de celle-ci avec celle de ceux qui travaillent. Je me pose aussi le problème du sens de mérite comme critère que certains appellent de leurs voeux dans leur message. Qu'est-ce que le mérite, ça se mesure comment ? Qui pour le faire?

  12. Courage, ténacité, lucidité, Jean-Luc ne part pas à Tunis pour se baguenauder, mais pour rendre hommage, porter sa parole. C'est un homme vrai. Sa vie en danger ? vous croyez qu'il va reculer ce serait mal le connaitre. A bientôt pour écouter son discours et lire son prochain billet.

  13. Magda Corelli dit :

    Bonjour à tous,
    Je viens de me rendre sur la page Wikipedia d'Antonio Ingroia en français. Il n'y a quasiment rien. Par contre la page en italien nous donne quantité d'informations sur cet homme admirable. Il suffirait de la traduire. Comment trouver un traducteur dans nos rangs ?

  14. Mahé dit :

    Etonné de voir JL Mélenchon célébrer à ce point Moncef Merzouki et son discours devant le Parlement européen... Malheureusement, ce discours ne correspond en rien à la réalité de son action et de son parti, le Cpr, un assemblage invraisemblable d'opportunismes, de francophobie, de nationalisme pan-arabe et d'islamisme, supplétif d'Ennahda. Par ses alliances gouvernementales, sa vacuité idéologique réduite à ses prétentions présidentielles, ses renoncements démocratiques et laïcs, Merzouki a laissé la porte ouverte aux islamistes pour conquérir les postes de pouvoir, à tous les étages, et développer une stratégie de division, de violence et de tension à travers tout le pays. Le meurtre de Chokri Belaïd découle aussi de cette dégradation générale du climat politique, du sentiment d'impunité et d'injustice qui prospère, d'une sécurité défaillante et partiale. La tentative désespérée aujourd'hui du Premier Ministre tunisien de mettre en place un gouvernement de "technocrates" est un constat sans appel de l'échec absolu de la troïka voulue par Merzouki. L'émotion qu'il a suscité à Strasbourg était semble-t-il largement partagée sur tous les bancs de l'hémicycle européen ; c'est loin de rassurer sur la connaissance par nos représentants de la situation en Tunisie, des rapports de force et des enjeux en présence. Amitiés

  15. jeanninej dit :

    @Mahé 165
    Etonnée moi même en vous lisant. Permettez moi.
    Si vous avez bien lu le billet de notre hôte, il précise que si le discours etait beau dans l'expression et dans le verbe, nos solidarités étaient avec les camarades du front populaire Tunisien. Il a souligné aussi tout ce qui sépare le parti du Président et ceux du Front populaire. Il a rajouté que Marzouti a cet instant parlait au nom du peuple tunisien tout entier tel qu'il est depuis qu'il s'est libéré tout seul de la dictature.
    Nul n'ignore que la révolution n'est pas terminée en Tunisie sans ingérence aucune, car si a un moment donné le parti islamiste est arrivé a cette majorité c'est par une certaine population mal informé et pas du tout politisée au sortir de la dictature .Laissons le temps au temps pour que murissent les beaux fruits de cette Révolution. La visite de mr Mélenchon cette après-midi a Tunis ne vous interpelle pas ? Croyez vous qu'il soit dupe de quoi que ce soit ? Il faut un peu de temps pour sentir enfin l'odeur du "Jasmin".

  16. BOUTHILLON dit :

    Merci Jean-Luc, pour ces informations Européennes, jusqu'en Italie, que j'ai l'impression, grâce à toi, d'avoir apprises comme si j'y étais... Comme j'aurais voulu vivre ces moments dans ta délégation, pour mieux appréhender de tous mes sens, les prémices d'une révolution dont je sens qu'elle viendra à nous en France, de l'extérieur ! Ce "'Nous" dans l'osmose des luttes où qu'elles se trouvent, sont la particularité de notre parti, de notre front, de notre cosmopolitisme, qui nous font "citoyens du Monde", en même temps que Français. C'est pourquoi je suis d'accord sur l'idée que nous touchons du pied, avec un frémissement d'émotion à assumer cette responsabilité, les premières marches du pouvoir. Nous allons devoir, je pense, les monter plus vite que prévu, dans les luttes qui s'annoncent, mais aussi dans la proposition pédagogique renouvelée de notre projet de l'Ecosocialisme, le plus tranversal pour les aspirations citoyennes,et porteur d'un nouveau monde qui soit. Amitiés fraternelles.

  17. Alain D. dit :

    Deux cas de figure se présentent quant à la déception des Français : soumission ou luttes.
    Face à ladite crise actuelle, le gouvernement cherche à soumettre et à diviser. Nos pensées s'orientent évidemment vers une gauche non soumise donc qui résiste et rassemble les peuples vers (et pour) une révolution citoyenne pacifique (néanmoins on définit le mot révolution par un changement brusque et violent). L'engrenage de la vie, active en particulier, fait que la plupart des gens sont soumis dans un système encore capitaliste, pris par un emploi du temps chargé et des activités ou contraintes de toutes sortes. Alors comment réagir à l'agressivité, la montée de la violence justement à cause de situations de plus en plus difficiles à vivre sans éviter de tomber dans la soumission où, plus grave encore, dans les bras d'un FN avide d'âmes déboussolées ?
    Un constat actuel plutôt pessimiste que l'on espère voir s'optimiser le plus rapidement grâce notamment aux actions et luttes du FdG. Courage à tous, bon combat ! Et vive la VIème.

  18. libre62 dit :

    Lors des funérailles, une Tunisienne a dit "Ils se sont peut-être débarrassés de Chokri, mais ils n'en ont pas fini avec nous. On est des milliers !" Avec tous les peuples aspirant à plus d'égalité et à plus de justice, avec nous tous (Jean-Luc en tête) on est des millions!

  19. sylvain dit :

    "Ils se sont peut-être débarrassés de Chokri, mais ils n'en ont pas fini avec nous. On est des milliers!"

    Non, nous sommes des millions ! De ce côté-ci de la Méditerranée ou de l'autre côté, de la Méditerranée, de l'Atlantique ou d'ailleurs, nous sommes une masse encore éparpillées que des hommes comme Jean-Luc rassemblent et qui puisent à travers des racines profondes la sève qui rendra bientôt les fruits magnifiques de la liberté, de la solidarité et de la reconquête de l'humanité avec un grand H!

  20. Agam Marie dit :

    Mon message précédent sur la Tunisie se terminait par une invitation à Jean-Luc Mélenchon pour qu'il se rende en Tunisie. Mais cela n'a pas été publié. L'essentiel est qu'il y aille. Rassure toi camarade, ce n'est pas dangereux à ce point. Il faut sans doute éviter de sortir le soir, mais aucun des Français qui travaillent là-bas ne sont inquiétés. Il faut juste rester prudent comme dans toute situation de tension. La démission des ministres CPR peut débloquer la situation en mettant Ennahdha au pied du mur. Et Marzouki me parait vraiment très tiède.

  21. Nicolas dit :

    @ Denis F 131
    Idem, le chèque sera envoyé demain à la première heure. Soyons nombreux à soutenir les ouvriers-ères de PSA !

  22. LASIXIEMESINONRIEN dit :

    Camarade Mélenchon !
    Attention à toi lors de ton voyage en Tunisie, les malfaisants continuent de nuire à la démocratie et de s'en prendre aux valeureux. La France comme l'Europe ont besoin de toi. Garde toi bien, nous nous occupons des autres ! Bon vent par delà la méditerrannée ! Penses à Ulysse le rusé !

  23. christiane 60 dit :

    J'espère que tout s'est bien passé à Tunis ! J'ai envoyé des messages aux camarades marocains de Rabat, les universitaires ont reçu des invitations, mais il paraît que la salle est petite, apparemment beaucoup ne pourront pas assister à la rencontre et ils comptent faire la queue bien avant l'heure. Là-bas Jean-Luc vous ne rencontrerez que l'intelligentia, des camarades du PC marocain, plutôt des cadres, des gens chaleureux, attachants et remarquablement brillants, mais quid du citoyen lambda qui n'aura pas accès à ce lieu. Je partage votre émotion des retrouvailles avec le Maroc.

  24. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    A l'évidence tu dois cette semaine baigner dans ton jus ! Tu vas sentir à nouveau ces odeurs dans lesquelles tu es né et tu vas pouvoir dire à tes "pays" ce qu'est le bonheur. Tu vas pouvoir leur dire que lorsque Renault vient créer des emplois c'est pour en détruire chez nous, et qu'à leur tour un jour ils perdront ces emplois aux profits de pays encore plus pauvres qu'eux. Renault va faire en Afrique du nord ce que les américains ont fait chez nous après la guerre ils nous ont aidé à vivre pour mieux nous exploiter maintenant, ils nous ont engraissés pour mieux nous savourer, regardez comment les fonds de pension se goinfrent sur nos entreprises, ils viennent prendre le gras et nous laissent les squelettes avec le malheur qui va avec. Le capitalisme existera tout le temps ou il y aura assez de pays pauvres à exploiter, c'est seulement quand la terre sera exploitée en totalité que ce système économique devra changer son fusil d'épaule, et c'est à ce moment là qu'ils continueront à nous faire travailler mais là ce sera sous la contrainte, nous serons tous devenus des esclaves ou redevenus pour ceux qui l'ont déjà été !
    L'Ipod n'est pas le bonheur même si tu as l'impression d'une certaine liberté, en réalité pour posséder cet appareil, tu deviens enchaîné et dépendant du capitalisme, alors ! Ne vaut il pas mieux continuer à communiquer autrement même si c'est moins rapide plutôt que d'être asservis à ces nouveaux appareils.
    STP Jean Luc dis leur haut et fort que l'argent ne fait pas le bonheur, et que c'est le bonheur que l'homme doit chercher sur la terre avant de chercher l'argent qui est devenu une drogue dont tu deviens addict tout le restant de ta vie !

  25. Michel Berdagué dit :

    Nous sommes en pleine action et le passage au Sud de la Méditerranée de Jean-Luc ouvre des perspectives de toute notre présence pour des échanges et coopérations. Nous avons la chance et acquise de hautes luttes de vivre dans un pays où celui qui ne croit pas au ciel a droit de citer et est de plein droit dans la communauté humaine. Certes notre pays est traversé par les religions mais depuis notre Révolution 1789/93 une séparation du divin avec tous les pouvoirs s'est réalisé mais les forces conservatrices sont toujours actives et malgré la Loi de 1905, ces obscurantistes ne l'ont jamais admise ; Il faut voir avec quelle promptitude le goupillon sévissait lors de ce état français brisant la République. D'autres forces sont à l'œuvre pour extraire toute la sève républicaine de la Liberté, Egalité et Fraternité et si nous les reprenons un par un. Liberté de penser de s'informer de diffuser de faciliter la presse l'audio et media non formatés, de choisir alors que le travail imposé est précaire et rare, pour l'Egalité celle des Droits : ne rigolez pas, une hypocrisie manifeste, et la Fraternité au temps de l'individualisme des fractionnements des impossibilités de réunions sur les lieux de travail par la durée du transport domicile/travail et les heures subies éclatées et les managements culpabilisants, or tout notre travail d'Assemblée Citoyenne nous a permis de nous reconnaître, de mettre l'Humain devant tout, de discuter sur tous les a priori et malentendus de projeter des rêves en état de veille, des utopies réalisables des Nous on peut et on fera le plus tôt possible, d'oser la justice et la force du partage de projeter une société de la demande et des besoins avec des planifications écologiques, de dire que nationalisations et socialisations sont un avenir de produits de qualité et de suivi non pas de cheval de course à profits crapuleux mensongers comme la dette et ses intérêts,les richesses et dividendes pour la poignée de main d'or rigidifiée et étranglant l'Humain prête à se transformer en fer des guerres patentes.
    La solidarité de classe par les actions actives, demain à Rueil-Malmaison à 8 h 30 mobilisation aves les salariés de Goodyear en lutte qui seront en force avec tous les licenciées, licenciés programmés par ce capital qui comme le dit Alain Tétart est shooté en addiction totalitaire au plus d'argent pour le privé et de s'assoir allégrement sur le bien commun, les réalisations pérennes.

  26. Florent dit :

    @ 157 Michel berdagué hier 9h48
    Croyez bien que je souscris totalement et sans réserve à votre discours. J'ai ressenti comme très rarement un profond sentiment de fraternité pendant ce discours de Marseille cependant j'ai eu des retours directement après la fin du discours très négatif de la part de gens que j'avais avec d'autres ramener de notre côté. Un de mes cousins ouvrier agricole et actuellement au chômage qui venait tracter et coller des affiches m'a dit écoute je vais voter Mélenchon parce que j'ai pris ma décision mais ne compte pas sur moi pour me battre pour les immigrés. Plusieurs ont hésité surtout chez les jeunes dépolitisés entre nous et le FN ce qui prouve l'inculture totale mais c'est une réalité et ce qui a fait fuir ces gens c'est notre lubie simpliste et pour tout dire bourgeoise d'une vision d'une fraternité idéale. Que je crois il faut garder à l'esprit comme but à atteindre mais pas comme programme aussi clairement énoncé. C'est classe populaires rurales et des lotissements périphériques (blanche) sont dans une insécurité permanente. Insécurité physique, sociale, aux niveaux des emplois et aussi sur le plan culturel. Et ça nous refusons de le voir, quand à Marseille des femmes font des youyous ces gens ont peur. Arrêtons de faire les autruches sur ces questions. Nous appelons de nos vœux une insurrection civique, le problème est que rien que à cause de notre angélisme plein de bons sentiments, nous aurons une féroce contre révolution par ces gens qui aurait besoins d'être avec nous mais qui ne le serons pas parce que nous sommes bras ouvert vers l'immigration.

  27. Courrierlecteur dit :

    Du cheval dans les lasagnes à la place du bœuf... Cela aurait pu être du rat! Et quand bien même, cela n'est-il pas moindre, comme tromperie, que cette fièvre de cheval que ce gouvernement de "gôche" nous refile, tous les jours, en faisant sa politique de droite?

  28. Denis F dit :

    @ Vous tous amis et lecteurs fidèles
    Pensez à nos camarades grévistes, envoyez un chèque pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay (enveloppe libellée à Parti de Gauche - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS).

  29. J-jour dit :

    @AlainTétart
    "Ne vaut il pas mieux continuer à communiquer autrement même si c'est moins rapide plutôt que d'être asservis à ces nouveaux appareils."

    D'autant que certains et non des moindres nous alertent de la menace que représente Internet pour nos libertés, Julian Assange entre autres.

  30. Courrierlecteur dit :

    Puisqu'il est question d'écososialisme aujourd'hui, n'est-ce pas encore, plus que jamais, d'actualité ?
    "Quand le dernier arbre aura été abattu
    Quand la dernière rivière aura été empoisonnée
    Quand le dernier poisson aura été pêché
    Alors on saura que l'argent ne se mange pas."

    Paroles d'un "rouge" (pas seulement de peau) Go Kha Yeh dit "Géronimo", chaman et guerrier apache.

  31. tilk dit :

    Si j’étais de droite, je lirais que Jean Luc et Pierre Laurent sont des concurrents et la gauche en plein combat des chefs, a l'image de leurs artistes du cirque UMP ! Et surement je serais suisse avec des coréligionnaires rédacteurs chefs et ministres, si... Médias comme bigmac, ne disent pas pourquoi le pape en vérité ne veut plus sa fonction, il aurait lu le programme FdG, et ipso facto, l'esprit sain, la venue de JL en Italie juste avant, il n'y a pas de hasard

  32. Michel Berdagué dit :

    Amen c'est proche de la fin, la mémoire des panzers divisions frappent à la porte de Pierre et Jean-Luc en éclaireur laïcité en bandoulière confère la bonne parole juste et fidèle pour un monde meilleur planifié éconocroque et écologie, la justice passe et d'autres trépassent. Qu'est-ce qu'on va bouffer après la fièvre de cheval, le Mali, le truc à deux font la paire, là ils ont de quoi nous occuper jusqu'à Pâques comme à 13h sur France-inter devenue vaticane pendant la messe des infos. Mais c'est pas tout dit, debout les vivants nous allons leur montrer ce qu'est la résistance au pire.

  33. Vince_BZH dit :

    N'étant pas habitué à mettre des liens je tente de mettre ici une très belle interview de Jean-Luc surle site de El Watan.

  34. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    J-jour dit: D'autant que certains et non des moindres nous alertent de la menace que représente Internet pour nos libertés, Julian Assange entre autres.

    Heureusement que Jean-Luc Mélenchon et ceux qui l'entourent ont les pieds par terre, et qu'avec ces gens là on ne quittera pas la proie pour l'ombre ! Il suffit de voir cette histoire de viande de cheval en lieu et place de la viande de boeuf pour bien voir que cette fraude est avant tout une volonté de se "gaver" avec de supers bénéfices mais où les gens du sérail vont nous parler en long et en large que le risque sanitaire est minime (ce qui paraît évident, même si les puristes anglais vont faire la gueule un certain temps, alors qu'en réalité en parlant de cet aspect sanitaire,une fois de plus les capitalistes noieront comme à leurs habitudes leurs magouilles, en attendant la prochaine qui sera mise à jour !) faudra t'il qu'un jour l'ensemble du peuple se rende compte qu'il ne dirige plus rien mais qu'il subit tous les jours et dans tous les domaines, c'est le moment de remettre tous les compteurs à zéro ! mais comment faire ? Une chose est certaine gardons Jean-Luc Mélenchon en vie, et faisons connaître ses idées avant qu'il ne soit trop tard !
    Nos amis communistes ont perdu la faucille et le marteau sur leur carte d'adhérent, pas grave même si certains tenaient au symbole, par contre je pense sincèrement que l'union avec le Front de gauche en sera que meilleure, et petit à petit le ciment de notre gauche va prendre et se solidifier de mieux en mieux, les futures listes municipales devraient nous le faire savoir !

  35. Ouilya dit :

    @125 Invisible
    J'approuve totalement votre proposition qui serait une reprise en main des travailleurs, des citoyens sur leur vie, leur qualités professionnelles et un autre moyen d'échanger nos talents, revenir au troc d'une certaine manière, créant une économie parallèle. Il serait intéressant d'approfondir votre proposition et ne pas attendre les consignes pour commencer. Chers camarades, quels échos de votre part ?
    Fraternellement

    [Edit webmestre : Votre approbation est dument notée. En revanche ce blog n'étant pas un lieu pour lancer ce genre de hors-sujet à la cantonade, les "échos" seront modérés. Ici, on n'attend pas les consignes, mais on les respecte quand même...]

  36. breteau jean claude dit :

    Un joli coup bien organisé. Bruxelles autorise la France à financer la banque PSA, en contrepartie d'un plan de restructuration concernant l'ensemble du groupe. Merci, merci, merci, Bruxelles est trop bon. Dédouaner d'un coup la famille Peugeot et le pouvoir sur l'avenir des salariés. Chapeau les artistes, mais si nous leur faisions manger.

  37. ermler dit :

    Pour ceux qui n'ont pas cliqué sur "voir les détails" sous l'agenda : Ce soir à 21h, JL Mélenchon invité sur Nessma TV, la chaine du Maghreb.
    Sur LiveBox-Orange : canal 489 - Sur Neufbox -SFR : canal 491 - Sur FreeBox : canal 657
    Merci WM.

  38. naif dit :

    Ah! si il pouvait y avoir du cheval dans le TSCG ou dans les accords Européens de la semaine dernière. Tous les médias en auraient parlé en boucle pendant 5 jours matin, soir et nuit. Ce n'était qu'un cheval de Troie.
    Le Pape démissionne pour raison de faiblesse lié à l'âge, ce qui démontre la force de sa foi, de sa grande humilité et qu'il ne se trahit ni lui-même ni dieu (citation d'expert historien de religion). Il avait déjà voulu démissionner il y a deux ans. Le précédent était franchement plus solide malgré sa lassitude apparente et qui a continué sa tâche jusqu'au bout. A quand la retraite pour les Papes ! Après le mariage pour tous, la démission du Pape: dur dur pour Frigide.

  39. vert pomme dit :

    Un grand merci au maitre de la toile pour son humour et pour tout le reste !

  40. Courrierlecteur dit :

    Pas facile d'être à cheval sur les fournisseurs de plats de viandes surgelés. "Le fournisseur de l'usine luxembourgeoise [de Comigel, NDLR] est le groupe français Poujol [holding de tête de la société Spanghero, NDLR]. Celui-ci a acquis la viande surgelée auprès d'un trader chypriote, qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s'étant fourni auprès d'un abattoir et d'un atelier de découpe situés en Roumanie", a déclaré samedi le ministre français en charge de la Consommation, Benoît Hamon.
    Est-ce de l'humour? Si cela a été dit pour rassurer le consommateur, c'est raté. Comme avec toutes ces salades, tous ces traders qui se gavent au passage, on ne sais pas très bien sur quoi, sur quel lot de viande on va tomber maintenant en allant se ravitailler, alors, en sommes nous là? On ne peut plus dire dorénavant: "aller faire ses courses", mais "aller jouer aux courses" (de cheval) en attendant de toucher le bon lot de viande ?

  41. marianne31 dit :

    Merci Vince BZH (184) pour l'interview magnifique de Jean-Luc sur "el Watan".
    Quant a la viande trafiquée, l'éco socialisme est encore une solution, consommer la viande de sa region et faire travailler les paysans de son coin.

  42. jeannine dit :

    @ Vince bzh et a ermier 188
    Merci pour le l'interwiew sur "El Watan" de mr Mélenchon, claire, humaniste et sans concessions.
    Par contre, impossible de prendre l'émission sur Nessma TV. Dommage ! Mais merci quand même.

  43. breteau jean claude dit :

    Sur France Inter ce matin, un perroquet nous "informe" sur l'incident du à la viande de cheval ! Non c'est une escroquerie. Utiliser ce manque de rigueur des journalistes sur un sujet aussi sensible que la qualité de la nourriture participe à décrédibiliser la machine de propagande. Ne nous privons pas.
    Le pape "homme de progrès " ! Il avance l'âge de la retraite contre la volonté de Parisot et ses semblables. Cet acte révolutionnaire mérite châtiment.

  44. Invisible dit :

    Le congrès national du PCF est recouvert par un épais et soyeux manteau d'hermine et de soie : le pape fait le buzz. Si on veut des micro-trottoirs des communistes pratiquants, il y en a sur la page du journal l'Humanité, mais c'est tout ! Ça ne traversera pas les médias. Pierre Laurent a très ben parlé hier matin sur France Inter. Avec Jean-Luc ils forment tout deux un idéal tandem, une complémentarité remarquable. Mais dès midi, fuit du PC. Le pape avait raflé la mise...

  45. Pierre dit :

    Excellente interview de Jean-Luc sur Nessma TV qui peut dérouler un raisonnement sans être coupé toutes les 10 secondes.

  46. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, L'interview de Jean-Luc.

  47. Michel Berdagué dit :

    Goupillon, le sabre, ça vous rappelle quelque chose. L'ordre bourgeois est en place ah un oubli freudien le jeu et le sport, et comme nous avons été sociétalement informé pour le jeu il est initié par les paris et matchs truqués et le sport tellement shooté au cheval que les courses sont gagnées par piquouse et changement de sang en un liquide chimique que l'urine déversée le long de nos campagnes laisse des traces à jamais. Plus rien ne pousse. Et pendant ce temps là ça licencie à tout va, les fainéants de fonctionnaires manifestent bandes de privilégiés, la classe ouvrière se rassemble et grandes frayeurs ce matin sur France Inter. C'est vous les violents avec un rappel de Mickael, c'est un camarade Belge qui a perdu un œil par les forces de la bourgeoisie envoyées en douceurs répressives. Tout fout le camp. Même qu'au bout de la gestation de 9 mois notre Premier a trouvé que peut-être il faudrait avec précaution d'un peu voir si nous pouvions envisager une quelconque reprise lorsque des Mons-saigneurs partent avec les caisses en laissant en friche tout l'appareil productif stratégique. Il est grand temps que ça change que tout le monde du travail se mobilise pour prendre en charge nos devenirs, que les finances soient publiques avec la gestion du personnel en entier et avec les actifs citoyens et citoyennes. Nous assistons à une telle nullité et dangerosité de cette bourgeoisie aux affaires, avec son état bourgeois répressif comme tout état, avec ses moyens d'unique obsession, continuer à exploiter et engranger les dividendes pour que les Hermès et produits de luxe LVMH en tête continuent à s'épanouir pour une poignée, y a que ça qui marche et c'est d'une logique implacable. Cette classe bourgeoise a complètement acheté la république par cette Europe en lui retirant tout pouvoir et toute citoyenneté populaire et du monde du travail.
    Que Jean-Luc porte notre parole au Sud, de Tunis à Rabat en passant par Alger, fait un bien fou dans le gel des idées figées sous les impérialismes, les révolutions citoyennes sont en marche de chaque côté de la Méditerranée et ailleurs. Reste à approfondir toutes les questions théoriques pour la mise en pratique : celles du pouvoir, celle du dépassement du capitalisme en stade impérialiste, celle des places des hommes et des femmes de leur égalité des droits, celle du socialisme des besoins avec la conscience de notre écosystème en perdition par le productivisme capitaliste.

  48. Mahé dit :

    @jeanninej 166
    A propos du discours de Moncef Marzouki à Strasbourg. Jean-Luc Mélenchon "n'est pas dupe" dites-vous, c’est tant mieux mais je n'en doutais pas, et sa présence à Tunis aux côtés de Besma Belaïd le démontre s'il était besoin. On ne peut cependant, comme tous les médias s'y sont prêtés, se contenter de louanger ce beau discours universaliste en le détachant de celui qui le porte, qui n’est pas un simple citoyen mais un chef d’Etat engagé par ses propos et ses actes en Tunisie même. Sans s'ériger en juge et donneur de leçons, on peut faire œuvre pédagogique utile en interrogeant, au grand jour, la plasticité d'un discours adapté à son auditoire. Car autrement, comment comprendre, de l’extérieur, le rejet populaire dont ce saint homme fait l'objet ? Que pour le plus grand nombre il n'incarne pas le peuple ni ne porte la révolution mais qu'il trahit l'un et détourne l'autre ? Comment comprendre que le camp, non pas islamiste, mais précisément celui des démocrates et des laïcs, le dénonce ou le moque, malgré son passé d'opposant à Ben Ali et de militant des droits de l'homme ? Les tunisiens ne sont pas dupes, eux non plus. Marzouki n’est pas Martin Luther King (Ps : l’appellation marketing et douçâtre de «révolution du jasmin» n’a jamais eu bonne presse en Tunisie).

  49. jpp2coutras dit :

    Vertige de l'histoire, surtout si on prend de la hauteur comme Jean-Luc Mélenchon. Le sommet est encore loin mais atteignable. Quand et sera-ce à temps avant l'ouragan? telle est la question. Nous devons donc renforcer nos convictions et muscler nos résistances à l'inique pour imposer l'humain en priorité absolue! avec la persévérance de citoyens vivant dans le vrai de l'humain d'abord.
    Merci à Ermler 188 pour son tuyau sur les box. Il m'a permis de boire comme du petit lait cet interview bien mené. Jean-Luc Mélenchon a pu s'exprimer calmement et chaleureusement à répondre aux questions du neveu tunisien de Jean Dujardin/OSS117 (au Caire gominé aux oscars de la TV?). Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour son engagement courageux et l'encouragement fraternel qu'il donne à nos alter-ego du magreb. On est en plein dans la politique avec un grand P ! Et ça doit toucher tous les humains, c'est moteur pour l'histoire et le bonheur de l'humanité dans son ensemble. Pour l'intérêt général. Merci

  50. ermler dit :

    @ Mahé - 199
    Peu importe Marzouki. Bien sûr qu'il "n'incarne" pas la révolution tunisienne. Mais qui l'incarne ? Si on se fie aux élections se seraient plutôt les "islamistes" puisqu'ils sont majoritaires. On ne peut pas se revendiquer de la démocatie et nier le verdict électoral, même s'il nous déplait et nous inquiète. A moins de renouveler le désastreux processus algérien du début des années 90.
    Sur EL Watan et Nessma tv, Jean-Luc Mélenchon fait lucidement remarquer que le débat politique au maghreb ne peut pas se focaliser uniquement sur pro ou anti islamistes. Que là bas, comme ailleurs, la question décisive est celle de la justice sociale, le partage des richesses et la lutte contre le capitalisme libéral. Voilà le combat universel ! Voilà l'horizon de toute révolution citoyenne. Brandir l'épouvantail islamiste, sans prendre à bras le corps la question sociale, ne peut tenir lieu de discours unique pour les partis laïcs sous peine de les conduire au désastre. Bref, implicitement, Jean-Luc appelle à un'Front de Gauche" partout dans le monde où la démocratie parlementaire est une réalité. Comme en Amérique latine avec les succès historiques que l'on sait, comme, nous l'espérons tous, dans le sud de l'Europe bientôt...
    Pari audacieux, hasardeux ? Je ne sais. Mais ce que je sais, c'est que la gauche laïque en Tunisie comme en Egypte (et pire encore en Algérie) par ses dramatiques divisions et son incapacité à prendre en compte les souffrances sociales du peuple n'incarne pas, elle non plus, l'aspiration révolutionnaire. Malgré l'hommage que l'on doit au martyr Choukri Belaïd.


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